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LA CCI M’ACCOMPAGNE S2P consolide sa renaissance p. 7 3 QUESTIONS À FOCUS. PRODUCTION INDUSTRIELLE, EXPORTATIONS ET INVESTISSEMENTS S’EFFONDRENT CE PREMIER SEMESTRE EN FRANCE, ENTRAÎNANT UN NOMBRE RECORD DE DESTRUCTIONS D’EM- PLOIS (-387 000). LE FINISTÈRE SEMBLE POUR LE MOMENT MOINS TOUCHÉ, D’AUTANT QUE CERTAINES ENTREPRISES CONTINUENT DE CROÎTRE. H.-M. Pouliquen élu en charge de l’environ- nement, explique le plan départemental des déchets soumis au vote en juin. p. 3 Premier bilan contrasté de la crise JOURNAL D’INFORMATION DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE BREST Courants industrie & services 2 e trimestre 200 N° 31 « L e Finistère subit un peu moins rapidement les effets de la crise par rapport à l’Ille-et- Vilaine par exemple » , commente Alain Madec, directeur du Pôle em- ploi du Finistère. « Ce comportement est habituel pour le Finistère lequel, historiquement, a toujours du retard en termes de croissance ou de ralen- tissement économique par rapport à la France. » DÉGRADATION DE L’EMPLOI En ce premier semestre, l’industrie du département, « de par ses spé- cificités et sa diversité, ne souffre pas trop encore » malgré l’inquiétude des entreprises interrogées par la CCI en mars*. Ainsi, son tissu de PME permet à l’emploi de résister aux grandes va- gues de licenciements que connaît le pays, même si le département enre- gistre 13,5 % de demandeurs d’emploi en plus** en cinq mois, touchant en particuliers intérimaires (+ 20 % en un an) et licenciés économiques (+ 11 % en un an). Premiers touchés sur no- tre territoire : le bâtiment, la sous- traitance automobile et électronique, l’immobilier et l’hôtellerie-commerce- restauration. « Dans ces domaines, les propositions d’emplois se raréfient » , poursuit Dominique Poulaille, adjoint à la direction du Pôle emploi. « La re- lance cette année viendra d’une bonne saison touristique ainsi que des chan- tiers communautaires, tramway***, plateau des Capucins. Le Pôle emploi a lancé des formations conventionnées pour anticiper ces besoins futurs. » RÉSISTANCE DE SECTEURS PORTEURS L’agroalimentaire sert également de bouclier anticrise régional. Sur le pays de Brest, le secteur de la haute tech- nologie « crée beaucoup de richesses » , constate Alain Madec. « Ce sont des en- treprises en devenir. Nous avons aussi beaucoup de demandes de formations dans l’environnement » , un secteur en pleine croissance, encouragé par la Région (opérations d’urbanisme dura- ble), par la demande des particuliers (crédits d’impôt) et par les innovations du Pôle Mer Bretagne (énergies mari- nes par exemple). Du côté de la métal- * 62 % déclarent que la crise a un effet négatif sur leur activité (140 entreprises interrogées tous secteurs confon- dus). ** Source : DDTEFP, traitement Inforem, 31 mars 2009 ; Bassin brestois : + 13,1 % de chômage ; la Breta- gne : +16,6 % et la France : + 15,4 %. *** La SemTram prévoit 1 000 personnes sur le chantier pendant deux ans ; l’investissement de BMO dans ce projet est de 300 M . FORMATION L’intelligence économique, ça s’apprend ! p. 6 PRATIQUE p. 4-5 La CCI anime deux autres pépinières d’entreprises en partenariat avec les com- munautés de communes. Les raisons d’y recourir sont nombreuses. © SIMON COHEN Jean-Luc de la Bernardie, DLB Olivier Branellec, Hippocampe Jean-François Bonnin, Météostratégy MALO LOUARN © ISTOCK

Courants industrie et services

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journal économique professionnel de la région brestoise

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Page 1: Courants industrie et services

LA CCI M’ACCOMPAGNE S2P consolide sa renaissance p. 7

3 QUESTIONS À

FOCUS. PRODUCTION INDUSTRIELLE, EXPORTATIONS ET INVESTISSEMENTS S’EFFONDRENT CE

PREMIER SEMESTRE EN FRANCE, ENTRAÎNANT UN NOMBRE RECORD DE DESTRUCTIONS D’EM-

PLOIS (-387 000). LE FINISTÈRE SEMBLE POUR LE MOMENT MOINS TOUCHÉ, D’AUTANT QUE

CERTAINES ENTREPRISES CONTINUENT DE CROÎTRE.

