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AZA 3000 Berne 6 Journal PP Mutations: Case postale, 3000 Bern 6 N° 18 22 octobre 2015 tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: [email protected], Internet: www.sev-online.ch « Les riches n’ont pas besoin de l’AVS, mais l’AVS a besoin des riches. » La phrase célébrissime de l’ancien conseil- ler fédéral Hans-Peter Tschudi est tou- jours valable: c’est justement contre la pauvreté des personnes ayant eu de bas revenus, ou des revenus dits « nor- maux », que l’AVS est un instrument im- portant, bien plus important et bien meilleur marché que les deuxième et troisième piliers. C’est pourquoi certains riches dénigrent l’AVS. Et c’est pourquoi il faut renforcer cette AVS. Nous mon- trons ici ce que nous coûte réellement cet instrument et ce qu’il nous apporte. Dossier pages 10 à 12 L’AVS est un modèle à succès Les personnes qui n’ont pas de grands moyens financiers sont fortement dépendantes de l’AVS une fois arrivées à la retraite. Une raison pour la- quelle il faut défendre l’AVS, de toutes nos forces. La lutte autour de l’AVS, assurance sociale par excellence, est en cours en Suisse USS / ma On profite tous d’une AVS forte, en particulier les femmes et les personnes à revenus bas ou « normaux ». Jean-Claude Cochard explique le référendum contre la nouvelle imposition des entreprises vaudoises. Page 14 Union syndicale vaudoise .. Les grévistes des TPG obtiennent un soutien financier du SEV! Pages 2 et 3 Grève aux TPG .. Les Mouettes genevoises, ces petites bateaux jaunes, se portent mieux. Leur personnel jouit notamment de nouveaux vestiaires. Il reste pourtant du pain sur la planche. Pages 8 et 9 Eaux plus calmes aux Mouettes Le pays a basculé, c’est un fait. La Suisse vote à droite. Du point de vue du SEV, il y a tout de même du positif à relever: les deux secrétaires syndicaux SEV, Edith Graf-Lit- scher, dans le canton de Thurgovie, et Philipp Hadorn dans celui de Soleure, ont conservé leur siège. Urs Huber reste le premier vient-ensuite. Paul Rechsteiner, président de l’USS, doit lui patienter jusqu’au second tour, tout comme l’ancien secrétaire SEV Roberto Zanetti à Soleure. Edito, page 3 ll y a quand même du bon... Même si l’apprentissage demande beaucoup d’efforts et de persévérance, cela reste le meilleur moyen d’entrer dans la vie professionnelle. Les entre- prises de transports publics offrent quantité de possibilités, ce qui permet à chacun de trouver son bonheur, selon ses intérêts et son niveau scolaire. Une formation terminée avec succès reste la meilleure assurance de ne pas glisser vers la précarité et la condition pour pouvoir grimper les échelons au cours de sa carrière. contact.sev a ren- contré Doris Kubli, chargée de recruter de jeunes apprenti-e-s pour les mé- tiers des transports publics, ceci au sein de la communauté de formation Login. Interview pages 6 et 7 Une formation dans les transports publics continue à être une valeur sûre La formation garantit l’emploi pan.

Contact sev 2015 18

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Page 1: Contact sev 2015 18

AZA 3000 Berne 6Journal PP

Mutations:Case postale, 3000 Bern 6

N° 18

22 octobre2015

tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: [email protected], Internet: www.sev-online.ch

« Les riches n’ont pas besoin de l’AVS,mais l’AVS a besoin des riches. » Laphrase célébrissime de l’ancien conseil-ler fédéral Hans-Peter Tschudi est tou-jours valable: c’est justement contre lapauvreté des personnes ayant eu de basrevenus, ou des revenus dits « nor-maux », que l’AVS est un instrument im-portant, bien plus important et bienmeilleur marché que les deuxième ettroisième piliers. C’est pourquoi certainsriches dénigrent l’AVS. Et c’est pourquoiil faut renforcer cette AVS. Nous mon-trons ici ce que nous coûte réellementcet instrument et ce qu’il nous apporte.

Dossier pages 10 à 12

L’AVS est un modèle à succèsLes personnes qui n’ont pasde grands moyens financierssont fortement dépendantesde l’AVS une fois arrivées à laretraite. Une raison pour la-quelle il faut défendre l’AVS,de toutes nos forces.

La lutte autour de l’AVS, assurance sociale par excellence, est en cours en Suisse

USS

/ ma

On profite tous d’une AVS forte, en particulier les femmes et les personnes à revenus bas ou « normaux ».

Jean-Claude Cochard expliquele référendum contre lanouvelle imposition desentreprises vaudoises.Page 14

Union syndicale vaudoise

..

Les grévistes des TPGobtiennent un soutienfinancier du SEV!

Pages 2 et 3

Grève aux TPG

..

Les Mouettes genevoises, ces petites bateauxjaunes, se portent mieux. Leur personnel jouitnotamment de nouveaux vestiaires. Il restepourtant du pain sur la planche. Pages 8 et 9

Eaux plus calmes aux Mouettes

Le pays a basculé, c’est un fait. La Suissevote à droite. Du point de vue du SEV, il y atout de même du positif à relever: les deuxsecrétaires syndicaux SEV, Edith Graf-Lit-scher, dans le canton de Thurgovie, etPhilipp Hadorn dans celui de Soleure, ontconservé leur siège. Urs Huber reste lepremier vient-ensuite. Paul Rechsteiner,président de l’USS, doit lui patienterjusqu’au second tour, tout comme l’anciensecrétaire SEV Roberto Zanetti à Soleure.

Edito, page 3

ll y a quand même du bon...

■ Même si l’apprentissage demandebeaucoup d’efforts et de persévérance,cela reste le meilleur moyen d’entrerdans la vie professionnelle. Les entre-prises de transports publics offrentquantité de possibilités, ce qui permetà chacun de trouver son bonheur, selonses intérêts et son niveau scolaire.Une formation terminée avec succèsreste la meilleure assurance de ne pas

glisser vers la précarité et la conditionpour pouvoir grimper les échelons au

cours de sa carrière. contact.sev a ren-contré Doris Kubli, chargée de recruterde jeunes apprenti-e-s pour les mé-tiers des transports publics, ceci ausein de la communauté de formationLogin.

Interview pages 6 et 7

Une formation dans les transports publics continue à être une valeur sûre

La formation garantit l’emploi

pan.

Page 2: Contact sev 2015 18

Il y a une année, le comité SEVdiscutait de mesures d’éco-nomie. Il avait surtout visé ledépartement de la communica-tion. Il se tourne maintenantvers les rentrées supplémen-taires possibles. Le comité aen effet discuté des résultatsdu groupe de travail qui s’estpenché sur de nouvelles possi-bilités de revenus.Résultat des courses: on voitbien qu’il est presque encoreplus difficile de trouver de nou-velles sources de revenus quedes possibilités d’économies. Ilen résulte finalement deux nou-velles mesures concrètes: lesjeunes resteront membres nonpayants jusqu’à la fin de l’an-née durant laquelle ils termi-

nent leur apprentissage, afinqu’ils puissent connaître tousles avantages qu’il y a à êtremembre avant de passer à lacaisse. Aujourd’hui il arrivesouvent qu’ils résilient direc-tement à la fin d’apprentissage.

Recherche de dons si besoinDeuxième mesure: en cas deprojets ou actions spécifiques,le SEV essaiera d’organiser desrecherches de dons. On ne par-le pas ici de lettres de deman-des d’argent annuelles commeon en reçoit beaucoup de lapart d’autres organisations,mais de demandes ponctuel-les.D’autres mesures seront éga-lement examinées mais ellesse basent sur des rubriquesexistantes. Une évolution del’assurance-accident comprisedans l’agenda a été discutée. Ilen est ressorti que dans cer-tains secteurs, l’assurance estsouhaitée mais l’agenda pasforcément. Mais comme certai-nes catégories profession-nelles continuent à utiliser très

volontiers l’agenda, il faudraitdévelopper différentes varian-tes. Il faudrait également amé-liorer le passage, au niveausyndical, de la vie active à la re-traite et proposer des activitésadéquates aux membres et àleurs conjoints, afin qu’ils sesentent liés à la vie de leur sec-tion. Il faudrait aussi trouverd’autres partenariats dans lesecteur des services.

La fortune n’amène plus d’argentA la fin de cette discussion, lebudget 2016 a été débattu.Malgré des conditions cadresdifficiles, il est bouclé sur unrésultat quasi équilibré, avecun déficit de 17 000 francs. LeSEV a su maîtriser ses coûts envérifiant et optimisant les pro-cessus au quotidien. Et de pre-mières mesures entrent en vi-gueur dans la communication.De plus, en 2016, il n’y a aucu-ne action extraordinaire pré-vue et ce n’est pas une annéede Congrès.Aroldo Cambi, administrateurdes finances, a cité trois points

critiques, qui influencerontl’avenir financier du SEV:■ le nombre de membres endiminution, qui forcément en-traînera un recul des cotisa-tions;■ Dans les placements à reve-nu fixe, qui représentent envi-ron 60 % des actifs, on ne peutplus compter sur des rende-ments positifs dans les prochai-nes années. Le SEV devra doncfaire face à une forte réductiondes rendements financiers;■ En général, le SEV doit doncfaire face avec des moyens fi-nanciers en diminution, ce quioblige à diminuer les coûts.Le comité a accepté le budgetet a pris note des commen-taires. Il a également adapté lerèglement des cotisations, enprolongeant la période nonpayante pour les apprentis,jusqu’au début de l’année ci-vile suivante, et en réduisant lacotisation de moitié lors d’uneseconde formation.

Peter Moor/Hes

Un budget équilibré malgré dFinances du SEV: toujours sous pression pour réduire les coûts

Ne pas perdre de mem-bres si possible, en re-cruter beaucoup d’au-tres et bien planifier lestâches: c’est ce cheminque veut emprunter leSEV pour assurer sonavenir financier.

ACTU ......

2contact.sevN° 18/1522 octobre 2015

Bellinzone: oppositionau déclin programmé■ Depuis quelque temps, unesituation difficile domine auxAteliers Industriels CFF deBellinzone, due surtout à ladiminution du volume de travail.Mardi 13 octobre, le personnel

s’est mobilisé pour attirerl’attention des autorités politi-ques. Il avait organisé un cortègepuis une rencontre dans la salledu Grand Conseil tessinois. Il y areçu la garantie du soutien desautorités. Les Ateliers se trouventdans une phase de transition.Actuellement, le travail est ennette diminution et les CFF ontl’air prêts à adapter les structuresà la demande. La volonté dechercher d’autres clients semblequelque peu défraîchie. LaFondation pour « un centre decompétences de la mobilitédurable et ferroviaire » a certesété créée mais c’est encore trèsrécent et peu concret.

EN VITESSE

Gi

A entendre les médias, les gré-vistes et les syndicats seraientsortis grands perdants de l’ac-

■ Grève aux Transports p

Le comité du SEV a ac-cepté de soutenir finan-cièrement les grévistesdes TPG dont la contri-bution financière peutêtre nulle s’ils le sou-haitent. Un fonds finan-cé par les versement desolidarité, par les non-grévistes, les contribu-tions de la sous-fédération et dessections VPT complè-tent le règlement finan-cier du préjudice de lagrève.

Un soutien Allons donc, nous avonsvoulu la grève alors nous lapayons, quoi de plus normalpour nos directeurs ! Ils’agirait presque d’un jeulorsque nous lisons ouécoutons les médias. Mais iln’en est rien ! Un petitrécapitulatif s’impose.Depuis la fin de 2013, suite àla détérioration de nosconditions de travail, au refusde dialogue de l’anciennedirection, nous avons étémandatés par l’immensemajorité des membres duSEV lors d’une consultationgénérale pour mettre enplace des mesures de lutte.Nous avons déposé unpréavis de grève. Ceci nous aconduit directement vers laCRCT (Chambre des relations

collectives de travail). LaCRCT nous a en quelque sortedonné raison puisqu’elle necomprenait pas qu’uneentreprise refuse toutediscussion ou négociationavec les représentants dupersonnel sur des thèmes derevendications légitimes. Ilvous faudra assumer lesconséquences de votreentêtement, a-t-elle fina-lement prévenu la direction.Puis, au mois de juin 2014, seprofilent des attaques sur leseffectifs, les licenciementsannoncés, la caisse pour lesretraités pillée et la remise encause des mécanismessalariaux. Nous avons engagédes luttes, organisé desmanifestations et assem-blées, signifié notre désac-

cord par des brassards. Lorsdes rencontres avec ladirection, nous avons tiré lasonnette d’alarme, nous noussommes expliqués devant leGrand Conseil, avons interpel-lé notre ministre de tutelle etrien n’y a fait. Ils étaientcertains que nous allionsnous laisser plumer avec lesourire. Il était pourtantencore temps de trouver dessolutions. La colère était àson comble dans les atelierset les dépôts, la peur deslicenciements avait gagnél’administration. Et lesdirigeants ne voyaient rien ?Pariaient-ils sur notre résigna-tion ? Alors, qui est respon-sable de la grève ? De NOTREgrève ? Ce n’était pas un jeupour nous. La grève n’a jamais

été un jeu pour les travailleurset les travailleuses. Nouspréférerions toutes et tous nepas avoir à en arriver là, nouspréférerions pouvoir travaillerdans de bonnes conditions etfaire convenablement letravail sans subir des menaceset des pressions. Partout,aujourd’hui, des tentativespour limiter ou interdire leDROIT DE GRÈVE se font jour.La grève est un moyen de lutteefficace, une arme pacifiqueque nous préférons ne pasavoir à utiliser mais que nousgardons bien au chaud au fondde notre musette au cas oùdes attaques ou le manque dedialogue nous mettent endanger. Notre grève oui, maisleur responsabilité.

Le comité SEV TPG

COMMENTAIRE

Notre grève ? Leur responsabilité

des conditions difficiles

ACTU

...... 3

contact.sevN° 18/1522 octobre 2015

cord trouvé par le Front syndicalTPG et la direction pour lepaiement du préjudice de lagrève du 19 novembre 2014,soit 350 000 fr. au total. Pour-tant, les 688 grévistes en paie-ront la moitié seulement, par lebiais de deux heures de travailet le prélèvement de 120 fr. autotal, répartis équitablement surles salaires d’octobre et de no-vembre. Mais ces contributionspeuvent être réduites à zéro carle SEV a accepté de prendre encharge la totalité du préjudice.Le comité SEV a en effet acceptévendredi dernier une solutionque la secrétaire syndicale encharge du dossier, Valérie Sola-no, qualifie de symboliquementfort. En effet, les grévistes SEVse verront indemnisés de lasomme déduite de leur salaire

(120 fr.) comme le prévoit le rè-glement du SEV, mais égalementpour les deux heures qu’ils de-vront travailler sans salaire pourl’entreprise. Cette part sera fi-nancée par le fonds de solidaritéqui va être mis en place – d’oreset déjà alimenté par les soutiensenvoyés par les sections VPT(5000 fr.) et les grévistes qui nesouhaiteraient pas être indemni-sés. Enfin, les non-grévistes qui

ne sont pas concernés par le rè-glement de l’accord du préju-dice, même si les syndicatsavaient estimé que tout le per-sonnel était concerné par l’ac-cord d’après-grève, pourrontainsi témoigner de leur recon-naissance. Le reste de la notesera partagé en trois parts éga-les payées par le SEV, la sous-fédération VPT et la section SEV-TPG. vbo

ublics genevois

financier du SEV aux grévistes

Dem

ir Sö

nmez

Le 19 novembre 2014, date historique s’il en est.

Dimanche dernier ont eu lieu les élections fédé-rales en Suisse. On lisait les jours avant que cesélections nous donneraient une orientation. Cetteorientation, choisie par la majorité des électeurs,est désormais claire et nette: l’UDC a remporté unevictoire, qualifiée d’historique à juste titre.

Nous ne voulons pas débattre ici de comment etpourquoi il y a eu cette victoire. Ce qui nous inté-resse maintenant, ce sont les conséquences de cerésultat et les défis devant lesquels nous nous re-

trouverons ces prochaines années dans le do-maine politique. Ce qui est certain, c’est que lesrevendications écologiques (dans le domaine de lapromotion du transport ferroviaire par exemple)seront plus difficiles à faire passer, et que lesquestions sociales ne trouveront pas de réponsequi soit à notre goût au niveau légal. On ne trouve-ra pas de majorité, ni au National, ni aux Etats,pour une augmentation des rentes et une meil-leure situation des employé-e-s. Une majorité desélecteurs et des électrices en ont décidé ainsi, ilfaut le respecter.

Les syndicats vont continuer à mettre tout leurpoids dans la balance: dans les négociations CCT,nous nous engagerons pour les revendications dupersonnel et lorsque cela sera nécessaire, noususerons de notre influence sur la politique par desréférendums et des initiatives. Et afin d’obtenir dessuccès dans cet environnement plus hostile, nouscompterons, comme durant les dernières décen-nies, sur l’engagement et le soutien de notre base.Un succès politique lors de ces élections fédéralesaurait drôlement facilité notre tâche, mais ce n’estpas impossible pour autant. Ce qui nous attendmaintenant, c’est du travail d’Hercule. Et noussommes prêts à nous y mettre.

Lorsque je dis « nous », j’inclus donc les deux se-crétaires syndicaux SEV réélus, Philipp Hadorn etEdith Graf-Litscher, qui ont déjà œuvré au Nationaljusqu’à présent. Nous les félicitons tous les deux,ainsi que tous les autres qui représenteront, pourla première fois ou non, les intérêts des syndicatset des travailleurs et travailleuses.

Après les élections, on est à l’aube des électionssuivantes, dit-on. Pour moi, pour nous, la devisedoit être la suivante: le travail se poursuit, et çacommence aujourd’hui. Pour nous, les profes-sionnels du syndicat, comme pour vous, les per-sonnes de la base. Je compte sur vous!

ÉDITO

«Ce qui nous attend maintenant, c’est du travaild’Hercule. Et nous sommes prêts à nous ymettre.» Giorgio Tuti, président SEV

La Fédération européenne destravailleurs des transports ETFa lancé une initiative ci-toyenne intitulée « pour uneEurope équitable dans ledomaines des trans-ports ». Un million designatures doivent êtrerécoltées en une année ausein de l’UE. Le SEV etd’autres syndicats suissesvont, dans la mesure dupossible, lancer des actionsde récolte de signatures enSuisse, auprès des citoyensde l’UE.Le 29 octobre, l’ETF mèneraune journée d’action desagents de train partout enEurope. On mettra l’accent surl’importance du personnel destrains pour la sécuritéferroviaire ainsi que le confortet la sécurité des voyageurs.Le personnel des trainssyndiqués au SEV va parti-

ciper à cette journée.Le comité a discuté de laréforme de la prévoyancevieillesse. Certainséléments de la version duConseil des Etats ont étévalidés mais la crainte de voirle Conseil national n’en fairequ’une bouchée domine.L’initiative AVSplus doitd’autant plus être utiliséecomme moyen de pression.Le domaine touristiquecontinue à être un projet dedéveloppement au SEV. Lecomité a accepté un conceptde recrutement de membrespour les deux prochainessaisons d’hiver. BarbaraSpalinger, vice-présidente encharge de ce secteur, a parléde l’expérience qui va êtremise en place, avec des« adhésions » à l’essai durantune année, sans cotisations,et avec un paiement des

premières cotisations durantl’hiver 2016/2017.Le comité a adapté lerèglement du personnelSEV sur la base de la CCTCFF: les collaboratrices aurontdésormais droit à 18 semainesde congé-maternité (au lieu de16) et le congé-paternitépassera à 10 jours de congé(au lieu de 5).Le SEV continue également àse préoccuper des nouvellespratiques en matière fiscaleconcernant les facilités devoyage pour le personnel. L’idée de départ, à savoircontester la légalité desnouvelles règles à l’aide d’unavis d’expert, a été abandon-née, car les chances deréussite étaient moindresselon les experts potentiels.On va essayer de trouverd’autres possibilités d’amélio-ration.

