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De A à Z, notre abécédaire des initiatives pour construire l'égalité

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Page 1: De A à Z, notre abécédaire des initiatives pour construire l'égalité

DELPHINE (PAGE 2) RÉMI (PAGE 2) MARIE-SOPHIE (PAGE 3) PRINCE (PAGE 3) DOMINIQUE (PAGE 3) AURÉLIE (PAGE 3) ANN (PAGE 3) ALBERTO (PAGE 6) NICOLAS (PAGE 6)

SOLIDAYSPortrait de Lena Frey,bénévole depuis 18 ans à Solidarité Sida. P. 2

NATURELLEMENTROUSSEAUISTERêveries à Montmorency, qui rend hommage au philosophené il y a 300 ans. P. 16

De A à Z, notre abécédaire des initiatives pour construire l’égalité réelle De A à Z, notre abécédaire des initiatives

DISCRIMINATIONS : UN MAL, DES MOTS

L E J O U R N A L D U C O N S E I L R É G I O N A L

www.iledefrance.fr

Juin 2012 – N° 41

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ÎLE-DE-FRANCE J U I N 2 0 1 2 Nº 41

L’ACTUALITÉ

À VOUS LA PAROLE !

Un soutien indéfectible. C’est ainsi que Lena Frey vit, depuis 18 ans, son

engagement au sein de Solida-rité Sida. Une histoire qui dure autant, cela fait toujours un peu rêver. Même si, dans le cas présent, elle raconte aussi une lutte inachevée. Lena, elle, n’a pas vu les années passer. La personnalité du créateur de l’association, Luc Barruet, en est sans doute la cause essen-tielle : « Il avait un objectif cohé-rent et concret, et cette capacité à mobiliser beaucoup de monde en toute simplicité. » Contactée en 1994 tandis qu’elle est chargée de commu-nication pour Arte, elle appuie la demande de partenariat de Solidarité Sida pour l’organi-sation d’un grand concert au Bataclan le 1er décembre. Et devient immédiatement béné-vole. « Le sida, c’est vraiment le mal de l’époque… Quand j’étais ado, on avait peur de tomber enceinte, pas du sida ! Pour moi, qui ai connu la révolution sexuelle, l’arrivée de la maladie a été un choc terrible, la fin de l’insouciance… Comment aimer quand on peut en mourir ? »

Une seconde familleCe concert fondateur de 1994 reste parmi les plus beaux moments de Lena à So lidarité Sida. Comme, plus récemment, l’exposition « Sex in the city », qui a attiré plus de 25 000 visiteurs fin 2011 à Paris. Et évidemment Solidays, au -quel elle participe depuis le début… « Ce festival est vrai-ment l’occasion de rassembler les gens, notamment les jeunes, autour de la musique, et de faire passer un message, sans être censurant… Et comment mieux capter qu’avec la mu sique la génération actuelle, cette géné-

ration du “tout tout de suite” et du zapping ? » Elle évoque les premières éditions aux allures modestes, alors qu’aujourd’hui Solidays est devenu le premier festival de France en termes de couverture médiatique… Ses meilleurs souvenirs restent attachés à des personnalités à la fidélité sans faille comme Marco Prince, du groupe FFF, MC Solaar, parrain historique, ou Antoine de Caunes, prési-dent d’honneur… Mais surtout

aux quelque 1 000 bénévoles, comme elle, qui « font » Soli-days, de la sortie du métro, pour guider les festivaliers, aux loges des artistes pour mettre des serviettes propres… « Quand j’y suis, j’ai l’impression d’être transportée sur un grand vaisseau, je ressens physique-ment cette énergie incroyable, ce moment tellement rare où tout le monde va dans la même direction. » Pour la 14e édition, du 22 au 24 juin, Lena sait déjà

qu’elle aidera à l’accueil de la presse. « On a une program-mation très rock cette année ! J’ai aussi très envie de voir Orelsan… Mais il y en aura pour tout le monde : têtes d’af-fiche ou petits groupes jouant sur les mêmes scènes, c’est ça aussi la solidarité ! » Elle a également hâte de décou vrir une autre nou veauté de l’édi-tion 2012 : l’espace bien-être de 600 m² créé par les élèves des Ponts et Chaussées. Une initiative pleine de sens pour cette professeure de yoga !Dans les locaux de l’associa-tion à Paris, Lena Frey est comme chez elle. Quand Luc Barruet passe une tête par la

porte pour la saluer, elle le taquine sur son bronzage. « C’est comme ma seconde famille, je m’y suis toujours sen-tie à ma place… » Résolument optimiste, elle mesure avec fierté le chemin parcouru par Solidarité Sida en 20 ans d’ac-tions, mais reste concentrée sur l’avenir : l’accès aux soins, notamment en Afrique, la pré-vention dans les écoles, les foyers de jeunes travailleurs, les lieux festifs… « Ce n’est vrai-ment pas le moment de s’arrê-ter ! Entre la dégradation de l’accès aux traitements, ici ou ailleurs, les discriminations…, chaque maillon de la grande chaîne de Solidarité Sida doit rester mobilisé ! » JULIE VÉDIE

h www.solidarite-sida.org

PORTRAIT Alors que Solidarité Sida fête ses 20 ans, Lena Frey célèbre, elle, ses 18 ans d’engagement pour l’association.

LE MAILLON D’UNE GRANDE CHAÎNE

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J’ai quitté Paris à l’arrivée de mon bébé. J’ai moins de vie sociale, mais plus de lien de proximité. Et le bois de Vincennes tout près. ’’DELPHINE QUIVAUX, MAISONS-ALFORT (94)

Confortable, silencieux, beau… Le Francilien rend le trajet vers Paris très agréable. On en veut plus, des trains comme ça ! ’’RÉMI MOREL, BEAUCHAMP (95)©

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Entre la dégradation de l’accès aux traitements et les discriminations, ce n’est vraiment pas le moment de s’arrêter !

JUIN 2012

L’ACTUALITÉ02 Portrait de Lena Frey,

de Solidarité Sida.

03 Petite entreprise deviendra grande… avec PM’up.

04 Face-à-face : Jean-Paul Huchon dialogue avec deux Franciliens.

05 L’eau, un enjeumême en Île-de-France.

05 Baromètre des Franciliens.

DANS LE MONDE06 Le savoir-faire

touristique de Provins au service de la citadelle d’Hanoï.

06 Chassé-croisé : Alberto Bossi exerce ses talents à Villejuif, Nicolas Deneux, à Hong Kong.

LE DOSSIER07 DISCRIMINATIONS :

UN MAL, DES MOTS Abécédaire des initiatives pour l’égalité réelle en Île-de-France.

09 Trois questions à :Abdelhak Kachouri, vice-président de la Région.

LES INITIATIVES10 Chasse au gaspi dans

une cantine de lycée à Épinay-sur-Seine.

11 La recyclerie Rejoué offre une deuxième vie aux jouets.

L’HISTOIRE12 Elle chante, elle chante,

l’Île-de-France…

12 C’était le 20 juin 1912…Paul Poiret organise sa fête de Bacchus.

LES SORTIES13 Nos rendez-vous

culture et loisirs.

13 De nouveaux talents trouvent leur voix… grâce au Grand Zebrock.

LES TRIBUNES14 EXPRESSION DES

GROUPES POLITIQUES.

ALENTOURS16 Commémoration

naturellement rousseauiste… à Montmorency.

Pour la 14e édition de Solidays,Lena Frey se prépare à accueillir la presse.

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L’ACTUALITÉ

TEMPS FORTS

PRÈS DE CHEZ VOUS

(78)SAINT-CYR-L’ÉCOLEPlace nette ! Les abords du marché couvert ont gagné en confort : un nouveau mobilier urbain a été installé, des arbres ont été plantés, des places de parking créées…

(92)ASNIÈRES-SUR-SEINENickel… Les habitants du quartier Grésillons-Bords de Seine l’avaient réclamé : aire de jeux et plantations du square de la Parfumerie ont été rafraîchies.

(93)LE PRÉ-SAINT-GERVAIS

Par ici ! Dédié aux arts de la rue, l’espace culturel La P’tite Criée offrira, en septembre, un meilleur cadre aux artistes et au public. Et un confort acoustique renforcé.

(95)GARGES-LÈS-GONESSEAscenseur pour… Robespierre. Cet aménagement, qui verra le jour avant l’été, rendra plus accessible le groupe scolaire datant des années 1970.

DOMINIQUE MOCQUARD,P-DG d’ADM Concept (aménagement de véhicules électriques pour l’autopartage), Guyancourt (78).

AURÉLIE BUISSON,responsable marketing de Balyo (automatisation de chariots élévateurs), Paris (14e).

ANN LEROUX,directrice générale d’Ethos (commerce équitable de textiles biologiques), Paris (19e).

« Nous avons mis en place une stratégie qui s’étale jusqu’en 2013 et qui représente un programme de dépenses de 1 million d’euros. Je dirais que PM’up m’a sans doute donné l’audace d’entreprendre des choses qu’autrement j’aurais mis plus de temps à faire. »

« Le financement PM’up nous a aidés à recruter un responsable du développement commercial pour l’Europe du sud, à participer au Salon de la logistique à Barcelone, et, enfin, à mettre en place des outils de production sur notre site de Moissy-Cramayel (77). »

« Les investissements réalisés grâce à PM’up se sont hélas heurtés à la crise, qui a touché nos fournisseurs et nos distributeurs. Mais le dispositif nous a permis de participer à des salons aux États-Unis ou en Allemagne, pays qui est aujourd’hui notre premier marché à l’exportation. »

Les améliorations prévues dans le métro arrivent très tard : le réseau est saturé ! Avant, on pouvait compter une minute par station. ’’MARIE-SOPHIE PAMART-SUTY, PARIS (17E)

La cité médiévale, le calme, Paris proche par le train… Provins me plaît ! Mais je partirai sans doute après mon BTS. ’’PRINCE SALABONZI, PROVINS (77)

Depuis 2008, toutes les aides au développement accordées aux petites entreprises par la Région sont regroupées sous une bannière

unique : PM’up ! Le tout pour mieux répondre aux besoins des sociétés de 20 à 250 salariés ayant un réel potentiel. L’idée fondatrice du dispositif est de soutenir les PME franciliennes sur trois ans, grâce à une subvention étalée dans le temps, qui peut aller jusqu’à 250 000 euros. Elle permet de financer des investissements, des actions de conseil, des projets de recrutement… En prime, les entreprises bénéficient d’un accompagnement personnalisé et peuvent participer au réseau PM’up, pour nouer des contacts avec le tissu économique francilien. En 2011, le dispositif a évolué, en conditionnant l’aide à des engagements en matière de dévelop-

pement durable. Et il s’est ouvert aux structures de l’économie sociale et solidaire (plus de 10 % des lauréats l’an dernier). Quelque 540 entreprises en ont déjà bénéficié, et on en compte 180 nouvelles chaque année, au terme de deux appels à projets. La sélection est faite par un jury où sont représen-tées 24 institutions, dont la Caisse des dépôts et consignations et Oséo, ainsi que des pôles de compétitivité. Chaque session se focalise sur cinq secteurs d’activité. L’appel à projets qui se clôt fin juillet ciblera ainsi les éco-activités, la création numérique, les hautes technologies (robotique, optique…), le secteur mécanique et performance industrielle, et le social innovant (commerce équi-table, finances solidaires…). EMMANUEL SCHAFROTH

h www.iledefrance.fr/pmup

ÉCONOMIE Pour soutenir les projets de développement des PME, la Région propose toute une gamme d’aides baptisée PM’up.

PETITE ENTREPRISE DEVIENDRA GRANDE

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(75)PARIS 18E

À l’aise. Les locaux où le Groupe amical sportif de Clignancourt accueille 200 jeunes chaque année seront rénovés dès cet été.

