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:1 e Edition. Numéro 38. CXr^Q CENTIMES _= Lundi 40 et Mardi il juin 4889. ^ ^ ^^^^ ^ ' ^^^'^^^j PARAISSANT TOUS LES JOURS ABONNEMENTS TAKr . v 20 fr. par an. dEUUTHÉ-ET-MOSELLE,MEUSE et VOSGES 22 - Autres départements et Etranger 28 bonnement est payable d'avance et continue sauf avis contraire. Rédacteur en chef ; LÉON GOULETTE [INISTRATION et RÉDACTION ; Rué Saint-Dizicr, 51, à NANCY INSERTIONS RÉCLAMES (3» page) 30 cent la ligne.' ANNONCES (4e page) 20 - Pour toute autre publicité, s'adresser à l'Administration. Adresse télégrapbiquo : EST-NANCY. Les habitants de notre région, de 3§age à Paris, trouveront L'EST PUBLICAIN en lecture à la Bras- ie Duval, à l'Exposition. NANCY, dimanche 0 juin 1SS9. d c 'éloquence est une belle chose, encore 11 vient-il de n'en pas trop abuser. Avec J magnifique talent de parole, M. le 11 de do Mun, qui répondait hier à M. s as Ferry, n'a rien réfuté du tout. L'an- 11 i président du conseil avait produit s chiffres, M. le comte de Mun les a 8 s. moyen est plus commode que ( l bant. J 1 ies chiffres cités par M. Jules Ferry 6 tombaient pas de la lune. Ainsi que l'a c liqué ensuite M. Fallières, l'orateur Y ublicain n'avait pas joui de la moindre ^ imunication de faveur. M. Ferry s'é- v basé sur l'ensemble des statistiques t uelles, dont le ministère publie un une tous les cinq ans. M. Ferry, pre- 11 t l'avance, a fourni les résultats de ë travail, qui paraîtra demain. Cela a îvc simplement que M. Ferry connaît y sujet. En admettant môme qu'au lieu ^ 3 livrer à une compilation laboricu- s ancien ministre se soit avisé de de- aler les épreuves du volume en pré- t tion, cela n'a encore rien de damna- 1 M. de Mun n'aurait eu qu'à faire nnocente démarche pour obtenir des uves identiques. Jamais l'adminis- 1 m n'a refusé les éléments d'informa- t à un député désireux de prononcer r iscours. ( le comte de Mun est un tribun \ icux et admirable. Mais il devrait se c ip de la rhétorique. Elle lui joue des £ . On sait qu'avant d'aborder la tri- * , l'oratou o! v' rîoeil «v 1 ' in <x )> i 4 < > -1 w Ju ; soigneusement ses périodes dans le :c du cabinet. te précaution ne sert qu'à préeipi- i . de Mun dans l'extrême. Il perd de t réalité ; les réminiscences classi- t 'envahissent son esprit qui, amou- j de l'épopée, les transfigure, les dé- | e. Dans sa chevauchée ardente à f :s les âges, M. de Mun ramasse tout j i lui paraît propre à élargir et à en- P sa thèse. Sans se soucier autre- de l'exagération manifeste de ccr- , rapprochements, il coagule mille | pii jurent d'être accouplés, les jette Hiset, en pétrit un bloc et habille construction artificielle d'un style i, éblouissant, irréprochable, oui! qui dissimule mal la pauvreté du comment M. de Mun en arrive à $r des monstruosités, voilà com- 1 il en vient à comparer sans sour- 1 l'époque présente à celle des cata- : es et M. Jules Ferry à Néron I \ serait facile de relever les contra- ts les plus curieuses dans le dis- . du paladin de la droite^ Prenons-en îu hasard. Après avoir proclamé que ignement « libre » (lisez: congréga- est plus florissant que jamais, : Mun s'écrie : ous avez chassé nos enfants dans ays voisins, nous ne l'oublierons s ! » audrait cependant se comprendre. Si oies « libres » sont vivantes et pros- » c est donc qu'elles sont fréquen- et si elles sont fréquentées c'est que la République n'en a pas ssé les élèves dans les pavs voi- . «nu». . 1 ï résumé, la Chambre a entendu hier tendule mais peu convaincant plai- f ulminer n'est pas répondre « Anuigat qui, jaloux des lauriers de Mun .^ gravit une fois de plus gresdela tnbune nationale il fut '«plus ennuyeux qu'acerbe. s ne nous étendrons pas longue- sur le discours de M. Clemenceau rvention du député du Var était h M. Jules Ferry avait parlé dételle que son vie anta<mni«to n I ardçr le silence. Slîéum S r uel pour son amour-propre. B disions avanl-hier que, visible-' M. Jules Ferry s'était laissé en-j r par réchauffement du débat. La ï.qe YOffiael a fortifié notre im- de la première heure. Nous ecat et nous répétons que le dépu- 1 Vosges est la tète polit'que la afin, il n'est pius^le chef du™ 100 -' vernement. Nous sommes de ceux qui le regrettons, nous croyons que c'aurait été un bien pour la République qu'il res- tât aux affaires. Mai i tous les regrets du monde n'empêchent pas qu'il n'y soit plus. Nous estimons que l'influence très gran- de dont jouit M. Jules Ferry dans les conseils du gouvernement eût gagné à ne pas se montrer si ouvertement. M. Jules Ferry était qualifié pour parler au nom du passé, peut-être a-t-il outrepassé son droit en formulant des conditions au nom du présent, à moins que de puis sants motifs, encore inaperçus, ne l'aient guidé... Ainsi il est permis de penser que ce consommé manieur d'hommes, jugeant définitive la débâcle du boulan- gisme, essaye de couper en deux la droite et d'attirer à la République modérée et tolérante, ceux de ses membres (et ceux de leurs propres électeurs), qui ne sui- vent pas passivement MM. de Mun et de La Rochefoucauld. L'idée serait hardie autant qu'habile, mais, en face des préjugés de l'extrême gauche et do la gauche radicale, à peine assoupis, cette attitude devait forcément amener une protestation, car l'abstention de M. Clémcnceau eut ressemblé à un suicide. On ne pouvait raisonnablement at- tendre un si gros sacrifice de M. Clé- mcnceau, dont la patience et l'abnéga- tion ne sont pas les qualités maîtresses. Son discours vaut ce qu'il vaut, quant à nous, qui, avec M. Jules Ferry, souhai- tons l'apaisement et l'oubli des querelles religieuses, nous en réprouvons les con- clusions. Mais, encore un coup, la jus- tice nous oblige à reconnaître qu'à moins d'une vertu surhumaine il était impos- sible que M. Clemenceau ne le fit pas tel quel. L. G. La nomination de M. Schnerb, au conseil d'Etat, est accueillie avec satisfaction à Nancy. Pendant son trop court passage en Meur- the-et-Moselle, M. Schnerb avait su faire ap- précier ses éminentes qualités administrati- ves, sa science gouvernementale et son esprit de décision, aussi, lots de son départ inopiné et peu justilié, les regrets avaient il été una- nimes. LETTRES DE L'EXrQSITIQH Le désespoir de l'administration. Les dîneurs du dimanche soir. Les ! jours à cinq francs. L'histoire de l'habitation. 1 Paris, le 8 juin. '> Voilà que l'administration se plaint d'avoir 1 trop de monde les dimanches et jours de fête [ à l'Exposition ! Les dîneurs en plein air font son désespoir. Elle gémit de voir saccager ses i jardins et ses pelouses par un public sans 1 scrupule qui se conduit au Champ-de-Mars ' comme il le ferait à une partie de campagne, l Mus comment empêcher cet envahissement? 1 Puisqu'il n'y a pas assez de place dans les i allées, on est bien obligé de s'installer l'on en trouve. Et puis, franchement, ce serait grand dommage de priver la foule d'un plaisir qui lui tient tant au cœur. Les dîneurs 1 champêtres du dimanche sont désormais 1 une attraction à la mode, aussi bien pour 1 les amateurs que pour les simples specta- teurs. On ne voit pas souvent cent mille per- sonnes découper de la charcuterie. Tous les dimanches, à partir de six heures, les Parisiens et les étrangers venus en train de plaisir, s'installent sur les gazons de M. Alphand avec un sans-gène bien amusant. , Les premiers arrivés bordent le bassin cen- i tral du Champ de Mars, vont jouer les fon- taines lumineuses. Ils ont même trouvé un ex- cellent moyen de boire frais : ils attachent leurs bouteilles de vin au bout d'une petite fi- celle et les laissent rouler au fond de l'eau. Voilà qui donne tout à fait l'illusion d'une par- tie de campagne. j J'avais d'abord pris ces ingénieux dineurs ' pour des pêcheurs à la ligne. Que diable pou- > yuient-ils bien retirer de cette eau? Il n'y a t évidemment pas de carpe dans la fontaine de M. Coutan. Mais non; c'était tout simplement des bouteilles de vin. Un brave ouvrier, escorté d'une famille de dix pei sonnes, m'a même avoué qu'il plaçait tous les dimanches matin le liq : d s destiné a ses repas. Il a trouvé un système pour ea- 3 cher sa ficelle aux regards indiscrets : le mo- . ment du diner arrivé, il retire avec précaution ses bouteilles et il a le plaisir d'offrir aux < amis » une boisson rafraîchissante. - ; gapes du dimanche. On pourra diner en plein x ur'au Champ-de-Mars, mais à la condition de respecter les gazons. Voilà qui est fort bien, mats il faudra alors fournir aux visiteurs î Jelome SEtofflS^Sïï hSS^l à un véritable déballage de charcuterie en plein air, il sera très facile de leur donner satisfaction, et on y a déjà songé. On décidera probablement d'augmenter les prix d'entrée un ou deux jours par semaine, et de le fixer par exemple à cinq tickets pour toute la jour- née, le vendredi par exemple. Qu'on essaye de cette innovation, soit; mais que l'administra- tion ne persiste pas dans ses habitudes tra- cassières à l'égard du public. Les visiteurs de l'Exposition en oublieraient bien vite le che- P min si l'on s'avisait de gâter leur plaisir par Sl des mesures de rigueur ou des consignes trop n sévères. q d " » si Voilà bien longtemps que je voulais vous d parler de la fameuse « histoire de l'habitation » a que M. Charles Garnier a édifiée au Champ- s; Eté Mars. C'est une des parties importantes de P I Exposition. Elle comprend une quarantaine d d'édifices et s'étend tout le long de la Seine sur toute la largeur du Champ de-Mars. Mais c j'ai fait comme le bon public : je n'ai pas pris t( cette exposition au sérieux. c< M. Charles Garnier, membro de l'Institut, tl s'était tracé un programme gigantesque. Il d voulait nous donner une idée « du développe- ment successif de l'humanité à travers les d âges en reproduisant les types caractéristi- ^ ques des habitations que les hommes se sont " successivement construits. > Eh bien ! il faut D le reconnaître franchement, cette idée était ir- a réalisable. Il est impossible de reconstituer d l'histoire de l'habitation humaine, surtout quand on veut, comme il l'a fait, remonter au <1 déluge. Voilà pourquoi M. Charles Garnier ie fait rire ses collègues de l'Institut, principale- e: ment ceux do l'Académie des inscriptions et s: belles-lettres, en leur communiquant le ré- sultat de ses recherches et de ses travaux. On d assure que ses monuments ont été appréciés, n sous la coupole du palais Mazarin, comme 11 une œuvre de pure fantaisie, que M. Garnier n ne s'est inspiré d'aucun document sérieux, et e qu'il a même commis, dans, les inscriptions et les décorations de ses édifices historiques, les erreurs les plus graves. J'avoue que cette considération ne me tou- che pas beaucoup. Ce que je reprocherais le s plus volontiers à M. Garnier, c'est de ne pas E avoir assez donné carrière à son imagination, s II a cherché à faire une œuvre historique. C'était bien inutile. Puisqu'il avait remplace- c re une dizaine ou une vingtaine de monu- t ments originaux de n'importe quelle époque, et les décorer avec son goût habituel. Au lieu de cela, il a voulu principalement ressusciter le passé ; son histoire de l'habitation s'arrête d'ailleurs au quinzième siècle, à la Renais- d sance. Le malheur, c'est qu'on n'y comprend é rien, et que les savants eux-mêmes assurent l que M. Garnier n'y a rien compris. ] Il y a de tout dans cette reconstitution de c l'habitation antique : une hutte, placée au- e dessus d'une pièce d'eau, que l'on croirait des- £ tinée à abriter des canards, figure, par exem- i pie une cité lacustre du temps reailé Ie> i hommes construisaient leurs abris sur pilotis, ( pour échapper aux bêtes féroces. Il y a aussi . une maison égyptienne du temp3 de Sésos- ] tris, des habitations phénicienne, assyrienne, r étrusque, persane, etc.. Il y a aussi un hô- tel byzantin, des maisons du moyen âge et des habitations de lapons, de peaux-rouges et de nègres d'Afiique. Pour que l'histoire de l'habitation soit plus amusante, M. Garnier a eu l'idée de la peu- i pler de personnages aux costumes bizarres, 1 de cabaretiers,de marchands de bibelots, etc.. f Voilà par exemple une maison étrusque qui remonte à 1,000 ans avant Jésus-Christ. Vous ) entrez par une porte cochôre qui n'a évidem- ] ment rien d'une époque aussi reculée et qui I sort, du reste, des ateliers de quelque fabri- que du faubourg Saint-Antoine : l'Etrurie est ] représentée par un cabaretier qui vend des bocks et des petits pâté3 ! L'idée de M. Garnier n'est pas nouvelle : à < l'Exposition universelle de Londres, en 1855, on avait fait figurer un assez grand nombre < de reconstructions de maisons anciennes, mais i on les avait bâties avec des ruines provenant ( de fouilles faites dans les pays mêmes qu'on 1 voulait représenter, ou d'après des dessins ! d'une incontestable authenticité. Ces maisons ; existent encore à Crystal Palace, elles font l'admiration des connaisseurs. Celles de M. Garnier sont moins originales, mais elles sont parfois assez amusantes, et c'est pour cela que le public les visite avec beaucoup de curiosité. Il y a notamment une famille de ! Peaux-llougos, sans doute empruntée à la i , troupe de Buffalo-Bill, qui fabrique des petits bateaux: un Egyptien qui montra des mo- mies; des marchands de gaaffres, etc., etc., sans parler des débitants de boissons venus des Batignolles ou de Neuilly, qui sont instul- i lés jusque dans la maison grecque du temps do Pôriclès. Ce n'est pas très t couleur locale », i ni très sérieux, mais c'est original, s L. TERRIÊR. t Une nouvelle série de réceptions auia lie i prochainement à l'Elysi'e. Le jeudi 20 juiu, le président de la Républ . que donnera un grand diner en l'honneur de i artistes français et étrangers dont les œuvrt i sont exposées au palais des Beaux-Arts. L dimanche 23, grande fête de jour dans les jai t dins de l'Elysée, offerte^aux membres des ce s Imités et des jurys de l'Exposition, à la haui L'abondance des matières non - oblige à remettre au prochain ni •Jméro la suite de notre feuilleton : J La Vicnjc de la Moselle. LA PRESSE PARISIENNE Revue des journaux du 9 juin. Mise en liberté de M. Reichert, On lit dans le Parti national : Le sous-intendant Reichert n'avait été ap- ; pelé à donner toutd'abord que de simples ren- ; seignements; mais son attitude devant lacom- mission d'instruction, ses réticences remar- ; quées, ses contradictions évidentes, ses refus j d'explication inexplicables, devaient rendre suspect son témoignage et ne permettaient pas i de le laisser en liberté, avant quela commission - ait été mise en possession des pièces qu'on savait être à sa disposition et qu'il ne fallait pas lui laisser les moyens ni le temps de faire disparaître, Le mandat de dépôt qui fut alors décerné contre M. Reichert produisit immédiatement tout son effet, et les pièces dont la commissios connaissMii' l'ov!»»»».. .t ^..>«n» —.»..i„;».._:_, furent facilement retrouvées entre les mains des personnes qui en étaient dépositaires. La commission a pris, hier, connaissance : de ces pièces, et l'examen qu'elle en a déjà fait a pu lui permettre d'ordonner la mise en liberté de M. Reichert ; car si elles sont acca- blantes pour M. Boulanger, elles n'impliquent aucune complicité de la part du sous-inten- dant arrêté. < Ce dernier ne s'est compromis un moment , que dans la crainte de se voir impliqué dans j les poursuites dirigées contre M. Boulanger, , en avouant les faits dont il avait eu connais- sance. 1 En ordonnant l'arrestation du sous inten- i dant Reichert, en prescrivant, vingt-quatre heures plus tard, sa mise en liberté, la com- mission d'instruction a donné une preuve nouvelle de l'esprit d'impartialité, de justice et de fermeté qui l'anime. Les 69,000 francs de M. Boulanger. De l'Echo de Paris : On a dit qu'aussitôt après avoir pris posses- sion du portefeuille de la guerre, le général Boulanger avait remboursé une somme de soixante mille francs que devait son père. Comme le fait a été mis en doute, nous pré- ciserons : ce remboursement a été opéré par le fration des Domaines. Concession louche. On lit dans la Bataille : Actuellement, le conseil d'Etat est saisi d'une instance émanant d'un adjudicataire évincé et qui demande, avec des raisons pro- bantes à l'appui, au ministre de la guerre de 1886 (général Boulangei) la somme de trois cent mille francs de dommages-intérêts. Il expose et démontre que l'autocrate de la guerre alors a fait accorder l'adjudication à un concessionnaire qui avait déclaré avoir i une fabrique à la Plata et une en Australie, , et qui a fait confectionner ses fournitures dans l'usine de Démarches et Sellières, à la Plata, dont un « tiers » était du reste le prète- ; nom. Le mouvement antiboulangisto \ en province. On télégraphie de Brives au XIX e Siècle : i « Une réunion boulangiste a eu lieu, samedi, à Estivaux, se trouve en ce moment, pour , les travaux du chemin de fer, une population . flottante de plus de 1,500 habitants, i . » MM. Millevoye frères, organisateurs de la i réunion, ont été empêchés de prendre la parole par la majorité du publie, hostile à la politique i boulangiste. » La fabrication des armes à Saint-Etienne. i On lit dans l'Echo de Paris : t M. de Freycinet a envoyé le général Gras i en mission à Saint-Etienne. , » L'inspecteur général des manufactures ; d'armes a trouvé les nouvelles annexes de s notre grand arsenal en plein fonctionnement, t Grâce au concours de l'industrie privée pour i la fabrication de différentes pièces, Saint- i Etienne pourra livrer, à partir du mois d'août, 3 50,000 fusils à petit calibre par mois. » » La première séance du jury de ; l'Exposition. r Du Figaro : i\ Le jury international des récompenses de 5 l'Exposition uuivcrsellc tiendra mercredi pro- i chaiu sa première séance, dans 1 ; grande salle s du Trocadéro. » Cette séance sera présidée par M. Tirard, , ministre du commerce et commissaire général s de l'Exposition. > Au « Journal officiel ». Par diîcrct en date du 8 juin sont nommés : M. Fiaux, conseiller de préfecture des Vosges, est nommé SOUS-préîet de Itocroi (Ardennes), en remplacement de M. Fradin de Linière, nommé sous-préfet de Pithiviers. M. Gaudard, Fernand, licencié en droit, est nommé conseiller de préfecture des Vos- ges, en remplacement de M. Fiaux, nommé sous-préfet de Rocroi. Par décision ministérielle du 8 juin les ofticiers de ' réserve dont les noms suivent sont passés dans l'armée territoriale et ont été affectés, avec leur grade, aux ' régiments territoriaux d'infanterie ci-après désignés, Au 11 e régiment territorial d'infanterie. M. Petit, Paul-Gustave, sous lieutenant au •■ 79 e régiment d'infanterie. I —Au 4 I e régiment territorial d'infanterie. . au 140* régiment d'infanterie. M. Renoult, Paul-Louis, sous-lieutenant au 67 e régiment d'infanterie. Au 44 e régiment territorial d'infanterie, M. Saint-Ange, Emmeri Eugène, sous-lieute- nant au 25 e bataillon de chasseurs à pied. Au 44 e régiment territorial d'infanterie, M. Bloch, Gustave, sous-lieutenant au 2 e ba- taillon de chasseurs à pied. Au 44 e régiment territorial d'infanterie, M. Giroud, Remi-François, sous-lieutenant au 13 1 bataillon de chasseurs à pied. Au 53 e régiment territorial d'infanterie, M. Lamy-Quique, Clovis-Ai thur-Aimé, sous- lieutenant au 44 e régiment d'infanterie. Dépêches de la nuit Services télégraphiques spéciaux. DERNIÈRE ÉDITION Du Lundi 10 et Mardi 11 Juin Les boulangistes à Angoulêmo. Paris, 9 juin, 9 h. SO, s. La réunion boulangiste et le banquet qui devaient avoir lieu aujourd'hui ont été interdits. Des cris de : Vive Dérou- lède ! vive Boulanger ! ayant été poussés, la police a opéré vingt-quatre arresta- tions. MM. Déroulède, Laguerre, Laisant et Richard, ayant protesté, sont eux-mê- mes arrêtés. La foule, composée d'envi- ron 4,000 personnes, proteste et en ap- pelle au pays. La garnison est consignée. HAVAS. L'incident Déroulède.25 arrestations Paris, iO juin, 1 h. 25 m. Laguerre, Luisant, Déroulède et Ri- chard sont arrivés dimanche malin à Àngoulème. Une foule considérable sta- tionnait devant l'hôtel du Palais, et se livrait à de bruyantes démonstrations. « Ne criez pas Vn r e la République, on vous arrêterait probablement ; criez tous Vivent les voleurs et on ne vous dira rien. » ' Le commissaire de police intervient : il est pris au collet par Déroulède. Ce dernier est aussitôt arrêté de même que Laisant qui voulait l'arracher aux mains des agents. Laguerre et Richard qui protestent violemment sont à leur tour rais en état i d'arrestation. Tous les quatre sont entérinés dans l'appartement du directeur de la prison. Le procureur de la République procè- de à un commencement d'instruction. Pendant ce temps les manifestations continuaient en ville. Pour éviter tout dé- sordre la police interdit l'accès de la salle i devait avoir lieu le banquet. Dans la soirée on offrit aux personnes ; arrêtées de les remettre en liberté si [ elles s'engageaient à ne pas encourager les manifestations. Elles ont refusé de renoncera faire la conférence annoncée. Vingt-cinq arrestations ont été opérées , dans la journée. Toutes les mesures sont prises pour assurer le maintien de l'or- i dre. HAVAS. Grève à Marseille. r Paris, 10 juin, 1 h. 25 m. Les ouvriers boulangers de Marseille ' se sont mis en grève. Les ouvriers mili- taires de la manutention assureront le service de l'alimentation. HAVVS. {De notre correspondant particulier.) 3 Les ouvriers boulangers de Marseille décla-, e rent qu'ils ne veulent pis pi i ver de pain la po- pulation, et ils annoncent leur intention de fonder, avec l'appui financier d'un conseiller municipal, uue boulangerie coopérative jjqui livrera le pain au-dessous du prix actuel. Ils manifestent aussi le désir de louer des four; inoccupés dans divers quartiers. L. s Incendie à Honneur. ii Honfîour, !) juin. n Un incendie, qui a éclaté cette nuit sur le '• cours de la République, a détruit la caserne R de gendarmerie, ainsi que les magasins à 5 ; fourrages, remises do voitures et chantiers e attenant à ce bâtiment. ie En Italie. x Home, .i join. s, Le monument de Gioniano Bratte ete inauguré ce matin, à oeze heures et demie. e -. La foule était énorme. L'onli a a été purhut. u Six mille associations étaient représentées e 1 m M > | r, ' 1 i 1 W ' - ^t En passant devant le palais de Venise, i ; première musique, qui était ht musique mu