COMITÉ EN BREF

Page 3: Contact sev 2015 18

Il y a une année, le comité SEVdiscutait de mesures d’éco-nomie. Il avait surtout visé ledépartement de la communica-tion. Il se tourne maintenantvers les rentrées supplémen-taires possibles. Le comité aen effet discuté des résultatsdu groupe de travail qui s’estpenché sur de nouvelles possi-bilités de revenus.Résultat des courses: on voitbien qu’il est presque encoreplus difficile de trouver de nou-velles sources de revenus quedes possibilités d’économies. Ilen résulte finalement deux nou-velles mesures concrètes: lesjeunes resteront membres nonpayants jusqu’à la fin de l’an-née durant laquelle ils termi-

nent leur apprentissage, afinqu’ils puissent connaître tousles avantages qu’il y a à êtremembre avant de passer à lacaisse. Aujourd’hui il arrivesouvent qu’ils résilient direc-tement à la fin d’apprentissage.

Recherche de dons si besoinDeuxième mesure: en cas deprojets ou actions spécifiques,le SEV essaiera d’organiser desrecherches de dons. On ne par-le pas ici de lettres de deman-des d’argent annuelles commeon en reçoit beaucoup de lapart d’autres organisations,mais de demandes ponctuel-les.D’autres mesures seront éga-lement examinées mais ellesse basent sur des rubriquesexistantes. Une évolution del’assurance-accident comprisedans l’agenda a été discutée. Ilen est ressorti que dans cer-tains secteurs, l’assurance estsouhaitée mais l’agenda pasforcément. Mais comme certai-nes catégories profession-nelles continuent à utiliser très

volontiers l’agenda, il faudraitdévelopper différentes varian-tes. Il faudrait également amé-liorer le passage, au niveausyndical, de la vie active à la re-traite et proposer des activitésadéquates aux membres et àleurs conjoints, afin qu’ils sesentent liés à la vie de leur sec-tion. Il faudrait aussi trouverd’autres partenariats dans lesecteur des services.

La fortune n’amène plus d’argentA la fin de cette discussion, lebudget 2016 a été débattu.Malgré des conditions cadresdifficiles, il est bouclé sur unrésultat quasi équilibré, avecun déficit de 17 000 francs. LeSEV a su maîtriser ses coûts envérifiant et optimisant les pro-cessus au quotidien. Et de pre-mières mesures entrent en vi-gueur dans la communication.De plus, en 2016, il n’y a aucu-ne action extraordinaire pré-vue et ce n’est pas une annéede Congrès.Aroldo Cambi, administrateurdes finances, a cité trois points

critiques, qui influencerontl’avenir financier du SEV:■ le nombre de membres endiminution, qui forcément en-traînera un recul des cotisa-tions;■ Dans les placements à reve-nu fixe, qui représentent envi-ron 60 % des actifs, on ne peutplus compter sur des rende-ments positifs dans les prochai-nes années. Le SEV devra doncfaire face à une forte réductiondes rendements financiers;■ En général, le SEV doit doncfaire face avec des moyens fi-nanciers en diminution, ce quioblige à diminuer les coûts.Le comité a accepté le budgetet a pris note des commen-taires. Il a également adapté lerèglement des cotisations, enprolongeant la période nonpayante pour les apprentis,jusqu’au début de l’année ci-vile suivante, et en réduisant lacotisation de moitié lors d’uneseconde formation.

Peter Moor/Hes

Un budget équilibré malgré dFinances du SEV: toujours sous pression pour réduire les coûts

Ne pas perdre de mem-bres si possible, en re-cruter beaucoup d’au-tres et bien planifier lestâches: c’est ce cheminque veut emprunter leSEV pour assurer sonavenir financier.

ACTU ......

2contact.sevN° 18/1522 octobre 2015

Bellinzone: oppositionau déclin programmé■ Depuis quelque temps, unesituation difficile domine auxAteliers Industriels CFF deBellinzone, due surtout à ladiminution du volume de travail.Mardi 13 octobre, le personnel

s’est mobilisé pour attirerl’attention des autorités politi-ques. Il avait organisé un cortègepuis une rencontre dans la salledu Grand Conseil tessinois. Il y areçu la garantie du soutien desautorités. Les Ateliers se trouventdans une phase de transition.Actuellement, le travail est ennette diminution et les CFF ontl’air prêts à adapter les structuresà la demande. La volonté dechercher d’autres clients semblequelque peu défraîchie. LaFondation pour « un centre decompétences de la mobilitédurable et ferroviaire » a certesété créée mais c’est encore trèsrécent et peu concret.

EN VITESSE

Gi

A entendre les médias, les gré-vistes et les syndicats seraientsortis grands perdants de l’ac-

■ Grève aux Transports p

Le comité du SEV a ac-cepté de soutenir finan-cièrement les grévistesdes TPG dont la contri-bution financière peutêtre nulle s’ils le sou-haitent. Un fonds finan-cé par les versement desolidarité, par les non-grévistes, les contribu-tions de la sous-fédération et dessections VPT complè-tent le règlement finan-cier du préjudice de lagrève.

Un soutien Allons donc, nous avonsvoulu la grève alors nous lapayons, quoi de plus normalpour nos directeurs ! Ils’agirait presque d’un jeulorsque nous lisons ouécoutons les médias. Mais iln’en est rien ! Un petitrécapitulatif s’impose.Depuis la fin de 2013, suite àla détérioration de nosconditions de travail, au refusde dialogue de l’anciennedirection, nous avons étémandatés par l’immensemajorité des membres duSEV lors d’une consultationgénérale pour mettre enplace des mesures de lutte.Nous avons déposé unpréavis de grève. Ceci nous aconduit directement vers laCRCT (Chambre des relations

collectives de travail). LaCRCT nous a en quelque sortedonné raison puisqu’elle necomprenait pas qu’uneentreprise refuse toutediscussion ou négociationavec les représentants dupersonnel sur des thèmes derevendications légitimes. Ilvous faudra assumer lesconséquences de votreentêtement, a-t-elle fina-lement prévenu la direction.Puis, au mois de juin 2014, seprofilent des attaques sur leseffectifs, les licenciementsannoncés, la caisse pour lesretraités pillée et la remise encause des mécanismessalariaux. Nous avons engagédes luttes, organisé desmanifestations et assem-blées, signifié notre désac-

cord par des brassards. Lorsdes rencontres avec ladirection, nous avons tiré lasonnette d’alarme, nous noussommes expliqués devant leGrand Conseil, avons interpel-lé notre ministre de tutelle etrien n’y a fait. Ils étaientcertains que nous allionsnous laisser plumer avec lesourire. Il était pourtantencore temps de trouver dessolutions. La colère était àson comble dans les atelierset les dépôts, la peur deslicenciements avait gagnél’administration. Et lesdirigeants ne voyaient rien ?Pariaient-ils sur notre résigna-tion ? Alors, qui est respon-sable de la grève ? De NOTREgrève ? Ce n’était pas un jeupour nous. La grève n’a jamais

été un jeu pour les travailleurset les travailleuses. Nouspréférerions toutes et tous nepas avoir à en arriver là, nouspréférerions pouvoir travaillerdans de bonnes conditions etfaire convenablement letravail sans subir des menaceset des pressions. Partout,aujourd’hui, des tentativespour limiter ou interdire leDROIT DE GRÈVE se font jour.La grève est un moyen de lutteefficace, une arme pacifiqueque nous préférons ne pasavoir à utiliser mais que nousgardons bien au chaud au fondde notre musette au cas oùdes attaques ou le manque dedialogue nous mettent endanger. Notre grève oui, maisleur responsabilité.

Le comité SEV TPG

COMMENTAIRE

Notre grève ? Leur responsabilité

des conditions difficiles

ACTU

...... 3

contact.sevN° 18/1522 octobre 2015

cord trouvé par le Front syndicalTPG et la direction pour lepaiement du préjudice de lagrève du 19 novembre 2014,soit 350 000 fr. au total. Pour-tant, les 688 grévistes en paie-ront la moitié seulement, par lebiais de deux heures de travailet le prélèvement de 120 fr. autotal, répartis équitablement surles salaires d’octobre et de no-vembre. Mais ces contributionspeuvent être réduites à zéro carle SEV a accepté de prendre encharge la totalité du préjudice.Le comité SEV a en effet acceptévendredi dernier une solutionque la secrétaire syndicale encharge du dossier, Valérie Sola-no, qualifie de symboliquementfort. En effet, les grévistes SEVse verront indemnisés de lasomme déduite de leur salaire

(120 fr.) comme le prévoit le rè-glement du SEV, mais égalementpour les deux heures qu’ils de-vront travailler sans salaire pourl’entreprise. Cette part sera fi-nancée par le fonds de solidaritéqui va être mis en place – d’oreset déjà alimenté par les soutiensenvoyés par les sections VPT(5000 fr.) et les grévistes qui nesouhaiteraient pas être indemni-sés. Enfin, les non-grévistes qui

ne sont pas concernés par le rè-glement de l’accord du préju-dice, même si les syndicatsavaient estimé que tout le per-sonnel était concerné par l’ac-cord d’après-grève, pourrontainsi témoigner de leur recon-naissance. Le reste de la notesera partagé en trois parts éga-les payées par le SEV, la sous-fédération VPT et la section SEV-TPG. vbo

ublics genevois

financier du SEV aux grévistes

Dem

ir Sö

nmez

Le 19 novembre 2014, date historique s’il en est.

Dimanche dernier ont eu lieu les élections fédé-rales en Suisse. On lisait les jours avant que cesélections nous donneraient une orientation. Cetteorientation, choisie par la majorité des électeurs,est désormais claire et nette: l’UDC a remporté unevictoire, qualifiée d’historique à juste titre.

Nous ne voulons pas débattre ici de comment etpourquoi il y a eu cette victoire. Ce qui nous inté-resse maintenant, ce sont les conséquences de cerésultat et les défis devant lesquels nous nous re-

trouverons ces prochaines années dans le do-maine politique. Ce qui est certain, c’est que lesrevendications écologiques (dans le domaine de lapromotion du transport ferroviaire par exemple)seront plus difficiles à faire passer, et que lesquestions sociales ne trouveront pas de réponsequi soit à notre goût au niveau légal. On ne trouve-ra pas de majorité, ni au National, ni aux Etats,pour une augmentation des rentes et une meil-leure situation des employé-e-s. Une majorité desélecteurs et des électrices en ont décidé ainsi, ilfaut le respecter.

Les syndicats vont continuer à mettre tout leurpoids dans la balance: dans les négociations CCT,nous nous engagerons pour les revendications dupersonnel et lorsque cela sera nécessaire, noususerons de notre influence sur la politique par desréférendums et des initiatives. Et afin d’obtenir dessuccès dans cet environnement plus hostile, nouscompterons, comme durant les dernières décen-nies, sur l’engagement et le soutien de notre base.Un succès politique lors de ces élections fédéralesaurait drôlement facilité notre tâche, mais ce n’estpas impossible pour autant. Ce qui nous attendmaintenant, c’est du travail d’Hercule. Et noussommes prêts à nous y mettre.

Lorsque je dis « nous », j’inclus donc les deux se-crétaires syndicaux SEV réélus, Philipp Hadorn etEdith Graf-Litscher, qui ont déjà œuvré au Nationaljusqu’à présent. Nous les félicitons tous les deux,ainsi que tous les autres qui représenteront, pourla première fois ou non, les intérêts des syndicatset des travailleurs et travailleuses.

Après les élections, on est à l’aube des électionssuivantes, dit-on. Pour moi, pour nous, la devisedoit être la suivante: le travail se poursuit, et çacommence aujourd’hui. Pour nous, les profes-sionnels du syndicat, comme pour vous, les per-sonnes de la base. Je compte sur vous!

ÉDITO

«Ce qui nous attend maintenant, c’est du travaild’Hercule. Et nous sommes prêts à nous ymettre.» Giorgio Tuti, président SEV

La Fédération européenne destravailleurs des transports ETFa lancé une initiative ci-toyenne intitulée « pour uneEurope équitable dans ledomaines des trans-ports ». Un million designatures doivent êtrerécoltées en une année ausein de l’UE. Le SEV etd’autres syndicats suissesvont, dans la mesure dupossible, lancer des actionsde récolte de signatures enSuisse, auprès des citoyensde l’UE.Le 29 octobre, l’ETF mèneraune journée d’action desagents de train partout enEurope. On mettra l’accent surl’importance du personnel destrains pour la sécuritéferroviaire ainsi que le confortet la sécurité des voyageurs.Le personnel des trainssyndiqués au SEV va parti-

ciper à cette journée.Le comité a discuté de laréforme de la prévoyancevieillesse. Certainséléments de la version duConseil des Etats ont étévalidés mais la crainte de voirle Conseil national n’en fairequ’une bouchée domine.L’initiative AVSplus doitd’autant plus être utiliséecomme moyen de pression.Le domaine touristiquecontinue à être un projet dedéveloppement au SEV. Lecomité a accepté un conceptde recrutement de membrespour les deux prochainessaisons d’hiver. BarbaraSpalinger, vice-présidente encharge de ce secteur, a parléde l’expérience qui va êtremise en place, avec des« adhésions » à l’essai durantune année, sans cotisations,et avec un paiement des

premières cotisations durantl’hiver 2016/2017.Le comité a adapté lerèglement du personnelSEV sur la base de la CCTCFF: les collaboratrices aurontdésormais droit à 18 semainesde congé-maternité (au lieu de16) et le congé-paternitépassera à 10 jours de congé(au lieu de 5).Le SEV continue également àse préoccuper des nouvellespratiques en matière fiscaleconcernant les facilités devoyage pour le personnel. L’idée de départ, à savoircontester la légalité desnouvelles règles à l’aide d’unavis d’expert, a été abandon-née, car les chances deréussite étaient moindresselon les experts potentiels.On va essayer de trouverd’autres possibilités d’amélio-ration.

COMITÉ EN BREF

Page 4: Contact sev 2015 18

......

4 ACTUcontact.sevN° 18/1522 octobre 2015

La Suisse investit et surtout investira jusqu’en2030 et au-delà, des dizaines de milliards dansses infrastructures de transports, ferroviaires,routières et dans les agglomérations. Dans unterritoire de plus en plus exigu, par conséquentavec des exigences socio-environnementalesd’autant plus contraignantes, le défi est im-mense. Il ne s’agit pas seulement de projets àréaliser, il s’agit aussi de leur coordination, dessynergies et de l’efficacité dans la durée dechacun des systèmes et finalement de leurcomplémentarité dynamique. Or, à ce momentcrucial, le pays souffre d’une pénurie intensed’ingénieurs en transports à la fois maîtres deleur spécialité et « généralistes », en particulierd’ingénieurs connaissant bien non seulementles spécificités du pays, mais armés pour s’yconfronter et convaincre.Si le système suisse des transports publics estce qu’il est aujourd’hui, reconnu internationale-ment comme l’un des plus efficaces au monde,cela est dû pour beaucoup à la collaborationentre les EPF, la politique et les entreprises.Cette collaboration est certes logique, maisl’ampleur des projets au pays de la dé-mocratie directe exigeait plus. Un enga-gement convaincu et convainquant detous les acteurs concernés, directs etindirects. L’actualité de l’achèvementdes NLFA, de Rail 2030 succédant àRail 2000, du trafic d’aggloméra-tion, incitent à rappeler l’exem-ple des multiplescontributions de LITEP,le « laboratoire d’inter-modalité des trans-ports et deplanification » de l’EPFLappuyant les 6 cantons

de la Suisse occidentale dans ces réalisationsnationales. Le système CAPRES, permettant lasimulation fine de l’évolution des capacités deslignes et des gares fut et est encore avec sesdéveloppements un outil incomparable de pla-nification. Pas seulement en Suisse. La réputa-tion des professeurs Genton, puis Bovy, Rivieret Tzieropoulos (le « rapport Rivier » sur la re-mise en état du réseau français est toujours lefil conducteur du gouvernement voisin) a trèslargement contribué au rayonnement interna-tional de l’EPFL. Cette pénurie d’ingénieurs estd’autant plus incompréhensible.Le constat est sans appel: la pénurie est géné-rale, elle touche toutes les entreprises de trans-ports et tous les bureaux d’ingénieurs. Deuxraisons. D’une part, un « trou » d’une dizained’années au moins dans la formation d’ingé-nieurs EPF (Lausanne et Zurich) suite à la vo-lonté (revendiquée sans trop le dire parLausanne depuis 2007) de donner la priorité àla recherche plutôt qu’à la formation. D’autrepart, la non-anticipation de cette évolution fait

que les Hautes Ecoles Spécialisées(HES) prennent le relais de la forma-tion d’ingénieurs de transports litté-

ralement au pied levé. Latransition est boiteuse, non paspar la faute des acteurs directs

qui font leur possible,mais surtout par l’ab-

sence d’une autoritécapable d’imposer

une coordi-nation et unrythme. En-core une fois,

tout lecharme du

fédéralisme helvétique : les EPF dépendent dela Confédération, les HES sont l’affaire des can-tons, et les deux revendiquent leur liberté aca-démique.Le marché du travail qui devrait selon la doc-trine libérale régler spontanément la question,conduit à une situation grotesque: à la mise àl’écart de ce marché, plein d’avenir par défini-tion, des jeunes d’ici qui choisissent cette bran-che dans laquelle le pays investit massivement.En effet, depuis quelques années déjà, 9 enga-gements sur 10 bénéficient à des ingénieursformés à l’étranger, disposant des 5 à 10 ansde pratique requis et très heureux de venir tra-vailler dans ce pays si réputé pour la qualité deses transports publics. Nos jeunes à nous,quand ils ont obtenu leur diplôme, sont sou-vent condamnés à des stages multiples, parfoissous-payés. Les entreprises, les bureaux d’in-génieurs ne sont guère motivés à les engager :alors que la pression sur les coûts n’a jamaisété aussi forte, à peine « mûris » ces jeunes ris-quent d’être « piqués » par des concurrents…Deux pistes complémentaires vers une solutionparaissent prometteuses. D’une part, coor-donner sérieusement et rapidement les forma-tions « transports » EPFL et HES. D’autre part,creuser l’idée de l’Office fédéral des routes,semble-t-il, d’ajouter une fraction de pour centaux budgets des grands projets de façon à dis-poser des moyens financiers pour compléter laformation pratique des jeunes ingénieurs. Il esturgent que la Suisse surmonte cette absurditéincroyable : elle investit comme jamais dansses infrastructures de transport, tout en se pri-vant du capital humain nécessaire pour réaliserces projets.

