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Guy Saint-Jean ÉDITEUR MARIE GRAY Coups de cœur à faire rougir Le meilleur des Histoires à faire rougir Extrait de la publication

Coupsdecœ ur àfaire… · ques dernières années, pouvoir trouver l’endroit idéal où ha-biter. Cette fois-ci, cependant, ... infimes sacrifices) compte tenu du quartier et

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G u y S a i n t - J e a nÉ D I T E U R

M A R I E G R AY

�Coups de cœur

à fairerougirLemeilleurdesHistoiresàfairerougir

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Coups de cœur

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Publiés par la même au teure :

Histoires à faire rougir (t. 1)

( format ré gu lier 1994 ; format poche 2000)

Nouvelles his toires à faire rougir (t. 2)

( format ré gu lier 1996 ; format poche 2001)

Histoires à faire rougir da van tage (t. 3)

( format ré gu lier 1998 ; format poche 2002)

Rougir de plus belle (t. 4)

( format ré gu lier 2001 ; format poche 2004)

Rougir un peu, beau coup, pas sion né ment (t. 5)

( format ré gu lier 2003 ; format poche 2006)

Coups de cœur à faire rougir, 2006

Stories to Make You Blush, 2000

More Stories to Make You Blush, 2001

Stories to Make You Blush vo lume 3, 2004

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G u y S a i n t - J e a nÉ D I T E U R

à fairerougir

M A R I E G R AY

Le meilleur des Histoires à faire rougir

Coups de cœur

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Catalogage avant pu bli ca tion de Bibliothèque et Archives Canada

Gray, Marie, 1963-Coups de cœur à faire rougir

ISBN 2-89455-206-8

I. Titre.

PS8563.R414C68 2006 C843’.54 C2005-942340-4PS9563.R414C68 2006

Nous re con nais sons l’aide fi nan cière du gou ver ne ment du Canada par l’en tre mise duProgramme d’Aide au Développement de l’Industrie de l’Édition (PADIÉ) ainsi quecelle de la SODEC pour nos ac ti vités d’édi tion. Nous re mer cions le Conseil des Arts

du Canada de l’aide ac cordée à notre pro gramme de pu bli ca tion.

Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édi tion de li vres — Gestion SODEC

© Guy Saint-Jean Éditeur inc. 2006

Tiré de : Histoires à faire rougir, 1994 (ISBN 2-920340-94-8)

Nouvelles his toires à faire rougir, 1996 (ISBN 2-89455-013-8)Histoires à faire rougir da van tage, 1998 (ISBN 2-89455-043-X)

Rougir de plus belle, 2001 (ISBN 2-89455-109-6)Rougir un peu, beau coup, pas sion né ment, 2003 (ISBN 2-89455-138-X)

Conception gra phique : Christiane Séguin

Dépôt légal 1er tri mestre 2006Bibliothèques na tio nales du Québec et du Canada

ISBN 2-89455-206-8epub 978-2-89455-376-3PDF : 978-2-89455-431-9

DISTRIBUTION ET DIF FU SION

Amérique : PrologueFrance : CDE / Sodis

Belgique : Diffusion Vander S.A.Suisse : Transat S.A.

Tous droits de tra duc tion et d’adap ta tion ré servés. Toute re pro duc tion d’un ex traitquel conque de ce livre par quelque pro cédé que ce soit, et no tam ment par pho to copie

ou mi cro film, est stric te ment in ter dite sans l’au to ri sa tion écrite de l’édi teur.

GUY SAINT-JEAN ÉDITEUR INC.3154, boul. Industriel, Laval (Québec) Canada. H7L 4P7. (450) 663-1777. Courriel : saint-jean.edi [email protected]. Web : www.saint-jea ne di teur.com

GUY SAINT-JEAN ÉDITEUR FRANCE

48, rue des Ponts, 78290 Croissy-sur-Seine, France. (1) 39.76.99.43. Courriel : gsj.edi [email protected]

Imprimé et relié au Canada

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Chères lec trices, chers lec teurs,

Vous trou verez dans ces pages un re cueil des nou velles les plusap pré ciées ti rées des cinq tomes des Histoires à faire rougir.Cette sé lec tion est issue de com men taires, de té moi gnages, de« coups de cœur » que mes lec trices et lec teurs ont eu la gen -tillesse de par tager avec moi au fil des an nées et vous permetune in cur sion dans mon uni vers co quin, un aperçu de ce quevous pourrez éven tuel le ment trouver dans les re cueils déjàparus.

