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MALI 514 www.malikile.com QUOTIDIEN D’INFORMATION ET DE COMMUNICATION LUNDI 16 DECEMBRE 2019 L'information est l'oxygène des temps modernes Crise sécuritaire au Sahel : Soumeylou Boubeye Maiga en parle ! « Dialogue politique inclusif » : Avec les ex rebelles, mais sans l'opposition Unité des plaintes et de dénonciations de l’OCLEI : Le numéro Vert 80 00 22 22 pour dénoncer Migration au Mali : Kayes va abriter le forum des Etats Généraux

Crise sécuritaire au Sahel QUOTIDIEN D’INFORMATION ET DE COMMUNICATION L'information est l'oxygène des temps modernes LUNDI 16 DECEMBRE 2019 Crise sécuritaire au Sahel : Soumeylou

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  • MALIKILÉ - N°514 du 16/12/2019 Quotidien d’information et de communication 1

    MALI

    514www.malikile.com Q U O T I D I E N D ’ I N F O R M AT I O N E T D E C O M M U N I C AT I O N

    LUNDI 16 DECEMBRE 2019L'information est l'oxygène des temps modernes

    Crise sécuritaire au Sahel : Soumeylou Boubeye Maiga en parle !

    « Dialogue politique inclusif » : Avec les ex rebelles, mais sans l'opposition

    Unité des plaintes et de dénonciations de l’OCLEI : Le numéro Vert 80 00 22 22 pour dénoncer

    Migration au Mali : Kayes va abriter le forum des EtatsGénéraux

  • MALIKILÉ - N°514 du 16/12/2019 Quotidien d’information et de communication 3

    Sommaire

    • Redacteur en Chef : Amadou TALL• Rédaction Générale : Karamoko B., Keïta, Souleymane Mary Diarra (Stagiaire), Moctar Sow • Gérant :Moctar Sow• Service Commercial : Youssouf Diarra• Secrétariat : Rita Tessougué

    Une

    Actualité

    Culture & société

    International

    Sport

    Dialogue National Inclusif : L’heure de vérité

    Le Sommet extraordinaire du G5 Sahel : La cérémonie s’est ouverte hier dimancheen début d’après-midi en présence des 5 chefs d’Etat à Niamey Quatre ans après les accords d’Alger : Kidal demeure sous le contrôle des ex-rebelles Office central de lutte contre l’enrichissement illicite : “Toute personne en connais-sance d’acte d’enrichissement illicite peut saisir l’Office...” Grande prière collective : « Humilité, pardon et fraternité » Dialogue national inclusif : « Le Mali peut et doit se retrouver » Insécurité au Mali : L’émoi chez les administrateurs civils après l’enlèvement d’undes leurs Remise du rapport 2017-2018 de l’OCLEI : Le président Moumouni Guindo présenteles grands axes

    Forum de l’AMRTP M/ Associations des consommateurs : Vers une régulation dusecteur Migration au Mali : Kayes va abriter le forum des Etats Généraux Ministère des Infrastructures et de l’Equipement : Remises de trois véhicules 4X4Pick-up

    Unité des plaintes et de dénonciations de l’OCLEI : Le numéro Vert 80 00 22 22pour dénoncer Dialogue National Inclusif : Le monologue se poursuit Crise sécuritaire au Sahel : Soumeylou Boubeye Maiga en parle ! « Dialogue politique inclusif » : Avec les ex rebelles, mais sans l'opposition Comité de Pilotage du PROCEJ : 7 309 224 317 FCFA, c’est le budget prévisionnel2020 Spéculation foncière : Le ministre Berthé annule plusieurs décisions illicites

    Kabako : Le rendez-vous galant L’homme le plus riche de Chine : "L’entrepreneuriat est le sel de la vie"

    Sahel : La situation est “hors de contrôle”, selon des experts à Washington Togo : Gnassingbé presse pour la recomposition de la Cour constitutionnelle

    Iran (D1) : Cheick Tidiane Diabaté corrige Shahin Bushehr PSG : Blanc juge l’hygiène de vie de Verratti

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    Politique

    Brèves

    Edité par la Société Agence Malienne de Presseet d’Informations (AMPI)Siège : Rue du Gouverneur (902) Immeuble BayeNiass – Faladié (Bamako – Mali)Email : [email protected] / [email protected] Web : www.malikile.comContacts : +223 70 44 22 23

    Comité de rédactionQuotidien numérique d’informations générales paraissant du lundi au vendredi

    • Redacteur en Chef : Amadou TALL• Rédaction Générale : Karamoko B. Keïta, Demba SIDIBE (Stagiaire), Moctar Sow, Diala Teny Konaté, Ibrahim Sanogo • Gérant :Moctar Sow• Service Commercial : Youssouf Diarra• Secrétariat : AZIA Bénédicte

  • Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°514 du 16/12/20194

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    La phase dite nationale du « Dialogue Na-tional Inclusif » s’est ouverte le samedi14 décembre 2019 au Palais de la CultureAmadou Hampâté Ba sous la présidence deIbrahim Boubacar Keita, Chef de l’Etat. Environ2000 personnes venues de l’intérieur du Mali etde la diaspora y ont pris part.Après les salamalecs d’usage (Discours du pré-sident du Comité national d’organisation, duporte-parole du Triumvirat et du président de laRépublique) les participants, improprement ap-pelés « Congressistes » par IBK ont été invitésà se répartir entre trois groupes de travail.Au regard des derniers développements et desdiscours prononcés, le « Dialogue National In-clusif » comme l’a indiqué en son temps Cho-guel Kokala Maiga, dans sa dernière lignedroite, apparaît de plus en plus comme unevaste escroquerie politique avec une seule fi-nalité : au forceps, déclarer validé par le peuplemalien le fumeux et fumant Accord pour la Paixet la Réconciliation issu du processus d’Alger. On se rappelle qu’à la suite du discours à la Na-tion du Président de la République à l’occasiondu 22 septembre, fête de l’indépendance duMali, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) avait affirmé

    que certains points de l'Accord d’Alger pour-raient être discutés au cours du “Dialogue na-tional inclusif” . Or, pour la Coordination desMouvements de l'Azawad (CMA), une relecturedudit Accord est simplement impossible, au-cune modification de ses termes ne pouvant in-tervenir qu’à la demande de tous les signataires

    et de la médiation internationale.Ainsi selon Mossa Ag Attaher, le porte-parolede la CMA « Aucune disposition de l’accordne peut faire l’objet des renégociations parla seule volonté d’une seule partie. Nousdéplorons que le président de la Répu-blique ait fait cette annonce sans concer-

    Dialogue National Inclusif : L’heure de vérité

  • MALIKILÉ - N°514 du 16/12/2019 Quotidien d’information et de communication 5

    tation et sans que cela ne soit le produitd’un consensus entre les parties signa-taires.Nous assistons depuis un certain temps àune campagne de la part d’un certain nom-bre d’acteurs pour que l’accord fasse objetd’une nouvelle négociation ici, à l’intérieurdu Mali. Nous pensons que l’accord nedoit, en aucune manière, être un outild’une gestion, d’une politique intérieurequelconque ».Pour ces raisons, la CMA s’était retiré du dia-logue après par ailleurs avoir constaté que larelecture de l’Accord avait été demandée par la

    quasi-totalité des communes, cercles, régionset ambassades ou consulats ou les concerta-tions ont été organisées. Or pour IBK un « Dialogue National Inclusif »,dont la vraie finalité est précisément l’adoptionde l’Accord sans les Mouvements signatairesn’est pas imaginable. Il fallait agir vite et bien.Une rencontre de la dernière chance a donc étéprestement organisée le 13 décembre, veille del’ouverture du DNI entre la Plateforme, le mi-nistre des Affaires étrangères et celui de l’Ad-ministration Territoriale et de laDécentralisation. Bizarrement, sans le ministrede la Cohésion sociale, de la Paix et de la Ré-

    conciliation nationale en charge du dossier. Ilse raconte qu’il a été récusé par les mouve-ments signataires en quête de signature solidespour garantir que le DNI ne discuterait pas dufond de l’Accord de Paix. Cette rencontre devait donner une suite dili-gente à la Déclaration du 04 décembre 2019desdits mouvements : « La Coordination desmouvements de l’Azawad et la plateformeprennent acte et bonne note du discoursdu Président de la République à l’occasionde son adresse à la nation le samedi 30Novembre 2019 ou il invite nos deux struc-tures à reprendre leur participation auxtravaux du dialogue national inclusif.Toutefois, si la CMA et la plateformen’émettent pas d’objection à la nécessitéd’un retour aux discussions au sein du dia-logue National Inclusif, elles exigent duPrésident de la République et du Triumvi-rat, de ramener toutes les discussions re-latives aux modifications de l’accordconformément à article 65 qui stipule : «Les dispositions du présent accord et deses annexes ne peuvent être modifiéesqu’avec le consentement express detoutes les parties signataires du présentaccord et après avis du comité de suivi».La CMA et la plateforme demandent lacréation dans les meilleurs délais d’un

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    cadre approprié pour les modalités de leurretour et de leur participation. ».Au sortir de la rencontre, une déclaration triom-phale annonçait que « vu que les réserves parelle formulées et relatives à des débats centréssur une éventuelle tentative de modification de

    l'Accord pour la Paix ont été levées.La Plateforme fera sans nul doute de ces as-sises une tribune pour vendre l'Accord pour laPaix au peuple Malien désireux de s’en appro-prier.”Ainsi, le president IBK, croyant flouer tous les

    participants au Dialogue occultera le sujet enparlant de ses frères de la CMA enc es termes: “ Qu’il vous plaise que je salue en parti-culier nos frères de la CMA ici présents.Nous avons eu nos désaccords. Nous lesavons encore. Mais parce que nous avonstous souci de la paix, de la convivialité,nous avons fait en sorte qu’ils soient là !”Bienvenue parmi nous, à tous les représentantsdes ex mouvements armés ici présents pourprendre part à la construction et à la consoli-dation de la paix et du bien-être. Au profit dechacune de nos communautés, mais aussi auprofit de l’ensemble national. » Là oui, mais àquel prix?Les participants de bonne foi se rendrontcompte, tard et à leur dépens que IBK et TiébiléDramé se sont joués d’eux. Que la vérité n’a pasété dite aux maliens. Mais il faut se rappelerque nul ne peut tromper tout le peuple tout letemps.

    MOCTAR SOW

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    LU SUR LA TOILE

    Amadou Toumani Touré (ATT)

    Mon Épouse et Moi, sommes bien rentrés au-jourd’hui chez nous au Mali pour s’y installerdéfinitivement. Merci encore au Sénégal.

    Ammy Baba Cisse

    C'est les éléments de la CMA qui décidentquand l'armée rentre à Kidal. Donc le jour oùils le veulent, ils l'en chasseront.

    J'ai l'impression que le dialogue national inclusif se passe entre lessignataires de l'accord.

    Il y a des maliens qui sont convaincus que le départ des forces étran-gères mettra fin à l'enfer du Mali.

