Coopération OMS - Côte d'Ivoire 2012-2013 Rapport Biennal

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    Bilan, leçons apprises et Perspectives 1Mai 2014

    Rapport biennal

    Coopération OMS - Côte d’Ivoire 2012 - 2013

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    Bilan, leçons apprises et Perspectives 3Mai 2014

    Rapport biennal

    Coopération OMS - Côte d’Ivoire 2012 - 2013

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    Bilan, leçons apprises et Perspectives 5

    Le Bureau de l’OMS en Côte d’Ivoirese réjouit de vous présenter le rapportd’activité biennale 2012-2013 quiillustre une nouvelle fois les réalisationspalpables obtenues dans le cadre de lamise en œuvre de son plan de coopérationavec le pays sur la période.

    La mise en œuvre du Programmede coopération 2012-2013 de l’OMSavec la Côte d’Ivoire a été marquéepar une crise nancière internationaleparticulièrement difcile. Les effets decette crise ont été durement ressentisau niveau des nancements de l’OMSpour le pays alors que les indicateurssanitaires n’étaient pas au mieux. Elles’est déroulée dans un climat de retourprogressif à la normalisation au niveaupolitique et social et d’un haut niveau

    d’engagement politique.En dépit des problèmes nanciers etd’autres difcultés de tout genre, leprogramme de coopération a été exécutéà plus de 96%. L’appui de l’OMS a portésur les domaines prioritaires dénis defaçon consensuelle avec le pays et quivisaient l’atteinte des objectifs nationaux,régionaux et mondiaux de santéconformément aux fonctions essentielles

    de l’OMS.Le présent rapport d’activité montre lesréalisations obtenues sur la périodebiennale indiquée plus haut, encollaboration avec d’autres partenaires,en faveur de l’amélioration de la santédes populations vivant en Côte d’Ivoire.

    Les résultats obtenus sont le fruit d’unpartenariat dynamique qui s’appuie surla conance et la compétence. Conancenée de la conviction que le changementest possible, et compétence reconnue auxacteurs nationaux de prendre en charge

    le développement sanitaire national.

    C’est le lieu d’exprimer notre gratitude etnos vifs remerciements à son excellenceMonsieur le Président de la Républiquede Côte d’Ivoire, au Premier Ministre età son Gouvernement, et en particulierà tous les Ministres qui ont eu à chargela santé des populations ivoiriennes aucours de ce biennium.

    Je vous souhaite une excellente lecture.

    Dr Allarangar Yokouidé

    Représentant de l’OMS en Côte d’Ivoire

     Avant-propos

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    OMS-Côte d’Ivoire • Rapport biennal 2012 - 20136

    Résumé exécutif p 9

    Introduction p11

    Contexte p 12

    Mise en œuvre du budget programme p 14

    Réalisations notables par objectifs stratégiques p 15

    1. Maladies transmissibles p 15

    2. VIH/sida, tuberculose, Paludisme p 21

    3. Maladies non transmissibles, troubles mentaux, violences et traumatisme p 24

    4. Santé maternelle, infantile, néonatale, reproductive et des personnes âgées p 26

    5. Urgences et catastrophes p 28

    6. Promotion de la santé / Déterminants socio-économiques de la santé p 31

    7. Santé et Environnement p 338. Nutrition, sécurité sanitaire des aliments et sécurité alimentaire p 34

    9. Systèmes de santé, Technologie et produits médicaux p 35

    10.Leadership, Gouvernance et Partenariats p 37

    11. Présence de l’OMS dans le pays p 40

    Dés, contraintes et leçons apprises p 41

    Conclusion p 43

    Annexes p 45

    Sommaire

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    Bilan, leçons apprises et Perspectives 7

    ABREVIATIONS, SIGLES

    ACF Acon contre la Faim

    AFRO Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique

    APOC Programme Africain de lue contre l’Onchocercose

    ARV AnrétroviralASC Agent de santé communautaire

    BCG Bacille de Calmee et Guérin

    BIT Bureau Internaonal du Travail

    CARMMA Campagne d’accéléraon pour la réducon de la mortalité maternelle en Afrique

    CAT Centre Antuberculeux

    CCLAT Convenon cadre pour la lue antabac

    CCM Country Coordinang Mechanism

    CDC Center for diseases control and prevenon

    CDT Centre de diagnosc et de traitement

    CEDEAO Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest

    CESAG Centre Africain d’Etudes Supérieures en Geson

    CILAD Centre Ivoirien de lue androgue

    CTA Combinaison thérapeuque à base d’artémisinine

    DOT Traitement directement observé – Direct observed Treatment

    DTCHepB-

    Hib

    Andiphtérique-antétanique-ancoquelucheux-anhépate- an-hemophilus inuenzae

    type B

    EDS Enquête Démographique et de Santé

    ESPC Etablissement de santé de premier contact

    FAC Forum d’Acon Commune

    FAO Fonds des Naons unies pour l’Agriculture

    FATO Fédéraon Africaine des Techniciens Orthoprothésistes

    GAVI Alliance Mondiale pour les vaccins et la vaccinaon

    GMT Groupe mulsectoriel de travail

    GSM Système de geson mondial

    HHA Harmonizaon for Health in Africa

    HKI Hellen Keller Internaonal

    HPV Human Papilloma Virus

    H4+ Iniave mondiale du Groupe H4+ pour accélérer le souen à la santé des mères et

    des nouveau-nés. C’est un mécanisme collaboraf formé des organismes de santé des

    Naons Unies : OMS, UNICEF, UNFPA, ONUSIDA, Banque mondiale et ONU Femmes.

    IHP+ Internaonal Heath Partnership

    IST/CA Equipe d’appui interpays pour l’Afrique centrale

    JNV Journée naonale de vaccinaon

    MICS Enquête à indicateurs mulples

    MILDA Mousquaires imprégnées à longue durée d’acon

    MNT Maladies Non Transmissibles

    MSF Médecins sans Fronères

    MTN Maladies Tropicales NégligéesUNODC Oce des Naons Unies contre la Drogue et le Crime

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    OMD Objecf du Millénaire pour le Développement

    OMS Organisaon mondiale de la santé

    ONUSIDA Programme commun des Naons Unies sur le VIH/sida

    PAM Programme alimentaire mondial

    PCIMNE Prise en charge intégrée des maladies du nouveau-né et de l’enfant

    PCIME Prise en charge intégrée des maladies de l’enfant

    PEAS Protecon contre l’Exploitaon et les Abus Sexuels

    PEV Programme élargi de vaccinaon

    PF Planicaon familiale

    PFA Paralysie asque aigue

    PFE Praque familiale essenelle

    PNDS Plan naonal de développement sanitaire

    PNEVG Programme naonal d’éradicaon du ver de Guinée

    PNUD Programme des Naons Unies pour le Développement

    PNUE Programme des Naons Unies pour l’Environnement

    PTF Partenaires Techniques et Financiers

    PTME Prévenon de la transmission Mère-enfant du VIH

    PVVIH Personnes vivant avec le VIH

    RBM Roll Back Malaria

    ROCTA-CI Réseau des ONG acves pour le contrôle du tabac en Côte d’Ivoire

    RSI 2005 Règlement sanitaire internaonal 2005

    SAV Semaine africaine de la vaccinaon

    SCP Stratégie de Coopéraon avec le Pays

    Sida Syndrome de l’immunodécience acquiseSNU Système des Naons Unies

    SONU Soins obstétricaux et néonataux d’urgence

    SOP Standards operang procedure

    STOP TEAM  Stop the transmission of polio

    SUN Scalling Up Nutrion

    TBMR Tuberculose mul résistante

    TB/VIH Coïnfecon tuberculose - VIH/sida

    TDR Test de Diagnosc Rapide

    THA Trypanosomiase humaine africaine

    TPM+ Tuberculose pulmonaire à microscopie posive

    UNDAF Cadre d’assistance des Naons Unies

    UNFPA Fonds des Naons Unies pour la Populaon

    UNICEF Fonds des naons Unies pour l’Enfance

    UNWOMEN ONUFEMMES

    VAT2 Deuxième dose du vaccin antétanique

    VIH/ Virus de l’immunodécience humaine

    VPO3 Troisième dose du vaccin polio oral

    WHO-PEN WHO Package of Essenal NCD Intervenons 

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    Bilan, leçons apprises et Perspectives 9

    Le rapport du biennium 2012-2013 montrela contribution que l’OMS a apporté ausecteur de la santé en Côte d’Ivoire àtravers la mise en œuvre de programmede coopération avec le pays (OMS/Côted’Ivoire) qui vise à soutenir les efforts dugouvernement an d’améliorer la santédes populations. Il est important de noterque 2013 marque la n du programmede coopération et également la n dela Stratégie de Coopération avec le

    Pays (2009-2013). Le rapport passe enrevue les réalisations majeures par lesprogrammes prioritaires de coopération,les dés auxquels nous avons dû faireface et les perspectives pour le prochainbiennium (2014-2015).

     Au cours du biennium 2012-2013, l’OMSa apporté de façon continue son appuitechnique et nancier au secteur dela santé en Côte d’Ivoire à travers les

    programmes prioritaires. Les secteurs

    prioritaires concernent la lutte contre leVIH/sida, la tuberculose et le Paludisme,la lutte contre la poliomyélite, la luttecontre les Maladies non transmissibles,la promotion de la santé maternelle,sexuelle et reproductive et des personnesâgées, les Urgences et catastrophes,les Facteurs de risques pour la santé,la Nutrition et la sécurité sanitaire desaliments, les Déterminants sociaux etéconomiques de la santé, la Santé et

    l’environnement, le renforcement desSystèmes et services de santé et lesProduits médicaux et technologies.

    L’OMS, l’UNICEF et d’autres partenairesont beaucoup contribué au relèvementdes taux de couvertures vaccinalesgrâce aux soutiens considérablesapportés à l’organisation des semainesd’intensication de la vaccination et lasemaine africaine de la vaccination.

    Des résultats encourageants ont été

    Résumé exécutif 

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    obtenus pour la rougeole (85%), la èvre jaune (84%), la 2ème dose du vaccinantitétanique - VAT2+ - (81%), le BCG(90%) et la 3ème dose du vaccin poliooral - VPO3- (98%).

