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Dr.KHIEL.S Page 64 Cours biologie aimale Histologie Introduction générale On reconnaît, dans l’organisme, différents niveaux d’organisation structurale qui correspondent, en allant du plus complexe vers le plus élémentaire, aux systèmes et appareils, aux organes, aux tissus, aux cellules, aux organites, aux molécules. Ces différents niveaux d’organisation structurale de l’organisme sont couverts par des disciplines distinctes dont les champs se recoupent en partie (anatomie, histologie, biologie cellulaire, biologie moléculaire, biochimie, etc). Lhistologie est l’étude de l’association des cellules pour former des tissus. Chaque chapitre étudie un type différent qui se définit par la structure, l’agencement des cellules et la présence ou non du matériel extracellulaire. On distingue quatre grands groupes de tissus : les tissus de soutien (tissu conjonctif, tissu cartilagineux et tissu osseux), le tissu musculaire, le tissu nerveux et le tissu épithélial. 1. La définition d’un tissu Les tissus : sont des ensembles coopératifs de cellules différenciées qui forment une triple association, territoriale, fonctionnelle et biologique. Les tissus sont exclusivement constitués de cellules et de MEC. Seules varient d’un tissu à l’autre la nature des cellules, la composition moléculaire de la MEC et la proportion relative des cellules et de la MEC. 1.1 Association territoriale En effet, les tissus forment habituellement des ensembles topographiquement bien individualisés, souvent même par une limite précise comme par exemple la membrane basale (MB) qui sépare les épithéliums du tissu conjonctif sous-jacent ou environnant. 1. 2 Association fonctionnelle Qu’il s’agisse d’un ensemble de cellules toutes semblables (comme la plupart des tissus musculaires) ou de cellules différentes (comme par exemple les neurones, les astrocytes, les oligodendrocytes,… constituant le tissu nerveux du système nerveux central), un tissu remplit un rôle qui procède de l’intégration cohérente quantitative et/ou qualitative de la fonction des cellules qui le composent. 1. 3 Association biologique Chaque tissu a des caractéristiques biologiques qui lui sont propres, sous l’angle du renouvellement cellulaire, des contacts entre ses cellules, de son comportement en culture de tissu, etc. 2. Les 4 grandes familles de tissus Les tissus se répartissent en 4 grandes familles : les épithéliums, les tissus conjonctifs, les tissus nerveux et les tissus musculaires. Dans chacune de ces familles de base, on distingue des tissus différents.

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Cours biologie aimale Histologie

Introduction générale

On reconnaît, dans l’organisme, différents niveaux d’organisation structurale qui correspondent,

en allant du plus complexe vers le plus élémentaire, aux systèmes et appareils, aux organes,

aux tissus, aux cellules, aux organites, aux molécules.

Ces différents niveaux d’organisation structurale de l’organisme sont couverts par des disciplines

distinctes dont les champs se recoupent en partie (anatomie, histologie, biologie cellulaire, biologie

moléculaire, biochimie, etc).

L’histologie est l’étude de l’association des cellules pour former des tissus. Chaque chapitre

étudie un type différent qui se définit par la structure, l’agencement des cellules et la présence ou non du matériel extracellulaire.

On distingue quatre grands groupes de tissus : les tissus de soutien (tissu conjonctif, tissu

cartilagineux et tissu osseux), le tissu musculaire, le tissu nerveux et le tissu épithélial.

1. La définition d’un tissu

Les tissus : sont des ensembles coopératifs de cellules différenciées qui forment une triple

association, territoriale, fonctionnelle et biologique.

Les tissus sont exclusivement constitués de cellules et de MEC. Seules varient d’un tissu à l’autre

la nature des cellules, la composition moléculaire de la MEC et la proportion relative des cellules et

de la MEC.

1.1 Association territoriale

En effet, les tissus forment habituellement des ensembles topographiquement bien individualisés,

souvent même par une limite précise comme par exemple la membrane basale (MB) qui sépare les

épithéliums du tissu conjonctif sous-jacent ou environnant.

1. 2 Association fonctionnelle

Qu’il s’agisse d’un ensemble de cellules toutes semblables (comme la plupart des tissus

musculaires) ou de cellules différentes (comme par exemple les neurones, les astrocytes, les

oligodendrocytes,… constituant le tissu nerveux du système nerveux central), un tissu remplit un rôle

qui procède de l’intégration cohérente quantitative et/ou qualitative de la fonction des cellules qui le

composent.

1. 3 Association biologique

Chaque tissu a des caractéristiques biologiques qui lui sont propres, sous l’angle du

renouvellement cellulaire, des contacts entre ses cellules, de son comportement en culture de tissu,

etc.

2. Les 4 grandes familles de tissus

Les tissus se répartissent en 4 grandes familles : les épithéliums, les tissus conjonctifs, les tissus

nerveux et les tissus musculaires. Dans chacune de ces familles de base, on distingue des tissus

différents.

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CHAPITRE01

LE TISSU EPITHELIALE

1. Définition d’un épithélium de revêtement : Le tissu épithélial de revêtement est formé de

cellules étroitement juxtaposées et jointives recouvrant l'extérieur du corps et les cavités de

l'organisme.

Les cavités de l'organisme sont de différents types :

1. les cavités, prolongements de l'extérieur (voies aériennes, tube digestif, voies urinaires et

voies génitales). Ces épithéliums de revêtement portent le nom d'épithélium

2. les cavités closes (cavités cardiaques et vasculaires) dont les épithéliums de revêtement sont

des endothéliums

3. les cavités coelomiques (cavités pleurale, péritonéale et péricardique). Les épithéliums

correspondants sont des mésothéliums

4. L'organisme est entièrement limité par le revêtement cutané (peau) qui constitue une

interface entre le monde extérieur et le milieu intérieur. Cet épithélium de revêtement est

l'épiderme.

2. Caractéristiques des épithéliums

1.La face profonde de l'épithélium repose sur une lame basale qui sépare les cellules

épithéliales du tissu conjonctif sous jacent (derme au niveau de la peau, chorion pour les

épithéliums, couches sous endothéliale et sous mésothéliale).

2.Tisssu avasculaire : les cellules sont nourries par le liquide interstitiel qui diffuse à

partir des tissus qu'elles recouvrent.

3. Formés de cellules aux jonctions serrées (peu d ’espace entre les cellules)

4.Cellules épithéliales à morphologies particulières (cubique , prismatique, pavimenteux).

5.Polarité cellulaire très marquée

6.Renouvellement cellulaire important (intestin 2-3 j, cornée 24h), grâce aux cellules

souches caractérisées par leur état indifférencié, leur durée de vie longue et leur capacité de

division. (Fig.39)

NB :Les cellules souches sont disposées de façon différente selon les épithéliums : soit isolées,

intercalées entre les pôles basaux des cellules différenciées ; soit groupées en assises basales

(épithéliums stratifiés) au contact direct de la membrane basale ; soit regroupées en zone

germinative (épithélium intestinal) : il n'existe pas de cellules basales mais des régions

particulières de l'épithélium qui sont le siège d'une intense activité mitotique.

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Figure 39 : Caractéristiques des épithéliums

3.Origine

Les épithéliums de revêtement dérivent des trois feuillets embryonnaires : ectoblaste

(l'épithélium de la cavité buccale), endoblaste (l'épithélium du tube digestif) et mésoblaste(les

mésothéliums vasculaires).

4. Fonctions

Leurs fonctions sont nombreuses :

1 Protection : vis à vis du milieu extérieur qui peut être mécanique grâce à la cohésion

des cellules entre elles. Cette protection est accrue dans les épithéliums stratifiés surtout

quand ils sont kératinisés. La protection peut également être chimique grâce au mucus

synthétisé par les cellules épithéliales (estomac);

2 Absorption : notamment au niveau de l'intestin où les différenciations apicales

augmentent la surface d'échange ;

3 Mouvements : des structures de surface grâce à la présence de cils vibratiles ;

4 Echanges : air / sang ; urine / sang…

5 Réception : de messages sensoriels par l'intermédiaire des différenciations apicales des

cellules auditives, des cellules gustative

5. Classification :

Trois critères sont utilisés pour classer les différents épithéliums de revêtement :

1- Nombre des assises cellulaire,

2- Forme des cellules de surface

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3- Différentiation de certaines structures apicales.

5.1.Nombre des assises cellulaires:

A. Un épithélium simple :comporte une seule couche de cellule dont le pôle a pical est en

contact avec la lumière de la cavité qu’il borde.

Figure 40 : L’épithélium simple

B. Un épithélium stratifié : est formé de plusieurs assises de cellules superposées ; la couche la

plus profonde, représentegénéralement la couche germinative ou de régénération.

Figure 41 : L’épithélium stratifié

C. Un épithélium pseudostratifié : contient des cellules qui sont toutes en contact avec la lame

basale, mais qui n’atteignent pas toute sa surface.

Figure 42 : L’épithélium pseudostratifié

5.2. Forme de cellules de surface :

A. Cubique : apparaissent en coupe aussi hautes que larges. Elles ont un aspect quadrangulaire.

Leurs noyaux sont généralement ronds.

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Figure 43 : L’épithélium cubique

B. prismatiques ou cylindriques. : apparaissent, en coupe, plus hautes que larges. Leurs noyaux

sont habituellement ovoïdes, situés au tiers moyen ou au tiers inférieur de la cellule.

Figure 44 : L’épithélium prismatique

C. pavimenteuses : Les cellules peuvent être aplaties, plus larges que hautes.

Figure 45 : L’épithélium pavimenteus

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5.3. Différentiation de certaines structures apicales.

