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Chambres d’agriculture de Picardie avec le concours financier du CASDAR Agriculture Biologique Compte rendu des essais réalisés en Picardie Récolte 2014 Rouille jaune sur épis de triticale – juin 2014 Samantha BERTRAND – Arnaud LOMBARD (CA02) Pierre MENU (CA 80) Gilles SALITOT (CA 60) Septembre 2014

CR Essais BIO 2014 Picardie2014, absence d’hiver et forte pression rouille jaune Températures moyennes sur la campagne 2013-2014 (Picardie) 0 5 10 15 20 25 septembre octobre novembre

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Chambres d’agriculture de Picardie avec le concours financier du CASDAR

Agriculture Biologique

Compte rendu des essais réalisés en Picardie

Récolte 2014

Rouille jaune sur épis de triticale – juin 2014

Samantha BERTRAND – Arnaud LOMBARD (CA02) Pierre MENU (CA 80) Gilles SALITOT (CA 60) Septembre 2014

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Chambres d’agriculture de Picardie avec le concours financier du CASDAR

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Sommaire

Page

1. La campagne bio 2013 –2014 3

2. Fertilisation des céréales d’hiver 6

3. Association lentillons-céréales d’hiver 9

4. Test de couvert de cameline sous féverole de printemps 12

5. Variétés de triticale 17

6. Synthèse des essais triticale 20

7. Variétés de blé tendre d’hiver 22

8. Essai populations de blé tendre d’hiver 25

9. Variétés de blé tendre d’hiver (Réseau ITAB) 28

10. Synthèse des essais variétés de blé sur la région Nord 31

Remerciements

Ce travail est le fruit d’une collaboration entre des agriculteurs et des techniciens. Un grand merci à Olivier Desmarest, Didier et Bruno Decarsin, François Mellon, Gonzague Proot, Dominique Deraeve, Dominique Demuynck, Nicolas Jullier, Christophe Rollé pour leur disponibilité lors de la mise en place des dispositifs, du suivi et des récoltes.

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2014, absence d’hiver et forte pression rouille jaune

Températures moyennes sur la campagne 2013-2014 (Picardie)

0

5

10

15

20

25

septembre octobre novembre décembre janvier février mars avril mai juin juillet

Beauvais

Abbeville

St Quentin

T° moyenne (normale

(1979-2013)

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La campagne bio 2013–2014 est marquée par :

Les implantations de céréales sont perturbées par les pluies de mi- octobre et de début novembre. Les conditions de semis s’améliorent progressivement fin novembre. Les essais implantés à cette époque sont marqués par des pertes de pieds conséquentes (35 à 60 %). Les pluies reprennent mi décembre, janvier et février sont deux mois marqués par la douceur, qui permettent aux jeunes céréales mais également aux adventices de se développer.

Sortie hiver, les sols sont refermés. Les houes rotatives sont peu efficaces. Le salissement est fonction des dates de semis, des façons culturales (labour ou non). La présence des sanves est pénalisante car l’absence de gel n’a pas permis de les contrôler.

En mars et avril, le temps sec s’installe. Rapidement, les outils de désherbage mécanique trouvent des limites. Les apports d’engrais organique sont faits en bonne condition mais pénalisés par les faibles précipitations. La demande climatique en eau est élevée sur des plantes peu enracinées (semis tardif, hydromorphie). Ces conditions défavorables au début du printemps, vont avoir des répercutions sur les composantes de rendement (nombre d’épis/m2 faible).

Mi mars, les premiers symptômes de rouille jaune apparaissent puis se généralisent en avril sur de nombreuses parcelles de céréales (blé, triticale et épeautre), malgré le temps ensoleillé. L’intensité des attaques est exceptionnelle, consécutivement à l’absence d’hiver. Cette pression maladie accroit le stress en végétation.

Les conditions du mois de mai, avec le retour des pluies, permettent aux cultures d’hiver de compenser leur faible développement. L’épiaison intervient à partir de mi-mai, avec 10 à 15 jours d’avance par rapport à la normale.

Le mois de juin voit le redémarrage de la pression rouille jaune qui se développe jusque dans les épis. Les conditions de remplissage des grains sont dans l’ensemble favorables. Début juillet, les températures minimales relevées sont faibles et couplées à une pluviométrie significative plus particulièrement dans le sud de la Picardie (82 mm de pluie à Beauvais).

Sur triticale plus particulièrement, les conditions climatiques ont été propices à la germination sur pied. Sur les blés, les valeurs relevées sur les temps de chute d’Hagberg sont faibles et hétérogènes pour de nombreuses variétés. A la moisson, les rendements sont en retrait de l’ordre de 10 quintaux. Ils se situent fréquemment autour de 30 à 35 quintaux pour les blés et sensiblement meilleurs pour les triticales et les épeautres.

Pour les cultures de printemps, le même scénario climatique se révèle plus favorable. Seuls, les semis de céréales réalisés en sol plus argileux ou motteux connaissent des levées hétérogènes. A la récolte, le rendement des orges et avoines de printemps est meilleur que celui des céréales d’hiver.

Les féveroles sont implantées sur des lits de semence motteux et des structures de sol peu favorables dans certains cas. Elles connaissent un développement homogène et vont couvrir assez rapidement les sols à la faveur du mois de mai pluvieux. Le mildiou se développe fin mai puis le temps va limiter l’évolution des maladies mais aussi des pucerons en culture. De la rouille est signalée début juillet, qui va hâter la dessiccation des plantes en août. A la faveur des pluies estivales, les chénopodes et renouées refont leur apparition. Les premières récoltes font état de rendement décevants (autour de 30 q) au regard du développement végétatif de la culture.

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Fertilisation du blé d’hiver

Objectifs de l’essai

� 1. Pour la variété RENAN, tester l’efficacité agronomique d’un engrais à base farines de viandes apporté en mars.

� 2. Pour la variété ATTLASS, tester l’intérêt d’un stimulateur de croissance (engrais pour solution nutritive) à base d’algues, de lithotamme et de substances végétale pulvérisé mi mai.

Informations sur l’essai

Lieu : La Neuville Garnier (60)

Agriculteur : François MELLON

Responsable de l’essai : Gilles SALITOT

Type de sol : Limon battant profond

Précédent : Lentilles cameline

Essai 1 : Renan 300 grains/m2

Essai 2 : Attlass 350 grains/m²

Date de semis : 27 novembre 2013

Désherbage mécanique :

Date de récolte : 1er août 2014

Protocole expérimental

Dispositif en bloc, 4 répétitions, micro parcelles de 15 m2

Modalités

1. RENAN - Engrais organique à base de farine et de fientes (N 7%-P 8 %-K 2 %). Réalisé le 18 mars, sur la base d’un apport de 860 kg/ha soit 60 u. N. Les premières pluies interviennent quelques jours après l’épandage 10 mm du 20 au 26 mars.

