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La sculpture : art noble du Moyen Age Le passage du MA à la Renaissance dans la sculpture : XIIIe - XIVe siècle. Du XIIIe –> XIVe siècles : le renouveau stylistique du gothique, de la statue colonne à la statue humaine en piédroit. A. Etude de cas les sculptures de la Cathédrale de Strasbourg. Voir cours, visite du musée de l’œuvre Notre-Dame. B. Innovations parisiennes. Paris -> XIIIe = immense chantier de reconstruction de la façade occidentale de Notre-Dame de Paris. (gallérie des rois, Adam, apôtres -> Musée de Cluny) et Sainte Chapelle (apôtres) -> Traitement du corps : nu antiquisant, déhanchement, mouvement de torsion qui oriente les jambes à une direction opposée de celle du torse., appui sur une jambe -> les statues se détachent progressivement de l’architecture. Apparition du sourire (ange), anatomie, la Vierge suit la même évolution (le corps est plus « visible » derrière le vêtement). Essor de la statuaire royale (rois de l’Ancien Testament) . Galeries royales sur les façades (détruites en 1793 débris retrouvés en 1977. -> iconographie diffusion rapide en Europe (Angleterre, Rhin -> Empire). Dans le Saint-Empire : décors sculptés plutôt intérieurs. Strasbourg : position intermédiaire, approche originale. Chef d’œuvre : bras méridional du transept pilier des anges : caractéristique des évolutions du XIIIe. Iconographie du Jugement dernier Thématique locale mais influences stylistiques (Reims, Chartres…) originalité Eglise et Synagogue plus récentes (expressivité, raffinement des drapés, anatomie des corps). Cathédrales de Bamberg (Bavière) -> sous le patronage de l’empereur et Naumburg (près de Leiptzig) : ensembles sculpturaux les plus importants du XIIIe. Influence de Reims. Importance de la polychromie : statues et murs intérieurs et extérieurs. Autres pôles méridionaux : Saint Jacques de Compostelle, Burgos (pays basque espagnol), Languedoc, Catalogne et bien sûr l’Italie . C. Italie du Duecento et du début du Trecento : elle se limite autour de quelques grands noms : - Nicola PISANO -Arnolfo di CAMBIO -Giovanni PISANO, CIMABUE, DUCCIO, GIOTTO (peinture) ou DANTE en littérature. Carrefour d’influences : Persistance du roman, arrivée du gothique, influence byzantine emprise germanique (Empire – Frédéric II) modèles antiques omniprésents. Place de la statue différente (absente des façades aux ébrasements) prédilection pour le mobilier : chaire, fonds baptismaux. -> C’est une ré-interprétation gothique de l’Antiquité tardive. -> L’œuvre de Nicola Pisano, premier grand maître. Nicolas et Giovanni Pisano (les plus grands maîtres sculpteurs du XIIIe : comparaison avec Giotto dans la peinture (initiateurs d’une véritable tradition sculpturale en Italie à la fin du MA). Ont souvent travaillé ensemble. Nicolas (père) mentionné comme « Nicolas d’Apulie » (Apulie : ancien nom grec -> région des Pouilles) actuelle. Au Sud de l’Italie -> Frédéric II avait encouragé la renaissance « classique » dans cette région. Œuvre 1. Chaire du Baptistere de Pise 1259-1260 H :4, 65m Marbre traces de polychromie : Signature : « Hoc opus insigne sculpsit Nicola Pisanus » Brillante adaptation de formes antiques à l’art chrétien du MA. (cf. Panofsky). P. ex : vertu de la Force : Hercule nu, la Vierge de l’Adoration -> Phèdre. Phèdre et Hippolyte (fils de Thésée et d’Hippolyte reine des Amazones capturée à Athènes). Phèdre, épouse de Thésée en tombe amoureuse. Il aimait la chasse et honorait Artémis. Il l’apprend par sa vieille nourrice mais refuse les avances de sa belle mère qui se pend de désespoir après l’avoir accusé dans une lettre àThésée qui fait tuer Hippolyte par Poséidon. Il sera « ressuscité » par Artémis et Asclépios et se réfugiera dans le Latium. Il devient la Constellation du cocher (auriga). Les jeunes filles lui dédient une boucle de leurs cheveux à leur mariage. Mais au lieu de suivre la convention de la séparation des épisodes dans des compartiments dans les bandes, il les a combinés dans chaque unité des images simples de chaque côté de la chaire avec une grande puissance et un effet dramatique. Plusieurs des figures ont été directement inspirées du sarcophage antique que Nicola a vu dans le Campo Santo à Pise, mais elles sont beaucoup plus que des simples emprunts, parce que il a transposé les sentiments humains aux scènes chrétiennes. Forme hexagonale de la chaire, supportée par 6 colonnes extérieures dont trois posées sur des lions et une colonne centrale reposant aussi sur une base sculptée de personnages et d’animaux. Chapiteaux végétaux portent le niveau d’arcades trilobées agrémenté de statuettes d’angle : vertus cardinales, Foi, Jean Baptiste, écoinçons sculptés aussi : prophètes et évangélistes. Balustrade supérieure : 5 panneaux ornés de reliefs narratifs : Annonciation – Nativité - Annonce aux bergers, Epiphanie (Jésus se fait reconnaître par mages (Occident) et aux bergers - > arrivée du Messie -> cf étoile. 1 er dimanche après la naissance, -> Jésus est bien le fils de Dieu incarné. (en Orient c’est différent : baptême dans le Jourdain. (Théophanie) Présentation au Temple, Crucifixion, Jugement Dernier.

