Création de coopératives et valorisation des PAM (Phase II)

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  • Etude sur le secteur des Plantes Aromatiques et Mdicinales dans la Rserve de Biosphre Intercontinentale de la Mditerrane

    Cration de coopratives et la valorisation des PAM, MISSION 2

    LAGENCE POUR LA PROMOTION ET LE DVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL DES PROVINCES DU NORD

  • ROYAUME DU MAROC LAGENCE POUR LA PROMOTION ET LE DVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL DES PROVINCES DU NORD

    BUREAU DETUDES TTOBA , EMAIL : [email protected] / RAPPORT DE LA MISSION N2 2

    Table des matires

    I. INTRODUCTION __________________________________________________________________ 9

    I.1 : Rappel des objectifs de la premire mission _____________________ 10

    I.2 : Rappel de quelques rsultats de la premire mission : Etude des

    potentialits en PAM et des possibilits de valorisation ______________ 14

    II. METHODOLOGIE ADOPTEE ______________________________________________________ 19

    II.1 : Objectif de la mission n2 ___________________________________ 19

    II.2 : Synopsis de la dmarche de la mission n2______________________ 19

    II.3: Approche Mthodologique ___________________________________ 21

    II.3.1 : Tche 0 : Runion de lancement et de cadrage de la mission _____ 21

    II.3.2: Etape 1 : Proposition dun mode dorganisation des populations

    usagres et identification de leurs besoins en formation aux techniques de

    cueillette, de conservation et de conditionnement des PAM ___________ 22

    II.3.3 Etape 2 : Renforcement de lorganisation et de lencadrement des

    producteurs de la matire premire par la cration de coopratives,

    notamment fminines, autour du secteur des PAM et conception de label

    des produits __________________________________________________ 22

    II.3.4: Etape 3 : Elaboration dun programme daccompagnement des

    coopratives sur lensemble des segments de la filire du PAM (production,

    transformation et commercialisation) _____________________________ 23

    II.3.5 Etape 4 : Implication des ONGs dans le dveloppement de la filire

    pour prendre le relais de dveloppement du secteur du PAM et

    lencadrement des coopratives __________________________________ 23

    II.3.6 Etape 5 : Elaboration dune charte et code de bonnes pratiques

    couvrant tous les aspects de la filire. _____________________________ 23

    II.3.7 Etape 6 : Instauration dun systme de partenariat multipartite et

    pluriannuel en vue de lexploitation et la valorisation durable de la

    ressource _____________________________________________________ 24

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    II.3.8 Etape 7 : Animation dun atelier dinformation avec prsentation des

    principaux rsultats de ltude et la validation du plan daction par

    les diffrents partenaires et acteurs des PAM de la RBIM _____________ 24

    III. RESULTATS DES ENQUETES ______________________________________________________ 26

    III.1: Diagnostic de la filire des PAM Analyse SWOT ________________ 26

    III.2 : Caractrisation des organisations professionnelles PAM __________ 28

    III.2.1 Rpartition gographique des OPPAM ________________________ 28

    III.2.2 Date de cration des coopratives ___________________________ 30

    III.2.3: Laspect Genre dans les OPPAM _____________________________ 30

    III.2.4 Niveau dinstruction des membres des OPPAM _________________ 31

    III.2.5 Locaux et Ppinires ______________________________________ 32

    III.2.6 Domestication ___________________________________________ 34

    III.2.7 Production globale en PAM _________________________________ 35

    III.2.8 Valorisation des PAM ______________________________________ 36

    III.2.9 Commercialisation ________________________________________ 37

    III.2.10 Partenaires _____________________________________________ 38

    IV. ASSISTANCE TECHNIQUE ________________________________________________________ 42

    IV.1 : Droulement de latelier du 15 & 16 septembre 2011 ____________ 42

    IV.1.1 Session de formation ______________________________________ 44

    IV.1.2 Ateliers participatifs _______________________________________ 45

    IV.2 : Cration des coopratives __________________________________ 49

    IV.3 : Cration du Groupement dIntrt Economique (GIE) ____________ 50

    IV.4 : Labellisation _____________________________________________ 52

    IV.4.1 : Ncessit de labellisation des produits de la filire _____________ 52

    IV.4.2 : Labellisation, une stratgie en marche _______________________ 52

    V. CARTE DECISIONNELLE ET ELABORATION DU PLAN DACTION _________________ 55

    V.1 : Elaboration de la carte dcisionnelle dexploitation des PAM dans la

    RBIM ________________________________________________________ 55

    V.1.1 Mthodologie de prioritisation des PAM ______________________ 55

    V.1.2 Espces retenues __________________________________________ 60

    V.2 Elaboration du plan daction __________________________________ 61

    V.3 : Plan daction ______________________________________________ 64

    V.3.1 : Rappel des objectifs Spcifiques ____________________________ 64

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    V.4 : Axes principaux dintervention _______________________________ 64

    V.4.1 : Equipements de base _____________________________________ 64

    V.4.2 : Accompagnement des coopratives _________________________ 67

    V.5 : Rcapitulatif du plan daction ________________________________ 71

    VI. INSTAURATION DUN SYSTEME DE PARTENARIAT MULTIPARTITE ET

    PLURIANNUEL POUR LEXPLOITATION ET LA VALORISATION DURABLE DE LA

    RESSOURCE __________________________________________________________________________ 75

    VI.1 : Diagnostic de la situation actuelle ____________________________ 75

    VI.2: Partenaires potentiels ______________________________________ 76

    VI.2.1 PRINCIPAUX PARTENAIRES NATIONAUX ______________________ 77

    VI.2.2 : Organisations non gouvernementales _______________________ 85

    VI.2.3 Organismes de recherche __________________________________ 86

    VI.2.4 Bailleurs de fond _________________________________________ 88

    VI.3 Partenariat multipartite et pluriannuel pour lexploitation et la

    valorisation des PAM ___________________________________________ 89

    VI.4: Formes de partenariat entre lAPDN, le HCEFLCD, les professionnels et

    les populations locales __________________________________________ 94

    VI.4.1 Partenariat au niveau du HCEFLCD ___________________________ 94

    VI.4.2 Partenariat avec les associations pastorales __________________ 101

    VI.4.3 Autres formes de partenariat ______________________________ 103

    VI.5 Cadre institutionnel _______________________________________ 104

    VII. CHARTE DEVELOPPEMENT DURABLE, ENGAGEMENT DES ACTEURS DE LA FILIERE

    DES PAM DE LA RBIM _______________________________________________________________ 106

    VIII. CONCLUSION __________________________________________________________________ 108

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    Liste des tableaux

    Tableau 1 : Principales PAM Potentielles dans la rgion de la RBIM _____________________ 16

    Tableau 2. Matrice SWOT de la filire PAM _____________________________________________ 27

    Tableau 3. Types et Rpartition gographique des Organisations professionnelles(OPPAM) 28

    Tableau 4. Liste des OPPAM qui ont assist latelier du 15 & 16 septembre 2011 ________ 43

    Tableau 5. Diagnostic de la filire PAM au niveau de la RBIM _____________________________ 45

    Tableau 6. Exportations en valeur des PAM (Anne de rfrence : 2008/09- EACCE) _______ 57

    Tableau 7 : Application du scoring pour la classification des PAM de la RBIM _____________ 60

    Tableau 8 : Scnarii proposs pour lexploitation des PAM de la RBIM------------------61

    Tableau n9 : Etat rcapitulatif des besoins des coopratives et GIE des PAM-----------66

    Tableau 9 : Plan d'action pour la mise niveau des coopratives et du GIE du PAM -RBIM _ 71

    Tableau 10. Partenaires potentiels et domaines de partenariat dans la filire PAM ________ 93

    Liste des figures

    Figure 1. Carte de situation de la RBIM __________________________________________________ 14

    Figure 2. Rpartition gographique des PAM ____________________________________________ 15

    Figure 3. Segments de la filire des PAM de la rcolte la commercialisation _____________ 17

    Figure 4. Rpartition gographique des Organisations professionnelles PAM ______________ 29

    Figure 5. Type des OP-PAM l'tat initial et l'tat final _________________________________ 29

    Figure 6. Evolution de la cration des OPPAM ___________________________________________ 30

    Figure 7. Le Genre dans les OPPAM ___________________________________________________ 31

    Figure 8. Le niveau intellectuel le plus lev des membres _______________________________ 32

    Figure 9. Le nombre dOPPAM par type de formation ____________________________________ 32

    Figure 10. Nombre dOPPAM ayant un local ou une ppinire ____________________________ 34

    Figure 11. La production des PAM par espce (en tonnes) _______________________________ 35

    Figure 12. La production des PAM par OPPAM (en tonnes) _______________________________ 35

    Figure 13. La valorisation des PAM _____________________________________________________ 36

    Figure14. Les coopratives cres lors de cette tude ___________________________________ 49

    Figure 15. Le processus de cration du GIE AACHAB RIF _________________________________ 51

    Figure 16. La fiche signaltique du GIE AACHAB RIF _________________________________ 51

    Figure 17. Potentiel de production des PAM en Tonne __________________________________ 56

    Figure 18. Prix Commercial des PAM (en dh/kg) ________________________________________ 58

    Figure 19. Moyenne de Journes de travail gnre par tonne de l'exploitation des PAM __ 58

    Figure 20. Chiffre dAffaire basique des PAM de la RBIM _________________________________ 58

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    Liste des abrviations

    ADS

    :

