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PROGRAMME D’APPUI AU COMMERCE ET A L’INTEGRATION REGIONALE (PACIR) Un programme financé par l’Union européenne Appui institutionnel et opérationnel pour l’amélioration du cadre des affaires et le renforcement de la compétitivité des exportations de la Côte d’Ivoire FICHE EXPORT SERVICES NTIC COTE D’IVOIRE – MARS 2014

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PROGRAMME D’APPUI AU COMMERCE ET A L’INTEGRATION REGIONALE

(PACIR)

Un programme financé par l’Union européenne

Appui institutionnel et opérationnel pour l’amélioration du cadre des affaires et le renforcement de la compétitivité des exportations de la Côte d’Ivoire

FICHE EXPORT SERVICES NTIC

COTE D’IVOIRE – MARS 2014

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PACIR - FICHE EXPORT SERVICES NTIC

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Résumé à l’intention des services d’information commerciale

ID=PACIR 2014 31.03 MAR

Centre du commerce international (ITC) Fiche Export Services NTIC : Côte d’Ivoire Genève : ITC, 2014, 42 p. (Document technique) No. du document EC-10-174.E

Pour plus d’information sur ce document technique prendre contact avec M. Yvan Decreux, Analyste principal de marché ([email protected]) et Kerfalla CONTÉ, Analyste adjoint de marchés ([email protected]).

Le Centre du commerce international (ITC) est l’agence conjointe de l’Organisation mondiale du commerce et des Nations Unies.

ITC, Palais des Nations, 1211 Genève 10, Suisse (www.intracen.org)

Les opinions exprimées dans le présent document sont celles de consultants et ne coïncident pas nécessairement avec celles de l’ITC, de l’ONU ou de l’OMC. Les appellations employées dans le présent document technique et la présentation des données qui y figurent n’impliquent de la part du Centre du commerce international aucune prise de position quant au statut juridique des pays, territoires, villes ou zones ou de leurs autorités, ni quant au tracé de leurs frontières ou limites.

La mention de noms d’entreprises ou d’une marque commerciale ne signifie pas qu’elles sont l’aval de l’ITC.

Image(s) numérique(s) sur la couverture : © iStockphoto © Centre du commerce international 2013

De brefs extraits de ce document technique peuvent être librement reproduits, pourvu que la source en soit dûment mentionnée. Une autorisation est nécessaire pour réaliser une reproduction ou traduction plus étendue. Un exemplaire du matériel reproduit ou traduit devra être envoyé à l’ITC.

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Avant-propos

L’objectif global du Programme d’Appui au Commerce et à l’Intégration Régionale pour la Côte d’Ivoire (PACIR) est de contribuer au renforcement de la compétitivité de l’économie ivoirienne et faciliter son insertion dans l’économie régionale et mondiale. L’objectif spécifique est de soutenir le processus d’intégration ouest-africaine et l’insertion de la Côte d’Ivoire dans le commerce sous régional et mondial en adoptant des mesures structurantes dans des domaines clés bien identifiés.

Pour atteindre cet objectif, le PACIR se décline en quatre volets/résultats escomptés suivants : (i) Amélioration du cadre des affaires (ii) Renforcement de la compétitivité des entreprises exportatrices (iii) Facilitation des échanges (iv) Amélioration des infrastructures économiques

L’intervention de la section de recherche et d’analyse des marchés de l’ITC se situe au niveau du 2ième résultat « R2.C1 : Développement d’une stratégie nationale d’exportation (SNE) intégrant les priorités du secteur privé et assortie d’un cadre de mise en œuvre » et concerne précisément les activités d’études sectorielles d’évaluation du potentiel à l’exportation sous les composantes « R2.C1.2 : Etude diagnostic des exportations de la Côte d’Ivoire et R2.C1.3 : Formulation des stratégies sectorielles pour les secteurs prioritaires sélectionnés ».

Suite à la pré-sélection des secteurs dits « prioritaires » dans le cadre du développement de la Stratégie Nationale d’Exportation (SNE) de la Côte d’Ivoire, des études sectorielles d’évaluation du potentiel à l’exportation sont menées dans le but d’identifier les opportunités de diversification de marchés et de services tout en analysant les contraintes actuellement rencontrées par le pays pour réaliser ce potentiel. Les analyses sectorielles présentent une analyse des forces/opportunités ainsi que les faiblesses/menaces, une description des principaux services consommés, une analyse de la tendance du marché mondial et de la performance de la Côte d’Ivoire. Ces premiers résultats pourront donc servir de base de réflexion dans l’élaboration d’une future stratégie à l’exportation pour l’industrie des services NTIC en Côte d’Ivoire.

Les bénéficiaires directs de cette étude sectorielle sont les Institutions d’Appui au Commerce (IAC) et départements ministériels en charge des questions de commerce et d’intégration régionale (Ministère du Commerce et des PME, Ministère de l’Industrie, Ministère de l’intégration africaine), les institutions ivoiriennes d’appui au commerce (APEX-CI, CGECI, CCI-CI, CACI) et les acteurs de l’industrie des services NTIC.

Rédigé par : Mr Kerfalla CONTÉ, Analyste adjoint de marché, section Recherche et analyse de marchés, CCI.

Sous la supervision de : Mr Yvan Decreux, Analyste principal de marché, section Recherche et analyse de marchés, CCI. La présente fiche a été rédigée avec la contribution des points focaux de l’équipe nationale NTIC de la SNE : Mme KONE KOUASSI Gertrude, Consultante SNE-CI, Experte TIC, Directrice Exécutive GOTIC, et Mr Mamah DJIRE, Consultant, Expert senior TIC, Coordinateur sectoriel NTIC, SNE-CI.

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Table des matières Résumé analytique .............................................................................................................................. 7

A. Définition et composition des services NTIC ......................................................................... 11

B. Contexte institutionnel, juridique et réglementaire ................................................................ 12

Le cadre institutionnel ...................................................................................................................... 12

Le cadre juridique et réglementaire ................................................................................................. 12

C. Vue générale du secteur NTIC en Côte d’Ivoire ................................................................ 14

Contribution au revenu national....................................................................................................... 14

Investissements dans le secteur NTIC ............................................................................................... 14

Les acteurs du secteur des services NTIC ......................................................................................... 14

Utilisation des services Télécoms par rapport à la sous-région ....................................................... 17

Multiples initiatives dans le domaine des NTIC ................................................................................ 18

Quelques facteurs à risques pour le secteur des NTIC ..................................................................... 18

D. Importations et exportations mondiales des services NTIC ............................................ 19

Caractéristiques des importations mondiales des services NTIC ..................................................... 19

Caractéristiques des importations de la CEDEAO des services NTIC ................................................ 20

Caractéristiques des exportations mondiales des services NTIC ...................................................... 21

Caractéristiques des exportations de la CEDEAO des services NTIC ................................................ 21

E. Profil des exportations ivoiriennes des services NTIC ......................................................... 22

Profil basé sur les statistiques des transactions des services NTIC .................................................. 22

Profil basé sur l’enquête réalisée auprès des entreprises exportatrices de services NTIC .............. 23

F. Perspectives de développement des exportations NTIC ..................................................... 26

Structure de développement des services et des marchés ivoiriens ............................................... 26

Facteurs de réussite pour le développement des services NTIC ...................................................... 27

G. Cartographie de la chaîne de valeurs ................................................................................. 29

Annexe 1. Graphiques et tableaux de synthèse ............................................................................ 34

Annexe 2. Résultats détaillés de l’enquête auprès des entreprises ........................................... 39

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PACIR - FICHE EXPORT SERVICES NTIC

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Note

Sauf indication contraire, le terme dollars ($ ou $E.-U.) désigne dans tous les cas les dollars des États-Unis, et le terme tonnes les tonnes métriques.

Les abréviations suivantes ont été utilisées :

AIGF Agence Ivoirienne de Gestion des Fréquences ANSUT Agence Nationale du Service Universel des Télécoms/TIC APEXCI Association pour la Promotion des Exportations de Côte d’Ivoire ARTAO Assemblée des Régulateurs de Télécommunications Ouest-Africains ARTCI Autorité de Régulation des Télécoms/TIC de Côte d’Ivoire ATCI Agence de Télécommunications de Côte d’Ivoire CCI Centre du Commerce International CACI Cours d’Arbitrage de Côte d’Ivoire CEDEAO Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest CEPICI Centre de Promotion des Investissements en Côte d’Ivoire CGECI Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (Patronat) CNUCED Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement CTCI Conseil des Télécommunications de Côte d’Ivoire ESATIC École Supérieure Africaine des TIC FAI Fournisseurs d’Accès Internet GOTIC CI Groupement des Opérateurs du Secteur des TIC de Côte d‘Ivoire IAC Institution d'Appui au Commerce IDE Investissements Directs Étrangers ISP Internet Service Provider MACMAP Outil d’Analyse du CCI des accords, barrières tarifaires et non tarifaires des pays IT Technologies de l’information (Information Technology) ITES Services rendus possibles par les technologies de l’information (IT Enabled Services) MAR Section Recherche et analyse de marchés au CCI MPTIC Ministère de la Poste et des Technologies de l’Information et de la Communication NTIC Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication OMC Organisation Mondiale du Commerce OCDE Organisation pour la Coopération et Développement Économique PMA Pays les Moins Avancés PND Plan National de Développement PSI Prestataires de Services Internet SADC Communauté de Développement de l’Afrique Australe SNDI Société Nationale de Développement Informatique SNE Stratégie Nationale d’Exportation SH Système Harmonisé VITIB Village des Technologies de l’Information et de la Biotechnologie TIC Technologies de l’Information et de la Communication TRADEMAP Outil d’Analyse du CCI des transactions commerciales des pays UEMOA Union Économique et Monétaire Ouest Africaine UIT Union Internationale des Télécommunications UNETEL Union Nationale des Entreprises de Télécommunications

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Résumé analytique

Etat des lieux du potentiel de l’offre exportable des services NTIC de la Côte d’Ivoire

Forces/Opportunités Faiblesses/Menaces

Facteurs influant l’efficacité de la chaîne de production des contenus de l’offre exportable ivoirienne • Accroissement de la libéralisation du secteur

TIC, amélioration graduelle des cadres institutionnel et réglementaire.

• Forte présence des multinationales, des IDE attractifs dans la téléphonie mobile.

• Déploiement national des projets de réhabilitation des infrastructures (fibre optique, câble sous-marins, satellite VSAT).

• Forte utilisation de la téléphonie mobile, et de la demande du haut débit (national, régional).

• Démographie jeune à forte appétence NTIC. • Existence d’un cadre conventionnel sous

régional des services d’e-commerce. • Interconnexion Inde-Afrique des services en

ligne (e-santé, e-éducation). • Zone franche Grand-Bassam pour le

développement Informatique/TIC. • Lancement officiel de l’initiative de la

gouvernance électronique (e-Agriculture). • Projet 5 000 cyber-centres en zones rurales. • Projet Centre de sauvegarde des données et

du Centre des prestations des services de soutien aux entreprises, à portée nationale et régionale.

• Instabilités politiques et sécuritaires. • Carence des investissements "immatériels"

sur les aspects réglementations et services. • Inexistence des industries nationales de

fabrications des biens de production NTIC. • Difficultés d’accès des PME aux crédits

spécifiques au commerce des services NTIC. • Faibles appuis institutionnels (stratégie

nationale, capacité opérationnelle des IAC). • Faiblesse des politiques commerciales à

l’export. • Faible couverture des services de haut débit,

les qualités des offres en deçà du standard. • Déficit du capital humain qualifié, et manque

de collaborations Privé-Universités en R&D. • Faible taille des entreprises et carence en

matière de mutualisation des efforts au niveau sectoriel.

• Opacité dans les pratiques d’affaires et faible harmonisation, au plan sous régional.

• Dichotomie des règles de compétition locale : libéralisation et protectionnisme.

• Pratiques informelles (piraterie des droits), la lutte contre la cybercriminalité au stade initial.

• Non homogénéité régionale des normes et standards de production des services NTIC.