A. Les microvillosités : ils'agit de courtes évaginations de la membrane

plasmique recouvrant des expansions cytoplasmiques.

Figure 46 : Les microvillosités

B. Les cils vibratiles :Ce sont des expansions cytoplasmiques mobiles, douées de mouvements

pendulaires ou ondulants,ils comportent une tige s'implantant sur un corpuscule basal.

Les cils entraînent les particules, brossent et font circuler les liquides.

Figure 47 : Les Les cils vibratiles

C. Les stériocils :Ce sont de longues expansions cytoplasmiques immobiles, s'agglutinant

souvent entre elles pour former des touffes ou mèches.

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Figure 48 : Les stériocils

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D.Les cellules muqueuses :On distingue 02 types :

-Les cellules à pole muqueux ouvert ou C.caliciformes.

-Les cellules à pôle muqueux fermé.

Figure 49 : Les cellules muqueuses

E. Kératinisation :accumulation dans les cellules superficielles de substances particulières

comme la kératine stockées dans les cellules de l'épiderme.

Figure 50 : Kératinisation(peau).

6. Différents types d’épithéliums de revêtement :

6.1. Epithéliums simples

6.1.1. Epithéliums pavimenteux simples: Constituées de cellules plates plus larges que

hautes, disposées en une seule assise cellulaire. On rencontre ce type au niveau des

endothéliums et des mésothéliums.

Figure 51 : Epithéliums pavimenteux simples

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6.1.2.Epithéliums cubiques simples: formés d’une seule assise de cellules cubiques aussi

hautes que large .Ce type d'épithélium est rencontré, notamment, au niveau de l'épithélium

ovarien, des plexus choroïdes ou des tubes rénaux.

Figure 52 : Epithéliums cubiques simples(tubes rénaux)

6.1.3. Epithéliums prismatiques simples: On distingue plusieurs types en fonction de la présence

ou non de différenciations apicales.

-A. Les épithéliums simples prismatiques sans différenciations apicales

Ce groupe comprend les épithéliums composés de cellules glandulaires (muqueuse

gastrique) ou de simples cellules de revêtement (vésicule biliaire ou épithélium des tubes

excréteurs des glandes salivaires (exemple : canal de Pflüger )

Figure 53 : Les épithéliums simples prismatiques sans différenciations apicales

-B. Les épithéliums prismatiques simples ciliés

Exemple : l'épithélium de la trompe utérine composé de cellules possédant au pôle apical

des cils vrais, des cellules intercalaires, glandulaires, dont le pôle apical fait saillie dans la

lumière.

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Figure 54: Les épithéliums prismatiques simples ciliés

-C. Les épithéliums prismatiques simples à plateau strié

C'est l'épithélium du jéjunum : une seule couche de cellules avec deux types de cellules, les

cellules les plus nombreuses sont les entérocytes qui possèdent au niveau de leur pôle apical une

différenciation sous forme de micro- villosités (plateau strié en microscopie optique) et les cellules

caliciformes à mucus.

Figure 55 : Les épithéliums prismatiques simples à plateau strié

-D. Les épithéliums prismatiques simples à stéréocils :Exemple : l'épithélium de l'épididyme :

une seule couche de cellules prismatiques présentant des stéréocils au pôle apical.

Figure 56 : Les épithéliums prismatiques simples à stéréocils(Epididyme)

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6.2. Epithéliums pseudostratifiés :

6.2.1. Epithélium prismatique pseudostratifié: exemple, l’épithélium respiratoire pseudostratifié

cilié à cellules à mucus .

Figure 57 : Epithélium prismatique pseudostratifié

6.2.2. Epithélium pseudostratifié polymorphe ou transitionelle : des voies excrétrices de l’urine

(bassinet, urètre et vessie) dont l’aspect change suivant le degré de distension des voies urinaires

auquel il doit s’adapter.

Figure 58: Epithélium pseudostratifié polymorphe ou transitionelle(Vessie)

6.3. Epithéliums stratifiés :

6.3.1. Epithéliums cubiques stratifiés : Ils sont rares comportent en général 02 assises cellulaires,

dont la plus superficielle est formée de cellules cubiques.Exemple : épithéliums de revêtement des

canaux excréteurs des glandes sudoripares.

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Figure 59 : Epithéliums cubiques stratifiés

6.3.2. Epithéliums pavimenteux stratifiés non kératinisés :Multiples couches dont les couches

superficielles sont formées de cellules aplaties ; les cellules basales remplacent les cellules

superficielles à mesure que ces dernières sons perdues. Exemple : L’épithélium oeusophagien et

l’épithélium vaginal .

Figure 60 : Epithéliums pavimenteux stratifiés non kératinisés(Oesophage)

6.3.3. Epithéliums pavimenteux stratifiés avec couche cornée: il s’agit de l’épithélium cutané ou

épiderme, caractérisé par la transformation progressive de ses cellules qui aboutissent à la

différenciation des cornéocytes, cellules anucléeset chargées de kératine dans les couches

superficielles.

Figure 61 : Epithéliums pavimenteux stratifiés kératinisés

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6.3.4. Epithéliums prismatiques stratifiés:Ils comportent plusieurs assises cellulaires et l'assise la.

Exemple : l’épithéliums de revêtement de l'urètre chez l'homme et l’épithélium des canaux

excréteurs de certaines glandes.

Figure 62 : Epithéliums prismatiques stratifiés(L’urètre).

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CHAPITRE02

EPITHELIUM GLANDULAIRE

Introduction :

Un épithélium glandulaire est un tissu dont les cellules sécrètent un ou plusieurs produits

spécifiques qu’elles excrètent pour l’usage d’autres éléments de l’organisme.

En générale, les épithéliums glandulaires se forment par invagination d’un épithélium

primitif.Apartir de ce dernier ,se forme un cordon cellulaire plein ,dont l’évolution peut se faire dans

deux directions :

➢ Soit le cordon garde le contacte avec l’épithélium d’origine et se creuse d’une lumière (futur

canal excréteur) :c’est le cas d’une glande exocrine ;

➢ Soit il perd ce contacte rt les cellules forment un amas plein.Il s’agira alors d’une glande

endocrine.

1. Classification des épithéliums glandulaires :

Les tissus glandulaires peuvent être classés selon plusieurs critères.

1.1. Selon le lieu de sécrétion : On distigue :

1.1.1. Les glandes endocrines : (ou glandes à sécrétion interne). Le produit de sécrétion, qui prend le nom

d’hormone, passe dans la circulation sanguine pour aller agir en tant que signal sur une cellule-cible située

plus ou moins loin.(Glande thyroïde).

1.1.2. Les glandes exocrines : dont les sécrétions se portent vers l’extérieur grâce à des canaux

excréteurs. Le produit de sécrétion est déversé à la surface du corps (épiderme), soit à la surface

d’une cavité du corps en communication avec l’extérieur (muqueuse gastrique).

1.1.3. Les glandes amphicrines : sont à la fois exocrines et endocrines, qu’elles soient composées d’un

seul type cellulaire exerçant les deux fonctions (comme la cellule hépatique dans le foie) ou qu’elles

contiennent des cellules exocrines et des cellules endocrines (comme le pancréas, avec les acinus séreux

exocrines et les cellules endocrines des îlots de Langerhans).

2. Classification des glandes exocrines :

2.1. Selon les modalités d’excrétion :

Selon la façon dont le produit de sécrétion est déversé à l’extérieur de la cellule glandulaire, on

distingue classiquement trois types de glandes exocrines :

2.1.1. Mérocrine : L’extrusion du produit de sécrétion s’effectue le plus souvent par le mécanisme général

d’exocytose sans que la cellule ne soit détruite (ex :glandes salivaires).

2.1.2. Apocrine :dont le produit de sécrétion est éliminé avec la couronne de cytoplasme qui les entoure et qui

se détache du reste de la cellule. C’est le cas du composant lipidique de la sécrétion lactée des glandes

mammaires et du produit de sécrétion des glandes sudoripares .

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2.1.3. Holocrine : : les cellules sont éliminées avec leur produit de sécrétion lipidique, qui remplit

entièrement leur cytoplasme(ex : les glandes sébacées).

Figure 63 :Les modes d’excrétion

2.2. Selon la nature du produit de sécretion :

2.2.1. Les glandes muqueuses : produisent des protéines enzymatiques ; les cellules des acini ont

une grande taille et limitent une lumière bien visible. Le noyau des cellules est allongé, aplati et

situé au pôle basal. Les organites se trouvent ainsi au pôle basal, le c ytoplasme est clair (ex :

glandes salivaires).

2.2.2. Les glandes séreuses : produisent du mucus ; les cellules des acini sont pyramidales et

limitent une lumière à peine visible. Le noyau des cellules est arrondi et parabasal(ex :pancreas

exocrine).

2.2.3. Les glandes mixtes : mélange entre les muqueuses et les séreuses(ex :les glandes

sublinguale).

Figure 64 :Les glandes selon la nature de produit

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2.3. Selon la morphologie de la glande exocrine :

2.3.1. Selon la complexité du canal excréteur :

A.simple : canal excréteur unique.

B.composé : canal excréteur ramifié.

2.3.2. Selon la forme de la portion sécrétrice :

A.Tubuleuse : les cellules sécrétrices forment ensemble une structure de forme d’un tube allongé, soit droit

(gl intestinale) ou contourné (gl sudoripare) ou ramifié (gl gastrique).

