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&|tdAeYSE Haide alimentaire encrise N" 27 / Travailleurs sociaux de formation, ils sont a ussi musiciens, coméd iens, conteu rs... Comment trouvent-ils leur équilibre entre ces deux univers 7 Rencontres. REGART} 5UR U ne rna ra udepsycho-socia le &f{pE " Ilii1,'i5 i,{Ën.i1:l ArilllViTi: L I g $ JUIru â#fi$ ' .TT æ o '= \0 : E ro h N o .= Gt ït |! È o ! .cl (u I tU .g o rc, Ë (t x = |! P c o g cl CL 3 ? TËMTIGruAGË lls ont vécu Mai68 La ffimw SCene trdffimmæd&sa

côté social côté scène

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dossier spécial Actualités Sociales Hebdo

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&|tdAeYSEHaide alimentaire en crise

N" 27

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Travailleurs sociauxde formation, i ls sonta ussi m usiciens,coméd iens, conteu rs...Comment trouvent-ilsleur équil ibre entreces deux univers 7Rencontres.

REGART} 5URU ne rna ra ude psycho-socia le

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eut-on êt re éducateur sPé-cialisé durant la semaine etclown le week-end ? Assistantesociale à mi-temps et mime àtemps partiel? Exercer deuxmétiers,l'un en service social,I 'autre sur les planches? Cela

arrive. Nous avons rencontré quelques-unsde ces t ravai l leurs sociaux mutants.Educateurs spécialisés, animateurs, assistantsde service social, éducateurs PJJ, directeursd'établissement... i ls sont aussi musiciens,danseurs, comédiens, conteurs. Des parcourstoujours s ingul iers, inc lassables, qui nerenvoient à aucun déterminisme propre ausecteur social. Avec plus ou moins de sou-plesse, i ls jonglent entre social et scène, ententant, non sans mal, de trouver leur équi-libre personnel et professionnel.

Pour quelques-uns, pratique artistique etexercice professionnel sont bien cloisonnés.Entre leurs deux univers, c'est le grand écart.Aucun lien entre une activité professionnellealimentaire et une passion dont ils regrettentqu'elle ne les fasse pas vivre. Agnès GuerrSldéléguée à la tutelle, aurait ainsi aimé êtremusicienne à temps plein. Mais I ' intermit-tence,précaire par définit ion,oblige à courir

les cachets avec des fins de mois souventdiff ici les. Pour Gil les Menubarbe, moniteur-éducateur, actuellement sans emploi, i l estquestion aujourd'hui de choisir la scène, enrupture totale avec le travail social:.Tiauaillerdans ce secteur m'a beaucoup plu, mais lespolitiques sociales sont en train de changerLes finances sont reDues à la baisse,les condi-tions ne sont pas adaptées aux demandesd'aujourd'hui. Du coup,maintenant que je suisau chômage, je ne sais pas si ie uais continuerdans le métier ou me lourner lotalement uersle théâtre,qui m'intéresse de plus en plus. "

Une bouffÉe dbxygène salutairePour la majorité,c'est la difficulté des situa-

tions rencontrées au quotidien, dans le tra-vail social, qui les pousse à rechercher surscène I' indispensable bouffée d'oxygène." C'est thérapeutique, porce que ça rime aueclégèreté, comme un Doyoge qui fait toutoublier ", explique Véronique Botton, éduca-trice spécialisée à l'aide sociale à I'enfance,auteur, conteuse et comédienne. Comme enapesanteur. Vers un autre monde, aux anti-podes. . Quon d on est comédien, on est dansla jouissance de soi,dans I'ego.Dans le social,au contraire,on est dons la relation à I'autre",

ASH Magaz ine . Ma i iJu in 2008

Ci-contre : Claudy Sarrouy, assistante sociale.Ci-dessous: Marielle Rémy, éducatrice pJJ.

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ajoute Claudy Sarrouy assistante sociale à laville et Mme Olive sur scène. Et si elle dit nevoi r aucun l ien d i rect entre ses deuxpratiques,son personnage,lui,se trouve éga-lement être assistante sociale. . Cette exoé-rience m'a permis d'auoir un regard encoreplus distancié sur le métier., concède-t-elle.