H.-M. Pouliquenélu en charge de l’environ-nement, explique le plan départemental des déchets soumis au vote en juin.

p. 3

Premier bilancontrasté de la crise

J O U R N A L D ’ I N F O R M A T I O N D E L A C H A M B R E D E C O M M E R C E E T D ’ I N D U S T R I E D E B R E S T

Courantsindustrie&services

2e trimestre 200 N° 31

«Le Finistère subit un peu moins rapidement les effets de la crise par rapport à l’Ille-et-

Vilaine par exemple », commente Alain Madec, directeur du Pôle em-ploi du Finistère. « Ce comportement est habituel pour le Finistère lequel, historiquement, a toujours du retard en termes de croissance ou de ralen-tissement économique par rapport à la France. »

DÉGRADATION DE L’EMPLOIEn ce premier semestre, l’industrie du département, « de par ses spé-cificités et sa diversité, ne souffre pas trop encore » malgré l’inquiétude des entreprises interrogées par la CCI en mars*. Ainsi, son tissu de PME permet à l’emploi de résister aux grandes va-gues de licenciements que connaît le pays, même si le département enre-gistre 13,5 % de demandeurs d’emploi en plus** en cinq mois, touchant en particuliers intérimaires (+ 20 % en un an) et licenciés économiques (+ 11 % en un an). Premiers touchés sur no-tre territoire : le bâtiment, la sous-

traitance automobile et électronique, l’immobilier et l’hôtellerie-commerce-restauration. « Dans ces domaines, les propositions d’emplois se raréfient », poursuit Dominique Poulaille, adjoint à la direction du Pôle emploi. « La re-lance cette année viendra d’une bonne saison touristique ainsi que des chan-tiers communautaires, tramway***, plateau des Capucins. Le Pôle emploi a lancé des formations conventionnées pour anticiper ces besoins futurs. »

RÉSISTANCE DE SECTEURS PORTEURSL’agroalimentaire sert également de bouclier anticrise régional. Sur le pays de Brest, le secteur de la haute tech-nologie « crée beaucoup de richesses », constate Alain Madec. « Ce sont des en-treprises en devenir. Nous avons aussi beaucoup de demandes de formations dans l’environnement », un secteur en pleine croissance, encouragé par la Région (opérations d’urbanisme dura-ble), par la demande des particuliers (crédits d’impôt) et par les innovations du Pôle Mer Bretagne (énergies mari-nes par exemple). Du côté de la métal-

* 62 % déclarent que la crise a un effet négatif sur leur activité (140 entreprises interrogées tous secteurs confon-dus).** Source : DDTEFP, traitement Inforem, 31 mars 2009 ; Bassin brestois : + 13,1 % de chômage ; la Breta-gne : +16,6 % et la France : + 15,4 %.*** La SemTram prévoit 1 000 personnes sur le chantier pendant deux ans ; l’investissement de BMO dans ce projet est de 300 M .

FORMATION

L’intelligence

économique,ça s’apprend !

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PRATIQUE

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La CCI anime deux autres pépinières d’entreprises en partenariat avec les com-munautés de communes. Les raisons d’y recourir sont nombreuses.

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ACTUALITÉ

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2 Courants Industrie & Services - 2e trimestre 2009

lurgie, la convention Sterne portée par l’Uimm29, permet aux entreprises de former leurs salariés pour faire évoluer les compétences. Pour faire face à la crise, les chefs d’entreprise innovent. Zoom sur trois d’entre eux.

VALORISER LE CAPITAL HUMAINLa protection et la valorisation de son savoir-faire ont permis à l’en-treprise DLB de connaître une belle expansion, depuis son installation à Kergaradec en 2004. En tant qu’ébé-niste, Jean-Luc de la Bernardie gère la partie restauration du patrimoi-ne (50 % du CA) et sa collaboratrice Denise Segalen s’occupe depuis 10 ans de la partie menuiserie contempo-raine et agencement. « La crise, avec un grand C, nous touche peu même si nous sentons que le marché est tendu. Je suis persuadé que, si l’entreprise est bien structurée, qu’on a la confiance des partenaires financiers et donneurs d’ordre, alors on résiste. Et nous, cela fait des années que nous nous concen-trons sur le bon fonctionnement interne de l’entreprise. Nous ne sommes pas gourmands et avançons doucement mais sûrement. » Cette année, DLB prévoit l’agrandissement de 800 m2 de son unité de production avec des embauches à la clé. « Une pancarte de recrutement est en permanence accrochée à notre portail et un CV sur six débouche sur une embauche com-me nous l’avons fait dernièrement.» Conscient de son patrimoine imma-tériel, Jean-Luc de la Bernardie parie sur la consolidation du savoir de ses compagnons : « Avoir à chaque poste des gens compétents qui se plaisent et échangent entre eux, c’est ça le secret de la croissance. »

