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CONTRACEPTION
Pr. C Mathieu
Clinique Gynécologique
Hôpital Saint-André
Handicap mental et sexualité
Il est admis que les relations affectives et sexuelles des personnes présentant un handicap mental peuvent représenter un réel facteur d’épanouissement
Handicap mental et sexualité
• Les réactions de l’entourage (famille, professionnels) sont centrées surtout sur prévention des risques d’infection et contraception
• Nécessité d’aborder la question de l’amour
Handicap mental et sexualité
• Nécessité d’une information adaptée aux possibilités de compréhension
• Notions de « physiologie » sur les 2 sexes
• Aborder la question de l’intimité
• Rappeler les interdits: viol, inceste
Handicap mental et sexualité
• L’éducation à la vie sexuelle n’aboutit pas nécessairement à une autorégulation par la personne handicapée elle-même
• Les jeunes filles handicapées mentales sont vulnérables et sont victimes de violences sexuelles
• Contraception ou stérilisation ne règleront que le problème des grossesses non désirées
CONTRACEPTION OESTROPROGESTATIVE
PILULE OESTROPROGESTATIVE
Méthode de choix
IP = 0 à 0,5
Aucune donnée ne permet, en termes d ’efficacité et de contrôle de cycle, de
privilégier la prescription d ’un type particulier de pilule
INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES
• Anticonvulsivants : – phénobarbitone ( Alepsal, Gardenal)– phénytoïne ( Dihydan, Dilantin)– Primidone (Mysoline)– Carbamazepine (Tégrétol)– Oxcarbazepine ( Trilepsal)– Topiramate ( Epitomax)
• Antituberculeux: rifampicine, rifabutine
• Vérifier que les bénéfices attendus de la contraception > risques
• Entretien ( « interrogatoire ») sur les événements passés
• Prévention des IST
• Examen clinique et frottis non obligatoires chez l’adolescente sauf TA
Consultation à 3 mois après la mise en route de la contraception puis tous les 6
mois mais pas de recommandations
• Adaptation de la prescription lors des consultations de suivi en fonction de la tolérance individuelle
• Réévaluer la méthode
• Vérifier que la méthode est adaptée à la personne et qu ’elle en est satisfaite
• Vérifier sa bonne utilisation
• Informer sur les méthodes de rattrapage
SURVEILLANCE BIOLOGIQUE
F sans ATCD personnel ou familial métabolique ou thromboembolique, qui ne fume pas et examen clinique normal
Bilan dans les 3 à 6 mois après le début de la pilule ( CT, TG, G) et tous
les 5 ans si normaux et en l’absence de faits cliniques ou familiaux nouveaux
Effets indésirables bénins
• Nausées• Céphalée• Modification de poids• Irritabilité ou dépression• Sensation de jambes lourdes• Tensions mammaires• Saignements entre les cycles et/ou
perturbations du cycle• Modifications cutanées ( acné, séborrhée)• Baisse de la libido
Avantages des pilules
• Diminution du volume des règles
• Amélioration des douleurs des règles
• Réponse aux problèmes d’hygiène liés aux règles en cas de déficience intellectuelle
• Diminution des kystes de l’ovaires, du risque de cancer de l’ovaire
Avantages des pilules
• Diminution du risque de cancer de l’endomètre
• Diminution de l’endométriose
• Amélioration de l’acné
• ….
