Conversations Cruciales – 2

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Conversations Cruciales 2

Par Kerry Patterson, Joseph Grenny Ron McMillan et Al Swiztler, 2002, 230pages.

Note : Ceci est la deuxime partie du rsum, la premire se trouve ici.

Chapitre 7 : Dfinir mon chemin - Comment parler avec persuasion, pasavec abrasion

Afin de parler honntement quand lhonntet peut facilement offenser les autres,il faut trouver un moyen pour maintenir la scurit. Comment parler de ce que lonne peut pas dire et toujours maintenir le respect ? En mlangeant avec prcautiontrois ingrdients :

- La confiance

La plupart des personnes ne greront pas de conversations dlicates en toutcas, pas avec les bonnes personnes. Par exemple votre collgue Franois dit sa femme quand il rentre le soir que son patron Nicolas gre son planning dansles moindres dtails et quil a limpression dtre couv. Il dit la mme chose sescollgues et ses amis, bref tout le monde est courant de ce que Franois pensede Nicolas. Sauf Nicolas bien sr.

Les personnes comptentes en dialogue ont la confiance suffisante pour dire cequi doit tre dit la personne qui doit lentendre. Ils ont confiance dans le faitquils peuvent parler de manire ouverte sans brutaliser les autres ou cause uneoffense excessive.

- Lhumilit

La confiance ne signifie pas larrogance ou lenttement. Les personnescomptences sont confiantes dans le fait quelles ont quelque chose dire, maisralisent galement que les autres ont des donnes de valeur apporter. Ils sontassez humbles pour comprendre quils nont pas le monopole de la vrit. Leuropinion donne un point de dpart mais pas le dernier mot. Elles peuventactuellement croire en quelque chose mais ralisent que des nouvellesinformations peuvent leur faire changer davis. Cela veut dire quelles sont lafois prtes exprimer leurs opinions et encourager les autres faire la mmechose.

- La comptence

Enfin, les personnes qui partagent de plein grs des informations dlicates sontbonnes cela. Elles ne font pas le choix faussement binaire du Tu ne vas aimerce que je vais te dire, mais h, quelquun doit bien tre honnte , car ellestrouvent un chemin qui leur permet la fois lhonntet et la scurit. Elles parlentde ce que lon ne peut pas dire, et les autres leur sont reconnaissants de leurhonntet.

Voyons par une mise en situation un exemple de conversation dlicate avec unsujet brlant aborder :

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Conversations Cruciales 2 29/05/2014

http://www.des-livres-pour-changer-de-vie.fr/crucial-conversations-2/ 1 / 14

sujet brlant aborder :

Pierre vient juste de rentrer chez lui et sa femme Carole semble encolre, et ses yeux mouills laissent voir quelle a pleur. Elle le regardeavec une expression Comment as-tu pu ? . Pierre ne le sait pasencore, mais Carole pense quil la trompe. Ce qui nest pas le cas.

Comment Carole est-elle parvenue cette dangereuse et mauvaiseconclusion ? Plus tt dans la journe elle a vrifi le relev de la cartebancaire et a remarqu un dbit de lhtel Bonne Nuit, un htel bonmarch situ peine deux kilomtres de chez eux.

Pourquoi irait-il dans un htel si prs de la maison ? sest-elledemand. Et pourquoi ne men a t-il pas parl ? Quel enfoir ! .

Quelle est la plus mauvaise manire que Carole peut faire pour grer cela ( partfaire ses bagages et retourner chez ses parents dans le Pas-de-Calais) ? Quelleest la plus mauvaise manire de parler dun problme ? En gnral, lespersonnes disent que lancer la conversation avec une horrible accusation suiviepar des menaces est un bon candidat. Cest presque ce que font toutes lespersonnes, et Carole ne fait pas exception :

Carole: Je ne peux pas croire que tu me fais cela (dun ton douloureux)

Pierre: Faire quoi ? (il ne sait pas de quoi elle parle, mais cela nesemble pas bon)

Carole : Tu sais de quoi je parle.

