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Points de basculeLes vnements qui chavirent une vie

22 auteurs vous racontent un point tournant de leur vieOuvrage Collectif Dveloppement personnel

Les Productions Alchymed Inc.

FAITES CIRCULER CE LIVREIL POURRAIT TRANSFORMER LA VIE DE LA PERSONNE QUI LE RECEVRA... OFFREZ-LE EN CADEAU. PARLEZ-EN. MERCI DE PARTAGER !Ce livre lectronique vous est offert gracieusement par www.alchymed.com et www.ConversationPapillon.com les sites francophones de rfrence en dveloppement personnel et mieux-tre. Abonnez-vous ds maintenant la liste denvoi des sites afin dtre inform des activits des auteurs que vous lirez et de plusieurs autres encore. Un prochain Points de bascule est en prparation. En tant inscrit gratuitement aux listes denvois, vous serez inform de la sortie du prochain livre lectronique. Merci tous les auteurs qui ont particip la concrtisation de ce projet unificateur. Merci vous tous qui en serez le prolongement. Que la lumire brille en vous et autour de vous !

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SommaireLe point de bascule!Annie Laforest

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De la chrysalide au papillon!Hlne Scherrer

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Comment lalchimie ma sauv la vie!Jean-Jacques Crvecur

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Ma rencontre avec ltre Bleu!Anne Givaudan

2222

Du Karma... au Dharma!Sarah Diane Pomerleau

2727

La certitude absolue de la lumire intrieure!Annie Marquier

3434

Reprendre son pouvoir!Gary Lalancette

4040

Un rve majeur!Catherine Jalbert

4949

La grande dcision!Audrey Brub

5656

Toi, mon ami qui souffre!Andr Harvey

6060

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Ma dpendance lalcool!Anne Ducroquetz

6666

Ma maman et moi!Dominique Georges

7272

Les dfis relever!Jacques Martel

7878

Une colre libratrice!Lucien Bergeron

8484

Savoir ou tre ?!Jean-Philippe Brebion

9191

Conscience et veil grce Hooponopono!Sonia Pasqualetto

9595

La naissance qui ma mise au monde!Suzanne Blouin

101101

Le droit dexister!Agathe Raymond

108108

Je lche prise!Dolores Lamarre

116116

Sortir de sa zone de confort!Jean-Pierre Lemaitre

122122

Les deux polarits de lme!Sylvie Brub

130130

Les deux pieds sur Terre!Marie Manseau

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Le point de basculeLa face cache du vritable bonheur

ANNIE LAFOREST

Ces moments de grce, on les appelle les points de bascule. Et lorsquils se pointent, on est trs loin de les bnir et de les remercier.

Si on vous apprenait quil ne vous reste plus que quelques minutes pour exprimer un tre cher qui vous tes rellement dfaut de quoi votre vie serait en jeu, toutes les lignes de communica=on seraient vite engorges par des personnes dsireuses de dvoiler dautres leur face cache. Si on vous acculait au pied du mur en vous in=mant lordre de raviver votre amme intrieure au risque quelle ne steigne tout jamais, bien des zones dombre se verraient soudainement illumines.

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Vous rpondrez peut-tre que les risques que de tels vnements se produisent sont trs minimes. Et pourtant Ils sont frquents et surviennent tout naturellement dans nos vies, ceHe dirence prs quils se prsentent sous des apparences trompeuses, sans crier gare. Et lorsquils frappent notre porte, nous sommes loin davoir le got douvrir pour leur souhaiter la bienvenue, n'est-ce pas? Ces vnements sont pourtant de formidables occasions de rallumer notre lumire intrieure an dexprimer enn qui lon est au plus profond de soi. Ces moments de grce, on les appelle les points de bascule. Et lorsquils se pointent, on est trs loin de les bnir et de les remercier. Pourquoi moi? Pourquoi de ceHe faon-l? Je ny arriverai pas Si seulement tout avait t dirent Avez-vous dj t plac face lvidence que votre vie ne serait plus jamais la mme? Ou encore avoir conscience quelle devrait emprunter une autre voie, mais en ressentant en mme temps limpossibilit denclencher le mouvement? Certains vnements viennent bousculer notre conscience et chambouler notre vie. Avez-vous dj d aronter de grands changements? Si oui, comment ragissez-vous devant les dicults? Vous enfermez-vous dans votre rassurante coquille an de ne plus rien sen=r? Ou si, au contraire, vous vous en servez comme des bougies dallumage qui vous procurent la pousse de croissance dont vous aviez besoin pour progresser? Des auteurs et confrenciers ont gnreusement accept de partager avec vous un tournant majeur de leur vie. Ils vous racontent un vnement marquant qui en a boulevers le cours tout jamais. Un moment charnire qui leur a permis de rcrire leur histoire. Nous ragissons bien diremment lorsquune bourrasque nous frappe sans prvenir. Force est de constater quaronter la tempte requiert une certaine tmrit, car le changement implique le risque de se retrouver face linconnu, cet espace qui eraie entre tous. Imaginez lorsque cest la Vie qui nous place impra=vement devant un changement impromptu

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Oui, il est dicile de changer lorsquon ne sy est pas prpar, daccepter dtre secou par une tempte dont on ne souponnait pas larrive. Mais se pourrait-il que ce soit le plus beau des cadeaux que lon puisse recevoir, mais aussi le plus mal emball? Accepter de basculer dans une autre vie, cest faire le deuil de qui nous =ons et accepter de natre qui lon sera. Lorsque lvnement survient, on constate que notre iden=t a chang, mais on ignore comment tout cela voluera. Mais lorsquon ne sait pas vraiment qui on est, et que lon avance depuis un moment sans trop savoir o lon va, comment pourrions-nous accepter facilement un changement que la Vie nous impose? Basculer dans une autre vie, cest dire adieu nos anciens schmas et nous ouvrir qui nous sommes rellement. Lorsque ladversit survient, celle-ci nous pousse dans nos derniers retranchements et exige que nous puisions dans nos rserves les plus profondes. Pourquoi? Parce que cest un moyen privilgi daccder notre essence fondamentale, l o rsident nos plus grandes forces et nos plus merveilleux talents. Que ces lectures inspirantes vous fassent le plus grand bien !Lauteure Annie Laforest Annie est ditrice Internet. Passionne depuis toujours par ltre humain et les communications, elle runit des auteurs, formateurs, coaches et confrenciers entre autres sur les sites http://ConversationPapillon.com et http:// alchymed.com an de partager les connaissances et les enseignements de chacun avec le plus grand nombre de gens possible. Inscrivez-vous ds maintenant la liste denvoi du site si ce nest dj fait. Vous serez inform des activits qui sy droulent chaque semaine. Vous y dcouvrirez des auteurs, formateurs, thrapeutes, coaches et confrenciers qui, par leurs messages et leurs partages, ont cur votre mieux-tre et votre bonheur. Car le bonheur et le mieux-tre dune personne comble rejaillit sur tout son entourage et plus grand encore. Sites Internet personnels: www.ConversationPapillon.com et www.alchymed.com

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De la chrysalide au papillonComment le dcs de mon pre a libr un nouvel lan de Vie

HLNE SCHERRER

Jai ralis quel point jaurais voulu que lon se rencontre rellement, quel point exister dans ses yeux avait inconsciemment aliment ma qute. Lui parti, il ny avait plus personne convaincre.

Le dcs de mon pre fut lvnement le plus intense mo=onnellement, le plus douloureux, mais aussi, le plus librateur de tout mon parcours. Laissez-moi vous raconter pourquoi et comment. Je fais par=e de ces gens qui nont pas ressen= de chaleur humaine et de comprhension durant toute lenfance. Quant la communica=on, elle se rsumait des coups, des cris. CeHe violence physique, mo=onnelle et psychique faisait par=e de lambiance dans laquelle jai grandi. Je parle de mon ressen= subjec=f, je ne pointe le doigt vers

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personne. Je nai pas ressen= daHen=on envers moi, enfant. Je ne me suis pas sen=e reconnue, donc encore moins respecte. Ce fut une enfance bien solitaire et jai dvelopp mes percep=ons sub=les ce moment-l. Une enfant ne peut survivre sans communiquer, alors je communiquais avec les anges, les esprits, et jtais sensible aux auras des gens. Je me souviens de moi, mueHe, apeure et terrorise par le climat de violence qui rgnait l o jai grandi. Ce marasme de ressen=s chao=ques d au silence, aux non-dits et la violence ma guide dans une qute de sens. Ma vie de jeune adulte fut une recherche erne. Jallais de stage en stage : thrapies corporelles, rebirth, bionergie, tudes universitaires en psychologie, stages de thtre et de danse, ateliers dcriture, yoga, stretching, art mar=al. Ce ntait pas du tourisme : je meHais toute mon nergie mieux me comprendre, mieux maimer. Jtais un labyrinthe pour moi-mme et lexistence tait un puzzle dont je voulais remeHre les pices leur place. Je ne me souviens pas dune journe de rpit dans ma qute, durant toute ceHe priode de mon existence. tudiante, pour subvenir mes besoins, jai travaill dans une unit de soins pallia=fs : jtais aide-inrmire pour des gens en n de vie, des cancreux et des sidens. Javais entre 22 et 25 ans, lge o lon aime se diver=r, samuser, sor=r Loin de ces proccupa=ons, moi, je ctoyais la mort, non comme une horreur, mais comme un honneur. Sans le savoir, ceHe poque, jtais au centre des ques=onnements sur notre humanit : la conscience de notre nitude, le sens de la vie, la place de la spiritualit dans notre existence, la sourance de la spara=on, la peur de labandon Quelques annes plus tard, jai dcouvert une thrapeute jungienne qui u=lisait le tarot. Jai suivi plusieurs annes de thrapie avec elle. lpoque, je ne mintressais pas au tarot. Jallais la voir, car je me sentais perdue et je voulais me trouver. Jtais ce puzzle en qute de rconcilia=on avec moi-mme. Le tarot sest ancr en moi ceHe poque-l, sans que jen aie conscience. Pendant toutes ces annes, je navais gure de contact avec ma famille. Et soudain, un coup de l mapprend que mon pre vient de mourir. Je ne lavais pas vu depuis plusieurs