(77) MEAUX

Chapeau ! La gare a embelli mais pas seulement : elle est aussi dotée de nouveaux écrans d’information et plus accessible aux personnes en fauteuil.

(94)CHEVILLY-LARUEBaptisé ! Le nouveau lycée porte le nom de Pauline Roland, féministe du XIXe siècle qui a œuvré pour l’égalité des sexes dans les programmes d’éducation.

(77)COMBS-LA-VILLEEn route ! Les 44 adultes autistes résidant à la maison d’accueil spécialisée d’Aria disposent de deux véhicules neufs pour leurs sorties.

(91)JANVILLE-SUR-JUINEHo ! Hisse ! Deux cabanes ont été bâties dans les arbres d’une forêt privée de 8 hectares… et deux autres suivront. De quoi combler les touristes.

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UNE MARQUE PREND RACINEAprès Saveurs Paris Île-de-France, marque des produits agroalimen-taires franciliens, voici maintenant Plantes d’Île-de-France, créée elle aussi par le Centre régional de valo-risation et d’innovation agricole et alimentaire (Cervia). Réclamée par le public et les communes de la région souhaitant se fournir dans des pépinières locales, elle permet-tra de mieux connaître et reconnaître les plantes, fleurs coupées, arbustes ou arbres de l’horticulture ornemen-tale francilienne. Un secteur qui regroupe 214 entreprises. h www.saveursparisidf.com

L’ORCHESTRE JOUE SA SURVIELe bras de fer engagé par l’Or-chestre national d’Île-de-France avec l’État, en octobre, pour conser-ver ses subventions se poursuit. Ses 95 musiciens, dirigés par Laurent Petitgirard, ont ainsi organisé un concert-manifeste en avril, au Cent-quatre, à Paris, avec le soutien des syndicats de salariés et d’em-ployeurs du spectacle vivant. Cette formation symphonique, qui donne une centaine de concerts par an sur tout le territoire francilien, a mis en ligne une pétition qui a déjà recueilli près de 19 000 signatures. h www.orchestre-ile.com/petition©

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L’ACTUALITÉ

EN DIRECT DU CONSEIL RÉGIONAL

FACE-À-FACE JEAN-PAUL HUCHON

C’EST LANCÉ

EN CHIFFRES

MOT POUR MOT

EMPRUNT RESPONSABLEC’est une première pour une collectivité locale : la Région a réalisé en mars une émission d’obligations environnementales et socialement responsables. Cet emprunt de 350 millions d’euros ne financera que des projets exemplaires en matière de développement durable, tels ceux qui misent sur les énergies renou-velables ou la réhabilitation thermique des lycées.

CÉLINE FESTAZ : Entre la Région et le Département, il n’est pas toujours facile de savoir qui fait quoi, par exemple pour la formation. Pourriez-vous m’apporter des précisions ?JEAN-PAUL HUCHON : Pour la forma-tion professionnelle, c’est simple : la Région est en première ligne. Elle apporte son soutien aux missions locales, aux écoles de la Deuxième chance, elle construit et équipe les centres de formation des apprentis, elle finance aussi la validation des acquis de l’expérience et les bilans de compé-tences. Et, bien sûr, la Région est propriétaire des lycées. Les départe-ments, eux, ont en charge les collèges. Et une grande partie de l’action sociale. Mais nous tra-vaillons ensemble pour aménager des routes, développer les transports en commun, construire des équipe-ments collectifs, mener à bien des aménagements urbains…JACQUES SILVERA : Ne serait-il pas plus efficace de centraliser les décisions ? Cela permettrait sans doute d’accélé-rer les projets et les décisions…JEAN-PAUL HUCHON  : Nous avons besoin d’un État fort, pour assurer par exemple la sécurité. Mais, pour régler les problèmes de la vie quotidienne, il faut être au contact des réalités du terrain. Regardez comment la décen-tralisation a été un formidable levier

« LA DÉCENTRALISATION, UN LEVIER »Sélectionnés par l’institut CSA, Céline Festaz, secrétaire réceptionniste habitant Montmorency (95), et Jacques Silvera, ingénieur informatique vivant à Paris (19e) et travaillant dans les Yvelines, ont rencontré le président du conseil régional, Jean-Paul Huchon. Extraits de cet entretien.

pour le développement des transports en commun ou la rénovation des lycées en Île-de-France !JACQUES SILVERA : Mais l’État reste responsable de l’enseignement…JEAN-PAUL HUCHON : Oui. La Région construit, équipe et entretient les lycées. Elle est aussi l’employeur des agents techniques qui assurent le bon fonctionnement des établissements. Mais nous luttons également contre

le décrochage scolaire, nous favorisons les initia-tives pour l’égalité entre filles et garçons…CÉLINE FESTAZ  : En matière d’aides aux entre-prises et d’accès à la for-mation, je suis un peu perdue. Vers qui dois-je me tourner ?JEAN-PAUL HUCHON  : Pour mener à bien un

projet de reconversion profession-nelle, il faut vous faire épauler par Pôle Emploi. Mais ce service public peine à assumer un accompagne-ment sur mesure, du fait de suppres-sions massives de postes. Pour ce qui est de la création d’entreprises, la Région peut vous apporter une aide, notamment dans la phase de démar-rage. Notre site www.creersaboite.fr vous permettra de trouver des conseils précieux. Il existe aussi des associations de chefs d’entreprise qui peuvent vous accompagner pour bien penser votre projet et vous aider à bien le formuler.

7,7trajets par semaine sont effectués par chacun des 600 000 bénéficiaires de la tarification solidarité transport de la Région.

16 490appels ont été reçus en 2010-2011 par Jeunes Violences Écoute, contre 13 340 en 2009-2010.

Tél. : 0808 807 700.

6 000chèques Lire de 12 euros ont été distribués par la Région aux lycéens lors du Salon du livre.

CÉLINE FESTAZ Montmorency (95).

JACQUES SILVERAParis (19e).

LIBRAIRIELivre et territoire s’épousent« Ouvrir cette librairie, voilà un acte politique au sens étymologique du terme », explique sur un blog Doris Séjourné, qui tient La Traverse depuis 2010

à La Courneuve (93). « Ce n’est pas forcément volontaire, mais quand on oublie des territoires, on oublie les gens qui sont dessus. » Selon le recensement cartographique de l’Observatoire régional du livre et de l’écrit (MOTif), il y a 963 librairies en Île-de-France et 25 villes de plus de 20 000 habitants qui en sont dépourvues.

www.lemotif.fr ; www.librairie-la-traverse.fr ;http://lacourneuve.blog.lemonde.fr

Être près du terrain pour mieux régler les problèmes de la vie quotidienne.

Jean-Paul Huchon

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PLUS DE PONCTUALITÉ À LA RATPDes métros et RER plus ponctuels, telle est la priorité numéro un du nouveau contrat de quatre ans qui lie le Stif à la RATP. Les primes et les pénalités pré-vues à cet effet sont d’ailleurs relevées de 50 %. Autres enjeux : améliorer l’ac-cueil, le confort et surtout l’information aux voyageurs, faire participer ceux-ci à l’évaluation de la qualité de service, mais aussi moderniser et étendre les réseaux (6,5 milliards d’euros y sont consacrés). www.stif.info

UN CINQUIÈME PARC NATUREL RÉGIONAL

Avec ses 132 communes dont Crécy-la-Chapelle (photo), ses 152 000 habitants, ses 135 000 hectares et ses 74 monu-ments historiques, le parc naturel régional de la Brie et des deux Morin (77) sera le cinquième en Île-de-France. On y conci-liera préservation de l’environnement et développement de l’économie locale

et de l’emploi. Comme, à ce jour, en Haute vallée de Chevreuse (78), dans le Vexin français (95), le Gâtinais français (91-77) et l’Oise-Pays de France (95-60). www.iledefrance.fr

LES CULTURES BIO FAVORISÉESLa Région va plus loin pour développer l’agriculture biologique. En 2005, elle lançait l’aide régionale au maintien de l’agriculture biologique (Armab), qui a permis à des exploitants d’investir dans du matériel et de maintenir des emplois. Aujourd’hui, elle crée l’aide à la transition vers une agriculture biologique locale (Atable), pour compenser les pertes de revenus des exploitants qui passent à des cultures bio.

www.bioiledefrance.fr

AIDER LES TPE À MIEUX GÉRER LEUR PERSONNELLes neuf plateformes de conseil, d’ac-compagnement et de mise en réseau que la Région a créées en 2007 pour amé-liorer la gestion des ressources humaines dans les entreprises de moins de 20 sala-riés sont maintenues. Avec des nouveau-tés dans la foulée : priorité à la prévention des ruptures de contrats d’apprentissage, possibilité pour les associations de moins de 50 salariés d’être bénéficiaires, pré-férence accordée aux entreprises issues de territoires et de secteurs d’activité jugés prioritaires…

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C’EST VOTRE AVISBAROMÈTRE

BAROMETRE

L’ACTUALITÉDU 14 AU 24 JUINLe festival Futur en Seineinvite professionnels et grand public à découvrir les dernières innovations du numérique. Celaà travers expositions, performances, conférences, ateliers… Et la présentation

de prototypes autour des thématiques de la ville, de la maison, de la santé, des enfants, des arts et des cultures, de l’innovation sociale…Village des innovations, Centquatre, 5, rue Curial, Paris 19e. Tout le programme

et les lieux en Île-de-France sur : www.futur-en-seine.fr

LES 28 ET 29 JUINSession publique du conseil régional.57, rue de Babylone, Paris 7e.Retransmission des débats : www.iledefrance.fr

LE 30 JUINLa Marche des fi ertés lesbiennes, gaies, bi et trans est de retour. Les personnes souhaitant participer bénévolement à son organisation peuvent s’inscrire sur son site :http://marche.inter-lgbt.org

Quelques semaines après le forum mondial qui lui était consacré à Marseille, la question de l’accès

à l’eau se retrouvera au cœur des négociations de la conférence inter-nationale Rio + 20, programmée en juin. L’Île-de-France a beau être un territoire qui ne manque pas de ressources naturelles en eau potable, le sujet y est également crucial. Entre autres parce que certaines zones à forte concentration de populations et d’activités sont régulièrement confrontées à des restrictions de l’usage de l’eau. Ou encore parce que le prix du mètre cube peut passer d’une commune francilienne à l’autre de 2,89 euros à 5,54 euros.

Pour une gestion transparenteCe qui explique de tels écarts ? En grande partie les investissements qui doivent parfois être réalisés pour traiter l’eau dans des secteurs où les pollutions liées à l’usage intensif

de produits phytosanitaires sont importantes.De son côté, la Région intervient afin d’éviter que des zones stratégiques de captage soient menacées par des projets divers. Un souci de préserver la ressource qui l’a conduite par exemple à acquérir, avec l’Agence des espaces verts, des terrains de Flins-sur-Seine et des Mureaux (78), un temps voués à accueillir un circuit de Formule 1, pour y favoriser l’implan-tation d’agriculteurs biologiques.Au-delà, la Région a fait de la gouver-nance et des modes de gestion de l’eau une priorité de son action. Avec une philosophie : défendre le droit à l’eau, en encourageant une gestion publique, écologique, démocratique et transparente de ce bien commun de l’humanité. Pour cela, elle a décidé d’accompagner financièrement les communes qui veulent réaliser des audits de leurs services de l’eau et d’assainissement. LÉO VANPOULLE

ÉCOLOGIE Préservation de la ressource et gouvernance, priorités régionales.

L’EAU, UN ENJEU DE SOCIÉTÉ

La diversité de la région ne fait pas d’elle un territoire exempt de discriminations.