Chez d'autres, de véritables passerellesexistent entre le social et la scène, un métiernourrit I 'autre... Michel Prina, inspecteur àl'aide sociale à I'enfance, est venu au théâtrepour faire comprendre les métiers du socialà un large public. A la tête de la troupe duCarré d'AS, constituée de travailleurs sociaux,i l a monté en 1991 Le Journal perdu d'uneassistante sociale. Le spectacle a tournédurant cinq ans dans toute la France. Si latroupe a fini par s'éteindre, non sans être pas-sée au Bataclan et au Cirque d'Hiver, MichelPrina juge avec le recul que l'expérience amodifié sa façon de travailler. " Il y a quelquesjours, j'ai dû effectuer un retrait d'enfants. J'airepensé à la pièce, dans loquelle une mêmesituation se jouoit,et cela m'a permis de désa-morcer un trop-plein d'émotion,de me"mettreen position".' Le théâtre, estime-t-il, devraitd'ail leurs être tout sipplement obligatoiredans les centres de formation des travailleurs

ASH Magazine . Mai/Juin 2008

sociaux. Pour Marielle Rémy éducatrice PJJmais aussi conteuse et actrice,c'est la média-tion culturelle qu'i l faudrait y enseigner. Pourtrouver un terrain de rencontre, de plaisir,avec les usagers,pour donner à chacun les

unique qui se jouerait tous ensemble,.dansun rapport égalitaire ". Parmi eux, FabienneBrugel, assistante sociale de formation qui,avec la technique du théâtre-forum, mêle àtemps plein militantisme social et démarcheartistique. Art ? Art-thérapie ? Travail social ?. Po li tiq ue', répond l' ex-travailleuse socialequi a monté sa propre compagnie. Undépassement qui lui convient, qui répondmieux à ce qui I 'avait menée au départ àdevenir assistante sociale. Saut périlleux ? Pasforcément. Figure libre, très certainement.

Jusqu'où finalement peut-on concil ier lesocial et la scène, la recherche artistique etI 'accompagnement ou la relation d'aide ?Deux conceptions s'affrontent." On peut êtretrauailleur social et comédien amoteur,au sensnoble du terme, mais pas artiste profession-nel, pour qui le théAtre est une urgence uitale ",répond Danielle Marty (*),elle-même comé-dienne, auteur et formatrice de travailleurssociaux.. L'objectif d'un trauailleur social estd'accompagner, uoire de réintégrer dans lasociété, des gens en marge. La fonction deI'ort, c'est exactement le controire. C'est debousculer la société. Les artistes amènent le

r t - désordre. A uouloir allier lesb b tf. y A eUEteUES JOURS, J'At Dû EFFECTUER UN deux togiques, on se trouueRETRAIT D'ENFANTS. J'Al REPENSÉ À n ftÈCf, OIIUS uite pris dans une contradic-tAoUEttE UNE MÊME SITUATION sE JOUATL EI cEtA MA rrbn ", explique-t-elle. Faut-ilPERMIS DE DÉSAMORCER UN TROP-PIEIN b'ÉmOnoru, alors choisir entre I'inrerven-DE ME'fiETTRE EN POSITION". ? ?

tion sociale et les feux de laMlcHELPRlNA,tNsprcrcunÀtAtorsocnLrÀ[rrurarucr. rampe? "ll est posible d'être

ANCIEN DE LATROUpE OU CnnnÉ OnS pleinement trauailleur socialel octeur, même si celo sup-

moyens de mettre en mots un récit person- pose de trauailler beaucoup, rétorque Jacquesnel,et ouvrir des échanges. Pendant que le Miquel,fondateurduThéâtre dufrl.Lesdeuxtravailleur social se |eraiT - éduc'acteur ", un métiers sont de militance,I'un ortistique,l'autreéducateur qui u fait avec ), qui lui aussi joue, social. C'est une erreur de penser que le rôleparticipe,s'expose, "s'impligue socialement". du trouailleur social est de uéhiculer des

Allier art et mititantisme sociat :i::::,': f"i ;:;::'RJfifj': 'r';ry;::";

C'est cet investissement social à travers la le travail leur social touchent tous deuxscène que quelques-uns tentent justement à l ' intime, le premier a besoin de la pleinedemettreenpratique.Parfoisaupointdequit- lumière là où le second a vocation àter leur métier afin de mieux fusionner préoc- demeurer dans l 'ombre de la coulisse. Acupations artistiques et engagement social chacun son rôIe... Idans un équilibre précaire, pour créer

.un e 6*;1 prochain spectacle:LeBaiser de laTèrre, qui se jouera

synthèse harmonieuse, une nouvelle pièce ài maatrn du turÈNeuf deToulouse en noDembre 2008.

