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UNIVERSITE KASDI MERBAH OUARGLA
Faculté Des Sciences De La Nature Et De La Vie
Département Des Sciences Biologiques
Mémoire En vue de l’obtention du diplôme de
MASTER ACADEMIQUE
Domaine : Sciences de la Nature et de la Vie
Filière : Biologie
Spécialité : Biochimie appliquée
Présenté par : BENSACI Sabrina
KHADIR Akila
Thème
Soutenu publiquement
Le: 30/05/ 2016
Devant le jury
Année universitaire : 2015-2016
Melle HAMMOUDI R. (MCB) Président UKM Ouargla
Mme SAYAH Z. (MAA) Examinateur UKM Ouargla
Melle HADJADJ S. (MAA) Encadreur UKM Ouargla
Contribution à l’étude de la vertu thérapeutique des extraits de
quelques plantes utilisées dans la médecine populaire de la région
de Ouargla.
Remerciements
Avant tout, nous remercions ALLAH tout puissant de nous avoir
donné la force, la bonne santé et le courage pour suivre nos études.
Nous tenons à exprimer nos plus vifs remerciements à notre promoteur Melle HADJADJ Soumia, Maître assistante classe A à l’université KASDI MERBAH Ouargla, pour sa disponibilité, sa précieuse aide et de nos avoir accordé sa confiance et nos guidé dans notre travail tout au long de ces mois, nous lui exprimons nos reconnaissances les plus sincères.
Nous vifs remerciements vont également à :
Melle HAMMOUDI Roukia, Maître de conférence classe B à
l’université KASDI MERBAH Ouargla, d'avoir assuré la présidence
du jury, nous lui témoigner nos gratitudes.
Mme SAYAH Zineb, Maître assistante classe A à l’université
KASDI MERBAH Ouargla, pour l’intérêt qu’elle a portée à notre
travail en acceptant de faire partie de ce jury et de l’enrichir par ses
propositions.
A tous les enseignants des Départements des Sciences Biologiques
et des Sciences Agronomiques.
A tout le personnel des laboratoires des Départements des Sciences
Biologiques et des Sciences Agronomiques et le personnel du laboratoire
de Bioressources Sahariennes.
A tous ceux et celles qui ont contribué de près ou de loin à la
réalisation de ce travail.
Liste des abréviations
RHM : Extrait méthanolique des plantes Rhus tripartitus.
RHE : Extrait éthanolique des plantes Rhus tripartitus.
RTM : Extrait méthanolique des plantes Ruta tuberculata.
RTE : Extrait éthanolique des plantes Ruta tuberculata.
LGM : Extrait méthanolique des plantes Limoniastrum guyonianum.
LGE : Extrait éthanolique des plantes Limoniastrum guyonianum.
Liste des tableaux
Numéro Titre Page
I Principaux acides hydroxybenzoïques 06
II Principaux acides hydroxycinnamiques 06
III Principales classes des flavonoïdes 08
IV Principaux types des coumarines 09
V Différentes souches bactériennes utilisées pour le test antibactérien 18
VI Rendement, aspect et couleur des extraits phénoliques des plantes
étudiées. 28
VII Diamètres des zones d’inhibitions en (mm) et concentration minimale
inhibitrice (mg/ml) obtenues avec les extraits des espèces étudiées. 33
Liste des figures
Numéro Titre Page
01 Structure générale des flavonoïdes 07
02
Les trois principaux monolignols qui donnent naissance à la
lignine 1 alcool p-coumarylique ; 2 alcool coniférylique ; 3
alcool sinapylique
10
03 Structure d'une lignine 11
04 Isoprène 13
05 Carte géographique représentative des régions d'études 18
06 Principe de la réduction du réactif de Folin-Cioecalteu 20
07 Etapes du dosage des polyphénols totaux 21
08 Etapes du dosage des flavonoïdes 22
09 Réaction de réduction du DPPH 23
10 Réaction de réduction d’ABTS 24
11 Principe du test d’évaluation de l’activité antibactérienne 25
12 Teneurs en polyphénols totaux des extraits de plantes étudiées 29
13 Teneurs en flavonoïdes des extraits de plantes étudiées 30
14 Activité antioxydante totale des extraits de plantes étudiées. 31
15 Activité antiradicalaire des extraits des plantes étudiées. 32
Liste des photos
Numéro Titre Page
01 Limoniastrum guyonianum 14
02 Rhus tripartitus 15
03 Ruta tuberculata 16
Table des matières
Remerciements
Liste des abréviations
Liste des tableaux
Liste des figures
Liste des photos
Introduction 02
Chapitre I : Synthèse bibliographique
I.1.- Généralités sur les métabolismes secondaires 05
I.1.1.- Composés phénoliques 05
I.1.1.1.- Classification des composés phénoliques 05
I.1.1.1.1.- Formes simples 05
I.1.1.1.1.1.- Acides phénoliques 05
I.1.1.1.1.1.1.- Acides hydroxybenzoïques 05
I.1.1.1.1.1.2.- Acides hydroxycinnamiques 06
I.1.1.1.1.2.- Flavonoïdes 06
I.1.1.1.1.3.- Coumarines 09
I.1.1.1.1.4.- Stilbènes 09
I.1.1.1.2.- Formes condensées 09
I.1.1.1.2.1.- Tanins 09
I.1.1.1.2.2.- Lignines 10
I.1.1.2.- Activités biologiques des composés phénoliques 11
I.1.2.- Alcaloïdes 12
I.1.2.1.- Classification des alcaloïdes 12
I.1.2.2.- Activités biologiques des alcaloïdes 12
I.1.3.- Terpènes 13
I.1.3.1.- Classification des terpènes 13
I.1.3.2.- Activités biologiques des terpènes 13
I.2.- Généralités sur les plantes étudiées 14
I.2.1.- Limoniastrum guyonianum 14
I.2.1.1.- Description botanique 14
I.2.1.2.- Classification systématique 14
I.2.1.3.- Utilisations dans la médecine traditionnelle 14
I.2.2.-Rhus tripartitus 15
I.2.2.1.- Description botanique 15
I.2.2.2.- Classification systématique 15
I.2.2.3.- Utilisations dans la médecine traditionnelle 15
I.2.3.-Ruta tuberculata 16
I.2.3.1.- Description botanique 16
I.2.3.2.- Classification systématique 16
I.2.3.3.- Utilisations dans la médecine traditionnelle 16
Chapitre II : Matériel et méthodes
II.1.- Matériel biologique 18
II.1.1.- Matériel végétal 18
II.1.2.- Souches bactériennes 18
II.2.- Méthodologie de travail 19
II.2.1.- Technique de séchage 19
II.2.2.- Extraction des composés phénoliques 19
II.2.3.- Détermination des rendements d’extraction 19
II.2.4- Analyses phytochimiques 20
II.2.4.1.- Dosage des composés phénoliques 20
II.2.4.1.1.- Dosage des polyphénols totaux 20
II.2.4.1.2.- Dosage des flavonoïdes 21
II.2.5.- Activités biologiques 22
II.2.5.1.- Activité antioxydante 22
II.2.5.1.1.-Activité antioxydante par méthode de phosphomolybdate 22
II.2.5.1.2.- Activité anti-radicalaire 23
II.2.5.1.2.1.- Test de DPPH 23
II.2.5.1.2.2.- Test d’ABTS 24
II.2.5.2.- Activité antibactérienne 24
II.2.5.2.1.- Technique de diffusion en milieu gélosé 25
II.2.5.2.1.1.- Principe 25
II.2.5.2.2.- Préparation des extraits 25
II.2.5.2.3.- Préparation de l’inoculum 25
Chapitre III : Résultats et discussion
III.1.- Rendement d’extraction en composés phénoliques 28
III.2.- Analyse phytochimique 29
III.2.1.- Teneurs en polyphénols totaux 29
III.2.2.- Teneurs en flavonoïdes 30
III.3.- Résultats d’évaluation des activités biologiques 30
III.3.1.- Activité antioxydante 31
III.3.1.1.- Activité antioxydante totale 31
III.3.1.2.- Activité antiradicalaire 32
III.3.2.- Activité antibactérienne 33
III.4.- Discussion 34
Conclusion 39
Références bibliographiques 42
Annexes I
Introduction
2
Durant des siècles et même des millénaires, nos ancêtres ont utilisé les plantes pour
soulager leurs douleurs, guérir leurs maux et panser leurs blessures. De génération en
génération, ils ont transmis leurs savoirs et leurs expériences simples en s’efforçant quand ils
le pouvaient de les consigner par écrit (BENKHNIGUE et al., 2011).
L’usage thérapeutique des plantes médicinales est très présent dans certains pays du
monde, notamment celle des pays en voie de développement où plus de 80 % de la population
ont recourt presque exclusivement à la médecine traditionnelle pour ses besoins de santé
primaire, du fait de son incapacité à accéder, voire bénéficier des vertus de la médecine
moderne (RATES, 2001 ; KHADHRI, 2013).
Aujourd’hui, le savoir des praticiens traditionnels est de moins en moins transmis et
tend à disparaître. C’est pour cela que l’ethnobotanique et l’ethnopharmacologie, emploient à
recenser partout dans le monde, des plantes réputées actives, de préciser leurs propriétés et de
valider leurs usages (KALLA, 2012). Les propriétés médicinales des plantes sont dues à des
produits chimiques qu’elles synthétisent, des métabolites primaires qui sont indispensables à
leur existence, ceux-ci englobent des protéines, des lipides et des hydrates de carbone qui
servent à la subsistance et à la reproduction. De plus, elles synthétisent une gamme
extraordinaire d’autres composés appelés métabolites secondaires qu’ils sont utilisés par
l’homme dans son arsenal thérapeutique, il s’agit des principes actifs connue par leurs divers
activités biologiques (SMALL et CATLING, 2000).