Demande d’importation mondiale des services NTIC et diversification à l’export de la Côte d’Ivoire • Forte demande mondiale importée des NTIC. • Niches de PME locales autonomes et

spécialisées (logiciels, conseils, télécoms). • Proximité (géographique, culturelle) de la

Côte d’Ivoire à ses marchés traditionnels. • Capacités des PME à satisfaire la demande

nationale et de développement à l’export. • Dynamisme des PME à l’export, une pratique

des affaires confirmée dans la sous-région. • Modèle d’expansion des affaires des PME à

l’export de type direct ou de bouche à oreille. • Forte volonté de diversification des PME à

l’export autours des offres-marchés traditionnels : i) Expansion géographique aux

• Absence de plans de promotion à l’export au niveau politique et institutionnel.

• Politiques fiscales non incitatives sur les biens NTIC (taxes, tarifs élevés).

• Carence des offres de crédits à l’export. • Éloignement géographique de la Côte

d’Ivoire des grands producteurs des biens NTIC (BRICS, OCDE).

• Coûts d’accès aux offres relativement élevés pour la majorité des ménages (bas revenus).

• Dépendance aux technologies importées. • Offres non différentiées, locales et exportées. • Insuffisance d’initiatives de développements

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marchés de l’Afrique francophone, ainsi que vers les marchés SADC et d’Israël. ii) Segments d’offres émergentes (solutions cloud pour la gestion virtualisée des banques de données ; gestion de relations clients "Call Center" ; intégration de solutions liées à la monétique et aux solutions d’e-commerce).

conjoints des offres entre les PME locales. • Carences en matière de conformité aux

exigences qualités et normatives des marchés extra-africains.

• Carences en intelligence commerciale sur les marchés d’exportation.

• Prolifération des délits liés à la cybercriminalité.

Synthèse : Bien que l’offre ivoirienne à l’exportation soit en pleine expansion au niveau régional, elle demeure pour l’instant en deçà de son potentiel de développement en termes de contenus des services offerts. Une meilleure exploitation de ce potentiel suppose une conjonction d’un certain nombre de facteurs de réussites, à la fois au plan national et régional. Parmi les facteurs clés pour le secteur on peut citer entre autres :

L’adoption d’une nouvelle politique d’investissements orientés à l’exportation (en faveur du transfert de technologies et l’acquisition, l’intégration des PME locales dans la chaîne des valeurs mondiales au travers de la sous-traitance des services externalisés).

L’amélioration du cadre actuel d’accès au financement (exonérations fiscales, des fonds de soutien à l’innovation et au développement des start-up à l’export).

La réduction des barrières nationales affectant l’efficacité à l’export (exonérations tarifaires des produits TIC importés destinés à l’exportation, procédure unique de l’acte d’exportation).

Le renforcement des capacités en ressources humaines (valorisation des acquis, adéquation formations-emplois, partenariats privé-universités).

L’amélioration du dispositif institutionnel existant (observatoire de veilles, dynamiser l’interaction entre IAC privés-publics, promotion d’un label "made in Côte d’Ivoire").

Le développement de la capacité de l’offre produits/services adaptée aux marchés cibles (démarches qualité et normes internationales, accroitre la capacité du réseau national).

L’accélération des processus d’harmonisation des instruments juridiques, réglementaires et des techniques de diffusion des services NTIC (renforcer la collaboration sous régionale).

Le renforcement de l’intégration technologique et la libéralisation effective des marchés sous régionaux.

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Introduction

Au cours de ces dix dernières, la consommation des services des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) a connu un accroissement1 rapide. Cette croissance a été induite en partie par le développement de l’externalisation des services à l’échelle mondiale et des investissements 2 dédiés aux TIC. Le secteur NTIC contribue de manière transversale à la productivité et à l’efficacité de l’économie ainsi qu’à l’amélioration des conditions sociales. Alors que ce rôle devient de plus en plus perceptible, la couverture en termes de production, de l’usage des services NTIC varie d’une économie à une autre, encore au sein d’une même économie entre grands centres urbains et zones reculées3.

Bien avant l’aube de la décennie d’instabilité institutionnelle, qui a fortement amoindri le dynamisme économique et social de la Côte d’Ivoire, le secteur des services NTIC a toujours été l’un des piliers intersectoriels de l’économie ivoirienne. Estimé entre 6 et 7% du PIB, le secteur des services NTIC peut se targuer aujourd’hui d’être le 2ième plus grand contributeur au revenu national, dernière le secteur agricole de rentes4. Au-delà de sa remarquable contribution à la richesse nationale, le secteur des services NTIC participe à l’équilibre de la couverture audio-visuelle entre différentes couches sociales. Pendant et après le processus électoral en Côte d’Ivoire, les produits NTIC ont contribué à la régulation du flux informationnel au sein de la population émanant des différentes sources médiatiques.

Parallèlement à sa période d’instabilité, la Côte d’Ivoire assiste de loin à l’émergence des pays voisins de la sous-région dans le secteur des services NTIC, en l’occurrence le Ghana et le Sénégal. Déterminée à reprendre la place qui fut la leur, la Côte d’Ivoire s’est engagée depuis peu dans un vaste programme de relance appelé "Le Triomphe de l’Éléphant"5. Dans lequel, la Côte d’Ivoire se fixe le défi de se bâtir une économie numérique viable au service de la modernisation de son économie toute entière. Pour cela, la Côte d’Ivoire a consenti à d’énormes efforts dans la réhabilitation de son acquis infrastructurel du passé et a aussi engagé des réformes de libéralisation du secteur des Télécoms/TIC. Son taux de pénétration et les capacités de son réseau mobile/Internet se sont fortement améliorés ces cinq dernières années6. Des progrès visant à accroitre la capacité infrastructurelle du réseau numérique ont été enregistrés en partie par l’avènement de la fibre optique : la Côte d’Ivoire est connectée au réseau Internet mondial par trois passerelles internationales, dont les câbles sous-marins. Dans son plan PND, la Côte d’Ivoire compte aussi réduire la fracture Internet entre ses zones géographiques, au travers de 3 projets numériques (Téléphonie rurale, "Backbone" 7 national et Service Universel des NTIC). L’objectif d’un maillage complet de son territoire national prévoit entre autres un rallongement à moyen terme du réseau national en fibre optique de 7 000 km.

Le fait que la moitié de la population ivoirienne vivrait encore en zones rurales8, devenues foyers d’incubation des centres-Internet ou cyber-centres, le plan de désenclavement des zones péri urbaines pourrait constituer un enjeu stratégique majeur pour les autorités. En ce sens, il contribuerait à faciliter une intégration harmonieuse du monde agricole à celui de la gouvernance électronique, à une émergence élargie des activités d’e-Commerce, à la libération de la culture de l’innovation dans le domaine des services NTIC auprès des jeunes le long de leurs cursus académiques.

1 Tableau 1.0, Annexe 1. 2 World Investment Report 2004 "The shift towards services", CNUCED ; "Tendance et cas de succès, Exportations de services des PMA" document de travail du CCI par J. Drake Brockman et Aissatou Diallo. 3 UIT, données d’enquête sur l’utilisation nationale des services des NTIC. 4 Cacao, café, caoutchouc, anacarde (source Ministère Poste et des NTIC). 5 PND, plan triennal 2012-2015, devrait consacrer 22 milliards d’euros d’investissements dont 60% sont issus du secteur privé (CEPICI, 2013). 6 Le taux pour 100 : Mobile, 40,1 en 2007 à 92,3 en 2012 ; Internet, 1,8 en 2007 à 2,4 en 2012 (UIT, 2013) ; Bande passante à 256 Mbits/s. 7 Réseau informatique de hauts débits permettant une fluidification du trafic Internet. 8 Banque Mondiale, 2013 WDI.

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Le dynamisme de l’économie ivoirienne repose sur celui de son secteur des services9, au sein duquel celui des NTIC a prouvé sa maturité face aux effets de la crise ivoirienne. Les entreprises ivoiriennes dans le secteur des services NTIC ont une expérience confirmée de la pratique des affaires au niveau de la sous-région, dans le développement des offres de services à fort potentiel d’exportation, notamment dans l’exploitation des réseaux de télécoms ainsi que dans la gestion des licences des logiciels de métiers. Afin de mieux exploiter ce potentiel et de se positionner en hub10 d’excellence sous régional des NTIC, la Côte d’Ivoire doit se doter d’une stratégie d’exportation ciblée lui permettant d’accroitre la compétitivité et le revenu de ses entreprises exportatrices.

Le présent rapport, qui s’inscrit dans le volet de l’élaboration de la stratégie SNE du programme PACIR, se fixe pour objectif de définir un profil à l’exportation du secteur des services NTIC de la Côte d’Ivoire.

Toutefois, il y a lieu de signaler, aucune analyse quantitative par rapport à l’offre exportée de la Côte d’Ivoire n’a pu être dans ce rapport, à cause des difficultés d’accès à des informations détaillées et chiffrées sur les transactions commerciales du secteur des services NTIC, à la fois au niveau de la Côte d’Ivoire et de la sous-région CEDEAO. Pour pallier à ce manque d’information, une enquête de collecte d’informations quantitatives été conduite auprès des entreprises ivoiriennes exportatrices de ce secteur. Ce rapport se contente donc de donner d’une part une description généraliste des niveaux de consommation et de leurs transactions commerciales agrégées du secteur. D’autre part, il dresse une cartographie de la composition des offres et marchés d’exportation à travers les résultats de la dite enquête.

La structure du rapport se décompose comme suit : Définition du secteur des services NTIC; Contexte institutionnel, juridique et réglementaire; Vue générale du secteur des NTIC en Côte d’Ivoire; Commerce mondial des services NTIC, Profil des exportations de la Côte d’Ivoire (description généraliste de la tendance des transactions et utilisation des résultats de l’enquête auprès des entreprises exportatrices ivoiriennes), Cartographie de la chaîne des valeurs du secteur.

9 Document de politiques commerciales de la Côte d’Ivoire, WT/TPR/266, 25 mai 2012. 10 Le carrefour ou le point d’ancrage.

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A. Définition et composition des services NTIC

Avant d’amorcer toute analyse du secteur des services NTIC, en raison de la nature diverse et immatérielle des prestations associées, il nous semble important de fournir une définition de ce que nous entendons par services NTIC.

Les services NTIC se définissent comme tout moyen électronique et prestations associées permettant un meilleur traitement, usage, ou transmission de l’information. Cette définition11 ne se restreint pas uniquement aux prestations de services fournies par des opérateurs, elle s’étend aussi à tout bien dont la fonction originelle est de permettre une meilleure production de l’information par des moyens électroniques.

Dans le contexte ivoirien, sur la base des consultations12 réalisées sur le terrain, la définition des NTIC se décline au travers de six sous catégories (tableau 1) appartenant à deux segments de services NTIC : les services lT et services ITES. Services IT, concernent les entreprises qui offrent des services liés au développement des logiciels sous leurs propres licences (ou commandes spécifiques du client) ; contribuent à l’adaptation des logiciels sous-licences d’exploitation ; assurent des services informatiques et conseils/formations, la vente des matériels électroniques. Services ITES, ce sont des entreprises qui offrent des prestations liées aux traitements externalisés des processus, rattachés aux services de la non-voix (recherches analytiques, de la comptabilité et des finances, de l’ingénierie, du juridique) et de ceux de la voix (centres d’appels, centres relations clients, stockage, récupération, transcriptions numérisées des données).

Des activités NTIC en Côte d’Ivoire Télécommunication, prestations liées à l’accès à l’Internet/téléphonie ainsi qu’à l’exploitation technique du réseau. Elle est marquée par une forte présence quasi-monopole des multinationales. Logiciels, dominés par des PME locales autour des opérations de développement des logiciels de type back office, front office, de bureautiques, de sécurités et des anti-virus, de gestion des données et de la voix, ou de géolocalisation. Equipements, ils se résument plutôt à la vente des matériels de bureautiques et des biens électroniques consommables : serveurs, ordinateurs, scanners, disques durs, webcams, imprimantes, clés USB, câbles de connexion ou des routeurs.