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La sculpture : art noble du Moyen Age Le passage du MA à la Renaissance dans la sculpture : XIIIe - XIVe siècle.

Du XIIIe –> XIVe siècles : le renouveau stylistique du gothique, de la statue colonne à la statue humaine en piédroit. A. Etude de cas les sculptures de la Cathédrale de Strasbourg. Voir cours, visite du musée de l’œuvre Notre-Dame. B. Innovations parisiennes. Paris -> XIIIe = immense chantier de reconstruction de la façade occidentale de Notre-Dame de Paris. (gallérie des rois, Adam, apôtres -> Musée de Cluny) et Sainte Chapelle (apôtres) -> Traitement du corps : nu antiquisant, déhanchement, mouvement de torsion qui oriente les jambes à une direction opposée de celle du torse., appui sur une jambe -> les statues se détachent progressivement de l’architecture. Apparition du sourire (ange), anatomie, la Vierge suit la même évolution (le corps est plus « visible » derrière le vêtement). Essor de la statuaire royale (rois de l’Ancien Testament) . Galeries royales sur les façades (détruites en 1793 débris retrouvés en 1977. -> iconographie diffusion rapide en Europe (Angleterre, Rhin -> Empire). Dans le Saint-Empire : décors sculptés plutôt intérieurs. Strasbourg : position intermédiaire, approche originale. Chef d’œuvre : bras méridional du transept pilier des anges : caractéristique des évolutions du XIIIe. Iconographie du Jugement dernier Thématique locale mais influences stylistiques (Reims, Chartres…) originalité Eglise et Synagogue plus récentes (expressivité, raffinement des drapés, anatomie des corps). Cathédrales de Bamberg (Bavière) -> sous le patronage de l’empereur et Naumburg (près de Leiptzig) : ensembles sculpturaux les plus importants du XIIIe. Influence de Reims. Importance de la polychromie : statues et murs intérieurs et extérieurs. Autres pôles méridionaux : Saint Jacques de Compostelle, Burgos (pays basque espagnol), Languedoc, Catalogne et bien sûr l’Italie. C. Italie du Duecento et du début du Trecento : elle se limite autour de quelques grands noms : - Nicola PISANO -Arnolfo di CAMBIO -Giovanni PISANO, CIMABUE, DUCCIO, GIOTTO (peinture) ou DANTE en littérature. Carrefour d’influences : Persistance du roman, arrivée du gothique, influence byzantine emprise germanique (Empire – Frédéric II) modèles antiques omniprésents. Place de la statue différente (absente des façades aux ébrasements) prédilection pour le mobilier : chaire, fonds baptismaux. -> C’est une ré-interprétation gothique de l’Antiquité tardive. -> L’œuvre de Nicola Pisano, premier grand maître. Nicolas et Giovanni Pisano (les plus grands maîtres sculpteurs du XIIIe : comparaison avec Giotto dans la peinture (initiateurs d’une véritable tradition sculpturale en Italie à la fin du MA). Ont souvent travaillé ensemble. Nicolas (père) mentionné comme « Nicolas d’Apulie » (Apulie : ancien nom grec -> région des Pouilles) actuelle. Au Sud de l’Italie -> Frédéric II avait encouragé la renaissance « classique » dans cette région. Œuvre 1. Chaire du Baptistere de Pise 1259-1260 H :4, 65m Marbre traces de polychromie : Signature : « Hoc opus insigne sculpsit Nicola Pisanus » Brillante adaptation de formes antiques à l’art chrétien du MA. (cf. Panofsky). P. ex : vertu de la Force : Hercule nu, la Vierge de l’Adoration -> Phèdre. Phèdre et Hippolyte (fils de Thésée et d’Hippolyte reine des Amazones capturée à Athènes). Phèdre, épouse de Thésée en tombe amoureuse. Il aimait la chasse et honorait Artémis. Il l’apprend par sa vieille nourrice mais refuse les avances de sa belle mère qui se pend de désespoir après l’avoir accusé dans une lettre àThésée qui fait tuer Hippolyte par Poséidon. Il sera « ressuscité » par Artémis et Asclépios et se réfugiera dans le Latium. Il devient la Constellation du cocher (auriga). Les jeunes filles lui dédient une boucle de leurs cheveux à leur mariage. Mais au lieu de suivre la convention de la séparation des épisodes dans des compartiments dans les bandes, il les a combinés dans chaque unité des images simples de chaque côté de la chaire avec une grande puissance et un effet dramatique. Plusieurs des figures ont été directement inspirées du sarcophage antique que Nicola a vu dans le Campo Santo à Pise, mais elles sont beaucoup plus que des simples emprunts, parce que il a transposé les sentiments humains aux scènes chrétiennes. Forme hexagonale de la chaire, supportée par 6 colonnes extérieures dont trois posées sur des lions et une colonne centrale reposant aussi sur une base sculptée de personnages et d’animaux. Chapiteaux végétaux portent le niveau d’arcades trilobées agrémenté de statuettes d’angle : vertus cardinales, Foi, Jean Baptiste, écoinçons sculptés aussi : prophètes et évangélistes. Balustrade supérieure : 5 panneaux ornés de reliefs narratifs : Annonciation – Nativité - Annonce aux bergers, Epiphanie (Jésus se fait reconnaître par mages (Occident) et aux bergers -> arrivée du Messie -> cf étoile. 1er dimanche après la naissance, -> Jésus est bien le fils de Dieu incarné. (en Orient c’est différent : baptême dans le Jourdain. (Théophanie) Présentation au Temple, Crucifixion, Jugement Dernier.

