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Plan Local d’Urbanisme Commune de Caen Contributions des élus Europe Ecologie - Les Verts 1. Contribution politique au projet de ville : page 2 2. Amendements au projet de ville : page 21 3. Amendements au diagnostic initial de l’environnement : page 31 4. Amendements au PADD : page 36 Sommaire

Contribution PLU élus EELV Caen

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Contribution PLU élus EELV Caen

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Page 1: Contribution PLU élus EELV Caen

Plan Local d’UrbanismeCommune de CaenContributions des élus

Europe Ecologie - Les Verts

1. Contribution politique au projet de ville : page 2

2. Amendements au projet de ville : page 21

3. Amendements au diagnostic initial de l’environnement : page 31

4. Amendements au PADD : page 36

Sommaire

Page 2: Contribution PLU élus EELV Caen

Caen, 2030, quelques degrès de plus, et du pétrole en moins...

Cassandre et Karim connaissent leur ville dans les moindres recoins

Prologue : Caen, 2030

Contribution Politique

Prologue

Cassandre et Karim ont décidé de vivre à Caen. Ils ont trouvé un appartement tout à fait accessible. Grâce à une excellente isolation, et une orientation bien pensée, leur logement ne leur revient pas trop cher, les charges étant très limitées. Par ailleurs, la vie en ville s’est bien améliorée. Les zones résidentielles sont toutes désormais en « zone de rencontre » où les piétons y sont prioritaires. Les enfants et les personnes à mobilité réduite peuvent y circuler sans danger et dans un calme reposant et dans un air sain. Cassandre est rassurée de savoir sa vieille maman Violette pas trop loin d’elle, d’autant que celle-ci, dans sa rési-dence, peut profiter de l’aide des étudiants, des services situés au rez-de-chaussée, et de nombreux parcs à proximité. De son côté, Violette donne des conseils de cuisine et il lui arrive de garder quelques enfants du quartier quand elle n’est pas occupée par son associa-tion pour la défense des droits des étrangers.

Cassandre et Karim ont scolarisé leurs enfants à proximité. Ils habitent sur la Presqu’ile où s’est construit un écoquartier pour lequel ils se sont beaucoup investis. Ils sont non seule-ment fiers de la réalisation mais aussi satisfaits de ne dépenser ni chauffage ni carburant. Sur ce point, ils font une économie considérable par mois, le prix du baril de pétrole ay-ant passé le cap des 400$. Ils font leurs courses dans ce quartier, font vivre quelques ar-tisans (primeur, cordonnier, boucher,…) et s’approvisionnent au marché des primeurs bio alimenté par les producteurs locaux. Il existe désormais une vraie vie de village, favorisée par les déplacements pédestres, la mixité des générations et l’existence des services de proximité. Cassandre se rend souvent au square avec le petit Françis, qui commence à faire ses premiers pas. Noé, depuis qu’il va à l’école, commence à découvrir les équipements de quartier : jardin pédagogique, centre de loisirs, piscine, bibliothèque… Plus tard, les enfants pourront facilement rejoindre en transports en commun et en vélo les lieux de culture et de rencontre et devenir plus facilement autonomes.

Le week-end, Cassandre et Karim apprécient d’aller dîner de nems ou de couscous dans du côté du calvaire Saint-Pierre où ils se rendent en tram ou en vélo. Ils vont souvent au spec-tacle dans l’un des grands équipements de la ville. Quand le temps le permet, ils se promè-nent au bord de l’Orne et de ses affluents, dont les rives ont été débarrassées de la circula-tion automobile. On y trouve des guinguettes, et ils finissent leur ballade en regardant les couples danser et l’Orne passer...Ils sont étonnés de voir revenir en ville les insectes et les oiseaux qui l’avaient désertée : les continuités d’espaces verts ont permis de régénérer de l’habitat pour nombre d’espèces.

Lorsqu’ils ont besoin de quitter la ville pour aller voir leur famille, Cassandre et Karim Cas-sandre utilisent le plus souvent l’une des 15 stations d’autopartage de la ville. Karim dit souvent à Cassandre que le service de covoiturage - qui enregistre près de 20000 abonnés au plan régional - leur reviendrait sans doute à moins cher. Cassandre préfère, tant qu’il y a les enfants, le confort de la voiture particulière.

Le lundi, Karim retourne au travail. Grâce au réseau Tram-train autour de Caen, il peut se rendre jusqu’à Flers sans embouteillages et sans beaucoup dépenser. Dans le train, il prépare ses dossiers de la journée, regarde le merveilleux paysage, ou se tient au courant de l’actualité. Le soir, en rentrant, il lui arrive de s’endormir. Comme ça, il est en moins fa-tigué quand il rentre à la maison.

Cassandre, elle, tient un commerce en centre-ville. Elle a profité de la piétonisation de tout le centre-ville pour reprendre un fond de commerce anciennement occupé par un cabinet d’assurance sur la place Saint-Sauveur. C’était l’un des derniers de ce genre depuis que la ville a décidé au travers de son PLU de limiter l’emprise des banques et des assurances qui avaient colonisé dans le centre ville piéton au début des années 2000. Cassandre y a ouvert un slow-food bio que le Maire a souhaité inaugurer en personne.

Les nouveaux quartiers de Caen permet-tent convivialités et économie d’énergie.

Cette jolie histoire n’est pas un conte de fées...

La nature et la qualité de vie sont devenus les principaux marqueurs de modernité

Page 3: Contribution PLU élus EELV Caen

Projet de ville

le mot des élus verts de Caen

Les élus Verts de la ville de Caen

Jamais les hommes dans leur Histoire n’ont été confrontés à pareille situation.

La dégradation galopante de la biodiversité, les conséquenc-es annoncées du changement climatique, la famine encour-agée par un modèle économique à bout de souffle donnent aux élus que nous sommes une responsabilité jamais égalée dans l’Histoire. Penser la ville de demain, c’est tenir compte des grands bouleversements à venir dans ce siècle. Au travers de cette contribution nous avons souhaité rechercher les pis-tes qui, selon nous, amorcent les premières réponses permet-tant à chacun de se réapproprier sa vie au XXIème siècle. Car les crises que nous traversons sont aussi une chance vers une transformation de notre mode de développement. Notre ville doit préparer cette transition ; il est encore temps.

Page 4: Contribution PLU élus EELV Caen

La ville aujourd’hui.

Caen est un cas d’école de ville étalée, souvent cité en exemple pour cela

Plan Local d’urbanisme : inventer la ville qui va avec le monde qui vient

Aujourd’hui, l’état des lieux de la situation de la ville est connu. L’extrême spécialisation des espaces, c’est-à-dire la concentration excessive des fonctions urbaines et des activités produit une mobilité contrainte : impossible d’accéder à toutes les fonctions urbaines caen-naises par la marche, le vélo ou les transports en commun. Pire, il est de moins en moins possible de se rendre à son travail sans voiture, celui-ci s’éloignant des zones résidentielles. La concentration des fonctions produit de plus en plus des espaces peu vivants : les zones artisanales sont désertées le soir, les zones de bureaux (péricentre…) ne vivent qu’avec des salariés durant les horaires de travail.

La spécialisation spatiale oblige à des déplacements de plus en plus nombreux et l’étalement urbain notamment pour l’habitat oblige à effectuer les déplacements pendulaires de façon motorisée. Cette augmentation constante du trafic routier induit bruit, pollution, dépenses publiques et infrastructures supplémentaires.

L’étalement urbain, la spécialisation des espaces induisent une ségrégation socio-spatiale, renforcés par la dynamique de recherche de l’entre-soi faiblement en adéquation avec no-tre idée même de ville.

Economiquement, cela se traduit pour Caen par une disparition des commerces de prox-imité et le démantèlement de l’économie locale. Le tissu économique de proximité se délo-calise au mieux dans la première couronne quand ce n‘est pas plus loin. La disparition progressive des activités agricoles chassées de la première couronne obère les possibilités de réimplantation d’une agriculture périurbaine de qualité qui comporte pourtant de nom-breux avantages. Cette situation est depuis plus de 20 ans aggravée par la spéculation im-mobilière liée à l’achat de terrains.

Le souci des mixités sociales et fonctionnelles permettrait de limiter le coût d’un bâti ina-dapté à la réalité économique, démographique et sociale. Une ville durable, c’est une ville qui sait penser la réversibilité de ces actions, et donc la transformation potentielle de bâti, d’ilots, de quartiers en fonction des évolutions sociétales.

Un Plan Local d’Uurbanisme, c’est d’abord de l’humain. A nous de dépasser les seules di-mensions esthétique et règlementaire. Cela peut passer aussi par des choses simples : con-structions bien orientées, lieux de convivialité dans tous les quartiers, micro-espaces verts, aménagement de terrasses de café… Pour d’autres services, il s’agit d’assurer la proximité : le coût de la baguette de pain est doublé si l’on utilise sa voiture pour se rendre à la bou-langerie. Disposer de services à proximité de chez soi donne la possibilité de se déplacer de façon plus rationnelle. Cet enjeu des services urbains doit être compté dans l’offre de la ville. Retenir les habitants, en faire venir de nouveaux et assurer du mieux vivre pour tous passe par des aménités urbaines de qualité, accessibles et efficaces.

Les espaces périphériques : faible den-sité, inhumanisation, dépendance à l’automobile.

Contribution Politique

Etat des lieux

Page 5: Contribution PLU élus EELV Caen

une méthode, la démocratie

L’évaluation des projets

Pistes de réflexion pour le PADD

Le Projet d’Aménagement et de Développement Durable est une nouveauté qui fait du PLU un outil de projet, de planification, un outil politique qui trace notre projet pour la ville à l’horizon de 10 à 20 ans. Nous devons penser au moyen et long terme c’est-à-dire prendre en compte les dynamiques sociétales et environnementales attendues d’ici à 2030.

Un PLU est par définition un outil collectif. Il s’agit de définir les règles du jeu que chaque habitant doit respecter. Au delà de la circulation de l’information vers les caennais, il est nécessaire d’aller plus loin, vers l’appropriation du PLU par chacun pour que tous s’en sente responsable et l’applique.

De plus, nous considérons le débat politique au delà même du simple devoir moral, il per-met en effet de faire émerger des solutions innovantes. Nous serons surpris de voir à quel point l’apport des savoirs citoyens de toutes formes rendent plus fortes nos propositions.

L’installation d’un Atelier Public d’Urbanisme, lieu d’échange de compétences et d’idées, est une étape indispensable pour imprégner définitivement la marque de la démocratie dans notre ville. L’élaboration du PLU est un exercice parfait pour cela. Il appelle même à d’autres outils participatifs : conférence citoyenne, site internet dédié, appels à contribu-tion, assemblée des parties prenantes etc.

Et si l’excellence était à gagner dans la fabrication du vivre ensemble ? Et si finalement, la méthode de conception d’un PLU n’était pas importante par les apports citoyens au docu-ment mais tout simplement par les liens tissés lors des débats ? Et si le bien vivre qui est un de nos objectif était gagnable seulement par un travail du contenant (la ville) par le contenu (les gens) ?

Quoiqu’il en soit, la démocratie est plus qu’une méthode au service du PLU, c’est un outil connexe au PLU qui doit grandir avec et pour ce dernier.

En matière d’urbanisme chaque décision qu’elle soit collective ou particulière est un acte qui va s’inscrire durablement sur le territoire. Evaluer l’action a priori, notamment sur des critères de soutenabilité permet d’éviter des changements irréversibles. Ainsi, nous pro-posons l’élaboration d’un référentiel d’évaluation utilisant les critères du développement durable (équité sociale, pertinence économique, viabilité et impacts environnementaux). Tout projet serait amélioré au regard de son passage par la grille d’analyse. D’ailleurs, chaque caennais concerné sera appelle à penser son projet avec ce regard du développe-ment durable. Les promoteurs eux aussi auront à imaginer au regard du référentiel leur projet.

Contribution PolitiquePistes de réflexion pour le PADD

Page 6: Contribution PLU élus EELV Caen

Mixité

en résumé

Principes

Nature en ville Mobilité Climat-énergie Démocratiefonctions, habitants trame verte et bleue transports, et déplace-

ments’adapter de façon responsable

la méthode

Penser le long terme •(Agenda 22)

Intégration des con-•séquences du changement climatique

Intégration du parcours •de vie des caennais dans le logement

Diversité des types de lo-•gement

Moratoire sur les démoli-•tions

Objectifs de logement so-•cial par quartier

Objectif de mixité et spé-•cialisation fonctionnelle

Objectif de polycen-•trisme, création de centres secondaires en première couronne

Objectif d’urbanisation •des franges urbaines

Lien avec les PLU voisins •

Objectif d’un PLU somme •de l’agglomération

Principe de durabilité et •réversibilité du bâti

Objectif d’offrir la pos-•sibilité à chacun d’avoir un espace vert aménagé à moins de 300 mètres de son domicile

Corridor écologique in-•tégrant sur une même car-tographie les jardins privés, espaces verts publics pour une trame verte à l’échelle du territoire

Sanctuarisation et •élargissement de la Prairie

Objectif d’avoir le quart •de la surface de la ville per-méable

Objectif zéro-phytosani-•taire sur le territoire

Trame bleue, mise en ré-•seau des cours et plan d’eau

Découverte de l’Odon •Place Courtonne

Politique de préservation •des arbres et des essences rares

Installation d’agriculteurs •bio

Objectif de réduction de la •dépendance à l’automobile.

Objectif d’un répartition •modale minoritaire pour l’automobile

Objectif de 15% de part •modale pour le vélo en 2030

Abandon du projet •«pénétrante Weygand».

Suppression de places de •stationnement

Limitation de la vitesse au-•tomobile

Développement des alter-•natives

Assurer le lien urbanisme •et mobilité

Préparation de la ville au •changement climatique

Complément pour 2030-•2070 (préparation de l’Agenda 22)

Objectif de densification •urbaine par la reconquête de friches et lancement de nouvelles opérations

Exigence dans les formes •d’habitat. et qualité environ-nementale du bâti.

Interdiction du chauffage •électrique.

Plan thermique pour le •bâti ancien

Eco-quartier sur la •Presqu’ile

Autonomie énergétique à •l’horizon 2030

Développement de la pro-•duction d’énergie renouve-lable par les particuliers

Développement des loi-•sirs, politique dominicale

Adaptation aux •phénomènes météo vio-lents

Urbanisme participatif•

Ateliers publics •d’Urbanisme

Compétences et budg-•ets pour les conseils de quartiers

Construction de l’Eco-•quartier avec les habitants

Auto-réhabilitation acom-•pagnée

Intégration de la dimen-•sion sociale dans tous les projet

Quelques principes et objectifs politiques et urbanistiques dans le projet d’aménagement et de développement dura-

Page 7: Contribution PLU élus EELV Caen

Habitat et population

Caen perd des habitants tous les ans. Les structures d’accueil d’urgence sont débordés et les bailleurs sociaux dépassés par le nombre de demandes. Cette pression sur le loge-ment amène les ménages à vivre de plus en plus loin. Les loyers sont élevés, sans parler de l’accession à la propriété. Ce manque de logement génère des situations de détresse dramatique. Nous devrons donc produire du logement social, bien sûr, et dans ce loge-ment social, une priorité devra être donnée au logement très social, tant les besoins sont nombreux et urgents.

Caen demain devra accueillir ces prochaines années une population très diversifiée :

- Les couples tiennent moins longtemps et ont besoin de logements supplémen-taires pour se séparer dans de bonnes conditions et accueillir leurs enfants. Les familles recomposées vont être plus nombreuses et parfois devoir loger de (très) grandes fratries.

- Les personnes âgées vont représenter une part importante de sa population. Elles devront pouvoir accéder à des rez-de-chaussée, et à des logements adaptés. Afin de lutter contre leur isolement, des bancs devront être réinstallés de façon assez rapprochée pour permettre les haltes, et donc conserver la mobilité.

- La loi concernant les personnes handicapées nous oblige à réexaminer notre con-ception de l’espace : voirie, accessibilité des bâtiments, habitat adapté. Cette obligation est une aubaine pour améliorer la qualité de vie des parents avec poussette, mais aussi des personnes âgées en perte d’autonomie. Il nous faut aussi penser aux personnes handi-capées mentales et aider leurs déplacements dans la ville à l’aide de pictogrammes.

- Les jeunes, aujourd’hui massivement domiciliés dans les quartiers prioritaires doivent pouvoir trouver leur place dans toute la ville : ils représentent notre avenir et doiv-ent être traités avec les égards que ceux-ci méritent. Par ailleurs, leur décohabitation d’avec leurs parents doit être facilitée. Des solutions de re-cohabitation : aide à une personne âgée contre loyer, par exemple, pourraient être recherchées et soutenues.