{ t !I }

(( Le théâtre-forum :un outil thérapeutique 'l

n 1982, teur diptôme dAS en poche, Fabienne Brugetetquatre de ses condisciples sont recrutés en potyvatencede secteur, à Troyes, avec une idée en tête,<travatller

Fabienne Brugel dans Les lnvisibles, crêêen 2oo? avec une trentaine d'habitantsde plusieurs vi l les.

$:a bien ne ffi nugeIn comédienne

autrementrr. Pour eux, ceta passe par l'ouverture du sociat àd'autres secteurs. Fabienne s'occupera du mitieu de [acutture. Ette consutte des professionnets du spectacte pourmonter un premier projet avec des ouvrières d'une bonnete-rie imptantée dans ta vitl.e. C'est alors qu'ette tombe sur [eThéâtre de t'0pprimé dAugusto Boat, à Paris. <Mon sang n'afait qu'un tour, je me suis dit que c'était ce que je voulais faire!>Fabienne Bruget y entame une formation à titre personnel etdécouvre [e < théâtre-forum ]> i une équipe artistique réunitautour d'un thème un groupe de citoyens, parfois en grandedifficutté, qui retatent [eurs propres histoires, dont s'inspirera

ensuite [e texte de tapièce qu'iLs interpréte-ront. Une recette queFabienne, exerçantdésormais à [aMutuatité sociateagricole, apptiquerapidement pour créerun spectacte avecquetques jeun es. <<Monemployeur était réticent,j'y ai donc passé mesweek-ends. Mais, un jour,la télé est venue, il achangé d'avis, et j'ai pume spécialiser dansce théâtre-forum.>tEn 1980, retour auThéâtre de t'Opprimé,cette fois dans [e cadred'une misEion d'obser-vation que tui confie sondirecteur. Son rapport

,r , conteuse et comédienne

Profession:éduc'actriceEducatrice PJJ, conteuse, comédienne, Marielle Rémya toujours fait en sorte de conjuguer art et insertion.Aujourd'hui intermittente du spectacle à tempsplein, cette amoureuse des mots n'en continue pasmoins d'animer des projets à vocation sociale.

pose ta question du théâtre-forum comme <<outil pour Ie travailsocialr>. Etle découvre surtout qu'etle veut s'y investir davantage.D'abord comédienne, à mi-temps, etle devient en 1991 directricedu centre du Théâtre de llOpprimé. <Jbi adoré jusqu'au bout Ieservice sociat. C'est utite, et efficace. Mais le théâtre-forumcorrespond mieux à ma manière d'être au monde: c'est du potitique.Dans Ie travail social, le but est d'insérer, d'adapter les gens, pourqu'ils ne souffrent pas trop. Dans le théâtre-forum, le but est demettre en situation des citoyens valontaires pour transfarmer Iasociété, plutôt que les gens. Ainsi, ils se transforment eux-mêmds,même si ce n'était pas Ie but. Le théâtre-forum est un outil théra'peutique, mais sans le savoir Dbilleurs, j'ai l'impression de m'ysoigner aussi. Car Ie rapport se veut égalitaire: on se rnouille, ons'investit au même titre que {es autres. r En 1997 , Fabienne Bruget,monte finatement sa propre compagnie, N.A.J.E.: NousnAbandonnerons Jamais l lEspoir. Un projet qui aujourd'hui,à 47 ans, foccupe encore à temps ptein. ii

r*

epu is son ado lescence.1 " "

Mar ie l le Rémy é t r i tdes histoires.- Atet ntort

seul omour des mots. je seroisdeue n ue pruf de lt' tlres. ma i sj'ouois aussi une curiositc pourle monde de lo marge. Magrct nd-mè re s urt o ut, q u i oL)oi tla molodie d' Alzheimer, m' ctouuert Les yeux sur I'uniuersde lct démence..

El le entreprend alors desétudes de psychologie et suitparal lèlement des cours dethéâtre au Conservatoire. Sansdonner suite. Quand Mariel leabandonne la fac, ses parentss' inquiètent. Quand el le arrêtela scène,son professeur dethéâ t re ce désecnÀre

La jeune femme quitte alorsIa Lorraine pour Dijon, et passeIe concours d'éducatr icePJJ (protection judiciaire dela jeunesse),. parce (lue

la formolion ëtoit remunërëa -.