CXr^Q CENTIMES Lundi 40 Mardi il juin 4889 ... · :1e Edition. — Numéro 38. CXr^Q CENTIMES _= Lundi 40 et Mardi il juin 4889. ^ ^ ^^^^ ^ ' ^^^'^^^j PARAISSANT TOUS LES JOURS ABONNEMENTS

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:1e Edition. — Numéro 38. CXr^Q CENTIMES _= Lundi 40 et Mardi il juin 4889.

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Les habitants de notre région, de 3§age à Paris, trouveront L'EST PUBLICAIN en lecture à la Bras-ie Duval, à l'Exposition.

NANCY, dimanche 0 juin 1SS9. d

c 'éloquence est une belle chose, encore 11

vient-il de n'en pas trop abuser. Avec J magnifique talent de parole, M. le 11

de do Mun, qui répondait hier à M. s

as Ferry, n'a rien réfuté du tout. L'an- 11

i président du conseil avait produit s

chiffres, M. le comte de Mun les a 8 s. Lè moyen est plus commode que (l bant. J1

ies chiffres cités par M. Jules Ferry 6 tombaient pas de la lune. Ainsi que l'a c

liqué ensuite M. Fallières, l'orateur Y ublicain n'avait pas joui de la moindre ^ imunication de faveur. M. Ferry s'é- v

basé sur l'ensemble des statistiques t uelles, dont le ministère publie un une tous les cinq ans. M. Ferry, pre- 11

t l'avance, a fourni les résultats de ë travail, qui paraîtra demain. Cela a

îvc simplement que M. Ferry connaît y

sujet. En admettant môme qu'au lieu ^ 3 livrer à une compilation laboricu- s

ancien ministre se soit avisé de de-aler les épreuves du volume en pré- t tion, cela n'a encore rien de damna- 1

M. de Mun n'aurait eu qu'à faire nnocente démarche pour obtenir des uves identiques. Jamais l'adminis- 1

m n'a refusé les éléments d'informa- t à un député désireux de prononcer r

iscours. (

le comte de Mun est un tribun \ icux et admirable. Mais il devrait se c

ip de la rhétorique. Elle lui joue des £

. On sait qu'avant d'aborder la tri- * , l'oratou o! v' rîoeil «v 1 ' in <x )> i 4 < > -1 w Ju

; soigneusement ses périodes dans le :c du cabinet. te précaution ne sert qu'à préeipi- i . de Mun dans l'extrême. Il perd de t réalité ; les réminiscences classi- t

'envahissent son esprit qui, amou- j de l'épopée, les transfigure, les dé- | e. Dans sa chevauchée ardente à f

:s les âges, M. de Mun ramasse tout j i lui paraît propre à élargir et à en-P sa thèse. Sans se soucier autre-de l'exagération manifeste de ccr- , rapprochements, il coagule mille |

pii jurent d'être accouplés, les jette Hiset, en pétrit un bloc et habille construction artificielle d'un style

i, éblouissant, irréprochable, oui! qui dissimule mal la pauvreté du

là comment M. de Mun en arrive à $r des monstruosités, voilà com- 1

il en vient à comparer sans sour- 1

l'époque présente à celle des cata- :

es et M. Jules Ferry à Néron I \ serait facile de relever les contra-ts les plus curieuses dans le dis-

. du paladin de la droite^ Prenons-en îu hasard. Après avoir proclamé que ignement « libre » (lisez: congréga-

est plus florissant que jamais, : Mun s'écrie : ous avez chassé nos enfants dans ays voisins, nous ne l'oublierons s ! » audrait cependant se comprendre. Si oies « libres » sont vivantes et pros-» c est donc qu'elles sont fréquen-et si elles sont fréquentées c'est que la République n'en a pas

ssé les élèves dans les pavs voi-. «nu». . 1 ï

résumé, la Chambre a entendu hier tendule mais peu convaincant plai-• f ulminer n'est pas répondre « • Anuigat qui, jaloux des lauriers

• de Mun .^ gravit une fois de plus gresdela tnbune nationale il fut

'«plus ennuyeux qu'acerbe.

s ne nous étendrons pas longue-sur le discours de M. Clemenceau rvention du député du Var était h M. Jules Ferry avait parlé dételle que son vie anta<mni«to n„ I

ardçr le silence. Slîéum S ruel pour son amour-propre. B disions avanl-hier que, visible-' M. Jules Ferry s'était laissé en-j

r par réchauffement du débat. La ï.qe YOffiael a fortifié notre im-

de la première heure. Nous ecat et nous répétons que le dépu-1 Vosges est la tète polit'que la

afin, il n'est pius^le chef du™100-'

vernement. Nous sommes de ceux qui le regrettons, nous croyons que c'aurait été un bien pour la République qu'il res-tât aux affaires. Mai i tous les regrets du monde n'empêchent pas qu'il n'y soit plus.

Nous estimons que l'influence très gran-de dont jouit M. Jules Ferry dans les conseils du gouvernement eût gagné à ne pas se montrer si ouvertement. M. Jules Ferry était qualifié pour parler au nom du passé, peut-être a-t-il outrepassé son droit en formulant des conditions au nom du présent, à moins que de puis sants motifs, encore inaperçus, ne l'aient guidé... Ainsi il est permis de penser que ce consommé manieur d'hommes, jugeant définitive la débâcle du boulan-gisme, essaye de couper en deux la droite et d'attirer à la République modérée et tolérante, ceux de ses membres (et ceux de leurs propres électeurs), qui ne sui-vent pas passivement MM. de Mun et de La Rochefoucauld.

L'idée serait hardie autant qu'habile, mais, en face des préjugés de l'extrême gauche et do la gauche radicale, à peine assoupis, cette attitude devait forcément amener une protestation, car l'abstention de M. Clémcnceau eut ressemblé à un suicide.

On ne pouvait raisonnablement at-tendre un si gros sacrifice de M. Clé-mcnceau, dont la patience et l'abnéga-tion ne sont pas les qualités maîtresses. Son discours vaut ce qu'il vaut, quant à nous, qui, avec M. Jules Ferry, souhai-tons l'apaisement et l'oubli des querelles religieuses, nous en réprouvons les con-clusions. Mais, encore un coup, la jus-tice nous oblige à reconnaître qu'à moins d'une vertu surhumaine il était impos-sible que M. Clemenceau ne le fit pas tel quel. L. G.

La nomination de M. Schnerb, au conseil d'Etat, est accueillie avec satisfaction à Nancy.

Pendant son trop court passage en Meur-the-et-Moselle, M. Schnerb avait su faire ap-précier ses éminentes qualités administrati-ves, sa science gouvernementale et son esprit de décision, aussi, lots de son départ inopiné et peu justilié, les regrets avaient il été una-nimes.

LETTRES DE L'EXrQSITIQH Le désespoir de l'administration. — Les

dîneurs du dimanche soir. — Les ! jours à cinq francs. — L'histoire

de l'habitation. 1

Paris, le 8 juin. '> Voilà que l'administration se plaint d'avoir 1

trop de monde les dimanches et jours de fête [ à l'Exposition ! Les dîneurs en plein air font son désespoir. Elle gémit de voir saccager ses i jardins et ses pelouses par un public sans 1

scrupule qui se conduit au Champ-de-Mars ' comme il le ferait à une partie de campagne, l Mus comment empêcher cet envahissement? 1

Puisqu'il n'y a pas assez de place dans les i allées, on est bien obligé de s'installer où l'on en trouve. Et puis, franchement, ce serait grand dommage de priver la foule d'un ■ plaisir qui lui tient tant au cœur. Les dîneurs 1

champêtres du dimanche sont désormais 1

une attraction à la mode, aussi bien pour 1

les amateurs que pour les simples specta-teurs. On ne voit pas souvent cent mille per-sonnes découper de la charcuterie.

Tous les dimanches, à partir de six heures, les Parisiens et les étrangers venus en train de plaisir, s'installent sur les gazons de M. Alphand avec un sans-gène bien amusant.

