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Coopération Décentralisée entre
La commune de Marsillargues et la commune d’Imi N’Tayert
Pour la réalisation d’un réseau d’eau dans le village d’Idaoulimit
Résumé Final
Décembre 2017
Le Village d’Idaoulimit
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1 Résumé général du projet ...................................................................................................................... 3
2 Contexte ..................................................................................................................................................... 4 2.1 Contexte général du Programme ................................................................................................................. 4 2.2 Présentation du village de Idaoulimit ......................................................................................................... 4 2.3 Contexte socio-économique ......................................................................................................................... 4
2.3.1 Un fort exode rural et une population qui double en été ........................................................................ 4 2.3.2 L’agriculture et l’élevage comme activités principales ............................................................................. 4 2.3.3 Education ................................................................................................................................................................. 4
3 Le Projet ..................................................................................................................................................... 5 3.4.1 Description du projet technique : .................................................................................................................... 7 3.4.2 La source .................................................................................................................................................................. 7 3.4.3 Le pompage ............................................................................................................................................................. 8 3.4.4 Le réservoir .............................................................................................................................................................. 8 3.4.5 Le réseau .................................................................................................................................................................. 9 3.4.6 Branchements Individuels .................................................................................................................................. 9
3.5 Cout final des travaux (sur la base des bordereaux de décaissement) .............................................. 11 3.6 Visite inaugurale ........................................................................................................................................... 11 3.7 Mise en gestion ............................................................................................................................................. 11
3.7.1 Formations à la gestion du réseau ............................................................................................................. 12
4 Gestion intégréé de la ressource en eau ........................................................................................... 13 4.4 Formation à la gestion intégrée de la ressource en eau ........................................................................ 13 4.5 Analyse sur la gestion de la ressource ...................................................................................................... 14
4.5.1 Définition d’un projet de suivi des nappes ............................................................................................ 14 4.5.2 Analyse sur la gestion des crues ................................................................................................................. 15
4.6 Réunion du Comité Local de l’Eau ............................................................................................................. 16
5 Echanges éducatifs ................................................................................................................................ 17
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1 RESUME GENERAL DU PROJET
Le présent rapport concerne la mise en place d’un système d’alimentation en eau potable du douar Idaoulimit (Commune Rurale Imi N’Tayert, Province de Taroudant, Région Souss Massa).
Ce douar se situe à 70 kilomètres à l’Est de Taroudant, dans la vallée d’Arghen. Il compte en période normale 300 habitants permanents. Ce chiffre double pendant les périodes de fêtes et les mois d’été.
Avant le projet, concernant l’approvisionnement en eau potable, une sources en bordure d’oued était aménagée pour le remplissage de bidons. Les femmes , pour la plupart agés, y descendaient du village, l long de la falaise (environ un centaine de mètres) plusieurs fois par jour, pour remonter leur bidons.
Pour traiter cette problématique d’eau potable, le présent projet a permis d’aménager la source existante, de pomper l’eau jusqu'à un réservoir de 20 m3 et de mettre en place un réseau d’environ 3 kilomètres de long.
Par ailleurs, diverses formations ont été dispensées pendant le cours du projet, formation des parents d’élèves et d’enseignants à l’environnement, formation de l’association à la gestion du réseau d’eau.
Un volet éducatif a permis pendant l’année 2015-2016 de mettre en lien l’école primaire de Marsillargues et celle de Tizirte.
Par ailleurs, le projet a permis de travailler sur l’amélioration de la gestion de l’eau dans la vallée, avec la formation des élus à la gestion intégrée de la ressource en eau, une préanalyse de la ressource en eau et la réunion du comité local de l’eau.
Ce petit résumé est l’occasion pour nous de remercier tous les intervenants sur ce projet, ainsi que les partenaires financiers, la commune de Marsillargues, l’AERMC, le Conseil Département de l’Hérault et la fondation SIWA FGTO.
Il est aussi nécessaire de rappeler que ce projet n’aurait pas eu lieu sans l’engagement personnel d’experts de l’association Experts-Solidaires, Gilian Cadic, Emmanuel Renou, Badre Lanédri, Serge Miquel.
