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PILOTE D'ESSAI bat tous les records de films d'aviaHon.
The Star.
Daily Express.
Le film qui m'a donné les plus grands frissons.. C'estl.U18 des meilleures réussites de l'écran.
News of the W orld
Sunday Times
PILOTE D'ESSAI, le film d'aviation le plus saisissantaH jomais été réalisé!
connus se trouvaient réunis. On remarquait notamment : Sir Jonn Salmon, Maréchal de la Royal AirForce, le Duc de Sutherland, Jim Mollison, le hérosde l'Atlantique, Mrs Kirby Green, la gracieuse aviatrice britannique, Douglas Fairbanks, Alice Delysiaetc. Si les applaudissements les plus chaleureux necessèrent d'accompagner la projection du film deVIctor Fleming, ce fut du délire quand la lumièrerevint dans la salle. On acclamait Myrna Loy, ClarkGable, Spencer Tracy çomme s'ils eussent été présents. La presse anglaise a montré un enthousiasmeinouï. Pour s'en rendre compte, il suffit de lire les extraits des grands journaux londoniens que nouspublions ci-après :
Cet étonnant dram9 de l'air est magnifique par sonsujet, par son interprétation et par sa réalisation.
Daily Minor
Aucuns des films d'aviation que nous avons vus n'acette valeur.
•'-0_
Paris passe en ce moment avec un succès enthousiaste, le grand film « PILOTE D'ESSAI ». La premièrE:à l'Empire de Londres, constitue un triomphe sansprécédent dans l'histoire de cette salle, pourtant richeen inoubliable succès. Les plus illustres personnalitésdu monde de la politique, des lettres, des arts, de lascène et de l'écran, les aviateurs les plus fameux duRoyaume-Uni, les journalistes et les critiques les plus
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Rédaction, Administration, Direction, Publicité:8, Rue Malherbe - Téléphone. A 38.18
Revue Officielle du ClubOrgane Mensuel Illustré de l'Aéronautique Marocaine
(Sm. année)Septembre 1938
REVUE DEL'AERO-CLUB DU MAROC
AILES MAROCAINES
La c:urse aux armements aüiens enEurope par M. Laure·.t Evnac. - Notré'redressemént aérien par le GenéralArmengond. _. Moteurs et hélices pla ..cés èn ;Jrrière des ai le5.- Le rn~nu
ment Mermoz. - La vie de l'Aé.C.A.M.et des Clubs. - R.allyes, RlJids, Records. - Entraînement des rÉserves. L'escadrille {( La Fayette" et la collaboration française' et américaine pendant lu grande guerre. - Passion.Caractéristiques du terrain de PortLyoutey. - A propos du voyage duGénéral Vuillemin en k-Ilernagne. - LeX.><:I" an",iv8rsoire de la mort du Copi ..taine Georges Guynemer.
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Siège Social du Club, 34, Rue Vizir TaziCasablanca - Téléphone A 62-01
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LA COURSE AUX ARMEMENTS AÉRIENSEN EUROPE
par M. LAURENT-EYNACAncien Ministre de l'Air, Sénateur.
Une fièvre intense de réarmement aenen secoue l'Europe ; l'Allemagne,l'Italie, l'U.R.S.S., l'Angleterre prennent part à une course frénétique en cetété 1938. La France suit enfin.
Si méritoire que soit l'effort présentement engagé, la France l'a-t-elleplacé sur le plan de la production intense et rapide qui est commandée parla gravité des circonstances, à l'heure où la fièvre gagne les puissances voisines 'en quête de domination aérienne et où deux expériences militaires récentes, valant plus que" toutes les théories d'école, celles de la guerre d'Espagne et de la guerre de Chine, permettent de se faire une idée claire de ceque sera la guerre aérienne de demain! (Bombardements intensifs et appuidirect de l'aviation aux colonnes de combat). .
L'EFFORT ITALIEN
L'essor de l'aviation italienne est particulièrement brillant. Il acquiertparfois un caractère de prestige qui n'en diminue pas la valeur qualitative.
Avec des moyens financiers restreints, les résultats sont remarquableset couronnés par le palmarès des records.
L'Italie, qui a fait de son Armée de l'air une arme privilégiée, disposed'une force totale de 2.000 avions, dont 1.800 appareils de memière ligne. Pources derniers, le plan des fabrications envisage son doublement en 1939.
La chasse dispose de Fiat et de Breda rapides.Le bombardement de Fiat rapides (440 km./h.) et de Savoia (430 km./hJLa production industrielle atteint 140 cellules pm mois, 400 moteurs. Elle
réunit 36.000 ouvriers, 45.000 en comptcmt les employés, les uns et les autresfournissant un trav::ül hebdomadairede se. à 60 heures. Up qros effort est faitDOur l'exportation des matériels. .- L'armée aérienne se distingue par un effert permanent dans l'augmentation des dotations, en qualité et en quantité, et dans l'entraînement très poussé du personnel. « L'Escadre oérienne "est, désormais, une réalité en Italie.Les travaux de mise ou point de cette nouvelle grande unité sont, en effet,terminés et l' « Escadre » constitue une partie organique des forces arméesitaliennes.
RUSSIEUn cîes avic;;fts de combat amphib;esque l'U.R.S.S. a commandées en sl!rie
aux Etats-Unis
L'Escadre aérienne est formée d'un c9rtain nombre de divisions subdivi-sées en brigades. Elle constitue une force mobile comptant plusieurs centai-nes d'appareils qui répondent à la formule suivante, déjà expérimentée aucours des manœuvres de Sicile l'été dernier : 1.000 kilos de bombes, rayond'action 2.000' kilomètres, vitesse 400 kilomètres à l'heure.
Relevant seulement du commandement suprême, l'Escadre sera en mesure d'intervenir dans un minimum de temps et dans n'importe quel secteurde combat.
Aucun pays étranger, disent les spécialistes étrangers, n'a précédé l'Italiedans cette innovation hardie: la nouvelle grande unité n'est comparable, dansson organisation, qu'à celles d'une escadr8 navale ou du corps d'armée.
L'EFFORT DE L'U. R. S. S.
L'U.R.S.S. a poursuivi un prodigieux effort de renforcement de sa puissanceaérienne et d'accroissement de ses possibilités industrielles, qui se caractérise par la spécialisation des usines et le perfectionnement poursuivi dequelques types d'appareils.
La force aérienne comprend 900 avions de chasse, dont 700 faisant450 km./h. ; 500 avions de bombardement faisant 420 km./h. ; 800 avionsde bombardement lourds, 1.200 avions de bombardement légers et d'assaut,750 avions de renseignement. Au total, y compris l'Extrême-Orient, 4.500avions, dont 3.000 environ constituent la flotte de première ligne.
Les fabrications ont atteint, en 1935, 1936 et t'937, de 3.500 à 4.000 cellulespar an, et 10.000 moteurs.
L'EFFORT ALLEMAND
sont particulièrement à retsnir : les2t la D. C. A.
date du l'" janvier 1938, l'aviation allemande dede chasse et de bombardement dépassant la vitesse de
(Mes~erschmidt 100, Domier-17, Heinkel III, HeinscheD.
Ab1.000400
Deux400
a été
L'effort aérien allemand est le plus inquiétant pour la France.
Il a pris une allure frénétique et cherche à l'emporter sur tous les autrespar trois moyens :
1" En créant une mystique nationale de salut par l'aviation
2° En constituant la plus puissante armée aérienne
3" En se dotant d'un potentiel industriel inégalé.
L'armée de l'Air, créée le l 'co mars 1935, a trois cms d'existence. ElleGchève d'organiser, pour la flotte aérienne de première ligne, son programmede 3.000 avions. Elle passera à 4.000 à la fin de 1938, à 5.000 en 1939.
Le potentiel industriel est considérable, disposant d'admirables usines deconstruction et de montage, qui groupent 80.000 ouvriers travaillant 48 heurespar semail1"'!, non compris les heures Le retard dans lafabrication des moteurs, qui était une déficienc0 de
ITALIEle himc:t<::ur « S:ovcio Marchell. S 83 }) llul'I;erde la SÉ'i des bcmbard;ers.
ANGLETERREPlusieurs avions géants baptisés « cuirassés volants » armés de plusieurscanons et mitrailleuses et volant à prèsde 400 km. à l'heure, viennent ô'êtremis en service dans les unités de la
Royal Air Force
La production mensuelle allemande en avions de cette catégorie (plusde 400 à l'heure) est de 400.
En cas de guerre, la production allemande montera en flèche. On compteque le passage du pied de paix au pied de guerre suppose une augmentation
de la capacité de la producHon allant de 1 à 10 et même à 20.L'Allemagne joue la bataille des 400-S00 km./h. Elle s'assure la supério
rité grâce au facteur primordial qu'est la vitesse, tant pour la chasse que pourle bombardement.
Elle joue sa partie sur quatre matériels essentiels : pour la chasse, surle Messerschmidt 109, dont la vitesse atteint 480 ou SIO km./h., selon le mo
teur dont il est muni ; pour le bombardement sur le Dornier, le Heinkel IIIet le Heinschel, dont la vitesse s'échelonne de 400 à 430 km./h.
Si l'on prend un autre élément, celui de la défense aérienne au soL l'avantage est acquis à l'Allemagne.
En Allemagne, 3D régiments de D.C.A. utilisent un matériel dont la guerred'Espagne a révélé la valeur :
Le Flak de 88 mm. pour les altitudes moyennes et hautes;Le Flak de 37 mm. et de 20 mm. pour les altitudes moyennes et basses.
Le renversement de la situation aérienne en Europe tient surtout à l'effortgigantesque entrepris en Allemagne. Du point de vue financier, il ne saurait
être chiffré avec exactitude, mais les renseignements concordent à évaluer lebudget aéronautique allemand durant les années 1936 et 1937 à une somme
annuelle d'environ 20 milliards de francs.
L'EFFORT ANGLAIS
(l'holt' li. IlUÎftUlllif'l'
FRANCE« t:arman 221 » de transport et de
bombard'ement.
L'Angleterre a senti sa propre sécurité menacée par la nouvelle flotteaérienne allemande et décidé de porter la sienne à son niveau. Le budget
britannique pour l'aviation atteint 17 milliards de francs.
Par rapport à 1935, le nombre des avions de première ligne existants atriplé, passant de SOO au le' janvier 1935 POur atteindre I.SOO au 1'''' janvier1938, 1.8S0 au printemps 1938, 2.S00 en 1939. S'il l'on comprend l'avlOtion
'embarquée et l'aviation d'outre-mer, c'est un total de 2.600 avions à inscrirepour fin 1938.
Entre les mêmes dates, le nombre des escadrilles croît de S2 à 123, chaqueescadrille étant par ailleurs numériquement renforcée. Les effectifs de la Royal
Air force suivent la mê'me progression: de 35.000 hommes, ils ;;üni portésà 70.000 4.500 nouveaux pilotes ont été enrôlés.
L'industrie aéronautique est entièrement réorganisée (Shadow Industry).La main-d'œuvre passe de 30.000 à 90.000, la semaine horaire de travail
comprenant entre 46 et 48 heures, non comprises les heures supplémentaires.