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Ensemble : grande sculpture monumentale par son iconographie (cycle christologique, allégories), et par le décor (arcs trilobés, feuillages). Nouveautés : Renforcement des angles par des faisceaux de colonnettes et des statues, Panneaux autonomes et réalistes -> rappel de l’Antiquité tardive. Travail d’une extraordinaire plasticité à la gloire de Pise (grande cité marchande rivale de Florence en Toscane). C'est à Nicola Pisano, sculpteur/architecte, à qui Vasari dans ses Vite (les vies) attribue le lancement de la première des trois étapes de la Renaissance sculpturale. Le travail d'abord authentifié de Nicola, chaire signée pour le Baptistère de Pise, justifie le choix de Vasari. Daté 1260, il fond les éléments méridionaux et toscans dans une vision véritablement originale, renforçant le consensus sur le lieu de naissance inconnu de l'artiste : il est probablement né en Italie méridionale (dans deux documents il désigné sous le nom de Nicola "di Apulia") et a pu avoir été formé à Pise ou avoir travaillé pour Frederic II avant de s'établir à Pise. Malgré des précédents au XIIe siècle (Antelami, http://www.wga.hu/frames-e.html?/bio/a/antelami/biograph.html premier sculpteur à chercher un naturalisme dès l’époque romane), la chaire de Nicola est en effet révolutionnaire. Sa forme est fonction de son emplacement. Comme hexagone (symbole de la mort du Christ -> dés des soldats), elle fait écho sans être réitérée (symbolique de la Résurrection) à la forme baptismale octogonale plus tôt adjacente et reprend la forme ronde (symbolique de la renaissance, de l'éternité et du Dieu) du bâtiment. La forme et l'organisation géométrique de la chaire ont été alliées aux rapports proportionnels harmonieux – qui associent à Pythagore à la proportion divine du cosmos. En outre, les cinq panneaux (le sixième côté était ouvert pour le passage du lutrin (pupitre de lecture) sont séparés par des colonnettes brunes rougeâtres classiques. La façon classique dont ils encadrent les scènes de marbre blanc de Carrare ne laisse aucun doute que Nicola était un architecte doué et un sculpteur du premier rang. La chaire est soutenue par une colonne centrale sur une base avec les figures et les animaux - représentant les éléments païens intégrés par le christianisme - et par six colonnes externes. Trois de ces derniers ont comme bases les dos de la proie vaincue par les lions, un motif symbolique du christianisme triomphant. Les colonnes sont couronnées dans le style Gothique, les chapiteaux feuilletés quasi corinthiens sculptés en profondeur, travail apparenté aux techniques romaines tardives. Elles soutiennent des archivoltes avec des voûtes romanes trilobées et marquetées. Les traces de polychromie suggèrent que cette peinture ait par le passé augmenté le polychromie du marbre coloré. -> Les panneaux narratifs de Nicola ne sont pas moins révolutionnaires que la disposition générale de la chaire. Certes selon la coutume toscane, les figures dominent les scènes, mais ici elles sont sans précédent dans leur pleine taille. En fait, les figures elles-mêmes créent l'espace de sorte que chaque panneau ressemble à une scène romaine de sarcophage. Profondément dégagées, elles se tiennent d'une façon convaincante l'une devant l'autre. Le poids de leurs dispositifs est lourd et leur draperie massive révèle leurs corps et est séparé d'eux. Leurs actions ont un réalisme psychologique concentré et leurs formes sont manifestement sensuelles. À la différence de premiers sculpteurs qui ont employé des motifs classiques fragmentaires comme des citations, Nicola a voulu représenter la vie du Christ d'une façon plus intégrée et naturaliste par l'intermédiaire d'un modèle classique. Tandis qu'il empruntait à l'Antiquité, il innovait. Par exemple, sa Madone massive s’inspire de Phèdre sur un sarcophage dans le Campo Santo de Pise. Sa forme importante et Greco-Romaine tête voilée comme ses lèvres et menton imposants sont répétés dans tout le pupitre avec une unité aristotélicienne de caractère. Dans tous les deux la Nativité, où elle repose comme une matronne etrusque, et l'adoration, la figure n'est pas copiée mais est plutôt étudié et alors mélangée de façon créative aux emprunts d'autres sources. Plus directement sont inspirés des figures sur le sarcophage de Phèdre des têtes de la prophétesse expressionniste Anne et d’Elizabeth dans la présentation au Temple.