Michel Béguelin

Pénurie d’ingénieurs en transportsCHRONIQUE

Le quotidien des mécanos de locsest stressant. Une faute est vite arri-vée, faute qui peut avoir parfois desconséquences dramatiques. Lorsd’une sortie de gare, il peut arriverqu’un mécano, même très expéri-menté et hyper consciencieux, re-garde le mauvais signal. Sur le prin-cipe, il serait évidemment mieuxque deux personnes soient dans lalocomotive, pour que l’autre per-sonne puisse rendre le pilote at-tentif, le cas échéant, à son er-reur…Cela reste pour l’instant un vœupieux. Mani Haller, responsable de

la Conduite des trains aux CFF, a faitpart récemment d’une « évolutionpositive »: l’introduction d’une appli-cation d’alarme, qui rend les méca-nos attentifs à de graves erreurs. Al’aide du capteur intégré dans l’iPaddu mécano, WarnApp détectelorsque le train est en mouvement.L’application contrôle alors si uneautorisation de marche a été accor-dée, et s’affole si tel n’est pas lecas. HALT est alors écrit en grosseslettres sur l’écran. Quelque 3500mécaniciens de locomotive des CFFsont désormais équipés de l’applica-tion, installée sur une tablette nu-

mérique de la cabine de conduite.L’outil est déjà utilisé depuis le moisd’août. Les CFF sont très fiers deleur outil, qui n’est en fonction nullepart ailleurs en Europe et qui aug-mente la sécurité. Les CFF ont négo-cié avec les partenaires sociaux:l’application est là pour aider le mé-cano et non pas le contrôler ou lesurveiller. Hans-Ruedi Schürch, pré-sident LPV, salue l’introduction decette application, car la sécurité estune revendication importante desmécanos. Il a fallu dépenser 1,2 mil-lion de francs pour développer l’ap-plication ces deux dernières années.

Au fonctionnement par contre, l’outilne coûte pas grand-chose. C’estdonc un investissement avantageuxpour la sécurité. Ce système ne seratoutefois pas installé sur les lignesdéjà équipées de ETCS niveau 2, quiest un système de sécurité très per-formant. La ligne du Gothard parexemple est déjà équipée de ce sys-tème de sécurité moderne et l’appli-cation n’y sera donc pas utilisée. Anoter que cette application ne fonc-tionne qu’avec le système LEA et nepeut donc être utilisée que par lepersonnel des locs des CFF et de sessociétés sœurs. pan./Hes

Les CFF ont développé une application qui devrait aider à éviter les accidents: une alerte pour les mécanos

pan.

Si le train part alors que les si-gnaux sont au rouge, l’appli-cation affiche: « Halt ! »

Page 5: Contact sev 2015 18

RÉGIONS ......

5contact.sevN° 18/1522 octobre 2015

Les collègues ont apprécié ladistribution d’informationsde la part des militants descomités. « On sent que lescollègues apprécient notreprésence », témoigne JohnPain, membre de la section

VPT-tl. Secrétaire syndicalen charge des négociations,Christian Fankhauser consta-te aussi « que le personnelnourrit une certaine colère etla somme de tous ces be-soins non écoutés pourraitconduire au refus de la CCT2016 ».Les négociations se poursui-vaient mardi 20 octobre àl’heure où nous mettionssous presse (les dernièresinformations sont surwww.sev-online.ch). Y aura-t-il eu rupture des négocia-tions? Le danger est bel et

bien réel puisque le Conseild’administration a donné unultimatum au SEV, le som-mant d’accepter rapidementce qui avait été négocié jus-qu’ici, alors que de nombreuxpoints sont encore peu clairs,notamment concernant lesystème salarial.Pour rappel, un rassemble-ment de soutien à la pour-suite des négociations et enfaveur d’une bonne CCT estd’ores et déjà prévu le mer-credi 28 octobre de 11 h 30 à14 h 30 à la place St-François.

Vivian Bologna

Transports publics de la région lausannoise

Le 8 octobre dernier, lesmilitants des tl et duLEB sont allés à la ren-contre des collèguespour les informer del’avancée des négocia-tions difficiles avec ladirection.

Les militants tl au front

..

Les membres du comité tl-leb, des militants et le secrétaire syndical Christian Fankhauser à St-Fran-çois, le 8 octobre. Les informations fournies aux conducteurs et conductrices ont été appréciées.

Le mécanicien du LEB Cédric Jenton reçoit des brochures de Christian Fankhauser.

Vivi

an B

olog

na

Le « Super Sunday », comme on l’a appelé, est derrièrenous. Grande journée d’élections (et de votation) hierdans mon canton, le Jura.

Il y a d’abord l’excitation des premiers résultats. Réunieau grand complet, la famille débat, compare les votes dechacun, commence à parler fort sur certains sujets, secalme, passe à table. Ensuite, certains jouent aux cartespendant que d’autres restent scotchés à leur ordinateur,le smartphone à la main, écoutant la radio et regardantla télévision. On attend tous ensemble les premièrestendances. Certains avec un peu plus de « fièvre » qued’autres.

Les enfants sont au milieu de cette ambiance un peu ten-due. Les plus grands, dix ans, posent plein de questionssur le déroulement, sur les chiffres, les conséquences,etc. Ils ont déjà leurs candidats préférés...Les plus petits, quatre-cinq ans, sentent que c’est unejournée particulière, mais n’y comprennent pas grand-chose. Ils préfèrent regarder Dora ou T’choupi à la télé,ou, encore mieux, jouer sur leur console tactile ou piquerle smartphone de papa ou maman.

Les premiers résultats tombent, on se réjouit d’une nou-velle crèche à Delémont. Les élections fédérales n’amè-nent pas de changement. Statu quo. Ce sont donc lesélections cantonales qui nous maintiendront en haleine,jusque tard dans la soirée. L’UDC, qui avait jusqu’alorsquatre sièges au Parlement jurassien (sur 60), n’arrêtepas de faire des voix… au fur et à mesure que les résul-tats des communes tombent, on voit que c’est ce parti-làqui cartonne.« Mais attend, c’est toujours comme ça, et lorsque les ré-sultats de Delémont tombent, c’en est fini. On se fait tou-jours avoir. La ville ne vote pas UDC », me glisse unmembre de la famille. Finalement non. En 2015, c’estdifférent. Quelque chose a changé. On se disait toujoursque la Suisse romande, et d’autant plus le Jura, étaitépargnée par cette montée de la droite dure. C’en estfini. Huit sièges pour l’UDC au Parlement jurassien. Onzesièges de plus au Conseil national pour tout le pays.Cette législature s’annonce mal.18 h: ma sœur et moi emmenons nos filles dans les cou-loirs de l’Hôtel du Gouvernement, sentir un peu l’am-biance. Comme le faisait mon père quand nous étionspetites. Les miennes sont un peu jeunes pour y com-prendre quelque chose, mais, dans 20 ans, lors du pro-chain « Super Sunday », elles voteront toutes les deux. Etseront même peut-être sur une liste… Alors autant leurtransmettre cet intérêt pour la chose publique dès leplus jeune âge, non?

La politique, c’est plein de rebondissements et, commevient de me le dire une collègue, on fera mieux dansquatre ans (cinq pour les cantonales). Oui, d’accord,mais d’ici là?

Henriette Schaffter

« Super Sunday »CHRONIQUE

Page 6: Contact sev 2015 18

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6 INTERVIEW contact.sevN° 18/1522 octobre 2015

■ contact.sev: Doris Kubli, onpeut lire un peu partout quela recherche d’une placed’apprentissage est deve-nue plus facile et diversesentreprises se plaignentd’avoir du mal à trouver desapprenti-e-s. Login vit-elleaussi cette évolution, avez-vous également des diffi-cultés à recruter?

On doit observer les choses demanière différenciée et on nepeut pas généraliser commeça. On doit différencier toutd’abord selon la zone géogra-phique: la situation du marchédes places d’apprentissagen’est pas identique partout. Etil y a également des diffé-rences selon la profession. Il ya des professions qui n’ont pasvraiment la cote chez les

jeunes, c’est un fait. Beaucoupd’entreprises n’ont pas encoreréussi à séduire les jeunes.Une nouvelle génération arriveet certains employeurs n’ontpas encore essayé des’adapter. Qu’est-ce qui estimportant désormais pour cesjeunes gens? Il est trop simplede dire qu’ils ont des capacitésscolaires moindres et qu’ils neremplissent pas les critères.On peut aussi retourner laquestion dans l’autre sens etse demander de quelles nou-velles capacités ils bénéficient.Ils ont de bons réseaux, saventutiliser certains outils et ontl’habitude de faire face à quan-tité d’informations. Ils ont da-vantage de compétences so-ciales que nous à notreépoque. Aujourd’hui, on parlesurtout de ce qui leur manque,alors qu’on devrait voir lachose différemment, changerde philosophie.

■ Revenons à ma question dedépart: avez-vous aujour-d’hui davantage de difficultésà trouver des apprenti-e-s?

Non, le Secrétariat d’état à laformation, à la recherche et àl’innovation (SEFRI) parle d’une« situation stable » et souhaitequ’il y ait encore davantage deplaces afin qu’il y ait vraimentpossibilité de faire un choix.L’année dernière, ce sont 8000places d’apprentissage quin’ont pas pu être repourvuesen Suisse, ce qui correspond à

9 %. Login recrute un peumieux que la moyenne,puisque ce sont 3 % des placesqui n’ont pas pu être oc-troyées. C’est pourquoi nousdevons constamment évolueret nous orienter selon la nou-velle situation du marché.

■ Dans certains métiers,Login a toujours eu du malà trouver des candidats,n’est-ce pas?

Oui, ce n’est pas nouveau.

C’est pourquoi je trouve qu’ondoit considérer la situation defaçon différenciée selon lessecteurs. Pour nos métiers ma-nuels, c’est difficile et on en-tend ça également dans d’au-tres branches.

■ Pendant de nombreuses an-nées, on dépassait à chaquerentrée le record du nombred’apprentis chez Login. Cetemps-là est-il révolu ?

La croissance s’est clairementralentie. Nous estimons que lasituation est en train de seconsolider. Il y a égalementdes transferts entre différentesprofessions, de nouvelles ap-paraissant par exemple.

■ Parlons de cela. Cette annéeseront formés les premiers

agents de transports pu-blics. Qui entreprend cetteformation? Que faisaientces jeunes gens avant?

La comparaison avec le passéest difficile, car il s’agit d’uneautre génération, d’autresjeunes et que l’environnementdans lequel ils évoluent achangé. Pour cette formation,nous cherchons des jeunesgens passionnés, qui veulenttravailler dans l’exploitationdes transports publics et qui

aiment le contact avec la clien-tèle, surtout dans les trains.Cela ressemble à l’ancienneformation d’agent de train, quin’existe plus. Aujourd’hui onpasse par l’apprentissaged’agent de transports publicssi on veut devenir agent detrain directement après l’école.

■ Avant, pour cela, on suivaitune formation d’employé decommerce en transports pu-blics, non?

Oui, jusqu’à il y a une année,on entreprenait cette forma-tion, avec un point d’orgue surl’accompagnement des trainsdurant la troisième année. Ceparcours n’existera plus àl’avenir. Cet apprentissaged’employé de commerce tp amaintenant quinze ans et les

exigences pour la formationont changé. On doit toujoursse demander si on veut desspécialistes ou plutôt des gé-néralistes. Au niveau des en-treprises, ce sont plutôt desspécialistes qui sont recher-chés actuellement.

■ Que contient cette forma-tion d’agent de transportspublics?

Surtout de la planification etde la répartition. L’idée estqu’on n’y apprenne pas uni-quement l’activité dans lestrains mais également ce quise passe à l’arrière-plan,comme la répartition du per-sonnel et du matériel roulant.Il y a deux orientations pos-sibles, mais le tout est abordépendant la formation. Pour cesprofessionnels, il y a ensuitedu travail également dans lesentreprises de transports pu-blics locales ou urbaines.

■ Ce n’est pas un métier ma-nuel. Quelles sont donc lesconditions à remplir pourdébuter cette formation?

Ce qui est important, c’est leplaisir de travailler dans lestransports publics et le faitd’être conscient qu’on seraamené à travailler de manièreirrégulière, également leweek-end. Si on cherche àavoir des horaires de bureau,c’est pas dans les transportspublics qu’il faut s’engager.C’est l’exigence principale et il

Occupation des places d’apprentissage chez Login: où en est-on?

« Il faut un changementde philosophie »C’est en automne que tombent les premières décisions en ce qui concerne les apprenti-e-s de la rentréesuivante. Celles et ceux qui obtiennent une place sont soulagé-e-s, les autres, qui essuient plusieursrefus, voient alors la pression augmenter. Quelle est la situation actuelle sur le marché des places d’ap-prentissage, aussi bien au niveau des entreprises formatrices que des futur-e-s apprenti-e-s?

«Ils ont de bons réseaux, savent utiliser certainsoutils et ont l’habitude de faire face à quantitéd’informations. Ils ont davantage de compétencessociales que nous à notre époque.»

pan.

Doris Kubli, 39 ans, a suivi uneformation d’agent du mou-vement ferroviaire aux CFF.Après un premier poste à Aarau,à la vente, elle a passé à ladirection générale. Après dixans aux CFF, elle débute chezLogin en 2006. Elle y estaujourd’hui responsable de lacommunication et du marketing.Son but est donc que les jeunesqui ont des facultés pour lesmétiers du monde ferroviaire seportent candidat à un apprentis-sage chez Login.

BIO

...... 7 INTERVIEW

contact.sevN° 18/1522 octobre 2015

vaut la peine de la communi-quer dès le départ. Sinon,nous demandons une forma-tion scolaire de niveau moyenà élevé et des connaissanceslinguistiques dans au moinsune autre langue. Les exi-gences sont un peu moins éle-vées que pour la formationd’employé de commerce tp.

■ Quelle est la situation dansles places traditionnelle-ment difficiles à repourvoir,à savoir les agents de pro-preté et les constructeursde voies ferrées?

On peut y ajouter les électri-ciens de réseau! Ce sont

vraiment nos trois préoccupa-tions. Il y a une combinaisonde conditions défavorables: cene sont pas des professions« rêvées», nous formons desgens dans l’entretien qui onten partie les mêmes tâchesque les agents de propreté,mais l’image de la professionest bien meilleure. S’ajoutentles conditions de travail dans

les transports publics, les ho-raires irréguliers. Si je fais uneformation dans la construction,autant devenir maçon parexemple, et travailler de ma-nière régulière, plus régulièreen tous cas que comme cons-tructeur de voies. C’est lamême chose pour les électri-ciens réseau, qui ont, du pointde vue des jeunes, des ho-raires qui ne sont guère at-trayants. Et pour finir, les con-ditions médicales qui sont plusstrictes chez nous qu’à la con-currence.

■ Mais les conditions médica-les sont les mêmes si je

construis une route ou unevoie ferrée, non?

Dans les conditions de base,oui, c’est identique. Mais onarrive ensuite dans le domainede la sécurité des transportspublics et l’OFT a son mot àdire. Un logisticien dans les tpet un logisticien chez Ikean’ont pas les mêmes exigencesmédicales à remplir. Ils doivent

bien sûr tous deux avoir un dosen bonne santé mais dans lestransports publics, il y a en-core d’autres aspects à pren-dre en compte.

■ La consommation de certai-nes substances est-elle unsujet de préoccupation?

Aussi, mais pas seulement.Chez nous, une mauvaise vi-sion des couleurs, chose plusbanale, engendre dans certai-nes de nos professions une ex-clusion directe. Au final, c’estle médecin qui décide et nousperdons parfois des candidatsque nous aurions volontiersengagés.

■ Revenons encore une fois àces jeunes qui terminentune formation Login avecfierté, car ils savent quecette formation est gage dequalité. Ont-ils de bonneschances d’obtenir un enga-gement à durée indétermi-née? Quelle est la situationdu marché du travail? Lesagents de propreté qui tra-vaillent à l’entretien du ma-tériel roulant n’ont-ils quela possibilité d’être enga-gés comme temporaires?

En principe, l’entreprise formedes apprentis car elle en a be-

soin, en particulier dans le do-maine de l’exploitation. On abesoin de cette relève. Mais cen’est pas la même chose pourtoutes les professions. Danscertaines, les spécialistes sonttrès recherchés, dans d’autresle marché est saturé. Il fautune réflexion des deux côtés.Le modèle de communauté deformations fonctionne bien etune grande partie des per-sonnes terminant leur forma-tion trouvent un poste de tra-vail. Je reviens sur le début denotre conversation lorsque j’aidit qu’il fallait aussi s’adapterà la nouvelle génération. Lesapprentis qui terminent et quisouhaitent commencer une for-mation dans une haute écolespécialisée peu de tempsaprès, seront intéressés à despostes à temps partiel. Oupeut-être veulent-ils voyagerun an ou six mois avant decommencer un job. Le passageà la vie active peut être mieuxréussi si les deux parties fontpreuve de flexibilité.

■ Les anciens apprentis don-nent-ils des nouvelles? Sait-on s’ils trouvent un emploi ounon? Qu’est-ce qui domine?

La grande partie des apprentisont un emploi directement après

leur formation dans une des en-treprises partenaires. Nous de-mandons à tous ce qu’il en est,où ils en sont et comment ça sepasse ensuite. Notre travail nes’arrête pas avec la fin du con-trat d’apprentissage.

■ Il y a donc un vrai marchédu travail et les jeunes trou-vent ainsi un poste?

Oui, chaque année, les entre-prises se présentent et des en-tretiens ont lieu. Nous avonségalement une plateforme, oùles entreprises peuvent ins-crire leurs places d’apprentis-sage. Si la personne fait preuvede la flexibilité nécessaire, ilpeut y avoir de chouettes pla-ces. Beaucoup de jeunes sontdans une situation confortable:ils habitent encore chez leursparents et veulent d’abordvoyager, avant de s’installer. Ilssont détendus face à la recher-che d’emploi et se disent qu’ilstrouveront forcément un job.Leurs possibilités sont désor-mais tellement larges que labranche perd parfois des gensformés qu’elle aurait bien voulugarder.

Interview: Peter Anliker/Hes

«Nous cherchons, pour la formationd’agents de transports publics, desjeunes gens passionnés, qui veulenttravailler dans l’exploitation destransports publics.»

pan.

Doris Kubli ici au siège principal de Login, à Olten, toujours à la recherche de jeunes gens ayant des affinités avec le monde des transports publics.

Page 7: Contact sev 2015 18

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6 INTERVIEW contact.sevN° 18/1522 octobre 2015

■ contact.sev: Doris Kubli, onpeut lire un peu partout quela recherche d’une placed’apprentissage est deve-nue plus facile et diversesentreprises se plaignentd’avoir du mal à trouver desapprenti-e-s. Login vit-elleaussi cette évolution, avez-vous également des diffi-cultés à recruter?

