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Albertine disparue D’après l’œuvre de Marcel Proust Avec Valentine Bellone, Baptiste Dezerces, Antoine Prud’homme de la Boussinière & Simon Rembado Une création collective de JUSTE AVANT LA COMPAGNIE

D’après l’œuvre de Marcel Proust · 3 Notes de mise en scène : Adapter l’œuvre Marcel Proust au théâtre, me paraît une gageure. L’œuvre me semble tentaculaire et vénéneuse,

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Albertine disparue D’après l’œuvre de Marcel Proust Avec Valentine Bellone, Baptiste Dezerces,

Antoine Prud’homme de la Boussinière & Simon Rembado

Une création collective de

JUSTE AVANT LA COMPAGNIE

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Présentation du projet :

Albertine disparue est une création collective dirigée par Baptiste Dezerces autour d’un

volume de la Recherche du temps perdu : Albertine disparue. Le spectacle retrace la séparation du narrateur avec l’amour de sa vie, Albertine. Séparation définitive, puisqu’Albertine décède accidentellement peu de temps après. Afin d’étudier les mécanismes progressifs du deuil et de l’oubli réparateur, le narrateur se remémore sa vie amoureuse, et observe celle de ses proches : le baron de Charlus et son ami Saint-Loup notamment. En enquêtant sur la vie passée d’Albertine, il se surprend, avec le temps, à en devenir indifférent. Ce sont ces étapes de l’oubli qui sont au cœur d’Albertine Disparue Afin d’adapter le roman au théâtre, nous avons choisi d’improviser autour des situations décrites, en prenant comme des indications de jeu toutes les réflexions intérieures du narrateur de la recherche. En s’éloignant volontairement de la prose de Proust, nous souhaitons en retrouver l’essence véritablement théâtrale. Nous nous concentrons également sur un noyau restreint de personnages : Saint-Loup, Charlus, Rachel, Andrée et Aimé ; devenant ainsi autant de reflets pour la relation perdue entre Albertine et le Narrateur. Bien que notre fil dramaturgique se situe autour d’Albertine disparue nous avons choisi d’incorporer de nombreux passages sélectionnés dans l’ensemble de la Recherche. En effet, les remémorations du narrateur (thème omniprésent dans l’œuvre) prennent sens si l’on peut revivre, sur le plateau, ces fameux souvenirs. C’est donc un long cheminement de la souffrance vers l’apaisement que nous offre Marcel Proust dans Albertine disparue et que nous tentons de rendre vivant grâce à nos interprétations et théâtral grâce à nos improvisations.

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Notes de mise en scène :

Adapter l’œuvre Marcel Proust au théâtre, me paraît une gageure. L’œuvre me semble tentaculaire et vénéneuse, et c’est dans cette optique que nous nous proposons de l’envisager. D’abord par un travail de recensement. Quel « Recherche » pouvons-nous montrer sur le plateau ? Il nous est apparu important pour cela de retrouver dans l’œuvre les situations les plus théâtrale, les plus extraordinaires, et d’utiliser les moyens propres au théâtre pour rendre compte de l’intériorité fulgurante du narrateur. Pour cela, s’éloigner de la prose de Marcel Proust, toute littéraire, nous est parfois nécessaire afin d’en goûter, sur le plateau, toute l’intimité. Par une étude méticuleuse des personnages centraux de la recherche, à quatre comédiens, nous pouvons donner vie à ces figures, et retrouver la mystérieuse énergie qui est propre à la Recherche. Nous effectuons donc un travail d’improvisation à partir de situations collectées dans la Recherche. A partir de ces improvisations, nous construisons une narration autour des thèmes du deuil et de la séparation. Notre guide narratif étant celui de la perte d’une relation à différents niveaux. Pour Charlus, il s’agit d’une passion inavouée pour le Narrateur, liaison impossible et frustrante. Pour Rachel et Saint-Loup, nous assistons à un couple déchiré par la jalousie dévorante. Pour le Narrateur enfin, la rupture avec Albertine, puis le décès de cette dernière, nous fait assister à la lente reconstruction d’un individu après un deuil. Le théâtre, objet vivant par excellence, devient alors notre outil pour faire resurgir à la surface les souvenirs du narrateur. En faisant revivre sur scène le passé du narrateur, nous tentons donc de rendre une version théâtrale d’une sensation jusqu’alors exclusivement littéraire. Enfin, pour accentuer la relation entre Albertine, morte et toujours désiré, et le narrateur, il nous est paru nécessaire d’intégrer à notre spectacle une scène du film Sueurs Froides (Vertigo). Improvisations, actualisation et Hitchcock : Voici notre version de ce deuil tourmenté décrit par Marcel Proust