- Les gens du voyage doivent, comme les oiseaux, pouvoir se poser avant de repartir. Des terrains d’accueil dans la ville de Caen sont une des conditions de la mixité et d’un accueil respectueux des voyageurs. Certains souhaitent se sédentariser. Il faut pouvoir leur offrir des moyens dignes d’accéder à cette nouvelle vie.

- Les dérèglements climatiques, même si nous réagissons très vite, vont accélérer les déplacements de population et le nombre de réfugiés explosera très probablement dans les prochaines années.

Enfin, nous devons penser que chacun d’entre nous peut être amené, soit par naissance, soit par choix, soit par chance, soit par accident, soit parce que l’âge joue son rôle, à passer d’un îlot d’habitation à un autre, d’un statut à un autre. Ces parcours ne doivent pas génér-er de ruptures ou de blessures irréversibles : On devra pouvoir trouver simplement une offre de logement adaptée à la nouvelle situation, dans une zone d’habitation pacifique.

En règle générale, nous devrons veiller à ce que l’offre de logement, d’accueil ou d’hébergement de population en difficulté soit harmonieusement répartie dans la ville et intégrée dans la vie de chacun des quartiers, en osmose avec la vie quotidienne des habit-ants, pour éviter les ghettos et zones de relégation.

Enfin, la ville de demain doit se défier de l’uniformité. Le choix résidentiel occupe une place importante dans les parcours de vie. Notre communauté d’origine turque, par ex-emple, donne des signes d’un fort. Laisser ce dynamisme s’exprimer pourrait permettre à un certain exotisme de se développer dans certains quartiers, comme à Paris, mais pas seulement.

Contribution Politique

Pistes de reflexion PADD

Page 8: Contribution PLU élus EELV Caen

Une ville polycentrique pour sauver la centralité de la ville

« Rendre urbaines » les franges de la ville

Nous ouvrons le débat ici du polycentrisme de la ville, la centralité ne peut plus être singulière, elle est dans une ville étalée, plurielle, au risque de disparaître. Car le risque de l’étalement urbain c’est la dilution de la ville dans les périphéries inorganisées ou les fonctions urbaines se multiplient et où nous commençons à y trouver des fonctions de direction, ce qui a longtemps défini le rôle de la ville. Couper les liens entre les pouvoirs et le centre-ville signifie la perte du sens de celui-ci, relégué au rôle d’un supermarché à ciel ouvert. Aujourd’hui, les commerces, les loisirs, les emplois, les services sont de plus en plus implantés et/ou attirés vers l’extérieur. Perdre le Tribunal de Grande Instance comme nous avons perdu la Centre de Commerce et d’Industrie (installé à Saint-Contest) serait perdre un argument de centralité.

Il faut que Caen contrecarre cette véritable force centrifuge par une force centripète. Il faut que ce soit la périphérie caennaise qui soit attirée par le cœur de ville et non l’inverse. Pour cela, au vu de l’impossibilité de faire revenir dans des locaux exigus des services de commandements partis chercher de l’espace ailleurs (CCI, URSSAF, ASSEDIC, Banques…) il faut créer ou développer des centres secondaires en première couronne. Pensés comme des lieux indispensables à la ville, ils doivent y être fortement intégrés. Cela signifie par exemple des liaisons de transport, une intégration dans la continuité de la ville (en terme de bâti, de paysage, d’accessibilité) et, enfin et surtout, de les rendre « urbains ».

Pas de trottoirs, une densité extrêmement faible, des services de proximité inexistants, des franges entières de la ville (Cotonière, Mémorial, Folie, Bd Mal Juin, Plateau Nord, ex-trémité de Venoix-Beaulieu-Maladrerie) sont inurbains, c’est-à-dire qu’ils ne ressemblent pas à la ville dans son ensemble. Coupés par une absence de mixité de fonction et par une accessibilité monopolisée par l’automobile, ces franges urbaines sont des espaces à urbaniser, à remettre dans la ville. Une vigilance accrue sur l’implantation de fonctions originales dans ces espaces, un travail sur leur accès (limiter les effets de coupures) et une intégration paysagère sont nécessaires (limiter l’aspect boulevard ou zone industrielle par la transformation de la voirie par exemple).

Abordé par l’entrée relative aux déplacements, la question du partage de l’espace se traite aussi sans l’angle de la mixité fonctionnelle. La rue est en effet devenue purement mono-fonctionnelle, transformée en route, voire an auto-route elle n’accueille plus de vie urbaine. Pourtant, c’est un espace formidable de rencontre. Car, au delà des lieux privés, c’est un territoire citoyen à reconquérir. Des actions aussi simples que l’élargissement des trottoirs et l’abaissement de la vitesse permettent le retour la convivialité.

Caen a la chance de posséder un patrimoine, non seulement dense et de qualité, mais aussi représentant plusieurs périodes historiques et urbaines.

Si le patrimoine médiévale et moderne est mis en valeur, un effort particulier doit être fait pour la patrimonialisation de la Reconstruction. A l’instar du Havre, dont le centre-ville est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, le centre-ville de Caen a profité de la Reconstruction pour se donner une cohérence urbaine typique de ces années. Il aujourd’hui paraît dommage que les caennais ne connaisse pas l’œuvre de Brillaud de Laujardière dont le nom n’évoque pour les habitants que l’adresse des sièges ban-caires.

Contribution PolitiquePistes de réflexion pour le PADD

La mixité sur la voirie.

Mixité des temps

Page 9: Contribution PLU élus EELV Caen

l’Ile Saint Jean

Des quartiers à revivifier

Centre de la ville des années de la reconstruction, l’Ile Saint Jean a été délaissé par les politiques de la fin du siècle. La réhabilitation du quartier par celle des immeubles et des espaces publics est déjà une première étape indispensable. Un soutien à la redy-namisation du commerce est devenu nécessaire, surtout avec l’ouverture prévue du quartier Rives de l’Orne. Il serait dommage que l’Ile Saint Jean ne soit qu’un passage entre le centre-ville ancien et le nouveau quartier sur les berges de l’Orne.

Parmi les actions envisagées, nous proposons la création d’aménagements de trans-ports (couloirs bus Rue Saint Jean) et de maitrise du trafic automobile (zone 30 Avenue du 6 juin), la réhabilitation de la place et l’aménagement de la Rue de Bernières, axe capital entre la Préfecture et le port.

Attendu depuis 40 ans, l’élargissement du centre-ville par la construction d’un nou-veau quartier doit devenir une réalité le plus vite possible. L’écoquartier construit sur la Presqu’ile permettra d’accueillir les services publics et les logements qui ne trou-vent pas de place ailleurs. Mais pour que cela ne destabilise pas le cœur de ville, il est nécessaire veiller à la continuité avec le centre-ville actuel. Ainsi, il faut poursuivre le travail réalisé pour dynamiser les quais et faire de la place Courtonne un vrai de lieu de vie.

Ancien centre-ville, le quartier a besoin

d’un nouveau souffle.

Contribution Politique

Des quartiers à revivifier

Le quartier du Port, la Presqu’ile

Page 10: Contribution PLU élus EELV Caen

Habitat et espace public

Habitat durable

1. Mixité sociale et générationnelle, mixité des activités et des fonctions.

La mixité sociale ne se décrète pas, elle se construit. Ce processus qui vise à soutenir le croisement des populations suppose que le rapprochement des différences amènerait un nivellement des oppositions. Et que tous auraient une égale capacité d’adaptation à l’autre. C’est une belle idée. Ce n’est pas la réalité.

Dans la réalité, les « pauvres » n’ont pas forcément envie de vivre avec les « riches » (et vice versa). Les personnes âgées n’ont pas les mêmes besoins que les jeunes (et vice versa). Tous ont besoin : d’un logement, bien sûr, mais aussi d’espaces verts, de commerces de proximité pour faire leurs courses, de structures collectives, d’entraide si c’est possible ! Il s’agit donc d’imaginer des lieux où le « frottement » des différences puisse se faire de façon pacifique.

Cela n’implique pas que les habitants d’origine populaire doivent vivre la cohabitation au quotidien avec des personnes d’autres origines sociales. Si cette situation était imposée, elle deviendrait vite intenable pour les uns et les autres. Les différences de modes de vie, lorsqu’ils sont subis s’opposent à la rencontre et à la découverte et sont au contraire généra-teurs de conflits. Cela signifie que nous devons imaginer des îlots d’habitation ouverts (et non bunkerisés !), offrant, dans un espace rapproché (le quartier) un habitat diversifié, adapté à des publics différents. La rencontre étant facilitée par un espace public accueil-lant, permettant le croisement et éventuellement la rencontre : espaces verts, bistrots, marché, commerces,… C’est le gage d’une bonne vitalité des commerces de proximité et donc du confort de tous.

Ces espaces de vie devront être reliés entre eux et la circulation entre quartiers facilitée.

La ville doit apprendre à recycler le bâti pour être durable. Un moratoire sur les démolitions n’est pas qu’une décision permettant de sauver des logements, c’est aussi l’application d’un principe qui de développement soutenable : on ne construit pas pour 30 ans ! A partir de maintenant, il faut penser dans chaque nouvelle construction la possibilité de son évolu-tion, y compris de ses fonctions. Un immeuble de bureau doit pouvoir être transformé en logement et inversement. Cela évite de détruire dès que l’usage premier est dépassé.

Dans les quartiers, notre politique et nos orientations d’urbanisme doivent favoriser, maintenir ou créer un mélange des fonctions urbaines à toutes les échelles. Logements, commerces, entreprises, administrations doivent réapprendre à coexister. C’est l’extrême éclatement des zones spécialisées qui oblige soir et matin les caennais à se déplacer de plus en plus loin.

Créée dans la douleur, la veille de la limite imposée par la Loi Chevènement, Caen-La-Mer est héritage d’un district plus administratif que politique. Pourtant, l’échelle de vie des habitants de l’agglomération s’est élargie. L’échelle politique est resté cantonnée dans des limites administra-tives vieilles de plusieurs siècles. Il paraît presque insensé qu’il n’y ait pas encore d’adéquation entre le territoire politique et le territoire des citoyens. S’il existe un attachement certain à la commune, lieu républicain de démocratie, cela n’exclut pas de porter le débat sur la scène inter-communale. A l’heure où le gouvernement fait le grand ménage dans les politiques publiques, jetant certains services publics dans la même poubelle que les gaspillages réels, nous ne devons pas donner du grain à moudre à ceux qui trouvent complexe et inefficace la gestion du territoire de Caen-La-Mer. Nous devons prouver la cohérence des différents échelons ainsi que leur utilité qui fondent leur existence. Pour cela, nous devons être prêts à proposer des avancées spectacu-laires dans le domaine de la gouvernance et de l’organisation géographique de nos politiques.

Après les transports, l’urbanisme doit aussi être pensé à l’échelle communautaire. Notre audace serait aujourd’hui de proposer aux élus de Caen-La-Mer d’anticiper les réformes à venir. Au delà de l’agglomération, le Schéma de Cohérence Territorial donne des orientation au PLU caennais qui doit suivre ses préconisations.

Contribution Politique

Pistes de réflexion pour le PADD

Mixité des échelles : l’urgence de s’ouvrir, la nécessité de la cohérence

Page 11: Contribution PLU élus EELV Caen

Densifier est nécessaire, mieux construire la ville l’est donc d’autant plus. Mais il ne faut pas confondre les moteurs de l’étalement urbain. Ce phénomène ne saurait se résumer à la quête de la maison individuelle. En effet, il s’agit moins de quitter les immeubles caennais que de trouver du vert, un contact avec la nature. Elle est présente à Caen mais de manière très inégale. D’où l’obligation de renouer avec la biodiversité en ville pour améliorer la qualité de vie et ainsi limiter l’exode urbain. Il faut offrir la possibilité à chacun d’avoir un espace vert aménagé à moins de 300 mètres de son logement, soit un jardin partagé, une aire de jeux ou un espace de loisirs. Un schéma des espaces vers adossé au PLU permettrait de penser la distribution des espaces verts dans la ville, selon leur taille et leur nature. Les espaces verts doivent être à la fois un lieu de biodiversité, de recréation, de fraicheur, de repos et d’agrément paysager de la ville. Au-delà de le nécessaire gestion de ces espaces par la ville, il est nécessaire d’inciter les particuliers et les promoteurs à intégrer cette ques-tion dans leurs terrains.

La politique de nature est aussi un domaine primordial de l’action municipale. Nous avons la responsabilité de permettre la reconquête de la biodiversité en milieu urbain. Cet espace ne doit plus être une exception à la nature. Des sujets tels que la gestion des pigeons ou des rats peuvent être traitées en amont, dans les politiques d’urbanisme.

Dans le PLU nous pouvons introduire le principe du « Coefficient de biotope » qui va au-delà du simple nombre de mètres carrés d’espaces verts par habitant en prenant en compte des critères de qualité écologique des espaces. Cela signifie de réaliser un recensement des espaces verts, mais pas seulement objectif et froidement surfacique. Il s’agit de prendre en compte la qualité écologique, l’apport social et la plu value pay-sagère. 375 hectares d’espaces verts, si les habitants ne s’en rendent pas compte, ne servent pas à grand chose. Ainsi, un simple recouvrement d’herbe sur une dalle ne suffira plus pour répondre aux normes, il faudra de plus en plus d’espace vert en pleine (la proportion reste à déterminer).

Autre outil, l’élaboration d’un budget écologique permet de mesurer les bénéfices et les couts environnementaux de la ville sur son territoire.

Un effort particulier doit être apporté à la Prairie, espace sanctuarisé depuis longtemps qui a vocation à le rester. Nous devons savoir utiliser cette chance d’avoir un poumon vert en élargissant son emprise vers les rives de l’Orne entre Caen et Louvigny, espace récréatif très apprécié. Ainsi, un réaménagement de la Route de Louvigny, du Boule-vard des Baladas et du Boulevard du Petit Vaillerent permettrait d’élargir la Prairie vers l’Ouest, le Parc des expositions et le long de l’Orne, créant ainsi un vaste espace de pro-tection de la biodiversité et de repos pour les caennais. Par ailleurs, la limitation de la circulation automobile du lycée Malherbe au pont de Vaucelles permettrait l’ouverture de cet espace vers le centre ville et d’inviter à la promenade. Enfin, l’utilisation de cet espace comme parking les jours d’exposition est un gâchis esthétique et un dérange-ment permanent qui perturbe évidemment les espèces présentes sur le site. A partir de ce site exceptionnel, la mise en valeur des cours d’eaux et ruisseaux prend tout son sens.

Les espaces périphériques : faible den-

sité, inhumanisation, dépendance à

l’automobile

Contribution Politique

Nature en ville : Trame Verte et bleue

2. Nature en ville : Trame Verte et bleue

Caen, ville vivante

Page 12: Contribution PLU élus EELV Caen

Caen, ville bleue

Caen doit aussi penser son intégration dans le cycle de l’eau. Oublier l’élément aquatique n’est toujours que temporaire, il arrive un moment où elle saura se rendre visible si on l’oublie : inondation, pollution…

Pourtant, une meilleure gestion de l’eau permet d’en améliorer la qualité et d’éviter les catastrophiques inondations que Caen et son agglomération ont connues. Il faut réfléchir à la perméabilité des espaces permettant l’infiltration d’eau, à la récupération d’eau de pluie et à sa protection contre les pollutions.

En affirmant l’objectif de 40% de la surface de la ville perméable, nous nous donnons comme objectif de supprimer des effets de dalles ou limiter l’emprise du goudron, bitume ou tout autre aménagement minéral. Ainsi, tous les travaux de voirie devront intégrer une suppression de zone perméable avec plantation d’arbre ou d’herbe. Autre principe néces-saire : la suppression a terme de l’utilisation des produits phytosanitaires. Inutile dans la majorité des cas, l’abandon du traitement permet une gestion différente et différenciée des espaces verts. Que la végétation puisse revenir dans des espaces minéraux permet comme à Rennes ou Strasbourg d’améliorer le paysage et de déminéraliser l’espace ur-bain.

Caen, située entre Orne et Odon, doit se saisir de cette chance de devenir une ville bleue. La constitution d’une trame Bleue liant les différents cours et plan d’eau (Odon, Orne, Canal, Bassins, ruisseaux) permet une cohérence paysagère et naturelle. C’est surtout le meilleur corridor écologique possible pour préserver la biodiversité. Maintenir et enrichir les Berges de L’Orne, et de l’Odon complétera la constitution de zones bleues où pour-ront se développer des activités déjà existantes (Canoë, réhabilitation navale) et futures (promenade, guinguettes…). Elles s’intégreront dans un quartier du Port à revivifier, avec un réaménagement du Quai de la Londe, du Sud du Quai Vendeuvre et bien sûr de la Place Courtonne qui doit délaisser son immense parking pour devenir le lien logique en-tre le Centre-Ville et l’éco-quartier de la Presqu’ile et ses nombreux équipements (Cargö, Esam, BMVR…). La découverte de l’Odon jusqu’à la Tour Leroy est un élément de cette réussite.

