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Cosmobiologie et Rythme du Milieu exterieur. Prof. 1)r. A. 1,. TCHIJEVSKY (h1osci)ii). I’1*6sicleiit d’Honiicur du Congres Intcriiational dc Biopliysiqiic rt tle Cosnlo- Physique Biologicpie et dr Cosmohiologic (I’ll. S. A. A Ne\v York. ljiologie en 1939 B Ncw York. PrCsitlcnt d’Honiieur dc la Soci6tB rlc Un malentendu ddplorable par rapport A la Cosinobiologie rkgne encore dans les esprits d’un grand noinbre de bio- logistes et de mddecins. Les uns la confondent avec l’astro- logie et s’en d6tournent comme d’une phantaisie nocive, d’autres - envisagent la cosmobiologie comme une pseudo- science, traitant d’une vie problkmatique sur d‘autres planktes. D’autres encore sont supposer que la cosmobio- logie s’occupe de gCn6ralisations philosophiques dans l’esprit tlu Zoon d’Aristote. Enfin, des gens complktement ignorants sont persuadds de ce que la cosmobiologie ”frise” I’art ma- gique.. Une telle notion fausse aussi bien qu’absurde nuit au progrks du d6veloppeinent des connaissances dans le do- ~iiaine de cette science et enraye la solution de toute m e s6rie de problkmes des plus avanc6s et des plus actuels, que la cosniobiologie sugghre h l’esprit de I’homme moderne, problkmes dont la solution lui presage la conservation et la consolidation de sa vie terreslre. L’immensitC et 1’Ctendue grandiose du nionde mathiel est iiicomniensurable avec la nullite quantitative de la substance vive rCpandue dans ce monde. L’Ctre vivant n’est qu’une goutte dans 1’ocCan infini de la matihe, une quantitC nCglige- able. Quant h l’homine ou toute I’humanittJ: in&me - c’est un dvdnement de probabilith ininime dam tour ce qu’il y a

Cosmobiologie et Rythme du Milieu exterieur

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Cosmobiologie et Rythme du Milieu exterieur.

Prof. 1)r. A. 1,. TCHIJEVSKY (h1osci)ii).

I’1*6sicleiit d’Honiicur du Congres Intcriiational dc Biopliysiqiic r t tle Cosnlo-

Physique Biologicpie e t dr Cosmohiologic (I’ll. S. A. A Ne\v York. ljiologie en 1939 B Ncw York. PrCsitlcnt d’Honiieur dc la Soci6tB rlc

Un malentendu ddplorable par rapport A la Cosinobiologie rkgne encore dans les esprits d’un grand noinbre de bio- logistes et de mddecins. Les uns la confondent avec l’astro- logie et s’en d6tournent comme d’une phantaisie nocive, d’autres - envisagent la cosmobiologie comme une pseudo- science, traitant d’une vie problkmatique sur d‘autres planktes. D’autres encore sont supposer que la cosmobio- logie s’occupe de gCn6ralisations philosophiques dans l’esprit tlu Zoon d’Aristote. Enfin, des gens complktement ignorants sont persuadds de ce que la cosmobiologie ”frise” I’art ma- gique.. Une telle notion fausse aussi bien qu’absurde nuit au progrks du d6veloppeinent des connaissances dans le do- ~iiaine de cette science et enraye la solution de toute m e s6rie de problkmes des plus avanc6s et des plus actuels, que la cosniobiologie sugghre h l’esprit de I’homme moderne, problkmes dont la solution lui presage la conservation et la consolidation de sa vie terreslre.

L’immensitC et 1’Ctendue grandiose du nionde mathiel est iiicomniensurable avec la nullite quantitative de la substance vive rCpandue dans ce monde. L’Ctre vivant n’est qu’une goutte dans 1’ocCan infini de la matihe, une quantitC nCglige- able. Quant h l’homine ou toute I’humanittJ: in&me - c’est un dvdnement de probabilith ininime d a m tour ce qu’il y a

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de vivant. L’honinie - c’est un fait existant, niais se tenant B la lirnite mCme de la non-existance. Cela a CtC confirm6 par des calculs quantitatifs prdcis. De fail, la quantitC de la matikre spiritualisCe par la vie de l’homme dks 1’Cpoque de son origine, se rapporte h celle qui constitue notre plankte, comnie 1 B 5.10.13. Ce rapport est 6gal B celui d’une se- conde B des millions d’annCes. Cependant notre terre ne

constitue qu’ partie de la masse du systkme plan&

taire. Par rapport B cette quantitb de la matiere morte qui IIOUS entoure, de grandeur infinie, tout ce qui vit ne nous parait 6tre - qu’u~i phanthme.