L’ÉCO-INNOVATIONMême vision chez Hippocampe, agence de communication fondée par Olivier Branellec en 1995 (10 salariés, 900 000 de CA). Lui et Evernet Studio ont lancé il y a un an sur Internet l’entreprise Rou-lez Malin (6 salariés dont un recruté en mars à Paris), valorisant le covoiturage à travers toute la France. « Une activité tire l’autre », précise le dirigeant qui a placé les deux entités ensemble dans un bâtiment refait à neuf au port de commerce de Brest. « J’ambitionne de me positionner par-mi les 5 acteurs majeurs du covoitu-rage en France », déclare ce précurseur du développement durable sur le net. La crise ? « Elle représente pour nous une opportunité, je le dis tout haut ! Il faut repenser notre société d’hyper-

consommation, donner du sens aux valeurs fondamentales », comme la simplicité, la créativité - inscrites dans la charte de l’entreprise - dou-blées d’une vision d’avenir : « Je veux renforcer le pôle développement. Un recrutement est en cours pour rendre Roulez Malin visible à Paris. » La crise n’est donc pas une fatalité pour tout le monde. Hippocampe et Roulez Malin, comme la plupart les entreprises ayant pris le train de modes de production et de consommation durables, s’en sortent mieux. « Quand on anticipe, réfléchit, se projette et investit, on est fort. Pour moi, l’épanouissement de mes collaborateurs est gage de déve-loppement : l’intelligence collective est notre force. C’est pourquoi je dépense absolument tout le budget formation pour que chacun acquiert du savoir. »

AVOIR UNE LONGUEUR D’AVANCE L’intelligence et la R&D sont au cœur de la croissance de l’entreprise bres-toise Météostratégy, dirigée par Jean-François Bonnin. Cet ancien prévi-sionniste de la marine nationale a créé son entreprise avec 3 associés en mai 2007. Elle compte 6 salariés aujourd’hui dans un domaine pointu, celui de la prévision météo à la carte sur Internet. À l’abri de la crise dans ce marché de niche basé sur les tech-nologies de l’information, elle arti-cule son développement autour de deux valeurs ajoutées bretonnes, la mer et les médias : « Nous avons nos propres capacités de modélisation de l’atmosphère à 1 km », explique Jean-François Bonnin. D’où un par-tenariat avec la fédération française de voile au JO de 2012, des pistes dans l’offshore et à l’export (Asie du sud-est). Le Télégramme lui confie déjà sa météo, tandis qu’Arte lui a signé un contrat et que la chaîne nationale d’Arabie Saoudite pourrait aussi lui faire confiance. « Nous prévoyons deux embauches de prévisionnistes en fin d’année et consacrons une partie de nos investissements en R&D. Il est important de se projeter. » L’entreprise phosphore à toute vitesse : le change-ment climatique ouvre des perspecti-ves de développement. Les entreprises de haute technologie pourraient permettre à la France de sortir par le haut de la crise, par l’in-vestissement et la création de valeur. C’est un rapport remis en mars par les professionnels du high tech au gou-vernement qui l’affirme. Le Finistère pourra-t-il ainsi rester en retrait de la plus grande crise financière mondiale ? Les efforts doivent aller dans ce sens.

AUTRES SECTEURS QUI RECRUTENTD’autres domaines d’activités ont annoncé

dans la presse ce premier trimestre des

vagues de recrutements. Petit tour d’horizon

dans le secteur privé.

Malgré les turbulences du secteur, les banques recrutent. Le CMB-Arkéa annonce 400 embauches en Bretagne sur l’année ; le Crédit agricole 60 sur le Finistère ; la Société générale 200 et la Caisse d’épargne 50 recrutements. Dans les assurances, Groupama a des projets d’agences en Bretagne dont une à Brest cette année. France Telecom a fait savoir qu’elle embauchera 250 salariés en Bretagne. Les métiers de l’agriculture ont lancé une grande campagne de promotion au début de l’année car ce secteur recrute du CAP au BTS. Dans l’agroalimentaire, Coopagri prévoit 400 embauches et Even entre 60 et 80. Le Pôle emploi annonce 1 820 embauches en France.

RECRUTEMENT DES CADRES EN BAISSEDu côté des cadres, le coup de frein à l’embauche est moins fort en Bretagne (-11 %) qu’en France (-18 %). Deux embauches de cadres sur 100 se feront dans la R&D cette année. L’informatique continue de recruter suivi par les secteurs du commerce et des services (source : Apec 2009).

MÉDIATION DU CRÉDIT ET CELLULE DE VIGILANCESi certaines entreprises subissent moins frontalement la crise planétaire (lire ci-dessus), d’autres connaissent de réelles difficultés. Dans ce cas, elles ne doivent pas hésiter à appeler rapidement la CCI, qui a été désignée tiers de confiance dans le cadre de la cellule de vigilance mise en place par la préfecture. Selon la situation, elle dirigera l’entreprise vers le médiateur du crédit (en passant obligatoirement par la saisie d’un dossier en ligne sur www.mediateurducredit.fr) ou toute autre voie de résolution de difficultés.