    Il y a eu des maliens qui avaient soutenu que si les forces étrangèresvenaient, le Mali allait être pacifié.

    IBK n'a t-il pas entendu que Macky Sall a exprimé son regret contrecette Minusma qui n'empêche pas les morts?

    IBK a t-il proposé que l'accord soit discuté? Répondez s'il vous plaîtles sous-fifres de l'opportunisme.

    IBK a encore mis en garde contre ceux qui s'en prennent à la Mi-nusma et à Barkhane (France).

    IBK dit que notre pays est dans une guerre de libération nationale.

    IBK lance des flèches à ceux qui ont boycotté le DNI. Le vrai poison,c’est lorsque l’indifférence débouche sur ce qui peut être une solutionau problème collectif.

    Discrète et efficace présence d’Alpha Oumar Konaré au DNI?

    En réalité, la théâtralisation se passe au palais de la culture.

    Un sous-préfet enlevé dans la région de Segou.

    Le Haut Conseil des Maliens de l’Exterieur perçoit une subvention del’Etat. Qu’en a t-il fait? La justice va rôder.

    Si Salif Sanogo fait ce qu’il vient d’expliquer, il aura gagné son pas-sage. Bonne chance

    La CMA a t-elle recruté des moutons pour bêler à sa place? La poli-tique du ventre est passée par là. Courage à ceux qui attaquent.

    Ceux qui ont postulé pour les logements sociaux et qui n'ont pas eula chance doivent s'assurer que leur argent est toujours dans leurcompte. Il y a des fautes, des erreurs ou même des vols de la partde certains agents bancaires.

    Un responsable de la CMA estime que si on essaye de relire l'accordlors du DNI, on fait fausse route

    Le Président Issoufou Mahamadou a été sonné et paniqué. Compre-nez-le.AGETICGrâce au portail et à la communication digitale, près de Cinq (05)millions de personnes ont été touchées. Une preuve que les TICconstituent le véritable levier pour le progrès.

    Les populations n’ont pas le réseau dans certaines localités pouralerter sur des mouvements terroristes.

    Les maliens ont débattu de l’accord dans les médias, dans des confé-rences et autres foras. Mais ils ne peuvent pas le modifier.

  • Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°514 du 16/12/20198

    LU SUR LA TOILE

    Serge Daniel confirme que la CMA a eu des garanties signées du gou-vernement afin qu’elle revienne au DNI.

    Me Cheick Oumar Konaré estime que par le dialogue on ne peut pasdésarmer la CMA qui vit de trafic et de terrorisme.

    Ibrahima Boubacar Yoro Maiga

    On a jamais dit que l'accord ne sera pas dé-battu mais la modification se fera conforme-ment à l'article 65 de l'APR"CMA dixit

    Beaucoup des gens parlent de l'accord sans lire même une page.L'article 65 est clair.

    Article 65 de l'accord: les dispositions du présent Accord et de sesannexes ne peuvent être modifiées qu'avec le consentement expressde toutes les parties signataires du présent Accord et après avis ducomité de suivi.

    Le dialogue aboutira à des recommandations et pour la mise en œuvreil faut des décisions politiques.

    Drissa Arama

    A Bougouni ce week end pour une formationgratuite sur le montage de projet aux bénéficesd'une cinquantaine de jeunes venus de diffé-rentes communes du dit cercle.Bravo à Laye Dembélé et au Conseil Local qui m'ont sollicité pour cerenforcement juvénile.

    Etienne Fakaba Sissoko

    La souveraineté du DNI : C’est la prise encompte des principales résolutions dans la Dé-claration de Politique Générale ( DPG) du gouver-nement.

    L’ami du peuple

    L'IMAM MOHAMOUD DICKO opposé hier au Pre-mier Ministre Soumeylou Boubeye Maiga et letraitait de complot avec les groupes armés au cen-tre, mais aujourd'hui que des attaques s'intensifient au centre et aunord, il est muet comme une carpe et mieux, il participe aux missionsdu Premier ministre et n'ose pas un seul instant critiqué la France.🤔🤔🤔Ils sont faux ces gens, il ne pensent pas au Mali, il ne visent queleurs propres intérêts personnels et ils trouveront toujours des ar-guments dans la religion et dans la politique pour sauvegarder leurspropres intérêts. Quand tu dénonces ça, des néophytes vont dire quetu es contre x ou y. Mais peut on laissé notre pays à la guise de sesvautours, et aller dormir la conscience tranquille !!!Pourquoi Mohamoud Dicko ne critique plus la France depuis que Bou-bou Cissé est aux affaires ?Voilà pourquoi le Mali ne se développera jamais.Seydou oumar Traoré

    Seydou Dolo,

    Seydou Dolo, Citation, avec Daouda Toure etOumar Otm Mariko.«Si jamais les gens découvraient ce que nousavions fait, nous serions poursuivis et lynchés dansla rue.» George W. Bush

    Amadou GON Coulibaly

    Amadou GON Coulibaly est à Primature Côted'Ivoire.J’ai reçu, ce mardi 10 décembre 2019, le RéseauInternational des Femmes Leaders (RIFEL’S) dont lebureau international a été investi hier, lundi 9 décembre 2019, à Abid-jan. Le RIFEL’S se donne pour objectif d’oeuvrer pour la promotion du lea-dership féminin.J’ai félicité et remercié Mme Chantal Fanny ainsi que l’ensemble desmembres du Réseau pour la mise en place du RIFEL’S, structure quiest représentée au-delà de notre continent.Au cours de nos échanges, j’ai relevé un certain nombre de pointsimportants, notamment la formation des femmes, leur contributionà la paix ainsi que leur représentation dans les instances de décision. J’ai rappelé les acquis importants que nous avons obtenus dans cesdifférents domaines tout en reconnaissant que des efforts addition-nels doivent être consentis. Enfin, j’ai réitéré le soutien du Gouvernement ainsi que le mien propreaux activités du RIFEL’S.

  • MALIKILÉ - N°514 du 16/12/2019 Quotidien d’information et de communication 9

    LU SUR LA TOILE

    Mamadou Bore

    Mamadou Bore à Les maliens unis pour le MaliLa france fait semblante de ne pas comprendreles demandes des peuples africaines.Nous nevoulons plus de votre assistance .abas france/afric.

    Pierre Buyoya

    Une horreur a eu lieu, une de plus, ds la zoned'Inates au Niger, où 70 militaires viennentd'être tués hier soir par des terroristes. Tte mapensée à ttes ces victimes de l'innommable bar-barie, tte ma solidarité aux familles et au Gvrnt Nigé- rien.

    Kamissa Camara

    C’est un réel honneur de figurer dans la liste «Power Rising: The Women To Watch In 2020 »de @Forbes Cela me conforte dans mon en-gagement à œuvrer pour le développement dema communauté, de ma patrie le #Mali

    Studio Tamani

    #Mali_ActudesJeunes : titres Journée Inter-nationale du thé,"sans thé, il n'y a pas de Grin" Le portrait d'un jeune recycleur de cornes d’animauxSport, match retour du Djoliba face au club Libyen

    Mamadou Ismaila KONATE

    #Mali : L’impression de ratage de ce discoursinaugural de #DNI est patent tant il est insi-pide. Les mots du discours, contrastés, hors pro-pos et manquant de gravité, sont en deçà de tout.Piètre objectif que de se contenter de la seule adéquation entre TDRet conclusions du DNI.

    Issoufou Mahamadou

    J’ai décidé de venir, en personne, pour témoi-gner la reconnaissance de la patrie, inconso-lable mais nullement vaincue, à ces hommesarrachés à l’affection des leurs, à la fleur de l’âge,pour ce qu’ils sont pour nous: nos héros, nos martyrs. 1/9

    So Foot

    Fan du PSG, Denny Imbroisi, chef d’IDA, auraitrêvé de cuisiner pour Gigi Buffon. Mais bon, onimagine que Marco Verratti se régalerait aussiavec sa recette !

    PINAL

    PINAL, peiné, à Cercle de San.Urgent urgent !!!Nous sommes très attristés de vous informer desfaits terrifiants qui nous sommes parvenus du campdozo de kôrô cercle de san dont les responsables sont Lamine Sanogoet Amadou Ngonso. Parmi les innocents arrêtés par ces gens, deux(Souleymane Sidibé et Mami Diallo) ont été amputés des bras etpieds avant d'être tués le 12 décembre 2019.Nous demandons à l'autorité nationale d'arrêter immédiatementAmadou Ngonson et Lamine Sanogo et mettre fin aux activités ducamp dozo de Kôrô pour les crimes comis contre l'humanité dans lazone allant de San à Tominian.Fait le 14 décembre 2019.

  • Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°514 du 16/12/201910

    BREVES

    Cette conférence, prévue à Ouagadougou, au Burkina Faso, se tientà Niamey à la demande des dirigeants du G5 Sahel « pour mar-quer leur solidarité » au Président Issoufou Mahamadou, au Gou-vernement et au peuple nigériens suite à la grande tragédie de l’attaqueterroriste contre Inatès, Région de Tillabéry, près de la frontière avec leMali.A leur arrivée à Niamey, les dirigeants du G5 Sahel se sont rendus auCarré des Martyrs, à la Base Aérienne 101 de Niamey, pour s’inclinersur les tombes des 71 soldats morts au combat contre le terrorisme,le mardi 10 décembre 2019 à Inatès.Une fatiah a été dite à cette occasion par le Président de l’AssociationIslamique du Niger pour le repos des âmes des disparus, pour la paixet la sécurité du pays.Après s’être recueillis sur les tombes de ces martyrs, les dirigeants duG5 Sahel, à travers le Président en exercice SEM Roch Marc ChristianKaboré, ont présenté leurs condoléances à l’ensemble des nigériens «pour ces pertes qui sont importantes »« Nous sommes venus ici pour, surtout, encourager nos frères du Niger,en tant que G5, et leur dire que ce combat est un combat de longue ha-leine » et qu’il faut s’armer de « beaucoup de courage » pour vaincre ceterrorisme. L’ouverture de ce sommet a été caractérisée par le discours de bienvenuedu Président Issoufou Mahamadou et le discours d’ouverture du Prési-dent en exercice du G5 Sahel.Cette rencontre d’une journée sera sanctionnée par un communiquéfinal.Il faut noter qu’à leur arrivée à la base Aérien 101 de Niamey, les diri-geants du G5 Sahel ont été accueillis au pied de la passerelle de leursavions présidentiels respectifs, avec tous les honneurs militaires, parle Président de la République, Chef de l’Etat, SEM Issoufou Mahama-dou.