LES LEÇONS DU REARMEMENT EUROPEEN
D'une Europe si enfiévrée pour le: conquête de la maîtrise de l'Air, plusieurs leçons se dégagent ;
. 10 Prédominance du facteur vitesse. Pour la chasse comme pour lebombardement, les matériels modernes en service recherchent les vitesses
6 HEVUE DE L'AEHO-CLUB DU MAHoe
supérieures à 400 km./h. : 400 à 450 km./h. pour les avions de bombardement450 à 500 km./h. pour les matériels de chasse et de combat ;
2° Prédominance du nombre. -- Au cours de la dernière guerre, ledéchet mensuel atteignait vers 1918 près de 3.000 appareils. Un appareil durait un mois. Il en durerait peut-être deux actuellement. D'où l'importance dela capacité de production, qui atteint actuellement:
Allemagne, 400 appareils par mois environ ;Angleterre, 180 appareils par mois environItalie, 150 appareils par mois environ;France, 40-50 en ces derniers mois.La capacité de production française, qui était « humiliante » ,est en voie
d'augmentation, trop lente à notre gré;3° Recherche de la maîtrise de l'air. - La proportion des bombardiers
dans une flotte aérienne moderne atteint presque partout 50 %. La part réservée à la chasse oscille entre 25 et 35 %. La coopération dispose de 15 à 25 %.Mais on est en train de mettre l'accent sur les dotations de chasse.
Face à la nouvelle situation aérienne de l'Europe, la France disposede la supériorité reconnue du personnel.
En une matière où le matériel impose sa souveraineté, quelle devrait êtrela situation aérienne de la France ? A défaut de la suprématie sur le continent qui fut son apanage, la France, dans le seul but d'assurer sa sécuritémétropolitaine, doit poser le dogme de la parité avec la puissance aériennela plus forte du continent. Cette puissance est actuellement l'Allemagne. Ilfaut que la France, ne faisant en cela que suivre l'exemple de l'Angleterre,fasse comme elle un effort intensif pour rattraper son infériorité actuelle etatteindre le niveau de la force aérienne allemande, ou s'en rapprocher.D'importantes commandes ont été passées d'avions modernes, des outillagesprévus, des crédits considérables engagés, mais c'est toute une politique demobilisation des industries de l'aéronautique dès le temps de paix qu'il fautavoir l'audace de décider. « La Vie Aérienne ».
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Personne ne conteste qu'à l'heure présente il ne convienne de considérer avec la plus gl'aIHle objectivité, l'étatde crise de notre aviation militaire et le's moyens susceptibles de conjurer le grave danger qu'il représente pour lasécurité franç,üse.
-'VIais de mênlE que de grands médecins sont parfois endésaccord sur le traitement à recommander à un maladeen danger, de mt'me, les experts en aviation montrent parl'énoncé de leurs suggestions constructives que, s'il estfacile de dénoncer une crise et d'analyser ses causes, la difficulté commence dès que l'on s'avise de définir les moyensd'en sortir.
« 1\e recommençons pas » écrit le spéeialiste d'unjournal parisien à propos d'une commande massive (l'avions de chasse Bloch 150 dont la cellule ne serait pasau point et dont le moteur, un Gnome 14 NO 21, ne »('
rait pas homologué. Il ajoute que le spécialiste d'un autrequotidien a eu ipdiscutablement raison de protester avantlui contre une telle décision dans les termes suivants :« Il convenait de signer un marché de petite série deBloch 150 pour meUre au point méthodiquement la ceJIule ct pour procéder à des essais avec différents moteurs.Mais on ne devait pas en commander davantage pour lemoment. »
Pour l'un et l'autre, le principe qui consiste à engagerdes centaines de millions sur un matériel dont la miseau point n'est pas achcvée est un principe erroné.
La règlc que rappellent les deux journalistes est certainement excellente et normalement son observation s'impose. Elle a été énoncée il y a longtemps ; elle a été troprarement suivie pour le grand dommage de notre aviation . .'\fais nous ne sommes pas hélas dans une période normale. Le ministre n'a que trop de raisons d'aller vite, debrûler quelque peu les étapes pour éviter, comme il l'a sibien dit, de fabriquer « du vieux neuf», pour tenter nonpoint de suivre les Allemands, mais, autant que possiblede les devancer dans la qualité du matériel. D'ailleurs ~,.
n'est pas aujourd'hui qu'est violée la règle à laquelle onse refèrc en ce qui concerne le Bloch 150.
L'observation de cette règle aurait conduit à fabriquerd'emblée non pas un ou deux prototypes, mais une petitesérie de telle sorte que les essais techniques et tactiqneset par suite la mise au point, fussent pratiqués simultanélUent sur les avions de cette petite série et menés par suite à vive allure et en un temps restreint. Comme il n'ena pas été ~lÏnsi, un temps précieux a été perdu qu'il fautbien rattraper maintenant sous peine de voir une fois deplus nos nouveaux avions arriver trop tard dans les formations. D'ailleurs le Bloch 150 étant à l'essai depuis delongues semaines. le ministre a sans doute déjà de sérieuses références.
Certes, l'appareil COUl't encore le risque d'une mise au. point imparfaite. J\'!.ais le ministre se rend compte san8doule que c'est l'heure ou jamais d'accepter ce risque.
Qu'il me soit permis de rappeler un fait qui se placeau début de Hil7. 1\ous avions alors des avions d'observation et de bombardement surclassés par ceux de l'adversaire.
Les utilisateurs attendaient avec une impatience chatlue jour grandissante un matériel meilleur. Deux exemplaires prototypes du Bréguet 14 de bombardement ('1aienten essais. Les pilotes venus du front pOUl les essayer établissaient des rapports très favorables. La direction del'Aéronautique au Ministère proposait au directeur générald'en commander une petite série pour une complète miseau point. Ce dernier. écoutant les utilisateurs de son EtatMajor particulier, lança tout de suite la fabrication de 180Bréguet, malgré l'opposition énergique de la Direction.Dès le mois d'octobre, l'escadre de bombardement Vuillemin était constituée. On sait le magnifique travail qu'ellefit jusqu'au printemps H118. On saH aussi, qu'après le printemps, les bons moments étaient déjà passés pour les escadres clu Bréguet 14.
Est-il besoin de rappeler aussi comment se sont C0111portés à ce sujet les Anglais et les Allemands depuis deux::l!1S.
En 1936 et 37, les Anglais, eux aussi, se sont préoccupés de ne pas fabriquer en grande série du « vieux neuf»et ils ont~pris à cette fin des mesures hardies. Ils ont engénéral fiiit construire lears nouveaux avions en grandesérie, quelquefois d'après la réalisation à peine achevéedes meilleurs prototypes, ou du moins sans attendre lecomplet déroulement des longs essais techniques et militaires. Les Allemands faisaient de mème pour certains types d'avions. Ces méthodes ont parfois donné des déboires. Mais Anglais et Allemands ont estimé que, dans l'es-,pèce, la considération essentielle c'était d'aller vite et d'avancer résolument dans la voie du progrès. Tout comptefail, il apparaît qu'ils ont été bien inspirés. Or nous sommes dans une situation relative d'infériorité encore plusnette que les Allemands et les Anglais en 193G-1937. Noussommes plus pressés encore par le temps.
Ne serait-il pas l'egl'ettable, dans la conjoncture actuelle, qu'un ministre fût hésitant au moment venu de lancerune commande de grande série, qu'il voulût Ure auparavant confortablement couvert par une longue et compJl.te mise au point; qu'il laissM passer des mois et des moiscomme cela est arrivé pour des avions de chasse antérieurs entre la sortie cles prototypes et la mise en commande de grande ,série ?
Il oublierait que la mise en ligne d'avions nouveauxdans les armées de l'air est une course de 'vitesse entreces armées et que chacune doit surveiller sans cesse l'allure des autres et ne se laisser dépasser à aucun moment.
Des gens qui se disent bien informés prétendent, jele répète sous toutes réserves. que les Allemands en arrivent aujourd'hui il eommander une grande série d'avionsnouveaux simplement d'après un projet.
BEVUE DE L'AERO-CLUB DU MAROC
l)'ail1ellI's IH' faut-il pas se conformer plus ù l'espritqu'il la leUre de la n\gie rappelée plus haut ? Il scmblequ'il convienne de distinguer suivant les cas.
La supériorité technique doit êtrc recherchée d'aborddans le perfectionncment progressif d'une formule. Tela l·té le cas avec Je Junkers allcmand qui est déjà à sa troisième forme, avec le :\Iessersehmidt qui en est ù la «11atl'ième, en moins de deux ans.
C'esl la méthode la plus sùre, e\le peut permettre debrùler certaines étapes probatoires.
Il en est une autre qui se propose par une conceptïonneuve et hardie de devancer lat'gement les conceptions del'l'tranger pour mar<lu(T un avantage technique llurab](,.
Les étapes de la création doivent être parcourues iciavec plus de prudence.
Quoi qu'il en soit dans ces moments exceptionnellement graves, il ne nous reste plus qu'à coudr la chancede la meilleure qualité. Qu'importerait l','n prochain l'armée de l'air de 4.000 avions que J'Allemagne am'a sansdoute, si nous avions seulement dans une armée de J'airde quelques 2.000 avions, un millier de machines SUPt"l'ieures il n'importe lesquelles des siennes ?
Nous n'en serions pas moins les maîtres de l'air autantqu'on peut l'être. Ce n'est hélas, qu'une hypothèse. Dumoins faisons tout et ne eraignons pas les sacrifices pourprétendre à la première plaee par la qualité. Que cetteprétention soit radicalement la grande idée directrice denotre effort aéronautique, la loi impérieuse de notre redressement aérien.
De la Vie Llérienne.
Moteurs et hélices placés en.,
arnere des ailes
Les différents ministère~. de l'Ail' et de l'Industrie del'Aviation ont pris connaissance avec un vif intérêt dela commande faite par le ministère de la Guerre américainil la Bell Aircraft Company de Buf1'alo, commande quicomporte une première ~érie de 13 avions de combat du type «Airacuba ». Ce bimoteur se distingue <les autres avionsde combat en usage jusqu'ici par le fait que ses moteun:et ses hélices se trouvent placés en arrière des ailes. Cette nouvelle disposition parait avoir, selon les dl~claration.s
du Général Oscar Westover, Chef des forces de l'Air anü'l'icaines, un SUCC('s certain, puisqu'elle semble représenter une solution parfaite de nombreux problèmes al'ronalltiques. Nous croyons done utile d'examiner de plus prèscette nouvelJe construction.
Deux solutions
Il Y a quelques années eneore que, presque silllultan{'ment, eommeneèrent dans les souffleries <l'AIJemagne etdes Etats-Unis, les essais en vue de trouver l'emplaeementle plus aérodynamique pour les moteurs et les hélices. Cefurent surtout les expérienees faites dans le tunnel aérodynamique de N:!e:! qui permirent de conelure qu'une hl'liee, plaeée à bl'ève distance derrière et au-dessus des ailes donne les meilleurs résultats.
Tous les autres arrangements des hélices et des moteurs : devant les ailes ou bien en-dessous et directementderrière, s'avérè"ent bien moins efficaees. Seuls, les effetsdes moteurs et hélices placés légèrement en avant des ailes furent eneore appréciables. C'est d'ailleurs cette disJlosilion qu'on préfère actuellement pour presque tous lesappareils, avions commerciaux ou de guerre, excepté lesmonomoteurs, bien entendu.