La médiation du crédit est ouverte à tout chef d’entreprise, artisan, commerçant, profession libérale, créateur ou repreneur d’entreprise, entrepreneur individuel qui rencontre avec sa ou ses banques des difficultés pour résoudre ses problèmes de financement ou de trésorerie.

Industrie, services et international (CCI). 02 98 00 38 18 www.mediateurducredit.fr

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Courants Industrie & Services - 2e trimestre 2009 3

3 QUESTIONS À Hervé-Marie Pouliquen, élu en charge de l’environnement

Un plan d’élimination

des déchets en juin Les déchets des collectivités et des entreprises

posent problème dans le Finistère. Pourquoi ?Hervé-Marie Pouliquen : Ce qui pose problème, ce sont

les déchets non valorisables, nécessitant un enfouissement dans une installation de stoc-kage de déchets non dangereux (ISDND). Selon notre étude faite en 2005, cela représente en-viron 70 000 tonnes de déchets, exportés en grande partie en Mayenne et pour le reste dans le Morbihan. Or le coût moyen de traitement de ces déchets est évalué à 100 la tonne et le transport entre 50 et 100 . D’où des dépenses importantes pour les collectivités et les indus-triels et une position inconfortable vis-à-vis du code de l’environnement qui impose de traiter les déchets à proximité.

Qu’en est-il des centres d’enfouissement dans le Finistère ?H.-M. P. : Précisons qu’un centre d’enfouissement est

aujourd’hui un lieu totalement étanche, où les risques de pollution des eaux ou encore les rejets en gaz sont rigoureusement contrôlés. Nous sommes loin des décharges à ciel ouvert d’antan, inacceptables de nos jours ! Le plan départemental d’élimination des déchets mé-nagers et assimilés*, soumis en juin à l’appro-bation du conseil général, propose deux ins-tallations au nord et au sud du Finistère. La CCI participe à cette réflexion par sa présence dans le syndicat mixte d’étude et d’élimination des déchets. Dès juin également, les 3 CCI procè-deront à une analyse précise du gisement des déchets des entreprises, ceci pour encourager la croissance des filières de valorisation.

La CCI propose également des outils concrets de gestion des déchets…H.-M. P. : Oui avec le diagnostic déchets, les entrepri-

ses peuvent mettre en place de bonnes prati-ques de tri afin de réduire les coûts. Toutes les CCI bretonnes vont également s’abonner à la bourse en ligne des déchets au nom des en-treprises, toujours dans le but de les valoriser davantage.

Valérie Lasquellec (CCI). 02 98 00 38 18

* Consultable et téléchargeable sur : www.cci-brest.fr, rubriques Se développer, Industrie, Agir pour l’environnement

EN BREF

TPE : l’embauche en ligne de mireLe gouvernement a annoncé une mesure spécifique à l’endroit des très petites entreprises, composante essentielle du dynamisme de l’em-ploi en France avec 3 millions d’embauches par an. Une dotation de 700 M leur est destinée afin de les aider dans leurs embauches. Elle est accordée aux entreprises et associations de moins de dix salariés qui sont éligibles à la réduction générale sur les bas salaires. Les re-nouvellements de CDD d’une durée supérieure à un mois ainsi que les transformations de CDD en CDI, ouvrent également droit à cette aide.

Pôle emploi du Finistère www.entreprises.gouv.fr/zerocharges

Bilan Carbone™ : soyez volontaire ! Le Bilan Carbone™ est une méthode mise au point par l’Ademe pour comptabiliser les émissions de gaz à effet de serre et réduire la dépendance de l’entreprise aux énergies fossiles. Participer à cette opération régionale vous permettra de bénéficier d’un accompagnement lors de la réalisation de votre bilan carbone et lors de la mise en œuvre d’actions de réduction des émissions.

L’opération, subventionnée par l’Ademe, prévoit de faire intervenir des consultants :

Valérie Lasquellec (CCI Brest). 02 98 00 38 18

Un guide régional pour la gestion

professionnelle de l’eauVous connaissiez sans doute le Guide de la gestion de l’eau en entre-prise, édité par les trois CCI et le conseil général du Finistère. Désormais, ce manuel pratique est régional, co-édité par la chambre régional de commerce et d’industrie et l’Agence de l’eau Loire-Bretagne. Il comporte des fiches pratiques réalisées à partir de témoignages d’entreprises bre-tonnes. Pour le télécharger, rendez-vous sur www.cci-brest.fr (rubriques Se développer, Industrie, Agir pour l’environnement).