    Agence de dveloppement social

    AMPFR : Association Nationale de la Promotion de la Femme Rurale

    ATED : Lassociation Talassemtane pour lenvironnement et le dveloppement

    (ATED)

    CNSDOQ : Commission Nationale des Signes Distinctifs dOrigines et de Qualit

    DDFP Direction des filires de production

    DPA : Direction Provinciale dAgriculture

    DREFLCD : Direction rgionale des Eaux et forts et de la Lutte Contre la Dsertification

    DRA,

    GIE :

    : Direction Rgionale dAgriculture

    Groupement dIntrt Economique

    HCEFLCD : Haut Commissariat des Eaux et forts et de la Lutte Contre la Dsertification

    IAV : Institut Agronomique et Vtrinaire Hassan II Rabat

    INPMA : Institut National des Plantes Mdicinales et Aromatiques - Taounate

    INRA : Institut National de Recherche Agronomique

    ITSA- : Institut des techniciens spcialiss en Agriculture de Benkarrich

    MAPM : Ministre dAgriculture et de Pche Maritime

    MI : Ministre dIntrieur

    ODCO : Office de Dveloppement de la Coopration

    OMPIC : Office Marocain de la Protection Intellectuelle et commerciale

    ONG : Organisation Non Gouvernementale

    OPA : Organisation professionnelle Agricole

    OPPAM : Organisation professionnelle oprant dans les plantes aromatiques et

    mdicinale

    ORMVA : Office Rgional de Mise en Valeur Agricole

    PAM : Plantes Aromatiques et Mdicinales

    PMV : Plan Maroc Vert

    RBIM : Rserve de la Biosphre Intercontinentale de la mditerrane du Maroc

    SDOQ : Signe Distinctif dOrigine et de Qualit

    TMSA : L'Agence Spciale Tanger Mditerrane

    CRF : Centre de Recherches Forestires-Rabat

    INDH

    APDN :

    : Initiative Nationale de dveloppement humain

    Lagence pour la Promotion et le Dveloppement Economique et Sociale

    des Provinces du Nord

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    PARTIE INTRODUCTIVE 1re PARTIE

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    BUREAU DETUDES TTOBA , EMAIL : [email protected] / RAPPORT DE LA MISSION N2 9

    I. INTRODUCTION

    Le dveloppement des produits de terroir, notamment les plantes aromatiques et mdicinales,

    (PAM) est considr comme un objectif privilgi dans la stratgie agricole marocaine. Il

    constitue une alternative prometteuse pour un dveloppement local, viable et durable, et plus

    particulirement dans les zones marginales et difficiles.

    Ainsi, la flore sauvage du Maroc recle 41 cosystmes forms de plus de 4200 espces

    sauvages dont 600 espces ont des vertus aromatiques ou mdicinales et seulement 80

    espces sont actuellement exploites. Les principales PAM spontanes rencontres dans le

    domaine forestier et terrains collectifs sont : Le romarin, Larmoise blanche, Le thym, Le Laurier

    sauce, La camomille sauvage, Le caroubier, Lorigan, La lavande, Le lentisque, le myrte, les

    cistes etc Le rle socioconomique des PAM nest gure dmonter ; les recettes

    lexportation gnrent plus de 615 millions DH et offrent plus de 500.000 Journes de Travail

    avec un revenu global de 25 millions DH (source : HCEFLCD -2012).

    Limportance accorde par le Plan Maroc Vert au dveloppement des produits de terroir

    mane, dune part, des potentialits relles que recle ntre pays en matire dcosystmes

    propices, de biodiversit varie et de savoir faire dans ce domaine et, dautre part, de la

    demande en consommation sans cesse croissante pour ces produits sur les marchs national et

    international, offrant dimportantes opportunits pour leur commercialisation. De plus,

    lexprience internationale dans ce domaine, montre que certaines zones considres

    longtemps comme marginales, ont trouv de nouveaux positionnements agricoles, notamment

    par ladoption de stratgies de terroirs, ayant permis la cration de la valeur et de la richesse.

    Le prsent rapport, relatif la deuxime mission de ltude, a pour objet dassister et dinitier

    la cration de coopratives dexploitation et de valorisation de PAM. Il sarticule autour de

    plusieurs thmes, notamment la mthodologie adopte, les rsultats des enqutes et des

    ateliers participatifs, le plan daction et enfin le volet partenariat entre les diffrents oprateurs

    et intervenants dans le secteur des PAM et la charte de bonnes pratiques pour dvelopper ce

    secteur dans la rgion de la RBIM. Cette charte permettrait de dfinir les rgles de base pour

    rationnaliser lexploitation de la ressource et de conserver la biodiversit de nos cosystmes

    naturels.

    Enfin, il est utile de rappeler que la gestion durable des ressources naturelles au niveau de

    cette rserve de biosphre reste donc lune des priorits de notre action. Car, les mesures de

    gestion pratiquer au niveau de cette rserve, qui bnficie dun statut particulier et un appui

    international rig par lUNESCO travers le programme MAB, doivent sinscrire dans une

    logique de la conservation des ressources naturelles et leur utilisation dune faon durable par

    les populations locales.

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    BUREAU DETUDES TTOBA , EMAIL : [email protected] / RAPPORT DE LA MISSION N2 10

    I.1 : Rappel des objectifs de la premire mission

    Dans le rapport de la premire mission, phase n 1, intitul Etude des possibilits en

    PAM et des possibilits de valorisation , nous avons procd un diagnostic approfondi de

    la rgion du Rif, qui abrite la rserve de la biosphre intercontinentale mditerranenne

    (RBIM).

    Nous avons ainsi mis en exergue ses caractristiques gographiques, cologiques et sociales.

    Nous avons galement trait de la problmatique de la culture du cannabis et ses

    consquences aussi bien sur le milieu naturel, notamment forestier, que sur le milieu social,

    travers les mutations profondes qua connues la rgion rifaine suite lextension de la culture

    de cette plante.

    Les oprations de dlimitation du domaine forestier engages par lEtat marocain buttent

    toujours sur cette problmatique, tel point que dimmenses superficies forestires

    domaniales sont perdues (source : DREFLCD Rif).

    Pour contrer cette problmatique, lEtat marocain sest engag dans une politique denvergure,

    visant trouver dautres sources de revenus alternatifs aux populations locales, et ce, travers

    llaboration et la mise en uvre de nombreux programmes de dveloppement intgrs. On

    cite ce titre le projet DERRO engag ds les annes soixante, et qui visait principalement la

    plantation fruitire des terres menaces drosion, les travaux de lutte contre lrosion et la

    cration demploi en milieu rural, le projet GEFRIF qui cherchait mettre en place un modle

    de dveloppement socioconomique mme de crer une dynamique de dveloppement

    local capable de constituer une alternative la culture du cannabis, le projet MEDA, qui a mis

    en uvre de nombreux programmes de dveloppement dans la rgion de Chefchaoune et

    qui visait galement damliorer le niveau de vie des populations locales.

    Enfin, dans le cadre de la lutte contre la culture du cannabis, le Gouvernement marocain a

    dcid de consolider ses acquis dans le cadre dun Programme de Dveloppement Intgr

    (PDI) des Provinces dAl Hoceima, Chefchaouen, Larache, Taounate et Ttouan (source : APDN-2012).

    Il ne sagit pas dun simple programme de mise niveau ou dradication mais dune

    approche plus globale et coordonne plaant les populations et le traitement de limpact de la

    culture du Cannabis au cur de la problmatique. Ce programme, fruit dune convention

    multipartite runissant une dizaine de partenaires, est mis en uvre travers une convention

    gouvernementale multipartite dune dure de 2 ans et portant initialement sur un montant de

    prs de 1 milliards de Dirhams (initialement prs de 75 communes taient prioritaires

    auxquelles sajoutent une vingtaine dautres).

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    BUREAU DETUDES TTOBA , EMAIL : [email protected] / RAPPORT DE LA MISSION N2 11

    La mise en uvre du PDI sarticulait autour des 4 domaines dintervention suivants :

    Promotion des actions productives et dveloppement des cultures alternatives forte

    valeur ajoute

    Renforcement des infrastructures et dsenclavement des zones rurales cibles

    Amlioration des services aux populations et renforcement des actions de

    dveloppement

    Protection de lenvironnement

    Lobjectif de la prsente tude est de prospecter dautres voies, en vue denclencher un

    processus de dveloppement socioconomique dans la rgion de la RBIM, en mesure de se

    substituer au mode prvalant actuellement dans la rgion, bas notamment sur la culture du

    cannabis. Loprationnalisation de cette dmarche se ferait travers la mise en uvre de

    projets respectueux de lenvironnement, socialement et techniquement faisables et

    conomiquement viables.

    Ainsi, le domaine des PAM semble constituer la solution idoine pour rpondre cette

    problmatique, compte tenu de lexistence dune couverture forestire riche et diversifie,

    abritant un potentiel trs important en plantes aromatiques et mdicinales dont certaines ont

    un intrt conomique assez connu.

    Pour ce faire, un diagnostic approfondi de la rgion de la RBIM a t ralis, en vu de mettre

    en exergue ses potentialits cologiques et dcrire les divers parcs et rserves y existant. De

    mme, ce diagnostic a permis de faire un inventaire du patrimoine naturel en place,

    notamment les plantes aromatiques et mdicinales prsentant un intrt conomique certain,

    les plantes actuellement exploites par les populations locales et celles potentiellement

    exploitables et valorisables.