    L’éradication de la poliomyélite est enbonne voie. Les appuis constants del’OMS et des autres partenaires ontcontribué à l’arrêt de la circulation dupoliovirus sauvage dans le pays depuis2011. Le pays a également obtenu lacertication de l’éradication du ver deGuinée à l’issue de la session de lacommission internationale de Certicationtenue en Décembre 2013.

    Les réalisations de l’OMS ont égalementconcerné les appuis dans le cadre de lariposte contre l’épidémie de méningite etl’organisation de la campagne préventivecontre la èvre jaune dans 33 districts endécembre 2012.

    Quelques bons résultats ont étéobservés dans le domaine de la santématernelle et infantile avec l’améliorationdes prestations des services de santématernelle, néonatale, infanto-juvénile etsanté reproductive.

    Le pays a pu atteindre des résultatsprobants au niveau du leadership et dela gouvernance des actions de santé, durenforcement du système d’informationsanitaire, du nancement de la santé, durenforcement des ressources humainespour la santé, du renforcement de l’accèsaux produits et technologies médicales

    essentiels.

    Les bonnes réalisations obtenues au coursde ce biennium, sont dues à plusieurs

    facteurs notamment les partenariats fortsau sein du Système des Nations Unies àtravers l’UNDAF, et en dehors du SNU,avec d’autres partenaires, à savoir lesInitiatives Muskoka, H4+ et IHP+.

    Malgré tous ces résultats encourageants,le secteur de la santé en Côte d’Ivoirereste confronté à plusieurs dés. LeVIH/sida, la Tuberculose et le paludismeont un impact signicatif sur la santé despopulations. Le fardeau des maladiesnon transmissibles, notamment lediabète, l’hypertension artérielle et lesmaladies cardio-vasculaires, continuede croître au sein de la population. Tout

    cela est tributaire d’un système de santéfaible, d’une mauvaise répartition desressources humaines déjà insufsantes,de la pauvreté des populations, del’inaccessibilité des services et des soinsde santé pour diverses raisons.

    Le travail de l’OMS au cours du prochainbiennium sera essentiellement consacréà apporter des réponses à certainesquestions clés, à savoir, entre autres,

    la réforme hospitalière, les urgenceshospitalières à Abidjan, la mise en placede la Couverture Maladie Universelle(CMU) et la réalisation de l’enquêteSTEPwise sur les facteurs de risques desmaladies non transmissibles. Cependant,il faut se rappeler du rôle premier del’OMS qui est de fournir une assistancetechnique en accord avec ses fonctionsessentielles et son mandat relativementà l’élaboration des politiques, normes et

    standards, de plaidoyer, de fourniture dedonnées probantes et surveillance destendances des maladies.

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    Bilan, leçons apprises et Perspectives 11

    Introduction

     Au terme du biennum 2012-2013, leBureau de la Représentation de l’OMSen Côte d’Ivoire présente son rapportd’activités sur les deux années. Cerapport reète la mise en œuvre duprogramme de coopération OMS/Côted’Ivoire qui vise à soutenir les efforts dugouvernement an d’améliorer la santédes populations.

    La mise en œuvre du budget programmes’est déroulée dans un contexte decrise nancière internationale, deretour progressif de la Côte d’Ivoire àla normalisation au niveau politiqueet social, d’engagement politique auniveau national et dans un climat où lesindicateurs sanitaires ne sont pas aumieux.

    Ce rapport biennal s’articule autour de 4

    grandes parties qui sont :

    I. le contexte,

    II. la mise en œuvre du budgetprogramme,

    III. les réalisations notables par objectifsstratégiques

    IV. la conclusion.

    La partie III sur les réalisations notables

    par objectifs stratégiques est l’une desplus importantes du rapport avec douze(12) chapitres.

     Après la conclusion, un annexe terminece rapport et situe les niveaux des appuistechniques reçus par la Côte d’Ivoire enprovenance de l’Equipe IST, du Bureaurégional et du siège (Genève), ainsi queles missions envoyées par le Bureaupays à l’extérieur.

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    La mise en œuvre du Budget programme2012-2013 s’est déroulée dans uncontexte politique et social apaisémarqué par la décrispation au niveaupolitique. Les visites d’Etat du Présidentde la République dans plusieurs régionsdu pays et les gestes en faveur de lapaix, de la réconciliation et de la cohésionsociale ont contribué à cela.

    Ce contexte a été également marqué

    par le retour de la conance au niveauinternational avec plusieurs partenairesnotamment le système des NationsUnies et les bilatéraux. Il a aussi étémarqué par la nomination d’une nouvelleministre de la santé et de la lutte contrele sida, en la personne du Dr RaymondeGoudou-Cofe, et par la déclaration del’année 2013 comme année de la santéen Côte d’Ivoire.

    Toutefois, le pays a subi au cours de ce

    biennium, les effets néfastes de la crisenancière internationale. Cette crise quia négativement affecté le nancementde l’OMS a eu des répercussions sur lamise en œuvre des activités au niveaudu pays. Cependant, il convient derelever que certains programmes ontbénécié de nancements subséquentsde la part des donateurs. C’est le casdu programme d’éradication de lapoliomyélite, de la santé de la mère,

    du nouveau-né et de l’adolescent, duprogramme de lutte contre la maladie, duprogramme des urgences et du VIH/sida,de la tuberculose et du paludisme.

    Le contexte social apaisé a permis larelance des activités de vaccination parle Ministère de la santé et de la luttecontre le sida avec l’appui de l’OMS etdes autres partenaires. En effet, d’unecouverture vaccinale de 62 % au niveau

    national pour la 3ème dose du vaccin

    Contexte

    Le Premier Ministre Kablan Duncan, lors de la cérémonie de lancement de l’année 2013 comme année de la santé © Primature

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    Bilan, leçons apprises et Perspectives 13

    pentavalent (DTC-HepB-Hib) en 2011, lepays est passé à une couverture vaccinalede 101% pour cet antigène en 2013.Pour les autres antigènes égalementil y a eu une nette amélioration de la

    couverture vaccinale par rapport à 2011.La couverture pour la rougeole (85%), laèvre jaune (84%), la 2ème dose du vaccinantitétanique - VAT2+ (81%), le BCG(90%) et la 3ème dose du vaccin poliooral - VPO3- (98%). Des efforts restentcependant à faire car, 18% des districtsde santé ont une couverture vaccinale,pour la 3ème dose du vaccin DTC-HepB-Hib (antidiphtérique-antitétanique-anticoquelucheux-antihépatite type

    B-anti hemophilus inuenzae type b)en deçà des 95%. Selon l’EnquêteDémographique et de Santé (EDS) 2012-2013, les taux de mortalité néonatale etinfanto-juvénile sont respectivement de38 pour 1000 naissances vivantes et de108 pour 1000 naissances vivantes.

    Le pays paie également un lourd tribut à lapandémie du VIH/sida, à la Tuberculoseet au paludisme. La Côte d’Ivoire reste

    l’un des pays les plus touchés par le VIH/sida en Afrique de l’Ouest avec un taux deprévalence de 3,7% (EDS 2012-2013).L’épidémie s’est féminisée avec un ratiode quatre femmes pour deux hommesinfectés. Les jeunes et les professionnelsdu sexe sont les plus exposés et atteints.La tuberculose est marquée par un forttaux de co-infection TB/VIH (27% en2012). Près de 15000 cas de formescontagieuses ont été dépistés en 2012.

    Il n’existe pas de chiffres actualiséssur les maladies non transmissibles enCôte d’Ivoire, mais si l’on se réfère aucontexte régional et international, le tauxest en augmentation. Les facteurs derisques communs à toutes les maladiesnon transmissibles sont liés surtout aumode de vie des individus. Le pays apris la mesure de la situation et a entamél’élaboration de documents de politique

    et de stratégie pour les contenir.

    La mortalité maternelle reste élevée avecun taux qui est passé de 543 en 2005 à640 pour 100.000 naissances vivantesselon l’EDS 2012-2013. La plupart dutemps ces décès sont dus à des causes

    évitables principalement les hémorragiesde la délivrance.

    Le système de santé se remet peu àpeu de la longue crise militaro-politiquequ’a connue le pays entre 2002 et2010. Cette reprise du système montreencore beaucoup de faiblesses. Desaspects comme le renforcement dela gouvernance, le nancement, laparticipation communautaire, les

    ressources humaines, l’inadéquation desplateaux techniques, l’accès aux servicesde santé et aux médicaments essentielsrestent à améliorer.

    Le pays a été confronté aussi à desurgences humanitaires auxquelles il a fallufaire face. Ces urgences humanitaires ontété à la base de déplacements massifsdes populations, de décès, de blessés,de traumatismes et de destruction de

    structures de santé.Par ailleurs, le pays est exposé à desrisques sanitaires liés aux mauvaisesconditions d’assainissement et d’hygiène,à la mauvaise qualité de l’eau de boissondans la plus part des régions. Lesnombreuses épidémies de choléra qu’aconnues le pays au cours de ce bienniumen sont une illustration éloquente.

    Sur la période, l’action de l’OMS a consisté

    à appuyer le pays en vue d’améliorer lesindicateurs et d’évoluer favorablementvers l’atteinte des Objectifs du Millénairepour le Développement 2015, surtoutles OMD 4, 5 et 6. Le pays a adhéré àtoutes les initiatives au niveau régionalet international, comme la CARMMA,la Semaine Africaine de la Vaccination,la Semaine mondiale de l’allaitementmaternel, le mouvement SUN, en vued’atteindre les résultats escomptés.

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    Ce budget programme a été nancépar deux sources de contribution :les contributions xes (régulières)qui s’élevaient à 284.000 USD et lescontributions volontaires qui se chiffraientà 1.504.000 USD. Le budget total initial

    était de 1.788.000 USD.

    La mobilisation de ressourcesadditionnelles, relativement àl’éradication de la polio, à la lutte contreles épidémies de èvre jaune et deméningite, à la campagne de réductionde la mortalité maternelle et infantile, ontpermis d’atteindre un montant global de23.635.869 USD.

    La répartition du budget par catégoriemontre bien la priorité accordée aux

    appuis aux programmes qui recueillent76% de l’allocation budgétaire. Lespolitiques et système de santé bénécientde 21% et enn, le chapitre Présence del’OMS dans le pays 2% de l’allocationbudgétaire.

    La crise nancière a entrainé un décitde nancement pour certains objectifsstratégiques. Mais l’intégration desprogrammes a permis de comblercertains gaps.