Figure 65 :Les glandes tubuleuses. (a) :tubuleuse droite.(b) :tubuleuse ramifiées.(c) :tubuleuse contourné

B.Alvéolaire : les cellules sécrétrices forment ensemble une structure de forme sphérique à

lumière importante (gl sébacée).

Figure 66 : Les glandes alvéolaire(gl sénacée).

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C.Tubulo-alvéolaire :glande composée contenant des unité sécrétrices des deux formes, exemple :

la prostate.

Figure 67 :Les glandes composées

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CHAPITRE03

LE TISSU CONJONCTIF

Introduction

Les tissus conjonctifs sont d’origine mésenchymateuse.Ils sont constitués de cellules

séparées par de la MEC ; La MEC peut être souple et fibreuse (tissus conjonctifs lâches,

réticulaires, denses, élastiques) ou très cellulaire (tissu adipeux) ou bien solide (cartilage) ou

même solide et minéralisée (tissu osseux). Quelque soit leur localisation anatomique, ils

comportent 03 constituants élémentaires suivants:

- Les cellules - Les fibres - Une substance fondamentale

1. La substance fondamentale:

C’est une substance homogène ,amorphe,qui occupe les éspaces compris entre les fibres

et les cellules.Elle influence la diffusion de nombreux éléments vers ou hors du tissu

conjonctif et elle assure un role lubrifians,absorbe les chocs et permet de résister aux

compressions.

Elle est composée essentiellement de :

➢ L’eau

➢ Petites molécules dissoutes :sels minéraux, glugose, acides aminés, polypeptides…ext.

➢ Protéoglycanes (polysaccharides liés à des protéines) :acide hialuronique,chondroitine

sulfate,heparane sulfate,dermatane sulfate et kératane sulfate .. ext.

2.Les cellules :

Elles se classent en deux groupes :

➢ Les cellules autochtones : fibroblastes,mastocytes,

macrophages,adipocytes,histiocytes.

➢ Les cellules immigrées : lymphocytes,monocytes,plamocytes,granulocytes.

2.1. Le fibroblaste :

Il dérive de cellules mésenchymateuses. C’est une cellule jeune très active, présente

dans tous les tissus conjonctifs proprement dits. Au microscope optique, il peut atteindre une

taille est de 20 µ, sa forme est variable (étoilée, fusiforme puis allongée), le noyau est

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mitotique. Aux extrémités cellulaires il y’a de longs prolongements cytoplasmiques. Le

cytoplasme très basophile, est riche en R.E.G, en ribosomes et en mitochondries, ce qui

traduit une synthèse intense des précurseurs protéiques, des fibres et de la substance

fondamentale, tels que les protéoglycanes, les molécules de tropocollagéne et de

tropoélastine. Outre les molécules de la MEC, les fibroblastes synthétisent des cytokines et

notamment de l’interféron-beta qui joue un rôle important dans la défense antivirale.

NB: le fibrocyte est une cellule qui dérive du fibroblaste. Au cours de sa transformation, les

caractères morphologiques et physiologiques régressent, les organites cytoplasmiques

deviennent rares et réduits, le noyau devient non mitotique et les prolongements

cytoplasmiques disparaissent.

Figure 68 :Les fibroblastes

2.2. L’histiocyte :

C’est un macrophage de type quiescent. Au microscope optique, il présente un

cytoplasme vacuolaire, renfermant diverses enclaves. En cas d’inflammation du tissu

conjonctif il se transforme en macrophage.

2.3. L’adipocyte :

Au microscopie optique, l’adipocyte est une cellule volumineuse (120 µm de diamètre).

C’est une cellule qui accumule, sous la forme de réserves, d’importantes quantités de lipides.

Les adipocytes sont généralement groupés en tissu adipeux appelée aussi graisse. On

distingue deux types de graisses :

A. La graisse brune : formée d’adipocytes de très petite taille et de forme hexagonale. Leur

noyau est central, les mitochondries abondantes et les vacuoles lipidiques multiples. On ne les

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observe normalement, dans l’espèce humaine, que pendant la période fœtale. Ce n’est que

dans certains cas pathologiques que ces éléments peuvent réapparaître chez l’adulte.

B. La graisse blanche présentant des adipocytes renfermant chacun une grande vacuole

lipidique qui occupe la presque totalité du cytoplasme. Les adipocytes sont de grande taille et

de forme ovoïde. Leur noyau est repoussé à la périphérie et les mitochondries sont moins

nombreuses.

2.4. Le plasmocyte :

Il caractérise le tissu conjonctif irrité notamment au cours des infections chroniques. On

les rencontre dans les tissus de cicatrisation, autour des greffes ou des métastases. Le

plasmocyte est ovalaire, parfois piriforme et volumineux ; sa taille varie entre 10 et 30 µ. Le

cytoplasme, très basophile, témoigne d’une abondance en ribosomes et en R.E.G. Ce dernier

assure la synthèse des anticorps. Le plasmocyte est un agent de l’immunité. Il dérive du

lymphocyte B. ce dernier est une cellule circulante née dans les ganglions lymphatiques.

Figure 69 :Plasmocyte

2.5.Le mastocyte :

C’est une cellule arrondie ou ovalaire, sa taille varie de 10 à 30 µ. La surface cellulaire

est hérissée de microvillosité. Le noyau central est sphérique. Son cytoplasme est bourré de

granulations basophiles qui sont stockées dans des vésicules de tailles variées.

- Le mastocyte secrète de l’héparine, impliquée dans les phénomènes de coagulation

sanguine, de l’histamine qui intervient dans la vasodilatation et dans le processus

anaphylactique, et de l’acide hyaluronique qui intervient dans l’inflammation.

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Figure 70 : Le mastocyte

2.6.Le macrophage :

Il appartient au système des phagocytes mononuclées. Le macrophage est soumis à de

grandes variations de taille allant de 10 à 50 µ. Son aspect structural est lié à son degré

d’activité.

-La surface cellulaire présente de nombreux pseudopodes, liés à des mouvements améboides.

- Le cytoplasme est. 5 riche en lysosomes. Le macrophage à un grand pouvoir de phagocytose

vis à vis des microbes et des débris cellulaires présents dans le tissu conjonctif proprement dit.

Figure 71 :Le macrophage

3.Les fibres :

3.1. Les fibres de collagène :

Ce sont les plus épaisses des fibres conjonctives. Les fibres de collagène sont des éléments

extensibles mais non élastiques. Elles confèrent au tissu conjonctif sa résistance aux forces

mécaniques et sa solidité ; on en distingue plusieurs types dont :

- Le type I qui est le plus abondant. Il est observé au niveau des fibres de collagènes du

derme, des tendons, du tissu osseux et de la dentine.

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- Le type II qui est localisé au niveau du cartilage.

- Le type III qui est spécifique des fibres de réticulines des vaisseaux sanguins et du tissu

adipeux,

- Le type IV qui est propre aux lames basales.

3.2. Les fibres élastique :

Se sont de longues fibres de 0.2 à 2 µ de diamètre,anastomosées les unes aux autres

,extensibles et reprennent leur longeur initiale lorsque la traction cesse. Elles sont abondantes

dans le tissu conjonctif cutané ,paroi des artères , Elles comportent deux cmposants :

- Elastine :proteine fibreuse proche du collagène

- Un composant microfibrillaire.

3.3. Les fibres de réticuline :

Elles correspondent à des fibrilles de collagènes récemment formées ,elles acquièrent

une couche glucido-lipidique qui empeche toute polymérisation et donc transformation en

fibres de collagène.Elles apparaissent sous forme d’un réseau associé aux fibres de collagène

ou indépendant.Elles localisent dans le tissu conjonctif embryonaire et dans certains organes

(foie,glandes endocrines).

Figure 72 :Les fibres de collagène(A),réticulines(B),élastique(C)

4.Classification des tissus conjonctifs:

En fonction des proportions des éléments constitutifs et de leurs propriétés, on distingue les

variétés de tissus conjonctifs proprement dit suivants :

4.1. Le tissu conjonctif lâche:

le tissu conjonctif possède un rôle de soutien et d’emballage des tissus et organes ; il assure

le passage de nombreuses substances entre le sang et les tissus ; siège des cellules libres du

système immunitaire (lymphocytes et plasmocytes, monocytes et macrophages, granulocytes,

A C B

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masto-cytes), il joue un rôle majeur dans les réactions inflammatoires et dans les phénomènes

immunitaires ainsi que dans les processus de cicatrisation (par prolifération des fibroblastes et

production des macromolécules de la MEC).

On en trouve, notamment sous la peau (tissu conjonctif sous-cutané), entre les masses

musculaires, dans le chorion et la sous-muqueuse du tube digestif, dans le chorion des voies

respiratoires, des voies génitales et urinaires….ect.

Figure 73: Le tissu conjonctif lâche

Certains tissus conjonctifs lâches sont très spécialisés, on distingue de ce fait les tissus

adipeux et les tissus mucoïdes et les tissus réticulés.

a. Le tissu conjonctif lâche adipeux:

C’est un tissu conjonctif lâche à prédominance cellulaire, spécialisé dans la mise en

réserve de graisses, ils est constitué de cellules adipeuses séparées par une mince couche de

matrice fondamentale comprenant un squelette de fibres et de nombreux vaisseaux.On

distigue :

-Tissu conjonctif adipeux primaire :

Il est localisé au niveau de la graisse brune. Il est très abondant chez le fœtus. Il assure la

régulation de la température corporelle chez le nouveau-né. Sa couleur brunâtre révèle une

teneur élevée des adipocytes en mitochondries (cytochrome oxydase) et sa riche

vascularisation.

