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Département de Sciences et technologies des aliments (STA) Année universitaire 2019-2020 Semestre 4 Dr Hemedy Lella (Salem) Cours de Sciences et technologies des produits carnées

Cours de Sciences et technologies des produits carnées

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Page 1: Cours de Sciences et technologies des produits carnées

Département de Sciences et technologies des aliments

(STA) Année universitaire 2019-2020

Semestre4

Dr Hemedy Lella (Salem)

Cours de Sciences et technologies

des produits carnées

Page 2: Cours de Sciences et technologies des produits carnées

Introduction

Viande c’est un Mot qui vient du latin médiéval sous l'appellation "vivanda" qui veut dire:

"ce qui sert à la vie" la source la plus courante de protéines, elle a pu facilement prendre

ce sens puisque les protéines sont à la base de tout organisme vivant, et En technologie, la

viande est le produit provenant de l'évolution post-mortem du muscle strié.

Définition

En générale la viande est l’ensemble des aliments constitués par les tissus musculaires

associés à : Gras, Nerfs, Sang, Triperie, Abats.

Selon (OMS) Organisation mondiale de la santé : Toutes les parties comestibles d'un

animal.

Selon (CEE) La Communauté économique européenne :(Toutes les parties des animaux de

boucheries et de volailles susceptibles d'être livrées au publique en vue de la

consommation)

La consommation mondiale de viandes

Selon L'Organisation des Nations unies (ONU) la consommation mondiale de viandes est

de 41,8 Kg/an/habitant. Toutefois, ce chiffre seul présente mal la réalité. En effet, il y a

d'énormes différences entre les pays développés et les pays non développés. Alors que dans

les pays développés, la moyenne est de 76 Kg/an/habitant, certains pays en voie de

développement ne dépasse pas les 10 Kg/an/habitant.

Viande et santé

De nombreuses études scientifiques ont mis en évidence que la surconsommation de

viande rouge pouvait être à l'origine de différents cancers (colon, pancréas, vessie,...) mais

aussi pourrait être impliqué dans le diabète de type 2. Par ailleurs il est connu depuis de

nombreuses années que la consommation régulière de charcuterie favorise les risques de

maladies cardiovasculaires et d'infarctus (crise cardiaque). Selon le chercheur T.

Colin «Nous sommes fondamentalement une espèce végétarienne, et nous devrions

consommer une grande variété d’aliments végétaux et réduire au minimum notre

consommation de nourriture animale. » et l'Homme n'aurait besoin que de 20 à 25

Kg/an/habitant de viande, soit environ 500 grammes par semaine. Toutefois, les études ont

Page 3: Cours de Sciences et technologies des produits carnées

démontré que les protéines animales sont nécessaires au bon développement de l'être

humain. Les personnes pratiquant des régimes avec une absence totale de protéine animale,

comme les végétaliens présentent rapidement de nombreuses carences s’ils ne compensent

pas par un apport médicamenteux de protéines animales.

En langage technique, les viandes se composent de 3 éléments qui sont : Muscle,

Tissu Conjonctif, Le Gras. Ces trois composants sont plus ou moins liés entre eux. La viande

maigre est issue de la transformation du muscle après la mort de l'animal (modification

post mortem). Le muscle se compose principalement de protéines fibrillaires enveloppées

de tissu conjonctif à plusieurs niveaux. Le tissu conjonctif se trouve également en d'autres

parties de l'animal, comme les intestins et la peau.

Il peut y avoir du gras en quantité assez faible dans le muscle. Généralement il est plutôt

concentré en divers régions du corps dans un tissu de réserve appelé le tissu adipeux.

Origine

-Production agricole résultante de l'élevage (animaux de boucherie, animaux de basse-

cour),

- Production résultante de la chasse (Gibiers).

On distingue deux types de viandes : les viandes de boucherie et la volaille

Viandes de boucherie :

C’est toutes les viandes provenant des espèces bovine, ovines, caprine, chevaline, et

porcine; La chair de ces animaux est donc appelée «viande de boucherie» pour la

différencier du gibier, de la volaille, des lapins et du poisson.

La volaille :

- Une chair particulièrement blanche et très digeste.