Peut-être avez-vous déjà lu une ou plu sieurs de ces his toires,mais ne savez plus très bien dans quel livre ? Peut-être vousêtes-vous fait of frir cet ou vrage par un lec teur fi dèle qui sou -hai tait vous faire connaître une au teure de chez nous ou unelit té ra ture éro tique « dif fé rente » ? Peut-être en core avez-vousdéjà en tendu parler de ces fa meux li vres mais ne sa viez pasle quel choisir ? Voici donc pour vous, nou veau lec teur ou ini -tié, une an tho logie des textes pré férés d’une grande va riété delec teurs, ces his toires mé mo ra bles qui ont permis à la col lec -tion de se classer parmi les clas si ques et les in contour na blesde la lit té ra ture éro tique qué bé coise.

Puissent-elles sa tis faire votre cu rio sité, votre désir de dé -cou vrir une lec ture qui se veut unique en son genre et sen -suelle, bref, vous mettre le rouge aux joues !

Bon plaisir,

Marie Gray

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TABLE DES MA TIÈRES

Les lu mières de la ville 9(tiré de Histoires à faire rougir 1)

Bal masqué 29(tiré de Nouvelles his toires à faire rougir 2)

Jeux de mains 57(tiré de Rougir de plus belle 4)

De satin et de den telle 79(tiré de Nouvelles his toires à faire rougir 2)

Ménage à trois 105(tiré de Histoires à faire rougir da van tage 3)

Un choix dif fi cile 131(tiré de Rougir un peu, beau coup, pas sion né ment 5)

L’an ni ver saire de François 141(tiré de Histoires à faire rougir 1)

Plaisirs d’hiver 159(tiré de Rougir de plus belle 4)

Nouvelle vie 225(tiré de Rougir un peu, beau coup, pas sion né ment 5)

Flagrant délit 171(tiré de Histoires à faire rougir da van tage 3)

Fièvre prin ta nière 195(tiré de Rougir un peu, beau coup, pas sion né ment 5)

Un ca deau du ciel 211(tiré de Rougir de plus belle 4)

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LES LUMIÈRES DE LA VILLE

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— Ça y est, la der nière boîte !— Il était temps !Steve es suya dis trai te ment une goutte de sueur qui cou lait

sur sa tempe. — Tu crois vrai ment qu’on va rester ici plus d’un an ?— On verra bien... Pour le mo ment, grouille-toi, on a en -

core beau coup à faire !Un autre dé mé na ge ment. Le troi sième en au tant d’an nées.

Steve et moi ne sem blions ja mais, du moins de puis les quel -ques der nières an nées, pou voir trouver l’en droit idéal où ha -biter. Cette fois-ci, ce pen dant, j’avais un bon pres sen ti ment.J’avais passé trois mois à ra tisser sys té ma ti que ment la villepour trouver la « perle rare » et j’avais vrai ment l’im pres sion,après maintes re cher ches in fruc tueuses, de l’avoir trouvée.

Nous au rions bien aimé avoir enfin notre propre maisonmais, comme Steve de vait être muté dans une autre ville, nous avions remis, en core une fois, ce rêve à plus tard. Après desse maines de dé cep tions, de fausses joies et de jour nées de vi -site in ter mi na bles, j’étais prête à tout laisser tomber. Mais unmatin qui n’an non çait pour tant rien de par ti cu lier, j’étais enfin tombée sur une pe tite an nonce dé cri vant une « Magnifique co -pro priété, le calme de la cam pagne près du centre-ville.Aubaine ». Ayant lu des tonnes d’an nonces du même genre,j’avais donc failli ne pas m’en oc cuper. À la der nière mi nute,tou te fois, et sans vrai ment le ré aliser, j’avais dé croché le

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té lé phone, com posé le nu méro et pris un rendez-vous. En ar -ri vant de vant l’im meuble, je fus sé duite ; en pé né trant dansl’ap par te ment, je fus conquise. C’était exac te ment ce que nouscher chions.