Avec une idée bien préctse entête :conjuguer art et insert ion.El le obtient rapidement desdérogations pour suivre lesoptions qui l ' intéressent. " Jeprenois des cours pour unimerdes ateliers d'écriture quctnd lesautres partaient au ski parexemple. Je pensais qu'il y auoitune locune chez le public ou

niueau du longage,de la culture,de l0 construction du récit,ct quc c ét0it là qu'il folktitinteruenir.Celui qui est capoblede construire une phrctse peutconstruire sa uie. "

En tournée avecun r<théâtre-PJJrr

Stagiaire, Mariel le Rémytravaille en prison à Strasbourg,auprès de mineurs. El le y montedes atel iers d'écri ture. A 22 ans,el le obtient une nouvelledérogation pour suivre un stagelong en [e-de-France,au sernd'une structure originale de laPJJ : le Theat re du F i l . Coup defoudre." C est une compoqnie-école qui accueiLle une trentainede jeunes,dont la moitié estsuiuie por la PJJ,et les forme aumé tier de co médie n-onimate urL'équipe est composée à moitiéd'intermittents du spectacle, etd"'éduc' acteurs" de lo PJJ.L"' é duc' ac te ur" est ense ignontde théâtre, comédie n, ctnimote u\metteur en scène...ll est dons['agir; dans le "làire auec' ,le"uiure auec".Ce n'est passeulement une école de théatre,mais une uraie etole tle uie.Nctus étions tctus lctgés surplctce,lo uraie uie de lct troupeouec les tournées partout en

ASH Magaz ine . Ma i /Ju in 200{

Marie l le Rémy dans Réci tsde lits et Récits de bain,les deux premiers volets d 'unetr i logie théâtra le sur le couple.

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Europe ! C'etait une mctqnifiqueIuenture / " se souvient avecp l a i s i r ' l i n t a t i g u l ' l e e , l r r e a ctrice ,. " Puis, [t kt ttctissanc.e clet t t t ) t t l i l s . j o i , , ' u , t t r t r - t l r - t i ' t a t t t teu cottte et èt l éo'iture, bref deretrouDer ntctn urtiuers. "

Après fruit ans au Théâtredu Fi l . \{ariel le Rérny jeLrnenarnan. crée donc sa proprccornpa{nie. I Iors-C:rclre. avccquclclues stagiaires clr-r Fi l . Surse-s corrqés. el lc part :rvec latroupc col l ter dans les rues. El leentencl parler dc la N4aison duconte cle Chcr,'illy-Larue (Vai<le-

Marne), sc préserrte aux joLrtes

ô

Festival cl'Avignon. Récits deôrrrn vicnt cl 'être créé (*).EtRécits tle ktble doil suivre.. C es1une tribqie cle I'irttirne.des brinscle uie rrtis bout tr Ltout.Tiouoerkr poésie clu quoticlterL,c'estce qut rn'intéresse. Rtur lo suite,j'ai ertL;k: d'une triktgie plussor: ict lr : . . confie la comédienneclont lc besoin dc transnteules e x | , t i l I t e I , l r t t l r s [ U t t r r ; r l i o n ssur lc conte et lcs récits de vic." Pctur nrti, bLtt doit posser park t ntéd ittl ictr r c t.r I ture I le. C' r: stktujours c:etfe iclée d'uller c:lter-cher les petits rierts de tout uncl'tctttttt.de miN: en ntots,pour

muStctenne

(( Avec le spectacle,je retrouvè de la légèreté l

oët 1995. Le groupe de musique occitane La Sautarelavient animer La fête de fin d'année du foyer pour aduttes

,:: "i |, handicapés dans LequeL Agnès Guerry est éducatricespéciatisée. Les musiciens cherchent une viotoniste pourcomptéter leur orchestre. Coïncidence : e[[e est diptômée duConservatoire en vioton. La Niçoise se remet à [a musique sansdiff icutté. Ette a toujours joué du classique, mais découvre avecptaisir les airs traditionneLs, qu'ette interprète ators durant troisans tout en poursuivant son activité professionnette. Pour vivrepteinement sa passion, Agnès Guerry finit par prendre un congésans sotde. < Mais les temps devenant plus difficiles, et Ie statutd'intermittent de plus en plus dur à conseryer, je suis revenue autravail social, comme déléguée à la tutelle. Pendant trois ans àtemps plein, et aujourd'hui à mi-temps. >r [autre mi-temps estconsacré à une troupe, te Footsbarn Theatre, dont el.te est tamusicienne loutre [e vioLon, ette joue aussi de t 'accordéon et de[a cornemuse bourbonnaisel. Agnès prend ses vacances durantles tournées qui [ 'emmènent dans toute t 'Europe.