Une majorité de Franciliens (57 %) – et surtout d’habitants de laSeine-Saint-Denis (78 %) – ont le sen timent que les pratiques dis -cri minantes ont augmenté ces dernières années. Pour les com-battre, ils font d’abord confiance aux associations (75 %), aux en seignants (72 %), aux com-munes (59 %) ou encore à la Région (58 %). La mé fiance à l’égard de l’action des entreprises est représentative du

problème croissant posé par les discriminations à l’embauche ou les évolutions de carrières.Cette nouvelle vague du baro-mètre confirme une fois encore la satisfaction globale des Fran-ciliens quant à leur qualité de vie. Et, si le climat économique reste particulièrement tendu, une moi-tié d’entre eux jugent l’activité de la région dynamique (50 %, +1). De même, la qualité des trans-ports et la qualité perçue de l’en-vironnement sont en hausse, pour

le deuxième mois consécutif.

MAÏDER CHANGO-BEFFA,DIRECTRICE ASSOCIÉE DE

L’INSTITUT VIAVOICE

LES DISCRIMINATIONS S’AGGRAVENT, DISENT LES FRANCILIENS

LES APPRENTIS SOUS LE CHAPITEAU Au centre de formation des apprentis de Villepinte (93), les élèves de CAP cuisine et restauration première année développent, grâce à un atelier cirque, de précieux talents : le sens du travail en équipe, la maîtrise du geste, la gestion du stress… h www.cefaa.net

La qualité des transports en commun

Êtes-vous satisfait des transports en commun en Île-de-France ?

Très satisfait 8 %

Assez satisfait 50 %

Pas vraiment satisfait 24 %

Pas du tout satisfait 10 %

Ne se prononce pas 8 %

Très satisfait 8 %

Assez satisfait 55 %

Pas vraiment satisfait 27 %

Pas du tout satisfait 9 %

Ne se prononce pas 1 %

Très dynamique 5 %

Assez dynamique 45 %

Pas vraiment dynamique 33 %

Pas du tout dynamique 12 %

Ne se prononce pas 5 %

Plutôt tendance à augmenter 57 %

Plutôt tendance à reculer 25 %

Ne se prononce pas 18 %

Le mouvement associatif 75 %

Les enseignants 72 %

Les communes 59 %

La Région 58 %

Les organisations syndicales 50 %

Les conseils généraux 47 %

L’Europe 45 %

L’État 44 %

Les médias 37 %

Les entreprises 35 %

Autres 21 %

La qualité de l’environnement

Êtes-vous satisfait ou non de la qualité de l’environnement en Île-de-France ?

Le climat économique

Diriez-vous que, en ce moment, l’activité économique en Île-de-France est…

L’évolution du sentiment de discrimination

Ces dernières années, diriez-vous que les discriminations en Île-de-France ont…

Les principaux acteurs de la lutte contre les discriminations

Pour mieux combattre les discriminations en Île-de-France, vous faites plutôt confiance à…(plusieurs réponses étant possibles, le total est supérieur à 100 %)

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BONUS WEBTous les résultats de notre enquête. www.iledefrance.fr/discriminations

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93FLINS-SUR-SEINE

VILLEPINTELA COURNEUVE

CRÉCY-LA-CHAPELLE

SONDAGE RÉALISÉ PAR TÉLÉPHONE POUR « ÎLE-DE-FRANCE » ENTRE LE 23 MARS ET LE 4 AVRIL 2012 SUR UN ÉCHANTILLON DE 1 006  PERSONNES, REPRÉSENTATIF DE LA POPULATION FRANCILIENNE ÂGÉE DE 18 ANS ET PLUS, SELON LA MÉTHODE DES QUOTAS.

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DANS LE MONDE

LOIN DE CHEZ VOUS

LE CHASSÉ-CROISÉ

Pour son millième anniversaire il y a deux ans, la citadelle de Thang Long, à Hanoï (Vietnam),

s’est vu offrir un beau cadeau : son inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Une consécra-tion à laquelle le Comité régional du tourisme d’Île-de-France (CRT) est associé puisqu’il a aidé le Comité populaire d’Hanoï à constituer son dossier de candidature. « L’idée de ce classement, résume El Yamine Soum, responsable de la coopération inter-nationale au CRT, est de protéger l’héritage du passé, mais aussi d’en assurer la transmission pour le futur... » Dans ce sens, l’inscription de la citadelle est une première victoire puisqu’elle soustrait ce site, au centre de la capitale vietnamienne, à une pression immobilière de plus en plus menaçante.Désormais, l’heure est à la « mise en tourisme ». Comment accueillir le public, quelle organisation mettre en place, quelles infrastructures réaliser ? « La première question est avant tout : quel message délivre-t-on ? » complète Jean-François Robin, direc-teur de l’Office du tourisme

de Provins (77), appelé en renfort par le CRT. « Avant de songer aux aspects techniques, il faut imaginer l’expérience qu’on va faire vivre au visiteur, pour l’émouvoir, le surprendre… » Le savoir-faire francilien est notamment solli-cité pour la mise en place d’une billetterie. « Cela ne peut pas seulement être un guichet ou un tourniquet, explique Jean-François Robin, c’est un espace vaste où l’on explique, on sensibilise. La visite commence là. »

Un patrimoine animéAprès sa propre inscription au patri-moine mondial de l’Unesco en 2001, Provins a vu sa fréquentation touris-tique multipliée par 10. Désormais, près d’un million de personnes décou-vrent chaque année un « patrimoine animé » (par des foires médiévales, des spectacles de fauconniers, de chevaliers…). Conséquence de ce

succès, le budget de fonction-nement du site est équilibré

par sa billetterie seule, sans financements publics. Un exemple qui pourrait faire école.

JEAN-FRANÇOIS HENNION

h www.provins.neth www.nouveau-paris-ile-de-france.fr

TOURISME Provins sert de guide à Hanoï.

DES PASSERELLES ENTRE LES CITADELLES

PARCOURS DE SANTÉOriginaire de Milan, Alberto Bossi a quitté son pays il y a plus de 10 ans. Après avoir obtenu en 1992 son diplôme de médecin spécialiste en radio-logie à l’université de Pavia, en Italie, il pose tout d’abord ses valises à Leuven, en Belgique, où l’at-tend un poste au département de radiothérapie de l’hôpital universitaire de la ville. Cinq ans après, nouvelle étape et autre destination : Alberto Bossi devient responsable du service urologie du dépar-tement de radiothérapie au sein de l’institut Gustave-Roussy, à Villejuif. Une consécration pour lui qui a dédié ses travaux de recherche aux cancers de la vessie et de la prostate : « J’étais très fier car l’institut Gustave-Roussy est une référence inter-nationale dans le domaine de la radiothérapie. » Sa femme et lui ont emménagé à Paris, dans le 6e arrondissement. Le couple a récemment adopté un enfant. « J’adore ma vie ici. Je m’y sens comme chez moi. » h www.igr.fr

DE L’APPRENTISSAGE À LA MATURITÉNicolas Deneux est un jeune homme comblé, comme bonifié par son départ. Une fois son diplôme de sommelier décroché au centre de for-mation des apprentis Médéric à Paris (17e) – l’éta-blissement inaugurait alors cette spécialité –, il a saisi l’opportunité d’aller travailler dans le restau-rant du célèbre chef français Alain Ducasse à Hong Kong. Le jeune homme, qui avait alors 20 ans, garde un très bon souvenir du CFA : « La considération et la possibilité d’apprendre très vite m’ont séduit. L’échange avec les professeurs était exceptionnel. » Après sept années passées à travailler pour le célèbre cordon-bleu dans une « capitale gastrono-mique par excellence », celui qui a grandi entre Paris et le Val-de-Marne est certain d’avoir fait le bon choix en s’exilant. « La vie à Hong Kong est très enri-chissante, la différence vient beaucoup des gens. » Et si « la magie de Paris » et sa famille lui manquent, il ne se voit pas pour autant retourner en France pour le moment. « La vie ici me plaît trop ! » h www.cfamederic.com

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DE MILAN (ITALIE) À VILLEJUIF (94)ALBERTO BOSSI 47 ans

DE FONTENAY-SOUS-BOIS (94) À HONG KONG (CHINE)NICOLAS DENEUX 27 ans

La citadelle millénaire de Thang Longpeut espérer, grâce au savoir-faire francilien,attirer bien plus de touristes qu’aujourd’hui.

(Syrie)AU SECOURS DES RÉFUGIÉSFace à l’urgence de la situation en Syrie, la Région a apporté son aide à Médecins du monde. Objectif : permettre à l’ONG d’accueillir au mieux, à Ramtha, en Jordanie, les populations qui ont fui la répression des armées de Bachar el-Assad.

(Afghanistan)VIVE LA SCIENCE…

Des salles de sciences vont être créées, et les professeurs formés à une pédagogie adaptée, dans huit écoles publiques des villes de Kaboul, Tcharikar et Djelalabad. À l’origine de cette action aidée par la Région : l’association Afrane, basée à Paris 11e.

(Burkina Faso)UN ENGAGEMENT POUR LA VIERéduire la mortalité infantile dans le district de Nouma ! Engagée dans cette lutte, l’association Soba la Grande Maison, à Boissy-Saint-Léger (94), se mobilise : achat de motos-ambulances, de matériels d’accouchement pour la maternité, et mise en place d’une cellule de gestion des urgences obstétricales et néonatales dans tous les villages.

(R20)EN PREMIÈRE LIGNE POUR LE CLIMATDepuis le 8 mars dernier, la vice-présidente de la Région, Michèle Sabban, assure la présidence du R20. Cette instance regroupe 24 régions engagées dans la lutte contre le changement climatique, dont le Gujarat (Inde), la métropole de Dakar (Sénégal), la Californie (États-Unis), la province de Gyeonggi (Corée du Sud)… ou encore l’Île-de-France.h http://regions20.org

Vietnam Hanoï

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LE DOSSIER

A comme adresseDiscrimination non encore reconnue par la loi, l’adresse est devenue un obstacle pour trouver un emploi ou obtenir un crédit bancaire. En attendant une évolution législative, la Région module ses aides financières aux investissements entrepris par les communes, pour donner plus à celles qui cumulent difficultés sociales et discriminations.

A comme asileLes demandeurs d’asile ne sont pas tous logés à la même enseigne. En bas de l’échelle, ceux qui vivent en squats, et que le dispositif national d’accueil ne prend pas en charge. C’est pour les aider que l’as-sociation Habitat-Cité (Paris 13e) met en œuvre,

dès cette année, un suivi individuel adapté, avec l’aide de la Région. Objectif : assurer l’accès de ces personnes précaires aux droits sociaux, faciliter leur entrée dans un hébergement pérenne et amé-liorer leurs conditions de vie. h www.habitat-cite.org

C comme culturesFiers de leur double culture, de jeunes Franciliens d’origine chinoise partent en guerre contre les barrières linguistiques. L’Association des jeunes Chinois de France (AJCF) propose des permanences d’aide adminis-trative et du soutien scolaire à domicile. Elle entend aussi mobi-liser le réseau associatif asiatique

en Île-de-France et les réseaux sociaux pour réa-liser une enquête auprès de la population cible et définir une méthodologie appropriée de l’appren-tissage du français. h www.lajcf.fr

C comme curriculum vitaeSésame pour trouver un emploi, le curriculum vitae (CV) devient de plus en plus le symbole des discri-minations. Âge, sexe, origine, lieu de résidence… tout est bon pour justifier le classement vertical de ces documents. D’où l’idée, pour faire tomber les préjugés, des CV vidéos. Dans ce domaine, Mozaïk RH fait référence : ses vidéos « 60 secondes pour convaincre » contribuent à changer le regard des chefs d’entreprise et des recruteurs sur les jeunes des quartiers populaires. h www.mozaikrh.tv

D comme décrochage scolairePermettre la réussite de tous, y compris des plus modestes, telle est l’ambition du lycée Alfred-Nobel de Clichy-sous-Bois (93) avec son projet « Talan ». Le principe : apporter une aide gratuite aux devoirs par des étudiants dans un espace dédié du lycée, accessible de 17 h 30 à 19 h 30.