Valérie Lasquellec (CCI). 02 98 00 38 18

Reprise et transmission :

une bourse régionale en un clicLe site www.reprendre-bretagne.fr est désormais plus convivial. Mis à disposition des cédants et repreneurs par les CCI bretonnes, cet outil vous permet d’accéder aux milliers d’offres de cession mais aussi de consulter la liste des repreneurs inscrits ou encore de vous tenir in-formé de l’actualité de la cession-reprise d’une affaire (plus de 120 professionnels de ce domaine y sont répertoriés). Les + du site : il respecte la confidentialité et l’inscription est gratuite.

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Panorama des aides financières pour le développement international, à 9h à la CCI.

Préparation de la transmission avec le centre des repreneurs d’affaires et la Banque populaire, 7 h 45 - 9 h 45 à la CCI. 28 mai. 3e édition du Trophée interentreprises sur les rives de la Pen-feld. Nombre de places limité. Inscription avant le 14 mai. Ydéos

02 98 30 35 18. Marketing direct et communication avec La Poste, à la CCI.

La croissance externe, avec R&T Magazine, à la CCI.

DE LA CCI

Page 4: Courants industrie et services

4 Courants Industrie & Services - 2e trimestre 2009

PRATIQUE

MEMENTO. EPAULÉES PAR DES ANIMATEURS DE LA CCI, LES TPE, PME ET PMI NAIS-SANTES TROUVENT DANS LES PÉPINIÈRES D’ENTREPRISES LE TERREAU IDÉAL POUR CONQUÉRIR UN MARCHÉ. LA CCI EN ANIME CINQ SUR SON TERRITOIRE.

d’opter pour la pépinière d1 Partir d’un bon pied. Aider

le nouveau dirigeant à faire éclore son projet est la toute

première mission d’une pépinière d’entreprises. Dans chacune de ces structures d’accueil gérées par les communautés de communes, un animateur de la CCI est à la dis-position de tout créateur d’en-treprise. Ce dernier a, en général, suivi le parcours du créateur à la CCI. La pépinière est alors un bon moyen de se lancer à moindres frais. Les cinq pépinières d’en-treprises animées par la CCI de Brest maillent tout son territoire : Landerneau, Plabennec, Le Faou et, depuis le mois d’avril, Châteaulin et Crozon. Ces structures commu-nautaires peuvent accueillir entre 2 et 15 entreprises. N’hésitez pas à les contacter pour leur présenter votre projet, c’est gratuit.

2 Emménager dans un bureau

configuré. Le futur dirigeant qui le souhaite peut deman-

der à démarrer son activité dans une pépinière. Après acceptation de sa candidature, le nouveau venu dans les lieux se voit attri-buer un bureau privatif, ou, le cas échéant, un atelier. Les bureaux sont meublés et loués à des prix largement inférieurs à ceux du marché. Une aubaine pour des budgets forcément serrés au dé-part. La jeune pousse hébergée en pépinière a quatre ans pour prendre son envol. Au moment de sa sortie, elle sera guidée dans sa recherche d’implantation dé-finitive.

3 Avoir « tout sous la main »

dès le premier jour. Des équi-pements collectifs sont dispo-

nibles pour les entreprises hôtes : fax, photocopieuse, fonds docu-mentaire, salle de réunion… Côté services, une assistante, commune à l’ensemble des hôtes de la pépi-nière, assure le secrétariat. Epaulé par ce soutien logistique, le diri-geant peut concentrer son énergie

La pépinière de Châteaulin est désormais animée par Johann Gosch, également présent à celle de Landerneau. Celle de Crozon bénéficie de l’appui de la conseillère Brigitte Abgrall. Au Faou, c’est Véronique Hériaud qui sert de référente CCI et à Plabennec, il s’agit de Christelle Hamon.

relation avec des organismes extérieurs : Urssaf, impôts, etc…

5Tisser des liens avec les

autres occupants. En pépi-nière, au confort du « chacun

chez soi » s’ajoute la convivialité de la vie collective. Impossible de se sentir isolé dans ces structures à taille humaine, qui disposent de parties et de services com-muns. Une simple pause à la ca-fétéria, par exemple, et c’est l’oc-casion d’engager la conversation avec un collègue. A la clé, une saine émulation entre les jeunes « pousses », un échange d’idées et l’occasion unique d’agrandir son cercle de relations.

et ses dépenses sur le développe-ment de son activité.