    L’évaluation biennale qui a été faite amontré que plus de 96% des activitésplaniées ont été réalisées. Malgré lesproblèmes, des réalisations notables ont

    été enregistrées dans tous les objectifsstratégiques (OS).

    Fonds al-loués (USD)

    Fonds exécu-tés (USD)

    Taux d’exécu-tion (%)

    Soutien aux programmes de santé 18128270 17798260 98

    SO1 Maladies transmissibles

    SO2 VIH/sida, tuberculose, Paludisme

    SO3 Maladies non transmissibles

    SO4 Santé des adolescents, maternelle, sexuelle et reproductive, per-sonnes âgées

    SO5 Urgences et catastrophes

    SO6 Facteurs de risques pour la santé

    SO9 Nutrition et sécurité sanitaire des aliments

    Politiques et systèmes de santé 5053512 4988118 99

    SO7 Déterminants sociaux et économiques de la santé

    SO8 Santé et environnement

    SO10 Systèmes et services de santé

    SO11 Produits médicaux et technologies

    Présence de l’OMS dans le pays 454087 453989 100SO12 Leadership, gouvernance et partenariat

    SO13 Fonctions essentielles de l’OMS

    TOTAL 23635869 22840582 96,63

    Mise en œuvre dubudget programme

    Le Budget programme 2012-2013 a été élaboré sur la base des priorités sanitairesdénies au triple niveau national, régional et global. Il comporte 13 objectifs stratégiquesrepartis en 3 grandes catégories. 

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    1 – Maladies transmissibles

    La vaccination systématique, l’éradicationde la poliomyélite, la surveillance desmaladies transmissibles, la lutte contre

    les maladies tropicales négligéesconstituent une des cibles de l’objectifstratégique 1 dont le but est de réduire lacharge sanitaire et sociale des maladiestransmissibles.

    En n de biennium, au 31 décembre2013, la couverture vaccinale (vaccinationsystématique) pour la 3ème  dose duvaccin DTC-HepB-Hib (antidiphtérique-an t i té tan ique -an t i coque lucheux -

    antihépatite type B-anti hemophilusinuenzae type b) était de 101%.  En

    outre, soixante-sept (67) districts sur 82(soit 81%) ont une couverture vaccinalesupérieure ou égale à 95%.

    L’appui de l’OMS et d’autres partenairespour la relance de la vaccination de routineà travers les semaines d’intensication,a permis au pays d’obtenir des résultatsencourageants au niveau national pourles autres antigènes aussi, à savoir larougeole (85%), la èvre jaune (84%),la 2ème  dose du vaccin antitétanique -VAT2+ - (81%), le BCG (90%) et la 3ème dose du vaccin polio oral - VPO3- (98%).L’appui technique et nancier apporté parl’OMS a permis de conduire des missionspour la validation de ces données de

    vaccination, de janvier à juillet 2013,dans tous les districts.

    Realisations notablespar objectifs stratégiques

    Campagne de vaccination contre la èvre jaune © OMS-Koné S.

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    Régulièrement, et ce pendant tout lebiennium, l’OMS a renforcé son appuitechnique au Ministère de la santé parle déploiement sur le terrain de deuxconsultants internationaux (STOP

    TEAM) et du personnel technique del‘équipe pays de l’OMS pour contribuer àla recherche active des cas de maladiessous surveillance dans tous les districtssanitaires, de même qu’à la sensibilisationdes cliniciens et tradipraticiens. En outre218 points focaux des sites prioritaires dela surveillance ont été formés dans lesrégions du Tonkpi, du Cavally-Guémonet dans les districts sanitaires de la villed’Abidjan.

     A la semaine 52 de surveillanceépidémiologique de l’année 2013, autotal 565 cas suspects de rougeole ontété notiés et ont tous fait l’objet deprélèvement. 41 cas ont été conrméspar le laboratoire de l’Institut Pasteur deCôte d’Ivoire, IgM positif pour la rougeoleet 84 autres conrmés rubéole. Aucuneépidémie de rougeole n’a été détectée aucours de ce biennium.

     An d’encourager l’utilisation desservices de vaccination, l’OMS a proposéet soutenu l’organisation de la 3ème édition de la Semaine Africaine de laVaccination (SAV). Plusieurs messagesont été diffusés sur les antennes de 26radios communautaires dans le cadred’une campagne de sensibilisation despopulations. Le programme élargi devaccination (PEV) a également bénécié

    de l’appui technique de l’OMS pourl’analyse de la situation de la vaccinationde routine et l’identication de stratégiepour le rattrapage des enfants manquésen 2011.

    L’éradication de la poliomyélite reste undé national et une priorité majeure pourl’OMS. Grâce aux efforts déployés par lepays et les appuis techniques de l’OMSet d’autres partenaires, aucun cas de

    poliomyélite dû au virus sauvage n’a été

    détecté depuis juillet 2011. Cependant, 2cas ont été classés comme compatiblespolio par le Comité National des ExpertsPolio. En effet, depuis la dernière épidémiede 2011, c’est au total 13 passages de

     journées nationales de vaccination quiont été organisés et un peu plus septmillions d’enfants de moins de cinq ansont été vaccinés à chaque passage.Ces opérations ont contribué à l’arrêtde la circulation du poliovirus sauvagedans le pays. L’OMS a contribué à lamobilisation des ressources nancièrespour les coûts opérationnels des sixpassages de Journées nationales devaccination contre la poliomyélite qui ont

    été organisés au cours du biennium.

     Au 31 décembre 2013, 447 cas deParalysies asques aiguës ont éténotiés. Le taux de PFA non polio était de4,8 cas pour 100 000 enfants de moinsde 15 ans et la proportion de sellesprélevées dans les 14 jours est de 89%.Sur 20 régions sanitaires, 17 ont atteintles 2 indicateurs majeurs de surveillancedes cas de PFA soit 85%. Toutes les

    20 régions sanitaires ont atteint le seuilpour le taux de PFA non polio soit 100%,Pour les selles dans les 0-14 jours 85%(17/20) régions sanitaires ont atteint leseuil. A la n du biennium, aucune régionn’a été classée « silencieuse ».

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    Principaux indicateurs de la surveillance

    des PFA par district du 01 janvier

    au 31 décembre 2013, Côte d’Ivoire

    Proportion de selles dans les 14 j par

    district, du 01 janvier au 31 décembre 2013,

    Côte d’Ivoire

    Analyse du risque polio par district, 

    au 31 décembre 2013

    Taux de PFA non polio par district

    du 01 janvier au 31 décembre 2013, 

    Côte d’Ivoire

    2 indicateurs atteints

    1 indicateur atteint

    Aucun indicateur atteint

    selles 0-14 >= 80%

    selles 0-14 < 80%

    Taux de PFA non polio > 2

    1

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    Bilan, leçons apprises et Perspectives 19

    pays. Ainsi, 160 242 personnes ont étévaccinées contre la méningite à W135sur une population cible de 164 783personnes, soit un taux de couverturede 97,24%. L’Organisation a activement

    participé aussi à l’évaluation du risque deméningite dans le pays, en préparation àl’introduction du vaccin conjugué contreles méningites à méningocoque A (leMenAfriVac) en Côte d’Ivoire durantl’année 2014.

     Avec les orientations et l’appui techniqueet nancier de l’OMS, le pays a égalementconduit la seconde partie de la campagnepréventive contre la èvre jaune dans 33

    districts en décembre 2012. 89,29% de lapopulation cible ont été vaccinées.

    Une centaine de participants enprovenance de 18 pays d’Afrique ont prispart à la 11ème réunion annuelle inter-pays pour la surveillance intégrée et laréponse aux épidémies de méningite,èvre jaune, rougeole et choléra en Afrique organisée à Abidjan du 24 au 26septembre 2013 avec l’appui de l’OMS.

    Dans le cadre du RSI, l’OMS a apportéson appui à la nalisation du rapport dela revue documentaire sur les capacitésessentielles pour la mise en œuvre duRSI 2005. Avec ce rapport qui comprendle plan d’action pour se doter descapacités essentielles, la Côte d’Ivoire asoumis une demande au secrétariat duRSI an d’obtenir une rallonge de termes

     jusqu’en juin 2014.

    Par ailleurs, l’OMS a continué les appuisen vue du renforcement de la capacité dulaboratoire pour améliorer la conrmationet le diagnostic des ambées présumées.Cela s’est traduit par la dotation duMinistère de la santé et de la luttecontre le sida en kits de diagnostic delaboratoire pour la conrmation des casde méningite, l’appui pour l’organisationde trois ateliers nationaux de formationsur : (i) le Guide technique en matièrede surveillance au Laboratoire de larésistance aux Anti-microbiens ; (ii) letransport sécurisé des produits infectieuxhautement pathogènes ; (iii) lesprocédures opérationnelles Standards(SOPs) pour le renforcement de lasurveillance des méningites. L’OMS aégalement appuyé l’Institut Pasteur deCôte d’Ivoire pour la mise en place d’uneunité de fabrication et de distribution demilieux de transport (T.I, Cary Blair, EPA),pour les maladies à potentiel épidémiqueen vue d’approvisionner les laboratoiresnationaux de référence de la sous-région Afrique de l’Ouest.

    Concernant l’éradication du Ver deguinée, le pays a obtenu la certication del’éradication à l’issue de la session de lacommission internationale de Certicationtenue en Décembre 2013. L’OMScontinue à fournir des orientations et desconseils au programme national. Ainsi,des équipes conjointes PEV/PNEVGont été régulièrement mobilisées sur leterrain lors des passages des Journées

    Nationales de Vaccination (JNV) contrela Polio au cours du biennium. Dans lecadre du partage d’expérience, l’OMS afacilité la participation de la Côte d’Ivoireà la revue des programmes nationauxd’éradication du Ver de Guinée tenueà Addis-Abeba (Ethiopie) du 26 au 30mars 2012. L’OMS a également apportéson appui au Programme Nationald’Eradication de la Dracunculose dans

    l’organisation de la 17ème réunionde revue des programmes nationaux

    Photo de groupe des participants à la 11ème réunion annuelle

    inter-pays pour la surveillance intégrée et la réponse auxépidémies © OMS-Koné S.

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    d’éradication du ver de Guinée à Abidjan.Cette réunion a regroupé les paysd’endémie et les pays en pré-certication

    dans la région africaine de l’OMS.