- Tissu conjonctif adipeux secondaire :

Il est présent au niveau la graisse blanche, (comme l’hypoderme de l’adulte). Il constitue 15

à 20% du poids corporel chez l'homme, 20 à 25% chez la femme. C'est un tissu

métaboliquement très actif, notamment dans l'absorption, la synthèse, la mise en réserve et la

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mobilisation de lipides. A la température du corps, la graisse se trouve sous forme d'huile.

Elle se compose de triglycérides qui constituent une réserve énergétique à haute teneur

calorifique. Le métabolisme de la graisse estgrandement influencé par les hormones et le

système nerveux.

Figure 74 :Tissu adipeux

b. Le tissu conjonctif réticulé:

Ce tissu est très riche en fibres de collagène de ypet III appelé:réticuline.Il forme le stroma

de la rate, moelle osseuse et le foie.

Figure 75 : Le tissu conjonctif lâche

c. Le tissu conjonctif mucoïde:

Il est très pauvre en cellules et très riche en matière fondamentale qui est hydratée. Les

fibres de collagène sont très fines et dispersées. Il constitue notamment le cordon ombilical.

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Figure 76 : tissu conjonctif mucoïde

2. Le tissu conjonctif dense: On distigue :

2.1.Tissu conjonctif dense (fibreux) orienté :

C’est un tissu ou prédominent les fibres de collagène. Les fibres de collagène parallèles

suivent des trajets unidirectionnels. C’est l’exemple des ligaments qui assurent plusieurs

types de liaison ; dont, os-os. C’est aussi le cas des tendons qui sont des cordons fixés sur les

parties du squelette offrant une prise aux muscles.

2.2.Tissu conjonctif dense (fibreux) non orienté :

Tissu conjonctif dense (fibreux) non orienté. Il est formé de très nombreuses fibres de

collagène volumineuses, denses et entremêlées, sans orientation précise. C’est le cas des

capsules d’organes (enveloppes d’organes), dont les forces attractives sont

multidirectionnelles.

Figure 77: Tissu conjonctif dense fibreux orienté et non orienté

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CHAPITRE03

TISSU SANGUIN

Introduction

Les sang est un tissu conjontif spécialisé, d’origine mésenchymateuse, comportent une

substance fondamentale :le plasma ,au sein de laquelle baignent des cellules.

Le sang circule graçe aux contractions cardiaques dans un vaste système de canaux

formant un réseau clos et constituant :le système circulatoire.

Le rÔle de tissu sanguin :

➢ Le transport des gaz respiratoires (par les hématies) ,des hormones, éléments nutritifs.

➢ Défence de l’organisme (par les leucocytes).

➢ La cicatrisation et l’hélostase :arret de l’hémorragie (par les plaquettes).

➢ Il évacue les déchets vers les organes d’élimination, comme les reins ou les poumons

(pour le gaz carbonique).

1.Les différents composants du sang :le sang est composé de deux éléments.

➢ Le plasma.

➢ Des éléments cellulaires.

1.1.Le plasma :

Il se présente comme un liquide jaunâtre, visqueux, constitué d’eau, de sels minéraux et de

molécules organiques (glucides, lipides et protéines).

Les principales protéines plasmiques sont :

L’albumine a pour role fondamentale le maintien de la pression osmotique.

Les gammaglobulines sont des anticorps appelés :immunoglobulines

Le fibronogène lors de la coagulation se transforme en fibrine. formant un réseau

enserrant dans ses mailles les éléments figurés du sang et constituant le caillot lors de

la rétraction, ce dernier laisse soudre un liquide qui est le sérum.

1.2.Les éléments cellulaires :

Les cellules sanguines proviennent des cellules souches ,situées dans la moelle osseuse

rouge ,ce processus de formation des éléments figurés de sang est appelé : l'hématopoïèse.

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1.2.1. Les globules rouges ( hématies ou érythrocytes) :

A)- Leur forme: ce sont des disques concaves. Ils ont une structure très simple, sans noyau.

Ils ne sont donc pas doués de reproduction. Elles ne possèdent ni mitochondrie, ni ribosome,

ni REG. La membrane plasmique de l'hématie est le siège des antigènes qui déterminent les

groupes sanguins (Système ABO, système rhésus et autres systèmes érythrocytaires) qui sont

des récepteurs portés par les molécules de glycophorine. Un globule naît dans la moelle

osseuse et meurt dans la rate.

Il s'agit d'une cellule de 5 à 7 µ de diamètre d'aspect homogène, Son épaisseur est de 1,8

µm. Son volume moyen est de 90 fentolitres (µm3).

Le nombre de globules rouges est d'environ 5 tera/l (millions/mm3), taux un peu plus élevé

chez l'homme que chez la femme (5,7 et 4,5 tera/l).

B)- Leur fonction: ils contiennent un pigment rouge: l’hémoglobine (Hb). Leur fonction est

de capter les molécules d’oxygène et de dioxyde de carbone. L’hémoglobine a une fonction

capitale: elle va s’unir avec une molécule d’oxygène pour donner de l’oxyhémoglobine

(HbO2).

Hb + O2 à HbO2

Elle doit donc transporter sous cette forme l’oxygène jusqu’au tissus. Ce composé

d’oxyhémoglobine est peu stable. Arrivé aux cellules des tissus, l’hémoglobine va abandonner

l’oxygène et va capter le dioxyde de carbone pour donner de la carboxyhémoglobine

(HbCO2).

Hb + CO2 à HbCO2

Le dioxyde de carbone sera éliminé au niveau pulmonaire par la respiration. La molécule

d’hémoglobine est faite d’une protéine (la globine) et d’un pigment (l’hémé) chargé en fer.

C’est grâce à ce fer que l’hémoglobine peut capter l’oxygène.

C)- La durée de vie: 120 jours environ. L’hématie se fait phagocyter par les macrophages

(grosses cellules des globules blancs) dans la rate, le foie et la moelle osseuse. L’hémoglobine

est décomposée en hémosidérine, en bilirubine (pigment jaune), et en globine (pigment fer).

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Le pigment fer est réutilisé par la moelle osseuse pour faire d’autres cellules. La bilirubine est

éliminée par le foie dans la bile. La globine (protéine) va être métabolisé par le foie.

D)- La formation des hématies: l’erythropoïese (formation des hématies) et la destruction

s’équilibrent. L’érythropoïese s’effectue dans la moelle osseuse à partir d’une cellule souche.

Figure 78:Les globules rouges

1.2.2. Les globules blancs: leucocytes (leuco = blanc, cyte = cellule).

Ce sont des cellules avec un noyau qui n’ont pas d’hémoglobine. Au nombre de 4.000 à

10.000/mm3 de sang total, sont des cellules nucléées correspondant à deux groupes

principaux :

- les leucocytes granuleux

- les leucocytes hyalins

1.2.2.1. Les leucocytes granuleux ou granulocytes ou polynucléaires

Représentant normalement environ 45 à 75 % de l'ensemble des leucocytes, ils possèdent

un noyau à plusieurs lobes, ce qui a fait croire à tort qu'ils étaient multinucléés et leur a valu le

nom de polynucléaires. La présence de granulations cytoplasmiques spécifiques caractérise

les polynucléaires, et permet d'en distinguer trois types (particulièrement bien visibles sur des

colorations spéciales comme le May-Grunwald Giemsa).

a)- Les polynucléaires neutrophiles

Les plus nombreux (45 à 70 % de l'ensemble des leucocytes). Ce sont des cellules d'un

diamètre de l'ordre de 10 à 12 µm leur noyau possède 2 à 5 lobes (le plus souvent trois) et le

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cytoplasme contient en plus des organites habituels, des petites granulations riche en enzymes

lysosomiaux. Les polynucléaires neutrophiles ont une durée de vie courte (un à quatre jours)

et interviennent dans les processus de défense de l'organisme (en particulier contre les agents

bactériens)

b)- Les polynucléaires éosinophiles

Représentant 1 à 3 % de l'ensemble des leucocytes, ont un diamètre de 12-15 µm mais se

distinguent des polynucléaires neutrophiles par la présence de granulations spécifiques

éosinophiles (acidophiles). En outre, le noyau est généralement moins lobé (2 lobes). La durée

de vie des polynucléaires éosinophiles dans le sang est probablement très courte. Ces cellules,

douées de mobilité et du pouvoir de phagocytose, pourraient phagocyter spécialement des

complexes antigène-anticorps et peut-être plus particulièrement les réagines en cause dans les

processus allergiques.

c)- Les polynucléaires basophiles

Représentant 0 à 0,5 % de l'ensemble des leucocytes (soit 10 à 50/mm3), ont un diamètre

de l'ordre de 15-18 µm. Le noyau irrégulier, en forme de trèfle, est souvent masqué par la

présence des granulations basophiles spécifiques. Ces dernières (d'un diamètre de l'ordre de

0,5 µm) sont riches en histamine et en héparine. ) Les fonctions des polynucléaires basophiles

sont encore mal connues (peut-être rôle dans les réactions d'hypersensibilité retardée).