L’agriculture est aux portes voire dans Caen, les espaces agricoles et les espaces urbanisés sont intimement liés. Il existe une véritable opportunité pour l’agriculture locale de tirer profit du potentiel de consommateurs urbains. Pour cela, une nouvelle forme d’agriculture doit répondre à des demandes urbaines croissantes que ce soit en matière d’accueil péda-gogique et touristique, d’entretien du paysage, et surtout d’approvisionnement alimen-taire en produits frais de qualité, etc. N’oublions pas qu’avec près de 15 % de l’effectif national, la Basse-Normandie est la 3e région française par la taille de son troupeau de vaches laitières en production biologique (derrière les Pays de la Loire et la Bretagne).

82 % des surfaces bio cultivées étaient en 2005 des surfaces fourragères, qui contribuent fortement à la protection de nos ressources en eau. Les produits bio s’ancrent dans le mode de consommation alimentaire. 43 % des Français ont consommé au moins un pro-duit bio en 2006 (contre 37 % en 2003). La vente de proximité est un axe majeur de prospection pour la profession agricole bio en Normandie. Le succès des AMAP à Caen et dans le reste du pays illustre partiellement mais parfaitement l’existence de relations à construire et à développer. Nous souhaitons contribuer à renforcer ces nouvelles formes de collaboration consommateur-producteur lié par la ville (qui peut être elle-même con-sommateur) et accorder une place plus importante à l’agriculture dans le projet politique du territoire urbain caennais. En partenariat avec les acteurs compétents en matière d’incitation et d’accompagnement des filières d’agriculture durable, nous voulons réin-staller des maraîchers bio sur le territoire agricole de Caen (Rives de L’Orne notamment) par une politique de réserve foncière accompagnée par d’autres actions comme la struc-turation d’une vente de proximité et la stimulation de la demande par l’introduction de produits issus de l’agriculture biologique dans les cantines scolaires.

Contribution PolitiqueNature en ville : Trame Verte et bleue

L’agriculture : un enjeu urbain.

Page 13: Contribution PLU élus EELV Caen

La ville a une grande responsabilité dans la lutte et l’adaptation face aux crises. Lieu de vie de la majorité de la population, il est impossible pour une ville d’oublier son rôle en matière de lutte contre le changement climatique, la crise énergétique ou la création et la diffu-sion de polluants. Nous avons aussi à prévoir les conséquences de ces crises, notamment enchérissement des prix de l’énergie que la crise économique a occulté. Caen, comme ville étalée, doit absolument prendre la mesure de la dépendance à l’automobile que son ter-ritoire génère.

La mobilité n’est pas qu’une question d’experts. Ici, comme ailleurs, les décisions doivent être partagées et arbitrées en fonction de l’efficacité et des apports réels pour la popula-tion. La construction d’infrastructures routières n’est qu’un outil parmi d’autres dans la gestion politique de la mobilité. La cohésion de la ville est mise à mal par la prépondérance de l‘automobile, 90 % de l’espace public est consacré à l’automobile et à son stationne-ment. Dans un contexte où le prix du pétrole ne cesse de grimper, les caennais restent dépendants à la voiture et y consacrent une part excessive et croissante de leur budget. Ce constat accablant résulte de plusieurs décennies orientées vers le tout automobile dont les projets actuels «pénétrante Weygand», « liaison inter-quartiers nord », « Boulevard Urbain Nord » sont l’héritage. Nous devons nous engager dans une politique des transports rationnelle, économe et environnementale, intégrée aux problématiques d’urbanisme et de développement.

Cette politique par l’axe de l’urbanisme doit s’articuler autour de la réduction de la dépendance à l’automobile par un territoire reconverti, la construction d’un système de mobilité durable (infrastructures, structures, services) et un système automobile rendu moins efficace. Pour ce dernier point, des actions de limitation de la vitesse sont indis-pensables, vitesse de pointe (réduction à 50kph les axes encore à 70kph), vitesse moy-enne (zones 30, zones de rencontre, zones piétonnes, parcours allongés, feux) et vitesse en porte-à-porte (limitation du stationnement). Il faut prendre ces mesures pour sortir de la schizophrénie qui consiste aujourd’hui à financer fortement les transports en commun et dans le même temps favoriser l’utilisation de l’automobile.

Les actions en faveur de la mobilité durables existent, elles sont déjà pensées et planifiées dans le PDU qui trouvera toute sa place dans le PLU de la ville.

Les espaces périphériques : faible den-

sité, inhumanisation, dépendance à

l’automobile

Contribution Politique

Transports et déplacements

3.Transports et déplacements

Moins d’auto, mieux d’auto

Page 14: Contribution PLU élus EELV Caen

Nous ne pouvons penser la ville à 20 ans sans l’intégration des enjeux climatiques et énergétiques. Il y a une ardente obligation d’agir sur ce sujet. La ville de Caen ne peut pas s’y soustraire. Elle, comme toutes les villes du monde, a la responsabilité d’agir pour la planète mais aussi pour ses habitants qui en seront directement affectés (prix des car-burants, climat urbain, pollutions…)

De plus, la ville doit appliquer de façon territoriale le principe de précaution. La sous-esti-mation des risques actuels et futurs dans l’urbanisme conduira à de la gestion d’urgence .De plus, les outils simples et efficaces (plan climat, facteur 4…) existent pour atteindre des objectifs clairs (Règles des 3x20, la directive Energie-Climat, Kyoto, Copenhague) .

Les réponses au changement climatique et au renchérissement du coût de l’énergie sont liées à l’urbanisme. N’oublions pas que le bâti consomme en moyenne 42,5% de l’énergie finale. Le gisement d’économie d’énergie est dans ce secteur considérable.

L’intégration des mesures contre le changement climatique dans le bâtiment permet de limiter le « double loyer ». Les familles logées dans des immeubles « passoires énergé-tiques » doivent régler des factures de chauffage élevées quand elles ont déjà des dif-ficultés à payer le loyer. Ainsi, un vaste plan d’isolation du bâti est une mesure efficace reliant l’aspect social (forte limitation des dépenses de chauffage), économique (créa-tion d’emplois d’artisans) et écologique (forte diminution de la consommation d’énergie). L’enjeu est important, les bâtiments anciens consommant 250 KWh/m2/an au lieu des 50 (BBC) ou 15 (passif).

Afin de limiter le recours à l’automobile et favoriser une mobilité plus douce et moins importante il y a urgence à densifier la ville pour lutter contre l’étalement urbain. Cela signifie une reconquête des dents creuses, des friches ainsi que la mise en chantier de nombreux projets de construction.

Construire des logements en quantité implique un travail sur la qualité des formes d’habitat et la qualité environnementale du bâti.

Cela peut se traduire par des mesures simples et spectaculaires comme l’interdiction du chauffage électrique, l’orientation des constructions, l’obligation d’utilisation d’écomatériaux, l’interdiction de certains matériaux (PVC, Plystirène, Poliuréane).

L’énergie importée et non renouvelable s’enchérissant fortement, il est nécessaire que notre ville acquiert une plus grande autonomie énergétique. Grâce à un programme am-bitieux de production énergétique (photovoltaïque, éolien, biomasse, bois, hydraulique) couplé à un plan d’efficacité énergétique, il est possible de limiter fortement (voire to-talement) la dépendance extérieure. La possibilité règlementaire d‘installer des capteurs solaires dans toute la ville y compris de façon visible pourrait compléter un programme municipal pour ces bâtiments.

Pour permettre des économies d’énergie, il faut se diriger vers l’habitat passif pour toute nouvelle construction. L’inclusion de la nécessité de travaux sur les économies d’énergie pour toute demande de permis de construire ou demande de travaux permet d’élargir les actions à l’ancien. Additionné aux OPAH ciblées sur l’énergie, la courbe de consommation d’énergie baisse, tandis que celle de production d’énergie monte, le point de rencontre étant l’autonomie.

La question des espaces publics est importante pour lutter contre le changement clima-tique. Bien vivre en ville, y trouver tout ce qu’il est nécessaire d’avoir pour vivre est une condition pour limiter les déplacements. Ainsi, nous devons penser les loisirs, notamment dominicaux, dans la ville. L’amélioration de la qualité des espaces publics doit ainsi revêtir une dimension attrayante pour l’habitant qui y trouvera une source de recréation, de repos sans qu’il soit forcé de se déplacer vers d’autres lieux.

Contribution Politique Climat-énergie.

4. Climat-énergie

Page 15: Contribution PLU élus EELV Caen

Le point de départ de la transformation écologique de la ville est souvent un projet mar-queur et fédérateur. La plupart des villes qui ont aujourd’hui intégré dans leurs politiques et leurs habitudes urbaines les exigences climatiques et les propositions du développement durable ont construit en leur sein un quartier durable. C’est sans doute pour cela qu’ils se multiplient aujourd’hui en France et en Europe, et que le Grenelle prévoit un éco-quartier par agglomération d’ici 2012.

Fédérateur des énergies et diffuseur d’idées, l’éco-quartier est avant tout un outil péda-gogique de transformation de la ville. Si un seul lieu est construit, il doit l’être par et avec tous les habitants. Par le concret et l’appropriation des méthodes, c’est la ville qui changera ensuite.

La Presqu’ile apporte une dimension aquatique intéressante ; situé entre Orne et Canal, dans une zone inondable, ce sera passionnant d’intégrer un nouveau quartier dans cet es-pace car nous devrons placer au cœur du projet la gestion de l’eau. D’ailleurs, les cibles de l’éco-quartier pourraient être les enjeux prioritaires du PADD. Ceux-ci se dévoilant par l’expérimentation durable à la caennaise. L’éco-quartier est une œuvre considérable, car au delà du bâti et des espaces, il faut penser le plus tôt possible les services publics indipen-sables.

Cela est lié avec la problématique sportive oubliée souvent dans la planification urbaine. Nous ne souhaitons pas en effet que l’activité physique soit cantonnée aux clubs, même si ils ont leur importance. Il est nécessaire de penser la place du sport informel dans Caen. Il s’agit de permettre la pratique de nombreux sports (au-delà du jogging et du football) de façon libre et spontanée. Des parcours de randonnées, des jardins sportifs, des terrains de sports, des aires de jeux sont à distribuer dans la ville. C’est une question de santé, de cohé-sion mais aussi de plaisir à jouer dans sa ville.

Le changement climatique induit des évènements météorologiques aussi violents qu’inhabituels. Tous les experts s’accordent pour annoncer que la fréquence et l’intensité des aléas naturels vont rapidement évoluer. Rappelons que les assureurs du monde entier sont plus qu’inquiets de cette perspective . A Caen, l’anticipation de ce risque est à prendre en compte dans les politiques de réseaux (alimentation et eaux pluviales), d’aménagement (inondations) et d’espace public (canicule).

Malheureusement encore situé sur le chemin des déchets nucléaires, Caen a déjà pris de la disposition pour informer les populations de passages de trains de déchets nucléaires. Nous pouvons explorer de nouvelles formes de protection du territoire contre les risques liés au nucléaire.

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Les espaces périphériques : faible den-

sité, inhumanisation, dépendance à

l’automobile

Contribution Politique

Transports et déplacements

Risques

Un eco-quartier sur la Presqu’ile

Page 16: Contribution PLU élus EELV Caen

La ville affiche sa volonté d’excellence dans le soin des cancers, il est vrai que le centre Baclesse est un outil formidable d’espérance pour tous les malades. Mais, il est peut-être temps de se poser la question de la prévention en amont des risques de cancers, qui ont de plus en plus de causes environnementales.

Il s’agit de construire une ville saine, atoxique, qui n’expose ses habitants à aucun danger pour leur santé. C’est d’ailleurs un des objectifs que la loi SRU a donné aux PLU qui doivent permettre d’assurer la réduction des nuisances sonores ainsi que la prévention des pollu-tions de toute nature. Ainsi, nous pouvons mettre en œuvre des politiques de restriction et de protection face au bruit, aux allergènes, aux polluants chimiques et aux ondes.

Le bruit est un source d’inconfort et de maladies liées au stress et au manque de som-meil. Il est nécessaire, et urgent, d’assurer une moindre exposition au bruit à l’intérieur et à l’extrieur des logements. L’élaboration en cours du Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement dont l’agglomération est chef de file doit profiter au PLU caennais. Cela devrait permettre une politique de prévention du bruit en complément d’actions à mener dans des environnements qui souffrent actuellement.

La question des ondes électromagnétiques fait l’actualité en ce moment. Les décisions du Grenelle des ondes ne sont pas aussi spectaculaires que la situation et la mobilisation pouvaient exiger. Pourtant, l’enjeu d’une protection réelle des habitants est à prendre en considération dans le PLU. Ainsi, fixer un principe d’exposition moyenne à 0,6 v/M2 sur le territoire de la ville serait un acte symbolique important et un cap à tenir, notamment dans l’acceptation des documents d’urbanisme.

La question de la qualité de l’air est un sujet important, notamment par son implication directe dans des maladies respiratoires ou cardiovasculaires. Ce sont des dizaines de mil-liers de particules qui circulent dans l’air ambiant extérieur d’une ville comme Caen. Les politiques de restriction du trafic automobile répondent aussi à ce problème. Mais il y’a aussi l’air intérieur, dans des bâtiments publics et privés. Pour les premiers, il faut imag-iner l’interdiction d’utilisation de certains matériaux dangereux, et pour les second il faut compléter cette mesure par des actions contre le saturnisme par exemple.

La qualité de l’eau est aussi un objectif majeur de santé publique. L’eau peut-être excel-lente à la consommation, le risque d’une pollution de la ressource, d’une cotammina-tion du réseau ou de l’introduction de polluant existe et est à prendre, sérieusement, en compte.

Contribution Politique Climat-énergie.

4. Climat-énergie

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Amendements au projet de ville

Proposés à la majorité, une partie de ces amendements a été acceptée, d’autres partiellements, d’autres encore n’ont pas été repris mais le principe a été utilisé pour d’autres parties. Ils sont présentés ici pour mémoire car même sans le document original ils montrent la vision des écologistes concrétisée dans les documents d’urbanisme.

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GroupedesélusVerts‐ContributionPLU–Juillet2009 1

Proposés à la majorité, une partie de ces amendements a été accepté, d’autrespartiellement,d’autresencoren’ontpasétéreprismaisleprincipeaétéutilisépourd’autresparties.Ilssontprésentésicipourmémoirecarmêmesansledocumentoriginalilsmontrentlavisiondesécologistesconcrétiséedanslesdocumentsd’urbanisme.IIAmendementsauprojetdevillePropospréliminaires1.AjoutPage2Dans«qu’est‐cequ’uneville»Aprèsle3èmeParagraphe«La ville est une part de société, elle n’est pas une ile dans un océan désert. La ville polarise population, richesses, etfonctionsd’unerégion.Elleestlepointdedépartetd’arrivéedemilliersdedéplacementsquotidien.Elleestaucœurd’unerégiondontellecommandel’organisationetsurlaquelleelleagit.Lavilleestimpensableendehorsducontexteterritorial,environnentaletsociétal.»

ExposédesmotifsLecontexteenvironnemental(climat…)estàprendreencomptedansl’urbanismedelaville.L’enjeuestglobal,ilappelledesréponseslocales.2.RemplacementPartiequelprojetpourCaen,1erparagraphe,ligne3et4«congestionetdepollution»estremplacépar«dépendance»

Exposédesmotifs

Le territoire rend aujourd’hui les individus dépendants de la voiture. Dans une logique de moindre consommation decarburant et de limitation des gaz à effet de serre l’enjeu est de rendre possible la non‐utilisation de l’automobile.L’expression«dépendanceautomobile»est scientifique,elledatedesannées1970etestutiliséparde trèsnombreuxgéographeseturbanistes(PeterNewmanetJeffreyKenworthy,PhilGoodwin.enFranceKaufman,GabrielDupuy,FrédericHéran,MarcWiel…).4.Ajout:dans«plusdelogementspourrenforcerlacapacitéd’accueil»page8Ajoutd’un6èmeitem«Enfin, laville jouaun rôlemoteur importantdans le lancementdeZACd’agglomérationaunorddeCaen (ZACBijude‐Cambes‐Epron)à l’est(ZACColombelles‐Mondeville‐Giberville),ausud(prolongementde laZACFleury)età l’Ouest(ZACBeaulieu‐Bretteville).CesopérationsmenéesparCaen‐La‐Merontpermis la constructiond’unnombrede logementà lahauteurdespréconisationsduPLH.»4bis,amendementdecohérence:supprimer«enfin»5èmeparagraphe

ExposédesmotifsLa construction de logement en première couronne est indispensable pour densifier l’agglomération et réduire lesdistancesentreleslieuxd’habitationsetceuxdetravailoudeloisirs.Ilestnécessaire(eturgent)decomblerlesvidesdecetteurbanisation« en sautde grenouille»qui est la conséquencenotamment la volontédes communesdepremièrecouronnedeconserverl’équilibreentrelaproximitédelaville‐centreetl’ambiancevillageoiseou«rurale»1.5.Ajout:dans«mieuxlogertouslestypesdeménagesPage10,1erparagrapheAprès «signature de Caen» ajouter «Concrètement, cela s’est traduit par de nouvelles formes d’habitats:maisons en

1 Les choix stratégiques des promoteurs sont aussi importants : souhaitant proposer des produits peu onéreux ils s’éloignentrapidementdeszonesdeprochepériphérieoù lesterrainssontchers. C’estpourcelaquedesZACsontunbonoutilpourcassercette logique, encore faut‐il que les communes soient d’accord… d’où la nécessité de confier l’urbanisme à la Communautéd’agglomération.