    S’agissant de la lutte contre les autresmaladies tropicales négligées, l’OMS aapporté son appui technique et nancierà la supervision des sites sentinellesinstallés au cours du 3ème trimestre de2013 pour le dépistage actif ou passif dela Trypanosomiase Humaine Africaine(THA). Trois missions de supervision deces sites sentinelles ont permis de relever

    que 4 cas ont été dépistés dans un districtsanitaire du centre du pays. Au cours del’année 2012, le programme national abénécié de la fourniture de kits pour lasurveillance, de médicaments, matérielset produits de diagnostic pour la prise encharge des cas. .

    La lutte contre la Filariose Lymphatique abénécié d’un don de 4 711 800 comprimésd’Albendazole de la « Mectizan Donation

    Foundation » pour le traitement des

    malades. Dans le cadre de l’éliminationde la lèpre, le Programme National abénécié d’une dotation en médicaments

    pour le traitement des malades. Un planstratégique national pour la lèpre a étéélaboré pour la période 2013 - 2015 avecl’appui de l’OMS.

    Concernant la lutte contre l’Ulcère deBuruli, le programme national a bénéciéd’une dotation de médicaments (Rifadine)pour la prise en charge des cas. Il aégalement été doté d’un lot de 18 appareilsGPS pour faciliter la cartographie des

    cas. La lutte contre l’onchocercose abénécié de don de médicaments (12277 boites de 500 comprimés) offerts parMectizan Donation Foundation à traversl’OMS.

    L’OMS a apporté son appui pour lanalisation du plan national intégré desMaladies Tropicales Négligées 2012 -2016. Ce plan a été transmis à l’unitéMaladies Tropicales Négligées (NTD) à

     AFRO.

    L’équipe internationale d’éradication du ver de Guinée en compagnie des autorités sanitaires nationales © OMS-Koné S.

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    Bilan, leçons apprises et Perspectives 21

    En vue de réduire la charge de morbiditéliée au VIH/sida, la Tuberculose et lepaludisme, l’OMS a mis l’accent surplusieurs actions concrètes notamment lerenforcement des capacités, l’élaborationde documents normatifs et la fournitured’orientations sur les normes et directivesen la matière.

    La lutte contre le VIH/sida demeureen bonne place sur l’agenda dugouvernement ivoirien. Selon l’EDSde 2013, le taux de prévalence globale(hommes et femmes de 15 – 49 ans) estde 3,7%. Ce taux est en baisse d’un pointpar rapport à 2005 où il était de 4,7%.La prévalence est plus élevée en zoneurbaine (4,3%) qu’en zone rurale (3,1%).Elle est plus élevée chez les femmes(4,6%) que chez les hommes (2,7%).

    Dans le cadre du plan de travail 2012-2013avec la Côte d’Ivoire, l’OMS a apportéun appui au CCM (Country CoordinatingMechanism) pour l’élaboration desdocuments de soumission à la phase 2 duRound 9 VIH/sida du Fonds Mondial. Elle

    a également contribué à l’organisation dela réunion de coordination des activités delutte conjointe TB/VIH. En collaborationavec les autres parties prenantes, l’OMSa apporté son appui à l’organisation dela Réunion statutaire du Conseil Nationalde Lutte contre le Sida présidée par lePrésident de la République.

    Une cinquantaine de participants enprovenance de 6 pays de la régionafricaine de l’OMS (Angola, BurkinaFaso, Cameroun, Côte d’Ivoire, CongoDémocratique (RDC) et Sénégal) ontpris part, à Abidjan, à une consultationrégionale sur la mise à l’échelle de laprévention, le traitement du VIH et d’autresinfections sexuellement transmissibleschez les populations à haut risque pourle VIH dans la région africaine. Cetteconsultation a été organisée par leBureau régional de l’OMS pour l’Afriqueavec l’appui du bureau pays de la Côted’Ivoire.

    L’OMS a enn appuyé le pays pour la

    validation du protocole d’évaluation

    2 - VIH/sida, tuberculose, Paludisme

    Soutien au PVVIH lors de la journée mondiale de lutte contre le Sida 2013  © OMS-Koné S.

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    des données de routine PTME pour lasurveillance du VIH en Côte d’Ivoire etla validation du document de politiquenationale de lutte contre le VIH/sidaen milieu de travail en Côte d’Ivoire.

    Ce dernier document a été validé encollaboration avec le Ministère de l’emploiet des affaires sociales et le BIT.

    La tuberculose constitue un problèmemajeur de santé publique en Côted’Ivoire. Avec une incidence annuelle de

    la tuberculose de 104 cas pour 100.000habitants en 2012 et une séroprévalencenationale du VIH de 3,7% (EDS-MICS 2011-2012), la Côte d’Ivoire estprofondément affectée par le doublefardeau de la tuberculose et du VIH/sida.Le taux de notication des nouveaux casà microscopie positive était de 64 pour100.000 habitants en 2011. En 2012,24.222 cas ont été dépistés, dont 14.660cas de formes contagieuses et le taux de

    de co-infection tuberculose-VIH était de27%.

    L’évaluation du résultat du traitement dela cohorte 2012 de nouveaux cas à frottispositifs a montré un taux de succès dutraitement de 78% pour l’ensemble desnouveaux cas TPM+ et un taux de perdude vue de 9%. Il apparaît donc qu’uneffort reste à faire an d’atteindre lesobjectifs nationaux qui sont notamment

    de guérir 85% des malades en traitement

    et atteindre un taux de perdu de vueinférieur à 5%. En 2013, la prise encharge de la tuberculose a été assuréeà travers 148 Centres de Diagnostics etde Traitement (CDT) dont 16 Centres

    antituberculeux (CAT) répartis sur tout leterritoire national. Toutes ces structuresont intégré la prise en charge de la co-infection TB/VIH. Le Conseil dépistagedu VIH y est initié par les prestataires etles tests VIH sont disponibles.

    Dans le cadre de la coopération OMS/Côte d’Ivoire au cours du biennium2012-2013, l’appui qu’a fourni l’OMS aété axé sur l’élaboration, la révision de

    documents, de plans, de normes et dedirectives. Le pays a bénécié de l’appuide l’OMS pour l’élaboration du Planconjoint TB/VIH 2013-2014, l’élaborationdu projet de renforcement de la priseen charge des patients co-infectés TB/VIH dans 14 districts de santé desdeux régions sanitaires d’Abidjan et dela révision des directives TBMR (priseen charge de la tuberculose pharmacorésistante). L’OMS a aussi soutenu le

    pays pour la nalisation du protocole desurveillance de la pharmaco-résistanceaux antituberculeux.

    S’agissant de la fourniture de conseilset normes, l’OMS a appuyé le pays àtravers des réunions et des ateliers. Ellea apporté des contributions au cours dela réunion de suivi des recommandationsde la mission conjointe OMS/CDC pour lerenforcement de la lutte conjointe TB/VIH

    en Côte d’Ivoire, et aussi lors de l’atelierde validation du plan opérationnel dela lutte conjointe TB/VIH 2013-2014 enCôte d’Ivoire. L’OMS a également facilitéla participation d’un cadre du programmenational de lutte contre la tuberculose à laquatrième édition du Cours internationalsur la gestion de la tuberculose, lacoïnfection TB/VIH et la Tuberculosepharmaco-résistante.

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    Le paludisme, comme dans presquetous les pays tropicaux, demeure une

    priorité pour la Côte d’Ivoire. Cettepathologie demeure la première causede consultation dans les structuressanitaires du pays. Les femmes enceinteset les enfants constituent la couche laplus vulnérable et payent un lourd tributà cette endémie avec respectivement16,4% et 41,5% de taux de prévalenceconrmés par les tests de diagnosticrapide (TDR).

    L’enquête démographique et de santé 3(EDS 3) réalisée en 2013 a montré que68% de la population possédaient unemoustiquaire imprégnée d’insecticideà longue durée d’action (MILDA), maisle taux d’utilisation était seulement de40,5% chez les enfants de moins decinq ans et de 39,9% chez les femmesenceintes.

     Au cours du biennium 2012-13, l’OMS

    a apporté un appui à la nalisation desdocuments stratégiques notamment ledocument de politique, le plan stratégique2012-2015 et son plan de suivi/évaluation,le document de négociation de la phase2 du R8 Malaria du Fonds Mondial.L’Organisation a également soutenu lepays pour l’élaboration du plan de miseen œuvre de la campagne de distributionde masse des MILDA prévue en 2014. Acet effet, le pays a bénécié de l’appui

    de l’OMS lors de la mise en œuvre dela phase pilote de cette campagne dans

    les régions sanitaires des Savanes,du Worodougou-Béré et du Gontougo-Boukani (au nord du pays). L’OMS acontribué à la collecte de larves et demoustiques en vue de l’actualisation

    de la cartographie de la résistanced’anophèles gambiae aux insecticides.

    En prélude à la célébration ofcielle dela Journée Mondiale de lutte contre lepaludisme, le Ministère de la santé et dela lutte contre le sida, en collaborationavec l’OMS et d’autres partenaires,a organisé, du 22 au 23 avril 2013 à Abidjan, la deuxième édition du colloquescientique sur le paludisme avec pour

    thème, « lutte contre le paludisme,avancées et perspectives ». Environ 200personnes parmi lesquelles d’éminentshommes et femmes de science, desuniversitaires issus des universitésnationales de Côte d’Ivoire, de certainscentres de recherche de renomméetels que le Centre Suisse de RechercheScientique, le Centre d’EntomologieMédicale et Vétérinaire, l’Institut PierreRichet, des Agences du SNU en Côte

    d’Ivoire notamment l’UNICEF et l’OMS.L’édition de 2012 a été précédée par unecampagne de sensibilisation en  milieuscolaire dont le clou a été l’organisationde la phase nale avec l’appui despartenaires du secteur privé.

    En termes de mobilisation des ressourcesen faveur de la lutte contre le paludisme,l’OMS a apporté son appui à la missionconjointe RBM / Fonds mondiale, conduite

    dans le pays en mai 2013 et qui avait pourbut d’appuyer le pays dans l’élaborationde son document pour le nancement dela campagne de distribution gratuite deMILDA en 2014, selon le nouveau modèlede de nancement du Fonds mondial.

    L’appui de l’OMS a également permisà trois cadres nationaux de participerau Cours international de paludologieà l’Institut Régional de Santé Publique

    (IRSP) de Ouidah (Bénin).

