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Cours de Pétrologie

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Cours de Pétrologie

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Page 1: Cours de Pétrologie

Université CADI AYYAD Faculté des Sciences Semlalia

Marrakech

UNIVERSITE CADI AYYAD

COURS DE PÉTROLOGIE

Filière STU S3

Cristallographie et minéralogie

Roches magmatiques

Roches métamorphiques

2012/2013

Page 2: Cours de Pétrologie

2 [email protected]

Minéralogie

► Éléments de cristallochimie

► Éléments de cristallographie

► Optique cristalline

► Classification des minéraux

► Critères de reconnaissance des minéraux

► Minéraux non silicatés

► Minéraux silicatés

Page 3: Cours de Pétrologie

Cristallochimie

3 [email protected]

Etude minéralogique :

La Minéralogie : c‟est l‟étude des minéraux principaux constituants des

roches.

Un minéral c‟est un solide naturel cristallisé caractérisé par une

composition chimique bien définie et une structure atomique ordonné.

I. Notion de cristallochimie

C‟est l‟étude de la relation entre la composition chimique, la structure

interne et les propriétés physiques de la matière cristallisé.

Les minéraux sont des solides cristallisés formés d‟éléments chimiques

(atomes-ions-molécules) réunis selon des motifs géométriques dans un

espace tridimensionnel, les éléments chimiques sont reliés entre eux

par des liaisons interatomiques.

I-1 Rappels :

I-1-1 Atomes :

L‟atome se compose d‟un noyau entouré d‟une enveloppe d‟électrons.

Le noyau comporte des éléments de masse qui sont les protons chargés

positivement (+) et les neutrons chargés négativement (-).

L‟enveloppe électronique à une masse négligeable comporte autant

d‟électrons chargés négativement (-) que de protons chargés

positivement (+) du noyau, donc l‟atome est un élément chimique

neutre que l‟on définit par 2 nombres M et Z.

M : nombre de masse = nombre de protons + nombre de neutrons.

Z : nombre atomique correspond au nombre de protons.

Page 4: Cours de Pétrologie

Cristallochimie

4 [email protected]

Particule Symbole Masse

atomique

Charge

Électron e 0,000548 -1

Proton p 1,007276 +1

Neutron n 1,008665 0

Les éléments chimiques existent sous forme d‟ions (cations ou anions)

caractérisé par leur rayon atomique ionique. Pour tous les éléments

chimiques le rayon ionique croit ↑ avec le nombre atomique Z↑, pour

un même élément chimique le rayon ionique décroit ↓ avec la charge ↓.

Représentation à l’échelle des rayons ioniques des ions du soufre

Page 5: Cours de Pétrologie

Cristallochimie

5 [email protected]

Représentation à l'échelle des rayons ioniques des principaux cations

Les éléments les plus abondants dans la nature sont O2 et Si par

conséquent les minéraux silicatés (99% des minéraux).

Les éléments chimiques peuvent exister sous forme des isotopes qui sont

des éléments qui ont le même nombre de protons et donc d‟électrons

mais de nombre différent de neutrons.

Les isotopes ont des propriétés chimiques identiques mais des masses

atomiques différentes, exemple : (16O, 17O, 18O).

En géologie les isotopes sont utilisés pour les datations absolues

(exactes) des roches, et dans la détermination de l‟origine des

magmas.

Page 6: Cours de Pétrologie

Cristallochimie

6 [email protected]

I-1-2 Les liaisons interatomiques :

Dans les minéraux les éléments chimiques peuvent être liés par plusieurs

types de liaisons :

La liaison ionique (liaison forte) : corresponds à la force d‟attraction

électronique entre les cations chargés positivement (+) et les anions

chargés négativement (-).

Exemple : Na+ + Cl- NaCl

La liaison covalente (liaison forte) : c‟est l‟union entre 2 atomes qui

complètent leurs couches externes par la mise en commun d‟électrons.

Exemple : le méthane CH4.

La liaison métallique (liaison forte) : réalisé dans les métaux, elle est due à

la libération d‟électrons formant un nuage très mobile où baignent les

noyaux de plusieurs atomes. Ce nuage électronique tendre en compte

de la conductivité électrique et thermique des métaux et aussi de leur

malléabilité.

La liaison résiduelle de Van der Waals (liaison faible) : union d‟atomes

neutres ou d‟ensembles neutres d'atomes situés à des distances très

importantes. (Édifices fragiles et peu cohérents).

I-1-3 Les liaisons dans les minéraux :

Il existe 4 classes d‟éléments chimiques selon Goldschmidt (1923) :

- Éléments amophiles, chimiquement indifférents; He, H, Ne, A, Xe, ...

- Éléments lithophiles, tendance à se lier à l'oxygène; Si, Al, ...

- Éléments chacophiles, se combinent au soufre; Zn, Cd, Hg, ...

- Éléments sidérophiles, tendance à s'associer au fer ; Au, Pt, Ni, ...

Éléments lithophiles dominance des liaisons ioniques,

Éléments chacophiles dominance des liaisons covalentes et les

Éléments sidérophiles dominance des liaisons métalliques.

Page 7: Cours de Pétrologie

Cristallochimie

7 [email protected]

Minéral homodésmique : il ne possède qu‟un seul type de liaison

interatomique (liaison ionique du sel gemme, liaison covalente du

diamant, liaison métallique du cuivre).

Minéraux hétérogamétique : possèdent plusieurs sortes de liaisons.

Les différences d‟associations (liaisons) traduisent le plus souvent les

propriétés physiques du cristal. C‟est le cas par exemple du graphite.

Le graphite est formé de carbones, il se compose d‟une superposition de

plusieurs feuillets au niveau des feuillettes, les atomes de carbone sont

liés entre eux par des liaisons covalentes des éléments motifs

hexagonales.

Les différentes feuillettes sont réunies les uns aux autres par des liaisons

faibles de Van der waals.

La présence des liaisons fortes au niveau des feuillets et des liaisons

faibles entre les feuillettes se traduit par l‟excellent clivage que

possède le graphite.

Structure du graphite : la distance importante entre deux feuillets est de 3,35 A°

I-2 Les édifices ioniques :

Page 8: Cours de Pétrologie

Cristallochimie

8 [email protected]

Les anions se regroupent toujours de façon géométrique autour des

cations selon des édifices élémentaires bien déterminés appelés

polyèdres de coordination, qui sont définis par Pauling en 1929.

I-2-1 Travaux de Pauling :

Selon Pauling la formation des cristaux à partir d‟ions simples ou

complexes suit à des règles empiriques :

*Règle 1 : chaque cation est entouré par des anions qui occupent les

sommets d‟un polyèdre. La nature du polyèdre est définie par rayons

ioniques des anions et des cations. Il existe 6 principaux polyèdres de

coordination. Le nombre d‟anions dans le polyèdre correspond au

nombre de coordination.

-Polyèdre linaire : 2 anions sont sur une ligne et ils sont séparés par un

cation.

rC/rA < 0,155

-Polyèdre triangle : les centres des 3 anions entourant le cation sont dans

un plan.

-Polyèdre tétraèdre : 3 anions dans le même plan et le 4éme est à

l‟extérieur du plan.

0,155 < rC/rA < 0,225; nombre de

coordination = 3.

Exemple, (CO3)2-

Oxygène, Carbone

0,155 < rC/rA < 0,225; nombre de

coordination = 3.

Exemple, (CO3)2-

Oxygène, Carbone

0,155 < rC/rA < 0,225; nombre de

coordination = 3.