NOLIS avons donc devant nous un Colosse - le Cosmos, et nn PhantBme - la Vie. L’Ctude de la corrClation entre le premier et le second de mCme que l’influence que le premier exerce sur le second - constitue le problkme de la Cosmo- hiologie.

La vie, coiiime tout autre 6vinement de peu de probabilitC, est iiienacCe de toutes parts de dangers extrCmes. C‘est la Mort qui 1’Cpie A chaque pas. Or, pour Ctre conservke, la vie cxige la plus grande tension de la force fondamentale et supr&me de la vie - la raison. Le travail pPnible et sans reliiche de la raison tend h lutter pour la vie, pour ce grand i.vdnement quoique peu probable - dans le Cosmos - car la raison et ensuite la science qu’elle enfante -- c’est la dernikre chance pour tout ce qui vit.

Une place toute particuli4re et des plus Cminentes est re- servCe, sous ce rapport, B la cosmobiologie: elle est appelCe a Ctudier l’influence des forces cosmiques de puissance infirnie - sur les forces infinitksimales de la vie. La cosmobiologie n’est qu’un germe de la grande science de l’avenir, science qui renfermera toutes, ou presque toutes les sciences bio- logiques des temps passCs, car il n’existe pas de phdnomkne dans la inatikre vive, qui soit exempt des influences du milieu cxtCrieur ambiant.

De nos jours, un iiiouvenient de la plus haute importance se prCcise dans le domaine de la science; l’application des methodes d’une science A une autre et l’unification synthkti- que des diffCrentes sciences. Ainsi, de plus en plus Ctroite-

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ment, se trouvent lides entre elles mathkmatiques, physique, chiinie, hiologie, etc.

Mais il existe des doinaines scientifiques oil les rayons de cette bienfaisante synthbse pdnbtrent avec la plus grande dif- l‘icultd. Un groupe de sciences, avec un Ptrange entGtement, tlCfend son indbpendance et garde ses -positions et frontibres sdculaires, inalgrC les attaques de plus en plus frequentes de ses adversaires qui entassent des faits nouveaux et mettent : t i1 jour des lois nouvelles.

Cependant, dans les trdfonds de la yensde huinaine mil- rissent les premibres tentatives ClCmentaires des grandioses gdnCtalisations auxquelles aboutira l’avenir. Oui, si quel- ques’uns se inoquent de nos efforts qui tendent B lier le inonde des phdnombnes astronomiques B celui des manifesta- tions biologiques, il n’en reste pas moins que daiis les pro- iondeurs de la conscience humaine, depuis des milldnaires, s’accroit la foi en l’interddpendance incontestable de ces deux 1 tnivers. Cette foi, lentement enrichie par de nouvelles observa- tions, devient aujourd’hui de la science. Les faits les plus btannsnts, les dkcouvertes les plus extraordimires, finissent 1)ar ne plus nous Ctonner. NOLIS ponvons affirmer que, dans la science de la nature, I’idCe de l’unitd et de la dCpendance de tous les phCnombnes ainsi que le sentiment que le monde fornie un tout indivis n’ont jamais atteint la clartC et la 1)Fofondeur qu’ils inanifestent de nos jours. Malheureuse- ment la science des organismes vivants et de leurs manifesta- tions reste encore dtrangcre h cette id6e d’universalisme, de cominunaitd avec l’univers. Elle en est encore Q soutenir que le monde organique est dCtachC de la nature, qu’il se trouve placC abitrairement nu-dessus et cn dehors de celle-ci, et que pour la inatikre vivnnte il n’est qu’un milieu: la vie. Selon cette doctrine, la vie code dam une sphere inddpendante, privCe de tout rapport avec l’univers ambiant: la matibre vivante n’est que le vninqueur de la matibre morte, sans plus. De ce point de vue, la matibre vivante cesse d’&tre une rPalitd et devient une abstraction, une forinule gComCtrique ou un signe algCbrique. Cette opinion courante perdra toure crCance le jour ah quelque cataclysme universe1 frappera la matiere vivante. C’est n ce moment seulement, quand les

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millions de vies seront balayees, que l’homme commensera a pressentir la vBritC: l’insignifiance de l’organisation de la matidre vivante devant Ies forces de la natures.

Et pourtant, depuis les origines, tant aux dpoques ora- geuses que paisibles de son existence, la mati6xe vivante est lide par une infinite de liens invisibles et insaisissables avec la nature ambiante: chacun de ses atomes est en rapport permanent avec les oscillations des atomes du milieu am- biant et rhonne en consdquence. De se point de vue, la cel- lule vivante elle-mCme se prCsente comme un appareil d’ex- tr&me sensibilitd, endgistrant tous les phknomhes de l’uni- vers et les projetant au dehors par ses propres rdactions. Ainsi une question fondamentale se pose : pouvons-nous Ctudier l’organisme en dehors du milieu cosmo-tellurique? La rCponse est nBgative, car l’organisme vivant n’a pas d’existence isole‘e et torites ses fonctions sont en relation permanente avec ce milieu.

