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2 Notre paroisse Infos pratiques Paroisse Saint-Honoré d’Eylau Adresse postale : 64bis, avenue Raymond Poincaré 75116 Paris – Tél. : 01 45 01 96 00 Fax : 01 45 00 18 68 e-mail : [email protected] Accueil : À l’entrée de l’Église 66bis avenue Raymond Poincaré - 75116 Paris Mercredi 22 février : Mercredi des Cendres Messes à 8h-12h15 et 19h30. Dimanche 26 février 1 er dimanche de Carême Jeudi 15 mars Salle Marbeau, conférence et échange autour du livre « Jésus » avec l'auteur J.-Christian Petitfils. Vendredi 16 mars Soirée d'évangélisation avec les étudiants de Dauphine suivie d'une nuit d’adoration. Samedi 24 mars Chemin vers Pâques, petit traité et méditation sur le carême. Récollection par le Père Callies de 9h30 à 12h. Chaque mercredi 20h30 – 22h : groupe de prière (adoration – confessions). Chaque vendredi Chemin de Croix à 15h. Semaine Sainte - Dimanche 1 er avril Dimanche des Rameaux et de la Passion Bénédiction des Rameaux à toutes les messes. Procession des Rameaux de la place du Trocadéro (rendez-vous à 10h15) à l’église. Messe à 11h. Mercredi Saint 4 avril 18h30 : Messe Chrismale à Notre- Dame de Paris avec tous les prêtres du diocèse (pas de messe à 18h45 à Sainte-Thérèse et groupe de prière reporté au jeudi). Confession pendant le triduum pascal (jeudi-vendredi-samedi) de 10h à 19h. Jeudi Saint 5 avril Cène du Seigneur 9h : Office des ténèbres (chapelle Sainte-Thérèse). 19h : Messe du soir en mémoire de la Cène du Seigneur. Adoration au Reposoir jusqu’à minuit. Vendredi Saint 6 avril Passion du Seigneur 9h : Office des ténèbres. (chapelle Sainte-Thérèse) 12h30 : Chemin de Croix au rond-point des Champs-Elysées jusqu’à Saint-Pierre de Chaillot. 15h : Chemin de Croix à l’Eglise. 19h : Célébration de la Passion du Seigneur. Samedi Saint 7 avril – Vigile pascale 9h : Office des ténèbres (chapelle Sainte-Thérèse). 21h : Veillée pascale (bénédiction du feu nouveau - messe avec baptême d’adultes). Dimanche 8 avril : Pâques Messes : 8h30 : Eglise. 9h30 : Pas de messe à l’église. de la place Victor-Hugo. 9h30 : Messe animée par la communauté portugaise. 11h : Eglise (grand-messe, chorale). 11h30 : Eglise place Victor-Hugo (avec les sœurs de Bethléem). 18h30 : Eglise. Lundi de Pâques : 9 avril Messe à 11h - L’église sera fermée l’après-midi. En route vers Pâques 2012 Bulletin paroissial de Saint-Honoré d’Eylau 71 rue Boissière - 75116 Paris Tél. : 01 45 01 96 00 Fax 01 45 00 18 68 Site : www.paroisse-saint-honore.com e-mail : [email protected] Directeur de la publication : Père Michel Callies Rédacteur en chef : Nicole Averlant Comité de rédaction : Père M. Callies, N. Averlant, G. Dunoyer de Segonzac Edition et Publicité : Bayard Service édition Ile-de-France - Centre 18 rue Barbès – 92128 Montrouge Cedex - Tél. : 01 74 31 74 10 Secrétaire de rédaction : Louise d'Orglandes Impression : Imprimerie Moderne de Dreux (28) Tél. : 02 37 63 00 44 wCommission paritaire : 54062 Dépôt légal : à parution Tirage : 2 500 exemplaires Photo de couverture : Pierre reniant Jésus au moment du chant du coq. Au fond : Jésus paraît devant Caïphe. Peinture murale du XV e siècle de Platanistasa (Chypre).

Convergences - Février 2012

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Convergences - Février 2012

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Page 1: Convergences - Février 2012

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Notre paroisse

Infos pratiques

Paroisse Saint-Honoré d’EylauAdresse postale : 64bis, avenue Raymond Poincaré 75116 Paris – Tél. : 01 45 01 96 00 Fax : 01 45 00 18 68e-mail : [email protected]

Accueil : À l’entrée de l’Église66bis avenue Raymond Poincaré - 75116 Paris

Mercredi 22 février : Mercredi des Cendres Messes à 8h-12h15 et 19h30.

Dimanche 26 février1er dimanche de Carême

Jeudi 15 marsSalle Marbeau, conférence et échange autour du livre « Jésus » avec l'auteur J.-Christian Petitfils.

Vendredi 16 marsSoirée d'évangélisation avec les étudiants de Dauphine suivie d'une nuit d’adoration.

Samedi 24 marsChemin vers Pâques, petit traité et méditation sur le carême. Récollection par le Père Callies de 9h30 à 12h.

Chaque mercredi20h30 – 22h : groupe de prière (adoration – confessions).

Chaque vendredi Chemin de Croix à 15h.

Semaine Sainte - Dimanche 1er avrilDimanche des Rameaux et de la PassionBénédiction des Rameaux à toutes les messes.Procession des Rameaux de la place du Trocadéro (rendez-vous à 10h15) à l’église. Messe à 11h.

Mercredi Saint 4 avril18h30 : Messe Chrismale à Notre-Dame de Paris avec tous les prêtres du diocèse (pas de messe à 18h45 à Sainte-Thérèse et groupe de prière reporté au jeudi).Confession pendant le triduum pascal (jeudi-vendredi-samedi)de 10h à 19h.

Jeudi Saint 5 avrilCène du Seigneur9h : Office des ténèbres (chapelle Sainte-Thérèse).19h : Messe du soir en mémoire de la Cène du Seigneur. Adoration au Reposoir jusqu’à minuit.

Vendredi Saint 6 avril Passion du Seigneur9h : Office des ténèbres.

(chapelle Sainte-Thérèse)12h30 : Chemin de Croix au rond-point des Champs-Elysées jusqu’à Saint-Pierre de Chaillot.15h : Chemin de Croix à l’Eglise.19h : Célébration de la Passion du Seigneur.

Samedi Saint 7 avril – Vigile pascale9h : Office des ténèbres (chapelle Sainte-Thérèse).21h : Veillée pascale (bénédiction du feu nouveau - messe avec baptême d’adultes).