    Présidence de la République du Niger

    Le Sommet extraordinaire du G5 Sahel : La cérémonie s’est ouvertehier dimanche en début d’après-midien présence des 5 chefs d’Etat à Niamey

    Dans le nord du Mali, Kidal jouit d’une autonomie de fait. Sousl’emprise des ex-rebelles de la Coordination des mouvements del’Azawad (CMA), la ville, tout comme de larges portions du nordpays, échappe au contrôle de l’État malien.« Bienvenue ! Ici, c’est l’Azawad ! » Ce lundi 2 décembre, les passagersqui descendent de l’hélicoptère de la Minusma ont à peine le temps deposer le pied sur le sol rocailleux de Kidal que les voilà prévenus. MazouMaïga, l’un des militants les plus actifs au sein des jeunesses du Mou-vement nationale pour la libération de l’Azawad (MNLA), qui vient deleur lancer cette parole d’accueil aux accents indépendantistes, s’estemployé, les jours précédents, à pavoiser la ville aux couleurs de sonmouvement.Peint sur les murs des bâtiments publics ou flottant au vent du désert,le drapeau vert, rouge, noir et jaune du mouvement touareg, qui avait,le 6 avril 2012, autoproclamé l’indépendance de l’Azawad, est ici omni-présent. Au contraire du drapeau malien, qui, lui, n’est visible nulle part.Quelques jours plus tôt, lors du congrès du MNLA, le représentant fran-çais de la Minusma semblait avoir pris acte de cet état de fait. En sou-haitant la bienvenue aux délégations « venues du Mali et de l’étranger», le Français Christophe Sivillon a déclenché l’ire de Bamako, qui l’aexpulsé dix jours plus tard. Ces propos « portent une atteinte grave à lasouveraineté et à l’intégrité territoriale », ont alors tempêté les députésmaliens.Démonstration de forceLors du défilé militaire du MNLA à Kidal, le 2 décembre 2019. © BabaAhmed pour JA. Nous voulons montrer que nous avons suffisammentde ressources pour mener des opérations militaires. Dans les faits, ce-pendant, Kidal est bel et bien le fief de l’ex-rébellion touarègue. Le défilé« militaire » organisé par le MNLA à l’occasion de son congrès, quelquessemaines après celui du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA),en octobre dernier, l’a largement illustré.« Il était important pour nous de montrer à nos populations que nousavons les moyens militaires de les sécuriser », affirme Almou Ag Mo-hamed, porte-parole du HCUA. « Nous voulons aussi montrer que nousavons suffisamment de ressources pour mener des opérations militairess’il le faut, alors que certains prétendent que nous utilisons les moyensdes forces obscurantistes », poursuit-il.

    Quatre ans après les accords d’Alger :Kidal demeure sous le contrôle des ex-rebelles

  • MALIKILÉ - N°514 du 16/12/2019 Quotidien d’information et de communication 11

    BREVES

    Qu’est-ce que l’Office central de lutte contre l’enrichissementillicite ?Créé par l’Ordonnance N°2015-032/P-RM du 23 septembre 2015, l’Officecentral de lutte contre l’enrichissement illicite est une autorité admi-nistrative indépendante dotée de l’autonomie financière. Il procède dela volonté de l’Etat de mener une lutte efficace et coordonnée contrel’enrichissement illicite au Mali et à l’extérieur du Mali.Pourquoi l’Office central de lutte contre l’enrichissement illi-cite au Mali ?L’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite au Mali est dédiéspécifiquement à la prévention et à la lutte contre l’enrichissement il-licite. Il touche directement au patrimoine des assujettis sur la base dela déclaration et du contrôle de leurs biens.Comment saisir l’Office central de lutte contre l’enrichisse-ment illicite ? Toute personne physique ou morale qui serait en connaissance d’acted’enrichissement illicite peut en saisir l’Office central de lutte contrel’enrichissement illicite. A charge pour la personne de communiquertoutes les informations utiles pour permettre d’apprécier le bien-fondé.A cet effet, un Numéro Vert est ouvert et disponible.Que fait l’Office central de lutte contre l’enrichissement illi-cite?L’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite a pour missions: la prévention, la contribution à la répression, la coopération et laconcertation entre les services de lutte contre la corruption, les étudeset analyses pour formuler les recommandations.

    Office central de lutte contre l’enrichissement illicite : “Toute personne en connaissance d’acte d’enrichissement illicite peut saisirl’Office...”

    Le ministre des Affaires religieuses et du Culte, M. Thierno AmadouOumar Hass DIALLO, et son collègue de l’Administration territorialeet de la Décentralisation, M. Boubacar Alpha BAH, ont participé àla cérémonie de prière collective, en hommage aux FAMa, mais aussi,pour la réussite du Dialogue national inclusif, dont les travaux débutentce weekend. C’était ce vendredi après-midi, à la grande mosquée deBamako, sous la direction de l’Imam Koké KALLE, entouré, pour la cir-constance, de nombreux érudits musulmans. « Nous sommes mandatés auprès de vous par SEM Ibrahim Bou-bacar KEITA, Président de la République et Chef de l’Etat, parceque vous êtes des autorités morales et religieuses qui jouent,avec satisfaction et à hauteur de souhait, leur partition dans lasituation difficile que traverse notre pays depuis quelques an-nées », a balisé le ministre DIALLO. « Nous nous tournons vers vous parce que nous savons que tousvos faits et gestes sont inspirés des valeurs enneigées, incar-nées et pratiquées par le prophète de l’islam », a-t-il justifié, enréférence « à l’humilité, au pardon et à la fraternité » dont a su fairemontre Mahomet (PSL). A Médine, pour la signature d’un pacte d’alliance face aux ennemis com-muns de la cité, le Prophète de l’islam a accepté que son nom ne soitpas apposé au bas du document avec la mention « Prophète », que luicontestaient certains habitants de la ville historique, a rappelé le mi-nistre DIALLO en guise d’illustration. Mieux que tout cela, a-t-il poursuivi, Mahomet (PSL) a pardonné à l’as-sassin de sa propre fille parce que, a soutenu le ministre DIALLO, l’islamn’est pas une religion de vengeance, mais plutôt celle qui prône la fra-ternité dans la foi. « Ce sont ces valeurs qui doivent nous inspirer pour la réussitedu Dialogue national inclusif et le repos de l’âme des soldatsmorts pour la défense de leur pays, notre patrie commune, maiségalement, ceux des pays frères qui nous entourent et qui souf-frent le même martyre sécuritaire que nous », a-t-il exhorté. Le ministre DIALLO a profité de cette cérémonie pour réitérer, au nomdes plus hautes autorités de notre pays, les hommages appuyés de laNation malienne aux FAMa. « Le sacrifice suprême pour son pays est aussi un acte de foi »,

    a-t-il indiqué. La cérémonie a été effectivement marquée par des prières et des bé-nédictions en direction des FAMa et pour la réussite du Dialogue nationalinclusif, dont les travaux s’ouvrent ce weekend.

    Source : CCOM/MARC

    Grande prière collective : « Humilité,pardon et fraternité »

    Le Président de l’OCLEI Moumouni Guindo et les membres son équipe

  • Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°514 du 16/12/201912

    BREVES

    Après les musulmans à la grande mosquée, vendredi dernier, c’estau tour des fidèles chrétiens de prier, ce dimanche 15 décembre2019, avec une touche particulière, pour le retour de la paix etde la cohésion sociale dans notre pays. C’était en présence du ministredes Affaires religieuses et du Culte, M. Thierno Amadou Oumar HassDIALLO, qui s’est successivement rendu, dans ce cadre, à l’Eglise évan-gélique et protestante de Bamakocoura et à la Cathédrale de Bamako.« Nous sommes ici, ce matin, pour solliciter le soutien et l’ac-compagnement des églises, à travers les prières et les invoca-tions du Seigneur, le Maître de l’Univers, pour qu’au sortir duDialogue national inclusif, dont les travaux ont débuté hier sa-medi pour durer une semaine, les Maliens puissent se pardonneret aller de l’avant, en recréant le vivre ensemble qui faisait lebonheur de tous et de chacun», a justifié, en substance, le ministreDIALLO.Pour ce faire, a-t-il prêché, l’on doit pouvoir « oublier son ego surdi-mensionné et s’inspirer des valeurs enseignées et incarnées parle Christ », à savoir : le don de soi, l’humilité et le pardon ; mais aussi,la solidarité, le partage, la fraternité et l’amour du prochain.Ce message est celui que l’Eglise porte en elle-même, dès sa naissance,et qu’elle enseigne au quotidien, à titre individuel comme au sein de lacommunauté chrétienne, est convaincu le ministre DIALLO, après avoirinvité les fidèles chrétiens à redoubler de prières pour notre pays, leMali, « qui peut et doit se retrouver », en renouant avec les valeurs so-ciétales qui ont caractérisé, jadis, ses habitants, certes pluriels, maisunis dans la diversité.« Nous prions chaque dimanche, mais la prière de ce matin estencore plus forte, au regard de la situation que vit notre pays,afin que de bonnes décisions puissent sanctionner le Dialoguenational inclusif, entamé ce samedi, et nous ramener la paix »,a favorablement réagi le Pasteur Daniel TANGARA, de l’Eglise évangé-lique et protestante de Bamakocoura. « C’est un devoir pour nous » parce que, a-t-il soutenu, « notre paixest liée à celle de notre pays ».

    « Et la liberté dont nous jouissons », a-t-il ajouté, « n’est réelle quelorsque nous vivons dans un pays en paix ».C’est pour toutes ces raisons, a justifié le Pasteur TANGARA, « que nousprions Dieu pour qu’Il oriente et donne la capacité à nos dirigeants pourqu’ils puissent nous sortir de cette crise, ainsi que nos pays voisins quivinent dans la même situation ». Le même message a été délivré par le Prêtre Jacques BADJI, qui dirigeaitla prière à la Cathédrale.

    Source : CCOM/MARC

    Dialogue national inclusif : « Le Malipeut et doit se retrouver »

    Les administrateurs civils annoncent l’enlèvement, le vendredi 13décembre du préfet de Farako dans la région de Ségou, à traversun communiqué signé du CEN SYNAC et du SYLMAT. Dans le com-muniqué, ils expriment leur tristesse et leur souhait de voir revenir leurcollègue sain et sauf.De nos jours, très peu de zones au Mali échappent à la furia des terro-ristes qui ont pour cibles principales les représentations et les repré-sentants de l’États. Parmi ces cibles, les proies faciles sont évidemmentles administrateurs civils et les enseignants dans les parties reculéesdu pays.D’ailleurs, le préfet de Farako dans la région de Ségou en a fait les fraisce vendredi 13 décembre 2019. Il a, en effet, été enlevé à son domicilepar des bandits armés, selon un communiqué cosigné par le CEN SYNACet le SYLMAT. Les collègues du sous-préfet Aly Cissé, puisque c’est delui qu’il s’agit, ont fait part de leur tristesse et souhaitent avec piété leretour sain et sauf de leur camarade.Que le tout puissant veille sur toutes les personnes au service de lanation en ce moment de crise dans notre pays.

    Saïdou Guindo (Stagiaire)

    Insécurité au Mali : L’émoi chez les administrateurs civils après l’enlèvement d’un des leurs

  • MALIKILÉ - N°514 du 16/12/2019 Quotidien d’information et de communication 13

    BREVES

    Vendredi 13 décembre 2019 a eu lieu la cérémonie de remiseofficielle du rapport 2017-2018 de l’Office central de Luttecontre l’enrichissement illicite, OCLEI, au président de la Ré-publique du Mali, Ibrahim Boubacar Keita.

