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Cabaret Brise-jour
et autres manivellesmusique à voir croix-rousse.commusique Kurt Weill
mise en scène l’orchestre d’hommes-orchestres
02 au 04 décembre 2014
contacts presseSonia [email protected]
04 72 07 32 90Justine Ben Lagha
[email protected] 72 07 49 54
© Guillaume D Cyr
SOMMAIRE
générique p. 3
un orchestre foldingue p. 4
un terrain de jeu p. 5
chansons et œuvres visitées p. 6
LODHO p. 7
photos du spectacle p. 8
Kurt Weill, son temps et le nôtre p. 9
citation de Kurt Weill p. 10
Cabaret Brise-jourmusique à voir L’orchestre d’hommes-orchestres
un orchestre foldingue pour jouer Kurt Weill nostalgique et drôle
Théâtre de la Croix-Rousse / Place Joannès-Ambre / 69004 Lyon [email protected] / tél 04 72 07 49 50 / fax 04 72 07 49 51Le Théâtre de la Croix-Rousse, association loi 1901, est conventionné par la Ville de Lyon, la Direction Régionale des Affaires Culturelles Rhône-Alpes, la Région Rhône-Alpes et est subventionné par le Département du Rhône. Licences d’entrepreneur de spectacles 1-1054499, 2-1054500, 3-1054505. Siret nº 313 915 019 00050. APE 9001Z.
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GÉNÉRIQUEmusique Kurt Weill
textes Bertolt Brecht Robert Desnos Ira Gershwin Maxwell Anderson Jacques Deval Ogden Nash
écriture, arrangements et mise en scène L’orchestre d’hommes-orchestres
performeurs Danya Ortmann Philippe Lessard-Drolet Lyne Goulet Simon Elmaleh Simon Drouin Jasmin Cloutier Gabrielle Bouthillier Bruno Bouchard
éclairages Philippe Lessard-Drolet
conception sonore Frédéric Auger
machines théâtrales Pascal Robitaille
une production de L’orchestre d’hommes-orchestres
avec le soutien de Théâtres de la ville de Luxembourg, Théâtre Le Périscope de Québec, Conseil des arts et des lettres du Québec, Service de la culture de la ville de Québec, Usine C - Montréal
L’orchestre d’hommes-orchestres est représenté par Marc Langlois – La Chasse Galerie : [email protected]
Cette présentation est rendue possible grâce au soutien du Conseil des arts du Canada.
durée 1h50 entracte compris
DATES ET HORAIRES
02 au 04 décembre mardi 02 › 20h mercredi 03 › 20h jeudi 04 › 20h
BORD DE SCÈNEmercredi 03 décembre à l’issue de la représentation.
TARIFS5 € à 26 €
ESPACE PRESSEcroix-rousse.com Téléchargez dossiers et photos HD identifiant & mot de passe : pressetxr
Cabaret Brise-jourmusique à voir L’orchestre d’hommes-orchestres
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TOURNÉE 2014Théâtre du Crochetan – Monthey 15 mai
Burgoff – Lorrach 16 mai
Le Grand R – La Roche-Sur-Yon 20 mai
Festival International – Bergen 23 et 24 mai
Festival International de Jazz Montréal 27 juin au 01 juillet
Festival International de Jazz San Sebastian 26 et 27 juillet
SouthBank Centre 29 juillet au 03 août
La Bouche d’air – Nantes 24 et 25 novembre
Théâtre de Vénissieux 28 novembre
Le Train Théâtre – Portes-Les-Valences 29 novembre
Théâtre de La Croix-Rousse 02 au 04 décembre
Les Collones – Saint-Médard-en-Jalles 06 décembre
un orchestre foldingueDans un salon mondain du début du XXe siècle, huit personnages musiciens s’emparent du répertoire de Kurt Weill pour chanter le meilleur et le pire de la condition humaine. Du cabaret berlinois au New York des comédies musicales en passant par la nostalgie parisienne, ils sillonnent le parcours de ce musicien en exil, s’accompagnant d’instruments rares et d’"objets-musiques" qui font écho à l’univers dramatique de ses chansons. La musique se superpose aux images surréalistes et fantaisistes issues de l’interprétation du collectif pour créer de surprenants tableaux vivants, étranges et fascinants.
Après le succès de Joue à Tom Waits (théâtre musical) et de Tintamarre caravane (théâtre de rue musical) qui les ont mené sur maintes scènes en Europe et en Amérique, les hommes/femmes-orchestres de LODHO s’approprient maintenant la musique de Kurt Weill pour créer une œuvre à la frontière du théâtre, du cabaret, des arts visuels et de la performance.
De la "musique qui se voit"...