Tableau 1 : Définition du secteur des services NTIC

Télécommunication Exploitation d’infrastructures, de la sécurité, architectures et accès aux réseaux, téléphonie, Internet, et activités relatives.

Développement de logiciels Programmation informatique, édition, publication, logiciels propres et sous licences d’exploitation, et activités relatives.

Conseils, formations, audits Études des projets, analyses, conseils, assistance, formation, et activités relatives.

Gestion d’information Traitements d’information, hébergement et stockage, plateformes de gestion, et activités relatives.

Maintenance d’équipements Dépannage, réparation d’ordinateurs, d’équipements de communication, et activités relatives.

Vente des biens de production Ordinateurs, tablettes, téléphones, logiciels, pièces et équipements électroniques, et activités relatives.

11 Voir annexe 1 définition officielle de l’OCDE et UIT. 12 En collaboration avec l’équipe de travail du secteur NTIC dans le cadre de l’élaboration de la stratégie nationale des exportations – SNE de la Côte d’Ivoire, ainsi que les résultats de l’enquête menée auprès des PME ivoiriennes actives à l’export, membres du GOTIC.

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B. Contexte institutionnel, juridique et réglementaire13 Depuis mars 2012, l’état du secteur de la télécommunication et des technologies de l’information s’est considérablement modifié en Côte d’Ivoire. Le processus de privatisation et de libéralisation engagé par les autorités ivoiriennes a donné lieu, entre autres, à la fin du monopole de l’État sur certaines activités en faveur d’une entrée en lice de nouveaux opérateurs/fournisseurs, ainsi qu’à une déspécialisation technique et fonctionnelle des infrastructures de base. L’émergence d’un tel cadre doit à une meilleure adaptation et application par l’État de ses instruments institutionnels, juridiques et réglementaires.

Le cadre institutionnel

Les autorités ivoiriennes ont entrepris des réformes pour faire face au défi des avancées technologiques et de la convergence induite par ces avancées entre les télécommunications et les nouvelles technologies de l’information, en se dotant d’un nouvel environnement institutionnel. Ainsi, par l’arrêté n°003/MNTIC du 11 février 2010, la Côte d’Ivoire a mis sur pieds un comité national technique chargé de la transposition dans les textes juridiques nationaux de ses engagements communautaires et internationaux. En mars 2012, l’ordonnance n°2012-243 a donné lieu à une nouvelle réforme organique et structurelle par la création d’une autorité autonome de la régulation du secteur des télécommunications et des TIC (ARTCI). Cette réforme a aussi donné naissance à une nouvelle Agence Nationale du Service Universel des Télécommunications (ANSUT). Les principaux organes du secteur des NTIC en Côte d’Ivoire :

• Le Ministère de la Poste et des TIC, placé sous l’autorité de la primature, il est notamment en charge de la définition et de la proposition d’une politique nationale en matière de TIC, d’en assurer la promotion et d’identifier des moyens permettant le développement durable d’un service public performant. Il a sous sa tutelle l’Agence Ivoirienne de Gestion des Fréquences (AIGF), ainsi que deux nouveaux organes : l’Autorité de Régulation des Télécoms/TIC de la Côte d’Ivoire (ARTCI) et l’Agence Nationale du Service Universel des Télécoms/TIC (ANSUT).

• La Société Nationale de Développement Informatique (SNDI), sous tutelle du Ministère de l’Economie et des Finances, elle a en charge le développement de l’informatisation de l’administration ivoirienne.

• Le Village des Technologies de l’Information et de la Biotechnologie (VITIB), créé en janvier 2007, il a pour objectif de faire de la Côte d’Ivoire le hub africain de la biotechnologie et des technologies de l’information à travers la zone franche de Grand-Bassam.

• L’École Supérieure Africaine des TIC (ESATIC), créée en 2012, a pour ambition de pérenniser la formation initiale, de contribuer au renforcement des capacités et de recherches dans le secteur des TIC.

Le cadre juridique et réglementaire

Afin que les initiatives en faveur d’une meilleure convergence des services NTIC du secteur ivoirien ne se cantonnent pas dans un environnement rigide, il est indispensable d’adapter les réglementations nationales et de procéder à une harmonisation de son cadre juridique. Cela permettra de garantir d’une part une protection pénale contre la cybercriminalité et d’autre part d’assurer une neutralité technologique de l’État et du principal opérateur de téléphonie/Internet et ainsi de garantir un fonctionnement plus concurrentiel14 du marché local.

13 GOTIC, ARTCI et Rapport d’expert de la conférence des ministres TIC de l’Union Africaine, Khartoum Septembre 2012. 14 Critères d’ouverture du marché, de compétitions entre acteurs.

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PACIR - FICHE EXPORT SERVICES NTIC

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Dans le contexte régional, la Côte d’Ivoire s’est alignée sur l’accord cadre de la conférence panafricaine des ministres des Télécoms/TIC, qui s’est tenue en septembre 2012 à Khartoum. Dans le cadre de cet accord, les pays membres se sont engagés à procéder à l’harmonisation des politiques et réglementations nationales afin de parvenir à des objectifs essentiels dont entre autres :

• La définition d’un plan d’actions pour le développement du secteur postal en Afrique (développement des paiements postaux électroniques, amélioration de l’acheminement du courrier par la route au sein de la CEDEAO).

• La transition de la télévision terrestre de l’analogique vers le numérique (vers une télédiffusion numérique à l’horizon juin 2015, adopter une norme de transmission numérique commune, des normes de fabrication des biens de production à l’échelle du continent).

• L’accès aux marchés (conformité des principes d’accès-ouvert aux règles internationales de l’OMC et de l’UIT, prise en compte de la disponibilité publique, choix du fournisseur des différentes positions sur le marché, ouverture des couches réseaux, le partage des infrastructures, de la transparence et de l’équité).

• La convention sur la cyber-sécurité (définition d’un cadre législatif pour les transactions électroniques, garantie de la protection des données personnelles, cybercriminalité, sécurité cybernétique).

Au niveau national, les autorités ivoiriennes ont promulgué15 le nouveau code des Télécoms/TIC. Ce dernier prend en compte : la définition de trois régimes juridiques de licence (individuelle, autorisation générale, déclaration), l’accès aux infrastructures (interconnections et accès aux réseaux), la gestion des ressources rares (spectre des fréquences, numérotations, règles d’attribution), les homologations des équipements (agréments, normes techniques, obligations des opérateurs), le règlement des contentieux. Par ailleurs, la loi 2013-45116 sur la cyber-sécurité a été votée et promulguée ; les lois 2013-45017 et 2013-546, relatives respectivement à la protection des données à caractère personnel et aux transactions électroniques, ont également été adoptées.

15 Ordonnance n°2012-243 du 21 mars 2012. 16 Elle se réfère au cadre juridique de la CEDEAO, de l’UA et de l’UIT. 17 Cette loi est un alignement national sur les instruments juridiques de la CEDEAO et de l’UIT.

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C. Vue générale du secteur NTIC18 en Côte d’Ivoire Contribution au revenu national

Le secteur des télécommunications contribue significativement à l’économie ivoirienne. Entre 2003 et 2012, le secteur des télécommunications a généré environ 5% de la richesse brute créée en Côte d’Ivoire. En 2013, le secteur a généré environ 953 milliards de FCFA de chiffre d’affaires, ce qui représente environ 7% du PIB national19. Estimée à environ 80% du chiffre d’affaires du secteur20, la téléphonie mobile constitue le principal segment moteur de la dynamique du secteur des télécommunications dans le revenu national. En termes d’emplois, le secteur des télécommunications fournit des contrats à temps plein à près de 3 000 personnes, dont un tiers sont des femmes21.

Investissements dans le secteur NTIC22

Sur la période de 2010-2012, le niveau des investissements directs étrangers (IDE) en Côte d’Ivoire se situe dans une fourchette de 0,1 à 0,4 milliards de dollars. Ce niveau reste relativement bas par rapport à ceux de certains de ses homologues de la sous-région, comme le Ghana, le Libéria ou le Niger qui ont enregistré un afflux d’investissements étrangers de 0,9 à 3,0 milliards de dollars. Depuis peu, l’origine des IDE a changé avec l’apparition de nouveaux acteurs issus des pays émergents comme le Brésil, la Turquie, la Chine (fournisseur d’équipements à faibles coûts au secteur public) et l’Inde (pourvoyeur de technologies pour les réseaux nationaux)23. Dans le secteur des télécommunications, la croissance de la participation des pays en développement aux investissements en Afrique se confirme, et de nouveaux pays tels que l’Afrique du Sud et le Koweït se joignent aux grands investisseurs traditionnels (comme les pays de l’OCDE et la Chine). Des informations agrégées sur le secteur des télécommunications donnent une augmentation des investissements globaux en faveur des services de la téléphonie mobile, qui représentent plus des deux-tiers des investissements du secteur en Côte d’Ivoire (figure 1.1, annexe 1). On prendra note qu’en dépit de la crise, les investissements de manière globale 24 ainsi que dans le secteur des télécommunications ont continué à progresser. D’après les récentes publications de l’Autorité nationale de la Régulation des TIC (ARTIC), sur la période 2003-2013, les investissements cumulés dans le secteur de la télécommunication s’élèvent à environ 743 milliards de FCFA, dont 132 milliards de FCFA pour l’année 2013.

Les acteurs du secteur des services NTIC

Les consultations menées, auprès de l’équipe locale de la SNE du secteur TIC et du groupement des opérateurs TIC en Côte d’Ivoire (GOTIC), nous conduisent à penser que le secteur marchand des services NTIC est animé par deux types d’acteurs :

• Les opérateurs de services, ce sont des acteurs qui ont la maitrise sur l’exploitation du réseau national des télécoms. Ils proposent des services marchands de communication. Par extension du contenu de leurs offres, ils peuvent aussi endosser le rôle de fournisseurs de services télécoms au travers des PME locales (intermédiaires ou fournisseurs de services aux points d’accès grands publics)25.

• Les prestataires de services de télécoms proprement dits, ce sont des PME fournisseurs de services pour une clientèle d‘entreprises (dont les opérateurs de services de télécoms) et des administrations publiques pour des opérations d’ingénierie informatique, de maintenance, de sécurité des réseaux, d’installation des équipements, de gestion de l’information, de conseil, formation, et vente de matériel électronique et informatique.

18 Nous utiliserons par moment des acronymes TIC ou Télécoms/NTIC pour faire référence aux NTIC. 19 Estimations 2013, ARTIC pour le chiffre d’affaires et du FMI pour PIB (prix courant F CFA). 20 Figure 1.2, annexe 1 (source ITC basée sur les données de l’UIT). 21 Figure 1.3, annexe 1 (source ITC basée sur les données de l’UIT). 22 Nouveau code, n°2012-487 du 07-06-2012, non restrictif aux étrangers pour des activités, dont la production de biens compétitifs, à l’export. 23 Initiative pour un réseau panafricain des services en ligne, reliant Inde-Afrique à travers des technologies VSAT et fibre optique. 24 CEPICI, investissements iront de 5,4% en 2012 à 9,1% du PIB en 2015 dans le public et de 6,7% en 2012 à 14,4% du PIB dans le privé. 25 Sous-location des services, cyber-cafés, cabines téléphoniques.