< Pour moi, le monde du travail social et celui du spectac{e sonttotalement différents, voire opposés, surtout quand on travaille àla tutelle : d'un côté Ia misère, la violence, de I'autre Ia joie, ta fête.lI ne faut pas se leurrer, certains postes dans Ie travail socialsont très durs. Pour moi, c'est alimentaire. Avec Ie spectacle, jeretrouve de Ia légèreté, quelque chose de (ordre de l'épanouisse-ment de soi. Dans I'idéal, je ne voudrais faire que de Iamusique. > Après avoir été pendant trois ans secrétaire deta Fédération des musiques et danses traditionnel.l.es de[a région Provence-Atpes-Côte dAzur, qui regroupe ptus de1 30 associations, joué jusqu'en Patestine avec [e groupePasse Montagne, et aux Etats-Unis pour [a tournée du disqueMusique de fêtes, Musiques de danses, à 40 ans, maLgréquetques diff icuttés à trouver un équil. ibre financier,Agnès Guerry envisage de nouveaux projets artistiques.Notamment avec Le Loup qui danse, compagnie qu'ette amontée en 1999, avec son conjoint. Polka, ronde, valse,mazurka... Bats, stages, tournées en routotte, spectactespour enfants.. . < Ca me permet de voyager dans Ie monde,de rencontrer de nouvelles têtes, de sortir de Ia routine, casert à ca aussi,la musique ! >

Agnès Guerry à f'accordéon dans L'Homme qui rît,adapté de Victor Hugo par le Footsbarn Theatre.

orirtoires. " pour ln prentière lctiss l u l t ' s u r s . è t t p . E l l e t t r r i r r *l ina l i s te . Pu is e l le écr i t e t montcson prernier spectacle cle contc,,'lsslse rzu brtrd de sor, une suitcde " portreits cle fentrrtesébrér'ltees. clui tourne dans leslest ivals, ies théâtres. les l tr isons,les bars.Tflr jours à la P.i . l . el leclevicnt ïorrnatr ice l tour lcseclucateurs et tente clc mettrel 'accent sur la rnéd ia t ionculturel le. \ lais c:ette double vieï init l rai prendre tropr de tcntps.EI le se nre t en d ispon ib i l i tépour devenir intennittente.

< On a tousun conteur en nous )t

NoLrvcau coulr de îoudrc.

IX)ur L in comédicn r l : rnseurcette fois.averr: quicl le Lnontcrune tr i ioqic t l téâtralc. Râ r/s r1e1r1s qLri traite cle la vie clec:oLrplc. tortrne clcpLri:xluatreiins. a\rec: c1éjà trois passaqes .nl

ASH Magaz ine . Ma i /Ju in 2008

MARIELLE RFMY

p( ' i l | t r ' l l r ( ' i r l Oulrc ' tL se pOSt-

tùtnne4d'entendre ou il est,rle serértppropru:r les mots. On o tctust t l t r r t 1 1 1 r - 1 1 1 , ' 1 1 l l u l l s . l l s d q i t

d'aicler à rctrouuer le plotsir dedire,cle reclortner le g.ttt dr: lctler.tttre. Le luclitltte est ausst unenrrtnière pour le houailleur sctcittlclr: pctuuotr rencontrer les autresou[renenI que trrtntolenLent. clerl t ;r ' t t l t ' t l t t t t l , t l i , tn stt t l , l t , trait trl t t 1.t1, t isi t: Pr't sot r r 1 p I l,',,,,',,,..1.rt'enL:isoge nutrr trctucril que porce ltfuis-ltt. C'est r.le I'rn'dre del' ë u ir I r: r t c e.. Akrrs, N,,lari cI,.,torr jours internri t tentc, monter-rn lrrojct théâtral avet: clesprostitrrés. et bicntôt al'ec desnralacles d'Alzheimer: A l l7 ans.c l l e ; r e l r r ' r r r r . l , l u s d r t n o r i *dcvant soi , .