Le inonde cosmique ou plutbt - cosmo-tellurique qui nous entoure, se trouve -&be la source d’une quantitB innombrable de signaux nous bombardant incessament de tous cdtCs. Si votre conscience Btait h mCme d’interprCter tous ces signaux, la vie de l’homme s’abrhgerait h un degrC extreme, car un surmdnage de l’individu surviendrait de suite aprhs le ddbut du processus vital. I1 est connu que les limites des vibrations sonores et celles Iumineuses - sont restreintes. La nature ne nous a pas doud d‘organes spCciaux pour bien concevoir toute cette multitude de signes. Mais certaines sensations fort vagues, imprhcises, obscures, de meme que des appareils physiques, tout aussi bien - loin d’&tre parfaits, nous disent que le monde ambiant est plein d‘une quantit6 infinie de vibrations, de fluctuations, de radiations, de flux, de perturba- tions, etc. Sans parvenir h notre conscience ils peuvent ktre la cause de toute une sCrie de sensations, provoquer ”sans raison aucune” tant6t de la vigueur, tantbt de la ddpression determiner l’organisme soit A la maladie, soit A la gudrison, contribuer h un travail crBateur, ou h y mettre des entriives, etc., c’est ii dire, qu’ils crCent un milieu de la vie oh l’homme s’dpanouit ou se flbtrit, se rdjouit ou se chagrine, s’inquikte ou s’apaise, est actif ou inactif, guCrit ou meurt.

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Nous entendons par la un niilieu de la vie crede par des €orces de nous inconnues de la nature environnante. Ce n’est qu’h nos faibles connaissances que nos devons l’illusion de pleine libertd et d’indCpendance. Nous mettons en mouve- meat, & volonti! et avec assurance’tous les membres de notre corps, nous hochons la tCte, agitons les bras et il nous semble que nous sommes libres de choisir telle ou telle ligne de con- duite. Nous oublions, toutefois, que tous ces mouvements ne nous sont possibles que si nous ne rencontrons pas d’ob- stacles crCCs par le milieu extbrieur. D’autre part, que nous devenons impuissants s’il nous arrive de traverser a tatons un local obscur. Nous nous efforcons d’aiguiser nos sens, nous Ctendons les bras comine des antennes, nous stimulons notre vue, notre oui‘e, nous ralentissons le pas autant qiie possible.

Nous semblons voir l’univers oil nous vivons brillament eclair6 par des milliers de flammes, oubliant que nous nous y trouvons, au fond, presqu’en pleine obscurit6. Mais voici que la science vient nous le rappeler. Tout en enlevant I’aurCole clu mirage agrCable de l’erreur, elle nous indique les moyens d’Cclairer notre route: elle Cxige qu’on fasse l’Ctude de cette obscuritC, de ces tCnCbres du millieu ambiant.

Le fait de ce que la inajoriti! des influences d u monde extCrieur restent hors les limites du cercle de nos sensations - est un facteur de signification double: d‘une part, ces in- fluences n’atteignant pas la conscience, prot&gent notre orga- nisme contre un surinenage nocif, - d’autre part, elles peuvent devenir funestes et m b e pousser l’organisme sa perte, agissant dessus de manihre tout-5-fait insaisissable.

la cosmo- biologie de rhsoudre, c’est de d6voiler l’action nocive sur l’homme de tels ou tels influences du milieu extCrieur. De nGme que nous avons 6tC munis d’organes et de fonctions iious permettant d’6carter les influences du dehors (la pau- pikre Bcarte l’action de la lumihre, le somineil - exclut 1’6corce de l’enc6phale du monde extkrieur ) , la cosniobiologie est censbe de nous fournir des appareils techniques, nous cfonnant moyen de nous protCger contre les influences fu-

L’un des p r o b l h e s de premier ordre qu’il est

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nestes, - nonibreises et variC6s - du monde extkrieur; e t d’autre part, de faciliter l’acchs l’influences utiles, salutaires.

En effet, tous les processus physico-chimiques du milieu environnant provoquent des modifications physico-chimiques et physiologiques de l’organisme vivant et retentissent sui- son activite cardio-vasculaire, nerveuse et psychique, et enfin stir son coniportement.