Merci à tous,
Experts-Solidaires
Mmes Vignon (Marsillargues) et Arnal (Suez) avec Le Maire d’Imi N’Tayert devant le panneau de projet
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2 CONTEXTE
2.1 Contexte général du Programme
Le programme de de développement des initiatives de gestion de l’eau de la vallée de l’Arghen consiste, dans le cadre d’un partenariat entre le Département de l’Hérault, le Conseil Régional du Sous Massa, L’Agence de Bassin Hyraulique du Sous Masa et l’Agence de Bassin Rhône Méditerranée Corse, à développer des projets d’eau et assainissement dans la vallée, sur une base de coopération décentralisée.
La coopération entre Marsillargues et Imi’N Tayert a été initiée fin 2014 lors d’une présentation du projet d’eau d’Idaoulimit au conseil municipal. Une convention entre les des communes a été signé courant 2015.
2.2 Présentation du village de Idaoulimit
Le douar Idaou Limit est situé à 70 kilomètres à l’Est de Taroudant, dans la vallée d’Arghen. Il est accessible par la route, à environ une heure et demie de Taroudant. Il compte 300 habitants permanents répartis en 62 foyers. Le village comprend une mosquée et partage une école avec le village voisin. Il n’y a aucun commerce. En période de pointe la population double.
2.3 Contexte socio-économique
2.3.1 Un fort exode rural et une population qui double en été
Le village subit un fort exode rural. La quasi-totalité des garçons quitte le douar soit pour suivre leurs études dans les villes ou pour travailler (vers 15 ans).
Les enquêtes socio-économiques menées par l’équipe d’Experts-Solidaires ont révélé l’existence de plusieurs maisons inhabitées. La population permanente est essentiellement composée de personnes agées, notamment de femmes.
Durant l’été et à l’occasion de certaines fêtes, la population du village double. Généralement, ce sont les jeunes hommes travaillant dans les grandes villes qui viennent rendre visite à leurs familles. Ils restent entre 2 jours et un mois.
2.3.2 L’agriculture et l’élevage comme activités principales
Les habitants d’Idaoulimit exploitent les terrasses de fond de vallée pour une agriculture de subsistance. Les cultures principales sont le maïs, l’orge et le maraîchage. Ces terrasses sont irriguées grâce à trois petites seguias (canaux) s’alimentant depuis la rivière ou depuis des sources à flanc de falaise. Pour l’irrigation de leurs parcelles, les agriculteurs s’entendent sur des tours d’eau. L’élevage constitue l’autre activité principale du village. La population estime son cheptel à 500 têtes de caprins et ovins qui sont destinés à la consommation locale et parfois à la vente. Les émigrés du village contribuent aussi aux revenus des familles habitant toujours le village.
2.3.3 Education
Il existe une école à Tirguitine (500 mètres d’Idaoulimit) qui reçoit les élèves des deux villages. L’école ne compte que 13 élèves et un instituteur.
Vue d'ensemble du village d'Idaoulimit
Dans le fond de la vallée de l’Oued Arghen
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3 LE PROJET
Le projet d’eau potable d’Idaoulimit a consisté en la réalisation d’une bâche de reprise avec un local entièrement équipé pour la station de pompage (génie civil, électricité, divers équipements hydrauliques, pompe, unité de traitement, …). Il inclue également la construction d’un réservoir de 20 m3. Enfin, le réseau compte environ 3 Km de canalisations et divers organes hydrauliques (vannes, ventouse, regards de visites)
La gestion du réseau d’eau potable a été confiée à l’association des habitants d’Idaoulimit qui finance et gère déjà plusieurs projets de solidarité pour ce village. L’association a été formée pour gérer les équipements, garantir leur pérennité et leur renouvellement à travers les ventes d’eau et les opérations de maintenance. Elle représente également les usagers pour toute décision liée à l’eau potable et à l’assainissement.
3.1 Activités développées pendant le projet
Les activités suivantes ont été développées au cours de l’action :
Appui institutionnel
Préparation d’une convention de financement avec la commune d’Imi N’Tayert
Préparation des documents d’engagement de dépenses auprès de la Direction Générale des Collectivités
Locales de Taroudannt
Appui à la commune marocaine dans la recherche de financements locaux
Transfert des fonds de la première tranche via la Trésorerie de Taroudannt
Réalisation du réseau d’eau d’Idaoulimit
Préparation de l’avant projet détaillé
Validation des dossiers techniques auprès des autorités marocaines
Rédaction d’appels d’offres
Appui aux communes pour la sélection des entreprises
Appui aux démarches administratives d’enregistrement du marché
Appui à la mise en chantier du réseau
Appui au suivi des travaux
Réception provisoire des travaux
Actions de formation :
Formation eau et environnement aux parents d’élèves
Formation des opérateurs de réseau d’eau
Gestion Intégrée de la Ressource en Eau :
Formation à la GIRE des présidents de communes et d’association.
