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    PARTIE A : Loi de dcroissance radioactive

    I. Le noyau de latome :

    Le noyau est compos de A nuclons = ( ) A est le : nombre de masse ( = + ) Z est le : nombre de charge, ou : numro atomique

    La masse des lectrons tant trs faible devant celle des nuclons, la masse du noyau est sensiblement gale celle de latome ; son unit est le u, dfini comme 1/12e de la masse de latome de carbone 12 : 1 = 12. 1012 = 1,66054. 10"#

    Remarque : latome est lectriquement neutre : il y autant de protons que dlectrons (si protons dans le noyau, lectrons dans le nuage lectronique ; la charge lmentaire vaut = 1,602. 10$% &)

    Un lment chimique : famille datomes comportant le mme nombre de protons Z, il est dsign par X dans la classification (tous les lments sont classs par ordre croissant de X)

    Un nuclide : espce qui se diffrencie des autres, soit par son nombre de masse, soit par son numro atomique ; symbole dun nuclide : '(

    Isotope : deux noyaux isotopes possdent le mme nombre de protons Z (mme numro atomique) mais un nombre A de nuclons diffrent ; exemple : &)$" , &)$ , &)$*

    Certains isotopes sont stables (cest--dire gardent indfiniment la mme composition) ; dautres sont instables, cest--dire susceptibles de se dsintgrer en mettant des rayonnements ce sont des isotopes radioactifs.

    Deux isotopes ont mme proprit chimique (car mme Z, donc mme nombre dlectrons et la chimie ne concerne que le cortge lectronique, pas le noyau), par contre ils nont pas la mme proprit physique.

    Isotone : deux noyaux isotones possdent le mme nombre de neutrons, donc un nombre de protons Z diffrents, et un nombre A de nuclons diffrents ; exemple : & (7 ))$ #$* (7 )

    Isobare : deux noyaux isobares possdent le mme nombre A de nuclons, donc un nombre de protons Z diffrents, et un nombre (A - Z) de neutrons diffrents ; exemple : & )$* #$*

  • 4

    L'isomrie nuclaire consiste dans l'existence de plusieurs nuclides, noyaux atomiques de mme numro atomique Z et de mme nombre de masse A, mais de structures nuclaires diffrentes (tats nergtiques diffrents). On note les isomres nuclaires en adjoignant la lettre - pour mtastable l'isotope considr ex : le techntium 99m /0 %%1

    Stabilit nergtique : un mme noyau peut donc tre prsent sous diffrents tats nergtiques:

    tat fondamental '( tat nergtique minimal dun atome (pas forcment stable) tats excits, '( trs instables, dure vie trs brve (10-12 s) tats mtastables, '(1 instables, dure vie de 10-12 s qq heures

    II. La radioactivit :

    1896 : Becquerel constate que certains sels d'uranium mettent des "rayonnements uraniques" pouvant traverser la matire et pouvant impressionner des plaques photos places dans l'obscurit. 1903 : Pierre et Marie Curie (ainsi que H.Becquerel)ont le Prix Nobel de Physique pour la dcouverte de la Radioactivit naturelle

    1934 : Frdric et Irne Joliot- Curie isolent deux nouveaux lments, le polonium et le radium : prix Nobel de Chimie pour la dcouverte de la radioactivit artificielle

    Une soixantaine de noyaux naturels sont instables, ainsi que presque tous les noyaux artificiels.

    Lois de conservation de Soddy :

    au cours dune transformation nuclaire naturelle ou artificielle, il y a : 3456789:; 54?@87 =7 ?:667 A3456789:; 54?@87 =7 3B:8C7 D

    Au cours dune raction nuclaire, il y a galement toujours conservation de la quantit de mouvement, et conservation de lnergie totale (masse + nergie)

    La dsintgration radioactive est un phnomne :

    Alatoire : rien ne permet de prvoir exactement quand un noyau radioactif se dsintgre (par contre le rythme de dsintgration d'un chantillon est bien connu tant que ce nombre est important loi de dsintgration et loi de lactivit)

    Spontan : elle se dclenche seule, sans intervention extrieure ; elle est notamment indpendant de la temprature, de la pression, de la nature et de la structure chimique du compos auquel il appartient

    Irrversible Inluctable : rien ne peut ralentir ou acclrer la cadence de dsintgration d'un chantillon

    radioactif indcelable par nos sens (inodore, inaudible, invisible)

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    La courbe de la stabilit correspond l ensemble des noyaux stables ; on constate que : pour Z < 20, ces noyaux stables se situent sur la bissectrice = (noyaux comportant

    autant de neutrons que de protons) pour Z > 20, les noyaux stables se situent au-dessus de =