D comme Défenseur des droitsLe Défenseur des droits remplace désormais la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour

DISCRIMINATIONS

UN MAL, DES MOTSDe A comme « adresse » à Z comme « zone urbaine sensible », notre abécédaire des actions franciliennes pour construire l’égalité réelle.

Au travail ou dans les espaces publics, dans la rue ou pour trouver un logement, la discrimi-nation a des visages multiples. Elle peut pénaliser des personnes en fonction de leur sexe, de leur appartenance politique ou syndicale, de leur état de santé ou d’un handicap, de leur origine, et même de leur lieu de résidence. Les réponses, elles aussi, se diversifient, témoignant de la vitalité des acteurs associatifs et de l’ingéniosité des citoyens pour faire vivre une Répu-

blique une et indivisible. Petit tour d’horizon, avec quelques extraits de notre abécédaire francilien de la lutte contre les discriminations.

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Dans son atelier d’Alfortville (94), Cédric Taling (illustrateur de ce dossier)

puise son inspiration dans les mythologies universelles.

BONUS WEBL’intégralité de l’abécédaire et de notre sondage. www.iledefrance.fr/discriminations

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LE DOSSIER

l’égalité (Halde). Celle-ci avait recueilli, en 2010, 2 467 réclamations, dont 30 % en provenance d’Île-de-France. h www.defenseurdesdroits.fr

E comme EssonneEn novembre 2011, le conseil général de l’Essonne a adopté 40 actions concrètes au travers de deux plans départementaux, l’un consacré à la préven-tion et à la lutte contre les discriminations, l’autre à l’égalité femmes-hommes. Après avoir redéfini ses priorités face aux discriminations en février dernier, la Région Île-de-France approuvera à son tour ses deux plans triennaux d’actions d’ici à la fin 2012. h www.essonne.fr

I comme indigènesLa lutte contre les discriminations s’exporte ! L’as-sociation France Amérique latine (Paris 14e) mène ce combat à Tarija, en Bolivie. Grâce à elle, une radio donnera la parole aux populations margi-nalisées en raison de leur origine ethnique et aux femmes paysannes et indigènes. Le projet aura aussi des répercussions en Île-de-France, avec des rencontres-débats et une exposition de photos qui circulera dans plusieurs établissements sco-laires de Paris et d’Argenteuil (95). h www.franceameriquelatine.org

I comme Institut d’aménagement et d’urbanisme d’Île-de-FranceRégulièrement, l’Institut d’aménagement et d’ur-banisme se penche sur les discriminations et les inégalités en Île-de-France. En février 2011, il publie l’étude Les Femmes en Île-de-France. Parue en mai 2011, sa Note rapide n° 545 rappelle que trois Franciliens sur 10 âgés de 18 à 50 ans ont fait l’expérience du racisme… h www.iau-idf.fr

J comme jouetsLes ludothèques franciliennes combattent la trans-mission culturelle des préjugés sexuels, en per-

mettant de jouer selon ses goûts. Par exemple, à la poupée, pour les garçons. h www.lalif.org/Jeux2Genre

K comme kit pédagogiqueLe cabinet parisien Marwett a créé en 2009 un kit pédagogique multimédia à destination des employeurs en quête de clés pour résorber l’écart salarial entre hommes et femmes, et développer la mixité des emplois.

L comme luttes« Nos luttes changent la vie entière ! » C’est le message porté haut et fort par le centre audiovisuel Simone-de-Beauvoir (Paris 9e), qui va créer un fonds d’ar-chives multimédia sur les femmes. Son objectif : rappeler les combats historiques menés, de 1965 à nos jours, par le mouvement féministe. h www.centre-simone-de-beauvoir.com

L comme lycéesEn 2011, 18 lycées franciliens ont participé à un programme sur l’égalité filles-garçons impulsé par la Région. D’autres actions voient le jour, notam-ment grâce aux dispositifs régionaux « Les jeunes pour l’égalité » et « Projet lycée, innovation éduca-tive ». À Montrouge (92), le combat contre les dis-criminations se traduit dans une bande dessinée, réalisée par les élèves du lycée Jean-Monnet.h www.iledefrance.fr (Lycées)

M comme Marche des fiertésPrévue cette année le 30 juin à Paris, la Marche des fiertés lesbiennes, gaies, bi et trans est l’occa-sion de condamner en place publique les discri-minations fondées sur les mœurs, l’orientation sexuelle ou l’identité de genre. Environ 80 orga-nismes, dont la Région, participent à cette fête. h http://marche.inter-lgbt.org

O comme observatoire des violencesUn observatoire régional des violences faites aux

femmes va être créé en Île-de-France. Objectifs : mieux mesurer la réalité de cette violence, déve-lopper des actions d’information à l’échelle de la région, soutenir davantage les dispositifs d’aide aux femmes concernées. Une initiative qui a déjà vu le jour en Seine-Saint-Denis (tél. : 01 43 93 41 93).

O comme orientationTrop de filles se dirigeant (ou étant dirigées) vers des métiers spécifiquement féminins, une forma-tion a été mise en place pour les personnels des missions locales et points d’information jeunesse de Seine-et-Marne il y a deux ans. h www.cdiff77.info

P comme plan pour l’égalité au travailSigné en 2011 par la Région, le Plan francilien pour l’égalité d’accès à l’emploi et dans le travail vise à lutter contre toutes les formes de discrimination dans l’emploi. Dans la foulée, près de 100 actions partenariales ont été mises en œuvre, dont 50 cofi-nancées par la Région et l’État, sur le thème de l’égalité professionnelle femmes-hommes.

P comme psychiatrieDès 2006, l’association Droits d’urgence s’est pré-occupée des difficultés rencontrées par les per-sonnes exclues souffrant de troubles psychiques et psychiatriques. Pour les aider à se protéger et à faire valoir leurs droits, elle va installer un pôle juridique au sein des structures de soins psychia-triques parisiennes. h www.droitsdurgence.org

R comme rechercheLa recherche aussi se mobilise contre les inégalités, en faisant progresser la connaissance sur le sujet. En Île-de-France, l’institut Émilie-du-Châtelet accorde ainsi des bourses aux doctorants tra-vaillant sur le genre, les inégalités et les discrimi-nations, et ce dans le cadre du domaine d’intérêt majeur (DIM) Discridim. Créé à la fin 2011, il implique 18 établissements et 11 laboratoires coor-

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LE DOSSIER

TROIS QUESTIONS À...

ABDELHAK KACHOURIvice-président en charge de la politique de la ville, de la citoyenneté et de la sécurité

« EN MARCHE VERS L’ÉGALITÉ RÉELLE »Comment la Région prend-elle en compte les discriminations territoriales ?ABDELHAK KACHOURI : Nous avons accompli un grand pas en avant en adoptant le rapport sur la critérisation, qui permet de moduler les aides régionales en fonction des difficultés des terri-toires. Cette dynamique doit prendre maintenant de l’ampleur. Toutefois, depuis la fusion de la Halde avec le Défenseur des droits, rien n’avance sur ce sujet au niveau national. Par exemple, faute de critères légaux, il est impossible de faire condamner une entreprise qui pratique la discrimination à l’adresse. La loi devra vite reconnaître ces nouvelles formes de discrimi-nations, notamment celles liées aux territoires, qu’ils soient urbains ou ruraux.

Dans notre sondage, 58 % des Franciliens font confiance à la Région pour faire reculer les discriminations en Île-de-France. Face à cette attente, quelles sont vos priorités ?ABDELHAK KACHOURI : Ces résultats montrent que la Région est identifiée comme un acteur public qui agit aux côtés des Franciliens, afin de mieux les accompagner et les protéger. Mais nous sommes encore loin de l’égalité réelle et il nous faut intensifier nos efforts pour faire cesser les discriminations, qu’elles soient liées à l’origine, au handicap, à l’âge, à l’orientation sexuelle ou au genre. Pour cela, nous préparons deux plans d’actions, l’un sur la lutte contre les discrimina-tions, et l’autre spécifiquement sur l’égalité entre les femmes et les hommes. Enfin, nous avons besoin de mobiliser tous les acteurs et les experts. Cette démarche de partenariat sera au cœur de la nouvelle Agence régionale pour la promotion de l’égalité que nous venons de créer.

Où serez-vous le 30 juin, jour de la Marche des fiertés dans les rues de Paris ?ABDELHAK KACHOURI : Comme depuis trois ans, la Région aura son char Île-de-France à l’occasion de la Marche des fiertés, et, comme l’année der-nière, j’y serai, aux côtés des agents de la Région qui participent au quotidien à la lutte contre les discriminations.

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donnés par le Pôle de recherche et d’enseignement supérieur Paris-Est. h www.institutemilieduchatelet.org

R comme RomsQuelque 8 000 Roms vivraient dans des conditions précaires en Île-de-France. Basée à Villeneuve-le-Roi (94), l’association Tukki recense tous les lieux de vie franciliens de cette population particuliè-rement exposée aux discriminations, afin d’amé-liorer ses conditions de vie. h www.tukki.net

S comme seniorsÀ Pantin, aux Lilas et au Pré-Saint-Gervais (93), les discriminations liées à l’âge sont dans le colli-mateur du plan local pour l’insertion et l’emploi.Face aux clichés, un « markethon », baptisé « Les seniors en marche vers l’emploi » et des actions de formation « Si, seniors ! » ont vu le jour.

S comme stagesL’association Baisser les barrières (Paris 15e) s’est donné pour mission d’accompagner les étudiants déficients visuels dans leur parcours universitaire et leur insertion professionnelle. Elle les aide à trouver des stages, et, pour cela, sensibilise les entreprises et les encadrants prisonniers des préjugés. h www.baisserlesbarrieres.org

T comme théâtreLa littérature éclaire les consciences. À Sarcelles (95), la Maison des jeunes et de la culture s’est appuyée sur Le Mariage de Figaro de Beaumarchais, l’an dernier, pour poser la question de l’émancipa-tion de la femme, en revenant sur le droit de cuis-sage, le droit de vote ou encore le droit à l’éducation.

T comme travailSelon notre enquête, 70 % des Franciliens consi-dèrent que les discriminations au travail se mani-festent dès l’embauche. Elles prospèrent aussi dans le déroulement des carrières (34 %), lors de la

recherche d’un stage en entreprise (27 %) et au stade de l’éducation et de l’orientation (19 %). Les sondés pouvaient choisir plusieurs réponses, d’où un résul-tat supérieur à 100 %. h www.iledefrance.fr/discriminations

T comme tourismeEn 10 ans, la Région Île-de-France a financé 126 projets de mise en accessibilité de sites et de produits touristiques aux personnes handicapées.

V comme VenisePour placer la parité femmes-hommes au cœur de la croissance économique, sept régions euro-péennes ont signé la Déclaration de Venise en 2009 et coopèrent via le programme INTERREG IVc. Parmi elles, Budapest (Hongrie), la commune de Lidköping (Suède), Venise (Italie) et l’Île-de-France, chef de file de ce combat.

W comme Wieviorka (Annette)L’historienne présidait en 2011 le jury du prix du centre Hubertine-Auclert, qui promeut la culture de l’égalité en Île-de-France. Parmi les initiatives saluées, un manuel scolaire publié par Nathan, contribuant de façon originale à la transmission d’une histoire mixte. h www.centre-hubertine-auclert.fr

Y comme YvelinesAu titre du droit à compensation qui constitue un moyen de promouvoir l’égalité de traitement entre tous les citoyens, la Région apporte une aide finan-cière aux maisons départementales des personnes handicapées. Depuis 2008, elle a ainsi contribué à l’adaptation de 172 logements au handicap dans le seul département des Yvelines.

Z comme zone urbaine sensibleL’Île-de-France compte 157 zones urbaines sensibles. Des territoires où 11 % des diplômés sont au chômage, contre 5,8 % dans les autres quartiers.