Dimanche 8 avril : PâquesMesses :8h30 : Eglise.9h30 : Pas de messe à l’église.de la place Victor-Hugo.9h30 : Messe animée par la communauté portugaise.11h : Eglise (grand-messe, chorale).11h30 : Eglise place Victor-Hugo (avec les sœurs de Bethléem).18h30 : Eglise.

Lundi de Pâques : 9 avril Messe à 11h - L’église sera fermée l’après-midi.

En route vers Pâques 2012

Bulletin paroissial de Saint-Honoré d’Eylau71 rue Boissière - 75116 Paris Tél. : 01 45 01 96 00 Fax 01 45 00 18 68Site : www.paroisse-saint-honore.com e-mail : [email protected]

Directeur de la publication : Père Michel CalliesRédacteur en chef : Nicole Averlant Comité de rédaction : Père M. Callies, N. Averlant,G. Dunoyer de Segonzac

Edition et Publicité : Bayard Service édition Ile-de-France - Centre 18 rue Barbès – 92128 Montrouge Cedex - Tél. : 01 74 31 74 10 Secrétaire de rédaction : Louise d'Orglandes

Impression : Imprimerie Moderne de Dreux (28) Tél. : 02 37 63 00 44wCommission paritaire : 54062 Dépôt légal : à parution Tirage : 2 500 exemplaires

Photo de couverture : Pierre reniant Jésus au moment du chant du coq. Au fond : Jésus paraît devant Caïphe. Peinture murale du xVe siècle de Platanistasa (Chypre).

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éditorial

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Une nouveauté ?

Avons-nous le projet de vivre, cette année, un carême un peu différent pour trouver la joie de la conversion ? Le carême est trop souvent uniquement synonyme de sacrifice, effort, jeûne, détachement, désencombrement… Ce

n’est pas faux mais trop étroit. Pourquoi finalement, « faire des sacrifices » selon l’expression consacrée ? Est-ce la seule logique envisageable ou en existe-t-il d’autres ? Ce chemin se justifie-t-il alors que Dieu veut notre bonheur ? Dans nos pays « d’ancienne chrétienté », ces interrogations que l’on se pose ou que l’on nous pose nous invitent à un renouvellement profond, à une réflexion essentielle, à une « nouvelle évangélisation » comme nous le dit Benoît XVI. Les « habitudes » ne font pas le poids face à la contestation d’une foi affaiblie ou d’un monde agnostique ; les « habitudes » ne constituent pas un mode d’évangélisation, pire, elles en sont parfois un frein car elles cachent la lumière toujours nouvelle.

Je voudrais vous faire part de deux réflexions pour retrouver une foi vive qui ouvre à la joie de la conversion et à une volonté enthousiaste d’action. La première regarde le lien entre notre comportement dit chrétien et la source qu’est le Christ. Certains prétendent vivre chrétiennement sans véritablement être en cohérence avec le modèle. On s’autorise de vivre en couple, en oubliant la grâce du sacrement de mariage ; on donne aux œuvres mais plus pour des raisons fiscales que pour des raisons de foi ; on cherche à faire le bien mais sans référence explicite au Bien ; on est plus attentif aux conséquences de nos actes qu’au caractère juste de ceux-ci ; on se laisse gagner par l’ambiance « mondaine » sans discernement ni lucidité… et voilà des chrétiens tristes qui ne résisteront pas à la pression : cette dichotomie est mortifère et suicidaire.

Soyons cohérent. Le temps du carême peut devenir une opportunité pour les « chercheurs » voulant redécouvrir les racines de leurs « habitudes » et devenir ainsi plus vivants. La deuxième touche au lien entre adhésion au Christ et contenu de la foi. Dans une société qui se construit à côté de Dieu ou même sans Dieu, la référence commune à laquelle elle se réfère n’est plus explicite. Cette société entre donc dans l’éclatement, la dispersion et nous avec.

Pour que la foi ne se délite pas, nous avons besoin d’en connaître sa source, son contenu et son expression avec tout le secours de la rationalité. Notre cœur, notre intelligence, nos mains, tout notre être doivent être mobilisés pour que notre adhésion à la révélation et à ce que l’Eglise enseigne soit pleine, entière, paisible et forte. C’est en agissant que notre foi se purifie, c’est en croyant vraiment que notre

témoignage devient véridique. « Si le sel s’affadit, avec quoi salera-t-on ? » dit le Christ. Le carême, c’est le choix d’un itinéraire, la volonté de la conversion, le désir d’une formation, l’enthousiasme de la rencontre, l’entrée dans le combat, l’accueil du Rédempteur. Alors en route pour jouir de la résurrection.

Père Michel Callies, Curé de Saint-Honoré d’Eylau

Je vous conseille le livre de Jean-Christian Petitfils (Fayard), Jésus : il se lit facilement et nous met face au Christ historique des évangiles.

Page 3: Convergences - Février 2012

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Page 4: Convergences - Février 2012

Les religions de la Bible et la religion du CoranLe christianisme continue le judaïsme sur un plan spirituel, il accomplit la religion d’Israël, la Bible réunit l’An-cien et le Nouveau Testament. Ce sont les branches issues d’un même tronc.Avec l’Islam, c’est tout autre chose, il n’y a ni séparation ni rupture. Malgré leur commune origine abrahamique, l’Islam ne ressemble pas au judaïsme et il n’a rien de commun avec les Eglises chrétiennes.Le Coran apparaît au VIIe siècle, à une époque où le judaïsme et le christia-nisme sont implantés dans le bas-sin méditerranéen. On note dans le Coran la présence de quelques per-sonnages bibliques, en particulier Abraham, Moïse, Jésus. Mais juifs, chrétiens et musulmans donnent des interprétations différentes d’une même histoire sainte. Les noms sont les mêmes mais les portraits fonciè-rement différents de part et d’autre. Le Coran est rempli de références bibliques mais l’Islam récuse la Bible comme falsifiée.

Un Dieu uniqueJuifs, chrétiens et musulmans n’ont pas une vision identique de Dieu. Le Dieu d’Israël fait alliance avec son peuple, il lui parle à travers sa propre histoire et par la voix de ses prophètes. Jésus, vrai Dieu et vrai homme, vient révéler pleinement « le mystère de Dieu et des hommes ». L’Islam ne veut voir en Jésus qu’un prophète et nie sa résurrection. Le Dieu de l’Islam n’entre pas dans l’histoire des hommes pour la prendre en charge et s’y compro-mettre. La révélation ne concerne pas Dieu qui demeure « impénétrable » ; elle n’enseigne pas ce que Dieu « est » mais ce que Dieu « veut ». L’Islam est soumission à la Loi divine telle qu’elle a été dictée par l’ange Gabriel à Mahomet sur une période de 20 ans. La religion musulmane façonne profondément celui qui se soumet absolument à la volonté de Dieu. Au contact de leur piété toute impré-gnée d’un Dieu Transcendant qui se laisse désigner par les « 99 plus beaux noms », Charles de Foucauld était tou-

ché et se sentait poussé à approfondir sa foi chrétienne, sa relation au Dieu fait homme.