Exemple, (CO3)2-

Oxygène, Carbone

Page 9: Cours de Pétrologie

Cristallochimie

9 [email protected]

(SiO2)4- + 2 Mg2+ 2 Mg(SiO4) « Olivine magnésienne “Forstérite” »

(SiO2)4- + 2 Fe2+ 2 Fe (SiO4) « Olivine ferrifère “Fayalite” »

(SiO2)4- + Zr 4+ Zr (SiO4) «Zircon»

-Polyèdre octaèdre : 4 anions sont dans un plan et il existe un anion de

part et d'autre de ce plan.

-Polyèdre cube : lorsque les anions se trouvent aux sommets du cube et le

cation en son centre.

0,414 < rC/rA < 0,732

nombre de coordination=6

Exemple, (Na+

5Cl)5-

Page 10: Cours de Pétrologie

Cristallochimie

10 [email protected]

-Polyèdre cuboctaèdre : 8 anions occupent les sommets du cube et 4 à

la face.

Nombre de coordination : 12 rC/rA = 1

*Règle 2 ou règle de parcimonie : dans polyèdre de coordination, le

nombre d‟ions de natures différentes qui s‟associent est faible.

* Règle 3 : l‟association des polyèdres de coordination se fait par

les sommets et rarement par les arêtes. L‟association par 2 faces est

impossible.

Exemple : les tétraèdres (SiO4)4- ne mettent en commun que leurs

sommets. Aucun exemple de mise en commun de faces n‟est connu.

I-2-2 Loi de substitution ou règle de Diadochie :

C‟est l‟ensemble de lois permettant de préciser les conditions dans

lesquels les ions peuvent se substituer les uns aux autres dans les

édifices ioniques.

Loi 1 : pour que 2 ions puissent se substituer l‟un à l‟autre dans un édifice

ionique cristallin leurs rayons ioniques ne doit pas différer de plus de

15%.

Exemple : Fe2+ (rC = 0,74 Ao) ; Mg2+ (rC = 0,66 Ao)

Ils se substituent aisément dans beaucoup de minéraux particuliers, les

silicates ferromagnésienne (Olivine, Pyroxène, Amphibole, Biotite).

Mg2+

Page 11: Cours de Pétrologie

Cristallochimie

11 [email protected]

2 Mg (SiO4) 2 Fe (SiO4)

Fayalite Fe2+ Forstérite

Dans le cas du pyroxène :

2Mg2+

2 Fe (SiO6) 2 Mg (SiO6)

Ferrosilite 2Fe2+ Enstatite

Loi 2 : quand 2 ions possèdent la même charge mais des rayons différent

à moins de 15 %, l‟ion qui va être incorporé de préférence est celui qui

le rayon plus petit.

Exemple : l‟Olivine de Mg se cristallise avant l‟Olivine de Fe.

Loi 3 : Quand deux ions possèdent le même rayon ionique, mais diffèrent

par leurs charges, celui qui a la plus forte charge est incorporé de

préférence.

La substitution peut se faire entre deux ions de charges différentes.

Comme le cristal doit rester neutre, il y a une autre substitution qui se

fait en même temps entre deux autres ions de charges différentes.

Au fait il y a un couple de substitution.

Exemple : Dans les plagioclases lorsque Na+ se substitue à Ca2+, il y a

conjointement remplacement de Si4+ par Al3+.

Le couple de substitution s'écrit dans ce cas :

Na+ + Si4+ Ca2+ + Al3+

On passe de [Si3AlO8] Na+ à [Si2Al2O8] Ca+ par double substitution; Si se

substitut à Al3+ et Na+ et remplacé par Ca2+.

[Si3AlO8] Na+ [Si2Al2O8] Ca2+

Loi 4 : Quand deux ions possèdent les mêmes charges et des rayons

voisins, c'est celui qui a la plus petite électronégativité qui va être

incorporé de préférence.

Page 12: Cours de Pétrologie

Cristallochimie

12 [email protected]

On appelle électronégativité, le pouvoir d'un atome d'attirer un électron a

lui.

Exemples :

Page 13: Cours de Pétrologie

Cristallochimie

13 [email protected]

II. Eléments de cristallographie

Les minéraux sont des solides cristallisés, homogènes caractérisés

chacun par une composition chimique bien défini et une structure

atomique ordonnée.

La matière existe sous forme de deux états, à savoir l'état amorphe et

l'état cristallisé.

L'état amorphe se réalise dans les gaz, les liquides et les verres. L'état

cristallisé concerne les solides à l'exception des verres.

Dans l'état amorphe distribution anarchique (quelconque) des atomes.

L‟état cristallisé : arrangement des atomes selon un réseau

tridimensionnel formé d'un empilement de petits volumes tous

identiques qui se répètent indéfiniment.

Ce petit volume se qualifie de maille élémentaire.

La maille élémentaire caractérise un minéral donné et possède toutes ces

propriétés physique et chimique.

Exemple : La maille élémentaire de la halite est un cube dont l'arête

mesure 5,63 A° (1 A° = 10-10 mètres).

Ne pas confondre maille élémentaire et polyèdre de coordination.

Le polyèdre de coordination de l‟halite et un octaèdre.

Page 14: Cours de Pétrologie

Cristallographie

14 [email protected]

II-1 Les systèmes cristallins :

Aux différentes mailles élémentaires on fait correspondre des systèmes

cristallins.

Un système cristallin regroupe l'ensemble des formes dérivées d'un

prisme de base par troncatures. On appelle troncature le

développement d'une face à l'emplacement d'un sommet ou d'une

arête.

Il existe 7 systèmes cristallins ; chacun d'eux se caractérise par ces

éléments de symétrie, ces dimensions (a, b, c) et ces angles aux

sommets (α, β, γ).

Page 15: Cours de Pétrologie

Cristallographie

15 [email protected]

Les 13 formes du système cubique. Le prisme de base est le cube

Exemple : le système cubique regroupe 13 formes toutes dérivant d‟un

prisme de base qui est le cube.

Page 16: Cours de Pétrologie

Cristallographie

16 [email protected]

II-2 Éléments de symétrie :

- Axe de symétrie :

On dit qu'un axe est d'ordre n, si après une rotation de 2π/n, le système

(cristal) se retrouve dans une position équivalente à la position initiale.

Système a = b = c prisme à faces

cubique a = b = g = 90° carrées.

Système a = b = c prisme à faces

rhomboédrique a = b = g ≠ 90° losangiques.

Système a = b ≠ c prisme droit

quadratique. a = b = g = 90° à bases carrées

Système a ≠ b ≠ c prisme droit

orthorhombique a = b = g = 90° à bases rectangles.

Système a = b ≠ c prisme droit

hexagonal. a = b = 90°, g = 120° à bases hexagonales.

Système a ≠ b ≠ c prisme oblique à

monoclinique. a ≠ 90°; b = g = 90° bases rectangles.

Système a ≠ b ≠ c

triclinique. a ≠ b ≠ g ≠ 90° prisme quelconque.

Principaux éléments géométriques des prismes de bases des sept système cristallins

Page 17: Cours de Pétrologie

Cristallographie

17 [email protected]

Ordre des axes de symétrie passant par les centres de différentes formes

géométriques.

N.B. Il n’existe pas de symétrie d’ordre 5 dans les cristaux.