    Distribution gratuite de moustiquaires imprègnées au

    femmes enceintes à Tiassalé par le Préfet  © OMS-Koné S.

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    d’un pool de gestionnaires des donnéessur les maladies non transmissibles.

    S’agissant de l’élaboration des documentsde stratégie, l’OMS a appuyé le Ministèrede la santé et de la lutte contre le sida pourla validation des Directives nationales surla pratique de l’activité physique pour lasanté à l’usage des professionnels de lasanté, des populations et des promoteursprivés de séances d’activité physique.

    Concernant le renforcement descompétences des professionnels de lasanté, et dans le cadre des formations surle WHO-PEN, l’OMS a appuyé la formationd’environ 204 médecins sur la préventiondes accidents cardiovasculaires dans 14districts du pays. Cette série de formationvise à terme à améliorer les compétencesde 400 médecins des secteurs publicet privé sur la prévention des maladiescardiovasculaires et va se poursuivrepour s’étendre à tous les districts desanté. L’objectif de ces formations estd’impliquer davantage, et de manièreprogressive, le personnel soignant dans

    la prévention primaire des Maladies NonTransmissibles. La n de ces formationsa été toujours marquée par la remiseaux participants d’outils comme desdiagrammes d’évaluation du risqued’accidents cardiovasculaire mortels

    ou non sur 10 ans, des directives sur lamise en œuvre des protocoles 1, 2 et 3du WHO-PEN et des outils de gestionet de suivi des patients. Tous ces outilsont été produits avec l’appui technique et

    nancier de l’OMS.

    Pour ce qui est de la santé orale, le paysa bénécié de l’appui de l’OMS pour lamise en œuvre des activités du plan delutte contre le noma. Le pays a participéà l’atelier d’élaboration du plan triennalde lutte contre le noma (Sally-Mbour ;Sénégal du 17 au 19 octobre 2013

    Il a également pu réaliser la formationd’une trentaine de médecins du niveaudistrict à la prise en charge psychologiquedans les situations de post-crise dans lecadre de la santé mentale.

    Dans le cadre des échanges d’expériencesau niveau régional, l’OMS a facilité laparticipation des cadres nationaux àla réunion de Nairobi (Kenya) sur lesmaladies non transmissibles du 8 au 10octobre 2013, à la réunion du dialoguedes parties prenantes sur les facteurs derisques des maladies non transmissibles(Johannesburg, 18-20 mars 2013) et lesateliers d’élaboration du plan d’action deprévention du cancer (Nouakchott, du 5au 8 novembre 2012).

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    4 - Santé maternelle, infantile, néonatale, reproductiveet des personnes âgées

    En Côte d’Ivoire, la santé de la mère etde l’enfant constitue une préoccupationmajeure car les taux de mortalitématernelle, néonatale et infanto-juvénilepersistent à des niveaux élevés. En effet,ces taux de mortalité sont respectivementde 614 décès pour 100.000 naissancesvivantes, 38 pour 1000 naissancesvivantes et de 108 pour 1000 naissancesvivantes selon l’EDS 2013.

    La mortalité maternelle est essentiellementdue aux hémorragies (36%), auxdystocies (20%), à l’éclampsie (18%),aux complications des avortements(15%), ainsi qu’aux infections du post-partum (4,8%).

    Ce fort taux de mortalité maternelletraduit par ailleurs plusieurs insufsancesau niveau, (i) de l’offre de servicesde santé de la mère et de l’enfant(Disponibilité, ressources, qualité, état

    des infrastructures, etc.) et la demande

    (utilisation). La pratique de la césarienneest faible avec un taux de 3% (EDS 2013)contre 5-15% recommandé par l’OMS.

    Selon l’enquête sur les soins obstétricauxet néonataux d’urgence (SONU) en 2010,sur 122 structures sanitaires qui devraientoffrir les SONU Complets, seulement11 en offrent effectivement. De mêmeseulement 17 sur 1321 établissementsde santé de premiers contacts (ESPC)

    offrent les 7 fonctions recommandéespar les directives de l’OMS. Selon l’EDS2013, le taux de satisfaction des besoinsen SONU est estimé à 40%, la prévalencecontraceptive moderne est estimée à14% et les besoins non satisfaits à 24%.En outre, le faible taux d’accouchementsassistés par un personnel qualié (59%),et la faible utilisation des services deplanication familiale constituent diversescauses qui limitent en partie les progrèsvers l’atteinte de l’OMD 5.

    La 1ère Dame de Côte d’Ivoire, Mme Dominique Ouattara, entourée à sa droite par le Premier Ministre Dunkan et à sa

    gauche par les Ministres Goudou Cofe (Santé) et Anne Oulotto (Femmes, Famille et Enfant) lors du lancement de la

    CARMMA à l’Hôtel Ivoire d’Abidjan  © OMS-Koné S.

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     Avec l’appui de L’OMS et des partenaires,et à travers la mise en œuvre de l’Initiativedes Fonds Français Muskoka, le pays apu réaliser des résultats encourageantsdans les domaines du leadership et lagouvernance des actions de santé, durenforcement du système d’informationsanitaire, du nancement de la santé, durenforcement des ressources humainespour la santé, du renforcement del’accès aux produits et technologiesmédicales essentiels, de l’améliorationdes prestations des services de santématernelle, néonatale, infanto-juvénile etsanté reproductive.

    L’appui de l’OMS et des autres partenairesa contribué à renforcer les interventionsen faveur de la santé de la mère etl’enfant au cours des années 2012 et2013. En termes de résultats, on noteque les documents cadres d’orientation,de suivi et de formation sur la santé de lamère, de l’enfant et de l’adolescent/jeuneont été élaborés et sont disponibles.Le processus de reproduction et dediffusion de ces documents cadresdans tous les districts sanitaires est encours. Le processus de documentation

    et diffusion des bonnes pratiques pourl’amélioration des actions en faveur de lasanté de la mère et de l’enfant a démarréet se poursuit. Les outils de gestion desactivités communautaires prenant encompte la notication des naissances etdes décès maternels et infantiles sontdisponibles et sont utilisés par les agentsde santé communautaire (ASC) formés en2012 et 2013. L’extension de l’utilisationde ces outils à tous les districts sanitairespourrait faciliter l’intégration effective

    des données communautaires dans lesystème national d’information sanitaire.

    Un système de surveillance des décèsmaternels et de riposte a été mis enplace. Les textes législatifs en matière desanté de la reproduction des adolescentset des jeunes sont de plus en plusconnus. Le processus de mise en placed’un système d’accréditation des sites destage des sages-femmes et des inrmiersa démarré. Un plaidoyer de haut niveauest mené en faveur de l’accélération de

    la réduction de la mortalité maternelle(CARMMA) et les professionnels desmedias sont sensibilisés et se mobilisentpour la santé de la mère et de l’enfant.

    L’inscription du Zinc sur la liste nationale

    des médicaments essentiels permet dele rendre disponible progressivementdans tous les districts sanitaires et sonutilisation dans la prise en charge de ladiarrhée des enfants de 0-5 ans connaitun essor.

    En outre, 18 districts sanitaires ontété équipés en matériels, intrants etmédicaments pour la santé de la mèreet de l’enfant. Dans le cadre de la miseà l’échelle des activités, 186 prestataires

    ont été formés en soins obstétricauxet néonataux d’urgence (SONU), 107formés en soins après avortement (SAA),106 en technologie contraceptive pourla planication familiale (PF), et 370ont été formés pour la prise en chargeintégrée des maladies du nouveau-né et de l’enfant (PCIMNE). Au niveaucommunautaire, 700 ASC ont été forméset sont aptes à promouvoir les pratiquesfamiliales essentielles (PFE), à assurer

    la prise en charge de la diarrhée et dela pneumonie au niveau communautaireet à utiliser les outils de gestion desactivités communautaires dans 7 districtssanitaires. Une centaine d’autres ASCont été formés à la reconnaissance desurgences obstétricales, la distributiondes produits contraceptifs au niveaucommunautaire dans 11 districtssanitaires.

    Par ailleurs, l’OMS a appuyé le

    monitorage sur la disponibilité desmédicaments essentiels en Côte d’Ivoire.Elle a également apporté une contributionà l’organisation de la deuxième éditiondes actions de sensibilisation sur lasanté infantile dénommée « panier de lasurvie ». Le pays a participé à la réunionconsultative OMS/AFRO sur l’approcheholistique de la prévention et du contrôledu cancer du col de l’utérus dans lespays de l’Afrique du centre et de l’Ouest(Ouagadougou 19 au 22 février 2013)

    avec le concours de l’OMS.

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    5 - Urgences et catastrophes

     Au cours de la période biennale, lesactivités de l’OMS dans le cadre des

    urgences et catastrophes visaientà améliorer les conditions de santédes populations vulnérables pour leurpermettre de mieux supporter l’impact descrises successives. Ces activités visaientégalement à assurer la Coordination desacteurs humanitaires dans le cadre dela santé. En collaboration avec d’autrespartenaires, l’OMS a apporté son appuiau gouvernement lors de la grave crisepost-électorale à plusieurs niveaux.

     A l’ouest, l’OMS a participé à plusieursévaluations conjointes avec d’autrespartenaires. En 2012, par exemple, quatreévaluations des besoins humanitaires ontété réalisées dont trois à l’ouest et une à Abidjan. Deux évaluations des épidémiesont été réalisées au Nord pour l’épidémiede Méningite, au Sud (Abidjan) et auSud-Est, pour le choléra.

    Pour ce qui est du renforcement descapacités des ressources humaines pour

    la santé, l’OMS a appuyé le pays pourla formation des agents de santé sur la

    préparation et la réponse aux urgenceset catastrophes. Ainsi, 22 comités degestion des centres de santé ont étéformés à l’ouest, 483 agents de santé et1410 agents de santé communautairesont été formés sur la surveillanceépidémiologique, la prise en chargedes cas de malnutrition aigüe au niveaucommunautaire, la PCIME et la PTME.