2. ATTLASS – Engrais pour solution nutritive conforme à l’annexe 1 du règlement n°899/2008 (N 3% – P 3 % – K 3 %). Pulvérisation réalisée le 15 mai, sur la base d’un apport de 4 l/ha soit 120 g N – P et K.

Approche de la fertilisation azotée par le bilan A titre indicatif : un premier reliquat est réalisé début décembre : 121 kg N sur 90 cm (43 + 37 + 37). Les précipitations sont abondantes et fréquentes durant les deux premiers mois de l’hiver et février s’achève sur un cumul de précipitations excédentaires. Un deuxième reliquat sortie hiver est réalisé le 22 février : 85 kg N sur 90 cm (35 + 24 + 26).

Le bilan azoté intégrant le reliquat sortie hiver s’établit pour le blé RENAN de la manière suivante :

Fournitures d’azote par le sol 143 u Besoins de la culture 178 u

Dont

Reliquat azoté

Minéralisation humus

Effet précédent

85 u

43 u

15 u

Azote post-récolte

Grain (3.5 u. / q) x 45 q

20 u

158 u

Fumure azotée à épandre 35 u

La dose retenue pour RENAN est de 60 u. d’azote total. Compte tenu de l’efficience de l’azote organique en culture (de 40 à 50 % en général), cette dose retenue est proche de celle recherchée par l’écriture du bilan.

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Observations en végétation Le semis du blé est réalisé en bonnes conditions le 27 novembre. Il est suivi d’un temps sec début décembre. Sortie hiver, les peuplements sont réguliers 216 pieds/ m2, soit un taux de pertes de 28 % à la levée. L’exceptionnelle douceur de l’hiver (7°C température moyenne à Beauvais) permet au blé de compenser la date d’implantation tardive. En mars et avril, le temps est sec (30 mm sur les deux mois !) les pluies modestes qui suivent l’apport d’engrais organique limitent son efficience. Pendant la montaison, la modalité avec apport d’azote se distingue visuellement des parcelles sans apport, mais l’hétérogénéité de la végétation et la pression maladie limitent cet effet. En juin, le développement du ray-grass présent sur les premières répétitions est également favorisé par l’apport des 60 u. N. Les comptages d’épis ne montrent pas de différence significative entre les modalités.

Résultats récolte

1. RENAN

Modalités rendement Protéines %

60 u. N apporté fin tallage

témoin

26.8 q

27.1 q

11.8

11.75

Probabilité 0.68

N.S – Etr. 1.14 q

C.V = 4.2 %

2. ATTLASS

Modalités rendement Protéines %

4 l engrais solution nutritive à DF

témoin

33 q

35.6 q

9.9

10

Probabilité 0.17

N.S – Etr = 2.3 q

C.V =6.7 %

Les analyses statistiques ne peuvent conclure à une différence significative entre les rendements. Composantes de rendement pour la variété RENAN : que s’est-il passé ?

Pieds/ m2 tallage Epis/ m2 Grains/ épi1 PMG Rendement

2014 216 1 217 26.7 46.5 27

Valeurs 2006-2009 244 1.25 306 29.3 53 47.7

- 30 % - 9 % - 12 % - 43 %

En dépit d’une bonne disponibilité de l’azote, les populations sortie hiver n’ont pas trouvé de compensation par le tallage. C’est visiblement, la composante de rendement la plus impactée. A la récolte, les faibles PMG traduisent également la pression rouille jaune.

1 Composante calculée

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Composantes de rendement pour la variété ATTLASS

Pour la variété ATTLASS également, le rendement mesuré est en retrait significatif par comparaison aux années passées (- 15 à 20 q). Les populations épis sont sensiblement plus élevées que pour RENAN (260 épis/ m2) mais en retrait avec les valeurs habituellement mesurées (300 épis/m2). Le PMG mesuré sur les échantillons « sortie moissonneuse » est de 45 gr. à rapprocher des valeurs habituelles de 50 gr. Etat de surface des lits de semence 27janvier 2014 (La Neuville Garnier)

Des blés clairs et peu tallés –Sortie dernière feuille 15 mai 2014

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Association seigle –lentillons

Le contexte de l’essai

Depuis deux ans, des essais sont conduits en Picardie autour de l’association lentillons-céréales. En 2012, l’objectif était de comparer différents tuteurs pour le lentillon d’hiver. L’an dernier, nous avons poursuivi ce travail d’évaluation des deux tuteurs les plus adaptés, le seigle et le grand épeautre. Les résultats à la récolte confirmaient que le potentiel agronomique de l’association est élevé. Le seigle est un meilleur tuteur que le grand épeautre. Enfin, la récolte des associations intervient tardivement en été, sur une végétation de lentillon encore verte.

Objectifs de l’essai

� Comparer trois densités de semis différentes pour le seigle associé au lentillon.

Informations sur l’essai

Lieu : La Neuville Garnier (60)

Agriculteur : François MELLON

Responsable de l’essai : G.Salitot

Expérimentateurs G.Salitot

Type de sol : Limon

Précédent : Lentilles cameline

Variété : Seigle HERAKLES

Densité de semis : cf. essai

Date de semis : 27 novembre 2013

Date de récolte : 1 août 2014

Désherbage -

Protocole expérimental

Dispositif en bloc, 4 répétitions, micro parcelles de 15 m2

Modalités

Trois modalités sont mises en place à l’automne :

céréale lentillon

LS 1 Seigle 60 grains/m2 21 kg 80 kg

LS 2 Seigle 90 grains/m2 31 kg 80 kg

LS 3 Seigle 120 grains/m2 42 kg 80 kg

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Observations en végétation Sortie hiver, des pertes limitées

Le 3 février, des comptages montrent que les populations de lentillons sont voisines d’’une modalité à l’autre. Pour le seigle, les comptages ne permettent pas de distinguer les densités intermédiaires et élevées du seigle.