Peut-on parler des trois religions du Livre ?La Bible n’est pas « descendue du Ciel » mais elle est l’Histoire sainte de l’alliance de Dieu et de son peuple. Le rabbin Marc-Alain Duakin affirme « le peuple juif n’est pas le peuple du Livre mais le peuple de l’interpréta-tion du Livre ».Le christianisme n’est pas, au sens strict du terme, la religion du Livre puisque « le Verbe (la parole) s’est fait chair, il a habité parmi nous et nous avons contemplé sa gloire (Jean 1, 14). Ce qui était dès le commence-ment, ce que nous avons entendu, vu, contemplé, ce que nos mains ont touché du Verbe de Vie, car la Vie s’est manifestée, nous vous l’annonçons » (Première épitre de saint Jean).L’Islam s’appuie sur trois « corpus » : le Coran révélé à Mahomet, les hadiths (ensemble des récits qui rela-tent les actes de Mahomet et consti-tuent la tradition des paroles et des gestes du Prophète) et le consensus des Docteurs de la Loi. Seul le Coran incréé est incontesté même s’il se prête à bien des exégèses.Le Droit est la science par excellence,

celle qui structure la société et assure au fidèle le salut.T. Ramadan : « L’Islam n’est pas une religion comme le judaïsme ou le christianisme. L’Islam envahit le champ social. Il ajoute à ce qui est proprement religieux, les éléments du mode de vie, de la civilisation, de la culture. Le caractère englobant et caractéristique de l’Islam. L’idée qu’il puisse exister quelque chose qui échapperait à l’autorité de la religion est totalement étrangère à la pensée musulmane. »

La pensée musulmaneEntrons dans l’Islam par la grande porte et non par le biais des extré-mistes qui, hélas, défigurent son visage. Plus théologique que philo-sophique, cette pensée complexe ne s’aborde pas facilement car elle comprend plusieurs courants histo-riques et spirituels. L’Islam demeure un continent culturel à explorer, un univers mental riche et subtil illustré de grandes figures de philosophes, de savants, de poètes, de mystiques. En reconnaissant ce qui différencie, pour l’essentiel, les trois religions monothéistes, on pourra mieux com-prendre la cohérence interne de cha-cune des religions.

Nicole Averlant

Religion

5

OR/

CPP/

Ciric

« L’humanité a besoin de l’apport de la religion pour trouver la paix dans la justice et la solidarité. Une religion authentique et surtout authentiquement vécue est essentiellement porteuse de germes de paix. Chaque religion, selon son génie propre, quand elle puise dans ses écrits fondateurs les motivations et les énergies les plus pures, ouvre toujours un chemin de paix. »

Monseigneur Roger Etchegaray

Le Dieu unique des juifs, des chrétiens et des musulmans

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Culture

L'espérance du cardinal

C onfession d’un cardinal, paru en 2007, a rencontré un grand succès. Un succès de curiosité

d’abord : qui était ce cardinal, très au fait du fonctionnement de la curie, de ses secrets et de ses intrigues ? On comprit assez vite que c’était une fiction, créée par l’auteur, pour faire état des multiples entretiens qu’il avait eus avec des hauts responsables de l’Église. Le procédé était habile : le ton de la conversation amicale, de la confidence même créait une illusion parfaite. L’auteur, grâce à cet artifice, pouvait faire passer ses propres mes-sages, véritables cris d’alarme sur la déchristianisation de l’Occident et les responsabilités attribuées à l’admi-nistration pontificale dans une telle situation.Avec L’espérance du cardinal, Olivier Le Gendre poursuit ses entretiens

fictifs auxquels le lecteur, cette fois, adhère moins facilement, malgré l’habileté des dialogues, leur tona-lité sincère et l’usage d’artifices de communication comme les e-mails, reproduits textuellement, ou les visioconférences sur Skype. Le titre de l’ouvrage faisait augurer que le « cardinal » allait enfin développer toutes les raisons qu’il avait, malgré tout, d’espérer. Or il n’en est rien. Ce second ouvrage, venant quatre ans après le premier, reprend et déve-loppe les constats d’échec exposés dans le premier. C’est une déception.En outre lorsqu’il veut analyser le contenu de l’ouvrage, le lecteur constate qu’il n’y a pas véritablement de plan. Il peine à retrouver les lignes directrices. Il en distingue cependant trois principales que nous aborde-rons l’une après l’autre.

Les « incendies » de l’EgliseLe « cardinal » revient d’abord sur les événements graves qui ont affec-tés récemment l’Église catholique et qu’il nomme des « incendies » : l’intégrisme avec la séparation des « lefebvristes », ensuite la pédophi-lie avec ses crimes cachés et, enfin, les dérives sectaires de certains mouvements.Dans le premier cas, Benoît xVI, sou-cieux d’unité, a fait un geste d’ouver-ture en autorisant le rite tradition-nel de saint Pie V. En levant ensuite la « suspensio a Divinis » de quatre évêques, il a provoqué un trouble légitime à cause des déclarations provocantes et inadmissibles de Mgr Williamson. D’ailleurs, l’espoir d’une unité retrouvée est mince, dit le « cardinal », tant est forte la résis-tance aux avancées de Vatican II.

Convergences avait rendu compte, en son temps, du livre d’Olivier Le Gendre Confession d’un cardinal,

réquisitoire sévère contre les dysfonctionnements de la hiérarchie catholique à son plus haut niveau.

Un nouvel ouvrage du même auteur, L’espérance du cardinal, vient prolonger cette réflexion.