La quantitk des facteurs physico-chimiques du milieu envi- ronnant est infiniment grande, leur qualit6 infiniment vari6e. De puissantes forces Cmanent de l’espace cosmique. Le soleil, la lune, les planbtes et d’innombrables corps cClestes sont reunis a la terre par d’invisibles liens. Les forces gravita- tionelles dirigent les iiiouvements de la terre et provoquent dam les trois enveloppes, aCrienne, liquide et solide, toute line serie de deformations. La position des planhtes dans le systbme solaire influe sur la distribution et I’intensitC des forces Clectriques et magnCtiques de la terre.

Mais les radiations qui arrivent a la terre de tous les points de l’univers exercent la plus grande influence sur la vie physique et organique de notre globe. Ce sont elles qui relient directement les parties ext6rieures de la terre avec le milieu cosmique. La face de la terre et la vie qui y circule sont le rCsultat de l’activite crCatrice des forces cosmiques. E t c’est pourquoi la structure de l’enveloppe terrestre, sa physico- chimie, de m&me que sa biologie sont une inanifestatiori de la structure et de la mCcanique de l’univers, et pas seulement un jeu accidental des forces gCologiques locales. Les radia- tions se pr6sentent essentiellement comme des oscillations GlectromagnCtiques d’une longueur d’onde variable et exer- cent des actions luniineuses, caloriques et chimiques. En penetrant a I’intCrieur de la terre, elles forcent chacun de ses ntomes de vibrer A l’unisson, elles provoquent a chaque instant le mouvement de la matibre et remplissent d’une vie univer- selle l’air, Ies mers et la terre. Quand ces radiations rencon- trent la vie,‘elles lui commnniquent une hergie qui la soutient et la fortifie. dans sa lutte avec les forces de la nature in- animCe. Ainsi la vie organique est possible 18 seulement oil les radiations cosmiques ont libre accks, car vivre signifie se laisser traverser par le courant de 1’Cnergie cosmique.

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En plus des oscillations GlectromagnCtiques, d’infinies par- ticules de matihre dissociCe se dirigent vers la terre: les Clec- trons et les ions, qui portent en eux d’iinnienses rCserves d’Cnergie cosmique.

Nous savons peu de chose sur le rGle de ces particules; nous pouvons le deviner seulement, rnais il doit 6tre ini- portant. ref, 1’Ccrasante majorit6 des processiis physico- chimiques qui se dCroulent sur notre globe se prdseiite comme le rCsultat de I’activitk des forces cosmiques qui conditionnent :tinsi toutes les manifestations vitales de la biosphkre. C’est pour cela qu’il devient indispensable de considkrer celle-ci comme le lieu de transformation de 1’Cnergie cosmique.

Notre thCorie, quoique scientifique, est encore loin de se reprCsenter exactement le r61e des radiations cosmiques au sein de la vie organique. Ces radiations n’ont d’ailleurs 4th que partiellement EtudiCes jusqu’a present; mais il est certain que ce sont elles qui dgterminent, dans certaines limites, I’Cvolution du monde organique.

Le rayonnexnent cosmique, qui traverse tine large Cpaisseur de plomb aussi facilement qu’une feuille de papier, pknitre, ;iussi bien travers les couches superficielles de 1’6corce terrestre, que dans la profondeur des ocCans. La, dans une Cternelle nuit, se developpe la vie Ctrange et variCe A l ’ex t rhe tle la f a m e et de la flore des gouffres marins. On se deniande comment les ondes Blectromagndtiques du rayonnement cos- iiiique peuvent agir sur des animaux et des plantes vivant a de si grandes profondeurs. Nous savons que le rayonnenient cosmique n’est pas homoghe: il se compose d’61dments d o u k tie pouvoirs de pdnCtration et de dispersion vari6s. Les divers coinposants de la iiiatikre terrestre rdagissent diffCramment ti chacun de ces Cldments et doivent ainsi se manifester extdrieurenient par des fornies diffkrentes. Ces radiations pCnCtrantes illhibent les fonctions cles organismes, comme je l’ai dCmontrC pour In premikre fois en 1928-1929. Les plantes, les bactkries et les tumeurs se dkveloppent plus rapidement quand elles sont protCgCes contre les radiations cosmiques. Dans les hautes altitudes ces phknomknes de cldveloppement sont freinds.

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Au contraire, dans les grandes profondeurs, les plantes et les animaux atteignent d‘Cnormes diinensions, comme c’dtait autrefois le cas B la surface de la terre, quand l’intense humiditd de l’atmosphbre ne laissait passer que fort peu de rayons cosmiques. De suis convaincu que 1’Ctude approfondie des questions de ce genre serait d’un grand intdrCt pratique. J’ai consacrd B ce sujet un certain nombre d’articles; mais tout ceci ne peut Ctre dvidemment que du domaine de I’avenir. Cependant d‘autres problbmes se trouvent ddja trbs prks de la mkdecine contemporaine. A l’heure actnelle, nous com- menqons B comprendre le rdle capital que joue le rayonne- ment solaire dans la vie organique sur la terre.