/ ' ) Réc i ts c le l ta i r r sc ,Tor t rz t. l t , . , , , t ) , , , t i l l , t , , t t l ; r t i t , , l | \ , t t , , . , ' , .ir lrt l:lttrtulotltrrt'. Lr: k'.tk: t,sl ltrtltliéuur l:t l i t iorts Lcs C.t'grtt:s.P l t t s t l i r th ts s t r t t r : t r ,u : . i c i rn r :np .h

ffiæsmfrærr'ii, 'rr,i. 66ntgdign

a Rester curieux,critique et créatif l:!::.;t n 2002, te réaLisateur Mama Keita choisit Georges'tl;:,'*r 141i1.6*"r pour interpréter un tueur psychopathe,ii:-, particutièrement sadique dans son long métrage

Le Fleuve. Dans [a vie, l'homme est bien ptus pacifique :éducateur spéciatisé de formation, thérapeute famitial ', i t estresponsable en Seine-5aint-Denis d'une structure ASE

d'accueil. de jour de soutien à ta parentatité, pour les familtesd'enfants de 2 à 6 ans. Après avoir commencé te théâtre à1 5 ans dans tes MJC, te jeune Georges passe une dizained'années entre [e travait social et les ptanches : au théâtre-écote de Montreuit << avec une troupe d'une cinquantaine de

ieunes travaiLleurs fous de théâtre >>, en auditeur libre à[0uvroir dAntoine Vitez, ou encoreau Théâtre du Quai de [a gare, qu'itinstatte dans des entrePôts Pourjouer Moby Dick. < J'étais acteur,régisseur... Ça me plaisait au début,puis j'ai compris que i'étais I'homme àtout faire, à l'écart du grouPe despenseurs. Je me suis donc éloigné'J'avais un choix à faire. Jusquelà ien'avais jamais été rémunéré Par lethéâtre, ie ionglais en Permanenceentre mes deux activités, je tirais Ie

\ 4\ï';i

comédienne

rAset son doubleAssistante sociale le jour, Mme Ol ive le soir sur lesplanches, te l le est la double v ie de Claudy Sarrouy.Double ? Pas tant que ça, puisque Mme Ol ive exercela profession... d'assista nte socia le. Ou q ua nd lemét ier et la passion se nourr issent mutuel lement.

Ë

Photos de tournage del 'éducateur spécial isé qui entends rester I'acteur de sa vie ,,

diable par la queue. Soit iecontinuais en entrant dansu ne lo g ique d' i nte rm itte n ce,soit je me diplômaisdans le social. >

En 1988, GeorgesKritchmar termine major desa promotion d'éducateursspéciaLisés. Depuis, dans sapratique professionnette,fidète à sa devise - (rester

curieux, critique et créatif >> -,il

ne cesse de réftéchir < au bonusage du théâtre >. < J'ai Parti-cipé à des théâtreslorums [*J,qui permettent de faire iouerpar de jeunes adultes et de

u départ. Mrne Oliveressemblait auxD e s , l r i c n s . | \ I a l f l r q o l c . l e

personnage seul sur scène avalt

déjà le verbe haut. de lag , , t r a i l l e . V a i s 1 ' ; 1 5 d c l n é l i c i 'M m e ( ) l i v e a v a i l b i e n e s s a l n

d'en faire une u fée du loqis , ,

une téléconseil lère mult iser-vices, une rêveuse cle prince

charmant . . . P t t i s , comme u t le

évidcr-rce. el le est devettueassistante de service social.C o m m " ( l a u d 1 S a r r t - , u r . q t t i s ccache sous le costume rose

bonbon et le chignonchoucrouté ! Claudy Sarroul ' 951

cornédienne le soir, assistantesociale le jour. Depuis trente

aus. l 'agent départemental clu

Virl-de-N{arne fait le clown." A lo fin des années I970,

parullèlernent à rrn forrnatiorrt l ' , r ss is l t t r t le s , t ' i o l , . . j t t i su io i u t t

trouctil tlrr'-citrul sur le burlesque ",

raconte Claudy Sarrouy,57 ans

et une éttergie clc garnine. ' . / 'ol

t:u un enlattt, ntort rrtari étctit

encnre étudicutt, je ne Prtuuoispes k)uner sLu'les routes de

F t t t t t , e t ' t l l ) P l l n t t l t P I l t t . . l t l i

cltc.tisi le trcturtil soc inl. "