DOSSIER PRÉPARÉ PAR PIERRE CHAPDELAINE

EN SAVOIR +• Sur www.iledefrance.fr, notre abécédaire pour l’égalité et la lutte contre les discriminations, en version longue et évolutive.• Sur l’égalité entre les femmes et les hommes, les sites de deux organismes franciliens incontournables : www.centre-hubertine-auclert.fr (espace d’information et d’expertise dont l’objectif est de promouvoir une culture de l’égalité entre femmes et hommes) et www.institutemilieduchatelet.org (développement et diffusion des recherches sur les femmes, le sexe et le genre).• Sur www.iaurif.org, retrouvez en ligne les études de l’Institut d’aménagement et d’urbanisme d’Île- de-France (rubriques « Nos études » et « Nos publications »).

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LES INITIATIVES

ACTIONS

RÉUSSITE SCOLAIREDE L’ESTIME DE SOI POUR NE PAS DÉCROCHERAlors que l’Île-de-France fait du décrochage sco-laire sa grande cause régionale, le lycée Jean- Mermoz de Montsoult (95) en a fait sa priorité. Les cinq classes de première de ses filières tertiaires et électrotechnique participent au projet « Estime de soi », mené par l’équipe médico-sociale de l’éta-blissement. Ateliers de nutrition, d’expression artis-tique, de mise en scène… : tous les moyens sont bons pour stimuler la participation des élèves et valoriser leurs capacités.

www.lyc-mermoz-montsoult.ac-versailles.fr ; www.iledefrance.fr (Lycées)

ENSEIGNEMENT SUPÉRIEURUN PORTAIL DOCUMENTAIRE POUR L’UNIVERSITÉ PARIS-ESTGrande première pour un pôle de recherche et d’enseignement supérieur (PRES) : les 3 000 doc-torants et chercheurs de Paris-Est bénéficieront, d’ici un an, d’un portail documentaire unique leur permettant d’accéder, via Internet, à toutes les res-sources numériques du PRES (catalogues des bibliothèques et des centres de documentation…), mais aussi à des espaces numériques de travail facilitant les collaborations et le stockage de données. h www.univ-paris-est.fr

DÉVELOPPEMENT DURABLERECONNAISSANCE DE L’AGENDA 21 ÎLE-DE-FRANCE

Le plan d’actions de la Région en faveur du développement durable, son Agenda 21, a été reconnu pour trois ans Agenda 21 local France par le ministère de l’Écologie, du Développe-ment durable, des Transports et du Logement. Adopté en 2009, il comprend huit chan-tiers, les uns concernant les sites naturels du conseil régio-

nal, les autres ses bâtiments dont les lycées (objec-tifs : les rendre plus respectueux de l’environnement et accessibles en transports en commun…). h www.iledefrance.fr (Environnement, puis Agenda 21) ; www.developpement-durable.gouv.fr

ÉCO-MOBILITÉDES BUS SCOLAIRES… PÉDESTRESAller à l’école à pied, c’est écologique, pratique, et c’est sain ! La commune de Saint-Rémy-lès- Chevreuse (78), qui l’a bien compris, a mis en place, depuis septembre 2009, des lignes de bus pédestres pour ses écoliers. Le principe est simple : encadrés par du personnel communal et des parents, les enfants, vêtus de gilets fluores-cents, vont à l’école ensemble, à pied. Bilan : moins de circulation et d’embouteillages, et donc de pol-lution, et, pour les enfants, une petite marche sym-pathique entre copains pour bien commencer la journée. Une cinquantaine d’écoliers empruntent chaque jour six lignes menant aux écoles Jean- Jaurès et Jean-Moulin. Une septième sera testée dès juin vers l’école Jacques-Liauzun pour une mise en service à la rentrée.

P lus du quart des carottes cuites servies à midi qui finit dans les poubelles de la cantine : ce constat accablant, une classe de seconde du

lycée Jacques-Feyder d’Épinay-sur-Seine (93) l’a établi en mars… avant de tout faire pour rectifier le tir. À l’origine, un projet baptisé Poubelle la vie, mis en œuvre avec l’aide de l’association De mon assiette à notre planète, laquelle estime que, « sur un repas pour 500 personnes dans une cantine, 100 kilos de nourriture finissent à la poubelle ».

Changer les habitudesSous la tutelle de Romain Potel, leur professeur de mathématiques, les lycéens se réunissent une heure par semaine pour faire le plein de conseils et d’instructions permettant de réduire le gaspillage alimentaire. Le premier travail consiste à sensibi-liser les élèves sur ce que représente la nour riture : « Il ne s’agit pas seulement de manger, mais aussi de vanter l’aspect nutritionnel du produit », précise l’enseignant. C’est aussi un moment où les jeunes peuvent échanger et partager leurs idées et leurs opinions. « Je ne mangeais que peu de carottes aupa-ravant, mais maintenant que je sais que c’est très bon pour moi, j’en prends souvent », explique Sabah, une élève antigaspi de 15 ans. Ici, les jeunes ne sont pas seulement spectateurs, ils sont les acteurs prin-cipaux de cette initiative. Avec le concours des cuisiniers, qui font eux aussi partie intégrante du projet, ils ont ainsi analysé les poubelles, afin

de mesurer le gaspillage à la cantine. « Les élèves prennent parfois des aliments uniquement parce qu’ils en ont la possibilité, sachant très bien qu’ils ne vont pas les manger. Ce sont ces habitudes-là qu’on doit changer », explique Romain Potel. Après avoir analysé les résultats, les lycéens ont conçu, à partir de photos et des chiffres de leur étude, des affiches de sensibilisation comportant des conseils de modération. Exposées dans le réfec-

toire, elles font aussi découvrir à leurs camarades les bienfaits méconnus de certains aliments, et les poussent parfois à prendre de la hauteur : « Avant, on prenait tout ce qu’on pouvait. Aujourd’hui, on fait attention et on y réfléchit à deux fois avant de se servir, on sait que la nourriture est précieuse », admet Khaled. Un mois après le début de l’opé ration, de nouvelles mesures de gaspillage ont été faites, sur le même repas test. Résultat : 13 % des carottes cuites jetées, mais aussi beaucoup moins de lait, de fruits et de poulet qui finissent à la poubelle, soit 21 % de gaspillage en moins en général… L’initiative, qui se déploie aussi dans d’autres établissements scolaires d’Île-de-France, semble donc porter ses fruits. LÉO VANPOULLE

ALIMENTATION RESPONSABLE À Épinay-sur-Seine, des lycéens apprennent à leurs camarades à ne plus avoir les yeux plus gros que le ventre.

HALTE AU GASPI À LA CANTINE !

EN SAVOIR PLUS• Tout sur l’opération Poubelle la vie au lycée Jacques-Feyder d’Épinay-sur-Seine : http://feyder.fr/ • L’association De mon assiette à notre planète conçoit et anime des actions d’éducation à l’alimentation dans les établissements scolaires : www.assiette-planete.fr

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Un mois après le lancement du projet Poubelle la vie,

la quantité de nourriture finissant à la poubellea baissé de 21 %.

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LES INITIATIVES

VU SUR LE WEB

C’EST BIENTÔT

Quoi de plus triste pour les jouets que de finir au grenier ou à la poubelle ? Pour leur éviter ce sort, Claire Tour-nefier, une ex-professionnelle de la communication, a

imaginé une recyclerie d’un genre nouveau. Ouverte depuis mars dans le 14e arrondissement de Paris, Rejoué

– c’est son nom – s’est donné comme mission d’offrir une deuxième vie aux joujoux délaissés.

Le concept, cette maman d’un petit garçon de 5 ans l’a nourri au fil de ses années de bénévo-lat à la Croix-Rouge. « Chaque année à Noël, je voyais le fruit des collectes de jouets s’empiler sans qu’il y ait suffisamment de mains pour tout trier »,

explique-t-elle. D’où l’idée de créer un endroit qui serve à la fois de dépôt mais aussi de clinique, pour que robots, poupées et autres jouets puissent retrouver un maximum d’éclat avant d’être reven-

dus à petit prix.

Des salariés en insertion« L’an dernier, nous avons effectué une étude de faisabilité,

financée par la Région, qui nous a notamment permis de voir quels étaient les freins à l’achat de

jouets d’occasion, indique Antoinette Gulh, l’autre tête pensante de l’association. L’hygiène est l’une des principales préoccupations des parents, au même titre que la sécurité. C’est

pourquoi nous avons mis en œuvre différents process de remise en état afin que Rejoué puisse être syno-nyme de qualité. »

Une fois les jouets triés par grandes catégories (premier âge, jeux de société, Lego…),

ils sont traités en fonction de leur nature. Ceux qui sont en plastique ont droit par exemple à un passage dans un

lave-vaisselle du type utilisé dans la restauration. Tous ces

soins sont prodigués par 12 sala-riés en insertion, ce qui est une autre

facette de Rejoué : « Le but est d’offrir à des personnes en difficulté la possibilité de se construire un projet professionnel », résume Claire Tournefier.Côté ventes, les premières ont eu lieu en avril. « Nous avons choisi de cibler dans un premier temps les épiceries sociales, détaille la créatrice de la recyclerie. L’objectif est aussi de s’adresser aux assistantes mater-nelles en leur organisant des ventes privées. Nous envisageons par ailleurs d’ouvrir une boutique éphémère au moment des fêtes de Noël afin de toucher le plus large public possible. » En attendant, tous les dons de jouets sont les bienvenus. RENAUD CHARLES

h www.rejoue.asso.fr

Quoi de plus triste pour les jouets que de finir au grenier ou à la poubelle ? Pour leur éviter ce sort, Claire Tour-nefier, une ex-professionnelle de la communication, a

imaginé une recyclerie d’un genre nouveau. Ouverte depuis mars dans le 14e arrondissement de Paris, Rejoué

– c’est son nom – s’est donné comme mission d’offrir une deuxième vie aux joujoux délaissés.

Le concept, cette maman d’un petit garçon de 5 ans l’a nourri au fil de ses années de bénévo-lat à la Croix-Rouge.voyais le fruit des collectes de jouets s’empiler sans qu’il y ait suffisamment de mains pour tout trier »,

explique-t-elle. D’où l’idée de créer un endroit qui serve à la fois de dépôt mais aussi de clinique, pour que robots, poupées et autres jouets puissent retrouver un maximum d’éclat avant d’être reven-

dus à petit prix.

Des salariés en insertion« L’an dernier, nous avons effectué une étude de faisabilité,

financée par la Région, qui nous a notamment permis de voir quels étaient les freins à l’achat de

jouets d’occasion, l’autre tête pensante de l’association. est l’une des principales préoccupations des parents, au même titre que la sécurité. C’est

pourquoi nous avons mis en

ils sont traités en fonction de leur nature. Ceux qui sont en plastique ont droit par exemple à un passage dans un

lave-vaisselle du type utilisé dans la restauration. Tous ces

soins sont prodigués par 12 sala-riés en insertion, ce qui est une autre

facette de Rejoué :des personnes en difficulté la possibilité de se construire un projet professionnel », résume Claire Tournefier.Côté ventes, les premières ont eu lieu en avril. « Nous avons choisi de cibler dans un premier temps les épiceries sociales, la créatrice de la recyclerie. aussi de s’adresser aux assistantes mater-nelles en leur organisant des ventes privées. Nous envisageons par ailleurs d’ouvrir une boutique éphémère au moment des fêtes de Noël afin de toucher le plus large public possible. » En attendant, tous les dons de jouets sont les bienvenus. h www.rejoue.asso.fr

OCCASION La première recyclerie dédiée aux jouets a ouvert ses portes en Île-de-France. Un projet très social mis sur pied par Claire Tournefier.