Le tableau ci-dessous donne la valeur de la rotation correspondant aux

différents axes de symétrie :

Axes Rotation

A2 Rotation de 180°

A3 Rotation de 120°

A4 Rotation de 90°

A6 Rotation de 60°

- Plan de symétrie ou miroir :

Le plan de symétrie divise le système en deux moitiés qui sont l'image

l'une de l'autre.

- Centre de symétrie :

C'est un point, par rapport auquel, tout point du système à son symétrique.

Remarques :

► Tout axe d'ordre pair est perpendiculaire à un plan de symétrie passant

par le centre de symétrie.

► Un système qui possède deux axes d'ordre 2 ou 4, en admet un

troisième, de même ordre (2 ou 4), normal au plan définit par les deux

premiers; c'est le cas par exemple des 3A4 du système cubique et des

3A2 des systèmes orthorhombique et rhomboédrique.

II-3 Application aux systèmes cristallins :

Formules de symétries des systèmes cristallins :

Systèmes cristallins Formule de symétrie

Système cubique 3A4/3M, 4A3, 6A’2/6M’, C

Système rhomboédrique A3, 3A’2/3M’, C

Système quadratique A4/M, 2A’2/2M’, 2A’’/M’’, C

Système orthorhombique A2/M, A’2/M’, A’’2/M’’, C ou 3A2/3M

Système hexagonale A6/M, 3A’’2/3M’, 3A’’2/3M’’, C

Système monoclinique A2/M, C

Page 18: Cours de Pétrologie

Cristallographie

18 [email protected]

Système triclinique C

III. Elément de minéralogie

III-1 Propriétés fondamentales des minéraux :

Ces propriétés correspondent aux caractères morphologiques, chimiques,

physiques qui nous permettent la détermination des minéraux. (Voir TP

S2 et S3).

Les caractères morphologiques des minéraux :

Concernent la forme, le faciès, les macles, le clivage, les cassures,…etc.

Un minéral peut être automorphe, xénomorphe ou subautomorphe.

Les macles : c‟est l‟association de 2 ou plusieurs individus identiques d‟un

même minéral orienté selon les lois cristallographiques strictes.

Exemple : Macle simple, accolement de 2 individus, macle simple de

Carlsbad retrouvé à l‟Orthose.

Macle polysynthétique, accolement de plusieurs individus, cas

du plagioclase.

Page 19: Cours de Pétrologie

Minéralogie

19 [email protected]

Clivage : c‟est un plan selon lequel le minéral se casse ou se brise

lorsqu‟il soumit à une contrainte. Ce sont des plans de moins grande

densité atomique.

Clivage facile : Biotite, Muscovite. Clivage difficile : cas des Amphiboles.

Le nombre de clivage peut varier d‟un minéral à l‟autre par un même

minéral le nombre de clivage varie selon la section, aussi l‟angle entre

les 2 clivages peut être spécifique pour certains minéraux.

Une seule direction de clivage : cas des micas

Deux directions de clivage à 90°: Cas des pyroxènes

Deux directions de clivage à 60° : Cas des amphiboles

Page 20: Cours de Pétrologie

Minéralogie

20 [email protected]

Les caractères physicochimiques :

La couleur, la transparence, couleur de la trace, l‟éclat, la dureté, la

radioactivité, le magnétisme, la saveur, la solubilité, la réaction avec

certains solutions chimiques (HCL avec les carbonates).

La couleur : mauvais critère, un minéral peut avoir une seul couleur.

Exemple : la citrine jaune

Andésite bleu

Quartz peut être blanc ou incolore

La densité : c‟est la quantité de matière dans un volume donné de la

substance (kg/m3). Elle dépend de la composition chimique et de

l‟organisation atomique.

La dureté : c'est la résistance des minéraux à la rayure. Il existe une

échelle de dureté relative dite échelle de Mohs, constituée par une liste

de dix minéraux de référence. Certains matériaux sont utiliser pour

tester la dureté de minéraux, on utilise l'ongle, la lame de couteau, le

verre.

Ne pas confondre la dureté avec ténacité.

La ténacité : résistance à la cassure la plus dure le diamant.

L’éclat : c'est l'expression du pouvoir réflecteur du minéral.

Page 21: Cours de Pétrologie

Minéralogie

21 [email protected]

Métallique : fort pouvoir réflecteur (faible absorption de la lumière).

Pierreux : faible pouvoir réflecteur (forte absorption de la lumière).

Type d’éclat Exemple

vitreux (hyalin) Quartz (comme le verre)

adamantin diamant (aspect gras et huileux)

gras impression d'une couche d'huile

résineux comme la résine

soyeux d'un minéral finement fibreux (amiante)

nacré mica blanc (irisations)

III-2 Comportement des minéraux vis-à-vis de la lumière :

On distingue 2 types de minéraux :

Minéraux isotropes.

Minéraux anisotropes.

Ils se distinguent grâce à leurs surfaces des indices.

III-2-1 Ellipsoïdes des indices :

Cas des minéraux isotropes :

Les minéraux isotropes ont un seul indice de réfraction, on dit qu‟ils sont

monoréfringents, de se faite la propagation de la lumière se fait avec la

même vitesse dans toutes les directions du cristal.

V = C/n C= Célérité de la lumière dans le vide (n=1).

n= indice de réfraction d'un milieu donné.

Plus n est grand, plus la vitesse est petite.

n

n

n

Page 22: Cours de Pétrologie

Minéralogie

22 [email protected]

► Les ellipsoïdes des indices des milieux isotropes est une sphère de

rayon n.

► Les milieux de l‟état amorphe (verre, gaz, liquide) sont isotropes.

► Dans l‟état cristallisé seul les solides ou les cristaux des systèmes

cubiques sont isotropes. Exemple : Grenat, Haüyne.

Cas des minéraux anisotropes :

Les minéraux portent plus qu‟un seul indice réfraction (2 ou 3) on dit qu‟ils

sont biréfringents, leurs ellipsoïdes des se sont des ellipsoïdes de

révolution ou quelconques.

Ellipsoïdes de révolution :

Ils se caractérisent par une symétrie de révolution autour d‟un axe de

symétrie de révolution, il possède 2 indices de réfraction principaux (ng

et np) et une seule section monoréfringente (section circulaire).

Les ellipsoïdes de révolution ont un seul axe optique perpendiculaire à la

section monoréfringente, on dit qu‟ils sont uniaxes (U).

Il existe 2 types d‟ellipsoïdes uniaxes :

Uniaxe positif noté (U+) : l‟axe optique est confondu avec ng, np rayon de

la section monoréfringente.

Uniaxe négatif noté (U-) : l‟axe optique est confondu avec np, ng rayon de

la section monoréfringente.

Page 23: Cours de Pétrologie

Minéralogie

23 [email protected]

Chaque minéral anisotrope se caractérise par sa biréfringence qui

correspond à la différence des indices Δmax = (ng-np) > Δ = (ng’-np’).

Les cristaux uniaxes sont ceux qui cristallise dans les systèmes :

quadratiques, hexagonales, rhomboédriques.

Exemple : le Quartz cristallise dans le système hexagonal mais il est (U+).

La Néphéline cristallise dans le système hexagonal mais il est (U-).

La Tourmaline cristallise dans le système et il est (U-).

Ellipsoïdes quelconques :

Ils ne possèdent pas de symétrie de révolution, ils possèdent 3 axes de

symétrie d‟ordre 2 et 3 plan de symétrie (3 A3/3 M, C).