Cabaret Brise-jourmusique à voir L’orchestre d’hommes-orchestres
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note d’intentionsAvec Cabaret brise-jour, nous n’avons pas voulu interpréter tel ou tel opéra de Kurt Weill en entier. Au contraire, nous avons plutôt choisi d’extraire une succession de chansons de l’intégrale de son œuvre et de composer avec elles, grâce à elles, un enchaînement de tableaux vivants. Cet assemblage de chansons permet de construire une nouvelle structure théâtrale, totalement extérieure au cadre narratif original des chansons, mais qui en restitue le potentiel dramatique intrinsèque.
En effet, bien que généralement intégrée dans une architecture théâtre, la forme « chanson » est dominante dans l’œuvre de Kurt Weill. Dans le contexte d’une narration, elle représente une sorte de pause, d’arrêt sur image. L’action se suspend temporairement et un personnage donne exceptionnellement accès à sa psychologie, à son monde intérieur. Il ou elle raconte sa petite histoire dans la grande. La chanson n’a donc pas pour fonction de faire avancer le récit, mais elle en contient tout de même, de façon implicite, la charge dramatique. C’est précisément cela qu’exploite LODHO.
L’opéra épique, tel que développé par Kurt Weill, avait pour objectif de mettre en relief le caractère gestuel de la musique et de lui redonner une responsabilité presque idéologique dans la représentation des événements exposés. On peut percevoir l’abandon du cadre narratif et le pari de l’autosuffisance du geste musical qu’ose LODHO comme une évolution naturelle des préceptes du théâtre épique, dans une forme qui ancre les fondements de l’art plus profondément encore dans l’indiscipline.
En effet, renversant la relation convenue entre théâtre et musique, ce qui nous intéresse maintenant n’est plus l’histoire, mais la musique elle-même. Les personnages-musiciens qui se retrouvent sur scène ne disent plus l’action dramatique, ils portent et révèlent une action musicale. Le fil conducteur de ce théâtre, né d’une succession de chansons, n’est plus chronologique, mais poétique. L’histoire n’est plus un guide, mais une banque d’images et de symboles à utiliser dans l’ordre ou le désordre et surtout à transposer directement dans l’action musicale.
LODHO récupère donc ici le très riche univers métaphorique de Kurt Weill et s’en sert pour que sa musique soit vue !
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Cabaret Brise-jourmusique à voir L’orchestre d’hommes-orchestres
Song of the Rhineland tiré de Where Do We Go From Here, 1944, paroles d’Ira Gershwin
Speak Low tiré de One Touch Of Venus, 1943, paroles d’Ogden Nash
To War tiré de Knickerbocker Holiday, 1938, paroles de Maxwell Anderson
Les filles de Bordeaux tiré de La Marie Galante, 1934, paroles de Jacques Deval
Havana’s Lied tiré de Aufstieg und Fall der Stadt Mahagonny, 1930, paroles de Bertolt Brecht
The One Indispensable Man tiré de Knickerbocker Holiday, 1938, paroles de Maxwell Anderson
Marterl tiré de Das Berliner Requiem, 1928, paroles de Bertolt Brecht
Pride tiré de Die Sieben Todsünden, 1933, paroles de Bertolt Brecht
Big Mole tiré de Lost In The Stars, 1949, paroles de Maxwell Anderson
ENTRACTE
Denn Wie Mann Sich Bettet tiré de Aufstieg und Fall der Stadt Mahagonny, 1930, paroles de Bertolt BrechtThe Trouble With Woman tiré de One Touch of Venus, 1943, paroles d’Ogden NashDie Ballade von der Höllen-Lili tiré de Happy End, 1929, paroles de Bertolt BrechtLa complainte de Fantomas 1933, paroles de Robert Desnos
Zu Potsdam unter den Eichen tiré de Das Berliner Requiem, 1928, paroles de Bertolt BrechtTschaikowsky tiré de Lady In The Dark, 1940, paroles d’Ira GershwinWill You Remember Me tiré de Knickerbocker Holiday, 1938, paroles de Maxwell AndersonIch Habe Gelernt tiré de Aufstieg und Fall der Stadt Mahagonny, 1930, paroles de Bertolt BrechtOh Heavenly Salvation tiré de Aufstieg und Fall der Stadt Mahagonny, 1930, paroles de Bertolt BrechtBallade de la fille noyée tiré de Das Berliner Requiem, 1928, paroles de Bertolt Brecht
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chansons et œuvres visitées
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LODHOL’orchestre d’hommes-orchestres (LODHO) est un chantier permanent des arts vivants, animé par un collectif d’artistes-musiciens indisciplinés (musique, théâtre, performance, arts urbains, etc.) formé à Québec en 2001. Symbolisé par le personnage de l’homme-orchestre, sorte d’homme à tout faire sans talent particulier sauf celui de pouvoir tout faire en même temps, la démarche de LODHO repose sur la transversalité.