Ces plantes médicinales devenues par la suite une source principale de découverte de
nouveaux principes actifs, occupent une position primordiale dans le domaine de la recherche
de nouveaux médicaments. Actuellement, plus de 50% de ces derniers sont d’origine
naturelle. Paradoxalement, le règne végétal qui englobe environ 500000 espèces n’a été que
partiellement étudiées sur les plans chimique et pharmacologique (HABA, 2008).
L'Algérie par sa position biogéographique offre une très grande diversité écologique et
floristique, estimé à plus de 3000 espèces appartenant à plusieurs familles botaniques, dont
15% endémiques reste très peu explorées sur le plan phytochimique comme sur le plan
pharmacologique (LAROUI, 2007).
Le Sahara, le plus vaste et le plus chaud des déserts du monde, possède dans sa partie
Nord, le Sahara septentrional, dispose d’une biodiversité floristique exceptionnelle, constituée
de plus de 500 espèces (MAIRE, 1933 ; OZENDA, 1991), dont il est dénombré 162 espèces
Introduction
3
endémiques dans le Sahara septentrional seul et à laquelle s’ajoute une tradition séculaire de
pharmacopée traditionnelle. Plusieurs espèces sont connues pour leurs propriétés
thérapeutiques remarquables (QUEZEL, 1978).
L’état de la flore spontanée dans cette zone ainsi que les relations entre l’homme et les
espèces végétales, méritent une attention particulière. C’est dans ce contexte et dans le cadre
de la valorisation des plantes spontanées à caractères médicinales développe par notre
laboratoire, Protection des Ecosystèmes en zones arides et semi-arides, l'objectif principal de
l'étude consiste, à la valorisation de la flore spontanée médicinale de la région Est du Sahara
septentrional Algérien et la mis en évidence des activités biologiques afin de tester leur vertus
préventifs et curatifs.
Le document est structuré en deux parties :
La première partie consacrée aux rappels bibliographiques sur les métabolites
secondaires et leurs activités biologiques, suivi d’une description botanique, classification
systématique et l’utilisation traditionnel des plantes sélectionnées pour la présente étude.
La deuxième partie décrit les matériels et les méthodes d’extraction et dosage des
polyphénols totaux et des flavonoïdes, l’évaluation de leurs activités antioxydantes et
antibactériennes et présentation des résultats obtenus et leurs discussions.
Enfin nous achèverons ce travail par une conclusion générale qui résume l'ensemble
des résultats obtenus.
Chapitre I Synthèse bibliographique
5
I.1.- Généralités sur les métabolismes secondaires
Une plante médicinale est une plante utilisée pour ses propriétés thérapeutiques. Cela
signifie qu’au moins une de ses parties (feuille, tige, racine, etc.) peut être employée dans le
but de soigner divers maux. Leur efficacité relève de leurs composés, très nombreux et très
variés en fonction des espèces, qui sont autant de principes actifs différents (CHRISTOPHE
et CHADOULI, 2012). Ils appartiennent à trois grandes catégories de métabolites
secondaires à savoir :
Des composés phénoliques
Des terpènes
Des alcaloïdes (ZHU et al., 2007).
I.1.1.- Composés phénoliques
Les composés phénoliques forment une grande famille de composés chimiques très
divers (plus de 8000 composés connus) depuis les simples acides phénoliques jusqu’aux
grands polymères complexes par exemple les tannins, lignane, lignines (HOPKINS, 2003).
Ils ont tous en commun la présence d’un ou de plusieurs cycles benzéniques portant une ou
plusieurs fonction hydroxyles (PASCALE et VERONIQUE, 2006).
Les composés phénoliques participent à la coloration des organes végétaux et jouent à
ce titre-là un rôle important dans l’interaction de la plante avec son environnement biologique
soit le rôle des signaux de reconnaissance entre les plantes (MACHEIX et al., 2005 ;
COLLIN et CROUZET, 2011). Chez l'homme, ces molécules traces jouent un rôle
important en agissant directement sur la qualité nutritionnelle des fruits et légumes et leur
impact sur la santé des consommateurs (effet antioxydant, effet protecteur contre l'apparition
de certains cancers...) (MACHEIX et al., 2005).
I.1.1.1.- Classification des composés phénoliques
I.1.1.1.1.- Formes simples
I.1.1.1.1.1.- Acides phénoliques
I.1.1.1.1.1.1.- Acides hydroxybenzoïques
Les acides hydroxybenzoïques dérivent de l'acide benzoïque, ont une structure
générale de base de type (C6-C1) et existent souvent sous forme d'esters ou de glycosides
(Tableau I) (COLLIN et CROUZET, 2011).
Chapitre I Synthèse bibliographique
6
Tableau I: Principaux acides hydroxybenzoïques (SARNI-MANCHADO et CHEYNIER,
2006).
Structure R1 R2 R3 R4 Acides phénoliques
H H H H Acide benzoïque
H H OH H Acide p-hydroxybenzoïque
H OH OH H Acide protocatechique
H OCH3 OH H Acide vanillique
H OH OH OH Acide gallique
H OCH3 OH OCH3 Acide syringique
OH H H H Acide salicylique
OH H H OH Acide gentisique
I.1.1.1.1.1.2.- Acides hydroxycinnamiques
Les acides hydroxycinnamiques dérivent de l'acide cinnamique, ont une structure
générale de base de type (C6-C3) et existent souvent sous forme combinée avec des molécules
organiques. Les degrés d'hydroxylation et de méthylation du cycle benzénique, conduisent à
une réactivité chimique importante de ces molécules (Tableau II) (COLLIN et CROUZET,
2011).
Tableau II: Principaux acides hydroxycinnamiques (SARNI-MANCHADO et
CHEYNIER, 2006 ; COLLIN et CROUZET, 2011).
Structure R1 R2 R3 Acides phénoliques
H H H Acide cinnamique
H OH H Acide p-coumarique
OH OH H Acide caféique
OCH3 OH H Acide férulique
OCH3 OH OCH3 Acide sinapique
I.1.1.1.1.2.- Flavonoïdes
Les flavonoïdes, au sens strict sont des pigments quasiment universels des végétaux
qui sont en partie responsables de la coloration des fleurs, des fruits et parfois des feuilles. On
les trouve dissous dans la vacuole des cellules à l'état d'hétérosides ou comme constituants de
plastes particuliers (GUIGNARD, 1996).
Chapitre I Synthèse bibliographique
7
Les flavonoïdes ont une structure de base avec quinze atomes de carbones (C6-C3-C6) (figure
01), constituent de deux cycles benzéniques (A et B) reliés par un hétérocycle, le noyau
pyrane (C) en formant une structure de type diphényle propane dont des groupements
hydroxyles, oxygènes, méthyles, ou des sucres peuvent être attachés sur les noyaux de cette
molécule (BROWN, 1980 ; HELLER et FORKMANN, 1993 ; NARAYANA et al., 2001 ;
MALESEV et KUNTIC, 2007). Les principales classes des flavonoïdes et leurs structures
chimiques sont représentes dans le tableau (III).
Figure 01: Structure générale des flavonoïdes (COLLIN et CROUZET, 2011).
Chapitre I Synthèse bibliographique
8
Tableau III: Principales classes des flavonoïdes (NARAYANA et al., 2001; ERDMAN et
al., 2007).
Classes Structures chimiques R3' R4' R5' Exemples
Flavones
H OH H Apigénine
OH OH H Lutéoline
OH OCH3 H Diosmétine
Flavonols
H OH H Kaempférol
OH OH H Quercétine
OH OH OH Myrecétine
Flavanols
OH OH H Catéchine
Flavanones
H OH H Naringénine
OH OH H Eriodictyol
Anthocyanidines
H OH H Pelargonidine
OH OH H Cyanidine
OH OH OH Delphénidine
Isoflavones
R5 R7 R4' Exemples
OH OH OH Genisteine
H O-Glu OH Daidezine
Chapitre I Synthèse bibliographique
9
I.1.1.1.1.3.- Coumarines
Les coumarines dérivent des acides hydroxycinnamiques par cyclisation interne de la
chaîne latérale et certaines formes complexes (Tableau IV) (COLLIN et CROUZET, 2011).
Tableau IV : Principaux types des coumarines (MACHEIX et al., 2005).
Structure R6 R6 R6 Acides
phénoliques
H OH H Umbelliférol
OH OH H Aescultol
OCH3 OH H Scopolétol
OCH3 OH OH Fraxétol
H OH OH Daphnétol
I.1.1.1.1.4.- Stilbènes
Les stilbènes dérivent des acides hydroxycinnamiques (COLLIN et CROUZET,
2011), se trouvent en petites quantités dans l'alimentation humaine, parmi ces composés on
trouve le resvératrol qui est un anticancéreux présent dans certaines plantes médicinales
(MACHEIX et al., 2005).
I.1.1.1.2.- Formes condensées
Ces composés résultent généralement de la condensation de certaines des formes simples.
I.1.1.1.2.1.- Tanins
Les tanins sont des composés phénoliques ayant des poids moléculaires compris entre
500 et 3000 et qui en plus de propriétés classiques des phénols précipitent les alcaloïdes et les
protéines (RIBEREAU-GAYON, 1968). On distingue deux grands groupes des tanins,
différant à la fois par leur réactivité chimique et par leur composition, les tanins hydrolysables
et les tanins condensés (COLLIN et CROUZET, 2011).
Les tanins hydrolysables peuvent être dégradés par hydrolyse chimique (alcaline ou
acide) ou enzymatique on libère une partie phénolique (acide gallique) et partie non
phénolique (glucose, acide quinique).