    Pour les noyaux instables : si le noyau est situ au-dessus de la Valle de la stabilit : radioactivit E si le noyau est situ en-dessous de la Valle de la stabilit : radioactivit EF certains noyaux lourds A > 170 se dsintgrent spontanment en mettant une particule G

    Nombres magiques et doublement magiques : ce sont des nombres, obtenus exprimentalement, correspondant un nombre de protons ou de neutrons particulirement stables : si A ou Z sont gaux 2, 8, 20, 28, 50, 82, 126, alors les nuclides correspondants sont

    particulirement stables ; ex : le plomb 208, HIJ)"KJ , contient 208 86 = 126 neutrons est trs stable

    Un nombre doublement magique se dit dun noyau dont le nombre de protons et de neutrons sont tous les deux des nombres magiques

    Dtecteurs :

    La radioactivit tant indcelable par nos sens, elle ne peut donc tre mise en vidence que par des outils dobservation indirecte : lorsque les lectrons ou les rayons M mis par le corps radioactifs traversent le dtecteur, celui-ci produit un signal lectrique. Il existe trois types de dtecteurs : compteurs ionisation, scintillateurs, semi-conducteurs

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    III. Effets biologiques de la radioactivit :

    En traversant le corps, les rayonnements radioactifs provoquent des destructions cellulaires. A faible dose ces rayonnements sont responsables d'une augmentation des cancers et d'anomalies gntiques.

    On parle d'irradiation lorsqu'un organisme se trouve proximit d'une source radioactive. Il reoit alors une partie du rayonnement mis par la source. Il y a contamination interne ou externe lorsque les produits radioactifs sont absorbs par les voies digestives ou respiratoires. Ils peuvent alors se dsintgrer au sein mme de l'organisme.

    Ionisation : il y a ionisation lorsque lnergie du rayonnement est suffisante pour arracher des lectrons aux atomes et molcules des cellules, ce qui entrane des ractions chimiques inhabituelles les cellules vont muter, voire mme, mourir

    pour les cellules mutes (irradiation globale) : - Si elles sont limines par le systme immunitaire, l'organe irradi ne sera pas

    affect. - Si elles ne sont pas limines, il peut se dvelopper une tumeur cancreuse

    (principalement : de la thyrode, des os, du sang, du poumon, du sein). Dans le cas de cellules reproductrices, des anomalies gntiques peuvent tre transmises la descendance, avec risques de malformations, de troubles mentaux et de retards de croissance. Ces effets sont relativement long terme ("effets diffrs").

    pour les cellules mortes (irradiation globale) : - Si les cellules mortes sont peu nombreuses, le fonctionnement de l'organe irradi

    ne sera pas affect, et les cellules mortes seront petit--petit vacues et remplaces par l'organisme.

    - Si elles sont plus nombreuses, l'organisme irradi va souffrir de symptmes persistants : brlure, perte de cheveux, cataracte, troubles digestifs, affaiblissement des dfenses immunitaires... Une hospitalisation est alors indispensable, et peut mener la gurison si la dose absorbe n'est pas trop importante.

    - Si elles sont encore plus nombreuses, l'organe irradi peut tre biologiquement dtruit, ou cesser de fonctionner, entranant ventuellement la mort.

    Danger des rayonnements : le danger augmente avec l'activit A de la source radioactive, la proximit de la source, la dure d'exposition et le type de radioactivit, le type de tissu (les plus fragiles sont la peau, l'intestin, la moelle osseuse, spermatozodes, ovules)

    Un rayonnement est dautant plus dangereux que lnergie quil transporte est leve. On appelle dose absorbe lnergie reue par kg de matire vivante. Lunit SI est le Gray N OP = N Q. RSN Dose < 5 UV : forme hmatopotique : tat fbrile, cphales, anorexie, anmie et infection convalescence puis gurison vers le fin du 2e mois WX Y [\ OP : forme gastro-intestinale : vomissements, diarrhes, perforations intestinales, dfaillances d'organes, hmorragies dcs certain une semaine aprs lirradiation > 50 UV : forme, nerveuse : prostration, convulsions, dcs au maximum en quelques heures

  • Thorie de la relativitRelativit Einstein 1905: cette thorie permet de relier la masse etl'nergie par la relation d'quivalence masse-nergie:A toute particule au repos de masse m0 nergie de masse :E =m0cLorsque cette particule se dplace grande vitesse, sa masse varieavec La vitesse, lnergie totale de la particule est:E=m0c+T= mcc: clrit ou vitesse de la lumire =3.108 m/s

    m0: masse au repos de la particule; m =avec = v/cm0c: nergie de la particule au reposT : nergie cintique: E cin