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Culture

Dans le deuxième cas, celui des crimes de pédophilie, le « cardinal » déplore les silences passés de l’ins-titution ecclésiale mais il salue le courage de Benoît xVI qui a choisi de reconnaître les fautes, de les assumer et de les proscrire.Dans le troisième cas enfin, il s’in-quiète des dérives de certains mou-vements catholiques, analysant les trois critères qui définissent, selon lui, les sectes : le goût du secret, la pression financière, l’adulation du fondateur. Les « Légionnaires du Christ » sont exemplaires à cet égard. Jean-Paul II s’appuyait beau-coup sur les « mouvements ». Son successeur donne au contraire la préférence aux « ordres » religieux, où le pouvoir s’exerce de façon plus démocratique. On regrette, au pas-sage, que le « cardinal » n’aborde pas la question des « évangélistes », dont le succès dans certains pays est une cause de souci.

Revêtir le manteau de « Dame Pauvreté »Le deuxième point abordé dans l’ou-vrage est celui des réformes néces-saires dans l’ad-ministrat ion de l’Église. Les temps ont changé, dit le « cardinal » : la chré-tienté s’est étendue sur d’autres continents (Amérique latine, Afrique). Elle ne peut plus être dirigée en tous points de Rome et par des cardinaux majoritairement italiens, éloignés des réalités du

« terrain ». C’est dans cette optique que le « cardinal » propose la tenue de conciles régionaux. Comment envisager d’ailleurs qu’on puisse tenir un nouveau concile maintenant que le nombre des évêques avoisine 6 000 ! (Il était de 2 900 à Vatican II). L’autorité du pape n’en serait pas dimi-nuée. Il resterait le « pontife », le fai-seur de ponts entre les communautés ecclésiales. Le « car-dinal », tout en souhaitant moins de bureaucratie centralisée, reconnaît tout de même que la haute figure du pape est, pour la catholicité, un atout considérable que les autres grandes religions monothéistes ne possèdent pas.La troisième idée qui parcourt le livre est celle de la nécessaire pauvreté de l’Église. Cette idée est liée à une sorte de conversion du « cardinal » à la suite de la première rencontre inter-

religieuse d’Assise en 1986. Méditant la vie de saint François, racontée par saint Bonaventure , le « cardinal » en vient à penser que l’ins-titution ecclésiale,

dans notre monde matérialiste, gagnerait en crédibilité à revêtir « le manteau de Dame Pauvreté ». Il écrit : « L’Église se doit d’être pauvre au milieu des pauvres, car elle doit

avoir faim et soif elle-même pour entendre cette parole de Jésus : « Qui vient à moi n’aura plus ni faim ni soif ». L’Occident chrétien a vécu pen-

dant des siècles avec une espérance par-tagée par tous, celle d’une vie meilleure après la mort, d’une vie éternelle. « Si donc nos contem-porains n’ont plus cette espérance, dit le « cardinal », on comprend aisément qu’ils se détour-nent en majorité

de l’Église, surtout si celle-ci entre-tient des attitudes ou des fonction-nements décalés par rapport à son message. » Et le message est simple pour le « cardinal », c’est celui de la tendresse de Dieu. Le récent livre d’Olivier Le Gendre est finalement assez brillant, souvent provocateur. Ses qualités littéraires sont évidentes. Sur le fond, il a le mérite d’attirer notre attention sur les grands défis que rencontre l’Église catholique dans le monde actuel. Les solutions qu’il propose, quel que soit leur validité, ne sont finalement envisageables qu’à long terme, tant est lourd le poids de l’histoire et des traditions dans une institution vingt fois séculaire. Je retiendrai pour ma part le message le plus attachant de cet ouvrage, celui d’une nécessaire présence auprès des plus pauvres, une des meilleures façons de vivre l’Évangile.

Gilbert Dunoyer de Segonzac

Le « cardinal » reconnaît que la figure du pape est un atout

considérable que les autres

grandes religions ne possèdent pas.

Le « cardinal » propose la tenue

de conciles régionaux.

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œcuménisme

Il y a cinquante ans, le concile Vatican II

P lus de cent cinquante ans après la Révolution française, ce concile va reprendre l’en-

semble de la doctrine catholique en la dégageant du régime de chrétienté dont l’esprit l’avait dominée depuis la fin du IVe siècle. En témoignera par exemple la Déclaration sur la liberté religieuse, « Dignitatis humanæ », ou encore la Constitution sur la liturgie (« Sacrosanctum Concilium »). L’esprit d’unité et de dialogue amènera le concile à éviter les formes habituelles de condamnation. Cinquante ans après, vu les contestations intégristes, on peut cependant regretter que le concile n’ait pas précisé en conclu-sion : « Celui qui affirme qu’il y a dans les actes de ce saint Concile quelque chose de contraire à la foi catholique, qu’il soit anathème ». Inversement, devant certaines dérives « progres-sistes », on ne peut qu’inviter les catholiques à relire et faire leurs les actes de ce concile.

Vatican II : le 22e concile œcuméniqueCe n’est pas le premier concile « œcu-ménique » de l’Histoire de l’Église (c’est-à-dire un concile dont la convo-cation aura été notifiée à l’ensemble des évêques du monde, et non pas seulement à certains évêques comme c’est le cas pour d’autres conciles plus restreints, et autres synodes). Même s’il n’en existe pas de liste officielle, on peut considérer dans l’Église catho-lique que Vatican II est le vingt-deu-xième des conciles œcuméniques. Le cinquantenaire de son ouverture est pour nous l’occasion d’un bref rappel historique des conciles œcuméniques précédents. Le premier est celui de Jérusalem, en 49. Sa réunion apparaît comme indis-pensable, à la suite de la conversion au Christ de nombreux païens. Les pre-miers chrétiens étant tous Juifs, cer-tains d’entre eux estiment qu’il faut que les païens convertis se fassent

d’abord Juifs avant de devenir chré-tiens. Finalement, les responsables de l’Église décident que cette obligation n’a pas lieu d’être : l’appartenance au Peuple juif a été la condition de la venue du Christ, elle constitue donc un premier signe de salut pour tous les hommes ; mais le Christ étant lui-même l’origine de ce salut, il suffit désormais de se convertir à lui et de recevoir son baptême pour faire par-tie de son Peuple. Suivent huit conciles, réunis dans la partie orientale de l’Empire romain ; les Églises orthodoxes ne reconnais-sent que les sept premiers d’entre eux ; les protestants (anglicans compris) ne vénèrent que les quatre premiers.Le concile de Nicée I, en 325, affirme de façon claire la divinité du Christ : Jésus n’est pas un être extraordinaire créé par Dieu puis divinisé, comme le croient le prêtre égyptien Arius et ses partisans. Il est Dieu fait homme. Le concile de Constantinople I, en 381, formule de façon encore plus claire la divinité du Christ, ainsi que celle de l’Esprit Saint : les trois personnes divines sont égales, et non pas hiérar-chisées comme le croient certains. Le concile d’Éphèse, en 431, étudie le titre de « Mère de Dieu » qui se répand dans l’Eglise au sujet de la Vierge Marie. Certains s’y opposent, en disant que Marie est mère de l’homme Jésus, et non pas « Mère de Dieu ». Comprenant qu’il s’agit d’une affirmation concernant Jésus bien plus que Marie, le concile valide au contraire ce titre : il n’y a pas d’un côté un Jésus homme dont Marie serait la mère, et d’un autre côté un Jésus Dieu ; il n’y a qu’un seul Jésus, qui est à la fois homme et Dieu ; une mère est mère de son enfant tout entier, même si elle n’en a fait que la moitié ! Le concile de Chalcédoine, en 451, précise ce qu’il en est au sujet de la personne de Jésus, car certains consi-dèrent qu’il n’a qu’une seule nature, sa nature divine, et qu’il a seulement

