Compte rendu de la réunion d’information avec Cédric Beaurain du 26-11-09

La rencontre s’est déroulée à la maison des associations de Montrouge. Nous étions au moins 30 adhérents (certains vus pendant la réunion n'ayant pas émargé, nous ne pouvons vous communiquer le nombre exact).

Cédric Beaurain a tout d’abord présenté son exploitation puis les adhérents présents ont posé leurs questions. Jérôme Poutet, président de l’AMAP de Clamart (Clamap), nous a fait l'amitié de venir à la réunion, sur notre invitation, et a pu répondre aux questions sur le mode de fonctionnement du partenariat.Hélène a ensuite présenté un contrat type de légumes préliminaire, basé sur le contrat de Clamap.

L’échange s’est poursuivi par un buffet fort bien fourni.

I-Présentation par Cédric Beaurain

Cédric fait partie d’une famille de maraîchers depuis 7 générations. Il a créé en 1996 un GAEC (Groupement Agricole d’Exploitation en Commun) avec ses parents.La surface de son exploitation est de 40 ha, dont 10 ha irrigués. Elle est partagée entre les sites de Vernouillet et Orgerus dans les Yvelines. Ce dernier site a été acheté en 2000 et il concentre les serres.Cédric engage dans son exploitation 9 salariés de manière permanente et environ 6-7 saisonniers en haute saison. Les produits de son exploitation sont majoritairement vendus sur les marchés. Cédric livre également 3 supermarchés locaux et depuis le début de l’année 2009, l’AMAP de Clamart (Clamap).Cédric apprécie les partenariats avec les AMAP du fait du circuit court. Il s’engage à fournir aux amapiens une large gamme de légumes comprenant des variétés anciennes. Cédric a insisté sur le fait qu’il cultive une grande variété de légumes, non par effet de mode, mais parce qu’ils l’ont toujours fait dans sa famille.

II-Questions des adhérents

Mode de production / Position et évolution par rapport à la production bio   ?

Cédric n’est pas un producteur bio : il travaille en « conventionnel » mais de manière non intensive : il ne traite les légumes qu’en curatif, jamais en préventif.A l’heure actuelle, il n’envisage pas d’évoluer vers le bio car il faudrait qu’il passe l’ensemble de son exploitation en mode bio. Les règles de labellisation imposent à tout maraîcher qui veut être labellisé bio de passer l'ensemble de sa ferme en bio, et non une ou plusieurs parcelles. Cédric pense ne pas pouvoir se le permettre car ce passage ne lui garantirait pas de maintenir sa clientèle sur les marchés en raison de la hausse du prix des produits, provoquée

Compte rendu de la rencontre du 26-11-09 entre Cédric Beaurain et l’AMAP Montrouge 1

principalement par l’obligation de quadrupler quasiment les effectifs de l’exploitation en cas de passage au bio.

Quel intérêt pour un adhérent de l’AMAP de prendre un panier de légumes alors qu’il y a un maraîcher francilien sur le marché de Montrouge le dimanche matin   ?

Hélène : plusieurs raisons : 1/ les produits proposés par Cédric sont souvent moins chers (et il y a moins de monde que sur le marché !), 2/ permet de s’engager pleinement dans la démarche AMAP : assurer une trésorerie pour le producteur par un engagement d'achat d'une partie de la production.

Sur le contrat préliminaire, le prix du panier varie en fonction de la saison – explications   ?

Cédric est prêt à faire un panier moyen sur toute l’année à 16 euros s’il le faut. Ceci dit, en saison haute (environ mai-octobre), la diversité des légumes est plus importante qu’en saison basse (environ novembre-avril) et avec l’AMAP de Clamart, ils ont décidé de faire 2 types de paniers. Le panier est plus fourni en saison haute avec une valeur de 20 euros alors qu’il est moins fourni en saison basse avec une valeur de 12 euros. Cela donne donc un prix moyen de 16 euros. Jérôme Poutet a ajouté qu’il est important de garder les 2 prix « bas » et « haut » afin que les intermittents du panier paient leur panier au prix le plus juste.