    Pour mieux dcrire cette situation, nous avons procd llaboration dune carte des PAM en

    se basant sur les travaux bibliographiques existants, les travaux de reconnaissance de terrain

    surtout au niveau des zones de la RBIM non couvertes par des tudes cartographiques de la

    vgtation. Nous avons pour cela, opt pour une mthodologie base sur deux critres

    principaux, savoir, la composition qui renseigne sur la ou les essences forestires qui

    constituent les strates ou toiles de fond, et le recouvrement apparent des PAM qui lui sont

    associes et qui renseigne sur leur exploitabilit. Ainsi, un potentiel est dit exploitable si son

    recouvrement est suprieur 50 %, moyennement exploitable si ce recouvrement se situe

    entre 20 et 50%, et il est dit non exploitable si ce critre est infrieur 20%. In fine, chaque

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    strate est dfinie par deux codes, le premier renseigne sur lessence forestire associe par le

    biais de ses lettres initiales et le second est un chiffre qui renseigne sur lexploitabilit.

    Les travaux cartographiques raliss ont permis de mettre en relief la rpartition spatiale des

    principales formations des PAM de la rgion de la RBIM, ainsi que le type de formation

    forestire dans lequel elles voluent, et ce, par province et par commune rurale.

    Parmi un potentiel important de PAM, vingt cinq espces (25) intrt conomique assez

    tabli ont t rpertories dont treize (13) Labies, quatre (4) composes, deux (2) Cistaces,

    une (1) Papilionace, une (1) Ericace, une (1) Myrtace, une (1) Anacardiace et une (1)

    Cupressace. Les facis des PAM couvrent une superficie de plus de 470 600 ha soit 98% de la

    surface de la RBIM et se trouvent concentrs essentiellement dans les provinces de

    Chefchaoune et de Ttouan (282 000 ha environ) et de Larache (110 000 ha environ).

    Mais force est de constater que lexistence dune espce ou dune autre dans une zone

    donne, nimplique pas forcment une possibilit dexploitation, mais ceci reste fonction de

    labondance- dominance de ladite espce, de sa sociabilit et des conditions daccs la

    ressource. (Voir carte et liste despces dans le rapport de la mission n 1).

    Dans une phase ultrieure, nous avons trait de ltat actuel de la filire PAM dans cette rgion

    travers des enqutes sur le terrain. Nous avons ainsi pu caractriser le mode dexploitation

    actuel, aussi bien sur le plan cologique quconomique et social. Nous avons constat que,

    hormis quelques coopratives encore aux stades primaires, lexploitation actuelle se fait dune

    manire individuelle, archaque et traditionnelle, base essentiellement sur la cueillette des

    plantes naturelles et leur cession ltat brut aux collecteurs qui sont souvent trangers la

    zone. Ceci fait perdre aux usagers une grande part de la valeur ajoute produite par ladite

    filire.

    De mme, en absence dun savoir faire adquat sur la domestication des plantes et sur leur

    traitement diffrents segments de la filire, la dgradation du patrimoine naturel et la

    pression sur les ressources se font grandement sentir.

    En vu de parer ces menaces qui psent sur le devenir de la ressource, nous avons dfini les

    conditions de prservation in situ et ex-situ des PAM, leur conservation, leur valorisation, ainsi

    que les itinraires techniques de leur domestication. Nous avons ainsi tudi les conditions de

    domestication des PAM, particulirement celles grande valeur ajoute et menaces, ainsi que

    celles qui pourraient tre introduites. Nous avons mis en relief les diffrentes contraintes aussi

    bien cologique, techniques, conomique , sociales et foncires, lies lentreprise des

    oprations de domestication, et propos des solutions idoines mme de participer

    surmonter les diffrentes difficults.

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    BUREAU DETUDES TTOBA , EMAIL : [email protected] / RAPPORT DE LA MISSION N2 13

    Enfin, nous avons procd un diagnostic de la situation actuelle de la filire des PAM dans la

    rgion de la RBIM en mettant laccent sur les diffrentes plantes exploites actuellement, les

    marchs dcoulement des produits, aussi bien nationaux quinternationaux, les flux de

    commercialisation, les cots de production et de cession, les modes de gestion

    organisationnelle et institutionnelle, les diffrents acteurs intervenant dans la filire, les

    transformateurs, les coopratives et associations existantesetc.

    Dans le second rapport de la mme mission, phase n 2, nous avons trait des possibilits

    damlioration et de diversification des produits, travers lamlioration de leur qualit

    (conception de label et de certification, indication gographique et appellation dorigine), de

    leur conditionnement en adoptant un systme de normes et de standards en harmonie avec

    les exigences du march national et international ainsi que le systme dcoulement des

    produits sur les marchs identifis.

    Au cours de la troisime phase objet du prsent rapport, nous avons trait de lorganisation

    des populations usagres et de lidentification de leur besoin en formation travers divers

    ateliers organiss dans la rgion et du renforcement de lorganisation par la cration de

    coopratives autour de la filire PAM.

    Nous avons trait du partenariat dans le domaine, de limplication des diffrents acteurs,

    notamment les administrations publiques et la socit civile et llaboration dune charte de

    bonnes pratiques couvrant tous les aspects de la filire. Nous avons aussi propos des formes

    de partenariat entre lAgence du Nord, le HCEFLCD, les professionnels, les populations locales

    et les autres dpartements de lEtat.

    Latelier tenu Chefchaoune en dates du 15 et 16 Septembre 2011, a permis dapprofondir le

    diagnostic sur la problmatique de la filire travers un dbat riche et instructif engag par les

    diffrentes coopratives reprsentes dans ledit atelier. Il a permis la cration dun

    Groupement dIntrt Economique (GIE), qui pourrait jeter les bases dune relle organisation

    des usagers et permettre une exploitation et une meilleure valorisation du potentiel en PAM

    existant dans le zone de la RBIM, et qui demeure malheureusement exploit dune manire

    traditionnelle sans impact rel sur le niveau de vie des populations rurales locales.

    Enfin, il y a lieu de rappeler que lobjectif essentiel de la prsente tude est de prospecter

    dautres voies alternatives aux pratiques actuelles, non respectueuses des ressources naturelles,

    mme de garantir des revenus soutenus aux populations usagres et dassurer la durabilit

    des cosystmes naturels dans la rgion de la RBIM. Aussi, lorganisation et lencadrement des

    populations impliques, et lengagement de tous les partenaires potentiels, constituent une

    condition pour latteinte de cet objectif.

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    I.2 : Rappel de quelques rsultats de la premire mission : Etude des potentialits en

    PAM et des possibilits de valorisation

    Ltude globale comprend 2 missions principales :

    Figure 1. Carte de situation de la RBIM

    Etude des potentialits des PAM au niveau

    de la RBIM

    Cration de coopratives PAM

    Mission

    1

    Mission

    2

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    La rgion de la RBIM compte une population qui dpasse les 567 700 habitants (Recensement,

    RGPH-2004) rpartis entre 7 provinces, 53 communes rurales dont (56%) sont urbains et

    (44%) ruraux , avec une densit moyenne de 114 habitants/Km2. La densit humaine

    conjugue aux conditions naturelles exerce un impact ngatif sur les ressources naturelles. La

    dgradation spcifique des sols y est lune des plus importantes (2000 t/Km2/an). La rigueur

    du climat en hiver et la faiblesse du revenu dans le monde rural poussent les populations

    prlever le bois nergie directement en fort. La consommation en bois de feu est ainsi

    estime 50qx/mnage/an.

    Cette mission sest intresse aux PAM les plus utilises et qui constituent un potentiel

    exploitable pour le dveloppement de la zone. Elle a port sur les principales espces

    vgtales exploitables et potentiellement valorisables comme plantes aromatiques et

    mdicinales (tableau 1).

    Ltude a ainsi dgage une liste de douze (12) PAM, ayant un march potentiel lchelle

    rgionale, nationale voire mme internationale.

    La superficie totale planimtre des diffrents facis des PAM, slve 470 613,22 ha ; soit

    98% de la superficie totale de la zone de la RBIM. Ce chiffre traduit la grande richesse de la

    zone de la RBIM en PAM.