Modalités Lentillon Seigle

pl. / m² pertes pl. / m² pertes

LS 1 208 20 % 41 31 %

LS 2 204 22% 75 16 %

LS 3 190 28% 77 36 %

Un développement différent du lentillon selon la nature du tuteur

Le choix de densités de semis différentes pour le tuteur a des incidences sur l’évolution des associations. Ainsi, en juin, le développement du lentillon est lié à la densité du tuteur. En juin, le lentillon paraît se développer de manière plus régulière quand le tuteur est suffisamment dense. Le printemps de l’année 2014 paraît propice au développement de l’association. Seule la forte disponibilité de l’azote pose la question de la maturité. Récolte de l’association !

La moisson intervient le 1er août pour libérer la parcelle. La végétation des lentillons est encore verte. Le taux d’humidité des échantillons oscille autour de 16.8 % (15 % pour le seigle et 17,5 % pour le lentillon). Compte tenu du mois d’août pluvieux, cette récolte n’aurait pu être retardée que de quelques jours. Elle pose la question du séchage indispensable pour sécuriser la conservation des grains.

Résultat récolte

Chaque modalité est analysée sur quatre répétitions.

Rendement à 15 % % lentillon dont lentillon dont céréales

LS 1 45.1 q 41.5 A 18.8 q 26.4 q C

LS 2 50 q 34.8 B 17.4 q 32.5 q A

LS 3 50.8 q 32.8 B 16.6 q 34.2 q A

Probabilité = 0.06 - Etr.

2.8 q - C.V = 5.7 % Ecarts significatifs Ecarts non significatifs Ecarts significatifs

Que peut-on retenir ? L’association lentillon d’hiver – céréales présente pour la troisième année, un potentiel agronomique intéressant. En dépit du précédent peu propice, le rendement des lentillons est satisfaisant. Cet essai sur la densité de la céréale offre des réponses intéressantes. Sur le plan technique, les meilleurs rendements pour l’association sont obtenus avec des densités de 90 ou 120 grains/ m2 soit 70 à 80 plantes. Les différences de rendement sont très proches de la signification (probabilité de 0.06). Pour autant, plus on augmente la densité de céréales, plus la proportion de lentillons dans l’association se réduit. Ainsi, les rendements les plus élevés de lentillons sont obtenus avec la densité la plus faible de seigle (60

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grains/m2 soit 40 plantes levées). Ces différences de rendement sont toutefois limitée (2 quintaux) et statistiquement pas significatives.

Evaluation économique comparée des récoltes Sur la base d’une évaluation des rendements croisée avec le prix des lentillons et des céréales, voici une approche économique du résultat de cet essai.

Modalités lentillon céréales Produit total

Lentillon + Seigle 60 gr 18.8 q 2440 € 26.4 q 739 € 3179 €

Lentillon + Seigle 90 gr 17.4 q 2262 € 32.5 q 910 € 3172 €

Lentillon + Seigle 120 gr 16.6 q 2158 € 34.2 q 958 € 3116 €

Base lentillons 1300 €/ t, seigle 280 € / T/ Techniquement, la modalité intermédiaire avec 90 grains de seigle associés à 260 grains de lentillons paraît un compromis à rechercher.

Lentillons seigle, le 27 janvier 2014

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Tests de couvert de cameline sous féverole de print emps

En partenariat avec l’Université de Picardie Jules Verne, dans le cadre du projet ANOI (Amélioration des caractères pour les Nouveaux Oléagineux).

Objectif de l’essai � Evaluer l’effet d’un couvert de cameline associé à la féverole de printemps sur les attaques de pucerons

noirs en favorisant l’activité des auxiliaires, Il s’agit de mieux connaître les interactions plante-parasite-auxiliaire.

Informations sur les tests Parcelles A et B Parcelle C

Lieu : Bayonvillers (80) Herleville (80) Agriculteur : Dominique DERAEVE Gonzague PROOT

Type de sol : Limon profond Limon profond

Précédent : Orge printemps Blé

Interculture : Avoine + vesce (A) Seigle (B)

Dactyle (repousses)

Semis féverole : 18/03 31/03

Variété féverole : Mélodie Maya

Semis cameline : 14/04 (herse étrille) 3 kg/ha 26/04 (herse étrille) 4 kg/ha

Variété cameline : Calena Calena

Désherbage : Herse étrille 28/03, 04 et 14/04 Bineuse 7 et 17/05

Houe rotative 24/04 Herse étrille 26/04 Bineuse 31/05

Dispositif expérimental En collaboration avec l’équipe de Bio-écologie des Insectes Phytophages et Entomophages (BIPE) de l’Université Picardie Jules Verne. Le suivi des parcelles a été assuré par Forent Bogaert, étudiant, et Quentin Chesnais, doctorant. L’ensemble des graphiques est extrait du rapport de stage de Florent Bogaert « Etude des interactions pucerons-parasitoïdes au sein d’une culture mixte de féverole-cameline » 2014.

Les tests sont effectués sur trois parcelles situées dans le Santerre. Chacune est divisée en deux : sur une partie, un couvert de cameline est implanté sous couvert de la féverole (cf plan ci-dessous). Pour ne pas la détruire par le désherbage mécanique, le semis de la cameline intervient au dernier passage de herse étrille, soit 3 à 4 semaines après la féverole. Les binages, qui interviennent plus tard, ne laisseront la cameline que sur le rang de la féverole. Le suivi des populations d’insectes se fait à l’aide de bacs jaunes et par des comptages sur plantes (féverole et cameline) dans chaque partie de la parcelle.

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Bayonvillers le 13 mai

Suivi :

Les piégeages de pucerons dans les bacs jaunes sont effectués à partir du 23 avril (s1), à la levée de la cameline. Après des premiers vols importants à la fin du mois d’avril, ils sont fortement ralentis par les pluies et reprennent courant mai. Minoritaires au départ, les pucerons noirs (Aphis fabae) deviennent alors dominants. La colonisation des féveroles est progressive (fig.2), atteint un pic début juin à la floraison puis s’estompe (fig. 2 et 3), surtout sous l’effet des pluies (40 à 45 mm en première décade de juin). On n’observe pas de différence significative du nombre de pucerons entre la féverole seule (« monoculture ») et la féverole associée, que ce soit au niveau des bacs pièges ou des comptages sur plantes. Les piégeages de sitones et de bruches ne montrent pas non plus de différence significative entre ces deux modalités.

Figure 1 : Piégeage des pucerons noirs (Aphis fabae) dans les bacs jaunes sur les parcelles entre le 23 avril (s1) et le 25 juin (s10). La courbe bleue correspond à la féverole pure, la courbe rouge à la féverole associée à la cameline.

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Figure 2 : Pourcentage de féveroles infestées de pucerons noirs (segments verticaux = variabilité).