, Les premiers arrivés bordent le bassin cen-i tral du Champ de Mars, où vont jouer les fon-

taines lumineuses. Ils ont même trouvé un ex-cellent moyen de boire frais : ils attachent leurs bouteilles de vin au bout d'une petite fi-celle et les laissent rouler au fond de l'eau.

• Voilà qui donne tout à fait l'illusion d'une par-tie de campagne.

j J'avais d'abord pris ces ingénieux dineurs ' pour des pêcheurs à la ligne. Que diable pou-> yuient-ils bien retirer de cette eau? Il n'y a t évidemment pas de carpe dans la fontaine de

M. Coutan. Mais non; c'était tout simplement des bouteilles de vin.

Un brave ouvrier, escorté d'une famille de dix pei sonnes, m'a même avoué qu'il plaçait

• là tous les dimanches matin le liq : d s destiné ■ a ses repas. Il a trouvé un système pour ea-3 cher sa ficelle aux regards indiscrets : le mo-. ment du diner arrivé, il retire avec précaution

ses bouteilles et il a le plaisir d'offrir aux < amis » une boisson rafraîchissante.

- ; gapes du dimanche. On pourra diner en plein x ur'au Champ-de-Mars, mais à la condition de

respecter les gazons. Voilà qui est fort bien, mats il faudra alors fournir aux visiteurs

î Jelome SEtofflS^Sïï hSS^l

à un véritable déballage de charcuterie en plein air, il sera très facile de leur donner satisfaction, et on y a déjà songé. On décidera probablement d'augmenter les prix d'entrée un ou deux jours par semaine, et de le fixer par exemple à cinq tickets pour toute la jour-née, le vendredi par exemple. Qu'on essaye de cette innovation, soit; mais que l'administra-tion ne persiste pas dans ses habitudes tra-cassières à l'égard du public. Les visiteurs de l'Exposition en oublieraient bien vite le che- P min si l'on s'avisait de gâter leur plaisir par Sl

des mesures de rigueur ou des consignes trop n

sévères. q d

" • » si Voilà bien longtemps que je voulais vous d

parler de la fameuse « histoire de l'habitation » a que M. Charles Garnier a édifiée au Champ- s; Eté Mars. C'est une des parties importantes de P I Exposition. Elle comprend une quarantaine d d'édifices et s'étend tout le long de la Seine sur toute la largeur du Champ de-Mars. Mais c j'ai fait comme le bon public : je n'ai pas pris t( cette exposition au sérieux. c<

M. Charles Garnier, membro de l'Institut, tl

s'était tracé un programme gigantesque. Il d voulait nous donner une idée « du développe-ment successif de l'humanité à travers les d âges en reproduisant les types caractéristi- ^ ques des habitations que les hommes se sont " successivement construits. > Eh bien ! il faut D

le reconnaître franchement, cette idée était ir- a

réalisable. Il est impossible de reconstituer d l'histoire de l'habitation humaine, surtout quand on veut, comme il l'a fait, remonter au <1 déluge. Voilà pourquoi M. Charles Garnier ie

fait rire ses collègues de l'Institut, principale- e:

ment ceux do l'Académie des inscriptions et s:

belles-lettres, en leur communiquant le ré-sultat de ses recherches et de ses travaux. On d assure que ses monuments ont été appréciés, n

sous la coupole du palais Mazarin, comme 11

une œuvre de pure fantaisie, que M. Garnier n

ne s'est inspiré d'aucun document sérieux, et e

qu'il a même commis, dans, les inscriptions et les décorations de ses édifices historiques, les erreurs les plus graves.

J'avoue que cette considération ne me tou-che pas beaucoup. Ce que je reprocherais le s plus volontiers à M. Garnier, c'est de ne pas E avoir assez donné carrière à son imagination, s II a cherché à faire une œuvre historique. C'était bien inutile. Puisqu'il avait remplace- c re une dizaine ou une vingtaine de monu- t ments originaux de n'importe quelle époque, et les décorer avec son goût habituel. Au lieu de cela, il a voulu principalement ressusciter le passé ; son histoire de l'habitation s'arrête d'ailleurs au quinzième siècle, à la Renais- d sance. Le malheur, c'est qu'on n'y comprend é rien, et que les savants eux-mêmes assurent l que M. Garnier n'y a rien compris. ]

Il y a de tout dans cette reconstitution de c l'habitation antique : une hutte, placée au- e dessus d'une pièce d'eau, que l'on croirait des- £ tinée à abriter des canards, figure, par exem- i pie une cité lacustre du temps reailé où Ie> i hommes construisaient leurs abris sur pilotis, ( pour échapper aux bêtes féroces. Il y a aussi . une maison égyptienne du temp3 de Sésos- ] tris, des habitations phénicienne, assyrienne, r étrusque, persane, etc.. Il y a aussi un hô-tel byzantin, des maisons du moyen âge et des habitations de lapons, de peaux-rouges et de nègres d'Afiique.

Pour que l'histoire de l'habitation soit plus amusante, M. Garnier a eu l'idée de la peu- i pler de personnages aux costumes bizarres, 1 de cabaretiers,de marchands de bibelots, etc.. f Voilà par exemple une maison étrusque qui remonte à 1,000 ans avant Jésus-Christ. Vous ) entrez par une porte cochôre qui n'a évidem- ] ment rien d'une époque aussi reculée et qui I sort, du reste, des ateliers de quelque fabri-que du faubourg Saint-Antoine : l'Etrurie est ]

représentée par un cabaretier qui vend des bocks et des petits pâté3 !

L'idée de M. Garnier n'est pas nouvelle : à < l'Exposition universelle de Londres, en 1855, on avait fait figurer un assez grand nombre < de reconstructions de maisons anciennes, mais i on les avait bâties avec des ruines provenant ( de fouilles faites dans les pays mêmes qu'on 1 voulait représenter, ou d'après des dessins ! d'une incontestable authenticité. Ces maisons ; existent encore à Crystal Palace, où elles font l'admiration des connaisseurs. Celles de M. Garnier sont moins originales, mais elles sont parfois assez amusantes, et c'est pour cela que le public les visite avec beaucoup de curiosité. Il y a notamment une famille de ! Peaux-llougos, sans doute empruntée à la i

, troupe de Buffalo-Bill, qui fabrique des petits bateaux: un Egyptien qui montra des mo-mies; des marchands de gaaffres, etc., etc.,

• sans parler des débitants de boissons venus des Batignolles ou de Neuilly, qui sont instul-

i lés jusque dans la maison grecque du temps do Pôriclès. Ce n'est pas très t couleur locale »,

i ni très sérieux, mais c'est original, s L. TERRIÊR.

t Une nouvelle série de réceptions auia lie i prochainement à l'Elysi'e.

Le jeudi 20 juiu, le président de la Républ . que donnera un grand diner en l'honneur de i artistes français et étrangers dont les œuvrt i sont exposées au palais des Beaux-Arts. L

dimanche 23, grande fête de jour dans les jai t dins de l'Elysée, offerte^aux membres des ce s Imités et des jurys de l'Exposition, à la haui

L'abondance des matières non - oblige à remettre au prochain ni •Jméro la suite de notre feuilleton :

J La Vicnjc de la Moselle.

LA PRESSE PARISIENNE Revue des journaux du 9 juin.

Mise en liberté de M. Reichert, On lit dans le Parti national :

Le sous-intendant Reichert n'avait été ap- ; pelé à donner toutd'abord que de simples ren- ; seignements; mais son attitude devant lacom-mission d'instruction, ses réticences remar- ; quées, ses contradictions évidentes, ses refus j d'explication inexplicables, devaient rendre suspect son témoignage et ne permettaient pas i de le laisser en liberté, avant quela commission -ait été mise en possession des pièces qu'on savait être à sa disposition et qu'il ne fallait pas lui laisser les moyens ni le temps de faire disparaître,

Le mandat de dépôt qui fut alors décerné contre M. Reichert produisit immédiatement tout son effet, et les pièces dont la commissios connaissMii' l'ov!»»»».. .t ^..>«n» —.»..i„;»„.._:_, furent facilement retrouvées entre les mains des personnes qui en étaient dépositaires.

La commission a pris, hier, connaissance : de ces pièces, et l'examen qu'elle en a déjà fait a pu lui permettre d'ordonner la mise en liberté de M. Reichert ; car si elles sont acca-blantes pour M. Boulanger, elles n'impliquent aucune complicité de la part du sous-inten-dant arrêté. <

Ce dernier ne s'est compromis un moment , que dans la crainte de se voir impliqué dans j les poursuites dirigées contre M. Boulanger, , en avouant les faits dont il avait eu connais-sance. 1

En ordonnant l'arrestation du sous inten- i dant Reichert, en prescrivant, vingt-quatre heures plus tard, sa mise en liberté, la com-mission d'instruction a donné une preuve nouvelle de l'esprit d'impartialité, de justice et de fermeté qui l'anime.

Les 69,000 francs de M. Boulanger. De l'Echo de Paris : On a dit qu'aussitôt après avoir pris posses-

sion du portefeuille de la guerre, le général Boulanger avait remboursé une somme de soixante mille francs que devait son père.

Comme le fait a été mis en doute, nous pré-ciserons : ce remboursement a été opéré par le fration des Domaines.

Concession louche. On lit dans la Bataille :

Actuellement, le conseil d'Etat est saisi d'une instance émanant d'un adjudicataire évincé et qui demande, avec des raisons pro-bantes à l'appui, au ministre de la guerre de 1886 (général Boulangei) la somme de trois cent mille francs de dommages-intérêts. Il expose et démontre que l'autocrate de la guerre alors a fait accorder l'adjudication à

• un concessionnaire qui avait déclaré avoir i une fabrique à la Plata et une en Australie, , et qui a fait confectionner ses fournitures ■ dans l'usine de Démarches et Sellières, à la

Plata, dont un « tiers » était du reste le prète-; nom.

Le mouvement antiboulangisto \ en province.

On télégraphie de Brives au XIXe Siècle : i « Une réunion boulangiste a eu lieu, samedi,

à Estivaux, où se trouve en ce moment, pour , les travaux du chemin de fer, une population . flottante de plus de 1,500 habitants, i . » MM. Millevoye frères, organisateurs de la i réunion, ont été empêchés de prendre la parole • par la majorité du publie, hostile à la politique i boulangiste. »

La fabrication des armes à Saint-Etienne. i On lit dans l'Echo de Paris :

t M. de Freycinet a envoyé le général Gras i en mission à Saint-Etienne. , » L'inspecteur général des manufactures ; d'armes a trouvé les nouvelles annexes de s notre grand arsenal en plein fonctionnement, t Grâce au concours de l'industrie privée pour i la fabrication de différentes pièces, Saint-i Etienne pourra livrer, à partir du mois d'août, 3 50,000 fusils à petit calibre par mois. » » La première séance du jury de ; l'Exposition. r Du Figaro : i\ • Le jury international des récompenses de 5 l'Exposition uuivcrsellc tiendra mercredi pro-i chaiu sa première séance, dans 1 ; grande salle s du Trocadéro.

» Cette séance sera présidée par M. Tirard, , ministre du commerce et commissaire général s de l'Exposition. >

Au « Journal officiel ». Par diîcrct en date du 8 juin sont nommés : — M. Fiaux, conseiller de préfecture des

Vosges, est nommé SOUS-préîet de Itocroi (Ardennes), en remplacement de M. Fradin de Linière, nommé sous-préfet de Pithiviers.

— M. Gaudard, Fernand, licencié en droit, est nommé conseiller de préfecture des Vos-ges, en remplacement de M. Fiaux, nommé sous-préfet de Rocroi.

Par décision ministérielle du 8 juin les ofticiers de ' réserve dont les noms suivent sont passés dans l'armée

territoriale et ont été affectés, avec leur grade, aux ' régiments territoriaux d'infanterie ci-après désignés,

— Au 11e régiment territorial d'infanterie. M. Petit, Paul-Gustave, sous lieutenant au

•■ 79e régiment d'infanterie. I —Au 4 Ie régiment territorial d'infanterie.

. au 140* régiment d'infanterie.

M. Renoult, Paul-Louis, sous-lieutenant au 67e régiment d'infanterie.

— Au 44e régiment territorial d'infanterie, M. Saint-Ange, Emmeri Eugène, sous-lieute-nant au 25e bataillon de chasseurs à pied.

— Au 44e régiment territorial d'infanterie, M. Bloch, Gustave, sous-lieutenant au 2e ba-taillon de chasseurs à pied.

— Au 44e régiment territorial d'infanterie, M. Giroud, Remi-François, sous-lieutenant au 131 bataillon de chasseurs à pied.

— Au 53e régiment territorial d'infanterie, M. Lamy-Quique, Clovis-Ai thur-Aimé, sous-lieutenant au 44e régiment d'infanterie.

Dépêches de la nuit Services télégraphiques spéciaux.

DERNIÈRE ÉDITION Du Lundi 10 et Mardi 11 Juin

Les boulangistes à Angoulêmo.

Paris, 9 juin, 9 h. SO, s. La réunion boulangiste et le banquet

qui devaient avoir lieu aujourd'hui ont été interdits. Des cris de : Vive Dérou-lède ! vive Boulanger ! ayant été poussés, la police a opéré vingt-quatre arresta-tions. MM. Déroulède, Laguerre, Laisant et Richard, ayant protesté, sont eux-mê-mes arrêtés. La foule, composée d'envi-ron 4,000 personnes, proteste et en ap-pelle au pays. La garnison est consignée. — HAVAS.

L'incident Déroulède.— 25 arrestations Paris, iO juin, 1 h. 25 m.

Laguerre, Luisant, Déroulède et Ri-chard sont arrivés dimanche malin à Àngoulème. Une foule considérable sta-tionnait devant l'hôtel du Palais, et se livrait à de bruyantes démonstrations.

« Ne criez pas Vnre la République, on vous arrêterait probablement ; criez tous Vivent les voleurs et on ne vous dira rien. » '

Le commissaire de police intervient : il est pris au collet par Déroulède. Ce dernier est aussitôt arrêté de même que Laisant qui voulait l'arracher aux mains des agents.

Laguerre et Richard qui protestent violemment sont à leur tour rais en état

i d'arrestation. Tous les quatre sont entérinés dans

l'appartement du directeur de la prison. Le procureur de la République procè-

de à un commencement d'instruction. Pendant ce temps les manifestations

continuaient en ville. Pour éviter tout dé-sordre la police interdit l'accès de la salle

i où devait avoir lieu le banquet. Dans la soirée on offrit aux personnes

; arrêtées de les remettre en liberté si [ elles s'engageaient à ne pas encourager

les manifestations. Elles ont refusé de renoncera faire la conférence annoncée.

Vingt-cinq arrestations ont été opérées , dans la journée. Toutes les mesures sont

prises pour assurer le maintien de l'or-i dre. — HAVAS.

Grève à Marseille. r Paris, 10 juin, 1 h. 25 m.

Les ouvriers boulangers de Marseille ' se sont mis en grève. Les ouvriers mili-

taires de la manutention assureront le service de l'alimentation. — HAVVS.

{De notre correspondant particulier.) 3 Les ouvriers boulangers de Marseille décla-, e rent qu'ils ne veulent pis pi i ver de pain la po-

pulation, et ils annoncent leur intention de • fonder, avec l'appui financier d'un conseiller

municipal, uue boulangerie coopérative jjqui livrera le pain au-dessous du prix actuel. Ils manifestent aussi le désir de louer des four; inoccupés dans divers quartiers. — L.

s Incendie à Honneur. ii Honfîour, !) juin. n Un incendie, qui a éclaté cette nuit sur le '• cours de la République, a détruit la caserne R de gendarmerie, ainsi que les magasins à 5; fourrages, remises do voitures et chantiers e attenant à ce bâtiment. ie En Italie. x Home, .i join. s, Le monument de Gioniano Bratte ete

inauguré ce matin, à oeze heures et demie. e-. La foule était énorme. L'onli a a été purhut. u Six mille associations étaient représentées

e 1 m M > | r, ' 1 i 1 W ' -

^t En passant devant le palais de Venise, i ; première musique, qui était ht musique mu

Page 2: CXr^Q CENTIMES Lundi 40 Mardi il juin 4889 ... · :1e Edition. — Numéro 38. CXr^Q CENTIMES _= Lundi 40 et Mardi il juin 4889. ^ ^ ^^^^ ^ ' ^^^'^^^j PARAISSANT TOUS LES JOURS ABONNEMENTS

Lundi iO et Mardi il juin 4889. X/Est Républicain.