Que represente le soleil pour les hommes d’aujourd’hui? Rien de plus qu’un phdnombne de la nature, analogue A cl’autres phdnombnes. I1 n’en dtait pas ainsi pour nos an- cCtres. 11s se le reprdsentaient comme un dieu puissant, dispensateur de la vie, nourricier des esprits. Toute la mytho- logie des anciens est pdnetree de la symbolique aveuglante du rayonnement solaire. L’intuition de nos pCres les avait conduits aux mCmes conclusions oh nous amhent aujourd- hui les plus rkcentes acquisitions de la science.

Les hommes et toutes les creatures terrestres se trouvent &re rdellement les enfants du soleil. I1 est hors de doute que le principal excitateur de l’activitd vitale sur la terre est le rayonnement solaire. Tout le spectre du soleil, depuis les courtes et invisibles ondes ultra-violettes, jusqu’aux ondes infra-rouges, de mCme que ses torrents d‘dlectrons et d‘ions, se prdsentent comme des ”transmetteurs d’dtats” et obligent taus les atoines des enveloppes terrestres resonner Q l’unis- son avec- les vibrations qui ont pris naissance dans son astre, corps central de notre systbme. Devant la grande varidtd des manifestations de cette rdsonnance, nous arrivons peu a peu

reconnaftre la connexion et communautd de phdnomhes en apparence disparates, et h les reprbsenter en un seul tableau : la vie hdlio-terrestre. La splendeur des aurores borkales, la floraison d’une rose, 1’8laboration de la pensde elle-mbme, sont des manifestations de l’dnergie du rayonne- ment solaire. La science n’ignore pas que la vie est due aux rayons solaires. Cetk connaissance est devenue un truisme,

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mais combien peu de savants ont compris toutes les cons& quences de cette vCritC premihre! Ce n’est pas seulement par la photosynthkse et les phCnom6nes thermiques que le soleil inanifeste son intervention dans la vie privCe du globe ter- restre. I1 a encore d’autres voies, telles que l’influence directe de certaines parties de son spectre sur les transformations des micro-organismes. I1 est hors de doute que nous avons dans le spectre solaire toute une sCrie de rayons specifiques, exerqant sur les 6tres vivants des actions tout B fait parti- culihres. C’est en 1928-1929 que j’ai commence les ex- periences touchant b cette interessante question, et j’ai obtenu un ensemble de faits qui confirment cette facon de voir.

Les rayonnements solaires et cosmiques sont les plus im- partantes sources d‘e‘nergie qui vivifient les couches super- ficielles du globe terrestre. La question se pose de savoir dans quelle mesure la vie physiologique d’une cellule vivante d6pend des radiations cosmiques et des perturbations que subit ce rayonnement. Jusqu’B ces derniers temps nous ne pouviens donner qu’une r6ponse nCgative. Mais sous la IioussCe des demonstrations expCrimentales, la science a prCpark le terrain B line nouvelle vision des choses, et il a €allu entreprendre de nouvelles investigations dans ce do- maine.

L’Btude des influences extra-terrestres pouvait 6tre fkconde, A la condition d’Ctudier un nombre considdrable de statisti- ques. Alors que les phCnom&nes observbs chez les ipdividus isolCs ne peuvaient conduire B rien de certain, 1’Ctude des phknomhnes portant sur de grandes masses et leurs rkactions simultankes pouvait mettre au jour certaines lois dont i l faudrait Ctablir les causes. Si, en effet, les forces cosmiques laissent une empreinte sur l’organisme, il etait necessaire d‘admettre que simultaniCment, dans les diffCrentes parties du globe terrestre, la direction moyenne des phdnomhes observCs sur de nombreuses agglom6rations humaines serait A peu prhs la m6me (morbidite, mortalitk, action neuro- psychique, etc.).

C’est en 1915 que je me suis p o d cette question pour In premihre fois et qne j’en ai commencC l’Ctude. J’ai eu la chance de dkmontrer, dks cette Cpoqe, toute une sCrie de cor-

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respondances reniarquables entre les phdnombnes neuro- psychiques et les facteurs cosmiques.

Mes investigations statistiques ont prouvC que dans les nnndes mois et seniaines oh l’activiti! Clectromagnetique e t radioactive du soleil augmente, on note une augment a t‘ ion parallkle des manifestations pathologiques collectives (par ex. developpement des Bpiddmies, renforcement des affec- tions etc.) sur les differents continents.

