Jurgen Ingels (à gauche), fondateur de l’entreprise informatique SmartFin Capital et Rudi Braes (à droite), CEO et président d’EY Belgique et Pays-Bas ©Jonas Roosens

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La nouvelle économie est un écosystème

DAVANTAGE D’OPPORTUNITÉS POUR LA CRÉATIVITÉ ET L’INNOVATION

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La technologie met l’économie sens des-sus dessous et la concurrence peut surgirde n’importe quel recoin de la planète.Ce contexte contraint les entreprises àfaire, plus que jamais, preuve d’agilité. Or,le meilleur moyen d’y parvenir est de setransformer en un écosystème fertile.C’est l’opinion de Jurgen Ingels (fonda-teur de l’entreprise informatique Smart-Fin Capital) et de Rudi Braes (CEO etprésident d’EY Belgique et Pays-Bas).

U N E I N I T I A T I V E D ’ E Y E N C O L L A B O R A T I O N A V E C E C H O C O N N E C T E T T I J D C O N N E C T l 9 M A I 2 0 1 5

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Jurgen Ingels est un exemple dont de nombreux entre-preneurs en herbe pourraient s’inspirer. En 2001, il créeClear2Pay qui deviendra rapidement une entreprise

technologique leader dans le secteur des paiements. Un vé-ritable bijou technologique qu’il revendra dans l’intervalle augéant américain FIS pour 375 millions d’euros. Jurgen Ingelsne reste toutefois pas les bras croisés, son agenda n’ayant ja-mais été aussi chargé. La vente de Clear2Pay à peine finalisée,il fonde SmartFin Capital,un fonds de capital-risquedestiné à investir dans desinnovations en matière detechnologies financièresintelligentes. Et côtoie auplus près la mutation subiepar notre économie. “Au-paravant, il était possiblede développer un produit,puis de le vendre au niveaulocal. À présent, celui oucelle qui démarre son acti-vité dans un environne-ment B2B doit non seule-ment pouvoir proposer unproduit très rapidement,mais également le distri-buer à l’échelle mondiale. Et ce n’est pas évident pour unejeune entreprise qui doit conquérir le monde avec des moyenslimités.”Le défi n’est pas seulement financier: le relever exige unefoule d’autres compétences. “L’internationalisation imposeune gestion administrative beaucoup plus complexe”, pré-vient Rudi Braes, CEO et président d’EY Belgique et Pays-Bas.“De plus, l’entreprise doit se familiariser très tôt avec d’autresmarchés et cultures lorsqu’elle développe un réseau local.Manifestement, cela n’a pas échappé aux jeunes entreprises,de plus en plus nombreuses à ouvrir leur conseil d’adminis-tration à des administrateurs indépendants et à s’internatio-naliser. Cette stratégie est porteuse d’une grande richesse, carla diversité d’une société a un impact énorme sur le mode depensée de l’ensemble de l’organisation.”Une percée internationale rapide ne coule certes pas desource, mais elle demeure une nécessité absolue pour denombreuses entreprises. La meilleure stratégie? “Dans un en-vironnement B2B, il est préférable de racheter un petit acteurlocal”, poursuit Jurgen Ingels. “Ainsi, vous disposez immé-diatement d’une base de clients locale ainsi que de personnesqui connaissent ce marché, parlent la langue et son familièresde la fiscalité du lieu. De plus, ces entreprises disposent sou-vent de produits et de technologies de qualité que vous pou-vez ensuite commercialiser vous-même dans votre propre ré-seau.” Cette stratégie s’avère bien plus efficace que celle quiconsiste à ouvrir soi-même des succursales à l’étranger, “quicoûtent cher et font perdre beaucoup de temps”.