- C’est une viande plus pauvre en graisse

- On distingue deux types de volaille:

la volaille blanche: poulet; dinde….

la volaille rouge: oie, pigeon; canard, caille d’élevage…

Couleur de la viande

La couleur de viandes est influencé par les propriétés intrinsèques de la viande et les

conditions de conservation de celle-ci, est selon la couleur de viandes on distingue :

a - Viandes rouges : bœuf, mouton, cheval, chameau.

b -Viandes blanches : volailles, lapin, veau ;

c - Viandes noires : gibier.

Page 4: Cours de Sciences et technologies des produits carnées

Myoglobine est le principal pigment favorisant la coloration de viandes, la Myoglobine

résiduelle représente 5 à 10% des pigments totaux dans des conditions correctes de saignée

de l’animal, il se compose par un groupement héminique, et la globine.

La couleur de la viande fraîche est définie par la quantité relative des 3 formes de pigment

héminique :

- Myoglobine réduite,

- Myoglobine oxygénée ou Oxymyoglobine

- Myoglobine oxydée ou Metmyoglobine.

La myoglobine réduite (Mb-Fe++) est le pigment responsable de la couleur pourpre de la

viande en profondeur et du viandes non exposé a l’air comme la viande emballée sous

vide.

La myoglobine se combine à l’oxygène pour former l’oxymyoglobine de couleur rouge vif

(MbO2-Fe++) qui est synonyme de fraîcheur et attractive pour le consommateur de viande.

Au-delà d’un certain délai, influencé par les propriétés intrinsèques de la viande et les

conditions de conservation de celle-ci, la couche d’oxymyoglobine en surface disparaît

progressivement au profit de la couche de myoglobine oxydée ou metmyoglobine

(MetMb-Fe+++), de couleur brune et souvent liée à une microbiologie indésirable.

La Composition chimique de la viande

De façon générale on peut retenir comme ordre de grandeur la composition moyenne

suivante:

- Eau...................................... 55 à 78 %

- Protéines............................. 15 à 22 %

- Lipides........................... ….. 3 à 15 %

- Glucides............................... 1 à 2 %

- Glycogène......................... … 1 %

- Sels minéraux........................ 1 %.

Page 5: Cours de Sciences et technologies des produits carnées

Chapitre I : Transformation des

viandes de boucherie

I. Définition

La Transformation des viandes de boucherie représente le passage progressif des animaux

de boucherie vivants en produits alimentaires. Ce passage nécessite la succession de trois

étapes indépendantes qui sot: la premier Transformation qui représente la préparation à

l’abattoir, la deuxième Transformation qui représente la Le découpage de la carcasse à

l'atelier de découpe et la troisième Transformation qui représente le découpage ultérieure

des morceaux de découpe primaire de la carcasse à l'étal.

Les insuffisances relevées au cours d'une étape ont souvent un effet extrêmement

préjudiciable sur la suite des opérations cet effet peut être de nature technique, biochimique

ou microbiologique.

II. Premier Transformation ou production de

carcasse

1. Définition

Cette étape consiste la Préparation à l’abattoir pour produire a la fin le Carcasses et la

cinquième Quartier (Abats et issues).

Carcasse : est le corps de l'animal écorché, éviscéré et dont la viande est prête à être

découpée pour la consommation au détail.

Cinquième Quartier : Comprend tous les sous produits que donne l'abattage en

dehors de la viande.

Abats : souvent dénommés globalement triperie, constituent un ensemble de

produits alimentaires qui comportent tous les viscères comestibles d'animaux.

Issues : peuvent être destinées à l'industrie. Elles comprennent le cuir, les poils, les

crins, le sang des gros animaux, etc.

Page 6: Cours de Sciences et technologies des produits carnées

2. Diagramme de la 1e transformation des bovins

Opérations techniques : Produits

Stabulation : animal sur pied

-Repos

-Diète hydrique

Amenée :

Abattage :

-Etourdissement :

- électrique

-Saignée sang + tête

Habillage : 5e quartier

-Pré-dépouille pieds + cuir (abats + issues)

-Dépouille

-Eviscération : tripes +boyaux+

Organes génitaux

+carcasse

-Fente ½ carcasses

-Douchage (nettoyage)

-Marquage- finition

Réfrigération

3. Diagramme de la 1e préparation des petits ruminants

O

P

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Page 7: Cours de Sciences et technologies des produits carnées

Opérations techniques : Produits

Stabulation : animal sur pied

-Repos

-Diète hydrique

Amenée :

Abattage :

-Etourdissement :

- sans

- électrique

-Saignée sang

Habillage : 5e quartier

-Pré-dépouille peau+ pieds (abats + issues)

-Dépouille : par soufflage

-Eviscération : tripes +boyaux

+Organes génitaux

+carcasse

-Présentation particulière

(brûlage sans dépouille)

Pas de peau

-Douchage

-Marquage- finition

Réfrigération

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Page 8: Cours de Sciences et technologies des produits carnées

4. Descriptions des étapes

1. Arrivée

A l’arrivée des animaux à l'abattoir ; Les animaux sur pieds sont inspectés (inspection ante-

mortem), Pesées, et identifiées.