Pierre : (pense : est-ce que je dois mexcuser pour avoir rat sonanniversaire ? Non, nous ne sommes pas en t et son anniversairecest euh, en tout cas ce nest pas en hiver). Je suis dsol, je nesais pas de quoi tu parles.

Carole : Tu me trompes, et jai la preuve ici (elle montre une facturette)

Pierre : Quy a t-il dans ce papier qui dit que je te trompe ?

Carole : Cest une facture dhtel, enfoir. Tu ramnes nimporte quellefemme lhtel et tu paies avec notre carte bleue ?! Je ne peux pascroire que tu me fasses cela !

La conversation est mal partie. Pourtant Carole na aucune preuve, juste un petitmorceau de papier avec des chiffres dessus.

Comment a t-elle pu en arriver l ? Elle a suivie le chemin dinnombrablespersonnes avant elles :

1. Elle a vu ou entendu quelque chose.

2. A partir de cet lment, elle sest raconte une histoire pour expliquer lachose.

3. Une fois cette histoire construite, elle a ressentie une forte motion.

4. Elle a agit en fonction de cette motion.

Cest le chemin vers laction :

Le chemin vers laction

Mais comment Carole aurait-elle pu sy prendre pour exprimer son dsarroi tout

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en maintenant la scurit et le respect mutuel ? En crant -plutt quen subissant son chemin vers laction en suivant ces cinq tapes :

1 Partager les faits.

Commencez avec les lments les moins controverss et les plus persuasifs. Lesfaits sont des faits, ils ne sont pas contestables.

Au lieu de dire par exemple Tu arrives toujours en retard. On ne peut pas tefaire confiance. , dites Hier tu es arriv avec 20 minutes de retard au travail.

2 Dire votre histoire.

Mme si les faits sont incontestables, il est rare quils suffisent en eux-mme.Aussi difficile que cela peut sembler, vous devez partager votre vision des choses,linterprtation que vous faites des faits, donc votre histoire. Cela demande de laconfiance, car il peut tre trs difficile de partager des conclusions ouinterprtations ngatives (comme je pense que tu es un voleur ).

Cependant, si vous avez fait votre travail et tes partis des faits qui se trouventderrire votre histoire, alors celle-ci semblera couler de source et paratraraisonnable et rationnelle.

Si un moment vous vous apercevez que la scurit est en danger cause devotre histoire, faites un pas en arrire et utilisez le contraste (voir la premirepartie de la chronique).

3 Demander connatre le chemin des autres.

Encouragez les autres partager la fois leurs faits et leur histoire.

4 - Parler avec prudence.

Partagez votre histoire dune manire qui exprime la confiance dans vosconclusions tout en dmontrant que vous tes prt, si cest appropri, ce quevos conclusions soient remises en cause.

5 Encourager les tests.

Rendez sr pour les autres le fait dexprimer des opinions diffrentes, ou mmedes vues opposes, et acceptez que vos points de vue soient remis en cause.

Retournons prsent notre mise en situation. Mais cette fois, Carole est armeavec ces connaissances et dfini son propre chemin daction :

Pierre : Salut chrie, comment as t ta journe ?

Carole : Pas terrible.

Pierre : Pourquoi ?

Carole : Jai vrifi le relev bancaire, et jai remarqu un dbit dequarante huit euros sur la carte bancaire pour lhtel Bonne Nuit, pastrs loin dici. [Partage les faits]

Pierre : Tiens, cest bizarre.

Carole : Oui, a lest

Pierre : H bien, ne ten fais pas. Je vrifierai cela la prochaine foisquand je passerai cot.

Carole : Je prfrerai que lon vrifie maintenant.

Pierre : Ah bon ? Cest moins de cinquante euros. a peut attendre.

