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Cours de Terminale, Géographie Thème 1 : Un monde de ... · PDF fileCours de Terminale, Géographie ... Le trafic des grandes routes maritimes, le débit des principales liaisons

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Cours d’Histoire Géographie de Monsieur Moussa Djama Ali Lycée d’État de Djibouti (2017/2018)

Blog : moussadjamaali.wordpress.com Page 1 sur 4

Cours de Terminale, Géographie Thème 1 : Un monde de réseaux

Introduction :

. Le monde d’aujourd’hui est devenu un monde de flux et de réseaux qui se superposent à la trame traditionnelle

des États et des frontières.

. Pourquoi ? Comment ? Avec quels effets spatiaux ? Avec quels impacts sociaux ?

Étude de cas n°1 (pages 26 à 31) : « Toyota, une FTN planétaire » (TlesES, L, SG).

Leçon 1 : Une nouvelle division internationale du travail :

A. Du Fordisme au post-fordisme :

. Au début du XXème siècle, l’industriel américain Henry Ford perfectionne la technique d’assemblage le long

d’une chaîne de montage. Ainsi, c’est en 1913 que naît officiellement le Fordisme au Michigan.

. Le Fordisme est une rationalisation du travail avec une parcellisation des tâches et une séparation du travail

de conception et d’exécution. La période des Trente Glorieuses, de 1945 à 1975, représente l’âge d’or du

Fordisme.

. Cependant, le choc pétrolier des années 1970 sera une cause majeure des modifications du système fordiste. Un

nouveau système économique se met alors en place : le post-fordisme, parfois appelé « Toyotisme » parce que

les usines de fabrication automobile Toyota au Japon ont été les premières à l’appliquer dans les années 1950 et

1960.

. Petit à petit, le système post-fordisme est dominé par des corporations multinationales qui échappent au

contrôle des États-nations.

B. Une redistribution du travail dans le monde :

. La spécialisation des tâches mise en place par le post-fordisme conduit à la Division Internationale du travail.

. En effet, les pays, en se spécialisant dans les diverses tâches productives, échangent entre eux leurs productions

(produits manufacturés pour les pays développés et produits primaires pour les pays du Sud).

. Les firmes transnationales conçoivent, produisent et commercialisent leurs produits comme si le monde était un

seul pays (global).

. Enfin, les firmes transnationales mettent en concurrence les territoires (États et régimes) et les salariés dans le

but d’attirer les IDE et profiter des délocalisations.

C. Organisation : réseaux et filières :

. Le trafic des grandes routes maritimes, le débit des principales liaisons Internet reliant les pôles de la

mondialisation, ne cessent d’augmenter.

. L’accès aux réseaux transnationaux dépend du développement des infrastructures de transports (ports, aéroports,

routes, voies ferrées) et des infrastructures des télécommunications (opérateurs, lignes téléphoniques, serveurs

Internet).

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Étude de cas n°2 (pages 32 à 37) : « Les réseaux sociaux » (TlesES, L).

Leçon 2 : Flux, réseaux et mobilités dans la mondialisation :

. Au cœur de la mondialisation, les flux de biens, de services, de capitaux et de personnes s’organisent en réseaux

et connaissent une forte croissance. Cependant, des inégalités apparaissent dans ces flux au niveau mondial

comme à l’intérieur des territoires. Quelles sont les différentes mobilités dans notre système mondialisé ?

Comment peuvent-elles dessiner une nouvelle géographie du globe ?

A. Un monde de flux :

1. Les flux visibles : le commerce mondial et ses moyens logistiques :

. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le commerce mondial s’est accru de façon exponentielle. Les

produits manufacturés représentent plus de 70 % des échanges de marchandises. Dans le même temps, on

observe une importante croissance en volume du commerce des produits agricoles, des énergies et des matières

premières.

. Cette évolution accompagne le développement des transports. Ainsi, tous les grands ports sont équipés pour la

conteneurisation maritime qui a donné naissance à des plateformes multimodales dans les ports, les aéroports.