1.2.2.2. Les leucocytes hyalins

Au contraire des leucocytes granuleux, les leucocytes hyalins présentent un noyau

régulier non polylobé et ne possèdent pas de granulations spécifiques. On en distingue deux

catégories essentielles : les lymphocytes et les monocytes.

a)-Les lymphocytes

Représentent 20 à 40 % de l'ensemble des leucocytes (soit 1500 à 4000/mm3). Ils

constituent une population de cellules dites "immunocompétentes", impliquées dans la

coordination des réponses immunitaires de l'organisme. L'aspect le plus courant est représenté

par le petit lymphocyte. Cette cellule, d'une taille moyenne de 6 à 8 µm, possède un

volumineux noyau dense tandis que le cytoplasme est réduit à une mince couronne

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périphérique. Les moyens ou grands lymphocytes (dont la taille peut atteindre 15 µm) sont

peu nombreux. Les lymphocytes circulant dans le sang sont capables de se fixer au niveau de

tissus périphériques (en particulier dans les organes lymphoïdes comme le ganglion

lymphatique et la rate). Ils peuvent recirculer par voie lymphatique ou sanguine, ce qui joue

un rôle important dans les réactions d'immunité.

Les caractères des réactions immunitaires de l'organisme conduisent à distinguer

plusieurs populations fonctionnelles distinctes de lymphocytes.

❖ Les lymphocytes T sont impliqués dans les réactions d'immunité à médiation cellulaire

(infections virales, rejet de greffe, hypersensibilité retardée).

❖ Les lymphocytes B sont impliqués dans les réactions d'immunité à médiation

humorale (infections bactériennes). La plupart des réactions immunitaires font

intervenir les deux populations lymphocytaires T et B (phénomène de coopération)

b)-Les monocytes

Représentent 3 à 7 % de l'ensemble des leucocytes (soit un nombre de 100 à 700/mm3).

Ils dérivent d'une cellule souche multipotente . D'une taille de l'ordre de 15-18 µm, ces

cellules possèdent des noyaux de forme variable, volontiers encoché. Un aspect très

caractéristique correspond à un noyau tendu en drapeau entre deux côtés opposés de la

cellule; la chromatine apparaît alors peignée (dessinant des stries parallèles). Le cytoplasme

contient quelques rares granulations azurophiles. Les monocytes appartiennent au système des

phagocytes mononucléés de l'organisme, dont ils représentent la forme cellulaire circulante

(secteur de distribution).

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Figure 79:Les globules blancs

1.2.3. Les plaquettes ou thrombocytes

A)- Leur forme: ce sont des disques arrondis .sont de très petite éléments anucléés (1,5 à 2

µm de diamètre). Leur cytoplasme contient seulement quelques granulations colorées qui

constituent le chronomère. Sur les frottis, elles tendent à s'agglutiner spontanément et forment

de petits amas sans noyau.

B)- Leur fonction : Elles jouent un rôle important dans le processus d'hémostase (coagulation

sanguine) où elles interviennent à de nombreux niveaux (hémostase primaire, coagulation

plasmatique, rétraction du caillot). Elles assureraient également une fonction de protection des

endothéliums vasculaires.

C)- Durée de vie: Les plaquettes ont une durée de vie de l'ordre de 8 à 12 jours, et sont

détruites notamment dans le foie et dans la rate .

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CHAPITRE 04

LE TISSU CARTILAGINEUX

Introduction

Les tissu cartilagineux sont des tissus conjonctifs qui sont d’origine

mésenchymateuse, ils sont constituées de cellules appelées les chondrocytes. Ces

chondrocytes sont associés à des fibres et à une substance fondamentale. L’ensemble des

fibres et de la substance fondamentale constitue la matrice extra-cellulaire du tissu

cartilagineux. Le cartilage est entouré en dehors des surfaces articulaires d’une enveloppe

conjonctive appelé périchondre. Il existe chez l’adulte trois types :

- le cartilage hyalin

- le cartilage élastique

- le cartilage fibreux

1.Structure du cartilage :

1.1. Les chondrocytes :

Les chondrocytes ou cellules cartilagineuses, possèdent un volumineux noyau, rond avec

un ou deux nucléoles. Le cytoplasme est granuleux, contient du glycogène, des enclaves

lipidiques et un ergastoplasme peu développé. Les chondrocytes sont isolées dans de petites

lacunes ou chondroplastes (la cavité où se loge le chondrocyte). Le plus souvent on observe

un chondrocyte par chondroplaste mais il peut en exister deux ou plusieurs. Les chondrocytes

synthétisent les molécules de tropocollagènes et de la substance fondamentale qui confère au

cartilage ses caractères de rigidité et plasticité.

1.3.La substance fondamentale :

C’est une substance amorphe, solide mais non minéralisée, résistante, et élastique.

L’analyse chimique de la substance fondamentale révèle qu’elle est constituée de:

❖ Eau (70 à80%) du poids du cartilage.

❖ Des sels de sodium représentés par du chlorure de sodium.

De protéoglycanes sulfatés (chondroitine) responsable de la consistance particulière

du cartilage.

1.4.Les fibres :

On peut observer des fibres de collagène et des fibres élastiques dans le cartilage. Elles

présentent la même structure que celle étudiée dans le tissu conjonctif.

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2.Les variétés du tissu cartilagineux : il en existe plusieurs variétés qui sont définies par :

➢ la quantité de substance fondamentale,

➢ la quantité et la disposition des fibres de collagène,

➢ l'absence ou la présence des fibres élastiques.

On distingue :

2.1.Cartilage Hyalin

C'est le plus répandu. Il existe chez les fœtus, où il constitue la plus g rande partie du

squelette, il a donc une fonction importante dans le développement de l’os. Chez l’enfant, sa

participation au squelette diminue progressivement au fur et à mesur e de la croissance, alors

que et chez l’adulte, il est peu abondant et localisé essentiellement au niveau des cartilages

articulaires et constitue le tissu de soutien des ailes du nez, du larynx, de la trachée, des

bronches, du conduit auditif externe ainsi que des extrémités des côtes .

2.2.Cartilage élastique

C'est un cartilage qui possède non seulement des fibres de collagène mais également

de nombreuses fibres élastiques. Il localise dans le Pavillon de l'oreille et conduit auditif

externe, Epiglotte et cartilage du larynx. Le cartilage élastique est de couleur jaune en raison

de sa richesse en fibres élastiques. Il est plus élastique que le cartilage hyalin et peut subir de

grandes déformations.

2.3. Cartilage fibreux

C'est un type de cartilage intermédiaire entre le cartilage hyalin et le tissu conjonctif

dense orienté. Il est caractérisé par sa richesse en fibres de collagène qui lui confèrent une très

grande résistance aux tractions et compressions. Il se trouve dans les Disques intervertébraux,

Ménisques articulaires (genou), Zone d'insertion de certains tendons (tendon d'Achille).

Figure 80 :Les types de cartilages

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3.Propriétés du tissu cartilagineux

Le tissu cartilagineux est un tissu : résistant, élastique, souple, de soutien.

4.Nutrition du tissu cartilagineux

Le tissu cartilagineux est a vasculaire. Sa nutrition, ralentie, est assurée par diffusion de

substances solubles (imbibant la substance fondamentale) à partir des tissus qui l'entourent ou

de l'os qu'il recouvre.

5. Chondrogenèse

La formation du cartilage peut se faire à partir du mésenchyme ou des tissus conjonctifs.

Les cellules mésenchymateuses se condensent, perdent leurs prolongements et deviennent

globuleuses (stade pré-cartilagineux); Puis en même temps qu'elles acquièrent les caractères

des cellules cartilagineuses (chondroblastes), elles se trouvent séparées, isolément ou par

petits groupes, par une faible quantité de substance fondamentale (stade de cartilage

cellulaire); Enfin, les chondroblastes se multiplient; la matrice cartilagineuse (élaborée par les

cellules) devient de plus en plus abondante et finit par "emmurer" les cellules qui deviennent

des chondrocytes (stade de cartilage hyalin).

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CHAPITRE 05

LE TISSU OSSEUX

Indroduction

Le tissu osseux, comme le tissu cartilagineux, est un « tissu squelettique », tissu conjonctif

spécialisé, caractérisé par la nature solide de la MEC. La matrice osseuse a la particularité de

se calcifier. Il dérive de mésoblaste .

1.Les fonctions de tissu osseux

Le tissu osseux a 3 fonctions :

1.1. Fonction mécanique : le tissu osseux est un des tissus les plus résistants de l’organisme,

capable de supporter des contraintes mécaniques, donnant à l’os son rôle de soutien du corps

et de protection des organes.

1.2. Fonction métabolique : le tissu osseux est un tissu dynamique, constamment remodelé

sous l’effet des pressions mécaniques, entraînant la libération ou le stockage de sels minéraux,

et assurant ainsi dans une large mesure (conjointement avec l’intestin et les reins) le contrôle

du métabolisme phosphocalcique.

1.3. Fonction hématopoiétique : les os renferment dans leurs espaces médullaires, la moelle

hématopoïétique, dont les cellules souches, à l’origine des 3 lignées de globules du sang, se

trouvent au voisinage des cellules osseuses.

2.Les composants de tissu osseux

2.1.Les celluless osseuses :

2.1.1.Les ostéoblastes

Ce sont des cellules ostéoformatrices cubiques situées à la surface externe et interne du

tissu osseux en croissance. Ils sont reliés entre eux et avec les ostéocytes par des jonctions

communicantes. Leur membrane plasmique renferme en abondance de la phosphatase

alcaline. Les ostéoblastes élaborent les constituants organiques de la MEC ; de ce fait, leur

cytoplasme est riche en organites impliqués dans la synthèse protéique (réticulum

endoplasmique granulaire abondant, appareil de Golgi volumineux).

