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A B Côte d’Ivoire Togo enda diapol enda diapol Côte d’Ivoire - Togo 2. La question de la libèralisation de la filière cotonnière Togolaise 2. L’approvisionnement en intrants des producteurs de coton Togolais 1. L’approvisionnement en intrants des cotonculteurs Ivoiriens 1. La libèralisation de la filière cotonnière Ivoirienne Le coton constitue une culture de rente génératrice de revenus importants en Afrique plus particulièrement dans la Zone Franc. En effet, le coton représente pour la plupart des pays africains producteurs un secteur stratégique et contribue, de manière significative à leur balance commerciale. A titre d’exemple, le coton représente 75 % des recettes d’exportation du Bénin, 50% de celles du Mali et 60% de celles du Burkina Faso. Mais depuis quelques années, les filières cotonnières d’Afrique de l’Ouest et du Centre sont confrontées à de nombreuses difficultés qui ont pour nom : baisse soutenue et continue du prix d’achat du coton graine, hausse du prix des intrants notamment des engrais, le désengagement de l’Etat au profit d’opérateurs privés, volatilité des cours mondiaux de la fibre, etc. Regards croisés sur les processus de privatisation et de libéralisation des filières cotonnières de la Côte d’Ivoire et du Togo 1.Filière Ivoirienne Depuis son introduction en Côte d’Ivoire, la filière cotonnière a été gérée par la Compagnie Française de Développement des Textiles (CFDT). Mais à partir de 1974, elle s’est retirée au profit de sa filiale la Compag- nie Ivoirienne de Développement des Textiles (CIDT). Celle-ci assurait l’encadrement, l’approvisionnement en intrants, la gestion du crédit, la collecte puis la commer- cialisation du coton graine. A partir de 1980, au moment où le secteur cotonnier connaissait une expansion certaine, l’Etat a eu de plus en plus de difficultés à honorer ses engagements vis-à-vis des acteurs du secteur cotonnier. Ce qui conduira à la signature de deux conventions cadres en 1991 et 1996. Ces conventions ont ouvert la voie de la libéralisation de la filière cotonnière ivoirienne. Cette libéralisation a été lancée depuis 1991, avec le désengagement progres- sif de l’Etat du capital de la CIDT et la création de deux nouvelles sociétés d’égrenage à savoir Ivoire coton et La Compagnie Cotonnière de Cote d’Ivoire (LCCI) qui ont vu le jour en 1998.

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Le coton constitue une culture de rente génératrice de revenus importants en Afrique plus particulièrement dans la Zone Franc. En effet, le coton représente pour la plupart des pays africains producteurs un secteur stratégique et contribue, de manière significative à leur balance commerciale. A titre d’exemple, le coton représente 75 % des recettes d’exportation du Bénin, 50% de celles du Mali et 60% de celles du Burkina Faso. Mais depuis quelques années, les filières cotonnières d’Afrique de l’Ouest et du Centre sont confrontées à de nombreuses difficultés qui ont pour nom : baisse soutenue et continue du prix d’achat du coton graine, hausse du prix des intrants notamment des engrais, le désengagement de l’Etat au profit d’opérateurs privés, volatilité des cours mondiaux de la fibre, etc.

Regards croisés sur les processus de privatisation et de libéralisation des filières cotonnières de la Côte d’Ivoire et du Togo1.Filière IvoirienneDepuis son introduction en Côte d’Ivoire, la filière cotonnière a été gérée par la Compagnie Française de Développement des Textiles (CFDT). Mais à partir de 1974, elle s’est retirée au profit de sa filiale la Compag-nie Ivoirienne de Développement des Textiles (CIDT). Celle-ci assurait l’encadrement, l’approvisionnement en intrants, la gestion du crédit, la collecte puis la commer-cialisation du coton graine. A partir de 1980, au moment où le secteur cotonnier connaissait une expansion certaine, l’Etat a eu de plus en plus de difficultés à honorer ses engagements vis-à-vis des acteurs du secteur cotonnier. Ce qui conduira à la signature de deux conventions cadres en 1991 et 1996. Ces conventions ont ouvert la voie de la libéralisation de la filière cotonnière ivoirienne. Cette libéralisation a été lancée depuis 1991, avec le désengagement progres-sif de l’Etat du capital de la CIDT et la création de deux nouvelles sociétés d’égrenage à savoir Ivoire coton et La Compagnie Cotonnière de Cote d’Ivoire (LCCI) qui ont vu le jour en 1998.