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Préparer ensemble un projet, cela demande à chacun d'avoir des idées pour demain, de s'écouter et ainsi de mieux répondre à une agriculture plurielle. La concertation est donc nécessaire pour aboutir. C'est ainsi que l'évolution du devenir de l'agriculture sur nos territoires et les échanges fonciers à l'amiable, par voie de conciliation (80 % des agriculteurs d'une même commune se sentent concernés !) deviennent possibles. Les projets ambitieux demandent une concertation indispensable entre agriculteurs, techniciens, élus et financeurs. Notre département possède de grands atouts et du savoir-faire ; nous pouvons être fiers de nos résultats, exemple : plus de 200 distinctions au dernier Salon de l'agriculture ! 1 er département français avec autant de récompenses… C'est bien le fruit du travail de chacun et de nous tous. Continuons ensemble pour conserver ce dynamisme. Cette agriculture qui va demander de l'innovation pour perdurer : innovation dans les productions, dans la technique et dans l'économique. Soyons curieux de savoir, nous ferons notre avenir… Nos groupes de développement sont là pour cela et allons donc voir www.pardessuslahaie.net. Bonne lecture. Maryse HEDOUIN Membre de la commission CRDA Contacts Les missions d’animation et les actions des GVA et CRDA sont mises en oeuvre avec l’appui des conseillers de la Chambre d’agriculture de la Manche. omités égionaux éveloppement gricole M A N C H E Juin 2011 - N°34 La mécanisation : poids lourd des charges Produire des jeunes bovins dans la Manche FICHES TECHNIQUES CONCERTATION… ECHANGE… INNOVATION Trois mots clés pour nos groupes de développement EDITO Association Le GVA de Torigni forme des agriculteurs au secourisme Page 2 Votre agenda Page 3 Paroles de régions Pages 4 & 5 Les GVA : concertation, innovation et partage Pages 6 & 7 Développement Quelles concertations pour l’avenir de l’agriculture dans les territoires ruraux ? Page 8 Echanges volontaires de parcelles Page 9 On en parle Une histoire de père en fils Page 11 Technique Le Fioul : c’est bientôt fini ! Page 10 Trucs et astuces Pour limiter les phénomènes d’érosion... multipliez les bonnes pratiques Page 12 CRDA GVA La vie des groupes

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Préparer ensemble un projet, celademande à chacun d'avoir des idéespour demain, de s'écouter et ainsi demieux répondre à une agricultureplurielle.

La concertation est donc nécessairepour aboutir. C'est ainsi quel'évolution du devenir de l'agriculturesur nos territoires et les échangesfonciers à l'amiable, par voie deconciliation (80 % des agriculteursd'une même commune se sententconcernés !) deviennent possibles.Les projets ambitieux demandent uneconcertation indispensable entreagriculteurs, techniciens, élus etfinanceurs.

Notre département possède degrands atouts et du savoir-faire ; nouspouvons être fiers de nos résultats,exemple : plus de 200 distinctions audernier Salon de l'agriculture ! 1erdépartement français avec autant de

récompenses… C'est bien le fruit dutravail de chacun et de nous tous.

Continuons ensemble pour conserverce dynamisme. Cette agriculture quiva demander de l'innovation pourperdurer : innovation dans lesproductions, dans la technique etdans l'économique. Soyons curieuxde savoir, nous ferons notre avenir…

Nos groupes de développement sontlà pour cela et allons donc voirwww.pardessuslahaie.net.

Bonne lecture.

Maryse HEDOUINMembre de lacommission

CRDA Contacts

Les missions d’animation et les actions des GVA et CRDAsont mises en oeuvre avec l’appui des conseillers de la Chambre d’agriculture de la Manche.

omités

égionaux

éveloppement

gricoleM A N C H E

Juin 2011 - N°34

• La mécanisation : poids lourd des charges• Produire des jeunes bovins dans la MancheFICHES TECHNIQUES

CONCERTATION… ECHANGE… INNOVATIONTrois mots clés pour nos groupes

de développement

� EDITO

� AssociationLe GVA de Torigni forme desagriculteurs au secourisme Page 2

Votre agenda Page 3

Paroles de régions Pages 4 & 5

Les GVA : concertation, innovationet partage Pages 6 & 7

� DéveloppementQuelles concertationspour l’avenir de l’agriculturedans les territoiresruraux ? Page 8

Echanges volontairesde parcelles Page 9

� On en parleUne histoirede père en fils Page 11

� TechniqueLe Fioul :c’est bientôt fini ! Page 10

� Trucs et astucesPour limiter les phénomènesd’érosion...multipliez les bonnes pratiques Page 12

CRDAGVA La vie des groupes

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ON LA VIE DES GROUPES

Le GVA de Torigni forme desagriculteurs au secourisme

CRDA Contacts : Pourquoi former vos adhérents au secourisme ?Chr. Levionnais  : Nous, agricul-teurs, travaillons dans un milieu àrisques car notre travail est essen-tiellement manuel. De nombreux accidents sont constatés notam-ment en élevage bovin lors de lamanipulation des animaux. Nousutilisons aussi des engins de plus enplus importants, puissants et dangereux. Il est donc nécessairede savoir réaliser correctement etrapidement les gestes d’urgencepour venir en aide à une personneen détresse : conjoint, parent, associé, salarié, stagiaire…

C. C. : Quel était le programme dustage ?C. L. : C’est une formation de 10heures animée par les sapeurspompiers de Torigni sur Vire. Lestage se déroulait en soirée sousforme de modules. Nous avonscommencé par des exercices deprotection pour écarter le danger encas d’accident : comment se garer,avertir… Cela peut paraître évidentmais c’est très utile car dans la panique, on ne pense pas à tout eton peut même faire les choses àl’envers ! Nous avons ensuite appris

à réaliser une compression thoracique en cas d’étouffement etune compression locale en casd’hémorragie. Pour les victimes inconscientes, nous avons appris àfaire une réanimation cardio-pulmo-naire (bouche à bouche associé à la compression thoracique). Et nousavons appris aussi à utiliser un défibrillateur.

C. C. : Quels ont été pour vousles moments forts de la formation ?C. L. : La mise en situation et lesexercices pratiques sont importants.Je pense que je saurai réaliser lebon geste en cas de saignementabondant et en cas d’étouffementd’une personne. La convivialité estaussi au rendez-vous. Une stagiairedont c’était les 50 ans a partagé «lesbulles» avec le groupe !