    Dans le cadre de l’accès aux soins et aux

    médicaments, l’OMS a apporté un appuien médicaments et matériel médicalà 84 formations sanitaires à l’ouest età Abidjan. Elle a également apportéun appui à l’organisation des cliniquesmobiles et des activités de vaccination.Des cliniques mobiles ont été organiséespour des populations isolées avecintégration d’un psychologue dans leséquipes pour la prise en charge descas de violence basée sur le genre. Au

    total, 176.307 consultations curatives

     Appui de l’OMS aux populations déplacées de Nahibly à l’ouest du pays  © OMS-Dr Ruhana M.

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    Bilan, leçons apprises et Perspectives 29

    et 20.851 consultations prénatales ontpu être réalisées, 2.788 enfants avecmalnutrition sévère ont été détectés etpris en charge, 13 778 enfants de moinsde 5 ans ont été vaccinés dans les milieux

    isolés.

    L’OMS et d’autres partenaires ont appuyéla réhabilitation de 19 infrastructuressanitaires. Ces travaux ont porté surla réhabilitation à minima pour lefonctionnement durant la période postcrise immédiate à la réhabilitation globaleplus tard. Le Centre de transfusionsanguine de Man a bénécié d’un appuien équipement. Ce qui lui a permis,

    au premier trimestre 2013, de rendredisponible 2072 poches de sang pourtransfusion. En 2012 seulement 60% desbesoins en sang et produits sanguinsétaient couverts à l’ouest du pays.

    Pour ce qui est de l’appui au systèmed’information sanitaire, l’OMS a contribué

    à l’amélioration de la surveillanceépidémiologique pendant cette périodede crise. Un projet pilote couvrant 15districts a été testé puis étendu à autresdistricts. Le Ministère de la santé et de la

    lutte contre le sida bénécie égalementdu soutien de l’OMS pour la supervisiondes districts sanitaires.

    Lors de la survenue des épidémiesitératives de choléra à travers le pays, lesagents de santé ont bénécié de l’appui del’OMS dans le cadre de la riposte. Ainsi,cet appui s’est traduit par la fourniture dekits choléra pour la prise en charge de 200cas de choléra dans les districts d’Adiaké,

    d’Aboisso, de Yopougon Ouest-Songon,de Cocody-Bingerville, d’Abobo-Est,d’Adjamé - Plateau-Attécoubé, Koumassiet Tiassalé. Le nombre de cas suspectsnotiés au total à la 37ème semaine étaitde 330 dont 40 ont été conrmés sur 128prélèvements. 18 décès ont été rapportésau total sur l’ensemble des cas notiés.

    L’OMS a remis des kits d’urgences et des kits choléra à la croix rouge française pour la prise en charge médicale des

     populations déplacées à l’ouest du pays  © OMS-Koné S..

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    OMS-Côte d’Ivoire • Rapport biennal 2012 - 201330

    Le personnel de santé a été formé en vued’assurer une meilleure prise en chargedes cas. L’OMS a apporté son concoursau pays pour la réalisation d’une enquêteCAP sur le choléra à Abidjan dans

    les quartiers où des cas de choléraavaient été déclarés durant la dernièreépidémie. Les résultats ont montré queseulement 7% des personnes enquêtéesconnaissaient les principaux signes ducholéra et 1.2% connaissaient les modesde transmission. Avec l’appui de l’OMS,le Ministère de Santé et Lutte contrele Sida a organisé une campagne desensibilisation dans ces quartiers. Au total2039 personnes ont été sensibilisées

    sur les problèmes du choléra. L’OMS aaussi appuyé la formation à Dakar dedeux agents du Ministère de la santésur la prise en charge des épidémies decholéra en Afrique de l’Ouest.

    L’épidémie de méningite survenue en2012 dans les districts au nord du pays(Tengrela et Kouto) a été maîtrisée grâceà l’appui de l’OMS.

    En outre, l’OMS a participé à l’évaluationdes besoins humanitaires résiduels àl’ouest avec les membres du cluster santéet à la nalisation du plan de réponse.Un Mémorandum d’entente (MOU) a étésigné avec la Croix Rouge Française pour

    la prise en charge des déplacés internesdans le district sanitaire de Bloléquin, àl’ouest, où il y a eu au mois de mars 2013des tensions communautaires avec desconséquences graves.

    Enn, l’Organisation a pris une part activeaux réunions au niveau du Ministère de lasanté dans le cadre de la nalisation dela passation des activités du cluster santéau Groupe Sectoriel Santé. Relativementà cela, le responsable de l’actionhumanitaire au niveau du Ministère aété formé sur la gestion des risqueset catastrophes (Disaster and RisksManagement – DRM) et la coordination

    du groupe sectoriel. L’OMS a égalementappuyé le Ministère pour la validationdu canevas de collecte des donnéesen situation de crise en Côte d’Ivoire.En collaboration avec le Ministère de laSanté et de l’Institut Pasteur d’Abidjan,l’OMS a invité une mission de la facultéde médecine de Marseille pour appuyerl’analyse du risque choléra en Côted’Ivoire.

    Dans le cadre de la mobilisation desressources durant les deux années dubiennium, le programme des urgencesa essentiellement mobilisé auprès desfonds CERF pour assurer la réponse auxdifférentes situations d’urgence.

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    Bilan, leçons apprises et Perspectives 31

    Cet objectif stratégique vise à promouvoirla santé et le développement, et àprévenir ou réduire les facteurs de risquepour la santé associés essentiellementau tabac, à l’alcool, aux drogues et àl’usage des substances psychoactives,à une mauvaise alimentation, à lasédentarité et aux rapports sexuels àrisque.

     Au cours de ce biennium, des effortsont été faits pour renforcer les capacitésnationales. Le Bureau a apporté l’appuinécessaire au pays dans l’élaboration etla validation des documents de politiqueet de stratégie de promotion de la santé,des Directives nationales sur la pratiquede l’activité physique pour la santé etdu document de politique et du planstratégique national de lutte antitabac,

    du plan de mise en œuvre de la Semaine

     Africaine de la Vaccination, du plan et desoutils de communication pour les JNVpolio, du document de communicationglobale du Ministère de la santé et de lalutte contre le sida, du plan de campagnede masse sur le décret d’interdiction defumer dans les lieux publics et dans lestransports en commun.

    La Côte d’Ivoire à l’instar des autres paysde la Région africaine, est confrontéeau tabagisme qui menace gravementla santé de ses habitants. En effet,la prévalence du tabagisme en Côted’Ivoire est estimée à 14,6%, dans lapopulation générale (tous genres et âgesconfondus), selon les données récentesdu Ministère de la Santé et de la Luttecontre le Sida. Ce éau est responsablede 5000 décès chaque année dans le

    pays.

    6 - Promotion de la santé / Déterminants socio-économiques  de la santé

    L’OMS a apporté un appui à la prévention des maladies non-transmissibles par la mise à disposition de matériels

    de sensibilisation au Ministère de la Santé et de la Lutte contre le Sida  © OMS-Koné S..

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    OMS-Côte d’Ivoire • Rapport biennal 2012 - 201332

    Prenant la mesure de la gravité de lasituation du tabagisme en Côte d’Ivoire,le Gouvernement ivoirien a entreprisun certain nombre d’actions dont laratication de la Convention Cadre de

    Lutte Antitabac (CCLAT) le 28 janvier2010 devenant ainsi le 41ème paysPartie prenante de la Région africaine.

     Au cours du biennium 2012-13, un appuia été fourni au pays dans la mise enœuvre de la Convention cadre de lutteantitabac (CCLAT) de l’OMS. La Côted’Ivoire a pris part à la 5ème Conférencedes Parties à la CCLAT, au cours delaquelle, le Protocole pour éliminer lecommerce illicite des produits du tabac

    a été ofciellement adopté. Ce protocolea été signé par la Côte d’Ivoire le 24Septembre 2013.

    Plusieurs activités de formation ontété initiées par le Programme nationalet la société civile, en collaborationavec l’OMS, à l’intention de certainescatégories professionnelles, notammentles juristes de certains départementsministériels, les journalistes, les faitières

    de la société civile. Ainsi, des ateliersont été organisés sur « les instrumentsde lutte antitabac, les bonnes pratiqueset les ingérences des rmes de tabac »,« l’interdiction de la publicité en faveur dutabac, de la promotion et du parrainage »et sur « l’article 5.3 de la CCLAT ».

    Concernant la protection contrel’exposition à la fumée de tabac, lePrésident de la République a pris un

    décret (DECRET N° 2012-980 du 10OCTOBRE 2012) portant interdictionde fumer dans les lieux publics et lestransports en commun. En applicationde ce décret, le Ministère de la santéa entamé, depuis le 12 avril 2013, encollaboration avec l’OMS, une vastecampagne de sensibilisation pour samise en œuvre. Les médias (audiovisuelset presse écrite, afchages grand formatsur les artères des grandes villes) ont été

    sollicités. Des rencontres ont égalementété organisées avec les responsables de

    lieux publics et transports en commun.

     Avec l’appui d’autres partenaires,plusieurs actions de sensibilisation despopulations sur les dangers du tabagismesont régulièrement menées, en particulier,à l’endroit des jeunes et impliquant leséducateurs, les décideurs et la sociétécivile. La société civile est très active àce niveau. Le ROCTA-CI (Réseau desONG actives pour le contrôle du tabac enCôte d’Ivoire) organise des activités desensibilisation dans les établissementsscolaires et universitaires. Par ailleursla journée mondiale sans tabac aété célébrée chaque année offrantl’occasion d’intensier les messages de

    sensibilisation.

    Les activités visant à promouvoir desmodes de vies sains, à prévenir etcontrôler les principaux facteurs derisques ont bénécié de l’appui del’OMS. Notamment l’appui aux activitésde la semaine mondiale de l’allaitementmaternel (conférence publique,sensibilisation de masse), la conduited’une campagne de sensibilisation sur

    l’hypertension artérielle en milieu scolaire,la semaine africaine de vaccination etla célébration ofcielle des différentes journées mondiales et internationalesliées à la santé.

    Le Bureau pays de l’OMS a égalementapporté un appui technique à la Côted’Ivoire pour l’élaboration du projetconjoint UNODC/OMS avec le ComitéInterministériel de Lutte Antidrogue

    (CILAD) dans le cadre de la lutte contrel’usage des drogues et stupéants. Unappui a été aussi apporté à la mise enœuvre du projet intitulé « Etude pilotepour la surveillance de la néphrotoxicitédu Ténefovir selon l’approche denotication spontanée ciblée ».

     Avec l’appui de l’OMS, le pays a démarrél›enquête sur les déterminants sociauxet économiques de la santé en Côted’Ivoire.