Les tanins condensés sont des oligomères ou des polymères de flavanes 3-ol,
contrairement aux tanins hydrolysables, ils sont résistants à l’hydrolyse et seules des attaques
chimiques fortes permettent de les dégrader (HOPKINS, 2003).
Chapitre I Synthèse bibliographique
10
I.1.1.1.2.2.- Lignines
Les lignines constituent 15 à 35 % du bois des angiospermes et des gymnospermes. En
raison de leur caractère hydrophobe marqué les lignines s’accumulent au niveau des parois
des cellules. Elles sont présentes au niveau des vaisseaux conduisant la sève brute et sont
responsables de la rigidité des fibres végétales (COLLIN et CROUZET, 2011). Les unités
de base du polymère lignine qui résultent de la polymérisation des trois monolignols, alcool
p-coumarylique, alcool coniférylique et alcool sinapylique (Figure 02), sont les unités p-
hydroxyphényl (H), guaïacyl (G) et siryngyl (S). La complexité des lignines provient de
l’association des trois monolignols par différentes liaisons chimiques sans caractère ordonné
ni répétitif pour former un polymère amorphe et hydrophobe (Figure 03) (WERTZ, 2010).
Figure 02 : Les trois principaux monolignols qui donnent naissance à la lignine
1 alcool p-coumarylique ; 2 alcool coniférylique ; 3 alcool sinapylique (WERTZ, 2010)
Chapitre I Synthèse bibliographique
11
Figure 03 : Structure d'une lignine (WERTZ, 2010).
I.1.1.2.- Activités biologiques des composés phénoliques
Généralement les composés phénoliques utilisés contre les bactéries et les fongiques,
ils sont appelés composés antibactériens et antifongiques comme acides phénols (cinnamiques
et benzoïques) (HOPKINS, 2003). Les polyphénols notamment les flavonoïdes et les tannins
sont reconnus par leur toxicité vis- à -vis des microorganismes. Le mécanisme de toxicité peut
être lié à l'inhibition des enzymes hydrolytiques (les protéases et les carbohydrolases) ou
d'autres interactions pour inactiver les adhesines microbiennes, les protéines de transport et de
l'enveloppe cellulaire (COWAN, 1999), aussi les composés phénoliques (acides phénols,
flavonoïdes et tannins) ont une grande affinité pour les ions divalents de métaux lourds
initiateurs d’oxydation. Ils sont, de plus, capables de capturer des radicaux libres. Ils ont donc
un rôle antioxydant et antiradicalaire. Certains flavonoïdes inhibent la synthèse des
prostaglandines. Cette action leur confère une activité anti-inflammatoire, ils seront donc
particulièrement appréciés pour une action préventive contre le vieillissement de la peau
(MARTINI, 2011). Les tannins provoquent une réaction générale avec toutes les protéines
(MILLER et RICKLEFS, 2005).
Chapitre I Synthèse bibliographique
12
I.1.2.- Alcaloïdes
Le terme alcaloïdes a été introduit par W. Meisner au début du XIXe siècle pour
désigner des substances naturelles réagissant comme des bases, comme des alcalis (de l’arabe
al kaly, la soude et du grec eidos, l’aspect) (BRUNETON, 2009).Ils forment une très vaste
famille de molécules renfermant toujours au moins un atome d’azote, généralement inclus
dans un hétérocycle (GUILIAUME et al., 1999). Dans les végétaux, les alcaloïdes sont
dissous dans le suc vacuolaire sous forme de sels organiques ou à l’état de combinaisons
insolubles avec les tanins (GAZENGEL et ORECCHIONIE, 2013).
I.1.2.1.- Classification des alcaloïdes
On distingue trois classes des alcaloïdes,
Vrais alcaloïdes : sont des substances avec de structure souvent complexe, l’atome
d’azote est inclue dans un hétérocycle et ils sont biosynthétiquement formés à partir d’un
acide aminé (tyrosine, tryptophane, ornithine ou arginine et lysine) (HOPKINS, 2003 ;
BRUNETON, 2009).
Pseudo-alcaloïdes : sont des métabolites présentant les caractéristiques des vrais
alcaloïdes, excepté leur origine biosynthétique, qui sont dérivés dans la majorité d’isoprénoïde
et du métabolisme de l’acétate (BRUNETON, 2009).
Proto-alcaloïdes : sont des amines simples dont l’azote n’est pas inclue dans un système
hétérocyclique, ont une réaction basique et sont élaborés in vivo à partir des acides aminés
(BRUNETON, 2009).
I.1.2.2.- Activités biologiques des alcaloïdes
Les alcaloïdes présentent des propriétés pharmacologiques marquées, ils ont de
nombreuses utilisations en thérapeutique, notamment au niveau du système nerveux central et
du système cardiovasculaire (YINYANG et al., 2014). De nombreux travaux ont d’ailleurs
montrés l’intérêt des alcaloïdes dans l’activité antiplasmodiale, antispasmodique,
anticancérale, antimycobacterial. Leurs effets laxatif et anti- rhumatismal, antalgique et
analgésique ont aussi été révélés (SANTHOSH et SURIYANARAYANAN, 2014 ;
YINYANG et al., 2014). Ces nombreuses activités conduisent à une utilisation importante
des drogues à alcaloïdes, soit sous forme de préparations galéniques, soit, le plus souvent,
Chapitre I Synthèse bibliographique
13
pour l’extraction des alcaloïdes qu’elles renferment, ces alcaloïdes étant utilisés eux-mêmes
ou servant de matière première d’hémi synthèse (GAZENGEL et ORECCHIONI, 2013).
I.1.3.- Terpènes
Les terpènes sont des hydrocarbures de formule moléculaire de base C10H16 dérivent
formellement de la polyaddition de deux ou plusieurs molécules d’isoprène C5H8(Figure04)
(DELPHINE, 2004 ; SORLOT, 2009).
Figure 04: Isoprène (LERAY, 2010).
I.1.3.1.- Classification des terpènes
On connait plus de 33000 composés terpéniques, Selon le nombre de répétitions de
l’unité de base isoprène on distingue les hémi-tèrpènes en C5, les monotèrpènes en C10, les
sesquiterpènes C15, les diterpènes en C20, les sesterpènes en C25, les triterpènes en C30, les
carotènes en C40 et les polyterpènes en Cn (WILLIAM, 2003 ; SANTELLI, 2012 ;
GAZENGEL et ORECCHIONI, 2013).
I.1.3.2.- Activités biologiques des terpènes
Les terpènes sont des substances jouent un rôle important dans les plantes, participent
à leur protection contre les agressions des champignons et autre bactéries. Ils sont
omniprésents dans le monde végétal et donc dans les parfums (LEPOITTEVIN, 2002), c’est
l’origine d’odeur (camphre, menthol, citronnelle) parmi ces substances, on trouve aussi des
pigments comme le carotène, qui donne leur couleur au beurre, aux carottes et aux feuilles
d’automne. Une partie de la molécule de chlorophylle est également formée par un terpène, le
phytol (ASDRUBAL, 2014).
Les terpènes molécules très odorantes et bactéricides (SUTY, 2015), nombre d’entre eux
possèdent des propriétés anti-ecchymose, calmant et antiseptiques, d’où divers emplois dont
l’embaumement qui est resté dans les termes baume et balsamique (LERAY, 2010).
Chapitre I Synthèse bibliographique
14
I.2.- Généralités sur les plantes étudiées
I.2.1.- Limoniastrum guyonianum
I.2.1.1.- Description botanique
Arbuste buissonnant, appartient à la famille des Plombaginaceaes, atteignant 1 mètre
de hauteur, grisâtre, à tiges très rameuses. Feuilles entières, allongées, étroites et épaisses,
portant des concrétions calcaires. Fleurs rose pourpre, en si grand nombre, au point qu’elles
couvrent entièrement la plante, elle dégage à la surface des feuilles une légère substance
huileuse, d’où son nom arabe « Zaita ». Elle porte des galles très nombreuses, qui ont deux
origines, des galles des jeunes tiges de l’année, volumineuses et contenant la nymphe d’un
tinéidé (Eocusguyonella) et des galles plus petites, sur les grosses branches, suite à la piqure
d’un insecte (Scléroses pulverosella) (OZENDA, 1991 ; CHEHMA, 2006 ; HAMIDI,
2012). Commun dans tout le Sahara septentrional Algérien et Tunisien, plus rare au Sahara
occidental et central, atteint le Tademaït et le Fezzan au sud, manque dans le Sud marocain
(OZENDA, 1991). .
I.2.1.2.- Classification systématique
Règne : Végétal
Embranchement: Spermatophytes
Sous Embranchement: Angiospermes
Classe: Dicotylédones, Magnoliopsida
Ordre : Plombaginales
Famille: Plombaginaceae
Genre: Limoniastrum
Espèce : Limoniastrum guyonianum
Photo 01 :Limoniastrum guyonianum
(BENSACI et KHADIR, 2015)
Noms vernaculaires : « Zeita » et « Zita » (OZENDA, 1991 ; HAMIDI, 2012 ;
DOBIGNARD et CHATELAIN, 2013 ; LEFAHAL, 2014).
I.2.1.3.- Utilisations dans la médecine traditionnelle
Dans le Sud tunisien les feuilles, les branches et les galles de L. guyonianum sont
indiquées en tant que remède antidysentérique et dépuratif (CHEHMA, 2006 ; CHEHMA et
DJEBAR, 2008 ; LEFAHAL, 2014). Dans le Sud algérien, la décoction et la poudre des
feuilles de cette espèce sont utilisées dans la médecine populaire comme un remède contre des
maladies dermique, métabolique et respiratoire (HADJADJ et al., 2015).
