2
S314 88 e réunion annuelle de la Société franc ¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique été randomisés en deux groupes comparables : groupe Vitamys ® (n = 27) et groupe UHMWPE (n = 28). Les 2 cotyles recouverts d’une couche de 250 de particules de titane étaient implantés sans ciment. Tous les patients recevaient la même tige (Dédicace — Stryker) et une tête métallique de 28 mm. Ils étaient évalués clini- quement et radiologiquement à 6 mois, 1 an et 2 ans. La pénétration de la tête dans le PE était mesurée par la distance entre les centres de la tête fémorale et du cotyle en PE par analyse stéréo- radiographique (RSA). Résultats.— Les résultats cliniques étaient identiques dans les 2 groupes. La pénétration de la tête dans le cotyle en PE à 6 mois était de 0,131 mm ± 0,037 dans le groupe Vitamys ® et de 0,157 mm ± 0,05 dans le groupe UHMWPE (p = 0,046). À 2 ans la pénétration de la tête était respectivement de 0,167 mm ± 0,05 et de 0,258 mm ± 0,07 (p = 0,001 - intervalle de confiance 95 %). Discussion.— À 6 mois la différence de pénétration de la tête entre les 2 groupes représente le fluage qui est, à ce délai, accompli à 95 %. Après 1 an, l’usure, seule responsable de la pénétration, est linéaire. Nos résultats montrent que la modification des proprié- tés mécaniques par l’irradiation réduit le fluage, ce qui n’a pas de conséquences sur l’usure ultérieure. L’usure est très significative- ment moins importante dans le groupe Vitamys ® , ce qui confirme les données in vitro. Conclusion.— L’augmentation de la réticulation et le dopage à la vitamine E réduisent très significativement l’usure du PE in vivo, sans qu’il soit possible de déterminer lequel de ces 2 facteurs a un rôle dans cet effet bénéfique. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.113 171 Étude prospective randomisée comparant céramique delta versus métal sur polyéthylène conventionnel recuit dans l’arthroplastie de hanche primaire Amine Zaoui , Moussa Hamadouche , Jean Langlois , Samer Hage , Caroline Scemama , Michel Mathieu , Jean-Pierre Courpied 21, rue Labrouste, 75015 Paris, France Auteur correspondant. Introduction.— Le but de cette étude prospective randomisée était d’évaluer l’usure de cupules cimentées en polyéthylène selon le matériau de la tête fémorale, céramique delta versus métal, dans une série consécutive d’arthroplasties totales de hanche primaires. Patients et méthodes.— La série comportait 110 arthroplasties pri- maires réalisées entre avril 2007 et juin 2008 chez 110 patients âgés en moyenne de 60,6 ans (34—75). La pièce fémorale en acier inoxy- dable 316L hautement polie et quadrangulaire était identique chez tous les patients, ainsi que la cupule en polyéthylène. Celui-ci était stérilisé par irradiation gamma à 3,5 Mrads sous azote puis recuit (135 C) post-irradiation. La tête fémorale de diamètre 22,2 était en acier inoxydable pour 55 hanches et en céramique delta (compo- site contenant 75 % d’alumine et 24 % de zircone) pour 55 hanches (alpha = 0,05 et puissance de 90 %). Le critère majeur d’évaluation était la pénétration de la tête fémorale dans la cupule mesurée à 3 ans minimum de recul à l’aide de la méthode de Martell. La méthode d’analyse de régression a permis de mesurer séparément les phénomènes de rodage-fluage (entre 0 et 1 an) et d’usure vraie (entre 1 an et le dernier recul) de la cupule. Des tests statistiques non paramétriques ont été utilisés. Résultats.