Les ennuis du constructeur
:VIais voilà. Avoir résolu un problème par une expérience dans' une souff1'erie ne veut pas dire d'avoir résolu ~on
application dans la pratique. Le chemin à parcourir estparfois bien ardu. Et construire un avion aux hélices au·
))'lIl1tres possibilités. POllrqlloi le War DeJiartment desEtats-Unis a-t-il commandé 18 ftiracllbas ? -- Ce qllOlltdémontré des e.rpériences allemande.~ el américaines.Désauantaaes. -- Restons dans l'e.rpectatiue.
Cet avi«n « Fccke-Wulf " allemand a été construit en 1931par la firme qui a serti l'a série des fameux types « F.W. CClndor "Un de ses appareils a franchi en OCl,ût, l'Atlantique Nord.En tous cas il y a loin de l'appareil ci-dessus et le « Candor "
moderne que nous voyons plus loin.
dessus du honl de sortie des ailes n'est eerles pas unemince affaire.
D'un côté on pouvait percher le moteur et son hélicehaut sur l'aile ou bien installer pour l'hélice une transmission coudée, montée SUI' des supports. Pour des raisonsbien compréhensibles, les ingénieUl's hésitèrent à adopterces deux systèmes. D'un autre côtés, si l'on approehaittrop moteur et hélice de l'aile, le cercle balayé par lespales de l'hélice se trouvait partiellement au-dessous del'aile, ce qui est, au point de vue aérodynamique, beau·coup moins avantageux. On s'en rend surtout compte, ense figurant l'angle d'incidence à l'atterrissage, cc qui, pour
IlEVUE DE L'AEHO-CLUB DL l\lAnOe 9
remédier à cet inconvénient, nécessiterait un train d'at·lerrissage plus haut.
Sous le signe du moteur en tandem
Depuis quelques anné"es déjà, DornÎer et quehlues cons·trndeurs français avaient commencé Ù disposer des héli·ces aussi bien devant que derrière les ailes, cl'éant de cet·te façon 2 groupes de moteurs en tandem, dont les qualités aérodynamiques sont plus facile il dominer que ceUesde 4 moteurs ('xlérieurs alignés.
Cependant après un certain lemps de pratique, il fallut sc rendre à l'évidence que cette disposition n'était passans reproche, puisque, par exemple en cas de panne dumoteur de devant, le pas de l'hélice du moteur arrièreétait trop grand. Il est pourtant nécessaire que ceIle·ci nitun pas cnlculé pour travailler dans les remous de l'héiiceantérieure. Mais les inconvénients constatés ne provien·nent que de la disposition des moteurs en tnn·dem de la fixation du moteur pn arrit're tIcs ailes.
D'autres raisons déterminant;as
En examinant le nouveau problème et en se rappl·lantles expériences faites dans la pratique, on doit se dire 'Illela disposition des hélices derrière les ailes n'esl pas seulement le résultat de considérations d'ordre aérodynami·que, mais a surtout son origine dans certaines difficultésde constrnction, D'après cc qn'on a pn savoir jusqu'ici desraisons pour lesquelles le choix du m inistèJ'e de l'Air américain s'est fixé snI' les « Airacubas » Bell, c'est la formede construction qui a été décisive, parce qu'elle donneil ces avions un champ de tir frontal bien plus vaste etpermet une plus grande précision de visées. L'efficacitéde l'avion de combat se trouve donc considérablement aug·mentée par la disposition e/\ arrière de ses moteurs ethélices.
Entre parenthèse. on a essayé cl'augmenter l'efficm·i1(·vers l'avant de l'avion de combat Fokker GLen monLHltdeux canons dans la partie centrale du fuselage. Mais cescanons n'étaient guère dirigeables et exigeaient en outreun fuselage partieulièremeut vaste.
L'avion de combat Airacuba est aménagé pour un éqUIpage de 5 hommes : 1 pilote, 1 observateur et 3 canonniers. dont deux sont logés dans les ailes, et ont commetâche de rechercher, et probablement aussi de pointer les
pièces, car seul UI\. avion de combat à canons mobiles doitloreèment avoir ses moteUl'S el hèli<x's en alTière.
Mois on doute de la vitesse
Les premières communications publiées pal' le Déparlement militaire américain même affirment que l'avion riecombat Airacuba l'si capable de développer une vitessetelle « qu'il peut dépasser n'importe quel bombardier moderne ». On aSSlire en outre qu'il peul grimper dans unminimum de !l'mps il lUW altitude de !).OOO m,
Cepl'iHtant, les luilieux leehniques elll'opéens ont laisséentendre quelques douÏl's dans la réalité de celte vitessesurprenante. Il est vrai que, th('oriquement, une aile (jontle bord d'attaque n'est pas encombré pal' un III ote llI', Ofrl-eune Lien moins grande résistallee il l'ail', Elle a par contl'eUll coefficient de sustcnt:dioll Iliaxinlum moindre.
Il est hors de doute que la qU('stion des moteurs placés en arrf('rc n'est pas encore I-ésolue. On se propose ence mOlllent de reprendre les essais avec une surface d'ai·ks augmentée qui seuls permettront de se rendre comptede la difl'èrenee qui pourrait exister dans les vitesses atlf'in_h's par les avions a\'('c moteurs en avant et ecux ayant lesmotC'urs pl:lC('s en arrit'I'l' dC's ailes.
Un grand avenir
l'OUI' savoir si le progllostie lanc(' en guise de réclame par les Américains sc' l'l'alise, il faut altendl'e au moins1 il ::! ans. Cinq hommes semblent un équipage extraordi·nairCllll'nt nombreux pour un avion cie combat. D'aillelll'sil paraît que les Etats-Unis ont de la peine à constituermême les équipages normaux pour simples avions milil'lires. On peut donc difficilement se figurer cc que sif1 nifîe el'lte prodigalitt', en « matèriel humain ».
Citons ('nCOl'e la renlarque faite par quelques spécialistes pO!lr avions de combat, qui ont constaté que les ccmmunications enli'e 1'0bservateul" le pilote et les canon·niers pourraient bien otrril' quelques difficultés. Cettequestion importante est également un des problèmes quisemblent limiter, vu l'état actuel des choses, la diffusioncles « Ail'acubas »,
NOliS ne voulons point nous risquer en conjectures,CUI' seul le temps et la pratique peuvent affirmer le succèsou la défaillance de ce nouveau type.
lVova-A i l'-Rcvlle Genevc
L'a,vien allemand « Cander Fecke Wulf F.W. 200 " Branderburgqui a traversé l'Atlantique en 24 h. 54'
.. 10 BEVUE DE L'AEHO CLUB DU IVIAHOC
L~ M()~UM~~T
,"~12,"()Z
IlTous les habitants du Maroc ont encore pl'ésent ù la
mémoire, la triste nouvelle qui sc propageait comllW uncoup de foudre le 8 décembre 1U3li, « La Croix-du-Sud :J>
ne donne plus de position ('[ tH' répond plus ù aucunappel depuis le ï il Il heures». Chacun voulut doutcr etse persuader il lui-même que la radio SCUll' Mait en panne, il fallut bien au bout de quelques jours sc l-eIHIt-e il Jatriste rl'alitl', la « Ct'oix-du-Sud » s'dait perdue corps etbiens. L'é<fllipage l'tait très connu il Casablanca où laplupart des membres avaient fait leurs premières armessur le tronçon de la ligne Casablanca-Toulouse ct surtout Je chef de file .Jean llEHlIOZ. l'un des rl'alisateursct des cl'l;~tleurs de la ligne de l'Atlantiquc Sud. :\ousne retracerons pas leur vie, elle est In)p COlllllle de tous ;nous parlerons aujourd'hui du ltonument <lue J'Al'n)-Club<lu liaroc-Ailes liarocaines fait l'lever il lelll' mémoire.En janvier 1U3ï, Je Comité Directeur de l'Aéro-Club duMaroc-Ailes liarocaines ouvrait une souscription dont leproduit serait destiné ù perpl'tuer d'une façon durablela mémoire de ces héros, dont la plupart étaient mOl}bl'es du Club. Au 1er février 1938 la souscription était{léclarl'e close ct le lotal donnait une somme de 18.000 f.-s.environ. DésiI'ant passer rapidement ù la réalisation del'œuvre, Jes dirigeants de l'Al'ro-Clnb demandèrent ~IllX
architecles membres du Club de préparer un projet demonunH'nt. llonsieur Balois, ancien aviateur de guerre futdé'signé par la majorité de ses collègues pour réalisercelle œuvre. Un Comité composé mi-partie par des membi-CS du Conseil d'Adminislration du Club, mi-partie d'al'lisles fut alol's constitué pour discuter les différents projets qui serail'nt soumis choisir l'emplacement du lIonUllll'nl ; en un mot chargl' de melH'l- il bien la réalisation
Le Médaillon qui sara inscrusté dans le monument(Œuvre de Jean Tarrit)
Le Mcnument Jean ~'llmoz tel qu'il sera érigé ou Camp Cozes(Œuvre de Jean Balais),
du projet. Le Comte de 1I.ontigny, Président, MM. Bonnan, Vally, vice-Présidents ; Habion, secTétaire géneralet Gabriel, secrétaire adjoint, représentaient l'Aéro-Club ;le maître lkindeau, l::ûdy Legrand, artistes peintres:Derche, dl'conlteur Boyer ct Balois, arehitecteset j{ebreyend, ami personnel de MenllOZ voulUt'en tbien donner leur avis autorisé. La réalisation du pro.iet relenu a été eonfiée ù Ja firllle Léglise ct Maria ; lIon~,jellr Bonnan a bien voulu en aSSUt'er Ja mise en place.'lU centre de ce monument aux lignes sobres, un médaillon de bronze de 50 cm. de diamètre représentant l'effi'lie de .lIennoz sera enchassé.Parllli de belles œuvresprésentées, le Comiti' a retenu la magnifique réalisationdu sculpteur marocain Tarrit. En dessous une inscription liminaire rappellera les raIsons qui ont fait ('leverel'Ile stèle :
AJEAN MERMOZ
AUX PILOTES, NAVIGATEURSRADIOS ET MECANICIENSDE L'ATLANTIQUE SUD
MORTS POUR L'AVIATION
Celle stèle sera placl'e dans le jardin situé devant lePavillon <le l'Aéro-Club au Camp Cazes, adossée au hangar d'Air-France d'où pour la dernière fois le () décemIJl'e 1!I:Hi Jean :\!ermoz prit son vol pOUl' ne jamais revcnil'.
L'inanguration of/icielle aura lieu le dimanche Il dii'cembre il Il heures dn matin en pr('sence de :\Iadame.vlermoz mère.
L'Aéro-Club du lIal'oc fidèle il ses traditions se devait de ne pas oublier et de perpl'tuel' au Maroc, le souvenir de ceux qui bien souvent pal' leur cran el leur tranquille assurance donnèl'ent il beaucoup de leurs membresJe gofIt de J'Air et qui fUl'ent aussi leurs grands amis, degrands pilotes que beaucoup <le nations nous enviaientet de gl'ands Français.