    Les actions menées par l’Office central de lutte contre l’enrichis-sement illicite, l’étude de l’étiologie de l’enrichissement illicitedans l’administration publique malienne, les principales causesde l’enrichissement illicite au Mali, sont entre autres les grands axesdu rapport 2017-2018 de l’OCLEI.Dans son discours solennel, le président de l’OCLEI, Moumouni Guindo,s’est attelé à une présentation des grandes thématiques étudiées dansce document. Il a saisi cette occasion « pour reconnaitre et saluerl’engagement personnel du président de la République ».Prenant la parole, le locataire de Koulouba n’a pas pu s’empêcherd’adresser des félicitations à toute l’équipe de l’OCLEI en guise de re-connaissance du travail remarquable et du « soutien indéfectible »de cet Office pour la lutte contre la corruption au Mali.En effet, créé selon la loi n°2014-015 du 27 mai 2014, l’OCLEI a pour

    mission de mettre en place des mesures de prévention, de contrôle etde lutte contre l’enrichissement illicite. Son intervention se fait dans lestrict respect du droit à la propriété garantie par la Constitution ma-lienne. « L’Office central de Lutte contre l’Enrichissement illicitepeut, sur la base d’informations graves, concordantes et fiablesen sa possession, saisir le Procureur du Pôle économique et fi-nancier compétent », lit-on dans l’Ordonnance n°2015-032/P-RM du23 septembre 2015 portant création de l’Office central de lutte contrel’enrichissement illicite.

    F. TOGOLA

    Remise du rapport 2017-2018 del’OCLEI : Le président MoumouniGuindo présente les grands axes

  • MALIKILÉ - N°514 du 16/12/2019 Quotidien d’information et de communication 15

    ACTUALITE

    Le deuxième Forum AMRTP – Associa-tion des consommateurs au titre del’année 2019 s’est tenu le jeudi 12 dé-cembre 2019, par l’Autorité malienne derégulation des télécommunications, destechnologies de l’information et de lacommunication et des postes (AMRTP),en partenariat avec l’Associations desconsommateurs du Mali, a tenu hier,dans ses locaux,

    La cérémonie d’ouverture était présidéepar le secrétaire général du ministère del’Économie numérique et de la Prospec-tive, Cheick Oumar Maïga, a enregistré la pré-sence du représentant de l’Association desconsommateurs du Mali, Mamadou B. Diarra.Cette rencontre entre l’AMRTP et les consom-mateurs vise la protection, l’information et lasensibilisation des consommateurs des «sec-teurs régulés». Il s’agissait pour les partici-pants à la dite rencontre de formuler despropositions concrètes et des recommanda-tions pertinentes devant permettre à l’AMRTPde jouer pleinement son rôle de régulateurdans l’intérêt des usagers.Le thème cette édition est : «Communication

    d’urgence pour promouvoir les secours et at-ténuer les effets des catastrophes».Pour sectionner cette thématique, elle a faitappel à l’expertise de la direction générale dela Météorologie du Mali.Plaçant l’événement dans son contexte,Prenant la parole, le président de l’AMRTP ad’abord situé l’activité dans son contexte avantde rassurer que le respect des engagementsvis-à-vis des consommateurs est un sacer-doce pour sa structure. L’une de ses missionspremières est de «veiller au respect des pra-tiques liées à l’information et à la protectiondu consommateur», a argumenté Cheick SidiM. Nimaga. C’est pourquoi, l’AMRTP, conformément auxmissions à elle assignées, organise annuelle-ment des fora et des conférences avec tousles acteurs concernés, notamment les asso-ciations de consommateurs. La conférence-débats entre dans ce cadre. Pour le secrétairegénéral du ministère de l’Économie numériqueet de la Prospective, le secteur dont il a lacharge est stratégique, transversal et essen-tiel pour le développement socio-économiquedu pays.Selon Cheick Oumar Maïga, ce secteur nous

    fait vivre une nouvelle civilisation, celle ditedu numérique. Cette civilisation, a-t-il souli-gné, nous conduit vers une mondialisation etun univers virtuel riche de tant d’espérancesnouvelles, mais aussi de tant de menaces etde dangers. «Les consommateurs qui sontbénéficiaires des services de cette muta-tion technologique, se retrouvent avecune multitude de solutions voire de faci-lités leur permettant d’améliorer leurquotidien et de renforcer leur confianceaux outils mis à disposition. D’où la né-cessité de la mise en place pour eux d’uncadre approprié d’échanges avec les ac-teurs concernés du secteur», a-t-il dit.Parlant du thème de ce Forum, le secrétairegénéral du ministère de l’Économie numériqueet de la Prospective a confirmé qu’il est «d’ac-tualité très brûlante quand on se rappelle descatastrophes naturelles à travers le monde,dues en grande partie au changement clima-tique». Notre pays, a-t-il déploré, en a connules conséquences avec les inondations à Ba-mako et dans d’autres contrées.Cheick Oumar Maïga a ainsi invité les repré-sentants des Associations de consommateursà profiter de l’opportunité ainsi offerte à euxpour mieux comprendre et surtout mieux vivrela civilisation du numérique. Il a exhorté lesparticipants à formuler des propositionsconcrètes et des recommandations perti-nentes devant servir de guide à l’AMRTP.

    Ibrahim Sanogo

    Forum de l’AMRTP M/ Associationsdes consommateurs : Vers une régulation du secteur

  • D’entrée de jeu, Hazoumane Sissoko, re-présentant du collectif, après ses motsde bienvenue et de remerciement, diraque les États Généraux des Migrations sont unprocessus dans lequel sont impliqués descentaines de collectifs et d’associations lo-cales ou nationales présentes sur le terrainaux côtés des personnes étrangères. Partouten France, ces acteurs se concertent et orga-nisent des événements publics pour dénoncerla politique actuelle et être force de proposi-

    tion afin d’obtenir un changement radical dela politique migratoire dit-il.Et d’ajouter que 80% des maliens établis enFrance viennent de Kayes. Donc le choix deKayes n’est pas fortuit. On empêche l’expulsiondes compatriotes. Il faut impérativement faireles Etats généraux pour dire tous les faits.Pendant ce forum, poursuit-il, ils parleront desprojets de développement concernant la ré-gion de Kayes et à l’intérieur du pays. Pour lui,les maliens doivent être un uni et indivisible.

    Il lance un appel pour la population de Kayesde venir participer aux Etats généraux des mi-grations. Les maliens établis à l’extérieur souf-frent énormément et ils ont besoin de chacunde nous.Par ailleurs, le conférencier a exposé le sujetproprement dit en abordant la migration ma-lienne, ses causes et ses conséquences, leséléments d’appréciation de la migration irré-gulière, le constat des tragédies à répétition,le projet de document cadre en matière de mi-gration, la politique de l’emploi, les activitésde réinsertion des Maliens de retour, le co-dé-veloppement, etc. Les interventions des unset des autres ont porté sur les expulsions for-cées, le problème de l’emploi au Mali, le trans-fert des fonds des Maliens à l’extérieur, leproblème de réinsertion des Maliens de retour.Prenant la parole, le président du CSDM, ChérifMohamed Haidara, a parlé brièvement l’impor-tance des états généraux, car selon lui, c’estune excellente idée car 80% des maliens éta-blis en France viennent de Kayes. Il est impor-tant de faire ces états généraux, au cours dece forum, ils vont faire des propositionsconcrètes seront faites pendant ce forum etune commission sera mise en place pour unesuivie auprès du gouvernement malien.Selon lui, 26 députés viennent de la région deKayes, désormais tout député qui ne se souciepas de la diaspora sera sanctionné car beau-coup d’entre eux ne respectent pas leur enga-gement.Parlant de cette association, Chérif dira qu’ilssont des centaines de collectifs et d’associa-tions locales ou nationales, issues de l’immi-gration ou pas, présentes partout en Franceaux côtés des personnes étrangères et agis-sant dans des domaines aussi variés que l’ur-gence humanitaire, l’accès aux droitsfondamentaux, l’enseignement et entre autres.Selon Chérif, Kayes est la région par excel-lence de l’immigration, mieux le concept duco-développement a fait de cette région unezone pilote en terme d’apports et d’investis-sement des migrants a –t-il conclu.Rappelons que pendant ce forum, ils vont diretous les faits, les levées et entre autres.Environ 400 participants sont attendus pour cegrand forum, donc tous à Kayes pour abriterdu 18 au 21 décembre les Etats généraux desmigrations.

    Gaoussou Kanté

    Migration au Mali : Kayes va abriter le forum des Etats Généraux

    ACTUALITE

    Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°514 du 16/12/201916

  • MALIKILÉ - N°514 du 16/12/2019 Quotidien d’information et de communication 17

    ACTUALITE

    Les présidents des conseils régionauxde Koulikoro, de Sikasso et la directionrégional des routes ont reçu, chacun, unvéhicule 4X4 Pick-up, double cabine,Toyota Hallux, de la part du gouverne-ment du Mali, avec l’appui technique etfinancier de la Banque mondiale. Cha-cun des trois véhicules est d’une valeurde 22 800 000 F CFA TTC. C’était au Mi-nistère des infrastructures et de l’équi-pement, sous la présidence de Mme laMinistre dudit département ministériel,TRAORE Seynabou DIOP. C’était le Ven-dredi 13 Décembre 2019.

    Cette présente cérémonie de remise destrois véhicules s’inscrit dans le cadred’un projet dénommé PAAR qui œuvreau désenclavement et au développement localdans les deux régions (Koulikoro et Sikasso),13 cercles, 60 communes et 280 villages, quia pour but d’outiller les conseils régionaux deKoulikoro, de Sikasso et la direction régionaldes routes en leur permettant de jouer plei-nement leur rôle de maitre d’ouvrage. Pour rappel, le gouvernement du Mali a initiéle projet d’Amélioration de l’accessibilité rurale(PAAR), avec l’appui technique et financier dela Banque mondiale pour améliorer et péren-

    niser l’accès routier des communautés pay-sannes aux marchés et aux services de basedans les régions de Koulikoro et de Sikassopour sa première phase(2017-2022). Ce dit projet PAAR rentre dans le cadre de lamise en œuvre de la politique nationale destransports, des infrastructures du transport etdu désenclavement (PNTITD) et est en cohé-rence avec les objectifs de la stratégie natio-nale du transport rural(SNTR) toutes adoptéspar le gouvernement du Mali. « Le cout unitaire de chacun des véhi-cules 4X4 PICK-up, double cabine, ToyotaHilux, est de 22 800 000 F CFA TTC. Toutnaturellement, j’invite chacun à assurerun bon entretien du véhicule qui est dés-ormais sous sa gestion et à fournir davan-tage d’efforts pour l’atteinte des objectifsqui nous sont assignés par le départe-ment », a dit Tièmoko Yoro KONE, coordinateurdu projet. Selon Yaya BAMBA porte-parole des bénéfi-ciaires et président du conseil régional de Si-kasso,« les deux régions de Sikasso et deKoulikoro se réjouissent de cet acte plein designification qui nous réconforte dans notreconstante conviction que le développement,au niveau macro, passe par le développementdu niveau local et régional ». Au nom de tous

    les récipiendaires, il a salué l’engagement dugouvernement du Mali à accompagner les col-lectivités territoriales dans cette dynamique. Quant à Mme la ministre des infrastructureset de l’équipement, TRAORE Seynabou Diop,elle dira dans son intervention qu’il y aura en-viron 144 000 emplois créés tout au long dece projet qui a une durée de 5 ans et l’aména-gement de 1700 km de pistes rurales. Aux dires de la ministre DIOP, il y aura environ280 aménagements connexes qui vont deCSCOM, à des forages en passant par laconstruction de plateformes multifonction-nelles pour les femmes, des salles de classe,entre autres.«Dans ce cas, nous avons un montage quimet les conseils régionaux au centre del’action. Et c’est ce même conseil qui dé-cide de quelle piste serait améliorée enconcertation avec leur population. Etc’est après ce dialogue participatif quenous aménageons les pistes. Pour cefaire, il faut des actions de formationd’outils permettant d’assurer leur fonc-tion ».Pour Seynabou DIOP, la remise de ces trois vé-hicules fait partie de cette action. Elle estconvaincue que ces voitures permettront auxconseils régionaux de mener à bien leur mis-sion, de sillonner les villages, de savoir lesgenres d’activités qui doivent être faites dansleurs régions respectives.