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annes, je ne savais rien de sa maladie subite (cancer du pancras). L, cest le choc. Je me trouvais au point de bascule. Me#ons cartes sur table Jai ralis quel point jaurais voulu que lon se rencontre rellement, quel point exister dans ses yeux avait inconsciemment aliment ma qute. Lui par=, il ny avait plus personne convaincre. La vie ntait plus un d, mais devenait un but en soi. Ma qute navait plus de sens, les structures de mon existence scroulaient. Tout tait dcouvrir. lannonce de son dcs, mon premier mouvement fut de me prcipiter sur le jeu de tarot que je nu=lisais plus depuis la n de ma thrapie. Jai frn=quement tal les 22 lames majeures devant moi. Jai tout intgr en un seul instant, ceHe fois-ci de manire consciente. Le travail de fond eectu quelques annes auparavant ressurgissait en un clair. Je maccrochais mes cartes. Ma famille biologique mtait arrache, je maccrochais la famille universelle reprsente par les 22 arcanes du tarot. Cest le tarot qui ma choisie, pas moi. Je voyais la danse du cosmos, je reconnaissais ma place, enfant bien-aime du Pre-Ciel et de la Mre-Terre. Et jai entendu la voix de mon pre me souer : Vis, ma lle, jai souert autant que toi de notre non-communica=on. Vis ta vie! Mon pre est dcd durant lt 2005, dans un centre nomm La Chrysalide et moi, jai commenc dployer mes ailes ceHe date-l. Javais 39 ans, mes ac=vits de psychothrapeute, tarologue et numrologue devenaient le prolongement naturel de tout ce travail intrieur. Jai crit mon premier livre de posie, puis des ar=cles, et il y a eu le dbut des cours, des confrences Enn, jai commenc exprimer ma cra=vit avec plus de conance, tous les appren=ssages accumuls devenaient des ou=ls intgrs. Mon ancienne sourance stait transforme en compassion, et mon ancienne blessure en courage de vivre. Cet vnement ma enseign de bien belles et grandes choses. Esprant que cela fasse cho en vous, je vous partage ce quil ma appris. - Il y a une Intelligence de Vie qui sous-tend toutes nos expriences humaines et si notre inten=on est bonne, si notre qute est pure, nous recevons les fruits de notre volu=on spirituelle au juste moment pour soi. 8

- Il y a de lAmour, partout, tout le temps, en nous et autour de nous. Nous pouvons ne pas en tre conscients, ne pas le ressen=r, ne rien comprendre aux mandres o la vie nous mne, mais lAmour est la puissance qui orchestre la danse cosmique. Nous sommes aims au-del de toute notre imagina=on, nous sommes, tous, les enfants chris de lunivers. - Douter, se perdre, avoir peur, ressen=r labandon ou de la confusion, etc., fait par=e de notre chemin tous, quelle que soit notre situa=on. Bon ou mauvais dpart dans la vie, nous sommes tt ou tard amens nous poser les ques=ons fondamentales de notre condi=on humaine : Qui sommes-nous? Do venons-nous? O allons-nous? - Nous sommes comme des eurs. Il y a des eurs qui poussent vite, il y en a dautres qui eurissent plus lentement ou plus discrtement, il y en a mme certaines qui souhaitent ne pas clore comme les autres ou qui eurissent diremment, de manire plus sub=le. Nous avons simplement tre en conance que notre oraison va advenir parce que vivre, cest voluer et eurir. - La spiritualit est vivre dans le quo=dien, avec ses ds, ses joies et tous les dpassements quelle nous amne vivre. Le tmoignage que vous tes en train de lire en est un pour moi. Je mouvre vous et je vous dis : Voil, cela fait par=e de ma vie, cest moi Tu maimes comme je suis? Oui? Super, alors soyons amis! Mes proches et mes amis connaissent mon histoire, mais cest la premire fois que jexpose ces vnements de ceHe manire et ce fut un long chemin pour vous coner ces paroles. Mais, jai conance en moi ET jai conance en vous! Jose le courage de la vulnrabilit! - LAmour est transcendant, il est au-del de la vie et de la mort. - La vie est innie et ternelle. Il ny a jamais rien dimmuable, de g, de dni=vement cass ou ni. La Vie nous ore toujours de nouvelles leons pour con=nuer davancer. Elle ne nous condamne pas ni ne nous juge. Lunivers est bienveillant avec nous tous. Aujourdhui, mon cur est rempli de gra=tude pour la perfec=on au-del de toutes les imperfec=ons de toute exprience de vie. Oui, la vie est pleine de mystres Avant, cela me faisait peur, maintenant, cela mmerveille.

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Je ddie ce tmoignage mon pre. Depuis sa mort au centre de la Chysalide, il me parle souvent avec le symbole du papillon Ds que je vois un papillon (en vrai ou en reprsenta=on), je suis bien aHen=ve aux messages que le monde sub=l menvoie Est- ce un clin dil de lunivers si cest grce Conversa=on Papillon que jai agrandi ma communaut de cur et que jai pu con=nuer dployer mes ailes? Jespre que vous aussi vous vous aimerez chaque jour un peu plus, chaque jour un peu mieux. Je maime, je vous aime, je nous aime tels que nous sommes. Parce quau-del de nos diversits, une essence commune nous rassemble.

Lauteure Hlne Scherrer Hlne Scherrer est psychologue/psychothrapeute agre par la fondation ASCA et enseigne le tarot et la numrologie depuis plusieurs annes. Sa pratique l'a amene travailler en unit de soins palliatifs, en clinique prive, en cabinet en collaboration avec un neurologue et en institutions pour personnes handicapes. Elle utilise la clairguidance et donne des cours de tarot, de numrologie et dintuition an que chacun puisse rveiller sa guidance intrieure. C'est la psychologie jungienne qui lui a fait dcouvrir les tarots et c'est l'outil qu'elle utilise lors de ses consultations. Hlne propose ses services et activits an d'inspirer les gens oser dpasser leurs limites intrieures pour manifester tout leur potentiel de vie. Elle est auteure, thrapeute et confrencire. Site Internet personnel: www.clairconscience.ch CONFRENCES ET SMINAIRES PRSENTS VIA INTERNET Hlne offre des confrences et des sminaires en ligne sur le site http://ConversationPapillon.com. Inscrivez-vous ds maintenant la liste denvoi du site si ce nest dj fait. Vous serez inform des activits qui sy droulent chaque semaine. Vous y dcouvrirez des auteurs, formateurs, thrapeutes, coaches et confrenciers qui, par leurs messages et leurs partages, ont cur votre mieux-tre et votre bonheur. Car le bonheur et le mieux-tre dune personne comble rejaillit sur tout son entourage et plus grand encore.

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Comment lalchimie ma sauv la vieLorsque le cancer a frapp ma porte

JEAN-JACQUES CRVECUR

Je comprends quen parallle de mon processus psychologique, mon organisme a fabriqu une tumeur cancreuse la base de mon crne, puis la rejete en lenkystant une fois le conit rsolu. Et ce mme cancer stait bien guri de lui-mme lorsque jai reconnu, accept et aim non seulement lvnement extrieur dclencheur, mais aussi les parts sombres de moi qui lavaient attir par rsonance.

En 1997, jaurais d mourir dun cancer du cervelet. Je nai fait aucune publicit autour de cet vnement. Si je suis en vie encore aujourdhui pour vous le raconter, cest parce que mon intui=on ma pouss suivre la voie qui me semblait la plus approprie pour ramener mon corps lquilibre. Sans chimiothrapie, sans radiothrapie, sans chirurgie et sans accompagnement mdical. CeHe voie fut celle de lalchimie psychologique, une voie que je meorce de suivre depuis prs de trente ans, le mieux que je peux. Mais

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avant de vous partager comment jai pu me gurir de ce cancer mortel, il mimporte de vous expliquer ce quest lalchimie psychologique et comment jen ai eu connaissance Des contes de fes lalchimie... Ma dcouverte de lalchimie sest faite par un enchanement de circonstances trs par=culier. Nous sommes au dbut des annes 1980. Rien dans mon univers familial ou dans mon cadre mental troit de scien=que ra=onaliste ne me prdispose maventurer vers les sombres rivages de lsotrisme et de loccul=sme ceHe priode de ma vie, je suis un fervent catholique pra=quant dot dun esprit scien=que la saint Thomas. Vous savez, celui qui ne croyait que ce quil voyait. Mon passage chez les bons Pres Jsuites mavait rendu trs mant lgard de ce mouvement naissant du New Age californien qui commenait envahir la vieille Europe de ses techniques et de ses philosophies pour le moins tranges Malgr tout, je suis dj passionn par tout ce qui a trait lhumain. La psychologie, les rela=ons humaines, les rves, linconscient, tout cela me fascine sans que jy comprenne grand-chose. Mon premier contact avec la psychologie, cest Bruno BeHelheim que je le dois, travers son livre La psychanalyse des contes de fes . Une porte sentrouvre devant moi : ainsi donc, les contes de fes recleraient des messages cods que seuls nos inconscients seraient capables de comprendre et dintgrer pour voluer et passer les tapes de dveloppement que nous avons franchir!? Ouah!!! Quelle dcouverte! Je prends conscience ce moment de la richesse de ces tradi=ons orales qui se perdent dans la nuit des temps. En mme temps, une ques=on reste sans rponse pour moi : qui a conu le premier ces histoires? quelle tradi=on ces contes pour enfants se raHachent-ils? Quel courant philosophique avait eu assez de gnie pour coder, la manire dun rve veill et dirig, ce dont lenfant avait besoin pour grandir psychiquement et franchir les direntes preuves ini=a=ques ncessaires sa croissance? Ces ques=ons resteront sans rponses pendant plusieurs annes. BeHelheim, en bon psychanalyste freudien, ne mavait pas apport de rponse sa=sfaisante. Jusqu ce que je me perde dans une sec=on inconnue de la bibliothque universitaire o jtais tudiant : celle o il tait ques=on dinterprta=on de rves. Je dcouvre un auteur que 12

je ne connais pas : =enne Perrot. Cet homme a anim pendant plusieurs annes une mission hebdomadaire sur une grande chane de radio, au cours de laquelle il se livrait linterprta=on dun rve envoy par un auditeur pendant la semaine. Et son livre, Les rves et la vie , reprend la transcrip=on des meilleurs moments de ceHe aventure radiophonique. Passionnant! Curieux de nature, et sduit par ce que je viens de lire, je trouve dans la bibliographie des livres tudiant la symbolique des contes de fes et rdigs par une certaine Marie-Louise von Franz. CeHe fois, je dcouvre une vision beaucoup plus large que celle trique des Freudiens. Je dcouvre un univers certes ra=onnel, mais qui reconnat lexprience spirituelle comme une manifesta=on authen=que de notre dimension transcendante. L o Freud rduisait toute exprience mys=que un simple piphnomne issu des pulsions de vie (Eros) et de mort (Thanatos), je trouve ici un univers o les grands symboles religieux et les expriences dextase sont reconnus en tant que phnomnes part en=re. Ce que je ne sais pas encore, cest que le point commun de ces deux auteurs (Perrot et von Franz) est un immense personnage, un des plus grands penseurs du ving=me sicle, un explorateur courageux de la psych humaine et de ses profondeurs : Carl Gustav Jung. Je veux en savoir plus sur son uvre, immense, mais par o commencer? lintui=on, je me jeHe dans son autobiographie, rdige deux ans avant sa mort : Ma vie . Bouleversant. Depuis, jai relu ceHe biographie trois fois. Et chaque fois, je dcouvre de nouveaux pans dune vie dune richesse incroyable. Cest en lisant la vie de C.G. Jung que je lis, pour la premire fois, une approche originale de lalchimie. Pour le pre de la psychologie analy=que, lalchimie est ce qui permet de faire le pont entre notre psychisme ordinaire (ce que Freud appelle le Moi ) et notre dimension spirituelle (ce que Jung nomme le Soi ou la Supraconscience ). Lalchimie psychologique, selon Carl Gustav Jung Lhypothse de Jung est que lalchimie opra=ve celle qui permet de transmuter les mtaux vils en or ne peut fonc=onner et russir que si lalchimiste lui-mme se transforme intrieurement. Comme si le processus alchimique extrieur ntait, en 13