Ainsi nous voyons Line correspondance remarquable s’dta- blir entre les phdnombnes terrestres et solaires. Nous savons, d’autre part, que I’activitC pCriodique du soleil n’est pas un processus absolument autonome. I1 y a des raisons de croire que cette activitC se trouve elle-mCme dans une certaine dB- pendance de l’emplacement des planbtes du systCme solaire dans l’espace, de leur groupenient par rapport l’une & l’autre et par rapport au soleil. I1 y a de $a de nombreuses annBes que les astrononies ont Bmis l’hypothhse que le soleil se prk- sente coinme un instrument des plus sensibles enregistrant l’influence des planbtes par des changements correspondants. Ainsi les phdnomknes terrestres dependant de l’activitk pdriodique du soleil se trouvent pour ainsi dire sous le con- trble des planbtes, lesquelles peuvent Ctre infiniment plus loin de nous que le soleil. Les toutes dernibres investigations pratiquCes en vue d’kclaircir l’influence des planbtes sur l’ac- tivitd solaire ont donnC des r6sultats parfaitenient positifs. On a rgiarqu6 que dans les pdriodes de l’activitd solaire se manifestent les pdriodes des mouvenients plandtaires.

Mais 18 ne se bornent pas les suppositions possibles. Le syst6me solaire se trouve n’6tre qu’une partie du systbrrie illimitd des astres de notre gnlaxie. I1 est probable que l’ac- tivitd druptive du soleil et les phenoinhnes biologiques sur la terre sont les effets comniuns d’une seule et grande cause: la vie Clectro-magndtique de l’univers. Cette vie a son pouls, ses periodes et ses rythmes. La science du proche aven-ir devra rdsoudre cette question : Oh naissent et se propageiit ces rythmes?

J’ai ddmontrd pour la preniibre fois que les perturbations solaires exercent une influence directe sur l’activitt! cardio- vasculaire, nerveuse, etc. Mais nous ne pouvons nous limiter

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dans ce doinaine aux dCmonstrations dCja faites. I1 y a lieu d’approfondir nos investigations sur ces influences cosnii- ques. I1 arrive souvent que les sciences A leur dCbut ne d6- montrent que les phhoinbnes les plus grossiers, ceux qui frappents les yeux directement. Les phCnombnes dont j’ai rCvC16 l’existence appartiennent A cette catkgorie. Ce n’est qu’un premier pas, une premibre tentative.

I1 existe certainement des complexes dans les influences du milieu cosmique sur l’honime. I1 nous est difficile de le prCdire a coup silr mais, d k s maintenant, nous pouvons avoir la certitude que le dkveloppement du monde organique n’est pas un fait autonome: il est line rksultante des facteurs ter- restres et cosniiques, ces derniers Ctant de benucoiip les plus importants, puisque ce sont eux qui conditionneni 1’Ctat clu milieu terrestre. Le processus de d&veloppement du monde organique comporte aussi bien une Cvolution biologique qu’intellectuelle. A chaque moment donne, le monde or- ganique se trouve sous I’itifluence du milieu cosmique et rCflCchit de la manicre la plus sensible dans ses fonctions les oscillations de ce milieu. I1 est facile de se figurer 1’Ctroitesse de cette dCpendence quand on considkre que m&ine un faible changement de la tempbrature de notre soleil en- trainerait des bouleversements incroyables dans tout le monde organique. Des facteurs non moins importants que la tem- pdrature sont nombreux: les seules radiations Clectromagni- tiques Cmanant du soleil et des Ctoiles peuvent &tre divisCes e n un grand noiiibre de categories se differenciant les lines des autres par leur longueur d’ondes, leur quantitk d’knergie, leur degrC de pCnCtration, etc. Les radiations corpusculaires radioactives, la pous sibre cosinique, les molCcules gazeuses dont tout l’espace est rempli, sont les puissants crkateurs de In vie terrestre et les arbitres de sa destinee. Des changements dans certaines propriCtCs des radiations cosmiques ultra- p6nCtrantes seraient capables de detruire instantanemelit toute vie sur la terre ou de changer son aspect jusqu’a la rendre mCconnaissable. Les rayons ultra-violets de petite longueur d’ondes pourraient ngir d’une maniPre ddsastreuse sur toute la biosphhre, si la mince couche d’ozone des hautes altitiides de l’atmosphbre ne les arr8tait pas. Une modifica-

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tion quantitative du flux des Blectrons ou de la poussikre cosmique aurait une telle rkpercussion sur les p h h o d n e s mCtBorologiques que les perturbations les plus imprdvues surviendraient dans le monde animal et vbgbtal. Nous avons pris B titre d’exemples des possibilitks extremes dont la vraisemblance de rkalisation est bien faibles.