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GroupedesélusVerts‐ContributionPLU–Juillet2009 2

bandeavecjardin,petitsensemblesavecjardinscollectifs…Laréalisationexemplaireenlamatièrefutl’éco‐quartiersurlaPresqu’ile qui a su montrer l’alliance entre la densité de population et de services et une excellente qualité devie.L’autonomie énergétiquede cequartier permet enplus d’assurer unemoindreprécarité énergétiqueet dupouvoird’achatsupplémentairepourlesménages.»

ExposédesmotifsLa maison en bande est un équilibre entre densité et qualité de vie, ce ne sont plus des corons ni des «immeublescouchés» mais des maisons avec un jardin privatif (ou pas) et des services commun (une chaudière pour plusieursmaisons…).Leseulpositionnementdelamaisonenlimitedeparcellepermetunemeilleurerentabilitéquelamaisonaumilieudesonterrain.6.Remplacementdans«laprioritédelamixitésociale»Page10,4èmeparagraphelaphrase«Lapartdulogementsocialaétémaintenueàsonniveaude2010mais…sociale»estremplacépar«Lapartdulogementsocialestrestéstable,accompagnantlahaussedunombredelogementconstruit.Uneffortparticulieraétéfaitdanslarépartitionentretypedelogementsocial,celapermettantd’assurerledroitaulogementpourtousycomprislesplusprécaires.»

ExposédesmotifsLaproportiondelogementsocialdoitêtremaintenuàsonniveauactuel.Celasignifiepourquepour3logementsconstruitsilfautunlogementsocial.7.AjoutdansLaqualitédeservices,moteurdel’enviedeville.Page12Après«maisonsde retraite…»ajouter«La ville amis enplace les conditionsde la créationd’emploisdans l’économiesolidaire,qui,enplusdeseplacerdanslasphèredel’économierésidentielleapportedéveloppement,autonomieetsensauxemploisetauxactivitésainsicréées.»

ExposédesmotifsConscient de l’impossibilité de retour d’une économie nationalisée et de l’échec humain et environnementale ducapitalisme, l’économie sociale et solidaire sera en 2030 le secteur porteur de l’économie. Elle n’est ni la serpillère ducapitalisme,nil’intérimairedusecteurpublique,elleestuneformedeproductionderichesseàpartentière.Elleatoutesapertinencequandnousconnaissonslesdérivesdessystèmesproductivistesetrentiers.Caen2030:unmodèlerenouvellededéveloppementurbain8.ajout.dans«uncentre‐urbainpourlavilleetpourl’agglomération»page18après«laspécificitédesenseignes»ajouter«coupléàunepolitiquedepiétonisationderuesetdeplaces, limitationdecirculation,rénovationdesespacespublics»

ExposédesmotifsLe centre‐ville piétonnisé est une actionmultifacette: limitant le recours à l’automobile elle répond à la nécessité d’enlimiterl’usage;améliorantlaqualitédel’espacepublicelleredonneunattraitaucentre‐ville;permettantl’accèsdouxellere‐crée une synergie entre les piétons et les cyclistes et le commerce. Cette dernière dimension est importante: lescommercesplébiscitésparlespiétonsetlescyclistes(alimentairesnotamment)manquentdanslescentreshistoriques.9.remplacerpages18,20et24«Orne‐Canal»par«lequartierRivesdel’Orneetl’éco‐quartier»

exposédesmotifsvoiramendement3

10.ajoutdansCaenembellie,3èmeparagraphe.Page20:AprèsOrneCanal(remplacépar lequartierRivesdel’Orneet l’éco‐quartier)ajouter«et leréaménagementdelaPlaceCourtonne qui fait désormais le lien entre le centre‐ville et l’éco‐quartier. La suppression d’une partie du parking, ladécouvertedel’Odonjusqu’àlaTourLeroyetl’aménagementdesesberges,laconstructiond’unmarchébiopermanenta

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faitdecetteplaceunendroitpriséparlesCaennaisetpartouslesautres.»

ExposédesmotifsPlacecréeeparlacouverturedel’OdonauXIXsiècle,elleestlaporteentrelecentre‐ancien,lechâteau,l’égliseàl’ouestetleportet lapresqu’ileausud‐est.Aujourd’hui recouverted’unparkingdesurface,elleestdéjà sansvoitureun jour sursept,lejourdumarché.Ils’agitduliennécessairepourenfinélargirlecentre‐ville.11.ajoutPage242emeparagrapheaprès«hôpital»:«SurlaPresqu’ile,laréalisationd’unéco‐quartierasumobiliserlescaennaisautourdeceprojetsynthétisantlarecherched’une excellente qualité de ville, l’efficacité en terme de services et la réponse aux changements climatiques par unemoindreconsommationd’énergieetderejetdeGazàeffetdeSerre.Surtout,parl’ampleurdelaparticipationpopulaireautour de ce projet, l’appropriation des techniques de ce quartier est réelle auprès des caennais, ce qui a permis d’endiffuserlesprincipesdanstoutelaville.

exposédesmotifsvoiramendement3

12.ajoutPage24,3emeparagrapheaprèsnorddelaville«Lesnouvelleslimitationsdevitessesurl’avenuedelaCôtedeNacre,laroutedeLionetleBoulevardMaréchalJuinontétélapremièreétaped’uneurbanisationdecesespaces.CelaarendupossiblelacréationnouveauquartierauxlimitesduCampus2.Dédiéauxétudiants,l’éco‐citéU,premièreenFrance,abriteaujourd’huiplusieurscentainesd’étudiants.»

ExposédesmotifsEspace quadrillé de boulevards, le nord de la ville doit apparaître comme une partie intégrée à la ville. Pour cela, lalimitation de l’emprise de la voirie est indispensable. Cela passe en premier lieu par une limitation de vitesse. Cettelimitation (70=>50)permetenoutrede limiter l’efficacitéde la voiture (comment convaincred’utiliser les transportsencommunsiletrajetduredeuxfoispluslongtemps)etsesnuisances(bruit,pollution).L’éco‐citéUestlaversionétudiantedel’éco‐quartier,sileCROUSesttoujourscompétentsurlaconstructiondescités‐U,lesagglomérationspourraienttrèsviterécupérercetteresponsabilité.13.AjoutPage26:dans«réductiondesdépensesénergétiques»ajoutde«pourcombattrelaprécaritéénergétique»=>suppressiondupremierénergétique.

ExposédesmotifsLaprécaritéénergétiquecommenceàtouchergravementdeplusenplusdefamillesycomprisdesmoinsmodestes.Ilyaicilapreuvequel’oublioulereportdepriseencomptedesproblèmesenvironnementauxontdesconséquencessocialesgraves.Prendreencompteaujourd’huilasolidaritéénergétiqueestindispensable.Cardemain,sil’onneveutpasqueles«chauffagesducœur»aienttropdesuccès,ilfautagiraujourd’huienisolantleslogementsetenrefusantaumaximumlechauffageindividuel.214.AjoutPage26,après«précaritéénergétique»ajouter«qualitédevie»Caen2030:unereconcentrationdesfonctionsmétropolitaines15.ajoutDansCaen,villed’excellence,page28Alafindupremierparagrapheajouter:«Lacréationd’unpôledetravailnumériqueuniqueenFrance,reprenantl’héritageduCNET,etenpartenariatavecFranceTélécomR&DapermisdehisserCaenaurangdesvillesquiontsumontrerquel’exigenceécologiqueproduisaitdel’excellenceéconomique».

ExposédesmotifsLe travail numériqueest unenjeumajeurdu siècle, le prix desdéplacements ayantun coût important enmonétaire ettemporel. Legouvernementayantdepuis2008placé ledéveloppementde l’économienumériqueparmi lesprioritésdupays, ilyaunecarteà jouterpourCaen,bienplacéedanscesecteur.Rappelonsqu’ilya12.000salariésdesTICdansle

2Lechauffagecollectif,audelàdesesperformancestechniques,permetunesolidaritéàl’échelledel’immeuble:lesplusmodestesbénéficiantdelachaleurproduitepourtous.Nouspourrionsimaginerunegrilledeschargessolidaire.

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Calvados,unefilièreendifficultéquiauraitbienbesoind’unprojetfédérateurpourserelancer.16.AjoutDansCaen,villed’excellence,page28après«lacréationderichesses»ajouter«etd’emplois».

ExposédesmotifsQuelestlebutfinaldel’économie,sicelan’estpasdecréerdesemplois?17.AjoutDans,laformationsupérieureaucœurdel’attractivité,page28dansle1erparagrapheaprès«dehautniveau»ajouter«Etsurtoutlarespirationentrelavilleetsonuniversitéapermisdediffuserdanslavillelessavoirsuniversitairesetdelesrendreutilesàtous.Lescentresderecherchesurlapolitiquedelavilleet l’institutdudéveloppementdurableontpermisdelierrecherchefondamentale,rechercheappliquéeetexpertisecitoyenne.LapremièreconférencecitoyennesurlesOGMaétéunbelexemple.»

ExposédesmotifsCaenaunechanceextraordinairedeposséderuneuniversité.Pluridisciplinaire,héritièred’unelonguehistoire(fondéeen1432…)elleatoutesaplacedanslaville.Saufquel’attituderégulièreestdeplacerunebarrièreentrevilleetuniversité,lesseulessortiesdesmursétantcelledesétudiants.Pourtant,lamairiedeCaenabesoindesonuniversitépourl’aideràpenseretàagir.

Caenen2030:desdéplacementsenvillespacifiés18.Remplacementletitre,page32«Caenen2030:desdéplacementsenvillespacifiés»remplacépar«Caenen2030:lamobilitédurablepourtous»

ExposédesmotifsLamobilitédurableestunobjectifpolitiqueau‐delàdelagestiondesinfrastructuresetdutransport.Lamobilitédurableintègre les dimensions d’équité sociale, d’efficacité économique et énergétique et bien entendu la protection del’environnement.19.Ajout:dansintroduction,page32aprèslapremièrephraseajouter«Lamoindredépendanceàl’automobilepermetaujourd’huidelimiterlesdéplacementspolluants(particules,bruit,GES)etpermetàceuxquinepeuvents’offrirleluxedefaireunpleind’uneessencefortementenchérie,depouvoirsedéplacerdanslaville.»

ExposédesmotifsLescoûtsdel’énergie,notammentducarburant,risqued’êtrelafracturesocialedusiècle.Pourtant,ledroitàlamobilitéexistedepuisplusde25ans,ilfautprendrelesmesuresquis’imposentpourlerendreeffectif.20.Remplacementdans«destransportsencommunplusefficaces»Page32«l’uned’entreelleestpasséeensitepropre»estremplacépar«EllesontpermisdetracerleslignesdunouveauTCSPquilesaremplacées.»

ExposédesmotifsLaconstructiondelignesdeTCSPestnécessairepourirriguerlaville.L’ambitionquenousavonspourCaenen2030estdetrouverunsuccesseurauTVR,quisera,saufsurprise,obsolèteaprès30ansdeservice.Retenantlaleçon,lavilledeCaenaura pesé le choix technique,mais elle aura reconstruit des lignes de transports en site propre considérant l’utilité decelles‐cipouraméliorerl’efficacitédelamobilité.21.Ajout:dans«destransportsencommunplusefficaces,1erparagrapheaprès«terminusduTVR»ajouter«Lebusrapideenrocade, les couloirs de bus, les navettes de quartiers et les bus de nuit ont permis d’élargir le potentiel d’usagers.L’enchérissementducarburantayantgonflélesrangsdescaptifsdanstoutel’agglomération,ledensificationduréseauetlesfacilitésnouvellesd’utilisation(paiementsanscontact,titreunique…)apermisd’yrépondreefficacement,grâceàuneanticipationréaliste.»

ExposédesmotifsLesystèmedebusactuelapeuévoluédepuis30ans.Sidesaménagementstechniquesontpermisdeconserverunevitesse

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commercialecorrecteilfautespérerqu’en2030l’intelligencenumériqueauraenvahi lamobilitécommec’estdéjàlecasaujourd’huidanslaplupartdesvillesdeFrance.22.suppression:dans«unecirculationautomobilemaitrisée»page33supprimer«installationd’ilotsdansl’axesdeschaussées»

ExposédesmotifsAménagementdangereuxetpeuutile,ilestunpiègepourlescyclistes.23.Ajout:dansunecirculationautomobilemaitriséepage33après«zone30»ajouter:«piétonisationdevoiesencentre‐villeetdanslesquartiers,réductiondelavitesseà50km/hsurlesboulevardsintérieurs(RoutedeLion,AvenuedelaCôtedeNacre…).

ExposédesmotifsVoiramendements12.24Ajout:dansunecirculationautomobilemaitriséepage33dansle2èmeparagrapheaprèsladernièrephraseajouter«Lapolitiquedesuppressiondeplacesdeparkingapermisdelibérerdel’espacepublicpermettantdemultiplesaménagements(fenêtredepaysagesansvoiture,terrasses,aménagementscyclables,mini‐jardins)

ExposédesmotifsLa politiquede limitation du stationnement est la plus efficacepour un reportmodal. Le lien est net entre usagede lavoitureetlapossibilitéfaciledestationner.Lesvilles(Berne,Grenoble,mêmeParis)quiontsupprimédesplacesontvuleurreportmodalaugmenter.Deplus,lasuppressiondeplacesdeparkinglibèredel’espaceetdupaysagedanslaville.25.Ajout:dansunecirculationautomobilemaitriséepage33dansle3èmeparagraphe,après«paran»ajouter«Deplus,l’abandondesdifférentsprojetsroutiersapermisdeconserverdes terrains pour bâtir (l’abandon du prolongement du BDWeygand a par exemple permis de construire l’éco‐cité Ujouxtant leCampus2.),celaaaussirendupossible le financementde lamobilitédurable(TCSP,centraledecovoiturage,autopartage,maisondesdéplacements,PDE…)

ExposédesmotifsAméliorerl’efficacitédelamobilitéalternative(Transportencommun,autopartage,covoiturage,vélo,marcheàpied)sanslimiter celle de l’automobile est une politique schizophrénique. Comment pouvons nous financer largement deséquipementsquidiminuerontlesrecettesdelaville?Fairelechoixdelacohérence,c’estdéciderdeneplusdépenserdanslesinfrastructuresàl’opposéentoutpointdesprincipesdudéveloppementdurable(inefficace,injuste,polluant).26.remplacement:dansunecirculationautomobilemaitriséepage33Après«Le résultatdecette stratégie» remplacer laphrasepar«lapartmodaledeavoitureadiminuéde35% faisantpasser l’automobile commemode de déplacement minoritaire à Caen (49% de part modale) devant les transports encommun(30%)levélo(15%)etlavoitureenautopartageetencovoiturage(6%).»

ExposédesmotifsL’objectifdes lois LAURE, LOTIet SRUestde limiter ledéveloppementde l’automobile.Nouspouvonsallerplus loinenannonçantunobjectif dediminutionde lapartmodalede l’automobile.Qu’elledevienneminoritaire en2030 serait unargumentfortpourlacaractérisationdeCaencommevilledurable.27.RemplacementDans«unespacepublicmieuxpartagé»page34«Lapiétonisation»estremplacépar«lepiétonaconquislaville,àl’imagedelapiétonisationde(…)»

ExposédesmotifsLapolitiqueenfaveurdespiétonsneselimitepasàlapiétonisationducentre‐ville.Ilfautdeconsidérerlamarcheàpiedcomme un vraimode de transport dans la ville. En 20minutes, un piéton parcourt 2 kilomètres, ce qui est loin d’êtrenégligeable.Desaménagementspoursécuriseretrendreagréablelamarchepermetdedéveloppercettepratique.28.AjoutDans«unespacepublicmieuxpartagé»page34après «place Letellier» ajouter « La création de parcours piétons dans toute la ville (passerelles sur le périphérique,

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ouverturederuelles,créationetextensiondetrottoirs,réflexionsurlaqualitédescheminements)apermisdefairedelamarcheàpiedunvraimodededéplacement,tantilestdevenuplusefficace,moinsdangereuxetplusagréable.»