    Thorie de la relativitRelativit Einstein 1905: cette thorie permet de relier la masse etl'nergie par la relation d'quivalence masse-nergie:A toute particule au repos de masse m0 nergie de masse :E =m0cLorsque cette particule se dplace grande vitesse, sa masse varieavec La vitesse, lnergie totale de la particule est:E=m0c+T= mcc: clrit ou vitesse de la lumire =3.108 m/s

    m0: masse au repos de la particule; m =avec = v/cm0c: nergie de la particule au reposT : nergie cintique: E cin

  • Conservation des paramtres

    Principes fondamentaux: lors dune transformation radioactive il yaConservation des paramtres suivants:Conservation de la charge et du nombre de nuclons: qui restent lesmmes entre ltat initial et ltat final

    Conservation de lnergie totale E et de limpulsion du systme:

    nergie totale: E= mclimpulsion:p=mv

    Conservation des paramtres

    Principes fondamentaux: lors dune transformation radioactive il yaConservation des paramtres suivants:Conservation de la charge et du nombre de nuclons: qui restent lesmmes entre ltat initial et ltat final

    Conservation de lnergie totale E et de limpulsion du systme:

    nergie totale: E= mclimpulsion:p=mv

  • Einstein(1905): met lhypothse qu toute onde (ou rayonnement)lectromagntique doit tre associe un corpuscule, appel photon, possdant unenergie quantifie:

    E=hAvec h=6,626.10-34J.s:constantedePlanck

    =c/ :frquence du rayonnement

    : longueurdonde

    Louis de Broglie(1924): suggre que toute particule, lectron, doit tretransporte par une onde dans laquelle elle est incorpore

    Un rayonnement ou une radiation est un mode de propagation de lnergie danslespace, sous forme donde ou de particules. Ce rayonnement peut tre charg ounon, avoir une masse au repos ou non

    Dualit onde -corpusculeEinstein(1905): met lhypothse qu toute onde (ou rayonnement)lectromagntique doit tre associe un corpuscule, appel photon, possdant unenergie quantifie:

    E=hAvec h=6,626.10-34J.s:constantedePlanck

    =c/ :frquence du rayonnement

    : longueurdonde

    Louis de Broglie(1924): suggre que toute particule, lectron, doit tretransporte par une onde dans laquelle elle est incorpore

    Un rayonnement ou une radiation est un mode de propagation de lnergie danslespace, sous forme donde ou de particules. Ce rayonnement peut tre charg ounon, avoir une masse au repos ou non

  • Photon ou rayonnement lectromagntique

    Photon: sans existence au repos et sans support matriel

    Il est assimil une particule dnergie cintique:E=h

    Il est caractris par son nergie: E=mc=h =hc/Soit m = h / c ou = h / mc

    A toute particule de masse met de vitesse v est associe uneondedont la longueur donde :=h/mv=h/p et = c/

    Photon ou rayonnement lectromagntique

    Photon: sans existence au repos et sans support matriel

    Il est assimil une particule dnergie cintique:E=h

    Il est caractris par son nergie: E=mc=h =hc/Soit m = h / c ou = h / mc

    A toute particule de masse met de vitesse v est associe uneondedont la longueur donde :=h/mv=h/p et = c/

  • UNITES

    Longueur En physique nuclaire: fermi;1fm=10-15m.

    En physique atomique: angstrm;1=10-10m.TempsEchelle trs tendue de secondes, milliards dannes.

    Onutilise:seconde;minute;heure;jour;anne.

    UNITES

    Longueur En physique nuclaire: fermi;1fm=10-15m.

    En physique atomique: angstrm;1=10-10m.TempsEchelle trs tendue de secondes, milliards dannes.

    Onutilise:seconde;minute;heure;jour;anne.

    Energie:Lunit:llectron-volt(eV): cest lnergie acquise par une chargelmentaire-soumise une diffrence de potentiel de 1volt: 1eV=1,602.10-19J