— Il n’existait aucune différence significative entre les 2 groupes de patients concernant les données préopératoires. Dans le groupe métal, 38 hanches ont été analysées après un recul médian de 4,4 ans (3—5,7) et dans le groupe delta 42 hanches après un recul médian de 4,0 ans (3—5,4). Le taux de fluage médian était de 0,25 mm/an pour les têtes delta versus 0,27 mm/an pour les têtes métal (p = 0,56). Le taux médian d’usure vraie était de 0,06 mm/an pour les têtes delta versus 0,07 pour les têtes métal (p = 0,48). Par ailleurs, il n’y avait pas de lésions radiologiques d’ostéolyse sur le versant fémoral ni acétabulaire. Aucune fracture de tête fémorale delta n’est à déplorer. Discussion et conclusion.— Nos résultats indiquent que jusqu’à presque 6 ans de recul, le céramique delta n’est pas à l’origine d’une réduction de l’usure d’un polyéthylène conventionnel sté- rilisé gamma et recuit, comparativement à une tête métallique. Ces données confirment que le matériau de la tête fémorale a pro- bablement peu d’influence sur l’usure du polyéthylène lors de la première décade. Des résultats à plus long terme sont nécessaires pour évaluer l’intérêt de la céramique delta. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.114 172 Couple zircone-polyéthylène dans la prothèse totale de hanche : était-ce réellement si mauvais ? Relation entre transformation de phase et survie. Analyse de 45 explants Bertrand Boyer , Jean Geringer , Juliana Uribe , Rémi Philippot , Frédéric Farizon Service de chirurgie orthopédique et traumatologie, hôpital Nord, CHU de St-Étienne, 42055 St-Étienne, France Auteur correspondant. Introduction.— Boutin a introduit dans les années 1970 les céra- miques comme composants du couple d’usure dans les prothèses totales de hanches (PTH). L’alumine était la première utilisée, mais sa fragilité interdisait l’usage de tête à gros diamètre. La zir- cone stabilisée à l’yttrium était le parfait candidat pour remplacer l’alumine, sa transformation de phase supposée induire des méca- nismes d’auto-réparation. Des échecs précoces en 2000 amenèrent à un retrait du marché en 2001. Le procédé de fabrication de St Gobain-Desmarquest fut mis en cause, mais aucune donnée clinique irréfutable sur le rôle de la zircone elle-même ne fut mis en évi- dence. La plupart des implantations orthopédiques s’arrêtèrent en 2001. Quelques auteurs suggèrent que la transformation de phase augmenterait avec la durée d’implantation. De solides preuves cliniques permettraient de répondre aux inquiétudes sur ce maté- riau utilisé massivement en dentaire et faisant toujours partie des matrices d’alumine-zircone (Biolox Delta ® , par exemple). Matériels et méthodes.— Il s’agissait d’une série continue et rétros- pective de 45 têtes ZrO2.70 % des implants associaient une tige AURA sans ciment et une cupule ALIZE (BIOMET). Les têtes 28 mm étaient principalement fabriquées par St-Gobain. L’âge moyen à l’implantation était de 69 ans. La durée moyenne d’implantation était égale à 85 mois. Les étiologies de révision comprenaient le des- cellement aseptique (41 %), l’instabilité (14 %), le sepsis (13 %) et la fracture périprothétique (31 %). La profilométrie optique (rugosité) et la spectroscopie Raman (identification et suivi de la transforma- tion de phase) ont été pratiquées sur 4 latitudes distinctes (apex, 45 , 90 , 110 ) sur chaque explant. Résultats.— La profilométrie optique a montré une rugosité aug- mentée sur certaines têtes, corrélées avec une transformation de phase. Ceci était en adéquation avec l’augmentation du volume molaire de la phase monoclinique de la zircone par rapport à la phase téragonale. Cette dernière fut mesurée sur 12 têtes de fac ¸on significative avec plus de 22 % de phase monoclinique. Aucun lien statistique significatif n’a pu être mis en évidence entre les don- nées cliniques relatives au patient (durée d’implantation, score d’activité, par exemple) et la transformation de phase. Discussion.— Le seul facteur qui pourrait avoir une influence est bien le procédé de fabrication des éléments en zircone. Tous les explants