Rapidernent. poLlrtant. la lcuneAvevronnaisc, f i l le d'ouvrrersdes caves de Roquctort, tnonte

avec une amie un spectacle sttrla rnaten-rité.y prend goût, et

crée dar-rs la foulée. seulc cette

fois, six one-wontan-sftows.' Cr' t l ( t i t tps annëô.. iP prtss,tÀ r i

n tte mps, porftiis j e d ernond ais

des nises en disportibilité. J'en

ctucris besoin. Jouer. r''est ourntlou l un t ' ^ t t l t ) i t1 pon l t t tu i .

J'ourois cctuLé sons ço..Je tt ' ( tulois pus I. tu t tr 'ëpant 'uiten exerçctnt seulement dcttts

le scu-.ial. "

2oo représentationsen deux ans

En 1!199, Mrne Oliue, assistantrsociale l'oit le jour: Un metteuren scènc I 'y aide, une chatl teustl u i d , l r n r . l 1 r ' . 1 , l i q r r e . ' . / t r i

i r t u,'sl i l Esl rtt't' Jcm n tttp,es i t

Paris pour huit dlkts, e[, s..tnspub, çct a nutrclté., sc sollvicntt l a t r t l 5 S a r r ' , ) u \ : e l t ( o l e r a \ i c ." Pendant les deux onnéessuiucntes, j'ai repris le spectQ(:leun peLt perk)Ltt,pltLs cle/ r ) t ) l e i 5 . C u l É s a i l " . l a t e f i i '

sentat ion a beau être destinée

ASH Magaz ine . Ma i /Ju in 200

mettre en débat des problématiques de société' J'ai également uti-Iisé te jeu avec des 18-25 ans pour travailler sur la revalorisation et

I'estime de soi. Et, avec les travailleurs sociaux eux-mêmes, i'ai créé

et joué des saynètes pour introduire certaines thématiques, commeIa dépression, les besoins de I'enfant"'> Ce qui ne ['empêche pas

de continuer à répondre aux sotticitations des amis des annéesthéâtre qui montent des pièces, réatisent des fitms, tournentpour [a téLévision. Ouetques courts métrages à co-écrire,quetques seconds rôLes à jouer. A 51 ans, Georges entend << rester

l'acteur de sa vie et incarner son ultime rôle, celui de passeur, enjetant des ponts entre le ieu, l'écriture, et I'humain >.

(")Votr aussi le portroit de fhbienne Brugel.

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ilËl

f

I

rfl

La scène, une forme d'* exutoire ,pour CIaudy Sarrouy, quiavoue qu 'e l le n 'aura i t pas pu" s'épanouir en exerçantseulement dans Ie social".

arr qri i rr t l l tul t l ic. cc solt t sLlrtoLltic.s professiorrnels clu social quir, ierrrrcrrt applarrcl ir : Le spec:tacletrtrrrnc' aussi clarrs lcs (.elt tressoci i t i tx. t les col locl ues plofr:s-\ i ( r l l l l . l s J r , 1 1 , ' 1 1 i l 1 , ' { / . s . \ i . \ / ( i / t 1 L

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Devcrurr,' arssi..itallte soc:ia lr:.Nlrnc Olivc :r trouve urr pult i i r : .i l t Cl; lrr l1, ' Sarrorrr. une confir-r lat iorr. Fin 2000,cle retourcl 'une :,rr inée sabbaticlrre consa-rrréc. à l i . , torrrnéc. el lc c:r(:c r lesiiterliers " d inserttorl p(n' l(1t l tétt t '<: " porrr lers bénéfjciairesd r r l i \ l i . l r r e 1 , 1 i 1 i 1 , ' ; r m i t - r r r p slrorrr laclur. l le Clarrdr, ' cst clcve-nl lc l l 'estaitatrc et siqite charlucannée Lrnr t r :onv t r r t io r r i l vcc t le( lel) i i f tentct I t . I .à. l ' ; issisi :rnteso(:rartc, ntonie a\ e( lL_.s usaqefsqnrlés en clr lr . l ' t ts r le corrrtssl)cciaclcs. ( lc)nt Ltn sl ir le thèrncrlcr I ' i rrscr-t ion. " . /a uois lcs 4c'rts, : t , , 1 r 1 , 1 r l r ' S r ) r l t r t t , 1 . \ t : t 1 y | .