Chapitre I Synthèse bibliographique
15
I.2.2.-Rhus tripartitus
I.2.2.1.- Description botanique
Communément appelés sumacs en France ou simmecks par les Libanais. Le nom
générique Rhus était en usage chez les Grecs et les Romains (OZENDA, 1991). R. tripartitus
appartient à la famille des Anacardiaceaes, est un arbuste très rameux et très épineux à leur
extrémité, à feuilles de couleur glauque à trois folioles en triangle fortement dentées à leur
sommet, ressemblant à des feuilles d'Aubépine et les fleurs de couleur blanc jaunâtre
apparaissent en inflorescences en grappe, les fruits sont des drupes de couleur rouge devenant
noir bleuâtre à la maturité, de 3 à 5 mm de diamètre (OZENDA, 1983 ; OZENDA, 1991 ;
COUPLAN, 2012). C’est une espèce très abondante en Afrique du nord, notamment dans les
steppes des zones désertiques, arides et semi-arides. Elle existe également en Sicile et dans les
steppes de l’Asie occidentale. En Tunisie, le sumac remonte du sud vers le nord jusqu’à
Kessera et Zaghouan (SAAD, 2013).
I.2.2.2.- Classification systématique
Règne: Plantae
Sous-règne: Tracheobionta
Division: Magnoliophyta
Classe: Magnoliopsida
Sous-classe: Rosidae
Ordre: Sapindales
Famille: Anacardiaceae
Genre: Rhus
Espèce: Rhus tripartitus
Photo 02: Rhus tripartitus
(BENSACI et KHADIR, 2015)
Nom vernaculaire: Djedari (JUERGEN et al., 1998, ZAAFOURI et CHAIEBE 1999 ;
BOUALLALA et CHEHMA, 2014).
I.2.2.3.- Utilisations dans la médecine traditionnelle
En Iran, le sumac en poudre est souvent proposé sur la table avec les brochettes de viande
hachée et le riz afin que chacun en saupoudre sur son assiette à sa convenance. Le sumac en
poudre entre parfois au Liban surtout dans la composition du za`atar, un mélange d'herbes et
d'épices (thym, sésame…). En Amérique du Nord, les baies du sumac de virginie (Rhus
typhina) ou du sumac à bois glabre sont parfois utilisées pour faire un genre de limonade, la
« sumacade » ou « limonade indienne » (HAMMAMIL et al., 2011).
Chapitre I Synthèse bibliographique
16
I.2.3.-Ruta tuberculata
I.2.3.1.- Description botanique
Le nom latin « Ruta » viendrait du grec « Rute » qui serait dérivé de « Ruo », sauver,
le nom populaire de cette rue est « herbe de grâce » allusion à ses propriétés médicinales.
C’est une plante herbacée de 20 à 50 cm de hauteur, à tiges très rameuses dans sa partie
supérieure. Feuilles petites lancéolées, larges de 0,5- 0,7 mm et très allongées enroulées en
dessous par leurs bords, pourvues de grosses glandes tuberculeuses saillantes. La face
supérieure des feuilles ainsi que la tige sont couvertes de pustules sécrétant une essence
extrêmement malodorante. Petites fleurs jaunâtre, en corymbe au sommet de la tige. On la
trouve dans tout le bassin méditerranéen et en Asie occidentale et centrale. Commun dans tout
le Sahara septentrional, dans les dépressions sablonneuses, jusqu'au Tademaït au sud, semble
absent ou très rare dans le Sahara central et méridional (QUEZEL, 1963 ; OZENDA, 1991 ;
CHEHMA, 2006 ; PAQUEREAU, 2013).
I.2.3.2.- Classification systématique
Règne : Plantae
Sous règne : Tracheobionta (plantes vasculaires)
Division : Magnoliophyta (plantes à fleurs)
Classe : Magnoliopsida
Sous classe : Rosidae
Ordre : Sapindales
Famille : Rutaceae
Genre :Ruta
Espèce : Ruta tuberculataL.
Photo 03:Ruta tuberculata
(BENSACI et KHADIR, 2015)
Nom vernaculaire: Faijel (ATTOU, 2011).
I.2.3.3.- Utilisations dans la médecine traditionnelle
Les feuilles, les tiges et les inflorescences de Rue sont utilisées en décoction, en
cataplasme et en pommade contre les piqures de scorpions, dans le traitement des spasmes
digestifs, des algies articulaires et des accouchements difficiles (MAIZA et al., 1993 ; OULD
EL HADJ et al., 2003 ; CHEHMA et DJEBAR, 2008).
Chapitre II Matériel et méthodes
18
II.1.-Matériels biologiques
II.1.1.- Matériel végétal
Le matériel végétal utilisé dans le présent travail, comporte les parties aériennes des
plantes sélectionnées. L. guyanianum a été récoltée de daïra de Touggourt à 160 Km de la
Willaya de Ouargla. Alors que R. tripartitus et R. tuberculata ont été récoltées de daïra de
Metlili à 45 Km de la Wilaya de Ghardaïa (figure05).
Concernant la période d’échantillonnage, le printemps Mars-Avril (2015) est retenu
car c'est la saison où le développement et la diversité floristique sont au maximum.
Figure05 : Carte géographique représentative des régions d'études (BELLAOUEUR, 2008) II.1.2.- Souches bactériennes
Les bactéries qui ont fait l’objet de notre étude sont représentées dans le tableau ci-
dessous.
Tableau V: Différentes souches bactériennes utilisées pour le test antibactérien.
Souche Forme Gram
Staphylococcus aureus ATCC 25923 Cocci Positif
Pseudomonas aeruginosa ATCC 27853 Bacille Négatif
Enterococcus feacalis ATCC 29212 Cocci Positif
sEnterobacter cloacae ATCC 13047 Coccobacille Négatif
Chapitre II Matériel et méthodes
19
II.2.- Méthodologie de travail
II.2.1.- Technique de séchage
Après la récolte, le matériel végétal est débarrassé des débris. Pour s’assurer de la
bonne conservation des échantillons, un séchage à l’air libre et à l’obscurité pendant une
dizaine de jours a été réalisé. Elles sont, ensuite, broyées par un broyeur électrique de type
SM100 Comfort.
Après broyage, la poudre des plantes a été conservée dans des flacons hermétique en
verre afin de garder leur couleur, goût et principalement leur effet thérapeutique, elle a été
stockée soigneusement dans un endroit sec jusqu’à leur analyse.
II.2.2.- Extraction des composés phénoliques
La préparation d’un extrait de plante présente un nombre variable des étapes selon
l’objectif suivi. Dans le présent travail, nous avons ciblé les métabolites secondaires
(essentiellement les composés phénoliques). Des extraits hydro-alcooliques sont préparés par
macération de 15 g de poudre végétale dans 75 ml de méthanol à 70% ou d’éthanol à 70%
pendant 24 heures. Les extraits hydro-alcooliques sont récupérés dans un premier temps après
filtration du mélange à travers le papier filtre Wattman numéro 1.
Les résidus obtenus sont repris pour une deuxième et troisième fois d’extraction avec le même
volume d’un même mélange hydro-alcoolique. Les trois filtrats sont réunis et concentrés sous
pression réduite dans un rota-vapeur à 40°C. Les extraits secs obtenus ont été ensuite
conservés au réfrigérateur à 4 °C jusqu’à leurs utilisations.
II.2.3.- Détermination des rendements d’extraction
Le rendement d’extraction a été estimé par rapport au poids de l’extrait brut et de la
masse de matière végétale sèche. Il est exprimé en pourcentage et calculé selon la formule
suivante :
𝐑𝐄(%) =PBE − PBV
PP× 100
RE : rendement d’extraction en pourcentage.
PBE : poids des boites pleins après séchage (contient l’extrait brut) en gramme.
PBV : poids des boites vides en gramme.
PP : poids des plantes sèches en gramme.
Chapitre II Matériel et méthodes
20
II.2.4.- Analyses phytochimiques
II.2.4.1.- Dosage des composés phénoliques
II.2.4.1.1.- Dosage des polyphénols totaux
La détermination de la teneur en polyphénols totaux de différents extraits a été réalisée
selon la méthode décrite par SINGLETON et ROSS (1965) avec le réactif Folin-Ciocalteu.
En milieu basique, l'ensemble des composés phénoliques sont oxydés par le réactif de Folin-
Ciocalteau, ce dernier est constitué par un mélange d'acide phosphotungstique (H3PM12O40) et
d'acide phosphomolybdique (H3PW12O40) qui est réduit, lors de l’oxydation des phénols, en
mélange d'oxydes bleus detungstène (W8O23) et de molybdène (Mo8O23) (Figure 06). La
coloration bleue produite, présente un maximum d'absorption à 765 nm dont l'intensité est
proportionnelle à la quantité de polyphénols présents dans l'échantillon, les étapes de dosage
des polyphénols totaux représente dans (Figure 07).
Figure 06: Réaction de la réduction du réactif Folin-Ciocalteu (Singleton et Rossi, 1965).
Les résultats obtenus sont exprimés en milligramme équivalent d’acide gallique par
gramme de matière sèche (mg EAG/ g de MS) en utilisant l’équation de la régression linéaire
de courbe d’étalonnage tracée avec l’acide gallique (Annexe 01).
Chapitre II Matériel et méthodes
21
Figure 07 : Etapes du dosage des polyphénols totaux.
II.2.4.1.2.- Dosage des flavonoïdes
La teneur en flavonoïdes totaux des différents extraits a été déterminée selon une
méthode colorimétrique au trichlorure d’aluminium AlCl3 décrite par QUETTIER-DELEU
et al (2000) (Figure 08). En présence de trichlorure d'aluminium, les flavonoïdes sont
capables de former un complexe acide stable de couleur jaunâtre, grâce à la présence des
groupements orthodihydroxylés sur les noyaux A ou B et les groupements hydroxyles libres
en position C3 et C5 ou le groupement cétonique en position C4, Ce complexe peut être dosé
par spectrophotométrie UV-visible à 430 nm.