Pré analyse de la ressource en eau dans la vallée
Réunion du comité local de l’eau
Echanges éducatifs
Formation des enseignants de la vallée de l’Arghen à l’eau et l’environnement de Nov. 2015 à Juin 2016
Rencontres
Rencontre des Maires de Marsillargues et Imi N’Tayert à Idaoulimit le 7 Novembre 2017
Visite de 2 représentants de l’ABH Sous Massa en Septembre 2016 à Montpellier
Visite du directeur du Service de l’Eau de Taroudannt en Novembre 2016 à Montpellier
Visite de Hicham et Otmi et hassan El Kilali à Masrillagues en Avril 2016
Voyage de Guy Tapias et Aurélie Macombe à Idaou Limit en Octobre 2015
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Actions de visibilité
Présentation du projet aux élus de l’Hérault en Avril 2016
Présentation du projet aux journées de la Coopération
Décentralisée Franco Marocaine en Décembre 2016
Présentation du projet au séminaire internationale
‘Climate Chance’ à Agadir en Sept 2017 (ci-contre)
Réalisation de vidéos sur le projet, mises en ligne sur le
site d’Experts-Solidaires, en 2015, 2016 et 2017
3.2 Construction du réseau d’eau d’Idaoulimit
Pour traiter la problématique d’accès à l’eau potable dans le village, il a été réalisé l’aménagement et l’équipement d’une source, la construction d’un réservoir de 20 m3 et la création d’un réseau de 3 Km de long.
3.3 Timing des travaux
Tableau des étapes principales du projet
Le projet AEP d’Idaoulimit
Ressource en eau Source
Réservoir de stockage 20 m3
Conduite de refoulement 600 ml
Réseau de distribution 2400 ml
Gestion des futures infrastructures
Association Idaoulimit
Etapes Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre
Réservoir
Local de pompage
Pose de conduite de refoulement
Pose de conduite de distribution
Branchement
Installation des équipements
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3.4 Description des travaux
3.4.1 Description du projet technique :
Tracé en plan du réseau d'AEP d'Idaou Limit
En rose : conduites d’amenée, En rouge, conduites de distributions
Les travaux d’aménagement réalisés :
l’aménagement d’une source existante.
la construction d’un local technique pour la station de pompage. Ce local abrite l’armoire de
commande et les différents éléments hydrauliques ;
L’équipement du puits. tous les équipements hydrauliques nécessaires ont été installés ( ligne de
refoulement,Colonne Montante …);
Le raccordement électrique de la station de pompage et l’installation d’équipements électriques et
électrotechniques (armoire de commande, …)seraient réaliser une pompe de 1 litre/sec .
La réalisation du réseau et l’installation de 103 compteurs
3.4.2 La source
Le projet consiste à aménager un source existante sur le bord de l’Oued Arghen. Cette source a début de 1,5 litre/ seconde, ce qui représente environ 5 m3/heure. L’eau de la source est ensuite dirigée vers un dégrilleur qui lui-même débouche sur une bâche (réservoir) de reprise de 10 m3, qui sert de décanteur. Ce réservoir a un système d’évacuation permettant le nettoyage. Un tuyau en PEHD, diamètre 63 mm, relie la bâche de reprise au local de pompage.
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Construction du captage et du réservoir de reprise
3.4.3 Le pompage
Une station de pompage a été construite et équipée d’une pompe immergée, d’une ligne de refoulement complète (compteur, clapets, joints, vannes, …) et d’installation électriques et électromécaniques (armoire de commande, …) avec les données suivantes :
Paramètre Valeur Unité
Débit d’exploitation de la source 1 l/s
HMT 95 m
Puissance du groupe 0.93 kw
Altitude de l’arrivée d’eau du réservoir 202.5 m NGM
Consommation de pointe journalière 56 m3
Local de pompage et pompe
3.4.4 Le réservoir
Le réservoir est semi-enterré de 20 m3 de forme carrée. Le réservoir est équipé par les équipements hydraulique des conduites d’arrivée et de sortie ( Brides Major Stop, Manchettes ; Robinet vanne ; Cônes de réduction….), by-pass, vidange et trop-plein à une altitude de 202.30m.