REVUE DE L'AEHO-CLlJB DU MAHoe
LA VIE DE L'Aé. C. A. M. ET DES CLUBS
11
ACTIVITE DE L'AERO-CLUB DU MAROCAILES MAROCAINES EN AOUT
Période calme du moins cn ce qui concerne l'école (fepilotage, ainsi du reste que nous l'avions annoncé dansnoIre pI'écédent numéro, NolTe chef-pilote a pris un rl'pos bien gagné et nous est reVl'nu plein d'l'ntrai au débutdl' Septt'mbre, Durant cette période, notre excellentchef-mécanicien Vincent n'a pas perdu son temps et toutl'éparé, l't'vu d corrigé les différents appareils du club.. ,L'école a repris au début du mois, Les propriétah'esd'avions n'ont, par contre, pas ct'ssé de voICI', nous n'avons pas encore le chiffre exact de leurs heures de volmais nous pouvons citer parmi ceux-ci MM, Vany Podkladow, Bolhy, Michaud, A. Bénitah, Meyer, etc .. , ete .. ,
M. GELLY ET SON SUCCESSEUR, M. DESVAUXONT ETE REÇUS A L'AERO-CLUB DU MAROC
AILES MAROCAINES
L'Aéra-Club du Maroc Ailes :Marocaines a fait sesIl.dieux, jeudi soir 25 courant, à J\l. Gelly, commandantdu port aél'ien, directeur du S.N.Aé.
En dépit de la période des vacances, les salons du local du dub, rue Tazi, regorgeaient de monde.
Nous avons remarqué dans la nombreuse assistance ; Mmes Combemall' ; Faivre ; MllPs Sondag ; Kasperska ; MM. Bonnan, vice-président retour de congé quenous avons été heureux de revoir; les commalHlants Jouhlin et l'ranI ; capitaine Costl'sèque, du parc 37 ; MM.Gouvil'z et Welhl'r, du hurl'au Vé'ritas ; MM. Habion ; colonel Sonc:ag ; Sollit'I' ; ParnuÎl ; Balois ; Bertlll'lin ;Haering ; Brun ;PodkJadow ; Albert et Charles BénitahFourny ; .lohner ; Combemale ; 3choHaert ; BendavanCasabianca ; Schll'e ; G, Dupont ; 130nl1an fils ; de iadijinsky, etc ...
En une courte et cordiale aliocution aux termes choisis, M,. Vally, vice-pn"si<lent du Club, sut dire à J\L Gel··ly combien son dt'parl t'lait regre!lô par tous les usagersde l'aé'rodrome ces derniers ayant trouvé' en lui, depuisdix ans, un consl'iller t'clairé' possôdant une juste con{'('ption des choses de l'air.
En terminant, il souhaita uue cordiale bit'nvenue fi\1. Desvaux, le l'emplaçant de M. GeUy, et « Je crois ferllIement, dit-il, que nos relations futures seront avec vousce qu'elles ont {'li' avec J\L Gellv, c'<·s!-ù-dire empreintesde conlialité, »
Des applaudiss('ments nourris saiuèl'elll celte pÔl'Ol'aison,
MADAME HfNNION NOUS REVIENT
Après une longue Pl douloureuse maladie, nous avonseu le plaisir de revoir Dl! Pav.illon du Club. ,\ladame Hel]·,lion. femme de notre chef-pilote. Au nom de l'Aéro-Club.Monsieur Vally, vice-Président lui a présenté ses meilh'urs souhaits de prompt et définitif rétablissement.
LE PILOTE DUPONT AU RALLYE DE DINARD
1\otre camarade Dupont devient d{'cidellllllcilt ie~]Jl'
cialiste des raids de tourisme ù longue distance, Salls<~ompter de nombreux voyages en Afrique du Nonl, CilUI:n, Dupont pal'!icipe au Hallye tnternation:i1 de J'Expo.sition. Cette anné'l', il décide de s'engager ù celui de Dinard, Une préparation môticuleuse précède le dépan ;allx difficultés générales inhérentes à un voyage de plusde 4.000 kilomètres, d'autres difficultés, que nous appelleront diplomatiques viennent s'ajouter. Lc pilote ne pOlll'ra faire escale en Halie et devra survoter de grandes étendues de mer : de Tunis à la Corse et en France soit prèsde 500 kilolll~'tres au-dessus de l'eau, Nouvel avatar, lesterrains de Corse sont interdits à l'aviation de tOlll'ismeétant situés en zone de survol interdite. Suivant la fonnule chère aux milieux aé'I'onautiques : « la pal'tie semblaitbien compromise»,
Cependant grâce ù la eomprt'hl'nsion de loutes Il'sgrandes organisations ct de tous les services le départ :lU
l'a lieu. Qu'il nous soit permis de relllel'cier publiqueml'nlet très sineèl'f'llH'nt 1tollsieur '\torize, IIllllistre plèninokntiaire de France an '\tal'oe, ,\lonsieur le Consul d'Halie,'\lonsieur le Chef du Serviee des Passepol'ts de Casabtnnca, l'Aéro-Club de France; la Fédération At'ronautique deFrance, qui ont su nplanil' toutes les difficullé's,
G. Dupc,nt devant so'n avion « Aiglon » avec lequel il s'est classé12' au Rallye Internatic!1al de Dinard et participé (lU Rallye
cie Berlin
12 REVUE DE L'AERO-CLUB DU MAROC
Le 20 août à 5 h. ;{O du matin en présence de lIessiellI's Sollier ct Habion, commissail'es de l'Aéro-Club deFrance et de lI. le lIédecin Colonel Sondag, du Comitéde l'Aé,-C.A.l1., Dupont prenait son vol qui l'amenaitsans escale jusqu'à Alger où après ravitaillement il repartait pour Tunis où il escalait à Hj h, 45, Le samedi2ï il couchait à Toulouse et le dimanche 28 il posait sonavion à 12 h. 50 sur le ternlin de Dinard. Hemarquableperformance tout à l'honneur du pilote et aussi du matôriel, si l'on songe qu'il disposait d'un petit appareilde 100 CH. de deux places, subissant de ce fait un handicap très sôrieux pour le classement avec des avions de250 CH et plus, pouvant amener de 3 à 5 passagers, Dupont seul l'l'présentant du lIa roc a bien mérité de l'aviation de tourisme de ce pays, Qu'il en soit félicité et remereîé.
ON BREV~T BIEN GAGNE
.\lonsÎeur de .Foucaucourt, membre de l'Aéro-Club du:\Iaroc fut breveté pilote en 1!)32 par le premier moniteurdu CIHb Sherrcr. Depuis ce moment la baronne de Foucaucourt a tOlljollrs suivi son nUlI'i .- sc souvenant de ceque lLonsiellr le lIaire lui avait dit (avant la modificationdu code)--- dans ses pérégrinations aôriennes et est devenue de ee fait une des plus grandes touristes de l'air deFrance ... de Xavarre et de l'Afrique du Xonl. Depuis toujours elle assume il boni de lem' avion personnel, le rôledélicat et parfois ingrat de navigateur. Les voyages aériensne se eomptent plus, le dernier en date fùt. si nos souvenirs sont exacts, en J!l3ïle tour dl' l'Afrique,
Désirant faire sanctionner et matérialiser officiellement, ses connaissances de navigatrice. la baronne de Foucaucourt vient de passer brillamment --- les doigts dansle nez. aurait dit le C:1ssellr de béquilles. bien que ee geste soit toujOl\l'S mal venu pour une jolie femme -- son brevcl de navigatellI' sl!!,,:rieur. :Yt:ldame de Foucaucourt estla deuxième femme de France qui a obtenu ce brevet ; lapremière en dnte étant sauf prreur de notre mémoire :ilademoiselle Suzanne Kohn.
Toutes no~ félicitations il la charmante épouse du Prl'sident de l'Aéro-Club cfu Beauvaisis.
AVANCEMENT
Lors d'une des toutes dernières promotions dans jesrésl'l'ves de l'armée de l'Air nous avons eu la joie et leplaisir d'y voir figurer le nom de notre ancien vice-Président ,\fonsieur Cruziat. actuellement il Habal. Tous lesmembres du Club ont eneore présent à la mémoil'e le dé·vouement et l'aetivité qu'il manifesta toujours pour notrpclub notre excellent ami CruziaL
Dans la promotion de juillet pour le grade de sous-lieutenant, nous avons également l'elevé le nom de lIonsielll'A. Genay ex-adjudant pilote moniteur, ancien membre dllComité Direeteur de l'Aéro-Club; membre du Conseild'Administration de l'Union des Sous-Officiers de Héservede l'Armée de l'Air au :\Iaroc et dont nous avons récemment publié dans eetle même revue les souvenirs des déhuis de l'aviation de tourisme au Maroc.
BONNE NOUVELLE
Nous apprenons que le Commandant Gérenton quifut pendant de longues années attaehé au Service des Affaires Indigènes de Taza. vient d'être nommé il Meknès.Nous espérons que ee mpproehelùent fera que nous aurons très souvenl le plaisir de voir il Casablanea le tréssympathique Commandant Gérenton, membre de l'Ai'.C.A.M. où il ne comple que des amis.
DEPART
Le sous-lieutenant mécanicien Haverdy qui dirigeaavec une compétence incontestable, les cours de l'écoledes mécaniciens et des radiotélégraphistes de l'Aé.C.A .M.vient d'être muté à Marrakech. Nous nous réjouissons decette nomination de choix bien que notre contentementsoit fortement tempéré par l'ennui de voir partir untechnieîen éclairé et surtout un excellent ami de l'AéroClub.
Le S/Lieutenant mécanicien Raverdy
A 1.800 TOUS MINUTE OU LORSQU'UN VOYAGEUREST PRESSE...
Nous nous taisons un plaisir et un devoir de signalerau grand public' le fait suivant qui prouve une fois deplus l'utilitè de J'aviation de tourisme qui double. si l'onpeul dire. sa grande sœur ai née, l'aviation commerciale.
Dilllanehe 28 aoÎlt, l'avion courrier d'Amérique se posait au camp Cazes, :l 12 h, 52 presque un raid à grandevitesse si l'on songe que le départ de Toulouse avait eulieu à (j helll·es. Performance vraiment remarquable quifait honneul' au personnel vraiment d'élite d'Air-France.
De cet avion eourrier débarquait un passagel' fortpressé qui demandait il l'Aéro-Club dn lIaroe Ailes ,\farocaines de le faire transporter sans déla i :l Tanger où ilMait attendu pour le dimanche soir' sans faute. Consulté. le très serviable pilote Podkladow voulait bien accepter de faire ce voyage. C'est ainsi que ce passager parti il(j heures de Toulouse était :l 13 heures ù Casablanca et:'J 1(j heures 30 à Tanger.
Que Jes grineheux, les rélrogrades disent enenre qUE:"l'a vion ne sert à rien l
RESERVES DE L'ARME~ DE L'AIR
L'on nous demande souvent dans quelles conditions uupilote de tourisme peut-il entrer dans les Héserves de l'Al'mèe de l'Air HU titre du Personnel navigant.