Les résultats obtenus sont exprimés en milligramme équivalent de rutine par gramme
matière sèche (mg ER/g MS) en utilisant l’équation de la régression linéaire de courbe
d’étalonnage de la rutine (Annexe 02).
100 μl de chaque extrait de plante (dans le méthanol à 70%)
Incubation pendant 2h à l’obscurité et à température ambiante
Mesurer l'absorbance à 765 nm
1,5 ml de carbonate de sodium (Na2CO3à 20%)
1 ml eau distillée
0,5 ml de réactif Folin-Ciocalteu à 1/10
Chapitre II Matériel et méthodes
22
Figure 08 : Etapes de dosage des flavonoïdes.
II.2.5.-Activités biologiques
II.2.5.1.- Activité antioxydante
Trois méthodes sont utilisées pour l’évaluation de l’activité antioxydante de nos
extraits, à savoir la réduction de phosphomolybdate, le piégeage des radicaux DPPH et ABTS.
II.2.5.1.1.- Test de phosphomolybdate
L’activité antioxydante totale des différents extraits, est évaluée par la méthode de
réduction de phosphomolybdate (Mo+6
) au (Mo+5
) par les antioxydants selon la méthode de
PRIETO et al (1999). Cette réduction se matérialise par la formation d’un complexe verdâtre
(phosphate /Mo) à un pH acide.
400 μl d'extrait sont mises dans un tube à essai et mélangées avec 4 ml du réactif composé de
H2SO4 (0,6M), deNa3PO4 (28 mM) et de molybdate d’ammonium (4 mM). Les tubes sont ensuite
agités et placés au bain marie pendant 60 minutes à 95°C. L’absorbance de la solution préparée
est mesurée à 695 nm contre un blanc préparé de la même manière (sans extrait).
Les résultats obtenus sont exprimés en milligramme équivalent d’acide ascorbique par
milligramme d’extrait (mg EAC /g de MS) en utilisant l’équation de la régression linéaire de la
courbe d’étalonnage de l’acide ascorbique (Annexe 03).
1.5 ml de chaque extrait de plante
1,5 ml d'AlCl3 à 2% dans le méthanol
Incubation pendant 10 min à Tº ambiante
Mesurer l'absorbance à 430 nm
Chapitre II Matériel et méthodes
23
II.2.5.1.2- Activité anti-radicalaire
II.2.5.1.2.1.- Test de DPPH
Pour étudier l’activité anti-radicalaire des différents extraits, nous avons opté pour la
méthode qui utilise le DPPH• (2,2-diphenyl-1-picryl-hydrazyl) comme un radical stable de
couleur violette absorbe à 515 nm. Cette mesure a été réalisée selon la méthode décrite par
BRAND-WILLIAMS et al (1995). La réduction d’une solution alcoolique de l’espèce
radicalaire stable DPPH• en présence d’un antioxydant donneur d’hydrogène (AH) aboutit à la
formation d’une forme non-radicalaire, le DPPHH (Figure 09). Cette réduction est suivie par
la mesure de la diminution de son absorbance à 515 nm en présence d’un antioxydant.
Figure 09 : Réaction de réduction du DPPH (TALBI et al., 2015)
0,1 ml d’extrait de différentes concentrations sont additionnés à 2,9 ml d’une solution
de DPPH (60 µM) préparé dans le méthanol. Le mélange réactionnel a été secoué
immédiatement, puis il est maintenu à l’obscurité pendant 30 minutes à une température
ambiante pour que la réaction s’accomplisse. L’absorbance du milieu réactionnel a été
mesurée à 515 nm contre le méthanol.
Cette activité est exprimée en IC50, qui correspond à une réduction de 50% de l'activité du
DPPH• dans le milieu réactionnel. Les pourcentages d’inhibition sont détermine selon
l’équation suivante :
% d’inhibition = ((B - A) / B) × 100
B : absorbance de 0,1 ml de méthanol + 2,9 ml d’une solution de DPPH.
A : absorbance de l’échantillon + DPPH•.
La capacité antioxydante d'un composé est d'autant plus élevée que son IC50 est petite.
Chapitre II Matériel et méthodes
24
II.2.5.1.2.2.- Test d’ABTS
Le radical cation ABTS°+ (l’acide 2,2’-azinobis (3-éthylbenzothiazoline-6-
sulfonique)) est stable sous sa forme libre. L’addition d’un antioxydant à une solution de ce
radical cation entraîne sa réduction et une diminution de l’absorbance (Figure 10). Cette
diminution dépend de la quantité des antioxydants présents dans le milieu (MANSOUR et
al., 2011).
Figure 10 : Réaction de réduction d’ABTS (Marc et al., 2004).
Le cation ABTS°+ est généré en mélangeant 8 mM de sel ABTS avec 3 mM de
persulfate de potassium dans 25 ml d'eau distillée suivi d’une incubation 16h à température
ambiante. La solution radicalaire ABTS°+ est diluée pour obtenir une absorbance de 0.7 unité
+/- 0.22 à 734 nm.
0.1ml d’extrait de différentes concentrations sont ajoutés à 2,9 ml de la solution
radicalaire ABTS°+. Le mélange est incubé à l’abri de la lumière pendant 10 min.
L’absorbance du milieu réactionnel a été mesurée à 734 nm contre le méthanol. La capacité
antiradicalaire IC50 a été déterminée en utilisant la même équation précédemment utilisées
pour la méthode du DPPH.
II.2.5.2.- Activité antibactérienne
L'activité antibactérienne a été analysée par la méthode de diffusion sur disque
contre quatre bactéries pathogènes pour l'homme.
Chapitre II Matériel et méthodes
25
II.2.5.2.1.- Technique de diffusion en milieu gélosé
Le milieu de culture (MULLER HINTON) à été fondus dans un bain marie à 95°C,
puis coulé (devant le bec benzène) dans les boîtes de pétri de 90 mm de diamètre à raison de
15 ml par boite. Les boites ont été déposées sur la paillasse pour se refroidir et solidifier.
II.2.5.2.1.1.- Principe
Le principe d’évaluation de l’activité antimicrobienne des extraits consiste à réaliser une
culture microbienne sur milieu solide, en présence de disques imbibés des extraits de
concentration différente. Si les extraits ont une activité anti-microbienne, on observera une
zone d’inhibition autour du disque. Le diamètre de cette zone d’inhibition est proportionnel à
l’efficacité de l’activité antimicrobienne de l’échantillon (FATTOUCH et al., 2007).
Figure 11 : Principe d’évaluation de l’activité antimicrobienne (FATTOUCH et al., 2007).
II.2.5.2.2.- Préparation des extraits
Les solutions des extraits sont préparées dans le dimethylsulfoxide (DMSO), de
concentration 10 mg/ml. Les dilutions sont préparées de façon à obtenir des
concentrations1/2, 1/4, 1/8 et 1/16à partir de la solution mère 10 mg/ml.
II.2.5.2.3.- Préparation de l’inoculum
A partir d’une culture jeune de 18 à 24 h, on prélève à l’aide d’une anse de platine
deux à trois colonies pures et bien isolées, qu’on dépose dans 10 ml d’eau physiologique
stérile.
L’ensemencement se fait par inondation de façon à recouvrir entièrement la surface
gélosée, l’excès est ré-aspiré. Les boîtes ainsi ensemencées sont mises à sécher 15 min à
Chapitre II Matériel et méthodes
26
37°C. Ainsi des disques, de papier filtre Wattman numéro 3 de 5 mm de diamètre, sont
imprégnés chacun avec 10 μl des extraits à tester. Les disques chargés de principes actifs avec
des différentes concentrations sont déposés à l’aide d’une pince stérile à la surface du milieu
gélosé. Ils doivent être parfaitement appliqués à plat sans glissement en appuyant légèrement
sur la surface du milieu.
Les boîtes sont incubées 24 heures à 37°C. Après 24 heures d’incubation, on mesure le
diamètre de la zone d’inhibition qui entoure chaque disque et déterminé CMI (la
concentration minimale inhibitrice).
Des témoins négatifs (disques imprègnes par la solution DMSO) ont été testés. Tous
les essais ont été répétés trois fois
Chapitre III Résultats et discussion
28
Les dosages effectués sur les extraits de plantes R. tuberculata, R. tripartitus et L.
guyonianum ont pour objectif la détermination des contenus en métabolites secondaires et
l’évaluation des activités biologiques de ces espèces.
III.1.- Rendement d’extraction en composés phénoliques
L'extraction des composés phénoliques s'est faite par macération au méthanol à 70% et
l’éthanol à 70%. Les résultats sont consignés dans le tableau VI :
Tableau VI : Rendement, aspect et couleur des extraits phénoliques des plantes étudiées.
Plantes Extrait Aspect Couleur Rendement (%)
R. tripartitus
Ethanol Pâteux Marron foncé 23,78
Méthanol Pâteux Marron foncé 24,65
R. tuberculata
Ethanol Pâteux Vert 24,31
Méthanol Pâteux Vert foncé 23,38
L. guyonianum
Ethanol Pâteux Marron clair 15,89
Méthanol Pâteux Marron clair 17,35
Les extraits obtenus présentent un aspect pâteux de couleur verte ou marron. Le
rendement d’extraction a été déterminé par rapport au poids du matériel végétal sec rendu en
poudre, les résultats ont été exprimés en pourcentage. Les données obtenues montrent que les
rendements en extraits bruts sont variés selon l’espèce et selon le solvant d’extraction.