OUBLI DE PILULE(S)
Si l ’oubli est constaté dans les 12 heures
Sécurité contraceptive
Prendre immédiatement le comprimé oublié et poursuivre la pilule
normalement
Oubli ou décalage de la prise par rapport à l’heure habituelle :
< 3 h si pilule µprogestative ou < 12 h si pilule combinée
> 3 h si pilule µprogestativeou > 12 h si pilule combinée
Prendre immédiatement le comprimé oublié
Poursuivre le traitement à l’heure habituelle (même si 2 comprimés doivent être pris le même jour)
Prendre immédiatement le comprimé oublié
Poursuivre le traitement à l’heure habituelle (même si 2 comprimés doivent être pris le même jour)
En cas de rapport sexuel dans les 7 jours suivants, utiliser simultanément une seconde méthode contraceptive non hormonaleEn cas de pilule combinée, si la période de sécurité de 7 jours avec préservatifs s’étend au-delà du dernier comprimé actif de la plaquette en cours, supprimer l’ntervalle librePar précaution, si un rapport sexuel a eu lieu dans les 5 jours précédant l’oubli ou si l’oubli concerne au moins 2 comprimés, utiliser une méthode de rattrapage
Si l ’oubli est constaté après plus de 12 heures
La sécurité contraceptive n ’est plus assurée
Prendre le comprimé oublié et poursuivre la plaquette en utilisant en même temps une autre méthode contraceptive pendant les 7 jours suivants
Si un rapport a eu lieu dans les 5 jours précédents et si l ’oubli concerne plus de 2 comprimés , une méthode de rattrapage est recommandée
si oubli pendant la dernière semaine pas d’arrêt entre les plaquettes
DIARRHEE ET VOMISSEMENT
La survenue de troubles digestifs dans les 4 heures suivant la prise
Peut entraîner une inefficacité transitoire
Impose la CAT préconisée en cas d ’oubli de moins de 12 heures
Si répétition de ces épisodes sur plusieurs jours, associer une autre méthode contraceptive jusqu ’à la plaquette suivante
Contraception transdermique
PATCH: EVRA®
• Pose 1 fois par semaine/ 3 semaines
• Localisation: torse, fesse, abdomen et bras
• En France depuis 2004
Inconvénients
• Augmentation des taux d ’échecs
si poids > 90 kg
• Même contre-indications que pilule
• Mêmes effets secondaires dont les plus fréquents:– Réactions cutanées– Mastodynies les premiers cycles– Dysménorrhée– Prise de poids de 0,3 kg
ANNEAU VAGINAL: NUVARING®
Développé depuis 1970
En France depuis 2004
Flexible, transparent
Diamètre 54 mm, section 4mm
Contraception progestative
Progestatifs: interactions médicamenteuses
• Barbituriques
• Rifampicine
• Rifabutine
• Griséofulvine
• Certains anticonvulsivants • Antibiotiques? (flore intestinale)
Contraception orale microprogestative
Efficacité des micropilules progestatives pures
Cerazette® Microval ® Milligynon ®
Tolérance à l’oubli
12 H 3 H 3 H
contraceptioncomplémentaire
si oubli
≥7 J 7 J 7 J
Indice de Pearl O,52 1 0,85
remboursement - + -
Contraception progestative injectable
Une injection IM tous les 3 mois
Depo-Provera®
• Nombreux inconvénients
• Saignements irréguliers
• Prise de poids
• Baisse de la densité minérale osseuse
• Baisse de la libido
IMPLANTS PROGESTATIFS
• IMPLANON® à l’étonogestrel
Mode d ’action• Inhibe l ’ovulation• Action sur la glaire et endomètre
Avantages• Aucun oubli• Efficace sur 3 ans• efficacité immédiate• Pas de contraintes• Remboursé• Peu d ’effets sur l ’hémostase,
métabolismes lipidique et glucidique
Inconvénients
• Troubles du cycle:– Saignement-spotting de fréquence
normale: 47,3 %– Aménorrhée: 18,6 %– Saignements peu fréquents: 26,9 %– Saignements fréquents: 7,2 %– Saignements prolongés: 15,1 %
• Kystes de l ’ovaire
Inconvénients
• Acné 20 %
• Signes d ’hyperestrogénie relative: mastodynie (10 %), oedèmes cycliques, douleurs pelviennes
• Prise de poids 6,5 %
• Augmentation de la TA (0,4 %)
• Céphalées, alopécie, humeur dépressive
Profils de saignements
0,00%
5,00%
10,00%
15,00%
20,00%
25,00%
30,00%
35,00%
40,00%
normaux
fréquents
peu fréquents
absents
Effets secondaires autres que les troubles menstruels
0,00%
10,00%
20,00%
30,00%
40,00%
50,00%
60,00%
70,00%aucun
douleurs au sited'insertion
céphalées
prise de poids
mastodynies
Indications
• CI ou intolérance aux autres C
• Alternative ligature tubaire
• Pas de désir de grossesse dans les 3 ans
• Angoisse de l ’oubli
• Mauvaise observance des pilules
• Post-partum immédiat
Stérilets ou DIU et SIU
DIU au cuivre
• IP: 0,6 %
• Contraception de choix
• Tous remboursés
• Ne sont pas contre indiqués chez les femmes n’ayant pas eu d’enfant
DIFFERENTS TYPES de DIU AU CUIVRE
TT 380Inserteur: 4,4 mmDurée 5 ans