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Véronique Botton alterne entrel'univers du conte (à droite)

et celui du théâtre (ci-dessousdans une de ses créations.

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Cotisations de retraite :un calculdouloureux

I in 2{)07. ClaLrr l_rr SarroLr}, 'r i r- l t t taIrcl t : son nrtt i ic:]rctnelt t arLIscn' ict social du Vi l l :( le- l \ / laf l ]e.

A S H M a g a z i n e " M a i / J u i n 2 0 0 8

CtAU DY SARROUY

ecrirt: et à fouet cli:s rlrteI'occusicttt st, pn:sr.�rtte. ùt tt:.n roirtt:t r r .j' tt1t1tt'r th t n d is I e tro t)oi It f t ' t t t t t s t l u t r l t t i l s t i l t t t l t l t , ' l

ClaLrclv Sarrouv sc i 'erra i tl r i , ' t r ; r r r s < i s , , r ' l i r \ l r r , , t ) l i r t ,r l ' s ; r s r , l i l r r , i , . . i / / j r ' s / i 1 . \l , ' t 1.11, ' r I t l ) . \ t t t t u l t t i l t \at t l t ' .

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ot:r:t le prtltlic. "

Ecrin de voyages).

rt Sortir du silence ceuxqui sont dans lbmbre l

., ., sans monter un spectacLe. > Devenue éducatrice:;, ' . sO6.1.1isée dans un foyer de L'enfance, Véronique Bottonraconte quotidiennement des histoires dans les dortoirs.Et ne peut s'empêcher de monter des pièces. < Je mesauviendrai toujours d'un gamin timide, qui pensait ne jamaispouvoir monter sur scène et qui L'a fait, tranquillement. 0u d,unautre très perturbé et perturbateur, grandi par Ia joie d'être sur lesplanches et de dire son fexte sans se tromper >> Véronique décided'uti l iser te théâtre comme outiL pédagogique, comme< guérisseur de maLtx >t. << Car on n'est pas seul sur scène, il fauttenir compte de I'autre : on développe Ia capacité d'écaute,Ia capacité de se faire entendre, la mémoire ; on ose, on se libère. >En foyer, el.te fait appet au Théâtre du Fit (1 I , pour créer unepièce avec des adolescents. En étabLissement médico-pédagogique, elte instaure un << ritue[ de contes > avec desenfants handicapés mentaux, avant de les faire iouer unecourte pièce avec son mari musicien . < Malgré lâ quotidien pastoujours faciLe à gérer >, Véronique continue, partout oir eLtepasse. Pendant que, pour son ptaisir, etle suit des cours dethéâtre, des stages de ctown, de marionnettes, Lit ses poèmes,et se retrouve demi-finatiste au Grand prix de ta Maison duconte de CheviLty-Larue [VaL-de-Marne]. Depuis huit ans,Véronique Botton travailte pour L'aide sociate à l 'enfance,< dans des bureaux >. ELte est < surbookée r>, mais continue, à49 ans, à suivre des cours de théâtre, à organiser des scènesouvertes, et à faire tourner ses créations, comme Ecrin rlevoyages {2l,. < Sans Ie théâtre, je n'aurais jamais tenu. C'est salu-taire quand on travaille avec la douleur, la violence... C'est unebouée de sauvetage, une aération, de ta tégèreté. eui montre qu.iLest possible d'exister en tant que soi. Mais le théâtre a aussi uneautre fonction, celle de dénoncer, d'informer, de sortir du silenceceux qui sont dans I'ombre et Ia souffrance. > C'est ce travailengagé qui [a tente maintenant. < J'aimerais écrire et mettreen scène les témoignages que je reçois dans mon travail,tout en continuant à travailler sur les contes Dour monplaisir personne/.. >

( | ) \,'oir rLussi le portntit rlt: ll,larir:lle Rérnt.( J ) La pia.rc se jarp ?n app( trk,n(,\1t, sLtr ( orrln(lnde, el dens (les t)elites s.llles.h t fos s u r r uLr :t t:. I h e ct trc d u d aniler: fi.