L’extrait hydrométhanolique de la partie aérienne de R. tripartitus (24,65%) et celui
d’hydroéthanolique de R. tuberculata (24,31%) présentent les rendements les plus élevés alors
que, l'extrait hydroéthanolique de L. guyonianum a enregistré le pourcentage le moins
important (15,89%).
Concernant les solvants, nous constatons que les pourcentages en extraits hydro-
alcooliques des plantes R. tripartitus et R. tuberculata sont presque identiques chez les deux
espèces. Cependant, chez L. guyonianum le méthanol est relativement le plus efficace pour
extraire les composes phénoliques avec un pourcentage 17,35% en comparaison avec
l’éthanol 15,89%.
Chapitre III Résultats et discussion
29
III.2.- Analyse phytochimique
Afin de caractériser quantitativement les extraits préparés à partir des parties aériennes
des plantes étudiées, un dosage des polyphénols totaux et des flavonoïdes a été effectué.
III.2.1.- Teneurs en polyphénols totaux
Les teneurs en polyphénols totaux des extraites hydro-alcooliques issus des espèces
sélectionnées sont illustrées dans la figure 12.
Figure 12: Teneurs en polyphénols totaux des extraits de plantes étudiées.
Les teneurs en ces composés varient entre 66 ± 14 et 753 ± 35 mg EGA/g de MS. Des
taux élevés sont notés dans les extraits hydrométhanolique et hydroéthanolique de R.
tripartitus avec 506 ± 30 et 753 ± 35 mg EGA/g de MS respectivement, suivent de ceux
mentionnés chez R. tuberculata 230 ± 23 et 217 ± 13 mg EGA/g de MS, respectivement et en
dernier ceux de L. guyonianum, sont les plus faibles 84 ± 4 et 66 ± 14 mg EGA/g de MS,
respectivement.
Il faut noter que les teneurs en polyphénols totaux des extraits hydrométhanoliques
sont plus importantes que ceux hydroéthanoliques chez ces deux dernières espèces.
0
100
200
300
400
500
600
700
800
900
RHM RHE RTM RTE LGM LGE
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G/
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S
Chapitre III Résultats et discussion
30
III.2.2.- Teneurs en flavonoïdes
Les teneurs en flavonoïdes des extraites hydro-alcooliques issus des espèces
sélectionnées sont présenté dans les histogrammes de la figure 13.
Figure 13: Teneurs en flavonoïdes des extraits de plantes étudiées.
Les teneurs en flavonoïdes des extraits des plantes étudiées varient entre 25 ± 2,04 mg
et 96 ± 6,42 ER/g de MS. Des teneurs maximales sont enregistrées dans les extraits
hydrométhanolique et hydroéthanolique de R. tripartitus avec 73 ± 0,95 et 96 ± 6,42 mg ER/g
de MS successivement, ensuite vient ceux de R. tuberculata avec des teneurs presque
similaires pour les deux solvants 59 ± 1,88 et 57 ± 2,30 mg ER/g de MS, en cet ordre. Celles
mentionnées chez L. guyonianum sont les moins intéressantes, avec des concentrations très
proches 27 ± 0,95 et 25 ± 2,04mg ER /g de MS, respectivement.
III.3.- Résultats d’évaluation des activités biologiques
Dans le présent travail, les activités antioxydante et antibactérienne des extraits des
plantes étudiées sont estimées afin de valoriser ces trois plantes investiguées et de valider
leurs usages traditionnels.
0
20
40
60
80
100
120
RHM RHE RTM RTE LGM LGE
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/g d
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MS
Chapitre III Résultats et discussion
31
III.3.1.- Activité antioxydante
III.3.1.1.- Activité antioxydante totale
Les résultats d’évaluation de l’activité antioxydante totale des extraits de plantes
étudiées sont illustrés dans la figure 14.
Figure 14 : Activité antioxydante totale des extraits de plantes étudiées.
Les valeurs obtenues se situent entre 3 ± 0,29 et 26 ± 0,71 mg EAC /g de MS.
Les résultats de l’activité antioxydante totale ont la même tendance que les composes
phénoliques. R. tripartitus, avec des taux maximums en composés phénoliques ont des
pouvoirs réducteurs les plus importants 20 ± 1,33 et 26 ± 0,71 mg EAC/g de MS pour le
méthanol et l’éthanol à 70%, suivie de ceux de R. tuberculata 8 ± 0,76 et 7 ± 0,63 mg EAC /g
de MS et L. guyonianum 4 ± 0,11 et 3 ± 0,29 mg EAC /g de MS, successivement.
0
5
10
15
20
25
30
RHM RHE RTM RTE LGM LGE
Act
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g EA
C/g
de
MS
Chapitre III Résultats et discussion
32
III.3.1.2.- Activité antiradicalaire
L’activité antiradicalaire des extraits des plantes investiguées vis-à-vis des radicaux
DPPH et ABTS a été évaluée spectrophotométriquement en suivant la réduction de ces
radicaux. Les résultats obtenus exprimés en termes de concentration inhibitrice de 50% (IC
50), ils sont présentés dans la figure 15.
Figure 15: Activité antiradicalaire des extraits de plantes étudiées.
Les extraits hydro-alcooliques de plante R. tripartitus montrent une capacité très
puissante à piéger le radical DPPH avec une concentration moyenne IC50 de l’ordre de 9,4 ±
0,1 µg/ml. Par contre, ceux de plante L. guyonianum sont les plus efficaces pour piéger le
radical cation ABTS avec une concentration moyenne IC50 égale de 2,2 ± 0,0 µg/ml. Les
extraits de plante R. tuberculata restent les moins actifs avec des IC50 de l’ordre de (225 ±
6,0 et 212 ± 0,3 µg/ml) et (8 ± 0,2 et 7 ± 0,1 µg/ml) concernant les extraits méthanoliques et
d’éthanoliques à 70% contre DPPH et ABTS, respectivement.
0
20
40
60
80
100
120
140
160
RHM RHE RTM RTE LGM LGE
IC 5
0 e
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g/m
l
DPPH
ABTS
Chapitre III Résultats et discussion
33
III.3.2.- Activité antibactérienne
L’activité antibactérienne des extraits des plantes sélectionnées (R. tripartitus, L.
guyonianum et R. tuberculata) a été évaluée par la méthode de diffusion en milieu solide
Muller Hinton Agar. La lecture des résultats sur boite se fait grâce à l’observation des halos
d'inhibitions autour des disques. L'estimation de la zone d’inhibition permet la caractérisation
de la sensibilité ou de la résistance des souches aux extraits.
Tableau VII : Diamètres des zones d’inhibitions en (mm) et concentration minimale
inhibitrice (mg/ml) obtenues avec les extraits des espèces étudiées.
Diamètres des zones d’inhibition
R. tripartitus R. tuberculata L. guyonianum
Souches
bactériennes
mg/ml Méthanol Ethanol Méthanol Ethanol Méthanol Ethanol
Staphylococcus
aureus ATCC
2523
10 7,67 ±0,58 7,33 ±0,58 6,50±0,71 7,50 ±0,71 6,33±0,58 6,00±0,00
5 7 ± 0,00 7 ± 0,00 NP 7,50 ±0,71 NP NP
2,5 NP NP NP NP NP NP
1,25 NP NP NP NP NP NP
0,625 NP NP NP NP NP NP
Pseudomonas
aeruginosa
ATCC 27853
10 NP NP 9,67 ±2,08 7,00 ±0,00 NP NP
5 NP NP NP 6,67 ±0,29 NP NP
2,5 NP NP NP 6,33 ±0,29 NP NP
1,25 NP NP NP NP NP NP
0,625 NP NP NP NP NP NP
Enterococcus
feacalis
ATCC 29212
10 13,00±0,71 8,00±0,00 8,00±0,00 6,83±0,29 NP NP
5 10,00±0,71 8,00±0,71 6,75±0,35 6,33±0,58 NP NP
2,5 9,00±1,41 7,50±0,00 NP NP NP NP
1,25 9,00±1,41 NP NP NP NP NP
0,625 8,00±0,71 NP NP NP NP NP
Enterobacter
cloacae ATCC
13047
10 11,00±5,66 8,00±0,73 7,00± 0,00 6,33±0,58 7,50±0,71 7,50±2,12
5 9,50±2,12 7,50 ±0,71 NP NP 6,50±0,71 7,00±0,00
2,5 9,50±0,71 NP NP NP NP NP
1,25 7,50±0,71 NP NP NP NP NP
0,625 NP NP NP NP NP NP
NP : n’est pas activite.
Les données de ce test révèlent que la souche pathogène Enterococcus feacalis apparait
la plus sensible aux extraits testés, avec des zones d’inhibitions varient entre 6.33 à 13 mm,
ces mêmes extraits développent des zones d’inhibition relativement faibles vis-à-vis
d’Enterobacter cloacae et de Pseudomonas aeruginosa dont les diamètres des zones
d’inhibition varient entre (6.5 à 11 mm) et (6.33 à 9.67 mm), respectivement. Staphylococcus
aureus est la plus résistante avec des diamètres d’inhibition varient de 6 à 7,67 mm, estimés
pour les extraits de plantes R. tuberculata.
Concernant l’efficacité des extraits, ceux de R. tripartitus sont les plus actifs avec des CMI
varient entre 0.625 à 5 mg/ml suivent par ceux de R. tuberculata montrent des effets positifs
Chapitre III Résultats et discussion
34
contre toutes les souches testées et qui présentent des CMI comprises entre 2.5 à 10 mg/ml. L.
guyonianum est la moins active avec des CMI égaux de 5 mg/ml pour Staphylococcus aureus
et 10 mg/ml pour Enterobacter cloacae.