Couple zircone-polyéthylène dans la prothèse totale de hanche : était-ce réellement si mauvais ? Relation entre transformation de phase et survie. Analyse de 45 explants

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Couple zircone-polyéthylène dans la prothèse totale de hanche : était-ce réellement si mauvais ? Relation entre transformation de phase et survie. Analyse de 45 explants

S314 88e réunion annuelle de la Société francaise de chirurgie orthopédique et traumatologique

été randomisés en deux groupes comparables : groupe Vitamys®

(n = 27) et groupe UHMWPE (n = 28). Les 2 cotyles recouverts d’unecouche de 250 � de particules de titane étaient implantés sansciment. Tous les patients recevaient la même tige (Dédicace —Stryker) et une tête métallique de 28 mm. Ils étaient évalués clini-quement et radiologiquement à 6 mois, 1 an et 2 ans. La pénétrationde la tête dans le PE était mesurée par la distance entre lescentres de la tête fémorale et du cotyle en PE par analyse stéréo-radiographique (RSA).Résultats.— Les résultats cliniques étaient identiques dans les2 groupes. La pénétration de la tête dans le cotyle en PE à6 mois était de 0,131 mm ± 0,037 dans le groupe Vitamys® et de0,157 mm ± 0,05 dans le groupe UHMWPE (p = 0,046). À 2 ans lapénétration de la tête était respectivement de 0,167 mm ± 0,05 etde 0,258 mm ± 0,07 (p = 0,001 - intervalle de confiance 95 %).Discussion.— À 6 mois la différence de pénétration de la tête entreles 2 groupes représente le fluage qui est, à ce délai, accompli à95 %. Après 1 an, l’usure, seule responsable de la pénétration, estlinéaire. Nos résultats montrent que la modification des proprié-tés mécaniques par l’irradiation réduit le fluage, ce qui n’a pas deconséquences sur l’usure ultérieure. L’usure est très significative-ment moins importante dans le groupe Vitamys®, ce qui confirmeles données in vitro.Conclusion.— L’augmentation de la réticulation et le dopage à lavitamine E réduisent très significativement l’usure du PE in vivo,sans qu’il soit possible de déterminer lequel de ces 2 facteurs a unrôle dans cet effet bénéfique.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.113

171Étude prospective randomiséecomparant céramique delta versusmétal sur polyéthylène conventionnelrecuit dans l’arthroplastie de hancheprimaireAmine Zaoui ∗, Moussa Hamadouche ,Jean Langlois , Samer Hage , Caroline Scemama ,Michel Mathieu , Jean-Pierre Courpied21, rue Labrouste, 75015 Paris, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— Le but de cette étude prospective randomisée étaitd’évaluer l’usure de cupules cimentées en polyéthylène selon lematériau de la tête fémorale, céramique delta versus métal, dansune série consécutive d’arthroplasties totales de hanche primaires.Patients et méthodes.— La série comportait 110 arthroplasties pri-maires réalisées entre avril 2007 et juin 2008 chez 110 patients âgésen moyenne de 60,6 ans (34—75). La pièce fémorale en acier inoxy-dable 316L hautement polie et quadrangulaire était identique cheztous les patients, ainsi que la cupule en polyéthylène. Celui-ci étaitstérilisé par irradiation gamma à 3,5 Mrads sous azote puis recuit(135 ◦C) post-irradiation. La tête fémorale de diamètre 22,2 étaiten acier inoxydable pour 55 hanches et en céramique delta (compo-site contenant 75 % d’alumine et 24 % de zircone) pour 55 hanches(alpha = 0,05 et puissance de 90 %). Le critère majeur d’évaluationétait la pénétration de la tête fémorale dans la cupule mesuréeà 3 ans minimum de recul à l’aide de la méthode de Martell. Laméthode d’analyse de régression a permis de mesurer séparémentles phénomènes de rodage-fluage (entre 0 et 1 an) et d’usure vraie(entre 1 an et le dernier recul) de la cupule. Des tests statistiquesnon paramétriques ont été utilisés.Résultats.— Il n’existait aucune différence significative entre les2 groupes de patients concernant les données préopératoires. Dansle groupe métal, 38 hanches ont été analysées après un recul médiande 4,4 ans (3—5,7) et dans le groupe delta 42 hanches après unrecul médian de 4,0 ans (3—5,4). Le taux de fluage médian était de