EcosystèmeComment survivre dans un monde en évolution constante,où les entreprises doivent grandir très rapidement et où denouveaux acteurs sortis du néant conquièrent des parts demarché? “Les entrepreneurs doivent s’adapter sans cesse àl’évolution de leur environnement: il n’y a plus aucun sens às’accrocher désespérément à une idée fixe”, répond JurgenIngels. “Les entreprises doivent faire leur révolution en se re-centrant sur le client, pas sur le produit. Un nouveau produit

ne marche pas? Identifiez la raison du dés-intérêt des clients et tentez de savoir cequ’ils désirent.” Google l’a parfaitementcompris. Le géant technologique a prisl’habitude de lancer des services encoreloin d’être parfaits. Mais le feed-back de lacommunauté lui permet d’identifier trèsrapidement le problème. Il y remédie im-médiatement pour lancer aussitôt unenouvelle version qui génère à nouveau dufeed-back. “Google peut ainsi développeren très peu de temps un produit qui cor-respond parfaitement à ce que veulent lesutilisateurs: c’est la clé de son succès”, selon Jurgen Ingels. Rudi Braes le confirme: l’époque où les en-treprises pouvaient introduire des pro-duits sur le marché uniquement à partir deleurs propres réflexions est révolue. “L’en-treprise doit être capable d’élaborer unproduit ou service sur mesure pour un pu-blic donné. Cela exige cependant unegrande agilité. Les cycles de vie des pro-duits ne cessent de se raccourcir, alorsqu’une nouvelle technologie peut boule-verser très rapidement un marché.” Denombreuses entreprises ont compris lemessage, comme le révèle le nombre dehubs et de bureaux satellites qui voient lejour. “Ils donnent naissance à un écosys-tème d’unités plus réduites, où règne unegrande liberté favorisant la créativité et

“L’agilité est unfacteur de succèscrucial pour chaqueentreprise”

Rudi Braes, CEO et président

d’EY Belgique et Pays-Bas

UN MONDE EN ÉVOLUTION CONSTANTE

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Rudi Braes• fait son entrée chez EY Réviseursd’Entreprises en 1990 et devientassocié 10 ans plus tard.

• devient administrateur d’EY Belgiqueet Pays-Bas en 2011, au titre de COOet de CEO pour EY Belgique.

• est CEO et président pour la Belgiqueet les Pays-Bas et membre del’Executive Committee EMEIA(Europe, Moyen-Orient, Inde etAfrique) depuis 2012.

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“Les entreprisesdoivent se recentrersur le client, pas surle produit”

Jurgen Ingels,fondateur de SmartFin Capital

l’innovation”, apprécie Jurgen Ingels. “Lacollaboration et le partage de connais-sances entre tous ces hubs et bureaux sa-tellites permettent ensuite de développerdes produits et services exceptionnels. Etce phénomène ne se présente pas unique-ment dans les entreprises: les partenariatsentre entreprises gagnent également enimportance. Ces écosystèmes dessinent lefutur de notre économie.”

StartersLes start-ups constituent un pan impor-tant de ce vaste écosystème. Et notre paysne manque pas de sociétés pleines d’ave-nir. L’élection de l’Entreprise Prometteusede l’Année en sera à sa quatrième éditioncette année. Et ces firmes tiennent leurspromesses, comme l’a prouvé Clear2Pay.Lauréate en 2009, elle réalisait cinq ansplus tard un chiffre d’affaires de 100 mil-lions d’euros. À ce moment, elle comptaitégalement 40 des 50 plus grandes banquesdu monde parmi ses clients.Pourtant, s’imposer n’est pas évident pourune start-up. Si les idées créatives sontabondantes, ces sociétés manquent sou-vent des moyens financiers nécessaires àune croissance rapide. “Or, les start-upssont les semences de notre économie”,souligne Jurgen Ingels. “Dans la mesureoù seule une start-up sur dix finit par ren-