On doit observer les choses demanière différenciée et on nepeut pas généraliser commeça. On doit différencier toutd’abord selon la zone géogra-phique: la situation du marchédes places d’apprentissagen’est pas identique partout. Etil y a également des diffé-rences selon la profession. Il ya des professions qui n’ont pasvraiment la cote chez les

jeunes, c’est un fait. Beaucoupd’entreprises n’ont pas encoreréussi à séduire les jeunes.Une nouvelle génération arriveet certains employeurs n’ontpas encore essayé des’adapter. Qu’est-ce qui estimportant désormais pour cesjeunes gens? Il est trop simplede dire qu’ils ont des capacitésscolaires moindres et qu’ils neremplissent pas les critères.On peut aussi retourner laquestion dans l’autre sens etse demander de quelles nou-velles capacités ils bénéficient.Ils ont de bons réseaux, saventutiliser certains outils et ontl’habitude de faire face à quan-tité d’informations. Ils ont da-vantage de compétences so-ciales que nous à notreépoque. Aujourd’hui, on parlesurtout de ce qui leur manque,alors qu’on devrait voir lachose différemment, changerde philosophie.

■ Revenons à ma question dedépart: avez-vous aujour-d’hui davantage de difficultésà trouver des apprenti-e-s?

Non, le Secrétariat d’état à laformation, à la recherche et àl’innovation (SEFRI) parle d’une« situation stable » et souhaitequ’il y ait encore davantage deplaces afin qu’il y ait vraimentpossibilité de faire un choix.L’année dernière, ce sont 8000places d’apprentissage quin’ont pas pu être repourvuesen Suisse, ce qui correspond à

9 %. Login recrute un peumieux que la moyenne,puisque ce sont 3 % des placesqui n’ont pas pu être oc-troyées. C’est pourquoi nousdevons constamment évolueret nous orienter selon la nou-velle situation du marché.

■ Dans certains métiers,Login a toujours eu du malà trouver des candidats,n’est-ce pas?

Oui, ce n’est pas nouveau.

C’est pourquoi je trouve qu’ondoit considérer la situation defaçon différenciée selon lessecteurs. Pour nos métiers ma-nuels, c’est difficile et on en-tend ça également dans d’au-tres branches.

■ Pendant de nombreuses an-nées, on dépassait à chaquerentrée le record du nombred’apprentis chez Login. Cetemps-là est-il révolu ?

La croissance s’est clairementralentie. Nous estimons que lasituation est en train de seconsolider. Il y a égalementdes transferts entre différentesprofessions, de nouvelles ap-paraissant par exemple.

■ Parlons de cela. Cette annéeseront formés les premiers

agents de transports pu-blics. Qui entreprend cetteformation? Que faisaientces jeunes gens avant?

La comparaison avec le passéest difficile, car il s’agit d’uneautre génération, d’autresjeunes et que l’environnementdans lequel ils évoluent achangé. Pour cette formation,nous cherchons des jeunesgens passionnés, qui veulenttravailler dans l’exploitationdes transports publics et qui

aiment le contact avec la clien-tèle, surtout dans les trains.Cela ressemble à l’ancienneformation d’agent de train, quin’existe plus. Aujourd’hui onpasse par l’apprentissaged’agent de transports publicssi on veut devenir agent detrain directement après l’école.

■ Avant, pour cela, on suivaitune formation d’employé decommerce en transports pu-blics, non?

Oui, jusqu’à il y a une année,on entreprenait cette forma-tion, avec un point d’orgue surl’accompagnement des trainsdurant la troisième année. Ceparcours n’existera plus àl’avenir. Cet apprentissaged’employé de commerce tp amaintenant quinze ans et les

exigences pour la formationont changé. On doit toujoursse demander si on veut desspécialistes ou plutôt des gé-néralistes. Au niveau des en-treprises, ce sont plutôt desspécialistes qui sont recher-chés actuellement.

■ Que contient cette forma-tion d’agent de transportspublics?

Surtout de la planification etde la répartition. L’idée estqu’on n’y apprenne pas uni-quement l’activité dans lestrains mais également ce quise passe à l’arrière-plan,comme la répartition du per-sonnel et du matériel roulant.Il y a deux orientations pos-sibles, mais le tout est abordépendant la formation. Pour cesprofessionnels, il y a ensuitedu travail également dans lesentreprises de transports pu-blics locales ou urbaines.

■ Ce n’est pas un métier ma-nuel. Quelles sont donc lesconditions à remplir pourdébuter cette formation?

Ce qui est important, c’est leplaisir de travailler dans lestransports publics et le faitd’être conscient qu’on seraamené à travailler de manièreirrégulière, également leweek-end. Si on cherche àavoir des horaires de bureau,c’est pas dans les transportspublics qu’il faut s’engager.C’est l’exigence principale et il

Occupation des places d’apprentissage chez Login: où en est-on?

« Il faut un changementde philosophie »C’est en automne que tombent les premières décisions en ce qui concerne les apprenti-e-s de la rentréesuivante. Celles et ceux qui obtiennent une place sont soulagé-e-s, les autres, qui essuient plusieursrefus, voient alors la pression augmenter. Quelle est la situation actuelle sur le marché des places d’ap-prentissage, aussi bien au niveau des entreprises formatrices que des futur-e-s apprenti-e-s?

«Ils ont de bons réseaux, savent utiliser certainsoutils et ont l’habitude de faire face à quantitéd’informations. Ils ont davantage de compétencessociales que nous à notre époque.»

pan.

Doris Kubli, 39 ans, a suivi uneformation d’agent du mou-vement ferroviaire aux CFF.Après un premier poste à Aarau,à la vente, elle a passé à ladirection générale. Après dixans aux CFF, elle débute chezLogin en 2006. Elle y estaujourd’hui responsable de lacommunication et du marketing.Son but est donc que les jeunesqui ont des facultés pour lesmétiers du monde ferroviaire seportent candidat à un apprentis-sage chez Login.

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...... 7 INTERVIEW

contact.sevN° 18/1522 octobre 2015

vaut la peine de la communi-quer dès le départ. Sinon,nous demandons une forma-tion scolaire de niveau moyenà élevé et des connaissanceslinguistiques dans au moinsune autre langue. Les exi-gences sont un peu moins éle-vées que pour la formationd’employé de commerce tp.

■ Quelle est la situation dansles places traditionnelle-ment difficiles à repourvoir,à savoir les agents de pro-preté et les constructeursde voies ferrées?

On peut y ajouter les électri-ciens de réseau! Ce sont

vraiment nos trois préoccupa-tions. Il y a une combinaisonde conditions défavorables: cene sont pas des professions« rêvées», nous formons desgens dans l’entretien qui onten partie les mêmes tâchesque les agents de propreté,mais l’image de la professionest bien meilleure. S’ajoutentles conditions de travail dans

les transports publics, les ho-raires irréguliers. Si je fais uneformation dans la construction,autant devenir maçon parexemple, et travailler de ma-nière régulière, plus régulièreen tous cas que comme cons-tructeur de voies. C’est lamême chose pour les électri-ciens réseau, qui ont, du pointde vue des jeunes, des ho-raires qui ne sont guère at-trayants. Et pour finir, les con-ditions médicales qui sont plusstrictes chez nous qu’à la con-currence.

■ Mais les conditions médica-les sont les mêmes si je

construis une route ou unevoie ferrée, non?

Dans les conditions de base,oui, c’est identique. Mais onarrive ensuite dans le domainede la sécurité des transportspublics et l’OFT a son mot àdire. Un logisticien dans les tpet un logisticien chez Ikean’ont pas les mêmes exigencesmédicales à remplir. Ils doivent

bien sûr tous deux avoir un dosen bonne santé mais dans lestransports publics, il y a en-core d’autres aspects à pren-dre en compte.

■ La consommation de certai-nes substances est-elle unsujet de préoccupation?

Aussi, mais pas seulement.Chez nous, une mauvaise vi-sion des couleurs, chose plusbanale, engendre dans certai-nes de nos professions une ex-clusion directe. Au final, c’estle médecin qui décide et nousperdons parfois des candidatsque nous aurions volontiersengagés.

■ Revenons encore une fois àces jeunes qui terminentune formation Login avecfierté, car ils savent quecette formation est gage dequalité. Ont-ils de bonneschances d’obtenir un enga-gement à durée indétermi-née? Quelle est la situationdu marché du travail? Lesagents de propreté qui tra-vaillent à l’entretien du ma-tériel roulant n’ont-ils quela possibilité d’être enga-gés comme temporaires?

En principe, l’entreprise formedes apprentis car elle en a be-

soin, en particulier dans le do-maine de l’exploitation. On abesoin de cette relève. Mais cen’est pas la même chose pourtoutes les professions. Danscertaines, les spécialistes sonttrès recherchés, dans d’autresle marché est saturé. Il fautune réflexion des deux côtés.Le modèle de communauté deformations fonctionne bien etune grande partie des per-sonnes terminant leur forma-tion trouvent un poste de tra-vail. Je reviens sur le début denotre conversation lorsque j’aidit qu’il fallait aussi s’adapterà la nouvelle génération. Lesapprentis qui terminent et quisouhaitent commencer une for-mation dans une haute écolespécialisée peu de tempsaprès, seront intéressés à despostes à temps partiel. Oupeut-être veulent-ils voyagerun an ou six mois avant decommencer un job. Le passageà la vie active peut être mieuxréussi si les deux parties fontpreuve de flexibilité.

■ Les anciens apprentis don-nent-ils des nouvelles? Sait-on s’ils trouvent un emploi ounon? Qu’est-ce qui domine?

La grande partie des apprentisont un emploi directement après

leur formation dans une des en-treprises partenaires. Nous de-mandons à tous ce qu’il en est,où ils en sont et comment ça sepasse ensuite. Notre travail nes’arrête pas avec la fin du con-trat d’apprentissage.

■ Il y a donc un vrai marchédu travail et les jeunes trou-vent ainsi un poste?

Oui, chaque année, les entre-prises se présentent et des en-tretiens ont lieu. Nous avonségalement une plateforme, oùles entreprises peuvent ins-crire leurs places d’apprentis-sage. Si la personne fait preuvede la flexibilité nécessaire, ilpeut y avoir de chouettes pla-ces. Beaucoup de jeunes sontdans une situation confortable:ils habitent encore chez leursparents et veulent d’abordvoyager, avant de s’installer. Ilssont détendus face à la recher-che d’emploi et se disent qu’ilstrouveront forcément un job.Leurs possibilités sont désor-mais tellement larges que labranche perd parfois des gensformés qu’elle aurait bien voulugarder.

Interview: Peter Anliker/Hes

«Nous cherchons, pour la formationd’agents de transports publics, desjeunes gens passionnés, qui veulenttravailler dans l’exploitation destransports publics.»

pan.

Doris Kubli ici au siège principal de Login, à Olten, toujours à la recherche de jeunes gens ayant des affinités avec le monde des transports publics.

Page 8: Contact sev 2015 18

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8 RÉGIONScontact.sevN° 18/1522 octobre 2015

Il a le regard qui brille OlivierWerly. A l’heure de se retrouverpour évoquer l’épopée riche enrebondissements des Mouettesgenevoises, le délégué SEVnous donne rendez-vous au Ga-licia, un restaurant espagnol oùla mer est reine et le poissonroi. Il ne pouvait en être au-trement.En effet, après une période desplus tendue courant 2005,2007, 2009, les Mouettes, cesnavettes jaunes qui font la joiedes touristes et le bonheur deshabitants de la ville selon lesite internet de l’entreprisesubventionnée par l’Etat de Ge-nève, naviguent à nouveau levent en poupe, en des eaux(plutôt) calmes.Olivier Werly, quinquagénaire àla besace bourrée d’anecdotes,souhaite surtout que l’on metteen avant les améliorations queles employé-e-s ont obtenues.Le passé fait partie des archi-ves. Il s’agit de toujours mieuxfaire, de mettre en avant sur-tout les nombreuses qualitésde cette entreprise historique...« On peut constater, peu à peu,au fil des années, un chan-gement favorable d’attitude dela part de la direction éga-lement, qui fait preuve de beau-coup plus d’ouverture, ce quireste une grande qualité avanttout. »

Il prend pour exemple la réfec-tion des vestiaires: « Bon, alorsles voici enfin ces vestiaires !Direction et employé-e-s lesauront tout de même attenduspendant une quinzaine d’an-nées... Cette fois on disposeenfin, depuis cet été, d’unespace fraîchement rénové,agrandi, lumineux, composé dedeux parties distinctes et indé-pendantes, l’une aux femmes,l’autre aux hommes comme leprévoit la loi. Un réel bienfaitindispensable très apprécié detous... », précise-t-il en parcou-rant les nouveaux locaux, l’œilbrillant.

Extension des horaires d’étéLes Mouettes ont signé leurpremière CCT en 2008. Par lasuite, elle a connu quelquesadaptations en juillet 2011. LaCommission des finances a no-tamment demandé début 2011que la SMGN étudie une « ex-tension » des horaires estivaux.« Cette volonté de l’Etat fut sou-mise, étudiée, gérée, négociée,entre le SEV et la direction dumoment, afin d’être mise enœuvre durant les deux mois dejuillet et août de cette mêmeannée 2011... Et vu le succèsde l’expérience réalisée durantces deux mois, la décision s’im-posa donc d’engager de nou-

veaux pilotes afin de permettrede pratiquer ladite extensiond’horaire en soirée sur une du-rée de sept mois selon le sou-hait de l’Etat de Genève, dès lasaison suivante, en 2012 », ex-plique Olivier Werly.Les négociations pour la com-pensation de l’extension deshoraires ne furent pas simplesmais au final un compromis futtrouvé. Et si le succès fut réel(+37 % de fréquentation), lespilotes se sont rapidement ren-dus compte que les moisd’avril, de mai et d’octobre nedonnaient vraiment pas satis-faction en matière de fréquen-tation.Afin de permettre à l’entreprisede ne pas faire naviguer ses ba-teaux quasiment à vide durantces mois et donc de réduire lesdépenses budgétaires liées àl’extension d’horaires (un vigilepar bateau, condition exigéepar le propriétaire de l’entre-prise de 19 h à 21 h en 2012,2013, 2014), les pilotes ont es-timé qu’il serait bon que lahausse du service nocturne secantonne aux mois de juin àseptembre. Les relevés descompteurs passagers confirmè-rent largement cet état de fait,fin 2012 déjà... « Notre requêtea été entendue pour 2015 »,ajoute Olivier Werly.

Parler des Mouettes c’est bien,les vivre c’est mieuxPour vérifier les autres amélio-rations, fruit d’une longue listeétablie par les pilotes dès2009, Olivier Werly décide denous emmener sur la rade pourquelques traversées aussi plai-santes que ressourçantes.La magie des Mouettes, ce sontces quelque cinq ou dix minu-tes de déconnexion totale avecle stress de la rue... Le client seretrouve sur l’eau, un autremonde, mouvant, une merveil-leuse parenthèse régénératriced’énergie. A bord, la pilote,Annie, nous emmène des Pâ-quis aux Eaux-Vives. « De con-fortables sièges de voiture ontété installés sur quatre des sixbateaux, ce qui améliore consi-dérablement les maux de dos.On aimerait que ce soit encoreréalisé sur les deux bateauxélectriques qui ne sont pourvusd’aucune espèce de réglage, nien hauteur, ni en avant, ni enarrière. Nous avons réussi à ob-tenir, après des demandes sanscesse réitérées, des coussinspour les fesses afin d’assouplirl’assise qui se fait sur un sim-ple contreplaqué et pour le doségalement », précise OlivierWerly.D’un geste leste, Annie montreà quel point les barres à roues

hydrauliques sont désormaismieux maniables, nécessitantnettement beaucoup moinsd’efforts.Des améliorations vraimentbienvenues alors que les condi-tions sont tout de même trèsexigeantes. « On fait des cen-taines d’amarrages chaque jourselon les tours effectués. Ilreste encore des choses à amé-liorer, et pas des moindres, no-tamment la grille des salaires,mais aussi la pose de pare-soleil sur les bateaux. »Le point le plus urgent est sansaucun doute les nuisances so-nores (voir en page 9).Pas besoin d’être un expertpour se rendre compte que l’ex-position aux bruits des moteursest source de forte gêne, sur-tout lorsque la cabine de pilo-tage fait office de caisse de ré-sonance. La beauté du paysagene saurait suffire à faire oubliercet important désagrément.Après avoir débarqué de la joliepetite Mouette d’Annie, nousembarquons à bord de celle pi-lotée par Thierry, qui assure laligne du Molard. Bateau enacier, superbement rénové parl’équipe technique tout ré-cemment, et qui emmène lesgens vers le centre-ville depuisles Pâquis. C’est là que nousdébarquerons, face à la légen-daire île Rousseau.

Vivian Bologna

Après avoir connu du-rant les dix dernièresannées une périodepour le moins très hou-leuse, les Mouettes ge-nevoises se portent demieux en mieux. Le per-sonnel n’a cessé de sedémener afin d’obtenirpeu à peu une notableamélioration de sesconditions de travail engénéral, même s’il y aencore beaucoup depain sur la planche.Rencontre avec le délé-gué syndical SEV OlivierWerly, un marin pas-sionné.

Mouettes en eaux plus calmesRencontre avec le délégué syndical de la petite société de navigation genevoise

Vivi

an B

olog

na

Les Mouettes genevoises offrent une coupure bienvenue dans le stress du quotidien. Mais pas que...

Les Mouettes en bref:

Flottille: 6 bateaux au total(2 électriques en plastique,3 classiques en bois, 1 enacier)

4 lignes: Pâquis–Molard(centre ville); Pâquis–Eaux-Vives; Pâquis–Genève-Plage/Port Noir; Genève-Plage/Port Noir–deChateaubriand.

30 employé-e-s (trois pourl’entretien des bateaux dontdeux mécaniciens, troispersonnes fixes au guichet,21 pilotes).

INFOBOX

Page 9: Contact sev 2015 18

ACTU ......

9contact.sevN° 18/1522 octobre 2015

Olivier Werly, délégué syndicalSEV, avait fait des mesures pré-cises de décibels à la hauteurde la tête du pilote en 2012dans la Mouette MG 8, l’un destrois bateaux excessivementbruyants de la célèbre entre-prise. Et Valérie Solano, secré-taire syndicale SEV, avait trans-mis ses constats à l’Officefédéral des transports étantdonné que le bateau MG 1 at-tendait son homologation afinde récupérer son permis de na-vigation et pouvoir reprendreson service après de longuesannées de réfection générale...Une démarche peu goûtée parla direction des Mouettes. Elleestimait que cette action rele-vait de « méthodes totalementincompatibles avec notre pe-tite structure et de méconnais-sance de notre activité et ex-ploitation. L’essence même dusyndicat ne devrait-elle pasêtre une contribution pour ga-rantir de bonnes conditions detravail et assurer les emploisde chacun? C’est pour ces rai-sons que nous souhaitons de-vancer d’éventuelles situationsproblématiques pour l’aveniret attirer l’attention du Dépar-tement dès maintenant. »Reste qu’Olivier Werly, au bé-néfice d’un CFC de construc-teur de bateaux n’en démordpas: « Il est tout à fait possibled’isoler ces moteurs en aména-geant un ‹ cocon › afin de ré-duire considérablement lesémissions sonores et de res-pecter l’article 128 de l’Ordon-nance sur la navigation inté-rieure (ONI) qui fixe à 70 dB lalimite valable sur tous les ba-teaux à passagers naviguanten Suisse. » Sauf que l’Ordon-nance sur la construction etl’exploitation des bateaux etdes installations des entre-prises publiques de navigationprévoit une dérogation pour

les bateaux datant d’avant1994.