Le devenir des ostéoblastes peut se faire selon 3 voies :

❖ transformation en ostéocytes en s’entourant complètement de MEC,

❖ 2) mise au repos sous la forme de cellules bordantes tapissant les surfaces osseuses ,

❖ 3) mort par apoptose.

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2.1.2. Les ostéocytes

Ce sont des ostéoblastes différenciés, incapables de se diviser, entièrement entourés par la

MEC osseuse minéralisée. Les ostéocytes siègent dans des logettes (ostéoplastes) d’où partent

des canalicules anastomosés contennant leurs prolongements cytoplasmiques, fins, nombreux,

plus ou moins longs, reliés entre eux par des jonctions communicantes. Leur corps cellulaire

est de plus petite taille que celui des ostéoblastes, fusiforme, possédant moins d’organites que

les ostéoblastes. Les ostéocytes, avec des capacités de synthèse et de résorption limitées,

participent au maintien de la matrice osseuse et contribuent à l’homéostasie de la calcémie.

2.1.3. Les cellules bordantes

Les cellules bordantes sont des ostéoblastes au repos, susceptibles, s’ils sont sollicités,

de redevenir des ostéoblastes actifs. Elles revêtent les surfaces osseuses .Ce sont des cellules

aplaties et allongées, possédant peu d’organites et reliées entre elles et avec les ostéocytes

voisins par des jonctions communicantes.

2.1.4. Les ostéoclastes

Ce sont des cellules post-mitotiques, très volumineuses, de 20 à 100 μm de diamètre,

plurinucléées, hautement mobiles, capable de se déplacer à la surface des travées osseuses

d’un site de résorption à un autre. Lorsqu’il est activé, l’ostéoclaste, cellule ostéorésorbante,

développe son appareil lysosomal et se polarise fortement ; sa membrane plasmique se

différencie en deux domaines séparés par un anneau étanche de jonctions cellule-MEC : un

domaine apical qui développe une bordure en brosse au contact de la surface osseuse et un

domaine basolatéral situé à l’opposé .

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Figure 81 :Les cellules du tissu osseux

2.2. La matrice osseuse

Elle constitué d’une partie organique (25℅).d’une partie minérale (70℅) et de très peu

de d’eau(5℅).

2.2.1.Partie organique :

Egalement appelée ostéoide avant sa minéralisation ,la matrice organique est fait de :

➢ Microfibrilles de collagène I (90 à 95℅).

➢ Protéoglycanes (10℅) :dont

- Ostéopontine : reliant l’hydroxy-apatite aux cellules osseuses,

- Ostéonectine : intervenant dans la minéralisation par son affinité pour le collagène I et le

calcium,

- Ostéocalcine :marqueur des ostéoblastes matures, intervenant dans la minéralisation,

- Sialoprotéine osseuse et de thrombospondine : permettant l’attache des cellules osseuses

à la MEC via un récepteur membranaire de la famille des intégrines.

La MEC osseuse contient des cytokines et facteurs de croissance sécrétés par les

ostéoblastes et jouant un rôle fondamental dans la régulation du remodelage du tissu

osseux et de la minéralisation de la MEC osseuse.

2.2.2 La phase minérale

Les minéraux les plus importants sont :

❖ Le calcuim : le squelette contient 99 du calcium de l’organisme.

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❖ Le phosphore : le squelette contient 90 du phosphore total de l’organisme

❖ Le sodium :18g pour un squelette d’adulte.

3.Les variétés de tissu osseux :

Chez l’adulte, le tissu osseux est dit lamellaire, parce que la matrice osseuse est disposée

en lamelles superposées où les microfibrilles de collagène sont arrangées parallèlement selon

une direction qui se modifie dans chaque lamelle successive. Chez le fœtus et le jeune enfant,

ou en cas de fracture, ou encore au cours de certaines maladies, la trame de microfibrilles de

collagène produite par les ostéoblastes est irrégulière et le tissu osseux est transitoirement

non-lamellaire (« tissu osseux tissé »).

3.1.Le tissu osseux compact (ou cortical ou haversien).

Il est principalement constitué d’ostéones ou systèmes de Havers fait de lamelles

osseuses cylindriques disposées concentriquement autour du canal de Havers. Entre les

lamelles, se situent les ostéoplastes contenant le corps cellulaire des ostéocytes. Le canal de

Havers contient des capillaires sanguins et des filets nerveux amyéliniques enrobés d’un peu

de tissu conjonctif lâche. Les canaux de Havers sont reliés entre eux, avec la cavité médullaire

et avec la surface de l’os par des canaux transversaux ou obliques, les canaux de Volkmann.

Cette disposition confère à l’os compact un maximum de résistance.

Figure 82 :Système de Havers (os compact)

3.2.Le tissu osseux spongieux (ou trabéculaire)

Le tissu osseux spongieux siège essentiellement dans les os courts et les os plats

(sternum, ailes iliaques) ainsi que dans les épiphyses des os longs. Il est formé par un lacis

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tridimensionnel de spicules ou trabécules de tissu osseux, ramifiés et anastomosés, délimitant

un labyrinthe d’espaces intercommunicants occupés par de la moelle osseuse et des vaisseaux

Figure 83 :Tissu osseux spongieux

Figure 84 :Tissu osseux compact et spongieux

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CHAPITRE 06

TISSU MUSCULAIRE

Introduction

Le tissu musculaire possède une propriété physiologique, la contractilité, assurée par les

cellules musculaires ou myocytes dénommées de façon abusive "fibres" musculaires. Ces

cellules sont caractérisées par la présence dans leur cytoplasme de nombreuses myofibrilles

composées de myofilaments groupés parallèlement selon le grand axe de la cellule . Le tissu

musculaire a la particularité de répondre à un stimulus par un raccourcissement, pour cela il

possède trois propriétés caractéristiques :

▪ La contractilité.

▪ L'excitabilité

▪ La conductibilité (certains types de cellules musculaires).

1.Origine embryologique :

- Le tissu musculaire lisse est d'origine mésenchymateuse (splanchnopleure intra

embryonnaire), à l'exception des fibres radiaires du muscle de l'iris et des cellules

myoépithéliales des glandes sudoripares qui sont d'origine ectoblastique.

- Le tissu musculaire strié dérive des myotomes mésoblastiques (mésoblaste para axial), il est

généralement associé au squelette.

-Le tissu myocardique dérive de la splanchnopleure, il est retrouvé dans le il le cœur .

2. Les variétés de tissu musculaire.

Il existe trois types de tissu musculaire composés de cellules musculaires ou myocytes :

2.1 Le tissu musculaire strié :

Les muscles striés sont formés de cellules musculaires (rhabdomyocytes) juxtaposées

parallèlement, organisées en faisceaux. Le muscle est entouré de tissu conjonctif vasculaire :

l'épimysium d'où partent des travées conjonctives (formant le périmysium) qui divisent le

muscle en faisceaux. Ce tissu conjonctif est le support du réseau vasculaire et entoure

l'ensemble des éléments nerveux. Chaque fibre musculaire est également entourée de tissu

conjonctif : l'endomysium, provenant du périmysium.

Les cellules musculaires ne se divisent pas. En cas de lésion, elles sont remplacées par

division des cellules satellites, cellules souches inactives qui ne sont pas visibles en

microscopie optique. En microscopie électronique, elles apparaissent petites et fusiformes,

situées entre la lame basale et la membrane plasmique des myocytes.

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Figure 85 :Structure de muscle suelettique

2.1.1. Microscopie optique.

En microscopie optique, les "fibres" musculaires apparaissent comme des éléments

allongés, plurinucléés qui présentent une striation transversale régulière. Ces cellules

mesurent 10 à 100 µm de diamètre et ont une longueur variable de quelques centaines de µm

(muscles oculaires) à plusieurs centimètres pour certains muscles squelettiques.

La membrane plasmique entoure la cellule et est doublée d'une lame basale : l'ensemble

forme le sarcolemme.

Les noyaux Plusieurs centaines de noyaux sont en périphérie de la cellule contre la

membrane plasmique. Ils sont ovoïdes allongés dans le sens de la fibre.

Le sarcoplasme Il est caractérisé notamment par les myofibrilles ainsi que par l'abondance des

mitochondries, la présence d'un réticulum sarcoplasmique lisse organisé de façon spécifique.

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Figure 86 :Muscle squelettique en microscopie optique

2.1.2.Microscopie électronique.

Les myofibrilles s'organisent des cylindres disposés parallèlement et présentant une

striation périodique caractérisée par l'alternance de bandes sombres A (anisotropes) et de

bandes claires I (isotropes). La partie centrale des disques I est marquée par la strie Z. La zone

plus claire qui apparaît au milieu du disque A est la strie H elle même centrée par la ligne M.

L'élément répétitif et fonctionnel de base est le sarcomère délimité par deux stries Z.

Figure 87 :Muscle squelettique en microscopie electronique

1.2.3. Structure moléculaire :

a) Myofilaments fins

Les myofilaments fins ont un diamètre de 8 nm et sont composés principalement

d'actine : chaque filament (actine F) est formé par la polymérisation de nombreuses molécules

d'actine globulaire.

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b) Myofilaments épais

Les filaments épais de myosine sont constitués par l'association de 200 à 300 molécules de

myosine native. Chaque molécule a un poids moléculaire d'environ 470 000 daltons et

présente une longueur de 140 à 170 nm.