    En physique nuclaire:KeV;MeV

  • Unit de Masse Atomique: u.m.a.Pardfinition: cestle1/12 de la masse de 12C

    1u.m.a=1/12x12/N=1,660565.1024g

    E=mc2; C=3.108m/s

    E=1,66.10-27x(3.108)2=1,5.10-10J

    E=1,66.10x(3.10)=1,5.10J

    Unit dnergie physique nuclaire: eV et 1eV=1,6.10-19J

    E=1,5.10-10J

    1u.m.a=1,5.10-10/1,6.10-19=931.106 eV/c2

    1u.m.a=931MeV/c2 ou 1u.m.a 931MeV

    Unit de Masse Atomique: u.m.a.Pardfinition: cestle1/12 de la masse de 12C

    1u.m.a=1/12x12/N=1,660565.1024g

    E=mc2; C=3.108m/s

    E=1,66.10-27x(3.108)2=1,5.10-10J

    E=1,66.10x(3.10)=1,5.10J

    Unit dnergie physique nuclaire: eV et 1eV=1,6.10-19J

    E=1,5.10-10J

    1u.m.a=1,5.10-10/1,6.10-19=931.106 eV/c2

    1u.m.a=931MeV/c2 ou 1u.m.a 931MeV

  • Masses des nuclons

    mn = 1,00866 u.m.a 939,55 MeV

    mp = 1,00727 u.m.a 938,256 MeV

    mn -mp = 0,00139 u.m.a 1,294 MeV

    mn -mp = 0,00139 u.m.a 1,294 MeV

    A retenir: m = 0,511 MeV 511 KeV

    Masses des nuclons

    mn = 1,00866 u.m.a 939,55 MeV

    mp = 1,00727 u.m.a 938,256 MeV

    mn -mp = 0,00139 u.m.a 1,294 MeV

    mn -mp = 0,00139 u.m.a 1,294 MeV

    A retenir: m = 0,511 MeV 511 KeV

  • Dfaut de masse

    La masse du noyau est toujours infrieure la somme desmasses des Protons et des neutrons. Cette diffrence sappelle dfaut de masse: M dont lnergie

    B= MC2

    M(A,Z)C2 = [Zmp+Nmn]C2-MC2

    MC2=[Zmp+Nmn]C2-M(A,Z)C2

    B: cest lnergie quil faut fournir au noyau pour le sparer enses constituants , qui correspond lnergie de liaison assurant lacohsion des nuclons dans le noyau

    Les ractions nuclaires exploitent ce dfaut de masse

    Dfaut de masse

    La masse du noyau est toujours infrieure la somme desmasses des Protons et des neutrons. Cette diffrence sappelle dfaut de masse: M dont lnergie

    B= MC2

    M(A,Z)C2 = [Zmp+Nmn]C2-MC2

    MC2=[Zmp+Nmn]C2-M(A,Z)C2

    B: cest lnergie quil faut fournir au noyau pour le sparer enses constituants , qui correspond lnergie de liaison assurant lacohsion des nuclons dans le noyau

    Les ractions nuclaires exploitent ce dfaut de masse

  • Radioactivit

    La radioactivit est un phnomne spontan ou alatoire

    Origine : linstabilit de la structure du noyau.

    Le noyau instable met de faon spontane, un rayonnement : il sagit dunetransformation radioactive.

    La stabilit nuclaire, cas de la plupart des lments naturels, dpend de l'quilibreentre neutrons et protons qui composent le noyau.

    Le nombre des nuclides naturels prsents sur laTerre stables et radioactifs est de325:-274:stables-51 instables:radiolments naturels

    Les ractions nuclaires dans les centres atomiques produisent de nombreux radio-lments artificiels

    Radioactivit

    La radioactivit est un phnomne spontan ou alatoire

    Origine : linstabilit de la structure du noyau.

    Le noyau instable met de faon spontane, un rayonnement : il sagit dunetransformation radioactive.

    La stabilit nuclaire, cas de la plupart des lments naturels, dpend de l'quilibreentre neutrons et protons qui composent le noyau.

    Le nombre des nuclides naturels prsents sur laTerre stables et radioactifs est de325:-274:stables-51 instables:radiolments naturels

    Les ractions nuclaires dans les centres atomiques produisent de nombreux radio-lments artificiels

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    IV. 4 types de radioactivit : Radioactivit : mission dun lectron XN\

    La radioactivit affecte les nuclides ' prsentant un excs de neutrons ( bta ^gatif^eutron ); lors de cette dsintgration, il y a mission dun lectron XN\ , et dun antineutrino kl (particule sans charge et sans masse, ncessaire pour assurer le principe de conservation de lnergie )

    m n + oFNpop XN\ + kl q ' Vs usIv(w: Vs yuv zs v{s |0u (F$ $K v0 exemple : } } + "$ $K + ~

    Le rayonnement E est moyennement pntrant, arrt par une feuille daluminium de quelques mm dpaisseur.