2. Les flux invisibles : flux financiers, de services et d’information :

. Les flux de capitaux représentent aujourd’hui 20 % des flux commerciaux. Les membres de la Triade polarisent

65 % des IDE (Investissements directs à l’étranger) entrants et des IDE sortants.

. Les flux d’informations sont installés partout dans le monde et sont instantanés (Internet, …).

. Les flux de services concernent des prestations liées au transport et au tourisme mais aussi les activités des

compagnies d’assurances, des banques, …

B. Un monde polarisé, hubs et spokes :

. Les territoires sont reliés entre eux par un système de hubs et de spokes (centre et rayons de roue de bicyclette).

. À l’échelle mondiale, la Triade (les États-Unis, l’Union européenne et le Japon), avec moins de 15 % de la

population mondiale, concentre 70 % du commerce mondial, 90 % des sièges sociaux des FMN, la possession

des monnaies fortes et internationalement reconnues (dollar, euro, yen), ou la concentration des grandes sociétés

de presse et de communication (Reuters, AFP, CNN, …).

. Les autres espaces du monde, reliés par des spokes, se décomposent entre États plus ou moins intégrés, dominés

ou marginalisés.

. Enfin, à travers « l’archipel mégalopolitain mondial », les grandes villes mondiales participent à ce réseau.

Leur CBD (Central Business District ou Quartier d’affaires) est le lieu de concentration des activités

financières (banques, bourses, assurances) et des sièges sociaux des FTN.

C. Des populations de plus en plus mobiles :

. En 2012, on compte près de 200 millions de migrants légaux et entre 30 et 50 millions de migrants clandestins.

En ce qui concerne les migrants économiques « de travail », les principales régions de départ sont les pays du

Sud vers les États-Unis, l’Union européenne et l’Australie pour la main d’œuvre qualifiée, voire entre pays du

Nord en ce qui concerne la main d’œuvre très qualifiée. On peut observer aussi des flux Sud-Sud pour la main

d’œuvre non qualifiée (vers l’Afrique du Sud ou vers les pays du Golfe persique).

. Cependant, les difficultés économiques des pays du Nord ont passé ces derniers à restreindre (réduire) les flux

d’entrée par des dispositifs de surveillance aux frontières.

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. Enfin, pour les mouvements liés au tourisme international, les flux qui ont le plus augmenté sont les flux

Nord/Sud.

Étude de cas n°3 (pages 38 à 43) : « Rotterdam un port dans la mondialisation » (TlesES, L, SG).

Leçon 3 : Espaces maritimes et échanges mondiaux :

. La mondialisation a accru l’importance stratégique des mers et océans, dans la mesure où le transport maritime

est le support privilégié pour les échanges mondiaux.

A. Les espaces maritimes, principal support des échanges mondiaux :

. Les grandes routes maritimes relient les principaux espaces intégrés à la mondialisation. Cela entraîne une

compétition entre les façades portuaires et entre les ports qui les composent (de nos jours, 25 ports concentrent

50 % des flux mondiaux).

. L’essentiel (80 %) des échanges de matières premières et de produits manufacturés est acheminé par une flotte

constituée par des milliers de navires spécialisés (porte-conteneurs, pétroliers, …).

. Les passages névralgiques du commerce maritime sont appelés « points nodaux » ou « seuils ». Il peut s’agir

d’étroits passages naturels (comme le détroit de Malacca, le détroit d’Ormuz, le Bosphore ou le détroit de Bab-

el-Mandeb ou celui de Gibraltar). Il s’agit aussi des canaux creusés par les hommes comme le Canal de Panama

ou le Canal de Suez.

B. La littoralisation des activités :

. La littoralisation est un phénomène ancien, mais qui connaît une accélération avec la mondialisation

contemporaine. En 2020, plus de 70 % de la population mondiale vivra à proximité des littoraux. Ce phénomène

de littoralisation s’accompagne d’un métropolisation des activités.