375 mmInserteur:3,65 mm5 ans
2 tailles:- standard (6-9 cm)- short (5-8 cm)Inserteur: 4,4 mm5 ans
200 mm2Inserteur: 3,6 mm5 ans
SIU diffusant des progestatifs
Mirena®
Inserteur: 4,8 mm5 ans125,54 euros
SIU diffusant des progestatifs
MIRENA®
Indice de Pearl : 0 à 0,2 %
Difficulté de pose chez la femme qui n’a pas eu d’enfant
Avantages
• Effets bénéfiques non contraceptifs:– Diminution des saignements à 80% à 3
mois et à 95 % à 12 mois– Diminue la dysménorrhée (règles
douloureuses)
Contraception d’urgence
Méthode qu ’une femme peut utiliser pour prévenir la survenue d ’une grossesse après un rapport non
protégé Contraception hormonale
< 72 heures
Stérilet < 5 jours
Norlevo®
• Pas de prescription médicale obligatoire
• Remboursé sur prescription
• Gratuit pour les mineures
• Pas de contre-indication
• Entretien indispensable avant délivrance ou prescription
• Bien toléré: perturbations menstruelles
• Pas de risque fœtal si grossesse
Norlevo®
Task Force on Postovulatory Methods of Fertility Regulation (1998)
Délai de prise après le rapport
Fraction des grossesses prévenues
≤ 24 heures 95%
25 - 48 heures 85%
49 – 72 heures 58%
Indications
• Rupture ou oubli de préservatif
• Oubli de pilule au delà du délai maximal
• Expulsion stérilet
• Déplacement ou ablation trop précoce de la cape, diaphragme, spermicides
• Echec coït interrompu
• Rapport pendant la période supposée fertile
• Viol
Recommandations à fournir
• S ’abstenir de tout rapport non protégé dans les jours suivants
• Adopter une méthode contraceptive efficace jusqu ’à la fin du cycle en cours
• Réaliser un test de grossesse si les règles ne surviennent pas dans les 5/7 jours après la date attendue
• Prévenir de la possibilité de saignements suite à la prise de Norlévo®
• L ’utilisation répétitive de la contraception d ’urgence en tant que seule méthode contraceptive est moins efficace qu ’une méthode continue et entraîne des troubles du cycle
• Prescription doit être préventive
METHODES BARRIERES
Empêcher physiquement le contact entre ovule et spermatozoïdes en empêchant la pénétration des spz
par le col utérin
En vente libre et non remboursées
PRESERVATIFS
Méthode barrière
Préservatif féminin ou masculin
Seule méthode qui a fait preuve de son efficacité dans la prévention de la
transmission des IST
Toute situation à risque doit faire recommander cette contraception
Moins efficace que la C hormonale ou mécanique
PRESERVATIFMASCULIN
• Indice de Pearl : 3 à 14 %
• Taux d’échec les plus élevés: jeunes femmes
• Différentes marques, tailles ….
• Si allergie au Latex : AVANTI DUREX
RECOMMANDATIONS• Utiliser de préférence les préservatifs en
latex car à moindre risque de rupture ou de glissement que les P en polyuréthane La pose nécessite un certain entraînement
• Utiliser des lubrifiants aqueux et éviter tout corps gras
• Vérifier toujours la qualité, date péremption et l ’emballage
• Doit être conservé au sec et à l ’abri de la lumière et chaleur
• Norme de qualité: NF EN ISO 4074
POSE
• Ouvrir l ’emballage avec la main
• Le placer sur le pénis, en érection, avant tout contact
• Le déposer enroulé sur le gland du pénis
• Laisser un espace d ’un 1/2 pouce au bout afin de recueillir le sperme
• Comprimer le bout du condom afin d ’en extraire l ’air
• Dérouler le condom sur le pénis jusqu ’à la base du sexe
• Déposer 1 à 2 gouttes de lubrifiant aqueux
• Dès la fin du rapport et avant la fin de l ’érection, se retirer en maintenant le condom à la base du pénis
• Jeter le préservatif usagé
• Laver le pénis à l ’eau savonneuse
PRESERVATIF FEMININ
Existe depuis 2000 et peu utilisé
FEMIDOM ®
• Gaine de polyuréthane molle et jetable, de 15 cm de longueur et 7 cm de diamètre
• Pré-lubrifiée
• IP = 5 à 21 %
• Risque de rupture
• Coûteux
Stérilisation à visée contraceptive
• Ligatures des trompes ou des canaux déférents
• Autorisée « si la personne majeure a exprimé une volonté libre, motivée et délibérée » (loi du 04-07-2001)
• Délai de réflexion de 4 mois
Stérilisation à visée contraceptive
• Peut être pratiquée sur une personne majeure sous tutelle ou curatelle si:Contre-indication médicale absolue aux méthodes de contraceptionImpossibilité avérée de les mettre en œuvre
• Intervention subordonnée à une décision du juge des tutelles
Conclusion
Préservatif masculinPréservatif féminin
spermicide
Méthodes naturelles Ligature tubaire
vasectomie
Contraception orale hormonale
implant
anneau
cape
Malgré cela, le taux d ’IVG reste stableAlors pourquoi ?