D’abord, le lo ge ment dis po nible se trou vait au der nierétage, au 20e. Donc, per sonne pour nous mar cher sur la têteà toute heure du jour ou de la nuit. Ensuite, le bâ ti ment étaitcons truit en croix avec seu le ment un lo ge ment par aile et l’as -cen seur au centre : pas de voi sins im mé diats pour nous fairepar tager leurs ba tailles ou leurs émis sions de télé fa vo rites. Lebon heur ! Et la liste des avan tages s’al lon geait. Un joli parc en -tou rait l’édi fice, per met tant de prendre l’air en toute sé cu rité.Il y avait un gar dien en per ma nence à l’en trée et, oh ! chancesu prême ! le lo ge ment était abor dable (moyen nant quel quesin fimes sa cri fices) compte tenu du quar tier et de sa su per ficie.L’édi fice ve nait d’être ra cheté par de nou veaux pro prié taireset ceux-ci le vou laient rempli à ca pa cité. Ils avaient donc sen -si ble ment ré duit le loyer men suel, du moins jusqu’à ce qu’ilsaient at teint leur ob jectif. Nous avons sauté sur l’oc ca sion(c’est-à-dire que j’AI sauté sur l’oc ca sion...) et je n’ai pas dit àSteve que j’avais conclu le marché avant qu’il ait vu l’en droit.J’étais cer taine qu’il se rait aussi em ballé que moi. Et il l’esttou jours !

Le jour du dé mé na ge ment, malgré la fa tigue et les mul ti -ples pe tits em bê te ments, nous étions heu reux. Le quar tier nousplai sait, du moins ce que nous en avions vu, et nous avionsdéjà ren contré l’une de nos voi sines de pa lier, Diane, qui nousavait paru char mante, (peut-être un peu trop char mante, à enjuger par le re gard ap pré cia teur de Steve sur son ample poi -trine...).

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COUPS DE CŒUR À FAIRE ROUGIR

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Nous avons tra vaillé fort pen dant quatre jours avant depou voir dire que nous étions « in stallés ». Steve et moi avionspris quel ques jours de va cances dans ce but et, vrai ment, c’était du beau tra vail. Les grandes fe nê tres avaient posé unpro blème. Elles étaient im menses, dans le salon et la chambreà cou cher, et nos an ciens ri deaux ne leur conve naient pas.Cependant, une fois cet obs tacle sur monté, l’ap par te mentavait un « look » plus que sa tis fai sant. Et ces fe nê tres, de parleur di men sion, nous pro cu raient une vue tel le ment spec ta cu -laire qu’elles en va laient bien le tracas.

Le qua trième soir, après notre pre mier vrai repas en tête-à-tête dans notre nou veau chez-nous, nous avons enfin dé cidéde prendre l’air sur notre ma gni fique ter rasse. Cette soirée de juillet était douce et chaude et nous ber çait d’une brise lé gèreet ca res sante. Ce n’était pas en core la ca ni cule, qui se ma ni -fes te rait sûre ment dans quel ques se maines. Juste une belle soirée d’été comme nous n’en avons que trop ra re ment.

Nous avions pris soin d’éteindre toutes les lu mières poursa vourer la vue su perbe qui s’of frait à nous : la ville étendue ànos pieds sem blait ir réelle, vi brante, vi vante. La cir cu la tionétait fluide, dis crète et, de l’ap par te ment voisin, nous par ve -naient des ac cords de blues lan gou reux. Nous pou vions enfin goûter béa te ment à la tran quillité de notre nou velle de meure.Nous ne pou vions suivre la conver sa tion de notre voi sine, chezqui toutes les portes et fe nê tres étaient ou vertes pour laisseren trer l’air de la nuit, mais avions en tendu des in to na tions dé -fi ni ti ve ment mas cu lines.