Présentation au temple Cet épisode de la vie du Christ nous est uniquement rapporté par l'évangile de Saint Luc (2, 22-40) Selon les prescriptions de loi hébraïque, les parents de Jésus se rendent à Jérusalem pour présenter leur premier-né au Seigneur et offrir un sacrifice. Or le vieillard Siméon, un Juste, avait reçu l'assurance de Dieu de ne pas mourir avant d'avoir vu le Sauveur. Poussé par l'esprit Siméon arrive au temple et prenant Jésus dans ses bras il s'adresse à Dieu : Le cantique de Siméon 29 "Maintenant, Souverain Maître, tu peux, selon ta parole, laisser ton serviteur s'en aller en paix ; 30 car mes yeux ont vu ton salut, 31 que tu as préparé à la face de tous les peuples, 32 lumière pour éclairer les nations et gloire de ton peuple Israël."

Evangile selon saint Luc (2, 29-32) Siméon les bénit et ajoute à l'intention de Marie : "Vois ! cet enfant doit amener la chute et le relèvement d'un grand nombre en Israël ; il doit être un signe en butte à la contradiction, - et toi-même, une épée te transpercera l'âme ! afin que se révèlent les pensées intimes de bien des cœurs " A cette rencontre prophétique avec Siméon le Juste s'ajoute l'épisode de la "Prophétie d'Anne". Saint Luc insiste ainsi sur le rôle de Messie de Jésus. Cette scène contient également une autre fascinante adaptation d’un thème antique, la transformation d'un Dionysos âgé hellénistique soutenu par un satyre en vieux prêtre avec un acolyte. (Michelangelo a employé ce prototype général plus tard pour son Bacchus.)

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Nicola adapté à un sujet chrétien la forme païenne dérivée d'une copie romaine d’un cratère dans le Compo santo. C’est une application du principe de disjonction de Panofsky. Son emprunt a également eu une dimension civique parce que le cratère était censé pour avoir été donné à la ville par Auguste, de ce fait faire référence aux origines et à l'alliance de Pise aux Gibelins (partisans de l’empereur).