POUPÉES ET ROBOTS S’OFFRENT UNE NOUVELLE VIE

LE BON PLAN DU « STREET ART »Le site Urbacolors.com propose aux passionnés de graff une carte interactive pouvant les guider vers 5 200 œuvres à ce jour. Également disponible en application pour les mobiles.h www.urbacolors.com

LES TRANSPORTS ALIMENTENT LE DÉBATComment rendre les déplacements plus faciles, plus agréables et plus performants avec les infrastructures existantes ? Dans le cadre des États généraux de la conversion écologique et sociale, la Région lance le débat.

Donnez votre avis !h www.ecociliens.fr

FONCIÈREMENT NOUVEAUL’Observatoire régional du foncier a fait de son site un centre de ressources permanent sur les enjeux fonciers des projets d’aménagement en Île-de-France.h www.orf.asso.fr

UN CLIC, UNE SORTIESoirée gastronomique, expédition shopping, virée nocturne, périple culturel… : le Comité régional du tourisme suggère de nombreuses façons de découvrir la richesse du patrimoine et de l’art de vivre made in Île-de-France.h www.nouveau-paris-ile-de-france.fr

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Chaque année à Noël, je voyais le fruit des collectes de jouets s’empiler sans qu’il y ait assez de mains pour tout trier.

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CARREFOUR DES SOLIDARITÉS INTERNATIONALESOrganisations humanitaires, acteurs de la coo-

pération internationale et grand public se retrouvent pendant trois jours à Paris pour le

Salon des solidarités. L’occasion pour les grandes ONG et les petites associations franciliennes de présenter leur travail, pour les professionnels d’échanger, et pour tous les autres visiteurs de découvrir les emplois et formations du secteur.La Région Île-de-France, présente sur quatre conti-nents à travers ses actions de solidarité, d’aide à la reconstruction ou de coopération internationale, participe à chaque édition du Salon. Cette année, son stand mettra en avant les actions de formation en direction des jeunes Franciliens. Il accueillera aussi un débat sur les diasporas et les collectivités. Et il permettra de mieux connaître le programme Aramis (aide régionale aux microprojets internatio-naux de solidarité). Sa particularité : il aide chaque année environ 50 associations franciliennes à mon-ter des projets de solidarité internationale dans tous les secteurs (développement local, éducation, santé, environnement…).

h Du 1er au 3 juin. Paris Expo Porte de Versailles, hall 2.2.1, place de la Porte-de-Versailles, Paris 15e.Infos : www.salondessolidarites.org ; www.iledefrance.fr (Europe-International) ; [email protected]

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L’HISTOIRE

1936Damia chante Aux quatre coins de la banlieue.

1952« À Joinville-le-Pont, Pon ! Pon ! Tous deux, nous irons, Ron ! Ron !

Regarder guincher (…) Chez Gégène », entonne Bourvil.

1960La Môme de Jean Ferrat travaille à Créteil et passe ses vacances à Saint-Ouen.

1984Karim Kacel chante Banlieue.

24 JANVIER 1992Pour la première fois, un groupe de rap français, NTM, remplit le Zénith.

2001« La Seine-Saint-Denis, c’est de la bombe, baby », scande NTM.

MARS 2006Grand Corps malade popularise le slam en France avec Midi 20.

DATES CLÉS

D e Mistinguett à la Mano Negra, la capitale a été chantée sur tous les tons. L’Île-de-France, elle aussi, a apporté une contribution déci-

sive à cet art populaire. Toutefois, elle a peiné, au début du XXe siècle, à se construire une véritable identité musicale. « Il faut attendre ces 20 dernières années, avec l’arrivée du rap, puis du slam, pour qu’une chanson francilienne commune émerge », explique Emmanuelle Toulet, commissaire de la captivante exposition Paris en chansons (voir encadré).En écoutant ce que Paris et alentours inspirent, on distingue différentes périodes et différentes images de la banlieue : celle où l’on rentre le soir pour dormir, où l’on va pour s’amuser, où la nature est encore présente… Ouvrière, laborieuse, louche, mais attachante et authentique, elle est souvent chantée par opposition à Paris. « Ma banlieue a des charmes que rien ne remplace », entonne Réda Caire en 1937, quand les ouvriers découvrent les loisirs du dimanche. C’est le temps heureux des guinguettes des bords de Marne,

riche source d’inspiration pour les paroliers. On danse, on chante, on flirte… et on oublie le travail de la semaine : « Ah ! Le petit vin blanc, Qu’on boit sous les tonnelles, Quand les filles sont belles, Du côté de Nogent… », écrit Jean Dréjac en 1943.

Des guinguettes aux caves des citésAprès cet âge d’or, un vent contestataire se met à souffler sur la banlieue, renouant avec la tradition « sociale » initiée par les chansons d’Aristide Bruant. Dès 1980, le titi parisien Renaud chante son HLM, et les caves de banlieue résonnent de rock alternatif, puis de rap qui raconte la vie des cités : Joey Starr et Kool Shen forment NTM à Saint-Denis (93) en 1988, tandis que, à Sarcelles (95), Stomy Bugsy et Passi créent le Ministère AMER. Toute l’Île-de-France s’engouffrera dans la brèche, du collectif valdemarnais de Kery James, Mafia K’1 Fry, au slameur dionysien Grand Corps malade, cultivant un genre musical typi-quement francilien, écrivant une nouvelle page de l’histoire de la chanson française. JULIE VÉDIE

LA LA LA De la chanson au rap, Paris et sa région ont largement contribué à la création musicale française.

ELLE CHANTE, ELLE CHANTE, L’ÎLE-DE-FRANCE…

EN SAVOIR PLUS• Exposition Paris en chansons jusqu’au 29 juillet. 22, rue Malher, Paris 4e. www.chansons.paris.fr (des dizaines de chansons pour chaque arrondissement à écouter)• Culture Guinguette organise des pique-niques en chansons sur les bords de Marne. Tél. : 01 45 16 37 51. www.culture-guinguette.com

C’ÉTAITLE 20 JUIN 1912…Le couturier Paul Poiret, connu pour ses soirées légendaires, rassemble 300 invités pour sa fête de Bacchus, au pavillon du Butard de La Celle-Saint-Cloud.

Paul Poiret est à cette époque en pleine gloire. Depuis qu’il a sup-primé le corset de ses créations

en 1906, il est considéré comme le libérateur de la silhouette féminine. Audacieux et talentueux, ce précur-seur de l’Art déco habille les comé-diennes les plus en vue, le Tout-Paris et les riches Américaines s’arrachent ses robes… Mais le couturier parisien est également connu pour l’extrava-gance de ses fêtes.

Danse sur les tablesEn 1911, il loue le pavillon du Butard à La Celle-Saint-Cloud (78), un relais de chasse construit en 1750 par Ange-Jacques Gabriel pour Louis XV, à l’orée de la forêt domaniale de Fausses-Reposes, un cadre idéal pour ses somptueuses fêtes. L’une des plus folles s’y tient le 20 juin 1912 en l’honneur de Bacchus. Paul Poiret, déguisé en Jupiter, et sa femme Denise, en Junon (photo), accueillent 300 invi tés, parmi lesquels André Dunoyer de Segonzac et Raoul Dufy, auteurs de superbes décors, et le poète Max Jacob. Pour célébrer Bacchus, le dieu romain du vin, 900 bouteilles de champagne sont débouchées, tandis que le souper est servi et porté sur la tête par 20 maîtres d’hôtel. Le clou de la fête : la danseuse avant-gardiste américaine Isadora Duncan, qui, aux premières heures du jour, virevolte sur les tables.

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Paul Poiret et sa femme,

déguisés en Jupiter et en Junon.

Kool Shen et Joey Starr,précurseurs du rap français,

en 1991, à la sortie de leur album Authentik.Une partition

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vers 1900.

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LES SORTIES

PRÈS DE CHEZ VOUS

(Musique)SOLIDAYS

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L’été démarre en fanfare avec le festival solidaire. Outre 100 associations de lutte contre le sida et d’aide aux malades, 200 artistes sont au rendez-vous. Parmi eux, Birdy Nam Nam, Zebda, Metronomy, The Kills, Charlie Winston, General Elektriks et Selah Sue.h Du 22 au 24 juin. Hippodrome de Longchamp, bois de Boulogne, Paris 16e.www.solidays.org

FÊTE DE LA MUSIQUELa Région installe, comme en 2011, sa propre scène pour fêter la musique ! Au programme : Victor O, un artiste martiniquais qui mêle musiques caribéennes, zouk et reggae (20 h 15 - 21 h 15), puis la chanteuse Imany et ses ballades d’inspiration soul, funk et blues (21 h 30 - 22 h 30).h Le 21 juin, dès 20 h 15. Place des Vins-de-France, Bercy Village, Paris 12e.

FESTIVAL DE SAINT-DENIS

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Le centre historique de la ville royale accueille une nouvelle série de grands concerts classiques, symphoniques, baroques et chorals. À l’affiche, entre autres, le violoniste Renaud Capuçon et l’orchestre de chambre de Stuttgart, le jeune violoncelliste Yan Levionnois, et Louis Langrée dirigeant la Symphonie n° 40 et le Davidde Penitente de Mozart.h Du 31 mai au 30 juin. À la basilique et à la légion d’honneur, rue de la Légion-d’Honneur,

93200 Saint-Denis. Tél. : 01 48 13 06 07. www.festival-saint-denis.com

FESTIVAL MÉTISLe festival le plus bigarré d’Île-de-France poursuit son exploration des musiques de la Méditerranée avec le Liban et la Grèce. Après avoir sillonné Plaine Commune, il s’achève en beauté avec deux concerts à la basilique de Saint-Denis (Ibrahim Maalouf et Ciel d’Athènes à New York, création de Kristjan Järvi), et deux autres, gratuits, sur le parvis (Femi Kuti et Arthur H).h Les 5 et 15 juin à la basilique, et les 21 et 22 juin sur le parvis, 1, rue de la Légion-d’Honneur, 93200 Saint-Denis. Tél. : 01 48 13 06 07. www.metis-plainecommune.com

(Expositions)RÉTROSPECTIVE RAZZIABarbizon invite à redécouvrir le style lumineux et épuré du peintre affichiste. À travers une sélection de toiles, et des affiches, publicitaires en particulier (Louis Vuitton, café de Flore…), qui ont fait son succès dans le monde entier.h Jusqu’au 17 juin. Espace culturel Marc-Jacquet, rue Théodore-Rousseau, 77630 Barbizon. Tél. : 01 60 66 41 87. www.barbizon-tourisme.fr

DENIS MONFLEUR À COUBERTIN, SCULPTURESSept œuvres géantes en granit et en basalte, des sculptures plus modestes, des dessins, des gravures : la Fondation de Coubertin a réuni de quoi se faire une belle idée du travail du sculpteur en taille directe Denis Monfleur.h Jusqu’au 22 juillet. Musée de la Fondation de Coubertin, domaine de Coubertin, 78470 Saint-Rémy-lès-Chevreuse. Tél. : 01 30 85 69 89. www.coubertin.fr

HISTOIRES D’ARBRES

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Conçue comme une promenade dans les massifs forestiers de Carnelle,Montmorency et L’Isle-Adam, une exposition qui permet de se glisser dans les pas des forestiers et des

artistes qui façonnèrent le visage des forêts du Val-d’Oise…h Jusqu’au 16 septembre. Musée d’art et d’histoire Louis-Senlecq, 31, Grande Rue, 95290 L’Isle-Adam. Tél. : 01 34 69 45 44. http://musee.ville-isle-adam.fr

PIEDS NOIRS ICI, LA TÊTE AILLEURS

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La célébration des 50 ans de l’indépendance de l’Algérie est l’occasion de rendre également un hommage au million de personnes qui ont dû quitter leur terre natale à la même époque. À découvrir : des documents d’archives (photos, courriers, tracts…) illustrant trois grandes périodes (colonisation, guerre, retour en métropole).h Jusqu’au 20 janvier 2013. Écomusée du Val-de-Bièvre, ferme de Cottinville, 41, rue Maurice-Ténine, 94260 Fresnes. Tél. : 01 41 24 32 34. www.ecomusee-valdebievre.fr