    Son pouvoir dionisation est moyen. Raction isobarique puisque A nest pas modifi Les particules E et ~ se partagent de manire alatoire lnergie de la raction, do un

    spectre dmission continu : il stend de 0 quand ~ emporte toute lnergie, jusqu quand ~ nemporte aucune nergie

    Couple Bismuth / Polonium

    Applications mdicales : mise en vidence de mtastase traiter (ex : cancer thyrodien) Condition dmission de la radioactivit :

    la raction n'a lieu que si la diffrence de masse entre atome-pre et atome-fils > 0 la raction n'a lieu que si la diffrence nergtique entre atome-pre et atome-fils > \

  • 8

    dmonstration : en notant - la masse des P (masse de latome '( - masse des Z lectrons), il faut que = . 0 > 0 s0 = ' ( w (F$ (X)

    Or, en notant la masse de l-X '( (z0 '( ), on a :

    q ' ( = ' ( . () w (F$ = w (F$ ( + 1)() z{ = ' ( . () w (F$ ( + 1)() ()

    u = ' ( w (F$ ( ( + 1) + 1)() X - = m op n oFNp 0zuu > 0 w ($ ' ( > 0 > 0

    Bilan nergtique : avec les masses atomiques, la libration dnergie en MeV au cours de la est : = m op n oFNp .

    = . 0" s0 = ' ( w ($ (X) , E = ' ( w (F$ = ' ( w (F$ . 0

    Radioactivit + : mission dun positon XFN\ La radioactivit ++++ affecte les nuclides X prsentant un excs de protons ( bta lus ositif roton ) ; lors de cette dsintgration, il y a mission dun positon XFN\ (antiparticule associe llectron), et dun neutrino ~

    m n + oNpop XFN\ + k q ' Vs ( usIvw: Vs yuv zs v{s |0u ($ $K v0 exemple : H u + $*K$K F$K + ~ Raction isobarique puisque nest pas modifi La radioactivit ++++ ne concerne que les noyaux artificiels, ce sont des particules dure de vie

    trs courte. Ainsi que le rayonnement , le rayonnement ++++ est moyennement pntrant, arrt par une

    feuille daluminium de quelques mm dpaisseur. Son pouvoir dionisation est moyen. Deux particules, XFN\ et k se partagent de faon alatoire lnergie mise : spectre continu

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    Le positon mis entre en contact avec les lectrons du milieu extrieur : il sannihile avec un lectron : XFN\ + XN\ [

    la matire disparat, au profit de deux M : nergie de 0,511 MeV chacun et mis 180 lun de lautre la double mission est caractristique du ++++

    Condition dmission de la radioactivit + :

    la raction Fn'a lieu que si la diffrence de masse entre atome-pre et atome-fils > 2. -(X) la raction Fn'a lieu que si la diffrence nergtique entre atome-pre et atome-fils > N, \[[ X

    dmonstration : en notant - la masse des P (masse de latome '( - masse des Z lectrons), il faut que = . 0 > 0 s0 = ' ( w ($ (X)

    Or, en notant la masse de l-X '( (z0 '( ), on a :

    q ' ( = ' ( . () w ($ = w ($ ( 1)() z{ = ' ( . () w ($ ( 1)() ()

    u = ' ( w ($ ( ( 1) + 1)() - = m op n oNp [. -(X) 0zuu > 0 w ($ ' ( > 2. () > 2. (X)

    Et comme 2. (X). 0 = 1,022 , = . 0 > 0 . > 1,022

    Bilan nergtique : avec les masses atomiques , la libration dnergie en MeV au cours de la Fest : = m op n oFNp . N, \[[

    = . 0" s0 = ' ( w ($ (X) , EF = ' ( w (F$ 2. () = ' ( w (F$ 2. (). 0 = ' ( w (F$ . 0 2. (). 0

    = ' ( w (F$ . 0 1,022

  • 10

    la capture lectronique CE : processus qui conduit au mme lment-fils que le ++++

    Si la condition . 0 > 1,022 nest pas respecte, la CE peut ventuellement avoir lieu ; elle intervient lorsquun noyau capture un lectron de son propre cortge lectronique : un proton du noyau ragit alors avec cet lectron, transmutant celui-ci en un neutron. Il y a galement toujours formation dun neutrino : + XN\ + \NNN k

    Pour un atome donn : m + XN\ n + oNpop k

    Exemple : + $K + "") ~

    la vacance laisse par llectron provoque un rarrangement de tout le cortge lectronique effet-Auger et mission de photons de fluorescence Application mdicale : dosages hormonaux, curiethrapie (traitement tumeurs prostate)

    Radioactivit : mission dun noyau dHlium X[ m n + o[pop X[ ' Vs usIv(n: o[p Vs yuv zs v{s |0u X[ noyau dHlium exemple : u /v + J$"KJJ"$" }"* + ~

    Radioactivit naturelle ou induite concernant les noyaux lourds (p > 80) Pouvoir de pntration faible : ce sont des particules facilement arrtes par quelques cm

    dair ou une feuille de papier. Du fait de leur taille et de leur double charge positive, le rayonnement G est le plus ionisant. Toutes les particules G mises ont la mme nergie. Pas dapplication mdicale de la radioactivit G Lnergie des particules G est quantifie (cf mcanique quantique) : spectre de raies

    couple Bismuth / Thallium

  • 11

    Condition dmission de la radioactivit :

    la raction n'a lieu que si la diffrence de masse entre atome-pre et atomes-fils > 0 la raction n'a lieu que si la diffrence nergtique entre atome-pre et atomes-fils > \