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Travaux et réservoir terminé
3.4.5 Le réseau
La particularité du terrain rocheux du village nous a amené à utiliser un fourreau en PVC enrobé en béton de protection de section 0.4*0.4m, avec déboisement éventuel, débroussaillage, défrichement des bois et cultures à certains endroits, dressage, étaiement des parois et fonds des fouilles.
Conduites sous fourreau
3.4.6 Traversée de l’Oued :
Au premier lieu la solution qui a été choisi pour réaliser la traversée de l’Oued était une traversée enterrée mais l’entreprise d’éxecution a rencontré des problèmes dans la réalisation de cette solution avec la remontée des eaux souterraines et la difficulté d’accès des engins au douar. Sur cette base, le service eau et
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l’assistance technique HEE études ont décidé de faire une travérsée sureleveé en protégeant la conduite en PEHD avec une conduite plus grande en en PVC :
La traversée surelevée de la conduite.
3.4.7 Branchements Individuels
Réalisation de 103 branchements individuels d'eau au réseau de distribution comprenant :
Pièces de raccordement jusqu'au compteur.
Clapet anti retour, porte niche type ONEE.
Compteur de facturation D.25mm, (Compteur D.25 mm fourniture ONEE BRANCHE EAU),
FTP des coquilles de plombage en plastique de couleur bleu pour compteur d'eau potable avec inscriptions suivantes : - Intérieur = Diamètre du compteur - Extérieur = Le bris de ce scellé entraine des poursuites ONEE.
Tuyaux PEHD DN25 PN 10 y compris terrassement.
Essai de branchement Individuel
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3.5 Cout final des travaux (sur la base des bordereaux de décaissement)
Le paiement des travaux se fait sous forme de bordereaux de décaissement envoyés soumis à la commune par l’entreprise en charge des travaux. Selon les bordereaux reçus, le montant total des travaux s’élève à 1 029 034,45 DH sur un montant estimé au départ de 1 119 000.00 DH.
Objet Entreprise Montant TTC (DH)
Travaux d’alimentation en eau potable du douar idaoulimite
Relevant de la commune territoriale imi n'tayart dans la province de taroudannt: réseaux
d’adduction, ouvrage de stockage et de pompage, branchements des abonnés en eau potable
OUBRAIM SARL 882 034,45
Alimentation en eau potable du douar Idaoulimit : Fourniture et installation des équipements de
pompage sur la source d’AEP de la localité IDAOULIMIT relevant de la commune Territoriale
IMI N’TAYART dans la province de Taroudant.
OUBRAIM SARL
147 000,00
Tableau : Coût du projet
3.6 Visite inaugurale
La visite inaugurale s’est déroulée le 07 Novembre 2017 en présence du président de la commune d’Imi N’Tayert, et de la Maire de Marsillargues.
Mme Vignon, Maire de Marsillargues, avec les femmes d’Idaou Limit
3.7 Mise en gestion
Le prix de vente de l’eau a été fixé à 3 Dh par m3 avec un prélèvement fixe de 5Dh par mois et par compteur. La facturation sera annuelle et versée à l’association du village. Le service de l’eau assurera un suivi de la gestion pendant les premiers mois pour aider les associations, le cas échéant, à gérer leur système.
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3.7.1 Formations à la gestion du réseau
La formation des présidents d’association et de gestionnaire de réseaux a eu lieu du 15 au 18 Mai à Taroudannt. Cette formation visait à former sur les différents points de management d’une association et de gestion du réseau d’eau. Ces formations ont été réalisées par M. Omar Duodi de FCI Développement. Une formation de suivi sera réalisée début 2018.