Ils ont 3 indices principaux (ng, np, nm), 2 sections monoréfringentes, 2

axes optiques, de ce fait on dit qu‟ils sont biaxes.

nm : indice de section monoréfringente et nm ≠ (ng+np)/2

Il existe 2 types d‟ellipsoïdes biaxes :

Page 24: Cours de Pétrologie

Minéralogie

24 [email protected]

Biaxe positif noté (B+) : ng bissectrice de l‟angle (2V).

Biaxe négatif noté (B-) : np bissectrice de l‟angle (2V).

Les cristaux biaxes cristallisent dans le système orthorhombique,

monoclinique, triclinique.

Exemple : Olivine (orthorhombique)

Augite (monoclinique)

Disthène (triclinique)

III-2-2 Position des ellipsoïdes dans les cristaux :

Système cubique : riche en éléments de symétrie, et possède plusieurs

axes d‟ordre supérieur à 2 (3A4), les cristaux du système cubique sont

optiquement isotropes quelque soit la section, ils ont un seul indice et

l‟ellipsoïde est une sphère. Exemple : le Grenat.

Les cristaux des systèmes quadratiques, hexagonaux et rhomboédriques

ont un seul axe d‟ordre supérieur à 2, quadratique(A4) ; rhomboédrique

Page 25: Cours de Pétrologie

Minéralogie

25 [email protected]

(A3) ; hexagonal (A6) cet axe est confondu avec l‟axe optique de

l‟ellipsoïde de révolution.

Les cristaux des systèmes orthorhombiques, monocliniques, tricliniques

sont biaxes et possèdent ou pas que des éléments de symétrie d‟ordre

binaire (A2).

Les sections biréfringentes sont très courantes dans ces cristaux, il est

rare de rencontrer une section monoréfringente.

Il existe 6 positions possibles de l‟ellipsoïde dans le cristal :

Pour le système monoclinique l‟un des indices est confondu avec l‟axe

(A2) du système, les 2 autres indices sont dans un plan perpendiculaire

à l‟axe (A2).

Pour le système triclinique qui ne possède qu‟un seul élément de symétrie

qui est le centre de symétrie (C), la position de l‟ellipsoïde est

quelconque, le centre de l‟ellipsoïde est confondu avec le centre du

système.

Position virtuelle de la surface sphérique des indices dans le système cubique

Position virtuelle de l’ellipsoïde uniaxe dans un cristal de quartz U+ (a) et dans un cristal de calcite U- (b).

Page 26: Cours de Pétrologie

Minéralogie

26 [email protected]

III-3 La classification des minéraux :

Il existe 2 grandes familles de minéraux :

Minéraux non silicatés

Minéraux silicatés

III-3-1 Minéraux non silicatés :

Ces minéraux ne contiennent pas de silicium dans leur composition

chimique et par conséquent pas de (SiO2), ils sont présents en faibles

teneures dans les roches (moins de 1% de la croute terrestre), ils

peuvent réaliser des concentrations importantes et former des

gisements de minerais recherchés par leur importance économique.

Les minéraux non silicatés se subdivisent en 7 classes qui sont :

Les éléments natifs, les halogénures, les sulfures, les oxydes, les sulfates,

les carbonates, les phosphates.

Les différentes orientations possibles des indices dans les cristaux orthorhombiques

Exemple de position des indices dans un cristal monoclinique.

Page 27: Cours de Pétrologie

Minéralogie

27 [email protected]

Les éléments natifs :

Existent à l‟état pur dans la nature c‟est le cas des métaux et des

métalloïdes.

Les métaux sont très recherchés dans l‟industrie et la bijouterie.

Exemple : l‟Or (Au), Ag, Cu, le platine (Pt), Fe, cristallisent dans le

système cubique et possèdent des liaisons métalliques.

L‟Or métal précieux inaltérable, élément dense (d=19,3).

L‟Or se rencontre dans les filons de Quartz aurifère au niveau des grandes

failles cisaillements anciennes profondes (failles qui jouent le rôle

hori/ver) dans les veilles chaines de montagnes, régions qui ont subi

un fort métamorphisme, il peut aussi exister, dans plusieurs alluvions à

Or que l‟on qualifie.

Le platine : avec (d=21,46) altérable, précieux se rencontre associé

aux roches magmatiques ultrabasiques (dans les péridotites et les

serpentines), provient de la transformation de la péridotite.

Le fer : très sensible au phénomène de l‟oxydation, de ce fait il ne

se rencontre dans la croute terrestre qu‟a l‟état oxydé sous forme

de FeO ou Fe2O3 dans la magnétite et l‟hématite, le fer natif se

rencontre dans les météorites.

Le cuivre : (d=8,95) on le rencontre à l‟état natif associé à d‟autres

éléments comme la cuprite, malachite, l‟azurite, le cuivre est

associé aux roches volcaniques ou volcanosédimentaires.

L‟argent : (d=10,5) se rencontre à l‟état natif associé à d‟autres

métaux comme l‟or et le cuivre.

A la différence de l‟or, l‟argent et le cuivre sont relativement altérables.

Les metalloïdes :

Le soufre et le carbone, le soufre est un produit de sublimation des

fumeroles volcaniques on le rencontre aussi associé à d‟autres

éléments dans les sulfures et les sulfates (substance inflammable pour

produire de la chaleur „les fours‟).

Page 28: Cours de Pétrologie

Minéralogie

28 [email protected]

Le carbone : présent un dimorphisme avec le diamant cubique et le

graphite hexagonal.

Le diamant : dont le poids s‟exprime en carat (1carat = 200 mg =

0,2 g) c‟est un cristal gemme qui se trouve en inclusions dans les

cheminés cylindriques verticales (pipes) faites des péridotites

micacés = kimberlites qui sont d‟origine mantellique,

Localisées dans veilles plateformes terrestres en Afrique du sud, en Inde,

au Brésil, Sibérie. Le diamant cristallise sous des pressions fortes et

d‟autant plus fortes quand la température est élevée.

Le diamant est le minéral le plus dure de tous les minéraux dans lequel les

atomes de carbones sont liés par des liaisons covalentes en charpente

tétra technique.

Le diamant est utilisé en joaillerie et comme abrasif et taillant de forage et

découpage.

Le graphite : se compose de carbones à la différence du diamant, les

atomes de carbones se disposent aux sommets d‟hexagone jointif

formant des feuillets parallèles dans chaque feuillet les liaisons sont

covalentes et entre les feuillets les liaisons sont faibles de type Van der

waals, minéral tendre de densité (d=2,2) et de dureté D=1,5.

Le graphite se rencontre dans les roches métamorphiques telles que

Skarns, micaschistes, gneiss.

Le graphite provient de la décomposition de la matière organique lors du

métamorphisme, sa formation nécessite une cristallisation au milieu

très peut oxydant (pauvre en O2), la présence éventuelle d‟oxygène

(O2) dans le milieu favorise la formation de (CO2) qui empêche la

cristallisation du graphite avec dureté D= 5, (minéral noir) qui tache les

doigts, exemple : min de crayon il est utilisé comme lubrifiant des

huiles des moteurs.

Page 29: Cours de Pétrologie

Minéralogie

29 [email protected]

Les sulfures :

Minéraux minerais qui concentrent plusieurs éléments métalliques utiles

(Ag, Zn, Cu, Hg, Ni, Sb, Fe,..).