    Radioactivit : le noyau-fils est mis dans un tat dnergie excit (voir chapitre mcanique quantique) : lors de la dsexcitation de ce noyau, lexcdent dnergie se libre sous forme de rayonnement lectromagntique, correspondant lmission de photons de trs haute frquence : cest donc un rayonnement trs nergtique

    n n + qw Vs yuv u zs vs |0uw Vs yuv z|0uM sV v0su

    Le rayonnement est trs pntrant, il faut une forte paisseur de bton (plusieurs mtres) ou de plomb (quelques cm) pour sen protger.

    Bien quil soit moins ionisant que les rayonnements , son trs fort pouvoir de pntration le rend particulirement dangereux pour les organismes vivants.

    Lnergie des particules M est quantifie (cf mcanique quantique) spectre de raies caractristiques de llment radioactif

    Radioactivit pure : la radioactivit peut galement survenir lors dune transition isomrique ; les isomres nuclaires, trs instables, retombent sur le nuclide stable (tat nergtique fondamental) mettant des photons nergtiques (rayons X ou rayons ) Ex : le techntium 99m /0 %%1 est trs utilis en mdecine pour son mission de photons de 143 keV correspondant aux rayons X employs usuellement en radiologie.

    Conversion interne (CI) : dans certains cas, le photon mis lors de la dsexcitation communique son nergie un lectron du cortge lectronique, qui est expuls il sensuit un rarrangement du cortge lectronique pour combler la lacune de llectron ject (mission de photons de fluorescence (photons X) ou dun lectron Auger spectre la fois continu et de raies dnergie.

    Rem : ne pas confondre CI (transfert interne d'nergie) et effet photolectrique (photon extrieur)

    Cette illustration reflte les pouvoirs pntrants des diffrentes particules :

  • 12

    Application : scintigraphie par -

    La mdecine nuclaire utilise des isotopes radioactifs pour lexploration de lorganisme humain. La scintigraphie consiste injecter (le plus souvent par voie veineuse) un isotope radioactif (le traceur) qui se fixe dans la partie explorer et met un rayonnement gamma lextrieur que lon peut dtecter grce une camra scintillation

    la M 0ss permet ainsi la localisation spatiale des photons mis par l'organe cible Les isotopes utiliss sont l'iode 131I pour lexploration fonctionnelle de la thyrode et surtout le techntium 99Tc dont lintrt est sa courte priode ( = , \[ ), ce qui minimise les quivalents de dose administre.

    Modes / Schma de dsintgration :

    Certains noyaux ont plusieurs modes possibles de dsintgration. Par exemple : le 64Cu se dsintgre soit par mission - ou + , soit par capture lectronique CE.

    Le schma de dsintgration d'une substance radioactive est une reprsentation graphique de toutes les transitions de cette dsintgration, et de leurs relations. Les niveaux d'nergie des noyaux pre et fils y sont reprsents par des traits horizontaux.

    schma de dsintgration du cuivre 64

  • 13

    Autre exemple : schma de dsintgration du Strontium 90 (demi-vie de 28,8 ans)

    Le noyau-mre J%K se dsintgre tout dabord en Yttrium w%%K avec un temps de demi-vie de 64,1 , en mettant des lectrons dune nergie cintique maximum de 0,546 . Ce noyau intermdiaire se dsintgre ensuite en Zirconium *K%K , de deux manires diffrentes :

    Soit il se dsintgre directement en un noyau stable de Zirconium, et ce avec une nergie de 2,284 MeV : la probabilit de cette dsintgration est de 99,98%

    Soit ce mme noyau dYttrium peut se dsintgre en un noyau excit de Zirconium, avec une nergie cintique de 0,523 : la probabilit de cette dsintgration est donc de 0,02 %. Cette dsintgration est suivie de lmission dun rayonnement de 1,761

    V. Dcroissance radioactive :

    Les noyaux radioactifs nont pas toujours la mme capacit de dsintgration ; on constate que certains mettent beaucoup de temps, dautres trs peu.

    Ce qui caractrise la propension dun nuclide radioactif se dsintgrer, cest sa constante radioactive . reprsente la probabilit quun noyau se dsintgre dans la seconde venir Pendant la dure cette probabilit devient donc : .