0,25 mm/an pour les têtes delta versus 0,27 mm/an pour les têtesmétal (p = 0,56). Le taux médian d’usure vraie était de 0,06 mm/anpour les têtes delta versus 0,07 pour les têtes métal (p = 0,48). Parailleurs, il n’y avait pas de lésions radiologiques d’ostéolyse sur leversant fémoral ni acétabulaire. Aucune fracture de tête fémoraledelta n’est à déplorer.Discussion et conclusion.— Nos résultats indiquent que jusqu’àpresque 6 ans de recul, le céramique delta n’est pas à l’origined’une réduction de l’usure d’un polyéthylène conventionnel sté-rilisé gamma et recuit, comparativement à une tête métallique.Ces données confirment que le matériau de la tête fémorale a pro-bablement peu d’influence sur l’usure du polyéthylène lors de lapremière décade. Des résultats à plus long terme sont nécessairespour évaluer l’intérêt de la céramique delta.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.114

172Couple zircone-polyéthylène dans laprothèse totale de hanche : était-ceréellement si mauvais ? Relation entretransformation de phase et survie.Analyse de 45 explantsBertrand Boyer ∗, Jean Geringer , Juliana Uribe ,Rémi Philippot , Frédéric FarizonService de chirurgie orthopédique et traumatologie, hôpitalNord, CHU de St-Étienne, 42055 St-Étienne, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— Boutin a introduit dans les années 1970 les céra-miques comme composants du couple d’usure dans les prothèsestotales de hanches (PTH). L’alumine était la première utilisée,mais sa fragilité interdisait l’usage de tête à gros diamètre. La zir-cone stabilisée à l’yttrium était le parfait candidat pour remplacerl’alumine, sa transformation de phase supposée induire des méca-nismes d’auto-réparation. Des échecs précoces en 2000 amenèrentà un retrait du marché en 2001. Le procédé de fabrication de StGobain-Desmarquest fut mis en cause, mais aucune donnée cliniqueirréfutable sur le rôle de la zircone elle-même ne fut mis en évi-dence. La plupart des implantations orthopédiques s’arrêtèrent en2001. Quelques auteurs suggèrent que la transformation de phaseaugmenterait avec la durée d’implantation. De solides preuvescliniques permettraient de répondre aux inquiétudes sur ce maté-riau utilisé massivement en dentaire et faisant toujours partie desmatrices d’alumine-zircone (Biolox Delta®, par exemple).Matériels et méthodes.— Il s’agissait d’une série continue et rétros-pective de 45 têtes ZrO2.70 % des implants associaient une tigeAURA sans ciment et une cupule ALIZE (BIOMET). Les têtes 28 mmétaient principalement fabriquées par St-Gobain. L’âge moyen àl’implantation était de 69 ans. La durée moyenne d’implantationétait égale à 85 mois. Les étiologies de révision comprenaient le des-cellement aseptique (41 %), l’instabilité (14 %), le sepsis (13 %) et lafracture périprothétique (31 %). La profilométrie optique (rugosité)et la spectroscopie Raman (identification et suivi de la transforma-tion de phase) ont été pratiquées sur 4 latitudes distinctes (apex,45◦, 90◦, 110◦) sur chaque explant.Résultats.— La profilométrie optique a montré une rugosité aug-mentée sur certaines têtes, corrélées avec une transformation dephase. Ceci était en adéquation avec l’augmentation du volumemolaire de la phase monoclinique de la zircone par rapport à laphase téragonale. Cette dernière fut mesurée sur 12 têtes de faconsignificative avec plus de 22 % de phase monoclinique. Aucun lienstatistique significatif n’a pu être mis en évidence entre les don-nées cliniques relatives au patient (durée d’implantation, scored’activité, par exemple) et la transformation de phase.Discussion.— Le seul facteur qui pourrait avoir une influence est bienle procédé de fabrication des éléments en zircone. Tous les explants