LES INSTITUTEURS Le Sénat discute le projet de loi relatif t aux p

iépenses ordinaires de l'instruction primaire publique et aux traitements du personnel en c service. » S'

Comme on le voit, ce projet vise à réorgani- a ser ie personnel des instituteurs et à amélio-rer leur condition.

Les taux qui ont été adoptés par la commis-sion sénatoriale pour les cinq classes, sont les t; suivants : pour les instituteurs, 1.000, 1,200, d 1,500, 1,800 et 2,000 francs ; pour' les institu-trices : 1,000, 1,200,1,400. 1,500 et 1,000 fr. d Le projet du gouvernement et celui de la n Chambre avaient établi l'égalité de traitement pour les deux sexes ; la commission du Sénat, très préoccupée de diminuer les dépenses pour rendre le projet plus présentable aux sé-vères financiers du Luxembourg, a cru devoir r établir une différence.sinon pour le traitement \, de début, au moins pour ceux des classes su-périeures. |

Elle a pensé que la jeune institutrice, obli- t gée d'avoir auprès d'elle sa mère, une paren- s te, une domestique, n'a pas moins de besoins c que le jeune instituteur; mais qu'à mesure 1 qu'ils avancent dans la vie, l'un, marié, père de famille, a plus de charges à supporter ; l'institutrice, si elle se marie, devra trouver dans son époux un aide, et non un fardeau, et pourra se contenter d'un moindre salaire.

Tel ne sera sans doute pas l'avis des insti-tutrices ; de leur côté, les instituteurs ne se montrent pas tous satisfaits des chiffres ar- 1

rètés tout ensemble par le gouvernement, 1 par la Chambre et par la commission du i Sénat. Dans des journaux,dans des brochures, ! dans des congrès, ils ont, à bien des reprises, indiqué un taux supérieur, soit sur le poiut de * départ, soit sur le point d'arrivée. <

Qu'est-ce, disent-ils, que 100 ou 200 francs < de plus ? Et, en effet, c'est une somme mi- S cime ; mais si on la multiplie paille nombre i de cent mille instituteurs et institutrices, on f voit aussitôt à quel résultat se chiffre l'ad- ! dition. Si l'on prend les taux indiqués par le 1 congrès de 1887, c'est une dépense supplé-mentaire du double di» cfllfl nnala rnmVij. iiaison parlementaire impose au Trésor, soit ' une somme de 20 millions par an. Ce n'est : plus là une quantité négligeable.

Nous n'avons pas à démontrer ici que les 1 taux adoptés par la Chambre ne sont pas excessifs, comme le prétendent quelques ad < versaires de nos écoles laïques, ou quelques mécontents qui mettent en regard de ce salaire si laborieusement gagné la maigre 1

pitance de certains ouvriers de la campagne. Le mal de l'un ne guérit pas celui de 1 autre, 1

et nul aujourd'hui ne peut méconnaître la 1

nécessité d'assurer aux martres de l'enfance une situation suffisante et digne.

C'est ce que leur apportera certainement le projet de loi.Si les débuts du stagiaire (800 fr.) sont tout à fait modestes, il a devant lui les perspectives de l'avancement. De plus, au traitement régulier des cinq classes s'ajoutont 1

deux sources d'augmentation (sans ' parler < du logement, auxquels ils continuent d'avoir droit).

D'une part, l'indemnité de direction. La Chambre avait décidé que les titulaires char- ; gés d'une école comprenant plus de deux classes, recevraient un supplément de 200 fr., et que ce supplément serait porté à 400 francs, si l'école a plus de quatre classes. La corn-missidû du Sénat accepte le principe de l'in-demnité dejiirection, mais elle la distribue plément de 50 francs pour chaque classe en sus de la première ; la progression s'arrête au chiffre de six classes ; ce supplément est au maximum de 250 francs.

L'avantage de la combinaison sénatoriale est de faire participer un plus grand nombre de maîtres à cette indemnité ; l'inconvénient est qu'elle en abaisse le chiffre pour les écoles au delà de quatre classes. Quant au résultat final, il est le même pour le budget. C'est, dans les deux cas, une somme d'un million et demi.

Il faut joindre aussi à ces indemnités celle de la médaille d'argent accordée aux institu-teurs méritants, qui leur procure une rente viagère de cent francs.

La seconde source d'augmentation est celle qui proviendra de l'indemnité de résidence. Cette disposition a été déjà très combattue ; elle n'en est pas moins importante et légitime.

On ne peut contester que la vie ne soit plus chère dans les grandes agglomérations que dans les villages et les hameaux. Il est donc équitable de donner aux instituteurs qui ha-bitent des communes importantes une indem-nité qui représente l'élévation des frais qu'ils ont à y subir.

L'indemnité de résidence a été fixée à un taux raisonnable. Ceux qui se préoccupent surtout de la situation des instituteurs l'au-raient voulu plus forte ; ceux qui ont souci des finances des communes l'auraient voulue plus faible. Le vrai est entre les deux.

L'indemnité commence aux agglomérations de 1,000 âmes. Elle est de 100 francs dans les localités dont la population agglomérée va de 1,000 à 8,000 âmes, et elle augmente de 100 francs à mesure que la population s'élève à 0,000,12,000, 18,000, 35,000, 00,000 et 100,000 âmes pour s'arrêter au chiffre de 800 francs.

Comme la richesse des communes augmente forcément avec le chiffre de la population, on voit que les indemnités les plus élevées n'ont rien d'incompatible avec les ressources de ceux qui auront à la payer.

Les adversaires du projet, sachant qu'il aura d'autant moins de chances d'être adopté qu'il pèserait plus lourdement sur les finances de l'Etat, voudraient transférer au budget le soin de payer les indemnités de résidence. C'est une tactique et pas autre chose.

Nous n'avons pas à faire en de telles matiè-res, de la logique pure ; il ne s'agit pas de construire un plan conforme aux principes d'une architecture idéale, mais de trouver les moyens pratiques et immédiats d'améliorer les situations des instituteurs.

Le projet de loi soumis au Sénat l'a fait dans les conditions meilleures que comporte l'état actuel de nos finances. A réclamer davantage, on risquerait de n'avoir rien.

(Estafette.) Jules STEEG, député.

BULLETIN DE L'ÉTRANGER L'empereur d'Autriche à Berlin.

Berlin, 8 juin, soir. On assure que la visite de l'empereur d'Au-

triche à Berlin aura lieu dans le courant du mois d'août.

IÏ est probable que le séjour de l'empereur François-Joseph sera assez long, car il doit assister aux grandes manœuvres militaires.

La. t•"-rur>êtÊ en Eelcrioue Bruxelles, 8 juin, soir.

Un orage épouvantable a éclaté hier, vers trois heures de l'après-midi, dans le oays de Charleroi.

Pendant deux heures, <;'a été un véritable déluge, accompagné d'éclairs, de coups de tonnerre et de grêlons énormes. Sur certains points, l'eau a monté jusqu'à deux mètres.

Le3 dégâts sont incalculables ; toutes les ré-coltes, qui s'annonçaient comme magnifiques, sont irrémédiablement perdues. On ne signale aucun accident de personnes.

La tempête à Londres. Vendredi, vers quatre heures, un orage ex-

trêmement violent s'est encore abattu sur Lon-dres.

Les bas quartiers ont été inondés et la fou-dre a causé sur plusieurs points des accidents matériels.

Un vélteipédiste a été frappé de cécité.

La tempête aux Etats-Unis. Les communications par lignes ferrées sont

rétablies entre Harrisburg et Pittsburg, mais les trains prennent une voie détournée.

Les autorités de Johnstown continuent de faire travailler aetivement au déblaiement des ruines.Toutes les mesures sanitaires sont pri-ses pour éviter une épidémie. De nouveaux cadavres sont retrouvés chaque jour sur les bords du canal Ohio Chesapeake.

LES PERQUISITIONS

Ainsi que les dépèches nous en avaient pré- i venu, l'arrestation de M. le sous-intendant t Reichert avait été décidée vendredi soir à la f suite d'un interrogatoire que ce fonctionnaire i avait subi devant la haute cour. i

Interrogé au sujet des documents trouvés < dans la caisse de fer du général Boulanger et ( qui se rapportent à la comptabilité personnelle 1 du général pendant qu'il était ministre de la j guerre, M, Reichert n'a répondu qu'avec de i nombreuses réticences et en déclarant devoir ; se retrancher derrière le secret professionnel. ] Son attitude était suspecte au point que M. i Merlin, président de la commission de la hau- | te cour, n'a pas hésité à le faire arrêter.

Pendant la nuit, M. Clément a fait, au do- ; micile de M. Keicnert et en sa présence, une : perquisition qui a amené la découverte de j toute la comptabilité secrète du général Bou- i langer.

M. Reichert a été reconduit à deux heures ] du matin à la prison du Cherche-Midi. <

M. Reichert est un Alsacien. Né à Stras- < bourg en 1847, il sortit de Saint Cyr en 1867. i Capitaine d'état-major en 1874, il entre dans ; l'intendance en 1880. Il était sous-intendant i de 3e classe depuis le 7 février 1882. Il a été < décoré le 9 juin 1871. i

On a trouvé également dans les papiers de ] M. Reichert des pièces compromettantes pour : M. Flenchat, capitaine à l'état-major du mi- < nistre de la guerre.

Le capitaine Flenchat a été arrêté ce matin, et conduit à la prison militaire. Il sera enten- i du ce soir par la commission de la haute cour de justice.

D'autre part un de nos confrères a eu hier un entre-tien avec M. Brouillé, secrétaire du général Boulanger, au sujet des perquisitions que nous avons racontées. M. Breuillé a été fort surpris d'apprendre que des per-quisitions avaient été faites chez M. Becker :

J'ai été stupéfait, dit-il, à cette nouvelle. I Le dépôt de trois caisses avait en effet été opéré avec la plus grande discrétion par ma mère, et jamais je n'avais mis le pied rue des Abbesses.

XÏtCl OCUlClXlÇlll!, VC13 mun CL UG1111, JO UiC

suis décidé à me rendre chez M. Becker pour savoir, au juste, où se trouvaient ces papiers dont je pouvais, pour une raison ou pour une autre, avoir besoin incessamment.

Comme évidemment je ne pouvais les enle-ver que la nuit, il était néoessaire que je susse exactement le lieu où ils étaient cachés, afin de ne pas perdre de temps.

J'avais choisi la journée d'hier, pensant que la séance qui se préparait à la Chambre, par

' suite de la rentrée en lice de M. Jules Ferry préoccuperait beaucoup trop les ennemis du

1 général pour qu'ils ne fassent trêve un instant à leurs opérations antiboulangistes.

' J'avais choisi l'heure de midi parce que c'est celle du déjeuner et que j'avais plus de

1 chances de ne pas être vu. Et cependant, malgré toutes ces précautions, malgré celle que j'avais eue de ne prendre une voiture qu'au bas de la place des Etat-Unis, j'ai dû être fi

1 lé, et j'ai servi inconsciemment d'indicateur à J la police.

La preuve, c'est qu'à une heure j'étais chez M. Becker, et qu'à trois heures M. Clément s'y présentait.

1 En tout cas, les papiers saisis n'ont aucune importance; ce sont, pour la plupart, des let-j très de félicitations adressées au général lors de ses succès électoraux, des lettres de con-

'. doléances lors de son duel avec M. Fioquet, j etc., en somme, des lettres banales et qui ne pouvaient être utiles qu'à titre de répertoire, lors de la campagne électorale.

| J'avais, avec elles, sous la main les noms l et adresses des gens dévoués sur qui le général ' pouvait compter et dont il pouvait au moment

opportun réclamer le concours. * Avec ces lettres, quelques registres; celui J sur lequel s'inscrivaient les visiteurs du gè-• néral ; celui contenant copie des réponses aux B lettres que recevait chaque jour le chef du ï parti national. J Mais rien de compromettant, rien ayant 8 une allure de politique militante ; les papiers

de ce genre n'ont jamais été conservés : je les j voyais seul avec le général et, dès que nous p les avions consultés et que nous en avions tiré

profit, nous les brûlions. 1 Je suis donc parfaitement tranquille sur la e nature des papiers saisis chez M.Becker; une

seule chose me contrarie, c'est de ne plus " avoir à ma disposition les noms des amis du H général Boulanger.

NOUVELLES POLITIQUES

Le conseil d'Etat vient d'adopter, sur la proposition de M. Etienne, le projet de décret relatif à la réorganisation de l'administration centrale des colonies

Ce projet impose aux fonctionnaires de l'ad-ministration centrale une durée de séjour dans les colonies.

M. Jamais vient de présenter à la Chambre, sous forme d'amendement, la question sou-mise avant-hier au ministre des finances par le bureau du syndicat des viticulteurs de France.

Cet amendement, qui sera discuté à l'occa-sion du budget des recettes de 1890, a pour

fruits secs destinés à la fabrication du vin se-ront imposés dans les villes sujettes au droit d'eutrée, à raison de cent kilogrammes de fruits secs par trois hectolitres de vin. »

MM. Bourgeois, député de la Marne, Jac-quemart, député des Ardennes, Ceccaldi, dé-puté de la Corse, Munier, député de Meunne-et-Moselle, se sont rendus auprès du minisire de la guerre pour s'entretenir avec lui de la situation qui serait faite aux officiers d admi-nistration par le projet de loi sur l'unification des retraites. ,

Le ministre de la guerre a déclare qu après réflexion et dans l'intérêt des officiers d admi-nistration, il était d'avis de distraire du pro-jet les dispositions qui se rapportent a ces officiers et de maintenir le statu quo.

CHRONIQUE AGRICOLE Un terrain neutre. dé

L'attention a été ramenée sur l'agriculture vt à propos du budget et elle sera soutenue par l'Exposition universelle, à l'occasion de la-quelle nous allons entendre parler de concours ui d'animaux, d'essais de machines, de congres multiples. . , .,, . r;

La discussion du budget a ete brillamment le soutenue par le ministre de l'agriculture, M. di Léopold Faye et par M. Louis Passy, secre- Fi taire perpétuel de la Société nationale d'agri-culture. M.Louis Grandeau, dans un excel- tti lent article que l'Est républicain a reproduit, si a bien indiqué en quoi l'œuvre du ministère p< créé par Gambetta en 1881 a été féconde. Nul et mieux que lui, si ce n'est l'administration la elle-même, ne pouvait rappeler les créations faites par ce département. Dans une des gale-ries du quai d'Orsay, on remarque une pyra-mide dorée formée par une succession de cubes dont chacun représente le volume d'or dépensé pour les services de l'agricul-ture. Inutile de dire que la pyramide est ré-gulièrement construite. En haut, un petit cube °-représentant 112,800 francs: c'est l'année 1789. En 1799, le cube mesure 437,000 francs, V puis, 297,823 francs en 1829, 1,098,392 francs « en 1849, 4,054,838 francs en 1869, et enfin 1

8,329,705 francs en 1889. On voit que la marche a été rapide et que la °

République, en 1799, en 18-19 et en 1889 s'est a

montrée puis préoccupée que uo le soutien- ^ nent ses détracteurs, des intérêts de l'agrieul- J ture. *j

C'est en 1848 que Tourret, qui sut faire en 1

haut lieu une si grande place à l'agriculture, P conçut son vaste plan d'enseignement agricole c

que la troisième République a exécuté. L'ins- P titut national agronomique, fondé sous la * République, fut supprimé par l'empire et re- d

constitué par la République. Ceci n'est pas de la polémique, c'est une simple constatation 1

de l'histoire qui peut nous servir à établir que s

le gouvernement républicain a su au contraire reconnaître mieux qu'aucun autre les droits t' de l'agriculture. 1

On serait donc mal venu à soutenir que le parti républicain ne songe qu'à la satisfaction ^ des intérêts qui s'agitent dans les villes. C'est pourtant l'accusation que certains politiciens s passionnés ne se font pas faute de produire r pour s'en faire une arme contre le régime ac-tuel. M. Amagat, un homme plein de fiel et de q rancunes, qui parle avec autant d'abondance j que d'inconséquence, a apporté à la tribune de c

la Chambre des énormités touchant les servi- £ ces rendus par le ministère de l'agriculture. Il n'a pas craiut de nier ces services et d'affir-mer par exemple que l'administration n'a ap-porté, dans la lutte contre le phylloxéra qu'un 1

concours insignifiant, sinon nul, et que Fini- j à reconstituer nos vignobles.