Frédéric II Hohenstaufen 1214 -1250 fils d'Henri VI et petit fils de Frédéric 1er dit Barberousse. Né en 1194, il sera orphelin dans la même année de père et de mère (Constance de Sicile étant morte en 1197). Transféré à la cour royale de Sicile, il aura le pape pour tuteur et il y rencontrera de nombreux étrangers, en particulier des Maures, Frédéric y apprendra : l'arabe, l'italien, l'allemand... Le nouvel empereur d'Allemagne et de Sicile prêtera serment d'allégeance au St Siège et promettra de partir en croisade pour libérer les lieux saints reconquis par les Maures. En 1228 Frédéric II débarque en Terre Sainte et entame des négociations avec le sultan d'Egypte Al-Kamel neveu de Saladin. Episode insolite retenu par l'Histoire sous le nom de 6ème Croisade d'Orient. Al-Kamel qui l'appelle son ami, lui donnera un droit de passage aux lieux saints pour les pèlerins, la neutralité de Jérusalem, ainsi qu'un droit d'accès aux lieux saints de Nazareth et de Bethléem. En 1230 il est de retour en Italie pour réprimer un soulèvement et imposer au pape Grégoire IX la paix de San Germano. En 1237 - Il gagne la bataille de Cortenuova contre la ligue des villes lombardes, ce qui lui vaut une nouvelle excommunication. En 1241 il arrête les cardinaux chargés de le condamner et le pape Innocent IV le déposera en 1245 au concile de Lyon. La querelle ne s'arrêtera plus avant le décès de l'empereur. Cultivé et imprévisible, il fut un homme très critiqué par l'Eglise qui le surnomma : l'Antéchrist, ce qui ne l'empêcha pas d'être le défenseur du christianisme et d'autres religions comme le judaïsme et l'Islam dont il avait adopté les mœurs puisqu'il parlait plusieurs langues dont l'arabe et possédait un harem à sa cour de Sicile où il se plaisait à résider habituellement. Il se présentait comme le « nouvel Auguste ». Œuvre 2. Chaire de la Cathédrale de Sienne : Contrat daté du 29 septembre 1265. Précise que le travail sera exécuté par Nicola et ses assistants dont Arnolfo di Cambio auxquels s’ajoutera Giovanni Pisano (son fils). http://www.wga.hu/frames-e.html?/html/p/pisano/nicola/index.html Vraisemblablement en raison du succès et de la renommée de la chaire de Pise, Nicola a été commissionné en 1265 pour sculpter une autre en marbre de Carrare pour le Duomo de Sienne. Cette deuxième chaire était achevée en 1268 et est plus ambitieuse que la précédente à Pise ; elle est octogonale et a donc 7 panneaux. Quelles différences / Pise ? Pourquoi ? -> Dimensions Les colonnettes foncées encadrant les panneaux de Pise ont été remplacées par des figures en marbre blanc aux angles, permettant au récit de se dérouler tout en diminuant la retenue classique. La corniche richement découpée s'ajoute au sentiment de l'excitation et de l'unité extérieures ; elle encourage une lecture en continu, qui est accentuée par une ligne de marqueterie au-dessus de la corniche inférieure. Les dimensions et la disposition plus grandes de la chaire de Sienne sont le résultat de considérations pratiques et esthétiques. Les scènes de la chaire de Pise étaient clairement visibles de n'importe quel endroit dans cette petite structure, mais dans le vaste intérieur foncé de la cathédrale il est difficile de regarder différentes scènes. Nicola doit s'être rendu compte de ces limitations et a projeté son pupitre en conséquence. En outre, le nombre de personnes dans chaque scène a été augmenté, rendant nécessaire une réduction de leur place. Ainsi la simplicité sereine de Pise a été échangée pour une richesse de la surface, du mouvement et du récit. Comme à Pise, les colonnes externes se reposent alternativement sur les dos des lions (deux mâles qui dévorent leur proie et deux femelles qui nourrissent des petits). La colonne centrale est entourée non pas avec des animaux mais avec des figures des arts libéraux (Grammaire, Dialectique, Rhétorique Arithmétique, Musique, Géométrie, Astrologie) d'une amélioration dans la pensée et de forme. Sept panneaux relatent la vie du Christ, mais avec les changements cruciaux. Dans la première scène, la Visitation remplace l'Annonciation. Dans la seconde, le voyage des rois Mages est ajouté à l'"adoration" simple. Il est rempli d'un mage noir, d'un entourage, et de quatre arbres pour suggérer un paysage. Une nouvelle scène, le Massacre de l'Innocents, sûrement par Giovanni, est présentée. En conclusion, le Jugement Dernier représente les damnés du côté gauche du Christ et les élus du côté droit. En 1329 les colonnes ont été remplacées et au seizième siècle les escaliers ont été ajoutés et la chaire s'est déplacée à son endroit actuel, rehaussée sur une base pour avoir les moyens une plus grande visibilité. Quels sont les facteurs de changement entre les deux œuvres ? -> Le premier est l'influence du gothique français, vue dans le beau Christ le la Rédemption aussi bien que dans le draperie décorative et les proportions. Nicola a été exposé aux idées gothiques françaises en partie du contact avec des ivoiries français. Puisqu'un changement de modèle se traduit par un changement de langage figuré, la figure classique de Hercule à Pise est remplacée par une vertu féminine plus traditionnelle. -> Le deuxième L'impact de l'esthétique de Sienne est le deuxième facteur. Considérant que Pise a eu apprécié les références classiques, Sienne, qui a également associé ses origines à Rome, était plutôt intéressée par le récit, la décoration et le paysage. Dans la chaire de Sienne, Nicola s’est adapté au goût local.

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-> Le troisième facteur est la participation étendue de Giovanni et d'assistants. Une nouvelle composition pour les panneaux narratifs apparaît également à Sienne. Des rangées des figures sont placées au-dessus l'une de l'autre pour suggérer la profondeur et pour créer une ambiance dense d'horreur. Ce dispositif de la composition indique que Nicola avait regardé un sarcophage romain postérieur, qui a également stimulé Giovanni. Le plus grand modèle extérieur, les types somatiques minces, la quantité plus grande et profondeur du relief et du "pont" (un petit morceau de têtes de pierre se reliant au panneau) toutes les sources romaines sont utilisées. Œuvre 3. de Nicola La fontaine majeure de Pérouse Projet municipal de 1254 achevé par Nicolas et son fils Giovanni en 1278 après un an de travail. Monument essentiel pour notre connaissance de la sculpture publique (religieuse et ici civile). Polygone de 25 côtés ornés de reliefs bassin central surélevé, statues aux angles. Travaux des mois, arts libéraux (GIOVANNI), fables, histoire de Romulus et Remus, animaux héraldiques, scènes de l’ancien testament, des saints, des contemporains en rapport avec la fontaine. En Italie, la Sculpture qui n’ jamais été soumise à l’architecture. Elle reste un art majeur comme dans l’Antiquité. Les statues d’ébrasements ne s’imposent pas. En revanche, des monuments de la sculpture sont élaborés : les chaires. De même des fontaines comme à Pérouse. Arnolfo Di Cambio. Il s’est aussi formé auprès de Nicola Pisano (chaire du Duomo de Sienne, dès 1260, baptistère de Pise, vers 1281 à la fontaine de Pérouse. Son œuvre majeure : le Tombeau du cardinal Braye, 1282 à San Domenico di Orvieto. Spécialiste de la sculpture funéraire -> a créé une véritable école. Tombeau mural à enfeu (Niche funéraire à fond plat, s'ouvrant par une arcade dans le mur d'une église.) Le modèle de cette sculpture profane (véritables portraits) se trouve à l'abbaye royale de de Saint-Denis qui était l'église d'enterrement des rois de France et de leur famille. Plusieurs des tombeaux ont été vandalisés à la Révolution française. On lui attribue également une des premières statues – portraits de Charles d’Anjou à Rome (Musé du Capitole) :