Deux cas sont il envisage\'
10 Pilote de réserve :
Pour entrer dans l'Année de J'Air au litre de pilote deréserve, le candidat doit :
a) être fIgé de moins de 35 ans ;b) posséder son brevet de tourisme au 2e degré ;c) totaliser au moins 500 heures de vol seul il bord (ou
avec passager non pilote) après les épreuves du brevetde tourisme 2e degré.
nEV(JE DEL'AEHO-CLUB DU MAnoe 1.3
2" Pilote estafette:l)oUl' êtn~ pilote-estafette, il faul :a) être âgé de plus de 30 ans ;b) posséder son brevet de tourisme du 1" degré ;cl totaliser au minimum 20 heures de vol seul à bord
(ou avec passager non pilote), après les épreuves du orevet de tourisme du 1'" degré ;
d) ne pas être of1ieier de réserve.
Lorsque le candidat, pilote d'avion de tourisme, neremplit pas les conditions ci-dessus indiquées, il peut entrer dans le personnel des Héserves de l'Armée de l'Air,mais au titre de personnel non navigant. 11 lui suffit de faire une demande au Commandant de son bureau de recrutement.
QUI A DECOUVERT LA {( MANCHE A VENT» ?L'Angleterre, la Hollande et l'Inde se disputent
la paternité de cette invention
Trois pays, l'Angleterre, la Hollande et l'Inde se disputent actuellement la paternité de la manche à vent qui sert,dans les aéroports, pour indiquer aux aviateurs la direction du vent. Selon les Anglais, la manche à vent a étéemployée pour la première fois en 1346, à la I~atailte deCrécy. Les soldats du roi Edouard III s'en sel'Vlrent pourôtudier la direction des vents pour le til·. Mais cette version n'est pas confirmée par les historiens qui prétendentque la manche il vent est apparue pour la première foisaux Indes, et seulement en 1884, où elle a été employée parles officiers de l'armée anglaise pour trouve!' la directiondes vents.
Or le diJ'ecteur des « United Alrcraft Exports l" à Amsterdam, M. A. J. Coptain, dans une lettre publié(~ par .Iapresse anglaise, revendique pour la Hollande la paternItéde la manche il vent et affirme que les navires hollandaisportent déjà depuis plus d'un siècle la manche il vent augrand mât, toujours pour établir la direction des vents.
Réalisez vos rêves d'espace,de vitesse, de grand air, enprenant votre chance .. la
TRANCHE DEL'AUTOMOBILE
LOTERIENATIONALE
IXmG CONGRES NATIONAL AERIEN
Parmi les lIombreux vœux émis il l'occasion du lXmeCongrès National Aérien, nous citerons plus particulièrement ]('S suivants:
SubventionsQue les subventions attribuée's, tant aux organis
mes fédéraux qu'aux associations aéronautiques, soientbasées SUl' les services rendus et non SUl' une cote d'amour ou des inl1uences ; les subventions pourraieut êtreattribuées par exemple sous forme de primes de stationsservices, de primes aux br'evets po nI' les personnes deplus de 21 ans, de bourses de pilotage pour Jes pilotes méritants de plus de 21 ans, de primes il l'assurance tousrisques pour la conservation du matériel, de détaxe del'essence, de primes d'achats d'avions sous forme du prêtde moteul's, de prêts de matériel pour le vol sans moteul' el d'encouragement pour les seelions de modèles réduits fone!ionnant dl'ec!ivement dans le eadre des clubs.
Aviation privéeQue le Ministère de l'Air achète en sel'le des mo
leurs de l'ordre de 70 CV et de 110 CV qui seraient distri bués sous forme de prêt.
Pour permettre il cette mesure d'être appliquée.dès IH3!l le IXme Congrès National Aérien de la F.A.F.demande que les commandes de moteurs soient passéespar l'Etat dès maintenant ;
Que le M.inistère de l'Air étudie l'inscription aubudget d'une somme de J'ordre de 50 millions de francs,qui permettrait la mise en fabrication du matériel desIinl~ aux Aéro-Clubs.
- QI/e partol/t où I/n Cll/b pel/t-ètrc agréé pal' [',41'//lée de l'.4ir, ainsi ql/e sün lJlatériet POI/I' l'entraînementdes réserves, l'entnn'nement Il la navigation aérienne dela Classe B et t'entraînement des volontaÎres de la classe Csoient con/ïés al/x Aéro-Cll/bs.
Que soit rétablie la prillie aux brevets pour lespersonnes de plus de 21 ans.
-~- Que le Ministère, parmi ses eneollragements àl'Aviation Privée, adopte un rcmboll!'sement parlie! desassurances tous risques prises par les Aéro~CllIbs pourJeur matériel.
Que la construction des pièces de reehange soit auiorisée, même si J'on ne possède pas les plans poinçonnés par le Service Technique, le Bureau Véritas chargédu contrôle pouvant 's'assurer de l'identité des piècesremplacées par simple comparaison.
-- Que le Ministre de l'Air veuille bien faire étudierpar ses Services, en collaboration avec les Associationsgroupant le personnel navigant, un statut comportantdes mesures de protection et de réparation permettant àtoutes les vidimes de l'Air de vivre dignement sans êtredans l'obligation d'avoir recours aux Œuvres de Bienfaisance officielles ou privées.
Qu'un poste douanier soit installé sur tous lesaérodromes situés le long des frontières du Territoirefrançais ;
- Qu'en attendant cette réalisation tous les Aéroportsle Ion" de la frontière soient aérodromes douaniers il ladema:de, ce qui ne comporte aucun engagement de dé-pense et peut être fait immédiatement. '
- Que l'entraînement aérien des pilotes civils soitencouragé par l'Etat, sous forme de bourses d'entraînement qui seraient attribuées dans le cadre des AéroClubs au personnel navigant de l'Aviation Privée, Je plusméritant.
-- QI/e t'aviation populaire soit organisée Cil ilfriqucdl/ Nord dans te détaÎ te plus cOl/rt.
14 HEVUE DEL'AEHO-CLUB DU MAnoe
RA\ILILWIES RA\DDS = RIE<CORJIȤ
LE RALLYE INTERNATIONAL ET LE MEETINGD'AVIATION DE DINARD
La grande manifestation aérienne de Dinard a remporté un très grand succès.
Malgré des conditions atmosphériques défavorahlesau-dessus d'une partie de l'Europe, 63 des 9() engagés durallye international de Dinard, organisé par l'Aéro-Clubde France à l'occasion d'une grande manifestation de propagande aérienne ont atterri à Dinard. La victoire est revenue à l'Allemand Gentzen, devant notre compatrioteHennesy.
Les Français Delacour, Durin, Etlin, Lehll1dais, Dupont et Burlaton sont classés dans les quinze premiers.
Les arrivées des concurrents engagés dans le j'allyeinternational eurent lieu entre 10 heures ei 13 heures.Un certain nombre de compétiteurs ont pris le départle 26 aoùt afin de totaliser le maximum de kilomètresjusqu'à la clôture du contrôle fixée à 13 heures.
Les 96 inscrits se décomposaient ainsi : 49 appareilsfrançais, 16 allemands, 15 anglais, 5 tchécoslovaques, 3hongrois, 3 hollandais, 3 belges et 2 luxembourgeois.
La première place est revenue à l'Allemand Gent:lt'ndevant ~laurice Hennesy ; 3. un pilote tchécoslovaque ;". Pongracz (Hongrie) ; 5. Delacour ; 6. Wfttmann (AIl.) ;7. Durin ; 8. Fuchs (AIl.) ; 9. Weinand (AlI.) ; 10. Etlin11. Lelandais ; 12. Dupont; 13. Matthissen (Ali.) ; 14. anIdiote allemand; 15. Burlaton ; 16. Kipper, etc... etc...
Le meeting de Dinard a été couronné de succès : cinquante mille spectateurs y assistèrent.
Le ministre de l'Air, M. Guy La Chambre, était enhuré des ministres de la Marine et de la Justice, MM..Campinchi et Paul Reynaud, des anciens ministres del'Air et de la guerre, le général Denain et M. Jean Fabry,du chef d'état-major général et du chef d'état-major del'arm(èe de l'air, les généraux Vuillemin et Keller, du cheffl'~tat-major général de la Marine. l'amiral Darlan, et delH.mbreux parlementaires de la j·égion.
le pilote Burlaten bien c:a'nnu à Casablanca li'ui se classa 15me
au Rellye de Dinard.
555 KILOMTRES-HEURE 893 EN AUTOMOBILE
555 kilomètres-heure 8!J3 ! Voilà le nouveau recordde vitesse en automobile. Celui que l'Anglais Eyston a établi, hier, sur la piste du Lac Salé, aux Etats-Unis.
Pour donner une idée exacte de la vitesse moyenneatteinte dans les deux sens par Eyston sur un trajet d'unmille anglais (1.609 mètres), avec un départ lancé. 11 suffit de noter : 1" que le record de vitesse en avion est de610 kilomètres-heure 950 (Allemand Wurster) ; 2" que lerecord de la plus grande vitesse dans l'air est de 702 kilomètres-heure 209 par un hydravion de 2.800 CV. (lieutenant italien Agello) ; 3° qu'aucun aviateur français n'avolé à la vitesse à laquelle Eyston a roulé : le record français de vitesse dans l'air est de 505 kms 848. par Delmotle. le 25 décembre 1934 !
(0.'otons que sur 100 kilomètres, l'Italien Cassinelli avolé à 625 km.-heure 370 avec un hydravion, et le général allemand Udet à 634 km.-heure 470 avec un avion).
Pour battre son propre record -- 501 kilomètres-heure 200. le 19 novembre 1937 - Eyston utilisa une voituretrès longue à huit roues et très aérodynamique, actionnéepar deux moteurs anglais d'aviation, des Rolls Ho) cepoussés, notamment à l'aide de compresseurs- de dispositifs de suralimentation à 2.250 CV. Les difficultésà vaincre étaient nombreuses. Un exemple : on dut monter des ventilateurs pour refroidir les tambours de frein~ !
Il convient de souligner que la carrosserie a été ralculée et construite par l'ingénieur français Andreau etque l'Anglais Eyston était assisté, en Amérique, par unautre ingénieur français, 1\1. Hevol.
C'est la 1ge fois qu'un conducteur anglais s'adjuge le('ecord de vitesse en automobile !
16 millions pour gagner une seconde
Un redacteur du « Daily Mail» donne les précisionssuivantes concernant les dépenses qu'a dü faire le capitaine Eyston pour battre le record en automobile ; onsait qu'il vient de réussir dans cette tentative.
Les conclusions du journal londonien étonneront lespersonnes les plus au courant des prouesses sporti ves.
Il paraît que pour réduire le record de vitesse d'uneseule seconde, il faut dépenser environ 16 millions defrancs. en dehors de tous les frais engagés pour la con~
truction de l'auto elle-même.Par exemple, l'automobile du capitaine Eyston avec
son moteur de 4.500 CV. a provoqué une dépense d'environ 15 millions de francs pour les essais préliminaireset la construction elle-même et la tentative.