Figure 3 : nombre de pucerons noirs par pied de féverole

La colonisation de la cameline par les pucerons noirs est décalée par rapport à la féverole, et moins importante. Semée plus tard, sa végétation est décalée et elle ne fleurit que mi-juin. Cela correspond au pic d’infestation : 40% des pieds de cameline portent des pucerons, contre 80% des féveroles. Ramené à la biomasse, le nombre de pucerons sur cameline est très faible comparé à la féverole (à peine un dixième).

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Figure 4 : pourcentage de plantes de féverole (Vicia faba) et de cameline (Camelina sativa) infestées par les pucerons noirs au sein des associations.

Que peut-on retenir ?

Les exigences du désherbage mécanique entraînent des contraintes pour l’implantation de la cameline. Avec un semis décalé par rapport à la féverole, préservée uniquement sur le rang lors du binage, elle a été concurrencée par la culture et décalée en stade. L’ensemble des observations montre que sa présence sous la féverole n’a pas eu d’effet sur l’activité des parasites de la féverole : pucerons, sitones, bruches. La pluviométrie soutenue en mai, jusque mi-juin a par ailleurs perturbé leur activité. Une étude (Matthäus et Zubr, 2000) a montré que la cameline émet peu de composés organiques volatils, susceptibles d’attirer les insectes, parasites ou parasitoïdes. Par contre, des substances la rendent plutôt résistante vis-à-vis des insectes phytophages : la camalexine (alcaloïde indolique), des acides organiques, les glucosinolates et des hydrocarbures à longue chaîne. De fait, la cameline a présenté un faible niveau d’infestation par les pucerons noirs. En outre, les pucerons présents sur la cameline n’ont peu ou pas été parasités (« momies ») par les parasitoïdes, ils étaient environ 5 % à l’être sur féverole.

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Herleville le 6 juin, la féverole a 4-5 étages floraux, la cameline ne fleurit pas encore. Les premières colonies de pucerons noirs sont déjà installées.

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Variétés de triticale en AB

Objectifs de l’essai

� Tester le comportement et le potentiel de 13 variétés de triticale en conduite biologique.

Informations sur l’essai

Lieu : La Neuville Garnier (60)

Agriculteur : François MELLON

Responsable de l’essai : Gilles SALITOT

Type de sol : limon profond

Précédent et Antéprécédent :

Lentilles cameline Maïs grain

Préparation : Déchaumage automne deux passages Labour en direct le jour du semis et reprise avec une herse rotative

Densité de semis : 320 grains/m²

Date de semis : 27 novembre 2013

Date de récolte : 1er août 2014

Azote : Reliquat azoté fin février: 85 u / 90 cm Pas d’apport organique Evaluation azote disponible : 143 U, soit les besoins pour 50 q de triticale.

Désherbage : Houe rotative en mars

Protocole expérimental

Dispositif en bloc, 4 répétitions, micro parcelles de 15 m²

Observations en végétation

En raison du mois de novembre pluvieux temps, les semis de triticale sont reportés au 27 novembre. Les conditions de semis sont correctes et le temps sec permet de limiter dans un premier temps la battance. Puis la pluie excédentaire de décembre et janvier referme le lit de semence. Les taux de pertes sont conséquents, de l’ordre de 44 % en moyenne. Début mars, la présence des symptômes de rouille jaune est décelée sur la majorité des variétés. La maladie évolue selon les résistances variétales de manière plus ou moins rapide. CYRKON et GRANDVAL sont les variétés les plus impactées en début montaison. Seule la variété LAROSSA est quasi-indemne. Le temps sec de mars et avril, couplé à la pression rouille est peu favorable à l’évolution de la culture.

L’épiaison intervient entre le 15 et le 25 mai, les comptages mettent en avant des populations épi très faibles (219 épis/ m2) soit un coefficient de tallage moyen de 1.12 !). En juin, la rouille jaune évolue à nouveau en végétation. Selon les variétés, la surface foliaire de la F1 nécrosée s’échelonne de 5 à 65 %. Indépendamment de la présence sur feuillage, certaines variétés sont également concernées par la présence de rouille sur les épillets. Concernant la fertilisation du triticale, le précédent « lentilles cameline » laisse un reliquat sortie hiver suffisant (85 unités sur 0-90 cm). Le choix de ne pas apporter d’engrais organique azoté repose sur une approche du bilan qui permet d’espérer 50 q à la récolte. Seule la variété EXAGON atteindra ce potentiel !

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Notations en végétation

variété obtenteur délégataire inscriptionprécocité épiaison

pieds/m2 épis/m2coef

tallagehauteur

cmF1 %

nécrose% présence

sur épis

BIENVENU Lemaire Deffontaine 2002 +++ 199 228 1.15 110 13 30

EXAGON Lemaire Deffontaine 2013 + 240 269 1.12 122 5

TRICANTO Lemaire Deffontaine nouveauté + 205 224 1.09 124 1 4

LAROSSA B&B nouveauté ++ 229 235 1.03 105 2

MASSIMO Sem-Partner nouveauté - 162 216 1.33 125 15

CYRKON B&B 2010 - 124 182 1.47 100 55 100

CALORIUS Semences de l'Est +++ 205 222 1.08 130 52 57

LOGO Sem-Partner +++ 225 209 0.93 112 57 100

KWS FIDO Momont 2013 +++ 203 236 1.16 120 36 43

KEREON Florimond - Desprez 2010 + 176 198 1.13 115 9

GRANDVAL Agri-Obtentions 2005 - 210 203 0.97 115 23 63

AMARILLO 105 Unisigma 2007 +++ 153 191 1.25 128 64 87

TREMPLIN Serasem 2003 + 216 237 1.10 118 14

moyenne 196 1.14

+++ Très précoce > 50 %++ précoce 25 - 40 %+ 1/2 précoce 10 - 15 %- 1/2 tardive < 5 %

Rouille Jaune le 13 juin

Pas de verse dans l’essai.