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Opérateurs de services Télécoms

Téléphonie Suite à la libéralisation du secteur, l’espace concurrentiel des NTIC a connu une rapide mutation, marquée par une forte percée de la téléphonie mobile. Aujourd’hui, 6 opérateurs se partagent près de 19 millions d’abonnés26 actifs, soit un taux de pénétration de 88%. Les leaders sur le marché national sont tous des multinationales du secteur des télécoms : Orange (France), MTN (Afrique du Sud), Moov (Etisalat, Émirats Arabes Unis), Koz (Comium, Liban) et GreenN (Libye). La prédominance des opérateurs étrangers semble témoigner une bonne ouverture du marché local de la téléphonie mobile à la compétition en Côte d’Ivoire. La licence d’exploitation de la téléphonie mobile 3G en Côte d’Ivoire est accordée pour une validité de dix ans, avec un prix d’acquisition d’environ 9 millions d’euros 27 . Bien qu’encore inaccessible pour bon nombre d’opérateurs nationaux, ce prix d’acquisition reste relativement bas par rapport à ceux de certains pays africains. Néanmoins, la compétition demeure ouverte aux entreprises nationales avec la nouvelle entrée d’Aircom (Côte d’Ivoire), sous la marque Café Mobile. Cette concurrence sur le marché national a permis une baisse des tarifs de communication qui sont passés de 800 FCFA/min en 1997 à environ 90 FCFA/min ces deux dernières années. Avec un taux de pénétration national en deçà de 2%, le réseau de téléphonie fixe28 a fortement perdu du terrain face à la téléphonie mobile. Le réseau de la téléphonie fixe en Côte d’Ivoire est principalement animé par deux compagnies : Côte d’Ivoire Télécom (CIT)29 et MTN30. La CIT, jadis opérateur historique, est fortement implantée dans le secteur des télécommunications à travers ses offres aux fournisseurs d’accès Internet (FAI) ou à travers ses opérations d’accès de lignes fixes. L’opérateur MTN, grâce à ses multiples investissements sur le réseau national et à ses opérations de rachats 31 , dispose aujourd’hui de la meilleure couverture géographique 32 et se positionne en concurrent direct de la CIT en termes d’abonnés. Internet Concernant l’Internet, la pénétration en termes de couverture population reste encore modeste. Le pays compte environ 2 millions d’internautes et près de 600 cybercafés répartis sur le territoire national, mais on n’y recense qu’environ 133 955 abonnés33. Une dizaine de fournisseurs d’accès se partagent le marché national dont 4 leaders officiels : AVISO, filiale de Côte d’Ivoire Telecom (62% de part de marché) ; AFNet, rachetée par MTN (36%); VIPNet, un opérateur ivoirien (2%) et ALINK TELECOM Côte d’Ivoire opérateur panafricain. Haut débit Les opérateurs leaders disposent déjà des trois principales technologies : ADSL, WiMAX et la fibre optique. Le WiMAX, Lancé par Moov en 2006, avant d’être récupéré avec succès par AFNet un an plus tard, est la technologie la plus utilisée avec environ 50% des installations et continue de se développer au détriment de l’ADSL (40%). La fibre optique (10%), qui offre une qualité de connexion

26 Le parc des abonnés est de 19 373 037 (estimation 2013, source officielle ARTIC), pour une population estimée à 22 millions d’habitants. 27 45 millions au Burkina, 55 millions au Mali ou 200 millions d’euros en Algérie, (Jeune Afrique Economie, Coup d’accélérateur 3G), 2011. 28 Le parc des abonnés est de 272 145 (estimation 2013, source officielle ARTIC). 29 Opérateur historique au capital détenu par France Télécom 43% et l’Etat de Côte d’Ivoire 57%. Il couvre 97% de part de marché ivoirien. 30 Initialement Arobase Telecom, s’est implantée en 2004 en Côte d’Ivoire avant d’être rachetée par MTN en 2008. 31 Acquisition de l’opérateur Loteny en 2005 et ISP Afnet en 2008. 32 MTN dispose 74% (93%) couverture territoire (population) contre 68% (96%) pour Orange (ARTIC, 2013). 33 Estimation 2013, source officielle ARTIC.

Orange 36%

MTN 35%

Moov 22%

Koz 6%

GreenN 1%

Figure 1: Poids des opérateurs sur le marché ivoirien

Source : GOTIC, ARTIC, 2013

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supérieure, est très peu sollicitée présentement en raison de son coût. Le WiMAX a en sa faveur la mobilité et l’indépendance au réseau téléphonique fixe. Longtemps à la traine derrière ses homologues, le Nigéria, le Ghana ou le Sénégal, la Côte d’Ivoire depuis 2012 est engagée dans l’exploitation du réseau de la 3G, suite au décret présidentiel n° 2011-496 du 29 décembre 2011. Cette technologie confère à la Côte d’Ivoire une meilleure compatibilité mondiale. La 2G demeure pour l’instant active et la plus répandue sur le territoire. L’avènement de la 3G ouvre surtout la voie au développement d’une large gamme de services à haut débit tels que : les sous-segments de services de la téléphonie mobile, d’e-commerce et d’autres prestations relatives à la gouvernance électronique. Dès avril 2012, Orange Côte d’Ivoire s’était lancé le premier sur ce segment de services. Il a aussitôt été suivi par ses concurrents MTN et Moov. Aujourd’hui, un nouvel arrivant a annoncé son entrée sur cette gamme de réseau prévue pour courant avril 2014 : Yoomee. Depuis peu les 3 principaux opérateurs (Orange, MTN, Moov) proposent des offres du type 3G+. Cependant, d’après les statistiques de l’UIT (figure 3), le taux d’utilisation des services à hauts débits est encore assez faible : à peine deux abonnements pour mille personnes. La Côte d’Ivoire est très loin derrière le Cabo Verde (Cap-Vert) et le Ghana, en revanche elle se rapproche plutôt du niveau d’utilisation actuel du Sénégal.

Prestataires de services NTIC (hormis télécoms)

L’enquête34 conduite en janvier 2014, auprès des entreprises exportatrices membres du GOTIC, a permis de dresser un profil général du type de prestataires de services du secteur NTIC (hormis les grands opérateurs de téléphonie/Internet). L’enquête nous révèle que :

Ce sont des PME ivoiriennes, autonomes et de tailles moyennes entre 10 et 50 salariés. La majorité de ces PME réalisent l’essentiel de leur chiffre d’affaires en Côte d’Ivoire plutôt qu’à l’export. Elles ont principalement recours aux licences d’exploitation des logiciels standards pour développer le contenu de leurs offres de services. Les services qu’elles offrent à l’export sont majoritairement dominés par la vente de logiciels et matériels de production TIC, le conseil et la formation, et l’exploitation des infrastructures de réseaux télécoms.

Les premières conclusions de cette enquête semblent confirmer une première cartographie de ce secteur réalisée par le GOTIC quelques années plus tôt. En effet, en 2010, le GOTIC35 a produit une étude d’intelligence économique sur le secteur. Elle a permis de faire ressortir que le marché IT de la Côte d’Ivoire avoisinait les 110 milliards de FCFA en 2009. Les Services IT36 autour des télécoms (réseaux systèmes, infrastructures et équipements) représentaient 24% du chiffre d’affaires sectoriel, 17% des emplois et 15% du nombre total des entreprises, alors que la distribution (vente de matériel et d’équipements PC, logiciels, autres équipements électroniques) représentait respectivement 55% des emplois du secteur et 54% du nombre d’entreprises pour un chiffre d’affaires de 17%.

34 Par l’ITC dans le cadre de l’élaboration de la Stratégie Nationale d’Exportation de la Côte d’Ivoire. 35 Selon son Président, le Groupement des Opérateurs du Secteur des TIC de Côte d‘Ivoire rassemble une centaine d’entreprises privées (sur environ 300 que compterait le secteur), allant de multinationales aux PME et représentant près de 90% du chiffre d’affaires de ce secteur. 36 Figure 1.4, annexe 1 (source ITC basée sur les données de l’UIT).

Figure 2 : Cartographie de la 3G en Afrique

Orange 33%

MTN 33%

Moov 18%

Koz 10%

GreenN 6%

Poids des opérateurs sur le marché ivoirien

Source : Jeune Afrique économie

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Utilisation des services Télécoms par rapport à la sous-région

L’Afrique sub-saharienne est une région du monde où le taux37 de pénétration des services NTIC est encore très bas. Cependant, leur consommation a fortement progressé au cours des cinq dernières années. Le taux de pénétration de l’Internet en Afrique sub-saharienne est en moyenne de 16% (11% pour l’internet mobile à haut débit), avec une croissance annuelle moyenne de 21% (82% pour l’internet mobile à haut débit)38.

En Afrique de l’ouest, la téléphonie mobile et l’Internet restent les principaux services utilisés39 alors que l’internet fixe à haut débit et la téléphonie fixe couvrent à peine un habitant sur cent. La Côte d’Ivoire qui reste dans la même configuration (figure 3), enregistre des taux de pénétration relativement plus élevés que la moyenne de la sous-région ouest africaine, exception faite des services d’Internet. De 2008 à 2012, la Côte d’Ivoire a connu une accélération assez forte de ses taux de pénétration concernant les services de téléphonie mobile et d’Internet. Toutefois, pour l’année 2012, le taux de pénétration de la téléphonie mobile en Côte d’Ivoire est en-deçà de celui du Ghana. Par ailleurs, la progression des services Internet a été de moins de 1 point de pourcentage en Côte d’Ivoire contre 13 points au Ghana, et 17 points au Nigeria, entre 2008 et 2012. Quant au haut débit et à la téléphonie fixe, il existe des écarts notables entre la Côte d’Ivoire et certains de ses homologues de la sous-région40, en l’occurrence le Cabo Verde et le Ghana.

Globalement, l’augmentation de la consommation observée sur chaque segment de services au niveau de la sous-région indique qu’il existe une demande régionale à laquelle l’offre ivoirienne pourrait répondre. Toutefois, la Côte d’Ivoire ne se place pas pour l’instant en situation de leader régional en termes d’offre, dans la mesure où le seul service pour lequel sa demande intérieure est supérieure à celle de ses voisins est la téléphonie mobile, qui est assurée avant tout par des multinationales étrangères.

Figure 3. Niveaux d’utilisation ivoirienne des services Télécoms

Remarque, nous ne disposons pas de statistiques officielles fines sur les niveaux d’utilisation des services NTIC hormis ceux des télécommunications. Par conséquent, aucune description des niveaux d’utilisation des services manquants n’est fournie dans cette section. 37 Figures 1.6a, 1.6b annexe 1 (basées sur les statistiques de l’UIT). 38 Basées sur les statistiques de l’UIT (ICT facts and figures 2013). 39 Figure 1.7a et 1.7b, annexe 1 (basées sur les statistiques de l’UIT). 40 Figures 1.8 et 1.9, annexe 1 (basées sur les statistiques de l’UIT).

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Multiples initiatives dans le domaine des NTIC

Dans le cadre de l’amélioration de la qualité du réseau national, le gouvernement a entrepris plusieurs campagnes de déploiement de plateformes numériques. Les réalisations effectives de ces initiatives devraient permettre d’assurer à la Côte d’Ivoire les fondement d’une économie numérique viable. Création de contenus pour les projets publics d’accès à l’information Le projet "Backbone" en fibre optique est déjà entré dans sa seconde phase de déploiement, en juillet 2013. Il vise à stimuler l’économie numérique et à fluidifier l’accès à l’Internet sur le territoire national. Prévu pour une couverture de 7 000 km, le projet "Backbone" devrait mobiliser un peu plus de 8 milliards de francs CFA. Alors que des millions d’ivoiriens utilisent des téléphones portables, des millions d’autres n’ont toujours pas accès aux centres de santé de premiers soins, ni accès à l’éducation41. Soucieux de construire une économie prospère, d’autres initiatives du même genre comme l’e-Santé, l’e-Education (initiative élargie aux trois Universités publiques ivoiriennes), sont prévues à l’agenda. En février 2014, le gouvernement a procédé au lancement de la campagne de l’initiative e-Agriculture. A terme, une réelle industrie de création de contenus devrait pouvoir voir le jour afin de répondre aux problématiques spécifiques telles que celles des métiers et filières ou encore celles découlant du faible niveau d’alphabétisation des populations rurales. Capitaliser sur une expertise ivoirienne déjà existante De plus en plus de jeunes ivoiriens qui obtiennent des diplômes d’excellence dans le domaine des NTIC, y compris des jeunes cadres, quittent le pays à la recherche de meilleures opportunités à l’étranger. Cette situation contribue à exacerber le déficit en main-d’œuvre locale qualifiée au sein du secteur NTIC. Il est nécessaire de prendre en compte la préservation du capital humain qualifié dans l’élaboration des futures stratégies de développement de ce secteur, en cherchant une adéquation entre la formation, le renforcement des capacités et la création d’emplois.