emprunté un corps d’homme sem-blable au nôtre. Le concile affirme que Jésus a en plénitude la nature divine et la nature humaine : dans l’unité de sa personne, il est vrai Dieu et vrai homme. Le concile de Constantinople II, en 553, et surtout celui de Constantinople III, en 680, réfléchissent encore sur ce même thème des deux natures de Jésus : « Nous confessons en lui deux volontés, non pas opposées l’une à l’autre, mais une volonté humaine subordonnée et soumise à la volonté divine. » Le concile de Nicée II, en 787, valide la vénération des icônes, que cer-tains contestaient comme entachée d’idolâtrie. Le concile de Constantinople IV, en 869, est l’occasion pour les représen-tants du pape d’affirmer la doctrine romaine de la « procession » du Saint Esprit. Ce concile et les suivants ne sont reconnus que par la seule Église catholique. Le concile de Latran I, en 1123, trouve un compromis dans la répartition des responsabilités entre le pape d’une part, et l’empereur romain germa-nique et autres princes souverains d’autre part, notamment au sujet de la nomination et de l’investiture des évêques. Par ailleurs, on entérine un certain nombre de réformes concer-nant le clergé et la discipline générale dans l’Église. Le concile de Latran II, en 1139, et celui de Latran III, en 1179, poursuivent l’œuvre réformatrice du précédent, en précisant notamment le mode d’élec-tion du pape. Le concile de Latran IV, en 1215, précise la discipline en matière de commu-nion eucharistique et de confession des péchés et règle une foule d’autres détails concernant la vie de l’Église. Le concile de Lyon I, en 1245, se pré-occupe des chrétiens d’Orient, ainsi que du problème que constitue dans l’Église l’empereur germanique

Il y aura bientôt cinquante ans, le 11 octobre 1962, juste avant la crise des fusées à Cuba, le concile œcuménique Vatican II se réunit pour sa séance d’ouverture :

quelque trois mille participants, évêques du monde entier et théologiens, vont se rassembler durant les quatre automnes de 1962 à 1965, à l’invitation

du bienheureux pape Jean XXIII puis de son successeur le pape Paul VI,pour formuler, discuter et voter une série de constitutions, de décrets et de déclarations.

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Il y a cinquante ans, le concile Vatican IIFrédéric II, qui est officiellement déposé. Le concile de Lyon II, en 1274, réta-blit l’union, de façon éphémère malheureusement, entre Rome et Constantinople. Le concile de Vienne, en 1311, décide la suppression des Templiers, et règle quelques questions concernant les relations entre religieux et évêques. Le concile de Constance, de 1414 à 1418, rétablit l’unité de l’Église en mettant fin au grand schisme d’Occi-dent, et condamne Jean Hus comme hérétique. Le concile de Bâle, en 1431, transféré à Ferrare puis à Florence jusqu’en 1442, reprend les discussions avec l’Église de Constantinople, avec succès ; malheureusement, comme après le concile de Lyon II, l’union proclamée est refusée par le peuple byzantin. Le concile de Latran V, de 1512 à 1517, se contente de quelques projets de réformes, qui n’empêchent nulle-ment que survienne peu après la Réforme protestante. Le concile de Trente, de 1545 à 1563, travaille beaucoup plus sérieu-sement, quoiqu’un peu tard, à la réforme de l’Église. Tout est passé en revue et révisé pour répondre à la Réforme protestante : théologie du salut, sacrements, culte des saints et des saintes à commencer par la Vierge Marie, vénération des icônes et des reliques, pratique des indul-gences, formation des futurs prêtres, élaboration d’un catéchisme...

Au début du xIxe siècle, le pape Pie VII projette de réunir un grand concile pour prendre en compte la fin du système de la chrétienté qu’il devine inéluctable à la suite de la Révolution française. Mais ce projet n’abou-tit pas. En fait, c’est Vatican II, cent cinquante ans plus tard, qui fera ce

travail, suscitant, du fait même, l’op-position des tenants de la chrétienté. Le concile Vatican I, en 1869, est en effet malheureusement interrompu en 1870 par les conséquences de la guerre franco-prussienne et ce concile n’a le temps de prendre que deux décisions : la première, pour voter une Constitution dogmatique sur la foi où est notamment affirmée la valeur propre de la raison humaine pour parvenir à une certaine connais-sance de Dieu, et la seconde, pour voter une Constitution proclamant notamment le dogme de l’infailli-bilité du pape lorsqu’il parle « ex cathedra », c’est-à-dire sous certaines conditions très restrictives.

En conclusion, on peut remarquer qu’il se tient un concile œcuménique une fois par siècle en moyenne avec, dans le passé, de longues périodes sans concile (IIe-IIIe, xe-xIe, xVIIe-xVIIIe

siècles) et au contraire des siècles très « conciliaires » (IVe-Ve, xIIe-xIIIe, xVe-xVIe siècles). Souvent néces-saires, toujours dangereux puisque presque toujours suivis de schismes, les conciles œcuméniques sont l’oc-casion de préciser et de reformuler les vérités de la foi, de rejeter des erreurs anciennes ou nouvelles, de réformer l’Église pour qu’elle soit toujours plus attentive à sa mission d’évangé-lisation, dans la fidélité au Christ et sous la conduite du pontife romain chargé du ministère d’unité confié à l’Apôtre Pierre. Au quotidien, ce tra-vail est assuré dans l’Église par ses organes habituels de gouvernement, d’enseignement et de sanctification, ainsi que par les différentes réunions d’évêques où ceux-ci peuvent resser-rer la communion, échanger leurs points de vue, et harmoniser leurs décisions.