Résultats récolte

Variétés Obtenteur Rdt à 15% Groupes homogènes P.S en kg/hl

Notation rouille jaune

Exagon L. Deffontaines 49.4 A 75

Larossa B & B 45.7 B 71

Tremplin Serasem 41.9 C 77

KWS Fido Momont 41.2 C 75

Kéréon F.Desprez 37.9 D 72

Bienvenu L. Deffontaines 37.4 D 67

Massimo Sem-Partner 36.2 D E 70

Tricanto L. Deffontaines 36.0 D E 73

Calorius Semences Est 33.6 E F 70

Amarillo 105 Unisigma 31.2 F G 65

Logo Sem-Partner 30.4 G 70

Grandval Agri-Obtentions 28.5 G 70

Cyrkon B & B 23.9 H 61

Moyenne générale 36.4 q Ecart type résiduel 1.8 q Probabilité 0.000 Coef. variation % 5%

Commentaires

L’essai est précis. Il permet de distinguer significativement la plupart des variétés dans des groupes homogènes distincts. EXAGON est un triticale commercialisé par Lemaire Deffontaines inscrit en 2013 de type alternatif précoce. Il se distingue en potentiel et par son poids spécifique élevé. C’est la variété qui présentait le nombre

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d’épis le plus élevé. TREMPLIN reste le compromis potentiel résistance maladie pour les variétés actuellement développées.

Quel est l’impact de la rouille jaune ? Si l’on se réfère aux résultats du même essai récolté en 2013, la perte de rendement est de 20 quintaux pour toutes les variétés sensibles (Bienvenu, Grandval, Amarillo …), soit 40 % du potentiel. Les composantes de rendement pour la variété TREMPLIN en Picardie (limon battant)

Azote disponible2

Pieds/m2 Epis / m2

Rendement PMG Nb grains / épi protéines

2014 150 u 216 237 41.9 52 34 9.8

2010 - 2014 150 u 198 277 49.2 54 33 10

Les composantes de rendement établies chaque année permettent de situer pour une variété les facteurs limitant qui se sont exprimés. La variété Tremplin a subit les conditions stressantes du printemps (temps sec et rouille), le rendement modeste tient donc à une population épis limitante. Le remplissage des grains (PMG) n’a pas permis de compenser le faible tallage.

Le 18 mars 2014 (la Neuville Garnier)

Variété sensible RJ – KWS FIDO

Variété résistante RJ - LAROSSA

2 Azote disponible : reliquat sortie hiver + minéralisation sol + effet précédent + apport organique éventuel

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Synthèse des variétés de triticale bassin parisien

Cette synthèse regroupe 4 essais variétés triticale menés en conduite biologique sur le nord du bassin parisien.

Localisation Carvin

(62)

La Neuville

Garnier (60) Brimont (51) Rethel (08)

Nature du sol Limon profond Limon moyen Craie

Précédent Pomme de

terre

Lentilles

cameline Luzerne

Avoine

printemps

Date de semis 19 novembre 27 novembre 26 novembre 18 novembre

Densité de semis 430 gr/m² 320 gr/m2 400 gr/m2 180 kg/ha

Azote 3 t vinasses - 15 T compost

fumier

Désherbage

1 x houe

rotative puis

2 x herse

étrille

-

2 pass. herse

étrille en

mars

2 passages

herse étrille

mi-mars puis

début avril

Comportement des variétés selon les sites : rendement et P.S

Rendement 4 essais (59-60-08-51)

40%

60%

80%

100%

120%

140%

Exago

n

Tulus (

2 ré

f.)

Laro

ssa

(3 ré

f.)

Trem

plin

(3 ré

f.)

Trican

to

Bienve

nu (2

réf.)

KWS F

ido

Kereo

n

Caloriu

s

Mas

simo

(3 ré

f.)

Amar

illo

Grand

val (

3 réf

.)Lo

go

Cyrko

n (3

réf.)

rend

t en

% T

C

60

59

08

51

moyenne

Dans chacun de ces essais, on retrouve 7 variétés qui représentent le tronc commun (TC)

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Poids spécifique 4 essais (59-60-08-51)

80%

90%

100%

110%

120%

Exago

n

Laro

ssa

(3 ré

f.)

Trem

plin

(3 ré

f.)

KWS F

ido

Trican

to

Tulus (

2 ré

f.)

Mas

simo

(3 ré

f.)

Grand

val (

3 réf

.)

Kereo

n

Caloriu

sLo

go

Amar

illo

Cyrko

n (3

réf.)

Bienve

nu (2

réf.)

P.S

(kg/

hl)

60

59

08

51

moyenne

100 = 68 kg poids spécifique

A retenir pour 2015

Potentiel Variétés

Régulier TREMPLIN

A essayer KEREON (peu sensible RJ) - KWS FIDO (potentiel)

VUKA (peu sensible RJ) – TULUS

Possible BIENVENU

A écarter

(sensible rouille jaune)

AMARILLO – GRANDVAL –CONSTANT- LOGO - CYRKON

A confirmer ! Les variétés qui se sont bien comportées mais qui ne sont pas développées commercialement (EXAGON, LAROSSA)

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Variétés de blé tendre d’hiver en AB

Objectifs de l’essai

� Tester le comportement et le potentiel des variétés de blé les plus cultivées en Picardie en conduite biologique. � Suivre l’évolution de productivité des variétés

Informations sur l’essai

Lieu : Urvillers (02)

Agriculteur : Bruno et Didier DECARSIN

Responsable de l’essai : Samantha BERTRAND

Type de sol : Limon argileux profond

Précédent : Pomme de terre

Préparation : Labour

Date de semis : 15 novembre 2013

350 grains/m2

Date de récolte : 11 août 2014

Azote : Reliquat azoté au 4 mars 2014 : 33 UN utilisables sur 90 cm,

Apport de 2,5 T de vinasse/ha

Désherbage : Mi-mars 2014 : 2 passages de houe rotative suivi de 2 passages de herse

étrille

Protocole expérimental et observations en végétation

Dispositif en bloc, 4 répétitions, micro parcelles de 20 m²

Observations en végétation

Le semis a été réalisé dans de bonnes conditions mi-novembre. Mais les conditions post-semis humides ont été pénalisantes pour la germination du blé. En effet, on a observé près de 34 % de pertes sur l’essai, lors du comptage réalisé sortie hiver.

Couplée à ces conditions humides, l’absence de gel marquant cet hiver a laissé place au développement des sanves sur la parcelle de l’essai. La concurrence s’est exercée sur le blé, d’autant plus qu’au printemps des tâches diffuses de chardons ont fait leur apparition.

L’apport d’azote sous forme de vinasses a été réalisé pendant la période sèche du mois de mars. Le blé a exprimé une faim en azote, de part sa couleur verte pâle et sa reprise de végétation ralentie. La valorisation de l’azote a été effective avec le retour des pluies de fin avril mais n’a pas été suffisante pour combler les besoins du blé en montaison.