L’accumulation des actions scéniques et la force d’un jeu brut suffisent à tisser un fil dramatique et à inventer une virtuosité plus englobante que pointue. En s’approchant ainsi du bricolage, le collectif s’éloigne de l’uniformité et de la standardisation. Il propose son art comme un plaidoyer en faveur de la débrouillardise et de l’intelligence et appelle à une réconciliation espérée entre art actuel et culture populaire.
La musique occupe une place prépondérante dans le travail du collectif : elle sert de pivot esthétique permettant de structurer l’ensemble et de réunir différents niveaux de langages. Par l’utilisation d’instruments inusités, inventés ou pêchés dans le bassin de la vie quotidienne, LODHO plaque l’espace sonore sur des tableaux vivants au sein desquels les performeurs doivent jongler avec des accidents sonores ou des erreurs acoustiques, en assumant une part de risque qui provoque des déséquilibres désarmants et une relation au spectateur sans artifice. Les spectacles de LODHO sont donc structurés par les contingences réelles ou artificielles qui relèvent de l’interprétation musicale. C’est ce qu’on appelle faire de la « musique qui se voit ».
Apparue instinctivement dans Joue à Tom Waits, la première production originale de LODHO, cette « méthode » s’est affinée et complexifiée au fil du temps, se transposant à la fois dans les productions scéniques et les productions d’arts de la rue du collectif.
Cabaret Brise-jourmusique à voir L’orchestre d’hommes-orchestres
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CRÉATIONS
pour la scène Cabaret brise-jour, 2012 The New Cackle Sisters, 2010 Joue à Tom Waits, 2001-2009
pour la rue Ciné Parc, 2011 Tintamarre Caravane, 2008 Le Mobiloscope, 2008
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Kurt Weill son temps et le nôtreKurt Weill (1900-1950) fut un compositeur très controversé. Allemand, cultivé et révolutionnaire, il était trop juif pour les nazis, trop transversal pour les savants et trop terre-à-terre pour les idéalistes... Contraint à quitter l’Allemagne par l’entrée au pouvoir des nazis en 1933, il s’exile aux États-Unis et devient citoyen américain en 1943, après un passage de deux ans à Paris. Peu de temps après sa fuite, ses œuvres sont mises à l’index et il n’est plus question de les jouer en Allemagne. Ayant débuté sa carrière au sein de l’avant-garde musicale berlinoise (Busoni, Schoenberg, Berg, Webern), il la termine à Broadway, en plein show-business américain !
De formation classique, il imprègne délibérément ses compositions de l’influence de musiques populaires (jazz, tango, folklore...), ce qui lui vaut l’éloge des uns et les reproches des autres. Ses œuvres cachent une complexité harmonique bien réelle et un talent d’orchestrateur sans égal. Dans la veine du théâtre populaire de Bertolt Brecht, avec lequel il a vécu ses collaborations les plus remarquables, l’intention du compositeur de l’Opéra de quat’sous était d’écrire une musique parfaitement intelligente, mais suffisamment accessible pour ne pas s’adresser qu’à une élite intellectuelle.
Kurt Weill était capable de regarder la nature humaine en face, sans l’empirer ni l’embellir, ce qui témoigne d’un remarquable humanisme. Son œuvre est un formidable prétexte pour explorer des dialogismes fascinants : ceux qui opposent art pour la masse et art pour l’élite, culture savante et culture populaire, musique sérieuse et musique de divertissement, technologies et arts vivants.
Cabaret Brise-jourmusique à voir L’orchestre d’hommes-orchestres
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« Au-delà du sentiment artistique, un autre point de vue, de caractère humain et universel, né d’un sentiment de communauté, doit aussi présider à la naissance d’une œuvre d’art. [...] Je parle d’un nouveau théâtre d’opéra. Il ne veut pas représenter mais instruire. Il ne veut plus créer son action d’après des moments de tension mais traiter de l’homme, de ses actes et de ce qui le motive. » Kurt Weill
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Cabaret Brise-jourmusique à voir L’orchestre d’hommes-orchestres
« La musique de l'opéra ne doit pas laisser tout le travail au drame et son idée au texte et au décor. Elle doit prendre une part active à la représentation des événements. Et comme il s'agit, dans le théâtre d'aujourd'hui, de la représentation de l'homme, la musique ne doit se rapporter qu'à l'homme. »
Kurt Weill Die Musik, mars 1929
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