Carole : Ce nest pas pour largent que je minquite.

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Pierre : Tu tinquites ?

Carole : Cest un htel pas loin dici. Tu sais comment ma soeur atrouv que ce Philippe la trompait. Elle a trouv une facture dhtelsuspecte. [Partage l'histoire, prudemment] Il ny a rien qui fait que jedevrais minquiter, nest-ce pas ? Quest-ce que tu penses de ce dbit? [Demande le chemin de l'autre]

Pierre : Je ne sais pas, mais tu nas certainement pas tinquiter propos de moi.

Carole : Je sais que tu ne mas donn aucune raison de remettre endoute ta fidlit. Je ne crois pas vraiment que tu me trompes. [Utilise lecontraste] Cest juste que cela maidera le sortir de mon esprit si nousvrifions cela maintenant. Est-ce que cela tennuierait ? [Encourage letest]

Pierre : Pas du tout. Appelons-les et trouvons ce qui sest pass.

Finalement, il se trouve que Pierre et Carole taient alls manger dans unrestaurant Chinois un peu plus tt dans le mois, et que le propritaire durestaurant est aussi propritaire de lhtel, et quil a utilis le terminal bancaire delhtel pour les encaisser. Oups.

En partageant prudemment son histoire plutt que dattaquer, dinsulter et demenacer, lpouse inquite a vit une grande dispute, et la relation du couple at renforce l o elle aurait pu facilement tre endommage.

Chapitre 8 : Explorer le chemin des autres - Comment couter quandles autres explosent ou se taisent

Parfois, lautre ne veut tout simplement pas souvrir et peut aller mme jusquvous couvrir dinjures et de menaces ds que vous tentez daborder un sujet surlequel vous navez pas les mmes vues que lui. Un exemple typique est unediscussion entre des parents et un adolescent.

Pour mieux grer cela, ajoutons une comptence de plus celles que nous avonsappris dans le chapitre 5 pour garder les autres en scurit le recul, lexcuse, lecontraste, lobjectif mutuel : Explorer le chemin des autres.

Maintenant que nous avons un modle de ce qui se passe dans la tte de lautrepersonne (Le chemin vers laction), nous avons un nouvel outil complet pour aiderles autres se sentir en scurit. Si nous pouvons trouver un moyen de faire ensorte que les autres partagent leur chemin vers laction leurs faits, et oui, mmeleurs vilaines histoires et leurs dangereux sentiments, alors ils seront plusdisposs souvrir.

Mais comment faire ? Il faut commencer par le coeur, en coutant vraiment. Cecirequiert quatre comptences :

- Soyez sincre.

Pour obtenir les faits des autres et leur histoire, vous devez inviter les autres partager leur esprit. Mais quand vous le faites, vous devez le vouloir sincrement.Et ne pas faire par exemple comme dans cette histoire :

Une patiente sort dun centre mdical. Le rceptionniste peut direquelle semble un peu mal laide, peut-tre mme mcontente.

Rceptionniste : Est-ce la procdure sest bien droule ?

Patiente : Quasiment. (sil y a bien un indice indiquant que quelquechose ne va pas,cest bien quasiment ou presque ).

Rceptionniste : Bien ! (puis il continue avec un retentissant Suivant!

Cest un exemple classique o lon prtend tre intress. Cela rentre dans lacatgorie des questions a va ? qui veulent dire : Sil vous plat ne dites rien

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qui ait de la substance. Je veux juste changer des banalits .

Quand vous demandez aux personnes de souvrir, prparez-vous vous ouvrir.

- Soyez curieux.

Au moment mme o les personnes deviennent furieuses, vous devriez devenircurieux. Plutt que rpondre directement, il est prfrable de se demander ce quily a derrire ce grabuge. Mais comment tre curieux quand les personnes en facenous attaquent ou se couvrent ? Les personnes comptentes en dialoguetrouvent en gnral quatteindre la source de la peur et de linconfort est lameilleure manire de retourner au dialogue. Retournons donc notre nerveusepatiente :

Rceptionniste : Est-ce la procdure sest bien droule ?