ExposédesmotifsVoirci‐dessus

29.RemplacementDans«unespacepublicmieuxpartagé»page34Laphrase«Avec60kilomètresderéseaucyclable(…)l’imagedeCaen»estremplacépar«Au‐delàd’unréseaustructurantréaliséentre2010et2015,lecyclistepeutcomptersuruntraitementdetoutelavillepourluifaciliterlacirculationliéàlagénéralisationd’espacesapaisés(zone30,zonederencontre…).»

ExposédesmotifsLe réseau structurant (pistes, bandes, etc.) n’est qu’un élément d’une politique cyclable. Il s’agit d’une vision limitée àl’infrastructurequandilfautpenserausystèmevélodanssonensemble.Deplus,l’avènementd’unréseaucyclabledenseestlesignedel’échecdel’apaisementdesrues.Caenen2030:unemeilleureaccessibilitéàl’échellerégionale,nationaleetinternationale.30.Ajout:dans«lamiseenréseaudesvillesdeNormandie»page36dansle2èmeparagraphe,aprèsladernièreligneajouter«LaréouverturedelaligneCaen‐FlerspermetdedesservirlesuddeCaendefaçonefficace,économiqueetécologique.LedébutduchantierdelaréouverturedeslignesCaen‐VireetCaen‐CourseullespermetaveclaligneCaen‐Ouistrehamd’étoilerCaendeservicesferroviairesdequalité.»

ExposédesmotifsL’étoile ferroviaire autour de Caen s’est étiolée par le développement des infrastructures routiers qui permettaient desdéplacementsplusrapides.Aujourd’hui,letrainnecouvrequ’unaxeEst‐Ouestlimité.Lerestedel’agglomérationnepeutcompterque sur la route.Dans l’objectifde réductionde ladépendanceà l’automobile, il fautoffrir lapossibilitéde sedéplacer en train. Caen a la chance d’avoir conservé l’emprise ferroviaire jusqu’à Flers, traversant le sud del’agglomération,c’estunmoyenefficacedeproposerunealternativepourlesdéplacementspendulaires.En2030,aveclesuccèsdecetteréouverture,lesregardsseronttournésverslesautresemprisesautourdeCaen.31.Remplacementdans«CaenconnectéàlaFranceetaumonde»Page38:Ledernierparagrapheestremplacépar«Delamêmefaçon,les5aéroportsnormandssesontregroupésdansunemêmesociétéaéroportuaireafinde limiter la fortebaisseduchiffred’affaireetpréparer leur fermeture liéà l’ouverturede laligneàgrandevitesseParis‐Normandie.

ExposédesmotifsL’aéroportuaire,enpériodedeluttecontrelechangementclimatique,apeud’avenir.Modedetransportlepluspolluant,ilest appelle à être rationaliséet limité.A1h30des aéroportsparisiens, il n’y apasde raisonautreque leprestigepourcontinueràdépenserpourCaen‐Carpiquet.32.Ajoutaprèslapage38

Caenen2030:unevillequiaprissesresponsabilitésfaceauxcrises

Caen,leseffetsduchangementclimatiqueLechangementclimatiquen’estplusaujourd’huiuneprévisionouuneinquiétude,c’estdel’actualitéetduvécupourlescaennais. La hausse de la température moyenne n’a pas été surprenante mais les pics météorologiques sont devenusviolents. Un été sur trois est caniculaire, et il n’est plus rare de devoir vivre avec plus de 25°C d’Avril à Octobre. Lesconséquencessurlabiodiversitéontétéimportantes.Leshommesquienvivaientontdûs’adapter.L’installationdevignessurlescoteauxduPaysd’Augetémoigneduchangementprofond.ACaen,l’enjeuestd’assurerunequalitédevieetdesconditionssanitairessatisfaisantespourtous.Lamiseenœuvredesplansclimatsd’adaptationquiontsuivislesplansclimatdelapremièredécennieontpermisd’adapterlavilleàlasituation:zonesombragées,fontaines,architectureadaptée…Fortheureusementl’accordambitieuxtrouvéàCopenhagueen2009aengagélemondedansleFacteur4.L’applicationdeceprincipeparCaenapermisd’oresetdéjàderéduiredeprèsde40%lesémissionsdegazàeffetdeserre.Intégréedansuneactionglobaledesvillescontrelechangementclimatique,Caenaprissapartderesponsabilitéenlimitantannéeaprès

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année son empreinte écologique et énergétique. En 2014, Caen a obtenu un prix international de lutte contre lechangementclimatiquegrâceàsonprogramme«villesanspétrole»basésurunevolontédesupprimerladépendanceduterritoireauxénergiesfossiles.Celaapermisledécollagede«l’économiepost‐Kyoto»quiasuproduiredesrichessesparla luttecontrelechangementclimatique.Ainsi,Caenestenpointedansl’isolationdubâtiancienetamêmeréutilisélesanciennes techniques normandes. Tous les logements et bâtiments neufs sont désormais positifs (Ils produisent plusd’énergiequ’ilsn’enconsomment).Lacréationdelamaisondesmobilitésapermisdecréerdesemploisdansleconseilenmobilité et les services demobilités (centrale de covoiturage, autopartage, location solidaire, vélo‐école) ont permis decréer 80 emplois à Caen). Les services de proximité remplaçant le pétrole (livraisons, commerce de proximité, éco‐tourisme) ont permis de créer des emplois durables et non délocalisables grâce à un soutien sans faille de ces projetsdepuislafindeladécennie2000‐2010.LapoursuitedeseffortsCaendoitencorefairedeseffortspourappliquertotalementlarénovationdubâtianciencommecelaavaitétédemandépar laLoiGrenelle ilyamaintenantplusde20ans.L’objectif estdésormaisdefaireensortequetous lesbâtimentsetlogementquecomptentsoitréhabiliterselonlesnormesdel’habitâtpassifs.SilesOPAHénergétiquesontfonctionné,c’estaussiparcequeCaena suporter leprojetde clusteréconomieproductiond’énergies renouvelablesàBretteville/Odon.Lieudeformationdetouslesartisansdelarégion,voiredel’Ouest,lieudeconceptionetdefabrication,ilestdevenuunevéritablesolariumvalleydontlesrégionsfrançaisessesontinspirées.

Conclusion32.Ajoutdanslechapeaupage40Alafindelaphrase,après«métropole»ajouter«elleasurépondreaudéfidusiècle(changementclimatique,crise

énergétique)pardumieuxvivrepourtous.

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IIILaconcrétisation:règlementetPADD

Principesetobjectifspolitiqueseturbanistiquesdansleprojetd'aménagementetdedéveloppementdurable

1.Mixitésocialeetgénérationnelle,mixitédesactivitésetdesfonctions.‐Penserlelongterme‐Intégrationdesconséquencesduchangementclimatique‐Intégrationduparcoursdeviedescaennaisdanslelogement‐Principedediversitédestypesdelogement‐Moratoiresurlesdémolitions‐Objectifsdelogementsocialparquartier‐Objectifdemixitéetspécialisationfonctionnelle‐Objectifdepolycentrisme,créationdecentressecondairesenpremièrecouronne‐Objectifd’urbanisationdesfranges‐LienaveclesPLUvoisins‐Objectifd’unPLUsommedel’agglomération‐Principededurabilitédubâti

=>implicationsrèglementairesArticles1et2surl’utilisationdusol:assouplissementdesrèglesd’installationdel’artisanatetdescommercesdansleszonescentre‐ville.Dispositioninversedanslesfrangesurbaines,notammentdansleplateaunord.

2.Natureenville:TrameVerteetbleue‐ Objectif d’offrir la possibilité à chacun d’avoir un espace vert aménagé àmoins de 300mètresdesondomicile‐Corridorécologiqueintégrantsurunemêmecartographielesjardinsprivés,espacesvertspublicspourunetrameverteàl’échelleduterritoire‐SanctuarisationdelaPrairieetélargissement‐Objectifd’avoirlequartdelasurfacedelavilleperméable‐Objectifzéro‐phytosanitaire‐Tramebleue,miseenréseaudescoursetpland’eau‐Découvertedel’OdonPlaceCourtonne‐Politiquedepréservationdesarbres‐Installationd’agriculteursbios

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=>implicationsrèglementaires‐Tauxdesurfacevégétale/surfacetotale,‐Densitéd'arbresàl'hectare,‐Article13:parexemple30%d’uneparcellevégétaliséedont20%enpleineterre‐Minimumd’espacevertparparcellepourtouteconstruction(dont¾enpleineterre)–Définitionàl'échellecommunale,àl'échelledel'opération,àl'échelledelaparcelle.=>viaArt.5,9et13toutezone‐perméabilitédesespacespermettantl’infiltrationd’eau,‐récupérationd'eaudepluie.(art.5)‐politiquederéservefoncièrepourleszonesagricoles‐Article13:plantationd’unarbredehautetigepour80m2d’espaceslibres‐Article4:suppressiondel’obligationdedimensionnementduréseaud’eaupourlesbesoinsd’incendie.Remplacépardesbâchesd’incendieet/ourécupération.

3.Transportetdéplacements‐Objectifderéductiondeladépendanceàl’automobile.‐Objectifd’unrépartitionmodaleminoritairepourl’automobile‐Objectifde15%departmodalepourlevéloen2030‐Abandonduprojet«pénétranteWeygand».‐Suppressiondeplacesdestationnement=>implicationsrèglementairesArticle.12:Stationnement‐maximumplacedestationnementparlogementetparentreprise.‐maximumdeplacepartranche(100m2delogement)avecfranchise(0pourles500M2premiers)‐pasd’obligationdeplaceminimum.‐Stationnementvélo2m2parlogementdanslerésidentiel‐Stationnementvéloselonfonction(écoleetc.)+précisionnormestechniques(localfermé/couvert/portes)‐Interdictiondeconstructiond’unparcdestationnement(ycomprisprivé)desserviparunevoiepiétonneouzonederencontreouzone30‐divisionpardeuxdunombredeplaces/logementsurleslignesdeTCSP

4.Climat‐énergie.‐Préparationdelavilleauchangementclimatique‐Complémentpour2030‐2070(préparationdel’Agenda22)‐Objectifdedensificationurbainepar la reconquêtede fricheset lancementdenouvelles

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opérations‐Exigencedanslesformesd'habitat.‐Qualitéenvironnementaledubâti.‐Interdictionduchauffageélectrique.‐Planthermiquepourlebâtiancien‐Eco‐quartiersurlaPresqu’ile‐Autonomieénergétiqueàl’horizon2030‐Développementdelaproductiond’énergierenouvelableparlesparticuliers‐Développementdesloisirs,politiquedominicale‐Intégrationdusportinformel‐Adaptationauxphénomènesmétéoviolents=>Implicationsrèglementaires‐préférerlesarbresetlesvégétationsàfeuillescaduquesquipermettentunombragesaisonnier,protégeantlafaçadependantl’étéetpermettantl’ensoleillementpendantl’hiver.‐respectdesessencesnormandes(Article13)‐SuppressionduCOS(remplacéparproportionminimaled’espacevertparparcelle)Article14‐pasdeHauteurmaximumdesconstructions‐derniersétagesenretraitpourbénéficierdusoleil‐protectionarchitecturaleArt.11‐Tenir comptede l’ensoleillement (derniersétagesen retrait)+pour lescapteurs solairestoutenprévoyant(pourl’été)del’ombre(parexempleprévoir)desjardinsenterrasse‐Inclurenécessitedetravauxsurleséconomiesd’énergie.Art.11‐ Possibilité d‘installer des capteurs solaires dans toute la ville y compris de façon visible.Art.11‐Autoriserl’utilisationdestoitshorizontauxcommeespacedevieetderencontrepourleshabitantsdelaconstruction.Art.11

DocumentsgraphiquesetdocumentsannexésPlandecheminementspédestresSchémadesespacesvertsTrameverteetbleueSchémadirecteurduvéloPland’installationdesantennesrelais

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Amendements au diagnostic initial de l’environnement

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PLU de Caen Diagnostic et état initial de l'environnement

Propositions de contributions des élus Verts Introduction : La tonalité monographique extrême qui s’échappe de ce document limite la problématisation des enjeux sur notre territoire. Il en découle un sentiment de simple compilation descriptive de données, le lien avec le projet de ville n’apparait pas clairement. Pourtant, la situation de la ville, y compris si c’est une photographie à un temps donné, pourrait demander de prendre un peu de recul pour en comprendre l’organisation et le fonctionnement. - éventuels manques : approche paysagère, approche de l'occupation de l'espace, état des lieux du POS, approche santé-environnement (antennes-relais, polluants, pollens, espérance de vie, etc.), approche selon l’angle d’une analyse reprenant la notion des mixités sociales, fonctionnelles et intergénérationnelles, approche sur le risque d’ilotage administratif de la presqu’Ile (danger d’en faire un ghetto tertiaire), effets négatifs des politiques des communes de l’agglomération débordants sur Caen…

Page à Page

Cahier 1 : le contexte de réalisation du PLU de Caen La partie historique est fondamentale pour comprendre les enjeux actuels de l'espace. Il est nécessaire de retracer les épisodes urbains de Caen, de l'après guerre à la Reconstruction jusqu'à l'établissement définitif du fait intercommunal. Un dézoomage est peut-être à faire pour prendre en compte l’élargissement des réalités géographiques du territoire (le bassin de vie des caennais n’étant plus limité à Caen) afin d’en être conscient pour penser l’urbanisme de notre ville. - Page 11 : retranscription de la Reconstruction. Il est symptomatique de ne pas retrouver l’esprit de la Reconstruction caennaise dans ces paragraphes. M.Brillaud De Laujardière urbaniste en charge de ce vaste chantier n’est pas cité et ses grands principes ne sont pas notés ici. Il est pourtant fondamental de comprendre cette période pour appréhender aujourd’hui l’organisation notamment de l’Ile Saint-Jean et par contre coup de la Guèrinière et de la Grace de Dieu (déplacement de population). - Le regard sur la période récente (1963-2010) est assez faible. Pourtant, il est indéniable que les mandats de Jean Marie Girault ont été tout de même riches en réalisations et en transformation pour Caen (nouveaux quartiers, équipements, Tram, etc.). - Le phénomène de périurbanisation évoqué dans ce paragraphe pourrait être plus développé, en abordant par exemple la question de l’élargissement de l’aire urbaine de la première couronne jusqu’aux dizaines de kilomètres actuels.

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- Page 16 : Même si le PLU reste centré sur la commune, la partie sur l’agglomération Caen-La-Mer est rapide. La naissance (douloureuse) de l’intercommunalité à Caen est une part d’histoire important et une partie politique qui a encore des conséquences actuellement.