Père Bertrand Bousquet

Un groupe d’évêques participant au concile Vatican II (1962-1965), basilique Saint-Pierre, Rome.

Ciric

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Conte

L e premier homme que l’ange trouva lui dit : « C’est sur Terre qu’il fait bon vivre

assurément ! ».C’était un homme riche qui comptait uniquement sur ses richesses. Seuls les biens matériels et leurs avan-tages l’intéressaient. La religion et la morale n’avaient aucun prix à ses yeux et il préférait tout miser sur les valeurs d’ici-bas et tant pis pour ce qu’il adviendrait dans l’autre monde. C’est pourquoi, il répondit sans trem-bler : « La vie sur Terre est préférable à la vie au Ciel ». Il fut l’ancêtre des matérialistes.La seconde personne que l’ange rencontra lui répondit : « Il est pré-férable de vivre au Ciel, cela ne fait aucun doute ! ». Cet homme était un croyant. Il connaissait les épreuves dans sa vie d’homme mais ne se décourageait jamais puisqu’il n’at-tendait pas grand-chose de ce bas monde. Il tenait bon dans sa foi car il espérait une vie meilleure dans l’au-delà. C’est pourquoi, il affirmait sans hésiter que la vie au Ciel était de loin

préférable à celle de la Terre. Il fut l’ancêtre des idéalistes.L’ange rencontra une troisième per-sonne, la salua et lui posa la question divine : « Selon vous, fait-il bon vivre au Ciel ou sur la Terre ? ».« Il ne fait bon vivre ni au Ciel ni sur Terre, répondit l’homme. Aucun de ces lieux n’est agréable. » C’était un pauvre. Cet homme passait sa vie à mendier sur les chemins et à se nourrir des miettes que les autres hommes voulaient bien lui laisser. Dans sa misère extrême, il avait fini par se révolter contre le Ciel et ne croyait plus ni à Dieu ni à Diable. Il fut l’ancêtre des athées.La quatrième personne que l’ange rencontra s’appelait « Kis-Wend-Sida », c’est-à-dire « Mets ta confiance en Dieu ». L’employé céleste lui demanda : « A ton avis, où fait-il bon vivre, au Ciel ou sur Terre ? » L’homme répondit : « Il fait bon vivre au Ciel, il fait bon également sur Terre. Au Ciel, c’est bon parce que c’est la maison de Dieu et des Ancêtres. Sur Terre aussi, c’est bon parce que tout ce que Dieu

donne à l’homme est bon s’il sait l’uti-liser. Dieu ne veut pas le malheur de l’homme. » C’était un Sage. Dans la pauvreté comme dans l’abondance, dans l’échec comme dans le succès, dans les joies comme dans les peines, il s’était exercé toujours à mettre sa confiance en Dieu, convaincu que la richesse comme la pauvreté sont des moyens et qu’elles n’ont de sens que dans leur référence ultime à Dieu ; bien plus, que richesse et pauvreté sont des dons de Dieu et que l’essen-tiel est de savoir les accueillir et les utiliser. Kis-Wend-Sida n’avait donc pas peur ni de ce qui pourrait lui arri-ver aujourd’hui en ce bas-monde ni de ce qui pourrait lui advenir demain dans l’au-delà. Voilà pourquoi sa réponse était ferme et sans équi-voque : « Il fait bon vivre et au Ciel et sur Terre ». Il fut l’ancêtre des Sages et des Optimistes.

François-Xavier Damiba, prêtre du Burkina Faso

Extrait du livre : Dieu n’est pas sérieux.

Au Burkina-Faso, à l’ombre de l’arbre à palabresAprès que Dieu eut créé le monde, qu’il eut séparé le feu et l’eau, qu’il eut assigné une place au vent et aux nuages, après qu’il eut

installé les hommes sur la terre, il envoya un ange demander à ceux-ci s’il faisait bon vivre au Ciel ou sur la Terre…

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C omposée d’une dizaine de membres, la Commission Solidarité d’Eglise a pour but

de collecter des fonds auprès de nos généreux paroissiens lors de la messe des Rameaux afin de financer des projets à l’étranger (Haïti, Cameroun, Cambodge, Inde, Afrique du Sud, Vietnam, Egypte, Népal…). Ces pro-jets, animés sur le terrain par des hommes et des femmes de foi qui consacrent leur vie aux plus déshérités, ont pour objectif le développement, la santé et l’éducation. Saint-Honoré d’Eylau a toujours eu pour vocation de rayon-ner dans notre joli quartier mais d’être également ouvert sur le reste du monde, au service des plus pauvres. C’est dans cet esprit que s’est consti-tuée la Commission Solidarité d’Eglise depuis plusieurs années.

Un suivi vigilantChaque membre de la commission entretient une relation privilégiée avec son interlocuteur sur place, pour s’assurer d’un soutien moral et de la

bonne utilisation des fonds collectés via la paroisse. Les dons, 45 000 euros en 2011, sont inté-gralement reversés à l’ensemble des projets, sans frais de gestion. Par soli-

darité ecclésiale, la paroisse soutient aussi le Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD) et l’association Aide à l’Eglise en détresse (AED). Le temps de carême est le moment de leur renouveler notre soutien. Nous en appelons à votre générosité pour continuer à financer ses projets et tisser des liens en faveur de notre prochain, fut-il de l’autre côté de la planète.

Stanislas Lepic

Les dons, 45 000 euros en 2011, sont intégralement

reversés à l’ensemble des projets, sans frais

de gestion.

La prochaine quête de la Commission Solidarité d’Eglise de Saint-Honoré aura lieu lors des messes des Rameaux

le 31 mars et le 1 avril 2012. Des projets de développement, de santé et d’éducation en bénéficieront à l’étranger.

Conv

erge

nces

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L'ennui, cet ennemi qui vous veut du bienL’ennui traduit l’insatisfaction profonde creusée par le décalage

plus ou moins conscient entre la soif d’absolu que nous éprouvons, la plénitude à laquelle nous aspirons

et la médiocrité de notre vie. On redoute, on fuit l’ennui et pourtant, ces heures grises, cette expérience amère du temps

qui stagne sont peut-être la condition nécessaire à l’exercice de la pensée humaine, à l’éclairage sans concession

de notre moi profond, à l’éclosion d’idées neuves qui rendront notre vie plus sereine.