    Figure 2. Rpartition gographique des PAM

    Chefchaouen32.04%

    Ttouan27.84%

    Larache23.37%

    Ouezzane9.97%

    Fahs Anjra4.94%

    M'Diq Fnideq1.65%

    Tanger- Asilah0.19%

    Superficie (Ha) et % des PAM par province

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    Tableau 1 : Principales PAM Potentielles dans la rgion de la RBIM

    Famille /Espce

    Nom franais Nom

    vernaculaire

    Partie exploite/produit Labies: Calamintha ascendens: Ca. A Calamenthe Mentha Partie aerienne, huille

    essentielle Calamintha baborensis: Ca. b Calamenthe Mentha Partie aerienne, huille

    essentielle Calamintha granatensis: Ca. g

    Calamenthe Mentha Partie aerienne, huille

    essentielle Lavandula stoechas: Ls Lavande

    stoechase

    Lhalhal sommits Fleuries Lavandula dentata: Ld Lavande Khouzama sommits Fleuries Mentha pulegium: Mt p Menthe

    pouliot

    Fliou Partie aerienne, huille

    essentielle Origanum elongatum O.e Origan Sahtar- Zaetra Partie aerienne, huille

    essentielle Origanum grossii O.g Origan Sahtar-Zaetra Partie aerienne, huille

    essentielle Thymus ciliatus: Th.c Thym Zitra Rameaux herbacs fleuris Thymus vulgaris var.capitellatus:

    Th. v

    Thym Zitra Rameaux herbacs fleuris Thymus abylaeus: Th.a Thym Zitra Rameaux herbacs fleuris Rosmarinus officinalis R.o

    Romarin Azir Feuilles Cistaces

    Cistus ladaniferus: C.ld

    Ciste Chtapa-

    Touzzalte

    Feuilles Cistus laurifolius: C. lr Ciste Chtapa-

    Touzzalte

    Feuilles Composes Tanacetum annum:Tn.a Tanaise bleue MKhinza Inula viscosa (=

    Dittrichia viscosa I.v

    Aune

    visqueuse

    Terhla Feuille, racine Inula graveolens: I.g: Aune

    odorante

    Tijjert Feuille, racine Inula montana: I.m Aune - Feuille, racine Papilionaces Ononis natrix: On.n Bugrane Fazaz Partie aerienne Ericaces Arbutus unedo : A.u

    Arbousier Bakhanou Fruit Myrtaces Myrtus communis: M.c

    Myrte Arrihane Feuilles Lauraces Laurus nobilis Laurier Wrake sidna

    moussa

    Feuilles Anacardiaces Pistacia lentiscus Pl Lentisque DRou Feuilles Cupressaces Tetraclinis articulata: Ta

    Thuya de

    berbrie

    Alarar Rameaux Fabaces Ceratonia siliqua Karoubier Kharroub Friut (gousse)

    La filire des PAM dgage des contraintes diversifies, quil y a lieu de lever pour les valoriser

    dans lintrt de la population locale et de lenvironnement. Les travaux denqutes que nous

    avons mens au niveau de la zone dtude ont montr que la population de cette zone ne

    profite que faiblement de cette richesse floristique (moins de 3% du potentiel) en tant que

    plantes aromatiques et mdicinales. Les intermdiaires qui exploitent les ressources floristiques

    de la RBIM constituent une vraie concurrence dloyale pour les habitants et plus

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    principalement les coopratives de cette zone. La figure n3 ci-dessus montre les diffrents

    segments de la filire PAM.

    Figure 3. Segments de la filire des PAM de la rcolte la commercialisation

    AMONT

    AVAL

    Rcolte

    1re Transformation

    2me Transformation

    Conditionnement,

    Emballage

    Commercialisation

    Consommation

    Capital PAM: Inventaire, cartographie,Les principaux acteurs:

    Gestionnaires (Eaux et

    Forts, Agence du Nord,

    Autorit Locales,

    ODECO, DRA, DPA.),

    Fondation Mohammed

    VI pour lenvironnement

    Populations (Femmes,

    Hommes, Douars,..),

    ONGs,

    Coopratives,

    Industriels,

    Intermdiaires,

    Commerants,

    Herboristes,

    .

    Population

    locales

    Coopratives

    Exploitants,

    Intermdiaires

    Coopratives,

    industriels et

    intermdiaires

    Population,

    industriels,

    herboristes,

    Coopratives et

    industriels

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    Mission n2 2

    me PARTIE

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    II. METHODOLOGIE ADOPTEE

    II.1 : Objectif de la mission n2

    Il est utile de rappeler que la mission n2, relative la cration de coopratives et la

    valorisation des PAM, constitue un lment central de ltude. Cette mission vise donc la mise

    en uvre de la participation active des populations cibles et sa contribution au processus de

    dveloppement local.

    Aussi, faut-il prciser que cette mission est essentiellement base sur la volont de faire

    participer et impliquer tous les partenaires : autorits locales, collectivits locales, Gestionnaires

    ( HCEFLCD, DPA & DRA, ODEECO, INRA, INPAM de Taounate,..), ONG, Industriels, et usagers

    directs ou indirects des PAM (cueilleurs, grossistes, intermdiaires, marchands, agriculteurs,

    vendeurs de produits et drivs exploits dans la valorisation des PAM (Herboristerie,

    Pharmaceutique, Cosmtique et hygine), Agro-alimentaire ( additifs, armes, colorant), lors

    de la planification et de la ralisation des diffrents scnarii d'interventions.

    Pour assurer une bonne coordination et une efficacit dintervention pour laccomplissement

    de la deuxime mission de ltude, nous avons jug utile dapporter davantage

    dclaircissements et de prcisions sur la dmarche suivre pour la ralisation des travaux de

    terrain.

    Ainsi, nous avons adopt une dmarche participative globale, axe essentiellement sur les

    aspects qualitatifs et de qualification recherchs pour les diffrents intervenants dans le

    secteur. Cette dmarche a t concrtise par dautres investigations de terrain d'ordre

    qualitatif et quantitatif au moyen :

    denqutes approfondies de terrain, auprs d'interlocuteurs potentiels, animes et

    menes par des spcialistes en la matire.

    dateliers pour validation du plan daction (voir .

    II.2 : Synopsis de la dmarche de la mission n2

    Les volets traiter au cours de cette mission sont dfinis dans les termes de rfrences. Ces

    lments visant la promotion et le dveloppement de la filire des PAM constituent rellement

    des axes du plan daction, document susceptible dassurer un vritable dcollage de cette

    filire.

    La dmarche entreprise repose sur les taches essentielles ci aprs :

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    Tche .1 Proposition dun mode dorganisation des populations

    usagres et identification de leurs besoins en formation aux

    techniques de cueillette, de conservation et de

    conditionnement des PAM

    Tche .2

    Renforcement de lorganisation et de lencadrement des

    producteurs de la matire premire, travers la cration de

    coopratives, notamment fminines, autour du secteur des

    PAM et conception de label des produits

    Tche .3

    Elaboration dun programme daccompagnement des

    coopratives sur lensemble des segments de la filire du PAM

    savoir : 1.production,

    2. transformation

    3. commercialisation

    Tche .4

    Implication des ONGs dans le dveloppement de la filire pour

    prendre le relais de dveloppement du secteur du PAM et

    lencadrement des coopratives

    Tche .5

    Accompagnement et suivi des producteurs

    Tche .6

    laboration dune charte et code de bonnes pratiques couvrant

    tous les aspects de la filire et approuve par lensemble des

    acteurs

    Tche .7

    Instauration dun systme de partenariat multipartite et

    pluriannuel pour lexploitation et la valorisation durable de la

    ressource

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    II.3: Approche Mthodologique

    Suite aux diffrentes runions consacres lexamen de lapproche mthodologique pour le

    cadrage de la mission n2, tenues au sige de lAgence pour la promotion et le

    dveloppement des provinces du Nord, et comme convenu lors de la runion tenue le 14

    juillet 2011 lAPDN, lapproche retenue se prsente comme suit :

    II.3.1 : Tche 0 : Runion de lancement et de cadrage de la mission

    Objectif :

    - Lancement et cadrage de la deuxime mission de ltude.

    Droulement :

    a. Runion interne pour le cadrage, le lancement de la mission, la prcision des rles

    de chacun des intervenants ainsi que les principaux attendus de la mission.

    b. Slection des produits prioritaires selon les critres suivants:

    Le potentiel de production,

    La valeur commerciale,

    La vulnrabilit de lespce,

    Le savoir faire local,

    La demande sur les marchs national et international

    Lorganisation professionnelle

    Le niveau de valorisation

    Tche .8

    Proposition de formes de partenariat entre lAgence du Nord,

    le HCEFLCD, les professionnels, les populations locales et les

    autres dpartements pour rationaliser lexploitation,

    encourager linvestissement priv et amliorer les conditions

    de vie des populations en les faisant bnficier dune part de

    la valeur ajoute

    Tche .9

    Animation dun atelier de restitution et de validation des

    rsultats regroupant lensemble des partenaires institutionnels

    du secteur

    Tche .10

    Proposition d un plan daction traitant des mesures

    daccompagnement dordre technique, conomique, social et

    commercial susceptible de promouvoir le secteur

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    c. Elaboration dun plan global pour la ralisation de la mission.

    II.3.2: Etape 1 : Proposition dun mode dorganisation des populations usagres et

    identification de leurs besoins en formation aux techniques de cueillette, de

    conservation et de conditionnement des PAM

    Objectif :

    - Proposition dun mode dorganisation des populations usagres

    - Identification des besoins des populations en formation aux techniques de cueillette,

    de conservation et de conditionnement des PAM.

    Droulement :

    a. Elaboration dun guide dentretien avec les acteurs de la zone (annexe 3).

    b. Entretien avec les acteurs cls de la filire : HCEFLCD, DRA, DPA, INRA, associations,

    ONG, DREFLCD du Rif, WILAYA ET PROVINCES DU NORD(DAR), INDH, ADS, ODCO,

    ADPN, CRF, IPAMT, INRA, UNIVERSITES, ADEPAM ;

    a. Diagnostic du mode organisationnel du secteur des PAM via des enqutes auprs

    des coopratives et associations existantes ;

    c. Identification des besoins des cooprateurs en termes de formation pour le

    dveloppement du secteur ;

    d. Proposition dun mode dorganisation de la population usagre ;

    e. Proposition daxes prioritaire de formation (fiches techniques de formation).

    II.3.3 Etape 2 : Renforcement de lorganisation et de lencadrement des producteurs de la

    matire premire par la cration de coopratives, notamment fminines, autour du

    secteur des PAM et conception de label des produits

    Objectif :

    - Renforcement des capacits des coopratives existantes ;

    b. Etude des possibilits dorganisation des producteurs de la matire premire en

    coopratives ou association ;

    c. Proposition dun projet de labellisation des produits PAM slectionns.