4 groupes en fonction du nombre des éléments métalliques et d‟atomes de

soufre :

Groupe A2S:

- Argentite: Ag2S

- Chalcosite: Cu2S

Groupe A3 S2

- Bornite: Cu5 FeS

Groupe AS

- Galène : Pb

- Covéllite : CuS

- Cinabre : HgS

- Blende : ZnS

- Chalcopyrite : CuFeS2

Groupe AS2

- Pyrite : FeS2

- Molybdénite : MoS2

Page 30: Cours de Pétrologie

Minéralogie

30 [email protected]

Les halogénures :

Dans cette classe l‟anion n‟est pas l‟oxygène, comme dans le cas général,

mais c‟est un halogène : Cl-, F-, B-, I-.

Exemple : Le sel gemme (sel de cuisine) ou halite de formule chimique

NaCl.

La sylvite de formule chimique KCl.

La fluorine de formule chimique CaF2.

Ils cristallisent tous dans le système cubique et possèdent des liaisons

ioniques, l‟halite est un minéral des roches sédimentaires de types

évaporites, on peut l‟obtenir par l‟évaporation des eaux salés marins ou

continentales, dont NaCl peut avoir substitution du (Cl-) par l‟iode I- on

obtient alors un sel iodé qui est NaI sel recommandé par L‟OMS contre

la maladie du goitre qui atteint spécialement les gens des zones

continentales internes loin des cotes marines, en particulier les gens

des montagnes.

La sylvite moins commune que l‟halite avec laquelle elle est souvent

associée, c‟est une source de K+ (potassium) et du potasse KOH, elle

est utilisé dans les produits des engrais en agriculture, à ne pas

confondre la sylvite et la sylvanite (AuAgTe4) qui est un tellure

d‟Argent et d‟Or.

La fluorine minéral de collection utilisé dans l‟extraction du fluore, utilisé

dans la fabrication des dentifrices, elle se rencontre en faibles

quantités dans les roches magmatiques alcalins et dans les géodes

(cavités) de certains calcaires métamorphiques (skarns à fluorine)

cristallise dans le système cubique, elle est de couleur vert.

Les oxydes :

Minéraux présentent en faibles quantités dans les roches, les minerais de

certains oxydes ont un intérêt d‟ordre économique, c‟est le cas d‟oxyde

de fer, de chrome, oxyde de manganèse (Mn), oxyde d‟étain (Sn),

oxyde de cuivre (Cu), oxyde d‟aluminium (Al), oxyde d‟uranium (U).

Page 31: Cours de Pétrologie

Minéralogie

31 [email protected]

Exemple :

Oxydes de titane (TiO2) sont le rutile et l‟anatase, ils cristallisent dans le

système quadratique, le rutile est stable à haute température, l‟anatase

se cristallise à basse température c‟est un minéral accessoire des

roches magmatiques, il provient de la transformation des rutiles

(métamorphisme).

Oxydes de manganèse (MnO2) on l‟appel Pyrolusite c‟est le principal

minerai de manganèse minéral associé aux roches magmatiques

basiques et ultrabasiques.

Oxydes d‟aluminium, il y a se qu‟on appel la diaspora (Al2O3, Al2O), la

gibbsite (Al (OH3)), corindon (Al2O3) c‟est un minéral rencontré dans

les roches magmatiques déficitaires en silice (sous saturé en silice), le

corindon à D=9, il peut former des placers à corindon, les meilleures

corindons ont été trouvés dans les alluvions, il est utilisé comme

abrasif, se sont des pierres précieuses utilisés en bijouterie qui se

distinguent par leur couleur :

► Le saphir : corindon blanc.

► Le rambin : corindon rouge.

► L‟Émeraude : corindon vert.

► Topaze : corindon jaune.

Oxydes d‟étain (SnO2) cassitérites, minéraux du système quadratique,

c‟est le seul minéral d‟étain exploité, l‟étain se rencontre en association

avec certaines roches magmatiques acides «riches en silice» (granite à

muscovite leucogranite), microgranite à muscovite (leucomicrogranite)

dont la greisen (75 %de Quartz, 23% Muscovite et 2% Tourmaline).

Oxydes de fer possèdent, associés ou non, dans leurs structures des ions

Fe2+,Fe3+,Ti4+.on citera parmi ces oxydes :

► Des oxydes du système cubique, la magnétite de formule Fe2+2Fe3+O4,

l‟ulvospinelle de composition 2Fe2+TiO4.la magnétite se range aussi

avec les spinelles.

Page 32: Cours de Pétrologie

Minéralogie

32 [email protected]

► Des oxydes du système hexagonal, l‟ilménite de composition FeOTiO2

et l‟hématite de formule 2Fe2+O3.

Les spinelles : minéraux du système cubique, cristallisent en octaèdre.

Formule générale : XY2O4

X est un ion bivalent = Mg2+ ou Fe2+.

Y est un ion trivalent = Al3+, Fe3+ ou Cr3+.

Donnent les formules des spinelles = combinaisons entre ions bivalents et

trivalents.

Y X Mg2+ Fe2+

Al3+ Spinelle MgAl2O4 Hercynite FeAl2O4

Fe3+ Magnésio ferrite MgFe2O4 Magnétite FeFe2O4

Cr3+ Magnésio chromite MgCr2O4

Chromite FeCr2O4

Spinelle : minéral vert, brun.

Les spinelles à l‟exception de la magnétite sont instables, à la présence de

la silice ils se transforment en grenat, sillimanite ou en cordiérite.

Oxydes d‟uranium existent sous forme d‟uraninite et pechblende, ces

minéraux on les trouve associés au granite ou un sable qui provient

l‟érosion du granite.

Les carbonates :

Le groupement de base des carbonates est (CO3)2-.

Carbonates communs = carbonates de calcium de formule CaCO3.

Les polymorphes de CaCO3 = calcite rhomboédrique et l‟aragonite

orthorhombique, font effervescences avec HCL dilué à 10% selon la

réaction destructive :

CaCO3 + 2HCL CaCl2 + CO2 + H2O

L‟aragonite se colore en violet par une solution de nitrate de cobalt.

La dolomite (rhomboédrique) carbonate de calcium magnésien

CaMg(CO2)2.

Carbonate peu abondant d‟intérêt économique pour l‟extraction de

métaux :

Page 33: Cours de Pétrologie

Minéralogie

33 [email protected]

-Magnésite MgCO3, sidérite Fe2+CO3, cérusite PbCO3, smithsonite

ZnCO3, cristallisent dans le système rhomboédrique.

-l‟Azurite Cu3(OH)2(CO3)2 et la Malachite Cu2(OH)2CO3 du système

monoclinique, recherchés pour l‟extraction du cuivre.

Les sulfates :

Les sulfates ont en commun le tétraèdre (SiO4)2- .

Exemple : la barytine (BaSO4) et l‟anhydrite (CaSO4), les 2 cristallisent

dans le système orthorhombique, ne contient pas d‟eau contrairement

au gypse (CaSO4, 2H2O).

Le gypse sulfate hydraté dans le système monoclinique, le gypse et

l‟anhydrite sont des roches sédimentaires de type évaporites.

Le gypse se transforme en plâtre quand il est chauffé d‟une température

de 60oCà 200oC. Le gypse fait pâte avec l‟eau.

Les phosphates :

Construits à partir du tétraèdre (PO4)3-.

L‟apatite de formule Ca5(PO4) 3(OH-, F-, Cl- ) est le plus commun des

phosphates, cristallise dans le système hexagonal.

L‟apatite est un minéral accessoire des roches magmatiques et des

génisses.

Le phosphate des roches sédimentaires phosphatées est une apatite

cryptocristalline mal cristallisée nommée colophane.