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JUSTE AVANT LA COMPAGNIE

Juste avant la Compagnie a été fondée en septembre 2010 par Lisa Guez et Baptiste Dezerces à l'issue des représentations à l'École Normale Supérieure de leur premier spectacle La Nuit juste avant les forêts de Bernard-Marie Koltès.

Juste avant la Compagnie a pour but la création et la promotion de spectacles vivants ambitieux, et de la constitution d'une communauté d'artistes au lancement de leur carrière dans les arts du spectacle.

L'originalité de Juste avant la Compagnie est de réunir un collectif complet d’artistes de la scène et de leur permettre de s'accomplir professionnellement ensemble au sein de diverses créations théâtrales. La Compagnie espère ainsi se créer une identité collective forte pour l'avenir, une habitude de travailler ensemble, de rechercher ensemble des images et des formes novatrices.

À travers deux œuvres shakespeariennes, Richard III et Macbeth, les comédiens de Juste Avant la Compagnie ont exploré la violence et la manipulation omniprésente qui constituent notre société, et se sont interrogés sur la pulsion de désir inavoué qui peut s’emparer de tout être humain.

Après s’être confronté à une langue classique, avec une volonté de travailler sur des traductions extrêmement radicales (Clément Camar-Mercier pour Richard III et André Markowicz pour Macbeth), Juste avant la Compagnie, fort de cette expérience monstre, propose un travail d’improvisation autour d’Albertine Disparue de Marcel Proust.

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Biographies Baptiste Dezerces, comédien et metteur en scène.Entre 2012 et 2015, Baptiste Dezerces se forme à l’École du Nord (direction Stuart Seide, puis Christophe Rauck) après deux années au conservatoire du XIIIe arrondissement de Paris (classe de François Clavier). Durant sa formation à l’École du Nord, il joue sous la direction d’Olivier Werner, Christophe Rauck, Stuart Seide, Jacques Vincey, Charlotte Clamens, Christophe Patty, Lucie Berelowitsch, Irène Bonnaud, Rémi de Vos et Cyril Teste.Toujours à l’école du Nord, Il a travaillé l’écriture avec l’auteure Leslie Kaplan, et il a pu étudier l’écriture contemporaine dans des stages à Théâtre Ouvert avec Pascale Gateau, Frédéric Fisbach ou encore Stuart Seide.

Fort d’un stage professionnel en 2008-2009 au Théâtre du Seuil à Chartres, il crée Juste avant la Compagnie avec Lisa Guez en juillet 2010. Cette structure lui permet d’interpréter le personnage de La nuit juste avant les forêts (de Bernard-Marie Koltès, mise en scène Lisa Guez) au Théâtre de l’École Normale Supérieure (ENS), puis au Théâtre du Seuil pendant une semaine en octobre 2011. Entre 2010 et 2012, il a interprété le rôle d’Alceste, sous la direction de la compagnie Sub’théâtre, au cours d’une tournée de « théâtre à domicile ». En septembre 2012, Baptiste Dezerces incarne Stéphane Mallarmé dans Pour un tombeau (d’Anatole), mis en scène par Clément Camar-Mercier, au Théâtre de l’ENS.