Mais l’univers se trouve en &tat perpBtuel d’bquilibre dyna- mique et la terre reqoit constainment des flux CnergBtiques varies, venant du cosmos. Les perturbations de ces flux sont ressenties par la vie organique, car 1’8tre vivant, de par ses propriCtCs physiologiques, se prdsente comme le plus sensible des rdsonnateurs.

La nuke des dlectrons ou des protons, proje‘tke par les taches solaires et qui frdle la terre dans sa course, provoque des troubles considkrables dans le monde physique et organi- que : les aurores boreales s’allument, des orages magndtiques embrassent la terre, le nombre de morts subites s’B18ve ainsi que les cas de maladies, d’accks de folie et d‘Cpilepsie, etc.

Le rble est dgaleinent trks grand des oscillations dlectro- niagnBtiques Cmises par les taches ou les protubbrances solaires et qui atteignent la surface de la terre. I1 faut aussi attribuer une importance toute particuliere aux oscillations dlectromagndtiques de courte longueur d’ondes. Comine l’ont dCmontrC ces dernihres annkes les recherches sur les radia- tions de courte longueur d‘ondes, ces dernikres posshdent une action biologique et physiologique puissante et deviennent ainsi des agents particulikrement eflicaces du milieu extb- rieur.

Mais il serait inexact de considher L‘Bnergie du soleil comme seule crdatrice de la vie terrestre dans son Btendue organique et inorganique. 11 y n lieu de croire que pendant le temps incommensurable du ddveloppement de la matikre vivante, 1’6nergie des corps celestes kloignbs, comme les Btoiles et les nCbuleuses, a exercd sur cette Bvolution une action Bnorme. En se developpant sous le flux permanent de ces radiations, l’etre vivant a dQ les suivre daiis son Cvolution et Blaborer des rdcepteurs correspondents en m e d’utiliser ces radiations, 011 bien des ajustements protecteurs ayant pour hut de ddfendre la cellule vivante contre l’influence de ces

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forces cosniiques. Ainsi la cellule vivante constituerait une resultante des interactions cosniiques, solaires et telluriques et des capasitks crCatrices de l’univers entier.

Durant l’immense intervalle de temps oh s’exerqait l’action des forces cosmiques sur les r4gnes physico-chimiques et organiques sur la terre, des cycles phCnomCnaux dCterminCs, h repetitions periodiques, se sont affirmks dans le temps et dnns l’espace. En coininenCant par les tourbillons atmo- sphdriques, le gaz carbonique, les oceans, par la periodicit6 de 24 heures et periodicit6 annuelle dans la vie physico- chimique de la terre, et en terminant par les modifications qui les acconipagnent dans le monde organique, nous trouvons partout des processus cycliques rdsultant des influences cos- miques. Si nous essayons de reprCsenter graphiquement la grande varikte de ces cycles, nous obtiendrions une serie de sinusoides se superposant ou se coupant. Toutes ces sinus- oides A leur tour se pr6senteraient comme hCrissCes de petites pointes qui formeraient m e ligne en zigzag. Dans ce nombre infini d‘ClCvations et de dkpressions de toutes grandeurs se manifestait la pulsation universelle, la grande dynamique de la nature.

Si nous avions poursuivi plus avant notre analyse, nous aurions remarque que les maxima et les minima des phdno- m h e s cosmiques et gdophysiques s’accordent avec ceux du monde organique. Nous aurions remarquC egalement que les maxima et les minima d’un cycle biologique coincident avec les Bpoques des intensites maxima et minima de tels autres phCnom8nes cosmiques 011 gCophysiques. Ainsi, en complC- tant cet ensemble de courbes s’dlevant et s’abaissant en niesure, notre imagination perqoit cette vibrante dynamique du milieu cosmo-tellurique, ces ondes qui apparaissent puis s’bvanouissent comnie un ocCan illimit6 au sein duquel la vie et le comportement d’un organisme isolC ressemble un im- perceptible et impuissant fCtu de paille obCissant en tout aux caprices des ClCiiients qui l’environnent.

Ballot6 par les hautes vagues, le navigateur sur sa fr& embarcation ne perqoit dans le vaste ocdan qu’un bruit dnorme et la confusion des ClCments ddchalnds; son horizon est limit6 par la masse des eaux qui l’entourent. La mer lui

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apparait conime une force chaotique privde de toute loi. 11 lui suffirait pourtant de s’elever au-dessus de cette surface en dCsordre pour que le tableau ffit entierement changC. D’en haut, le bruit et la confusion des vagues ne lui apparattraient plus comme redoutables; il n’apercevrait que le mouvement mesurC et niajestueux des inasses d’eau s’Clevant et s’abais- sant en mesure, et il reniarquerait dans ce mouvement une rigoureuse harmonie. Ainsi les contours chaotiques de tel ou tel phknomhe dans ses formes dynamiques subissent, quand on change de point de vue, une transformation. I1 se rCvi?le comine un mouvement harmonieux qu’on peut figurer par une sCrie d’oscillations sinusoidales soumises dans le temps aux oscilIations des forces invisibles de I’dnergie cos- iiiique ou solaire.