somme, que le reet du processus intrieur vcu par lalchimiste tout au long de sa qute Comme le disait si bien Herms Trismgiste dans sa table dmeraude : Tout ce qui est en haut est comme tout ce qui est en bas. Tout ce qui est lextrieur est comme tout ce qui est lintrieur Donc, pour accomplir le Grand uvre, pour fabriquer la Pierre philosophale, il faut impra=vement que lalchimiste ralise le Grand uvre sur le plan psychique et spirituel. Dailleurs, le lieu de toutes ces transforma=ons ne sappelle-t- il pas le laboratoire, contrac=on de deux termes issus du la=n, labor et orare? Le laboratoire alchimique est donc un lieu o non seulement lon travaille (labeur), mais o lon prie galement (oratoire). Lorsque je lis pour la premire fois les rexions de Jung par rapport lalchimie, dans sa dimension psychologique et spirituelle, tout se met vibrer lintrieur de moi. Comme si quelque chose se rveillait en moi, ou plus prcisment, comme si quelque chose se souvenait lintrieur de moi. En lisant Jung, toute mon me exulte de joie! Je retrouve ma maison, je reviens chez moi. Je ne sais pas comment, mais je SAIS ce quest lalchimie. Et ceHe cer=tude absolue ne ma plus jamais quiH. Une fois reconnect ceHe fontaine de jouvence, je nprouve plus le besoin dtre reli une communaut religieuse comme lglise. Je sais, par=r de l, que mon chemin spirituel sera une voie solitaire, un sen=er qui se construit pas aprs pas, sans suivre les traces de qui que ce soit. Au l de mes lectures et de mes expriences, je comprends progressivement que la voie alchimique nous invite une a{tude radicalement dirente de ce que ma culture et mon duca=on mont appris. CeHe a{tude consiste descendre dans la ma=re (ceHe fameuse ma=re premire chre aux alchimistes), descendre dans lobscurit, dans la fange, dans le fumier de notre condi=on humaine pour transmuter ceHe lourdeur en quelque chose de lumineux et de lger. Me vient alors ceHe rexion : si les alchimistes transmutaient le plomb en or, ils avaient besoin de plomb pour ceHe opra=on. Sans plomb, sans mtal grossier, comment pourrait-on fabriquer de lor? C est l que je commence comprendre que notre plomb psychologique, cest ce que nous appelons communment nos dfauts, nos ombres. Ce sont toutes ces par=es de nous que nous avons relgues dans linconscient, que nous avons rejetes parce que nous les jugions nga=vement. Cest l galement que je comprends combien je suis stupide de vouloir

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rejeter ceHe noirceur loin de ma ralit psychique. Car si jai en moi un gramme de plomb, je pourrai fabriquer au maximum un gramme dor. Si jai un kilo de plomb, je peux obtenir jusqu un kilo dor. Si jai une tonne de plomb, imaginez limmensit de ma richesse poten=elle! par=r de ceHe rencontre avec lalchimie, ma vision du monde, de la vie et de ltre humain change radicalement. Il ny a plus rien de posi=f et de nga=f. Il existe simplement un con=nuum de ralits dont certaines vibrent moins rapidement et dautres plus rapidement. Un peu comme si le spectre de nos caractris=ques (quon nomme habituellement dfauts et qualits) tait semblable au spectre de la lumire visible. Il est vident que le rouge est trs dirent du violet, il est vident que la frquence du rouge est infrieure celle du violet. Pourtant, il ne viendrait personne lide daHribuer une connota=on nga=ve la couleur rouge et une connota=on posi=ve la couleur violeHe. Le but de la dmarche alchimique, cest de runir toutes les couleurs de larc-en-ciel pour raliser la lumire blanche primordiale. CeHe dmarche de runica=on, Jung lappelle un chemin dindividua=on, cest--dire un chemin qui vise le centre de notre tre, ce centre capable de runir, de runier tout ce qui avait t pars dans notre vie. Pour Jung, lindividu, cest un tre indivis, cest celui qui a russi rassembler toutes les par=es clates de sa personnalit, les bonnes comme les mauvaises, les lumineuses comme les ombrageuses Le but de lalchimie psychologique ntant pas darriver la perfec=on, mais la plnitude, la compltude! Lorsque le cancer frappe la porte de ma vie Le 2 mai 1997. Le jour de mon anniversaire. Depuis plusieurs heures, je subis un pnible interrogatoire men par deux individus un homme et une femme envoys par lInspec=on spciale des impts, la sec=on la plus dangereuse et la plus vicieuse du sc belge. Ds leur entre dans mon bureau, jen ai les jambes glaces, coupes. Je comprends ce que les Juifs ont d ressen=r lors des raes de la Gestapo pendant la Deuxime Guerre mondiale. Les ques=ons se succdent les unes aprs les autres, sans rpit. Le dossier o ils vont chercher leur inspira=on mesure sept cen=mtres dpaisseur. travers leurs ques=ons, je dcouvre brutalement que jtais sur coute tlphonique depuis plusieurs annes, que des policiers en civil ont inltr mes confrences et mes sminaires pour compter le nombre de par=cipants, pour relever les 15

numros de plaques dimmatricula=on, pour noter minu=eusement mes propos et mes projets. Malheureusement pour eux, je leur fais la dmonstra=on que jai dclar au franc prs tous mes revenus, toutes mes receHes. Le nombre de par=cipants quils ont compts correspond ce que jai dclar. Aprs sept heures dinterrogatoire sans interrup=on, ils repartent, dpits, dus, ne comprenant pas pourquoi leur hirarchie leur a demand denquter sur mes ac=vits depuis trois ans. Moi, je le sais. Depuis trois ans, je dfends corps et me les travaux et les dcouvertes du docteur Ryke Geerd Hamer, ce grand cancrologue allemand tellement cri=qu par la communaut scien=que et mdicale. Et a drange, bien entendu. a drange parce que sa thse va contre-courant de la pense dominante en cancrologie. Pour lui, le cancer est dclench par un choc brutal, dune intensit drama=que et vcu dans lisolement mo=onnel. Et il le dmontre, sur plus de 6 500 dossiers de pa=ents. Mais il va plus loin. Il dmontre aussi que le cancer peut tre guri, sans chimiothrapie, sans radiothrapie, sans chirurgie. Simplement en rsolvant le sur-stress qui est la base du cancer. Et a, a drange encore plus. Car, dj lpoque, les traitements an=cancreux rapportent au systme mdico-pharmaceu=que et hospitalier lquivalent de 120 000 euros par cancer. Pour me faire taire et pour marrter dans mon travail de vulgarisa=on scien=que au service du bien-tre et de lautonomie en sant, tous les coups sont permis depuis 1994. Je suis rpertori comme secte dangereuse ( moi tout seul!) en France, en Suisse, en Belgique. Je subis pas moins de dix contrles gouvernementaux en trois ans : contrles des services de la TVA, contrles des services scaux, contrles des services des charges patronales, contrles de la mdecine du travail, et jen passe. Dix contrles en trois ans, et pas un franc belge de redressement ou damende. Mais jignorais quen parallle de toutes ces ac=ons administra=ves, je faisais lobjet dune surveillance troite et assidue des services de police. Il a fallu aHendre le jour de mon anniversaire pour dcouvrir brutalement ceHe horrible ralit.

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La descente aux enfers Bien entendu, le choix de me rendre visite le jour de mon anniversaire nest pas innocent. Ces gens savent trs bien que nous sommes plus fragiles mo=onnellement certaines dates de lanne. Chez moi, a a march. Aprs leur visite, je sombre dans une dpression et un dgot profonds. Je suis en tat de choc. Ainsi donc, je suis trait par mon gouvernement comme un grand criminel. Moi qui ai toujours voulu me meHre au service de lautonomie et de la conscience des individus, je suis considr comme un dangereux gourou de secte. Pendant les mois de mai et de juin, je suis paralys. Jannule tous mes sminaires et je passe mes journes broyer du noir. Je suis dgot, mme cur. Mais surtout, jai peur. Peur dtre poursuivi, peur dtre harcel, peur dtre cout, peur dtre arrt et emprisonn. Je nen parle personne, mme pas mon entourage proche. Je rumine des ides compltement folles. Je veux disparatre dEurope, abandonner tous mes biens, par=r avec ma femme et mes trois lles sur un autre con=nent, en payant les billets davion en espces, nous faire faire de fausses iden=ts et ne plus jamais parler de sant, de cancer. Ne plus jamais avoir de vie publique. Disparatre pour de bon Je me sens mourir psychiquement. Je nai plus aucune vitalit, plus aucune uidit. Et jignore que pendant ce temps, un cancer se dveloppe la base de mon crne, dans mon cervelet. Heureusement que jignore ceHe informa=on ce moment-l. Car je ne suis pas certain que jaurais t capable dencaisser le stress li la dcouverte de ceHe maladie poten=ellement mortelle. Un changement radical et salutaire de perspective Fin juin, une ide fulgurante traverse mon esprit. Pour la premire fois en deux mois, jy vois clair! Je prends conscience soudainement que si je mets mon projet de dispari=on excu=on, ceux qui veulent me faire taire auront obtenu ce quils voulaient. Cest alors que ma posi=on de vie bascule radicalement. Je dcide de mener plusieurs ac=ons extrieures et plusieurs ac=ons intrieures, pour remeHre en route mes nergies de vie. Car je me souviens ce moment de ceHe phrase de Jung (encore lui) : La gurison ne commence que lorsquun acte est pos. Autrement dit, la prise de conscience, mme si elle est ncessaire, est insusante pour nous gurir.