4 Pousser en toute séré-

nité. Une difficulté ? Une question ? Pas de problème,

il suffit de frapper à la porte de l’animateur de la CCI. Celui-ci reste à la disposition des hôtes de la pépinière tout au long de leur séjour. Outre ces rencontres in-formelles, des rendez-vous men-suels individuels sont planifiés entre le conseiller et chacun des dirigeants. À cette occasion, le conseiller peut, selon le cas, diriger le chef d’entreprise vers un autre service de la CCI ou encore le mettre en

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Courants Industrie & Services - 2e trimestre 2009 5

5 raisons,d’entreprises

TEMOIGNAGE

QUESTION/RÉPONSE

PRATIQUE

Depuis le 1er janvier 2009, tous ceux (salariés, retraités, étudiants, chômeurs…) qui souhaitent développer une activité parallèle à leur métier ou compléter leur revenu, peuvent adopter le régime de l’auto-entrepreneur, à la seule condition : réaliser moins de 80 000 de chiffre d’affaires

pour une activité commerciale ou moins de 32 000 pour ceux qui travaillent dans les services. Ces seuils évolueront chaque année comme le barème de l’impôt sur le revenu. La seule formalité à effectuer pour lancer son activité est de s’adresser au Centre de formalités des entreprises. L’auto-entrepreneur ne supportera qu’un seul prélèvement fiscal et social équivalent à 13 % de son chiffre d’affaires mensuel ou à 23 % pour les activités de service. Sur le plan social, l’auto-entrepreneur cotisera au régime social des indépendants (RSI), ce qui entrera dans le calcul de la retraite, et bénéficiera de la couverture assurance-maladie dès le premier euro de chiffre d’affaires. Avec ce système, s’il ne fait pas de chiffre, il ne paie aucune charge et n’a pas besoin de faire de déclaration. En cas d’arrêt de l’activité, pas de coût non plus. Techniquement, une seule chose est demandée : remplir chaque mois un « livre chronologique de recettes » où l’auto-entrepreneur enregistre les ventes effectuées, et pour les commerçants « un livre des achats ».

Décret n°2008-1488 du 30 décembre 2008, JORF du 31 décembre 2008, page 20637

Pour les formalités, CFE (CCI). 02 98 00 38 05Pour le choix du statut, Accueil de l’entrepreneur (CCI). 02 98 00 38 73

FRÉDÉRIC LE LEZdirecteur d’Abscisse Propreté à Pont-de-Buis- les-Quimerc’h.

«Je suis arrivé à la pépinière du Faou

en 2003. C’est là que j’ai créé mon entreprise de nettoyage. J’ai démarré seul et suis resté presque quatre ans en pépinière. D’emblée, j’ai été séduit par la situation géographique de cette structure, implantée au cœur du territoire de la communauté de communes de l’Aulne Maritime. Cela donnait de mon entreprise une image de proximité à laquelle les clients qui veulent consommer « local » ont été sensibles. Par ailleurs, les conditions d’accès particulièrement attractives de la pépinière, ainsi que les conseils de l’animatrice CCI, Véronique Heriaud, m’ont aidé à prendre un bon départ. S’installer

Qu’est ce que

le statut d’auto-

entrepreneur ?

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dans un bureau sans payer trop cher de loyer et pouvoir utiliser en plus une salle de réunion ou un espace de stockage, c’est l’idéal quand on se lance. Sans parler des équipements comme la photocopieuse ou le fax. Les deux premières années, de telles dépenses auraient pesé lourd sur mon budget. En pépinière, je me suis senti à l’aise et épaulé, ce qui m’a permis de développer rapidement mon activité. Quand j’en suis parti, j’ai été bien conseillé pour commencer à voler de mes propres ailes. J’ai choisi de m’implanter à Pont-de-Buis et de continuer à travailler principalement avec des gens du pays. Aujourd’hui, mon entreprise emploie 19 personnes. »

"Je me suis senti épaulé"

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6 Courants Industrie & Services - 2e trimestre 2009

FORMATION

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Les CCI de Brest et de Morlaix organisent depuis le début de l’année une série de conférences avec le partenariat de la gendarmerie nationale

dans le cadre de la formation « 6 jours pour l’intelligence économique ». Il s’agit, en invitant des experts de la question, de sensibiliser les dirigeants, mais aussi les directeurs des systèmes informatiques, à cette notion qui recouvre deux aspects : la protection d’une part puis la détection de nouvelles pistes de développement de l’autre.

PROTECTION ET VEILLEVous y apprenez à protéger votre capital de données, votre patrimoine immatériel et le savoir-faire. Puis la collecte de nouvelles informations sur votre marché, vos produits, ainsi que l’analyse de ces données, vous serviront à vous repositionner sur un marché ou d’en gagner d’autres. Un plus indéniable sur un marché mondial tendu.

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Courants Industrie & Services : Publication éditée par la CCI de Brest, 1, place du 19e R.I., BP 92028, 29220 Brest Cedex 2. Tél. 02 98 00 38 00. Mél. [email protected] – Sous la responsabilité de Michel Gourtay. Président du comité de rédaction : Michel Guyot. Responsable de la rédaction : Blandine Kermarec. Coordination et secrétariat de rédaction : Christelle Hall. Rédaction : Catherine Croze, Christelle Hall. Régie publicitaire : Gédéon Marketing. Tél. 02 98 44 66 02. Mise en page : Basilic Communication. Tél. 02 98 44 20 26. Tirage : 7 500 exemplaires. Impression : Publitex. ISSN 1777-7224. Dépôt légal à parution.