C. C. : Recommandez-vous cetteformation aux autre GVA ?C. L. : Oui, assurément, tout lemonde devrait être formé. Il est également important de faire une«piqûre» de rappel chaque année.Le groupe formé en 2010 a doncorganisé une soirée de 4 heurespour la remise à niveau. Tous lesparticipants sont revenus !

Exercice pratique animé par Sandrine Asselin, formatrice secouriste

Depuis 2 ans, le GVA de Torigni propose à ses adhérents desformations aux techniques du secourisme. Un premier staged’initiation en 2010 a rassemblé 13 agriculteurs. En 2011, unenouvelle session a permis de former 6 autres personnes.Christine LEVIONNAIS, présidente du GVA, apporte son témoignage.

Propos recueillis par Catherine BRUNELCRDA du Bocage

Le point de vue de :Sandrine ASSELIN, pompier à Torigni sur Vire,formatrice en secourisme.Elle a animé les stagesproposés par le GVA.

«5 % seulement de la popula-tion française est formée au secourisme contre 95 % de la population Norvégienne !La politique française a étéd’installer des défibrillateursun peu partout mais la majoritédes gens ne savent pas s’enservir ! Surtout dans un moment de panique !On commence tout juste à former les jeunes dans lesécoles en France, mais c’est unbon début. Beaucoup d’adultesont peur de venir en formationalors qu’une fois sur place celase passe très bien, nous faisonsbeaucoup d’exercices pratiqueset concrets. A Torigni, les pompiers interviennent environ700 fois dans l’année soit une àdeux sorties par jour. Ce chiffreest en constante augmentationcar il y a de moins en moins demédecins de garde et les genspréfèrent nous appeler. Les troisquarts des interventions sontaux personnes. Chacun d’entrenous sera témoin direct d’un accident au moins une fois danssa vie ; c’est avant qu’il faut seformer pour sauver des vies !»

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VOTRE AGENDA DE LA MI-JUIN 2011 À NOVEMBRE 2011

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Les CRDA et les GVAvous donnentrendez-vous

Découvrez Le tome n°5de Jules et Juliette !

Production laitière ElevageGroupe vaches allaitantes avec les groupes duCotentin et de la Baie au 2ème semestre 2011.

Cultures • AgronomieSemis sous couverts : 2 RDV binageavec le GVA Bréhal-Granville, le SMBCGet le GVA du Sud Manche en juin.

Energie et boisVisite d’unités de méthanisation

avec le CRDA du BOCAGE (juin ou juillet).

Economie • GestionBien acheter et bien vendre

avec le GVA de la Sélune en Juin ou début juillet.

DiversVoyage d’étude dans le Morbihan

avec le CRDA de la Baie.Visite des chantiers de l’Atlantique(St Nazaire) avec les GVA de Torigni et de Tessyle 22 juin 2011.

Où se procurer la BDTarif unique : 9,60 €

(hors frais de port).www.julesetjuliette.fr ouMme Joëlle Dacié (02.33.06.48.18)GR-ASAVPA Maison de l’Agriculture • Avenue de Paris • 50009 SAINT-LO Cedex

JUIN 2011 - N°34 CRDA

Gaëlle FagnenResponsable Communicationde la Chambre d'agriculturede la Manche

SALON AUX CHAMPS

Avec les CUMA de l’Ouest

1er et 2 septembre à Husson

Avec la participation des GVA du secteu

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UN OBSERVATOIREDES PRIX AGRICOLESVous achetez ? Vous vendez ? Vosprix peuvent être utiles pour d’autresagriculteurs et inversement, les prix

de vos collègues peuvent vous aider ! Pour rassembler ces informations, un outil de recueil etd’échange des prix agricoles à l’échelle départementale est en cours de développementsur le réseau social www.pardessuslahaie.net, siteCRDA Manche. C’est un outil collaboratif, où ungroupe d’agriculteurs pilotes alimentera le site. Lesprix seront diffusés (anonymement) pour permettre à chacun d’acheter et de vendre aumeilleur prix. Si vous êtes motivé(e) pour participerà la mise en place de cet outil pilote sur la Manche,n’hésitez pas à nous contacter.Contact : Magalie CORRECRDA de la Baie au 02.33.79.43.83

Depuis 2003, les enfants de 6 à 11ans, mais aussi les plus grands, découvrent l'agriculture et ses métiersau travers des bandes dessinées produites par le GR-ASAVPA et laChambre d'Agriculture de la Manche.

Retrouvez nos jeunes héros dans leursnouvelles aventures "renversantes" :

Un Bééééééééh dans la Baie !

Au bord de la mer, Jules et Juliette vont, pour la premièrefois, vivre des aventures séparément. Au fil de l'histoire vousdécouvrirez l'élevage des moutons ; leurs races et la particularité de l'agneau pré-salé….Vous apprendrez aussi les principaux types de pêche ; lafaçon dont on élève les huîtres et les moules et découvrirezce qui est arrivé à Bichon et le danger qui le guette.Comme dans les 4 précédents albums, les explications seveulent instructives et ludiques et les personnages attachants. 3

Consultez l’agenda actualisé des régions en ligne,certaines dates sont susceptibles d’évolueret d’autres évènements peuvent être prévus

en fonction de l’actualité.

pardessuslahaie.net/crda-manche

Dès maintenant, notez sur vos agendas !

2 PÉRIODESDE COLLECTECollecte des EVPP + EVPHEL

+ Bigs-bags du mardi 14 juin au vendredi

17 juin 2011

Collecte des bâches plastiques

du lundi 14 janvier au vendredi20 janvier 2012

• Attention de bien rincer les bidons de produits phyto.• Mettre les bouchons dans les sacs contenant les boîtesde produits phyto.

• Bien séparer les bâches d’enrubannage et bâches d’ensilage, il y a encore trop de mélanges de bâches quine peuvent pas être convenablement valorisés par la filière de recyclage.

Quelquesrecommandationsd’usagepour la prochainecollecte :

OPERATION COCCINELLE 2011/2012

Adressez-vousà votre distributeurhabituel

Pour plus d’informations, consulter la page 9 du CRDA Contacts N°33

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ON PAROLES DE RÉGIONS

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BocageNouveaux globe trotters : le monde agricole en un tour… de vélo…

Pauline et Arnaud FRANCOIS, originairesde FERVACHES souhaitent mesurer l'inter-action des agriculteurs avec leur territoireau cours d'un tour du monde en tandemdébuté le 11 juin de St Hilaire du Harcouët.L'aboutissement de ce voyage sera departager leur expérience avec des agricul-teurs. Les différents CRDA de la Manchesoutiennent ce projet : vous pourrez suivreleur périple tout au long de l'année à venir surle site pardessuslahaie.net/crda-manche.Contact : Marie-Christine GODIN CRDA du Bocage au 02.33.19.02.63.