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Je dcide daHaquer en jus=ce la commission parlementaire charge de la luHe contre les sectes, pour diama=on et abus de pouvoir. Jengage un avocat froce qui me conseille de recueillir des tmoignages auprs des par=cipants de mes sminaires. Jcris aux trois cents derniers inscrits de mes ac=vits, et je leur demande de tmoigner propos des accusa=ons de secte dont je fais lobjet. En trois semaines, je reois 180 leHres de tmoignages, toutes aussi rconfortantes que chaleureuses. Ces leHres me font le plus grand bien. Mon avocat et moi prparons le dossier que nous comptons dposer devant un tribunal comptent. a, ce sont les ac=ons extrieures ct de cela, je ressens la ncessit de plonger lintrieur de moi pour y rencontrer mes ombres et mes obscurits. Car jai lintui=on que ces accusa=ons de secte et ce harclement administra=f permanent ne me sont pas arrivs par hasard. Dautres dfendent comme moi les travaux de Hamer et ne sont ni inquits, ni harcels, ni chs comme secte. Jen viens me dire que si ja{re moi ces vnements, cest parce que quelque chose dobscur et de sectaire se cache au fond de moi Comme le disait Jung : Tout ce que nous naurons pas ramen la conscience se manifestera dans notre vie comme le des=n ou la fatalit. par=r de l, je sors de ma posi=on de vic=me et je reprends la responsabilit de ces parts dinconscient que je nai pas ramenes la conscience. Et je dcide daller la rencontre de ce plomb qui alourdit ma vie pour tenter de le transmuter en or! Je contacte un de mes amis thrapeutes. Je lui demande du=liser tous les ou=ls dont il dispose pour maider iden=er tous les aspects sectaires que je porte en moi. Au dpart, il ne me prend pas au srieux, sesclaant : Toi, Jean-Jacques, une secte!? Sil y en a bien un qui na rien voir avec une secte, cest bien toi. Mais jinsiste. Et je lui explique le sens de ma dmarche. laide dune mul=tude dou=ls (rves, tarot, thme astrologique, rgression en hypnose, entre=ens psychologiques, kinsiologie, etc.), nous iden=ons un un mes aspects sectaires. La dmarche prendra plusieurs longues sances de trois heures, tales sur un mois. Et eec=vement, mme sils sont invisibles, mes cts sectaires sont bien prsents La transmutation du plomb en or et la dcouverte de ma gurison Ayant tous les lments en main, je nai plus besoin de personne. Jai ma ma=re premire. Tout est prt pour accomplir la transmuta=on alchimique de mes cts 18

sectaires. Pour ce faire, je minspire du commentaire dune gravure alchimique reproduite dans un livre d=enne Perrot : Si tu nacceptes pas de fouler aux pieds le fumier qui est en toi, lorsque tu voudras t lever, tu tomberas sur la tte Linvita=on est claire. Il sagit pour moi de reconnatre que ce fumier existe en moi (premire tape), de reconnatre que ces aspects obscurs vivent en moi et font par=e de ma ralit. Mais au-del de ceHe reconnaissance, il sagit de les accepter incondi=onnellement comme faisant par=e de moi (deuxime tape). Et mme de les aimer (troisime tape). Comme on aime tous nos enfants, mme ceux qui sont moins bien portants et moins beaux. Cest ce que je fais, avec beaucoup dintensit et dmo=on. Une une, je reconnais mes ombres. En pense, je les prends dans mes bras et je les serre contre moi. Cest une danse avec mes ombres que je me livre. Ce nest pas simple pour autant, car jai beaucoup de dicults ne pas juger certains aspects obscurs qui sont en moi. Cest l que je fais appel plus grand que moi, cet Amour inni qui me traverse et qui me fait tre. Et je parviens nalement faire lamour avec mes ombres jusqu ce que leur tat change. En faisant cela, jaccepte de ne plus tre cet tre immacul, sans tache et sans dfaut. Mais ce que je perds en blancheur et en perfec=on, je le gagne en plnitude et en humanit, en humilit aussi. Je me sens plus complet et jaccepte enn dassumer le ct obscur de ma personnalit Ds que ce processus est termin, la chape de plomb (cest le cas de le dire) qui pesait sur moi depuis trois mois disparat, instantanment. Je retrouve le calme, la paix, la srnit. Je ressens cet air cristallin caractris=que de ce qui suit lorage : vibrant, sub=l, lger. nouveau, jai envie de vivre, denseigner, danimer des confrences et des sminaires, dcrire. nouveau, jai envie de me meHre au service de lautonomie et de la sant, mais avec une conscience nouvelle, encore plus aiguise des piges qui nous gueHent sur notre chemin. Trois semaines plus tard, ma coieuse dcouvre une boule de deux cen=mtres de diamtre la base de mon crne. Elle me fait remarquer que ceHe boule ntait pas prsente, un mois plus tt. Cest alors que je comprends ce qui sest jou mon insu dans ma physiologie. Je comprends quen parallle de mon processus psychologique, mon organisme a fabriqu une tumeur cancreuse la base de mon crne, puis la rejete en lenkystant une fois le conit rsolu. Deux ans plus tard, je me faisais

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examiner par un grand connaisseur de la Mdecine Nouvelle de Hamer, qui me conrmait mon analyse. Un cancer stait bien dvelopp dans mon cervelet au moment o javais dcouvert brutalement que jtais surveill et poursuivi Et ce mme cancer stait bien guri de lui-mme lorsque jai reconnu, accept et aim non seulement lvnement extrieur dclencheur, mais aussi les parts sombres de moi qui lavaient a{r par rsonance. Voyage au centre de Soi-mme Comme la montr magistralement Paulo Coelho dans son roman Lalchimiste , la dmarche alchimique est un voyage qui nous ramne au point de dpart de notre qute, mais plus au centre. Cest un voyage que nous ne pouvons accomplir quen acceptant dtre de moins en moins arm, de moins en moins ou=ll. Accepter de tout perdre, commencer par nos cer=tudes, nos repres et nos habitudes. Mais surtout, entrer dans une dimension o il ny a plus ni bien ni mal, mais simplement un chemin o chaque pas nous rapproche du seul but qui importe : le divin en nous, uni avec toutes les par=es de notre tre. Cest un chemin solitaire, exigeant, o plus on avance, moins les repres se manifestent et moins le mental est capable de se raccrocher ce quil connat. Un chemin o lon se dpouille de tous les faux semblants, de tous les vtements sociaux que lon a interposs entre nous-mmes et notre centre. Un chemin o lon se prsente nu sous le regard de la Vie, sans arme et sans dfense, mais avec la foi que quelque chose de plus grand que nous guide notre vie, travers les rves, les signes et les synchronicits. Cet vnement, comme bien dautres dans mon existence, ma montr quel point ce nest pas le combat et la luHe contre la maladie qui nous sauvent la vie, mais bien la reconnaissance, laccueil et lamour incondi=onnel de ce qui est En cela, je peux dire que lalchimie ma vraiment sauv la vie!

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Lauteur Jean-Jacques Crvecur Physicien, philosophe, auteur et pdagogue de formation, Jean-Jacques Crvecur vit son mtier comme une vritable vocation au service de l'autonomie des individus. Rput pour ses grandes qualits de pdagogue et de vulgarisateur scientique, il n'hsite pas s'engager bnvolement dans de grandes causes pour dfendre les liberts fondamentales en matire de choix de sant. Disposant d'une grande culture gnrale dans le domaine de la communication interpersonnelle, de la psychologie et des thrapies globales, il est convaincu que tout tre humain possde en lui toutes les ressources ncessaires pour se gurir et retrouver l'quilibre, tant sur le plan physique, psychique que spirituel. Plutt que de se prsenter comme le gourou dtenant les solutions miracles pour rsoudre tous les problmes, il se positionne comme un accoucheur du potentiel illimit des hommes et des femmes qu'il accompagne. Aprs avoir accompli deux carrires en parallle pendant prs de 16 ans, tant dans le monde du dveloppement personnel que dans celui des entreprises (o il tait class parmi les trois meilleurs experts auprs du patronat franais), il a choisi de se consacrer temps plein au grand public, en offrant des confrences, des sminaires, des ateliers thrapeutiques, mais aussi des livres et des productions audio-visuelles (documentaires, DVD de confrences, etc.). Site Internet: http://www.jean-jacques-crevecoeur.com/ CONFRENCES ET SMINAIRES PRSENTS VIA INTERNET Jean-Jacques offre des confrences et des sminaires en ligne sur le site http://jjcrevecoeur.conversationpapillon.com. Inscrivez-vous ds maintenant la liste denvoi du site si ce nest dj fait. Vous serez inform des activits qui sy droulent chaque semaine. Vous y dcouvrirez des auteurs, formateurs, thrapeutes, coaches et confrenciers qui, par leurs messages et leurs partages, ont cur votre mieux-tre et votre bonheur. Car le bonheur et le mieux-tre dune personne comble rejaillit sur tout son entourage et plus grand encore.

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Ma rencontre avec ltre BleuChoisir de devenir une journaliste des mondes subtils

ANNE GIVAUDAN

Je compris quen changeant la qualit de mes penses, il mtait possible daller dans un monde qui me semblait proche, mais qui pourtant mtait encore inconnu.

Des rencontres essen=elles dans ma vie, il y en a eu, plus importantes les unes que les autres. Des rendez vous, sans aucun doute, programms depuis bien longtemps par mon me Celle-ci en fait par=e. Jaimerais vous parler aujourdhui dune rencontre qui a fait basculer ma vie. Avant ceHe rencontre, un vnement avait dj modi ma vie : celui qui ma fait connatre ma premire sor=e hors du corps physique lorsque je commenais peine mes tudes en facult de leHres.