Cahier 2 : la ville verte – écologie et qualité de vie. - risques : Nous notons l'absence de la prise en compte des risques liés au changement climatique. Le PLU sera le document de référence urbain d’un un temps assez long pour ne pas éclipser cette question. Il est avéré qu’il y aura des conséquences graves, et contrairement aux phénomènes météorologiques (tempêtes, inondations), elles seront durables et permanentes. La montée des eaux de la mer sera perceptible à Caen. Il faut donc se préparer à des évènements naturels important : les marées de tempêtes associées aux fortes eaux auront plus d’impacts avec un niveau des mers plus élevé de quelques centimètres. De plus, l’environnement dans son ensemble sera impacté par une température moyenne plus élevé rendant le diagnostic actuel rapidement dépassé. Il est donc indispensable d’en être conscient : la faune, la flore, les paysages… sont appelés à changer. La ville doit s’y préparer. - en lien avec cette question, l’atténuation d’une hausse de la température doit être pensée. Cela signifie qu’il faudra intégrer dans le PADD et le règlement la création de zones de fraicheur ou d’ombrage. Une politique de plantation d’arbres serait aussi une réponse. - Page 19 : transport de matières dangereuses : le transport de matières radioactives est cité dans les risques, la dangerosité de ce transit sur le Pont de Calix notamment (au dessus des cuves d’hydrocarbures…) nous amène à penser que l’enjeu est plus grave et le périmètre des conséquences plus large que les seuls alentours du périphérique caennais. - Page 47 : est-ce la bonne place pour le bilan carbone ? Serait-il possible d'écrire une partie "changement climatique" avec aléas, enjeux, conséquences, actions etc. ? (en lien avec la partie 2-4) - Page 48 : Il manque un état des lieux du potentiel énergétique de la ville : potentiel en efficacité énergétique (reprise bilan carbone avec consommation de TEP pour transport, résidentiel etc.) et en production d’énergie renouvelable : ensoleillement, vent, géothermie. - Page 53 : Le texte est peu critique sur l’Agenda 21 mené par l’équipe précédente. Le manque d’action qui en découle en est la meilleure preuve. Cet état des lieux ne reprend d’ailleurs aucun contenu du document hormis les généralités introductives. Espaces verts : Page 72 : il y a un décalage entre la carte montrant « la proximité des parcs et jardins dans un rayon de 300 mètres » et les conclusions qui y sont issues. La carte montre en effet une distribution inégale des espaces verts, notamment en comparant la carte de la densité démographique. Surtout les zones peu pourvues en espaces verts ne sont pas toutes des quartiers résidentiels pavillonnaires « qui comptent de très nombreux jardins individuels » : Grâce De Dieu, Guérinière, Vaucelles, Charlotte Corday, Calvaire Saint-Pierre etc. Il est nécessaire de faire attention aux effets trompeurs de moyenne. - Il y a un vrai enjeu à propos de la trame Verte et Bleue : pour cela, il paraît indispensable d’étudier la situation actuelle de la continuité naturelle dans la ville. Il existe de nombreuses coupures créant un ilotage des zones naturelles préjudiciable à la biodiversité. Les corridors

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biologiques permettent par leur continuité d’assurer un rôle fondamental dans le respect de cette biodiversité. Il parait ainsi nécessaire d’insérer dans le PLU une trame verte et bleue répondant aux besoins exprimés dans le diagnostic plutôt qu’une simple transposition du SCOT, celui-ci définissant le minimum dépassable. - De plus, il est important de noter la qualité et la typologie des espaces Verts notamment en lien avec la densité de population avoisinante. - Un diagnostic paysager serait aussi intéressant, notamment pour intégrer dans la réflexion « Caen, ville verte » les jardins individuels et les alignements d’arbres. Une ambiance verte peut-être crée par une vision d’arbres et de verdure, y compris positionnés sur des terrains privés. Il y a un vrai enjeu à déminéraliser l’espace urbain par l’approche paysagère. Il faut également noter que la présence de jardins privatifs si ils sont clos de mur ne permettent pas de disposer de corridors biologiques. - Pour ce qui est de la trame Bleue, cet objectif pourrait être ajouté à la question des cours d'eau de la ville de Caen, reprenant les projets de découverture de (ou des) Odon(s) et de la Noé, par exemple Place Courtonne et ce au même titre que la reconquête des rives de l’Odon. Déchets : Page 74-75. Une comparaison avec des données plus anciennes permettrait de montrer une courbe différente mais peut-être un peu plus inquiétante : celle de l’augmentation de la production de déchets depuis des décennies. De plus, il convient de ne pas oublier la partie aval de la collecte des déchets, qui est l’enjeu majeur. Il serait intéressant d'expliciter la répartition des différents types d’élimination des ordures et leur traitement.

Cahier 3 : la ville citoyenne – solidarité et attractivité Partie intéressante et complète. 3.2 Pages 16-17 : sur la partie « démocratie » il serait peut-être intéressant de noter et de cartographier les données de l’abstention lors des scrutins. Page 18 : il y a un historique de la décentration des services municipaux avant les PVQ, il serait peut-être utile de le rappeler. D’ailleurs, une carte de synthèse montrant la distribution des équipements apporterait un plus à la compréhension (synthèse des cartes des Pages 30 à 39).

Cahier 4 : la ville bâtie – dynamique et renouvellement Partie intéressante par les monographies de quartiers, peut-être que des témoignages d'habitants pourrait la rendre encore plus vivante. Page 15 : détail : la qualité des photos ! - Page 64 : le constat montre qu’il y a de moins en moins d’occupant par logement mais ne semble que proposer la construction comme solution. Peut-être faudrait-il noter ici des pistes pour « remplir » les chambres vides (étudiants, partages, parcours de vie…).

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Page 71 : sur la ville bâtie, une étude de la répartition de l'occupation de la surface serait intéressante pour comparer les usages des sols et ses qualités (perméabilité notamment). Cahier 5 : La ville active – un centre économique à renforcer.

Le tableau serait complet avec un paragraphe sur l’économie sociale et solidaire qui est implantée à Caen, et plus généralement sur l’emploi associatif (Maison des Solidarités, CRESS…). Il faut noter que ce secteur représente près de 10ù des emplois dans la région. - Page 25, il serait peut-être plus réaliste de noter des inquiétudes quant à l'importance des projets d'urbanisme commercial autour de Caen. - Il faut sans doute ajouter la question du commerce à Caen, vecteur d’urbanité et de dynamisme économique. L’enjeu serait de définir des espaces préemptables pour conserver a centralité de la ville. - Pages 26 et 27, il manque peut-être la question du camping et de l’auberge de jeunesse. Si la deuxième existe (mais est excentrée) le premier à fermé depuis presque 10 ans. Sans doute faut-il poser cette question, même si il n’est pas assuré qu’un nouveau camping soit sur le territoire communal. - Il manque aussi la réflexion sur une aire de camping-car et une aire pour les cars de tourisme. - Page 31, la partie sur Norlanda n’est pas très critique par rapport à son succès relatif. - Page 31, sur la filière des éco-industries n’apparaît pas le projet sur le Quartier Koening, qui, bien qu'en dehors de la ville, sera un vrai moteur pour cette filière. - Page 32, ajout d’un questionnement sur le commerce de bois exotique. Le développement du port ne devant pas passer par le renforcement de telles filières, surtout si cela se fait sans certification. - Page 35, au vu du nombre d'emplois crées par rapport à l'argent investi, il parait un peu excessif de noter que le GANIL a eu un impact "très positif pour la région".

Cahier 6 : la ville mobile – vers une mobilité accrue Page 7 : l'état des lieux de l'accessibilité ferroviaire de Caen ne peut se résumer aux actions engagées ou en cours par la région, si importantes et pertinentes soient-elles. Il est indispensable de réaliser un véritable état des lieux comprenant la fréquentation des lignes, l'étude du réseau, la quantité et qualité des dessertes etc. A cela, nous pourrions ajouter la question de l'étoile ferroviaire caennaise par l'historique des ouvertures et fermetures de lignes. Il est par exemple peu connu que Caen était reliée à Courseulles par le rail, que la promenade Napoléon était une emprise ferroviaire et qu'il y avait plus de deux gares à Caen. La réouverture potentielle de la ligne Caen-Flers doit aussi être ajoutée.

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- Page 33-34 : l'étude des projets de la ville et de l'agglomération ne semble pas permettre un vrai état des lieux de la politique cyclable et des pratiques cyclistes à Caen. L'association Dérailleurs a réalisé un diagnostic qui est encore en partie d'actualité, il pourrait être partiellement repris pour expliciter la situation cyclable de la ville. De plus, il existe des critères construits par le Club des Villes Cyclables pour mesurer cette « cyclabilité » : quantité et qualité des aménagements, services proposés, environnement etc. - Page 37 : conformément au projet de ville, il serait important d'ajouter la perspective de nouvelles piétonisation, notamment la place Saint-Sauveur. - Page 39 : les photos illustrant le propos datent un peu, elles ont été prises avant la piétonisation des rues Saint-Pierre et de Strasbourg.

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Amendements au PADD

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PLU / PADD

Contribution des élus Europe Ecologie – Les Verts Mairie de Caen.

Le Projet d’aménagement et de développement durable (PADD) est une première concrétisation des enjeux et des volontés politiques du projet de ville. Partagé par les acteurs, le projet se veut être le guide urbanistique de la ville pour plusieurs années. Recette, mode d’emploi, notice, le PADD permet d’orienter les faiseurs de ville. Le projet de ville permet de marquer notre vision politique de Caen. Intimement liés depuis toujours, la politique et la cité doivent être mêlés dans l’esprit. Il nous paraît important de nous rappeler que la ville est une œuvre politique : elle est le fruit des décisions démocratiques et suit l’évolution sociétale ; elle est actrice et auteur social C’est pour cela que nous devons selon nous éviter le discours de la vérité et préférer celui des choix. Nous avons déjà porté des apports au projet de ville. Celui-ci étant décliné dans le PADD, nous ne reprenons pas l’intégralité de nos premières positions mais nous lisons à notre manière le projet de ville. Porté par la majorité, il nous paraît en effet important de le considérer comme base de la réflexion sur le PLU. Le PADD est l’outil mêlant les orientations d’urbanisme et la vision politique qui exprime en vocabulaire d’urbanisme les objectifs et les projets de la collectivité à long terme. Comme son nom l’indique, il s’inscrit dans le principe de développement durable. Même si il n’est malheureusement plus opposable au tiers depuis la loi Urbanisme et Habitat du 2 juillet 2003. Les documents encore opposables (zonage et le règlement) doivent être écrits en cohérence avec celui-ci. Il nous paraît important de ne pas délaisser ce document, il est la transcription au-delà de l’occupation des sols de notre volonté politique de construire un projet de développement durable sur notre territoire. Intégrer les orientations de l’agenda 21 dans le PADD. Il nous apparaît intéressant de coupler la révision de l’Agenda 21 et la réalisation opérationnel du PLU. L’Agenda 21 est en effet la partie opérante des orientations politiques en matière de développement durable. En intégrant l’objectif d’une ville durable à l’horizon 2030 tel qu’énoncé dans le projet de ville, nous devons penser les outils de la concrétisation y compris dans les documents d’urbanisme. C’est pourquoi il nous parait important d’intégrer les orientations de l’Agenda 21 en cours de révision dans le PADD.

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Au-delà de la cohérence politique et intellectuelle, les intérêts du couplage des deux documents sont multiples : mise en débat d’orientations communes qui permet plus de lisibilité, surplus démocratique pour le PLU qui n’est soumis réglementairement au débat a posteriori alors que l‘Agenda 21 a vocation à l’être a priori et permet la focalisation du public sur un temps cohérent de concertation qui restera à nous de transformer en temps fort de la deuxième partie du mandat.

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Observations des élus EE-LV dans le PADD. Orientations du PADD

• Défi 1 : Le logement, outil d’attractivité, de croissance démographique et de mixité sociale

• Défi 2 : Une ville unifiée, modèle renouvelé de développement urbain

• Défi 3 : Une ville accessible et une mobilité pour tous => pour une mobilité efficace et

apaisée Le titre « pour une mobilité efficace et apaisée » du projet de ville permet de mieux montrer la recherche de l’efficacité en matière de déplacements urbains. L’efficacité du déplacement est souvent l’objectif mais les politiques menées pour la favoriser peuvent être contradictoires. Ainsi, il est souvent admis que la voiture est le mode de déplacement le plus efficace, les autres étant pour ceux qui ne peuvent prendre leur voiture deviennent des modes par défauts. Pourtant, au regard des vitesses moyennes en ville, des pollutions et du coût de l’automobile, elle ne constitue pas le mode de transport le plus efficace, loin de là.

• Défi 4 : Une ville à forte exigence environnementale => Caen, ville durable.

Nous proposons de renommer ce défi pour y intégrer plus clairement des objectifs plus larges tels que la lutte contre le changement climatique et l’adaptation de la ville à ces changements, la prise en compte de la question énergétique et d’autres questions environnementales qui ne sont pas forcement en lien avec la question des milieux naturels (pollutions électromagnétiques, bruits… )

• Défi 5 : Caen, centre métropolitain

Défi 1 Le logement, outil d'attractivité, de croissance démographique et de mixité sociale Mener une politique offensive de construction de logement pour réorienter vers la

ville centre le marché résidentiel capté par la périphérie et ainsi renouer avec la croissance démographique et renforcer l'attractivité résidentielle.

On ne peut pas ne pas parler de l’étalement urbain. Phénomène géographique des dernières décennies, il permet de comprendre l’évolution des territoires urbains mais implique aussi des questions sociales. Les nombreuses études montrent en effet une hausse très importante de la consommation énergétique par exemple. L’étalement urbain représenterait 10% des dépenses énergétiques françaises. La relative paupérisation des population périurbaine fait peser un risque social important : isolées dans des communes parfois sans services publics ni commerces, des personnes subissent de plein fouet l’augmentation continue du coût de l’énergie. Ajoutons notre inquiétude quant aux personnes âgées isolées du périurbain.

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Nous proposons donc d’ajouter l’étalement urbain comme enjeu dans une phrase. => Limiter l’étalement urbain autour de la ville centre pour permettre à tous de pouvoir habiter au plus près de la ville.

- Aller au-delà du point mort pour relever le défi démographique expliciter le point

mort tout en restant pragmatique : se fixer comme objectif la production de 8800 logements à l’horizon 2020, soit de 600 à 1000 logements par an, avec un rythme moyen de 800 logements par an. Cette ambition de Caen s'inscrit dans le PLH (Programme Local de l'Habitat 2010 – 2015) de l'agglomération Caen la mer, qui prévoit la réalisation de 1400 logements nouveaux par an, dont 50% devront être assurés par la ville centre. Cet objectif de 700 logements/an, bien qu'élevé, est donc encore en deçà des ambitions caennaises, qui, avec 800 logements/an, souhaite voir croitre sa population et renforcer son poids dans le territoire.

- Prendre en compte plusieurs gisements de logements neufs : o achever les opérations d’aménagement déjà engagées : Les rives de l'Orne, la

Cité gardin, la ZAC Beaulieu, les sites ANRU de Guérinière, Grace de Dieu, Calvaire saint-pierre…+carte

o impulser la construction sur les tissus dont la mutation est amorcée : le secteur CHR/Clos-Joli, l'avenue de Tourville, …. +carte

o engager une forte production de logements sur les sites stratégique : Engager des opérations nouvelles au-delà de 2013 sur deux sites stratégiques de la ville-centre, qui possèdent une ampleur suffisante pour accueillir logements et activités : la Presqu'île et Mont Coco Plateau Nord +carte

o organiser la mutation des tissus déjà constitués vers davantage de constructibilité à moyen terme : le long des grandes radiales d'entrée de ville, des voies urbaines, dans certains quartiers d'habitat pavillonnaires encore très figés par des règles très restrictives, ne répondant plus aux besoins des familles d'aujourd'hui (Rethel, Venoix, …)+carte

Proposer une offre diversifiée, adaptée aux différentes catégories de population

- Faire porter un effort particulier sur l’accès des familles au logement : développer la part du logement locatif en centre-ville et, en concertation avec les promoteurs immobiliers, développer les parts d’opérations en accession aidée (opérations mixtes d’accession à la propriété), de façon à produire de la fluidité dans le parc locatif.

- Proposer une offre qui, en termes de taille (2/3 pièces), réponde à l’évolution de la demande pour attirer des jeunes actifs et pour s’adapter à la réduction du nombre de personnes par logement (due aux divorces, à la décohabitation, au vieillissement…).

- Renforcer l'offre de parc locatif pour surmonter les difficultés liées à la montée des situations de précarité : salariés pauvres, handicapés, jeunes, familles avec un seul revenu...

La ville de Caen s'inscrit dans les ambitions du PLH : dans ses opérations nouvelles, Caen devra offrir une moyenne de 33% de logements locatifs, de 15% de logements en accession sociale, 52% de logements libres (privés).

Favoriser la diversité sociale

- Mieux distribuer les logements locatifs sur le territoire de la ville-centre, dans la perspective d’un rééquilibrage entre quartiers. A cet effet, Caen souhaite instituer un principe de pourcentage minimum de logements locatifs sur certains secteurs identifiés, notamment de centre-ville.

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- Intégrer des proportions d'habitat locatif dans les programmes importants de construction de logements neufs : aujourd'hui, le PLH objective pour Caen, sur des opérations de plus de 1ha, un taux de 28% minimum de logements locatifs.

- Poursuivre les actions en faveur de la diversité de peuplement dans le cadre des opérations de renouvellement urbain (Grâce de Dieu, Calvaire St Pierre, Guérinière, Chemin Vert).

- Changer l’expression « diversité de peuplement ».

- Continuer à améliorer la qualité de vie des quartiers de grands ensembles : renforcer la qualité des services et des infrastructures, poursuivre les opérations de renouvellement urbain, impliquer fortement les habitants et les acteurs locaux.