Quelques facteurs à risques pour le secteur des NTIC

En dépit des opportunités de modernisation annoncées de l’environnement du secteur NTIC, il existe bien des risques d’entrave à prendre en considération. Nous en citerons quelques-unes :

• La méconnaissance du secteur du fait de l’inexistence de statistiques officielles fiables ; • L’inexistence d’un plan numérique au niveau national pour une meilleure coordination des

initiatives émanant du secteur privé et du public ; • La cybercriminalité42 constitue un problème grave au niveau de la sous-région. De source

nationale policière, entre 2012-2013, la cybercriminalité aurait fait perdre à l’économie ivoirienne environ 6 milliards de francs CFA. Le phénomène "brouteurs ou arnaques en ligne" et pirateries des terminaux mobiles a pris de l’ampleur en Côte d’Ivoire, qui malheureusement a pour effet de classer la Côte d’Ivoire sur les listes noires de certains sites Internet marchands. Bien que les autorités ivoiriennes soient à l’œuvre, les offensives sur le plan institutionnel et de la règlementation communautaire sont encore à un stade balbutiant. Plus qu’une question d’image, la cybercriminalité fait courir à la Côte d’Ivoire de graves entraves au développement de son économie numérique.

Le secteur des TIC en Côte d’Ivoire n’a pas encore atteint son potentiel de croissance économique. Toutefois la mise en œuvre des réformes entreprises devrait pouvoir améliorer à terme la croissance de la consommation des services NTIC et favoriser son développement à l’export. 41 60% de scolarisation en primaire, prévalence malaria élevée (37 162/100 000), et 4 lits d’hôpital pour 10 000 patients (WEF report, 2013). 42 Ensemble d’infractions pénales, sur un réseau de télécommunication ou un système d’information, relatives à la dignité humaine, communication électronique, données à caractère personnel, données informatiques sensibles (marketing), etc. Parmi les sanctions pénales et pécuniaires : 1 à 20 ans d’emprisonnements ; 5 à 100 millions FCFA d’amandes.

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D. Importations et exportations mondiales des services NTIC Caractéristiques des importations mondiales des services NTIC43

Le commerce (importation plus exportation) des services NTIC qui représente 6 à 7% des services commerciaux est l’un des flux les plus dynamiques des échanges internationaux de ces cinq dernières années. Entre 2008 et 2012, la demande mondiale des services NTIC s’est accrue à un rythme annuel d’environ 4%. Le niveau des importations est passé de 183 à 212 milliards de dollars. Cette croissance a été impulsée en partie par celles des importations des services informatiques et des systèmes d’information de l’ordre de 5% contre 3% pour les services de communications.

Figure 4. Importations mondiales des NTIC

Figure 5. Composition des services NTIC

Le marché mondial des importations de services NTIC est principalement dominé par les pays de l’OCDE, au premier rang desquels les Etats-Unis et l’Allemagne. En cinq ans, la valeur cumulée des importations américaines de services NTIC a atteint 145 milliards de dollars dont 31 milliards de dollars pour l’année 2012. Les Etats-Unis sont talonnés par des pays de l’Union Européenne, qui considérée globalement, constitue le premier marché d’importation en valeur des services NTIC. Parmi les pays européens, la France réalise une forte croissance annuelle moyenne de ses importations (en dollars courants), de l’ordre de 22%. D’autres marchés, notamment l’Allemagne, la Belgique ou encore les BRIC se sont montrés plus dynamiques que la moyenne mondiale.

Tableau 2. Principaux importateurs mondiaux des services NTIC Valeur

Import 2008

Valeur Import 2011

États-Unis d'Amérique 24 656 32 228 Allemagne 18 839 21 564 Royaume-Uni 12 322 12 928 Italie 10 962 10 838 France 5 313 9 631 Pays-Bas 5 775 7 175 Belgique 5 350 6 659 Espagne 5 571 5 648 Suède 5 149 5 457 BRIC 13 827 16 224 Source : Calculs basés sur ITC TradeMap. La valeur des importations est la somme de celles des services de télécommunication, et des services informatique et d’information, en millions de dollars. Les données d’origine provenant de sources différentes, ces chiffres doivent être considérés avec précautions.

43 Transactions commerciales issues des statistiques de la Balance des paiements couvrant les Services Communications (services postaux et télécommunications) et Services Informatiques/Informations. Toutes les statistiques des transactions présentées dans cette section sont à prendre à titre indicatif, compte tenu par fois de l’insuffisance de la couverture des données rapportées. En effet, pour un pays la couverture des données peut changer d’une année à l’autre et aussi pour une même année celle de ses secteurs. Par conséquent le total pré-calculé n’égale pas toujours la somme des détails des secteurs rapportés. Par souci de cohérence à l’approche de l’analyse individuelle des secteurs, nous nous fieront au total recalculé à partir des détails des secteurs disponibles. Ce sera, le cas en particulier, pour les statistiques de la Côte d’Ivoire.

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Caractéristiques des importations de la CEDEAO des services NTIC44

Le continent africain, qui représente 1 à 2% des importations mondiales, demeure loin derrière les principaux marchés mondiaux des services NTIC de ces cinq dernières années. Le premier marché du continent, l’Afrique du Sud, se classe au-delà des 30 premiers importateurs mondiaux en valeur, pour la période 2008-2012. Toutefois, le continent africain est aussi l’une des régions les plus dynamiques de ces cinq dernières années en termes de croissance, et le potentiel de croissance est important. L’intensification de la demande d’importation des services NTIC du continent a été plus forte que la moyenne mondiale, passant de 2,4 milliards en 2008 à 3,1 milliards de dollars en 2012, soit une croissance annuelle moyenne d’environ 6%. Cette dynamique est rythmée par celles de ses principaux marchés importateurs : l’Afrique du Sud, le Nigéria, l’Angola, l’Algérie, le Maroc et l’Éthiopie.

Tableau 3. Principaux importateurs africains de services NTIC Valeur

Import 2008

Valeur Import 2011

Afrique Subsaharienne Afrique du Sud 427 477 Angola 115 398

Maghreb Algérie 188 136 Maroc 118 152 Tunisie 53 95

CEDEAO Nigéria 417 377

Source : Calculs des auteurs à partir de la base ITC TradeMap. Valeurs en millions de dollars. Les données d’origine provenant de sources différentes, ces chiffres doivent être considérés avec précautions.

A l’instar de la situation globale décrite ci-dessus, la demande importée de la sous-région CEDEAO est dominée principalement par celles du Nigéria, de la Côte d’Ivoire et du Sénégal. L’accélération des importations au niveau de la sous-région, au cours de ces cinq dernières années, a été enregistrée plutôt sur les marchés du Bénin, du Burkina-Faso et du Niger.

Par ailleurs, si les importations mondiales des services NTIC sont principalement tirées par celles des services Informatiques/Informations, la demande importée de la CEDEAO des services NTIC est plutôt dominée par celle des services de la communication qui se compose essentiellement des services de la téléphonie.

Tableau 4. Marchés importateurs de services NTIC de la CEDEAO Valeur

Import 2008

Valeur Import 2010

Nigéria 417 397 Côte d'Ivoire 87 89 Sénégal 85 85 Mali 61 75 Burkina Faso 22 47 Bénin 15 44

Source : ITC, Calculs des auteurs à partir de TradeMap. Les données d’origine provenant de sources différentes, ces chiffres doivent être considérés avec précautions.

44 Nous ne disposons pas de statistiques des transactions bilatérales permettant de dresser un profil précis des fournisseurs de la sous-région.

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Caractéristiques des exportations mondiales des services NTIC

Les pays de la région sud-est asiatique, principalement l’Inde, sont traditionnellement réputés dans la production mondiale des segments de services NTIC. L’Inde est le premier fournisseur mondial des services NTIC (définis comme l’addition des services de télécommunication et des services informatiques et d’information). Néanmoins, prise dans son ensemble, l’Union Européenne reste de loin le principal fournisseur de services NTIC comme l’illustre le tableau 5.

Tableau 5. Principaux fournisseurs mondiaux de services NTIC Valeur

Export 2008

Valeur Export 2011

Inde 37 107 45 273 Irlande 35 674 44 739 Etats-Unis d'Amérique 23 119 28 151 Allemagne 20 450 23 391 Royaume-Uni 19 308 21 897 Chine 7 488 14 373

Source : Calculs des auteurs basés sur ITC TradeMap. Valeurs en millions de dollars. Les données d’origine provenant de sources différentes, ces chiffres doivent être considérés avec précautions.

Caractéristiques des exportations de la CEDEAO des services NTIC

Les données relatives aux exportations de la sous-région ne sont pas disponibles pour tous les pays selon une nomenclature unifiée. Sur la base des statistiques analysées, l’offre exportable de la CEDEAO aux marchés internationaux a été principalement dominée par des services de communication liés aux opérations de téléphonie. À l’échelle mondiale, les exportations de la sous-région demeurent très modestes et présente un déficit commercial moyen de l’ordre d’un milliard de dollars sur la période 2008-2010. Par ailleurs, le Nigéria, premier marché importateur des services NTIC de la sous-région, ne rapporte pas d’exportations de services informatiques et d’information (mais il déclare des importations), si bien qu’il présente une balance commerciale fortement négative pour l’ensemble des services NTIC. Contrairement au Nigéria, la Côte d’Ivoire, le Sénégal ou le Mali, enregistrent des balances commerciales positives sur la même période 45. En dépit du caractère incomplet des données disponibles, on observe que la part des exportations de services NTIC par la Côte d’Ivoire dans les exportations totales de la CEDEAO pour ce service n’est pas négligeable. Outre le Sénégal et le Mali, le Ghana, pour lequel les données détaillées d’exportations de services n’étaient pas disponible, représente sans doute aussi un concurrent régional à prendre en considération.

Tableau 6. Principaux pays fournisseurs mondiaux de la sous-région Valeur

Export 2008

Valeur Export 2010

Sénégal 202 182 Mali 105 120 Côte d'Ivoire 112 105 Burkina Faso 14 53 Nigéria 30 48 Guinée 12 33

Source : Calculs des auteurs à partir de la base ITC TradeMap. Valeurs en millions de dollars. Les données d’origine provenant de sources différentes, ces chiffres doivent être considérés avec précautions.

45 Il convient toutefois de garder à l’esprit que les services fournis par les multinationales installées physiquement dans ces pays ne sont pas comptabilisées comme des importations.

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E. Profil des exportations ivoiriennes des services NTIC Profil basé sur les statistiques des transactions des services NTIC

L’offre exportable de services commerciaux (services marchands) de la Côte d’Ivoire s’est modestement accrue au cours de la période 2008-2010, passant de 856 à 889 millions de dollars. Comptant pour 10 à 12% des exportations ivoiriennes de services commerciaux, les services NTIC enregistrent une balance commerciale positive sur la période 2008-2010. Cependant, les services NTIC ont terminé l’année 2010 sur une légère baisse des recettes d’exportation, en retrait de 7 millions de dollars par rapport aux 112 millions enregistrés en 2008, essentiellement en raison d’une appréciation du dollar sur la période par rapport au FCFA (la valeur des exportations en FCFA était en légère croissance).

Comme l’illustre le tableau 7, l’offre de services NTIC exportée par la Côte d’Ivoire est fortement dominée par la composante télécommunication (on a vu que les multinationales étrangères étaient prépondérantes dans l’activité de ce secteur). Sur la période 2008-2010, les exportations de services informatiques et d’information représentent à peine 4% de la valeur totale des exportations de services NTIC. Par ailleurs, l’enquête menée auprès des PME ivoiriennes exportatrices de services informatiques et d’information a révélé que les revenus générés à l’exportation représentaient une part marginale du chiffre d’affaires de leurs entreprises.

Tableau 7. Services NTIC exportés par la Côte d’Ivoire entre 2008 et 2010

2008 2009 2010

Import Services commerciaux 2 487,4 2 441,1 2 578,2 Services NTIC 86,5 90,7 89,2 Communications 79,9 76,8 74,3 Informatique/Information 6,6 13,9 14,9

Export Services commerciaux 856,0 859,1 889,3 Services NTIC 112,4 107,7 104,5 Communications 106,5 102,0 99,0 Informatique/Information 5,9 5,7 5,5

Source : Calculs des auteurs basés sur ITC TradeMap. Valeurs en millions de dollars, voir détail annexe 1 tableau 7b. Les données d’origine provenant de sources différentes, ces chiffres doivent être considérés avec précautions.