III.4.- Discussion
Au vu des résultats obtenus, Il apparaît que les rendements d’extractions varient
considérablement entre les espèces végétales et pour la même espèce végétale en fonction du
solvant utilisé pour l’extraction. Les meilleurs rendements d’extraction en polyphénols, sont
enregistrés pour les espèces R. tripartitus et R. tuberculata, les pourcentages allant de 23 à
24%. Les plus faibles valeurs en rendements des extractions notées pour L. guyonianum qui
sont respectivement de15 et 17 %, pour l’éthanol à 70% et le méthanol à 70%.
Des travaux similaires ont rapporté la variabilité existante dans les valeurs des
rendements d’extractions en composés phénoliques en fonction de l’espèce végétale ainsi
qu’en fonction du solvant utilisé pour l’extraction. KOSAR et al (2007), notent que pour le
même solvant organique (le méthanol à 70%), le rendement d’extraction des fruits de R.
tripartitus est de l’ordre de 29,77%.Dans ses travaux sur la partie aérienne de R. graveolens
IVANOVA et al (2005), rapportent un rendement de 14,5% pour l’extrait méthanolique.
Egalement, CHABBI (2008), dans ses travaux sur les feuilles, les fleurs et les racines de L.
feei (Girard) Batt., rapporte que pour la même procédure d’extraction, macération au l’éthanol
à 80 %, les rendements en extraits bruts sont de l’ordre de (8,25%, 19,09% et 6,68%),
respectivement.
Il faut note que, ces rendements sont d’autant plus élevés dans les extraits méthanoliques que
ceux éthanoliques. Ceci a été confirmé par SUN et al (2007), qui ont montrés que le méthanol
reste le solvant le mieux choisi pour extraire les antioxydants d’une plante.
L’évolution du contenu en composés phénoliques des plantes étudiées, nous a permis
de déduire que la concentration en ces métabolites varie d’une espèce végétale à l’autre et
pour la même espèce végétale en fonction du solvant utilisé pour l’extraction. Des taux élevés
sont notés dans les extraits hydrométhanolique et hydroéthanolique de l’espèce R. tripartitus
506 ± 30 et 753 ± 35 mg EGA/g de MS, respectivement suivent de ceux mentionnés chez R.
tuberculata 230 ± 23 et 217 ± 13 mg EGA/g de MS, respectivement et en dernier ceux de L.
guyonianum, sont les plus faibles 84 ± 4 et 66 ± 14 mg EGA/g de MS, respectivement. WU et
al (2013), signalent des teneurs en polyphénols totaux de 81.6 ± 0.3mg EGA/g de MS, dans
l’extrait éthanolique des fruits de R. hirta, elles sont nettement inférieures à nos résultats. Les
Chapitre III Résultats et discussion
35
teneurs trouvées par KIM et al (2010), dans l’extrait éthanolique à 80% de R. verniciflua 597
± 5mg GAE/g MS semblent relativement proche de celles de R. tripartitus.
DJERIDANE et al (2006) notent que, les extraits hydrométhanolique à 80% des parties
aériennes de R. montana et de R. graveolans renferment des concentrations en polyphénols de
03,13 et 4,18 mg EAG/g de MS, respectivement. Ces concentrations sont faibles
comparativement aux celles notées chez R. tuberculata. En outre, TRABELSI et al (2013),
ont montré la variation des teneurs en polyphénols dans les feuilles de L. monopetalum en
fonction de la polarité du solvant d’extraction. Ces quantités allant de 1 à 15,85 mg EAG /g
de MS, respectivement pour les extraits éthanolique et méthanolique.
La quantification du contenu en flavonoïdes par la méthode de trichlorure
d’aluminium, nous mène à conclure que, les teneurs en flavonoïdes varient entre 25 ± 10,07 et
96 ± 6,42 mg ER /g de MS. Les résultats obtenus, montrent que les extraits éthanolique et
méthanolique des parties aériennes de R. tripartitus sont les plus riches en flavonoïdes, avec
96 ± 6,42 et 73 ± 0,95 mg ER /g de MS, respectivement. Donc, elles sont moins supérieurs
aux celles de R. verniciflua 201 ± 1mg EQ/g (KIM et al., 2010). Les teneurs en flavonoïdes
des parties aériennes de plantes R. tuberculata, sont presque identiques dans les extraits
méthanoliques 59 ± 1,88 mg ER /g de MS et dans ceux éthanoliques 57 ± 2,30 mg ER /g de
MS. Ils sont inférieurs aux celles trouvées dans l’extrait méthanolique à 80% de R. graveolans
0,2 ± 0,03 mg EC/g de MS (DJERIDANE, 2006).Pour les extraits méthanolique et
éthanolique de L. guyonianum, les teneurs en flavonoïdes sont de 27 ± 0,95 et 25 ± 10,07 mg
ER /g de MS, successivement. TRABELSI et al (2013), notent des taux en flavonoïdes dans
les extraits hydro-acétoniques à 80% des plantes L. monopetalum et L. guyonianum 6,22et
8,36 mg équivalent de catéchine/g de MS, respectivement, ils sont faibles comparativement
aux ceux des parties aériennes de L. guyonianum.
L’augmentation du contenu en composés phénoliques dans les plantes étudiées,
d’origine saharienne peut être liée aux conditions de stress climatiques (les températures
élevées, l’exposition au soleil, la sécheresse, la salinité…) (RAI et CARPINELLA, 2006),
qui stimulent la biosynthèse des métabolites secondaires tels que les polyphénols. En effet, la
teneur phénolique d'une plante dépend d'un certain nombre de facteurs intrinsèques
(génétiques) et extrinsèques (conditions climatiques, les pratiques culturelles, la maturité à la
récolte et les conditions de stockage) (FALLEH et al., 2008).
La mise en évidence du pouvoir antioxydant de nos plantes a été réalisée par trois tests
chimiques (réduction de phosphomolybdate, piégeage des radicaux libres DPPH et ABTS).
Chapitre III Résultats et discussion
36
Les résultats d’évaluation de l’activité antioxydante totale montrent que, les valeurs obtenus
se situent entre 26 ± 0,71 et 3 ± 0,29 mg EAC /g de MS, des activités puissantes sont
enregistrées chez R. tripartitus26 ± 0,71 mg EAC/g de MS et des faibles pouvoirs réducteurs
sont estimés chez L. guyonianum3 ± 0,29 mg EAC /g de MS.
L’estimation de l’activité antiradicalaire des différents extraits par les tests de DPPH et
d’ABTS indiquent que tous les extraits présentent des activités antiradicalaires différentes.
Les concentrations IC50 les plus faibles sont signalées dans les extraits de R. tripartitus à
raison de 9,38 µg/ml pour le test de DPPH et de L. guyonianum à raison de 2,20 µg/ml pour le
test d’ABTS. Les extraits de plantes R. tuberculata restent les moins actifs avec des IC50 de
l’ordre de 225± 6,0 et 212± 0,3 µg/ml et 8 ± 0,2 et 7 ± 0,1 µg/ml concernant les extraits
méthanoliques et d’éthanoliquescontre DPPH et ABTS, respectivement.
TLILI et al (2014) montrent que les extraits méthanoliques des fruits de R. tripartitum
récoltées dans les régions de Ain Jalloula et de Dkhila dans la Tunisie ont révélés des
IC50contre le DPPH égalent de 105,33 ± 6,11 et 33,5 µg/ml, successivement. Demême
KSOURI et al (2008), trouvent que les feuilles de L. guyonianum ont montrés des IC50 pour
piéger le DPPH égalent de 107 µg/ml pour l’extrait éthanolique et 45µg/ml pour l’extrait
méthanolique.
Les valeurs élevées en polyphénols indiquent des activités antioxydantes importantes.
En effet, les composés phénoliques et plus particulièrement les flavonoïdes sont reconnus
comme des substances potentiellement antioxydantes ayant la capacité de piéger les espèces
radicalaires et les formes réactives de l’oxygène. L’effet scavenger des flavonoïdes (FLOH)
est attribué à leur faible potentiel redox qui les rend thermodynamiquement capable de réduire
les radicaux libres (R•) par transfert d’électron ou d’atome d’hydrogène à partir des
groupements hydroxyle (JAVANOVIC et al., 1994).
Les données de l'activité antibactérienne montrent que, l’activité antibactérienne est
fonction de l’espèce végétale ainsi que les souches bactériennes étudiées.
Les résultats de ce test révèlent que Enterococcus feacalis est la plus sensible aux extraits
testés, avec des zones d’inhibitions varient entre 6,33 à 13 mm et que Staphylococcus aureus
est la plus résistante avec des diamètres d’inhibition varient de 6 à 7,67 mm. Ainsi que les
extraits de R. tripartitus sont les plus actifs avec des CMI varient entre 0,625 à 5 mg/ml
suivent par ceux de R. tuberculata avec un spectre d’action large et qui présentent des CMI
comprises entre 2,5 à 10 mg/ml. L. guyonianum est la moins active avec des CMI égaux de 5
mg/ml pour Staphylococcus aureus et 10 mg/ml pour Enterobacter cloacae.
Chapitre III Résultats et discussion
37
L’étude de l’activité antibactérienne de l’extrait éthanolique à 80% de R. verniciflua et
ses quatre composés purs, fustine, acide gallique, 3',4',7-trihydroxyflavone et fisetine contre
Staphylococus aureus KCTC 1916 par KIM et al (2010), donnent des CMI égaux de 250,
1000, 63 et supérieure à 1000 µg/ml, respectivement. Ils semblent être des inhibiteurs
puissants comparativement aux ceux issus de R. tripartitus.