    Droulement :

    a. Ralisation dateliers participatifs pour renforcer lorganisation des coopratives

    existantes,

    d. Organisation dateliers de sensibilisation autour de lintrt de la mise en place

    dune cooprative au profit des groupements de producteurs,

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    e. Conception de labels adapts aux produits slectionns : Exemple label PAM du

    Rif.

    II.3.4: Etape 3 : Elaboration dun programme daccompagnement des coopratives sur

    lensemble des segments de la filire du PAM (production, transformation et

    commercialisation)

    Objectif :

    - Elaboration dun programme daccompagnement des coopratives

    Droulement :

    a. Proposition dun programme daccompagnement des coopratives, lissu des

    ateliers des tches 1 et 2 cites ci-dessus. Ce programme vise identifier lensemble

    des segments du secteur notamment la production, la transformation et la

    commercialisation ;

    b. Validation du programme propos au cours dun atelier participatif avec les acteurs

    concerns.

    II.3.5 Etape 4 : Implication des ONGs dans le dveloppement de la filire pour prendre le

    relais de dveloppement du secteur du PAM et lencadrement des coopratives

    Objectif :

    - Implication des ONGs dans le dveloppement de la filire

    Droulement :

    a. Etablissement dun rpertoire des associations et ONG actives dans le secteur des

    PAM dans le Rif ;

    b. Entretiens avec un chantillon dONG et dassociations actives dans le secteur des

    PAM, pour dgager le niveau dimplication actuel, les modes de fonctionnement et

    les contraintes rencontres ;

    II.3.6 Etape 5 : Elaboration dune charte et code de bonnes pratiques couvrant tous les

    aspects de la filire.

    Objectif :

    - Elaboration dune charte et code de bonnes pratiques

    Droulement :

    a. Caractrisation des diffrentes pratiques formelles et informelles ainsi que celles

    favorables et dfavorables pour le dveloppement de la filire via les enqutes de

    terrain ;

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    b. Elaboration dun projet de charte de bonnes pratiques couvrant tous les aspects de

    la filire ;

    c. Validation de charte de bonnes pratiques par les diffrents acteurs.

    II.3.7 Etape 6 : Instauration dun systme de partenariat multipartite et pluriannuel en

    vue de lexploitation et la valorisation durable de la ressource

    Objectif :

    - Instauration dun systme de partenariat multipartite et pluriannuel pour lexploitation

    et la valorisation durable de la ressource ;

    - Proposition des formes de partenariat entre lensemble des oprateurs.

    Droulement :

    a. Etablissement dun tat des lieux des partenariats existants entre les acteurs et les

    institutions,

    b. Proposition du projet dun systme de partenariat entre les oprateurs cls (APDN, le

    HCEFLCD, fondation Mohamed VI pour lenvironnement, TMSA, DRA, ADS, ODECO,

    les professionnels, populations locales..) afin de permettre une valorisation optimale

    des ressources et un encouragement de linvestissement priv et lamlioration des

    conditions de vie des populations. Ce travail sera ralis travers des entretiens

    directs auprs des diffrents partenaires et (voir tableau en annexe) ;

    II.3.8 Etape 7 : Animation dun atelier dinformation avec prsentation des principaux

    rsultats de ltude et la validation du plan daction par les diffrents partenaires

    et acteurs des PAM de la RBIM

    Objectif :

    - Prsentation des principaux rsultats de ltude

    - Proposition du plan daction et des mesures daccompagnement.

    - Approbation de la charte de bonnes pratiques par lensemble des acteurs des PAM de

    la RBIM

    - La signature des protocoles daccord et de partenariats entre les diffrents acteurs et

    organismes impliqus dans la filire des PAM dans la rgion du Rif.

    Droulement :

    a. Organisation dun atelier final par lAPDN, regroupant lensemble des partenaires

    institutionnels,

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    Rsultats des enqutes

    PARTIE

    4 Rsultats des enqutes

    3me PARTIE

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    III. RESULTATS DES ENQUETES

    III.1: Diagnostic de la filire des PAM Analyse SWOT

    Afin de pouvoir raisonner de manire objective les lments de la filire, nous avons

    diagnostiqu ltat actuel de la filire, selon une analyse SWOT, afin de dgager les points

    forts et les points faibles ainsi que les opportunits et les menaces qui psent sur le secteur.

    Ce diagnostic est le rsultat des enqutes menes sur le terrain auprs de tous les acteurs de la

    filire PAM. Les fiches denqutes et le rpertoire des personnes ressources sont prsents

    respectivement en annexe 3 et 4.

    CCDRF -Larache DPA Chefchaouen

    Enqute avec un industriel Ouazzane Enqute avec La prsidente de

    lass.Hamma

    Enqute avec lassociation Mzefroune Enqute avec la cooprative Mokrissat

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    Tableau 2. Matrice SWOT de la filire PAM

    Forces Faiblesses

    Richesse de la biodiversit dans la

    RBIM

    Intrts des PAM : gastronomie,

    phytothrapie, aromathrapie,

    Cosmtique et socio-conomique

    Existence de coopratives et

    associations de PAM dj actives

    Savoir faire local important

    Multitude dintervenants: MADR,

    MI/collectivits locales, HCEFLCD,

    INRA, IAV Hassan II, INPMA, ONG

    Produits biologiques

    Proximit de lUE

    Marchs demandeurs

    Exploitation non rationnelle des ressources

    naturelles (origan, thym, ) ; certaines PAM

    sont cueillies avant maturation.

    Concurrence dloyale par les intermdiaires

    Manque de moyens et dassistance pour les

    coopratives

    Manque de coordination entre les

    diffrents intervenants

    Niveau de valorisation faible

    Secteur en majorit informel par manque

    de convention entre exploitants de la fort

    et le HCEFLCD

    Niveau intellectuel des adhrents de

    coopratives et exploitants faible

    Opportunits

    Menaces

    Cration dun GIE PAM

    Possibilits de partenariat

    Programme de formation et

    dassistance

    Domestication

    Certification Bio-

    Labellisation - Exportation

    Cration dun centre de valorisation et

    dun laboratoire des PAM

    Cration dun rseau PAM

    Elaboration dune Charte PAM

    Changement climatique

    Risque dextinction des ressources

    Concurrence dautres pays notamment le

    Tunisie (le secteur des PAM qui bnficie

    davantages).

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    III.2 : Caractrisation des organisations professionnelles PAM

    Les enqutes exhaustives sur les organisations professionnelles PAM (OPPAM) ont permis de

    ressortir les lments suivants :

    III.2.1 Rpartition gographique des OPPAM

    La liste des coopratives est prsente dans le tableau suivant :

    Tableau 3. Types et Rpartition gographique des Organisations

    professionnelles(OPPAM)

    N Organisation

    Professionnelle

    Type

    initial *

    Type final

    (cration)

    *

    Province Commune

    rurale

    1 Ain lahjar /coop. Nouara A C Tetouan Benkarrich

    2 El wafae C Tetouan Zinate

    3 Anser beni idder /coop.

    Azhar A

    C Tetouan Bni idder

    4 Amtel C Tetouan Zinat

    5 Al amal C Tanger Dar chaoui

    6 Basmat elkhayr/coop.

    TTOBA A

    C Tetouan Benkarrich

    7 Ain aarous A A Tetouan Bni idder

    8 Alhissn alhassin C Laarache Tazrout

    9 Ass. Ain hamma/coop. Al

    Azhar A

    C Ouazzane Mokrissat

    10 COOPAM -

    C Ttouan

    Elhamra Beni

    Hassan

    11 TIFRAWAN C Chefchaouen Laghdir

    12 Rihab C Tetouan Beni said

    13 Amalay A A Chefchaouen Dardara

    14 Mokrissat C Ouazzane Mokrissat

    15 Jbel Laalam C Larache El kolla

    16 Basma C Ouazzane Rmiyel

    17 Al Mohit Aljabali C Ouazzane Ain bayda

    18 MZEFROUNE C Ouazzane Mzefroune

    19 Ghzaoua C Ouazzane Ain bayda

    20 Jnane Rif C Ouazzane Ain bayda

    21 Bellouta C Ouazzane Bellouta

    Note : * A : Association, C : Cooprative

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    Il ressort de ce tableau que les deux provinces Ttouan et Ouazzane dtiennent la premire

    place avec huit Organisations Professionnelles spcialises en PAM(OPPAM) chacune

    (soit 38%). Elles sont suivies de Larache et Chefchaouen avec 2 OPPAM. Enfin, Tanger vient en

    dernier lieu avec une seule cooprative (figure 4). Ces OPPAM sont rparties sur 15 communes

    rurales. An al bayda vient en tte avec 3 coopratives.

    Figure 4. Rpartition gographique des Organisations professionnelles PAM

    Au dbut de lanne 2011, prise comme anne de rfrence de la prsente tude, Il existait 6

    associations et 14 coopratives oprant dans le secteur des PAM. A la fin de la mission (Etat

    final-Janvier 2012), cinq coopratives sont cres par lAPDN dont Quatre via une conversion

    dAssociation en cooprative. La 5me cooprative COOPAM est vivement soutenue par

    lAssociation Marocaine pour la promotion de la femme rurale (AMPFR) (Figure 5).