Tracteurs low cost, les GVA de Percy et du Coutançais

ont essayé…

Le 6 avril dernier, les GVA de Percy et duCoutançais, en collaboration avec laChambre d’agriculture de la Manche ontorganisé une démonstration de tracteurséconomiques, dits "low cost". 70 per-sonnes se sont ainsi retrouvées à Grimes-nil et ont assisté à la présentation de septtracteurs (marques Kubota, Zetor, JohnDeer) mis à disposition par des conces-sionnaires locaux. Sous un soleil d'été, lesagriculteurs présents ont ainsi prisconnaissance des atouts et limites de cestracteurs encore peu présents sur les exploitations mais dont l'intérêt mériteparfois d'être étudié.

Contact : Marie-Christine GODINCRDA du Bocage au 02.33.19.02.63

Magasin de producteurs à Coutances, suite…

13 agriculteurs et futurs agriculteurs ontsuivi en mars et avril, une formation de 4jours « S’approprier et maîtriser sonprojet de commercialisation en circuitcourt » en vue de mettre en place un magasin de producteurs à Coutances.

A l’issue de la formation animée par CélineSALAUN, consultante stratégie à la Chambre d’agriculture de la Manche, les participants ont conforté leur volonté demonter un projet commun. La prochaineétape est la constitution d’une association,mais aussi de se répartir les tâches et lesresponsabilités, telles que rechercher unlocal et des financements, mettre en placeune étude de marché…

Pour étoffer son offre, le groupe recherchetoujours des producteurs notamment delégumes et de fruits sur le secteur de Coutances…Contacts : Pierre OSMONT 02.33.45.59.14 ouCatherine LECARDONNEL 02.33.07.62.48

Un président en visite dansles GVA !

De janvier à mars, Damien LEBOUVIER,jeune président du CRDA du Bocage a étéà la rencontre de tous les GVA de sa région.

Objectif : renforcer les liens GVA-CRDA.Ressentir le terrain et l’ambiance dans lesgroupes, échanger sur les projets, lesréussites et les difficultés dans la mise enplace des activités. 8 réunions l’ont menéaux 4 coins de la région au cours desquelles les échanges avec les agriculteurs ont été riches. Ces réunionsont été aussi l’occasion de présenter lesite pardessuslahaie.net.Contact : Marie-Pierre FERRAND CRDA du Bocage au 02.33.19.02.60.

Les couverts végétaux : comment les valoriser ?

Sous « couvert » de la directive nitrate,l’implantation des couverts hivernauxse généralise. Pourtant, les agriculteursont parfois le sentiment de ne pas avoirtoutes les cartes en main pour tirer profit de cette technique. Ainsi, plu-sieurs rendez-vous ont été proposésdans le Sud Manche par les GVA de Ba-renton, du Teilleul et de Mortain. Desvariétés originales de couverts végé-taux, seules ou en association ont étéprésentées et observées. Captage etrestitution de l’azote, protection contrela battance… pour valoriser pleinementces intérêts, les participants serontsensibilisés à l’implantation dans debonnes conditions de leurs couverts àl’automne prochain.

Rendez-vous pour d’autres essais et témoignages lors du Salon aux Champsles 1er et 2 septembre à Husson. Contact : Maryse GUERINCRDA de la Baie au 02.33.79.43.84

Tous acteursdu Développement Durable !

Les membres du GVA d’Avranches-Bréceyétaient présents, aux cotés de nombreuxacteurs du territoire, à la semaine du Développement Durable organisée par laCommunauté de Communes de Brécey.

Sur un stand très vivant, construit au filde plusieurs réunions du GVA, deuxthèmes ont été mis en avant : la haie (biodiversité et énergie) qu’entretiennentles agriculteurs et le pré-refroidisseur quipermet d’économiser jusqu’à 50 %de la consommation électrique du tank àlait. Une bonne occasion de communiquer auprès du grand public sur les actionsmenées par les agriculteurs en faveur duDéveloppement Durable !

Contact : Magalie CORRECRDA de Baie au 02.33.79.43.83

Les veaux passés à la loupe

En partenariat avec le GDS, la Chambred’Agriculture et le CRDA de la Baie, uneporte ouverte s’est déroulée sur la préven-tion des maladies néonatales des veaux.

Baie

Damien LEBOUVIER à la rencontre du GVA de Torigni.

Les tracteurs, toujours un sujet d'actualité.

Séance de dégustation des produits au cours d’un repas lors de la formation.

PAROLES DE RÉGIONS

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Après quelques conseils sur les premierssoins, le mode d’alimentation et le bâtiment des veaux, la visite du bâtimentveau de l’exploitation a été l’occasiond’observer des aménagements qui limitentles problèmes sanitaires : une bonne isolation et des extracteurs d’air. Pour allerplus loin, des formations seront proposéespar les partenaires à la rentrée prochaine.Contact : Magalie CORRECRDA de la Baie au 02.33.79.43.83

Mon sol, j’en prends soinpour éviter l’érosion

Après un premier rendez-vous en févriersur l’intérêt des couverts végétaux pourprévenir l’érosion des sols, le mois demars a laissé place à la découverte de laherse étrille et de la houe rotative et à uneréunion en salle pour mieux connaître lescaractéristiques physiques des sols dubassin de la Saigue.

Comprendre la place du hersage et del’écroûtage en matière de lutte contrel’érosion des sols ainsi que la sensibilitédes différents types de sols rencontréssur la zone à ce phénomène, tels étaientles objectifs de ces deux rendez-vous.

Pas toujours facile de se projeter mais leprochain rendez-vous, la formation certi-phyto adaptée aux enjeux de l’érosion dessols, qui affiche déjà complet, permettraà chacun de se poser pour analyser sespratiques et identifier les leviers à mettreen place.Contact : Marie-Christine FORTRégion de la Baie au 02 33 79 41 75

Eleveurs Allaitants :rejoignez les groupespour progresser !

Deux groupes spécialisés en Productionde Vaches Allaitantes (Cotentin / Baie) seréunissent régulièrement pour partager

sur leurs résultats technico-économiqueset pratiques.