2. Stabulation

Consiste à mettre les animaux au repos et en diète hydrique pendant 24 heures, avant le

jour, mis à part l’eau, il est préférable de ne rien donner à manger à l’animal le jour du

sacrifice.

Cette diète hydrique, permet de corriger les effets liés au stress de l’animal mais surtout

de reconstituer les réserves glycogéniques qui vont intervenir plus tard dans la

maturation de la viande.

3. Abattage ou Mise à mort

Etourdissement : Consiste à mettre les animaux en anesthésie par :

- Pistolet à tige percutante,

- Electrocution,

- Asphyxie par gaz carbonique.

Saignée : En sectionnant les veines jugulaires (animal suspendu par une patte

arrière). faire Coucher l'animal sur la parti droite et le diriger ver la méke

4. Dépeçage ou Dépouillage

L'arrachage du cuir se pratique au couteau, au couteau électrique « Perco » ou avec un

appareil pneumatique appelé hide-puller. (Sauf pour le porc qui est échaudé à 65°C, épilé

par flambage, gratté et douché sans être dépecé).

5. Eviscération

Doit intervenir rapidement, estomacs et intestins vers les salles de traitement, cœurs et

poumons pendus et inspectés.

6. Fente

Fente de la carcasse en deux (sauf pour les moutons). Le colonne vertébrale et sternum

fendus longitudinalement en 2 et ½ carcasses.

7. Visite post-mortem

Les carcasses et les abats sont inspectés par le vétérinaire, pour écarter les bêtes

consignées, et les viandes insalubres seront détruites.

8. Douche et pesée

- Nettoyage des carcasses avec une eau tiède qui accélérer le refroidissement de la viande.

- La pesée à chaud permet de connaître le rendement de chaque animal.

Refroidissement progressif des carcasses dans un local a +2° ventilé jusqu'à obtenir une

température de 7° à cœur en 24 h, là où ils perdront 2% de leur poids.

Page 9: Cours de Sciences et technologies des produits carnées

III. Transformation du muscle en viande

Après l’abattage des animaux, les carcasses entières ou demi-carcasses (selon l’espèce

traitée) sont dirigées dans les frigos de ressuage puis dans les frigos de conservation pour

assurer une maturation optimale de la viande.

Au cours de la conservation de la viande à l’état réfrigéré, la tendreté est certainement la

qualité qui évolue le plus. Sur cette base, on peut considérer qu’au cours de sa

transformation en viande, le muscle passe successivement par trois états différents (figure

1) qui sont l’état pantelant, l’état rigide et l’état maturé.

Figure 1: Illustration de l’évolution de la dureté d’un muscle après l’abattage.

La dureté est estimée a travers de la force nécessaire pour trancher des morceaux de viande de dimension standards. P : Etat pantelant, RM : Rigor mortis.

1. Etat pantelant

Dés les secondes suivant l'abattage jusqu’au 30 minutes qui suivent. L’animal se trouve

dans un état pantelant. Cet état se traduit par des contractions persistantes de la

musculature probablement causées par des excitations nerveuses. Sa durée coïncide en

effet avec la durée de survie du système nerveux. Les Musclé vivant et flasque, aussi

tendre qu’après 15 jours de maturation.

2. Rigidité cadavérique (rigor mortis)

La rigidité cadavérique se caractérise par des tissus musculaires plus durs, inextensibles et

des axes osseux plus difficiles à déplacer chez l'animal. C'est la résultante de deux grandes

modifications: une baisse de pH, donc une acidification du tissu musculaire et une

contraction des fibres musculaires.

-L'acidification du tissu musculaire: Dans le tissu musculaire après l'abattage des

animaux l'ATP est constamment et lentement hydrolysée selon une réaction du type :

ATP + H2O→ (ATPase) → ADP + Pi + H+

Page 10: Cours de Sciences et technologies des produits carnées

Qui libère 1 H+ pour 2 ATP consommées.