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Lvnement qui a tout chang Cet vnement-l avait chang ma vision du monde et de moi-mme, mais je ne pouvais encore en parler sous peine dtre exclue par ceux que je ctoyais quo=diennement. Je navais gure envie de prendre ce risque et je prfrais vivre mes aventures hors de mon corps physique sans les bruiter autour de moi. Jexprimentais les voyages dans mes corps sub=ls avec de plus en plus dhabilet mextraire de mon corps physique, voyager la vitesse de la pense, capter une no=on dirente de lespace et du temps, traverser la ma=re dense et raliser que la moindre par=cule avait une vie innie en elle. Je restais cependant sur la plante Terre et mme si je voyageais, des milliers de kilomtres, la vitesse de la pense, il nen tait pas moins vident quil devait bien y avoir autre chose que je narrivais pas encore contacter. Durant sept annes de temps terrestre, je vcus ces fabuleux voyages hors du corps durant lesquels japprenais vivre avec ce deuxime corps (celui qui sortait du corps physique) comme un enfant apprendrait marcher et parler. Je devenais experte dans le fonc=onnement de ce corps astral lorsquun jour, je ralisai que mes penses modiaient considrablement le taux vibratoire de ce corps. Jemploie ce terme, car il est dicile de trouver un mot qui puisse expliquer ce qui se passait alors. Je compris quen changeant la qualit de mes penses, il mtait possible daller dans un monde qui me semblait proche, mais qui pourtant mtait encore inconnu. Cest alors que toute ces rexions, je passai dans un tunnel de lumire une vitesse phnomnale et que je me retrouvai dans un univers dune beaut extraordinaire. Une vgta=on luxuriante et un bosquet aux essences inconnues soraient mon regard tandis que sous mes pieds, je percevais un sable aux scin=llements mul=ples qui me paraissait irrel tant il tait beau. Tout me semblait vivre dune vie autonome. Ne sachant o je me trouvais, je ralisai tout coup quun tre marchait mes cts. Te souviens-tu? 23

Ces paroles adresses individuellement mon compagnon et moi-mme me touchent en plein cur, mais je cherche en vain ce dont je dois vraisemblablement me souvenir. Ltre qui est l prs de nous, puisque nous sommes deux ce moment-l, est de taille moyenne, le visage oblong, le crne trs allong et la peau dune pleur bleute. Ses yeux sans le moindre cil nous regardent avec intensit et nous sourient. Il porte un ensemble tunique et pantalon qui pourrait faire penser ce que portent les Indiens de lInde, mais la ma=re de ce vtement sans couture semble inconnue sur terre tant elle parat uide, dun clat intense et faisant corps avec celui qui nous accueille. Cest alors que ltre au visage bleut con=nue en se qualiant comme le reprsentant dune commission interplantaire charge de rpandre et de dvelopper certaines ides sur Terre. Jaimerais vous donner ici quelques-unes de ses paroles : il fut un temps o tes semblables connaissaient lexistence de ce lieu-ci. Il faut rveiller chez eux le souvenir de ceHe poque. Il faut, il est indispensable que lhomme retrouve ses origines Le gchis que les hommes cul=vent depuis si longtemps connatra son apoge vers la n de ce sicle, ainsi, appar=ent-il dores et dj aux tres conscients de prparer un certain chemin * Cest alors que je maperois que les paroles prononces ne le sont pas par la bouche de lhomme bleu, mais quelles pntrent en moi par le centre de mon crne. Je comprends quil emploie la tlpathie et je saurai par la suite que ce type de communica=on est celui employ automa=quement lorsque lon est hors de son corps physique. Les mots ainsi ne nous trahissent plus, ne sont plus interprts, mais coulent uides et limpides en nous. Ltre con=nue et je nai aucune crainte devant lui tant la Lumire et lamour font par=e de sa personne. Il poursuit ce quil veut nous dire et nous propose de reprendre un engagement que nous avions pris il y a bien longtemps, qui consiste prparer le chemin dont il vient de nous parler.

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Il ne sagit en rien dune obliga=on, nous avons le choix et nous pouvons encore dire non , mais non quoi, je nen sais rien ne sachant pas dans mon ignorance de jeune tudiante quoi je vais mengager. Devenir des journalistes des mondes sub=ls que nous allons visiter en sa compagnie, meHre disposi=on des humains ce que nous vivrons sur ces plans-l, rveiller les mmoires endormies sans jamais vouloir convaincre voil comment je compris sa demande. Il nous laissa six mois avant que nous ne donnions notre rponse, nous de choisir les moyens pour meHre nos expriences disposi=on du plus grand public : cinma, criture. Nous avons choisi le plus simple nos yeux de jeunes tudiants, cest ainsi que je lai vcu et les six mois tant passs, je neus quune envie : celle de contribuer lavance de ceHe plante. Mon oui tait une vidence mme si bien des fois par la suite, lorsque je revenais de ces voyages, je me demandais si nous russirions faire passer le message dAmour qui tait sous-jacent tout cela. Le parcours na pas toujours t facile, car rien ne pouvait nous tre garan= sur le plan humain et matriel, mais jai toujours sen= la prsence de mon guide au visage bleu toutes les fois o jen avais besoin. C est encore lui qui aujourdhui me demande dcrire sur tel ou tel sujet et chaque rencontre avec lui est un ressourcement sans nom. Encore aujourdhui, parfois mais de plus en plus rarement le dcouragement peut menvahir ainsi que la lassitude et la fa=gue; mais au-del de tout cela il y a ceHe force qui me pousse et mentrane croire que lhumanit est en train de se rveiller et que rien prsent ne pourra larrter ni empcher quelle retrouve la mmoire de ce quelle a toujours t. Alors une Joie profonde me submerge et je sais que tous et toutes nous retrouverons la route, car lre des clarica=ons est arrive .*

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Lauteure Anne Givaudan Anne Givaudan crit des ouvrages traduits et vendus dans de nombreuses langues ouvrages novateurs puisqu lpoque des tout premiers livres, les mots voyage astral , sortie hors du corps et mondes daprs-Vie ntaient que murmurs secrtement dans des coles sotriques rserves quelques-uns. Ces ouvrages ont vulgarissans toutefois les banaliserdes mondes que chacun, jusqualors, pressentait sans trop oser y croire. Anne Givaudan nest pas le personnage type dcrivaine ou de philosophe. Non quelle refuse ce rle faisant aussi partie de son histoire, mais elle lui prfre celui de thrapeute des mes et des corps et de reporter des mondes subtils. En effet, elle est comme un funambule entre deux mondes et passe, en se jouant, de lun lautre sans difcult et sans mme donner limpression quil sagit l dun phnomne rare, voire extraordinaire. Elle parle des mondes subtils, de lau-del ou de la Vie sur dautres plantes comme dune vidence. Site Internet: www.sois.fr CONFRENCES ET SMINAIRES PRSENTS VIA INTERNET Anne offre des confrences et des sminaires en ligne sur le site http://ConversationPapillon.com. Inscrivez-vous ds maintenant la liste denvoi du site si ce nest dj fait. Vous serez inform des activits qui sy droulent chaque semaine. Vous y dcouvrirez des auteurs, formateurs, thrapeutes, coaches et confrenciers qui, par leurs messages et leurs partages, ont cur votre mieux-tre et votre bonheur. Car le bonheur et le mieux-tre dune personne comble rejaillit sur tout son entourage et plus grand encore.

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Du Karma... au DharmaOnze jours et 11 nuits de bndiction, de batitude et dextase !

SARAH DIANE POMERLEAU

Japprends transformer mes penses, mes paroles, mes croyances, an de crer ma vie Japprends Gurir mes mmoires vivantes pour transformer ma vie

Autrefois, nos anctres vivaient une seule vie la fois qui se terminait par la mort. Aujourdhui, nous vivons plusieurs vies en une donc plusieurs morts- renaissances avant de mourir. La thma=que unicatrice de ce texte aurait pu sappeler Mes points de bascule, les points tournants de ma vie! . Jai personnellement limpression davoir vcu 12 vies en une. 62 ans, je suis de nouveau prte traverser le Portail dun autre cycle de recommencements.

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Porter de leau, couper du bois Nous sommes devenus des phnix dont la des=ne est de renatre perptuellement de nos cendres. Il faut une extraordinaire nergie vitale pour assumer et intgrer ce processus dadapta=on, essen=el notre volu=on et notre ralisa=on en ceHe poque fascinante que nous vivons. Nous sommes des hros du quo=dien qui devons apprendre le lcher-prise et la uidit dans un monde impermanent en mouvance con=nue. Cest tout un art actuellement de savoir surfer sur les vagues des changements, qui risquent tout instant de se mtamorphoser en tsunamis personnels ou collec=fs. Choisir un point de bascule important dans ma vie actuelle na pas t facile. Jai parfois limpression de basculer chaque jour, et chaque heure certains jours! Je vis passionnment ma vie ou plutt la Vie me fait vivre sa Passion. An dcrire objec=vement avec le recul du temps, jai choisi un point de bascule (karmique) qui sest produit en 1978 ( javais 29 ans) et qui ma amene un tournant de vie majeur (dharmique) en 1981 ( javais 32 ans). Du Karma Laccident dauto : la Puissance de la pense Ctait un soir humide et brumeux de novembre 1978, et javais dcid de me rendre pied chez des amis. Comme dhabitude, nous allions faire la fte. Jtais seule dans la rue, il tait 23 h. Je me suis surprise penser que a ne devait pas tre drle de se faire renverser par une auto une soire pareille Soudain, surgissant de nulle part, une voiture fantme apparat, tourne dans ma direc=on et heurte de plein fouet le ct droit de mon corps alors que je traversais la rue! Le choc, brutal, ma laisse avec des ecchymoses et des ver=ges durant quelques semaines. Ctait ma premire vraie leon consciente de la puissance de la pense. Ac=on-rac=on. Je mveillais brutalement ma force intrieure de manifesta=on. CeHe exprience a t lorigine de ltat de vigilance que jai dvelopp et que je meorce de pra=quer non seulement envers mes penses, mais aussi envers mes

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paroles et mes croyances. Car les penses, les paroles et les croyances crent notre vie. Transformons-les et nous transformerons notre monde. Lpreuve du Feu... Lveil des mmoires karmiques Voici une autre exprience dveil brutal la ralit des mmoires karmiques, qui nous suivent et nous inuencent de vie en vie jusqu ce que nous les gurissions et les librions. ceHe poque, je ne me doutais mme pas que javais vcu dautres vies avant celle-ci. LUnivers ma ouvert une porte, ou plutt un Portail. C tait lini=a=on par le Feu. Juste avant que mes vtements et mon corps prennent feu, jai eu une vision : un bourreau qui lance une torche sur un bcher. Je me suis rveille lhpital, brle au second degr, enveloppe de bandeleHes que jai d supporter pendant trois mois. Vous dire combien je comprends la dtresse et le dsespoir des grands brls sont de faibles mots. Le plus dicile a t de choisir de ne pas voir mon ls g de quatre ans durant ce temps, car je ne voulais pas le trauma=ser. Jai plusieurs fois song au suicide, mais heureusement, des anges gardiens terrestres veillaient sur moi. Un oncle visionnaire par chance! et une amie clairvoyante et gurisseuse. Tous deux sont intervenus temps, avec beaucoup de pa=ence, de foi et de persvrance. Le cadeau, cest que je men suis sor=e sans marques physiques malgr les blessures de mon me. Le trauma=sme psychologique inig par le feu et lveil de mmoires karmiques relies mes vies de gurisseuse mdium au Moyen-ge mont pousse plus tard faire des tudes durant deux ans, en grande par=e dans le sud de la France, en Pays Cathare. Jai voulu comprendre et librer non seulement mes vies drama=ques de perscu=ons et de tortures, mais galement mieux me connatre en revivant mes vies daccomplissement et en rac=vant mes acquis. Ayant vcu le chemin dans ma chair, jai aussi voulu accompagner les autres sur leur propre voie de gurison.