— « Dommage pour toi, dis-je pour le ta quiner, elle sembleavoir un petit ami... »

Steve me sourit et ap procha sa chaise de la mienne. Il passa

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Les lumières de la ville

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af fec tueu se ment son bras au tour de mes épaules, lais sant samain se ba lader dans mes che veux de façon ha bile. Quelquesmi nutes plus tard, une douce lu mière s’al luma dans la chambre à cou cher de notre voi sine. C’est là que nous avonsre marqué qu’elle avait ré solu le pro blème des ri deaux de façontrès simple : elle n’en avait pas mis.

Sans vou loir être in dis crets, nous avons aussi noté que lesdeux murs de sa chambre qui nous étaient vi si bles étaient re -cou verts de mi roirs. Il était dif fi cile de ne pas le re mar quer, lafe nêtre fai sant presque la lar geur de la chambre.

— Non seu le ment elle a un petit ami mais, en plus, ils ai -ment se re garder...

Notre voi sine, Diane, entra dans sa chambre d’un pas lent,en sui vant le rythme de la mu sique, et re tira sa blouse.

— Bon ! voilà ! Tu vas pou voir te rincer l’œil ! Mon Dieu,quels seins ! La garce... Qu’est-ce que ce sera quand je ne seraipas là ? Je saurai tout de suite où te trouver si tu ne m’ac cueillespas à la porte dès mon ar rivée !

Je croyais qu’elle ne fai sait que changer de vê te ments soitpour se mettre plus à l’aise, soit en pré vi sion d’une sortie...Mais elle refit le chemin in verse, ne por tant main te nant qu’unemi nus cule cu lotte et re vint en ti rant son petit ami par le bras.Elle le poussa dans la chambre d’un petit geste câlin et en jouéet le fit as seoir sur ce qui sem blait être une com mode. Elle luire tint les poi gnets au mi roir et se mit à lui cou vrir le cou et les épaules de pe tits bai sers fur tifs, agui cheurs.

— Hum..., fit Steve, ça de vient in té res sant.Je me contentai d’avaler ma sa live... Diane em bras sait main te nant plus fou gueu se ment le cou,

les épaules, les bras, le torse, en glis sant ses pe tites mains sur

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COUPS DE CŒUR À FAIRE ROUGIR

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le corps velu de l’homme qui res tait assis sans bouger. Tout àcoup, elle le tira par les poi gnets, se re tourna et le fit se tenirde bout, de vant elle. Puis elle lui fit signe du doigt de ne pas es -sayer de s’ap pro cher d’elle. Nous pou vions le voir jusqu’à la taille, de la fe nêtre, et presque tout le reste, par ré flexion, dansle mi roir. Diane grimpa sur la com mode que l’homme ve naitde laisser libre et se mit à danser sou ple ment au rythme de lamu sique.

Elle avait vrai ment des seins à me faire pâlir de ja lousie...et à faire rougir mon Steve jusqu’aux oreilles. Il la re gar dait,un peu ti mide mais fas ciné, ne sa chant s’il pré fé rait la re garder,elle, ou son re flet dans l’un des mi roirs.

— Ça coûte moins cher que dans un bar..., fit-il re mar quer,le souffle court et le re gard fixe.

C’est à ce mo ment-là qu’il fit pi voter sa chaise de façon àpou voir glisser son autre main le long de ma cuisse, en re mon -tant plus vite qu’il n’en avait l’in ten tion jusqu’à ma cu lotte.Diane, elle, dan sait tou jours, lé chant à l’oc ca sion ses seins vo -lu mi neux et aga çant son ami en jouant avec sa cu lotte mi nus -cule, un sou rire nar quois ac croché aux lè vres. Elle en re mon -tait les côtés sur les han ches, li bé rait en suite son sexe et pas saitles doigts fur ti ve ment entre ses cuisses. Son co pain se mas saitlen te ment au tra vers de son jean, obéis sant et soumis, seconten tant de la re garder.