Patiente : Quasiment

Rceptionniste : Il semble que vous ayiez eu un problme. Est-ce quecest vrai ?

Patiente : Je vais vous le dire. a fait un peu mal. Et cot de cela, est-ce que le docteur nest pas, euh, vraiment trop vieux ?

Dans ce cas la patiente est rticente se livrer. Peut-tre que si elle partage sonopinion, elle va insulter le docteur ou sa loyale quipe. Pour grer cela, lerceptionniste fait savoir la patiente quelle est scurit pour parler ( la foisavec le ton de sa voix et ses mots), et elle souvre.

- Restez curieux.

Quand les personnes commencent partager leurs histoires volatiles et leurssentiments, nous courons le risque de nous raconter nos propres histoires deVictime, Mchant ou dImpuissant pour nous expliquer pourquoi elles nous disentce quelles nous disent. Malheureusement, comme il est rarement amusantdentendre les autres raconter des histoires peu flatteuses, nous commenons assigner lautre des motivations ngatives. Par exemple :

Rceptionniste : Mais vous tes ingrate ! Le gentil docteur a dvou savie entire pour aider les autres et maintenant quil a quelques cheveuxgris, vous voulez lenvoyer dans un hospice !

Pour viter de ragir de manire excessive lhistoire des autres, restez curieux.Donnez votre esprit un problme pour rester focalis dessus. Demandez-vous : pourquoi une personne raisonnable, rationnelle et dcente dirait cela ?

Cette question vous aidera retracer le Chemin vers lAction de lautre.

- Soyez patient.

Bien quil soit naturel daller rapidement dune pense une autre, des motionsfortes mettent du temps sapaiser. Une fois que les hormones sont relchesdans le sang, elles y restent pendant un moment parfois, bien longtemps aprsque les penses aient changes.

Une fois que vous avez dcid de maintenir une approche curieuse, cest lemoment daider la personne retracer son Chemin vers lAction.Malheureusement, nous chouons souvent faire cela. Cest parce que quandles autres commencent jouer des jeux de silence ou de violence, nous joignonsla conversation la fin de leur Chemin vers lAction.

Ainsi les conversations cruciales peuvent tre la fois mystrieuses etfrustrantes, quand nous sommes embarques dedans sans connatre les faits, leshistoires et les sentiments et que nous ne voyons que les actions de la personneen face de nous.

Pour retracer le Chemin Vers lAction :



- Demandez

Commencez par exprimer simplement votre intrt dans les points de vue delautre personne

- Miroir

Augmentez la scurit en reconnaissant respectueusement les motions que lespersonnes semblent ressentir.

- Paraphrase

Alors que les autres commencent partager leur part de lhistoire, redites ce quevous entendez pour montrer que vous comprenez, mais galement quil est srpour eux de partager ce quils pensent.

- Devinez

Si les autres continuent se couvrir ou attaquer, devinez. Faites votre meilleureprdiction sur ce quils peuvent penser et ressentir.

Une fois que vous avez retrac le Chemin vers lAction de lautre et commencez partager vos vues :

- Accord

Dites que vous tes daccord quand vous ltes.

- Construisez

Plutt que de vous concentrer sur des diffrences mineures et de les transformeren dissensions majeures nous avons tous un doctorat dans cette comptencedepuis ladolescence il est prfrable de trouver des points daccord.

Plutt que de dire :

Faux. Tu as oubli de mentionner que

Dites :

Tout fait. En plus, jai remarqu que

- Comparez

Quand vos points de vue continuent diffrer de manire significative, nesuggrez pas aux autres quils ont tort. Comparez vos deux vues.