(Cultures urbaines)PARIS HIP HOPRap, djing, graff, danse, cinéma… Tout ce qui constitue la culture hip-hop est à voir et à entendre durant près de 15 jours, lors de 40 manifestations réunissant 400 artistes. Un événement parrainé par le rappeur Youssoupha.h Du 22 juin au 4 juillet. Dans différents lieux d’Île-de-France. www.paris-hiphop.com

(Cyclotourisme)CONVERGENCE FRANCILIENNELe vélo est roi à Paris le 3 juin ! Les grandes avenues et les grandes places du centre de la capitale sont fermées en fin de matinée à la circulation automobile, afin de permettre aux cyclistes venus de toute l’Île-de-France de rallier les pelouses du Champ-de-Mars pour un pique-nique géant.h Le 3 juin. Rendez-vous dès 13 h 30 au pied de la tour Eiffel, à Paris 7e. www.mdb-idf.org/convergence

D ix groupes, un an d’accompa-gnement artistique, deux jours d’audition, seuls trois lauréats

présélectionnés pour la finale. C’est la dure loi du Grand Zebrock, le trem-plin musical organisé par Zebrock, association d’action culturelle de Seine-Saint-Denis. Repérés parmi près de 200 candidats issus de toute l’Île-de-France, les participants de l’édition 2012 s’illustrent en chanson, rock, hip-hop, slam, groove ou encore world music. Après avoir été coachés par des professionnels, mois après mois, pour s’améliorer sur tous les plans (écriture, prestation scénique, jeu musical…), ils se sont affrontés, début avril, sur la scène de Canal 93 à Bobigny (93). « Pour nous, les auditions permettent surtout de mesurer les pro-

grès des musiciens », explique Marie Letertre, responsable du Grand Zebrock. Avant de délibérer avec les neuf autres membres du jury, Jean-Philippe Dary, musicien, précise ses critères de sélection : « Le style et la personnalité, bien sûr ! Mais surtout leur marge de progression, après des mois de conseils et de travail avec des pros. » Et les finalistes sont : WET, Yas & The Lightmotiv, et 3 Minutes sur mer. Pour Léo Rouabhi, chanteur de WET, c’est une belle surprise : « Pour la finale, on va cultiver notre point fort : l’énergie positive sur scène. » Cela sera-t-il payant ? Réponse le 1er juin à La Maroquinerie, à Paris (20e). JULIE VÉDIE

h www.zebrock.net ; myspace.com/weeattortoises ; myspace.com/lightmotivyas ; myspace.com/3minutessurmer

MUSIQUE Le Grand Zebrock offre un tremplin à 10 jeunes groupes de la région.

DE NOUVEAUX TALENTS TROUVENT LEUR VOIX

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WET, Yas & The Lightmotiv et 3 Minutes sur mer

prêts à s’affronter en finale.

À L’AFFICHE

CHRONIQUES DU MÉTRO Le métro, ses retards, ses quais bondés... mais pas seulement. Bertrand Guillot raconte les moments insolites qu’il y a partagés avec d’éphémères compagnons de route : des vieilles dames ronchonnantes, des petits caïds, des jolies femmes ou des sans-abri un peu éméchés… La simplicité et l’humour de ses chroniques retranscrivent à merveille l’ambiance du métropolitain parisien, de Porte-de-Clignancourt à Charonne, en passant par Commerce, les Halles ou Gare-du-Nord, à toute heure du jour et de la nuit. h Le Métro est un sport collectif, Bertrand Guillot, éditions Rue Fromentin. www.ruefromentin.com

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LES TRIBUNES POLITIQUES (textes rédigés fin avril 2012)

EUROPE ÉCOLOGIE – LES VERTS

POUR UNE RÉGION QUI RESPIRE

La qualité de l’air n’a peut-être jamais été aussi mauvaise que depuis le début de cette année. Les pics de pollution, dépassant largement les normes autori-sées, se sont succédé dans une indifférence étourdissante.Les conséquences sur la santé sont considérables, avec la mul-tiplication des cancers et de plusieurs maladies respiratoires et cardiovasculaires. En France, l’Organisation mondiale de la

santé (OMS) estime à 42 000 le nombre de « décès prématurés » dus à la pollution de l’air. Selon une étude récente, les personnes de plus de 30 ans vivant dans les grandes villes européennes pourraient gagner jusqu’à 22 mois d’espérance de vie si les niveaux moyens de particules fines étaient rame-nés au seuil préconisé par l’OMS.Cet impact sanitaire est ainsi largement reconnu et presque banalisé. Nous allons jusqu’à confiner nos enfants dans leurs salles de classe et à les inter-dire d’activités sportives pour ne pas les exposer ! Face à ce constat, la seule mesure proposée par les autorités est de sensibiliser les automobilistes à la vitesse. Cette réponse n’est pas à la hauteur des enjeux : d’une part, l’ef-ficacité de cette mesure n’est pas prouvée avec les moteurs modernes ; de l’autre, elle ne s’at-taque en rien aux racines du problème. La France risque ainsi une lourde condamnation par la Cour de justice européenne pour non-respect des direc-tives concernant la qualité de l’air. Ce n’est pourtant pas le seul chemin possible. Des solutions existent pour mettre progressivement fin à ce scandale sanitaire.Dans un premier temps, il faut réduire la part du diesel, principal émetteur de particules fines, dans le parc automobile français, en arrêtant le coup de pouce fiscal dont il bénéficie. Il faut également réorganiser radicalement la circulation lors de pics de pollution, en imposant par exemple le contour-nement des agglomérations pour les poids lourds.À moyen et long terme, nous devons reconvertir l’industrie automobile, construire des véhicules plus sobres et moins polluants, et surtout sortir du tout-automobile en privilégiant les transports en commun, les modes de déplacement doux et les solutions innovantes (covoiturage, autopartage…).Enfin, que cela soit pour nos poumons ou pour la planète, nous devons créer dans nos agglomérations des zones où aucun véhicule polluant, des diesels au 4 X 4, ne pourra circuler. C’est à travers cette mutation que nous rendrons nos villes plus saines et plus agréables à vivre.

h Contact : [email protected] ; http://elus-idf.eelv.fr

FRONT DE GAUCHE – PARTI COMMUNISTE, GAUCHE UNITAIRE ET ALTERNATIVE CITOYENNE

UN OBSERVATOIRE RÉGIONAL CONTRE LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES

Lors des élections régionales, le Front de gauche proposait la création d’un Observatoire régional contre les violences faites aux femmes. C’est chose faite : le conseil régional l’a décidé en février et nous nous en réjouissons.Les violences faites aux femmes sont un véritable fléau dans notre société. Loin d’actions individuelles isolées, elles sont le symptôme de rapports de domination masculine.Les régions doivent agir pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles et pour une éducation non sexiste. Nous voulons que l’Île-de-France soit un point d’appui pour les actions des associations, des professionnel-le-s et des femmes.Cet observatoire mènera des campagnes de pré-vention et mettra en place des mesures de protection nouvelles, comme la mise à disposition de télé-

phones portables d’urgence pour les femmes en très grand danger dans tous les départements d’Île-de-France. h www.frontdegauche-pcfguac-idf.org

« Le degré de civilisation d’une société se mesure d’abord à la place qu’y occupent les femmes. »

« Depuis le début de l’année, les pics de pollution se succèdent dans une indifférence étourdissante. »

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La jeunesse est l’âge de la formation, de la construction d’un parcours de vie, l’âge des possibles. Mais c’est aussi l’âge où les besoins d’égalité et de solidarité sont les plus forts. Qu’elles soient d’origines sociales ou culturelles, les iné-galités sont particulièrement inacceptables lorsqu’elles menacent les perspectives d’avenir, lorsqu’aux inégalités sociales s’ajoutent des inéga-

lités fondées sur les origines.Depuis 2007, rarement la jeunesse aura été aussi maltraitée. Les dernières statistiques sont acca-blantes : 24 % de chômage chez les 15-24 ans, un jeune sur cinq vit sous le seuil de pauvreté, seuls 30 % des jeunes diplômés ont accès à un CDI… C’est toute une génération qui a été déclassée sous l’effet conjugué des poli-tiques libérales et de la crise mon-diale engendrée par les dérives du capitalisme financier. Mais le gouvernement précédent ne s’est pas contenté de prendre acte d’une situation : il a aussi contribué à la créer. Comment expliquer que les jeunes res-tent exclus des dispositifs sociaux sous prétexte qu’ils ont moins de 25 ans ? Comment expliquer que la situation sociale des étudiants se soit aggravée au point que 68 % d’entre eux sont aujourd’hui contraints de travailler ?Pour la première fois dans l’histoire de la République, une génération vit avec la quasi- certitude qu’elle vivra moins bien que la précé-dente. Ce constat n’est pas une fatalité. Et nous,

groupe socialiste, pensons que le rôle de la puissance publique est bien de retrouver la marche du progrès.Pour cela, nous nous sommes fixé un principe d’action : promouvoir l’égalité réelle. Et il ne s’agit pas de défendre une égalité des chances incan-tatoire et sans effets concrets, il s’agit de réinter-roger la capacité de la société à assurer des condi-tions de vie décentes à sa jeunesse et à lui redon-ner un espoir, une perspective de vie. Le débat est simple finalement : les jeunes sont-ils des citoyens de seconde zone ? La jeunesse est-elle une maladie honteuse, dont on ne guérit qu’en vieillissant ?Aussi, pour pallier les carences de l’État, les col-lectivités, et la Région au premier chef, ont dû

renforcer leurs politiques sociales en faveur des jeunes dans tous les domaines : logement, transport, emploi, santé, lutte contre les discri-minations…Le chemin vers l’égalité réelle, c’est donc celui qui accompagne les jeunes dans la réussite de leur parcours de formation et combat toutes les formes d’échec, et notamment la sortie sans

diplôme du système scolaire. C’est d’ailleurs tout le sens du dispositif de lutte contre le décrochage scolaire élaboré par notre groupe.Si l’objectif que se fixe la République, c’est bien l’exercice réel de la démocratie, alors la jeunesse doit être la priorité de l’action publique. Dans un contexte de crise et de désengagement de l’État, la collectivité francilienne a pris ses responsabi-lités. C’est tout le sens du « bouclier social » défendu par le groupe socialiste et déployé en priorité pour la jeunesse. h Contact : [email protected] ; www.psidf.com

GROUPE SOCIALISTE ET APPARENTÉS

LES JEUNES, DES CITOYENS DE SECONDE ZONE ?