Pour l’année 2010, nous partirions donc plutôt sur le modèle de Clamap.

Contenu d’un panier   ?

Le plus simple est de regarder le site de clamap (http://clamap.free.fr) : la rubrique « panier » liste l’ensemble des paniers de l’année 2009 en fonction des saisons.Cédric et Hélène ont ajouté qu’il n’y aura pas de livraisons de fruits car Cédric n’a pas le volume nécessaire et ne souhaite pas plus que nous « entrer en concurrence » avec notre producteur de fruits Laurent Barrois.

Comment sont livrés les légumes   ?

Les légumes sont livrés en gros : en vrac (pesée), en botte (persil, betteraves, oignons, échalotes, carottes, radis, navets, fines herbes) ou à l’unité (salades….). C’est aux adhérents de constituer leur panier.Jérôme Poutet a ajouté qu’à Clamap, les adhérents mettent environ 5-10 min pour constituer leur panier.

Organisation pour les ½ paniers   ?

D’un point de vue pratique, Cédric ne livre que le contenu de paniers entiers. C’est aux adhérents de s’organiser pour les ½ paniers. Par contre au niveau comptabilité, Cédric accepte les contrats ½ paniers sous réserve qu’il y ait un nombre pair de contrats.

Jérôme Poutet nous a expliqué 3 modes de fonctionnement à Clamap :1/ un binôme s’arrange et ne vient chercher un panier entier qu’une semaine sur deux,2/ un binôme s’arrange pour se partager le panier chaque semaine (les produits posant problème sont ceux qui ne se pèsent pas comme les salades, les courges….),

Compte rendu de la rencontre du 26-11-09 entre Cédric Beaurain et l’AMAP Montrouge 2

3/ le panier est divisé en 2 (ce qui implique une ½ salade ou ½ courge par exemple).

Hélène propose d’ajouter une clause au contrat afin de définir les modalités pour les ½ paniers.

Les légumes après récolte subissent-ils un traitement ou sont-ils mis en chambre froide   ?

Après récolte, les produits ne subissent pas de traitement. Ils sont lavés et stockés. Ils sont placés en chambre froide si nécessaire pour leur conservation (surtout les produits de l’été).

Par rapport à la charte des AMAP, est-ce que les amapiens peuvent être acteurs, par exemple en venant visiter son exploitation, en échangeant sur de nouvelles techniques   ?

Cédric est ouvert à ce type d’échanges. Il précise qu’il est également membre de la chambre d’agriculture IDF ouest (78, 91, 95 et petite couronne) et qu’à ce titre, il se tient très au courant de l’actualité et des évolutions.

Mode de paiement et échelonnement   ?

Il est possible de payer en 4 trimestrialités (janvier, avril, juillet, octobre) ou en 10 mensualités (janvier à octobre). Dans tous les cas, tous les chèques doivent être donnés à l’association le jour de la souscription du contrat et datés de ce jour. C’est l’association qui est chargée de les faire passer à Cédric en début de chaque trimestre ou mois.

Que signifie la clause en p1 du contrat dans le chapitre «   Objet et durée du contrat   »   ?

Cédric Beaurain est en procès avec 3 de ses voisins qui ont constitué une association. L’objet du conflit étant les nuisances, notamment sonores, dues au fonctionnement de l’exploitation. Le jugement par le tribunal de grande instance aura lieu en mars 2010 et Cédric arrêtera l’exploitation s’il est condamné. Dans ce cas, les chèques non encaissés seront restitués aux adhérents.

III-Explication du contrat préliminaire réalisé par Hélène sur la base du contrat de Clamap

Voir le contrat joint qui a été modifié par Hélène suite à cette réunion d’informations.L’objectif est que les adhérents signent le contrat lors de l’AG le 15 décembre 2009 ou au plus tard le 20 décembre.

Compte rendu de la rencontre du 26-11-09 entre Cédric Beaurain et l’AMAP Montrouge 3