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Chapitre 9 : Agissez - Comment transformer des conversations crucialesen action et rsultats

Avoir plus dinformations dans le Rservoir Partag, et mme le possderconjointement, ne garantie pas que nous seront tous daccord sur ce quil fautfaire partir des informations partages. Par exemple, quand des quipes ou desfamilles se rencontrent et gnrent plusieurs ides, elles chouent souvent convertir ces ides en actions pour deux raisons :

Elles nont pas clairement dfinies comment les dcisions seront prises.

Elles font un mauvais travail lorsquil sagit dagir partir des dcisionsquelles ont prises.

Cela peut tre dangereux. Le dialogue nest pas la prise de dcision. Toutdabord, les personnes peuvent ne pas comprendre comme les dcisions vonttre faites. Prenons un exemple :

Claire est fche. Johan vient juste de poser sur la table une brochurepour une croisire de trois jours et a annonc quil a fait une



rservation et mme pay les 500 euros de caution pour rserver unesuite.

Une semaine auparavant, ils ont eu une conversation cruciale proposde leurs plans de vacances. Ils se sont tous les deux mis daccord sur lefait de faire une croisire. Et bien que Claire soit fche, Johan eststupfait que Claire soit autre chose quextatique.

Claire a donn son accord sur le principe dune croisire. Pas sur unecroisire en particulier. Johan a cru que nimporte quelle croisire feraitlaffaire et a pris la dcision tout seul. Bon amusement sur le bateau,Johan.

Ensuite, il peut arriver quaucune dcision ne soit prise. Soit les ides sen vont etse dissipent, ou personne ne peut voir quoi faire avec elles. Ou peut-tre que toutle monde attend que quelquun dautre prenne la dcision.

Ces deux problmes sont rgls si, avant de prendre une dcision, les personnesimpliques dcident de comment dcider. Il y a quatre manire communes deprendre des dcisions :

- Le commandement

Ce sont des dcisions qui sont sans participation, et cela arrive de deux manires: ou des forces extrieures nous ordonnent de faire quelque chose, ou nouslaissons les autres prendre une dcision et ensuite les suivons. Nous nyaccordons pas assez dimportance pour tre impliqu laissons les autres faire letravail. Dans de nombreuses quipes et dans de grandes relations, beaucoup dedcisions sont galement faites en laissant le choix final quelquun qui nousfaisons confiance pour prendre une bonne dcision.

- La consultation

Cest un processus par lequel les dcideurs invitent les autres influencer leursdcisions avant quils ne fassent leur choix dfinitif. Vous pouvez consulter desexperts, une population reprsentative, ou mme tous ceux qui veulent offrir uneopinion. Les leaders sages, les parents et mme les couples prennent souventdes dcisions de cette manire. Ils rassemblent les ides, valuent les options,font un choix, et informent les autres.

- Le vote

Le vote convient mieux aux situations o lefficacit est de la plus hauteimportance et vous faites un choix parmi un certain nombre de bonnes options.Les membres de lquipe ralisent quils peuvent ne pas obtenir que leur optionprfre soit choisie, mais franchement ils nont pas envie de perdre du temps discuter de cette histoire jusqu la mort. Ils peuvent discuter des options pendantun moment, et ensuite demander le vote. Pour faire face de nombreusesoptions dcentes, le vote est un excellent conomiseur de temps, mais il nedevrait jamais tre utilis quand les membres de lquipe ne sont pas daccordpour appuyer toute dcision qui sera prise. Dans ce cas, il faut utiliser

- Le consensus

Cette mthode peut la fois tre une grande bndiction et une grandemaldiction. Elle signifie que vous parlez jusqu ce que toute le monde donnehonntement son accord pour une dcision. Elle peut produire une unitextraordinaire et des dcisions de haute qualit. Si elle est mal utilise, elle peuttre une horrible perte de temps. Elle ne devrait tre utilise quavec des 1)grands enjeux et des problmes complexes et 2) des problmes o tout le mondedoit appuyer la dcision finale.