. La mégalopole japonaise, la mégalopole nord-américaine et le Northern-Range, au débouché de la

mégalopole européenne monopolisent une grande partie du trafic maritime mondial, avec les ports asiatiques de

Singapour et de Chine littorale.

. Pleinement insérés dans la mondialisation, les ports sont des lieux d’interconnexion entre un arrière-pays (ou

hinterland) et un « avant-pays », espace maritime ou océanique « ouvert » qui les relie au reste du monde.

C. La nécessité d’un droit des mers ?

. Toutes les nations ont le droit de naviguer, de pêcher ou de poursuivre des recherches scientifiques en haute

mer.

. Pour éviter les conflits entre les États, la conférence de Montenego Bay (Jamaïque) a créé, en 1982, une

Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (CNUDM). Le nouveau droit maritime découpe les espaces

maritimes en trois zones :

Une zone économique exclusive (ZEE) ;

Une zone de haute mer où la liberté de navigation est assurée ;

Et une zone internationale des fonds marins, considérée comme un « bien commun de l’humanité ».

. Les conflits d’appropriation entre les États pour des îles minuscules s’expliquent souvent par la volonté de

s’approprier la ZEE autour de ces îlots, pour des raisons halieutiques, énergétiques et minières, ou les trois à la

fois.

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Étude de cas n°4 (pages 44 à 49) : « Réseaux illicites et Globalisation » (TlesES, L).

Leçon 4 : Approche géopolitique de la mondialisation :

A. Monde stable, monde instable :

. Les habitants du monde connaissent des inégalités en ce qui concerne leur droit à la paix et à la sécurité. Alors

que certains vivent dans des territoires stables, d’autres sont dans des zones d’instabilité que l’on peut regrouper

en trois ensembles :

Tout d’abord, c’est l’affirmation de puissances régionales qui peuvent apparaître comme une menace

lorsqu’elles possèdent ou cherchent à se doter de l’arme atomique (par exemple : le conflit entre l’Inde

et le Pakistan ou encore le cas de la Corée du Nord et son programme militaire nucléaire qui crée des

tensions avec le Japon et la Corée du Sud).

Ensuite, la montée en puissance des nationalismes depuis le début des années 1990 est la deuxième

source d’inquiétude (par exemple : les nationalistes de Tchétchénie avec leurs attentats contre la

Russie, …).

Enfin, la troisième inquiétude est liée à l’apparition d’une idéologie islamiste qui souhaite la mise en

place d’un califat dans le monde musulman (par exemple : Al Qaida, l’État islamique en Irak et au

levant ou Boko Haram).

B. Enjeux et tensions dans le monde :

. Les tensions dans le monde s’expliquent souvent par des enjeux stratégiques liés au contrôle des richesses du

sol et du sous-sol (comme le pétrole). Ainsi, le Moyen-Orient, avec plus de 60 % des réserves mondiales, est le

cœur pétrolier du monde. Dès qu’une tension survient dans cette zone, elle se répercute sur les prix internationaux.

. L’Arctique est aussi une région très symbolique de la planète. En effet, c’est un milieu de contraintes mais aussi

un espace convoité pour ses ressources naturelles et sa position stratégique.

C. Nouvelles conflictualités :

. Trois événements majeurs conflictuels ont changé le visage des conflits dans le monde depuis 25 ans : la Guerre

du Golfe en 1990-1991, la Guerre civile en ex-Yougoslavie (1992-1995) et l’attaque de Twin Towers de New

York le 11 septembre 2001.

. Avec des motivations nouvelles (guerres préventives, lutte contre le terrorisme, …) la stabilité internationale

est compromise et les modifications des frontières ne sont pas exclues.

. Même si l’Organisation des Nations Unies (ONU) joue encore un rôle majeur dans la résolution des conflits et

que la justice internationale est de plus en plus reconnue, la dynamique multipolaire crée plus d’instabilité.

Fin du chapitre !