L'imprudent s'est attiré une réplique aussi j probante que modérée dans la forme, de M. f Louis Passy La Chambre était fatiguée, las-se de discours dont elle sentait le vide et l'i- j nutilité. Son opinion était faite ; mais quand , le secrétaire perpétuel de la Société nationale ' d'agriculture a demandé à justifier les crédits , demandés pour le ministère de l'agriculture, la Chambre a compris qu'il fallait qu'un hom- , me compétent vmt répondre aux fantaisies de , M. Amagat, et elle a écouté avec beaucoup d'intérêt et de sympathie le chaleureux plai-doyer de M. Passy, défendant loyalement, dans l'intérêt de la France, un budget de dé-penses productives, le budget de la science et de son application. Ce discours à la tribune | d'un représentant autorisé de l'agriculture ' française, que ses collègues de la Société na-tionale d'agriculture ont choisi pour porter la parole en leur nom dans toutes les circons-tances publiques, a été fréquemment applau-di. Il a produit une grande impression sur la Chambre et doit avoir un écho dans le pays, c'est un acte loyal dont l'effet a été d'autant 1

plus grand qu'il vient d'un député dont le 1

nom tombe souvent dans l'urne contre le gou- ' vernement.

M. Louis Passy a d'ailleurs reconnu que M. ' Léopold Faye s'est efforcé de neutraliser le département à la tète duquel il est placé. Il a ' pris acte de ce que le ministre de l'agriculture ' s'était absolument défendu de faire de la poli- 1

tique dans le ministère et il l'en a remercié. 11 est certain qu'il devrait toujours en être

ainsi. Le bon sens veut que l'agriculture n'en-tre pas dans le domaine de la politique ou plutôt que la politique n'entre pas dans le domaine de l'agriculture. Il est si bon après la lutte, de pouvoir trouver un terrain d'en-tente sur lequel on puisse rencontrer les hom-mes dont on a cru de son devoir de combattre

i les projets et les tendances,de se mouvoir d'ac-; cord avec eux et de travailler ensemble sans , réserve à un même objet. C'est agréable, cela i devrait donc être facile et pourtant que de , méfiances invincibles l'on rencontre Les

Amagat pullulent non seulement à la Cham-i bre, mais un peu partout. Celui de l'autre jour , critiquait les crédits votés pour entretenir la i lutte contre le phylloxéra. Le même, ou un i autre tout aussi loquace, tout aussi pur d'in-

tentions, n aurait assurément pas manqué, si es crédits n existaient pas, de maudire l'iner-

tie d un pouvoir sans conscience. I 8\*' Léopold Faye réusissait à grouper

• sur le terrain qu il occupe en souverain toutes les bonnes volontés sincères, il rendrait un bien grand service à notre agriculture et à

i notre pays. Certes, il ne ralliera pas tous les t politiciens effrénés pour lesquels toutes tes j armes sont bonnes, alors même que la nation

est seule a recevoir les coups, mais au moins _ il deviendra de plus en plus visible qne ces

hommes ne sont pas des hommes de bonne volonté.

L. HADTEFEDILLE.

Les éphémérides de la Révolution 10 — Cent membres du clergé se déclarent

prêts à se réunir au Tiers. ^ 11 — Procession de la Fête-Dieu. Les Etats

'12 — Discussion de l'adresse au roi. 13. — Les curés poitevins Lecesve. B illard

et Jallet se présentent à l'appel de leur bailliage.

14 - Même démarche de cinq autres curés. 15. _ On discute sur ie titre à donner à

l'Assemblée. nn . -a~ 17 - A la majorité de 480 voix sur 5bJ,

les communes se forment en Assemblée nationale. , ,,

18. — Discours de Barrète sur la disette. 19. — Résolution de l'Assemblée relative

aux mesures à prendre pour remédier a la disette.

20. — Serment du Jeu de Paume. 22 — L'Assemblée se réunit d'abord aux

Récollets, puis à l'église Saint-Louis. Voyage du roi à Marly, , . , ) i .

23 — Séance royale. Le roi. ordonne a l'Assemblée de se séparer. Réponse de Mira-beau.

24 — Le clergé s'unit au Tiers-Etat. 25 — Quarante-sept nobles se joignent aux

députés du Tiers. Le peuple attaque l'arche-vêque de Paris.

27 — Discussion sur la liberté des noirs. 28 — 50,000 hommes de troupes se rassem-

blent aux environs de Paris. 30 — Le peuple délivre par force de la pri-

son de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés les gardes françaises détenus pour insubor-dination. — Naissance d'Horace Vernet, à Paris. •

Voilà un mois bien rempli : mais a 1 en-thousiasme général des premiers jours vont succéder des symptômes de résistance. La période de lutte commence ; le peuple s'agite et son triomphe sera marqué par la prise de la Bastille.

Le comité italien de l'Exposition i

Le comité national italien de l'Exposition c offrait, l'autre soir, au restaurant du Lyon-d'Or, un banquet en l'honneur de M. Tirard, 1

président du conseil des ministres, commis-saire général, et des directeurs généraux de J l'Exposition. f

Ce banquet, qui comptait soixante-quinze ( convives environ, était présidé par M. Tirard, i ayant à ses côtés M. le comte de Camondo, l président du comité italien ; Magagna, prési-dent de la chambre de commerce italienne à 1

Paris ; Berger, directeur général de l'exploita-tion, et plusieurs membres du comité italien, parmi lesquels MM. Gentili di Giuseppe, se-crétaire général du comité national italien ; j prince Ruspoli, d'Ancona, comte Fantoni, , Boldini, Braga, Paronelli, Rampoldi, Ossu-

[ de, etc., etc. Au dessert, M. le comte Camondo a pro-

noncé un discours dont voici le passage es-sentiel :

i C'est avec bonheur, messieurs, que nous consta-j tons l'immense succès de l'œuvre que vous avez en-

treprise. Je dis que c'est avec bonheur que nous le consta-

tons, messieurs, car, croyez-le bien, nos cœurs battent à l'unisson des vôtres.

Vous avez le droit d'être d'autant plus fiers de votre 1 succès, que les difficultés n'ont pas manqué sur votre ! route.

Vous les avez toutes surmontées avec une énergi» que soutenait votre désir patriotique de denner au

, monde une nouvelle preuve de la vitalité induilriclle j et artistique de votre beau pays, et vous avez réussi à

créer une merveille, que seule la France pouvait cn-, fauter.

M. Tirard a répondu : J'ai beaucoup parcouru l'Italie à une époque déjà

l lointaine. J'ai connu ses souffrances, ses luttes, ses ré-. sistances, ses aspirations à l'indépendance ; j'ai suivi - ^V^'IA nlus vif .intérAt les efforts fii''olle f:iit pmir 1P développement do son industrie, et les étonnants pro-. grès qu'elle a réalisés en quelques années fournissent 1 la preuve la plus éclatante qui ait peut-être jamais été ■ faite de la puissance du travail avec la Liberté.

Après avoir rappelé que chaque année la j France envoie à Rome la fleur de ses jeunes l artistes, M. Tirard a ajouté : j Certes, ce lien n'est pas le seul qui unisse la France

à l'Italie, mais je m'y arrête de préférence parce que i c'est celui qui marque le mieux l'alliance pacifique

dont nous voudrions marquer aujourd'hui la tendance 3 universelle. t Puissent ces paroles cordiales être enten-

dues de l'autre côté des Alpes 1

CHRONIQUE DE L'ES! Procès-verbaux.— L'administration mu- a

nicipale vient, de publier les procès-verbaux fi des séances des 17 janvier, séance complète, et 13 mars, partie de la séance. |

C'est à la première de ces deux réunions , que des modifications importantes ont été t'ai- c tes au cahier des charges du théâtre (rapport '1 de M. G. Picard) ; que la création du marché s de la Citadelle a été décidée, ainsi que l'élar- s

gissement du pont de la Croix. N

Caserne Saint-Jean. — Le conseil munici-pal de Nancy a voté l'aliénation de terrains communaux dépendant de l'ancienne caséine Saint-Jean.

En conséquence, le dossier de l'affaire res-tera déposé au greffe du conseil de préfecture, pendant huit jours, du 9 au 10 juin 1889 in-clus, pour être communiqué aux personnes qui eu feront la demande. M. Vallée, commis- ]

saire enquêteur, se tiendra dans la salle d'au- -dience du conseil de préfecture, le mardi 18 ' juin 1889, de huit heures à onze heures du s matin, pour recevoir les observations ou dé- ( clarations des habitants sur l'utilité dudit ' projet.

La question du gaz. — Les conclusions du rapport présenté par la commission muni-cipale ont été repoussées par 20 voix con-tre 12.

Ont voté pour : MM. André, Bichat, Dcmonet, Bop-pc, Henrion, Lombard, Marcot, Michel, Papelicr, Lani-que, Adam, Stévenot.

Ont volé contre . MM. Bastion, Bernard, Fontaine Fruhinsholz, Gaudchaux-Picard, Giron, Grillon Gué-nn, Lemome, Perrin, Parisot, l'ernot, Pulz, Spire Steinmelz, ^ llgrain, Maiïnger, Bové, Debidour et Del-cominete. '

Absents : MM. Gutton, Hœrler et Simettc.

,lnLH,.!?,irD,~ C^que Piège. - Le directeur au cnque Plege voulant favoriser les sociétés de secours mutuels de Nancy leur a offert une réduction de 50 QjO sur les prix defpre-

df.S4 secoiule^ (samedis, dimanches et jouis de fêtes exceptés).

- Les sociétaires seront reçus en présentant u e c irtc porta t le mhn dp la Société qu us devront reclamer au bureau.

Statistique du bureau d'hygiène. — Le ' srranhi neUtlom?aaire de statistique démo-

indioueUe e!i.mo.dica-le de A vilie de Nancy les Rase Pour. 'a semaine du 26 mai au 1er juin,

I ^ au->es principalesi des décè? :

pu'monaire,6; tuberculose abdominale 3. suicide, 1 ; autres causes, 14. — total • \

Inspection des halles et marchés. rj, tées du -26 mai au f»rjuin 1889. — Via, 9,880 kilog. — Charcuterie, 3,600 kiW 2,500 kilog. — Marée, 4,800 kilog. - £a ces. — Volailles, 5^000 pièces( — Beurr/, - QEufs, 10,000 douzaines.

Les pêcheurs à la ligne. — jj-cheurs à la ligue sont invités à se cabaret de l'A lérion, mercredi t

neuf heures du soir, pour enten, de la réponse faite par la eompagni mins de fer de l'Est à la demande tion du prix des billet!

Courses âe Nancy. — La Socié d'Encouragement pour l'améliora race chevaline, vient d'arrêter le r des courses qui auront lieu le di juillet, à deux heures de l'après l'hippodrome de Jarville :

Prix de la Société centrale d'agrkulti (au trot attelé). — 600 francs, dont 400 par la Société centrale d'agriculture de N; francs par la Société des courses de Nanc au premier, 150 francs au second, 100 fW sième et 50 francs au quatrième, pour clu hongres et juments de trois ans et au-c élevés dans l'arrondissement de Nancy. ( , trc.) * 1

Distance : 2,800 mètres. Les chevaux d leront de 150 mètres, les chevaux de 5 ai sus reculeront de 300 mètres. Entrée : 10 de courses.

Prix des Haras (au trot monté). — 800 francs offerts par le gouvernement de la 300 fr. par la Société dés courses de Na au premierj plus les entrées, 200 fr; au s au troisième et 50 fr. au quatrième; pour tiers, hongres et juments de 3 ans, nés c les circonscriptions des dépôts d'étalons d de Montier-en-Der.

Distance : 3,200 mètres environ. Poid Entrée : 10 fr.

Prix de Lorraine (steeple-chase, officii — Un objet d'art de la valeur de 400 fr micr, et un objet d'utilité militaire de la francs au deuxième, offerts par la Socié de Nancy, pour officiers en activité de rie tant leurs propres chevaux d'armes inscri, trôles ét livrés par les remontes de l'Etat

Poids commun : cavalerie de réserve, L cavalerie de ligne et artillerie, 75 kilog

légère, autres armes et service, 73 kilog. de pur sang de cette catégorie, à quelq

* appartiennent, porteront 77 kilog. Tout ' steeple-chase militaire de 3« série porte i surcharge, de deux, 5 kilog. Distance : , environ.

Prix de Nancf (au trot monté). — 8( • 500 francs offerts par la ville de Nancy

. par la Société des courses de Nancy. 400 inier, 250 francs au second, 100 francs a 50 francs au quatrième, pour chevaux en et juments de 4 et 5 ans, nés et élevés da

- ment de Moui thc-el-Moselle. Distance : 4,000 mètres environ. Poids :

5 ans, 75 kilog. Tout cheval gagnant d'u - tera 5 kilog. de surcharge, de deux et t Tout cheval gagnant d'une course de 4.0'

exclu. Entrée ; 10 francs an fonds de coi 6 Prix de Jarville (courses de haies, sou 3 Selle et bride anglaises au premier, une 1

pagne au deuxième et un souvenir au tri 5 par la Société des courses de Nancy, pou 1 de cavalerie et d'artillerie montant des e mes. il Poids commun : 70 kilog. Tout gagnai) - analogue portera 5 kilog. de surcharge.

Prix de Rosières (an trot monté). — 1 par le gouvernement de la Bépubliquc, 1

premier, plus les entrées, 250 fr. au sec< * troisième et 50 fr. au quatrième, pour ch J hongres et juments de 3, -i et 5 ans, nés

1 la circonscription du dépôt d'étalons d,e

' kilog.; 4 ans, 68 kilog.; 5 ans, 73 kiloj i ayant gagné une somme de 1,200 fr. p

de surcharge ; de 1,800 fr., 8 kilog., ( 10 kilog. Entrée : 20 fr.

a Pris de Meurthe-et-Moselle. — Steepl S et Huniers). — Gentlemen-Riders. —

par la Société des courses de Nancy llunters, chevaux entiers, hongres et ju

n espèce et de tous pays, de 4 ans et au-i pas couru depuis le ter janvier 1888, courses (plates ou obstacles) que celles llacks et Huniers, ou dans les steeple-chi conformes au règlement de la Société d

t- ses de France, et montés par des officiel lemens-riders.

Entrée : 50 fr. Forfait 25 Ir., la moil au second après que le troisième aura ri

1 Poids : 4 ans, 70 kilog.; 5 ans et au-de ■ Les chevaux de demi-sang recevront 5

charge. Distance : 3,000 mètres environ Prix des steeple-chases de France. —

militaires de 2» série). — Un objet d'aï de huit cents francs au premier, un oh je taire de la valeur de 200 francs au secor la Société des steeple-chases de France,p< n ■

[. activité de service, montant des chevai « crils sur les contrôles et livrés par le: * l'Etat.