L es bouchons sur l’autoroute, l’attente indéterminée dans un aéroport désert, des vacances

intégralement pluvieuses en compa-gnie de parents déprimés... Le temps alors semble tourner au ralenti, inexo-rable. C’est un temps flou, inconsis-tant, plat, dépourvu de tout intérêt, de tout attrait, impression de vide, de tristesse. L’ennui surgit quand nous ne pouvons pas faire ce que nous voulons ou quand nous devons faire quelque chose dont nous ne voulons pas.

Il est indéniable que de nombreuses formes de travail sont d’un ennui mortel, monotones, répétitives, méca-nisées au point d’enlever toute initia-tive. L’inaction, elle, sécrète l’ennui sans fin du chômeur qui attend pen-dant des heures devant les guichets de Pôle Emploi et repart les mains vides.

Ciel gris, terre dénudée, dévastée, triste promiscuité, l’attente est longue pour le Poilu semi-enterré dans les tran-chées. Le vent aigre de l’ennui éteint son espoir, sa confiance dans l’utilité de ce qu’il vit, il éteint son désir de vivre sans qu’il en ait même conscience.

L’ennui est « pensant ». Il incite à l’au-toréflexion, à la méditation. Ce face à face prolongé avec soi-même c’est l’oc-casion du « Connais-toi toi-même ».

L’imagination au secours des prisonniersEnnui du prisonnier confiné entre quatre murs, sans rien faire, à attendre la libération en rêvant d’éva-sion. Cervantès, profitant de ce temps confisqué, invente, dans sa triste pri-son, les aventures les plus cocasses, crée le héros le plus fou et le plus sage, compose le livre qui fera rire le monde entier : l’ingénieux Don Quichotte de la Manche. Comme quoi, l’inaction for-cée peut engendrer des chefs d’œuvre. Dommage que le recrutement habi-tuel des prisons ne soit guère propice.

L’ennui fécond de l’enfanceLe temps de la rêverie et des acquisi-tions essentielles. « Halte à l’activisme forcené des mercredis, pitié pour les pauvres parents bien intentionnés qui courent, leur progéniture sous le bras, de l’entraînement au foot au cours de danse, de la piscine aux cours de chinois ! Assez de culture

obligée et jamais digérée, assez de loisirs à thème, vive les vacances désoeuvrées » (P. Lemoine). Laissez les enfants faire leurs propres expé-riences. L’enfant joue sans se deman-der si son jeu poursuit un but et sert à quelque chose. Il est en contact avec lui-même, il se suffit à lui-même. Ne croyez pas que, dans cette campagne morne à vos yeux, l’enfant s’ennuie. Il est en train de se construire, il voit les choses dans leur pure et simple vérité au contact de la réalité, il exerce son intelligence, tous ses sens sont en éveil. En regardant passer les nuages, en regardant vivre la fourmi,

Réflexion

Conv

erge

nces

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L'ennui, cet ennemi qui vous veut du bien

Réflexion

le papillon, le ver de terre, au milieu du parfum des plantes si diverses, il entre en communion avec le corps et la matière du monde. Il devine une force cachée dans la Création et s’in-terroge. S’il vous plaît, laissez-le bâiller aux corneilles !

L’ennui spirituel ou acédieAu cours de sa vie, à un moment ou à un autre, le religieux confronté à un désir d’excellence spirituelle, connaît des périodes d’apathie du cœur et de l’âme, l’épuisement, le doute. Une sorte de torpeur le plonge dans un ennui abyssal. Le Père Valensin, jésuite,

note dans son journal « Sécheresse et vide. Rien ne me dit. J’ai ouvert l’Evan-gile, j’ai feuilleté mon livre de prières, cherché à accrocher une méditation : rien. Aucune idée, aucun sentiment, le vide. Mon âme est sèche comme une terre sur laquelle il n’a pas plu depuis des mois. Tentation d’abandonner, de renoncer. » C’est l’expérience contrainte et forcée du non-sens. Dans sa prière, le Père Valensin ne per-çoit plus cette connivence, cette mys-térieuse affinité entre lui et ce Dieu qu’il aime. Saint Bernard considère l’acédie comme « une interruption du chemin de perfection sur lequel s’est engagé le moine ». C’est un vide mais creusé afin que Dieu puisse remplir entièrement l’âme et le cœur. L’extase mystique en 1654, lors de la nuit de feu de Pascal « Joie, joie, pleurs de joie... » ressemble fort, à mon avis, à l’irrup-tion de la grâce après la traversée des ténèbres.

L’ennui existentielIl s’installe insidieusement. On ne peut l’enfermer dans une définition, son contenu est trop vague, trop flou. C’est souffrir sans souffrance, vou-loir sans volonté, penser sans raison-nement. L’ennui fane les couleurs de la vie, vide les sentiments de leur substance. Le « mal du siècle romantique » : un sentiment de vide probablement naturel dans une génération qui suc-cède aux passions dévastatrices de la Révolution et de l’Empire.La description de l’ennui est récurrente chez Chateaubriand. « Je m’ennuie

de la vie, l’ennui m’a toujours suivi, ce qui intéresse les autres hommes ne me touche point. Pasteur ou roi, qu’aurais-je fait de mon sceptre ou de ma houlette? Je me serais égale-ment fatigué de la gloire et du jeûne, du travail et du loisir, de la prospérité et de l’infortune. Je l’étais dès ma jeu-nesse : c’est un travers d’esprit ou de cœur dont je n’ai jamais pu me corri-ger. » Son ennui est un défaut initial de sa sensibilité maladive, il n’est pas secondaire aux événements.Madame Bovary incarne une forme d’ennui qui sévit à toutes les époques. Elle se fait du bonheur et de la vie une représentation chimérique. « La vaine imagination a pour bourreau la réa-lité qui la détrompe » (Gracian). Dans les romans qu’elle lisait « ce n’étaient qu’amour, amants, forêts sombres, serments, sanglots, nacelles au clair de lune, messieurs braves comme des lions, doux comme des agneaux, ver-tueux comme on ne l’est pas, toujours bien mis et qui pleurent comme des urnes. » Elle a soif d’aventures, de sen-sations, d’émotions neuves et rares. Bien sûr, elle est très déçue. « Pour elle, rien n’arrivait, l’avenir était un corri-dor tout noir et qui avait au fond sa porte bien fermée. »La vie est mouvement, changement, métamorphoses, alternance, cycles et lignes brisées. Saint Thomas pen-sait que Dieu tenait compte de la condition incarnée et changeante de l’homme. « Dieu a créé les grands luminaires qui marquent l’alternance des temps et des saisons, entre autres raisons : pour que la variation du