    Figure 5. Type des OP-PAM l'tat initial et l'tat final

    Tanger1

    5%

    Chaouen2

    9%

    larache2

    10%

    Ouazzane8

    38%

    Ttouan8

    38%

    Nombre d'Organisations professionnelles PAM par province

    6

    14

    Etat initial

    2

    19

    Etat final

    Association

    Cooprative

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    III.2.2 Date de cration des coopratives

    La cration des OPPAM a commenc en 2004 par la cooprative Bellouta. Elle a connu ensuite

    une augmentation substantielle pour atteindre 21 OPPAM en fin 2011 (Figure 6). Lappui des

    DPA, via les Centres de travaux, tait dune grande importance dans cette volution. En 2011,

    huit coopratives fminines, dont cinq cres par lAPDN, ont vu le jour.

    Figure 6. Evolution de la cration des OPPAM

    III.2.3: Laspect Genre dans les OPPAM

    Les OPPAM sont prdominance fminine. Les femmes constituent en effet 61% des effectifs.

    Ceci est du au fait que lactivit des PAM est trs lie la femme rurale, qui effectue les

    oprations de cueillette et de transport vers les lieux de traitement. Notons que cette activit

    est trs dlicate, du moment quelle ncessite un grand effort, dans des conditions trs

    difficiles. La seule cooprative purement masculine est celle de Mokrissat (Figure 7).

    1 02 2

    0

    4 4

    8

    1 1

    3

    5 5

    9

    13

    21

    0

    5

    10

    15

    20

    25

    Nombre de OPPAM cres

    Cumul des OPPAM cres

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    Figure 7. Le Genre dans les OPPAM

    III.2.4 Niveau dinstruction des membres des OPPAM

    Le niveau intellectuel le plus lev des membres des OPPAM est illustr dans figure 8. Ils en

    sort, quau niveau de cinq OPPAM, les adhrents ont un niveau du primaire, chez six autres,

    existent des niveaux suprieurs, notamment, des licences ou master. Ceci montre lintrt que

    portent les jeunes diplms lactivit des PAM dans la rgion (cas de Rihab, Jbal

    Alalam, Nouara, Bellota, Ghzaoua, Jnane Rif). Cependant, la majorit des bnficiaires sont

    des analphabtes.

    Par ailleurs, cette classification des OPPAM va aider ultrieurement dfinir les niveaux de

    formation, qui sont priori au nombre de trois :

    - Le primaire

    - Le secondaire - formation professionnelle

    - Le suprieur

    Les coopratives qui dtiennent un nombre lev de diplms constitueront la locomotive du

    dveloppement des PAM dans la rgion.

    1

    13

    7

    Nombre d'OPPAM/genre

    Masculine

    Fminine

    Mixte

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    Figure 8. Le niveau intellectuel le plus

    lev des membres

    Figure 9. Le nombre dOPPAM par type de

    formation

    Session de formation au profit des coopratives thme : renforcement des capacits

    personnelles Larache 26/07/2011

    En ce qui concerne les formations, seules les coopratives (Amtel-Al amal-Jbal Alalam) ont t

    forms sur les thmes suivants : Production, Cueillette, Valorisation, Commercialisation &

    Dveloppement des capacits personnelles

    Par contre, les coopratives Ain Aarous, Alhissn Alhassin, Mokrissat, Basma, Ghzaoua et Al

    Mohit Aljabali nont reu aucune formation.

    La figure 9 illustre le nombre dOPPAM bnficiant des 5 formations prcites. Il y a plus

    dintrt pour les thmes traitant de la valorisation et de la production, puisque 12 OPPAM ont

    t concernes. Par contre, seules cinq OPPAM on bnfici dune formation sur la

    commercialisation.

    III.2.5 Locaux et Ppinires

    locaux :

    Primaire: 5

    Secondaire:7

    formation

    professionnelle:3

    Suprieu r:6

    Nombre d'OPPAM/niveau

    1.Production: 12

    2.Cueillette: 10

    3.Valorisation:12

    Commercialisation: 5

    5.Dveloppement

    personnel:6

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    Seules 7 coopratives (Al Wafae, Amtel, Amalay, Mokrissat, Mzefroune, Jnane Rif

    et bellouta) possdent un local. Le meilleur local est celui de la cooprative Al

    wafae (figure 10). Le local de la cooprative COOPAM est en cours de construction

    dans le cadre dun projet de dveloppement gr par lAMPFR.

    Local de la cooprative El Wafae-

    Douar Hmamiouch-

    Salle de formation de la

    cooprative El wafae

    Ppinire : six coopratives possdent des ppinires. Les deux meilleures

    appartiennent aux coopratives El Wafae et Amtel. Elles sont finances par lINDH.

    Ppinire cooprative ElWafae Ppinire cooprative Amtel

    Ppinire cooprative Nouara Ppinire mal entretenue

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    Figure 10. Nombre dOPPAM ayant un local ou une ppinire

    III.2.6 Domestication

    La domestication des PAM est pratique dans des micro-parcelles titre dessai par sept

    OPPAM. La cooprative Nouara An Lahjer cultive plusieurs espces PAM dans une parcelle

    dun hectare environ. Elle est encadre par lInstitut Suprieur Agricole de Benkarrich, lINRA et

    le CT...les principales espces cultives sont : La majorelle, le romarin, la sauge, la stvia, le

    thym, la menthe pouliot, la lavandeLes photos ci-aprs montrent les PAM cultives au niveau

    des coopratives.

    Espces PAM cultives-C.

    Nouara

    Essai de PAM C. Jbal Alam Domestication de sauge C.

    Nouara

    Plants de thym en pots de

    plastic prts la transplantation-

    Cooprative Nouara

    Essai de myrte

    Cooprative Amtel

    Essai de lavande sous goutte

    goutte Cooprative

    Amtel

    7 6

    14 15

    0

    3

    6

    9

    12

    15

    18

    21

    Local Ppinire

    Absence

    Prsence

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    Espces cultives dans la ferme pdagogique de domestication des PAM par la cooprative

    AMTEL

    III.2.7 Production globale en PAM

    Comme il a t indiqu prcdemment, la production des PAM provient essentiellement des

    ressources naturelles existantes au niveau de la fort ou des domaines collectifs. Les figures 11

    et 12 ci-aprs illustrent respectivement le tonnage produit par espce et par OPPAM.

    En 2011, la production globale pour toutes les OPPAM, toutes espces confondues, a atteint

    97, 85Tonnes. Le myrte tient la premire place avec 21,5 tonnes soit 22% des PAM. La

    cooprative Rihab est en tte avec 19,7tonnes soit 20% de la production totale des 21 OPPAM.

    La cooprative El Wafae est la seule OPPAM qui exporte les plantes aromatiques et

    mdicinales

    Figure 11. La production des PAM par

    espce (en tonnes)

    Figure 12. La production des PAM par

    OPPAM (en tonnes)

    21.5

    17.7

    14.2

    13.0

    9.8

    5.4

    4.7

    3.0

    2.8

    1.7

    1.6

    1.0

    0.9

    0.4

    0.1

    0.0

    0.0

    0.0

    0.0

    0 5 10 15 20 25

    Myrte

    pouliot

    origan

    Bruyre

    lentisque

    thym

    laurier

    cyste

    lavande

    Sauge

    mantha

    Camoumile

    Autres PAM

    tanaise bleue

    Romarin

    caroube

    aune bleue

    fezzaz

    tuya

    19.7

    19.5

    14.4

    12.1

    11.3

    9.3

    5.5

    1.8

    1.4

    1.0

    0.6

    0.4

    0.3

    0.3

    0.1

    0.1

    0.1

    0.0

    0.0

    0.0

    0.0

    0 5 10 15 20

    Rihab

    Anser Azhar beni

    Amtel

    Mokrissat

    Elwafae

    Jbel Laalam

    Ain lahjar

    Jnan Rif

    MZEFROUNE

    Al amal

    Alhissn alhassin

    Amalay

    Basmat elkhayr

    Basma

    Ain aarous

    Bellouta

    Ain hamma/Asjen

    COOPAM

    TIFRAWAN

    Al Mohit Aljabali

    Ghzaoua

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    III.2.8 Valorisation des PAM

    Les diffrentes valorisations des PAM paratiques par douze OPPAM de la zone dtude

    consistent essentiellement la mise en sachet aprs schage et nettoyage(voir figure 13).

    La distillation est faite par six OPPAM. Alors que lutilisation en cosmtique est pratique par 3

    coopratives qui sont Bellouta, Jbal alalm et An lahjer. Les OPPAM manquent de matriel

    adquat et de laboratoire pour avoir des produits de qualit. En outre, lemballage manque de

    design pour une meileure commercialisation des produits valoriss. De surcrot, Il y a manque

    de formation das ce sens. En 2011, La production en huile essentielle a atteind 143 KG. Les

    espces les plus valorises en huile essentielles sont le myrte (31kg) et la menthe pouliot (29

    kg). Les produits cosmtiques aromatiss base de PAM sont :

    - Shampoing, gel, douche

    - Crmes pour visage, corps et pieds

    - Ghassoul et Savon noir

    Les photos ci-aprs relatives aux PAM valorises sont prises lors de lexposition des

    coopratives au salon du commerce quitable en Octobre 2011 casablanca , et dans

    lequel lAPDN a rserv un pavillon spcial aux OPPAM de la RBIM.