Une fois que vous avez pris une dcision, il reste une tape : finir clairement.Dterminez qui fait quoi et pour quand. Faites en sorte que ce qui doit tretermin soit clair comme de leau de roche. Enregistrez les engagements etsuivez-les. Et enfin, faites en sorte que les personnes soient responsables deleurs promesses.



Chapitre 10 : Tout mettre ensemble - Outils pour prparer et apprendre

Pour vous aider relier tout ce savoir, voici un exemple de dialogue o la majoritdes outils prsents dans le livre sont utiliss, et o tout est dcortiqu. Cest unediscussion difficile entre vous et votre soeur sur comment partager lhritage devotre mre.

La conversation commence quand vous parlez de la maison dt de votre famille.Les funrailles de votre mre ont eu lieu il y a un mois, et il est temps prsentde partager la fois largent et les souvenirs. Vous nattendez pas vraiment celaavec impatience. La situation est rendue plus dlicate encore par le fait que voussentez que vous vous tes occup presque seul de votre mre pendant denombreuses annes, et que vous devriez recevoir une compensation. Vous nepensez pas que votre soeur verra les choses de la mme manire.

Vous : Nous devons vendre la maison de vacances. Nous ne lutilisonsjamais, et nous avons besoin dargent pour payer les dpenses que jaiengag pour moccuper de maman pendant les quatre derniresannes.

Votre soeur : Sil te plat, ne commence pas faire culpabiliser. Je taienvoy de largent tous les mois pour toccuper de maman. Si je navaispas eu voyager pour mon travail, je sais que jaurai voulu quelle soit ma maison.

Vous pouvez remarquer que les motions commencent dj tre fortes. Vouscommencez tre sur la dfensive et votre soeur semble tre en colre. Voustes dans une conversation cruciale, et cela ne commence pas trs bien.

Commencez avec le coeur

Demandez-vous ce que vous voulez vraiment. Vous voulez recevoir unecompensation pour le temps et largent que vous avez mis et pas votre soeur.Vous voulez aussi garder de bonnes relations avec votre soeur. Mais vous voulezviter le choix faussement binaire. Donc vous vous demandez : Comment puis-jelui dire que je veux recevoir une compensation quitable pour les efforts etdpenses supplmentaires que jai fait et garder une bonne relation ? .

Apprenez regarder

Vous reconnaissez un manque dObjectif Mutuel vous essayez chacun dedfendre vos actions plutt que de parler de la proprit.

Rendez la conversation sre

Vous utilisez le contraste pour aider votre soeur comprendre votre intention.

Vous : Je ne veux pas commencer une dispute ou essayer de teculpabiliser. Mais je veux parler parler du fait de recevoir unecompensation pour avoir pris sur mes paules la majeure partie de laresponsabilit ces dernires annes. Jaime maman, mais cela mabeaucoup mis sous pression la fois financirement etmotionnellement.

Votre soeur : Quest-ce qui te fait penser que tu en as fait tellement quemoi ?

Matrisez vos histoires

Vous vous dites vous-mme que vous mritez plus car vous avez fait plus pourvous occuper de votre mre et pour couvrir des dpenses non prvues. Retracezvotre Chemin vers lAction pour trouver les faits derrire lhistoire que vous vousracontez et qui vous met en colre.

Dfinissez votre chemin

Vous devez partager vos faits et conclusions avec votre soeur dune manire quila mette en confiance pour quelle raconte sa propre histoire.



Vous : Cest juste que jai dpens beaucoup dargent pour moccuperde maman et jai travaill beaucoup pour moccuper delle au lieu de lafaire garder par une infirmire. Je sais que tu te proccupais de mamanaussi, mais je pense honntement que jai fait plus dans les soinsquotidiens que tu ne las fait, et cela semble juste quitable dutiliser unpeu de ce quelle nous a laiss pour rembourser une partie de ce quejai dpens. Le vois-tu diffremment ? Jaimerai beaucoup tentendre.