Vanadanates et des arsénates forment des solutions solides parfaites

avec les phosphates. S‟obtiennent par substitution du phosphore par

le vanadium et l'arsenic.

Exemple :

L‟érythrite CO2(AsO4)2,8H2O minerais de cobalt (Bou Azzer, Anti-Atlas).

Vanadinite Pb5(VO4)4Cl minerais de Pb (Malade, Midelt).

III-3-2 Minéraux silicatés:

Page 34: Cours de Pétrologie

Minéralogie

34 [email protected]

L‟élément commun à tous les silicates le tétraèdre (SiO4)4- avec un petit

cation Si4+ de rayon Si4+ = 0,40 A° logé entre 4 gros anions O2- de

rayon O2- = 1,40 A°.

Les liaisons entre les tétraèdres se font par les sommets, pas de liaison de

type Si-Si dans les silicates.

Les tétraèdres s‟unissent par mise en commun 1, 2, 3 ou 4 sommets les

possibles, Al3+ peut se substituer à Si4+ dans les tétraèdres, quand Al3+

occupe le centre d‟un polyèdre tétraèdre on le note AlIV

„tétracoordonné‟ , si Al3+ occupe le centre de polyèdre octaèdre on dit

qu‟il est hexacoordonné on parle de AlVI .

L'enchaînement des tétraèdres (SiO4)4- est à la base de la classification

des minéraux silicatés.

Silicates à tétraèdre isolé nésosilicates :

Tétraèdres (SiO4)

4- indépendants et isolés les uns des autres par des cations.

L'unité de base est un tétraèdre.

La composition se note entre crochets; sa configuration structurale est

représentée par tétraèdre (Voir ci dessous).

Page 35: Cours de Pétrologie

Minéralogie

35 [email protected]

Les nésosilicates regroupent plusieurs minéraux importants péridots, les

silicates d‟alumine, le zircon Zr [SiO4], le grenat, la sphéne,…

Les Péridots ou olivines : nésosilicates ferromagnésiens constituent une

série isomorphe avec miscibilité à toute température entre deux pôles

principaux :

- Pôle magnésien = forstérite de formule structurale Mg2[SiO4],

- Pôle ferreux = fayalite de formule structurale Fe2[SiO4].

L‟olivine est un mélange parfait, en toutes proportions des deux pôles,

forstérite (notée Fo) et fayalite (notée Fa).

(Mg, Fe2+) Mg2[SiO4] <================> Fe2[SiO4]

(100% Fo ; 0% Fa) (100% Fa ; 0% Fo)

Page 36: Cours de Pétrologie

Minéralogie

36 [email protected]

La formule structurale générale d‟une olivine s'écrit [SiO4] 2(Fe, Mg).

La formule moléculaire d‟un minéral correspond au nombre d‟oxydes

majeures présent dans sa composition, les principaux oxydes majeurs

(éléments majeurs) sont : SiO2, Al2O3, FeO, Fe2O3, MgO, CaO, TiO2,

MnO, Na2O, K2O, P2O5.

Les pourcentages en poids d'oxydes majeurs peuvent se calculent sur la

base de la formule moléculaire.

Les teneurs en poids d‟oxydes se donnent en pourcentages.

La somme des pourcentages doit être égale à 100%.

Exemple : de la forstérite : la formule structurale est Mg2[SiO4], la formule

moléculaire est 2MgO SiO2. Les oxydes dans se cas sont SiO2 et

MgO.

Calcul des pourcentages en oxydes de la forstérite :

2MgOSiO2. Les oxydes dans se cas sont SiO2 et MgO.

Les poids moléculaires de ses oxydes sont:

SiO2 = 60 et 2MgO = 80 ;

Page 37: Cours de Pétrologie

Minéralogie

37 [email protected]

SiO2 + 2MgO = 140.

Pourcentage de SiO2 = (60 /140) x 100 = 42,85%.

Pourcentage de MgO = (80 /140) x 100 = 57,15%.

La somme des pourcentages en poids des différents oxydes d'un minéral

doit être égale à 100%.

Dans l'exemple précédent : 42,85% + 57,15% = 100%.

D‟habitude on ne connait pas les formules moléculaires des minéraux.

L‟analyse chimique d‟un minéral se donne en pourcentages (%) de

poids d‟oxydes. Connaissant les pourcentages(%) de ses derniers on

détermine les rapports atomiques.

Les rapports atomiques sont obtenus en divisant les pourcentages(%) en

poids d'oxydes majeurs par les poids moléculaires.

Eléments

majeurs

% en poids d’oxydes (obtenus par analyse chimique)

Poids

moléculaire

Rapports

atomiques

SiO2 42.85 60 0,714

MgO 57 ,15 80 1,428

Les valeurs des rapports atomiques du tableau ci-dessous, montrent qu'il

y a deux fois plus de MgO que de SiO2 dans la forstérite. Donc La

formule est [SiO2]2MgO.

Si SiO2 Al Al2O3 2[(SiO3AlO8)Na] 6 Si2 Al2O3 Na2O Na Na2O

L’olivine magnésienne ne coexiste jamais avec le Quartz dans une

même roche.

La cristallisation de Quartz (SiO4) nécessite un excès de silice dans la

roche, or en présence d‟olivine à forstérite l‟excès du Quartz réagit

avec celle-ci pour former de l'Orthopyroxène selon la réaction :

2(Mg,Fe)[SiO4] + SiO2 2(Fe,Mg)[Si2O6]

Page 38: Cours de Pétrologie

Minéralogie

38 [email protected]

Olivine Silice Orthopyroxène

L‟olivine est le minéral des roches ultrabasiques péridotites mantelliques

et cumulat ultrabasiques. Les olivines constituent moins de 10%

certaines roches basiques (basalte à olivine et gabbro à olivine),

l‟olivine existe dans certaines roches métamorphiques dans les

calcaires métamorphiques à olivine (skarns à olivine).

Dans la nature Il existe d‟autres formes d‟olivines, mais peu fréquentes

dans la nature, c‟est le cas par exemple de :

Ca2SiO4 : Larnite (olivine calcique)

CaMgSiO4 : Monticellite

Les silicates d’alumines Al2O3 :

Sont la sillimanite, l‟andalousite et le disthène (cyanite), sont des minéraux

polymorphes de composition [SiO4]Al2O , ils différent par le système

cristallin et le signe d‟ellipsoïde, se sont des minéraux métamorphiques

formés dans les conditions physiques différentes. C‟est des minéraux

index de métamorphisme, indicateurs de l‟intensité du métamorphisme.

L‟andalousite cristallise à moyenne température.

La sllimanite est stable à haute température.

Le disthène indique les hautes pressions.

On peut passer d‟un minéral à l‟autre par le changement des conditions de

cristallisation :

Le disthène est triclinique biaxe négatif (U-).

La sillimanite est orthorhombique biaxe positif (U+).

L‟andalousite est orthorhombique biaxe négatif (U-).

Page 39: Cours de Pétrologie

Minéralogie

39 [email protected]

Les grenats :

Sont des nésosilicates de formule chimique générale Y2X3 [SiO4].

Y : cation bivalent et X : cation trivalent.

Les grenats cristallisent dans le système cubique ; on les subdivise en

deux principaux groupes qui sont :

- Les grenats almandins avec Y = Al3+

Almandin X = Fe2+

Pyrope X = Mg2+

Grossulaire X = Ca2+

Spessartite X = Mn2+

- Les grenats ferrifères avec Y = Fe3+

Andradite X = Ca2+

Les grenats se rencontrent dans les roches métamorphiques, micaschiste,

gneiss, granite et skarn à grenats, on peut trouver les grenats dans les

granites d‟anatexies crustales (granite provient de la fusion de la croute

Page 40: Cours de Pétrologie

Minéralogie

40 [email protected]

terrestre), on les rencontre aussi dans certaines péridotites du manteau

(péridotite à grenat).