Les molécules d'ATP utilisées par la réaction proviennent de molécules de glucose

dégradées en anaérobiose, mais interviennent aussi deux réactions de rephosphorylation :

ADP+PC (phosphocréatine) + H+ → ATP+créatine

3ADP + 3Pi + 1glucose + H+ →3ATP + 2 lactates

Se libèrent 2 H+ pour 2 lactates fournis.

-La contraction de la cellule musculaire: Immédiatement après abattage, le muscle

possède une réserve d'ATP suffisante pour maintenir la dissociation de l'actine et de la

myosine. Par conséquent, il garde son élasticité. Mais les molécules d'ATP hydrolysées

doivent être remplacées par de nouvelles molécules provenant de la glycolyse anaérobie,

car tout apport d'O2 étant interrompu par l'arrêt de la circulation sanguine. Cette baisse de

pH Conduire à la formation du complexe actine-myosine, la fibre musculaire se contracte.

Les réserves énergétiques du muscle (ATP, PC, glycogène) sont peu à peu consommées et

l'acidification augmente inhibant les enzymes de la glycolyse anaérobie. On arrive à un pH

ultime 5,5 où les complexes actine-myosine sont majoritaires et où l'ATP a été

consommée: c'est la rigidité cadavérique, l'état de rigor mortis.

3. Etat de maturation

La tendreté étant un critère particulièrement important pour le consommateur. La phase de

maturation est de loin la plus importante puisqu’elle conduit à une augmentation de la

tendreté de la viande. Toutefois, si la maturation permet d’améliorer la tendreté,

l’allongement du temps de conservation aura, par contre, un effet négatif non seulement

sur les qualités hygiéniques (croissance microbienne) mais également sur d’autres

caractéristiques organoleptiques comme la couleur. Cependant Les carcasses sont

entreposées au froid ventilé (+2°). Cette phase a pour but de freiner la croissance des

micro-organismes et d'éliminer la rigidité cadavérique. Elle est de 4 à 5 jours pour le veau

et le porc, de 6 à 7 jours pour le mouton et de 10 à 12 jours pour le boeuf.

La maturation du muscle commence quand pH = pH ultime, la maturation de chaque fibre

commence avec l’épuisement de son ATP. Qui conduire à l’altération de la structure

musculaire est principalement le résultat de l’action des enzymes protéolytiques, qui va se

traduire par une altération plus ou moins importante de certaines structures myofibrillaires

et les structures cytosquelettiques. Une viande après maturation normale à un pH de 6,0.

Page 11: Cours de Sciences et technologies des produits carnées

IV. Deuxième Transformation des viandes

1. Définition

Cette étape consiste à désosser les quartiers et découper la viande en morceaux suivant les

attentes des clients. Ils assurant la séparation de la carcasse en déchets (os, graisse,…) et

en viandes utilisées à l’état frais ou comme matières premières de la fabrication des

produits de charcuterie, de salaison et de conserves de viande.

On y trouve donc à coté de la découpe ou découpage, le désossage, la séparation

mécanique, l’attendrissage et le hachage. Ce sont les opérations de traitement de la

carcasse (voir diagramme).

2. Diagramme général pour deuxième transformation des viandes

Découpage :

– Coupe Primaire

– Coupe Secondaire

– Coupe Tertiaire

Préparation des viandes découpées :

–Coupe Avec Os

–Désossage

– Séparation des morceaux

– Parage :

–dégraissage

–épluchage

–Ficelage

–Hachage

–Attendrissage

Conservation et présentation des morceaux

Conditionnement et emballage

Contrôle des viandes découpées

Page 12: Cours de Sciences et technologies des produits carnées

3. Découpe primaire de carcasse (demi-carcasse, quartier)

La division longitudinale de la colonne vertébrale donne deux moitiés, leur division

transversale donne pour chacune un quartier de devant et un quartier de derrière :

Figure 2: Carcasse et demi-carcasse

Figure 3 : Les quartiers (deux quartiers de devant et deux quartiers de derrière)

Page 13: Cours de Sciences et technologies des produits carnées

4. Découpe Secondaire

Le découpage ultérieur des morceaux de découpe primaire qui donne des morceaux de

viande correspondant à un muscle ou à des groupes de muscles. Chaque muscle porte le

nom rappelant sa forme, sa fonction, sa position, ou sa constitution.