L’essai a été touché par un cortège de maladies, en particulier la rouille jaune, développée sur certaines variétés, présente sur feuillage et sur épi. Pour résumer, ce sont à la fois la pression en adventices, l’apport d’azote peu valorisé et la rouille jaune qui expliquent le rendement moyen de l’essai de 27 qx/ha.

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Notations en végétation

Représentant Année

d'inscrip° Qualité Aristation Pieds/m²

% pertes

Hauteur fin

végéta°

Date épiaison

Epis/m² Rouille Jaune (30/04)

Note globale

maladies (26/05)

Rubisko RAGT

Semences 2011 BPS Barbu 245 30 75 20-mai 191 - 3

Midas Lem. Deff. 2008 A-BPS+ Barbu 260 26 92 20-mai 172 oui 5

Attlass Renan Saturnus Skerzzo

/ 207 41 80 / 238 oui 4

Renan Agri Obt 1989 A-BPS+ Barbu 231 34 80-85 20-mai 158 - 5

Saturnus Sem de l'Est 2001 A-BPS+ Barbu 237 32 90 20-mai 172 oui 6

Pireneo Lem. Deff. 2011 BAF Barbu 201 43 93 20-mai 264 oui 8

Attlass Sem Partners 2006 BPS-BP 220 37 85 26-mai 145 - 2

Lukullus Sem Partners BAF Barbu 251 28 95 20-mai 211 - 4

Titlis Rolly 2004 TOP 266 24 98 26-mai 218 - 3

Skerzzo Agri Obt 2012 BPS Barbu 233 33 85 26-mai 264 - 3

Siala Rolly 2006 TOP 203 42 80 20-mai 211 - 4

Attlass Renan Midas Lukullus

/ 210 40 80 / 224 oui 4

Moyenne 230 34 87

206

Résultats récolte

Variétés Rendement à

15% Groupes homogènes P.S. Protéines

Rubisko 31,3 A 67.6 9.8

Lukullus 30,4 A 73.3 10.6

Titlis 29,7 A B 72.6 10.7

Attlass 29,4 A B 71.0 9.3

Midas 29,1 A B 72.1 10.3

Skerzzo 29,1 A B 72.0 10.1

Attlass Renan Saturnus Skerzzo 28,1 A B C 71.2 10.3

Attlass Renan Midas Lukullus 27,3 B C 71.7 10.2

Renan 23,7 B C 70.3 11.0

Saturnus 23,4 C 72.7 11.3

Siala 22,5 C 68.8 11.8

Pireneo 21,9 C 73.1 10.9

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Moyenne générale 27.1 qx

Ecart type résiduel 2.9 qx

Coefficient de variation % 10.8

Les faibles teneurs en protéines traduisent le caractère limitant de l’azote. L’essai est peu discriminant car la plupart des variétés ont un rendement proche. Il confirme la position de Rubisko et Attlass comme variétés à potentiel, mais avec des teneurs en protéines inférieures à 10 (valorisation fourragère). Dans cet essai, Titlis et Lukullus, classés habituellement pour leur compromis potentiel/qualité, se trouvent plutôt bien placées. Ces deux variétés se sont montrées peu sensibles à la rouille jaune. Renan, Saturnus, Siala et Pireneo sont en retrait en termes de rendement et déçoivent pour leur teneur en protéines, tout juste valorisables en meunerie. Comportement des variétés en mélanges Concernant les variétés cultivées en mélange, nous pouvons comparer la moyenne des quatre variétés cultivées individuellement avec le résultat du mélange.

Moyenne des quatre variétés cultivées en variété pure :

Rendement du mélange :

Mélange n°1 : Attlass Renan Saturnus Skerzzo

26,4 q 28,1 q

Mélange n°2 : Attlass Renan Midas Lukullus

28,1 q 27,3 q

Dans les conditions de cet essai, les mélanges variétaux n’ont pas apporté d’avantage particulier, ni sur le plan maladie, ni sur les aspects qualité ou rendement.

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Essai populations de blé tendre d’hiver

Rappel

Aujourd’hui, les variétés de blé utilisées en agriculture biologique proviennent d’une sélection dite « classique », à savoir des variétés homogènes et stables (des lignées pures). Les milieux étant très variés, la sélection de lignées pures a en conséquence amené à utiliser de plus en plus d’intrants chimiques pour répondre aux variations du milieu. En travaillant non plus sur des lignées pures mais sur des populations, l’objectif est de faire évoluer ces populations en fonction de la pression de sélection du milieu. Au fil des ans, l’idée est de sélectionner les individus les plus adaptés aux particularités d’une région, d’un type de sol, voire de la ferme. Pour rappel, cet essai a débuté sur le site d’Urvillers depuis l’automne 2012. La première année de récolte a été utilisée comme semences pour le semis de l’automne 2013.

Objectif : Tester le comportement de plusieurs populations de blé aux conditions pédoclimatiques de la région Picardie

Informations sur l’essai

Lieu : Urvillers (02)

Agriculteur : Bruno et Didier DECARSIN

Responsable de l’essai : Samantha BERTRAND

Type de sol : Limon argileux profond

Précédent :: Pomme de terre

Préparation : Labour

Date de semis : 15 novembre 2013

Date de récolte : 11 août 2014

Azote : Reliquat azoté au en mars 2014 : 33 UN utilisables sur 90 cm,

Apport de 2,5 T de vinasse /ha

Désherbage : Mi-mars 2014 : 2 passages de houe rotative suivi de 2 passages de herse

étrille

Protocole expérimental et observations en végétation

Dispositif en bloc, 4 répétitions, micro parcelles de 20 m² Méthode de sélection des lots de semences utilisés dans cet essai Le projet européen, nommé SOLIBAM, vise à développer des populations croisées de blé issues d’un large ensemble de variétés de parents clés. Les parents ont été choisis à la fois sur leur performance passées en terme de rendement, de qualité, de résistances aux maladies, et à la fois pour assurer un maximum de diversité. Après des croisements parentaux selon toutes les combinaisons possibles, des échantillons des populations obtenues ont été mis en place dans des systèmes et milieux agricoles très divers.(extraits de l’article « Sélection de populations de blé », Alter Agri, n°85, Sept-Oct 2007) L’objectif de cet essai est de poursuivre la sélection en semant à nouveau le produit issu de la récolte pour observer l’évolution des populations, proposées par différents centre de recherche (France, Hongrie, Angleterre).