Objectif général :
Apprendre aux associations à gérer le réseau d’eau ou assainissement de manière durable
Objectifs secondaires :
Garantir la bonne gouvernance des associations
Assurer la viabilité financière des réseaux, avec notamment l’établissement d’un tarif qui permettent de couvrir les couts de maintenance
Donner aux associations les capacités et outils pour assurer une bonne gestion administrative des activités du réseau
Donner les outils permettant de suivre l’évolution des consommations
Préparer les associations à réaliser des demandes et dossiers complémentaires d’investissement le cas échéant
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4 GESTION INTEGREE DE LA RESSOURCE EN EAU
4.4 Formation à la gestion intégrée de la ressource en eau
Un programme de formation sur la gestion intégrée de la ressource en eau a été organisé au profit des présidents de communes et des associations. Les participants étaient au nombre de 12, venant des 5 communes rurales engagées dans le projet. (Une formation de complément est aussi prévue en début 2018)
Le formateur était Mr Bekkari Lahcen, docteur en Sciences politiques et sociales et Ingénieur en vulgarisation agricole et comporte plus de 20 ans d’expérience. Le contenu de la formation portait sur les concepts clés de la GIRE, les principes du développement durable et les données relatives aux problématiques des ressources en eau à différentes échelles. La formation s’est déroulée en salle et sur le terrain avec la visite d’infrastructures d’eau potable et d’assainissement. Le tableau ci-dessous décrit le programme de ces 3 jours de formation.
Date Programme Outils
d’animation
13 juillet
Présentation du programme de la formation
Présentation des participants et formulation des attentes de la formation
Tour de table
La problématique de la gestion des ressources en eau : niveau mondial, national et régional en relation avec les principes d’un développement durable
Exposé
Le cycle de l’eau Illustration (schéma,
vidéo)
La GIRE, la genèse d’un concept, principes fondamentaux, conditions de mise en pratique
Exposé
Le bassin versant : définition du concept Exposé
Le bassin versant, une entité géographique globale et cohérente pour une GIRE
Exposé
14 juillet
Comprendre le fonctionnement du Bassin d’Arghen : ressources en eau, les usages, les utilisateurs
Exposé et échanges
Analyse des représentations sociales du bassin chez les participants
Carte sociale
Les enjeux d’une gestion durable de l’eau à l’échelle du bassin d’Arghen
Jeu de rôle
Echanges de points de vue sur les actions prévues et (ou) réalisées dans le cadre du SAGIE
Tour de table
La GIRE et l’AEP : spécificités et enjeux Exposé
La qualité de l’eau : les risques et les alternatives (eau d’irrigation et eau potable)
Exposé
Le comité local de l’eau, forces et faiblesses pour un fonctionnement adapté
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15 juillet
Visites de terrain : Application des principes de la GIRE au Bassin d’Arghen.
2 projets visités : Projet d’assainissement à Benali, Projet adduction en eau potable de Tidriouine
Visite de terrain
16 juillet
Retour sur la visite de terrain : analyse des projets visités en relation avec les principes de la GIRE et les dimensions d’un développement durable
Travail d’équipe
Gouvernance et communication au service de la gestion durable des ressources en eau
Discussion sur le comité local de l’eau
Evaluation de la formation
4.5 Analyse sur la gestion de la ressource
Ce projet a été réalisé dans le cadre d’un schéma d’aménagement de la gestion intégrée de l’eau, SAGIE, préparé en 2010, qui prévoyait la réalisation de projets d’eau potable, d’assainissement, d’abreuvement du bétail, d’irrigation et d’ouvrage de protection des crues. Etait incluse aussi une analyse de l’évolution de la ressource en eau, souterraine ou de surface.
En Mars 2017, une équipe d’étudiant d’AgroParisTech, conduite par Gilian Cadic, a effectué une analyse de terrain est des recommandations pour la mise en place du suivi des nappes souterraines de la vallée de l’Arghen, ainsi qu’une limitation des crues :
4.5.1 Définition d’un projet de suivi des nappes
Dans le cadre des réflexions menées autour du SAGIE, il apparaît opportun d’apporter une approche globale aux projets d'alimentation en eau potable en cours dans la vallée de l'Arghen et de construire un réseau de suivi des ressources en eaux souterraines.
Le contexte de changement climatique, la rareté des ressources en eau déjà existantes et le développement des réseaux d'eau potable dans les différents douars des 5 communes rurales concernées amènent à la nécessité d'évaluer la pérennité de ces projets de développement.
La ressource en eau, mobilisée parfois par des forages profonds de plus de 140 m, est-elle renouvelée à l'échelle de cycles hydrologiques annuels ou interannuels courts? L'exploitation de ces forages risque t-elle d'amener une baisse de débit des résurgences naturelles le long des oueds, et donc de fragiliser l'abreuvement de troupeaux ou l'alimentation des petits canaux d'irrigation type «séguias»?