Nous faisons attention au terme « grand ensembles » à la définition floue. Nous proposons de la supprimer pour que l’attention soit portée sur tous les quartiers de la ville. Par contre, nous pouvons ajouter une ligne sur les quartiers prioritaires en explicitant les programmes de renouvellement urbain, de gestion urbaine de proximité mais aussi les actions possibles (régies de services, pôle de santé…) Travailler sur les caractéristiques des opérations et de leur environnement, pour une

image plus attractive - Développer une production urbaine exemplaire dans sa conception globale (formes

urbaines innovantes) et dans sa conception de détail (généralisation des normes les plus avancées, expérimentation de la passivité énergétique, etc.).

Selon la Loi Grenelle 2 et la nouvelle réglementation thermique 2012 les bâtiments public et privés devront respecter la norme Bâtiments Basse Consommation à partir de 2011. Il est donc important d’indiquer clairement dans le PADD la prise en compte de ces objectifs. Nous proposons donc un nouvel item ainsi redigé : - Mettre en place les conditions de la diminution généralisée de la consommation énergétiques des constructions et introduire d’autres critères environnementaux (label HQE qui prend en compte bien d’autres critères (eau, air, paysage..))

-

- Imposer les mêmes exigences architecturales aux opérations de logements privés qu'aux opérations de logements aidés.

- Encourager la rénovation de l'habitat privé dans le cadre d'une OPAH (Opération Programmée d'Amélioration de l'Habitat) "précarité énergétique et logements indignes".

- Concevoir les nouveaux lieux de Ville (Plateau Nord et Orne-Canal) comme des quartiers exemplaires, porteurs du renouveau de Caen.

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Défi 2

Une ville unifiée, modèle renouvelé de développement urbain Il y a un véritable enjeu à parler clairement de « vivre –ensemble » dans cette partie, y compris dans le titre. En effet, les exemples de ségrégation urbaine se multiplient partout dans le monde jusqu’en France. Il est donc urgent que la ville sache prouver sa capacité à mettre en place de nouvelles manières de vivre ensemble sans être dans la caricature de la quête de la mixité sociale comme solution unique et globale. Il ne faut pas penser que la simple proximité spatiale puisse créer du commun, de l’ensemble. Nous pensons que la ville saura rassembler en proposant des emplois, des services et surtout des expériences communes. La reprise en main citoyenne de la ville passe bien sûr par l’urbanisme. L’habitant n’est plus un simple usager de la ville mais participe avec les siens à un ouvrage collectif. C’est pour cela que l’accent doit être mis sur l’urbanisme participatif. Renforcer l'intensité urbaine

- Dégager une nouvelle image de la densité en milieu urbain, agréable à vivre, qui préserve les caractères des quartiers et réponde aux objectifs de qualité de vie et de développement durable : consommer moins d’espace, renforcer l'offre de services de proximités, rétablir une plus grande mixité sociale.

- Jouer la carte de l'espace public soigné, de la nature avec et non contre l'urbain (créer notamment des "poches de silence",…).

- Densifier les emprises foncières qui marquent le caractère de centre d'agglomération : le long des grands axes, mais aussi sur des emprises stratégiques (CHR, ancien collège Guillaume de Normandie, Site des Rives de l'Orne, anciennes Casernes Leflemme et caserne Martin rue Daniel Huet) de façon à permettre l’accroissement de la construction neuve.

- Promouvoir le logement collectif indissociable d'un traitement exemplaire de l'espace public (le PLH fixe pour Caen une production de logement collectif de 75% du total).

- Inciter la production de formes urbaines intermédiaires alliant les qualités de la maison individuelle (entrée privative, zones privatives de calme : jardins, terrasses, patios…) et les densités du collectif (Objectifs du PLH : 78 logements/ha), pour ouvrir un nouveau type d'offre en ville (le PLH fixe pour Caen une production de logements intermédiaires de 20% du total).

- Permettre à l'habitat individuel en ville, atout particulier de Caen, d'évoluer afin d'accueillir les familles (quartiers Venoix, rive droite…).

Intégrer le travail indispensable pour mieux adapter la demande d’ « être logé » (qui n’est pas forcément la demande d’un logement) et l’offre de logement. Les expériences de colocation étudiants – personnes âgées sont intéressantes car elles répondent aux enjeux du logement, de l’accueil des étudiants et de la dépendance des personnes âgées. Il peut être pertinent d‘intégrer cet objectif car augmenter (ou limiter la baisse…) le nombre d’occupants par logement optimise les efforts de construction. Nous proposons ainsi un nouvel item : - Mener un travail sur l’occupation des logements, notamment en facilitant de nouvelles façon d’habiter et de cohabiter.

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Réunifier les deux rives de la ville - Réaménager les berges de l'Orne pour en faire un pôle d'attraction du cœur de ville. - Créer des points de passage entre les deux rives (dont une passerelle piétonne) pour

faire de l’Orne un lien plutôt qu’une coupure dans l’espace urbain. - Faire des projets Rives de l'Orne et Orne-Canal l les éléments d'un centre-ville

renouvelé et un facteur essentiel de l’amélioration des relations rive droite / rive gauche

Soutenir le projet de création d’une nouvelle liaison nord-sud désenclavant la partie sud-est de la ville (pont dans le prolongement du boulevard Rethel). => Nous demandons la suppression de ce projet et nous proposons d’étudier une alternative notamment pour l’accessibilité de la Presqu’île.

- Développer les interactions entre les quartiers

- Développer les liens physiques et les liens fonctionnels entre les quartiers (liaisons douces, fil d'Ariane déroulant des parcours urbains piétons, transports en commun, percées visuelles, équipements spécifiques drainant une clientèle hors quartier par exemple).

- Réduire les coupures urbaines constituées par certaines grandes voies de communication mal aménagées, à l'image du périphérique, de l'avenue de la Côte de Nacre, des boulevards Detolle et Weygand, Dunois, etc.

- - Il serait intéressant de penser une politique d’accessibilité de la ville pour tous en ciblant les

publics qui ont vocation à réinvestir toute la ville (PMR, piétons, cyclistes, personnes âgées, enfants…). Considérant que rendre accessible un quartier pour une catégorie c’est aussi le rendre accessible pour tous, nous pourrions mener une réflexion commune autour du territoire de la ville. Voir plus loin page

Marquer l’urbanité dès l’entrée dans la ville

- Recomposer les rives des axes routiers d’entrée en ville, avec des fonctions mixtes de logement et d’activités (Maladrerie, Clémenceau, rue de Paris, rue Henri Cheron, avenue de la Côte de Nacre, rue de Falaise…).

- Un travail sur la circulation automobile est aussi nécessaire en terme de vitesse ou en terme d’espace (limitation à 50 km/h, limitation des 2x2 voies…)

- - Ouvrir la gare, d’un côté, sur le quartier de la Demi-lune, de l’autre, sur les Rives de

l’Orne et la Presqu’Ile. => Y ajouter l’objectif de faire de la gare un vrai pôle multi-modal et multi-service.

Rationaliser la localisation des équipements de proximité : mutualiser certains

équipements publics dispersés, insuffisamment utilisés ou dégradés. - Permettre, en rationalisant l’organisation urbaine, de rapprocher les services des

citoyens, à l'image de la création des Pôles de Vie déconcentrés de l'Hôtel de Ville. - Afin que tous les citoyens puissent s'y rendre, faciliter l'accès aux équipements : bus,

piéton, vélo, puis voiture. - Répartir les équipements structurants (qu’ils soient de nature sociale,

éducationnelle, culturelle, sportive, etc.) sur l'ensemble du territoire de la ville pour faire émerger de véritables "centres d'attractivité" au-delà du seul centre-ville.

Réaffirmer l’identité de la ville

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- Valoriser les sites emblématiques de la ville d'avant-hier (centre ancien médiéval et d’époque classique : château, abbayes, quartier du Vaugueux…), d’hier (quartiers Art Nouveau : Nice caennais, quartier de la gare Saint-Martin, rue du XXème siècle…) et de demain (avenue du 6 Juin, Place des Quatrans, Port de Plaisance, architecture du 20ème siècle : église St Julien, église et château d'eau de la Guérinière, Mémorial pour la Paix, Palais de Justice, Cargö, ESAM…).

- « de demain » ? La reconstruction s’est terminée en 1963, c’est déjà hier !

- Reconnaitre l'identité des quartiers dans leurs caractéristiques propres : cités ouvrières datant de la fin du XIXème siècle (cité-jardin des Rosiers), quartiers de maisons des années 1930/50 caractéristiques de l’habitat ouvrier, cités jardins au cœur de l’agglomération (quartier des Fleurs), centre reconstruit après 1945, lotissements pavillonnaires d’après-guerre, d'initiative publique (Clos-Charmant, Rethel, la Haie-Vigné…) ou d’initiative privée (quartiers Saint-Paul, Venoix, Chemin Vert…), quartiers urbains plus récents aux immeubles classiques (Folie-Couvrechef, quartier Beaulieu, ZAC Gardin).

- Affirmer la qualité du patrimoine urbain, architectural et paysager de la ville de Caen en créant une Aire de Mise en Valeur de l'Architecture et du Patrimoine (AMVAP)

Miser sur l’architecture => « Miser sur un nouveau bâti »

- Affirmer une ambition architecturale dans les nouveaux projets (logements, équipements, activités). Faire le choix de quelques gestes architecturaux contemporains aussi bien pour les équipements publics « rayonnants » que pour les équipements publics et services de proximité (groupes scolaires, crèches, équipements socioculturels…).

- - Faire entrer Caen dans la modernité du XXIème siècle : s’ouvrir à l'éco-construction,

à l'architecture bioclimatique, aux habitudes des nouveaux urbains (récupération de l'eau à la parcelle, compostage commun, jardins partagés…). => Citer la HQE.

Créer un urbanisme participatif

- Organiser la participation des habitants aux transformations de leur ville, via notamment l'Atelier Public d'Urbanisme de Caen –APUC

- Améliorer la visibilité des projets et de toute nouvelle construction en allant plus loin que l’information publique réglementaire (explications plus détaillées, plan publics etc.) y compris pour les opérations privées.

- Associer les habitants non seulement à l’élaboration des outils de planification mais aussi à leur suivi (du PLU, du PDU, PLH etc.)

- Réaffirmer la volonté de faire de la Presqu’ile un éco-quartier - Consacrer une partie définie du budget de tout projet public pour la co -élaboration et la

concertation. Renforcer "l'atout vert"

- Identifier la trame verte urbaine, valoriser les grands paysages et consolider le réseau d’espaces naturels de proximité.

- Dans peu de temps, nous aurons urbanisé la totalité de la surface communale. Restera alors comme seule solution la densification et le renouvellement du bâti pour maintenir le nombre d’habitants. Pour réussir cette densification, il est crucial d’offrir une très bonne qualité de vie. Pour cela nous proposons que soient fléchés tous les espaces non-constructibles comme des zones vertes, l’idée est de

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rendre utile pour tous chaque terrain en friche ou espace de réserve. Ce principe d’économie d’espace (parce qu’il est rare) peut se penser aussi dans le temporaire en permettant l’installation de jardins temporaire là où des travaux ne commenceront pas avant plusieurs années, en autorisant le recyclage du bâti hors d’usage. L’enjeu est de proposer des espaces verts (et bleus) bien repartis sur le territoire pour que chacun vive à moins de 300 mètres de ceux-ci.

- Aménager des fenêtres visuelles sur les éléments emblématiques du paysage : grande pelouse presqu'île, belvédère de la Cavée, vues dégagées sur le fleuve depuis la Ville…

- Travailler sur l’usage et l’accessibilité des espaces verts, notamment en fonction de

leur utilisation potentielle (enfants, adultes, sportifs, contemplatifs….). Offrir aux habitants une palette diversifiée de types d'espaces de respiration dans la ville.

- - Au-delà de ces fenêtres paysagères, nous pensons qu’il est utile de rendre possible des

expériences sensorielles dans la ville : en diversifiant les jardins publics, en travaillant sur les odeurs, le bruit, la lumière… Il est de plus en plus évoqué la relation sensible entre la ville et l’habitant. Les parcs, jardins et espaces vertes peuvent contribuer à nouer cette liaison gage de bien vivre en milieu urbain.

Miser sur "l'atout bleu" : réconcilier la ville et l'eau. - Créer un véritable chemin de promenade reliant la Prairie au centre-ville et à la

Presqu’île. - Réaménager les quais pour en faire des lieux de vie : traitement de l'espace, mobilier

urbain, promenades paysagères… - Ménager des ouvertures publiques sur la rive droite de l’Orne permettant des

percées physiques et visuelles sur l'eau depuis le bas Vaucelles. - Mettre à profit l’aménagement du quartier Orne-Canal pour faire la reconquête

durable des berges et plus généralement de l'eau dans le paysage caennais. - Révéler le port de plaisance comme joyau maritime en ville, plus propice aux loisirs

(commerces, terrasses), à la promenade (traitement des abords), aux flâneries (mobilier urbain) qu'à la circulation et au stationnement des automobiles.

=> A l’horizon 2030, il est peut être possible d’imaginer le découvrement de l’Odon sur une partie de la place Courtonne vers la Tour Leroy et sa découverte par endroit dans d’autres lieux de la ville. Renouer le contact avec l’eau passe aussi par la prise de conscience de la spécificité du territoire caennais dont le centre fut irrigué par de nombreux canaux et rivières jusqu’à la fin du XIX siècle.

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Défi 3

Une ville accessible et une mobilité pour tous NOTA BENE : ce défi est à connecter au PDU en cours d’élaboration. De fait, beaucoup de propositions relèvent davantage du PDU que du PLU Il faut savoir reconnaître le rôle spécifique du PLU dans l’organisation des déplacements urbains. Il est aujourd’hui admis qu’un lien très fort existe entre la mobilité et l’urbanisme. C’est bien entendu la forme de la ville qui va induire des déplacements…et inversement. Ainsi, le développement de la voiture a forgé une ville étalée car la vitesse des déplacements a augmenté. Nous faisons le pari que le mouvement inverse est possible : densifier la ville passe ainsi par une limitation des déplacements automobiles. Structurer le fonctionnement de la ville par les transports collectifs

- Penser les zones de développement et de densification de la ville avec le développement et l'aménagement du réseau.

- Renforcer l’intermodalité (VL, TC, modes doux). - Reconquérir les parkings-relais (VL/TC) existants (accès, signalisation, gestion), en

accompagner le développement et en inciter davantage l'utilisation, pour soulager le trafic et le stationnement en centre-ville.

Mieux partager l’espace public pour accompagner le développement des modes doux

- Multiplier les parcours piétons dans la ville, en menant une réflexion sur la qualité des cheminements : créer un véritable plateau piétonnier en centre-ville, permettre des perméabilités dans les îlots (par exemple entre la rue Saint-Pierre et le passage du Grand Turc).

- La fermeture de nombreuses résidences et l ‘installation de différents systèmes d’enclosement d’immeubles forcent à de nombreux détours dans toute la ville. Les piétons font parfois plusieurs centaines de mètres supplémentaires là où il n’y a qu’un mur à traverser ou une grille à franchir. Le PLU pourrait utilement intégrer cette question dans le règlement pour imposer des servitudes de passages. L’enjeu est de permettre la continuité des déplacements piétons.

- Aménager des liaisons douces et créer des continuités (fil d’Ariane) pour relier tous les quartiers entre eux et pour accéder au centre-ville et aux équipements majeurs (ex passerelle sur le périphérique au Nord pour relier les campus, passerelle au sud pour relier quai Vandeuvre/centre-ville et BMVR presqu'île, passerelle pour relier presqu'île/rive droite Cours Montalivet…).

- Mettre en place une politique pédestre en lien avec la politique cyclable. La marche à pied est un mode de déplacement étonnement efficace qu’il ne faut plus oublier. Sécurisée et rendue agréable, elle peut être un bon complément au transport en commun y compris dans les quartiers périphériques.

- Révéler le rôle des places de ville (promenade, déambulation, échange, commerce), aujourd'hui souvent abandonnées aux vents et au stationnement : St-Sauveur (en cours), Courtonne, Gardin, Canada, Gambetta, St-Martin, Letellier mais aussi Clémenceau, Demi-lune, Place du Commerce, de la Liberté, place du Planitre à la Maladrerie.

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- Sécuriser davantage le réseau cyclable, au sein du schéma structurant global en cours d'élaboration à l'échelle de l'agglomération.

- Faire le lien avec l’approche surfacique de la ville. Une ville accessible pour tous l’est pour les cycliste (et inversement). Ici, il s’agit donc moins de sécuriser le réseau cyclable que de sécuriser la ville pour les cyclistes ce qui passe par le renforcement d’un réseau mais aussi la sécurisation des espaces en dehors de ce réseau propre.