Le fonctionnement du muscle squelet-tique dépend de l'alignement précis des

myofilaments d'actine et de myosine dans la myofibrille. Ceci est permis grâce à des protéines

qui lient entre eux les myofilaments et leur confère l'élasticité nécessaire qui leur permet de

retrouver leur forme initiale après la contraction7 :

●L'alpha-actinine qui est située sur la strie Z

● La myomésine qui fixe la myosine dans la région de la strie M

● La titine est une protéine élastique très longue (1 µm) parallèle aux myofilaments qui fixe

les extrémités des filaments épais à la strie Z. La titine a des propriétés élastiques.

● La nébuline est également une longue protéine qui s'étend le long des filaments fins dont

elle maintient la structure hélicoïdale.

● La desmine (qui fait partie du cytosquelette) lie entre elles les myofibrilles et à la

membrane plasmique.

Figure 88 :La structure moléculaire de muscle squelettique

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1.2.4. Contraction musculaire

La contraction musculaire se traduit par un raccourcissement des "fibres" musculaires

qui est visible uniquement au niveau des bandes I alors que les disques sombres gardent une

longueur constante.Lors de la contraction musculaire, les myofilaments d'actine glissent entre

les myofilaments de myosine. Ce mouvement est commandé par les têtes des molécules de

myosine qui se lient puis se détachent de la molécule d'actine et "marchent" ainsi sur les

filaments d'actine .

Figure 89:contraction musculaire

2.2.Le tissu musculaire lisse

Formé de léiomyocytes OU ou fibres musculaires lisses , est localisé dans la paroi des

viscères et des vaisseaux. La contraction des muscles lisses, sous la dépendance du système

nerveux végétatif, est involontaire.

2.2.1.Microscopie optique.

La fibre musculaire lisse est allongée, fusiforme avec deux extrémités effilées, de 20 à

250 µ de long sur 5 à 20 µ de diamètre, , sa longueur peut atteindre 500 µ mononuclée, offrant

une striation longitudinale. Sa contraction est lente, soutenue et involontaire.

La fibre musculaire lisse est limitée par une membrane appelée sarcolemme, qui limite un

cytoplasme nommé sarcoplasme.

-Elle possède un noyau unique allongé ou ovoïde, orienté selon le grand axe de la cellule,

qui possède 1 à 2 nucléoles et une chromatine plus ou moins dense.

- Le sarcoplasme est surtout central formant le fuseau sarcoplasmique axial, il contient : un

chondriome, un appareil de Golgi, des enclaves lipidiques et glycogéniques, et des inclusions

pigmentaires.

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- Le myoplasme comprend les myofibrilles qui sont grêles, homogènes, disposées

longitudinalement selon le grand axe de la cellule. Ces myofibrilles occupent la périphérie du

sarcoplasme.

2.2.2.Microscopie élactronique.

La cellule musculaire lisse ne présente pas de myofilaments hautement organisés comme

dans la cellule musculaire striée mais elle possède un ensemble de faisceaux irréguliers de

protéines contractiles (myofilaments fins et épais) qui s'entrecroisent dans le sarcoplasme et

s'insèrent sur des points d'ancrage (corps denses) situés soit au niveau de la membrane

plasmique, où ils sont comparables à des systèmes de jonctions adhérentes, soit au sein du

sarcoplasme. Les cellules musculaires lisses communiquent entre elles par des jonctions

communicantes (appelées aussi nexus) qui permettent notamment la diffusion de l'excitation

entre les cellules

2.2.3. Contraction musculaire

La contraction du tissu musculaire lisse est différente de celle du muscle strié. Elle est

dépendante des ions Ca++ mais le contrôle des mouvements calciques est différent du muscle

strié : les ions Ca++ libres sont sequestrés dans le réticulum sarcoplasmique puis sont libérés

au moment de l'excitation de la membrane cellulaire. Dans le sarcoplasme, ils se lient à une

protéine appelée calmoduline. Le complexe ainsi formé active une enzyme située sur la

chaîne légère de la myosine qui peut ainsi se lier à l'actine. Les deux protéines peuvent ensuite

interagir d'une manière identique à ce qui se passe dans le muscle strié.

Figure 90 :Muscles lisses

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2.3. Le tissu musculaire cardiaque

Il est très semblable au tissu musculaire strié et on ne le trouve chez l'Homme qu'au

niveau du myocarde, et est composé de cardiomyocytes .Il se caractérise par :

- Son aptitude à se contracter rythmiquement et harmonieusement de façon spontanée.

-Il est innervé par le système nerveux végétatif : le rythme des battements cardiaques est

déterminé par l'activité du noeud sino-auriculaire mais peut être modifié par les influx

sympathiques et parasympathiques.

2.3.1. Microscopie optique

Les cellules myocardiques sont allongées, cylindriques de petite taille. s'associent les

unes aux autres pour former des travées anastomosées séparées les unes des autres par du tissu

conjonctif très vascularisé. Sur ces travées, on retrouve une striation identique à celle du

muscle strié liée à la présence des myofibrilles d'actine et de myosine. Il existe également des

densifications transversales : les traits scalariformes d'Eberth qui correspondent aux systèmes

de jonction liant les extrémités des cellules entre elles. les cellules musculaires cardiaques

sont mononucléées et les cellules satellites n'existent pas et de ce fait, la régénérescence

impossible

Figure 91:Tissu musculaire cardiaque(MO)

2.3.1. Microscopie éléctronique

La cellule musculaire cardiaque mesure 15 à 20 µm de diamètre et environ 100 µm de

longueur. Elle possède un noyau central et est entourée d'un sarcolemme. La majeure partie

du sarcoplasme est occupée par les myofibrilles. Le sarcolèmme se différencie de celui des

rhabdomyocytes par l’absence de plaques motrices et de jonctions neuromusculaires et par

l’existence de multiples systèmes de jonctions intercellulaires (les desmosomes, une zonula

adhaerans, des gaps jonctions).

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Figure 92 :Tissu musculaire cardiaque(ME).

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CHAPITRE 07

TISSU NERVEUX

Introduction

Le tissu nerveux est un réseau cellulaire de communication disséminé dans tout

l'organisme, permettant une réponse d'adaptation à court terme a des signaux endogènes et/ou

exogènes avec 2 caractéristiques principales :

- irritabilité (réaction aux stimuli)

- conductivité (transmission)

Le tissu nerveux, d'origine neuro-ectoblastique, comporte :

des cellules nerveuses ou neurones, des cellules

de soutien (ou névrogliques).

1. Neurones :

1.1 Organisation générale

Les neurones (d'une taille de 3 à 120µm) représentent la partie excitable du tissu

nerveux et comportent :

A) Un corps cellulaire (pericaryon) (ou soma) qui comprend :

a- Le noyau : arrondi, riche en euchromatine, nucléole(s) hypertrophié(s).

b- Corps de nissl : amas de réticulum granulaire et de Polysomes.Ils ont une forte activité

traductionnelle : synthèses protéiques intenses (enzymes hyaloplasmiques, turnover des

protéines du cytosquelette, des canaux ioniques et récepteurs membranaires, sécrétion des

neurotransmetteurs, etc).

c-Appareil de golgi : très développé nécessaire à la neurosécrétion et synthèses des vésicules

synaptiques

d-Les mitochondries : utilisent uniquement le glucose comme nutriment.

e- Le cytosquelette : est composé par 3 types de filaments :

✓ les microfilaments (MF) : constitués d'actine, ils ont un diamètre de 5 à 7nm.

✓ les microtubules (MT) : ils sont formés par l'assemblage de deux protéines : les

tubulines , et . Leur diamètre est de 24nm. et .

✓ les filaments intermédiaires neuronaux (ou neurofilaments) : leur diamètre est de

10nm. Il s'agit d'un réseau constitué par trois protéines (NF-H, NF-L, NF-M) de PM

différent. Les neurofilaments se rassemblent sous forme de neurofibrilles colorées par

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les sels d’argent. Ils déterminent la forme cellulaire et permettent le transport de

substances vers les dendrites et les axones.

✓ les lipofuscines : correspondent à des inclusions jaunâtres qui sont des résidus de

dégradation incomplète au sein de lysosomes. Elles rendent compte du vieillissement

des neurones. compte du vieillissement des neurones . Leur diamètre est de 24nm.

Figure 93 :Les neurofilaments

B) Les prolongements cytoplasmiques :

a-Les dendrites :

➢ Ce sont des prolongements cytoplasmiques du corps cellulaire, souvent multiples et

ramifiés dont le nombre et la disposition sont variables.

➢ Elles contiennent les mêmes organites que le corps cellulaire (corps de Nissl,

neurofibrilles, mitochondries).

➢ Leurs surface paraît irrégulière, hérissée d'épines ou de boutons dendritiques appelées

: épines dendritiques.

➢ Ils contiennent les mêmes organites cytoplasmiques à l’exception du noyau et

l’appareil de Golgi.

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Figure 94 :Les dendrites et les épines dentriques

b- L'axone :

➢ Unique, naît du corps cellulaire au niveau du cône d'émergence.

➢ Il est entouré par la membrane plasmique ou axolème et dans le cytoplasme on

trouve de nombreux neurotubules et neurofilaments ainsi que les organites habituels.

➢ Il est dépourvu de corps de Nissl et de ribosomes libres.

➢ Il peut donner naissance le long de son trajet à des collatérales récurrentes, il se

termine par des ramifications terminales porteuse de nombreuses synapses.