Au cours du 1er semestre, les échangesont réaffirmé l’importance de maîtriser lesachats d’intrants, de bien valoriser sesproduits, d’un suivi rigoureux de la reproduction.

Les groupes ont aussi pratiqué sur le terrain le suivi du pâturage afin de valoriser au maximum leurs prairies.

Les prochains sujets qui seront abordéssont la commercialisation des produits etl’adaptation aux marchés.

Ces groupes restent ouverts à tout éleveurallaitant désireux de partager, d’anticiper,innover. Alors pourquoi pas vous ?Contact : Stéphane BLANLOEILCotentin Réseau Rural au 02.33.95.46.03.Benoît PILLAUD, CRDA de la Baieau 02.33.79.41.71.

Aménager ses parcellespour mieux pâturer

Une quinzaine d’éleveurs se sont rendusle 3 mars dernier à l’assemblée généraledu GVA de Saint Sauveur le Vicomte sur lethème «Aménager ses parcelles pourmieux pâturer». Delphine ROBIN, techni-cienne de rivière du bassin de la douve, adébuté en présentant les différentes méthodes pour mieux utiliser les coursd’eau pour l’abreuvement tout en limitantl’impact sur les berges.

Fabien OLIVIER, l’animateur du GVA a ensuite montré les techniques pour opti-miser le pâturage : accès des parcelles,aménagement des zones piétinées. Pourl’occasion, les éleveurs ont pu voir les

matériaux utilisables (tapis tex way, grillede silo, tapis de carrière,…) d’après AlainSAUVAGE concepteur de bâches et tapiset Hervé LEGENDRE l’éleveur d’accueil.Une visite pleine d’astuces que beaucoupreproduiront sur leurs fermes.Contact : Fabien OLIVIERCotentin Réseau Rural au 02.33.95.46.05

Le groupe coût de productionde St Sauveur-le-Vicomte

sur www.pardessuslahaie.net

Le groupe coût de production de St Sauveura choisi d'utiliser www.pardessuslahaie.netcomme moyen de communication entre lesmembres. Lors de la démo, les participantsont pu constater que www.pardessusla-haie.net est un outil formidable qui permetde continuer les échanges en dehors desréunions par le biais d'un FORUM, trouverdes réponses et poser des pertinentes, par-tager des documents (fichiers, photos, vi-déos…) sur un espace prévu à cet effet.N'hésitez pas à faire comme le groupe deSt Sauveur et utilisez les nouvelles techno-logies pour donner plus d'interactivité etd'innovation à votre groupe.Contact : Stéphane BLANLOEIL Cotentin Réseau Rural au 02.33.95.46.03

Assemblée Généralede Cotentin Réseau Rural

Le 7 avril, les adhérents de Cotentin RéseauRural se sont réunis pour leur assembléegénérale annuelle. Réalisée à l'Abbaye deMontebourg c'était un moment privilégiépour faire un point sur les activités menéesen 2010 et également sur les finances del'association.Les conférences avec l'ancien ministre del'agriculture Henri Nallet et le député européen Jean-Paul Gosselin, la mise enplace de www.pardessuslahaie.net ont étédes actions phares de 2010. Lors de cette AG les statuts de Cotentin Réseau Rural ont été modifiés, dorénavantun exploitant agricole pourra adhérer directement à Cotentin Réseau Rural. L'AGs'est finalisée par un repas convivial où lesadhérents ont pu échanger chaleureuse-ment.Contact : Elineuza Dubois Cotentin Réseau Rural au 02.33.95.46.02.

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Cotentin

Mesure d’hauteur d’herbepour la conduite du pâturage

Les éleveurs sur une aire aménagée

Conseil d’administration Cotentin Réseau Rural

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ON LA VIE DES GROUPES

Souvent, il est fait échos dans ce magazine, ou dans lapresse, des actions qui ont été mises en œuvre par lesGVA et les CRDA. On communique peu sur la manièredont a émergé le projet. La réussite d’actions concrètesest pourtant, à chaque fois, le reflet de l’énergie dépensée en amont par les personnes impliquées pour s’entendre, se comprendre et définir un projet commun.Cette démarche, propre au groupe, a lieu entre sesmembres et aussi avec d’autres acteurs des territoires.

Dans ces articles, Fabien Olivier, conseiller agronomeet animateur de GVA, ainsi que Marie-Christine Fort, ingénieur projet, nous relatent deux expériences deconcertation, et de construction de projet à plusieurs,respectivement dans le Cotentin avec le GVA du Val deSaire et dans le Sud Manche avec les GVA de Granvilleet le SMCBG*. Ces projets nous montrent la plus-valuedu groupe face à des initiatives individuelles.

Les Groupes de VulgarisationAgricole : concertation,innovation et partage

*Syndicat Mixte des Bassins Côtiers Granvillais

Le Val de Saire met le couvertDurant tout l’hiver, le GVA du Val de Saire a contribué à la mise en œuvre et à laréussite d’essais de couverture des sols : les couverts végétaux de A à Z. Un projet qui a émergé du GVA au printemps 2010.

Il suffit d’une idée…Lors d’un conseil d’administra-tion du GVA au printemps 2010,un agriculteur a proposé de réaliser au sein du GVA des essais de couverts végétaux. Denombreuses références existentsur ces couverts mais elles correspondent à des essaismenés dans des secteurs auxcaractéristiques bien différentesdu territoire du Val de Saire. Enproposant ces essais, l’agricul-teur a anticipé les futures obligations de couverture totaledu sol en hiver et a aussi penséà ses voisins, en zone vulnérable,qui dès à présent sont dans l’obligation de couvrir à 100%leurs terres l’hiver. Le GVA :source de références pour leurdiffusion au plus grand nombre.

De l’idée à l’action…Très impliqué dans des actions d’ordre technique, le GVA a saisi l’opportunitéd’un projet de mise en place d’un essai sur les couverts végétaux par laChambre d’Agriculture de la Manche (projet régional). C’est un site de Saint Pierre l’Eglise qui a été choisi pour accueillir ces essais.C’est donc chez Ludovic Laronchequ’ont été semées près d’une dizaine d’espèces au mois d’aoûtdernier, en privilégiant des couverts originaux et/ou innovantscomme la caméline et des mélanges céréales/légumineuses.Ces couverts ont été définis parles éleveurs dans le but de répondre à différentes attentes :• Assurer un éventuel appointfourrager avec des dérobées (graminées et légumineuses).