En 2013, il joue et met en scène Richard III de William Shakespeare traduit et adapté par Clément Camar-Mercier. Enfin, il participe au dernier projet de Juste avant la compagnie : Macbeth de Shakespeare, dont il interprète le rôle-titre, avec le soutien du Théâtre du Nord, où il sera créé le 7 mai 2015. En 2015, il incarne Aumerle, dans Richard II mis en scène par Guillaume Séverac-Schmitz, une création du Collectif Eudaimonia. Le spectacle est créé au Théâtre de l’Archipel-Scène Nationale de Perpignan le 3 novembre 2015 et part en tournée dans toute la France jusqu’en 2018

Valentine Bellone s’est formée auprès de Michel Caccia au conservatoire de Savigny-le-Temple (2003-2009) et intègre la classe de François Clavier du conservatoire du 13e arrondissement de Paris en 2010 jusqu’en 2014. En 2012, elle suit l’atelier de recherche sur le jeu, dirigé par Sharif Andoura au théâtre national de la Colline. Depuis 2016, elle joue dans Le Freaky Kabaret de V.Krasnochok (théâtre Montmartre Galabru, sept. et oct. 2016, repris en avril, mai et juin 2017 au studio Galande), Les Forains de S.Wojtowicz, m.e.sc. T.Oudar (Théâtre El Duende d’Ivry sur Seine, festival d’Aurillac 2016), Les Reines de N. Chaurette m.e.sc. L.Guez (théâtre du Seuil à Chartres en avril 2016 repris en avril 2017 à l’Art studio Théâtre, Paris), et Orphelins de D. Kelly, m.en.sc. collective. Avant cela elle a joué dans le Stabat Mater Furiosa de J-P. Siméon, m.e.sc. T. Charenat, Richard III m.e.sc B. Dezerces (2013-14), La Marianne de T. L’Hermite m.e.sc. S. Rembado (2013-14), Chaise d’E. Bond m.e.sc. C. Vignais (2013-14) et une adaptation de Roméo et Juliette, m.e.sc. P. Dumond (2013-2016). Elle a aussi fait treize ans de piano en conservatoire et sept ans d’euphonium (tuba).

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Simon Rembado, comédien sort du CNSAD en 2016. Il y a suivi les cours de Xavier Gallais, Nada Strancar, Sandy Ouvrier et Daniel Mesguich, et y a travaillé avec Wajdi Mouawad, Thomas Ostermeier et Tatiana Frolova. Auparavant, il a passé quatre ans dans la classe de François Clavier au conservatoire du 13ème arrondissement, a fait partie de l’atelier dirigé par Christophe Maltot et Sharif Andoura au théâtre national de la Colline, et suivi les cours d’Elisabeth Tamaris. Il est passé par la spécialité études théâtrales en khâgne au lycée Thiers de Marseille et a commencé un master de recherche en études théâtrales sur le metteur en scène allemand Michael Thalheimer, sous la direction d’Anne-Françoise Benhamou. Il a été stagiaire en mise en scène sur les répétitions de deux spectacles à la Colline, Combat de nègre et de chiens de Bernard-Marie Koltès (mise en scène de Michael Thalheimer) et Danse "Delhi" d’Ivan Viripaev (mise en scène de Galin Stoev). Il a mis en scène Loth et son dieu de Howard Barker, La Mariane de Tristan L’Hermite, Emilia Galotti de Gotthold Ephraïm Lessing, Léonie est en avance de Georges Feydeau, des formes courtes et des spectacles jeune public. Il mettra prochainement en scène Les rats de Gerhart Hauptmann. Il a notamment joué Lélio dans La Fausse Suivante de Marivaux, mise en scène de Jérémy Ridel, programmé en 2015 aux festivals Préliminaires et Impatience. En 2016-2017, il a joué au Nouveau Théâtre de Montreuil dans Das ist die Galerie, mise en scène de Linda Dušková, d’après Paysage sous surveillance de Heiner Müller, ainsi qu’au théâtre de Vanves dans Casimir et Caroline d’Ödön von Horváth, mise en scène de Jérémy Ridel (rôle de Schürzinger). Avec Baptiste Dezerces, il a joué Edouard IV, Catesby et Ely dans Richard III de William Shakespeare. Il reprends le rôle tenu par Laurence Olivier dans l’adaptation du film Le limier de John Mankiewicz, en théâtre à domicile, par Baptiste Dezerces.

Contact : Juste avant la Compagnie

211 avenue Maurice Thorez 94200, Ivry-sur-Seine Numéro Siret : 811 454 503 00012

[email protected] Baptiste Dezerces : 06 51 70 61 16