En regardant de prks le dkrouleiiient de ce tableau, nous sommes frappCs involontairement par la rigoureuse perfec- tion mathkmatique qui rCgit toutes ces oscillations, lesquelles nous semblaient auparavant accidentelles et arbitraires. Nous constatons, au contraire, que le flux de ces oscillations subit cles lois rigides, quantitativement et qualitativement, et nous commenqons a percevoir toute notre faiblesse devant cette vie des Cldments rCgie par des forces indomptables, internes et externes.

Parmi la grande variCtC des pheiiomhes de inasse (mor- biditk, mortalit&, etc.), un rythme universel, une simultanCitC de pulsations, se manifestent de plus en plus clairement. Ces changements simultands se traduisent par des poussCes puissantes et par de profondes dCpressions.

Les rythmes, propres aux phknomenes du monde ambiant, tCmoignent de l’harmonie de ses inkcanismes et de leur sta- bilitC. Chaque processus de quelque durCe - pour Ctre realis6 - deinande a Ctre stable et preserve de phCnomknes in- nttendus ou fortuits. Une telle sauvegarde n’est possible que pour des processus pdriodiques, c’est a dire, presentant une rCitCratioii consecutive du m&me et un p h h o m h e , ou de phCnom4nes de type analogue. Cette pCriodicit6 permet d’as- surer a un phbnoinkne quelconque des conditions le pro- tbgeant contre toute CventualitC. La vie individuelle dans In nature ne pouvait se dCvelopper qu’h la condition d’une

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stricte periodicit6 des processus endogbnes la constituant, et d’une stricte pCriodicitC, de mCme, des processus exogbnes influant dessus. L’Ctude de I’ensexnble coinplexe des rythmes du monde extkrieur et de ceux de l’organisine - voici l’un des problbmes des plus skrieux devant Ctre r6solus par la cosmobiologie.

Mais nous ne saurions limiter nos investigations a11 systbme solaire. Dans la formation des phhonihnes de masse, a tous leurs plans, doivent participer egaleinent d’nutres forces cosmiques que nous ignorons encore. D’un pas lent, mais ferme, la science inarche vers la dPcouverte des forces fonda- mentales de la vie, cach6es C?LI sein des plus lointnins univers. Le inerveilleux edifice d u inondc offre a notre w e differentes parties qui sont reunies par les liens d’une etroite parent&, dont ont rCv6 les grands philosophes de I’antiquitC.

Toutes les d6ductions et conclusions des naturalistes de ces derniers teinps Ctaient marqukes du scenii de l’autonomie de la vie, de son inddpendaiice par rapport aux forces ex- terieures, du particularisme des voies qui parcourent le monde organique. Elles constituaient un frein systhat iyue h la libre recherche du problkme, et tout ce qui les contredisait Ctait tax6 d’hCrPsie OLI de folie et 6tait persCcut6 de tontes les faqons.

I1 nous faut inarquer niaintenan t la grande importance d’une science qui non seuleinent poursuit 1’Ctude des phdno- inhnes de la nature, mais se propose de lutter contre eux. Incontestablement, l’hoinine s’empare des forces qui l’en- tourent, apprend a les diriger, les fait travailler en sa faveur ou se protbge contre celles qui le menacent de destruction. La doinination de la nature, tei est le bilnn final et le triomphe du savoir humain.

Mais afin de pouvoir vaincre la nature - il faut bien l’etudier et 1’Ptudier a fond. Sinoii - toute conqu&te devient impossible, de m&me que toute tentative de lutter avec - dPnuCe de sens. ”I1 n’est possible de vaincre la nature qu’en observant ses lois” - paroles du grand Bacon. La solidarit6 internationale et les efforts unis des savants dans le domaine des ‘recherches cosmobiologiques devront d6roiler les in- 15

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fluences sur l’homme du milieu extCrieur - influences ob- scures jusqu’ici et par 18 inCme - dCfendre, proteger ct prolonger la vie, aussi bien d’individus isolCs que de toute I’humanitC en entier. I1 n’est pas d’efforts, ni de moyens qu’on puisse regretter pour ntteindre ce but plus grand que tous les buts humanitaires.