• Vérifier le pouvoir « piège à nitrates » des cultures en place.• Essayer différentes méthodes de destruction mécanique. • Analyser l’incidence des couverts sur la culture suivante en l’occurrence le maïs…et le tout à moindre coût.Les essais se sont déroulés jusqu’au printemps 2011, avec l’appui de l’animateur du GVA, Fabien Olivier.

La diffusion d’une expérience…Par cet essai d’une dizaine de couverts, le groupe four-nira à ses membres des références locales à partir des-quelles les membres du GVA pourront choisir et testereux-mêmes des variétés adaptées à leur exploitation. Afin de partager et de montrer les résultats de ces essais, tous les éleveurs ont été conviés le 17 février sur

la plateforme. En pro-grammant cette jour-née de présentationdes résultats des es-sais, le GVA a sou-haité se démarquerdu protocole régionalqui n’en incluait pas.

Cette rencontre fut riche en échange sur les différentestechniques. Quels sont les couverts les plus simples à semer, les mieux développés ou les plus faciles à détruire ?Pour l’occasion, les matériels d’éleveurs ou de la CUMAlocale furent mis à contribution pour mettre en avant leurpouvoir de destruction des couverts.L’essai se poursuit par la mesure de l’impact des couverts sur le maïs, qui a été implanté après la destruction des couverts. A la fin du protocole, à l’ensilage du maïs, tous les membres du GVA bénéficieront de l’ensemble des résultats de cet essai.Un des maîtres mot des GVA : le partage !

Fabien OLIVIER Cotentin Réseau Rural

LA VIE DES GROUPES

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Ce projet aujourd’hui dans sa phaseopérationnelle sur le bassin versantdes côtiers granvillais a démarréconcrètement en 2010 sur la zonede la Saigue par une phase de partage, d’échange et d’ajustementdu constat entre les agriculteurs, lesélus locaux et le SMBCG*.

Ce projet trouve sa place suite à différentes démarches conduites surle territoire par le CRDA de la Baie,le SMBCG et le Pays de la Baie.Après une première expériencemenée de 2003 à 2008 par leSMBCG sur les enjeux qualité etquantité d’eau, les agriculteurs granvillais se sont largement mobilisés en investissant financière-ment dans des ouvrages destockage des effluents d’élevage eten travaillant l’équilibre de la fertilisation des cultures.Pour autant, même si les résultatsobtenus en matière de reconquêtede la qualité de l’eau sont probants,le bilan laisse apparaître lemanque de compréhension, de partage, d’échange et de communi-cation entre les différents acteurs. «Des passerelles sont à créer entreles différents opérateurs, il faut supprimer les barrières».

Dès 2006, le CRDA de la Baie et lePays de la Baie s’engagent conjointement dans une démarcheprospective préventive sur la question de «quels types d’agricul-ture pour le développement du Paysde la Baie du Mont St Michel à l’horizon 2025 ?»Après cette première séquence detravail qui a permis d’identifier différents scénarii possibles, élus locaux, agriculteurs, et acteurs de lasociété civile se sont mis autour dela table pour élaborer le programmed’actions agricole et rural pour2009/2013.Quatre enjeux prioritaires sont définis dont celui concernant la qualité de l’eau. Cette démarche innovante invitant les non agricul-teurs à parler agriculture permet àchacun de se connaître, de s’écouter et de se mettre d’accordautour d’une vision commune del’agriculture sur la région de la Baie.

L’année 2009 permet de recueillirtous les ingrédients nécessaires à laco-construction de projet sur le territoire. C’est donc sans a priori et en cohérence avec les actions passées,que les responsables des GVA de

Bréhal - Granville, la Haye - Pesnel,Sartilly, la Chambre d’Agriculture etle SMBCG* se retrouvent ensemblepour définir un nouveau projet autour des problématiques de pollution des eaux liées notammentà des phénomènes d’érosion dessols.

Les premières réunions avec lesagriculteurs et élus locaux du bassinde la Saigue, en 2010, donnent unaperçu des premières pistes de travail à engager.Pour finaliser et valider le plan d’action, un comité d’organisationcomposé de 6 agriculteurs et desdeux animateurs du projet est créé.Il œuvrera tout au long de l’année2011 à l’organisation sur le terraindes différents rendez-vous techniques.

Concertation et temps caractérisentces projets multipartenaires dansune cohérence au long terme.

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Les étapes clésdans un processus de concertation :

• Analyser le déclencheur du projet

• Définir la qualité et la gouvernance du projet

• Mettre en place un langage commun pour unemeilleure compréhension et appropriation parles acteurs

• Réaliser un diagnostic partagé

• Passer du diagnostic partagé sur la probléma-tique à l’élaboration d’une stratégie

• Passer de la concertation à l’action

• Evaluer les scénarii voulus et proposés

• Gérer la temporalité entre l’urgence à répondreà des crises et la réflexion sur des questions d’avenir

• Construire des outils de communication adaptés

• Prévoir une phase d’évaluation

Comité d’organisation composé de : JN Levavasseur, P Legrand, T Lenfant et A QuesnelAbsents sur la photo : C Quesnel et S Bédouin

*Syndicat Mixte des Bassins Côtiers Granvillais

Région de la Baie :mon sol, j’en prends soinpour éviter l’érosion

Un projet né de la concertation entre acteurs du territoire

Marie-Christine FORTRégion de la Baie

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Quelles concertations pour l'avenirde l'agriculture

dans les territoires ruraux ?A-t-on besoin de développer de la concertation pour construire entre acteurs d’horizonsdifférents et comment s’y prendre ? Un projet Bas Normand enrichi par les expériencesd’autres territoires français et européen (Espagne).

Le Réseau Rural Régional de Basse-Normandie, baséà Vire, par le biais de son groupe de travail "Gestion del’espace", a décidé de travailler la capitalisation des démarches de concertation. Ce travail a pris en compte l’agriculture dans les questions de gestion de l’espacesur les territoires ruraux et périurbains.Ce projet a été retenu dans le cadre de l’appel à projetnational du Réseau Rural National. Il a bénéficié desfonds européen FEADER et des fonds Etat.

Le but de ce projet était d'informer et de sensibiliser lesacteurs ruraux sur les démarches existantes. Celles-cisont inscrites dans des logiques de concertation pourune prise en compte de l’agriculture dans l'aménagementet le développement des territoires. Un autre objectif estde démontrer et mettre en évidence la valeur ajoutéedes démarches de concertation pour une plus grandeprise en compte de l’agriculture dans la gestion de l’espace autour de projets multi-acteurs.