Pas de danger pour l’ouïe...L’OFT a néanmoins demandéfin 2012 à la SMGN de pro-céder à des mesures en man-datant un ingénieur en acousti-que. S’il a constaté que lesdeux bateaux MG 1 et MG 8sont bruyants en comparaisonavec les bateaux modernes,parfaitement aux normes pré-conisées (bateaux électriquesMG 12 et MG 6), seule laMouette MG 11 respectait lesexigences actuelles. L’expert atoutefois indiqué que « danstous les cas, les niveaux d’ex-position au bruit des capi-taines restent toutefois lar-gement inférieurs aux valeursdangereuses pour l’ouïe tellesqu’elles sont définies par laSuva et qu’il n’y a donc, parconséquent, aucun risque dedommage auditif ».Une prise de position qui aga-ce Olivier Werly au plus hautpoint: « Le bruit est trop impor-tant. C’est une pollution am-biante importante à réduirepar tous les moyens pour le pi-lote en priorité ainsi que pourl’ensemble des passagers.

Pour tâcher de tenir au mieuxles horaires, notammentquand il y a beaucoup demonde, il est impératif de met-tre plus de gaz et donc d’aug-menter simultanément les dé-

cibels... La fatigue physique etnerveuse qui en résulte au fildes heures n’est pas accep-table. De nos jours, il ne fautpas argumenter qu’il est ‹ im-possible › de réduire de ma-

nière très con-sidérable lebruit d’un mo-teur. » Les di-rectives de laSuva complè-tent la loi et lesordonnances eten ce qui con-cerne le bruit,on peut lirececi: elles sti-pulent que« lorsque le ni-veau d’exposi-tion au bruitcalculé pourune journée detravail de8 heures estsupérieur à 85dB, il faut pro-céder à uneévaluation desrisques auditifset prendre lesmesures deprotection quis’imposent.

Ces valeurs d’exposition sontfondées sur les connaissancesmédicales actuelles. En des-sous d’un niveau d’expositionau bruit moyen de 8 h à 85 dB,il n’y a aucun risque de lésionauditive et aucune mesure àprendre. »La société des Mouettes sesent donc dans son bon droitpour ne rien faire puisque lesdirectives Suva sont respec-tées et que les bateaux d’avant1994 ne sont pas concernéspar les 70 dB…L’OFT demande pourtant quele bateau MG 1 respecte ces70 dB car il a été entièrementrénové. Il ne peut donc avoirde dérogation. Reste qu’à cejour rien n’a été entrepris parles Mouettes mis à part uneisolation anti-feu exigée parl’OFT et qui aura eu un petiteffet d’isolation appréciablemais pas suffisant du tout.L’OFT semble par ailleurs déci-dé à durcir la loi pour mieuxlimiter les nuisances sonoresmais à ce jour, il n’y a pas eude modification de l’OCB, ni del’ONI comme le prévoyait l’OFTau premier trimestre 2015, parune révision partielle de l’or-donnance sur la navigation in-térieure portant, entre autres,sur la question du niveau depression acoustique maximaladmis au poste de timonier(art. 128, al. 2, ONI). « Nous at-tendons toujours de connaîtrela modification annoncée del’ONI en espérant que les 70dB ne seront pas revus à lahausse, ce qui serait tout demême un comble !... Au jourd’aujourd’hui, le bruit est unepollution grave au même titreque les différentes autres pol-lutions. Il s’agit d’œuvrer pourle confort et l’amélioration desconditions générales de travaildans la société », estime Oli-vier Werly, qui garde le capdans ce dossier délicat...

Vivian Bologna

■ Les Mouettes genevoises

Les nuisances sonoresdes bateaux des Mouet-tes n’ont pas fini defaire des vagues…

Les nuisances sonores,ce problème sous-estimé

Vivi

an B

olog

na

Annie à la barre mieux maniable dans une ca-bine très bruyante.

Vivi

an B

olog

na

Olivier Werly (à gauche), aux côtés de Thierry.

Page 10: Contact sev 2015 18

’AVS est actuellementl’objet d’une violentelutte entre des opinions

divergentes. Une partie ducamp bourgeois et les em-ployeurs ont surtout pour ob-jectif de démanteler les presta-tions, en relevant l’âge de laretraite, en baissant le taux deconversion LPP et en introdui-sant un frein à l’endettementpour l’AVS. Cela fait des an-nées que ces milieux dénigrentl’AVS et maintenant, ils com-battent aussi la hausse de 70francs des rentes AVS pour lespersonnes vivant seule et de

L 226 francs pour les couples.

Importante source de revenuMais l’AVS, l’assurance socialela plus importante de Suisse, aparfaitement su faire face auvieillissement de la populationqui n’a jamais cessé depuis sacréation. Jamais, elle ne s’esteffondrée contrairement à cequi a été régulièrement annon-cé. De plus, l’AVS est la princi-pale source de revenu de lagrande majorité des retraité-e-set qu’elle constitue la pré-voyance vieillesse la plus effi-ciente et la moins chère.

Renforcer l’AVSIl est évident que l’on parvien-ne à réaliser une bonne réformede la prévoyance vieillesse sion se base sur des faits, et nondes mythes. De plus, il est ma-nifeste qu’une telle réforme neconvaincra le souverain que sielle est aussi synonyme de pro-grès social. Cela, nous ne le sa-vons pas seulement depuis lapublication récente de l’étuderéalisée par la professeure zu-richoise de politologie SiljaHäusermann, car toutes les ré-formes réussies de la pré-voyance vieillesse suisse le

montrent en effet aussi. Dupoint de vue des travailleurs ettravailleuses, il est donc clairqu’au lieu d’affaiblir l’AVS,nous devons la renforcer.

AVS : une bonne affaire pourles jeunesL’AVS offre aussi de nombreuxavantages aux jeunes. Préten-dre que ceux-ci doivent tou-jours payer plus pour les re-traité-e-s pour ne recevoirdemain qu’une petite renteAVS, c’est du pur alarmisme.Sans l’AVS, nous devrions bienplus organiser notre pré-voyance vieillesse sur le planprivé. Mois après mois, nousdevrions placer de l’argentdans des banques ou des as-surances-vie pour toucher desintérêts. Des affaires juteusespour celles-ci ! D’un seul coup,des millions de Suisses etSuissesses devraient acheterdes solutions de prévoyance.Dirigeants et actionnaires desassurances et des banquess’en frotteraient les mains.

Plus d’argent grâce à l’AVSSans l’AVS, la prévoyance vieil-lesse de la grande majorité desgens serait beaucoup plus

Renforcer l’AVS au lieu de l’affaiblir

La bataille autour de l’aménagement futur de la prévoyance vieillesse fait rage. La réformeproposée, adoptée par le Conseil des Etats lors de la dernière session, passera bientôt de-vant le Conseil national, nouvellement élu. Bien qu’elle fasse un pas important en faveurdes travailleurs et travailleuses en proposant de relever les rentes AVS, elle maintient toutde même des mesures négatives brutales, comme le relèvement de l’âge de la retraite desfemmes et la baisse à 6 % du taux de conversion LPP. Afin de dissiper les mythes répandusà propos de l’AVS, il est important pour l’USS d’opposer des faits, ce qu’elle a fait au tra-vers d’une brochure publiée en août.

Une prévoyance vieillesseforte pour jeunes et vieux

«Qu’en Suisse il soit désormais possible de vieillirdans la dignité, est à mettre au crédit des assurances

sociales, en tout premier lieu à l’AVS.»Paul Rechsteiner, président de l’USS

USS

Les opposants à l’AVS dénigrent systématiquement notre pré-voyance vieillesse. Ils veulent faire peur aux citoyen-ne-s afin detrouver des majorités pour leurs projets de démantèlement. C’estpour cela qu’ils présentent toujours des scénarios catastrophes.

..

......

10 DOSSIER contact.sevN° 18/1522 octobre 2015

Ce dossier sur l’AVS se base surune brochure publiée par l’USSen août. Les auteurs sont: DorisBianchi, Daniel Lampart, JasminAregger, David Gallusser etThomas Zimmermann. Labrochure explique, outre lefonctionnement de l’AVS,pourquoi le financement desrentes futures est assuré et quien profite particulièrement. Ledeuxième et troisième pilier ysont également abordés.

INFO

chère. Nous devrions payer da-vantage pour financer des ren-tes équivalentes. Chaque an-née, jusqu’à la retraite. Desmontants impressionnants. Uncouple qui gagnait 11 000francs touche aujourd’hui unerente AVS de 3510 francs. Pourcela, il a, durant toute sa vieprofessionnelle, payé 460 000francs de cotisations, de TVA,etc. Pour la même rente avecune prévoyance privée, il au-rait dû économiser près de350 000 francs de plus.Presque le double. N’y parvien-nent que ceux qui commencenttrès tôt à économiser. Une per-sonne de 25 ans avec un sa-laire de 5000 francs devraitéconomiser 10 000 francs deplus par an: 4400 francs deplus que ce qu’elle paie au-jourd’hui à l’AVS !

Solidaire et efficaceLe rapport prix/prestation del’AVS est nettement meilleur

pour les bas et moyens reve-nus parce que le financementde cette assurance est soli-daire. Des cotisations sontperçues sur la totalité des sa-

laires, bonus compris. Mais,pour une personne seule, larente maximale est plafonnéeà 2350 francs. Deux fois seu-lement la rente minimale. Les

personnes à gros salairespaient ainsi plus que cequ’elles reçoivent. Les sala-rié-e-s ordinaires y gagnent.De plus, l’AVS tient compte du

travail familial pour calculer larente, son administration estefficace et elle sert le bien

uss

Suite en page 12

Année de naissance 1949: 11 000 francs de revenu avant la retraite. Tous les montants en francs aux prix d’aujourd’hui.

...... 11 DOSSIER

contact.sevN° 18/1522 octobre 2015

Beaucoup sous-estiment l’impor-tance de l’AVS pour les femmes.Or l’AVS tient compte des activitéséducatives et d’assistance dans lecalcul de la rente. Le 2e pilierdésavantage nombre de femmes.Un grand nombre de retraitéesn’ont qu’un petit revenu. Sur 100,presque toutes touchent l’AVS,mais seules 58 ont un 2e pilier(hommes :78). Et celles qui en ontun ne reçoivent pas grand-chose.Les rentes du 2e pilier des femmes,en moyenne 1390 francs par mois,sont deux fois inférieures à cellesdes hommes, trois fois pour lesprestations en capital (50 000 fr.).Dans l’AVS, par contre, les rentes

des hommes et des femmes sontquasi identiques. Pourquoi donc?

La pierre d’achoppement du2e pilier

Difficile pour les femmes d’écono-miser en vue d’une rente décentedu 2e pilier. Si elles sont enmajorité professionnellementactives, presqu’une sur cinq n’y estpas assurée, puisqu’elle gagnetrop peu. Le 2e pilier est obliga-toire seulement à partir d’unsalaire annuel de 21 150 francs. Lemontant du salaire assuré aussiest essentiel. Bien des femmes

travaillent à temps partiel. À causede la déduction de coordination,seule une petite partie de leursalaire est assurée. La discrimina-tion salariale persistante et laconcentration des femmes dansdes professions mal rémunéréesont aussi une influence négativesur leur prévoyance. Leurs rentesinférieures justifient un âge de laretraite plus bas.

L’AVS : solidarité et respect dela famille

L’AVS est très avantageuse pourles femmes. Tout le monde y estassuré, que l’on travaille à pleintemps, à temps partiel, ou pas du

tout. Pour les couples mariés, lesrevenus acquis pendant le mariagesont cumulés dans le calcul de larente et divisés par deux. Celaempêche qu’un des époux doivesupporter seul les conséquences silui, ou surtout elle, n’a pastoujours travaillé à 100 % enraison d’obligations familiales.Pour le travail familial et d’assis-tance non rémunéré, l’AVS accordedes bonifications pour tâcheséducatives et d’assistance quiinfluent positivement sur la rente.La formule du calcul de la rente,qui fait augmenter plus rapidementcette dernière pour les basrevenus, crée également un certainéquilibre.

L’AVS : une aubaine pour les femmes

Page 11: Contact sev 2015 18

’AVS est actuellementl’objet d’une violentelutte entre des opinions

divergentes. Une partie ducamp bourgeois et les em-ployeurs ont surtout pour ob-jectif de démanteler les presta-tions, en relevant l’âge de laretraite, en baissant le taux deconversion LPP et en introdui-sant un frein à l’endettementpour l’AVS. Cela fait des an-nées que ces milieux dénigrentl’AVS et maintenant, ils com-battent aussi la hausse de 70francs des rentes AVS pour lespersonnes vivant seule et de

L 226 francs pour les couples.

Importante source de revenuMais l’AVS, l’assurance socialela plus importante de Suisse, aparfaitement su faire face auvieillissement de la populationqui n’a jamais cessé depuis sacréation. Jamais, elle ne s’esteffondrée contrairement à cequi a été régulièrement annon-cé. De plus, l’AVS est la princi-pale source de revenu de lagrande majorité des retraité-e-set qu’elle constitue la pré-voyance vieillesse la plus effi-ciente et la moins chère.

Renforcer l’AVSIl est évident que l’on parvien-ne à réaliser une bonne réformede la prévoyance vieillesse sion se base sur des faits, et nondes mythes. De plus, il est ma-nifeste qu’une telle réforme neconvaincra le souverain que sielle est aussi synonyme de pro-grès social. Cela, nous ne le sa-vons pas seulement depuis lapublication récente de l’étuderéalisée par la professeure zu-richoise de politologie SiljaHäusermann, car toutes les ré-formes réussies de la pré-voyance vieillesse suisse le

montrent en effet aussi. Dupoint de vue des travailleurs ettravailleuses, il est donc clairqu’au lieu d’affaiblir l’AVS,nous devons la renforcer.

AVS : une bonne affaire pourles jeunesL’AVS offre aussi de nombreuxavantages aux jeunes. Préten-dre que ceux-ci doivent tou-jours payer plus pour les re-traité-e-s pour ne recevoirdemain qu’une petite renteAVS, c’est du pur alarmisme.Sans l’AVS, nous devrions bienplus organiser notre pré-voyance vieillesse sur le planprivé. Mois après mois, nousdevrions placer de l’argentdans des banques ou des as-surances-vie pour toucher desintérêts. Des affaires juteusespour celles-ci ! D’un seul coup,des millions de Suisses etSuissesses devraient acheterdes solutions de prévoyance.Dirigeants et actionnaires desassurances et des banquess’en frotteraient les mains.

Plus d’argent grâce à l’AVSSans l’AVS, la prévoyance vieil-lesse de la grande majorité desgens serait beaucoup plus

Renforcer l’AVS au lieu de l’affaiblir

La bataille autour de l’aménagement futur de la prévoyance vieillesse fait rage. La réformeproposée, adoptée par le Conseil des Etats lors de la dernière session, passera bientôt de-vant le Conseil national, nouvellement élu. Bien qu’elle fasse un pas important en faveurdes travailleurs et travailleuses en proposant de relever les rentes AVS, elle maintient toutde même des mesures négatives brutales, comme le relèvement de l’âge de la retraite desfemmes et la baisse à 6 % du taux de conversion LPP. Afin de dissiper les mythes répandusà propos de l’AVS, il est important pour l’USS d’opposer des faits, ce qu’elle a fait au tra-vers d’une brochure publiée en août.

Une prévoyance vieillesseforte pour jeunes et vieux

«Qu’en Suisse il soit désormais possible de vieillirdans la dignité, est à mettre au crédit des assurances

sociales, en tout premier lieu à l’AVS.»Paul Rechsteiner, président de l’USS

USS

Les opposants à l’AVS dénigrent systématiquement notre pré-voyance vieillesse. Ils veulent faire peur aux citoyen-ne-s afin detrouver des majorités pour leurs projets de démantèlement. C’estpour cela qu’ils présentent toujours des scénarios catastrophes.

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10 DOSSIER contact.sevN° 18/1522 octobre 2015

Ce dossier sur l’AVS se base surune brochure publiée par l’USSen août. Les auteurs sont: DorisBianchi, Daniel Lampart, JasminAregger, David Gallusser etThomas Zimmermann. Labrochure explique, outre lefonctionnement de l’AVS,pourquoi le financement desrentes futures est assuré et quien profite particulièrement. Ledeuxième et troisième pilier ysont également abordés.

INFO

chère. Nous devrions payer da-vantage pour financer des ren-tes équivalentes. Chaque an-née, jusqu’à la retraite. Desmontants impressionnants. Uncouple qui gagnait 11 000francs touche aujourd’hui unerente AVS de 3510 francs. Pourcela, il a, durant toute sa vieprofessionnelle, payé 460 000francs de cotisations, de TVA,etc. Pour la même rente avecune prévoyance privée, il au-rait dû économiser près de350 000 francs de plus.Presque le double. N’y parvien-nent que ceux qui commencenttrès tôt à économiser. Une per-sonne de 25 ans avec un sa-laire de 5000 francs devraitéconomiser 10 000 francs deplus par an: 4400 francs deplus que ce qu’elle paie au-jourd’hui à l’AVS !

Solidaire et efficaceLe rapport prix/prestation del’AVS est nettement meilleur

pour les bas et moyens reve-nus parce que le financementde cette assurance est soli-daire. Des cotisations sontperçues sur la totalité des sa-

laires, bonus compris. Mais,pour une personne seule, larente maximale est plafonnéeà 2350 francs. Deux fois seu-lement la rente minimale. Les

personnes à gros salairespaient ainsi plus que cequ’elles reçoivent. Les sala-rié-e-s ordinaires y gagnent.De plus, l’AVS tient compte du

travail familial pour calculer larente, son administration estefficace et elle sert le bien

uss

Suite en page 12

Année de naissance 1949: 11 000 francs de revenu avant la retraite. Tous les montants en francs aux prix d’aujourd’hui.

...... 11 DOSSIER

contact.sevN° 18/1522 octobre 2015

Beaucoup sous-estiment l’impor-tance de l’AVS pour les femmes.Or l’AVS tient compte des activitéséducatives et d’assistance dans lecalcul de la rente. Le 2e pilierdésavantage nombre de femmes.Un grand nombre de retraitéesn’ont qu’un petit revenu. Sur 100,presque toutes touchent l’AVS,mais seules 58 ont un 2e pilier(hommes :78). Et celles qui en ontun ne reçoivent pas grand-chose.Les rentes du 2e pilier des femmes,en moyenne 1390 francs par mois,sont deux fois inférieures à cellesdes hommes, trois fois pour lesprestations en capital (50 000 fr.).Dans l’AVS, par contre, les rentes

des hommes et des femmes sontquasi identiques. Pourquoi donc?

La pierre d’achoppement du2e pilier

Difficile pour les femmes d’écono-miser en vue d’une rente décentedu 2e pilier. Si elles sont enmajorité professionnellementactives, presqu’une sur cinq n’y estpas assurée, puisqu’elle gagnetrop peu. Le 2e pilier est obliga-toire seulement à partir d’unsalaire annuel de 21 150 francs. Lemontant du salaire assuré aussiest essentiel. Bien des femmes

travaillent à temps partiel. À causede la déduction de coordination,seule une petite partie de leursalaire est assurée. La discrimina-tion salariale persistante et laconcentration des femmes dansdes professions mal rémunéréesont aussi une influence négativesur leur prévoyance. Leurs rentesinférieures justifient un âge de laretraite plus bas.