    Pour une population de noyaux radioactifs, il se dsintgrera donc : = (signe car le nombre de noyaux diminue au cours du temps) ; en passant en instantan on a : z = z do : ^ = ^

    quation diffrentielle rgissant la variation du nombre de noyaux radioactifs au cours du temps

  • 14

    La solution de cette quation diffrentielle donne la Loi de Dcroissance radioactive : X WX X : ^() = ^\. X 0 I z Vs| szus0uy $

    Remarques : si t est en s, en $ si t est en j, en $ si t est en h, en $ si t est en an , en s$ N(t) reprsente le nombre de noyaux radioactifs prsents prsents prsents prsents linstant t, et non le nombre de noyaux dsintgrs. ( = K K. = K(1 ) )

    Deux temps particuliers : T et Priode radioactive T , ou : temps de demi-vie $/" : dure au bout de laquelle la moiti des

    noyaux radioactifs initialement prsents se sont dsintgrs q = " $/" = K. donc :

    " = K. / et $" = / ln 12 = ln [ 12] ln 2 = $/" N/[ = [

    Ex : = , [\. N\YNN/[ =

  • 15

    Remarque : plus le temps de demi-vie est court, plus est lev, donc plus la dsintgration est rapide : " 2 " 3 " . . . . . . . N[ ^\[

    Isotopes priode courte Isotopes priode longue H "$* 164 & $* 5 700 s $ 2 u H "% 24 000 s $$ 8 " 710 uvvu s & )K 5 s *K 1,3 uvvusz s & $# 30 s "J 4,5 uvvusz s

  • 16

    Constante de temps : : : : = N $/" = . v2

    Remarques : $/" v u la reprsentation semi-logarithmique de la loi de dsintgration radioactive est une droite : () = K. () = ln () = v ( ) ln () v K = 5 ^() = ^\

    La pente de cette droite vaut

  • 17

    VI. Activit radioactive :

    Lactivit moyenne dun chantillon radioactif est le nombre moyen de dsintgrations qui se produisent par seconde :

    () = ^ u : v 0v (1975): 1 = 1 z/

    Autre unit : le curie : activit d1 g de radium N = , . N\N\ ; N - = O

    Exploitation : () = et () = K. , donc : () = (. ) = K ( ) = K. () = [K. ] = ^ " "

    En particulier : K = K

    Et comme : () = 0. () = K.

    X { () = \. X

    Remarques :

    La courbe de la loi de lactivit () a la mme forme que la courbe de la loi de dcroissance exponentielle que (), mais attention ce nest pas le mme phnomne

    () peut galement tre vue comme une vitesse de dsintgration Une autre dfinition de la demi-vie peut donc tre : dure au bout de laquelle lactivit initiale

    dun chantillon a t divise par 2 \" ; 2 \" . N[ \[

  • 18

    Comme = ^ et = [N/[ , on a : = ^.[N/[

    Pour deux chantillons de mme nombre initial de noyaux NK , celui qui a la demi-vie la plus courte est celui qui a lactivit la plus grande

    Relation importante entre nombre de noyaux N et la masse m :

    1 mole ; n moles N noyaux donc : = dautre part : = 1 do : = 1

    - = ^.p ou : N = -.p

    avec q = 6,02. 10" Vs|. v$: s vsu . v$ s z v{0suvv

  • 19

    Ex : quelle est lactivit d S zz 131, de priode radioactive = , N ?

    = ^ ^ = -. p = [N[ = . -. p = [N[ .

    -. p

    = [, N [ \\ . N 6,02. 1023NN = , N\NY

    VII. Filiation radioactive :

    Une filiation radioactive (ou dcroissance multiple ) est constitue par un enchanement dmission de radioactivits successives par les lments qui se forment. Nous tudions ici le cas simple dune filiation radioactive 2 corps.

    Soit un noyau-pre p compos, t = 0, dune population de ^N\ noyaux radioactifs, de constante radioactive N.

    Si p se dsintgre en donnant naissance un noyau-fils , lui-mme radioactif de constante radioactive [, la population ^[ noyaux radioactifs rsulte :

    de la production de noyaux par dsintgration de p suivant : ^N = ^N\. X N de la dsintgration de noyaux avec : ^[\ = \

    A chaque variation il y a : apparition de : N^N disparition de : [^[

    ^[ = N^N[^[

    La solution de cette quation diffrentielle est :

    X : ^[ = ^N\. N[ N . X N X [

    , {: [ = N . [[ N . N X ([N)

  • Equilibre sculaire : cas o la dc

    Si 2 >> 1 , c--d si T2 1 , c--d si T2 < T1, c--d si le noyau production par le noyau-pre pendant que lactivit N() maximum, puis dcrot paralllement