Un collectif de partenaires pour co-construire…Pour conduire ce projet, un groupe de cinq acteurs s’est mobilisé : le CAUE de la Manche (Conseil d’Architectured’Urbanisme et d’Environnement), le Parc Naturel et Régional des marais du Cotentin et du Bessin, l’Association deFormation d’information des paysans de Normandie (AFIP), la Chambre d’agriculture du Calvados et la Chambred’agriculture de la Manche.

4 thèmes explorés… 20 expériences analysées…Coordonné par la Chambre d’agriculture de la Manche, ce projet a abouti à la description concrète de 20 expériences.

«Se concerter pour…»• Maintenir et développer l’activité économique agricole dans les territoires. Exemples de projet : Le programme d’installation et de développement des initiatives locales de la Baie du Mont Saint Michel - Manche // la coopérativeSICACELI du Ségala Limargue Lotois - Lot // RURURBAL «l’agriculture périrubaine de la députacion de Barcelone…»

• Réaliser des documents de planification et d’urbanisation. Exemples de projet : le Schéma de Cohérence Territorial(SCOT) de Grenoble - Isère // la Zone Agricole Protégée (ZAP) de Montlouis sur Loire - Indre et Loire…

• Partager le territoire : Exemples de projets : Le guide des bonnes pratiques de Questembert - Morbihan // La chartepour une agriculture durable du Triangle Vert - Essonne…

• Préserver et valoriser les ressources naturelles du territoire : Exemples de projet : Le projet d’érosion du Syndicat Mixtedes Bassins Côtiers Granvillais - Manche // La mise en place d’une politique de protection de l’eau à Toucy - Yonne…

Des clés pour conduire des démarches de concertation…Un document de synthèse donne des pistes, des cléspour mieux comprendre les enjeux de la concertationpour faciliter la co-construction entre agriculteurs et autres acteurs.100 personnes se sont retrouvées pour enrichir la question de « comment conduire des démarches deconcertation pour articuler les projets agricoles aux projets des territoires et vice versa ».

Pour en savoir pluset avoir des clés pour faciliter

la mise en œuvre de vos projetssur vos territoires,

le document de synthèse est téléchargeable

sur le site de la Chambre d’agriculture

www.manche.chambagri.fr

Sophie BARBOTChambre d’agriculture de la Manche

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SE CONCERTER POUR…

Maintenir et développer l’activité économique agricole dans les territoires�

Programme d'Action Agricole et Rural du pays

de la Baie du Mont-Saint-Michel (PAAR)

Pays de la Baie du Mont-Saint-Michel 188 communes

135 000 habitants

Région Basse Normandie

Manche 50

Contact :

Comité Régional de

Développement Agricole

Cécile SALAUN

02.33.79.43.82

Pays de la Baie du Mont-

Saint-Michel

Cécile PETITGAS

02.33.79.40.30

Le pays de la Baie du Mont-Saint-Michel est un territoire où l’agriculture, très présente, joue un

rôle économique, environnemental et sociétal prégnant. Cet espace est confronté à une

concurrence entre activités (agricole, urbanisation, attractivité littoral…).

Le CRDA de la Baie, association Loi 1901, a pour missions de coordonner et de faire vivre les

projets de développement agricole et rural proposés et mis en œuvre par les agriculteurs.

En 2006-2007 les membres du CRDA de la Baie ont pris conscience de l'isolement du monde

agricole et de la non pertinence de développer des projets agricoles ne répondant pas aux

enjeux territoriaux.��

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Enjeux, objectifs,

place de l’agriculture

Valeur ajoutée

de la concertation

Facteurs de réussite

Freins

� Construire une vision

partagée des types

d'agricultures à l'horizon 2020.

� Elaborer un projet en faveur

d'une meilleure cohabitation

entre acteurs).

� Construire pour 2007/2013 un

Programme Agricole et Rural

concerté et partagé sur le

territoire du Pays de la Baie du

Mont-Saint-Michel.

� Partage des orientations

stratégiques.

� Efficacité en terme de temps

pour un projet multi acteurs.

� Implication croisée d'experts et

d'acteurs locaux.

� Apporte une reconnaissance et

une facilité pour le portage de

projet.

� Mise en place de nouvelles

habitudes de travail qui se

déclinent sur d'autres sujets

� Apporte une nouvelle culture de

projet sur le territoire pour des

questions agricoles et territoriales

� Prise de conscience générale

sur l'avenir

FACTEURS DE REUSSITE

� Les attentes sur la concertation définies dès

le début du projet.

� Des acteurs moteurs (professionnel agricole,

élus) impliqués et porteurs de sens politique

axé sur la volonté de co-construire.

� Une alliance forte entre 2 acteurs légitimes, le

Pays et le CRDA.

� Clarifier les objectifs partagés, le rôle de

chacun.

� Le choix des acteurs : sens du collectif, volonté

de co-construire, ouverture, débat constructif.

� Des moyens financiers et humains adéquats

inscrit dans le temps.

� Des compétences en ingénierie de projet et en

animation participative.

� Se donner du temps.

FREINS

� Traduire les expressions des acteurs en

actions réalisables, faisables et

appropriables par tous.

� L'espace/temps difficile : mise en œuvre et

concrétisation des projets, réajustement du

travail.

� La limite financière pour mettre en œuvre les

projets élaborés.

� Un risque fort de déception : résultats

produits/démarche d'élaboration.

Objet de la concertation

Elaborer un programme d’action agricole et rural co-construit avec des acteurs non agricoles avec dans un premier temps

l’élaboration d’une vision partagée de l’avenir de l’agriculture en 2025.

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Mais co-construire dans une culture de concertation,mais pour quelles valeurs ajoutées ?N’est-ce pas une perte de temps ?

AMÉNAGEMENT FONCIER

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Echanges volontaires de parcelles :on a tous à y gagner

9

A Savigny-Montpinchon, une opération collective d’échanges de parcelles est lancée.Des groupes d’agriculteurs se réunissent autour de leurs plans parcellaires pour commencer à réfléchir sur des échanges possibles.