L’AVS : solidarité et respect dela famille

L’AVS est très avantageuse pourles femmes. Tout le monde y estassuré, que l’on travaille à pleintemps, à temps partiel, ou pas du

tout. Pour les couples mariés, lesrevenus acquis pendant le mariagesont cumulés dans le calcul de larente et divisés par deux. Celaempêche qu’un des époux doivesupporter seul les conséquences silui, ou surtout elle, n’a pastoujours travaillé à 100 % enraison d’obligations familiales.Pour le travail familial et d’assis-tance non rémunéré, l’AVS accordedes bonifications pour tâcheséducatives et d’assistance quiinfluent positivement sur la rente.La formule du calcul de la rente,qui fait augmenter plus rapidementcette dernière pour les basrevenus, crée également un certainéquilibre.

L’AVS : une aubaine pour les femmes

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......

12 DOSSIERcontact.sevN° 18/1522 octobre 2015

Autrefois, beaucoup de per-sonnes âgées vivaient dans lapauvreté. Grâce à l’AVS, celle-ci a fortement reculé. La chargeque la plupart des jeunes de-vaient supporter en prenantsoin de leurs parents s’est allé-gée. Aujourd’hui, ils profitentsouvent de l’indépendance ga-gnée par la génération de leursparents qui, par exemple, s’oc-cupent beaucoup des petits-enfants. Qu’en Suisse il soitdésormais possible de vieillirdans la dignité est à mettre aucrédit des assurances sociales,en tout premier lieu l’AVS.Pourtant, ou justement à causede cela, l’AVS est la cible d’at-taques politiques depuis main-tenant 20 ans. D’innombrablesétudes et rapports, dont beau-coup ont été commandés pardes banques et des assuran-ces, la dénigrent. A croire cer-tains médias, on peut avoirl’impression que l’AVS est aubord du gouffre. A pareille dés-

information, la brochure pu-bliée par l’USS aimerait op-poser des faits. Seul celui oucelle qui comprend les tenantset aboutissants est en mesurede se faire sa propre idée. Etseul celui ou celle qui connaîtles faits peut participer effica-cement au débat politique.Connaître les faits réels estd’autant plus important que,ces prochains mois et ces pro-chaines années, la prévoyancevieillesse donnera lieu à degrandes confrontations. Lesscénarios catastrophes bâtissur la prolongation de l’espé-rance de vie et l’augmentationdu nombre de personnes à la

retraite sont répandus. Il estclair qu’il faut financer les ren-tes de tout un chacun. Mais in-sinuer que la prolongation del’espérance de vie pose pro-blème, c’est mettre les chosescul par-dessus tête. Une faibleespérance de vie indique desconditions de vie précaires.L’augmentation de l’espérancede vie reflète au contraire leprogrès économique et social.Or, le progrès économique fi-nance aussi les rentes couran-tes versées sur une plus lon-gue période. Cela, dans lamesure où une assurance so-ciale en fait aussi bénéficiertout le monde. C’est le casavec l’AVS comme avec nulleautre assurance.L’AVS associe en effet commeaucune autre assurance so-ciale le principe de la quantité(nombre d’assuré[e]s) à celuide la solidarité. C’est égale-ment sur cela que repose lesecret de la solidité de son fi-nancement. A la base, on trou-ve l’obligation généralisée decotiser sur la totalité des reve-nus professionnels, y comprisles rémunérations spécialescomme les bonus. Cela consti-tue la base du financement del’AVS la plus large possible. Le

montant des rentes est parcontre plafonné. Les rentes desmillionnaires ne sont pas plusélevées que celles des per-sonnes à revenu moyen. C’estpour cela que l’AVS a été capa-ble de financer ces 40 der-nières années l’énorme aug-mentation du nombre desretraité(e)s sans devoir releverses cotisations. Une seule fois,il y aura bientôt 20 ans, unpour cent supplémentaire deTVA a été introduit. Et s’il enfaut à nouveau un ces 10 ou 15prochaines années, avec l’AVS,ce sera un bon placement.Parce que cette dernière asso-cie le principe de la solidaritéà celui de l’efficacité écono-mique. Pour la même raison, lerapport prix/prestation n’estnulle part aussi bon pour lesbas et moyens revenus qu’avecl’AVS. Cela vaut du reste aussipour les rapports entre les gé-nérations. Si l’AVS n’existaitpas, la génération des plusâgés se retrouverait dans unesituation indigne de dépen-dance ou de pauvreté. Maisl’AVS est une bénédiction éga-lement pour les jeunes. Grâceà elle, les prélèvements sur lessalaires restent raisonnables.Faisons une comparaison: les

taux de cotisation moyens du2e pilier sont maintenant supé-rieurs à 18 %. Celui de l’AVSest resté de 8,4 % depuis 40ans. C’est pourquoi, pour amé-liorer les rentes, il faut mainte-nant commencer à nouveaupar l’AVS. C’est une nécessitéparce que les rentes sont à latraîne de l’évolution des sa-laires et parce que celles du2e pilier se dégradent en rai-son de la situation sur les mar-chés des capitaux. Les finan-ces de l’AVS dépendent parcontre beaucoup moins de lavolatilité des marchés bour-siers. Elles sont plus stables.Le débat sur les rentes est es-sentiel pour l’avenir de notresociété. Pendant les 20 annéespolitiquement difficiles quisont maintenant derrière nous,les syndicats et les partis quileur sont proches ont défenduavec succès les rentes. Désor-mais, il s’agit de rapprocher ànouveau ces dernières de l’évo-lution des salaires. Car qui atravaillé durant toute sa vie doitpouvoir vivre décemment deses rentes des 1er et 2e piliers.Comme le veut la Constitutionfédérale. Voilà pourquoi il fautrenforcer l’AVS, et pasl’affaiblir. Paul Rechsteiner

Renforcer l’AVS, pas l’affaiblirDénigrement de l’AVS: qui le fait et à qui ça sert

Jeunes et vieux profitentde l’AVS. Aucune autreassurance sociale n’estsynonyme comme ellede cohésion sociale etd’équilibre social.

Arch

ives

commun. Au contraire desbanques et des assurancesprivées qui tondent les assu-ré-e-s avec leurs frais de ges-tion. Cela, toujours afin deréaliser le plus de profits pos-sible.

Beaucoup dénigrent l’AVSPrédire l’effondrement del’AVS, c’est soutenir les cam-pagnes menées par les assu-rances et les banques. Avecles hauts salaires, celles-cicombattent une AVS tropforte. Par intérêt financier. De-

puis la création de l’AVS, lesbanques et les assurances onttout fait pour que ses rentesrestent basses et ne permet-tent pas de couvrir le mini-mum vital. Ce qui pousse defait à investir le plus possibledans la prévoyance profes-sionnelle et privée. En effet,plus les rentes AVS sont bas-ses, meilleures sont les pers-pectives d’affaires des ban-ques et des assurances. Laprévoyance vieillesse : unemine d’or pour les banques etles assurances. Les 40 mil-liards de recettes annuellesde l’AVS servent immédia-

tement à financer les rentes.Les excédents vont dans sonfonds de compensation, quifait office de matelas si les re-cettes fluctuent. Actuel-lement, ce fonds gère une for-tune de 43 milliards. Peu àgagner ici pour la branche dela finance. La réalité est diffé-rente dans les 2e et 3e piliers.La fortune placée du 2e pilierreprésente la somme énormede 891 milliards de francs. Sagestion est une affaire impor-tante pour la finance. Les fraisde gestion de la fortune, lescharges administratives et lesgains se montaient, pour ce pi-

lier, à 6,4 milliards de francsen 2013. Dix fois plus que pourtoute la gestion de l’AVS (env.600 millions).

Le 3e pilier: un outil pouréconomiser des impôtsLes banques et les assurancesgagnent beaucoup aussi avecle 3e pilier, qui n’est pas uneassurance sociale. Elles fixentelles-mêmes les taux d’intérêtet les émoluments. Raisonpour laquelle les intérêts sontinférieurs et les coûts supé-rieurs à ceux du 2e pilier. Pasétonnant donc que les ban-ques et les assureurs essaient

de pousser les gens vers laprévoyance privée. Ceux quidéfendent les intérêts des per-sonnes à hauts salaires sontaussi opposés au dévelop-pement de l’AVS et à des pourcent de salaire supplémen-taires. Car celles-ci paientbeaucoup plus à l’AVS qu’ellesn’en recevront. Retraitées,elles n’ont pour la plupart pasbesoin de l’AVS. C’est pour-quoi, et aussi pour ne pas voirleurs traitements et bonus di-minuer à cause de l’AVS, nom-bre de ces hauts salaires refu-sent le renforcement de l’AVS.

Suite de la page 11

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POLITIQUE DES TRANSPORTS ......

13contact.sevN° 18/1522 octobre 2015

C’est le 8 octobre à Luxem-bourg que le Conseil des minis-tres de l’UE débattait de la pro-position de la commissioneuropéenne à propos du qua-trième paquet ferroviaire, adop-té en première lecture par leParlement. Un point importantest l’obligation de mise au con-cours des prestations ferro-viaires dans le domaine du Tra-fic Voyageurs interne, demandépar la commission qui table surdes économies pour les pou-voirs publics grâce à davantagede concurrence, ainsi que surdes améliorations qualitatives.

Dangers multiplesLes syndicats et certaines en-treprises ferroviaires sont con-tre cette obligation de mise auconcours, qui n’améliorerait nila qualité ni la sécurité de l’of-fre ferroviaire. Au contraire, lesentreprises qui remporteraientles concessions grâce à desoffres basses économiseraientsur la qualité et la sécurité,afin d’obtenir tout de mêmedes bénéfices. Il y a aussidanger qu’elles veuillent éco-nomiser sur le dos du per-

sonnel. En cas d’attribution di-recte des contrats de presta-tions, ces risques sont bienmoindres.Davantage de concurrence nepeut que renforcer le dumpingsalarial et social, d’autant plusque la commission euro-péenne a refusé de fixer desconditions d’engagement mini-males pour remporter les mi-ses au concours. Elle ne veutpas non plus inscrire l’obliga-tion de reprise du personnellors de changement d’entre-prise. La commission laisse detelles directives au libre choixdes différents Etats.Ces deux décisions sont for-tement critiquées par la Fédé-ration européenne des travail-leurs des transports (ETF):forcer les mises au concourssans chercher à empêcher queles entreprises économisentsur le dos du personnel et per-mettre de virer le personneldes lignes reprises est totale-ment antisocial !

Picorage autoriséL’ETF demande également queles Etats obtiennent le droitd’empêcher les entreprises fer-roviaires de se concentrer uni-

quement sur les lignes ren-tables et abandonner les pres-tations moins rentables. Cegenre de « picorage » constitueune grande menace pour lesrégions périphériques, qui ris-quent de voir leur offre en ma-tière de transports publics sedétériorer et même vivre desfermetures de lignes, sur de-mandes d’actionnaires privésavides de profits. Les Etats doi-vent pouvoir refuser de tellesattitudes de la part des entre-prises ferroviaires, car ils seretrouvaient alors à devoir for-tement subventionner les li-gnes non rentables pour lesmaintenir.

Action efficaceAfin de rendre les ministres at-tentifs aux dangers de la libéra-lisation et de la concurrence,l’ETF s’était réunie pour uneveillée, au matin du 8 octobresur la Place de l’Europe àLuxembourg. Plus de 150 syn-dicalistes venus surtout duLuxembourg et de France, maisaussi d’Allemagne, de Grande-Bretagne, d’Italie, de Suisse, deSlovénie et de Hongrie, ont dé-ployé banderoles et drapeaux.Le président de la section rail

de l’ETF, Guy Greivelding, a ap-pelé les ministres à « ne passacrifier l’avenir du rail au nomde la libéralisation et de laconcurrence ». Alain Sutour,président du comité transporturbain de l’ETF, a demandé auxministres de permettre à nou-veau des attributions directesde concessions également auniveau des transports urbains.

Danger pour le rail suisseUne délégation de quatre per-sonnes venues de Suisse étaitégalement présente, même sila Suisse ne fait pas partie del’UE. Barbara Spalinger, vice-présidente SEV, a expliquécette présence face à uneéquipe de télévision de RTL:« Nous sommes solidairesavec nos collègues des paysde l’UE », a-t-elle expliqué.« Et il ne faut pas oublier queles paquets ferroviaires del’UE influencent directementla législation suisse. Nous nevoulons pas que notre sys-tème ferroviaire, qui fonction-ne bien, soit mis en dangerpar des directives illogiquescomme une obligation abso-lue de mise au concours. »

Markus Fischer/Hes

Plus de 150 syndica-listes venus des pays del’UE et de Suisse ont de-mandé aux ministreseuropéens des Trans-ports de maintenir l’at-tribution directe desconcessions ferroviaireset d’inscrire des stan-dards sociaux dans lesmises au concours.

Luxembourg: les syndicats des transports ont manifesté contre le quatrième paquet ferroviaire

Non à la mise au concours systématiqueFi

Les syndicalistes ont réussi à bien montrer leur présence...

Fi

Nombreux drapeaux devant le bâtiment abritantla Commission européenne.

Barbara Spalinger au micro.

Fi

Guy Greivelding et Alain Sutour. Les Français et leurs torches.

Les ministres européens destransports se sont mis d’accordle 8 octobre sur un compromispermettant, parallèlement à lamise au concours des prestationsferroviaires dans le domaine dutrafic voyageurs, de maintenir laprocédure d’attribution directedes contrats de service public,mais à des conditions trèsrestrictives : les autoritésattribuant directement le contratdoivent prouver que la qualitéainsi que l’efficience écono-mique de l’entreprise ferroviaireaugmentent. Un organismeindépendant de l’Etat devraconfirmer cela. Seuls les petitscontrats affectant l’ensemble duréseau ferroviaire d’un (petit)pays pourraient échapper à cetteexigence. Le Conseil desministres ne veut pas non plusdemander que des standardssociaux soient respectés lors demises au concours, contrai-rement au Parlement. L’ETFespère pouvoir rajouter ce

point-là lors du passage devantle parlement. Le Conseil desministres des états de l’UE veutpar contre continuer à donner lapossibilité d’empêcher que lesentreprises ferroviaires seconcentrent uniquement sur leslignes rentables.

Et la suite ?

La version adoptée par le Conseildes ministres (et auparavant parle Parlement) du quatrièmepaquet ferroviaire arrive dansune nouvelle phase en novem-bre : les représentant(e)s duConseil des ministres, duParlement et de la Commissioneuropéenne élaboreront ensem-ble une nouvelle versioncommune qui repassera devantle Parlement début 2016. L’ETFcontinuera à se battre durantcette période à venir, afind’obtenir des améliorations.

Fi/Hes

Compromis insuffisant

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14 RÉGIONScontact.sevN° 18/1522 octobre 2015

■ Hormis l’USV, qui soutient leréférendum ?

Le référendum a été lancé parsolidarité et le POP qui sontaussi, les seuls, au Grand Con-seil a avoir refusé la « feuille deroute » du Conseil d’Etat sur laréforme de la fiscalité des en-treprises vaudoises. Les orga-nisations syndicales Sud etSSP ont rejoint le comité réfé-rendaire ainsi que la Jeunessesocialiste vaudoise etquelques députés dissidentsdu PSV et des Verts.

■ Pourquoi le SEV (ses sec-tions vaudoises) est-il op-posé à cette modificationde loi ?

Lors de l’assemblée des délé-gués de l’USV, nous avons ex-pliqué que cette réforme al-lait, vraisemblablement, priverl’Etat de Vaud d’au moins 500millions de francs par an. Celaaurait un impact direct sur lacapacité de financement descollectivités publiques vau-doises pour les mandats deprestation commandés au-près des dix ETC vaudoises. Sicette réforme fiscale est ac-ceptée dans notre canton, cesera TiSA avant l’heure ! Nousdéplorons aussi le fait quel’on nous a jamais consultésur les conséquences de cetteréforme, pour l’équilibre fi-nancier des entreprises de

transports publics vaudoises!

■ Tu estimes que les entre-prises de transports pu-blics seront touchées deplein fouet… Commentexactement ?

C’est le service public dansson ensemble qui sera touchépar cette réforme. Cela s’ins-crit dans un contexte de con-currence de l’optimisation fis-cale entre les différentscantons suisses et les nationsà l’échelon international. Pa-radoxalement, ce sont sou-vent des gouvernements degauche qui sont chargés, parles milieux économiques etles syndicats patronaux, d’im-poser la politique « descaisses vides » pour mieuxprivatiser le service public. Ona déjà pu constater les effetsde cette attractivité fiscaledans certains états euro-péens, voire même dans cer-tains cantons helvétiquescomme Neuchâtel, Schaff-house, Lucerne et mêmeZoug, exemple parfait del’idée que l’on se fait d’un pa-radis fiscal ! Dans ce cantonparticulièrement riche, descoupes de 100 millions defrancs par an sont à l’étude

pour garantir la stabilité fi-nancière de l’Etat et mêmed’une augmentation des im-pôts, pour les personnes phy-siques, est évoquée !

■ Comment comptes-tu mobi-liser la base syndicale ?

J’ai déjà contacté le comité desection des ETC vaudoisespour s’impliquer dans la ré-colte de signatures et je suis àdisposition des sections pourl’argumentaire techniquelorsque celles-ci tiendront desstands dans les différentesvilles du canton. Les sectionsCGN et TL ont déjà annoncéqu’elles vont récolter des si-gnatures. Ce référendum,c’est aussi l’occasion de mo-biliser les comités de sectionet nos membres pour la parti-cipation du SEV dans des ac-tions politiques pour la sauve-garde de nos acquis sociaux.Il faudra peut-être se lancerdans un référendum contre laréforme des retraites sur leplan fédéral, par exemple.Enfin, en ma qualité de nou-veau vice-président de l’USV,je déplore que notre faîtièresyndicale n’a pas été consul-tée sur les effets de cette ré-forme. Contrairement à se

qu’affirme le président duConseil d’Etat vaudois, nousn’avons pas été consultés.Seul le poids lourd du syndi-calisme vaudois, UNIA, a étéintégré dans le processus denégociation. Les délégués decette organisation se pronon-ceront, à la fin du mois à l’is-sue d’une assemblée, s’ilssoutiennent ou non le référen-dum, malgré les compensa-tions obtenues. Pour notrepart, nous estimons que lesmesures compensatoires sontinsuffisantes et que certainesd’entre elles sont déjà incluesou en cours de négociationsdans les CCT de branches.Précision utile, le référendumest lancé uniquement sur lamodification de la loi sur l’im-pôt cantonal et ne s’attaquepas aux mesures compensa-toires adoptées par le GrandConseil vaudois (augmenta-tion des allocations familia-les, financement des crèches,etc.).

Propos recueillis parHenriette Schaffter

L’Assemblée des délé-gués de l’USV a votédébut octobre son sou-tien au référendum con-tre la modification de laloi sur l’imposition desentreprises vaudoises.A l’unanimité de la dé-légation du SEV, le syn-dicat se lance doncdans la bataille !Quelques questions àJean-Claude Cochard,membre de l’USV etmembre SEV.

Vaud : le SEV se lancedans la bataille

Référendum contre la modification de l’imposition des entreprises vaudoises

SEV

Jean-Claude Cochard est le représentant du SEV au comité del’USV. Il vient d’être élu à la vice-présidence de l’USV pour l’annéeprochaine. En 2017, il devrait donc devenir le président de l’USV.