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    Bilan, leçons apprises et Perspectives 33

    Les problèmes de l’environnement sont

    réels en Côte d’Ivoire. L’OMS et les autres

    partenaires comme le PNUE continuent

    d’apporter des appuis subséquents au

    pays pour la résolution de ces problèmes.

    Dans le cadre de la mise en œuvre de

    la Déclaration de Libreville, l’OMS et le

    PNUE ont apporté plusieurs appuis au

    pays pour l’organisation de réunions

    par le ministère de la santé et de lalutte contre le sida, le ministère de

    l’environnement, de la salubrité urbaine

    et du développement durable. Suite à

    un plaidoyer de l’OMS, un Groupe de

    travail national a été mis en place pour

    faire le suivi de la mise en œuvre de la

    Déclaration de Libreville dans le pays.

    L’OMS a noué des partenariats avec le

    département des Sciences et Gestion de

    l’Environnement de l’Université Nangui

     Abrogoua d’Abobo. Aussi, l’Organisation

    a apporté une contribution lors d’une

    conférence organisée par la lière des

    Sciences et Techniques de l’Eau de cette

    université sur l’approvisionnement en

    eau potable en période de crise.

    Le pays a bénécié de la contribution

    de l’OMS concernant le renforcement

    de ses capacités à travers l’organisationde l’atelier de la plate-forme réduction

    des risques et gestion des catastrophes.

    L’OMS a aussi appuyé le pays

    dans l’élaboration de son Plan d’Action

    National d’adaptation du Secteur de la

    Santé au changement climatique.

    7 - Santé et Environnement

     Atelier d’élaboration du plan national d’adaptation du secteur de la santé aux changements climatiques au bureau de l’OMS

    à Abidjan  © OMS-Koné S..

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    OMS-Côte d’Ivoire • Rapport biennal 2012 - 201334

     8 - Nutrition et sécurité sanitaire des aliments

    Dans le cadre du CAP 2013 intitulé « Côte

    d’Ivoire 2013 », les résultats de l’analysedu 8ème cycle du cadre intégré de laclassication de la sécurité alimentaire(IPC), effectuée en décembre 2012, ontmontré que la situation alimentaire dansl’ensemble du pays s’était légèrementaméliorée dans les zones à interventionhumanitaire tandis que la zone ouestdu pays était classée en situation de«stress» (insécurité alimentaire modéréeou limite). D’autres secteurs, comme leSud-ouest ou le Centre-nord étaient ensituation de risque de dégradation. Lasituation aurait pu être plus grave enl’absence des interventions humanitairesréalisées depuis 2011.

    Du point de vue nutritionnel, il a étéconstaté une hausse des cas demalnutrition et du nombre d’admissiondes enfants de moins de 5 ans dans lescentres de dépistage et de réhabilitationnutritionnelle. Bien que les taux de

    malnutrition aigüe globale restent sous leseuil critique, l’Enquête Démographiqueet de Santé (EDS 2011-2012) etl’enquête nutritionnelle SMART de juillet/août 2012 conrment les inquiétudesdes partenaires à travers des résultatsqui indiquent une aggravation de lamalnutrition chronique dans l’Ouest etle Nord où les taux sont les plus élevés.Cette situation nécessite non seulementle maintien des efforts dans les activités

    de prise en charge nutritionnelle et dedépistage, mais de manière généraleune intensication de la communicationpour le changement de comportement,de l’éducation nutritionnelle et lasensibilisation sur les bonnes pratiquesd’alimentation, de soin et d’hygiène.

    L’OMS a travaillé de concert avec lesautres Agences du Système des NationsUnies en Côte d’Ivoire (UNICEF, PAM,

    FAO, PNUD) et les ONG internationales(HKI, ACF, MSF, etc.) et les ONGnationales (ASAPSU) pour renforcer lescapacités et harmoniser les indicateursde surveillance nutritionnelle. Ainsi,l’OMS a présenté au cours d’un atelier decinq jours tenu à Abidjan, les nouveauxcritères de prise en charge de lamalnutrition et des PVVIH au Ministèrede la santé et aux autres partenaires envue de réviser les modules de formationnationaux. Elle a également présenté unprojet sur la promotion de la croissanceet la prévention du retard de croissancechez l’enfant. Le pays a bénécié deson soutien technique et nancier pourle lancement d’activités promotionnellesde haute portée comme la caravane denutrition à travers le pays, la semaine del’allaitement.

    Enn, l’OMS a participé à la réunion

    de réexion pour la mise en place

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    Bilan, leçons apprises et Perspectives 35

    9 - Systèmes de santé, Technologie et produits médicaux

    du comité national de suivi du décretréglementant la commercialisation dessubstituts du lait maternel, dirigé lesréunions du groupe des partenaires ennutrition, participé à la réunion de mise

    en place du groupe multisectoriel detravail (GMT) pour l’élaboration du planstratégique de communication pour lechangement des normes sociales et descomportements en nutrition et participerà la mise en place des organes dumouvement « SUN ». Avec les autrespartenaires dont l’UNICEF, HKI, Nestlé etles autres intervenants dans la nutrition,l’OMS a appuyé le gouvernement dansl’harmonisation avec les autres pays de

    l’espace UEMOA du cadre normatif etrèglementaire nationale relatif à l’iodationdu sel destiné à la consommationhumaine.

    Dans le cadre de son appui aurenforcement du système de santédans des domaines comme la politique

    générale, les stratégies, la planication

    et la mise en œuvre, divers outils etlignes directrices de l’OMS sont mises enœuvre.

     Atelier de cinq jours tenu à Abidjan, les nouveaux critères

    de prise en charge de la malnutrition  © OMS-Koné S..

    Plusieurs cadres de différents ministères ont été formés sur le plaidoyer et la mobilisation

    des ressources par l’OMS © OMS-Koné S..

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    OMS-Côte d’Ivoire • Rapport biennal 2012 - 201336

     Ainsi, le pays a procédé à la validation

    de son document projet sur la réforme

    hospitalière, à la validation du plan

    de suivi-évaluation du plan national

    de développement sanitaire (PNDS)

    2012-2015 (trente-cinq indicateurs ontété retenus pour mesurer les progrès

    accomplis dans la mise en œuvre du

    PNDS), au développement des plans

    d’action opérationnels des districts de

    santé, à l’élaboration et à la validation

    de la politique nationale de recherche en

    santé. L’OMS a également facilité l’atelier

    de réexion sur la stratégie d’élaboration

    des plans régionaux de développement

    sanitaire dans le cadre du processus dedécentralisation.

    Concernant le nancement de la santé,

    l’OMS a apporté un appui technique et

    nancier à l’organisation d’un atelier de

    réexion sur le nancement de la santé

    en Côte d’Ivoire. Suite à cet atelier, une

    stratégie nationale du nancement de

    la santé a été élaborée et validée par

    l’ensemble des acteurs du système.

    Le pays a encore bénécié de l’appuide l’OMS pour l’analyse des données

    du deuxième exercice des comptes

    nationaux de la santé et du calcul des

    dépenses catastrophiques. L’OMS a

    participé à l’atelier de revue par les pairs

    des rapports de situation GAVI 2013 et de

    planication des activités de renforcement

    du système de santé par GAVI.. Avec

    l’appui de l’OMS, la proposition de

    renforcement du système de santé parGAVI a été révisée permettant à la Côte

    d’Ivoire de bénécier d’une aide de quatre

    (4) millions USD.

    En matière d’appui en moyens

    logistiques, l’OMS a apporté un appui

    logistique à travers le don de véhicules

    à l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire pour

    la lutte contre l’Ulcère de Buruli et au

    programme national d’éradication du ver

    de Guinée.

    Concernant l’appui au renforcementdes ressources humaines pour la santé,l’OMS a appuyé la Côte d’Ivoire pourle développement de la stratégie derenforcement des ressources humaines

    pour la santé. Ce document a servi debase de discussion au Forum sur lesressources humaines au Brésil. Lesréférentiels des ressources humainesen santé, celui des établissementssanitaires de premier contact et deshôpitaux généraux ont été élaborés etvalidés avec l’appui de l’OMS.

    Dans le cadre de la formation, lesdivers appuis de l’OMS ont permis à

    plusieurs cadres nationaux de participeraux réunions et rencontres régionaleset internationales. Ainsi, quatre cadresnationaux ont pris part à l’atelier organiséà Ouagadougou, du 19 au 21 février2013, sur la stratégie de nancement dela santé pour tendre vers la couvertureuniverselle, un cadre national a participéà l’atelier de formation sur les ComptesNationaux de la santé au CESAG deDakar (Sénégal) et six cadres nationaux

    ont pu participer à l’atelier de formation àl’utilisation de l’outil de budgétisation etde calcul des coûts OneHealth à Nairobi,du 10 au 15 décembre 2012.

    Concernant les technologies et produitsmédicaux, le pays a élaboré un recueilnational des protocoles thérapeutiquesavec l’appui technique et nancier del’OMS. Il a également nalisé la révisionde la liste nationale de médicaments

    essentiels. Pour ce qui est de la miseen œuvre de l’initiative Muskoka, deuxcadres nationaux ont participé à l’ateliersur la révision des listes nationales demédicaments essentiels, du 14 au 18octobre 2012 à Ouagadougou. Une étudesur les prix des médicaments en vued’élaborer une stratégie pour disposerde médicaments essentiels accessiblesa démarré en 2013 et sera nalisée aucours du prochain biennium.

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    Bilan, leçons apprises et Perspectives 37

     Au cours de ce biennium, l’action de

    l’OMS était axée sur la consolidation deson rôle de chef de le, le renforcementde la gouvernance et la promotiondu partenariat pour la recherche dunancement.

    Dès sa nomination, la Ministre de la santéet de la lutte contre le sida a été briefée,en même temps que les membres de soncabinet, sur le programme de coopérationde l’OMS avec la Côte d’Ivoire 2012-13.

    Cette nouvelle restructuration à la tête dudépartement de la santé a amené l’OMS àmettre plus l’accent sur son leadership etde s’afrmer comme premier partenairede ce ministère.