JUIN 2011 - N°34 CRDA

Constatant que la dispersion du parcellaire est fortement préjudiciable à lacompétitivité de leurs exploitations, à leurs conditions de travail, à l’environnement ou encore à la sécurité sur les routes, les agriculteurs du GVAde Cerisy la Salle se sont interrogés il y a deux ans sur l’opportunité de mettreen œuvre des outils leur permettant de regrouper les parcelles autour des bâtiments d’exploitation. Avec l’aide des services de la Chambre d’Agriculture et du Conseil Général,ils ont retenu l’idée d’une opération d’échanges parcellaires à l’amiable surles communes, de Savigny-Montpinchon. Conduite par la Chambre d’Agriculture, l’opération-pilote a démarré en mars 2011 par une réunion delancement sous la présidence du Conseil Général, qui a décidé d’y apporter son soutien.

Pour aboutir à un plan d’échanges acceptable par tousles candidats au regroupement parcellaire, les agricul-teurs se réunissent par groupe de 3-6 personnes parsecteur de commune. Se réunir permet de réfléchir avantensemble autour des plans plutôt que de réaliser lepuzzle chacun de son côté «Nous prenons connaissancedes besoins de chacun et discutons tout de suite desavantages et inconvénients d’exploiter ou de ne plus ex-ploiter telle ou telle parcelle, des freins qui risquent debloquer par la suite la démarche» explique RodolpheCauchard, président du GVA.

La portée de l’échange sera d’autant plus grande qu’elle implique des parties nombreuses. Les agriculteurs présents aux premières réunions de travail ont pu le constater «A plusieurs, nous avons davantage de possibilités», raconte Benoît Durand, autre membre duGVA «A peut échanger avec B, lequel va échanger avecC, et ce dernier échangera avec A ou D». Souvent, il apparaît qu’un agriculteur doit intégrer un autre groupeet faire des propositions à d’autres agriculteurs pourdonner de l’ampleur au projet.

Quand les agriculteurs auront trouvé entre eux un pland’échanges, il leur faudra ensuite convaincre leur(s) propriétaire(s) de l’intérêt de la démarche. Avec un «planmontrant la situation avant et après, on devrait s’accorder», espère un participant.Chacun sait que le démarche totalement amiable demande du temps. Cependant, «ça vaut le coup de serendre disponible pendant plusieurs jours car c’est untravail pour l’avenir» a tenu à préciser un agriculteur, présent lors de la réunion de lancement qui a déjà réalisédes échanges de parcelles par le passé. «Et puis», a t-ilajouté, «pour une fois que notre avenir ne dépend pasde décisions prises loin de chez nous…».

pour tous renseignements, contacter :Sylvain LEBAIN, Service territoire,Chambre d’agricultureTél : [email protected]

Salon aux champs à Husson

les 1er et 2 sept. 2011,

stand spécial «échanges parcellai

res»

au pôle «territoire»

animé par les Chambres d’agricul

ture

A VOS AGENDAS

Le groupe de travail avant le lancement de l’opération

1ère étape : s’accorder entre agriculteurs

2ème étape : obtenirles accords des propriétaires

Des réunions de groupes d’agriculteurs

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TEC

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E ACTUALITÉ

JUIN 2011 - N°34CRDA

En 2011, le gazole non routier (GNR) va remplacer le fioul de qualité supérieure (FQS)et le fioul domestique (FOD). Ce gazole bénéficie d’un meilleur indice de cétane et d’unefaible teneur en soufre. Il est compatible avec les anciens moteurs.

Tracteurs : Prévoir un remplacement plus rapide des filtres. Si les filtress’encrassent trop fréquemment, prévoir un nettoyage du réservoir.

Automoteurs saisonniers : Vidange du réservoir ou plein maximumen GNR «frais» de type «Hiver».

Le fioul : C’est bientôt fini !

Recommandations en cours d’utilisation

Le GNR, conforme à la norme EN590, est indispensable pour alimenter les tracteurs équipés des nouveaux moteurs, en toute sécurité et conformément aux directives européennes (Tier 4), pour limiter les émissions polluantes.

Mise en applicationL’utilisation du GNR sera obligatoire :A compter du 1er mai 2011 pour les machines agricoles automotrices, lesmatériels de manutention, les matérielsde terrassement et constructions…A compter du 1er novembre 2011 pour lestracteurs agricoles et forestiers (les char-geurs télescopiques homologués «Trac-teur Agricole» sont également concernéspar cette date).En cas d’achat d’un tracteur neuf, nousvous conseillons de passer au GNR dès lamise en service. Les systèmes avecvannes EGR + FAP (filtres à particules) etles systèmes SCR (additif «Adblue») tombent en panne prématurément avec leFOD.

Recommandations avant première livraisonCuves anciennes Inspectez les parois : Si corrosion, dépôts de rouille, paillettes de ferraille… ➔ Investissement et éventuellement «mise aux normes*». Si parois lisses et visuellement en bon état ➔ Vidange totale et nettoyage.

Cuves de moins de 10/12 ans, qui n’ont jamais été nettoyées : Un simple nettoyage, avec vidange totale est suffisant. Inspectez quandmême les parois des cuves «Acier».

Cuves récentes : Par sécurité, vérifiez que les dépôts sont limités enfonds de cuve. Faites le plein avec du GNR, une fois que la quantité defioul sera inférieure à 10% de la capacité de la cuve.➔ Baisse progressive du tauxde souffre en 2 ou 3 pleins (10à 20 mg/kg).Il est préférable de limiter lacapacité de la cuve et de lamettre à l’abri des intempé-ries et de la lumière (moins decondensation et d’oxydation).

* L’Arrêté du 25/07/2004 impose de disposer d’une cuve «double paroi»ou à défaut que la cuve soit placée dans un bac de rétention étanche.

Caractéristiques du GNR*Carburant équivalent au diesel routier, mais coloré en rougepour l’identifier : Défiscalisation identique FOD et au FQS. Teneur en souffre divisée par 100 (10 mg/kg au lieu de 1000) :Moins polluant. Indice de cétane élevé (51 au lieu de 40) et densité plus faible :Meilleure combustion. Teneur en « Biodiesel » susceptible d’être plus forte (jusqu’à7 %) : Plus détergent* et moins stable au stockage* (6 moismaximum conseillé). Pouvoir lubrifiant équivalent au FOD.Tenue au froid* : Traité du 1er novembre au 31 mars (point detrouble : -5°, filtrabilité : -15°).

* Les caractéristiques du GNR pourront être différentes selonles fournisseurs. Certains GNR seront traités «Hiver» toutel’année. D’autres seront exempts de «Biodiesel» ou additivés(anti-oxydant, anticorrosion).