    Figure 13. La valorisation des PAM

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    Du haut au bas, de gauche droite :

    Fleurs de camomille sches et netoyes - Cooprative Nouara,

    Menthe pouliot sche et ntoye - Cooprative Jbal Alalam

    Huiles essencielles - Cooprative Jbal Alalam

    Crmes pour le corps - Cooprative Bellouta

    Shampoings et savon liquide - Cooprative Bellouta

    Les 4 dernires photos : Lait corporel, Savon noir, ghassoul et savon - Cooprative Jbal

    Alalam

    Les photos ci-aprs montrent le matriel utilis pour la valorisation des PAM par les

    coopratives. Notons ce niveau, quelles manquent de matriel performant.

    De gauche . droite : Distillateur, Chaudire, salle de rception des PAM Tamis -

    Cooprative El Wafae

    Schoir de lextrieur et de lintrieur - Cooprative Amtel

    III.2.9 Commercialisation

    La commercialisation constitue le point faible des coopratives. Ceci est d en partie au

    manque de moyens et dassistance dans ce domaine. En effet, la quasi-majorit des

    coopratives ne disposent pas de points de vente et se trouvent alors contraintes de vendre

    leurs produits dans les salons nationaux, ce qui leur occasionne des charges supplmentaires,

    dautant plus que cette possibilit dexposition nest pas gnralise et reste consacre un

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    nombre minime de coopratives. A titre dexemple, une seule cooprative particip au Salon

    International de lAgriculture de Mekns (SIAM) en 2011. Notons galement que toutes les

    coopratvies se contentent du march national lexception de la cooprative El Wafae qui

    exporte sa production.

    III.2.10 Partenaires

    Les partenaires des coopratives sont nombreux et participent activement au dveloppement

    des plantes aromatiques et mdicinales au niveau de la rgion de la RBIM en finanant ou

    encadrant les projets. Sans tre exhaustif, nous citons quelques partenaires qui interviennent

    actuellement dans la zone, sachant quil existe un grand potentiel en matire de partenariat

    quon peut mettre profit pour assister et soutenir ces coopratives (voir chapitre IV sur le

    partenariat potentiel).

    a. Les organismes tatiques

    Le Ministre d lIntrieur : lInitiative Nationale pour le dveloppement Humain

    (INDH) lance par le Roi Mohammed VI, finance des activits gnratrices de revenus

    pour les populations dmunies notamment la filire des PAM. Dans ce cadre, LINDH

    a financ entre autre la ppinire de la cooprative AMTEL.

    LAgence pour la Promotion et le Dveloppement du Nord (APDN) : vise dans le

    cadre de cette tude, amliorer les revenus des populations de la rgion du Nord

    en crant des activits gnratrices de revenu, dans lobjectif notamment de lutter

    contre la culture du cannabis. Elle projette galement dassurer une assistance

    technique aux coopratives PAM cres.

    Le Haut Commissariat des Eaux et forts et la Lutte Contre la Dsertification

    (HCEFLCD) : cest le responsable de lexploitation des PAM au niveau des forts,

    travers le pouvoir qui lui est dvolu en matire dexploitation des produits de la fort.

    En 2009, Il a sign le 1er contrat dans la rgion dtude, avec la cooprative de Jbal

    Alam pour exploiter dune faon durable les PAM dans la province de Larache (voir

    annexe 5). Dautres contrats avec des coopratives sont en cours dlaboration.

    Le Ministre des Affaires Economiques et Gnrales : entreprend des activits pour

    promouvoir les coopratives. Dans ce sens, il a organis en octobre 2011, le salon sur

    le commerce quitable o les organisations professionnelles agricoles (OPA) des

    produits de terroir et dartisanat ont expos leurs produits. LAPDN a consacr tout

    un pavillon au profit des Coopratives PAM du NORD.

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    b. Les institutions suprieures de formation et de recherche

    LInstitut National de la recherche Agronomique (INRA) : Cette institution ralise

    plusieurs essais de domestication des PAM, notamment la culture de la stvia, avec

    les coopratives Jbal Al Alam et An lahjer.

    LInstitut des Techniciens Spcialiss en Agriculture de Benkarrich (ITSA): assure la

    formation des techniciens spcialiss en PAM. En outre, vu sa proximit, il forme les

    membres des associations et coopratives dans les techniques de production et

    valorisation des PAM.

    c. Les ONG nationales

    Association Nationale pour la Promotion de la Femme Rurale(AMPFR) : cre en

    1995, elle ralise des projets de dveloppement de la femme rurale travers tout le

    Maroc. Au niveau de la zone de la RBIM, LAMPFR entreprend un projet de

    dveloppent des PAM au profit dun groupement de femmes de la commune de An

    Lahamra, qui est devenu par la suite, au terme de cette tude, la cooprative de la

    promotion des PAM (COOPAM). LAMPFR a assur la formation en PAM en

    collaboration avec lInstitut des techniciens spcialiss en Agriculture de Benkarrich

    (ITSA-Benkarrich) et lINPMA de Taounate. Actuellement, elle est entrain de construire

    un local pour la valorisation de PAM au profit de la Cooprative COOPAM.

    Lassociation Talassemtane pour lenvironnement et le dveloppement (ATED) : sise

    chefchaouen, elle est parmi les plus structures et les plus anciennes associations

    travaillant pour le dveloppement des PAM dans la rgion. Elle pilote lassociation

    Amalay.

    Association BenKarrich pour lenvironnement et le dveloppement (ABET) : assure le

    dveloppent des coopratives telles que Amtel et El Wafae.

    Association de la femme rurale Hmamiouch (AFRH) : coordonne des projets de

    dveloppement de la femme au niveau du Douar Hmamiouch, commune de

    Benkarrich.

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    d. Les ONG internationales

    Plusieurs ONG internationales et communauts autonomes espagnoles participent dans le

    dveloppent activement la filire des PAM au niveau de la rgion du Nord. Par leur apport

    financier, ces ONG contribuent dans lamlioration des moyens de production des

    coopratives ainsi que leur savoir faire par lorganisation des sessions de formation. Parmi les

    plus importants nous citons :

    Fondation Sevilla acog - Espagne

    IPADE Espagne

    Ayuntamiento de Alcola Guadera (communaut autonome)

    Diputacion de Sevilla (Gouvernement local de Sville)

    Junta Andalucia (Gouvernement de la communaut autonome d'Andalousie-

    Espagne),

    Trs active et disposant dun encadrement, la cooprative El Wafae a su dvelopper son rseau

    de partenariat ; elle bnficie du plus grand nombre de partenaires nationaux et

    internationaux. Elle est la seule cooprative au niveau de la RBIM qui exporte directement les

    PAM et dispose dun local construit dans les rgles de lart, dun vhicule utilitaire, dune salle

    de rception des PAM, dun lieu de schage et de distillateur. Nous pouvons dire que cette

    cooprative constitue un modle type qui volue constamment pour sadapter aux ralits du

    march des PAM.

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    Assistance technique 4me PARTIE

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    IV. ASSISTANCE TECHNIQUE

    IV.1 : Droulement de latelier du 15 & 16 septembre 2011

    Aprs avoir ralis les enqutes et lucid la problmatique et les besoins de la filire, deux

    sessions de formation, ainsi que des ateliers participatifs ont t organises le 15 & 16

    septembre 2011 (voir programme des deux journes en annexe n7), dans le but dassurer

    lassistance la cration des coopratives et du Groupement dIntrt Economique (GIE). Il y a

    lieu de noter ,que selon les participants, cest la premire fois que les coopratives se sont

    rassembles entre elles, et avec les personnes ressources de ladministration .

    En effet, les entits ayant particip aux travaux dudit atelier sont (Voir annexe 6) :

    -LAgence pour la Promotion et le Dveloppement du Nord

    - La Direction Rgionale de lAgriculture/DPA Chefchaouene

    - La Direction Rgionale des Eaux et Fort et de la lutte contre la dsertification du Rif

    - Le Ministre Dlgu auprs du Chef du Gouvernement Charg des Affaires

    Economiques et Gnrales.

    - Le Ministre de lIntrieur (Province de Chefchaouen/service des affaires

    conomiques et sociales)

    - Le Parc National de Talassemtane

    - LInstitut National des Plantes Mdicinales et Aromatiques (INPMA)

    - La Fondation Mohammed VI pour lEnvironnement

    - LAssociation Marocaine pour la Promotion de la Femme Rurale (AMPFR)

    - LAssociation TARGA

    - LAssociation Talassemtane pour lenvironnement et le dveloppement (ATED)

    - LAssociation de la Femme Rurale Hmamiouch (AFRH)

    - LAssociation Maroc Vert pour le Dveloppement Agricole (AMAVED) : sise au douar

    Amtel/Commune rurale Zinate, elle appuie la cooprative AMTEL.

    - GIE Fedolive

    - Bureaux dEtudes trangers : Coopmed, Fundeso Espagne

    Une vingtaine de membres de neuf coopratives et six associations PAM, en majorit des

    femmes ont pris galement part cet atelier (voir rpertoire des coopratives et associations

    en annexe).

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    Tableau 4. Liste des OPPAM qui ont assist latelier du 15 & 16 septembre 2011

    Associations PAM Coopratives PAM

    1. An Arouss

    2. An Hamma

    3. An Lahjer

    4. Amalay

    5. Anser

    6. Basmat al khayr

    7. Amtel

    8. Bellouta

    9. El wafae

    10. Ghzaoua

    11. Hisn al hassin

    12. Jbal alam

    13. Jnane Rif

    14. Mokrissat

    15. Tifraouen

    Au cours de cet atelier, plusieurs intervenants ont prsent, chacun en ce qui le concerne, les

    activits de leurs administrations en matire de la filire des PAM dans la rgion de la RBIM,

    notamment, lAPDN, lINPMA, la DREFLCD du Rif, et la DRA/DPA de Chefchaoune. (Les

    prsentations intgrales sur PPT sont fournies au niveau des annexes).