L'étude réalisée par IVANOVA et al (2005), montre que l’extrait méthanolique et ses
fractions éther de pétrole et acétate d’éthyle de la partie aérienne de R. gravelons ont un effet
inhibiteur vis-à-vis de Staphylococcus aureus avec des diamètres d’inhibitions estimés de 23
mm. Ce qui en concordance avec nos résultats trouvés pour l’espèce Rutacée.
Nos résultats semblent plus proche de ceux de TRABELSI et al (2010), qui ont constaté une
activité inhibitrice des extraits hydroacétoniques à 80% des feuilles de L. monpetalum (100
mg/ml) vis-à-vis des bactéries Staphylococcus epidermidis 106510 (7,3 mm), Staphylococcus
aureus ATCC 25923 (8,7 mm) et Pseudomonas aeruginosa ATCC27853 (16 mm).
On peut expliquer ces résultats par la différence de la composition entre les différents
extraits, l’alcool permettant une meilleure extraction de composés moins polaires comme des
dérivés terpéniques et certains flavonoïdes. CHABOT et al (1992), rapporte que les
composés les moins polaires comme les flavonoïdes manquant le groupement hydroxyle sur
leur cycle B sont plus actifs vis-à-vis des microorganismes que ceux portant le groupe OH.
D’autre part, MORI et al (1987), ont trouvé que les flavonoïdes trihydroxylés 3’,4’,5’ sur le
cycle B et substitués 3-OH sont nécessaires pour l’activité antimicrobienne.
L'activité antibactérienne des flavonoïdes peut être expliquée par le mécanisme de
toxicité vis-à-vis des microorganismes qui se fait soit par des interactions non spécifiques
telles que l'établissement des ponts hydrogènes avec les protéines des parois cellulaires ou les
enzymes, inhibition du métabolisme bactérien, la séquestration de substances nécessaires à la
croissance des bactéries (KAROU et al., 2005). Pour cela nous pouvons conclure que
l’activité antimicrobienne des extraits dépend non seulement des composés phénoliques mais,
aussi de la présence de différents métabolites secondaires.
Les composés phénoliques sont produits par les plantes en réponse à certains
bioagresseurs (bactérie, insecte…). Par conséquent, l’efficacité de ces substances évaluées in
vitro montré une action inhibitrice sur certains microorganismes.
Conclusion
39
La phytothérapie, proposant des remèdes naturels, est bien acceptée par l’organisme.
De nos jours, elle connaît un renouveau exceptionnel en occident du fait des effets
secondaires induits par les médicaments inquiétant les utilisateurs qui font alors appel à une
médecine plus douce. La découverte de ressources naturelles du règne végétal reste capitale
pour la mise au point de nouveaux remèdes thérapeutique.
Le présent travail s’est porté sur L. guyanianum, R. tripartitus et R. tuberculata, espèces
végétales très connues pour ses vertus thérapeutiques variées. Il a permis de mettre en
évidence à travers une analyse phytochimique, la richesse de ces plantes en composés
phénoliques.
La détermination du rendement en extraits bruts a montré que les rendements
d’extractions varient considérablement entre les espèces végétales et pour la même espèce
végétale en fonction du solvant utilisé pour l’extraction. Les meilleurs résultats sont
enregistrés chez R. tripartitus et R. tuberculata avec des pourcentages allant de 23 à 24 %.
Tandis que, les plus faibles sont notés chez L. guyonianum avec 15 et 17 %, respectivement
pour les extraits éthanolique à 70% et méthanolique à 70%.
Il est signaler que, ces rendements sont d’autant plus élevés dans les extraits méthanoliques
que ceux éthanoliques.
La quantification en polyphénols totaux et en flavonoïdes des différents extraits nous a
permis de déduire que les plantes testées constituent une source prometteuse des composés
phénoliques. Les teneurs en polyphénols totaux de nos extraits évaluées par la méthode de
Folin-Ciocalteu sont comprises entre 66 ± 14 et 753 ± 35 mg EGA/g de MS. Celles des
flavonoïdes estimées par la méthode de trichlorure d’aluminium sont variées entre 25 ± 2,04
et 96 ± 6,42 mg ER /g de MS. R. tripartitus présente les quantités les plus importantes par
rapport aux deux autres espèces R. tuberculata et L. guyanianum.
L’étude de l’activité antioxydante totale de nos extraits par la méthode de réduction de
phosphomolybdate a montré que, les valeurs obtenues se situent entre 3 ± 0,29 et 326 ± 0,71
mg EAC /g de MS. L’estimation du pouvoir antiradicalaire par les tests de DPPH et d’ABTS
a révélé que les extraits hydroalcooliques de plantes R. tripartitus sont dotés une capacité très
puissante à piéger le radical DPPH avec IC50 en moyenne d’ordre de 9,38 µg/ml, et ceux de
L. guyonianum sont les plus efficaces pour piéger le radical cation ABTS avec une IC50 en
moyenne d’ordre de 2,20 µg/ml.
L’étude du pouvoir antibactérien des extraits bruts issus des plantes sélectionnées par
la méthode de diffusion en milieu gélosé a permis de conclure que, nos extraits sont
relativement actifs sur les souches bactériennes testées. Enterococcus feacalisest la plus
Conclusion
40
sensible aux extraits testés avec des diamètres d'inhibition varient entre 6,33 à 13 mm. R.
tripartitus sont les plus actifs avec des CMI situent entre 0,625 à 5 mg/ml.
Ces espèces R. tripartitus, R. tuberculata et L. guyonianum sont riches en métabolites
secondaires, une exploitation de leurs propriétés antioxydante et antimicrobienne implique
une recherche plus poussée de ses principes actifs.
Un travail complémentaire s’impose en vue d’identifier les différentes molécules en
particulier les composés phénoliques présents dans les extraits bruts et les purifier en utilisant
diverses techniques chromatographiques notamment la chromatographie liquide à haute
performance
(HPLC) et des méthodes spectrales pour l’élucidation structurale.
Evaluer et tester les différentes molécules isolées in vivo sur différents modèles biologique en
vue de les utiliser à des fins thérapeutiques.
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Annexes
Annexe 01: Courbe d’étalonnage d’acide gallique.
Annexe 02: Courbe d’étalonnage de la rutine.
Annexe 03 :Courbe d’étalonnage d’acide ascorbique.
Contribution à l’étude de la vertu thérapeutique de quelques plantes utilisées dans la médecine populaire de la
région de Ouargla.
Résumé : La présente étude est une contribution à la valorisation de quelques plantes médicinales du Sahara septentrional
algérien. Des extraits éthanoliques et méthanoliques sont préparés à partir des parties aériennes de R. tripartitus, R.
tuberculata et L. guyonianum. Les rendements sont de l’ordre de 23 et 24 %, respectivement chez les deux premières
espèces et de 15 et 17 %, respectivement pour L. guyonianum. Les teneurs en phénols totaux et en flavonoïdes de nos
extraits sont déterminés par colorimétrie, les résultats obtenus sont comprises entre (66 ± 14 et 753 ± 35 mg EGA/g de
MS) et (25 ± 2,04 et 96 ± 6,42 mg ER/g de MS), respectivement. L’évaluation de l’activité antioxydante est effectuée par
le test de réduction de phosphomolybdate et les tests de piégeage des radicaux de DPPH et d’ABTS. Les données de
l’activité antioxydante totale se situent entre 3 ± 0,29 et 26 ± 0,71 mg EAC/g de MS. Les extraits de R. tripartitus et de L.
guyonianum sont successivement les plus puissants pour piéger le DPPH et l’ABTS avec IC50 en moyenne de 9,38 et de
2,20µg/ml. Le pouvoir antibactérien de nos extraits est testé par la méthode de diffusion en milieu gélosé. Les résultats
montrent qu’Enterococcus feacalis est la plus sensible aux extraits testés avec des diamètres d'inhibition varient entre 6,33
à 13 mm, R. tripartitus sont les plus actifs avec des CMI situent entre 0,625 à 5 mg/ml.
Mots clés : Sahara septentrional, plantes médicinales, composés phénoliques, activité antioxydante, pouvoir antibactérien.
Contribution to the study of the therapeutic virtue of some plants used in popular medicine in the region of
Ouargla.
Abstract: The present study is a contribution to the enhancement of some medicinal plants of the northern Sahara Algeria.
Of methanols and ethanols extracts were prepared from aerial parts of R. tripartitus, R. tuberculata and L. guyonianum.
The yields are in the order of 23 and 24 %, respectively in the first two species and 15 and 17%, respectively for L.
guyonianum. The levels of total phenols and flavonoids of our extracts are determined by colorimetry, The results obtained
are ranged between (66 ± 14 and 753 ± 35 mg EGA/g of MS) and (25 ± 2,04 and 96 ± 6,42 mg ER/g of MS), respectively.
The evaluation of the antioxidant activity is carried out by the test of reduction of phosphomolybdate and the tests of
trapping of radicals DPPH and ABTS. The total antioxidant activity are varied between 3 ± 0,29 and 26 ± 0,71 mg EAC/g
of MS. The extracts of R. tripartitus and L. guyonianum are successively more powerful to trap the DPPH and ABTS with
IC50 in average of 9,38 and of 2,20 μg/ml. The power of antibacterial of our extracts is tested by the method of
dissemination in agar medium. The results show that qu’ Enterococcus feacalisis the most sensitive to the extracts tested
with diameters of inhibition vary between 6,33 to 13 mm, R. tripartitus are most active with CMI located between 0,625 to
5 mg/ml.
Key words: Northern Sahara, medicinal plants, phenolic compounds, antioxidant activity, antibacterial power.
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انمستخهصاث االثاونت انمثاونت مه انجشء انائ إعذادتم . تعذ ذي انذراست مسامت ف تعشش بعض انىباتاث انطبت مه شمال انصذزاء انجشائزت: ملخصال
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