Les 16 millions en question viennent donc s'ajouteren plus de la valeur réelle de la machine. Cela parait fantastique, mais c'est ansi. On sait qu'à l'avant-dernière tentative le record n'a pas été homologué parce que la montre électrique n'avait pas bien fonctionné. Cette montreélectrique faite pour marquer chaque centième de seconde. est une merveille en elle-même. Les Etats-Unissont le seul pays à posséder deux instruments capables detelle précision. Pour les installer sur .. la piste et pour lesfaire fonctionner, il faut mobiliser vingt-cinq employésde l'Association Américaine des Autonlobiles. Le déplacement de celfe escouade d'ingénieurs vaut environ125.000 francs.
ltEVUE DE L'AEnO-CLUB De MAHoe 1~
La piste elle-même est surveillée par une dizained'hommes qui restent sur place pendant toute l'année etdont les appointements dépassent 200.000 francs.
Ensuite, le capitaine Eyston, pour procéder à sa tentative, amène avec lui huit ingénieurs britanniques etengage sur place 75 hommes, tous hautement qualifiés etgrassement payés. Ces 83 hommes vont toucher de trèsfortes primes qui leur avaient été promises en cas deréussite.
Mentionnons finalement que le capitaine Eyston doitpayer les salaires de deux docteurs, de trois infirnuereset de deux chauffeurs d'ambulance.
Le total de toutes ces dépenses, augmentées de cequ'on paye à la police pour tenir le public à distance faitun total de 16 millions de francs comme ci-dessus.
Les pneumatiques
Jetons maintenant un simple coup d'œil sur (IUelquesaccessoires et notamment les pneumatiques, si l'on pentmettre les pneus dans la catégorie des accessoires. Lesuccès de cette performance magnifique revient en partie à Dunlop dont les pneumatiques équipaient le bolided'Eyston. Grâce à de patientes recherches et une lech-'nique incomparable basée sur l'expérience Dunlop, qu'il
s'agisse de pneus destinés à supporter il l'envol ou il l'atterrissage des avions de vingt et trente tonnes, soit à résister aux vitesses formidables atteintes par les automobiles, a résolu le problème de la sécurité.
Pour vous donner une idée du problème que Dunlopa eu à résoudre pOUl' l'équipement de ce véhicule, nOllS
vous en rappehms ci-après quelques-unes des caractéris..tiques :
La voiture a Il mètres de long et pèse 7 tonnes. Elle adeux moteurs Rolls Boyce de 3(i litres 500 de cylindl'ée,soit 73 litres au total, soit environ 5.000 chevaux. Huitroues supportaient le bolide : 4 directrices :'t l'AV., 4 .lumdées à l'AH.
Voici également la progression de la gamme des vitesses obtenues en automobile depuis
1923 Campbell il 21\1 km. 3781925 Campbell à 242 km. 8001927 Seegrave à 326 km. 6781929 Seegrave à 372 km. 4781931 Campbell il 395 km. 4581932 Campbell il 408 km. 7201933 Campbell il 438 km. 4901935 Campbell il 484 km.1937 Eyston il 501 km.1938 Eyston à 555 km. 893
EntraÎnement des,
reserves
Minimum des services ael'lens dont l'exécution est exigée pour le maintien des réservistes de l'armée de l'ail'dans le cadre navirlant du corps des olt/ciers de réservede l'armée de l'air ou dans le corps des sous-o!liciers deréserve du personnel navigant dans l'armée de l'air.
Le ministre de l'Air,Vu la loi du 30 mars 1928 relative au statut du per
sonnel navigant de l'aéronautique :Vu le décret du 27 décembre H129, modifié le 26 JUIn
1936 et le 24 août 1936, fixant par application de l'article1"' de la loi du 30 mars 1928, les conditions de classement dans le personnel militaire navigant ;
Vu le décret du 28 octobre 1935, fixant les conditionsd'exécution de périodes volontaires d'entraînement aérien par le personnel navigant des réserves de l'annéede l'air ;
Vu les articles 12 et 73 de la Loi du le' août 1936, fixantle statut des cadres des réserves de l'armée de l'ai ;
Vu l'arrêté du 5 février 1937, fixant les conditions demaintien des réservistes de l'armée de l'air dans le cadrenavigant du corps des officiers de réserve de l'armée del'air ou dans le corps des sous-officiers de réserve dupersonnel navigant de l'armée de l'air.
AHHETE :
Article Premier. - Les réservistes appartenant auxcatégories ei-après sont maintenus de droit dans le cadre navigant du corps des officiers de réserve de l'arméede l'air ou dans le corps des sous-officiers de réserve dupersonnel navigant de l'armée de l'air ;
Réservistes autorisés à effectuer des périodes d'entraînement aérien volontaire annuelles dans les formationsde l'armée de l'air ;
Héservistes classés professionnels navigants ;Héservistes membres du personnel navigant des corps
techniques.
Art. 2. - Les réservistes n'appartenant pas aux catégories énumérées à l'article le' précédent doivent, pourêtre maintenus dans le cadre navigant du corps des offilciers de réserve de l'armée de l'air ou dans le corps dessous-officiers de réserve du personnel navigant de l'armée de l'air ;
S'ils appartiennent à une spécialité de l'armée de l'airautre que celle de pilote militaire d'avions estafettes :avoir effectué au cours de leur dernière période obligatoire le minimum des services aériens prévus' par la réglementation en vigueur (instructions annuelles relativesaux convocations des réservistes de l'armée de l'air ) ;
S'ils sont titulaires du brevet de pilote militaire d'avionsestafettes ; avoir effectué au cours de .l'année précédentedix heures de vol au minimum comme pilote, à litre civilou militaire.
Les réservistes appartenant à cette dernière catégorie sont tenus d'adresser au commandant du bataillonde l'air dont ils dépendant toutes justifications utilesà ce sujet avant le 10 janvier de chaque année.
Art. 3. _0- Les réservistes appartenant aux catégoriesvisées aux articles premier et 2 précédents peuvent êtreradiés du personnel navigant par le minist're sut proposition des généraux commandants de région aérienne':
S'ils sont reconnus inaptes physiquement à remplirl'emploi de leur spécialité dans le personnel navigant ;
S'ils sont reconnus inaptes à l'exécution des missionsaériennes de leur spécialité
Par mesure diseiplinaire.
16 HEVUE DE L'AEHO-CLUB DU lVlAHOC
Les réservistes nses à l'article 2 précédent peuvent,('n outre, étre radiés' <iu personnel navigant, dans desconditions identiques, s'ils n'ont pas satisfait aux obli·gations fixéps au dit article.
Les propositions de radiation il transmettre au ministresont établips par les eommandants des bataillons de l'air.
Art. 4. La persistance de l'aptitude physique des ré·servistes à leur fonetion dans le personnel navigant estcontrôlée pél'Ïodiquement, dans les conditions fixées pOUl'l'armée active et suivant les lJlodalités en vigueur.
Ce contrôle a lieu il l'occasion des périodes obligatoi.l'es ou volontaires effectuées par les intéressés.
Art. 5. Les réservistes inaptes temporairement peu-vent être maintenus dans le cadre navigant du corps desofficiers de réserve de l'armée de l'air ou dans le corpsdes sous-officiers de réserve du personnel navigant del'armée de l'air pendant la durée de leur inaptitude,
il condition que celle·ci n'entraîne pas une interruptiondans les services aériens de plus de deux années consécutives.
Exception est faite en faveur des réservistes rendusinaptes par suite de blessures graves reçues en serviceaérien ou au cours d'opérations de guerre, pour lesquelles une décision spéciale du ministre de J;Air fixe, danschaque cas particulier, la date de radiation.
Art. G. ~ Les cas particuliers qui ne seraient pas expressément visés dans Jes articles ci-dessus sont soumisil la décision du ministre.
Art. 7. ~- L'arrêté du 5 février Hl37 est abrogé il Ja datede parution du présent arrêté au « Journal Officiel de laRépublique Française ».
Fait à Paris, le 28 avril 1938,Guy LA CHAMBRE.
Fayette» et la collaboration françaisependant la grande guerre
L'escadrille « Laet américaine
Dès le début des hostilités, la Légion étrangère accuellitdans ses rangs un nombre toujours croissant de citoyensaméricains.
Deux aviateurs américains, arrivés à Paris au début de1915, MM.. ,Frazier-Curtiss et Normann Prince de Marblellead (Massachussets) voyaient bientôt se grouper autourd'eux d'autres jeunes gens, venus pour la plupart des uni·versités américaines. Tous s'engagèrent dans notre armée.
Leur instruction terminée, ils furent d'abord affectés àla défense aérienne de Paris, puis répartis dans des esca·drilles du front. D'autres de leurs compatriotes suivirentcet exemple, si bien qu'à la fin de 1915, notre aviation mi.Iitaire ne comptait pas moins de trente aviateurs, pilotes ouélèves américains.
Certains firent montre d'un si grande valeur que le commandement décidait de les grouper en une escadrilled'élite, équipée uniquement d'appareils de chasse Nieuportet comprenant un officier, des sous-officiers et des caporaux-pilotes. Seul le capitaine, chef de l'escadrille, étaitFrançais. ,
Cet escadrille, constituée en mars 1916, en grande partiegrâce aux efforts persévérants de Normann Prince, fut toutd'abord désignée sous le nom d' « Escadrille Américaine».L'Allemagne ayant fait remarquer au Gouvernement Américain que cette dénomination semblait contraire à la neu·tralité observée par les Etats-Unis, l'Escadrille prit le nomd' « Escadrille La Fayette ». Officiellement, c'était J'Escadrille 124.
Le Sous-Lieutenant William Thaw, les Sergents NormannPrince, Bert Hall, Elliot Cardin, les Caporaux KiffenRockwell, Victor Chapman et J. Mac-Connell en étaient lesmeilleurs éléments.
L'Escadrille se distingua à Verdun, puis en Alsace et as,sura la protection du groupe de bombardement qui, le 12octobre 1!)l6, bombarda les usines Mauser à OberndoI'f. Ellecombattit ensuite dans la Somme. A la date du 15 avril1917 on comptait une trentaine d'avions allemands abattuspar elle.
Mais en juillet 1917, des aviateurs de la première heure,seuls le lieutenant Thaw et le Sergent Elliot Cowdin étaient
survivants. Victor Charman, Normann Prince, Kiffen Bockweil, J. Mac-Connell étaient tombés l'Il combat aérien. Ason tour Je Sergent Genet fut tué Je 16 a\'ril 1!117.
L'entrée en guerre des Etats-Unis libérait de leur engagement les aviateurs américains servant en France, qUi,de ce fait, étaient remis à la disposition de leur armée Ila
tionale. Cependant. sur J'initiative de M. Backer, secrétaired'Etat à la Guerre, il fut décidé que ceux-ci testeraient el'lFrance où ils continueraient de servir sous l'uniformequ'ils avaient adopté.
Le 7 juillet, l'Escadrille recevait officiellement son drapeau brodé par 40 jeunes filles américaines. La remise enfut faite solennellement au Lieutenant William Thaw, enprésence des aviateurs américains et français composantt'escadrille La Fayette et de leur chef le CapitaiJ\e Thenault, par le Commandant Du Peuty arrivé spécialement enavion du G.Q.G. pour assister à cette cérémonie.
La coopération franco américaine devait dès lors prendre une nouvelle ampleur. Un grand camp d'aviation futcréé près d'Issoudun, ou 90 pilotes de l'escadrille La Faytttes'employèrent à instruire les nouveaux arrivants.