Figure 95 :La cellule nerveuse

1.2. Classifications des neurones :

1.2.1.En fonction du nombre de prolongements cellulaires :un neurone peut-être :

1) unipolaire : comportant un axone et pas de dendrites;

2) bipolaire : comportant un axone et une dendrite (Ex.: neurone bipolaire de la rétine);

3) pseudounipolaire : dessinant un neurone en T (Ex.: neurone du ganglion rachidien);

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4) multipolaire : avec plusieurs dendrites et un seul axone (Ex.: motoneurone de la corne

antérieure de la moelle épinière).

Figure 96:Types des neurones(nombre de prolongement)

1.2.2.En fonction du corps cellulaire :un neurone peut-être :

1) stellaire ou polyédrique (en forme d'étoile);

2) fusiforme (souvent bipolaire);

3) pyramidal (Ex.: neurone du cortex cérébral moteur).

4) sphérique;

Figure 97 :Types des neurones (forme corps cellulaire)

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2.La nevroglie :

La névroglie ou tissu glial est formée de cellules d'origine ectodermique appelées :

gliocytes.

Elle assure à la fois :

*Un rôle de soutien des organes nerveux.

*Un rôle de nutrition des cellules nerveuses.

*Un rôle d’isolement des éléments nerveux des tissus qui les entourent.

D’un point de vue topographique on distingue :

-La névroglie centrale : située au niveau du SNC c'est-à-dire l’encéphale et la moelle

épinière.

-La névroglie périphérique :formant le tissu nevroglique des fibres nerveuses

périphériques et des neurones ganglionnaires.

Figure 98 :Les neurones et les gliocytes(SNC).

2.1. La névroglie centrale :

Elle comporte :

2.1.1.Astrocyte protoplasmique

L'astrocyte protoplasmique est une assez grande cellule étoilée qu'on trouve

essentiellement dans la substance grise du cerveau et de la moëlle épinière.

➢ Le corps cellulaire renferme un gros noyau sphérique.

➢ Le cytoplasme est très riche en organites cytoplasmiques, traduisant une haute

activité métabolique de ce type de cellule.

➢ La présence de centrioles est la traduction que les astrocytes sont capables de se

diviser.

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➢ Les gliofibrilles sont très caractéristiques des astrocytes ; elles correspondent à des

filaments intermédiaires spécifiques.

➢ L'astrocyte émet des expansions protoplasmique qui s'étendent aux cellules nerveuses

et aux capillaires sanguins.

➢ De nombreuses fibres nerveuses amyéliniques et myélinisées, ainsi que des

terminaisons nerveuses sont aussi au contact intime de I'astrocyte.

➢ L'astrocyte est également capable d'engainer de véritables synapses du type axo-

dendritique ou axoépineux .

2.1.2.Astrocyte fibreux

Les astrocytes fibreux se trouvent essentiellement dans la substance blanche du système

nerveux central.

Ces cellules sont caractérisées :

➢ par la présence de nombreuses expansions filiformes, rarement ramifiées et de

longueur variable qui s'introduisent entre les fibres nerveuses myélinisées et

amyéliniques.

➢ De nombreuses expansions entrent en contact avec les capillaires sanguins.

➢ Comme pour l'astrocyte protoplasmique, le corps cellulaire de l'astrocyte fibreux

contient un noyau avec beaucoup d'euchromatine ; les organites cytoplasmiques sont

très nombreux, avec une abondance de glycogène.

➢ Les gliofibrilles forment également un cytosquelette, mécaniquement résistant.

Figure 99 :Les astrocytes protoplasmique(a,b) et fibreux(c).

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2.1.2. Les oligodendrocytes

➢ Les oligodendrocytes se trouvent dans le voisinage des prolongements des cellules

nerveuses et des capillaires sanguins.

➢ Au microscope électronique, les oligodendrocytes ont habituellement l'aspect de

cellules ovoïdes ou ellipsoïdales.

➢ Les oligodendrocytes emettent un nombre restreint de prolongements assez courts qui

se projettent sur les structures axoniques. Ces prolongements s'enroulent autour des

axones et vont constituer la gaine de myéline comme le fait la cellule de Schwann,

bien qu'on ignore le mécanism exact.

➢ Un oligodendrocyte fournit une gaine de myéline à plusieurs axones.

➢ Les oligodendrocytes possèdent des capacités contractiles qui persistent en culture

cellulaire et dont le rôle est inconnu.

Figure 100 :Les oligodendrocytes

2.1.3.Les microgliocytes

➢ Les cellules microgliales (ou microglie) représentent 5 à 20 % de la population

gliale totale et se rencontrent plus fréquemment dans la substance grise que dans

la substance blanche.

➢ En microscopie optique, les cellules microgliales apparaissent comme des

cellules de petite taille, avec un noyau dense, arrondi ou ovalaire, et un

cytoplasme visualisé soit par des colorations argentiques, soit surtout actuellement

par des lectines ou des anticorps monoclonaux ; ainsi peut-on mettre en évidence

leurs courts prolongements cytoplasmiques ramifiés.

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➢ Les cellules microgliales proviennent des monocytes sanguins ayant pénétré dans

le parenchyme du SNC. Elles peuvent, lors de lésions du tissu nerveux, s'activer et

se transformer en macrophages. Dans le système nerveux central ce sont les

cellules microgliales qui constituent les cellules présentatrices des antigènes

(comme la cellule de Langerhans de la peau ou la cellule M de l'intestin).

Lorsqu'elles sont activées, les cellules microgliales expriment à leur surface des

molécules à rôle de signal; elles sécrètent également de nombreuses molécules

dont plusieurs cytokines, des protéases, des radicaux libres (anion superoxyde) et

de l'oxyde nitrique NO.

➢ Parmi les cellules de la microglie, la cellule de Hortega (ci-dessus) est une des

plus courantes ; elle est souvent au contact d'un capillaire sanguin.

Figure 101 :Les microgliocytes

2.1.4. Ependymocytes

Ependymocytes Les épendymocytes (ou cellules épendymaires) forment un épithélium

cubique ou prismatique simple cilié assurant le revêtement des cavités ventriculaires du

système nerveux central : ventricules latéraux, troisième ventricule, aqueduc de Sylvius,

quatrième ventricule, canal de l'épendyme. Ils permettent les échanges entre le LCR et

l'espace extra-cellulaire du tissu nerveux, constituant ainsi la barrière LCR-cerveau.

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Figure 102 :Les ependymocytes

2.2. La névroglie périphérique

Comporte les cellules de Schwann et les cellules satellites des ganglions rachidiens et végétatives.

3. Les fibres nerveuses :

Il s’agit de prolongements de neurones; donc soit d’axones soit de dendrites, c'est-à-dire

de neurites, elles entrent dans la constitution des nerfs. On divise les fibres nerveuses en :

❖ Fibres nerveuses amyéliniques : comportant

Les fibres nerveuses amyéliniques sans gaine de Schwann.

Les fibres nerveuses amyéliniques avec gaine de Schwann.

❖ Fibres nerveuses myélinisées : comportant

Les fibres nerveuses myélinisées sans gaine de Schwann.

Les fibres nerveuses myélinisées avec gaine de Schwann.

3.1. Organisation des fibres nerveuses :

Les nerfs sont constitués par l’association d’un nombre de faisceaux; chaque faisceau

comporte lui-même un nombre variable de fibres qui peuvent être soit amyéliniques, soit

myélinisées. Chaque faisceau est entouré d’un tissu dense, dont les fibres présentent une

disposition lamellaire c’est le périnèvre. A partir du périnèvre naissent de fins travées

conjonctives vasculaires, c’est l’endonèvre. Les faisceaux sont reliés les uns aux autres par un

tissu dense, fibreux contenant de gros vaisseaux sanguins et lymphatiques formant l’épinèvre.

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Figure 103 : Structure d’un nerf

4.Les synapses :

Ce sont les régions d'articulation inter neuronale, ainsi que les zones de contact entre

l’extrémité des fibres nerveuses et les éléments histologiques en rapport avec elles ou innervés

par elles.

4. 1-Structure :

Malgré leur très grande diversité, les synapses répondent toutes à un schéma général avec

un élément présynaptique, une fente synaptique et un élément postsynaptique .

La libération dans la fente synaptique d'un médiateur chimique ou neurotransmetteur permet

la stimulation du neurone postsynaptique.

Il ya 03 types de neuromédiateurs qui agissent sur des canaux récepteurs dépendants :

▪ Dépolarisation : Acétylcholine ; glutamate.

▪ Hyperpolarisation : GABA/Ac-alpha-aminobutyrique.

▪ Neuromédiateur : dopamine.

4.2. Classification :

Les cellules nerveuses établissent, par l’intermédiaire de leurs prolongements des

connexions avec :

-Soit d’autres neurones :- synapses inter-neuronales.

- Soit des éléments non nerveux.

4.2.1. Les synapses inter-neuronales .

On distingue classiquement:

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Les synapses axo-somatiques : ou le contact s’établit entre l’axone d’un neurone et le

corps cellulaire d’un autre neurone.

Les synapses axo-dendritiques : Ou le contact s’établit entre l’axone d’un neurone et les

dendrites d’un autre neurone.

Les synapses axo-axonale: Ou le contact s’établit entre l’axone d’un neurone et l’axone

d’un autre neurone.

Figure 104 :Les synapses inter-neuronales .

4.2.2. La plaque motrice :

C’est la zone ou le nerf moteur entre en contact avec la fibre musculaire squelettique,

elle comporte : Une région pré-synaptique : formée par l’arborisation terminale de l’axone.

Une fente synaptique. Une région post-synaptique : formée par le sarcolèmme de la fibre

musculaire et le sarcoplasme avoisinant.

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Figure 105 :La plaque motrice

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