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Page 7: Courants industrie et services

Courants Industrie & Services - 2e trimestre 2009 7

SUR LE TERRAIN

S2P : une renaissance

LA CCI M’ACCOMPAGNEJEAN-LOUIS MAROT DONNE UNE NOUVELLE VIE À SON ANCIENNE ENTREPRISE SOUS LE NOM DE S2P.

Les autres

pistes de dé-

veloppement

de S2P

Activité de travaux/services pour maîtres d’ouvrage et particuliers (maçonne-rie, plâtrerie, menuiserie) : 3 personnes, 4 à 5 % du chiffre d’affaires ;

Service net-toyage (pour la peinture) : 2 personnes, 3 à 4 % du chiffre d’affaires Services aux particuliers : 2 personnes. Les services aux particuliers représen-tent 10 % de l’activité de S2P qui souhaiterait passer à 20 % à court terme.

Les métiers de S2P : peintres ravalement et décoration, soliers, techni-ciens de façades et ouvriers polyvalents.

Il a connu la pire situa-tion qu’un nouveau chef d’entreprise puis-

se connaître. Contacté par l’ancien dirigeant Denis Simoni, pour reprendre Sobrebat Ravalement, Jean-Louis Marot a inté-gré le poste de directeur adjoint de l’entreprise quinze jours à peine après son décès. Il arrive alors dans une entreprise sous le choc, endeuillée et sous le coup d’un re-dressement judiciaire, suivi d’une liquidation moins d’un an plus tard. Beaucoup auraient pris leurs jambes à leur cou. Lui a réuni sa toute nou-velle équipe de cadres afin de leur exposer son projet de reprise. Et avec leur assentiment, il pro-posa sa candidature au tribunal de commerce qui approuva : le 18 sep-tembre 2008, S2P venait de naître.

SAUVER LES EMPLOISPour Jean-Louis Marot, le premier pas fut celui de la rupture : chan-gement de nom mais aussi de local. Du port de commerce, S2P a migré dans un local spacieux à Kergaradec. Les compé-tences internes ont été sauvées, avec la reprise de 49 salariés, contre 120 auparavant, pour assurer les chantiers finistériens en ravalement, peinture, décoration, habillage des

façades et revêtement des sols. « Avec les clients, nous avons mis cartes sur table et à une large majorité, ils ont compris qu’on tentait de sauver des emplois. » Malgré la crise qui secoue le bâti-ment, S2P a augmenté ses effectifs à 56 salariés et affiche un plan de charge complet sur une année. « La diversité de nos métiers nous per-met de résister même si nous avons eu une petite baisse d’activité. Sans être rassuré à 100 %, le carnet de commande me permet de consolider nos objectifs et d’optimiser notre organisation in-terne. »Pour lancer son affaire, Jean-Louis Marot a at-taqué de front toutes ces problématiques en étant accompagné. « J’ai solli-cité la CCI de Brest avant même la reprise afin de trouver des solutions de financement. Elle m’a conseillé puis guidé vers les réseaux bancaires et organismes comme la Plateforme d’initia-tive locale du Pays de Brest et le réseau En-treprendre en Finistère. J’ai pu ainsi éviter de reproduire certaines er-reurs. » Aujourd’hui, S2P veut consolider l’emploi existant. Une prudence de bon aloi pour que sa renaissance s’appuie sur de solides fondations.

EN BREF

L’appui de réseaux d’entreprises a été précieux pour Jean-Louis Marot.

Imex CGI adapte les équipements

en énergie renouvelable Imex CGI (Brest) a reçu le prix du développement durable pour son lampadaire solaire. Seule entre-prise du Finistère à concevoir, assembler et distribuer des équipements en énergie renouvelable*, Imex CGI, créée en juillet 2008, se différencie par la performance des équipements qu’elle promeut : panneaux solaires à tubes sous vide (+ 50 % de rendement, très utilisés en Allemagne), petites éoliennes de 6, 9 ou 12 mètres, panneaux photovoltaïques monocristallin et le lampa-daire solaire, autonome et économe… Les communes du Finistère commencent à s’intéresser à ce produit qui reste esthétique. « Les agriculteurs adoptent les petites éoliennes, les supermarchés les panneaux photovoltaïques. Nous arrivons petit à petit à imposer nos produits à très haut rendement aux fournisseurs, plombiers, architectes, chauffagistes… Nous assurons aussi la formation de ces professionnels pour l’instal-lation de nos équipements », précise Paul Goasguen, l’un des quatre associés de l’entreprise. Ingénieur issu de l’aéronautique, passé par l’École supérieure de commerce de Brest pour le master Entreprendre, créer, reprendre, il déborde d’idées pour développer des applications nouvelles de ces technologies de pointe. En septembre par exemple, un système complet de chauffage solaire devrait voir le jour. Imex CGI souhaite se développer sur toute la Bretagne et dès la rentrée sur la France, en recrutant des commerciaux. Un poste d’assembleur devrait très prochainement se créer.