Votre soeur : Ok, daccord. Pourquoi ne menvoies-tu pas simplementune facture.

Il semble que votre soeur ne soit pas vraiment daccord avec cet arrangement.Vous pouvez dire que sa voix est tendue et que son ton est celui de la capitulationplutt que de laccord.

Explorez le chemin des autres

Comme une partie de votre objectif est de maintenir de bonnes relations avecvotre soeur, il est important quelle ajoute ses significations au rservoir. Explorezses vues.

Vous : La manire dont tu le dis fait quil semblerait que cettesuggestion ne te convienne pas [Miroir]. Est-ce quil a quelque choseque je rate ? [Demandez]

Votre soeur : Non si tu penses que tu mrites plus que moi, tu asprobablement raison.

Vous : Penses-tu que je ne suis pas juste ? Que je ne reconnais pasassez tes contributions ? [Devinez]

Votre soeur : Cest juste que je sais que je ntais pas beaucoup l cesdernires annes. Jai d voyager beaucoup pour travailler. Mais je suisquand mme pass la voir chaque fois que jai pu, et jai envoy delargent tous les mois pour aider contribuer aux soins de maman. Jaioffert de taider payer pour les services dune infirmire si tu pensaisque ctait ncessaire. Je ne savais pas que tu pensais que tu avais unpartage peu quitable des responsabilits, et il me semble que le faitque tu demandes plus dargent vient de nulle part.

Vous : Donc tu ressens que tu as fait tout ce que tu pouvais pour aideret tu es surprise que je pense que je doive recevoir une compensation[Paraphrasez].

Votre soeur : H bien, oui.

Vous comprenez lhistoire de votre soeur prsent, mais vous ntes toujours pasdaccord sur un point.

Vous : Tu as raison. Tu as fait beaucoup pour maider, et je ralise quecela cotait cher de nous rendre visite aussi longtemps que tu las fait.Jai choisi de ne pas payer pour une prise en charge par une infirmireparce que maman se sentait mieux la maison avec moi qui moccupaitdelle, et cela ne me drangeait pas. En plus de cela, il y a eu quelquesdpenses non prvues dont tu ne sembles pas au courant. Lesnouveaux mdicaments quelle a eu pendant les derniers 18 moiscotaient deux fois plus chers que les anciens, et la scurit sociale nacouverte quune partie de ses sjours lhpital. Tout cela sadditionne.

Votre soeur : Donc cest propos de ces dpenses que tu tinquites ?Est-ce que lon peut examiner ces dpenses et dcider comment lescouvrir ?

Agir

Vous voulez crer un plan dfinitif pour tre rembours de ces dpenses, et vousvoulez que ce soit un plan qui mettent tout le monde daccord. Obtenez unconsensus sur ce qui va survenir, et documentez qui va faire quoi pour quand, et



dfinissez une manire de suivre cela.

Vous : Jai gard une trace de toutes les dpenses qui ont dpasss lemontant sur lequel nous avons tous les deux t daccord pourcontribuer. Est-ce que lon peut sassoir tranquillement demain pourparler de cela et dcider comment me rembourser quitablement ?

Votre soeur : Ok. Nous parlerons de la maison et crirons un plan surcomment se partager tout cela.

Conclusion

Si nous apprenons dabord reconnatre quand la scurit est risque, et quuneconversation devient cruciale (Apprenez Regarder), et que nous devonsenclencher des actions pour Rendre Sr pour tout le monde de contribuer auRservoir Partag, nous pouvons commencer voir o utiliser les comptencesque nous avons appris.

Utiliser ces outils et des aides-mmoires nous aidera matriser les comptencesqui nous aideront amliorer nos conversations cruciales.