    Ibrahim Sanogo

    Ministère des Infrastructures et del’Equipement : Remises de trois véhicules 4X4 Pick-up

  • Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°514 du 16/12/201918

    POLITIQUEPOLITIQUE

    L’Office central de lutte contre l’enri-chissement illicite (Oclei) dispose dés-ormais d’un Numéro Vert 80 00 22 22afin de permettre aux citoyens de dé-noncer des faits de corruption et d’enri-chissement illicite. Ce numéro est gérépar une Unité de plainte et dénonciationcomposée par des professionnels no-tamment des magistrats, des gen-darmes, d’officiers de police judiciaireet d’autres enquêteurs.

    L’un des temps forts de la célébration dela Semaine nationale de lutte contre lacorruption a été le lancement officiel duSite web de l’Office central de lutte contre l’en-richissement illicite (Oclei) et du Numéro Vertafin de dénoncer des faits de corruption etd’enrichissement illicite.Le Site web est une plateforme d’informationspour mieux connaitre l’Office central de luttecontre l’enrichissement illicite (Oclei). Il s’agitbien de l’organisation, ses missions et ses ac-tivités ainsi que les rapports.S’agissant du Numéro Vert mis en place parl’Oclei, il a été présenté par le chef du service

    Unité des plaintes et dénonciations, MohamedMarimantia Doucouré. Il s’agit de 80 00 22 22.Selon lui, ce numéro vert permet donc aux ci-toyens de dénoncer des faits de corruption etd’enrichissement illicite. L’Unité des plainteset des dénonciations mise en place pour gérerce Numéro Vert est animée par des profession-nels en la matière. Il s’agit de magistrats, degendarmes, d’officiers de police judiciaire etd’autres enquêteurs.Lors de la présentation de ce Numéro Vert,Mohamed Marimantia Doucouré a surtout in-sisté sur le fondement juridique. Il s’agit sur-tout de “l’Article 4 de l’Ordonnance n°2015-032/P-RM du 23 septembre 2015 portantcréation de l’Office central de lutte contre l’en-richissement illicite qui stipule que l’Office estchargé de recevoir des réclamations, dénon-ciations et plaintes des personnes physiquesou morales se rapportant à des faits d’enri-chissement illicite” et “l’Article 16 de la Loin°2014-015 du 27 mai 2014 portant préventionet répression de l’enrichissement illicite: Encas de dénonciation calomnieuse, il est faitobligation à l’autorité saisie, sur demande dela victime, de révéler l’identité du dénonciateur

    aux fins de poursuites éventuelles”.Pour ce faire, l’Oclei a entrepris toutes les dé-marches nécessaires pour la mise en place dece Numéro Vert. Il s’agit de la Déclaration demise en place d’un numéro vert à l’Autorité deprotection des données à caractère personnel(APDP). C’est par Décision N°18-0118/AMRTP-P du 21 décembre 2018 que ce numéro vert 8000 22 22 a été attribué à l’Oclei après deséchanges avec l’APDP sur le cadre juridique etles modalités pratiques du fonctionnement dece numéro.S’agissant du fonctionnement du Numéro Vert,le chef du service Unité des plaintes et dénon-ciations, Mohamed Marimantia Doucouré, depréciser : “L’appel sur le numéro vert est dirigésur un message d’accueil demandant à l’ap-pelant d’appuyer la touche 1 pour une dénon-ciation et la touche 2 pour toutes autresinformations.En appuyant la touche 1, l’appel est dirigé versl’Unité des plaintes et des dénonciations. L’ap-pelant est informé par un membre de l’Unitéd’éventuelles poursuites par la communicationde fausses informations et de l’enregistrementde sa conversation.

    Unité des plaintes et de dénonciations de l’OCLEI :Le numéro Vert 80 00 22 22 pour dénoncer

  • MALIKILÉ - N°514 du 16/12/2019 Quotidien d’information et de communication 19

    POLITIQUEPOLITIQUE

    Il est également invité à décliner son identité,de donner son adresse, ainsi que son numérode téléphone. Si l’appel n’est pas décroché aubout de quelques secondes, il est orienté versune messagerie sur laquelle les dénonciationsseront reçues après les formalités ci-dessusmentionnées”. Avant de préciser : “En re-vanche, si l’appelant appuie sur la touche 1par erreur et souhaite obtenir des informationset non faire une dénonciation, l’Unité redirigel’appel vers le Service communication. En ap-puyant la touche 2, l’appel est dirigé vers leService communication qui prend en chargel’appelant pour lui donner les réponses aux in-formations sollicitées.Lorsque cette touche est appuyée par erreurou inadvertance et que l’appelant souhaitefaire une dénonciation, le Service communi-cation redirige l’appel vers l’Unité des plaintesà cet effet. Mais si l’appel n’est pas réponduau bout de quelques secondes, il est orientévers une messagerie dans laquelle sont pré-sentés l’Oclei, ses missions, ainsi que lesmodes de dénonciations”.En ce qui concerne le traitement des informa-tions collectées, Mohamed Marimantia Dou-couré précise : “En cas de dénonciations faitespar appel sur le numéro vert, les informationscollectées sont analysées par l’Unité desplaintes et des dénonciations.

    Si des informations reçues, il résulte que deséléments ou des faits sont susceptibles deconstituer un enrichissement illicite, l’Unitéélabore une note de synthèse à l’attention duprésident qui saisit le Pôle investigations des-dites informations.Le Pôle réunit les éléments d’appréciation àl’attention du Conseil de l’Office qui délibèresur l’ouverture d’une investigation. A l’issuedesdites investigations si les informations col-lectées laissent présumer de l’existence defaits d’enrichissement illicite, le Pôle investi-gation saisit le Conseil de l’Office. Le Conseilse réunit sur la question. Lorsque qu’il se pro-nonce sur la transmission d’un dossier à lajustice, le dossier est transmis au Service ju-ridique qui prépare les dossiers de poursuite”.

    Autre précision du chef de l’Unité des plainteset dénonciations : “Les dossiers de poursuiteélaborés par le Service juridique feront l’objetd’un rapport accompagné de pièces transmispar l’Oclei au Procureur de la République com-pètent conformément aux dispositions de l’ar-ticle 22 du Décret n° 2015-0719/P-RM du 9novembre 2015 portant organisation et moda-lités de fonctionnement de l’Office central delutte contre l’Enrichissement illicite. La saisinedu Procureur dessaisit l’Office central de luttecontre l’enrichissement illicite.Néanmoins, l’Oclei et les autorités judiciairespourraient établir entre eux des relations decollaboration conformément à l’article 4 del’ordonnance sus-évoquée qui charge l’Oclei“d’assurer, dans le respect des compétencespropres à chacune des structures concernées,une coopération efficace et la concertation desautorités nationales, directement ou indirec-tement concernées par la lutte contre l’enri-chissement illicite” et “d’animer et decoordonner, en tant que de besoin, aux niveauxnational et international, les moyens d’inves-tigations dont disposent les administrationsou services pour la recherche des infractionsinduisant des obligations de déclaration”.Toutefois, lorsque les éléments, ou les faitsdénoncés ne sont pas susceptibles de consti-tuer un enrichissement illicite ou toute autreinfraction connexe, l’Oclei ne donne pas desuite”.Une démonstration a mis fin à cette présen-tation.En tout cas, le slogan trouvé par l’Office cen-tral de lutte contre l’enrichissement illicitepour la bonne marche des faits de dénoncia-tion est : “Dénoncez, parlez à l’OCLEI sanspayer. Aidez-nous à combattre la corruption”.

    El Hadj A.B. HAIDARA

  • Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°514 du 16/12/201920

    Les travaux de la cérémonie d’ouverturede la réunion au niveau national du Dia-logue National Inclusif (DNI) ont dé-marré samedi 14 décembre 2019, auPalais de la Culture Amadou HampâtéBâ de Bamako sous la haute présidencedu Président de la République, IbrahimBoubacar Kéita, Chef de d’Etat.

    Les consultations en cours devraient per-mettre de faire la synthèse des phaseslocales notamment la consolidation desrecommandations et résolutions, en y appor-tant une perspectives nationale, à travers, undébat rectiligne, mais courtois et orienté versl'action. Pendant une semaine, les différentsproblèmes des maliens seront au centre desdébats, qui vont se dérouler en atelier avecdes acteurs issus des forces vives de la nation,tels que des religieux et des hommes poli-tiques. Des discussions auront lieu en plénièreet au sein des trois Commissions thématiquesconformément au Programme préétabli pourla circonstance. Les assises se poursuivrontjusqu’au 22 décembre. Ces rencontres ont of-ficiellement pour objectif final de trouver lesvoies et moyens de sortir le pays de la crisemultidimensionnelle à laquelle il est

    confronté. Jusqu’ici, selon Cheick Sidi Diarra, présidentdu Comité national d’organisation, les concer-tations ont été productives. Le président duComité indiquera que : « nous comptons surtous les participants. Car, ces assises dé-signeront également les membres du mé-canisme indépendant de suiviévaluation.»L’heure est solennelle pour le président de laRépublique, Ibrahim Boubacar Kéita. Contentet fier de lui-même, le Chef de l’État, a d’abordsouhaité des débats francs, avec une devise :vérité, sincérité et convivialité. « Quel est lemal du Mali ? D’où vient-il ? Et commentle soigner ? » a questionné le président IBK,lors de la cérémonie d’ouverture du DNI, ajou-tant: « vous êtes une force de propositions. Etle peuple attendra de vous que votre congrèsne soit pas un congrès de plus, mais lecongrès qu’il fallait pour mieux asseoir notreprocessus démocratique, adapter nos institu-tions, corriger notre gouvernance, stabilisernotre pays, renforcer notre commune volontéde vivre en commun », a promis le présidentde la République du Mali.Aussi, après avoir salué chaleureusementl’équipe en charge de la préparation du Dia-

    logue, IBK a, ensuite rassuré que son ambitionet celle de son Gouvernement, sont de faire ensorte que le peuple malien soit respecté par-tout et qu’il vive décemment. « Rien ne seramis au-dessus du confort de nos compa-triotes. L’Etat est à l’écoute de la de-mande sociale, se surpassant à chaquefois pour que les revendications soientgérées à la mesure de ses moyens », asouligné le Chef du Mali.La cérémonie d’ouverture de la réunion au ni-veau national, a enregistré la présence ce deplus de deux mille personnes dans la salle Ba-zoumana Sissoko du Palais de la Culture deBamako, notamment des ex-rebelles, des re-présentants de la Majorité, de la Coordinationdes mouvements de l’Azawad (CMA), des au-torités religieuses et traditionnelles, des Pla-teformes, des Mouvements, des anciensPremiers ministres, des membres du Triumvi-rat et Dioncounda Traoré, ancien président dela République du Mali, etc. La quasi-totalitéde l’opposition politique n’a pas participé à lacérémonie et annonce n’être pas concernéepar « le folklore » en cours.