*Hors pompes à chaleur

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IMON

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EN

Page 8: Courants industrie et services

Patrick Monéger n’aime pas entrer dans des cases. C’est pourquoi il cherche,

prospecte, en appelle à la réflexion collective pour faire évoluer la profession.

La chambre de commerce et d’industriede Brest est ouverte de 8h30 à 12h30 etde 13h30 à 18 h. Les conseillers reçoiventsur rendez-vous.» CCI de Brest :1, place du 19e R.I., BP92028, 29220 BrestCedex 2 02 98 00 38 00

www.cci-brest.fr» Formalités internationalesÉlisabeth Nicol 02 98 00 38 71

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le mercredi 3 juin 2009

Courants

GROS PLANPORTRAIT. exco bretagne est un cabinet d’expertise-compta-ble réputé basé à brest. expertise-comptable ? patrick monéger préfère l’expression d’entreprise de services.

L’expertise-comptable autrement

Le métier d’expertise-comptable conserve « une image rétro ». C’est Patrick Monéger, l’un des

8 associés du cabinet Exco Bretagne, qui l’affirme : « Notre profession a pourtant grandement évolué en fonction des besoins économiques et financiers des entreprises », à tel point que l’expertise-comptable n’intervient aujourd’hui qu’en com-plément des activités principales du cabinet : conseil en gestion d’entre-prise (création, reprise et cession), commissariat aux comptes et audit, conseil dans les domaines fiscal, ju-ridique et social sans oublier l’acti-vité d’externalisation pour le compte de grands groupes. Cette montée en puissance des compétences de l’ex-pert-comptable est à l’image de son ordre, une profession extrêmement réglementée qui apparaît de plus en plus comme un partenaire indis-pensable des entreprises. En ce sens, le ministère de l’Économie multiplie ses responsabilités (dernièrement, la possibilité d’être conseiller en in-vestissement financier), lui donnant ainsi un rôle pivot dans l’économie. Pour moderniser son image, l’ordre s’est fendu d’une campagne natio-nale de communication l’an passé. « Nous voulons faire notre métier de la façon la plus vivante possible », souligne Patrick Monéger. Preuve de son poids croissant, le conseil de l’ordre des experts-comptables a emménagé en septembre 2008 dans sa toute première propriété de la rue

Cognacq-Jay à Paris et son président d’honneur René Ricol a été nommé médiateur du crédit par le Gouver-nement.

UN RÉSEAU INTERNATIONALPatrick Monéger fait partie de ceux qui cherchent à donner du sens à la profession depuis qu’il a acquis le modeste cabinet créé après-guerre. Venu de Nantes, cet homme directif s’installe à Brest fin 1973. L’enseigne comptable se développe sous le nom de Gefico puis s’adosse au réseau français de cabinets indépendants Exco en 1990. « Les entreprises étant de plus en plus exigeantes à notre encontre, je voulais m’investir plus avant dans la réflexion. » Ce qu’il fait en s’impliquant : président de la compagnie régionale des commissaires aux comptes, vice-président national d’Exco chargé des relations extérieures, Patrick Monéger se déplace souvent et très loin pour ses clients. « J’ai à cœur de me rapprocher des autres, de vivre la profession autrement et de consacrer du temps à l’évolution du métier. » Le « penser autrement » qu’il érige en façon de vivre a permis à l’entreprise de passer de 8 à 90 salariés, de s’insérer dans un réseau national de 2 200 salariés et dans la fédération Kreston International, présente dans 95 pays. De quoi briser l’image rétro de l’expert-comptable penché ad vitam sur ses colonnes de chiffres.

Un peu de

compta…

Exco Bretagne 8 associés dont Patrick Monéger 90 salariés à Brest ; 5 à Pacé (Ille-et- Vilaine) 7,5 M de chif-fre d’affaires (2008)

Groupe Exco 100 sites en France, Dom-Tom et Afrique francophone 135 M de chiffre d’af-faires 2 200 salariés

Kreston Interna-tional

240 membres dans 95 pays 1,71 Md$ de chiffre d’af-faires Exco est le second plus important réseau de cette fédération

Patrick Monéger est, avec Robert Lascar et Philippe Chrétien, à l’origine de la création de l’association Mécénat en Bretagne. (acquisition d’œuvres pour les musées bretons). « On peut insérer l’art dans le quotidien avec peu de moyens », explique-t-il. Ce qu’il a fait sur les 6 étages de l’immeuble Exco rue Jean-Jaurès. « À quand une œu-vre pour le musée de Brest ? », s’interroge le mécène brestois.

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8 Courants Industrie & Services - 2e trimestre 2009