contrer le succès, il est important d’en soutenir le plus grandnombre possible. Dans notre pays, il n’est pas simple de déni-cher 50 millions d’euros, un montant qui n’est pas excessive-ment élevé pour une entreprise qui ambitionne de devenir unacteur d’envergure mondiale. C’est surtout à ce niveau quel’on constate un grand écart par rapport à nos voisins.”Les pouvoirs publics ont, ici, un rôle important à jouer, avanceJurgen Ingels. “Les investissements dans des start-ups sontbien trop risqués pour être financés par des produits ban-caires commerciaux. Même les sociétés de capital-risque pré-fèrent se détourner des starters à ce stade très précoce. Lespouvoirs publics ont donc une grande responsabilité pourfaire en sorte, à l’aide de subsides ou de stimuli fiscaux, queces semences germent et deviennent de petites plantes. Afind’y parvenir, il faudra sans doute cibler les choix”, admet RudiBraes: “Notre pays appartient au top mondial en matière debiotechnologie, d’impression 3D et de technologie de paie-ment, pour ne citer que quelques domaines. Nous devons ren-forcer ces clusters, afin que les futurs leaders mondiauxvoient le jour dans notre pays.”Simultanément, les entreprises doivent être plus attentivesaux Big Data, que Jurgen Ingels et Rudi Braes décrivent una-nimement comme la “plus grande opportunité pour l’avenir”.“Chaque jour, nous générons d’énormes quantités d’informa-tions que nous n’exploitons pas encore assez”, admet RudiBraes. “Une analyse approfondie de ces informations pourraitpourtant en apprendre beaucoup aux entreprises sur le com-portement et les souhaits des consommateurs.” Ou, commele résume le fondateur de Clear2Pay: “Auparavant, on étudiaitles données pour comprendre le passé. La technologie ac-tuelle nous permet de prévoir l’avenir avec les données dupassé. The best is yet to come.”

UN MONDE EN ÉVOLUTION CONSTANTE

SOUS LA RESPONSABIL ITÉ D ’EY

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©Jonas Roosens

EY a fait de l’entrepreneuriat un de ses credo essentiels.“C’est pourquoi nous investissons dans notre relationavec les start-ups et les entreprises en croissance”,explique Rudi Braes. “Nous nous engageons de manièreproactive à leurs côtés, depuis la preuve de conceptjusqu’au leadership sur le marché.”Structuré en plusieurs parties, EYnovation™ est un pro-gramme de soutien aux entreprises, qu’elles soient nais-santes ou en croissance rapide, dans leur cheminementvers le leadership du marché. Aux entreprises qui démar-rent leurs activités, nous mettons à disposition un coachqui leur apportera son aide pour faire face aux nom-breuses problématiques dans des domaines aussi variésque les démarches administratives, la fiscalité, la compta-bilité, les demandes de subsides et l’internationalisation. En regroupant les diverses spécialités et activités en unseul service, nous soutenons les entrepreneurs à tous lesniveaux de gestion de leur entreprise. Chaque participantau programme EYnovation™ se voit attribuer une per-sonne de contact fixe, à qui il peut s’adresser, sans coûtssupplémentaires, pour toute demande de renseignement.Nous offrons des solutions à haute valeur ajoutée, adaptées à la phase actuelle du cycle de vie de l’entreprise, ainsi que des workshops traitant de l’EY GrowthNavigator, des subsides ou de la propriétéintellectuelle.

EYnovation : l’entrepre-neuriat à l’honneur

Jurgen Ingels• fonde Clear2Pay en 2001, quidevient une entreprise leader dansles technologies de paiement.Revend Clear2Pay l’an dernier pour375 millions d’euros à l’entreprisetechnologique américaine FIS.

• investit depuis lors dans desentreprises en croissanceprometteuses et actives dans latechnologie Smart & Fin via levéhicule d’investissement SmartFinCapital.

• est membre du conseild’administration de Materialize,Itineris, GuardSquare et Projective.

• préside Startups.be et Benelux TechTour (du 19 au 21 mai 2015).

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TIME TO GROW! La croissance n’est plus une fin en soi. Comment dépasser ce terme galvaudé et revenir à l’essence même de la croissance ? Cinq critères doivent impérativement faire partie intégrante de votre stratégie. Les cinq même critères que nous utilisons dans le cadre de l’élection de L’Entreprise de l’Année®.

Si vous aussi, vous souhaitez devenir un acteur engagé sur la scène de la croissance, EY constitue assurément un partenaire de choix. Forts d’un réseau mondiale de 190.000 collaborateurs, nous vous offrons l’expertise et l’expérience indispensables pour tracer votre voie vers la croissance.

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