Réconcilier ville et voiture Le titre est maladroit, il laisse penser que l’on revient à l‘époque de l’adaptation de la ville à la voiture. Proposition => « Lier ville et mobilité. »

- Redonner une forme urbaine à certains grands boulevards "routiers" (Weygand, Detolle, Dunois…) : réduire les gabarits, pincer certaines voies, aménager des îlots dans l’axe des chaussées, implanter du mobilier urbain, mettre en place des zones 30, réduire la vitesse (70km/h => 50 km/h pour les boulevard Weygand, avenue de la côte de Nacre etc.)

- Résorber les problèmes d’engorgement de la zone Nord du Plateau autour du site du CHU pour le bénéfice des 25% de salariés de Caen qui y travaillent par des solutions innovantes après un diagnostic partagé (le premier « contrat urbain de mobilité durable »)

- Favoriser les plans de déplacement d’entreprise (PDE), soutenir le développement de l’auto-partage, du covoiturage et du conseil en mobilité.

Décourager la circulation de transit

- Organiser l’espace de façon à réduire la circulation de transit et spécialement la traversée du centre-ville : résidentialisation des espaces, aménagements spécifiques (zones 30, zones piétonnes,…)

- Faciliter l'accès aux itinéraires permettant de contourner la ville (signalisation, aménagements adaptés).

Revisiter la politique de stationnement automobile (supprimer « automobile » pour

intégrer la question du stationnement des autres véhicules : camions, vélos, bus etc.) - Diminuer les places de stationnement en surface, dans le cadre général d'une

recomposition de l'offre globale de stationnement, de l'aménagement des espaces publics et du développement des modes de transport alternatifs.

- Repenser les normes de place de stationnement associées à l’effort de construction, en fonction de la destination des constructions (activités, commerces, logements..) et de la proximité du réseau de TCSP.

- Privilégier le stationnement de courte durée pour rendre la ville accessible à qui veut effectuer des démarches administratives ou faire une course, et ainsi renforcer les fonctions de centralité.

- Réduire la capacité de stationnement de longue durée, essentiellement phagocytée par les déplacements domicile-travail (tarification progressive au lieu d’être dégressive).

Rendre la ville accessible à tous

- Poursuivre la mise en accessibilité du réseau de transport en commun mais aussi des édifices publics et des équipements pour les personnes à mobilité réduite.

- Renforcer la présence des transports en commun dans les quartiers excentrés de grands ensembles.

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La ville accessible peut-être entendu de différentes manières : - la ville accessible aux plus faibles : enfants, personnes âgées, personnes en situation de handicap etc. L’espace public est en effet encore fait pour des adultes bien portants et valides. Lier les plus « faibles » est cohérent car sécuriser un trottoir ou un quartier c’est permettre aux enfants de ressortir dans l’espace urbain tout en donnant plus de confort aux personnes âgées. Abaisser les trottoirs c’est sécuriser les déplacements cyclistes tout en permettant l’accès des poussettes, des personnes à mobilité réduite et les personnes âgées. La ville accessible à tous c’est aussi le droit à la ville. Cette notion trop souvent oubliée est pourtant intéressante car elle donne une obligation d’accueil à la municipalité. Nous proposons donc d’intégrer ces deux notions dans un nouveau paragraphe écrit ainsi : La ville accessible à tous

- Poursuivre la mise en accessibilité du réseau de transport en commun mais aussi des édifices publics et des équipements pour les personnes à mobilité réduite.

- Rendre l’espace urbain accessible à la fois aux personnes à mobilité réduite, personnes âgées, poussettes, enfants dans sa totalité. Les aménagements piétons et cyclistes devront prendre en compte ce croisement des enjeux.

- Assurer le droit à la ville par une répartition équitable des services publics (notamment transports en commun) dans toute la ville, cela étant déjà initiée par la mise en place des pôles de vie de quartier.

- Ecrire et appliquer une charte du « code de la rue » pour donner de nouveaux droits aux usagers les plus faibles de la ville et mettre en pratique le partage de la ville.

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Défi 4

Une ville à forte exigence environnementale Renforcer les trames vertes et bleues du territoire, dans le cadre des continuités

écologiques du SCoT Caen-Métropole - identifier des corridors écologiques pour favoriser la préservation de la biodiversité

et la conservation d'espèces rares et protégées. - Intégrer l’Orne et ses rives à un corridor « bleu » permettant une continuité de

l’habitat de la faune et de la flore. Renforcer les atouts environnementaux spécifiques de Caen par une gestion durable

des espaces naturels en ville - Mettre en place un plan de gestion différencié des espaces verts. - Poursuivre la réduction de l’utilisation de produits phytosanitaires pour la gestion

des espaces verts. Nous pouvons espérer que d’ici 2030, on arrêtera d’en utiliser. => remplacer « Poursuivre la réduction » par « aller vers la fin »

- => Ajouter le travail à faire vers les particuliers.

- Lutter contre les plantes invasives en systématisant des expertises ad' hoc lors des opérations d'aménagement, notamment sur des secteurs de friches (Presqu'île, foncier abandonné…).

- Mettre en valeur et communiquer sur la diversité de la faune et de la flore (espèces autochtones rares…).

- Sélectionner des espèces locales et persistantes, favoriser l’implantation d’arbres locaux et rares (voire menacés) pour protéger notre patrimoine vivant (pommiers par exemples).

Protéger la ressource en eau

- Intégrer dans les stratégies d’aménagement et d’usage des sols des objectifs stricts d’économies d’eau (récupération, filtrage), et de limitation des risques de pollutions accidentelles ou chroniques des eaux souterraines (traitement des eaux de ruissellement).

- Encadrer les activités artisanales et industrielles polluantes, réduire l’utilisation de phytosanitaires…

- Développer la politique de réutilisation des eaux pluviales à la parcelle, Généraliser en dehors des pluies décennales le non rejet des pluies dans le réseau soit par infiltration ou réutilisation dans les nouvelles constructions de logements collectifs.

- Accélérer la réalisation des périmètres de protection des captages. - Objectif de diminution de la surface imperméabilisée

Réduire la vulnérabilité de Caen aux risques naturels et technologiques

- Prendre en compte les risques d’inondations et les risques liés aux anciennes carrières dans les règles d’urbanisme et la définition des zones et des conditions de constructibilité.

- Porter au niveau intercommunal la question de la vulnérabilité au risque transport de matières dangereuses et au risque industriel : projeter la mise en place d’itinéraires alternatifs passant par des zones résidentielles moins denses. Envisager le déplacement de la société de Dépôt de Pétrole Côtier, classée SEVESO II seuil haut.

- - Mettre en place une veille technique sur les aléas liés aux conséquences du

réchauffement climatique sur le niveau des eaux. => pourquoi technique, pourquoi une veille, pourquoi aléa ? Voir ci-dessous.

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- Au vu de l’importance de l’enjeu nous proposons l’ajout d’un paragraphe entier sur le changement climatique et l’adaptation de notre ville à ses conséquences (cf. canicule 2003) - Mettre en place une veille sur les conséquences du réchauffement climatique - Penser l’adaptation de la ville aux températures élevées (zones d’ombre, toits végétalisés et murs végétaux, zone de fraicheur, fontaines etc.) - Evaluer le risque tempête à l’échelle la commune et prévoir des dispositifs spécifiques au-delà de ceux qui existent déjà à l’échelle supra-communale : favoriser des formes urbaines coupant le vent, planter des arbres résistants à des vents forts, éviter de créer des « corridors » venteux… - Prendre en compte la montée du niveau des eaux (Presqu’ile, berges de l’Orne). - Renforcer les différents plans relatifs aux catastrophes naturelles pour prendre en compte une régularité et une ampleur plus importante (neige, tempête, inondations…) Réduire la nuisance sonore liée au trafic automobile Afin d’intégrer les autres types de

nuisances : pollutions, particules, accidents etc. nous proposons de supprimer « sonore » - Systématiser l'objectif de réduction sonore dans les interventions d'aménagement

de voies publiques identifiées comme génératrices de nuisances sonores : les boulevards extérieurs à l’ouest de la ville (du boulevard Weygand au boulevard Guillou), les routes départementales vers le nord, l’avenue de la Côte de Nacre, l’axe des avenues Copernic et Harris, certains tronçons autour du château, mais aussi la rue de la Délivrande, le boulevard Detolle, la rue du Gallion, le cours Général De Gaulle.

- Limiter les niveaux de pollutions atmosphériques dues au trafic automobile dans la ville, mieux informer les habitants et prévoir leur réduction.

En matière énergétique, passer de quelques réalisations emblématiques à une

démarche systématique et diffuser ces pratiques à l’ensemble des acteurs de la vie locale et aux habitants de Caen - Accompagner les actions mises en place dans le cadre du nouvel Agenda 21 de la

ville de Caen, notamment : • Inciter à la mise en œuvre des énergies renouvelables chaque fois que cela est

possible : dispositifs individuels ou collectifs utilisant l’énergie solaire, le « bois-énergie », l’énergie éolienne et l’énergie géothermique,…

• Au vu des enjeux, nous proposons, pour faciliter le développement de ces dispositifs de chauffage, de supprimer tout ce qui pourrait limiter leur développement en matière d’urbanisme.

• Valoriser au maximum le potentiel énergétique des déchets ménagers et des

déchets industriels valorisables (palettes, caisserie, bois d’élagage...). • Développer les réseaux de chauffage collectifs qui permettent, dans le temps,

une plus grande souplesse dans le choix des combustibles. • Décourager (voire interdire ?) l’installation de chauffage électrique dans les logements

collectifs.

- Promouvoir les techniques de construction des bâtiments qui privilégient la qualité environnementale et la réduction des consommations individuelles, favoriser les projets de ce type dans les appels d’offre conduits par la ville, développer des référentiels exigeants dans les opérations d’aménagement…

- Encourager, dans l'acte de construire (PLU), l'utilisation des énergies renouvelables et la maîtrise des dépenses énergétiques (bonus de SHON).

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Améliorer la gestion des déchets

- Sensibiliser et informer encore davantage la population sur le tri des déchets et leur réduction. Réduire les déchets liés au fonctionnement des services municipaux.

- Veiller à l'installation de locaux dédiés dans tous les nouveaux projets urbains (Règlement du PLU)

Une ville saine pour tous - Limitation de l’exposition globale aux ondes électromagnétiques émises par les antennes-relais de téléphonie mobile - Limitation globale d’usage de produits phytosanitaires (espace public et espace privé) - Reconquête de la qualité de la ressource en eau destinée à la consommation - Amélioration de la qualité de l’air intérieur (bâtiments publics, sensibilisation pour le logement)

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Défi 5

Caen, centre métropolitain Débat autour de la centralité : Au-delà de la centralité festive. Vers une centralité productive.

Dans le « puzzle de territoires » de la ville actuelle où l’échelle de vie des habitants est même plus grande que l’agglomération, il y a une disparition progressive de la centralité des villes. L’étalement urbain n’est pas seulement résidentiel, il concerne aussi le commerce, les loisirs, le travail, les administrations…

Comme une sorte de réaction à cette fuite des marqueurs de centralité, la réhabilitation des centres historiques « r-embourgeoise » les quartiers anciens.

La gentrification pousse à une réhabilitation des centres, les commerces de proximité reviennent et les anciens entrepôts industriels deviennent des quartiers culturels en plein centre ville.

Surtout ce centre devient, il n’y a que peu d’emplois et d’entreprises qui y reviennent, un lieu de plaisir et de fête dont le succès pose les problèmes de cohabitation que l’on connaît.

Pourtant, nous pensons que la ville et son centre peuvent redevenir de vrais lieux productifs avec un nombre d’emplois important. C’est aussi comme cela que l’on redensifie la ville. Ainsi, il nous faut penser le retour d’artisans, de petits entreprises, d’emplois pour éviter qu’ils ne continuent à grignoter les franges de la ville de zone d’activité en zones industrielles.

De plus, recentrer les fonctions urbaines métropolitaines permet de réaffirmer le rôle premier des villes, lieu de pouvoir politique et économique.

Affirmer le rôle de la ville-centre comme locomotive du développement métropolitain - Concentrer les fonctions métropolitaines, notamment en renforçant les équipements

les plus emblématiques (CHU, GANIL, Université, centres de recherche) et leur visibilité.

- Soutenir le développement de l'activité économique en ville (zonage avec mixité des fonctions, développement du cœur commercial centre-ville…).

- Développer, en s’appuyant à la fois sur le secteur public et sur le secteur privé, mais aussi en tirant parti de l’infrastructure numérique, une offre foncière et immobilière à destination des entreprises qui créent de la valeur (développement de filières d’excellence en lien avec l’université, accueil de chercheurs, etc.) : immobilier tertiaire, incubateurs d'entreprises et d'activité, pépinières.

- Accompagner le développement économique par une offre de tourisme d'affaires de haut niveau.

- Engager une démarche prospective pour anticiper les mutations industrielles (reconversion des sites de mutations industrielles).

Développer des filières d’excellence en lien avec l’université

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- Faire de l’université un pôle de formation supérieure pluridisciplinaire qui excelle dans des secteurs de pointe.

- Susciter des interactions positives et des lieux de partenariat pour le transfert et la valorisation des technologies et des savoir-faire entre l’université, les laboratoires de recherche, les centres de formation, et les entreprises (notion de cluster). Faire du Plateau Nord un pôle bio-médical associant de manière dynamique recherche, innovation et enseignement supérieur.

- Soutenir les pôles d’innovation. - Relier le quartier Koenig à la ville et soutenir l'installation d'un cluster éco-énergie

et matériaux durables. => Soutenir l'installation d'un cluster éco-énergie et matériaux durables dans le quartier Koenig.

Dynamiser l’offre commerciale en centre-ville

- Permettre au centre-ville de jouer son rôle tant vis-à-vis des quartiers que vis-à-vis de l’agglomération : protéger les commerces de proximité, promouvoir la diversité et la spécificité des enseignes.

- S’assurer dans le périmètre du centre-ville de la maîtrise de surfaces importantes pour permettre l’accueil de nouvelles enseignes (cf. le projet de restructuration de l'ilot Bélivet).

- Penser le centre commercial du nouveau quartier des Rives de l’Orne comme un prolongement du centre-ville actuel.

Développer l’économie résidentielle à l'échelle de la ville

- Renforcer l’offre de services et de commerces de façon à accompagner la volonté de renouveau démographique de la ville, tout en amortissant la réduction des postes de production.

Faire valoir le niveau exceptionnel de grands équipements d’agglomération

- Développer des événements majeurs pour mettre en valeur l'image de la ville. - Inciter à l'implantation de nouveaux équipements rares qui différencient Caen des

autres métropoles. Se rapprocher du monde

- Valoriser le site Orne-Canal comme pôle d'échange multimodal : fer, autoroute, TCSP et modes doux, liaisons rapides vers Ouistreham (port) et Carpiquet (aéroport)

En intégrant (donc en nommant) les gares SNCF et routières. - Renforcer la trame urbaine des deux Normandie : développer des services de

transports en commun performants (services ferroviaires voire services routiers).

- Appuyer le projet de ligne nouvelle LGV Paris-Normandie qui vise à mettre Caen à 1h15 de Paris Saint-Lazare, à connecter Caen au quartier d’affaires de La Défense et à l’aéroport international Roissy-Charles De Gaulle.

L’objectif doit être d’améliorer la liaison entre Caen et Paris, et cela le plus vite possible. Le projet de ligne nouvelle LGV apparaît aujourd’hui comme trop couteux et hypothétique pour répondre à l’urgence de la situation. L’actualité nous montre que les usagers demandent pour l’instant simplement que les trains arrivent à l’heure ! A moyen terme, la création de deux schints et l’amélioration du patrimoine existant suffisent pour mettre Paris à 1h30 de Caen pour un coût trois fois moins élevés et un calendrier plus réaliste.

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- Moderniser et agrandir le port de Caen-Ouistreham pour dynamiser le trafic Transmanche. Au vu de son potentiel et des projets envisagés, il ne faut peut-être pas se contenter du trafic transmanche.

- Développer en synergie les aéroports normands (Caen, Deauville).

=> Nous proposons de supprimer le principe de « développement » de l’aéroportuaire et de le remplacer par « Rationnaliser l’offre aéroportuaire en Normandie » comme cela est indiqué dans le projet d’agglomération.

- Caen, capitale régionale - Améliorer rapidement les liaisons avec les autres villes du Grand Ouest (Le Mans, Rouen,

Rennes, Tours…) par un soutien à la rénovation des voies férrées et le renforcement du service.

- Replacer Caen au cœur d’une étoile ferroviaire digne de son statut de capitale régionale en améliorant l’existant et en soutenant la réouverture de liaisons ( Caen-Flers notamment)

- Rénover la gare routière et travailler avec le Conseil Général pour améliorer la desserte de notre ville.