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au Dharma : LIlluminaBon : Je retrouve le Chemin du Soleil Vivre avec un compagnon qui a une ouverture spirituelle, cest un cadeau. C tait le cas. Mon compagnon avait compltement transform sa vie au cours dun voyage de neuf mois en Inde. Je mtais rendu compte que lorsque lon marche sur un chemin dvolu=on spirituelle, on ne peut pas vivre trs longtemps des rela=ons en pices dtaches. Cela se droule en 1981. Nous avions entrepris de mditer ensemble deux fois par jour, environ 20 minutes chaque fois, avant les repas du ma=n et du soir. Ds les premires journes, jai ressen= les bienfaits de ce temps darrt. Mon corps, mon cur et mon cerveau se calmaient. Mes penses senvolaient. Ma respira=on sallgeait. Je rptais un mantra si je sentais le besoin de me ramener au centre de moi-mme. Cest au terme de deux mois de mdita=on rgulire, la n du mois daot, que ma vie a bascul. Trs sub=lement, des phnomnes avaient commenc se manifester. Il marrivait de humer lodeur des eurs (surtout la rose) qui embaumaient la pice o je mditais, sans pour autant quil y ait des eurs prs de moi. Jobtenais ltat de paix plus rapidement ds le dbut de la mdita=on, mais jprouvais de plus en plus de dicult cesser lexercice au bout de 20 minutes. Javais souvent envie de con=nuer plus longtemps. Je ne ressentais plus mon corps de la mme faon : il tait plus spacieux, moins dense, plus thrique, lger et uide en mme temps. Javais limpression quil occupait tout lespace de la pice, parfois mme quil enveloppait la maison. Ce qui me fascinait davantage, cest toute lac=vit qui se concentrait autour de mon cerveau et au-dessus du crne. Comme si mon cerveau slargissait, prenait de lexpansion, s=rait linni. La conscience troite que javais de moi-mme clatait. Je me rendais compte que je ntais pas limite, que je ntais pas restreinte mon environnement. Je pouvais tre ici et ailleurs en mme temps. Ce ntait plus un rve, ctait une ralit. Le temps et lespace devenaient las=ques, nexistaient plus. Voil pourquoi ces vingt minutes pendant lesquelles nous mdi=ons taient une illusion de temps.

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Lveil Un soir, javais expriment un tat inconnu la suite de la men=on, par une amie, du nom de Dieu. Dieu est amour et vrit! , mavait-elle dit. Des ondes lectriques trs puissantes taient parvenues au-dessus de mon crne et staient introduites par ma fontanelle. Je sentais mon cerveau se diviser en deux par=es. La zone centrale sintensiait comme si un courant de haut voltage parcourait tout cet espace. Les chocs vibratoires se transmeHaient au reste de mon corps. Bientt toutes mes cellules taient en bulli=on. Un tremblement con=nu circulait en moi. Je ne comprenais pas ce qui marrivait. Je venais de rencontrer Dieu! LIlluminaBon Les 11 jours et 11 nuits qui ont suivi mont amene dans un autre monde. Je ne mangeais plus, ne dormais plus. Javais quiH mon travail et cess toute forme dac=vit extrieure. Je sentais la prsence dentonnoirs dnergie qui souvraient l o sont mes soleils (chakras) : aux pieds, aux genoux, au bassin, labdomen, lestomac, au cur, la gorge, entre les sourcils et sur la tte. Jtais devenue un immense entonnoir ouvert sur la vie. La vie circulait en moi, entrait et sortait sans obstacles. Jtais Amour et Lumire. Ctait la premire fois que jen tais consciente. Tout ce qui manait de moi tait joyeux, lumineux, chaleureux. Tous les jours, je me rendais dans une clairire au milieu de la fort. Je me tenais debout, bien droite, telle un oblisque entre Ciel et Terre. Le ciel souvrait. Un grand Soleil faisait son appari=on. Des rayons de lumire manaient de ce Soleil vibrant et se dirigeaient vers moi. Je buvais et mangeais ceHe Lumire. Je me souvenais de la Chaleur aimante de la Source. Je baignais nouveau dans le Soleil vibrant, travers mon vhicule terrestre. Quelle Joie indescrip=ble! Mon me se fondait dans chacune de mes cellules, chacun de mes soleils, chacune de mes enveloppes. Nous =ons fusionnes au Soleil vibrant. C tait lextase! Je ne sentais plus de vide en moi et autour de moi. Il ny avait plus de spara=on. Tout tait UN. Mon corps tait le temple de mon me. Je pleurais de Joie. Il avait fallu 32 annes terrestres pour quil en soit ainsi. Onze jours et 11 nuits de bndic=on, de

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ba=tude et dextase! Jai su bien plus tard que lge de 32 ans est un ge cl de basculement pour les tres qui ont une des=ne spirituelle. Le douzime jour, jai commenc reprendre contact avec la ralit terrestre. Une voix ma transmis linforma=on de me rendre dans une librairie, Montral. Arrive dans la ville, je marchais sur le troHoir dune rue achalande. Je voyais dler des humains et me disais : ce sont des morts-vivants, des robots. Je cherchais un regard, des yeux vivants. Jai eu la vision dune femme indienne trs belle, portant un sari mul=colore. Ses grands yeux noirs taient vivants. CeHe femme, je la reverrai plusieurs annes plus tard en rve, en vision, en photo, en prire. Japprendrai quelle se nomme Gurumayi. Jai alors t comme tlguide dans une librairie spcialise en ouvrages sur la spiritualit. Telle une automate, je me suis dirige vers un rayon spcique. Jai tendu le bras. Ma main sest arrte sur un livre, sur ltagre, devant mes yeux. Jai lu le =tre et le nom de lauteur : LAmour Universel, de Peter Deunov. Je lai ouvert au hasard : LAmour ouvre aux hommes les portes royales du Ciel et de la Terre. Si lAmour entre dans leur vie, les hommes marcheront de lumire en lumire, de force en force, de gloire en gloire et leur ac=on dans le monde sintensiera. Quand lhomme saisit un seul rayon de lamour, il sopre en lui un tel largissement quil comprend tout de suite ses rela=ons avec les hommes et ne craint plus rien. Quand lAmour aura pntr en vous, vos yeux souvriront. Le retour au quoBdien Ces 11 jours parallles avaient t une rencontre avec lAmour Divin! Une parenthse dans le temps! Lextase mys=que! Je meHrai deux annes intgrer ceHe exprience, ceHe porte ouverte dans un autre temps, un autre espace, une autre dimension. Par la suite, jai cherch en vain lextrieur de moi une rsonance de groupe, de lieu, de pense. Je nai pas trouv. Ce que je cherchais tait dsormais lintrieur, en moi. Jtais ma Source. Avant lIllumina=on, porter de leau, couper du bois Aprs lIllumina=on, porter de leau, couper du bois

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Lauteure Sarah Diane Pomerleau Sarah Diane Pomerleau, M.Ed., est psychothrapeute d'allgeance jungienne depuis 1988, auteure de plusieurs livres (24), confrencire internationale, praticienne en Reconnexion depuis 2007 (Mthode du Dr ric Pearl). Elle anime depuis plus de 25 ans des confrences et des ateliers de dveloppement personnel dans divers endroits de la plante. Engage au niveau de la sant globale, elle est reconnue pour la cration de La Mthode Samsarah, la Thrapie des Passages, qu'elle enseigne dans plusieurs pays. Son travail est fond sur la connaissance de l'inconscient, cl de transformation de nos malaises et du mal-tre au bien-tre. Elle a cr et labor, depuis 1993, La Mthode Samsarah (md), la thrapie des Passages, une voie de libration. Cette approche propose des techniques et des rites de passages pour accompagner les quatre grands passages : la naissance, la vie, la mort et l'aprs-vie. Ces enseignements sont transmis au cours de formations pour thrapeutes, passeurs, intervenants de la sant et autres, en Europe, en Amrique du Nord et du Sud, en gypte, au Mexique, en Afrique du Nord et en Australie, parfois jumels des voyages initiatiques et/ou des voyages de nage avec les dauphins en libert. Site Internet: www.samsarah.com JOURNAL LECTRONIQUE (NEWSLETTER) VIA INTERNET Sarah Diane publie rgulirement sur le site http://www.alchymed.com Inscrivez-vous ds maintenant la liste denvoi du site si ce nest dj fait. Vous serez inform des activits qui sy droulent chaque semaine. Vous y dcouvrirez des auteurs, formateurs, thrapeutes, coaches et confrenciers qui, par leurs messages et leurs partages, ont cur votre mieux-tre et votre bonheur. Car le bonheur et le mieux-tre dune personne comble rejaillit sur tout son entourage et plus grand encore.

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La certitude absolue de la lumire intrieureUn jour, ce qui nous unit sera plus fort que tout ce qui nous a spars

ANNIE MARQUIER

Jai alors senti profondment dans mon cur de petite lle que, malgr cette violence et ces horreurs qui venaient de sachever, nous tions tous unis dans le mme cur, et quun jour peut-tre, ce qui nous unit serait plus fort que tout ce qui nous avait spars

Javais cinq ans et la Deuxime Guerre mondiale ravageait la France depuis plusieurs annes. Cest dans ce contexte que jai vcu les circonstances que jaimerais partager aujourdhui, car ce sont elles qui ont caus le changement de direc=on majeur de mon existence.