     A la faveur de la 66ème AssembléMondiale de la Santé qui s’est tenue du20 au 28 mai 2013 à Genève, et de la63ème session du Comité régional del’OMS pour l’Afrique qui s’est déroulée à

    Brazzaville (Congo) du 2 au 6 septembre

    2013, l’OMS a organisé le brieng de

    la délégation de Côte d’Ivoire en vuede faciliter sa participation à ces deuxréunions statutaires de l’OMS. L’OMSa également facilité la participationde la délégation de la Côte d’Ivoire àla 19ème session du Forum d’ActionCommune (FAC) du Programme africainde lutte contre l’onchocercose (APOC),tenue à Brazzaville (Congo) du 11 au13 décembre 2013. La Côte d’Ivoire abénécié de l’appui de l’OMS pour sa

    participation à l’atelier du conseil conjointde coordination pour la recherche sur lesmaladies de la pauvreté, à Genève du 17au 18 juin 2012.

    Le Représentant de l’OMS en Côted’Ivoire a participé à l’atelier organisépar les députés de la CEDEAO surl’accélération de la mise en œuvre dela couverture sanitaire universelle dansl’espace CEDEAO. A cette occasion,

    l’OMS a fait une contribution signicative

    10 - Leadership, Gouvernance et Partenariats

    L’équipe de l’OMS a briefé la Ministre de la Santé et son équipe dès sa prise de fonction sur le plan de coopération

    OMS - Côte d’Ivoire © OMS-Koné S..

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    OMS-Côte d’Ivoire • Rapport biennal 2012 - 201338

    à travers une présentation technique.Le Bureau de l’OMS en Côte d’Ivoirea régulièrement participé, à traversla présence des fonctionnaires del’Organisation, aux différentes réunions

    organisées par les groupes sectoriels ausein du SNU en Côte d’Ivoire.

    Concernant la coordination des actionsde santé dans le pays, l’OMS a apportéson appui au Ministère de la Santé et deLutte contre le Sida pour la coordinationdu groupe sectoriel santé en vue d’unemeilleure passation des responsabilitésdu cluster santé. L’OMS a assuré lesecrétariat de la réunion du mécanisme

    de coordination des partenaires dusecteur de la santé présidée par laMinistre de la santé et de la lutte contrele sida.

     A l’instar des autres agences du SNU,l’OMS a contribué à la revue de l’UNDAF.Elle a également appuyé la Côte d’Ivoirepour l’organisation de la réunion annuelledu Conseil National de Lutte contre leSida. La réunion a eu pour cadre le palais

    présidentiel, et elle a été présidée par lePrésident de la République, en présencedes partenaires et des ambassadeurs.

    Le Bureau de l’OMS a conduit à sonterme le processus d’élaboration duBudget Programme 2014-2015 encollaboration avec le Ministère de la santéet de la lutte contre le sida. Un atelierde consensus a été organisé du 21 au24 juillet 2013. Il a également achevé le

    processus d’élaboration de la Stratégiede coopération avec le pays de 3èmegénération (SCP3), dont le documentnal a été transmis au Bureau régionalde l’OMS pour l’Afrique (OMS/AFRO).

    Concernant la création de partenariat pourla mobilisation des ressources, le pays aégalement bénécié de l’appui techniqueet nancier de l’OMS pour la révision/élaboration de son plan Pluriannuel(PPAC) du PEV. L’OMS a soutenu laformation de 20 cadres nationaux du

    ministère de la santé, du ministère desnances, du ministère du commerce etdu bureau de l’OMS sur la mobilisationdes ressources pour la santé. Elle aparticipé activement à l’élaboration d’un

    plan conjoint OMS-UNFPA-UNICEF-ONUSIDA-UNWOMEN dans le cadre duprojet H4+ pour l’amélioration de la santématernelle avec un focus sur le systèmede santé. Ce plan couvre la période 2013-2015. Le pays a également bénéciéde l’appui technique de l’OMS pour lapréparation des dossiers de soumissionà GAVI pour le projet MenAfrivacc et leprojet de vaccin contre le Papillome virushumain (HPV). Les deux projets ont été

    soumis au secrétariat de GAVI dansles délais requis (15 septembre 2013).L’OMS a enn apporté son appui au CCM/Côte d’Ivoire et au Bénéciaire PrincipalCARE/Côte d’Ivoire pour l’élaborationde documents stratégiques en vue de lamise en œuvre des activités au niveaucommunautaire pour la lutte contre lepaludisme. Avec l’appui de l’OMS laCôte d’Ivoire a adhéré au PartenariatInternational pour la Santé (IHP+) le 22

    Mai 2012.

    Dans le cadre de l’appui aux sociétéssavantes, l’OMS a apporté son appuià l’organisation du congrès de laFédération Africaine des TechniciensOrthoprothésistes (FATO), au 2èmecongrès de la société de gynécologie etd’obstétrique de Cote d’Ivoire (SOGOCI),aux Journées scientiques de la SociétéNationale de Gériatrie et Gérontologie,

    au Colloque Scientique du lavage desmains et à la mise en œuvre des activitésde la 4ème Journée Nationale desconsultations dentaires en milieu scolaireorganisée par le programme National deSanté Buccodentaire.

    Le plaidoyer et la communication avec tousles acteurs du développement sanitaireont été renforcés grâce à la productionet la diffusion de matériels de plaidoyer

    et de communication. La visibilité et la

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    Bilan, leçons apprises et Perspectives 39

    promotion des activités de l’OMS ontété assurées à travers la publicationrégulière du bulletin d’information duBureau de la Représentation de l’OMSen Côte d’Ivoire « Train de Vies ».

    Une quarantaine de ces bulletins a étéproduite au cours des deux années dubiennium. En outre, une cinquantaine decommuniqués de presse a égalementété produite et diffusée. Le bureau aégalement produit trois numéros dubulletin spécial sur les activités du fondsfrançais de l’Initiative de Muskoka pourla réduction de la mortalité maternelle,néonatale et infantile en Côte d’Ivoire.

    Le Bureau pays a élaboré et diffusétrois types de rapports notamment les

    rapports naux des campagnes devaccination contre la méningite au norddu pays (2012) et contre la èvre jaune(campagne préventive 2010 - 2012), etle rapport annuel d’activités pour l’année

    2011.

    Le Bureau a aussi produits des dépliants,pamphlets et des kakemonos sur lesactivités de l’OMS en Côte d’Ivoire, lasanté maternelle et infantile, la nutrition,les maladies à potentiel épidémiquecomme la méningite et le choléra,les urgences et l’action sanitaires,etc. Plusieurs de ces documents sontdisponibles sur le site du Bureau régional

    de l’OMS pour l’Afrique.

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    Bilan, leçons apprises et Perspectives 41

    a. Défs

    Le premier dé à relever est certainementla mobilisation de fonds additionnelspour soutenir les programmes prioritairesdans le pays, notamment la lutte contre leVIH/sida, la tuberculose et le paludisme,les maladies non transmissibles, lesépidémies et la santé de la mère et

    de l’enfant. Face aux sollicitations dupays dans ces domaines, l’OMS devramaintenir une capacité de réponseoptimale lui permettant de faire face àces demandes.

    L’atteinte des OMD et des objectifsrégionaux en matière de santé reste undé majeur pour le pays. Les couverturesvaccinales pour tous les antigènes sontencore insufsantes, la couverture

    des services de prise en charge et deprévention du VIH/sida, de la tuberculoseet du paludisme constitue également undé, y compris la couverture des servicesde santé de la mère et de l’enfant.

    La faiblesse du système de santé qui setraduit par la mauvaise répartition desressources humaines qualiées et dotéesdes compétences requises, la difculté dusystème d’achat et d’approvisionnementpour garantir la disponibilité desmédicaments dans les structuresde santé, les difcultés liées au bonfonctionnement des districts sanitairesqui constituent l’unité opérationnelle dusystème de santé, demeure un enjeumajeur.

    La question de la gratuité ciblée dessoins pour la mère et l’enfant et cellede la couverture maladie universelle quitient à cœur aux autorités ivoiriennesont besoin d’être soutenues. La mise en

    œuvre de ces deux politiques constitueun enjeu essentiel pour l’amélioration dela santé des populations.

    b. Contrainte

    La contrainte majeure demeure laquestion sécuritaire dans certainesrégions du pays liée aux troubles sociauxavec leur corollaire de déplacés internes,de destruction d’infrastructures et lephénomène des coupeurs de route.

    c. Leçons apprises

    En termes de leçons apprises, on noteque la politique de gratuité générale puisde gratuité ciblée a permis d’atténuerquelque peu les souffrances despopulations, surtout du couple mère-enfant. Cependant, la réexion doit

    continuer pour que cette politique serveau mieux les populations vulnérableset qu’elle soit viable an d’éviter lesruptures intempestives de médicamentsd’intrants.

    La mise à disposition des antirétroviraux(ARV) à des prix subventionnés par l’Etat,permet à un grand nombre de maladesdu sida d’avoir accès au traitement. Lamise à échelle de certaines méthodes de

    prévention et de traitement éprouvés età haut impact comme la stratégie DOTdans la lutte contre la tuberculose, laMILDA et les CTA pour la lutte contre lepaludisme, a permis dans une certainemesure d’atténuer la charge de morbiditéet de mortalité liée à ces pathologies.

    La mise en œuvre de stratégies éprouvéeset efcaces comme le monitoragelors des campagnes de vaccination

    contre la poliomyélite, la collaboration

    Dés, contraintes, leçonsapprises et perspectives

  • 8/19/2019 Coopération OMS - Côte d'Ivoire 2012-2013 Rapport Biennal

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    OMS-Côte d’Ivoire • Rapport biennal 2012 - 201342

    transfrontalière entre la Côte d’Ivoireet les pays voisins lors de la conduitedes campagnes de vaccination et lapréparation aux situations d’urgences,la collaboration avec les partenaires

    (UNICEF, ROTARY, CROIX-ROUGE,ONG nationales et internationales, etc.)ont permis de mener des luttes efcaceset maîtriser certaines épidémies.

    La capacité de l’équipe pays de l’OMSassociée aux compétences nationales etdes partenaires a été très utile dans lapréparation et la réponse aux situationsd’urgences que le pays a connues.

    La collaboration au sein du Système desNations Unies et la collaboration du SNUavec d’autres partenaires ont contribuéà faciliter l’appui au pays dans le cadrede certains mécanismes comme leCluster santé, l’UNDAF, les PTF, InitiativeMuskoka, H4+, HHA, etc.

    d. Perspectives

    En termes de perspectives, l