    Ibrahim Sanogo

    Dialogue National Inclusif : Le monologue se poursuit

    POLITIQUEPOLITIQUE

  • MALIKILÉ - N°514 du 16/12/2019 Quotidien d’information et de communication 21

    POLITIQUEPOLITIQUE

    Après l’attaque la plus meurtrière qu’aconnue le Niger, la semaine dernière,une attaque revendiquée par le groupeEtat Islamique, l’ancien PM SoumeylouBoubeye Maiga s’est exprimé en faisantun décryptage de la situation sécuri-taire au sahel. Il a saisi l’occasion pourpasser au peigne fin tous les contoursliés à cette épineuse question qui s’en-lise de plus en plus.

    L'Afrique de l'Ouest est devenue l’épicen-tre de la crise sécuritaire en Afrique.Toute la bande sahélo-saharien est frap-pée de plein fouet par la recrudescence desviolences. Le cercle de ces violences s’accroitconsidérablement avec son corollaire de mort.Tous les pays du G5 sahel sont encore sous

    le choc avec l'attaque d'Inatès, au Niger. Aumoins 71 militaires nigériens tués.SBM a dit ne pas être surpris par la déclara-tion de revendication sur cette attaque barbareet ignoble. A l’en croire, quand on observe lesactions qui se sont déroulées ces dernierstemps, on voit que l’État islamique a accru samobilité, son pouvoir et son accès aux res-sources dans cette région. Ils contrôlent pra-tiquement toutes les ressources prélevées surles trafics de poissons, de charbons et d’autresproduits comme les flux migratoires depuis larégion du lac Tchad. D’une manière générale,ce qu’on observe c’est que même quand lesattaques sont revendiquées par tel ou telgroupe, elles se font en alliance entre les prin-cipales organisations, parce que le Sahel, pourle moment, est le seul théâtre sur lequel ces

    organisations coopèrent. Elles ne cherchentpas à contrôler des territoires, elles ont descibles identiques. « Quand vous regardez l’im-portance de l’attaque, la combinaison des ar-mements, etc., cela dénote qu’il y a forcémentune coalition. Je pense qu’aucun des groupesen particulier n’a les effectifs nécessaires pouropérer une attaque d’une telle envergure », a-t-il déclaré.Abordant les récentes attaques au Mali et auNiger qui ont fait des dizaines de morts, Sou-meylou Boubeye Maiga estime que les terro-ristes se sont renforcés dans le Sahel. « Jecrois que le changement d’échelle est dûen grande partie au fait que les groupesterroristes se sont renforcés, considéra-blement. Non seulement en termes decombattants, en termes de ressources,en termes d’encadrement. Ils reçoiventdes renforts de combattants étrangersqui proviennent d’autres fronts, en parti-culier on voit bien que la tactique utiliséeest semblable à celle qu’on a observéesur le front irako-syrien notamment. Ladeuxième chose c’est qu’ils ont pu com-plètement s’intégrer dans l’économie dela région en développant de nouvellesroutes de trafic, en s’imposant aux popu-lations qui se sont retrouvées précariséespar l’allègement progressif du dispositifétatique. Cette économie de trafic qui esttotalement imbriquée dans la logique ter-roriste procure des ressources impor-tantes, une importante base derecrutement», a-t-il souligné.Mieux, il dira que « quand vous regardezl’évolution de la cartographie des vio-lences au Burkina, elle avait évolué pro-gressivement, jusqu’à sa frontière avecle Bénin, parce que tous les trafics qui nepouvaient plus passer par le nord duNiger notamment, ont essayé d’ouvrir unnouveau corridor, pour déboucher surl’est du Mali, ou emprunter le centre duMali pour longer le fleuve et remontervers Tombouctou et même Taoudéni no-tamment. Je crois que l’interconnexionavec les trafics est fondamentale dans larésilience des groupes, les trafics ont be-soin d’un environnement de violence etde pagaille pour pouvoir prospérer», a-t-il précisé.

    Ibrahim Sanogo

    Crise sécuritaire au Sahel :Soumeylou Boubeye Maiga en parle !

  • Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°514 du 16/12/201922

    POLITIQUEPOLITIQUE

    La supercherie "DNI" est en phase d’at-terrissage. Avec des risques de s'écra-ser au sol.

    Il est l'enfant non reconnu d'un père nonreconnu non plus, le Front pour la sauve-garde de la démocratie - FSD. Le front estle regroupement de plusieurs partis politiques,associations et personnalités qui se sont re-groupés dans le souci de sauver le pays dupéril IBK. En 2013, des maliens se sont entichéde lui. Et ils avaient décidé que tout hommequi n'aurait pas la tête de IBK sur les épauleset qui serait tenté de sortir sa tête pour pré-tendre au pouvoir présidentiel, ils la lui cou-peraient. C’était loin d’être une menace en l’air. En effet,aujourd’hui encore, on répète au Mali quetoutes les machettes du Grand marché de Ba-mako avaient été achetées pour mettre la me-nace à exécution. Et IBK avait gagné lesélections présidentielles avant la proclamationmême des résultats.En effet, son challenger a dû se rendre chezlui nuitamment avec femme, enfants et petitsenfants pour lui reconnaître sa défaite: en di-

    rect devant la télé. Et c'est à ce prix que lalourde tension qui oppressait la capitale estretombée. Elu donc avec un peu moins de 80%des voix, IBK a commencé son premier mandaten fanfare, sous les hourras du peuple ivre deses promesses et les acclamations des paysvoisins.Mais très rapidement, la côte du président

    s'est effondrée comme un château de cartes.Le peuple s'est retourné contre lui et lui, il aplongé le pays dans le chaos à tout point devue. On a donc entendu de partout des lamen-tations du genre: "Nous avons fait yabé (autogoal)" ou encore "On s'est tiré une balle dansle pied". La déception et la colère sont alléscrescendo. IBK a ainsi passé un mandat derejet total des populations, de la société civileet de la majorité écrasante des politiques. Mais avec le soutien des maîtres de la com-munauté internationale, il va se représenterdans l'hostilité de son peuple qui le récusesans nuances. Et toujours avec le soutien dela même communauté internationale, il va se

    « Dialogue politique inclusif » :Avec les ex rebelles, mais sans l'opposition

  • MALIKILÉ - N°514 du 16/12/2019 Quotidien d’information et de communication 23

    POLITIQUEPOLITIQUE

    faire réélire dans des conditions qui auraientfait rire n’eût été la gravité de la situation dupays en lambeaux. Et cette fois ci, ce sont lesmaîtres de la communauté internationale, parla voix de MACRON Emmanuel, le président dela République française, qui vont le déclarerpubliquement vainqueur avant la validationdes résultats par la Cour constitutionnelle duMali.

    Un dialogue confisqué avec des recommandations non exécutoires

    Fort, toujours, du soutien de la communautéinternationale, IBK va ajouter la répression àla confiscation des libertés élémentaires. Lepays va à vau-l'eau sans que lui et son camps'en inquiètent. Si l'on se réfère à un proverbemalien, on peut dire que si Jean ne réfléchitpas, Paul doit le faire. Ainsi en automne 2019,c'est l'opposition, le FSD en l'occurrence, quiva proposer un grand dialogue au régime poursortir le pays de l'ornière. Faisant preuve d'une grande intelligence po-litique et d'un opportunisme sans bornes, IBKfait semblant d'accepter. Les opposantsavaient jusque là refusé de reconnaître sa ré-élection. Dialoguer avec l'opposition, c'estavoir ipso facto sa reconnaissance. Et une foisqu'il a eu ce premier dividende politique, IBKa entrepris des manœuvres dilatoires et acro-batiques pour à la fois rouler les opposantsdans la farine et faire du dialogue un filon d'orà exploiter sans modération. En alternant la

    main faussement tendue et les dribbles. L'op-position a joué aux gens de bonne volontéjusqu'au bout. Mais elle a fini par décrochertotalement.Invité sur M7 TV le vendredi 13 dernier, Mah-moud TOURÉ, Président des Jeunes du CnidFYT, une formation politique au sein du FSD, aexplicité les justificatifs du refus à participerau DNI: l’absence d’équilibre dans la représen-tativité des composantes (majorité, opposition,société civile), le caractère non exécutoire desresolutions et conclusions ou encore exclusionde l’Accord du champ du dialogue, etc.Le "Dialogue national inclusif", qui n'a d’in-clusif que le nom et qui ne motive 90% desparticipants que par le perdièm, est arrivé ausommet de la pyramide. Les cérémonies d'ou-

    verture du dernier acte ont eu lieu le 14 au Pa-lais de la culture. Avec la participation des exrebelles de la CMA, toujours armés, qui ontreçu les "assurances ", à partir d’hier au CICBpour les travaux proprement dits. IBK a mis leprix qu'il fallait pour obtenir leur venue. Parcontre le FSD, l'essentiel des forces d'oppo-sition, ont rendu public un communiqué poursignifier leur non participation (voir le texteintégral en encadré).Ainsi, le père biologique du dialogue ne recon-naît pas son enfant dénaturé et il n’est pas re-connu par le père adoptif de mauvaise foi.C’est une page qui se tourne et une autre,chargée de risques pour IBK, qui commence.

    Amadou TALL

  • Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°514 du 16/12/201924

    POLITIQUEPOLITIQUE

  • MALIKILÉ - N°514 du 16/12/2019 Quotidien d’information et de communication 25

    Le représentant du ministre de l’Emploiet de la Formation professionnelle,Drissa Guindo, a présidé la 8ème ses-sion du Comité de pilotage du Projet deDéveloppement des Compétences etEmploi des Jeunes (PROCEJ). A ce titre,cette session est consacrée à l’examende l’état d’exécution du programme deTravail et du Budget 2019 au 30 septem-bre 2019, du programme de travail et duBudget 2020.