Poids : cavalerie de réserve, 77 kil. , ligne et artillerie, 75 kil. ; cavalerie lég

jfl mes et services, 72 kil. Les chevaux i- quelque arme qu'ils appartiennent, porte 't Tout gagnant d'un steeple-chase m I é série portera 3 kil. de surcharge, de •- steeple-chases, 5 kilog. Distance . 3,0f ! a

viron.

i- MUSIQUE MILITAIRE IS ie Kiosque de la Pépinb

10» régiment de hussards 3- Mardi 1 i juin, de quatre h à cinq heures et demi* 1_ PROGRAMME ÎS " \. Le Dragon, allegro militaire !" 2. Blanche de Castille, fantaisie, ouv.. t 3. L'Oiseau bleu, polka P 4. Le Réveil, fantaisie..... U 5. Cuir de Russie, valse..., 5- 6. Le Parc aux Cerfs, fantaisie it 7. Le Père la Victoire, marche....... '

MEURTHE - ET-MO ? Toul. — La situation Ju vig Q nous écrit.

f Depuis 18G5, aucun mois de été aussi chaud que celui de cette

l'" rement on a vu. en un mois, la v; "' avec une pareille vigueur, à tel ie mellement les vignerons ne peuvf

à faire face aux nombreux travau •e, site sa culture. :1- » Dans un certain nombre de '

Toul entre attires et dans plusie nés de l'arrondissement, des synd formés il y a deux ans, pour pre

V gnes contre les gelées printamère és mation des nu9ges artificiels. En | «$ les résultats obtenus ont été des I e" sants, aussi les mesures avaient-es ses au printemps pour être piej-

à parer à toutes éventualités, «ci nt il n'a pas été nécessaire d'utiliser 'te -t le mois de mai s'est passe sans

même à craindre la gelée, chose V1

nous le disions en commençant, n. je vu deouis nombre d'années. °" » Les syndicats vont avoir â cv combustible et le matériel Pour u' îne'autre année, car il serait m

•ompter pour l'avenir sur le ren-du le la température exceptionnelle 1

u=i mai de cette année.

Page 3: CXr^Q CENTIMES Lundi 40 Mardi il juin 4889 ... · :1e Edition. — Numéro 38. CXr^Q CENTIMES _= Lundi 40 et Mardi il juin 4889. ^ ^ ^^^^ ^ ' ^^^'^^^j PARAISSANT TOUS LES JOURS ABONNEMENTS

L'Est Républicain Lundi 10 et Mardi i l juin 1889.

Le mildiou qui, eu 1886 et 1888 a causé l'o t de désastres dans le vignoble, va, cette sa ,ée. être combattu énergiquement. Dès à sent, les pulvérisateurs sont en œuvre et nv •rosace au sulfate de cuivre va devenir gé-•al dès que le travail du chaoûtage sera ter-tiC : j . nu

Il est â remarquer que les premiers qui ^e t "opéré l'arrosage cette année sont géné- vj ement ceux qui, l'année dernière, étaient ur adversaires du sulfatage et s'obsiinaient le ce

iS à nier l'existence du mildiou ; les magni- vj lies résultats obtenus l'année dernière par rj( [X qui ne se sont pas laissés arrêter par les ju alibets de leurs contradicteurs ont fait plus ir Convaincre les incrédules que toutes les iférences et toutes les affiches officielles. jourd'hui, non seulement on ne conteste se is l'existence du mildiou, mais chacun se jpare à le combattre sérieusement. tu

, On ne peut que féliciter les vignerons de te détermination, il n'y a jamais de honte <" déclarer qu'on s'est trompé et qu'on a eu t. le mal serait de persévérer. Chacun a! se nprls qu'il est de son devoir de se prérnu-contre le retour de cette maladie qui, si

3 renouvelait ses ravages cette anmée, en QJ isence d'une récolte qui s'annonça bien, d< iserait les plus grands désastres dans le él ys vignoble où. par suite du manque de ré-tes successives; les propriétaires sont dans j .situation des plus pénibles. Enfin, tout est bien qui finit bien, aujour- ®* ui il n'y a plus qu'à former des vœux pour ■ ; le soleil, continuant l'œuvre si bien com-ncée, nous procure une belle récolte et une fois au moins les vignerons soient in- p miser de leurs peines. Espérons quo le vin e, Centenaire fera parler de lui et que, dans •enir. son souvenir se mêlera à celui du liant anniversaire si bien fêté cette année.»

- Jeudi soir, le sieur Poulain, journalier, a fj mordu à la jambe par un chien, dans la e i dé l lngressin, à Toul. Le docteur Leclerc luterisé les blessures. Le chien a été abattu autopsie faite n'ayant pas donné de risul-

! certains, la municipalité a cru devoir, par mre de prudence, envoyer le sieur Poulain Institut Pasteur. s

n n

,unèville — Tribunal correctionnel. — d ion Guillaume, vingt-cinq ans, journalier ; ti in, Charles-Barthélémy, vingt-trois ans, rnalier, et Simon, Florentine, vingt-trois v , tous trois demeurant à Lunéville, ont c i des lapins à M. Marchai, faïencier à Lu- s ille. — Klein et Simon, quatre mois de g ion ; Simon, Florentine, six jours. - Le 30 mâi, à onze heures et demie du ma- r le garde Brachmann rencontra, près de la t

le des Bosquets qui ouvre sur la rue de I raine, le nommé Grandgeorges, Louis- v manuel, en état complet d'ivresse et qui d sait du scandale. Brachmann voulut le t duire au bureau de police, mais l'ivrogne a louvait plus tenir debout. Il insulta l'a- c t et le menaça de lui casser sa canne sur ...» Brachmann dut aller chercher du ren- 1 pour transporter l'individu. — Quinze t

•s de prison et 5 fr. d'amende. c - Le nommé Rémen, Charles-Joseph, âgé I uatorze ans, journalier, a été surpris au * nent où il volait deux pièces de 5 ir. dans ' imptoir du cabaretier Lévèque, où il était 1

acheter un litre de vin ; il avait profité 1

noment où la patronne était seule et pen-t qu'elle était à la cave il avait ouvert le r pour commettre son larcin.

6 Méquillet fait valoir le jeune âge de nen. 1

e tribunal acquitte le prévenu qui pleure et i de ne plus recommencer. 1

Velche, Auguste, trente et un ans, fabri- ; , d'échalas à Cirey, est condamné à un

' s de prison pour voi. •Bourguignon, Charles-Joseph, entrait, le îai, chez M. Lhommé, aubergiste, rue Ri-t, à Lunéville, et se faisait servir à boire manger pour 0 fr. 90. Lorsqu'arriva le rt d'heure de Rabelais, Bourguignon dé-a qu'il n'avait pas le sou. Bourguignon ue avoir voulu se faire arrêter, faute d'ou-re, dit-il. Un mois de prison et 10 fr. d'à ide.

' e mèmé est prévenu d'être venu de Bacca-à Lunéville en chemin de fer, sans avoir de billet. 16 fr. d'amende.

- Gérard, dit M<:sson, Charles, manœuvre a.On-1'Etape. a été surpris bribant par le le Martin. Gérard a déjà à son actif serze damnations. 200 fr. et 50 fr. d'amende.

inyille. — M. Constant Dyme, maçon, do-mé à Bauzemont, réparait le jeudi 6 pour impie de M. Faroche, entrepreneur à Ein-3, la toiture de la maison de M. Marchai ette commune, lorsque tenant d'une main nrHe et de l'autre un petit balai, la latte laquelle il s'appuyait cassa. Il tomba

ie hauteur de 6 mètres sur un tas de tuiles 'plusieurs furent brisées, heureusement

l'ouvrier en fut quitte pour des contusions . sans gravité. —

Le docteur François, d'Einville, a simple-1 Sa ment ordonné quelques jours de repos.

^ • |ra Bidouviiier. —Dans l'après-midi dusa-j.

medÏ8 juin, M. Emile Ory, maréchal des logis *P* de gendarmerie en retraite à Badonviller,a été victime d'un regrettable accident. 11 soignait un jeune cheval de M. Jacquot rentier en Ç, cette ville, lorsqu'il reçut en pleine figure un j H violent coup de pied qui lui cassa plusieurs °': dents de la mâchoire. M. le docteur Bauquel a jugé assez grave l'état du blessé. vfi

oa Dommartin-sous-Amance. — Dans sa de

session de mai, le conseil municipal a voté : se 1° 50 francs à titre de gratification à l'insti-

tuteur : le 2° 30 francs comme subvention à la caisse é\

des écoles ; M 3° 25 francs en faveur de la bibliothèque

scolaire; di i L&

Montreux. — M. Mazrand, industriel à m

Cirey, a fait don de deux beaux volumes a

destinés à récompenser les deux meilleurs Ç.1

élèves de l'école de Montreux. u

J se Reillon. — M. Collesson, notaire à Nancy Di

et propriétaire à Reillon, a fait don à l'école aj d'une carte murale de la France. ta

Cirey-sur-Vezouze. — Le conseil munici-pal de Cirey a voté une gratification de 200 fr. tl

en faveur de M. Buzon, instituteur. 9' ; le

Destruction des hannetons. — Dans les gj premiers jours du mois de mai, M. Marchai. p( 1 instituteur à Aboncourt, et les élève* de son J

■ école, ont définit plus de 5.0 0 hannetons. ^

i ~ 6

J Conseil de guerre du 6e corps. J

Le 12 février 1889, le jeune J..., Joseph, e: soldat au 79e régiment d'infanterie, en gar- ei nison à Nancy, demanda et obtint une per- d mission de quelques jours, afin, disait-il,

- d'ailer voir sa famille qui habite Bertrimou- C( j tiers (Vosges). ( g , Enchanté de voir son souhait réalisé, il d 5 voulut, lui aussi, en réaliser un autre, qu'il c, t caressait depuis longtemps, celui « d'épater » - ses compatriotes en rentrant chez lui, avec les À

3 galons de sergent au bras. ^ J...,pour se grader lui-même, ne trouva

- rien de mieux que d'arracher les galons d'une I i tunique de sergent-major qui était au séchoir. 8 Puis, arrivé au premier village qui se trou-- vait sur sa route, il rentra dans une grange i déserte et, au moyen d'une aiguille et d'un F e bout de fil, il se fit sergent lui-même. Ce fait ^ e accompli, il marcha plus fièrement en rentrant « .- dans les rues de Bertrimoutiers. jj r Ses parents eux-mêmes, étonnés de voir 0

:- leur fils dans une semblable tenue, se mon- J e trèrent très généreux, et J..., ayant obtenu j

ce qu'il désirait, s'empressa de gagner las e

e pays annexés, où, dès qu'il eut mis le pied u sur nos chères provinces, deux gendarmes I s allemands vinrent le débarrasser de son uni- s u forme ; après quoi, ils le laissèrent parfaite- I ;e ment tranquille. s . J... se fit domestique de ferme, gagna sa s ie vie tant bien que mal ; mais, un beau jour,

pris du désir de revoir son bon pays, il se ( [e risqua à rentrer en Fiance, où il ne tarda pas j

à être arrêté. • < ,t J... se trouvait donc sous le coup de deux

accusations, dont l'une surtout très grave : , port illégal d'insignes et désertion à l'étran- \

i- ger avec emport d'effets, cas sur lequel le n code militaire ne badine pas.

Que fit alors J...., pour se tirer de là? Il dé- , le montra purement et simplement à ses juges ( ■ j. que, lorsqu'il s'était engagé, il n'avait que ( J.g seize ans et qu'il avait gratté son acte de ie naissance sur lequel il s'était empressé de e. mettre le chiffre 18 ; qu'ensuite, craignant )n que ce faux ne fût découve; t, il avait résolu u. de déserter. a Les dires de J... furent reconnus exacts, et,

comme dès lors, l'engagement étant nul, J... a. n'était pas considéré comme soldat, l'accusa-,ir tiou de désertion avec emport d'effets tombait

d'elle môme. Mais, restait le port illégal d'insignes, sur

y lequel.!... ne peut se défendre qu'en préten-rie dant avoir commis cette faute purpurenfan-" tillage et pour se faire donner plus d'argent

par tes parents; une carotte d'un nouveau genre, quoi ! J... est condamné à deux mois

L0_ de prison.

tal Epinal. — Cour d'assises. — Audience du un 7 juin. — A huit heures du soir, le jury rap-tte porte un verdict affirniatif, mitigé de circons-ba tances atténuantes. les La cour condamne Gremillet aux travaux int forcés à perpétuité.

Audience du 8 juin.— Faux en écriture, j ' - Accusé: Philippe-Charles Zwilling, de|d"i ?aint-Dié. j*-*8

L'accusé appartient à une famille très hono-. ca: -able d'Alsace. Il est né à Vendenheim, dans jco: e courant de l'année 1851. Son père, qui est! nstituteur à Vendenheim depuis cinquante, : ms, vit encore. j pr

Zwilling avait deux frères. Lun d'eux &\iei lté tué à la bataille de Baumont. en 1870. un L'autre fait partie de l'armée française, il est va officier supérieur d?ns un régiment d'infan-terie, na

Zwilling a reçu une instruction complète. Il mi venait d'être reçu bachelier, quand a éclaté la ré guerre de 1870. Il s'est engagé, pour la durée la: de la guerre, dans le régiment où servaient pr ses deux frères. ge

Il a assisté aux batailles de Frœschwil-ler, Baumont, Sedan, Fait prisonnier, il s'est fir évadé à Donchery. Il est allé s'enfermer à lu Mézières. de

Après la capitulation de la place, il a été àl dirigé, avec la garnison, sur l'Allemagne. Il a pu s'évader de nouveau. Il a rejoint l'ar- ge méeduNord, où 11 a fait campagne. Blessé an à la bataille de Saint-Quentin, il a été re- co cueilli et soigné dans une maison particu- né lière. be

Quand il a été guéri, il est retourné chez pc son père, en Alsace. Il a opté en 1872 pour la se nationalité française. Il s'est engagé aussitôt après dans les chasseurs d'Afrique, à Cens- «1 tantine, où il a servi pendant cinq années.

11 est revenu à Paris, après sa libération. Là, d'après ses réponses même à l'instruc- pr tion, il a mené la grande vie, avec l'argent m qu'il gagnait aux courses, au jeu,_à la rou- fe lette, etc. ai

B'ëntôt il s'est trouvé compromis dans des t affaires d'escroqueries et de faux. Il a été 'te poursuivi. Il a été condamné à huit mois p< d'emprisonnement par le tribunal de la Seine. Libéré un mois avant l'expiration de sa peine, eu égard à sa famille, il s'est trouvé sans ;a ressources. 11 a cherché à s'en procurer par J

g£ des moyens illicites. Il a commis plusieurs escroqueries et un vol. Il s'est ensuite enfui te en Belgique, pour échapper aux poursuites q, dirigées contre lui.

Il est revenu en France en 1880. Il a été ti condamné à l'amende et à la prison par la rx cour d'assises de la Seine et par le tribunal d; de Saint-Quentin, pour faux et escroqueries commis avant son départ.

A sa sortie de prison, il s'e=t engagé dans R la légion étrangère. Il a suivi les expéditions 6 du sud oranais sous le général Négrier. Il était R-sergent, quand il a été mis à la retraite pour d infirmités contractées au service. Il touche, de S ce fait, une pension de 1,100 fr.

Il est rentré alors à Vendenheim, chez son v

père. Là, il a usé de faux pour se faire livrer ? des commandes d'armes et de montres no- 11

tamment, par différentes maisons allemandes. r' Menacé de poursuites, il s'est réfugié en Fran- 11

ce. Les autorités allemandes ont demandé son s

extradition, les autorités françaises ont refusé J

de l'accorder. Zwilling est Français, il doit p

être jugé par la justice française. Dans l'intervalle, il s'était marié à Saint-

Dié. Quelque temps après son mariage, il J avait été poursuivi devant le tribunal civil pour violences légères. Mais il avait établi un Ç alibi à l'aide d'un faux certificat et avait été acquitté. . [

Zwilling est accusé aujourd'hui, devant la ' cour d'assises, de faux en écriture privée et publique et d'usage de faux, tant à Saint-Dié qu'en Alsace.