    Ainsi, le reprsentant de lAPDN, a donn un aperu les ralisations de la 1re mission de

    cette tude (annexe 7). Les principaux points ont t abords :

    Linventaire des PAM dans la RBIM

    Linventaire des ressources biologiques

    La base de donnes SIG (systme dinformation gographique) de la RBIM:

    Carte de localisation gographique

    Carte de composition

    Carte des sites biologiques et environnementaux

    Carte des zones forestires

    Un CD ROM interactif

    Le directeur de lINPMA, a prsent les principales missions, ainsi que les ressources matrielles

    et humaines de cet institut. LINPMA forme des cadres spcialiss en PAM et assiste les

    coopratives et les entreprises dans les domaines de domestication et de valorisation des PAM.

    Il dispose dune ferme exprimentale (18ha), dun jardin des PAM (6ha) dun hall technologique

    et de Sept laboratoires de biotechnologie, Phytochimie, Pharmacologie , toxicologie,

    pharmacologie comportementale, Biochimie, microbiologie et de contrle de qualit

    (annexe 8). Le directeur du Parc National de Talassametane, reprsentant de la DREFLCD du Rif

    a expliqu lassistance le rle de cette administration dans la gestion et lexploitation des

    PAM au niveau du domaine forestier.

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    Le reprsentant de la DRA a rcapitul les actions et les projets que cette direction engage en

    matire des PAM. Il a expliqu que le Plan Maroc Vert-pilier II, accorde beaucoup dintrt la

    valorisation des produits de terroir notamment les PAM. Par ailleurs, les DPA, via les Centres

    de travaux (CT) jouent un rle de proximit trs important pour encadrer les coopratives. En

    outre, LORMVA de Loukkos est en cours de signer une convention avec la cooprative Jbal

    Aalam pour la production et la valorisation des PAM dans la province de Larache.

    La prsidente fondatrice en 1995 de lAssociation Marocaine pour la Promotion de la Femme

    Rurale, lAMPFR est en train de monter un projet de construction dun centre de production et

    de valorisation des PAM au profit des femmes rurales dans la commune rurale dEl hamra.

    Aprs ces prsentations, une discussion a t engage entre lensemble des participants au

    sujet de la situation du secteur PAM dans la rgion de la RBIM, qui demeure un sujet

    dactualit dune importance capitale pour le monde rural de cette rgion du Rif.

    IV.1.1 Session de formation

    Au cours de cet atelier, des formations ont t ralises au profit des membres des OPPAM

    sur trois thmes importants, savoir :

    - La cration des coopratives

    - La gestion des coopratives

    - La cration du groument dintrt conomique (GIE).

    Les prsentations de cette session de formation sont prsentes en annexes (sur fichier Power

    Point).

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    IV.1.2 Ateliers participatifs

    Deux ateliers participatifs portant sur le diagnostic de la situation des OPPAM et sur les

    modalits de la cration du GIE ont t galement anims. Lobjectif de cet atelier portait sur le

    diagnostic de la situation du secteur, dans le but de faire ressortir ses points forts et ses points

    faibles, et de proposer des solutions mme de dvelopper ce secteur. (Voir tableau ci

    dessous).

    Tableau 5. Diagnostic de la filire PAM au niveau de la RBIM

    Points forts :

    - Richesse de la biodiversit naturelle dans la RBIM notamment dans le parc de Talassamtane qui contient

    2/3 du patrimoine botanique national

    - Possibilit de financements par les instances nationales et internationales (Fondation Mohamed VI pour

    lenvironnement, APDN, ONG, Dpartements Ministriels, PNUD, USAID, etc).

    - Richesse en ressources humaines : savoir faire local

    - Existence dune stratgie nationale des PAM qui trace les grandes lignes de valorisation des PAM

    - Existence de plusieurs institutions de recherches

    - Grands efforts dploys par les instances tatiques nationales et internationales

    - Existence de laccord de libre change entre le Maroc et USA, et possibilit dexport aux USA.

    - Possibilit de partenariat gagnant - gagnant entre coopratives et socits (lagrgation : les coopratives

    des PAM et les units industrielles doivent tre complmentaires et chaque entit devrait se spcialiser

    dans un segment ou deux de la filire. Ces deux entits peuvent former ensemble une vritable chane de

    production).

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    BUREAU DETUDES TTOBA , EMAIL : [email protected] / RAPPORT DE LA MISSION N2 46

    Points faibles Solutions proposes

    - Pas de formation pratique sur les

    techniques de rcolte, conservation des

    produits, valorisation des PAM

    - Pas de continuit et durabilit

    dencadrement (sur 2 4 ans)

    - Faible connaissance des techniques et

    circuits de Commercialisation

    - Faible niveau intellectuel des adhrents de

    coopratives

    - Pas dtudes de faisabilit de projet et

    business plan

    - Difficult daccs aux produits de base :

    Lexploitation des PAM en fort est

    rglemente donc la cooprative est

    appele tablir un contrat de partenariat

    avec ladministration forestire ou bien de

    participer aux adjudications de cession des

    lots dexploitation des PAM.

    - Dominance des Intermdiaires

    - Infrastructures (eau, lectricit, routes) qui

    font dfaut

    - Concurrence de la culture du cannabis

    - Dpendance doctroi des subventions

    - Absence de locaux

    - Exploitation non rationnelle des PAM par

    les intermdiaires qui sont tranger la

    zone,

    - Non respect des bonnes pratiques de la

    cueillette,

    - Extinction de certaines espces cause par

    une exploitation non raisonne et non

    durable des ressources naturelles

    - Faible qualit des PAM cueillies: Pas/peu

    dexport

    - Non respect des normes de qualit pour

    export (normes sanitaires)

    - Spcialisation de production

    - Pas de Certification de qualit (bio)

    - Non continuit des projets

    - Absence de la bonne gouvernance des

    coopratives

    - Faible niveau de formation des adhrents

    des coopratives

    - Organisation des sessions de formation sur les techniques

    de rcolte et de valorisation des PAM dune faon continue

    - Cration dun rseau de coopratives et tablissements qui

    constitueront une plate forme forte pour la prise de

    dcision : formation- encadrement

    - Ralisation de programme de formation thorique et

    pratique

    - Etudes de faisabilit des projets et assistance technique

    pour faciliter la mise en uvre du plan daction

    - Equipements ( mettre niveau et travailler)

    - Ralisation de contrats de partenariat avec les eaux et

    forts

    - Exploitation des ressources par les usagers de la rgion

    - Les institutions de recherches lchelle internationale et

    surtout nationales peuvent jouer un rle crucial dans

    lencadrement et lvolution des coopratives (apport des

    nouvelles techniques)

    - Possibilit de cration de 2 ppinires pilotes qui assurent

    la production des plants de PAM en quantit suffisantes en

    cas de domestication, dextension ou conversion ralises

    par les coopratives.

    - Appui et Encadrement dans la valorisation des PAM pour

    maitriser ces aspects

    - Formation dans les normes de cueillette

    - Constitution dun rseau PAM constitu de tous les

    partenaires

    - Diversification des niveaux de valorisation

    - Produire dans les normes de qualit

    - Cration dentreprises locales qui oprent dans les

    domaines des PAM (pas obligatoirement coopratives ou

    conversion des coopratives en entreprises)

    - Possibilits de mise disposition des terrains domaniaux

    pour encourager la domestication des PAM

    - Certification de qualit/bio

    - Evaluation priodique des projets

    - Programme de mise niveau des coopratives avant la

    cration du GIE (formations)

    - Diagnostic de la situation au niveau interne pour chaque

    cooprative pour pouvoir avancer

    - Plans dexploitation des ressources forestires

    - Partenariat entre institutions et coopratives

    - Encadrement et appui dans les domaines technique et

    conomique et sociologique

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    - Existence de plusieurs coopratives non

    fonctionnelles

    - Revenu irrgulier des coopratives

    - Absence de technicien permanent au niveau

    de chaque cooprative

    - Pas de directeur qui est le pivot de la

    cooprative

    - Problmes de logistique : manque de

    moyens de transports, un fond de

    roulement pour les dplacements

    - Problme de maintenance du matriel

    - Absence de laboratoires

    - Dsenclaver les zones rurales

    - Amlioration de lintgration sectorielle

    - cultures alternatives domestiquer pour faire face au

    Cannabis

    - Programme de mise niveau des coopratives

    - Cration de GIE

    - Prservation des ressources naturelles PAM et

    dveloppement durable

    - Faciliter et encouragement des produits bio et le

    Commerce quitable qui vise essentiellement le

    dveloppement socio-conomique local

    Aux termes de cet atelier, les participants ont conclu sur la ncessit de :

    - La cration dun GIE regroupant les coopratives volontaires et capables de

    travailler et commercialiser ensemble. Toutefois, une mise niveau pralable

    des diffrentes coopratives est ncessaire.

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    A ce titre, les modalits de cration du GIE ont t largement dbattues, et la rpartition des

    taches et responsabilits au sein du GIE ont t dcides comme suit :

    Pr