Silicates à deux tétraèdres ou sorosilicates :

Ils sont formés sur la base de deux tétraèdres qui mettent en commun un

seul oxygène.

L'unité structurale de base s'écrit [Si2O7]6-, sa configuration structurale se

compose de deux tétraèdre réunis par un sommet.

Configuration structurale de l'unité de base des sorosilicates.

On connaît peu de sorosilicates dans la nature.

Exemple :

La lawsonite CaAl2(OH)2[Si2O7]H2O, minéral de métamorphisme de haute

pression.

Les mélilites Ca2Mg[Si2O7] et Ca2 Al[(Al,Si)2O7]. Minéraux rares de

certaines roches basiques et ultrabasiques.

Silicates à tétraèdres en anneau cyclosilicates :

Les tétraèdres se regroupent par 3 ; 4 ou 6 pour former des chaînes

fermées.

L'unité structurale de base s'écrit [SinO3n]2n-; n=3,4 ou 6. Pas de symétrie

d'ordre 5 dans les minéraux, n n‟est jamais être égale 5.

Page 41: Cours de Pétrologie

Minéralogie

41 [email protected]

Configurations des unités de bases des cyclosilicates

Les minéraux de cette classe sont rares on citera comme exemples :

- Le béryl de formule 3Be2+2Al3+ [SiO6O18]; système hexagonal.

- La cordiérite de formule Al3(Mg,Fe)2[Si5AlO18]. Minéral du système

orthorhombique, se rencontre dans les roches métamorphiques de la

séquence pélitique.

Silicates à tétraèdres en chaînes inosilicates :

Ils se composent de plusieurs tétraèdres disposés d‟une manière linéaire,

chaque tétraèdre est lié à ses voisins par 2 oxygènes.

Association de tétraèdres formant des chaînes simples ou des chaînes

doubles.

En subdivision : inosilicates en chaînes simples et inosilicates en chaînes

doubles :

* inosilicates en chaînes simples :

Les tétraèdres en chaîne linéaire sont liés par deux oxygènes et conserve

donc deux valences libres.

L'unité de base des chaînes dépend de la période de la chaîne.

Chaîne simple à période double. Unité de base = [Si2O6]4-.

Page 42: Cours de Pétrologie

Minéralogie

42 [email protected]

Chaîne simple à période triple. Unité de base = [Si3O9]6-

.

Exemple d´inosilicates en chaînes simples à double période : les

Pyroxènes

Les pyroxènes sont des minéraux courants des roches magmatiques

ultrabasiques et basiques. Ils se rencontrent aussi dans les granulites

et les éclogites qui sont des faciès métamorphiques de la séquence

basique.

Les pyroxènes se subdivisent en Orthopyroxènes (Opx) et en

Clinopyroxènes (Cpx).

Les Orthopyroxènes (Opx) sont appelés aussi pyroxènes

orthorhombiques à cause leur système de cristallisation qui est

orthorhombique (extinction droite en L.P.A). Ils se composent d'un

mélange de deux pôles, l'un magnésien 2Mg[Si2O6] appelé enstatite et

l'autre ferreux 2Fe[Si2O6] nommé orthoferrosilite. La formule générale

s'écrit, 2(Fe, Mg)[Si2O6].

Les Clinopyroxènes (Cpx) ou pyroxènes monocliniques cristallisent dans

le système monoclinique, ils ont une extinction oblique en L.P.A au

microscope et ont comme formule générale Ca (Mg, Fe)[Si2O6].

Les quantités de Ca permettent de subdiviser les Clinopyroxènes en

plusieurs séries :

-La série du diopside contient 45% à 50% de Ca. Elle s'étale entre le pôle

magnésien calcique qui est le diopside de formule (Ca, Mg)[Si2O6] et

le pôle ferreux calcique correspondant à l'hedenbergite de formule

(Ca,Fe)[Si2O6].

-La série de l'augite contient 15% à 45% de Ca.

-La série de la pigeonite se compose de 5% à 15% de Ca.

Page 43: Cours de Pétrologie

Minéralogie

43 [email protected]

-La série de la clinoenstatite contient moins de 5% de Ca. Elle s'étale

entre deux pôles; le pôle magnésien de composition 2Mg [Si2O6] qui

est la clinoenstatite est le pôle ferreux de formule 2Fe [Si2O6]

correspondant à la ferrosilite.

Pour les inosilicates chaine simple à période triple :

On site la wollastonite Ca3 [SiO9], ou pyroxène calcique du système

triclinique, il se rencontre dans les roches métamorphique carbonatés

et siliceuses, cas des skarns à wollastonites.

3CaCO3 + 3SiO2 3(CaSiO3)

*Inosilicates en chaîne double :

Deux chaînes simples se soudent en une structure en ruban. L'unité de

base se compose de 4 tétraèdres; elle s'écrit [Si4O11]6-.

Wollastonite

Page 44: Cours de Pétrologie

Minéralogie

44 [email protected]

Structure et configuration structurale de l'unité de base.

Les structures en hexagone dans le ruban permettent l‟insertion de

radicaux (OH)- qui accroît la valence de l'ensemble. L'unité de base

sera donc [Si4O11(OH)]7-.

Ce sont des minéraux des minéraux hydratés (présence de H2O) leur

cristallisation nécessite la présence de l‟eau (H2O).

Exemple d‟inosilicates en chaîne double :

Les Amphiboles, elles possèdent le plus souvent des formules chimiques

très complexes à cause des phénomènes de substitution. On citera

comme exemples :

L'anthophyllite Mg7 ([Si4O11 (OH)])2

La trémolite Ca2 Mg5([Si4O11 (OH)])2

L'actinote Ca2(Fe,Mg) ([Si4O11 (OH)])2

La hornblende Na Ca (Mg,Fe,Al)5 ([(Si,Al)4O11 (OH)])2

Le glaucophane Na2(Mg,Fe)3 Al2 ([(Si,Al)4O11 (OH)])2

Les amphiboles sont des minéraux essentiels des roches magmatiques

intermédiaires et acides, on peut les trouver dans les diorites,

Quartziques et granites. Dans les roches métamorphiques les

amphiboles caractérisent les faciès de schiste vert, les amphibolites à

hornblende et des schistes bleus (glaucophane).

Silicates à tétraèdres en feuillets phyllosilicates :

Les tétraèdres des phyllosilicates soudés les uns aux autres par trois de

leurs sommets forment un réseau plan (feuillet) à maille hexagonale.

Page 45: Cours de Pétrologie

Minéralogie

45 [email protected]

Les espaces en hexagone permettent l'incorporation des radicaux

(OH)-.

Les feuillets s‟empilent les uns sur les autres et sont solidaires par des

feuillets intermédiaires où s'associent (OH)- et cations.

Configuration structurale et composition de l’unité de base des phyllosilicates.

Exemples de phyllosilicates :

Le talc [Si4O10(OH)2] Mg3

La muscovite [Si3 AlIVO10(OH, F)2] 2AlVIK

La biotite [Si3 AlIVO10(OH, F)2] K(Fe, Mg)3

Les tectosilicates:

Dans la structure des tectosilicates chaque tétraèdre est lié à ses voisins

par quatre oxygènes. Il n y a pas de valence libre. L'unité de base est

[SiO2].