Saint Pierre (basilique Saint Pierre) Lui sont également attribuées de façon incertaine les sculptures de la façade de la cathédrale de Florence, les plans de Santa Croce. Probablement le plus grand sculpteur - architecte du XIIIe (date de sa mort incertaine, en tout cas avant 1310). Il élève enfin de grands tabernacles gothiques. Le XIVe siècle. Généralités France Europe du Nord : Fin XIIIe : chantiers des cathédrales plus limités mais développement de statues de dévotion à l’intérieur. Goût pour la narration. Les commandes les plus novatrices viennent des milieux aristocratiques et royaux. -> Art de Cour : goût du luxe et du détail. Double tendance : « maniériste » et réaliste. Grande nouveauté : figuration de personnes contemporaines dans le décor des églises. -> redécouverte du portrait presque absent depuis l’Antiquité. En même temps des tendances pathétiques apparaissent -> changement de la spiritualité, dévotio moderna (compassion vis à vis du Christ -> empathie : Saint François. En Italie: GIOVANNI PISANO http://www.wga.hu/frames-e.html?/html/p/pisano/giovanni/index.html Architecte et sculpteur -> on lui attribue des ensembles architecturaux sculptés -> façade de la cathédrale de Sienne. (1284 – 1296). Première façade gothique italienne avec des sculptures. Iconographie : Vierge, prophètes, Platon, Aristote, la Sibylle, inscriptions annonciatrices du Messie. Pas de statues d’ébrasements.

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Originalité du travail de Giovanni : gothique mais emprunt d’influences antiques. Statuaire librement disposée sur la façade. André Chastel : Après avoir sculpté certains bas-reliefs de la fontaine de Pérouse, Giovanni participe entre 1284 et 1299 aux chantiers des façades de la cathédrale de Sienne et du baptistère de Pise. A Sienne il sculpte une foule de figures monumentales pour décorer la façade. Le programme n’est achevé qu’en 1377. Cette façade peut être rapprochée de celle de Reims (Giovanni a voyagé en France peut-être entre 1270 et 1275). Peu d’artistes ont combiné à ce point « la tension classique et l’inflexion gothique » dans un mouvement presque « baroque » à la fin « tour à tour Sluter et Rodin ». Giovanni a ainsi évolué vers des effets de plus en plus violents, vers des compositions plus complexes pareilles à des batailles, comme s’il lui fallait comprimer dans un espace réduit un monde douloureux et gesticulant. -> La chaire de la Cathédrale de Pise par Giovanni Pisano.

Cette convexité donne une impression circulaire du monument. Les récits se lisent comme un rouleau cohérent et déroulé, facilité par la corniche massive qui favorise une lecture linéaire. Giovanni, un narrateur doué, a augmenté la superposition des épisodes et a créé des variations sur les récits standard de Pisano. Il a également présenté deux nouveaux sujets - un avec trois épisodes de la vie de Jean-Baptiste, les autres dépeignant la trahison, la raillerie et la flagellation, aussi bien que le Christ devant Caïphe. Aucune étude systématique n'a distingué les nombreuses interventions de différents sculpteurs. Tandis que les panneaux sont inclinés vers le spectateur comme à Pistoia, il y a moins d'unité stylistique et les éléments décoratifs semblent plus prodigues. André Chastel : A la chaire de Pise, Giovanni consacre douze années. Ici l’artiste signe en latin comme pour proclamer sa gloire et ses tourments. Dans un plan circulaire et non plus hexagonal, il compose une chaire monumentale (plus de 4 m de hauteur) aussi peuplée qu’une cathédrale : colonnes lisses et statues colonnes alternent à l’extérieur, d’autres supports glissées sous le plat de l’étage sont de véritables pyramides de figures. Il y a une agitation, un emmêlement des formes, une richesse de facture presque excessifs sur les neufs panneaux du parapet. Le Massacre des innocents, la Crucifixion, le Jugement dernier semblent amonceler dans un espace prêt à céder des personnages étirés, des faces expressives, des têtes de barbares, de bergers, de soudards, d’anges ou de saints. C’est un mélange de souvenirs de sarcophages antiques et de linteaux français, véritable « trésor » de la sculpture universelle.