IMPRESSUMcontact.sev est le journal du Syndicat du personnel des transports et paraît toutesles deux semaines. ISSN 1662-8462

Tirage: 10 707 ex. (total 43 612 ex.), certifié REMP au 14.11.2014

Editeur: SEV, www.sev-online.ch

Rédaction: Peter Moor (rédacteur en chef), Peter Anliker, Vivian Bologna, BeatriceFankhauser, Markus Fischer, Françoise Gehring, Pietro Gianolli, Anita Merz,Patrizia Pellandini, Henriette Schaffter

Adresse de la rédaction: contact.sev, Steinerstrasse 35, case postale,3000 Berne 6; [email protected]; téléphone 031 357 57 57, fax 031 357 57 58

Abonnements et changements d’adresse: Division administrative SEV,case postale, 3000 Berne 6; [email protected], téléphone 031 357 57 57,fax 031 357 57 58. Abonnement annuel pour non-membres: CHF 40.–

Annonces: Zürichsee Werbe AG, Seestrasse 86, 8712 Stäfa, tél. 044 928 56 11,fax 044 928 56 00, [email protected], www.zs-werbeag.ch

Prépresse: AZ Medien, Aarau; www.azmedien.ch

Imprimerie: Mittelland Zeitungsdruck AG, Neumattstrasse 1, 5001 Aarauwww.mittellandzeitungsdruck.ch

La prochaine édition de contact.sev paraîtra le 5 novembre 2015.

Le délai rédactionnel pour l’agenda est fixé au 29 octobre à 10 h. Pour lesannonces, le délai est fixé au 27 octobre à 10 h.

«Contre les cadeaux fiscauxaux grandes entreprises»

Le 29 septembre dernier, leGrand Conseil vaudois aaccepté le projet du Conseild’Etat qui vise à diminuer letaux ordinaire de l’impôt sur lebénéfice des entreprises enpassant de 23 % en 2012 à13,8 % en 2019. Cette disposi-tion entraînera une perteannuelle de 500 millions defrancs pour les recettes fiscalescantonales. À cette énormeperte fiscale s’ajouteront lesnouvelles déductions fiscalesprévues pour toutes lesentreprises par la futureRéforme de l’imposition desentreprises (RIE 3) fédérale entraitement au Parlement fédéralet dont les autorités vaudoisesn’ont pas évalué l’impactfinancier.

Ce dispositif ne cherche qu’àdiminuer la charge fiscale desgrands actionnaires au dé-triment des salarié-e-s et desusager-e-s des services publics.Son application aboutira à desplans d’austérité drastiques etce sera bien toute la populationvaudoise qui sera la victime decet énorme cadeau fiscal faitaux plus riches. Une récolte designatures est en cours et seterminera fin novembre.

RAPPEL

Page 15: Contact sev 2015 18

Il implique aussi l’adaptationde plusieurs ordonnances, parexemple concernant la clé derépartition qui définit la contri-bution des cantons. Le Conseilfédéral a approuvé aujourd’huiles ordonnances révisées quientreront en vigueur au débutde 2016 en même temps quela disposition constitutionnelleet les lois fédérales modifiées.

Participation des cantonsLe « oui » à FAIF implique queles cantons versent une contri-bution annuelle de 500 mil-lions de francs au Fonds d’in-frastructure ferroviaire (FIF). Encontrepartie, ils seront déchar-gés du financement de l’infra-structure des chemins de ferprivés pour un montant de l’or-dre de 300 millions de francspar an.Le Conseil fédéral a fixé ré-

cemment la clé de répartitionde la contribution des cantonsau FIF. Cette clé de répartitionest calculée sur la base desvoyageurs-kilomètres et destrains-kilomètres commandésconjointement par la Confédé-ration et les cantons en trans-port régional des voyageurs(TRV). Les montants seront re-définis chaque année et com-muniqués aux cantons en fé-vrier de l’année antérieure.Simultanément, le Conseil fé-déral a redéfini la base de cal-cul des parts cantonales au fi-nancement de l’offre du TRV.Etant donné que les cantonsne participent plus directe-ment au financement de l’infra-structure ferroviaire, la lon-gueur du réseau des chemins

de fer privés n’est plus priseen considération dans le calculdes parts cantonales du TRV:seule la densité de populationsera déterminante pour ce cal-cul. Ainsi, moins un canton estpeuplé, plus la part fédérale aufinancement du TRV sera éle-vée.

Nouveauté: la planificationcoordonnée de l’aménagementUne nouveauté essentielle estla planification coordonnée del’aménagement ferroviaireavec le maintien de la qualitédes infrastructures ainsi queleur financement à partir duFIF. A noter cependant que leurmise en œuvre fera l’objetd’une séparation claire, raisonpour laquelle les ordonnances

font une distinction nette entreaménagement et maintien dela qualité des infrastructures.Cette séparation se répercute-ra par exemple sur les garesqu’il faudra adapter selonl’augmentation du nombre devoyageurs qui y transiteront.Ainsi, les projets dans les ga-res qui devraient accueillir plusde 20 000 voyageurs par jourd’ici à l’horizon 2030 serontconsidérés comme des aména-gements et donc financés parle biais des étapes d’aména-gement prévues par FAIF. Lesadaptations liées à des be-soins moindres seront réali-sées au titre du maintien de laqualité des infrastructures etfinancées par le biais des con-ventions de prestations qua-driennales.Par ailleurs, le Conseil fédérala précisé la démarche que lescantons ou d’autres partici-pants doivent suivre s’ils en-tendent préfinancer des mesu-res d’aménagement décidées.Il a également défini les règlesapplicables dans les cas oùdes cantons ou d’autresacteurs souhaitent, dans lecadre de mesures d’aména-gement décidées, réaliser desmesures additionnelles ou desubstitution: comme le dis-

pose la loi, les coûts de tellesmesures supplémentaires oualternatives ne sont pas impu-tables à la Confédération. L’or-donnance précise par ailleursqu’après la mise en exploita-tion, il incombe aux cantons etaux tiers d’assumer les coûtsde l’exploitation et du maintiende la qualité des infrastruc-tures pendant 40 ans. L’Officefédéral des transports (OFT)peut toutefois fixer une duréeinférieure si la durée de vie desinstallations considérées estplus brève. comm.

Le projet « Financementet aménagement del’infrastructure ferro-viaire » (FAIF) acceptépar le peuple et les can-tons entraîne de nou-veaux processus deplanification et de nou-velles compétences definancement.

Le projet FAIF en applicationLe Conseil fédéral règle la mise en œuvre du projet FAIF

SEV

Le oui à FAIF en février 2014, un gros succès pour le SEV.

ACTU ......

15contact.sevN° 18/1522 octobre 2015

La rude politique d’austéritéde l’UE a fait reculer de plu-sieurs années les acquis dessalarié-e-s en Irlande ou dansle Sud de l’Europe. Le mou-

vement syndical européen a dece point de vue traversé une deses pires périodes. La Confé-dération européenne des syn-dicats (CES) s’est révélée im-puissante et son lobbyismeauprès de la Commission euro-péenne dirigée par José Ma-nuel Barroso n’a abouti à rien.Beaucoup de syndicats se sontrepliés sur leur réduit nationalet ont essayé de limiter les dé-gâts. Il est évident qu’au seinde la Confédération euro-péenne des syndicats, il n’yavait et il n’y a toujours pasassez d’Europe et pas de réelmouvement.

Cette situation ne peut per-durer, tous les participants au13e Congrès de la CES qui a eulieu du 29 septembre au 2 oc-tobre à Paris étaient unanimessur ce point. La CES devraits’instituer en contre-pouvoir àla Commission européenne.Mais pour cela, il faudrait quedes actions coordonnées sur leplan européen s’opposent audémantèlement des droits syn-dicaux et des conventions col-lectives et s’engagent en faveurd’investissements et d’emploispour des millions de chômeurset chômeuses. Mais sur la ma-nière de procéder, la perplexité

régnait. La délégation de l’USSs’est prononcée pour une poli-tique des salaires minimums eta demandé à la CES de lancerune campagne contre la sous-enchère salariale et sociale. Parexemple, en soutenant l’initia-tive citoyenne contre le dum-ping salarial que la Fédérationeuropéenne des travailleursdes transports (ETF) vient delancer.L’élection d’une direction ra-jeunie, avec au poste de secré-taire général, l’Italien Luca Vi-sentini et à la présidence, Rudyde Leeuw de la CGT, le com-batif syndicat belge, a contri-

bué à l’ambiance de renouveauqui a surgi à la fin du Congrèsparisien. Une discussion sur lamanière d’accroître la capacitéd’action de la CES a débuté àParis. Et le programme d’actionqui a été adopté devrait aiderla CES à définir ses positionssur les futurs défis qu’elle auraà relever. Un vent d’espoirpour un nouveau mouvementsyndical en Europe s’est levé àParis. Un espoir de mouvementque l’USS et ses syndicatsveulent porter.

Andreas Rieger, secrétaire central

d’Unia et Regula Bühlmann, secrétaire -centrale de l’USS

Pas assez d’Europe, pasde réel mouvement: laConfédération euro-péenne des syndicatsn’a pu répondre à la po-litique d’austérité del’UE de ces dernièresannées. Un programmed’action doit à nouveauaccroître sa capacitéd’action.

Accroître la capacité d’action au niveau européenCongrès de la Confédération européenne des syndicats

Selon la clef de répartition,Zurich sera le plus mis àcontribution (115,7 millions)pour 2016 devant Berne (82millions) et Argovie (35,8millions). Le Jura devradébourser 6,3 millions, Neuchâ-tel 10,7 millions, Fribourg 14,1millions, le Valais 17,4 millionset Vaud 29,5 millions, selon leschiffres de l’OFT. Les moinssollicités seront AppenzellRhodes-Intérieures (1,2 million),Uri (1,3 million) et Genève (2,5millions).

INFO

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AGENDA......

16contact.sevN° 18/1522 octobre 2015

Sous-fédérationsSamedi31 octobre 9 h 45–15 h 30Hôtel OltenOlten

■ AS

Journée du personnel devente

Thème: avenir de la vente aux guichets –revalorisation ou dévalorisation?

Responsable branche P, SEV ASRuth Schweizer

PensionnésMardi27 octobredès 14 hCoop Centre GareBienne

■ Amicale des pension-né(e)s du Jura bernois etde Bienne romande

8e rencontre

N’oubliez pas la 8e rencontre de notre amicale.Vous êtes tous les bienvenus. A tout bientôt.

Votre serviteur: Jacques

Jeudi12 novembre10 h 30Hôtel RiversideBrigue-Glis

■ PV Valais

Assemblée d’automne

Vous êtes invités à l’assemblée ordinaire d’au-tomne. Le repas vous sera offert pour la mo-dique somme de Fr. 30.– (apéritif, menu, bois-sons et café).

L’orateur du jour, l’ancien conseiller national Hel-muth Hubacher, nous entretiendra sur les 1er et2e piliers, l’AVS et notre franc fort. Vu l’actualitédu sujet, le comité espère une bonne participa-tion des membres. Inscription avec le formulaired’inscription habituel ou par courriel à[email protected]

Mardi17 novembre10 h 30Auberged’Avry-RoséGare de Rosé

■ PV Fribourg

Assemblée d’automne

Départ des trains: de Fribourg à 10 h 07, dePayerne à 9 h 31 et de Romont à 9 h 55.

Ordre du jour statutaire. Invités: Ricardo Lorétan,président central PV et Bernard Demierre, vice-président central PV. Exposé en allemand et enfrançais. L’assemblée sera agrémentée par leschants de la chorale des cheminots de Fribourg.La remise des diplômes, distinctions et souve-nirs pour 75 ans d’âge et 40 ans d’affiliation auSEV se fera durant l’assemblée. Comme de cou-tume, la section offrira l’assiette du jour. Lesépouses et compagnes de nos membres sont lesbienvenues.

Les agendas SEV vous seront remis à la fin del’assemblée. Nous nous réjouissons de votreparticipation. Avec nos amicales salutations.

Le secrétaire

SectionsMardi27 octobre19 hEchallens

■ VPT LEB

Assemblée d’automne

Vous êtes cordialement invités à participer àcette assemblée.

Jeudi29 octobre16 h à 20 hCave GESTL

■ GESTL

Ouverture de la cave

Nous vous attendons nombreux lors de notreprochaine ouverture. Une ambiance chaleureuse,le verre de l’amitié vous attendent, ainsi quetoute l’équipe du GESTL qui vous proposera denombreuses actions. Le comité GESTL

Vendredi6 novembre19 hlocal des agentsdu dépôt deChandolan

■ VPT TPF section urbaine

Assemblée d’automne

Tous les collègues libres ou en congés ainsi queles retraités sont les bienvenus.

Votre comité

Vendredi6 novembre18 hau Rive Gauche(anciennement leCercle ouvrier)Quai de la Thièle 3Yverdon-les-Bains

■ TS Romandie

Assemblée d’automne

Cordiale invitation du comité de la section TSRomandie à ses membres et ses apprentis Login.Notre invité sera Baptiste Morier, coach SEV dessections CFF romandes. Nous vous attendonsnombreux.Inscription au souper, offert par la section aprèsl’assemblée, au plus tard le 25 octobre à WillyWenger, [email protected] ou au 078 60369 39.

Le comité TS Romandie

Lundi9 novembreSalle de la Geno1er étageGenossen-schaftstrasse 18Nidau

■ ZPV Biel/Bienne

Assemblée d’automne

Les tractanda et PV de la dernière assemblée se-ront envoyés par mail aux actifs, et sur demandeà [email protected]. Venez nombreux, noscollègues retraités sont également les bienve-nus. Vous trouverez plus d’informations sur lesite http://zpvbielbienne.ch.L’assemblée sera suivie d’un plat froid et duverre de l’amitié. Merci de vous inscrire sur laliste au local des agents de train ou par mailchez Raphaël Frydig ([email protected]) jusqu’au30 octobre.

Mardi10 novembre17 h 30Hôtel Bern

■ AS Berne

Assemblée des membres

Orateur: Jean-Claude Bonny, responsable deprojet « Modèles d’avenir ».

Jeudi12 novembre18 h 30Salle des Can-tonsBuffet de la GareLausanne

■ AS Ouest

Assemblée des membres

Notre invité sera Giorgio Tuti qui nous parlera del’avenir du service public (TISA), ainsi que dessujets syndicaux actuels. L’assemblée sera sui-vie d’un repas offert par la section.Pour des raisons d’organisation, nous vousprions de vous inscrire pour le repas jusqu’au5 novembre auprès de : SEV AS Ouest, case pos-tal 1310, 1001 Lausanne ou par email / télé-phone : [email protected] ou 078 825 66 90.

Mercredi18 novembre19 h 45Buffet de la GareChâteau d’Oex

■ VPT MOB

Assemblée d’automne

Bienvenue à l’assemblée de l’automne. Les or-dres du jour seront affichés dans les locaux dupersonnel.Nous espérons de vous voir nombreux.

Jeudi19 novembre9 h 40, ouverturede l’assembléeBrügg BERestaurant Bahn-hof, au 1er étage(coin fumeur)

■ ZPV Ouest

Assemblée régionale

Giorgio Tuti, président SEV, sera présent. Café,croissants dès 9 h. L’assemblée sera suivie d’unapéritif et d’un repas (à 13 h 20).Nos retraité-e-s et nos apprenti-e-s sont cordia-lement invité-e-s. Inscriptions jusqu’au 9 novem-bre 2015 chez: Babey Denis, rte de la Scierie 25,2732 Saicourt, par mail à [email protected],ou au 079 555 06 12.

CommissionsVendredi30 octobreLucernePaintball Arena16 h–18 h

■ Jeunes

Sortie paintball

Paintball Arena est le plus grand organisateur depaintball de Suisse avec des installations indooret outdoor sur plusieurs sites. Grâce à l’offretrès diversifiée, tous les joueurs auront leurcompte de plaisir, qu’ils soient débutants ou ha-bitués à participer à des tournois ou à jouer du-rant les loisirs.Inscription jusqu’au 25 octobre par mail à[email protected]. Important: le SEV ne seportera pas responsable pour les dommageséventuels et autres désagréments. S’assurer re-lève de la responsabilité des participants.

Charles Gilbert, chef de station, Travers;décédé dans sa 84e année. PV Neuchâtel.

Corthésy Claudine, veuve de Louis,Moudon; décédée dans sa 93e année. PVVaud.

Cuerel Georges, chef de service, Lau-sanne; décédé dans sa 85e année. PVVaud.

Delley Francis, chef de manœuvre, Ge-nève; décédé dans sa 85e année. PV Ge-nève.

Maeder René, chef de train, Biel/Bienne;

décédé dans sa 81e année. PV Biel-Bien-ne.

Magnin Louis, monteur de voies, Fleu-rier; décédé dans sa 84e année. PV Neu-châtel.

Meyer Roger, ouvrier spécialiste, Lonay;décédé dans sa 88e année. PV Vaud.

Monney Italia, veuve de Michel, Villars-sur-Glâne; décédée dans sa 92e année. PVFribourg.

Praz Eric, monteur spécialisé, Aproz(Nendaz); décédé dans sa 52e année. BAUArc lémanique.

Décès

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SECTIONS ......

17contact.sevN° 18/1522 octobre 2015

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Bei uns spielt die Solidarität On y jou la carte de la solidarité Solidarietà, la nostra carta vincente

Journée de la migration 2015

« En fait, nous voulions rentrer »7 novembre 2015, 09h.00–17h.00, Hôtel Olten, Bahnhofstrasse 5, Olten

Film et discussion : « En fait, nous voulions rentrer » ������������� ������� ����������������

World Café :������������������������� ������������� ����������� �

Inscription jusqu’au 23 octobre 2015 au plus tard :SEV ������������������� ������� Birmensdorferstr. 65 ��� �������

044 242 84 66 !��������"��#�� ���$���ou directement sous %%%$��#�� ���$��&!��������

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La séance du comité central ZPV a eulieu le 25 septembre. Elle avait pourthème principal les nouveaux profilsprofessionnels des généralistes chezles collaborateurs SMZ. La ZPV espèreque des avancées auront lieu, no-tamment au sujet de la formation con-tinue et de réelles nouvelles perspec-tives. Les collaborateurs fournissentun excellent travail depuis des années.Le relevé de fréquences est un travailtrès exigeant, aussi bien au niveauphysique que mental. Ce projet denouveau profil des généralistes n’ap-porte pas réellement de nouvellesperspectives.La ZPV a transmis des infos sur les vé-

rifications régulières en matière lin-guistique chez le personnel des trainsaux sections. La mise en œuvre de cesvérifications n’a pas encore été clai-rement définie.Le groupe de travail « accompa-gnement des trains » se réunira le 27octobre à Bruxelles, pour son meetingsemestriel. La ZPV soutient l’action du29 octobre initiée par l’ETF dans lesdifférentes gares de Suisse. La campa-gne se base sur le maintien desagents de train à bord des trains. An-dreas Menet et Pascal Fiscalini repré-sentent tous deux la RPV. Un articlesera publié à ce sujet dans le prochainjournal.La deuxième édition du bulletin ZPVest en préparation et tout article inté-ressant peut être envoyé à la secré-taire centrale à l’adresse mail:[email protected], d’ici le 15novembre.