Figure 4: la partition pour les découpes seconder

Figure 5: les cuisses

5. Découpe Tertiaire

C’est Le découpage ultérieur des morceaux de découpe Secondaire, tient compte des

caractères organoleptiques et plus particulièrement de la tendreté de ses différentes

musculaires. Cette tendreté est à la base du classement de la viande en 3 catégories :

Le quartier de derrière donne :

1. La cuisse

2. L'aloyau

3. Le flanc

Le quartier de devant donne :

4. La poitrine

5. Les Côtes

6. Le dos

7. Le cou

8. L'épaule

La cuisse 1. L'aiguillette borne

2. La fausse tranche (4

muscles)

3. Le coin (5 muscles)

4. La tranche ronde

5. La tranche carrée

6. L'araignée

7. Le jarret (gîte)

8. Le faux jarret

Page 14: Cours de Sciences et technologies des produits carnées

1e catégorie : viandes très tendre destinée à une cuisson à la chaleur sèche ou cuisson

rapide (rôtissage, grillade, etc…).

2e catégorie : viandes moyennement tendre destinée à une cuisson combinée.

3e catégorie : viande dure ou peu tendre utilisée dans la cuisson à la chaleur humide ou

cuisson lente (pot au feu, ragout, etc…).

Le boucher applique des méthodes de découpe généralement fondées sur cette notion de

catégories, afin de faciliter la commercialisation de la viande. Elle utilise une nomenclature

spéciale que le vétérinaire doit pouvoir traduire en langage anatomique dans le cadre de

son travail. Il faut signaler qu’Il n’existe pas de catégorie dans le porc.

Figure 6: L'aloyau

Figure 7: Le faut filet

L'aloyau 1. Le filet

2. Le faux filet

3. Le rumsteck

4. L'aiguillette

Le faut filet 1. La noix

2. Vertèbre lombaire

3. La côte

Page 15: Cours de Sciences et technologies des produits carnées

Diagramme de la fabrication de la viande hachée

Choix et préparation de la matière première

Hachage au hachoir

Mélange

Moulage

Découpage en portions

Conditionnement

Dans machine évitant tout contact manuel de la viande

Page 16: Cours de Sciences et technologies des produits carnées

V. Troisième Transformation des viandes

La transformation consiste à élaborer les morceaux de viandes issus de la 2ème

transformation (découpe-désossage). Les principaux produits sont des viandes qui

subissent une série d’opérations technologiques (hachage, de salaison, fumaison..)

variables en fonction du type. C’est sont des produits dont la structure anatomique et

histologique a été détruite par broyage et auxquels on a ajouté un certain nombre

d’ingrédients.

1. Produits de salaison

Ces sont des matières premières subissent une salaison à la saumure ou au sel, puis cuits

ou simplement séchés ou alors fumés et séchés. Exemple : Jambon sel sec :

Figure 8: Jambon sel sec

2. Conserves de viande

C’est sont des denrées alimentaires Conditionnées dans des récipients étanche aux liquides,

aux gaz et aux microorganismes à toute température inferieure à 55°C; et qui subi un

Traitement par la chaleur. Leur durée de conservation; Exemple : Corned beef

Figure 9: Corned beef

Page 17: Cours de Sciences et technologies des produits carnées

3. Semi-conserves

C’est Sont des denrées alimentaires qui après Conditionnement dans un récipient étanche

aux liquides, sont subi un Traitement, le plus souvent thermique, permettant d’assurer une

conservation limitée. Il est indispensable de les conserver au froid. Exemple : Mortadelle,

Saucissons Cuits

Figure 10: Saucissons Cuits et Mortadelle

Page 18: Cours de Sciences et technologies des produits carnées

4. La technologie de certains produit de troisième

transformation

A. La saucisse et Saucisson

a) Définition : Une saucisse est un produit carné composé principalement de viande

hachée mélangée à d'autres ingrédients tels que des épices et des condiments, la

préparation est ensuite déposée dans un boyau, d'origine intestinal ou synthétique, en forme

de tube et refermé aux extrémités. La longueur et la grosseur de la saucisse peuvent varier

selon les recettes, différentes cultures dans le monde pouvant fabriquer des saucisses selon

leurs méthodes locales et les goûts de ses consommateurs.

b) Ingrédients : La majorité des saucisses ont des taux de gras et de sel très élevés. La

saucisse est aujourd'hui souvent perçue comme une récupération des déchets de viandes

comestibles, dite viande séparée mécaniquement, remplie de produits de conservation

chimique. L'utilisation d'enveloppes artificielles telles que le plastique ou le collagène et

parfois le peu de détail des ingrédients n'aident en rien.