En 1302, après l'achèvement de la chaire de Pistoia, Giovanni a été commissionné par le chanoine de la cathédrale de Pise, Burgundio di Tado, pour exécuter une autre chaire en marbre de Carrare. Elle a été installée dans le chœur mais endommagée par un feu en 1595 et démantelée. (La plupart des fragments ont été recueillis dans une reconstruction problématique en 1926, alors que d'autres sont dispersées dans les musées autour du monde.) Dans cette dernière, la plus ambitieuse des quatre chaires de la famille Pisano, Giovanni revient à un octogone comme son père dans la cathédrale de Sienne. Encore que cette décision a été au moins en partie déterminée par la taille du bâtiment. Giovanni a modifié la forme en incluant un seuil au dessus de l’escalier, qui a ajouté deux bas-reliefs additionnels. La chaire a par conséquent 9 panneaux narratifs, 2 assez plats sur la seuil et 7 sur le corps principal de la chaire dans une nouvelle forme convexe.

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Il y a également des déséquilibres proportionnels parmi les figures. Les tranchants gothiques aigus des archivoltes ont été remplacées par les doubles volutes mis en rouleau qui ne se réunissent pas au centre au-dessous des prophètes étendus. Ces vagues formes classiques prêtent une qualité non définie à cette section de la chaire. Les appuis inférieurs, qui ne peuvent être correctement reconstruits, sont les éléments les plus intéressants et incluent plusieurs innovations qui se sont développées après à la chaire de Pistoia. Par exemple, une plus grande complexité de la composition par l’ajout de personnages sur la base de la chaire : les quatre vertus cardinales : le Courage, la Justice, la Force et la Prudence, représentées pendant qu'une « Venus Pudica » couvre ses parties génitales et seins. Dans leurs types et attitudes faciaux massifs on observe que Giovanni a rompu avec les modèles de la chaire voisine du Baptistère due à son père ainsi qu’avec les « vestiges antiques » de Pise. Cette influence apparaît également dans une des deux figures de support simples, Hercule souffrant comme martyre plus ancien qui, en comparaison du « courage » herculéen sur la chaire du Baptistère, indique à quel point le modèle de Giovanni était différent de celui de son père.

Hercule détail du Jugement dernier. -> La chaire de Sant Andrea à Pistoia commandée vers 1297 (Vasari) Nous apprenons de Vasari, que la commande d'une troisième chaire Pisano, Sant’Andrea. à Pistoia, a été attribuée à Giovanni autour de 1297. L'inscription latine au-dessous des bas-reliefs de la chaire narratifs donne le nom de son patron, Arnoldus Canon, et la date de son achèvement, 1301. Peut-être parce que l'église est un petit édifice roman, Giovanni revient au format hexagonal de la chaire du baptistère de Pise, même si son caractère gothique la distingue des travaux antérieurs.

Le dégagement des figures est encore plus profond, de sorte que dans les endroits, les têtes soient indépendantes et le fond translucide le jour. Ici, la crucifixion, chef d’œuvre de théâtralité narrative dans la gestuelle, et de réalisme le modelé des corps du Christ et ceux nus des deux bandits crucifiés. Une grande agitation des figures, une composition complexe créatrice d’espace par la variété des positions (face, profil, dos)