    Cependant, le programme de travail etde Budget annuel que le Conseil aadopté lors de la session précédente duComité du pilotage avait prévu des activitésmajeures.Concernant le renforcement des établisse-ments et centres de formation technique etprofessionnelle publics et privés, les activitésde réalisation ont permis de finaliser les tra-vaux de réhabilitation des infracteurs au ni-veau de deux centres de formation public surles trois centres prévus, a dit le représentantdu ministre de l’Emploi et de la Formation pro-fessionnelle. Pour les installations des équipements, auxdires de Drissa Guindo, les travaux sont encours et seront achevés au niveau de tous cesétablissements au cours du 1re trimestre2020. A cet effet, pour les neuf établissementsprivés sélectionnés devant bénéficier des ap-puis du Projet, des avancées importantes ontété faites au cours de cette année. Ces appuis

    ont été exécutés à plus de 80%, a-t-il souli-gné.S’agissant de la formation par l’apprentissagedes jeunes non scolarisés et déscolarisés, ledispositif d’apprentissage alterné mis enœuvre par le FAFPA a été bouclé avec la fin dela formation de la 32ème et dernière cohorteet l’organisation des examens de fin d’appren-tissage par la Direction Nationale de Formationprofessionnelle. Des équipements et outil-lages, selon lui, ont été acquis et mis à la dis-position des entreprises qui ont accueilli lesjeunes. Ensuite, il a indiqué que le dispositif de for-mation décentralisé, de courte durée, mis enœuvre par la Direction nationale de la Forma-tion Professionnelle, a accueilli 10 522 jeunesdéscolarisés et non scolarisés résidant essen-tiellement dans le milieu rural. Au cours decette année, a-t-il témoigné, ce dispositif aété étendu aux régions de Ségou et de Kouli-koro et a accordé une attention particulièreaux nouvelles régions du Nord et aux cerclesde Bourem et Ansongo où plus de 1 700 jeunesont été formés.En ce qui concerne l’entreprenariat des jeunes,les activités prévues dans le cadre du « Pro-gramme de promotion de l’entreprenariat pourjeunes faiblement scolarisés » confié àl’Agence pour la Promotion de l’Emploi desJeunes n’ont pas connu un début d’exécutionà cause du retard pris dans la validation denos propositions de réhabilitation des res-sources par le partenaire. Drissa Guindo a rap-

    pelé que cette activité prévoit de former 3 000jeunes non scolarisés et déscolarisés en en-treprenariat et de financer des micro-entre-prises au profit de 1 200 de ces jeunes.Par contre, dira-t-il, la 2ème édition de laCompétition de Plan d’Affaires pour les jeunesdiplômés a été complètement réalisée. Elle apermis de sélectionner et de former 991 jeuneset de financer des projets économiques au pro-fit de 240 de ces jeunes.Concernant le volet « Appui aux PME », cevolet dont la mise en œuvre avait été suspen-due depuis février 2018 n’a pas connu de chan-gement au cours de l’année 2019, a-t-ilaffirmé.En parlant des appuis institutionnels, deuxétudes environnementales ont été réalisées,notamment l’étude de suivi des bénéficiairesdu volet APEJ, les travaux pour la mise enplace d’une base au niveau des sous-sectionset un projet de charte des PME.Nonobstant ces avancées importantes, il a ex-pliqué que le taux d’exécution technique desactivités au 30 septembre est de 56%, dont36% de réalisation et 20% en cours de réali-sation, pour une exécution financière de66,47% du budget.« L’année 2020 est une année où cinq établis-sements publics devront voir tous les travauxde réhabilitation achevés et les établisse-ments privés devront bénéficier du reste deleur appui », a édifié le représentant du minis-tre de l’Emploi et de la Formation profession-nelle.Au niveau des jeunes non scolarisés et désco-larisés, tous les objectifs quantitatifs, entermes de formation, seront atteints.Dans le domaine de l’entreprenariat desjeunes, 3 000 jeunes bénéficieront des forma-tions réalisées par le FAFPA et la DNFP et se-ront pris en charge pour la formation enentreprenariat et des micro-entreprises serontfinancées au profit de 1 200 de ces jeunesS’agissant des jeunes diplômés, a-t-il insisté,254 seront formés et bénéficieront de finan-cement pour la réalisation de leur plan d’af-faires. « Des projets seront financés au profitde 85 de ces jeunes », a-t-il assuré. Une centaine de PME bénéficiera égalementd’accompagnement et de financement pourleur renforcement, a conclu Drissa Guindo.

    Ibrahim Sanogo

    Comité de Pilotage du PROCEJ :7 309 224 317 FCFA, c’est le budgetprévisionnel 2020

    POLITIQUEPOLITIQUE

  • Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°514 du 16/12/201926

    POLITIQUEPOLITIQUE

    Le ministre des Domaines et des Af-faires foncières, Alioune Badara Berthé,vient d’enregistrer des résultats trèsencourageants dans le cadre de la luttecontre les spéculations foncières. Enquelques mois seulement, il vient defaire annuler plusieurs décisions demorcellement jugées illicites aussi bienà Bamako que dans certaines capitalesrégionales. Il s’agit des décisions demorcellement faites sans un accord fa-vorable du Gouvernement. C’est pour-quoi, beaucoup de maires se trouventêtre aujourd’hui dans le collimateur deMe Berthé dont les actions ont été forte-ment saluées par les populations.

    La nomination de celui qu’on nomme MeAlioune Badara Berthé au poste de mi-nistre des Domaines et des Affaires fon-cières, le 5 mai 2019, dans le gouvernementde Dr Boubou Cissé, a été un grand ouf de sou-lagement pour beaucoup de citoyens maliensvictimes des spéculateurs fonciers à Bamakoet à l’intérieur du pays. Surtout que le dépar-tement des Domaines et des Affaires foncièresest aujourd’hui le plus sollicité à cause des

    innombrables problèmes fonciers. La dernièreédition de l’Espace d’Interpellation Démocra-tique (EID) du mardi 10 décembre dernier enest la preuve. Le dossier sur le foncier était aucentre des accusations comme lors des pré-cédentes.Heureusement que le ministre Alioune BadaraBerthé est en train de trouver des solutionsidoines à ce phénomène avec des actionsconcrètes, menées dans les règles de l’art. Au-jourd’hui, beaucoup de victimes peuvent dire“Grand merci” au Ministre. Quelques moisseulement après sa nomination, Me Berthé esten train de montrer les preuves de sa compé-tence sans aucun bruit car loin de tout tapagemédiatique.En fait, Me Alioune Berthé veut tout simple-ment mettre de l’ordre, notamment dans lesattributions foncières aussi bien au niveau dela capitale que dans les régions. Selon dessources crédibles, plusieurs décisions de mor-cellement jugées illicites viennent d’être an-nulées purement et simplement par leministre des Domaines et des Affaires fon-cières. Cet acte a été fortement salué. “Vrai-ment, cet acte du ministre des Domaineset des Affaires foncières mérite d’être

    soutenu et encouragé par la population.C’est très rare de voir un ministre prendreune telle décision sans aucun bruit oucampagne médiatique. Donc, nous le sou-tenons à 100%”, nous a précisé une autresource.S’agissant de l’annulation de ces décisions, ilfaut préciser que plusieurs maires dans le dis-trict de Bamako ont été obligés de revenir surde multiples décisions de morcellement. C’estle cas du maire de la Commune III, Mme DjiréMariame Diallo communément appelée “EllenJohnson Sirleaf”, qui est très citée dans beau-coup de scandales à travers sa gestion.Autres décisions prises par le ministre des Do-maines et des Affaires foncières, il s’agit deschamps et des espaces illégalement morcelésdans certains quartiers de Bamako, notam-ment à Missabougou, Sirakoro. Ils ont étéremis en l’état. Sans oublier les espaces pu-blics à Ségou, Markala et Sikasso…C’est dire que toutes les plaintes déposées au-près du département des Domaines et des Af-faires foncières ont très souvent eu une suitefavorable. Voilà, pourquoi, un responsable del’Association des Ségoviens à Bamako s’est ré-joui après avoir obtenu l’annulation du mor-cellement d’une partie du cimetière deDarsalam à Ségou.En tout cas, le ministre Alioune Berthé sembledéterminé à aller jusqu’au bout de combatcontre les prédateurs fonciers. Selon nossources, il s’attaquera, dans les jours ou se-maines à venir, aux auteurs des malversationsfoncières. D’ores et déjà, des enquêtes sont encours au niveau de toutes les mairies des sixcommunes de Bamako et de celui du Districtafin de traquer les fautifs.Autre défi du ministre Alioune Berthé, c’est laréforme du code domanial qui permettra demettre fin aux actions mafieuses des maireset aux malversations foncières devenues au-jourd’hui de sérieux problèmes.Pour services rendus à la nation, le présidentde la République, Ibrahim Boubacar Kéïta,vient de le décorer en l’élevant au grade d’Of-ficier de l’Ordre national du Mali, par DécretN°2019 / 0909/P-RM du 19 novembre 2019. Ilest décoré en même temps que d’autres mi-nistres, notamment Boubacar Alpha Bah, Ka-missa Camara, Safia Boly, Yaya Sangaré…

    El Hadj A.B.HAIDARA

    Spéculation foncière : Le ministreBerthé annule plusieurs décisions illicites

  • Les clients d’un restaurant chic de Ba-dalabougou se sont bien marrés, lelundi dernier. Et pour cause ? Une de-moiselle du nom de Fatim s’est faitprendre à son propre jeu.

    En effet, à seulement 17 ans, Fatim estune vraie collectionneuse d’hommes, àtel point que certains la dénomment la« croqueuse de diamant ». Ainsi, Fatim faitpartie de la catégorie de jeunes bamakoisesqui ont un complexe à s’afficher en moto ouen Sotrama pour se rendre à un rendez-vousgalant.Ce jour-là, Fatim accompagnée par deux deses copines se sont rendues à ce « restaurantchic » sans un rond dans leurs porte-monnaie.