Les ingrédients utilisés, et leur proportion, varient selon le type de saucisse, de même que

le mode de préparation.

Les saucisses industrielles ne comptent que 30 à 40 % de viande en moyenne. Le reste est composé

des parties d'animaux réservées jadis à des usages moins nobles, de l'eau et des polyphosphates, du

soja, du colorant, des sulfites et des nitrates, des antioxydants pour prévenir la décoloration et des

pincée.

Les boyaux utilisés ici sont vendus dans le sel chez les bouchers spécialisés. Les boyaux se

conservent quelques mois au réfrigérateur ou peuvent même se congeler.

c) Les catégories : Pour les saucisses et saucissons, il se catégorise en cinq produits

avec leurs caractéristiques précises : saucisse à pâte fine (type saucisse de Francfort),

Page 19: Cours de Sciences et technologies des produits carnées

saucisson cuit, saucisson sec, saucisses crues à cuire et saucisses crues gros hachage

fumées à cuire.

d) La différence entre Saucisse et Saucisson : La culture moderne

différencie le saucisson et la saucisse, la dernière étant produite afin d'être cuite. La

saucisse est crue et doit être cuite pour être consommée alors que le saucisson a été séché

pendant 4 semaines et peut être consommé comme il a été acheté.

e) Diagramme de fabrication de saucisse

Réception de matières premières congelées

(viandes, abats, intestins…)

Stockage des matières premières (congelés)

Décongélation

Hachage (maigre et gras)

Dosage-Mélange

Mise en forme (embossage)

Conditionnement, étiquetage

Emballage, expédition

B. Mortadelle

a) Définition : La mortadelle C’est un saucisson d'origine italienne, en forme de gros.

composé principalement par les abats, les pistaches et du beurre. son poids varie de 500g à

200kg. Certaines mortadelles contiennent des pistaches qui sont ajoutées en même temps

que le gras coupé en cubes. La mortadelle est ensuite gardée en chambre froide.

La mortadelle se conserve environ 3 mois. Une fois entamée, la mortadelle doit être

gardée au réfrigérateur.

b) Propriétés de la mortadelle : Lorsqu'elle est effectivement fabriquée avec de la

viande de cinquième quartier, ou de la viandes mécaniquement séparés ; c'est une produit

Préparation d’assaisonnement

Préparation de boyau (Décongélation, lavage, rinçage)

Page 20: Cours de Sciences et technologies des produits carnées

dont la teneur en cholestérol est faible : 60 à 70mg/100g, donc est une produit légère et

facile à digérer car elle contient peu de graisses saturées.

La valeur énergétique de la mortadelle est de 301 Calories au 100 grammes soit 12.10 g de

Protides, 4.40 g de Glucides et 25.70 g de Lipides.

c) Diagramme de fabrication de mortadelle :

Réception matières premières (viandes et des abats)

Préparation

Salage

Hachage du maigre (2à3mmde diamètre)

Cutterage

Mélange au cutter (Assaisonnement polyphosphates…)

Embossage

(Dans des boyaux naturelle ou artificielle)

Cuisson

Réfouroidissement

Conditionnement, étiquetage

Stockage

Préparation d’assaisonnement

Page 21: Cours de Sciences et technologies des produits carnées

C. Le corned-beef

a) Définition : Le corned-beef est une préparation culinaire de viande de bœuf qui se

présente sous deux formes : soit en une pièce de viande (généralement la poitrine), dite

« demi-sel », qui a été préparée dans une saumure, soit en « menus morceaux agglomérés

de bœuf maigre, additionnés d'un mélange salant et mis en conserve, qui se consomme tel

quel en tranches ne se déchiquetant pas », moulé en forme de pain.

b) Le codex alimentaire donne une définition précise du corned-beef : - Il s'agit de "viande

désossée, salée et hachée, provenant de la carcasse d'animaux de l'espèce bovine et pouvant

comprendre la viande de la tête et du cœur.

c) Propriétés du Corned-beef

La valeur énergétique moyenne du corned-beef est de 153 calories au 100 grammes soit

22.9 g de protéines, 6.1 g de lipides.

Le corned-beef a joué un rôle important dans l'alimentation des soldats, des prisonniers et

des civils. Il se trouve partout dans le monde.