Remarque, nous ne disposons pas d’informations détaillées à propos des fournisseurs de services importés par la Côte d’Ivoire ni de ses marchés à l’exportation. Dans la section qui suit, l’exploitation des résultats de l’enquête de terrain auprès des entreprises exportatrices de ce secteur permet d’aborder cette question.

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PACIR - FICHE EXPORT SERVICES NTIC

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Profil basé sur l’enquête réalisée auprès des entreprises exportatrices de services NTIC

Dans le but d’établir une cartographie précise du secteur des services NTIC en termes de contenus offres-marchés exportés, une enquête a été conduite auprès des entreprises exportatrices ivoiriennes. Principaux résultats de l’enquête :

34 entreprises exportatrices de services NTIC (membres du GOTIC) ont participé à l’enquête : - 10 entreprises sont spécialisées dans les services IT (Vente de matériels, Maintenance

d’équipements, Développement de logiciels, Conseils) ; - 5 entreprises sont spécialisées dans les services ITES (Télécommunications et Gestion de

l’Information) ; - 19 entreprises ont un profil mixte proposant à la fois les services IT et ITES.

Typologie générale :

- Les entreprises actives à l’export sont des PME de taille moyenne de 10 à 50 salariés, autonomes, détenues majoritairement par des ivoiriens ;

- Dans 59% des cas (20 entreprises), le revenu tiré des exportations reste marginal par rapport au revenu global de l’entreprise ;

- 44% (15) des entreprises déclarent réaliser une augmentation de leurs chiffres d’affaires à l’export et 29% (10) disent enregistrer une stagnation de leurs chiffres d’affaires à l’export ;

- Très peu d’entreprises disposent d’un programme de certification liée à la qualité ; - La majorité des entreprises développent leurs offres de service en utilisant des licences

d’exploitation de logiciels standards. Composition de l’offre de service NTIC exportée :

- 79% (27) des entreprises proposent des services liés à la vente d’équipements électroniques et de logiciels ;

- 59% (20) des entreprises des services IT proposent des services de conseils et/ou de formations ;

- 53% (18) des entreprises proposent des services de développements de logiciels de métiers ; - 59% (20) des entreprises offrent des segments de services dans le domaine de de la non-

voix relatifs à l’exploitation des réseaux de télécoms. Principaux marchés d’exportation :

- Toutes offres confondues, le principal marché d’exportation des entreprises ivoirienne est la CEDEAO ;

- L’Afrique Centrale et Australe, le Maghreb et l’Union européenne sont aussi desservis par les entreprises enquêtées.

Mode de fourniture de l’offre exportée :

- 62% (21) des entreprises fournissent principalement leurs prestations par voie électronique ou par courrier postal.

Promotion et développement d’affaires :

- 65% (22) des entreprises utilisent le courrier direct ou procèdent par bouche à oreille pour promouvoir leurs offres exportables ;

- Pour la période 2014-2015, 79% (27) d’entre elles souhaitent développer leurs activités à l’export, dont 65% comptent développer de nouvelles offres ;

- 62% (21) veulent trouver de nouveaux marchés pour leurs offres actuelles. Entraves à la compétitivité :

- 59% (20) des entreprises présente le problème d’accès aux financements comme principal obstacle à l’amélioration de la compétitivité ;

- L’appui institutionnel, le cout des matériels et les techniques de développement des exportations constituent aussi des facteurs secondaires entravant la compétitivité des entreprises à l’export.

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PACIR - FICHE EXPORT SERVICES NTIC

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Soutien du gouvernement et des institutions d’appui aux exportations : - plus d’une entreprise sur deux seraient en attente d’un soutien de la part des IAC, en matière

de stratégie de financement et de développement de marchés à l’export.

Principaux segments de services NTIC exportés

L’offre ivoirienne à l’exportation des services NTIC est majoritairement orientée sur les services IT, dont le principal segment de services porte sur la vente de logiciels et de matériel électronique. Il convient cependant de noter que les entreprises ne disposent pas d’un domaine de spécialisation marqué dans leurs activités d’exportation. Plus d’une entreprise sur deux s’engagent sur plusieurs sous-segments de services, à la fois de type IT et ITES. Sur la base des échanges lors de la troisième consultation46 en vue de la définition de la SNE, ce constat s’expliquerait par la nécessité pour les PME ivoiriennes de s’adapter à la demande très variée de leurs clients.

Dans 85% (29 entreprises) des cas, les entreprises exportatrices du secteur déclarent offrir des services IT liés à la vente des matériels électroniques et licences des logiciels, aux conseils et activités de formations, aux développements des logiciels de métiers, des opérations de maintenances d’équipements de communication ou d’autres biens de production des services NTIC.

Les services ITES sont aussi importants dans la composition de l’offre ivoirienne exportée. Dans 71% (24) des cas, les entreprises exportatrices proposent des prestations de services ITES relatives à l’exploitation de l’infrastructure et de sécurité du réseau de télécoms, la gestion d’information (services externalisés, traitement/transcription électronique, centres des données, centres relation clients).

Figure 6. Composition de l’offre exportée par la Côte d’Ivoire

Source : ITC, enquête auprès des PME membres du groupement GOTIC, 2014.

Principaux marchés d’exportation des services NTIC ivoiriens

L’orientation géographique de l’offre exportable de services NTIC de la Côte d’Ivoire se concentre sur les marchés de la sous-région. Sept entreprises sur huit déclarent la CEDEAO comme premier marché d’exportation, sur lequel elles offrent des prestations de services à fort contenu des services IT dans 71% des cas contre 44% pour les services de type ITES. Les principaux sous-segments de services offerts sur le marché sous régional par les entreprises ivoiriennes sont : à 47% constitués

46 Mission de consultation réalisée en février 2014 par l’équipe nationale de la SNE chargée du secteur des services NTIC.

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PACIR - FICHE EXPORT SERVICES NTIC

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des opérations de vente des matériels électroniques et logiciels, à 29% des prestations d’exploitation des infrastructures ou de sécurités du réseau de télécoms, à 26% des services de formation et d’audits, ou de la gestion d’informations.

Comme le montre la figure 8, les entreprises ivoiriennes ont une forte présence au Mali et au Burkina Faso. Le rôle stratégique de la Côte d’Ivoire dans le désenclavement portuaire47 de ces deux pays au marché international sous-tend l’existence des relations commerciales et d’affaires anciennes entre ces pays voisins. Cela pourrait justifier en partie la forte propension des entreprises ivoiriennes à se positionner davantage sur le marché Mali-Burkina comparativement aux autres marchés francophones de la sous-région.

Figure 7. Groupe de marchés traditionnels

Figure 8. Zoom des groupes de marchés

Source : ITC, enquête auprès des PME membres du groupement GOTIC, 2014.

Par ailleurs, les entreprises ivoiriennes exportent aussi vers d’autres marchés au-delà des frontières de la sous-région (tableau 8 et figure 8). Parmi les destinations hors de la sous-région, les entreprises ont une présence principalement au niveau du Maghreb et de l’Afrique de l’Est.

On constate une quasi-inexistence des offres ivoiriennes exportées à destination des marchés développés ou des pays émergents d’Asie du Sud-Est.

Tableau 8. Destinations des exportations par offres de service NTIC

Types de services NTIC Destinations des exportations

1. Vente des biens de production (79% de couverture de l’offre exportée) Bénin, Burkina Faso, Guinée, Mali, Sénégal, Togo

2. Maintenance d’équipements (38% des cas) Burkina Faso, Ghana, Mali

3. Développement de logiciels (53% des cas)

Bénin, Burkina Faso, Gambie, Ghana, Guinée, Mali, Niger, Sénégal, Togo, Congo, RDC, Tchad, RCA, Gabon, Afrique du Sud, Espagne, France, Pologne

4. Conseils, formations, audits (59% des cas)

Bénin, Burkina, Gambie, Ghana, Mali, Niger, Sénégal, Togo, Congo, RDC, RCA, Tchad, Gabon, Mauritanie, Ouganda, Djibouti, Afrique du Sud, Japon, France

5. Télécommunication (59% des cas)

Bénin, Burkina Faso, Ghana, Guinée, Mali, Sénégal, Togo, CEDEAO*, Cameroun, Algérie, Maroc (Centre d’appels), Ouganda

6. Gestion d’information (50% des cas) Bénin, Guinée, Mali (voix, data centres)

Source : ITC, enquête auprès des PME membres du GOTIC, 2014. CEDEAO* fait référence au reste de la CEDEAO non listé dans ce groupe.

47 Les ports de transits à Abidjan et à San Pedro.

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PACIR - FICHE EXPORT SERVICES NTIC

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F. Perspectives de développement des exportations NTIC Structure de développement des services et des marchés ivoiriens

Le dynamisme économique48 et le retour à la stabilité institutionnelle sont autant d’atouts en faveur de la Côte d’Ivoire pour attirer les investissements directs étrangers souhaitant exporter49 des services à plus forte valeur ajoutée. Sur la base des résultats de l’enquête auprès des entreprises exportatrices membres du GOTIC, la majorité des entreprises enquêtées (79%) souhaitent développer leurs opérations d’exportation, pour la période 2014-2015. Parmi ces entreprises, 65% (22) des entreprises exportatrices comptent développer de nouveaux services comme le montre le tableau et la cartographie ci-dessous. Parmi celles-ci, 47% (16) expriment, non seulement une volonté de développer de nouvelles offres de services, mais aussi trouver de nouveaux marchés d’exportation pour leurs services existants. Globalement, ce sont 62% (21) des entreprises qui souhaitent trouver de nouveaux marchés pour leurs offres actuelles. Tableau 9. Stratégies de développement des exportations

Services exportés existants Nouveaux marchés

Marchés d’exportation actuels

Services existants et marchés actuels

21% (7) Pénétration des marchés

Services existants et nouveaux marchés (services existants)

15% (5) Diversification des marchés

Nouveaux services exportés

Nouveaux services et marchés actuels (services existants)

18% (6) Diversification des services

Nouveaux services et nouveaux marchés (services existants)

47% (16) Diversification services-marchés

Source : ITC, enquête auprès des PME membres du groupement GOTIC, 2014. Cartographie 1. Nouvelles offres de services pour marchés actuels

Source : ITC, enquête auprès des PME membres du groupement GOTIC, 2014.

48 Croissances estimées en Côte d’Ivoire : 9,8% en 2012, 8,7% en 2013, 8,0% prévue en 2014 et 9,7% pour 2015 (basées sur les chiffres FMI/WEO 2013, PIB à prix constant, en monnaies nationales). 49 Les entreprises ivoiriennes pourraient profiter des stratégies d’externalisation des segments d’activités des entreprises étrangères pour se positionner davantage sur l’exportation des services TIC.

Afrique de l’Ouest

E-Commerce, Ordinateurs, Matériels

informatiques, Serveur téléphonie IP,

Equipement réseau et logiciel, Logiciels de

gestion des juristes, Logiciels propres R&D,

Développement d'applications/logiciels,

Conseils, Gestion commerciale et paie

comptabilité, Câblage, Sociétés Télécoms,

Communication unifiée, Data Center.

Afrique de l’Ouest et Centrale

Assistance maîtrise d'ouvrage, Audit

des installations de Télécoms,

Infrastructure Télécoms & protection

foudre, Infrastructure, stockage et

virtualisation, BI (Business Intelligent),

Solutions Cloud, Outsourcing.