Page 2: Couple zircone-polyéthylène dans la prothèse totale de hanche : était-ce réellement si mauvais ? Relation entre transformation de phase et survie. Analyse de 45 explants

Résumés des communications particulières S315

étudiés dans ce travail n’ont pas été touchés par le problèmede fabrication. À l’avenir des éléments prothétiques implantés encomposite alumine-zircone mériteraient d’être étudiés de facon àavoir des informations sur la transformation de phase in vivo.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.115

173Arthroplastie de hanche avec colmodulaire amovible. Une expériencede plus de 20 ansFrancois Loubignac ∗, Jean-Marie Béguin ,Yannick Cherbakow , Jean-Marie LeleuChirurgie orthopédique et traumatologique, hôpitalSainte-Musse, 83100 Toulon, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— Nous rapportons les avantages de la bi-modularité(tête et col) d’une tige fémorale prothétique avec col amovible :76 implants à 6,7 ans de recul moyen (5 à 11 ans).Patients et méthode.— La tige fémorale modulaire utilisée est enalliage de titane et se décline en 7 tailles qui peuvent être cimen-tées ou non (hydroxyapatite). Un col bi-modulaire du même alliagey est associé par 2 cônes (morse et oblong). Cette revue rétros-pective monocentrique concerne les 103 premières tiges implantéeschez 95 patients. Les interventions se sont déroulées entre 1991 et1997 pour une coxarthrose primitive avec réalisation d’une PTH dansla majorité des cas. Vingt-sept patients n’ont pu être examinés(21 décès et 6 perdus de vue). Ainsi 76 hanches chez 68 patients(âge moyen 77,4 ans) ont été revues avec un recul moyen de 6,7 ans(5—11). Huit patients sont des échecs avec explantation de l’implantseulement dans 5 cas. Ainsi, 68 hanches chez 60 patients (8 cas bila-téraux) ont été revues avec un recul moyen de 7,3 ans ; elles serépartissent en 48 tiges cimentées pour 20 tiges sans ciment. Larevue a été clinique (score de Harris et cotation PMA) et radio-logique avec appréciation de la restitution de la coxométrie et desdifférents critères d’intégration prothétique.Résultats.— Ils sont satisfaisants avec un score de Harris à 91,3(50—100) et PMA à 16,4 (12—18). Les index radiologiques attestent,dans la majorité des cas, de la restitution du centre de mobilitéfémorale et d’une fixation satisfaisante de l’implant avec ou sansciment. Le taux de survie sans échec pour les 103 tiges est de 90 %à plus de 8 ans. Le taux de rupture de ce col amovible reste extrê-mement faible (0,004 %) et aucune pseudotumeur de type AdverseReactions to Metal Debris (ARMD) n’est a déplorée.Discussion.— Les caractéristiques de cet implant sont en accordavec les différentes études récentes sur la biocompatibilité et lamorphologie nécessaire pour augmenter la longévité des prothèsesde hanche. La bi-modularité de cette tige permet une restitutionplus facile de la coxométrie. Le taux de luxation postopératoire estfaible, aucune métallose n’a été retrouvée quel que soit le motifde reprise chirurgicale ainsi qu’aucune réaction locale pseudo-tumorale. Le suivi régulier qui se poursuit depuis plus de 20 ansconfirme l’intérêt de l’utilisation de cet implant modulaire dehanche. Ce travail a fait l’objet d’une publication.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.116

174Résultats à long-terme d’un implantacétabulaire monobloc en métaltrabéculaire. Essai clinique randomiséà 10 ans de recul minimumJulien Wegrzyn ∗, Kenton R. Kaufman ,Arlen D. Hanssen , David G. Lewallen

Service de chirurgie orthopédique, Pavillon T, hôpitalÉdouard-Herriot, 69437 Lyon, France∗Auteur correspondant.