Page 22: Cours de Sciences et technologies des produits carnées

d) Diagramme de fabrication de corned-beef

Réception des matières premières (Viandes de bœuf)

Préparation

Découpage en gros morceaux

Pré-cuison

Salage

Conditionnement (en boites métallique)

Traitement thermique

Étiquetage

Stockage

Emballage, expédition

D. Jambon

a) Définition : Le jambon est la cuisse ou l'épaule entière d'un animal destinée à être

préparée crue (après salaison, séchage et parfois fumage) ou cuite.

Pour une bonne préparation du jambon sec ; la cuisse ou l'épaule doit être frotté de sel et

être soumis à dessiccation (séchage) pendant au moins 150 jours (5 mois). Le principe de

base pour faire un jambon sec est toujours le même, ce sont les herbes et les aromates qui

peuvent varier d'une recette à l'autre.

Page 23: Cours de Sciences et technologies des produits carnées

b) Diagramme de fabrication de jambons

Réception des matières premières (jambons)

Stockage des jambons

Préparation

Salage (saumurage ou Injection)

Repos

Malaxage

Séchage (dépochage)

Conditionnement, étiquetage

Stockage

Emballage, expédition

Page 24: Cours de Sciences et technologies des produits carnées

Chapitre II : Qualité des viandes

1. Qualité nutritionnelle : La viande est un aliment de grande valeur

nutritionnelle :

- Richesse en protéines, (de 20 à 30 % selon les types de viandes), C'est une source de

protéines d'excellentes qualités, car ces protéines contiennent 40% d'acide aminées

essentiels.

- Source importante des minéraux tels que le fer : Cet aliment apporte également de fer

en particulier dans les viandes rouges et le zinc.

- Source importante de vitamines du groupe B, (B12),

- Apporte des quantités notables de lipides et de cholestérol.

2. Qualité sanitaire : La consommation régulière de viande rouge présente plusieurs

risques sanitaires: - En grande partie dus à la teneur en graisse saturée.

- Ainsi que La présence de l’hémoglobine et de la myoglobine molécules qui, une fois

ingérée déclenchent un processus appelé nitrosation dans l’intestin, ce qui mène à la

formation des carcinogènes. et donc l’apparition de certaines maladies à savoir, les

cancers (colon, estomac, prostate…) Les maladies cardiovasculaires, hyper tension ,

diabète type 2…

- Ces données ne sont pas retrouvées chez les consommateurs de viande blanche.

- La viande de poulet riche en protéines, en fer et pauvre en lipide, (si l'on excepte la

peau); son pouvoir calorique est seulement de 125 kcal/100g (180 kcal viande bœuf).

- Une viande maigre Sa graisse est concentrée essentiellement sous la peau; il suffit de

l'enlever pour obtenir une viande à 110 kcal / 100 g ! Son unique défaut est un taux de

cholestérol : 90 mg / 100 g.

Notons aussi que les procédés de transformation des viandes (ajout excessif de sel,

nitrate, colorants(E120), conservateur…etc) ainsi que les nouveaux modes de cuissons

(micro-ondes,..) augmentent d’avantage les risques sanitaires liés à la consommation

des viandes

Pour consommer les viandes, sans que cela nuise à la santé, il est important de:

Bien choisir un bon morceau de viande (sans excès de MG),

Savoir comment le cuisiner (four, à la vapeur),

Page 25: Cours de Sciences et technologies des produits carnées

Consommer avec modération les produits carnés.

Microbiologique : un substrat favorable au développement des micro-organismes

pathogènes et qui peuvent produire des substances toxiques .il s'agit donc d'un produit

fragile, qui en raison du danger présenté par les altérations et la présence éventuelle de

germes pathogènes doit être strictement surveillé

Toxicologique :

Teneure en résidus (pesticides, produits de fabrication)

Teneur en médicaments (hormones, antibiotiques)

Pathologique :

Teneur en acide gras saturé

Présences de parasites

3. Qualité organoleptique : - La couleur : le premier critère d'appréciation de la viande par le consommateur. Elle est

liée principalement à sa teneur en myoglobine La teinte varie non seulement en fonction

de sa teneur mais aussi en fonction de son état d'oxygénation ou d'oxydation.

- La myoglobine réduite non oxygénée est rouge pourpre.

- La myoglobine réduite oxygénée est rouge vif : elle influe favorablement sur

l'acceptabilité de la viande par le consommateur.