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Observations et résultats

Caractéristiques Pieds/

m² % pertes

Hauteur fin végétation

Date épiaison

Epis/m² Rouille Jaune (30/04)

ORC YQ MIX

Mélange des parents de la population : sélectionnée pour le

rendement et la qualité 220 37,1 30-mai 186 0

LE MOULON 210 40,0 75-110 30-mai 178 1

ORC YQ CCP

Population anglaise déjà évoluée : sélectionnée pour le rendement et

la qualité 255 27,1 75-110 30-mai 172 0

HAS ELITE CCP

Population hongroise 232 33,7 60-95 02-juin 152 1

NIABL ELITE CCP

Population anglaise déjà évoluée : mélange des meilleures variétés

255 27,1 75-90 30-mai 191 1

MELANGE BLE

Mélange de Philippe Guichard 247 29,429 95-160 26-mai 158 1

NIAB ELITE MIX

Mélange des parents de la population : meilleures variétés

anglaises 233 33,4 75-85 30-mai 198 0

RENAN Témoin local 255 27,1 80-90 20-mai 231 0

NIAB DIVERSIT

Y CCP

Population anglaise : optimiser la diversité dans la population

235 32,9 75-110 30-mai 257 1

MV EMEX Témoin hongrois (lignée pure) 230 34,3 90 30-mai 231 1

Résultats récolte

Population Rendement à 15% Groupe homogène P.S. Protéines

ORC YQ MIX 28,4 A 70.6 9.7

ORC YQ CCP 26,6 A B 71.1 10.1

NIAB DIVERSITY CCP 26,5 A B 71.2 9.8

ELITE MIX 25,0 A B 69 9.5

RENAN 23,1 A B C 70 10.9

Mélange blé P. Guichard 22,4 B C 72 11.6

LE MOULON 21,1 B C 69.9 10.2

MV EMEX 19,4 C 67.5 12.1

NIAB ELITE CCP 18,4 C 68 11.6

HAS ELITE CCP 12,6 D 66 11.6

Moyenne générale 22.4 q

Ecart type résiduel 2.7 q

Coefficient de variation % 12.3

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Comme les années précédentes, les populations se distinguent par leur aspect : différentes hauteurs, présence d’épis barbus et non barbus, tailles et couleurs des épis.

Ces populations n’ont pas échappé à l’attaque de rouille jaune. Leur grande diversité génétique leur confère habituellement une meilleure résistance aux maladies mais elle n’a pas été suffisante pour la pression rouille jaune en 2014. Cette troisième année d’essai confirme une fois de plus le classement des populations anglaises en haut du tableau. Il s’agit des populations qui s’adaptent le mieux à notre région puisque les conditions pédoclimatiques anglaises sont « voisines » des nôtres. A l’inverse, les populations hongroises restent les moins productives. Il est peu probable que ces populations s’adaptent à notre région car plus éloignées des conditions pédoclimatiques de leur pays d’origine. Nous poursuivrons cet essai pour continuer le suivi du comportement des populations dans notre région.

ORC YQ CCP – mélange anglais

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Variétés de blé tendre d’hiver en AB

Objectifs de l’essai � Tester le comportement et le potentiel de variétés de blé en conduite biologique, dans le cadre du réseau ITAB (région

Nord Est). Il s’agit de variétés récentes qui présentent à priori un intérêt en conduite bio (qualité, rusticité).

Informations sur l’essai

Lieu : Sainte Segrée (80)

Agriculteur : Olivier Desmarest

Responsable de l’essai : Pierre Menu

Type de sol : Limon profond

Précédent : Trèfle violet (2 ans)

Préparation : Labour le 26 novembre

Semis : 26 novembre 2013 – 350 grains/m²

Date de récolte : 21 août 2014

Azote : Reliquat azoté au 12 mars : 66 N utilisable sur 90 cm (41/11/14)

Pas d’apport sur l’essai, azote disponible pour objectif 45 q

Désherbage : Passage de houe rotative début mars

Protocole expérimental et observations en végétatio n Dispositif en bloc, 4 répétitions, micro parcelles de 24 m²

Observations en végétation Semis décalé au 26 novembre à cause de la pluie (125 mm sur les deux premières décades de novembre). Décembre n’est pas très humide (55 mm) mais le sol reste très humide durant l’hiver. Les pertes à la levée sont importantes, notamment au niveau des mouillères. Ainsi, la population moyenne en sortie d’hiver varie entre 80 et 150 pieds/m², soit 25 à 45 % du nombre de grains semés.

Le tallage compense partiellement cette faible densité mais la population épis reste très limitée (180 à 300 épis/m² en moyenne) et constitue le principal facteur limitant pour le rendement.

La rouille jaune se développe en avril, elle est présente à des degrés divers sur toutes les variétés à la fin du mois. Elle est discriminante pour les variétés les plus touchées (Saturnus, Noblesko).

Picotage de la houe début mars sur un sol refermé

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Notations en végétation

Résultats récolte

pieds/m² épis/m²pouvoir

couvranthauteur

Rouille

jaune (1)surface nécrosée

12-mars 03-juil 10-juin 03-juil 10-juin 03-juil

ANGELUS Sem Part. BPS + Hiv 1/2 P 90 197 5,0 102 3 3,5ATTLASS Sem Part. BPS-BP Hiv 1/2 P 110 239 4,0 88 1 1,5BELEPI Lemaire Def Bisc. A 1/2 P 99 188 4,0 82 5 4,5CAMEDO (BAF) 1/2 H 1/2 P 104 188 4,5 85 2 3,5ENERGO Caussade BAF 1/2 P 81 230 5,0 110 1 5GALLUS Semest BPS A P 83 200 5,0 95 2 4GHAYTA Agri Obt. BAF 1/2 H -1/2A 1/2 P 115 221 4,5 80 1 3GREGORIUS Semest (BAF) 1/2 A 1/2 P 131 235 6,0 100 2 5LENNOX Saaten Union (BAF) print 1/2 P 146 252 5,0 85 1 5NOBLESKO RAGT BPS H-1/2 H T 80 181 4,5 75 6 6,5RENAN Agri Obt. A-BPS + Hiv 1/2 P 135 226 5,5 85 4 5RONSARD Secobra Bisc. 1/2 H 1/2 P 135 214 5,0 70 6 4RUBISKO RAGT BP H-1/2 H 1/2 P 143 293 5,5 75 3 3SATURNUS Semest A-BPS + Hiv 1/2 T 151 266 6,0 90 7 9SKERZZO Agri Obt. BPS Hiv 1/2 P 168 276 6,0 85 5 5TOGANO Rolly A-print 1/2 P-P 171 295 5,5 90 4 6UBICUS Lemaire Def (BPS +) Hiv 1/2 P-P 95 203 6,0 100 1 4

moyenne 120 230pouvoir couvrant : 1=interrang nu, 9=fermé(1) intensité /10

variété représentant qualitéalternati

vitéprécocité épiaison

Pas de verse sur l’essai.