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Tmoin de quelque chose dextraordinaire Ma famille tait trs unie. Mon pre et ma mre sadoraient et aimaient aussi profondment leurs enfants, ma sur ane de cinq ans, moi-mme et mon plus jeune frre. Jaimais par=culirement mon plus jeune frre Jean. Mon pre tait militaire. Il aimait son travail, plutt technique, dans larme de lair, mais au sol. Chaque fois quil rentrait la maison, ctait la joie. Nous avions une vie simple. Au sein dun village, nous avions une maison avec un jardin, un pe=t potager, un poulailler... Nous aimions beaucoup nos poules, auxquelles nous donnions souvent un nom. lautomne, nous faisions des contures dehors en u=lisant les fruits du jardin. Une vie simple, qui aurait pu ntre remplie que de paix, dharmonie et damour. Mais, lextrieur, ctait la guerre. Il arriva alors un temps o mon pre partait plusieurs jours dale. Ma mre restait alors longtemps assise ct du poste de radio, coutant les nouvelles aHen=vement, si ce nest anxieusement. Lorsque mon pre revenait de ses plus longues absences, je me souviens encore comment ma mre laccueillait bras ouverts, traversant le jardin pour courir sa rencontre, et comment ils se serraient longtemps dans les bras l, au milieu des eurs. Malgr tout cet amour qui existait chez nous, je ne pouvais viter de ressen=r la menace qui planait sur nous. Je sentais ma mre soucieuse cause de la nourriture ra=onne et dont nous pouvions manquer parfois. Et surtout, jentendais autour de moi mes parents et dautres adultes parler de choses pouvantables, de violence et dhorreur qui se passaient tout prs, juste lextrieur des murs de notre maison. Jentendais aussi souvent le vrombissement des avions, ennemis ou allis, qui, je le savais, taient une menace ul=me notre survie. Je me cachais alors dans un coin de la maison au sous-sol, en serrant mon pe=t frre dans mes bras et en aHendant que le bruit sloigne Puis arriva un moment trs intense. Les troupes allemandes senfuyaient de France, poursuivies par larme allie. Une nuit, mon pre vint nous rveiller, nous demandant de vite nous habiller, car nous devions quiHer la maison immdiatement. On venait en eet dannoncer des bombardements dans notre rgion, et peut-tre mme sur notre village. Il faisait encore nuit lorsque nous nous sommes retrouvs tous les cinq blo{s contre le grand portail de bois de notre jardin entour de hauts murs de pierres, et qui nous sparait de la route. Il nous fallait traverser ceHe route pour pouvoir nous enfuir 35

dans la montagne. Mais les blinds, tanks, camions et autres vhicules de larme allemande en droute y roulaient une vitesse folle dans un bruit erayant. Nous ne pouvions traverser sans risquer dessuyer les =rs de lennemi. De temps autre, mon pre entrouvrait le portail pour voir si la situa=on se calmait. Nous res=ons serrs contre lui, gueHant son signal. Cest alors quaprs avoir entrouvert le portail une nouvelle fois, il dit ma mre : Un camion vient de laisser tomber une couverture sur le bas-ct, je vais aller la chercher. Ma mre lui dit de ne pas faire cela, car ctait bien trop dangereux. Mais il lui rpondit : Les enfants en ont besoin, je sors. Jai peru alors le courage de mon pre, sa dtermina=on, son aec=on profonde pour ses enfants, sa force inbranlable pour nous servir, et lamour de ma mre qui le soutenait. Je voyais, je sentais ces grandes qualits du cur en ac=on, l, au sein des deux personnes que jaimais le plus. Cela sest inscrit profondment en moi. Mais ce ntait pas tout Mon pre russit sor=r rapidement, ramassa la couverture et revint sain et sauf auprs de nous. Ouf Mais pour passer, il nous fallait aHendre encore. Aprs avoir de nouveau entrouvert le portail, il nous dit enn : Vite, cest le moment, allons-y. Nous traversmes en courant malgr larrive imminente dautres vhicules. Une faible lueur annonait laube. Nous devions prendre maintenant le chemin de la montagne pour aHeindre beaucoup plus haut et plus loin une ferme qui pourrait nous accueillir. Nous grimpmes longtemps, empruntant de pe=ts chemins pierreux, aussi vite quil nous tait possible aux premires lueurs du jour. Finalement, nous arrivmes la ferme et on nous conduisit jusqu une trs grande grange, qui abritait dj beaucoup de villageois. Je me suis retrouve l, au milieu dune centaine de personnes, en train de vivre ces instants drama=ques. Plusieurs dentre nous sortaient de temps en temps de la grange pour voir ce qui se passait. Nous nous trouvions sur un vaste plateau qui dominait la valle. Le soleil tait maintenant lev. Plus bas dans la valle, nous pouvions apercevoir notre village ainsi que les avions qui, de temps en temps, larguaient leurs bombes. Nous ne savions pas si nous retrouverions notre maison notre retour Je retournai dans la grange. Je navais pas peur. Au contraire, je me sentais pleine dun grand silence. Jobservais, je ressentais intensment tout ce qui se passait autour de moi; jtais dans un tat dextrme sensibilit et jenregistrais tout. Jtais tmoin de quelque chose

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dextraordinaire : des femmes et des hommes simples, vivant ces terribles moments dans une grande dignit. Et ceHe dignit les rendait beaux. Il ny avait nulle agita=on, nul dsordre, mais une accepta=on courageuse, simple, et une entraide extraordinaire riche de tranquillit, de sensibilit et damour. Jtais tmoin de la bont, du partage, de la gnrosit, de loubli et du don de soi. Malgr les changes et les chuchotements, cet espace me paraissait trangement silencieux, uide, presque lumineux et magique. En dpit dune inquitude bien naturelle, javais limpression que ces gens rayonnaient. Jai alors vu et sen= quau-del de la peur pouvaient merger du cur de ltre humain la grandeur, la beaut et la puissance de lamour. Jai ressen= ltre humain dans ce quil a de meilleur Je lai vu vivre et agir dans la lumire de son me CeHe exprience intense a faonn lessence de mon existence, car sest ancre profondment en moi la cer=tude absolue de la lumire intrieure que chaque tre porte en lui. Mon cur en fut rempli alors, et ceci pour le restant de ma vie. Lorsquil nous fut possible de retourner notre village, nous vmes que notre maison tait encore l, intacte Combien grande fut notre joie ! Je complterai mon histoire en citant la n de la prface de mon dernier livre, Le Matre dans le Cur. Plus tard, quelques mois aprs la n de la guerre, je prenais des leons de piano dans notre pe=t village, et mon professeur avait comme jardinier un prisonnier allemand qui payait sa peine de guerre. Cet homme tait trs gen=l. Nous ne pouvions communiquer par le langage, mais il morait souvent de pe=ts bouquets quand je repartais la maison. Chaque fois que je recevais ces eurs, je ne pouvais mempcher de penser que lui aussi devait avoir une famille et peut-tre une pe=te lle comme moi. Mais il tait l, loin des siens. Pourquoi ?... Jai alors sen= profondment dans mon cur de pe=te lle que, malgr ceHe violence et ces horreurs qui venaient de sachever, nous =ons tous unis dans le mme cur, et quun jour peut-tre, ce qui nous unit serait plus fort que tout ce qui nous avait spars Comment tout ceci a dtermin le reste de ma vie, je nai pu men apercevoir que bien plus tard. En fait, dans mon cur denfant, jai vu, jai sen= durant ces moments intenses ce que ltre humain avait de plus beau, mais aussi ce quil portrait en lui de plus violent

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et de plus destructeur. Le pourquoi de la pe=te lle demandait une rponse. Du plus profond de mon tre, jai alors voulu savoir sil tait possible que ltre humain vive uniquement dans sa beaut et sa lumire, dans lunit, et non plus dans la noirceur et la spara=on. Et si oui, comment ? Serait-il possible que lhumanit puisse vivre dans la paix, le respect, la libert et lamour, an que la sourance disparaisse de ceHe plante et que nous puissions simplement, comme une grande famille, clbrer la vie ? Cest ce dsir qui, durant ces moments intenses, sest install au plus profond de moi, et nalement ne ma jamais quiHe. Alors, sans que jen sois consciente, a commenc ma qute. Je voulais savoir. Quelle tait la source des comportements humains ? Cest ainsi que jai cherch ce secret au sein de tous les domaines de la connaissance humaine. Jai parcouru le monde, jai vcu une vie riche, intense, non conven=onnelle, car je voulais savoir, non pas intellectuellement, mais concrtement. Sans me rendre compte ncessairement de ce qui me poussait, jai parcouru ce chemin avec une persvrance et une inten=on infaillibles, qui de toute vidence prenaient leur source dans ce profond dsir de trouver la rponse la ques=on qui stait impose avec force quand jtais pe=te. Je maperois maintenant quel point jai t guide par ceHe inten=on de fond de mon me. Je vois comment les chemins se sont ouverts ou ferms selon les moments de ma vie, pour mamener faire le travail que je fais depuis de nombreuses annes au Qubec. Lenseignement que je peux me permeHre de transmeHre maintenant sappuie sur ceHe exprience profonde de la beaut de ltre humain et de toute la richesse de son poten=el. Il sappuie aussi sur la comprhension des mcanismes de fond de la conscience humaine et du processus mme de transforma=on de ces mcanismes, acquise au cours de toutes mes recherches et expriences de vie, vcues dans la lumire du feu intrieur qui me guidait. Mon dsir le plus intense reste aujourdhui le mme que celui qui est n dans le cur de ceHe pe=te lle : que nous puissions crer ensemble ce monde de paix, de joie, de libert, et damour pour tous. Un monde dunit. Oui, cela est possible. Nous avons des ou=ls. Et le temps est venu.

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Lauteure Annie Marquier Annie Marquier est crivaine et confrencire. Elle dirige l'Institut du Dveloppement de la Personne depuis 1982, o elle anime ses principaux ateliers, cours et formations. Sa formation approfondie dans plusieurs domaines de la connaissance humaine sciences (mathmatiques, Universit de Paris), art (musique), spiritualit (diffrentes disciplines) et psychologie holistique et transpersonnelle auprs des plus grands noms dans ce domaine en Amrique du Nord donne ses prsentations une grande rigueur et une relle profondeur. cette formation sajoute une exprience professionnelle de recherche et denseignement de plus de vingt-cinq ans dans le domaine du dveloppement de la conscience. Son livre Le Pouvoir de Choisir est un ouvrage cl dans la littrature favorisant lmergence dune nouvelle conscience. Son plus rcent ouvrage, La Libert dtre, couvre une partie de ses recherches relativement aux mcanismes fondamentaux de la conscience. Site Internet: http://www.idp.qc.ca/ JOURNAL LECTRONIQUE (NEWSLETTER) VIA INTERNET Annie publie rgulirement sur le site http://www.alchymed.com Inscrivez-vous ds maintenant la liste denvoi du site si ce nest dj fait. Vous serez inform des activits qui sy droulent chaque semaine. Vous y dcouvrirez des auteurs, formateurs, thrapeutes, coaches et confrenciers qui, par leurs messages et leurs partages, ont cur votre mieux-tre et votre bonheur. Car le bonheur et le mieux-tre dune personne comble rejaillit sur tout son entourage et plus grand encore.

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Reprendre son pouvoirLorsque la vie et la mort se ctoient

GARY LALANCETTE

En plonge, je voyais les pompiers et les gens s'affairer autour de moi. C'tait ma premire sortie de corps et j'tais calme. J'avais le choix de partir ou de rester. Du coup, j'ai eu une pense pour mon ls et je suis revenu.

La vie est un grand sculpteur. Son ou=l de prdilec=on? Les vnements qu'elle nous envoie, souvent sans mise en garde et sans mode d'emploi, qui bouleversent le cours des choses et viennent constamment nous donner une leon. Un vnement important m'a propuls sur un chemin imprvu. Laissez-moi vous conter, pour la toute premire fois, mon histoire.