- La myoglobine oxydée, ou metmyoglobine, est rouge-brun : elle entraîne une

réaction de rejet par le consommateur.

- Flaveur : déterminée par la composition chimique et les changements apportés à cette

dernière lors de la cuisson.

- La tendreté : La tendreté peut être considérée comme le composant mécanique de la

texture de la viande. La dureté de la viande dépend essentiellement de deux composants

structurels protéiques (le collagène et les myofibrilles).

4. Qualité technologique : - Le pouvoir de rétention d'eau: il influence la rentabilité du secteur de la

transformation et, plus important encore, les qualités organoleptiques de la viande.

- Le pH : il influence de façon très importante sur l'aptitude à la conservation et à la

transformation des viandes.

La valeur finale atteinte (7.5) influence très fortement l'aptitude à la conservation de la

viande ; ainsi par exemple, un pH élevé, supérieur à 6, favorise le développement des

Page 26: Cours de Sciences et technologies des produits carnées

micro-organismes altérants, responsables d'une altération du goût et de l'odeur de la

viande, mais aussi des micro-organismes pathogènes.

5. Facteurs influençant sur la qualité de viande : Depuis la phase d’élevage, d’abattage de l’animal jusqu’au stockage de la viande, la

qualité de celle-ci est fonction de nombreux facteurs (Intrinsèques, Extrinsèques) :

- Facteurs intrinsèques :

- Espèce, Race, Age, Sexe, Région du corps, pH, Type métabolique musculaire,

- Facteurs extrinsèques :

- Mode alimentaire, Mode d’élevage, Logement, Traitement ante-mortem, Conditions de

transport, Conditions d’abattage, Mode de réfrigération des carcasses, Mode de

désossage, Conditions de stockage (Température, Disponibilité de l’oxygène,

Croissance microbienne, Mode de stockage (à l’air, sous atmosphère modifiée, sous

vide, ...), Type d’éclairage, etc.,).

Le contrôle des viandes

• Phase 1:

• On distingue le contrôle des viandes avant l’abattage (état sanitaire) et après

l’abattage (détection des altérations pouvant mettre en danger la santé humaine,

maladies, micro-organismes, parasites, etc.). Ce contrôle s’effectue sur le site de

l’abattage.

• A la fin de cette phase, le contrôleur atteste que la viande est consommable sans

risque, et que les carcasses et les abats peuvent être utilisés sans restriction comme

denrées alimentaires.

• Phase 2:

• Suite à ses contrôles lors de l’abattage, la seconde phase se passe dans les

commerces de détail ainsi que dans les établissements publics. Ceux–ci visent

plutôt à vérifier la bonne conservation et l’offre correcte de la marchandise

(appellation).

1. Contrôles physico-chimiques et chimiques :

Page 27: Cours de Sciences et technologies des produits carnées

Une gamme complète d’outils analytiques allant des extracteurs automatiques de matière

grasse au spectrophotomètre UV/visible ; en passant par la chromatographie en phase

gazeuse permet la mise en œuvre des analyses suivantes :

Composition classique (humidité, lipides, protéines, …).

Composition spécifique (fer héminique, glycogène, …).

Typage des fibres (activité enzymatique, …).

Texturomètre.

Chromatographie en phase gazeuse (Profils d’acides gras).

2. Les Contrôles microbiologiques:

Des outils et des méthodes normalisées ou validées par AFNOR sont utilisées pour:

- La recherche et l’identification de microorganismes pathogènes (Listeria

monocytogenes, Salmonella, Clostridium, E. coli 0157 …

- le dénombrement de flores technologiques et de flores d’altérations (flore totale,

Pseudomonas, Entérobactéries, …).

Le stockage des viandes

La viande est un aliment qui s’altère très rapidement. Sa conservation dépend

essentiellement des règles d’hygiène de l’établissement et des personnes qui y travaillent.

La viande et les produits carnés doivent toujours être entreposés au frais à une température

de 0°C à 2°C et une humidité comprise entre 85 et 90%. Si l’air est trop sec la viande

perd de son poids ou au contraire, si l’air est trop humide, un dépôt gluant apparaît.

La mise sous vide de toutes les sortes de viande est adéquate uniquement si elle est

combinée avec une bonne réfrigération ou congélation. Dans ce dernier cas, l’emballage

sous vide permet d’éviter que la viande dessèche. Tous les emballages doivent être datés.

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Chapitre III : Technologies de

Transformation des volailles