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Non seulement les redents de l'archivolte ont des formes gothiques, mais aussi des figures gothiques ornent les archivoltes, contribuant ainsi à la verticalité de l’ensemble. Comme à Sienne, des statuettes d'angle séparent les scènes narratives. D’autres innovations sont apportées par Giovanni Pisano comme par exemple, l'une des deux lionnes qui servent de soubassement aux colonnes attrape un lapin, tandis que la troisième lionne a été remplacée par un vieux atlante barbu, figure en torsion dans un extrême contrapposto. Les cinq bas-reliefs représentent: l'Annonciation, la Nativité et à l'annonce aux bergers ; L'Adoration des Mages et de l'annonce de l’ange à Joseph ; Le Massacre des Innocents ; La Crucifixion ; le Jugement dernier. Ils font preuve d'un intérêt accru pour le détail anecdotique et narratif très enrichi. pour un glossaire de l’architecture gothique voir : http://classes.bnf.fr/villard/reperes/index7.htm ou http://architecture.relig.free.fr/glossaire_entier.htm À l'angle de la archivoltes les prophètes sont au nombre de six, avec les génies sibylles leur chuchotant à l'oreille, un motif également utilisé par Michel-Ange sur le plafond de la Chapelle Sixtine. C'est dans le style du relief et des figures très expressives à la gestuelle très marquée, les formes anguleuses, le rythme des diagonales, la taille profonde mettant l'accent sur le jeu d’ombres que l'on ressent la maturité de l’art de Giovanni. L'influence des ivoires français est partout évidente. Il y a aussi des traces de dorure et de verre incrusté en forme de quatre-feuilles, le style gothique est omniprésent. Les reliefs ont été sculptés rapidement avec assurance et une grande liberté en jouant sur le jeu d’ombres. Cette virtuosité généralisée fausse les figures expressives mais portant les marques du ciseau. Pour la première fois, les reliefs sculptés Giovanni sont inclinés vers le spectateur pour une plus grande visibilité. André Chastel : La comparaison des reliefs de Pistoia qui se creusent et ondulent sous des formes nerveusement tordues avec les panneaux ordonnées emprunts de « dignitas » antique suffit pour montrer ce que le tempérament turbulent, inquiet de Giovanni a apporté de pathétique, de fort parfois de torturé. Les atlantes se tordent en grimaçant, les lions semblent rugir sous les colonnes. On sent parler un génie qui ne peut plus faire école, comme plus tard Michel-Ange ; il avance seul sans trouver d’obstacle à sa taille. La disparition de Giovanni en 1317 laisse un vide que très peu de sculpteurs réussiront à combler en particulier le siennois Lorenzo Maitani. Lorenzo Maitani. André Chastel : C’est très loin de la grande manière de Giovanni que Maitani se situe à la cathédrale d’Orvieto, avec de minces et délicats reliefs aux guirlandes des rinceaux tortueux, aux figures minces et profilées inscrites dans des paysages stylisés, d’un goût typiquement siennois. Véritable travail d’orfèvre, la sculpture divorce avec l’architecture puisque ces panneaux monumentaux (le Jugement dernier comprend cinq zones) sont mal intégrés à la structure de l’édifice.

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Panneau de la Genèse, Création d’Adam. Andrea Pisano. Après la disparition prématurée d’Arnolfo, il n’y a plus de sculpteur à Florence, Andrea dit Pisano est invité pour la porte du Baptistère terminée en 1336. Ici, on a l’application de modèles gothiques du Nord, chaque « cartouche gothique » enferme une scène aussi élégante que possible. C’est le point de départ d’un art nouveau en Italie, sans rapport avec le travail de Giovanni. Andrea reprend les modes de Giotto mais en plus joli et plus monumental que les figures massives du peintre, car il s’appuie sur les ivoires et miniatures parisiens. Les figures sont allongées, les plis en Y, poli, calme et sérénité caractérisent l’art d’Andrea. Dans la décoration du Campanile (1337-1343) il poursuit le travail de Giotto avec les allégories des arts mécaniques, des Arts libéraux, avec des Vertus… Une véritable encyclopédie du labeur humain. Peut-être en rapport avec les nouvelles idées de la pensée scolastique : « le salut viendra par le travail ». Il y a trois maux apportés sur nous par Adam et Eve, à savoir péché, ignorance et mortalité. Pour eux Dieu a fourni trois remèdes correspondants, : vertu, sagesse et nécessité pratique. Au niveau humain ces cadeaux divins sont représentés par les sept vertus, sept arts libéraux, et sept arts mécaniques respectivement l'art du vêtement (lanificium) ; l'architecture et l'art de la guerre (armaîura) ; le théâtre (theatrica) ; la navigation (navigatio) ; la chasse (venatio) ; l'agriculture (agricultura) et finalement l'alchimie (alchimia), ce septième art prenant ici la place occupée par la médecine dans le Didascalion de Hugues de Saint-Victor dont il sera question plus loin. L'étude de Serge Lusignan met en lumière que chez Vincent comme chez Hugues, les trois sciences de base (théorique, morale, mécanique) sont rendues nécessaires du fait du péché originel : et si, comme l'a montré auparavant

Allégorie de la Sculpture, Campanile de Pise Orcagna - un peintre, sculpteur et architecte - a été chargé d'exécuter la seule, la grande sculpture de l'époque à Florence, le tabernacle de mammouth Orsanmichele. Cette structure gothique en marbre, un peu comme une miniature de l'église, était un religieux et civiques édifice construit pour abriter Bernardo Daddi la peinture d'une perte d'image de la Vierge à l'Enfant.

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Hexagonal reliefs des vertus et des reliefs octogonale de la vie de la Vierge suppléants sur sa base. Il culmine dans la grand secours sur le revers, la Dormition et l'Assomption de la Vierge, où le travail est signé et daté 1359. Le tabernacle est précieux incrustés de lapis, d'or et incrustation de verre qui crée un brillant, éclatant polychromie, elle est particulièrement dense dans le royaume céleste, ce qui rend la région encore plus plat. La décoration est d'élaborer l'équivalent de la richesse de brocarts dans la peinture contemporaine, un goût qui s'épanouit avec le style gothique international.