Christian SAVARYChambre d'agriculture de la Manche

INNOVATION

ON

ENPA

RLE

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JUIN 2011 - N°34 CRDA

Une HISTOIREde PERE en FILS

C’est un lieu qui porte le nom d’un grand vin et pourtant, au lieu-dit la Champagne à Saint-Sauveur-Lendelin, petit coin de paradis

niché dans un écrin de verdure et d’eau, on fabrique un autre type de produit haut degamme. Rencontre avec Geoffrey Saint-Lô, 25 ans, qui viendra, en juin 2012, rejoindreses parents René et Nicole Saint-Lô à la pisciculture de LA CHAMPAGNE.

La pisciculture de la Champagne est exploitée depuis1985 par René et Nicole Saint-Lô, les parents de Geoffrey. Etudiant à l’Ecole Supérieure de Commercede Dijon, Geoffrey a pris une année sabbatique entre sa4ème et 5ème année pour donner un second souffle àl’affaire de ses parents. En effet, un problème de pollution des étangs en 2008 a considérablement perturbé l’activité de la pisciculture. Sa mission dansl’entreprise est ambitieuse : «Développer les circuitsde distribution des produits transformés de la pisciculture, créer de nouveaux produits, suivre lesaspects sanitaires et qualité». Si ça marche, Geoffreys’installera en 2012. «Depuis mon enfance, je souhaite m’installer à la pisciculture. J’aime lecontact avec la clien-tèle qui fréquente lesite et en plus, j’adorecuisiner !» assure t-il.Pour développer lesventes, il essaie de nou-velles recettes qu’il faitgoûter à son entouragefamilial et à sesclients. «Si cela plaît etque le prix de revientest raisonnable, jelance le produit. Parexemple, je suis entrain de développer larouille, sauce d’ac-compagnement despoissons». «Beaucoupde clients nous demandent commentsont nourris nos poissons. Nous leurdonnons uniquementdes granulés à base desoja sans OGM et de crustacé. C’est ce qui donnela couleur rose de la chair» explique Geoffrey.L’entreprise vend essentiellement dans un réseau de 40épiceries de la Manche, et à quelques restaurateurs. Ellea aussi développé ses ventes en Suisse et Geoffrey recherche de nouveaux débouchés à l’étranger. «Récemment, je me suis rendu à un salon des produits du terroir à Londres avec UBIFRANCE, réseau qui accompagne les entreprises françaisesdans leurs démarches à l’exportation. Je voudraistravailler avec un grossiste là-bas. L’Angleterre esttrès proche de la Normandie !».La pisciculture de la Champagne est composée de 8étangs de pêche dont 5 pour la truite et 3 pour la carpe.Si la pisciculture existe depuis 1970, c’est René

Saint-Lô qui a creusé la grande majorité des étangs. Lesvisiteurs peuvent venir y pêcher à la journée. L’objectifde la famille Saint-lô est de produire 18 tonnes par ande grosses truites de 3 kg. Cette production est destinée à être transformée en rillettes, mousse, truitesfumées ou veloutés de poisson dans le laboratoire dela pisciculture.On y trouve aussi 7 gîtes dans une vieille étable rénovéepar René Saint-lô, 19 chambres pour une capacité d’accueil de 50 personnes. Une clientèle française pourles 2/3 mais aussi des Belges et des Suisses.2 personnes sont embauchées en renfort d’avril à septembre.«Nos gîtes sont complets l’été et les grands week-

ends. Nous envisageons d’ici à 2015 laconstruction de 8 nouveaux gîtes : 4 blocs de2 gîtes soit 80 lits supplémentaires. Il y a unbesoin de gîtes de groupe dans notre dépar-tement. Nous construirons aussi 2 sallesavec cuisine pour accueillir 30-35 personnes

chacune, pour desréunions, sémi-naires et fêtes defamille».Le site comporteégalement un bargrill pour les clientsdes gîtes, les pêcheurs à la journéeet les promeneurs.«Nous fonctionnons

essentiellement sur réservation car nous proposons uniquement des repas avecdes produits frais.» Un espace de vente permet aussi aux clients de repartir avec dessouvenirs de Normandie comme la Teurgoule, le cidre.

Geoffrey a participé à la formation «Créer un pointde vente collectif à Coutances» qui s’est déroulée de février à avril 2011 avec le CRDA du Bocage. Recherched’un local, de financements, étude de marché, étudeéconomique : autant de compétences qui seront certainement utiles à Geoffrey pour faire avancer sonprojet à La Champagne !

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Geoffrey Saint-Lô

Catherine BRUNELCRDA du Bocage

PRATIQUELa pisciculture est ouverte tous les jours de 9 h à 18 hRenseignements au 02 33 46 64 17

Les gîtes dans l’étable rénovée

Le bar grill

Les étangs de pêche

à la journée

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éveloppement

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Rendez-vous dans votre prochain « CRDA-Contacts »

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Pour limiter les phénomènes d’érosion… multipliez les bonnes pratiques

Adapter son parcellaire :• Conserver une taille de parcelle raisonnable• Entretenir les réseaux hydriques,• Créer des barrières physiques contre l’érosion(talus, haies, bandes enherbées, etc).

Couvrir ses sols en hiveret implanter des bandes enherbéessur les zones sensibles.

Préserver la structure de vos sols.Limiter les ruissellements.Faciliter la sédimentation des particules.Améliorer l’infiltration.Favoriser la vie du sol.

Bien travailler son sol :• Travailler perpendiculairement à la pente (ou à l’oblique)Ne pas créer de voies préférentielles d’écoulement.Limiter l’entraînement des particules vers le bas de la parcelle.

• Adapter son travail à son sol (conditions ressuyéesprofondeur de travail - décompactage des zones tasséeschaulage et apports de MO si nécessaire - etc.)

• Créer des lits de semence motteux, rugueux.Limiter la terre fine qui reprend en masse.Conserver des mottes avec une structure plus stable.

• Ecroûter sur céréales, biner sur maïs.Casser la croûte de battance et favoriser l’infiltration de l’eau.

Page réalisée par Alice DENIS, Chambre d'agriculture de la Manche – 02 33 06 46 93

Actions sur le sol

Toutes ces pratiques sont actuellement étudiées par les agriculteurs du bassin versant de l’Oiselière,avec l’appui de : et grâce à la participation financière de :

omités

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