« Le chemin vers l’égalité réelle, c’est celui qui accompagne les jeunes dans la réussite de leur parcours de formation. »

TRIBUNECOLLECTIVE

PS ET APP / 60 membres

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LES TRIBUNES POLITIQUES

Hormis des discours, qu’a fait la gauche pour lutter concrètement contre les discrimina-tions ? Baisse des crédits pour les personnes en situation précaire, 80 % des gares franciliennes toujours inaccessibles aux personnes à mobi -lité réduite, 3 % de tra-vailleurs handicapés à la Région au lieu des 6 %

imposés par la loi et un budget handicap en recul…Lutter efficacement contre les discrimina-tions, ce n’est pas faire des dis-cours et financer des opérations médiatiques ; c’est assurer à chaque Francilien que son ori-gine, son sexe, sa religion, son âge, son lieu d’habitation, son revenu ne seront jamais un obstacle pour apprendre, se former, habiter, travailler, se déplacer et laisser s’épanouir ses talents.Envisagé sous cet angle, le constat est sévère : recul de la formation professionnelle et de l’apprentissage dans le budget régio-nal ; baisse du budget logement des jeunes ; échec de la complémentaire santé ; une gra-tuité des transports qui ne touche que un jeune en insertion sur 10 ; des travaux dans les lycées en retard… Seule vraie mesure pour renforcer la solidarité régionale : la hausse des bourses des filières sanitaires et sociales, mesure obtenue de haute lutte par notre groupe. Le constat devient accablant quand on confronte les proclamations de

la Région aux réalisations de l’État. Depuis 2003, le programme de rénovation urbaine a mobilisé 12 milliards d’euros. À la rentrée 2011, les internats d’excellence ont offert à 776 Franciliens modestes la chance de réa-liser un parcours scolaire conforme à leurs talents. Douze millions d’euros supplémen-taires ont été débloqués en 2012 pour don-ner un coup de fouet à l’apprentissage, porte ouverte sur l’emploi. Désormais, le taux de 30 % de boursiers dans les classes prépara-toires et l’octroi d’un dixième mois de bourse pour faciliter l’accès des plus modestes aux études supérieures sont devenus réalité. Le sort des élèves en situation de handicap s’est lui aussi amélioré puisqu’ils sont

60 % de plus à poursuivre leur scolarité en milieu ordinaire, auprès de leurs camarades. Avec le Grand Paris, c’est enfin le désenclavement de territoires comme Clichy-Mont fermeil, hier coupés de la métropole, qui est en route.La lutte contre les discrimina-tions, ce n’est pas un slogan, ce sont des actes. Il ne suffit pas

de créer une « agence de promotion de l’éga-lité réelle » pour que, comme par miracle, les discriminations s’évanouissent. Derrière les postures, il y a des choix politiques qui ne trompent pas. La gauche avait le choix entre augmenter les aides aux apprentis ou loger ses vice-présidents dans des locaux hors de prix. Elle a fait le choix d’acheter un hôtel particulier dans le quartier le plus cher de Paris et de louer 12 000 m2 de locaux au numéro un mondial du luxe ! Il est temps de parler moins, et d’agir plus ! h Tél. : 01 53 85 68 05 ; www.ump-iledefrance.fr

MAJORITÉ PRÉSIDENTIELLE

LUTTE CONTRE LES DISCRIMINATIONS : PARLER MOINS, AGIR PLUS !

« Le constat devient accablant quand on confronte les proclamations de la Région aux réalisations de l’État. »

FRONT DE GAUCHE ET ALTERNATIFS

POUR UNE RÉGION EXEMPLAIRENotre groupe a contribué, en février, à l’adop-tion d’un amendement renforçant l’engagement de la Région en tant qu’employeur en matière d’égalité salariale entre femmes et hommes, d’égal accès aux postes d’encadrement, ou d’insertion professionnelle des personnes han-dicapées (les 6 % régle-mentaires sont loin d’être atteints). En matière de lutte contre les discrimi-nations, la Région doit être exemplaire partout où elle peut agir directe-

ment : auprès de son personnel, de ses organismes associés. Un objectif à mettre en œuvre sans tarder ! h www.frontdegauche-alters.fr

TRIBUNE COLLECTIVE

FdG ET A / 5 membres

TRIBUNE COLLECTIVE

MP / 53 membres

MOUVEMENT RÉPUBLICAIN ET CITOYEN

POUR L’ÉGALITÉ RÉELLE !En période de pénurie – pour l’emploi, le logement –, les mécanismes de discriminations sont favorisés. L’éga-lité ne doit pas être un vain mot, mais une réalité perçue au quotidien.Lutter contre les inégalités sociales et territoriales est le plus court chemin pour combattre les discriminations. C’est pourquoi il nous semble qu’une politique efficace doit être déclinée dans tous les sec-teurs afin que cette politique soit la

plus englobante possible, et ne subisse aucune hiérarchie ! h www.mrc-idf.fr

« L’égalité ne doit pas être un vain mot, mais une réalité perçue au quotidien. »

BÉATRICE DESMARTIN

MRC / 5 membres

PARTI RADICAL DE GAUCHE ET MOUVEMENT UNITAIRE PROGRESSISTE

SAUVONS L’ONDIF !Créé en 1974, fort de ses 95 musiciens permanents, l’Orchestre national d’Île-de-France a pour mission la diffusion du répertoire symphonique auprès des Franciliens. Ses actions de sensibilisa-tion du jeune public sont mondialement saluées. Accessible à toutes les scènes, il rayonne ainsi sur l’ensemble du territoire régional. Cofinancé par la Région, l’Ondif se voit pourtant privé par l’État de 700 000 euros de

subvention sur quatre ans sous couvert de rigueur budgétaire. Mobilisons-nous contre cette décision qui le place en danger ! h Tél. : 01 53 85 69 46 ; www.prg-mup-idf.fr

« Signez la pétition en ligne : www.orchestre-ile.com/petition »

TRIBUNE COLLECTIVE

PRG-MUP / 6 membres

ALLIANCE RÉPUBLICAINE, ÉCOLOGISTE ET SOCIALE

L’ÉGALITÉ PROFESSIONNELLE : UNE PRIORITÉ POUR NOTRE RÉGION

Convaincu que notre Région se doit d’être exemplaire en termes de pratiques, le groupe ARES a fait adopter à l’unanimité une démarche de labellisation sur les questions d’égalité professionnelle au sein du conseil régional. Ce label s’articulera autour des actions menées en faveur de l’égalité professionnelle dans les relations sociales, l’information et la culture de l’institution, la gestion des ressources humaines, ainsi que l’accompagnement de la parentalité.Notre groupe se réjouit que l’ensemble des élus se soient ralliés à sa proposition, et veillera à la mise en œuvre effective de cette labellisation.Nous démontrons ainsi notre volonté politique forte pour que l’Île-de-France soit une région pleinement et effectivement engagée pour l’égalité professionnelle. h www.ares-idf.com

« Notre proposition de créer un label régional a été approuvée à l’unanimité. »

TRIBUNE COLLECTIVE

ARES / 13 membres

« Contre les discriminations, la Région employeur doit agir. »

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Page 16: De A à Z, notre abécédaire des initiatives pour construire l'égalité

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ÎLE-DE-FRANCE J U I N 2 0 1 2 Nº 41

ALENTOURS

Île-de-France, journal bimestriel du conseil régional, 35, bd des Invalides, 75007 Paris. Tél. : 01 53 85 53 85 [email protected] de la publication : Jean-Paul Huchon. Directeur de la publication délégué : Xavier Crouan. Comité éditorial : Jean-Michel Thornary, Xavier Crouan, Maxime des Gayets, Pierre Chapdelaine. Rédacteur en chef : Pierre Chapdelaine. Secrétaire de rédaction : Didier Fil. Rédactrice-reporter : Julie Védie. Ont collaboré à ce numéro : Caroline Boudet, Renaud Charles, Léo Vanpoulle ; Agence Galilée : Emmanuel Schafroth, Jean-François Hennion ; La Machine à mots. Couverture : Cédric Taling (www.taling.fr ; contact : [email protected]). Conception : Rampazzo et Associés. Réalisation : Scoop Communication. Impression : Île-de-France est édité à 4 448 840 exemplaires sur papier recyclé 57 g par Lenglet Imprimeurs. ISSN : 1779-4331. Dépôt légal à parution.

Des banderoles de citations de ses œuvres ornent les rues. Son ancienne maison devenue musée rouvre tout

juste ses portes après des mois de travaux. Comédiens et conférenciers se prépa-rent… À Montmorency (95), Jean-Jacques Rousseau est partout : le tricentenaire de sa naissance est l’occasion pour une ville entière de rendre hommage à son plus illustre habitant. Car Montmorency peut se vanter d’avoir été une source d’inspi-ration majeure pour Rousseau. Son séjour, d’avril 1756 au 9 juin 1762, fut particuliè-rement fécond : il y écrivit Julie ou la Nou-velle Héloïse, Lettre à d’Alembert, Du contrat social et Émile ou De l’éducation.Quand Jean-Jacques Rousseau quitte Paris, « ville de bruit, de boue et de fumée », c’est en quête d’une vie simple, de tran-quillité et de nature. Un an après son arri-vée, il s’installe au petit Mont-Louis, une maisonnette du centre-bourg. Depuis 1952, le refuge du grand homme accueille le musée, qui vient de bénéficier d’une rénovation complète et de transforma-tions bienvenues : la chambre de Rousseau

a été repeinte dans la teinte « aurore » qu’il avait décrite ; une fenêtre y a été percée pour offrir un regard sur la salle d’expo-sition entièrement réaménagée, située dans la maison attenante…

Banquet citoyen« Le musée gagne en qualité et en espaces », explique Chantal Mustel, la directrice, qui s’apprête à inaugurer l’exposition « Rous-seau passionnément » (à voir du 9 juin au 9 décembre). « Le thème des passions s’est imposé de lui-même : Rousseau a vécu de passions et déclenché des passions ! C’est un bon moyen d’aborder les contradictions de l’œuvre de cet homme complexe et polé-mique. » Passions politiques, haineuses, douces et amoureuses forment donc le fil conducteur de l’exposition, qui présente les joyaux du musée. Par exemple le pas-tel de Quentin de La Tour (photo ci-contre), mais aussi des prêts exceptionnels comme la copie autographe de La Nouvelle Héloïse.Même si Montmorency a bien changé en 250 ans, quelques lieux évoquent encore Rousseau : la châtaigneraie et ses arbres

pluricentenaires, devenue un lieu de pèle-rinage au XIXe siècle ; les sentes que le « promeneur solitaire » a forcément arpen-tées (ces petits chemins qui sillonnaient champs et vergers) ; et puis la forêt de Montmorency bien sûr (« Je comptais bien que la forêt de Montmorency, qui était presque à ma porte, serait désormais mon cabinet de travail »), où se déroulera un spectacle surprenant en sep-tembre. D’autres événements se préparent : un banquet citoyen, des colloques, des lectures, des pièces de théâtre, des films… Jusqu’à la fin 2012, un vent historique et phi-losophique souffle sur la ville, où règne encore la tranquillité à laquelle Rousseau aspirait tant. Il ne put toutefois la savourer jusqu’au bout : condamné pour la publica-tion de l’Émile, le romancier doit fuir le bourg. Quelques mois avant, il écrivait à Malesherbes avoir vécu là « les journées les plus charmantes que jamais créature humaine ait passées »… JULIE VÉDIE

COMMÉMORATION Montmorency célèbre le philosophe qui vécut, à l’ombre de ses arbres, les « journées les plus charmantes ».

NATURELLEMENT ROUSSEAUISTE

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La châtaigneraie, où l’auteurdes Rêveries du promeneur solitaire aimait marcher,domine toujours la ville.

Dans le jardin de la maison de l’écrivain, le « donjon » où il écrivait

« sans abri contre le vent et la neige, et sans autre feu que celui de mon cœur ».

CARNET DE ROUTEY ALLER EN TRANSPORTS EN COMMUN• via Enghien-les-Bains : Transilien ligne H (vers Pontoise ou Valmondois), puis bus lignes 15 M ou 13• via Ermont-Eaubonne : RER C ou Transilien ligne H, puis bus ligne 12www.vianavigo.com

Y ALLER PAR LA ROUTE• autoroute A1, sortie Beauvais (depuis Porte-de-la-Chapelle) ou Villetaneuse (depuis Roissy-Charles-de-Gaulle)• autoroute A15, sortie Soisy-sous-Montmorency, puis Montmorency

INFOS• Programme des événements et inscriptions : Tél. : 01 39 34 95 28.http://rousseau2012.montmorency.fr

• Musée Jean-Jacques Rousseau, 5, rue Jean-Jacques-Rousseau,95160 Montmorency. Tél. : 01 39 64 80 13.http://museejjrousseau.montmorency.fr

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Jean-Jacques Rousseau,à 41 ans en 1753,

peint par Quentin de La Tour.

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