L'accusé abuse de la morphine. Il est de J atteint de rhumatismes articulaires. Il ne peut marcher. Deux gendarmes l'ont apporté dans 1

leurs bras à l'audience et l'ont installé au banc des accusés. Il n'a pu y demeurer. A un ' moment, il a failli se trouver mal. On l'a f

étendu alors dans un fautéuil, près de la barre ; des témoins. J

Zwilling répond avec assurance aux ques-tions qui lui sont posées. Il discute froide- '

■ ment avec le président tous les points de l'ac- ' cusation. Il se défend avec autant d'énergie que d'intelligence.

1 A dix heures l'audience est suspendue. Pen-dant la suspension, on est obligé de faire à

; l'accusé une piqûre de morphine pour soute-? nir ses forces.

Il y a dix-huit témoins à entendre, dont un allemand.

Au cours des débats, Zwilling, a eu une d syncope qui a motivé le renvoi de l'affaire à l une autre session. 5 — Vendredi, vers trois heures, M. Marchai,

Léopold, qui péchait dans la Moselle aux en-virons du pont de la Vierge, aperçut sur la rive des habits d'enfant abandonnés là. Il se

», mit à explorer les bords de l'eau, et découvrit - bientôt, à quelques centimètres de la rive, le - corps d'un enfant au fond de l'eau, profonde

à peine de 50 à 60 centimètres, mais embar-s rassée d'herbes et de vase. L'enfant avait cessé

de vivre.

C'est un petit Wagner, âgé de sept ans, fils \ d'e l'un ouvrier de la fabrique Kahn et Lang. ter )ans l'après-midi, il s'était baigné avec des tai :amarades. A un moment, il était tombé. Ses de :ompagnons, épouvantés, s'étaient sauvés. <

— me Saint-Dié. — Au sujet de l'élection dans la for

première circonscription de Saint-Dié. le So- j <î0!

eil, organe officiel du comte de Paris, publie j S* an article dont nous extrayons les lignes sui- 161

?antes : t Le XIXe Siècle, et après lui d'autres jour- !

laux, ont annoncé que M. Picot, ancien com-nandant du génie, opposerait sa candidature républicaine, révisionniste, voire même hou-'angiste,k celle de M. Jules Ferry, dans la première circonscription de Saint-Dié (Vos- : jes). SCI

* Nos confrères se sont bien pressés de dé- tei Einir dès aujourd'hui et avant que le candidat co

[ui-mème ait jugé bon de parler, le caractère P° le l'opposition que celui-ci se propose de faire ™ à M. Jules Ferry. 1J

» A Paris, à plus forte raison dans les Vos- îu

jes, pays natal de M. Picot, les convictions en

aussi franchement libérales que nettement ce

conservatrices de l'ancien aide-de-camp du gé- 1V

néral Ferron, sont bien connues. Il n'a pas 1l

besoin de faire de nouvelles professions de foi ut

pour grouper autour de son nom tous les con- la servateurs. »

Nous aurons l'occasion de revenir sur le at

t franc libéralisme » de M. Picot. ne _ ne

Sandaucourt. -- Vers une heure de l'a- 5£ près-midi, un incendie s'est déclaré dans la maison de M. Froment, Jules, menuisier. Le i feu a pris dans un tas de fagots,sur le grenier, au-dessus de la chambre à four.

La maison a été détruite en partie. Les per-tes se montent à 4 500 fr. il y a assurance pour 8,600 fr.

Rasey. — On a trouvé, pendu dans son Ai jardin, au taîte d'une logette, le nommé Chas- A sard, Nicolas, 61 ans, aubergiste. ce

Chassard buvait beaucoup. Depuis quelque ci temps il était devenu triste, sombre. Mardi à â< quatre heures il sortit de la maison, entra d< dans la loge, accrocha une corde à une pou- fi trelle, monta sur la table qui se trouvait au te milieu de la loge, se passa le nœud et se lança na dans le vide.

Chantereine. — M. Noë-, vidaDgeur, sa je femme, et M. Cordier, chauffeur au chemin de le fer, demeurent à Chantereine. Ils sont voisins. Mais ils entretiennent de mauvaises relations G de voisinage. Il surgit, entre eux, de perpé- d tuelles disputes. m

Le 6 juin à sept heures du soir, M. Cordier si vint puiser de l'eaa à la fontaine. La querelle il commença. Des gros mots, on en vint aux CJ

injures et aux coups. Les époux Noël s'armè- le rent qui d'un battoir, qui d'un crochet à pom- c mes de terre. Cordier fut couvert de contu- a sions et de sang. o

Procès-verbal a été dressé contre les époux c Noël, pour coups et blessures. s

— b Orage. — Un orage s'est abattu sur les ter- 4

ritoires des communes de Biffontaine, de s Saint-Paul, d'Eloyes et de Saint-Nabord, et a causé des dégâts dont l'importance atteint : fl

Saint-Paul, 30,000 fr. ; Saint-Nabord, 15,000 francs ; Eloyes, 25,000 fr. ; Biffontaine, 9,000 fr. a

MEUSE c

Bar-le-Duc. — Procès-verbal a été dressé . contre le sieur Charles François, mouleur. , Cet individu, actuellement détenu à là maison d'arrêt de Bar-le-Duc, sous inculpation de j viols, se présentait le 26 avril dernier à la \ mairie de cette ville et y déclarait la nais ; sance d'un enfant du sexe masculin, né, pré-tendait-il, de lui et de Catherine Moncel, sà lé-gitime épouse.

Or. cette déclaration était mensongère,puis- ' que la mère:de l'enfant est mariée à un sieur Cathelin, résidant à Toul, et que François : n'est que l'amant de cette femme.

Gommercy. — Jeudi soir, après la soupe de cinq heures, quatre soldats du 12e dragons

; eurent la funeste idée d'aller prendre un bain dans la Meuse, lieu dit au pont de Brassielix. L'un d'eux, le nommé Thiéry, originaire d'E-permiy de la classe 18S6, fut pris d'une con-gestion et disparut sans que ses camarades

1 pussent lui porter secours. L'alarme fut don-1 née aussitôt. Jusqu'alors les recherches du

cadavre n'ont pas encore abouti. Les trois soldats qui ont accompagné ce

] malheureux, ont été punis de huit jours de t prison. t

Le congrès des sapeurs-pompiers

M. le ministre de l'intérieur vient d'aviser officiellement M. Wolff, président du comité

d'organisation du congrès et des concours in-ternationaux de sapeurs-pompiers, qu'il met-

tait à la disposition du comité la somme de 50,000 fr. demandée.

Cette subvention, jointe à celle précédem-I ment accordée par le conseil municipal et aux I fonds qui seront prochainement votés par le J conseil général, permettra aux organisateurs i de donner à ces intéressantes réunions tout i l'éclat désirable.

LES TREMBLEMENTS DE TERRE

Dans sa dernière séance l'Académie des sciences s'est occupée des tremblements de terre. Des renseignements arrivent de tous les coins de l'horizon. M. Flammarion transmet pour son compte, en les résumant, les commu-nications qui ont été adressées à son journal r'Astronomie.,Le centre du mouvement sismi-que paraît avoir coïncidé avec un point situé entre Caen et Cherbourg. Le sol a tremblé certainement à Paris rive droite aussi bien que rive gauche. M. de Parville fait observer que le 30 mai est précisément et exactement une des dates périodiques qu'il a assignées à la production des tremblements de terre. Les plus prochaines dates tombent du 13 au 15, du 28 au 30, et peut-être vers le 20 ; ce qui ne veut nullement dire qu'il y aura certai-nement des secousses à cette époque, mais ce qui signifie que, s'il y a des tremblements de terre quelque part, ils surviendront précisé-ment aux dates indiquées.

ALSACE-LORRAINE

Metz. — La gendarmerie a procédé avant-hier à Thionville à l'arrestation du sieur Auguste-Guillaume Kanz, contre-maître, pré-cédemment employé aux travaux qui s'exé-cutent au fort Queuleu à Metz. Kanz avait eu accès dans une famille de Queuleu et profita de cette circonstance pour abuser d'une jeune fille n'ayant pas encore atteint l'âge ue qua-torze ans. Kanz a été arrêté en vertu d'un mandat d'amener du parquet de Metz.

Thionville. — Dans son audience du 4 juin le tribunal des échevins a rendu entre autres les jugements suivants :

« Dans le numéro 7 du mois de janvier, la Gazette de la Nied publiait une correspon-dance dans laquelle il était question des dan-gers que présente pour les voyageurs le pas-sage de la porte de Metz ; l'auteur blâmait én outre l'habitude qu'auraient certains offi-ciers de traverser les portes de la ville au ga-lop de leurs chevaux. M. le général Wittke, commandant la place de Thionville, déposa-au nom du corps des officiers, qui se croyait offensé par l'article en question, une plainte contre le gérant de la Gazette de la Nied.Da.ns son audience d'aujourd'hui, le tribunal, se basant sur les articles 239, paragraphe 2 et 459 du Code, ordonne la cessation aes pour-suites et met à la charge de l'Etat les frais de la procédure ainsi que les frais de la dé-fense. »

Dieuze. — On écrit le 7 juin à la Gazelle de Lorraine :

Hier, vers cinq heures après-midi, un in-cendie a éclaté dans une maison située à l'an-cien fort de Dieuze, appartenant à MM. Gros-se frères, tuiliers à Dieuze, et habitée par M. Derflinger, ouvrier à l'usine à gaz. M. Grosse, qui se trouvait dans les champs voisins, crut d'abord pouvoir éteindre cet incendie avec le seul concours des habitants de la maison et de ses ouvriers. N'y parvenant pas, il se décida à demander du secours en ville. A. huit heures, le clairon retentir, et aussitôt rendus sur les lieux, les pompiers furent bientôt maî-tres du feu.La maison est brûlée, il n'en reste plus que Ds murs, mais le mobilier du loca-taire a pu être sauvé à temps. Il y a assuran-ce pour l'immeuble.

Schlestadt. — Le prince de Hohenlohe. gouverneur de l'Alsace-Lorraine, a assisté, le 6 juin, à l'inauguration de la nouvelle biblio-

. thèque de Schlestadt, dont la fondation re-

. monte au quinzième siècle et qui, après des i erises diverses, après avoir été logée en der-. nier lieu à la mairie, vient enfin de trouver un ! abri sûr, commode, digne des richesses dont

elle se compose. ; Le discours que M. Spiess, maire de Schles1-> tadt, a adressé à cette occasion au gouver-

neur, et la réponse du prince de Hohenlohe n'ont eu aucun caractère politique.

Sainte-Marie-aux-Mines. — Le bruit court que M. Ch. Blech, qui va sortir à l'expi-ration de son terme d'emprisonnement de

r Magdebourg, serait expulsé immédiatement ê d'Alsace-Lorraine, où il a son domicile et où

Melon de l'Est républicain des 1011 juin. N° 35.

ES VAURIENS DU PONT-NEUF

Chronique du temps de Louis XIII

Par G. AIMARD

A VIE D'ESTOC ET DE TAILLE

(Suite.)

a pente était raide, le sentier étroit et ro- i ieux, la montée surtout était longue. Les ! faux soufflaient fort en atteignant lo som- '

: mais après quelques pas les voyageurs 1

P« amplement récompensés de leurs fati-ll6a, apercevant à leur gauche, juste sur \ 'A ki de la roilte> "ne charmante maison- j planche avec des volets verts ; plusieurs irettes venant de Paris où y alla.u étaient ' Si.n?tnt Gette J0*™»* les chevaux ; .paient 1 avoine dans des auges en bois 1

-es ctevant eux; ou entendait les cris 1

'A- les mes des charretiers réunis dans «neur de la maison. rm» u"s ^ la Porte était altacnée une

branche de pin, et, sur une plaque de • ^rmçantau vent cette légende était écrite, arat?rtho-?raPhe uu Psu fantaisiste des

ue mutes les époques :

O poing du jour. %0'foir

é a mangez loge à pié é a cheuvale.

Au-dessous de cette mirifique enseigne a s'épanouissait ce rébus qui faisait la joie de I tous les passants : - t

N'y a pas a'bon ring ici non sel'. c

Puis l'artiste avait peint un animal quel-conque, gros comme un mouton, et qui avait ( sans doute la prétention de représenter un cftâr, mais qui, pour dire la vérité, ressem- , blait plutôt à un ours.

*- Voilà le bouchon ! dit le capitaine. N'a t \ il p;«s bonne apparence'? Allons, un temps de , galop, messieurs, nous sommes arrivés.

Deux minutes plus tard, ils s'arrêtaient de-vant la maisonnette, sur le seuil de la porte de laquelle était apparu un gros homme à mi-ne réjouie, à face apoplectique, pansu et bouffi, coiffé d'un bonnet de coton, affublé d'un tablier bl in -, dont un des coins était co-quettement relevé, et portait à la ceinture un immense couteau de cuisine dans une gaine en chagrin.

Ce bonhsmme, d'apparence rabelaisienne, n'était rien moins que maître Goguelu, vieux garçon, ce dont il se gaudissait fort, proprié-taire, après Dieu, du cabaret du Poing-du-Jour, ainsi qu'il l'avait fait écrire, et d'hu-meur si accommodante que, si les clients lui avaient manqué pour débiter son vin, il eut été capable de le boire lui-nièm-i plutôt nue de

taine, nous venons ciuer chez vwus. Je vousI recommande nos chevaux.

— Les chevaux so-tt de belles bètr-s 'es maîtres de nobles teignais, les uns et les!

autres seront traités magnifiquement, ré-pondit maître Goguelu avec un salut respec- I tueux. ;

— Que vous avais-je annoncé, messieurs ; i dit en riant le capitaine.

Les voyageurs mirent pied à terre et les ] chevaux furent emmenés.

En ce moment les charretiers sortirent du cabaret, saluèrent cordialement la maître du Poing-du Jour, firent claquer leurs fouets, crièrent : Hue ! Dia ! à leurs chevaux ; les es sieux gémirent, les lourds véhicules s'ébran-lèrent et s'éloignèrent dans les directions diffé-rentes

L'intérieur du cabaret ressemblait à l'exté-rieur. La salle dans laquelle entrèrent les qua-tre promeneuis avait une apparence coquette et proprette, faite pour disposer favorable-ment les buveurs.

— Là ! dit le capitaine lorsque lui et ses compagnons furent assis. Venez ici, bonhom-me, et causons?

— A vos ordres, mon gentilhomme. — Tout d'abord.donnez-nous une demi-dou-

zaine de bouteille? de vin, afin de peloter en attendant partie et prendre patience, tandis que vous nous préparerez le souper.

Le cabaretier disparut pendant que'ques minutes, puis il revint tenant par lo goulot trois bouteilles do i h.iquemaiu; il les posa sur la table, en déboucln une et en versa lej contenu dans les verres apportés par un

. homme ? dit-il d'un air satisfait.

■ te dissimulait une grimace, il n'est pas mau-vais, il râpe assez accablement le gosier.

• Faute de mieux, nous nous en contenterons > provisoirement. Maintenant, écoutez bien ce-

ci ? ajouta-t-il en repos <nt son verre vide sur ; j i^i rable : —Je suis tout ortiiles, mou gentilhomme.

- Voici le mtenu.du repas : une friture de mujons, une matelote et une gibelotte, mais s x !a condition expresse qu'elle ne sera pas fai- v te avec... . . ^

— Eechat de mon enseigne? soyez tranquil- i le, monseigneur ; tenez, pour vous rassurer \ tout à fait, j'ai là un lièvre énorme ; von lez vous que je vous le fasse sauter en deux temps ? p

— Je le crois bien que je le veux. D'autant plus que voi!à mon ami, le comte de Saint-Clair, «jouta---il en désignant Olivier du Luc, 1

qui est con-': iricu,à tort ou à raison, que ton- ' tes les gib ■; ■ tes que l'on mange dans les ca 1

baietsde Paris et de la banlieue sont faites avec des matous. '

— Oh ! monsieur le comte, quelle mauvaise opinion vous avez de mes confrères !