Les cotyles monoblocs en métal trabéculaire (tantalum hautementporeux) ont été proposés comme une alternative aux métal-backssans ciment conventionnels revêtus et aux cotyles monoblocs enpolyéthylène cimentés afin d’améliorer la survie des prothèsestotales de la hanche (PTH). Le résultat clinique et radiologiqueà long terme d’une cotyle monobloc en métal trabéculaire a étéévalué et comparé à celui d’un implant sans ciment conventionnelrevêtu de titane poreux dans un essai clinique randomisé à 10 ansde recul minimum. Cent onze patients opérés d’une PTH unilaté-rale ont été randomisés en deux groupes en fonction de l’implantacétabulaire. Chez 56 patients (groupe TM), un cotyle monobloc enmétal trabéculaire (Hedrocel®, Implex Corp., NJ, États-Unis) a étéimplanté alors que chez 55 patients (groupe témoin), un cotyle sansciment conventionnel revêtu de titane poreux (Elliptical®, ImplexCorp., NJ, États-Unis) a été implanté. Les patients ont été évaluéscliniquement par le score de hanche de Harris. L’analyse radio-logique, réalisées sur des radiographies standards comparatives à2 mois et au dernier recul, évaluait la survenue et/ou la progres-sion de liserés péri-acétabulaires, d’une ostéolyse, d’une migrationde l’implant ou de l’usure du polyéthylène. Le suivi moyen était de143 ± 7 mois dans le groupe TM et de 145 ± 10 mois dans le groupetémoin. L’amélioration du score de Harris était significative dansles 2 groupes (p < 0,0001) mais sans différence significative entre lesdeux groupes. Il n’y avait pas de différence significative de l’angled’abduction des implants au dernier recul dans les 2 groupes témoi-gnant de l’absence de migration. Au dernier recul, 2 (4 %) patientsdans le groupe TM et 13 (33 %) patients dans le groupe témoinprésentaient des liserés péri-acétabulaires (p < 0,0001). Dans legroupe témoin, 1 cotyle sans ciment conventionnel revêtu de titaneporeux a été révisé pour descellement aseptique 144 mois aprèsl’implantation de la PTH. En conclusion, à 12 ans de l’implantation,les cotyles monoblocs en métal trabéculaire (tantalum hautementporeux) ont démontré une survie de 100 % et significativement moinsde liserés périprothétiques que les cotyles sans ciment conven-tionnels revêtus de titane poreux. Les différences radiographiquesobservées suggèrent une amélioration de la fixation de l’implantacétabulaire et donc de la survie à long terme des PTH utilisant unecotyle monobloc en métal trabéculaire.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.117

175Densité minérale osseuse autour de latige fémorale prothétique R-MIS deCeraverHervé HourlierPolyclinique de la Thiérache, 14, rue du Dr-Koral,59212 Wignehies, France

La mise en place d’une tige sans ciment s’accompagne d’uneperte osseuse périprothétique. Son importance dépend du dessinde l’implant et de sa fixation. La répétition des examens densito-métriques osseux autour de la tige permet d’apprécier la qualité desa fixation dés le recul d’1 an. Le but de cette étude était d’évaluerla DMO autour de la tige RMIS en fonction du revêtement.Patients et méthodes.— L’étude prospective comporte38 arthroplasties totales de hanche (PTH) primaires pour coxar-throse, réalisées entre octobre 2010 et mars 2012 chez 38 patients.La pièce fémorale était recouverte d’hydroxyapatite (HA) dans17 hanches et sans HA dans 21 hanches. Le composant cotyloïdienétait en titane (Cerafit, Ceraver, Roissy, France) et l’insert encéramique d’alumine. Le critère majeur d’évaluation était laDMO mesurée par examen DXA (Dual-energy X-ray absorptiometry)