Page 46: Cours de Pétrologie

Minéralogie

46 [email protected]

Les minéraux de tectosilicate sont : le Quartz, les feldspaths et les

feldspathoïdes.

Le Quartz tectosilicate composé à 100% de silice SiO2, il existe 6

polymorphes de silice dont la cristallisation dépend de la température

et de la pression.

Relations de stabilité des polymorphes de la silice, SiO2. (La pression est

exprimée en kilobars = 1000 bars où 1 bar = 0,987 atmosphère (Klein et

Hurlbut, 1993).

La coésite et la stishovite stables à très hautes pressions. La stishovite se

rencontre uniquement dans les cratères d'impacts engendrés par des

météorites. La coésite se rencontre dans le manteau.

Le Quartz cristallise dans le système rhomboédrique à des températures

T < 573oC, on l‟appel Quartz α d‟origine diagénétique ou métamorphique.

Le Quartz β cristallise dans le système hexagonal à des températures

comprises entre 573oC et 870oC, 573oC < T < 870oC.il est d‟origine

magmatique, on le rencontre dans les roches magmatiques sursaturés

en silice ou excédentaire en silice (SiO2) comme les diorites

Quartzique, granite, rhyolite.

Page 47: Cours de Pétrologie

Minéralogie

47 [email protected]

Le passage du quartz α au quartz β se fait par distorsion de la structure

impliquant une rotation des tétraèdres et une diminution de symétrie ;

passage de la symétrie hexagonale à la symétrie rhomboédrique.

Passage du quartz α au quartz β se fait par distorsion de la structure.

Les substitutions en proportions variables de Si4+ par Al3+ dans les

édifices tétraédriques créent des valences libres.

([SiO2]) x 4 s‟écrit [Si4O8] Une substitution de Si par Al crée une valence

libre, l‟unité de base et [Si3AlO8]1-. Une substitution de 2 Si par 2Al

crée deux valences libres, l‟unité de base et [Si2Al2O8]2-.

([SiO2]) x 3 s‟écrit [Si3O6], Après substitution de Si par Al On obtient

[Si2AlO6]1-.

([SiO2]) x 2 s‟écrit [Si2O4], Après substitution de Si par Al On obtient

[SiAlO4]1-.

Les feldspaths :

Il existe 3 principaux types de feldspaths :

Le pôle sodique = albite (ab) [Si3AlO8]Na.

Formule moléculaire : 6SiO2Al2O3Na2O.

Le pôle potassique [Si3AlO8]K (neutralisation se fait par K), il existe sous

forme d‟orthose, sanidine et microcline.

Le pôle calcique = anorthite (an) [Si2Al2O8]Ca2+.

Page 48: Cours de Pétrologie

Minéralogie

48 [email protected]

En général la composition d‟un feldspath se donne en pourcentage

d‟albite(%), d‟anorthite(%), et d‟orthose(%).

Les feldspaths se subdivisent en feldspath alcalin et en plagioclase :

Les feldspaths alcalins sont l‟albite et les feldspaths potassiques.

Les plagioclases sont des mélanges solides (solution solide) composé

d‟albite et d‟anorthite miscibles (ne se mélange pas) à toute

température car Ca2+ et Na+ se substituent facilement et à toutes les

températures.

Le plagioclase se compose de X% d‟anorthite et (1-X)% d‟albite.

Les feldspaths alcalins sont pauvres en composant anorthite (-5%

anorthite).

Les feldspaths potassiques et l‟Albite ne forment de solutions solides

miscibles qu‟a haute température, à moyennes et à basses

températures, les composants sodiques et potassiques sont miscibles

à moyenne et à basse température, il se forme 1 cristal appelé perthite

dans lequel l‟albite forme des exolutions dans la partie potassique (FK).

Le mélange de l‟albite et le feldspath potassique à haute température est

parfait ce qui donne un minéral appelé la sanidine homogène à un

simple macle, mais à moyenne et à basse température on obtient la

perthite, l‟albite se sépare avec l‟anorthite et à basse température on

obtient le microcline.

Sanidine Orthose microcline

Macles des feldspaths potassiques

(vues microscopiques en lumière polarisée et analysée)

Haute température

Moyenne température Basse température

Macle en quadrillage fin Macle simple Orthose pérthetique à macle simple

Exolution D’albite FK

Page 49: Cours de Pétrologie

Minéralogie

49 [email protected]

Les plagioclases sont des feldspaths calcosodiques très pauvre en

composants potassiques (moins de 5% d‟or) ils se composent d‟un

mélange parfait d‟albite et d‟anorthite en toute proportion.

[Si3AlO8] Na [Si2Al2O8] Ca (Ab) (An)

Ils ont une formule général XAn(100-X)Ab.

Il existe 6 types de plagioclases, ils sont subdivisés en fonction de leurs

teneures d‟anorthite (An) :

Na+ Albite contient 0% à 10% An. Roches magmatiques acides Oligoclase contient 10% à 30% An. Andésine contient 30% à 50% An. Labrador contient 50% à 70% An. Roches magmatiques intermédiaires Bytownite contient 70% à 90% An. Roches magmatiques basiques Anorthite contient 90% à 100% An. Roches magmatiques ultrabasique Ca+

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Composition des feldspaths à différentes température

Les feldspaths se reconnaissent grâce à leurs macles en microscope

(L.P.A).

Les plagioclases montrent des macles polysynthétiques.

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Macle polysynthétique (a) et zoning des plagioclases vus au microscope (L.P.A).

Les plagioclases se trouvent au niveau des roches magmatiques basiques

et intermédiaires et acides, et son basicité varie selon la teneur en

silice de la roche.

Dans les roches magmatiques on peut trouver le gneiss, l‟Amphibole et les

granulites.

Diagramme d’équilibre de phases des plagioclases

Les feldspathoïdes :

Sont des tectosilicates de structure et de composition voisine de celle des

feldspaths, les feldspathoïdes se différent d ces derniers par un déficit

relative en silice et par un système cristallin plus riche en éléments des

symétrie.ils se rencontrent dans les roches magmatiques sous saturés

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en silice (déficitaire en silice) leur cristallisation nécessite pour

neutralisé un cation (Na+, K+) moins de silice que les feldspaths.

Exemple de feldspathoïdes :

La néphéline ([Si4AlO4])4Na3K cristallise dans le système hexagonal il est

uniaxe négatif (U-) au microscope, il a les même caractères que le

Quartz dans le microscope en L.P. ou en L.P.A., on les distinguent par

le signe de l‟ellipsoïde, le Quartz est (U+) et la néphéline est (U-).

La neutralisation d‟un Na+ ou K+ nécessite dans la cas de la néphéline la

participation d‟un seul cation Si4+ alors qu‟il nécessite dans le cas de

l‟albite ou l‟orthose [Si3AlO8]Na+ ou [Si3AlO8]K l‟intervention de 3 Si4+.

La leucite [Si2AlO6]K cristallise dans le système quadratique

pseudocubique et qui présente en L.P.A. des macles polysynthétiques

complexes.

Section de leucite vue au microscope en lumière polarisée analysée

Remarque : Le Quartz et les feldspathoïdes ne coexistent jamais

dans une même roche magmatique.

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Silicates ferromagnésiens : Olivine, Pyroxène, Amphibole, Biotite,

Feldspath alcalin et Plagioclase.

►Ordre de cristallisation des minéraux dans une roche magmatique :