La sous-fédération ZPV luttepour des meilleures perspec-tives d’avenir pour les collè-gues SMZ (collaborateurs duservice de trains).

Action dans les garessuisses le 29 octobre

ZPV

Les structures de Cargo doivent êtreadaptées selon le CEO Andreas Meyer.Cela donne matière à réflexion...Voici sinon les actualités des différentesdivisions:Infra: des solutions ont été trouvéespour toutes les personnes concernéespar la fermeture de la gare de triage deDäniken au changement d’horaire2016/17. Il n’y a aucune entrée à l’AMC.A ZH Mülligen il n’y a pas d’effet sur lepersonnel, cette gare allant être utiliséepar Cargo.Cargo: l’introduction complète du nou-veau système de planification Caros estprévue à mi-2016. BAR RCP: les groupesde travail ont siégé et les résultats se-ront présentés prochainement à la com-munauté de négociations.P: 14 temporaires ont eu droit à un en-gagement fixe au ZBS jusqu’à présent.Un y renonce. Il y aura davantage de tra-vaux de triage dès le prochain chan-gement d’horaire. Des adaptations se-ront faites dans les BAR-OP-ZBS. Ladirection ZBS a invité la communauté denégociations aux premières discus-sions.Groupe: tous les collaborateurs ont reçuun appareil MIT. La radio LISA a suscitédes sourires chez les collègues, puis-qu’on en parle depuis 8 ans. Sa réelle

introduction n’est pas encore pour de-main. La décision 33 de la CCT actuellede redéfinir l’avenir des CoPe, décisionsur laquelle la communauté de négocia-tions s’est mise d’accord avec les CFF,est en cours au SEV. Une solution estprévue d’ici juin 2016.Franziska Schneider était notre invitéesur le thème des droits et des devoirs.L’histoire du droit du travail remonte au18e siècle. Franziska a expliqué plu-sieurs réalisations des dernières an-nées. Une discussion animée a suivi sonexposé.La journée des migrations aura lieu le7 novembre à l’hôtel Olten à Olten. Lasous-fédération RPV cherche un ou unecollègue des CFF ou de CFF Cargo pour laconférence CCT et une autre personnepour la commission CCT. On cherchequelqu’un également pour la commis-sion de gestion, dès la prochaine AD enmai 2016. Les personnes intéresséessont priées de s’adresser à leur prési-dent de section.Une discussion intéressante et intense alieu sur le site internet de la RPV. Lespropositions d’améliorations ont été no-tées par le webmaster et il fera le néces-saire. Un grand merci à Heinz Schneiderpour l’organisation du traditionnel lotodurant la soirée. Un grand merci éga-lement aux traducteurs Ferruccio Noto etPatrick Rouvinez, qui ont fait un excel-lent travail ainsi qu’à l’hôtel Brenscinopour son hospitalité. Un merci tout par-ticulier au directeur, M. Faes, qui ac-cueille la RPV depuis des années.

Danilo Tonina/Hes

C’est le président central qui aouvert la conférence annuelledes présidents à Brenscino.Il a évoqué le problème dufranc, le tourisme d’achats etles effets sur les CFF.

Actualités RPVConférence des présidents RPV 2015

Journée du personnel de vente

Samedi 31 octobre, de 9 h 45 - 15 h 30Hôtel Olten, à Olten

Thème: avenir de la vente aux guichets- revalorisation ou dévalorisation ?

Responsable branche P, SEV AS Ruth Schweizer

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18 SECTIONScontact.sevN° 18/1522 octobre 2015

Nouveau « Combier », lesoussigné, comme leshabitants de la Vallée deJoux, est fâché. Voici, enquelques lignes, les explica-tions de cet état de fait, quin’a pas évolué depuis 1955,époque où le soussigné, jeunecommis de gare, avait travailléà la gare du Day.Les travaux d’aménagementde la gare du Day qui permet-traient aux usagers deschemins de fer de se rendresans changement de train, deréduire le temps de parcourset d’améliorer l’accessibilitéde cette ligne ferroviaire,initialement prévus pour 2018,sont aujourd’hui retardés.Chaque jour, de nombreuxpassagers sont obligés dechanger de train au Day pourse rendre à Lausanne ou à laVallée de Joux. Ce chan-

gement de train est périlleuxet compliqué, spécialementpour les personnes âgées ouhandicapées: six minutes pourchanger de train, avec unpassage obligé par unsous-voie aux marchesabruptes, souvent glissantes

en hiver, découragent certai-nes personnes. Enfin, unesalle d’attente délabrée, sanschauffage et souvent fermée àclé, font de cette gare unehonte pour la région.Dans un premier temps, lesCFF et l’Office fédéral des

transports avaient donné leuraval pour réaliser le projet dela nouvelle gare du Day pour2018–2020 au plus tard. Maisdepuis ce printemps, ce projetsemble avoir disparu de laliste des chantiers prioritaires.La seule amélioration mainte-nue est l’accès aux voies quidevrait être terminé pour2023. On ne parle plus deligne directe, sans chan-gement de train obligatoire,alors que la technique du« coupe-croche », qui consisteà séparer le train en deuxparties, l’une poursuivant saroute en direction de Vallorbe,l’autre en direction deLausanne, serait tout à faitréalisable en gare du Day.Heureusement, à la Vallée deJoux, les habitants de larégion se mobilisent. L’attraittouristique et le dynamisme

économique de la régioncontrastent avec le peud’investissements en termesd’infrastructures accordés,d’où une impression d’êtreoubliés, alors que deséchéances comme les JO dela jeunesse de 2020 etl’augmentation du rayon-nement de l’école techniqueexigeraient que la réfection dela ligne ferroviaire Le Brassus– Lausanne reste prioritaire.Fort de ces constatations et del’appui des trois communes dela Vallée de Joux, une pétitionmunie de plus de 1400 signa-tures va être remise auxautorités cantonales, avecl’espoir de voir la nouvellegare du Day réalisée d’ici2020.

Albert Blondel,membre SEV/PV Vaud

A quand une ligne ferroviaire directe entre Le Brassus et Lausanne?

COURRIER DE LECTEUR

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Le changement de train au Day est périlleux et compliqué.

L’organisateur de la randon-née, Fritz Lerch, donne déjàdes éclaircissements sur la fu-ture marche aux 17 partici-pants durant le voyage en trainde Bienne à Hindelbank, et ilprend les désirs pour les ca-fés/croissants « des neufheures » car avant une marche,il faut un fortifiant !Le chemin nous conduit toutd’abord dans le parc naturelprotégé « Hurstmoos » et en-suite, après avoir passé sousl’autoroute, le long de la ligneà grande vitesse où nousavons pu observer le passagede plusieurs trains. La traver-sée des villages de Kernenriedet de Zauggenried avec leursbelles fermes agricoles ainsique les sculptures sur bois lelong du tronçon ont éveillé l’in-térêt des participants. Aprèsune marche de deux heurespar une température agréablemais malheureusement sanssoleil, nous sommes parvenusà Grafenried où nous avonspris le repas de midi au restau-

rant « Sternen ». Malheureu-sement, la pluie s’étant mise àtomber durant la pause de mi-di, le groupe s’est partagé. Lesfatigués et ceux qui ont peurde la pluie sont rentrés chezeux en train par Berne alorsque les inébranlables mar-cheurs ont continué la randon-

née jusqu’à Büren zum Hof et,comme le restaurant « Rössli »était fermé, ils se sont encoretrouvés en forme pour marcherjusqu’à Fraubrunnen. Ce futune rencontre réussie.Robert Drewes/ adaptation française -J.-C. Amiet

Randonnée d’automne■ PV Biel/Bienne

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Au SEV, on joue la carte de la solidarité.Beim SEV spielt die Solidarität. Solidarietà: la carta vincente del SEV.

«Je suis aussi un mécanicien-électricien»

Bruno KirchhoferSecrétaire

«Je suis aussi un secrétaire»

Claude MeierMécanicien-électricien

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SERVICE ......

19contact.sevN° 18/1522 octobre 2015

L’Office fédéral de la statis-tique (OFS) a publié en aoûtdernier son analyse des diffé-rences de salaire en fonctiondu sexe; cela, comme toujours,après l’Enquête suisse sur lastructure des salaires.Mais cette année, tout est unpeu différent. Alors qu’annéeaprès année, les chiffres pu-bliés inquiétaient certes, maisn’étaient pas remis en ques-tion, cet automne, ils mettentcertains milieux en efferves-cence. La droite, les em-

ployeurs, des représentant-e-sde l’économie, secondés aveczèle par les médias, NZZ enpremière ligne, s’appliquentpar tous les moyens à faireplaner le doute quant au sé-rieux du travail de l’OFS. Desexperts autoproclamés en ma-tière d’égalité salariale se per-mettent de qualifier de fumis-terie l’analyse de l’OFS etvantent l’exactitude de leurspropres méthodes d’analyse,qui nient bien sûr l’existencede toute discrimination salaria-le. Désespérément, l’Union pa-tronale suisse publie étude surétude. La nervosité ambianteest palpable.Indépendamment du fait queces méthodes tant vantéesmanquent totalement de trans-parence et que leur indépen-dance scientifique est plus quedouteuse, la question de cedont la droite a tellement peurs’impose lorsque celle-ci évo-

que le spectre d’une « policedes salaires ». Qui connaît leprojet de révision de la loi surl’égalité entre femmes ethommes (LEg) annoncé par leConseil fédéral afin de combat-tre la discrimination salarialene peut que rire de ce conceptcréé de toute pièce. Le projetde loi ne veut qu’instaurer descontrôles de la structure salari-ale de chaque entreprise effec-

tué à intervalle régulier afind’établir s’il y a discriminationou non. Et l’on ne communi-querait que pour faire savoir sil’entreprise a réussi ou non lecontrôle. Les détails reste-raient secrets. Si même ce toutpetit peu de transparence –qui progresse aussi en Europe– est encore trop pour ladroite, on peut en conclurequ’elle a quelque chose à ca-

cher. Les patrons veulent conti-nuer à empêcher que l’on con-sulte les fiches de salaire. Enmême temps, ils prétendentque tout est en ordre chez eux.Or si c’était effectivement lecas, ils pourraient tranquil-lement voir venir le projet derévision de la LEg et faire at-tester publiquement qu’ilssont blancs comme neige…Mais les employeurs préfèrenttirer à boulets rouges contrel’analyse, reconnue, de ré-gression et en dénigrent les ré-sultats. Il faut y voir un combatdéfensif dirigé contre une LEgplus efficace. Qui veut noyerson chien l’accuse de la rage.Afin de ne pas devoir avouerqu’il y a peut-être bien un pro-blème avec les salaires qu’ilsversent à leurs employées.

Regula Bühlmann,

secrétaire centrale de l’USS

8,7 % : telle était en 2012la différence de salaireinexpliquée entrefemmes et hommes. Unedifférence potentielle-ment discriminatoire, carjustifiée par aucun fac-teur objectif comme laformation, la positionprofessionnelle, etc.

Mais de quoi avez-vous donc peur ?Egalité des salaires

..

L’égalité salariale, ou plutôt l’inégalité salariale, un sujet toujoursaussi actuel !

§

Dans un arrêt récent, leTribunal fédéral s’estpenché sur la notion derechute.

Angle droit

Aline est responsable d’unbureau de poste. Un matin,en arrivant au travail, elleest victime d’une agressionviolente par deux individus.Menacée de mort, elle estcontrainte d’ouvrir le coffreaux malfrats, qui s’enfuientavec leur butin dans unevoiture volée.

ConséquencesA la suite de ce braquage,Aline, victime de stresspost-traumatique, est enarrêt de travail pendant troismois, puis reprend son acti-

La rechute suite à unévénement traumatisantUn cas de protection juridique expliqué en détail.

vité. 18 mois plus tard, leprocès des auteurs du bra-quage a lieu. Aline se re-trouve en arrêt de travailsuite à la réapparition dessymptômes. Selon son mé-decin, c’est la conséquencedu traumatisme subi lors del’attaque. Cependant, laSuva refuse de prendre encharge cette rechute. Alinerecourt au Tribunal canto-nal, qui lui donne raison.Mais la Suva fait recours auTF.

On doit surmonter lestraumatismes, un point c’est toutLes règles de la prise encharge des rechutes sontfixées à l’article 11 de l’Or-donnance de la Loi sur l’as-surance accidents (OLAA).

La jurisprudence considèrequ’un traumatisme psychi-que devrait normalement,selon l’expérience généralede la vie, être surmonté aubout de quelques semainesou quelques mois. La Suvane conteste pas le lien entrel’agression et le traumatismeayant causé le premier arrêtde travail, mais prétend que,si Aline a pu entre-tempsreprendre son activité, c’estbien la preuve qu’elle estguérie. Le deuxième arrêt detravail n’est pas une rechute,vu que le procès n’est pas enlui-même un accident.

ConfrontationLe Tribunal fédéral commen-ce par examiner si la con-frontation entre Aline et ses

agresseurs est un fait quipeut, d’après le cours ordi-naire des choses et l’expé-rience générale de la vie,causer la réapparition detroubles psychiques etd’une incapacité de travail.Sans aucun doute, l’attaquedont Aline a été victime étaitviolente et traumatisante.Seule face à deux hommes,sous la menace d’un pisto-let, elle a craint pour sa vie.

Rechute prouvéeMême si elle a ensuite pureprendre son activité pro-fessionnelle assez rapide-ment, on ne peut pas enconclure, comme le fait laSuva, qu’il n’y a pas rechuteet qu’Aline est guérie. Al’instar d’une atteinte à la

santé physique, une affec-tion psychique peut êtreconsidérée comme guérieen apparence seulementmais non dans les faits, etse manifester à nouveau.C’est la définition même dela rechute au sens del’art. 11 OLAA. Par ailleurs,la confrontation d’une vic-time avec les auteursd’agressions violentes peutconduire celle-ci à revivrel’événement traumatisant,ce qui déclenche de nou-veaux troubles psychiques.Aline a été confrontée à sesagresseurs 18 mois aprèsles faits, respectivement unpeu plus d’une année aprèssa reprise du travail. Le Tri-bunal fédéral considère com-me plausible que cette situa-tion ait pu déclencher unenouvelle incapacité de travaild’origine psychique. Le re-cours de la Suva doit doncêtre rejeté. Elle est condam-née à payer les prestationsd’assurance dues, les fraisde tribunal et une indemnitéà Aline pour ses frais dedéfense.

L'équipe de la protection juridique

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20 FOCUS.SEVcontact.sevN° 18/1522 octobre 2015

Le concours de contact.sev

Les photos de notre concoursreprésentent un lieu ou un objeten rapport avec les transportspublics et leur environnement.

Le ou la gagnant-e sera tiré-e ausort parmi les réponses correcteset gagnera un couteau de pocheOutrider aux couleurs du SEV.

Solution du concours paru danscontact.sev no 17:

Berne RBS

Le sort a désigné Roger Kocherde Wiedlisbach, membre LPVMittelland.

Il reçoit un chèque Reka d’unevaleur de 40 francs.

Conditions de participation :

Par carte postale Inscrivez votreréponse, vos nom et prénom ainsique votre adresse sur une cartepostale et retournez-la à : SEV,Photomystère,case postale, 3000 Berne 6.

Par e-mail Envoyez votreréponse, vos nom et prénom ainsique votre adresse par e-mail à :[email protected]

Sur Internet Rendez-vous surnotre site www.sev-online.ch,cliquez sur l’encadré Photomys-tère qui se trouve à droite sousl’agenda et remplissez le formu-laire. Ce concours ne donne lieu àaucune correspondance.

Dernier délai de réception desréponses : mercredi 28 octobre 2015

Photomystère : « Où cette photo a-t-elle été prise ? »

Tibe

rt Ke

ller

« Les commissions du per-sonnel représentent les travail-leuses et travailleurs, ayez tou-jours à l’esprit qui vous aélus! » a déclaré Giorgio Tuti,président SEV devant les mem-bres CoPe en début de séance.Il a abordé ainsi le problèmedes membres CoPe, qui peu-vent se retrouver assis entredeux chaises, partagés entreles intérêts de l’entreprise etceux du personnel, même s’ilsreçoivent tous un salaire del’entreprise.

Se connaître et discuterIl est d’autant plus importantque les commissions du per-sonnel et le syndicat tirent à lamême corde. Pour que celafonctionne, il faut un contact

personnel et des échanges ré-guliers entre les uns et les au-tres. C’est sous ce leitmotivque s’est déroulée la journéeà laquelle 100 membres CoPe(Surfaces, Divisions, Groupe)ont participé. Manuel Avallone,vice-président responsable desquestions CFF, a dirigé la ren-contre. Il est responsable desCoPe CFF au SEV, aux côtés dessecrétaires syndicaux respon-

sables de division: Jürg Hurnipour le Trafic Voyageurs, UrsHuber pour l’Infrastructure,Philipp Hadorn pour Cargo etDaniel Froidevaux pour Immo-bilier et Services centraux.Plusieurs présidents centrauxdes sous-fédérations se sontégalement exprimés lors decette journée. Deux d’entre euxont une fonction au sein d’uneCoPe. Ils ont indiqué que la

meilleure occasion d’échangerest encore et toujours l’assem-blée de section. On peut yaborder les problèmes et lesdemandes, avec les membresCoPe.Du côté du syndicat, on assureégalement un encadrement:« Nous sommes là pour voussoutenir en cas de conflit », asouligné le président centralAS, Peter Käppler. Pas de voixadverses de la base, au con-traire: « Quelles sont les diffé-rences d’intérêts entre lescommissions du personnel etle SEV? Aucune! », a déclaréRuedi Baumann, de la CoPeTrafic Voyageurs, qui était dansla salle et qui a récolté biendes applaudissements. Tousétaient en effet unanimes surle fait qu’il faut se rapprocherencore davantage et se tenirmutuellement au courant desaffaires en cours.En fin de rencontre, WalterBuchmann, nouveau présidentde la commission du personnelGroupe, a pris la parole: « Du-rant les dernières années, lacollaboration n’a pas partout

bien fonctionné; nous devons ytravailler et surtout intensifierles échanges lors de nos ren-contres. »

Dessiner l’avenir des CoPeLors des négociations pour lanouvelle convention collective,il a été convenu que des négo-ciations sur la forme que doitavoir la participation dans l’en-treprise auront lieu jusqu’àmi-2016. Les CFF et le SEV ontdéjà fait part l’un et l’autre deleur position; la prochaineétape sera en décembre, à l’oc-casion d’un atelier de travail.Jusque-là, les CoPe et le SEVvont définir une position com-mune claire. Plusieurs person-nes ont pris la parole pour direqu’il n’était pas envisageableselon elles que les CoPe niveauDivision et niveau Groupe enviennent à pratiquement dis-paraître. Ils soutiennent néan-moins le principe convenu,comme quoi la participationdans l’entreprise doit surtoutse faire au niveau des surfa-ces, là où est le personnel.

Peter Moor/Hes

La plupart des siègesdans les commissionsdu personnel des CFFsont occupés par desmembres SEV. Ils sesont réunis à Berne,tous niveaux confondus,le temps d’une journée.

Pas les uns contre les autres,mais tous ensemble

Rencontre des membres CoPe à l’occasion du début de la période administrative

pmo

Manuel Avallone, vice-président SEV: « Il faut améliorer la collabo-ration entre SEV et CoPe. »