La connaissance accumulée ces dernières décennies par les institutions locales, pour les différents usages de l'eau, peut être opportunément enrichie par un réseau de suivi piézométrique pouvant être facilement développé à chaque nouvel équipement de forage pour l'AEP.
A moyen terme les objectifs en ce qui concerne les eaux souterraines seraient:
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De disposer d'un système de suivi opérationnel sur l’ensemble de la vallée
D'approfondir la connaissance de la ressource en eau, à savoir : - l’origine des nappes (calcaires fissurés, nappes d'accompagnement, nappe captive, fossile,
etc...) - le potentiel quantitatif de ces petits aquifères - la qualité des eaux, les risques de pollution - la recharge: saisonnière, interannuelle? - Les prélèvements pour l'alimentation en eau potable, voire pour d'autres usages.
D’établir les relations entre les nappes et aquifères locaux des différents points de prélèvement d’eau
De définir quels sont les utilisateurs principaux de ces données, et pour quelle échelle de temps?
De lier la ressource et son utilisation
Et globalement, d'appuyer les décisionnaires en matière de gestion de la ressource.
Les actions à entreprendre comprendraient :
Définition des sites à installer
Matériels adaptés à la mesure
Centralisation des données
Maintenance des systèmes
Recherche et expérimentation
4.5.2 Analyse sur la gestion des crues
Dans le cadre du SAGIE, des actions de protection contre l'érosion dans les oueds de la vallée de l'Arghen ont été identifiées et partiellement réalisées.
Il s'agit essentiellement de seuils perméables permettant une diminution de la vitesse d'écoulement, une dépose des matériaux transportés et en conséquence une amélioration des conditions d'infiltration en cas de hautes eaux, avec recharge améliorée des aquifères présents dans les alluvions.
Les crues catastrophiques qu'a connues le Sud du Maroc à l'automne 2014 ont engendré de gros dégâts dans la vallée de l'Arghen: arrachement des ouvrages de prise d'eau des séguias, destruction de passages à gué routiers, et dans les villages, des jardins ont quasiment disparu, du fait de l'érosion latérale, avec recul de la berge de plusieurs mètres. Dans le fond des oueds, dans les passages à forte vitesse, les matériaux du fond du lit ont été rabotés, et le lit rocheux de l'oued est maintenant à nu, comme à l'aval immédiat de Tizirte.
Par contre à l'aval de Maganoun, surtout à partir du douar Ben Ali, le fond de l'oued s'est surélevé par dépôt de plusieurs centaines de milliers de m3 de graviers, cailloux et blocs. Les élus des 5 communes rurales de la vallée sont préoccupés par cette évolution récente des conditions d'écoulement des oueds.
Une action de partenariat et de développement pourrait être engagée dans le domaine de la lutte contre l'érosion en fond de vallée et la diminution, si possible, des débits de pointe des cours d'eau avant la traversée des douars sensibles. Le douar Maganoun CR de Toughmart est situé à la confluence de 3 vallées:
Une vallée Nord très encaissée et pentue, avec un petit bassin versant, où il semble difficile d'agir, sauf à
réaliser quelques ouvrages de correction torrentielle, davantage pour une certaine maîtrise du charriage
et du transport solide, que de limitation de débit en crue.
Une vallée Est, l'Assif Ighil N'Targant empruntée par la route principale de la vallée et qui rejoint la route
de Taliouine et permet de joindre Ouzzoun, le douar principal de la CR d'Adar.
Une vallée Sud (Assif Bargane), où se situe le douar d'Idaou Limite et qui se subdivise en plusieurs
branches amont desservant soit Imounarim, soit Tizirte et Tifelssine par l'Assif N Tazguiy.
Idéalement, il conviendrait d'agir en amont du douar de Maganoun, qui est le centre économique et administratif principal (important souk, collège avec internat, dispensaire, etc…).