Enrichissement des méthodes contraceptivesdepuis 1960
Stérilet
Patch
InjectionProgestatif
ABSTENTION
Piluledu lendemain
IVG EN 2004 EN FRANCE
• IVG totales : 223 779
• 6% chez des mineures
• 70 % des IVG réalisées par secteur public
• 75 % IVG pratiquées avant 8 semaines de grossesses
• Médicamenteuse ( Mifepristone)
42 %
• Chirurgicale (aspiration et /ou curetage)
58 %
IVG EN 2004 EN FRANCE
LA LOI ET LES DROITS
Légale depuis 1975
• Permet à toute femme enceinte et à elle seule de demander une IVG
• Tout médecin peut refuser de pratiquer une IVG
• avant l ’IVG, délai de réflexion de 7 jours
Loi du 4 juillet 2001
• IVG peut être pratiquée jusqu’à 7 semaines d’aménorrhée (5 semaines de grossesse) pour la méthode médicamenteuse
• Dernièrement limite repoussée à 9 semaines d’aménorrhée
• IVG peut être pratiquée jusqu’à 14 semaines d’aménorrhée pour la chirurgie
• Étrangères disposent des mêmes droits
• Consentement parental non obligatoire pour les mineures
• Consultation d ’entretien psycho-social non obligatoire sauf pour les mineures
• L’IVG ne peut être imposée à une mineure
• La mineure peut imposer son choix à l’IVG
Le législateur ne s’est pas prononcé sur les conditions dans lesquelles consentement de la majeure incapable devait être recueilli.
Infections sexuellement transmissibles
IST
Infections sexuellement transmissibles
• Herpès génital: 15 % de porteuses dont 20% sont symptomatiques
• Gonocoque: estimation à 1 million de cas /an
• Chlamydia Trachomatis: 3% dans la population adulte mais 10% chez les 15-20 ans
RISQUE TUBAIRE ( 3750 femmes/ an en FIV pour complication d’infection à CT)
Cancer du col de l’utérus et infection à papillomavirus (HPV)
Anomalies cytologiques et/ ou histologiques mineures
infection Col normal col infecté par HPV
clairance régression progression
précancer invasion
cancer(Schiffman 2003)
Vaccination contre les papillomavirus 6, 11, 16, 18
• Vaccinations des jeunes filles de 14 ans
• « rattrapage » j.f. de 15 à 23 ans
• Nécessité de poursuivre le dépistage par frottis cervico-utérin
Recommandations du 9 mars 2007
CANCER du COL de l’UTERUS
• Cancer du col de l’utérus (2000)incidence: 8ème rang des cancers de la femme 3400 cas/anmortalité: 5ème rang des cancers de la femme 1000 décès/an
• Cancer du col fait partie des cancers pouvant être dépistés à un stade précancéreux
Problèmes gynécologiques fréquents à l’adolescence
Troubles du cycle
Règles douloureuses
Pertes blanches
Troubles du cycle
• Irrégularités: banal au cours des 2 années suivant les 1ères règles
• Saignements entre les règles (métrorragies): échographie pelvienne
• Traitement: hormones progestatives proches la progestérone
Troubles du cycle
• Aménorrhées ou absence de règles
• Primaire ou secondaire
• Penser à la grossesse
• Examen clinique et selon le contexte, bilan hormonal, échographie, âge osseux…
Règles douloureuses
• Dysménorrhées
• Antalgiques classiques (paracétamol)
• Antiprostaglandines après 15 ans
• Pilule oestroprogestative
Pertes blanches ou leucorrhées
• Pertes non sanglantes provenant de l’appareil génital féminin
• Distinguer leucorrhées physiologiques et pathologiques
• IST sous jacente?
• Écosystème vaginal
Vulvo-vaginites chez la jeune fille
• Germes banals
• Mycose
• Oxyurose
• Corps étranger
Conclusion (1)
• Le syndrome de Rubinstein Taybi ne perturbe pas le développement pubertaire et entraîne peu de troubles gynécologiques
• Pas de contre indication aux méthodes contraceptives (si tendance aux cicatrices chéloïdes: prudence avec implant)
Conclusion (2)
• Choix de la méthode contraceptive à évaluer au cas par cas en informant la personne
• Nécessité d’une éducation sexuelle adaptée