    La jeune fille avait rendez-vous avec un Mon-sieur. Comme à ses habitudes, elle arriva entaxi en mode arriver-payer. Le Monsieur futdonc obligé de payer les frais de transport desjeunes demoiselles à contre cœur.Ainsi à peine, le menu arriva que Fatim et sescopines ont chacune pris des repas d’unesomme colossale. Comme si cela ne suffisaitpas, les filles continuèrent à faire des com-mandes les unes plus chères que les autres.Et surtout pour le retour, il fallait que l’homme,l’oiseau, remette de beaux billets violets de 10000 FCFA à Fatim.Certainement qu’il n’avait pas prévu toutes cesdépenses ou qu’il était à court d’argent, tou-jours est-il que le Monsieur, sous prétexted’aller aux toilettes et a disparu. Laissant ainsi

    Fatim et ses copines à la table. Après unedemi-heure d’attende, l’homme ne revenaittoujours pas. La note est arrivée le serveur at-tendait. C’est alors qu’il a été demandé auxdemoiselles de régler l’addition de 180 000FCFA.Les copines de Fatim l’ont toutes abandonnéeà son sort, l’une après l’autre. Elles ont filé àl’anglaise.Fatim fut trainée par le serveur, devenu subi-tement agressif. Le gérant, arrivé, lui montrala pile des assiettes à laver. Ce qu’elle fit sansse faire prier, mais, sous le rire moqueur desclients et des employés du restaurant, aveccomme seules compagnies des chaudeslarmes aux yeux.Pauvre de Fatim, se faire prendre à son proprejeu et abandonnée par ses copines…

    SOUMBA DIABATÉ (STAGIAIRE)

    Kabako : Le rendez-vous galant

    CULTURE ET SOCIETE

    Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°514 du 16/12/201928

  • MALIKILÉ - N°514 du 16/12/2019 Quotidien d’information et de communication 29

    Si vous mettez des bananes et de l'argentdevant les singes, les singes choisirontles bananes parce que les singes ne sa-vent pas que l’argent peut acheter beaucoupde bananes.EN RÉALITÉ, si vous offrez le choix entre l’Em-ploi et les Affaires (Business) aux gens, ilschoisiront l’EMPLOI parce que la plupart desgens ne savent pas que les affaires peuventapporter Plus d'argent que les salaires.De même, Robert Kiyosaki, auteur du meilleurlivre "papa riche, pauvre papa" et aussiLe partenaire d'affaires de Donald Trump a dit:_" L ' une des raisons pour lesquelles les pau-vres sont pauvres, c'est parce qu'ils ne sontpas formés à reconnaître les POSSIBILITÉSD’ENTREPRISE._Ils passent trop de temps à l'école et tout cequ’Ils ont appris à l'école, c'est de travaillerpour percevoir Les salaires, au lieu que ce soitl'argent qui travaille pour eux.*" Faire du profit vaut mieux que de percevoirles salaires, car les salaires peuvent vous fairevivre mais les profits peuvent vous apporterune fortune."*Pensez à l'investissement et arrêtez de vous

    battre pour des augmentations de salaires, çane suffira pas à résoudre votre problème. * Écoutez ça d'un professeur aux étudiants depremière année:" L ' excellence académique est surestimée !Être le premier de votre classe n'est pas for-cémentLa garantie que vous serez au sommet de lavie.Vous pourriez être diplômé en tant que meil-leur étudiant en Finance mais ça ne veut pasdire que tu vas avoir plus d'argent que tout lemonde.Le meilleur étudiant en droit ne devient pasnécessairement le meilleur avocat.Le fait est que la vie exige plus que la capacitéà comprendre un concept, le mémoriser et lereproduire dans un examen. L ' école récom-pense les gens pour leur mémoire.La vie récompense les gens pour leur imagi-nation.L ' école récompense la prudence, la vie ré-compense l'audace.L ' école salue ceux qui vivent selon les règles.La vie exalte ceux qui brisent les règles et enétablissent de nouvelles.

    Est-ce que je veux dire que les gens ne de-vraient pas étudier fort à l' école ? Oh, non, tudevrais étudier tes leçons. Mais ne sacrifiezpas toutes les autres choses sur l'autel dupremier de la classe.Ne vous limitez pas à la salle de classe. Faitesquelque chose de pratique.Prenez une position de leadership.Commencer une entreprise et échouer. C ' estun meilleur début pour l’entrepreneuriat.Rejoignez ou commencez un bon club. Contestez une élection et perdez votre contes-tation. Ça vous apprendra quelque chose quela science politique ne vous apprendra pas.Assistez à des séminaires. Lisez des livres endehors du champ de votre cours.Partez en mission et gagnez une âme pour desrécompenses éternelles...Faites quelque chose à laquelle vous croyez !Pensez moins à devenir un excellent étudiantmais pensez plus à devenir une excellente per-sonne.Ne faites pas de la salle de classe votre mondemais faites du monde votre salle classe.Avancez, essayez la politique, essayez l'agri-culture, essayez les entreprises, essayez unechose supplémentaire."L ' entrepreneuriat est le sel de la vie" diver-sifier votre revenu.Investissez, dans le chiffon et vous serez heu-reux que vous l'ayez fait.

    L’homme le plus riche de Chine :"L’entrepreneuriat est le sel de la vie"

    CULTURE ET SOCIETE

  • Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°514 du 16/12/201930

    Chercheurs et analystes de “Think tank”à Washington, interrogés par l’AFP,voient le Sahel plonger inexorablemententre les mains des groupes jihadistes.Les inquiétudes étaient déjà vives, mais l’at-taque d’Inates au Niger le 10 décembre les ontbrusquement confirmées : le Sahel plongeinexorablement dans un chaos orchestré parles groupes jihadistes, face auquel ni les Etatslocaux ni l’intervention française ne trouventde réponse à la hauteur des enjeux.“Ca va très mal et ça va continuer d’empirer”71 soldats nigériens ont été tués dans l’at-taque du camp militaire nigérien, dûment pré-parée et revendiquée par le groupe Etatislamique. Un épisode tragique qui confirmeque ce pays africain, tout comme le Mali et leBurkina Faso voisins, est confronté à une in-surrection islamiste dont la force de frappe necesse de croître.“Ca va très mal et cela va continuer d’empirer”,craint Michael Shurkin, politologue à l’institutde recherche RAND, résumant une pensée lar-gement partagée dans la communauté des ex-perts de la zone rencontrés par l’AFP àWashington.Convaincu de l’importance de la mission de laforce antijihadiste Barkhane et de la qualitédu travail des soldats français, cet ancien ana-lyste à la CIA décrit une situation effrayanteau Niger. “Il y a trop peu de soldats locaux, àqui il manque compétences et équipements.Les Français ne sont pas assez nombreux nonplus.”

    L’attaque d’Inates est la plus meurtrière depuisle début de l’offensive jihadiste en 2015 auNiger. Le Mali a été frappé par une série d’as-sauts sanglants, plus de 140 soldats ont ététués. Le Burkina Faso avait pour sa part perdu24 militaires en août, dans un assaut contrela base de Koutougou, également près de lafrontière malienne.“Il n’est pas possible de régler la situation entuant tout le monde. La situation est hors decontrôle”, estime un responsable du départe-ment américain de la Défense sous couvert del’anonymat. “Les Etats sont désorganisés, jepense qu’ils sont justes dépassés.”Le G5-Sahel (Mali, Burkina Faso, Niger, Tchadet Mauritanie), dont les membres sont censéss’unir face à un ennemi chaque semaine plusmenaçant, demeure selon lui une idée plusqu’une force. “Avec plus de soutien interna-tional, ils pourraient devenir un acteur maisaucun signal n’indique que ce soit en train dese produire”.Comme les premières réactions au Niger l’ontmontré, les opinions publiques locales s’in-terrogent ouvertement sur le rôle de la forcefrançaise, qui maintient 4 500 hommes sur leterrain. Un chiffre faible, compte-tenu de l’es-pace concerné, soulignent les analystes. “Toutle monde sait que Barkhane n’est pas assezimportant pour faire plus qu’éteindre un feuplus gros encore. C’est la pire des justifica-tions pour une guerre, mais la France en estlà”, estime Michael Shurkin.Un cul-de-sac sanglant et désespéré

    Dans cette immense région aride et pauvre,balayée par le vent et le sable et délaissée parles Etats centraux, les dynamiques sociales etpolitiques évoluent selon des logiques tri-bales, très localisées, au sein desquelles lesgroupes jihadistes ont su s’inscrire.“Les groupes progressent dans leur lecturedes réalités locales et commencent à proposerdes formes de gouvernance”, constate EmilyEstelle, de l’American Entreprise Institute(AEI). Ils “assouvissent des besoins simplesde la population”, ajoute-t-elle évoquant parexemple la gestion des droits d’exploitationdes terres ou de l’usage de l’eau dans les vil-lages.Les forces de sécurité locales ne sont elles-mêmes pas exemptes de tous reproches, entrearrestations de masse et exécutions som-maires d’individus accusés de soutenir les ji-hadistes. “Le jour, on craint l’armée, la nuit oncraint les jihadistes”, a indiqué un villageoisaux équipes de l’AEI. Un cul-de-sac sanglantet désespéré.Progressivement, les groupes enrôlent doncdes combattants et se font plus efficaces.Sans même être informée du dernier épisodeau Niger, Emily Estelle constatait le 10 décem-bre 2019 une escalade depuis deux ans des“attaques de bases militaires, par rapport à ceà quoi l’on assistait dans le passé”. Les capa-cités d’action des jihadistes augmentent, laréponse des Etats stagnent.Le président français Emmanuel Macron a an-noncé le report à janvier du sommet consacréà l’opération Barkhane et au G5-Sahel, initia-lement programmé le 16 décembre pour no-tamment clarifier avec les dirigeants africainsles positions de chacun sur la présence mili-taire française.Mais aucun des experts interrogés par l’AFPn’imagine la France quitter la région, au risquede laisser les jihadistes agir librement àquelques milliers de kilomètres de son terri-toire. Aucun ne la voit non plus augmentermassivement sa présence, encore moins pa-cifier la région rapidement.“La France est autant déployée que possibleet n’y arrive pas. Aucun Etat ne peut renflouerla région”, estime Jacob Zenn, de la FondationJamestown à Washington. Avec en tête plusde questions que de réponses. “Est-ce quel’arc d’instabilité (Niger, Burkina, Mali) va seconcrétiser ? Est-ce que le Togo, le Bénin, leGhana sont préparés ?”

    Sahel : La situation est “hors decontrôle”, selon des experts à Washington

    INTERNATIONALINTERNATIONAL

  • MALIKILÉ - N°514 du 16/12/2019 Quotidien d’information et de communication 31

    À deux mois de la présidentielle prévuele 22 février, Faure Gnassingbé a de-mandé au gouvernement de prendre lesdispositions pour la recomposition de laCour constitutionnelle. Le 19 novembre

    dernier, une partie de l’opposition aquitté la rencontre avec le pouvoir esti-mant que son point de vue n’était paspris en compte dans l’ordre du jour.

    C’est l’une des revendications de l’oppo-sition depuis le début du processusélectoral devant conduire à la présiden-tielle de 2020.La Cour constitutionnelle est composée deneuf membres dont deux sont désignées parle Sénat. Or jusque-là le Sénat au Togo n’esttoujours pas mis en place et la révision consti-tutionnelle de mai dernier a abrogé la dispo-sition autorisant l’Assemblée nationale à lefaire.Comment le gouvernement va-t-il s’y prendrepour recomposer la Cour constitutionnelle ?Il y a peu d’informations pour l’instant, la ren-contre pouvoir-opposition pourrait-elle repren-dre ? En novembre, une partie de l’oppositiona quitté les discussions estimant ne pas êtreécoutées.À deux mois de la présidentielle, le tempspresse : 14 candidats sont déclarés, l’ouverturedes dépôts de candidatures est prévue le 27décembre et durera jusqu’au 8 janvier 2020.La candidature de Faure Gnassingbé devientun secret de polichinelle, ses partisans lepoussent à repartir pour un quatrième mandat,un quatrième mandat dont le Parti nationalpanafricain (PNP) de Tikpi Salifou A