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Laccident Nous sommes en janvier 1997. Mon ls venait de natre par csarienne. Il ne restait que deux journes de travail avant une semaine de vacances bien mrite. Au lendemain dune tempte, je devais rencontrer des clients plusieurs kilomtres de chez moi. La route tait glace. J'ai t distrait un instant et j'ai percut violemment une voiture qui roulait sens inverse. Jai t coinc longtemps l'intrieur de la carcasse chionne. Il faisait trs froid, autour de -40 degrs Celsius, et j'tais vtu lgrement. Des voix lointaines criaient que la voiture allait prendre feu et qu'il fallait les pinces de dcarcra=on. En plonge, je voyais les pompiers et les gens s'aairer autour de moi. C'tait ma premire sor=e de corps et j'tais calme. J'avais le choix de par=r ou de rester. Du coup, j'ai eu une pense pour mon ls et je suis revenu. Ma survie inespre avait un prix : des fractures mul=ples, des dents casses, des entorses svres, des contusions sur tout le corps et, pour clore le tout, une ouverture bante sur le ct de la tte. Bref, le bilan tait sombre et une longue convalescence s'annonait. La vie venait de m'assner une belle gie. Aprs un sjour lhpital, je rentre enn chez moi rejoindre mon ls et ma conjointe. J'tais couch sur un lit d'hpital dpos dans le salon, invalide, sans aide la maison. Mon infortune tait largement compense par la prsence de mon ls couch ct de moi. Mme si c'tait un bon bb, je ne pouvais pas le prendre dans mes bras. Je collec=onnais les chirurgies, les sances de psychothrapie et de physiothrapie. J'tais plus mal que jamais dans ma peau. De graves problmes de mmoire et d'areuses migraines empoisonnaient ma vie. J'tais paralys par la sourance et par la peur, endormi par les an=douleurs et dsespr. Dans ce grand bouleversement, je devais la fois madapter ma nouvelle iden=t, faire le deuil de lancien Gary et assumer mon nouveau rle de pre. Je ne me reconnaissais plus. J'ai souhait srieusement mourir. Toutefois, mon ls me retenait. Sa vie qui commenait mappelait poursuivre la mienne.

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Ni bien, ni mal L'enlignement de mon pied semblait incorrect. C'tait douloureux. Je souponnais que quelque chose n'allait pas, que mon corps ne pouvait pas men=r. Du bout des lvres, je ques=onnais l'orthopdiste. Selon lui, le problme tait musculaire et je devais pa=enter. Parce qu'un mdecin armait que tout allait bien, j'ai nglig mon ressen=. Du mme coup, mon mdecin de famille m'avisa que je devais composer avec les migraines, la douleur et la perte de mmoire pour le reste de ma vie. Il n'y avait plus rien faire. Savait-il qu'il m'annonait ma profonde descente aux enfers? Je ne pouvais plus performer au travail et tout me demandait un eort insurmontable. Je n'ai jamais autant pleur de ma vie. Depuis l'accident, j'tais pris dans un engrenage terrible. La commission de la sant et de la scurit au travail (CSST) voulait m'aider, mais elle faisait tout pour que je retourne au travail malgr ma condi=on inadapte. Je sourais le martyre, mais mon mdecin ne pouvait rien faire pour me soulager de ceHe sourance. J'tais bout de soue. C'est alors qu'un ange passa sur ma route. Un agent de la CSST que j'ai rencontr deux fois. Il couta mes pleurs et mon malheur pour ensuite me regarder dans les yeux et me dire: Un jour, ce sera le plus beau moment de ta vie. Aujourdhui tu ne peux pas le voir, mais cela viendra. Le plus beau moment de ma vie? Avais-je envie d'entendre ces paroles? Il mit n mon travail. J'avais deux ans devant moi pour trouver un emploi qui convenait ma nouvelle condi=on. J'ai rencontr un orienteur. Mon intui=on m'insuait que je devais faire ma matrise. La CSST et la psychologue me dcourageaient de poursuivre ce projet, jugeant ma condi=on psychologique inadquate. J'tais prisonnier du systme et la roue tournait dans le mauvais sens pour moi. Ces gens voulaient m'aider, mais leurs conseils taient plus nuisibles que posi=fs. J'tais dmuni, sans travail, malade, moi= fou et dpendant des an=douleurs. Peut-on aller plus bas? Toutes les op=ons se fermaient devant moi. Ma ralit tait sombre. Je voulais me trouver un nouveau travail, mais je cdais la panique tout moment. J'endurais ma sourance.

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Un jour, on me sollicita pour me vendre un livret de bons de rduc=on. J'acceptai sans rchir. En fait, on me fraudait royalement. Ignorant le canular, je me rendis chez l'acupuncteur annonc dans le livret. Sympathique, il honora tout de mme le rabais. C'tait un pharmacien dfroqu et verbomoteur. Il protait de chaque rencontre pour mexpliquer le fonc=onnement physique et nerg=que du corps humain. Aussi nous philosophions sur la vie et sur les dirences entre son travail et la mdecine tradi=onnelle. Aprs quelques rencontres, mes maux de tte plirent bagages et les douleurs la cheville s'estomprent. Mon besoin d'an=douleurs diminuait. Progressivement, une nouvelle nergie sinstallait en moi. Par le fait mme, j'ai dcid de prendre ma vie en main et de ne plus couter les propos contradictoires qui fusaient au-dessus de moi. La mdecine tait impuissante? Tant mieux! L'acupuncture serait l pour moi. On me dconseillait de retourner l'universit? Tant pis! J'ai cout mon intui=on : j'y retournerai. CeHe prise de dcision a t incroyable pour moi. Je reprenais lentement mon pouvoir. Je reprends mon pouvoir Dtermin, je n'abandonnais pas l'ide que l'angle de mon pied, par rapport la cheville, tait anormal. Je refusais de lcher prise en remeHant en ques=on le diagnos=c de l'orthopdiste. Il acheta la paix en me prescrivant un TACO. Quelques heures plus tard, je lui remeHais les radiographies de mon pied. J'avais raison. Un angle anormal de quinze degrs dformait mon pied. Pendant quatre mois, j'ai endur inu=lement une sourance tourdissante. Le mdecin profra ce commentaire : Une chance que tu nes pas nono, car tu laurais gard croche . CeHe rplique n'tait pas des plus intelligentes, je vous l'accorde. Mais un dclic s'est fait dans ma tte. Pour la premire fois, j'ai sen= que notre rela=on venait de changer. Le rapport de force mdecin-pa=ent s'tait vola=lis. Enn, je pouvais prendre ma place dans le processus de gurison. Ma conance en moi et en mon intui=on rerent surface. Une nouvelle opra=on tait ncessaire. l'hpital, le temps ne manquait pas pour meHre en pra=que l'enseignement de ma mre et u=liser l'nergie pour la gurison. Il faut dire que je m'tais prpar psychologiquement, et en trs peu de jours, avant mon opra=on. J'tais le pa=ent modle et j'ai quiH l'hpital plus tt que prvu.

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Lors de ma premire visite de contrle, une semaine et demie plus tard, un vnement incroyable se produisit. Le mdecin, ignorant presque ma prsence, regarda mes radiographies. Avant de quiHer la pice, il m'annona distraitement que le pltre sera enlev. Il revint aussi vite qu'il tait par= pour consulter la date d'opra=on. Il ralisa soudainement que j'avais devanc mon temps de gurison de cinq semaines. J'ai d parcourir un chemin laborieux et vivre avec la peur et la douleur pour apprendre ne jamais remeHre mon pouvoir aux autres... peu importe leur statut. Notre pouvoir, et rien d'autre Le pouvoir est partout. En poli=que, en conomie et mme la maison. CeHe no=on est au cur des rela=ons humaines. Le pouvoir nest pas un concept, mais une nergie qui rfre la possibilit de faire quelque chose et aussi, malheureusement, de freiner le pouvoir des autres. Il peut parfois susciter des dpenses nancires exagres et des guerres sanglantes. Pourtant, le vritable pouvoir n'est pas l'extrieur de vous. Il est l, en vous, qui aHend que vous le recontac=ez. Je vous propose quatre ac=ons qui m'ont permis de reprendre mon pouvoir progressivement. Mme s'il peut sembler dicile au dpart d'ac=ver ceHe roue, rapidement vous en verrez les bienfaits. Qui sait jusqu'o elle vous mnera? 1. Reprendre contact avec son nergie vitale. L'tre humain ne pourrait fonc=onner sans nergie. Les ondes lectromagn=ques circulent travers nos muscles et nos nerfs telle llectricit qui circule travers les ls lectriques. Certains ls ont une capacit de quinze ampres alors que dautres aHeignent trente ampres. Si vous prenez un l de quinze ampres alors que lintensit est de trente ampres, il y aura un problme de surtension pouvant endommager le l. La mme chose se produit avec le corps humain. Pour que je puisse m'armer devant le systme de soin de sant, ma puissance nerg=que devait tre bien ancre. Pour y arriver, jai u=lis lacupuncture, le yoga et une certaine forme de mdita=on. La pra=que du Yoga, du Ta-Chi, du Chi Gong, de la mdita=on et des sports de fond tels que le vlo, la course pied et le ski de fond vous permet daugmenter la capacit de votre cblage.

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Ce qui dtermine la capacit d'un l lectrique transporter de l'lectricit, c'est son calibre. Plus le l con=ent des ls de cuivre, plus il peut transporter un haut voltage d'lectricit. Le corps humain se compare un l lectrique. Pra=quer la mdita=on et les autres exercices nerg=ques vous permeHra d'avoir l'nergie ncessaire pour reprendre votre pouvoir. 2. Lever le voile des moBons. Chaque jour, nous faisons face des situa=ons o nous vivons des charges mo=ves. Ces mo=ons inuencent notre insu, pour le meilleur et pour le pire, notre capacit nous exprimer et agir en fonc=on de notre ressen=. Pour reprendre notre pouvoir, il faut se librer des mo=ons. Qu'est-ce que l'moBon? Le mot mo=on vient du la=n mo=o, qui veut dire meHre en mouvement. De plus, le mot mo=on a la mme racine que le mot moteur. Nous avons tous dj vcu des situa=ons o nos mo=ons nous amenaient poser des gestes ou des penses que nous regre{ons par la suite. Toutefois, nous devons comprendre que le systme mo=onnel ne connat pas le doute. Cest normal, cest notre systme de dfense. Sa fonc=on est dassurer les besoins lis la survie. Imaginez un instant que vous traversiez la route et que vous aperceviez au dernier instant une voiture. Jespre que vous ressen=rez susamment la peur pour quiHer la route. Si le moteur de nos comportements est lmo=on, lessence de notre moteur est le besoin. Tout ce que nous faisons a pour but de sa=sfaire un besoin. Lorsque nous comblons un besoin, nous produisons des hormones qui contribuent au dveloppement de notre