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temps évite à l’homme l’impression d’ennui que ne manquerait pas de provoquer l’uniformité. L’obscurité des Saintes Ecritures stimule le goût et la recherche du croyant et lui évite ainsi lassitude et ennui car les choses qui sont difficiles à comprendre font naître davantage d’attention, ce qui a pour effet de détruire l’ennui. Car ce qui est trop facile d’accès lasse et ennuie. »

Les causes fondamentales de l’ennuiPascal attribue l’ennui au fait que « rien n’est plus insupportable à l’homme que d’être en plein repos, sans passion, sans affaire, sans diver-tissement, sans application ». Par divertissement, Pascal entend une activité, pas forcément distrayante, mais qui rend possible la fuite éper-due de soi et le congé donné à tout souci de l’âme. L’homme sans Dieu est condamné au divertissement. En l’absence d’une relation avec Dieu, l’homme se tourne vers le divertis-sement pour oublier sa condition misérable, la conscience de son néant et s’arracher au problème essentiel : celui de sa propre signification.Le croyant, lui, ne se sent pas isolé dans le monde indifférent du « hasard et de la nécessité », il se sent en rela-tion avec l’Esprit, il se sait entre les mains de Dieu.

L’ennui monte en croupe du cavalier qui le fuitL’homme s’acharne à assouvir tous ses désirs mais, s’il réalisait tous ses désirs, il serait dégoûté de tout. Le rassasiement de plaisirs écœure. Parce que ses goûts s’émoussent par la satiété, il recherche éperdument du nouveau ; hélas, il découvre vite « sous la différence fallacieuse des choses et des idées, la permanente identité de tout » (Pesoa).

Faire de l’ennui un alliéTransformer le temps vide de l’en-nui en plaisir du temps goûté pour lui-même. Savourer l’absence d’évènements, d’obligations, qui permet le repos, le calme, la rêverie. Joie de ne faire rien qui soit obligatoirement ren-table, utile, intelligent, instructif, culturel. Si le cœur vous en dit, lire un bon livre pour se laisser toucher, sur-prendre, intéresser, enthousiasmer ou aller voir le soleil se coucher der-rière la colline.L’ennui, comme la fièvre, n’est qu’un signal. Il renvoie l’homme

à lui-même et l’ouvre à la profondeur. Son regard impitoyable fait tom-ber les masques, fait voir l’envers du décor, il ne s’en laisse pas conter. De la réflexion jaillit la lumière. Il s’agit moins de chasser l’ennui que de décrypter son message. Il devient alors un ami insolite, un conseiller avisé.

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Culture

O SOlitudeCatherine Millot, Editions l’InfiniNécessaire à qui veut penser librement, la solitude desserre notre être intérieur, le dilate et lui permet de s’ouvrir aux mystères de soi-même mais aussi d’autrui : et lorsqu’elle consent à se laisser envahir par l’autre, la solitude devient même une vraie forme d’amour. A l’origine de toute œuvre artistique, elle s’exprime autant en littérature ou en poésie (Proust, Rilke, Edgar Poe) qu’en peinture (Carl Caspar Friedrich). La solitude, qui plonge ses racines dans l’enfance lorsque le « moi » ne s’est pas encore affirmé et qui trouve à se développer à tout âge, est le principe essentiel qui permet à chaque individu de découvrir le monde en accord avec ses propres qualités. Dans cette perspective, Catherine Millot, psychanalyste et auteur de romans, entraîne le lecteur dans de passionnantes - autant qu’accessibles - réflexions sur deux hommes qui ont affronté la solitude portée à ses extrêmes. L’un cherchait l’isolement du monde, le philosophe Roland Barthes, l’autre, le naturaliste et ornithologue argentin W. Henry Hudson, se plongeait dans les espaces infinis de la Patagonie. D’une écriture sobre autant qu’élégante, évoquant tant les splendeurs de la nature que la subtilité de l’âme humaine, ce petit livre ouvre de vastes horizons au lecteur qui trouvera matière à réflexion, voire même des moments de pure jubilation. Catherine de Monicault

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Pub Péridot père et fils

Idem Inter XVI

elizabeth, la reine mèreWilliam Shawcross, Philippe ReyQui a vu au cinéma « Le Discours d’un roi » aura apprécié la merveilleuse interprétation d’Helena Bonham Carter dans le rôle de la jeune Reine persuadant aussi patiemment qu’inlassablement son royal époux de faire soigner son bégaiement. La biographie de William Shawcross évoque bien comment la jeune Elizabeth Bowes Lyon, duchesse d’York par son mariage, puis reine consort lors de l’abdication d’Edward VIII et enfin Reine mère en 1952, se dote au fil des ans d’une personnalité affirmée, avec autant de simplicité que d’énergie, dans toutes les circonstances qui marqueront sa vie. Le peuple anglais ne s’y est pas trompé, qui adorait Queen Mum dont la gaieté naturelle et la spontanéité les enchantait. Même s’il n’est pas sujet de Sa Majesté la Reine Elizabeth II, le lecteur français trouvera grand intérêt et agrément à se plonger dans cette biographie.

Catherine de Monicault

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Dossier

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Mon Dieu, je veux t’aimer mais je ne suis pas sûr.Je veux te faire confiance mais j’ai peur de me faire avoir.Je sais que j’ai besoin de Toi et j’en ai honte.J’ai besoin de prier mais j’ai peur d’être hypocrite.

J’ai besoin d’être indépendant et pourtant je crains de rester seul.J’ai besoin d’appartenir et pourtant je dois être moi-même.Prends-moi, mon Dieu, mais laisse-moi tranquille.Mon Dieu, je crois mais viens au secours de mon incroyance.O mon Dieu, si tu es là, tu comprends tout cela, n’est-ce pas ?

Donne-moi ce dont j’ai besoin mais laisse-moi libre de choisir.Aide-moi à me frayer mon propre chemin mais ne me laisse pas tomber.Aide-moi à me comprendre mais ne me laisse pas désespérer.Viens en moi, mon Dieu, je te désire en moi.Eclaire mes ténèbres mais ne m’éblouis pas.Aide-moi à voir ce que je dois faireEt donne-moi la force de l’accomplir.Mon Dieu, je crois, viens au secours de mon incroyance.

Bernard S. (Angleterre)

Lord ! I want to love you…

C. M

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Page 16: Convergences - Février 2012

Dossier

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Journal paroissial de Saint-Honoré d’Eylau N° 98 - Février 2012

Il y a cinquante ans : Vatican II p. 8-9L'ennui, cet ennemi qui vous veut du bien p. 12-14

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