Afrique Ouest, Centrale, Maghreb

Logiciels, Formation, Conseil, Call Center

Tanzanie

Contrôle numérique,

monétiques

France

Magazines télécoms

Afrique Ouest, Est

Services monétiques

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PACIR - FICHE EXPORT SERVICES NTIC

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Bien que décidées à se développer davantage à l’export, on constate que les entreprises ivoiriennes préfèrent bâtir leurs champs de diversification autour des marchés traditionnels. Une des explications pourrait venir du fait que, le marché traditionnel CEDEAO n’est pas arrivé à saturation et que la majorité des entreprises ivoiriennes y ont un vécu d’expérience moyenne de plus de cinq ans. Cartographie 2. Offres actuelles pour nouveaux marchés

Source : ITC, enquête auprès des PME membres du groupement GOTIC, 2014.

Facteurs de réussite pour le développement des services NTIC

Entraves à la compétitivité à l’export

Sur la base des résultats de l’enquête, les PME exportatrices ivoiriennes ont une taille relativement modeste, à la fois en nombre de salariés et en termes de revenus générés à l’export. Pour autant, elles semblent très dynamiques sur leurs marchés d’exportation. En effet, composées majoritairement de PME de 10 à 50 salariés, dans 79% des cas, les entreprises exportatrices ivoiriennes déclarent parvenir soit à augmenter ou stabiliser leurs chiffres d’affaires.

Pour plus d’une entreprise sur deux, les principaux obstacles à leur développement à l’exportation résident au niveau du financement et de l’appui institutionnel50 (tableau 10). Par ailleurs, la plupart des entreprises mentionnent une difficulté à recruter du personnel qualifié sur le marché cible, sachant qu’il est par ailleurs difficile de faire venir du personnel ivoirien51.

Alors qu’en moyenne, une entreprise sur trois se plaint d’un facteur entravant sa compétitivité, très peu semblent rencontrer des difficultés au niveau des exigences relatives à la certification et à la qualité. Ceci résulte sans doute du fait que sur leur principal marché, la CEDEAO, le niveau d’exigences reste moindre face aux standards de l’offre ivoirienne.

50 Absence d’initiatives promotionnelles pour l’image de marque (made in Côte d’Ivoire) du secteur des TIC. 51 Face aux limites rencontrées en matière de capital humain, il n’est pas possible de faire venir des cadres ivoiriens pour servir le marché, en raison de législations assez rigides sur les marchés cibles (argument entendu plusieurs fois lors des consultations avec l’équipe nationale NTIC).

Maroc, Tunisie Equipements réseau, logiciel Social

Networking, Web, Appli. Mobiles

France

Intégration de

solutions télécoms

Guinée équatoriale

Gestion électronique données

CEDEAO, Tanzanie Intégration de solutions

Télécom Networking

Cameroun, RDC, Tanzanie Télécoms, Télé conduite,

Outsourcing Networking,

Afrique

Matériels Banques

CEDEAO

Fournitures équipements

d'énergie, Création de Web,

Audit, Formation et Sécurité,

Equipements Télécoms, Voix

data, Services après-ventes.

CEDEAO, Afrique Centrale

Interface monétique ISO 8583,

Logiciels de gestion d'entreprises,

Formations, Maintenance des

installations d'énergie.

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PACIR - FICHE EXPORT SERVICES NTIC

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Tableau 10. Perception des facteurs susceptibles d’entraver la compétitivité Au niveau de la Côte d’Ivoire Nombre de cas sur 34 Financement 20 59% Appuis institutionnels et politiques du gouvernement 19 56% Coût du matériel 13 38% Identifier des partenaires appropriés sur le marché étranger 11 32% Manque de connaissances des pratiques d’exportation 10 29% Obstacles réglementaires en Côte d’Ivoire 9 26% Formalités pour l’obtention de visas d’affaires 8 24% Coût du travail 6 18% Avantages des accords commerciaux 6 18% Infrastructures de télécommunication 5 15% Accès au matériel spécifique NTIC 5 15% Difficultés face aux exigences de qualité des marchés 5 15% Soutien au service après-vente 5 15% Qualité de la main d’œuvre 4 12% Protection de la propriété intellectuelle 3 9% Délai d’exécution 3 9% Innovation, recherche et développement 2 6% Positionnement géographique 1 3% Standards de qualité 0 0%

Source : ITC, enquête auprès des PME membres du groupement GOTIC, 2014.

Modèle promotionnel des affaires et mesures incitatives à l’export

La Côte d’Ivoire ne semble pas disposer pour l’instant d’une stratégie nationale de développement commercial de son secteur de services télécoms/TIC. Cette absence est aussi perceptible au niveau des plans d’actions en faveur de la promotion de ce secteur par ses principales IAC : le Ministère du commerce et l’APEXCI.

Au niveau des PME exportatrices, les échanges commerciaux actuels se font directement entre l’opérateur ivoirien et le partenaire étranger sans l’accompagnement d’une institution étatique52. Cette situation pousse les PME exportatrices du secteur à adopter une vision pragmatique, en recourant à des modèles de développement d’affaires de type B2C et B2B, comme le montre le tableau 11. En effet, pour promouvoir leurs offres de services à l’export, les entreprises exportatrices s’adressent de manière directe à leurs clients.

On constate en outre que le mode de promotion par le canal évènementiel est très peu envisagé par les entreprises exportatrices ivoiriennes. Le coût lié à la participation à ces évènements promotionnels reste trop élevé pour les PME ivoiriennes.

Tableau 11. Canal pour promouvoir de l’offre exportable Nombre de cas sur 34 Courrier direct 15 44% Bouche à Oreille 7 21% Expositions 4 12% Publicités multimédia 2 6% Spots publicitaires 2 6% Soutiens gouvernementaux 1 3% Autre 3 9%

Source : ITC, enquête auprès des PME membres du groupement GOTIC, 2014.

Si les entreprises exportatrices ne semblent pas recourir aux soutiens gouvernementaux pour promouvoir leurs exportations à l’étranger, il n’en demeure pas moins que des initiatives de la part de

52 Constat émanant de la perception des participants à la 2ième consultation de la SNE et du GOTIC.

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PACIR - FICHE EXPORT SERVICES NTIC

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l’État en faveur de la promotion des exportations sont vivement attendues dans le secteur. A ce titre, comme le montre l’enquête (tableau 12), les entreprises souhaitent que les IAC leurs viennent en aide, en matière de stratégies de financement et de développement/diversification des marchés d’exportations.

Comme signalé auparavant, l’accès au financement est l’un des obstacles majeurs au développement des PME exportatrices ivoiriennes. En général, les modalités d’accès aux financements bancaires53 sont très restrictives et difficilement tenables pour les PME ivoiriennes. En outre, le caractère balbutiant du commerce des services télécoms/TIC en Côte d’Ivoire, et du fait de sa nature immatérielle renforcent la perplexité des banques à s’engager avec les PME locales exportatrices de ces services. Les souhaits exprimés par les PME ivoiriennes à l’attention des IAC en matière de stratégie de financement54 ne se limitent pas à un simple fond de financement de leurs opérations d’exportations. Elles souhaitent la mise en place des initiatives concrètes de soutiens financiers tels que :

- Le fond d’incubation pour les PME naissantes à l’export ; - Le fond de garantie aux prêts bancaires ; - Le fond d'investissements à l’innovation du contenu de l’offre exportable.

Tableau 12. Principales mesures attendues à l’attention des IAC Nombre de cas sur 34 Stratégie de financement 26 76% Aides à la stratégie d’entrée sur les marchés 18 53% Cellule de veille économique spécialisée, rapport d’analyse des marchés 12 35% Accroître la transparence dans la réglementation nationale 9 26% Mise en réseaux des contacts et potentiels partenaires commerciaux 8 24% Formations en techniques de marketing 6 18% Participation aux missions de promotion commerciale 6 18% Formations en développement des plans d’export des services 5 15% Rationalisation des procédures réglementaires, harmonisation régionale 5 15% Assistance technique système d’assurance qualité pour l’entreprise 3 9% Amélioration des retombées médiatiques (média, cas de réussites) 2 6% Formations en gestion/formations professionnelles 2 6% Orientations sur une meilleure utilisation commerciale de l’Internet 0 0% Source : ITC, enquête auprès des PME membres du groupement GOTIC, 2014.

G. Cartographie de la chaîne de valeurs

Les services NTIC représente un facteur essentiel pour l’efficacité des autres secteurs de l’économie ivoirienne. Ils permettent d’écourter les distances et d’accéder à l’information en temps réel par le biais de la téléphonie, d’assurer le suivi, la gestion des flux logistiques et l’optimisation de la rentabilité des processus au travers des logiciels de métiers.

Sur la base des résultats des consultations de la SNE, compte tenu des résultats de l’enquête auprès des opérateurs exportateurs ivoiriens ainsi que les analyses précédentes conduites dans ce rapport, le secteur des services NTIC en Côte d’Ivoire dispose d’une bonne maturité opérationnelle au niveau national et sous régional. Cette expertise constitue une force pour le secteur en pleine mutation, qui se doit d’être flexible dans un environnement en cours de modernisation. Ce contexte variable confronte inévitablement le secteur des services NTIC à des contraintes, tout en lui offrant aussi des opportunités de développement. 53 Les exigences des prêts bancaires sont plutôt en faveur des entreprises de grandes tailles (How to Access Trade Finance, Chapitre 1, 2009). 54 Avis recueilli lors de la validation des résultats de l’enquête, pendant la troisième consultation de mise en place de la SNE.

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Points forts à l’actif du secteur des services NTIC

Amélioration graduelle de l’environnement des affaires : promulgation des ordonnances en faveur de la libéralisation du secteur télécoms et d’un nouvel cadre institutionnel, juridique et réglementaire spécifique aux problématiques des NTIC ; nouveau code des investissements propice au développement des PME.

L’existence d’une niche de PME nationales spécialisées sur des segments innovants des services NTIC : métiers de logiciels, ingénierie informatique, services de conseils, de l’infogérance des réseaux de télécoms.

Capacité des opérateurs télécoms et PME spécialisées dans les services NTIC à satisfaire la demande adressée au niveau national.

Dynamisme des PME sur les offres exportables et bonnes pratiques des affaires confirmées au niveau de la sous-région.

Opportunités pour le secteur des services NTIC

La Côte d’Ivoire est connectée au réseau mondial : connexion par satellite avec les technologies VSAT, câblage sous-marins, fibre optique.

Démarrage officiel des projets de réhabilitation et de renforcement des capacités infrastructurelles du réseau national : lancement des projets de maillage du territoire en fibre optique ; mise en place, au niveau pilote, de la coopération Inde-Afrique pour le réseau électronique panafricain des services (télémédecine, télé-éducation) ; prochain lancement du projet de réalisation de 5 000 cyber-centres dans les zones péri-urbaines.

Renforcement des capacités : création de la zone franche pour la biotechnologie et technologies de l’information – VITIB ; opérationnalisation de l’ESATIC l’école supérieure des nouvelles technologies de l’information et des communications.

Développement des nouveaux contenus de services à haut débit : le passage de la 2G à la 3G et 3G+ ; la transition de l’analogique à la radio-télévision numérique.

Projet gouvernance électronique : lancement de l’initiative e-Agriculture. Croissance de la consommation des produits/services NTIC au niveau local et sous régional.

Quelques points faibles et contraintes du secteur des services

Le tableau 13 présente les faiblesses et les contraintes auxquelles font face les acteurs du secteur des services NTIC aux différents niveaux de la chaîne des valeurs 55. Face aux problématiques précitées, les capacités de production et d’exportation des services des différents acteurs ivoiriens se trouvent incontestablement sous exploitées56.

55 Schéma de la chaîne de valeurs du secteur ivoirien des services NTIC – Cartographie 3. 56 La Côte d’Ivoire est classée 120 sur 142 pays. Par rapport à la majorité des pays d’Afrique Subsaharienne, dont le Cabo Verde (81), le Ghana (95) ou le Sénégal (107), l’impact du réseau télécoms/TIC sur l’économie ivoirienne demeure pour l’instant faible (NRI, WEF 2013).

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PACIR - FICHE EXPORT SERVICES NTIC

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Tableau 13. Liste non exhaustive des contraintes identifiées dans le secteur Capacités d’approvisionnement Capacité de développement de la production

Ressources humaines qualifiées, en nombre insuffisant, principalement des techniciens certifiés et des ingénieurs.