Parmi les actions auxquelles l'Aviation américaine pritune part particulièrement active, citons l'attaque de SaintM.ihiel et le bombardement de Mariembourg.
Quelques chiffres donneront une idée d'ensemble del'aide apportée par l'aviation américaine au front : à l'Armistice, abstraction faite des aviateurs qui avaient continuéde servir dans les escadrilles françaises, l'Armée américaine comptait dans ses rangs 767 pilotes et 481 observateurs. Les pilotes américains totalisaient 35.747 heures devol sur les lignes. Suivant les statistiques officielles Je nOIllbre de leurs victoires s'élevait à plus de 700.
Baoul Lufbéry, le grand as de l'aviation américaine,tombé le 19 mai 1918, comptait à lui seul 17 victoires.
Par contre, 412 des leurs étaient tombés sous les coup'"de l'ennemi. A ce bilan, s'ajoutaient les pertes subies ill'entnlÎnement : 331 pilotes sur Jes 12,44!) aviateurs formésaux Etats-Unis depuis l'ouverture des hostilités, IG!) surnotre so!.
REVUE DE L'AEfW-CLUH DU M\HOC 17
U: FISC, OGRE MODERNELe curé de campagne avait légué 12.500 frs
selO héritiers vont toucher 9 fr. 35
C'est le bulletin de la ChambI'e syndicale des bijoutierset horlogers de Paris qui signale cet incroyable cas de f isl'alité dévorante :
Un modeste éuré de compagne de la région des Ardennes avait laissé un petit héritage et nommé légataiI'e universel un de ses confrères. Ce dernier, chargé de partagerl'avoir entre leshéritieI's et les œuvres de bienfaisance dudiocèse, remplit avec zèle sa mission. .
Mais on va voir comment le fisc simplifia singulièrementsa tâche en s'octroyant une « part du lion» véritablèmentformidable. .
Actif de l'hédtageArgent et titres 12.460 50
aurait plaisir à le fairt' a étudié et mis au point lin enoinsusceptible de dégagel: une fuméc de t<lbac qui ne cZutiell(~l'alt pas de principes nocifs. Il a caleulé quc le faitde fUUH'I' une seule cigarette dégage 80 centimètres cuhesde carbone et que ce poison entre en t'ontact avec 140 mètres carrés dc tissu pulmonaire.
. Le docteur Mac COI'Illick a remarqué que si le tabacn'était pas « allumé », il ne dégagerait pas ces alcaloïdes redoutables.
'La découverte du savant américain peut donc par:liIre une galéjade : « Vous ne vous intoxiquerez pas si vousn'allumez pas votrc pipe».
Mais, partant de cette apparenle lapalissade, il a trouvéun moyen de cJulllllcr le tabac sans le brûler. Et c'est l'appareil ne de cette trouvaille qu'il a baptisé « la pipe électri<fll(' ».
12.451 15
Dépôt du testament .Notoriété .Dépôt de la grosse de
l'ordonnance de I~n
voi en possession ....Déclaration de succes-
sion .Certificat de pi'opriétéProcuration pour vente
du titre de rente ....Descri ption du testanl':nt
par le greffe du tribu-nal de Sedan .
.Envoi en possession parl'avoué de Charleville
HOlloraires du notaire ;frais de con:espondance, de conférences etde voyages .
Deux actes de décès ..
PassifImpôts
68 50:38 50
2(j 50
10.259 8544 50
44 50
12 »
10.482 35
Frais112 50
45 10
33 .,
10.792 105!l 20
5!) 20
138 30
Il !l5
1.203 4016 50
12.451 15
LE REVE D'ICARE SERA-T-IL REALISEPAR UN ANCIEN OFFICIER ITALIEN?
A Fiume, un capitaine de réserve, invalide de guerre:YI. Lucatti, a inventé un appal'eiI capable, croit-il, ;Ie réa~liser le VOL HUMAIN.
Il s'agit d'un petit avion sans moteur, actionné uniquement par l'énergie musculaire du pilote. Cn dispositif permet à ce dernier de pédaler, comme à bicyclette. La chaînpde transmission, gràce à nn jeu de pignons démultipliés,entraîne une hélice jusqu'à la vitesse de 1.400 tours-minute.
L'appareil, qui présente la forme d'un plan circulaire,peut décoller facilement sans aucune aide, se diriger àvolonté et tenir l'air de façon presque illimitée.
Le « Popolo di Homa » écrit à son sujet :« Le très simple et génial appareil, s'il réussit à sur
monter la période des essais, réalisera le VOL INDIVIDUEL, très important li cause de son application militaire. En effet, le soldat qui pourrait se dép]act'r par la voieaérienne, sans carburant, sans motelII', sans teITain de décollage ou d'attcITissage, boulèverserait toutes les conceptions tactiques. » ---. NlM.
BILAN !l 35
Les héritiers -- si l'on peut dire -- vont se partager la ...124" .partie de ce qui leur avait été légué. Et comme il s'agitd'ull revenu, le fisc ne manquenl pas de percevoir encOl'euue parcelle d'impôt sur ces !) fI'. 35.
NOUS ALLONS FUME::R LA « PiPE ELECTRIQUE»
On sait (lue la cigarette--- aujourd'hui si répandue ~ne serait pas encore « inventée» si elle n'avait pas été e.i
par (l'ingénit'ux soldats qui, peq)lext's, possédait'Ilt, Ilwï,; pas de pipt'.
La n'a pas Mé abandonnée après cetle st'nS:i-t iOI1ndlt' déconvertt', va-I-t'lle t'l1cort' St' perft'etiol1lll'1' ('[
collt'elionlH'urs vont-ils accl'ocht'1' au ratelit'r deleur fumoir IIll nouvt'l n bizarl't' '-1
On vit'nt, en elI't't, de cri't'r laC't'st encore, à la vl'rill', un instrument de laiJora!oin'.
nOlis viendra, naturellement, d'Amérique.Cn savanl de ce pays, quine fume pas, en consizknl
liou des dangt'rs tint' ct'lte passion pt'ut t'ntraiIH'I', mais !lnl Un genre de planeur à ailes baUanl'es acticnné par un hc:nme.
18 llEVUEDE L'AEHI)-CLUB DU l\IAnOC
LA MUSIQUE CONTRE LE BROUILLARDOU L'ETONNANTE ACTION DES ONDES
ULTRA SONORES
Le brouillard, ce grand ennemi de l'aviation. est l'ohjetd'études et d'expi'rierH'es très approfondies en Angleterreel en Amérique. On a constaté que le brouillard ne peut '~tre
disper'sé qu'en le faisant se condenser. Dans ce l'as, les vapeurs de l'air se dissolvent et le brouillard se résout enpluie.
Pour arriver' ù ce résultat, on doit introduire dans lebrouillard des corpuscules qui déterminent la condensation. On étudie actuellement, dans les aéroports angla.is,d('s procédés de pl'ojection de sable dans le brouillard. Onutitise il cet elfet de gros pistolets qui sont chargés éleetri<[llemenf. Cette môthode de dispersion du brouillard S'l'sirévélée très efficace, mais elle cOlite très cher.
Dans les aéroports des côtes californiennes, on a adoptéun système constitué par des ballons fixes d'où on fait tomber une pluie de sable. Mais, après la dispersion du brouillard, le terrain de J'aéroport reste couvert d'une épaissecouche de sable qui gêne la visibilité des accidents dusol et peut occasionner des dommages aux moteurs d'avion.s.
Les récentes expériences de l'Institut Smithsonian, deWashington, ont démontré qu'on peut disperser le brouillard avec la musique. Naturellement, il ne s'agit pas dela musique or'dinain', mais d'ondes ultra-sonores d'unnombre de vihrations très élevé.
Des résultats stupéfiants
On a obtenu des r'ésultats stupéfiants : les ondes ultrnsonOi es font osciller des couches de fluiüe considérablesd les mettent en état de bouillonnement. Pnr suite, lebrouillard se précipite sous forme de pluie.
On va maintenant installer, dans les champs d'aviationaméricains, des immenses sir'ènes pour la pr'oduction d'ol1des ultra-soI1OI'es et on pense que d'ici peu le problème dubnHlillard sera résolu.
IL FAUT A LA FRANCEUNE POLITIQUE DU TOURISME
Sous ce titre nous r'elevons une statistique très éloquente par ces chiffres. Si la seule ville de Grenoble atteint ce pourcentage élevé de bénéfices rien que par lestouristes de combien de mil1ions le lYlaroc bénéficierait-ilsi l'on f~isait une propagande raisonnée et de grande envergure. Même en France, où la chose serait plus facilepuisque l'Einpire Fortuné est sous son Protectorat, onne connaît pas ou on connaît peu et mal le lYlaroc. Nonssavons que l'Office Chérifien du Tourisme et les Syndicatsd'Initiative du Maroc ont fait et font de gros efforts, nouscroyons cependant et ceci sans faire la moindre critique, que le gros de l'œuvre reste il faire.
« A,tiirer le touriste est bien, le l'I'fenir est miellx ».
N.D.H.
Quelques chiffres et quelqu.as statistiqueséloquents
Plus personne, en France, ne met en doute l'excellenCf du tourisme en tant que facteur de recettes. Cependant. il est bon, de temps en temps, de montrer, par deschiffres précis. ce que donne le tourisme.
Voici un fail :Le préfet du Dauphiné a fail dresser des statistiques
policières pour le mois de juillet écoulé.Sans tenir compte des passants, qui s'arrêtent pour
rlé.ieuner ou dîner, et sans tenir compte des campeurs.
qui achètent en ville ce dont ils ont hesoin, il a été constaté que, du 1er au :H juillet, les hôtels ont reçu 246711voyageurs. POlIl' le même mois de juiilet, en 1936, les hôtel:; avaient reçu li.412 voyageurs et, pour 1937, au total 1D.750 voyageurs. On voit donc l'immense progression en 1938.
Si l'on admet que chaque journée d'hôtel procure àl'économie citadine une l'CC eUe de 175 francs, les tourisles ont laissé à Grenoble seule 4.317.775 francs en un mois.
Ce chiffre de 175 francs se décompose ainsi : hôte~~
logement et pourboires, 50 francs ; cafés et restaurants :50 francs ; transports, trains, cars, tramways et taxes, 50francs : enfin, achats divers au commerce local, 25 frs.On le voit. ce sont des prévisions raisonnables que celles-ci.
Les dépenses des passants
Ce chifl're de 4.317.775 francs ne tient pas compte desdépenses des passants. Et elles sont importantes. Celadonne une recette quotidienne certaine, en juillet, de150.000 francs par jour pour la seule ville de Grenoble.
Le préfet du département estime les « passants »à:lOO pm' jour. Ceux-ci dépensent, en transports, en boissons, en repas (~t en achats, près de 100 francs p~\r tête ;soit 30.000 francs de recette à ajouter aux 150.000 déjàcité. Voilà ce que procure, il une ville comme Grenohle,le tourisme. Or il y a, en France, vingt villes de passage d'une importance égale ... Faites un tout petit calcul.Et vous aurez compris la nécessité d'une politique touristique et la ll.écessité de donner au Haut Commissariatau Tourisme les moyens de réaliser cette politique.