Steve, de son côté, avait en tre pris de me ca resser avec in -sis tance. J’étais déjà très ex citée. J’éprou vais une cer taine(toute pe tite, en fait) cul pa bi lité à re garder l’autre couple ainsi,mais je n’y pou vais rien : le spec tacle était ir ré sis tible. Je lais -sais Steve me ca resser sans in ter venir, m’oc cu pant à peine desa pré sence, ne fai sant que sa vourer égoïs te ment les sen sa tions

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Les lumières de la ville

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qu’il me pro cu rait. Je me sa vais moite, chaude, et les doigtsque Steve glis sait en moi trou vè rent ra pi de ment leur cible. Ilflat tait, du côté cous siné de son doigt, un point mi nus cule très précis à l’in té rieur de mon corps, qui dé clen chait tou jours lemême ré sultat : un or gasme gê nant de par sa promp ti tude etson in ten sité. L’ami de Diane se leva, re tira ses pan ta lons entoute hâte, ré vé lant un or gane bien éveillé... et plongea leur chambre dans l’obs cu rité.

Nous avons poussé en semble un soupir de dé cep tion maisSteve eut quand même la dé cence de conti nuer jusqu’à ce queje jouisse, ce qui ar riva presque im mé dia te ment. Je re mar quaialors l’érec tion im mense qui or nait son pan talon et dont jen’avais pas daigné m’oc cuper plus tôt... du fer ! Je ne pou vaistout de même pas le laisser dans cet état, le pauvre. J’étais aussiin ca pable de gas piller une telle dis po si tion. Je me mis à ge nouxde vant lui et le glissai presque en tier dans ma bouche. J’adore(sin cè re ment) lui ac corder ce petit plaisir. Je le fais par amourpour lui, et pour moi aussi... J’adore ce sen ti ment de puis sanceque sa queue dans ma bouche me pro cure. JE suis alors le vrai maître de la si tua tion, s’il en est. Je me mis à l’as pirer de ma bouche exi geante, glis sant ma langue au tour de lui commedans un baiser pas sionné, l’em bras sant pro fon dé ment. Je saisque Steve en est un fa na tique (quel homme ne l’est pas ?), aussifis-je durer le plaisir. J’ac cé lérai le rythme de mes ca resses hu -mides en l’en gouf frant plus pro fon dé ment jusqu’à ce que jesente sa ré sis tance prête à l’aban donner. Je ra lentis alors gra -duel le ment, m’amu sant à le lé cher, à le sucer. Laissant ma main prendre dou ce ment la re lève. Après un mo ment, je le happaide nou veau et re com mençai le même petit jeu. Mes lè vres seres ser raient au tour de son membre qui dur cis sait tou jours,

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COUPS DE CŒUR À FAIRE ROUGIR

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tantôt douces, tantôt fermes mais tou jours pres santes.Finalement, la qua trième fois, je le laissai jouir et m’as pergerdu fruit de mon tra vail...

Il n’y a rien comme le grand air ! Décidément, cet ap par -te ment pro met tait d’agré a bles soi rées...

* * *Quelques jours plus tard, je croisai Diane dans l’as cen seur. Jeme sentis rougir en sa chant très bien que je n’y pou vais rienet qu’elle me croi rait sans doute, à tort, exa gé ré ment ti mide.Elle dé si rait sa voir si nous étions bien in stallés, com ment noustrou vions les alen tours jusqu’à main te nant. Elle me dit qu’elleavait tou jours ha bité sur des étages élevés et me de manda com -ment je trou vais la vue...

Je rougis fu rieu se ment et fus heu reuse de cons tater quenous étions ar ri vées à des ti na tion. Elle me gra tifia d’un sou -rire cha leu reux et partit de son côté.

* * *C’était notre der nière journée de va cances... Ah ! Comme lesva cances avaient passé vite ! J’anti ci pais, avec crainte, le re -com men ce ment de la rou tine dès le len de main matin. Pourpro fiter da van tage de cette der nière soirée, Steve pro posad’aller au petit res tau rant viet na mien qui se trou vait tout prèsde chez nous. Ce pen chant pour la cui sine viet na mienne avaitété notre pre mier goût commun. Nous y al lions aussi sou ventque nous le pou vions, sans pou voir nous en lasser. Cette fois-là, en core, le repas fut dé li cieux et ce nou veau res tau rant àl’am biance dis crète et cha leu reuse nous en chanta. La conver -sa tion se di rigea na tu rel le ment vers notre voi sine et nous nous

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Les lumières de la ville

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de man dions si, par ha sard, elle ne fai sait pas tout ce ma nègeen sa chant que nous re gar dions.