Délai de disponibilité et coût des intrants, non optimaux. Tailles des PME entravent les effets d’économie d’échelle et limitent

leurs capacités mobilisatrices des fonds. Faiblesse au niveau partenariats entre opérateurs locaux, dans la

réalisation des projets de développements des services. Capacité de diversification Carence au niveau R&D, intelligence commerciale à l’export. Capacité du savoir-faire et entrepreneuriale

Inadéquation formation-emploi (connaissance du besoin de la filière par rapport à la demande du marché vis-à-vis des orientations du cursus éducatif et des technologies nouvelles).

Qualité de l’environnement des affaires Infrastructure et réformes pour la facilitation du commerce

Harmonisation des textes règlementaires non effective ; Alignements sur les directives communautaires au stade initial.

Manque de transparence dans les pratiques (appels d’offres et éthiques dans les affaires).

Infrastructures non encore au stade des normes requises. Absence de stratégie nationale et de dialogues public-privé pour

adresser les problématiques à l’exportation. Appui institutionnel Absence de dispositifs institutionnels spécifiques relatifs au

développement des produits et services à l’exportation. Rigidité des plans de crédits et financements des services NTIC.

Coût des affaires Inflation du coût de la main d’œuvre, assurance, entreposage, tarifs et taxes subsidiaires des biens-intrants TIC importés.

Hausse du coût des services d’appui (juridique, marketing, ...). Accès aux marchés Outils et réformes politiques Multiplicité des exigences techniques et normatives (pays-offre)

Rigidité des législations des marchés d’exportation relative à l’expatriation du personnel ivoirien (obligation du recruter la main d’œuvre locale au détriment de la qualité requise).

Obligation de nouer des joint-ventures avec des nationaux, comme critère d’entrée.

Institution d’appui au commerce

Insuffisance de moyens des IAC, notamment le GOTIC, par rapport à l’étendue de la mission à couvrir pour le secteur.

Absence d’orientation et objectifs stratégiques en faveur des exports, au plan étatique.

Promotion nationale et image de marque

Absence de plan de promotion sectorielle (culture de valorisation des acquis nationaux, campagne et communication diplomatique de l’image de marque "made in Côte d’Ivoire").

Source : ITC, résultats de la 2ième consultation de la SNE, 2014.

Pour permettre une émergence rapide de son secteur des services NTIC, la Côte d’Ivoire doit parvenir à une identification systématique et périodique des entraves le long de sa chaîne de valeur et y apporter des solutions pragmatiques et adaptées. Cela passe par la mise en place d’une stratégie globale de relance de la compétitivité du secteur des services NTIC, autour d’un cadre de concertation et de partenariat renforcé public-privé. Parmi les objectifs stratégiques à cibler dans cette perspective :

• L’amélioration du cadre actuel d’accès au financement, par la mise en place d’un guide fiscal "capital-risqueurs", de fonds de cautions, d’une stratégie de financement de l’innovation des PME et des Start-up à l’export.

• Le renforcement des capacités en ressources humaines, en créant un dispositif de valorisation de l’excellence et de la culture entrepreneuriale ; un dispositif d’adéquation formations-emplois à travers un renforcement de l’observatoire national des métiers et emplois.

• L’amélioration du dispositif institutionnel existant, par la création d’un observatoire en charge de l’identification des besoins et du suivi des tendances du secteur ; d’un dispositif d’incitation à l’innovation ; d’une prise en compte systématique des NTIC par les IAC dans leurs plans

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d’actions ; d’une adoption des codes de bonnes pratiques d’affaires ; d’un programme label "made in Côte d’Ivoire".

• Le développement de la capacité de l’offre produits/services adaptée aux marchés cibles, par la mise en place d’une politique d’incitation et d’accompagnements à la certification des PME aux normes et standards internationaux ; d’une exploitation effective du dispositif de la zone franche pour la création d’offres locales plus compétitives ; d’un mécanisme incitatif favorisant la mutualisation entre PME pour créer des effets de tailles en ressources humaines et technologiques, en capacités financières ou en R&D.

Cartographie 3. Schéma de la chaîne des valeurs du secteur services NTIC

Source : ITC, résultats de la 2ième consultation de la SNE, 2014. FAI (fournisseurs d’accès Internet), PSI (prestataires de services Internet). APEXCI, CEPICI, CGECI (cf. liste des acronymes).

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PACIR - FICHE EXPORT SERVICES NTIC

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Sources documentaires

Aides au commerce et la chaîne des valeurs dans le secteur des TIC, OMC 2012 (www.wto.org). ARTCI, Agence nationale de la Régulation des Télécommunications de Côte d’Ivoire (www.artci.ci) Base des données des indicateurs de développement mondial – WDI, Banque Mondiale, 2013 (http://data.worldbank.org/indicator). CEPICI Centre de la Promotion des Investissements en Côte d’Ivoire, 2013 (www.cepici.gouv.ci). Coup d’accélération de la 3G en Afrique, Jeune Afrique Economie, (www.jeuneafrique.com/article/artjaja2648p060-062.xml0, 21/10/ 2011). Examen de politiques commerciales de Côte d’Ivoire, OMC mai 2012 (www.wto.org/french/thewto:f/countries_f/cote_ivoire_f.htm). "Global Competitiveness, WEF report, 2013" (www3.weforum.org/docs/TTCR/2013/CotedIvoire.pdf). "How to Access Trade Finance", ITC publication 2009 (www.intracen,org). Indicateurs économiques, WEO, World Bank 2013 (http://www.imf.org/external/pubs/ft/weo/2013/02/weodata/index.aspx). ICT Facts and Figures, UIT 2013 (www.itu.int/ict). Ministère Poste et des Technologies de l’information et des Communications (www.telecom.gouv.ci) "Networked Readiness Index, WEF 2013" (www3.weforum.org/docs/GITR/2013/GITR_OverallRankings_2013). Rapport d’experts de la 4ième conférence des ministres TIC de l’Union africaine, Khartoum Septembre 2012 (www.au.int/fr). Statistiques d’utilisation des services TIC, UIT 2013 (www.itu.int/ict). "Tendance et cas de succès, Exportations de services des PMA", Aissatou Diallo et J. Drake Brockman, document de travail du CCI, 2013 (www.intracen,org). "World Investment Report 2004: The shift towards services", CNUCED (www.unctad.org).

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Annexe 1. Graphiques et tableaux de synthèse Tableau 1.0 : Evolution du commerce mondial du secteur des services NTIC Commerce des services NTIC

Commerce des biens NTIC

Source : Statistiques de l’OCDE, les valeurs sont en milliards de dollars

Définition et description du secteur des services NTIC

La richesse en variétés et le caractère transversal des services NTIC rend sa définition complexe à l’instar d’autres secteurs des services. Dans le but de cerner le contour de ce secteur de manière exhaustive, l’OCDE en collaboration avec d’autres institutions a publié une définition de référence du secteur NTIC. Cette définition se base sur l’approche de la chaîne de valeur qui couvre à la fois 1) l’industrie de fabrication des biens de production des services NTIC, 2) les services NTIC.

1. On entend par biens de production des services des NTIC, tout bien dont la fonction principale est de permettre le traitement, la production, la diffusion, l’utilisation de l’information par des moyens électroniques :

a) Fabrication des composants et circuits électroniques, b) Fabrication d’ordinateurs et leurs équipements périphériques, c) Fabrication d’équipements de communication, d) Fabrication d’appareils électroniques à l’usage des consommateurs, e) Fabrication des supports magnétiques et optiques.

2. Services des NTIC, opérations ou prestations des services proprement parlées

a) Commerce d’ordinateurs, d’équipements périphériques d’ordinateurs et de logiciels, b) Commerce en gros de pièces et d’électroniques et de télécommunications, c) Publications de logiciels, d) Télécommunications, e) Programmation informatique, consultations et activités relatives, f) Traitement de données, hébergement et activités relatives, portails Internet, g) Réparation d’ordinateurs et d’équipements de communication.

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Figure 1.1 : Investissements dans la télécommunication 2005-2011, Côte d’Ivoire

Figure 1.2 : Revenus des télécommunications, 2003-2011, Côte d’Ivoire

Figure 1.3 : Emplois à temps plein dans les télécommunications, Côte d’Ivoire

Figure 1.4 : Contribution par branche d’activités, Côte d’Ivoire

Réseaux systèmes – Infrastructures-

Vente et Distribution (PC, Logiciels, Autres équipements électroniques)

Services IT, Conseil, Formation

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Figure 1.5 : Consommation mondiale de services de NTIC de 2001 à 2013

Figure 1.6b : Taux de pénétration de l’Internet par région

Figure 1.6a : Taux de pénétration de la téléphonie mobile par région

Figure 1.7a : Consommation des services NTIC, CEDEAO (excl. Côte d’Ivoire), 2001-13

Source : IUT, base des données des indicateurs, estimations de 2013.

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Figure 1.7b : Utilisation de la téléphonie mobile, CEDEAO, 2007-12

Source : Estimations de l’auteur basées sur les statistiques de l’UIT

Figure 1.8 : Taux de pénétration de la téléphonie fixe, CEDEAO

Source : Estimations de l’auteur basées sur les statistiques de l’UIT Figure 1.9 : Taux de pénétration du haut débit dans les pays de la CEDEAO

Source : Estimations de l’auteur basées sur les statistiques de l’UIT

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Tableau 7b.1 : Services exportés par la Côte d’Ivoire Exports

2008 Exports 2009

Exports 2010

Total 1 024 500 1 020 494 1 046 014 Services commerciaux 855 963 859 061 889 336 Transport 235 299 240 623 236 277 Voyage 115 590 151 075 200 909 Communication 106 485 101 996 98 991 Construction 30 833 7 366 4 987 Assurances 41 916 40 348 39 193 Finances 66 877 64 058 62 170 Services informatiques et d’information 5 939 5 689 5 521 Redevances et droits de licence 297 136

Autres services d'affaires 252 726 247 771 241 287 Gouvernementaux, n.d. 168 537 161 433 156 677

Source : ITC TradeMap, Valeurs en millions de dollars. Les données d’origine provenant de sources différentes, ces chiffres doivent être considérés avec précautions.

Tableau 7b.2 : Services importés par la Côte d’Ivoire Imports

2008 Imports 2009

Imports 2010

Total 2 659 891 2 608 153 2 825 401 Services commerciaux 2 487 380 2 441 097 2 578 227 Transport 1 512 620 1 458 539 1 615 768 Voyage 356 395 342 623 352 046 Communication 79 894 76 832 74 348 Construction 7 997 34 368 18 406 Assurances 77 223 85 389 89 426 Finances 138 511 133 202 128 896 Services informatiques et d’informations 6 647 13 861 14 893 Redevances et droits de licence 21 161 20 350 17 429 Autres services d'affaires 285 903 274 943 266 057 Culturels, loisirs et personnels 1 029 990 958 Gouvernementaux, n.d. 172 511 167 056 247 174

Source : ITC TradeMap, Valeurs en millions de dollars. Les données d’origine provenant de sources différentes, ces chiffres doivent être considérés avec précautions.

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Annexe 2. Résultats détaillés de l’enquête auprès des entreprises57 Figure 2.1 : Années d’expérience dans l’exportation de services NTIC des entreprises ivoiriennes

Figure 2.2 : Origine des capitaux des entreprises exportatrices ivoiriennes

Figure 2.3 : Type d’exploitation (licence et R&D) et tailles des entreprises exportatrices ivoiriennes

57 Les résultats de l’enquête porte sur les interviews de 34 entreprises. Par conséquent, tous les chiffres en pourcentage font référence à un effectif total de 34.

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Figure 2.4 : Niveau de certification des entreprises exportatrices ivoiriennes

Figure 2.5 : Composition des entreprises par segment de services

L’histogramme présente les résultats agrégés intitulé IT qui comprend IT et IT/ITES (85%) d’une part, et ITES qui comprend ITES et IT/ITES (71%) d’autre part.

Figure 2.6 : Modes de fournitures et taille des entreprises exportatrices ivoiriennes

Figure 2.7 : Chiffre d’affaires export et taille des entreprises exportatrices ivoiriennes

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