    20

    cas o la dcroissance du noyau-pre est ngligeable devant celle du noyau

    -d si le noyau se dsintgre beaucoup plus rapidement que sa pre p

    pre sera quasi-constante pendant la croissance de lactivit du noyau

    au bout dun temps suffisamment grand (mais infrieur T1,), lactivit du noyaudevient gale celle du noyau-pre ( l'activit du descendant tend vers celle du parent

    sintgration dun noyau produit un autre noyau instable, qui se dsintgre sont

    X q [ = N\. N X ([N) N = N\. N X N Baryum : / &$# = 30 s et / s)$# = 2

    constantes radioactives du pre (mme si ces calculs concernent le fils, partir du moment o lquilibre est atteint [ce qui est quasiment toujours le cas])

    cas o lactivit du noyau-fils est plus grand que lactivit du noyaucoup plus grand quilibre sculaire)

    d si le noyau se dsintgre un peu plus rapidement que sa pre p

    du noyau-pre dcrot, lactivit [() du noyaumaximum, puis dcrot paralllement N()

    pre est ngligeable devant celle du noyau-fils

    se dsintgre beaucoup plus rapidement que sa

    onstante pendant la croissance de lactivit du noyau-

    ,), lactivit du noyau-fils l'activit du descendant tend vers celle du parent ) ;

    sintgration dun noyau produit un autre noyau instable, qui se dsintgre sont

    2,5 u (mme si ces calculs concernent le fils,

    fils est plus grand que lactivit du noyau-pre

    plus rapidement que sa

    du noyau-fils crot, atteint un

  • 21

    Le maximum de " est obtenu pour le temps : - = 5 [5 N[N

    Ce temps caractrise la dure ncessaire pour que les deux activits soient en quilibre.

    La connaissance de - est importante en particulier en mdecine nuclaire o lon souhaite administrer le produit des fins radiodiagnostics et minimiser les effets nfastes du/des produit(s) fille(s).

    Application : gnrateur Molybdne/Techntium, ou : vache Techntium

    Principe : filiation Molybdne-Techntium /( *"%% ) = 67 et /( /0*%% ) = 6

    Le techntium 99 a une demi-vie de 6 , dure idale dacquisition des images par les -camras (scintigraphies : cancers du sein, pathologies cardiaques, scintigraphies osseuses ), mais trop courte pour permettre sa conservation plus dune journe.

    Le molybdne quant lui, possde une demi-vie de 66 . Cela permet de stocker un gnrateur de molybdne (la vache ) et de traire son produit de dcroissance, le techntium, suivant les besoins.

    Le Molybdne est livr aux sites d'utilisation attach (adsorb) sur une colonne changeuse d'ions (colonne dalumine). Il se dsintgre sous forme de /0*%% , qui est rcupr grce au lavage de la colonne par une solution saline (srum physiologique) sous forme de pertechntate de sodium (Na+ TcO4-). La demi vie de molybdne 99 tant de 2,7 jours, le kit de fabrication peut tre ainsi utilis un peu moins d'une semaine mais ncessite un acheminement rapide entre le lieu de production et le lieu d'utilisation

  • 22

    VIII. Datations :

    Datation au carbone 14 (P N):

    Le carbone 14 est constamment produit dans la haute atmosphre par interaction de neutrons cosmiques avec des noyaux dazote : + & + }$$)$*#$*K$

    Ce carbone 14 se mlange au carbone ordinaire de lenvironnement et est donc intgr par tous les organismes vivants : : dissolution du &" dans leau puis absorption, photosynthse, respiration et nutrition

    A la mort de lorganisme, labsorption de carbone sarrte. Si lorganisme est bien conserv, cette quantit de carbone est aussi conserve, sauf le carbone 14, radioactif - qui se dsintgre avec une priode denviron 5700 30 ans.

    Ds lors, grce la loi de dcroissance radioactive, si on compare lactivit dun chantillon encore en vie celle dun chantillon ancien (mort), on peut dterminer lge de lchantillon ancien (objet en bois, restes humains ou animaux)

    Remarques :

    a) Pour la datation au Carbone 14, la datation se limite des matriaux organiques dge infrieur 50 000 ans ; on considre que la mthode est fiable jusqu 30 000 ans il existe dautres mthodes de datation, comme la mthode Potassium/Argon ou Rubidium/Strontium... qui permettent de dtermination des ges suprieurs 50 000ans (ex : ge de la formation de la Terre)

    En se dsintgrant (-), le &)$* redonne du #$* (cycle du Carbone 14) : &)$* #$* + $K

    Principe de la datation au Carbone 14 : () = 0. 0 = ln 0 = v = z{: = 1 . ln K = 1 . ln K

    = N[[ . 5 \

    radioactivite cours ls-1.pdf