A. de GOBART.
LES BEAUTES DE L'ADMINISTRATIONUNE HISTOIRE ANGLAISE QUI EUT REJOUI
COURTELINE
Les ~Hlministratiüns sont décidément les mêmes danstous les pays.
Qu'on lise plutôt cette annonce officielle qui vient d'êtreaffichée dans la Salle des Pas Perdus de la municipalitéde ... Hamsgate ;
« ATTENDU qu'en 19:13, le sieur suit le nom agagné son procès contre le sieur - suit un antre nomet qu'il s'est vu condamné à des dommages et intérêts quiont été dùment versés par le défendem' mais qui n'ont pasété touchés par le demandeur,
« CONFOHMEMENT aux dispositions de la loi concernant les Tribunaux de Comtés de 1!}14 et le règlement concernant les fonds versés aux Tribunaux de Comtés,
« IL EST POHTE A LA CONNAISSANCE des intéressésque si la somme représentant lesdits dommages-intérêtsn'est pas réclamée par qui de droit avant le 1"' janvier1!l39, ceUe sOlllme sera versée à·la Commission d'amortissement de la dette nationale, afin que ladite deite puisseêtl'(~ réduite d'autant. »
Le journaliste qui relève cette annonce indique que ladeite nationale de l'Angletel're représente environ 1.200milliards de francs et que la somme. qui lui reviendr;· Je1"' janvier se monte ('xactement il 1 fI'. 20. ---- A.I.
Pilotes, aviateurs. s~-lllpalhisanls.vous tous qui vousintéressez à l'aviation, nous vous rappelons que pourtous ceux qui connaissent les soucis de la bouche etdes dents, notre ami Dupont, diplômé de la F::wultéde Médecine et de l'Ecole Dentair!' de Pnris. vous consentira des prix tout à. fait exceptionnels, en vous faisant d'importantes réductions de prix.
4. rue Nationale, Casablanca.
Il.EVUE DE L'AERO-CLUB DU l\lAHOC 19
Caractéristiques du terrain de Port-Lyautey
VII Obstacles. Hangars el constructions à l'Ouestdu tenain. Environs: dégagés.
VI ~ Direction d'atterrissage par ve/lt nul. --. Té d'atterrissage situé à l'Est du terrain.
VlIl -- Repaires d'atterrissaye. -_. a) De Jour : àl'Ouest de J'embouchure de l'Oued Sebou ; au Nord et àl'Est. l'Oued Sebou ; au Sud et au Sud-Est, la ville dePort-Lyautey. -- b) De nuit : l'Oued Sebou ct les lt\lIlÜ~
l'es de la ville.
XlI Hnseignements météorologiques. Henseigne-Illents donnés téléphoniquement sur demande par météoà HabnL
Xl Comllluniculions. a) Téléphone: sur le tCl'-
rain n'· 1-44. h) Téléqraphe : nénnt SUI' le terrain, ilPort-Lyautey seulement. c) Radio: néant. d) Roules
du Lerrain il Port-Lyautey. l') Chemins de /1'1' : gare ù4 km. 500 de J'aérodrollle vers Casablanca, Fez et T~lI1-
rations en ville par spécialistes. e) Soins médil'lllUù Port-Lynuley. f) Douane: néant.
ger.
Cluh de Tourisme A(~-
Terrain Civil Municipal.Classi/Ïcalion.
J] Aulorité de cOlllrôle.rien de Port-Lyautey.
HI Positioll. a) Latilude : :J4 ° 18'N ; LOllgitude(j":3;"j' W.- h) Déclinaison magnétique : 12°34. Dalel-1-lU3!.--- Variatioll wlllllelle : 7'5. Situation par rapport cl la ville : à :3 kms. 500 KW. de la Ville de PorlLyautey et à (j kms. de l'embouchure de J'Oued Sehou.d) ,4lti/ude : 5 mètres (Hj feet).
IV -- Zone d'atterrissage. a) Dimensions principa-les: (i00 x (j00 ms. ((j5(jx(i5(j Yds) ; h) Aspect du sol: hon,glissant après Jes fortes pluies.-- c) l'jlIarques d'atterris.saye de jour : cel'(~le blanc de 20 m. de diamètre, au centre du terrain..- d) Marques d'atterrissage de /luit :néant. ~ l') Zones d'atterrissage et de décollage : néant,(si elles sont spécialement indiquées).
V-- Indication de vent.- J\tanche à air à l'Est du 10,1'
rain.
Société Shel! du MarocSe l'vi ce ;tviation, l'Ile Dupleix
Casablanca
XIII Taxes: néant.
XIV Observations. -- Vents domin~ll1ts : Eté, Nord-Ouest ; Hiver. Ouest. Représentant She!! : M. S. Abécassis, Avenue de la Hépublique, Port-Lyautev, Tél. 2-98et 1-87.
Avis. -- Ces re!1iieignelllents ont été recueillis avecsoin. Ils sont donnés de bonne foi, mais sous toutes rl~
serves. Nous ne pouvons donc accepter aucune responsabilité à leur égard.
SOCIÉTÉ FRANÇAISEIl DE DISTRIBUTION DES PÉTROLES AU MAROC \[
'Iill Société Anonyme Marocaine au Capital de 7.000.000 de Frs 1
Il Télégr. : ESSEF-CASA - R. C. 1621 - Téléph. A 06-41
1 ~l, 10, Place de France '1
,il CASABLANCA 15 III
Illjl I~ESSENC~~---=-.f'.ETROLES= GAS~~ II'
--.. --"--~'~_.---".~----,-==-----=--.:...=
4 J/anche 6 A,rTe' ddtt9rrJlY~1e
a) Position néant.
B3rr;,,!fM
~~~ _.
l~
IX Signaux d'aérodrome.h) Siyn<lux : néant.
X Faciiltés. a) Service Stalion et Installations:Distributeur Shell sur le tenain, situé à ]'Ouest.-- h)Combustibles: C MEY, G T 3, K L, 4 jours. ~ Huiles:C MEY, G T :3, K L, 4 jours.- Eau : sur le terrain.e) Commodités: Han[/ars, 1 de 20x15 appartenant au Club'1 de 14x11 privé. _.- Hôtels: Hôtel d'Europe, Avenue dela Gare, Port-Lyautey, téléphone : 2-10. ~ d) Répara,lions .: .réparations légères sur le terrain. Atelier de répa-
20 I\EVUE DE L'AEllO-CLUB IH' MAnOe
A PROPOS DU VOYAGE DU Gal VUllLEMINI::N ALLEMAGNE
Peyrcnnet de Terres Écrit cians l'Intransigeant
LE XXI" ANNIVERSAIRE DE LA MORTDU CAPITAl NE GEORGES GUYNEMER
A ETE: CELI::BRE AU CAMP CAZES
Le Il septem bre U);{8 est une date mémorable dans l'armi'e de rail', car elle rappelle la disparition, en cornbat.aérien dl' la plus belle figure aéronautique de la grandeguerre, celle du Capitaine Georges Guynemel'.
Le parc d'aviation 37 de Casablanca a commémoré ilIl h. 30, la mémoire du héros.
« Heposez armes »col11mandent les chefs de section ;la ci'ri'monie est terminée, simple, mais combien poignante si l'on songe que par la faute, la sottisc ou l'ambition de quelques fous, la grande tragédie pourrait recoulmencer.
Nous ne pouvons y croire et pourtant. .. ?
Devant le gl'and hangar de montage des avions, des sections en armes sont réunies. Tous les officiers 'et SOUS"officiers d'active, auxquels se sont joints, le commandantSollier, le lieutenant Johller et Habion du cadre de réserve, sont présenis.
Le commandant l'ranI fait présenter les armes, et dansune brève improvisation rappelle à l'assistance la vie ardente et magnifique de celui qui est et restera pOUl'l'aviation de France, un modèle, un symbole, un héros.
« En raison des graves circonstances que nous traversons, dit le commandant lJrard, eet hommage il la mémoire du capitaine Guynemer prend aujoul'd'hui une signification plus poignante que jamais... La France peutvous appeler d'un moment à l'autre pOUl' défendre l'intégrité de son territoire...
« Vous saurez faire votre devoir, tout votre devoir pourelle, parce qu'elle est votre patrie et parce qu'il n'est paspossible que des héros tels que eelui dont nous évoquonsla mémoil'e en cc jour, aient fait en vain le sacrifice deleur vie, car le capitaine Guynemer a toujours eu foi dansla vieloire '1>.
Le capitaine Branca s'avancc ensuite sur le front destn)\Jpes et d'une voix forte donne lecture de la célèbrecitation « ... Héros légendaire tombé en plein deI de gloire ... »
Capitaine Georges Guynemer
Le Capitaine Petitjean Regerqui accompagnait le Général\
YuillEmin dons sa mi.sicn.
Le Générel de divisionYuïllemin
La France, dit-on, est incapable de construire desmotelll's étrangers sous licence. L'Allemagne lui don-ne une le~·on. De l'autre côté du lUlin, les usines sortentpar centaines des moteurs américains Pratt et \Vhitnev« Hornet » de 9 cylindn's en étoile et 27 ,7 litres de cvIi~drée qui, de 700 CV, sont passés il 1.000 CV au décoltaoe
b
1.000 CV avec 27,7 litres: ;W CV au IUre !Ces moteurs équi pent dcs flottes de tri motcurs ,1 unkers
.lu.52 de bombardement de nuit: 2.000 kilomètres et 2.000kiJos de bombes. Appareils très épl'()uvés, stables, de 240kilomètres-heure de croisière el d'un pilotage faeile pal'uwuvais temps et de nuit.
Le général Vuillemin, chefd'Etat-Major général de l'arméede l'Ail', a vu, en Allemagne,retrort considérable déployédans le domaine aérien, sur leplan technique (cellules, 1l10
tem's, accessoil'es, instruments),sur le plan industriel (potentielindustriel élevé, machines-outils nom breuses, facilité deconstruction de la plupart desmatériels, 48 il GO heures de travail par semaine), sur le plandes expériences tactiques, del'instruction et de l'entraÎnement des pilotes ct des équi pages, de la l)l'éparation il la guerre ct de l'organisation.
Le chef d'Etat-:Ylajor généraldl' notre année de}'Air a vutout cela pendant que nos usines étaient fermées.
Les ouvriers, les cadres et lesingénieurs rentrent.
Le président du Conseil, :YI.Edouard Daladier, a dit notamment, devant les micros de
tous les postes radiophoniques :« Dans aucun pays du monde on ne laisse chômer un
jour ou deux par semaine l'outillage qui est précisémentcréé pour réduire la peine des hommes, »
« En face d'Etats autoritaires qui s'équipent, qui s'arment, sans aucune considération de la durée du travailet qui viennent d'instituer chez eux la semaine des soixante heures, en face d'Etats démocratiques qui s'efforcent de recouvrer leur sécurité, et pour cela ont adoptéla semaine de travail dequarante-huit heures, laFrance, plus appauvrie enmême temps que plus menacée, s'attardera-t-elle endes controverses qui compromettent son aveni l' '? »
A un accroissement de laproduet ion et il une stabilisation à un ni veau élevéde la qualité des cellulesdoit correspondre un progrès dans l'industrie dullIoteur.
La période des vacances va se terminer
Ne perdez pas de temps
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