— En effet, drs gens si estimables, il est 1

vrai qu'on n'en pend généralement qu'un sur cinq, mais revenons à notre affaire : Pour ar-roser ces victuailles, vous chercherez derrière les fagots de vo're cave et vous nous montre-rez une quinzaine de bouteilles de votre meil-leur vin. Maintenant, si vous ajoutez du jam-b m, du SiUicisson et quelques langues four-lées à ce menu, eh bien, je crois que ce sera su!fi-ant Seulement je vous ferai observer q i il est deux heures, rt qu'il faut qu'à sept lieuies nous soyons de retour à Paris. Réglez-vous là-d-ssus.

— Non, ?i elle n'a pas plus de soix. ntfl dix

— Alors, allez, et'faitcs vite ! L'hôte salur et disparut dans les profon-

deurs de sa cuisine. On entendit bientôt lts cris lamentables dé

plusieurs poulets, les piaillements de la fri

Maître Goguelu s'était mis à l'œuvre.

i — Messieurs, dit le capitaine en espagnol, souvenez-vous de ceci : vous êtes, vous, Oli-vier, le comte de Saint-Clair; toi, filleul, le marquis de la Blanche-Lande ; toi, Clair-de-Lune, le chevalier du Pont-de-i'Archc ; vous vous oii souviendrez, n'est-ce pas?

— Parfaitement. — Alors, reprit-il en français, buvons, mes-

sieurs, à votre santé ! On trinqua et on but. Maître Goguelu fut aussi exact que le cou-

cou placé dans sa gaine derrière son comp-toir. A la dernière seconde de la cinquantième minut?, il apparut son bonnet à la main.

— Mes.-eigueu'rs, dit il, la soupe est sur ta-ble. Veuillez me suivre, s'il vous plaît.

— Où donc avez-vous dressé la table, notre hôte ? demanda le capitaine en se levant ainsi que ses compagnons.

— Dans ma idrimbre,messieurs : je n'ai pas voulu que dus gentilshommes comme vous fussent expocés au contact des malotrus que je réçofs journellement.

— Merci pour cette attention délicate, maî-tre ...

— Goguelu pour vous servir, mon gen-tilhomme ..

— Corbieux I voilà un nom qui promet. Al-lons, messieurs, à table.

d — A table ! répondi.eut joyeusement les autres.

.[ Point n'e-;t besoin d'ajouter que les six bou-' teilhs apportés d'abord pa»1 l'hôte étaient

leomine on dira t aujourd'hui,.un escalier en

. dest'Mn-mt meublée, mais gaie, propre rt au

L (A suivre.)

Page 4: CXr^Q CENTIMES Lundi 40 Mardi il juin 4889 ... · :1e Edition. — Numéro 38. CXr^Q CENTIMES _= Lundi 40 et Mardi il juin 4889. ^ ^ ^^^^ ^ ' ^^^'^^^j PARAISSANT TOUS LES JOURS ABONNEMENTS

Lundi 10 et Mardi li juin 1889- L'Est Républicain ——

iirpossède de grands intérêts industriels à i Sainte-Marie-aux-Mines.

PETITES NOUVELLES

— Le loi» de ligne quittera Epinal dans une dizaine de jours, pour aller manœuvrer dans les montagnes,

— Tous les jeudis et tous les dimanches, t cinq heu-res du matin, le bataillon scolaire d'Epinal se rend au tir militaire sous la conduite du commandant Lcbigre.

Le jeudi, tir réduit. Le dimanche, tir militaire au fusil Gras, à 2Q0 et 300 mètres.

— Lundi 3 juin, Mme Clémence Colin, 21 ans, ména-gère, était à l'auberge, à Raon-l'Etape, Mme Célestine Cajelot, 34 ans, chaussonnière, vint la retrouver.

Ces dames se prirent de (îuercllc. La dispute s'enve-nima. Elles sortirent. Dans la rue, elles en vinrent aux cheveux. Procès-verbal a été dressé.

— Le jury de peinture vient d'accorder des mentions honorables à M. Léonide Marchai, de Villers-les-Man-giennes (35 voix), et à M. Emile Basticn - Lcpage (24 voix), pour les tableaux que ces deux artistes meu-siens ont exposés au Salon de 1889.

— Mme Cornélius, dont tous les Nancéicns connais-sent les œuvres charmantes, a exposé au Salon de Paris Un lapin de garenne très remarqué. Ordinairement les peintres de fleurs ne varient guère leurs sujets et ne sortent pas de leur genre, Mme Cornélius est heureuse-ment d une nature plus artiste et quitte souvent ses jolis bouquets et ses vases fleuris pour peindre l'animal, qu'elle réussit également bien.

■ nus i mm Sous ce titre : la Fête et la Force, M. Jules Simon

publie, dans le Matin, un article dont voici la fin: « La torce de la France n'est pas seulement dans ses

arsenaux ; elle est encore, elle est surtout dans ses ateliers. J'aime nos soldats, mais j'aime aussi nos ou-vriers. Ce sont les deux instruments de notre sécurité et de notre gloire. 11 me semble que j'entrevois enfin, après une longue attente, le jour béni où les hommes n auront plus d'autres champs de bataille que celui qui s'ouvre en ce moment à Paris, aux applaudissements de toute l'Europe. La France, d'un seul bond, vient de remonter à son rang. Je demeure à la campagne, tout près de Paris ; je vois de loin, tous les soirs, s'illumi-ner la tour de trois cents mètres qu'Eiffel a bâtie avec tant d'habileté et de sang-froid et dans laquelle un demi-million d'hommes va passer. Le drapeau de la Fiance est là-haut, au milieu des nues. Plane, drapeau glorieux, drapeau chéri, sur cette ville qui est la capi-tale de la science et sur ce peuple d'ouvriers et de sol-dats qui renaît à la vie et qui reconquiert par le travail le rang que des insensés lui avaient fait perdre I Sois désormais le symbole de la force vivifiante, après avoir été si longtemps le symbole de la force terrible. Et puisse cette date de 1889, répondant aux espérances connues il y a cent ans par les plus nobles esprits, marquer l'avènement de la paix entre les peuples et de la fraternité entre les hommes ! »

L'empereur d'Allemagne vient de donner un nouveau témoignage de sa sollicitude pour la marine. Il a fait

savoir aux autorités ecclésiastiques son désir que la prière consacrée à la marine fût modifiée, et il a posé la formule suivante :

« O Dieu, protège l'armée royale cl toutes les forces guerrières allemandes sur terre" et sur mer et particu-lièrement les vaisseaux en traversée. »

« Cette modification est déjà en vigueur, » dit la Post. « dans les offices militaires; pour l'introduire dans la liturgie paroissiale, on attend l'approbation du synode général. »

Guillaume II est décidément un père pour les marins, et la reconnaissance de ceux-ci pour leur souverain doit être, évidemment, sans bornes. Une honne prière, cela n'est point à dédaigner, et les matelots allemands s'en pourléchent déjà ; cependant le moindre supplé-ment de ration eût peut-être encore mieux fait leur af-faire.

Un Gascon et un Marseillais se racontent réciproque-ment leurs voyages, cent fois plus extraordinaires que ceux de Jules Verne.

— Moi, dit le Gascon, je suis allé dans un pays où il faisait si chaud que les poules y pondaient des œufs durs I

— Et moi, renchérit le Marseillais, c'est encore bien plus fort. Il faisait tellement froid dans le pays où je suis allé que les poules n'y pondaient que des œufs à la neige!

ETAT CIVIL DE NANCY

Du samedi 8 juin. MARIAGES.

Joseph-Auguste Coubé, tailleur de pierres à Essey-les-Nancy, et Rosalie-Louise Guériot, sans profession, rue Stanislas, 76.

Charles-Constant Drouin, marchand de vins, boule-vard de la Pépinière, 42, et Marie-Ernestine Aubry, ou-vrière en chaussures, rue des Tanneries, 7.

Emile Friedel,forgeron, passage Victor-Hugo, 14, et Marie-Catherine Rumpf, bonnetière, rue du Bord-de-l'Eau, 8.

NAISSANCES.

René-Lucien Gromer, impasse Saint-Lambert, 1S bis, Jeanne-Louis-Charlotte, Morlot, rue de la Salle, 20. Emile-Ferdinand-Désiré PUnate, rue de Strasbourg,

n» 88. Fanny-Jeanne Lagarde, rue de Toul, 72.

DÉCÈS.

Jean Léonard, plâtrier, rue Jcanne-d'Arc, 63. Antoine Blanc, 68 ans, Maison de secours. Charles-Auguste Aubry, 35 ans, chevilleur, chfmin

de Mal/.évillc-aux-Grands-Moulins, 6 (décédé à l'hôpi-tal civil).

Transcription : Jean Port, soldat au 2« régiment étranger, décédé à Ngoi-Lao (Tonkin), le 20 mai 1888.

Tous les jours, une foule énorme se presse dans les Galeries de l'Exposition des Arts incohérents, 2, faubourg Poissonnière et 42, boulevard Bonne-Nouvelle.

C'est un des plus grands succès de l'année de l'Exposition et les visiteurs qui viennent à Paris se rendent tous dans ce temple de la gaité.

Le rire le plus franc est la meilleure des choses, et nous recommandons à nos lecteurs

qui iront dans la capitale, de ne pas la quitter sans avoir été au faubourg Poissonnière.

PLUS DE CHAUVES! NI DE CHEVEUX GRIS

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LÉON GOULETTE, gérant.

Nancy. — imprimerie coopérative ae i CM, 51, rue Saint-Dizier.

Etudes de V* PROTET, licencié en droit, successeur de M» MOREL, avoué à Gray, et M0 THIBAUT, no-taire en la même ville.

BEAU MOBILIER Sur la rivière le SALON

Et diverses parcelles de prés TERRES ET VIGNES

A VENDRE Par le ministère de M3 THIBAUT,

notaire à Gray, le DIMANCHE 7 juil-let 1889, à deux heures du soir, en la maison commune de Neuvello - les -Champlitte.

DÉSIGNATION : Village et territoire de NiiU-

VELLE-LES-CHAMPLITTE Premier lot

Mise à prix 10,000 fr. Un beau moulin, situé à Neuvelle-

les-Champlitte. halte-station du che-min de fer de Gray à Chalindrev, rue du Moulin, sur la rivière le Salon, pour t u de neuf tournants mus par la rivière, et comprenant plusieurs corps de bâtiments, magasins, chambre à four, écuries, remises, cours, greniers, hébergeages, poulailler, hangar, toits à porcs, cours d'eau, biefs, écluse, dé-chargeoir, canal, pont, emplacement,

jardin, réservoir, verger, houblonn ère, bosquets, aisances et dépendances ; en-semble ie matériel servant a 1 exploita tion dudit immeuble et de la scierie nui y est établie; mais non compris 1 outillage de la fabrique de bondes. Le tout, occupant une superficie de quatre-vingt-huit ares quatre-vingt dix sept centiares, cadastré section C, numé-ros 694 à 701, est conflué de midi par la rue du Moulin et une autre rue, de nord par le Pré-Vars, de couchant par le chemin de Neuvelle à Champlitte, et de levant par plusieurs ; pré coutigu à ce moulin, de trente-deux ares vingt centiares, section C, numéro 197, à prendre dans le Pré-de-l'Ilote, confor-mément au plan annexé au procès-ver-bal.

Deuxième lot Mise à prix »,000 fr. Un pré attenant au moulin sus-dési-

gné, lieu dit A l'Ilote, section C, nu-méros 197 p. et 197 p., d'une conte-nance de quarante-deux ares, déduc-tion faite de la portion réunie au premier lot.

Et diverses autres parcelles de terre et vigne, sises sur le même territoire et sur celui de Champlitte.

Pour tous renseignements, s'adresser soit à M. VÉ3IGNIE, propriétaire à Neuvelle-les-Champlitte, soit à Me

PROTET, avoué, soit à M" THIBAUT, notaire dépositaire du cahier des char-ges.

: UHAL DE COMMERCE DE NANCY

Faillite du sieur Auguste MILLER, ex-brasseur à Nancy, chemin de Malzé-ville, n° 107.

Assemblée des créanciers pour déli-bérer sur le concordat ou le contrat d'union,

Le jeudi 2J juin, à dix heures un quart du matin, dans l'une des salles du Tribunal.

Faillite des sieurs Jacques DREY-FUS3 et Jérôme DREYFUSS, fabri-cants de brosses à Nancy, rue des Jardiniers, 51, personnellement et de la Société en nom collectif qui a existé entre eux sous la raison sociale : Les fils de S. Dreyfuss.

Les créanciers sont invités à déposer leurs titres de créances et bordereaux, dans le délai de la loi, soit au greffe,

soit entre les mains de M. Toi syndic délinitif, demeurant à rue Saint-Julien, 17.

Les bordereaux doivent if timbre, sous peine d'amende procurations enregistrées. !

Faillite des sieurs Jacques FUSS et Jérôme DUEYFF(jg cants de brosses à Nancy, , Jardiniers, 51, personnellement la Société en nom collectif qui ; entre eux sous la raison socia" fils de S. Dreyfus.

Première assemblée des cri pour la vérification et l'affirma leurs créances,

Le jeudi 20 juin 1889, à dix et demie dn matin, dans l'une de du tribunal.

Le greffier du tr, E. JEAN-

PLUS DE CBEYEUX BU Jeunesse perpétuelle par l'eu

i EXTRAIT DE SAYA, ré teur de la chevelure, le plus p ,. connu jusqu'à ce jour.

Seul dépôt : Maison J. MA , coiffeur, 1. rue d'Amerval, Nan

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ON DEMANDE surveillant de travaux ou dessi

S'adresser au Bureau du joui

ON DEMANDE vend pour le détail, principalement a de quincaillerie.

S adresser à la Maison des M Réunis. — Inutile de se présent certificat.

AVIS

M. BALARD, marchand-1; Rue Gambetta, 42

Demande de (suite de BOî VRIERS appiéceurs.

Prix des fa<;ons remunérateu.

CHEMINS DE FER DE L'EST. — Service des trains, à partir du 1er Juin 181®.

Cours de la Bourse de Paris du 8 juin 1889.

BULLETIN FINANCIER Paris, 8 jui

Comme aux dernières séances,des vei Jerlin pèsent sur les valeurs russes et issent encore leurs cours : la faiblesse aleurs se répercute sur toute la cote,dc endances restent toujours très incertait Bourse est d'ailleurs peu animée, et m ente qu'un médiocre intérêt.

Sur nos rentes, le marché est aus.1-aime, et l'on piétine sur place.

f. e P. 0[0 débute à 86 00, recule à 86 5 ; evenir à 86 55.

L'amortissable vaut 88 65 et le 4 1 04 70 après 101 75. Les fonds étrangers ne donnent pas h

dus à un bien grand nombre d'affaire onserve avec de bien légères différent aèmes prix que la veille.

L'Egypte vaut 457, l'Extérieure 75 8o- f

Iongro'is 87 80. . „ , L'Italien fait 97 20. Le Portugais 3 t

18 25 et le Turc 16 60 et 16 55. Les valeurs russes sont tenues a pe^

iux mêmes cours qu'à la dernière s ^'emprunt 1880 est à 90 70 ; les Cou ■re série font 9120 et la 2e série, 90 20.

Les établissements de crédit ont un i nsignifiant, pour ne pas dire nul .

Nos chemins sont aux cours sa\y.a.n;' Le Lyon à 1,350, le Nord a LblO e

éans à 1,350. , , Parmi les chemins étranger3-

miens se tiennent à 522 ; le Lombard a

LEON GOULKli»-^'

Nancy. — Imprimerie coopérative oc «c-ruc Saint-Dizier, 51.