variété rendement

à 15 %groupes

homogènesPS protéines PMG

ATTLASS 47,9 A 71,0 10,7 42,6

RUBISKO 43,5 AB 66,2 10,9

LENNOX 40,2 BC 68,2 12,0

RONSARD 38,2 BCD 65,4 10,4

ENERGO 38,1 BCD 73,8 12,6

GREGORIUS 37,3 BCD 73,5 13,0

SKERZZO 36,9 BCD 72,1 12,4

BELEPI 36,5 CD 66,7 11,2

ANGELUS 35,8 CDE 73,3 12,3

TOBIAS 35,7 CDE 74,2 13,4

GALLUS 35,4 CDE 71,0 11,4

CAMEDO 35,3 CDE 65,6 12,8

TOGANO 34,8 CDE 67,2 13,9

UBICUS 34,7 CDE 72,0 12,9

GHAYTA 33,8 CDE 66,7 13,4

RENAN 31,0 DE 70,0 12,9 45,5

SATURNUS 28,8 EF 67,9 13,6 42,0

NOBLESKO 25,2 F 62,9 12,9

moyenne 36,1 69,3 12,4E.T = 3,2

C.V =8,8 %

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Commentaires Pas de verse. Le rendement moyen de l’essai (36 q) est surtout pénalisé par la faible densité, liée aux pertes à la levée. L’évaluation de l’azote disponible indiquait un rendement potentiel de 45q. A la récolte, ces rendements modestes trouvent des compensations dans les bonnes teneurs en protéines (12,4% en moyenne). Seule, les variétés à potentiel se distinguent par des valeurs en protéines plus faibles.

La rouille jaune pénalise plus ou moins les variétés, les plus touchées sont en bas de tableau (SATURNUS NOBLESKO et TOGANO).

Restée très saine, la variété ATTLASS se confirme comme la référence en rendement avec RUBISKO, dans le créneau des « fourragères ». RONSARD déçoit, sans doute limitée par la rouille.

Une fois encore, la variété RENAN montre un potentiel désormais dépassé.

Le graphique ci-dessous permet de repérer les variétés ayant un bon compromis rendement/protéines (sur l’essai) : TOGANO, TOBIAS, GREGORIUS, ENERGO, LENNOX. A confirmer sur d’autres sites !

Les PS sont mauvais en raison de la récolte tardive. Germination : peu ou pas aux premières observations.

Rendement et protéines - Essai 2014 Ste Segrée (80)

AttlassRubisko

Lennox

Ronsard

Energo

Gregorius

Skerzzo

Belepi

Angelus

Togano

Gallus

Camedo

GhaytaTobias

UbicusRenan

Saturnus

NobleskoR2 = 0.4296

10

11

12

13

14

15

25 30 35 40 45 50

Rendement (q/ha)

Pro

téin

es (%

)

Rouille jaune sur variété sensible

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Synthèse des essais variétés blé en régions Nord Cette synthèse regroupe 7 essais variétés blé menés en conduite biologique sur le nord du bassin parisien et en Belgique.

Ville Dame

Marie (27)

Ste Segrée

(80)

Urvillers

(02)

Carvin

(62)

Prunay

(51) Brimont (51) Emines (B)

Nature du

sol

Limon

sableux

Limon

profond

Limon argileux

profond Limon profond Craie

Limon

crayeux

Limon

profond

Précédent luzerne Trèfle violet Pomme de

terre

Pomme de

terre Luzerne Luzerne Haricot

Date de

semis 25 octobre 26 novembre 15 novembre 19 novembre 13 novembre 26 novembre 18 novembre

Densité de

semis 400 gr/m² 350 gr/m² 350 gr/m2 500 gr/m² 400 gr/m2 400 gr/m2 420 gr/m²

Azote Pas

d’apport Pas d’apport 2,5 t vinasses 3 t vinasses 3,6 t vinasses Pas d’apport

Désherbage 2 binages

17-31mars

Herse étrille

début mars

2 x houe

rotative puis

2 x herse

étrille en mars

1 x houe

rotative puis

2 x herse

étrille

3 passages

herse étrille

2 passages

herse étrille

en mars

2 passages

herse étrille

mi-mars

Relation rendement et protéines Le nombre précise le nombre d’essais où la varité est présente lorsque celui-ci est inférieur à 6.

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Comportement des variétés sur les sites : rendement et protéines

Ces graphiques permettent de visualiser le comportement de chaque variété selon les sites. La légende indique le département, avec entre parenthèses le niveau des témoins : ATTLASS, RENAN, SATURNUS (rendement et teneur en protéines). Les variétés sont classées par ordre décroissant de la moyenne des essais, figurée par le trait plein. Attention, les variétés ne sont pas toutes présentes sur chaque site. Le chiffre figurant après la variété indique le nombre de sites où elle est présente.

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Rendement et protéines sur 2 ans Les trois types de variétés se distinguent bien. En 2014, GREGORIUS est toutefois plus proche du groupe des variétés de compromis potentiel/qualité.

A retenir

Potentiel

(Créneau fourrager) Qualité

(bonne teneur protéines)

Compromis potentiel/qualité

(Meunier si azote disponible)

Valeurs confirmées RUBISKO, ATTLASS

OXEBO TITLIS ENERGO

Décevant RONSARD (biscuitier) RENAN ANGELUS, LUKULLUS (RJ), MIDAS (RJ), SKERZZO (RJ)

Nouveautés TOGANO, GREGORIUS, LENNOX, UBICUS

Cette proposition intègre des variétés qui ne figurent pas cette année dans nos essais, mais dont les caractéristiques sont bien connues. Les variétés sensibles à la rouille jaune sont déconseillées, à moins d’être associées en faible proportion (< 1/3) à des variétés peu sensibles.

Sensibilité à la rouille jaune observée en végétation en 2014

très sensibles assez sensibles moyennement sensibles peu ou pas sensibles

SATURNUS

BELEPI

MIDAS

PIRENEO

TRISO

LUKULLUS

SKERZZO

TOGANO

ANGELUS

ENERGO

GREGORIUS

OXEBO

RENAN

TITLIS

ATTLASS

CAMEDO

LENNOX

RUBISKO

UBICUS