— Mais non, disait Steve, com ment pou vait-elle sa voir quenous étions sur la ter rasse ?

— Je ne sais pas... Mais même de notre chambre, on pour -rait très bien voir.

— Non, j’ai...Steve a une brève hé si ta tion. — J’ai fait le test et c’est trop loin. L’angle aussi n’est pas

bon...— Ah ! m’ex clamai-je, fei gnant l’in sulte. Il me sem blait

bien que tu t’ar ran ge rais pour en tirer le maximum !— Oh ! tu vas me dire que ça t’a cho quée ou, peut-être,

laissée in dif fé rente ?— Je n’irais pas jusque là...Nous nous sommes re gardés et, tous les deux aux prises

avec des sou ve nirs agré a bles, avons tout de suite eu la mêmeidée : ren trer au plus vite.

En ar ri vant chez nous, je ne pris que le temps d’ou vrir lesfe nê tres et la grande porte de la ter rasse. Je dé teste l’air cli ma -tisé au tant que Steve. La mu sique ve nant de l’ap par te ment voisin me sauta im mé dia te ment aux oreilles. Du « hard-rock »,cette fois. Je pris soin de ne pas al lumer et chu chotai à Stevede venir au plus vite.

L’ap par te ment de Diane était illu miné de plu sieurs lampesde cou leur. L’effet rap pe lait une scène de spec tacle bai gnée derouge, de bleu et d’ocre. Les corps s’étrei gnaient dans ce décor étrange, Diane et un homme, dif fé rent de la fois pré cé dente.Elle était à ge noux sur le sofa, les coudes ap puyés au dos sier.Son dos et ses fesses étaient of ferts à un so lide gaillard aux

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COUPS DE CŒUR À FAIRE ROUGIR

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9 782894 552063

ISBN 2-89455-206-8

Plongez dans l’univers coquin de Marie Gray avec cette compilation des nouvelles les plus appréciées

de la désormais célèbre collection des Histoires à faire rougir.

Que vous souhaitiez vous initier à ces nouvelles délicieusement érotiques ou vous replonger avec délice

dans des écrits qui vous ont déjà coloré les joues, vous retrouverez dans ce recueil 12 nouvelles délectables et variées

tirées des cinq recueils déjà publiés des Histoires à faire rougir.

Sensuellement explicites, délicieusement coquines, ces nouvelles aux dénouements toujours inattendus sont une merveilleuse introduction

aux ouvrages de littérature érotique québécoise qui ont su conquérir le cœur et les sens de tant de lecteurs et de lectrices.

Publiées en 12 langues et disponibles dans plus de 24 pays, les nouvelles érotiques de Marie Gray ont déjà séduit

des centaines de milliers de lecteurs dans le monde entier et figurent parmi les classiques de la littérature érotique francophone.

Laissez-vous envoûter à votre tour par ces Coups de cœur irrésistibles !

Les nouvelles contenues dans ce recueil sont tirées de :Histoires à faire rougir 1

Nouvelles histoires à faire rougir 2Histoires à faire rougir davantage 3

Rougir de plus belle 4 Rougir un peu, beaucoup, passionnément 5

« Marie Gray a tout compris… Ses phrases courtes mettent en valeur juste comme il faut les histoires coquines qu’elle nousraconte. C’est léger, distrayant et excitant. C’est donc une réussite ! »OLIVIER CABRÉRA, NEW LOOK

« L’imaginaire est là, fourmillant, et le style, spontané et pétillant, rendces coquines nouvelles accessibles à tous. Un plein catalogue d’idéeslubriques à expérimenter une fois le bouquin refermé… » HÉLÈNE SIMARD, LE LIBRAIREMarie Gray

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