Les auteurs terminent le livre sur deux chapitres qui sont en supplment de leurthorie et que je ne juge pas ncessaire de dtailler compltement :

- Oui, mais - conseils pour les cas difficiles, qui explore des cas particuliers etdifficiles comme le harclement sexuel, grer un conjoint hypersensible, unetrahison, le fait de regretter davoir dit quelque chose dhorrible, etc.

- Changez votre vie - Comment transformer les ides en habitude, des conseilspratiques pour bien appliquer tout ce qui est enseign dans le livre et apprendre les matriser.

Critique du livre :

Ce livre a t une agrable surprise, car il est la fois trs simple et facile lire,bourr dhistoires et dexemples qui rendent faciles la comprhension de lathorie et des outils proposs, et son objet porte sur les 20% de conversationsqui apportent 80% des changements de nos vies ou mme des 5% deconversations qui apportent 95% des changements. Le lire permet donc de 1)prendre conscience de limportance extrme que les conversations cruciales ontsur notre vie et la qualit de celle-ci, et 2) de sapproprier toute une palettedoutils trs simple comprendre pour apprendre grer au mieux cesconversations.

Pratiquer ce quenseigne ce livre est donc lexemple mme dune applicationintelligente de la loi de Pareto, qui nous fait porter nos efforts l o leurs fruitssont dmultiplis. Je pense que vous avez constat par vous mme la facilit decomprhension des outils proposs, et peut-tre mme du fait que nous lesutilisons inconsciemment lorsque nous sommes au top de notre forme et gronsbien une conversation cruciale.

Reste, comme pour tout livre, appliquer ces principes et outils au quotidien, etsurtout les utiliser dans le feu de laction, lorsque ladrnaline se dverse dansnotre sang et que nos motions menacent de faire chavirer notre raison. CrucialConversations dvoue tout un chapitre la mise en pratique et la matriseprogressive de tout cela, mais comme pour tout cela demandera de la motivationet de la persvrance. Mais le jeu en vaut certainement la chandelle.

Un excellent livre donc, que je recommande.

Points forts :

Facile lire

Simple comprendre

De nombreuses histoires et mises en situation concrtes

Excellente analyse des conversations cruciales

Application intelligente de la loi de Pareto



Points faibles :

Utiliser ces outils quand les motions sont fortes ne semble pas vident

Pas traduit en Franais(Note : le livre est traduit en Franais depuis fin 2009 (voir lien Amazon ci-dessous)

Ma note :

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Dfi PMBA :

Cot du livre : 10.47 Cot total du projet : 291.26 Nombre de pages : 230Nombre de pages totales : 4421Temps pour le lire : 3HTemps pour crire cet article : 8HTemps total du projet : 174H30

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3 Commentaires pour :Conversations Cruciales 2

Anto20 avr 2009 22:24

Un grand merci pour tout le travail que vous effectuez sur ce blog, cestabsolument gnial de pouvoir lire ces rsums qui portent rellement rflexion(surtout quil nest pas donn tout le monde de savoir bien lire anglais et bcpdes ouvrages nont pas de version fr !)

Je trouve votre projet vraiment excellent, bonne continuation !

Lio23 dc 2009 10:19

Pour information, ce livre a t traduit en franais sous le titre : Conversationscruciales chez Ixelles ditions.Disponible sur Amazon.fr

1JaimeJaime



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Conversations cruciales. Quand N@t communique15 aot 2010 12:05

[...] Note : si vous souhaitez allez plus loin je vous encourage galement lire lersum dOlivier Rolland sur son blog (ici et ici). [...]

Nathalie30 nov 2012 16:36

Je suis en train de lire ce livre, je pensais le prendre en notes, merci de lavoirfait ! Par ailleurs jcoute les CD associs ce livre quune amie ma prts et jeme permets de les recommander vivement car les saynettes sont trs bienjoues et les commentaires, qui dveloppent ce qui est expos dans le livre,sont clairs et intelligents. Cest en anglais, alors a permet de travailler sacomprhension orale en plus

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