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Sur le plan technique, il conviendrait de trouver des sites de rétention où pour une hauteur de barrage perméable de l'ordre de 4 – 5 mètres il serait possible d'inonder quelques hectares et donc de stocker plusieurs milliers de m3 par site. Si possible, le barrage fera office de seuil transversal sur une hauteur de 1 m, permettant une recharge locale d'alluvions et des ré-infiltrations dans la nappe alluviale, et ce seuil sera surmonté de la partie " barrage perméable" comprenant en son centre une ouverture verticale de 3 m de hauteur faisant office d' "orifice calibré" limiteur de débit. La présence de matériaux grossiers roulés et peu friables ( siliceux) dans le lit des oueds permet d'envisager des structures en gabions. Une quinzaine de sites seraient à étudier pour arriver à une certaine efficacité.
4.6 Réunion du Comité Local de l’Eau
Le comité local de l’eau, crée en 2011, lors de la rédaction du SAGIE ne s’était plus réuni depuis lors. Ce comité local a pour vocation d’assurer la concertation entre les acteurs de la vallée de l’Arghen, et le cas échéant de préparer des actions inter sectorielles destinées à améliorer la gestion de l’eau dans la vallée.
Une réunion du Comité Local de l’Eau eu lieu le 8 novembre 2017 lors de la mission d’inauguration des sites de Ben Ali et d’Idaou Limit. Cette réunion était présidée par le Secrétaire général de la Province de Taroudannt. Etaient présents les présidents de commune, présidents d’associations, les représentants des départements de l’Agriculture, de l’Eau, de l’ANDZOA, ainsi que les membres de la délégation française.
La réunion s’est déroulée en 3 phases
Une description des objectifs du SAGIE de la vallée de l’Arghen
Une description des réalisations effectuées dans le cadre des coopérations décentralisées entre les communes françaises et marocaines
Les perspectives pour l’amélioration de la gestion de l’eau dans la vallée
Concernant ce dernier point, les orientations suivantes ont été avancées :
Réalisation d’une étude de diagnostic du SAGIE de la vallée de l’Arghen
Adaptation du schéma de gestion de l’eau aux nouvelles dispositions légales
Visite du Comité Local de l’Eau dans la vallée de l’Arghen
Elargissement des actions et concertations aux autres communes de la vallée de l’Arghen
Appui au Comité Local de l’Eau pour la mise en splace d’actions concertées entre les différents départements de l’état
Consitution d’une association de communes de la vallée de l’Arghen, pour porter des actions
Réunion du comité local de l’eau le 8 novembre 2017
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5 ECHANGES EDUCATIFS
Ce volet d’échange fut initialement construit dans une optique de sensibilisation et d’une meilleure compréhension, pour les nouvelles générations, des enjeux liés à l’eau, ses usages et sa gouvernance.
Du côté marocain, la première étape a été la mise en place d’une formation à l’eau, l’hygiène et l’environnement auprès des enseignants en Novembre 2015, puis des parents d’élèves, formation conduite par le bureau Yazari d’Agadir, d’Octobre 2015 à Juin 2016.
Formation des enseignants, 20 - 22 Novembre 2015
Cette formation s’est poursuivie par des échanges entre des enseignants de primaire de l’école de Marsillargues et de l’école de Tizirte dans la commune d’Imi N’Tayert. En Octobre 2015, Guy Tapias directeur de l’école de Marsillargues et Aurélie Macombe, enseignante, se sont rendus dans la vallée de l’Arghen pour rencontrer les élèves de l’école de Tizirte. En Avril 2016, Hicham et Otmi, directeur de l’école de Tizirte et Hassan El Kilali, formateur, se sont rendus dans la commune de Marsillargues pour une visite et des entretiens avec les enfants. Des échanges ont eu lieu ensuite, mais au final la difficulté de la langue et des communications n’ont pas permis les échanges espérés
Ecole de Tizirte, commune Imi N’Tayert (Hicham El Otmi, directeur, à droite)
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Conclusion
Le projet d’Idaou Limit a été long à se mettre en route. Les démarches administratives, la mobilisation du financement du coté marocain, ainsi que la complexité technique du projet en sont la cause. En effet, il fallait pouvoir acheminer l’eau de source de la vallée, traverser l’Oued dont les crues sont dévastatrices, remonter l’eau sur une falaise de plus de 100 mètres pour alimenter une château d‘eau sur l’autre versant de la vallée.
Aujourd’hui, grâce à ce projet, les femmes n’auront plus à descendre chercher de l’eau dans des bidons !
Merci à la population de Marsillargues.
Photo de la délégation d’élus français reçue à la province de Taroudannt, le 8 Nov 2017
