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www.merit.unu.edu Rapport rédigé par Michiko Iizuka, Philippe Mawoko et Fred Gault. © Université des Nations Unies 2015 ISBN 978-92-808-5003-1 sous licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Parta ge dans les Mêmes Conditions 2.5 Générique (CC BY-NC-SA 2.5) Les points de vue exprimés dans ce document sont ceux des auteurs et ne représentent pas nécessairement l’opinion de l’Université des Nations Unies. I nnovation pour le développement en Af rique orientale et austral e : s pour la promotion des politiques STI L en plein essor dans de nombreux pays d’Afrique. L’innovation est consi- dérée comme une solution viable aux dés économiques et sociaux qui se posent à l’Afrique et il convient de mettre en place une politique ecace pour la promotion de l’innovation. C’est dans ce contexte que l’Union africaine a publié la « Stratégie pour la Science, la T echnologie et l’ Innovation en A frique 2024 (STISA-20 24) », an de fournir un cadre de discussion et d’encourager le débat sur les stratégies d’innovation dans les Etats membres. A cet eet, l’UNU-MERIT et deux organisations partenaires spécialisées ont organisé du 6 au 10 Octobre 2014 un programme de formation à Nairobi, au Kenya, sous les auspices de la Commission de l’Union africaine (CUA) - l’Observatoire afric- ain pour la science, la technologie et l’innovation (AOSTI) et l’Institut de l’Université PanAfricaine des sciences de base, de la technologie et de l’innovation (PAUISTI). Le programme de formation «Conception et Evaluation des Politiques d´Innovation pour l’ Afrique» (DEIP-Afrique) a été suivi par des représentants de la CUA, de 11 pays d’Afrique australe et orientale, du Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (NEPAD), et de deux institutions régionales: la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) et le Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA). L’Ethiopie, bien que ne faisant pas par- tie de ces deux régions, était également représentée. Cette note d’orientation politique examine les dés communs qui se posent aux pays participants an d’informer les chercheurs et les décideurs politiques sur les futurs domaines de recherche qui permettront de favoriser les politiques de la science, la technologie et l’innovation (STI) en Afrique. Ce rapport comprend trois parties : un bref historique des politiques STI en Afrique, les caractéristiques diverses et communes des politiques STI dans les 11 pays participants, ainsi que les dés et les domaines potentiels de recherche.  1. Bref historique des politiques STI en Afrique au cours des trois dernières décennies De nombreuses tentatives visant à augmenter les activités en matière de STI et à favoriser la transformation socio-économique de l’Afrique ont été initiées. Le Plan d’action de Lagos de 1980 pour le développement économique peut être cité comme l’un des projets qui ont élaboré les rôles que pourraient jouer les STI dans la résolu- , Aperçu Après trois décennies de tâtonnements, la politique d’innovation prend enn son essor en Afrique. L’Union africaine a récemment mis au point la «Stratégie pour la science, la technologie et l’innovation en Afrique 2024 (STISA- 2024)», qui vient s’ajouter aux eorts de chaque pays membre de maîtriser les politiques STI. Les représentants de 11 pays d’Afrique orientale et australe, de deux communautés de développement régional (SADC et COMESA), du NEPAD et de la Commission de l’Union africaine se sont réunis à l’occasion du programme de formation «Conception et Evaluation des Politiques d’Innovation pour l’Afrique» (DEIP-Afrique) qui s’est tenu au Kenya, du 6 au 10 Octobre 2014. Cet événement unique a permis d’orir une plate-forme pour identier les dés communs de mise en œuvre des politiques STI au sein d’un groupe de pays très hétérogènes.  

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Rapport reacutedigeacute par Michiko IizukaPhilippe Mawoko et Fred Gault

copy Universiteacute des Nations Unies 2015ISBN 978-92-808-5003-1 sous licence

Creative Commons Attribution - PasdrsquoUtilisation Commerciale - Partagedans les Mecircmes Conditions 25Geacuteneacuterique (CC BY-NC-SA 25)

Les points de vue exprimeacutes dans cedocument sont ceux des auteurs etne repreacutesentent pas neacutecessairementlrsquoopinion de lrsquoUniversiteacute des NationsUnies

Innovation pour ledeacuteveloppement en Afriqueorientale et australe Deacutefis pourla promotion des politiques STI

L

rsquo rsquoen plein essor dans de nombreux pays drsquoAfrique Lrsquoinnovation est consi-

deacutereacutee comme une solution viable aux deacutefis eacuteconomiques et sociaux qui se posent agravelrsquoAfrique et il convient de mettre en place une politique efficace pour la promotion delrsquoinnovation Crsquoest dans ce contexte que lrsquoUnion africaine a publieacute la laquo Strateacutegie pourla Science la Technologie et lrsquo Innovation en Afrique 2024 (STISA-2024) raquo afin defournir un cadre de discussion et drsquoencourager le deacutebat sur les strateacutegies drsquoinnovationdans les Etats membres

A cet effet lrsquoUNU-MERIT et deux organisations partenaires speacutecialiseacutees ontorganiseacute du 6 au 10 Octobre 2014 un programme de formation agrave Nairobi au Kenyasous les auspices de la Commission de lrsquoUnion africaine (CUA) - lrsquoObservatoire afric-ain pour la science la technologie et lrsquoinnovation (AOSTI) et lrsquoInstitut de lrsquoUniversiteacutePanAfricaine des sciences de base de la technologie et de lrsquoinnovation (PAUISTI)

Le programme de formation laquoConception et Evaluation des PolitiquesdacuteInnovation pour lrsquoAfriqueraquo (DEIP-Afrique) a eacuteteacute suivi par des repreacutesentants de

la CUA de 11 pays drsquoAfrique australe et orientale du Nouveau Partenariat pourle Deacuteveloppement de lrsquoAfrique (NEPAD) et de deux institutions reacutegionales laCommunauteacute de deacuteveloppement drsquoAfrique australe (SADC) et le Marcheacute communde lrsquoAfrique orientale et australe (COMESA) LrsquoEthiopie bien que ne faisant pas par-tie de ces deux reacutegions eacutetait eacutegalement repreacutesenteacutee

Cette note drsquoorientation politique examine les deacutefis communs qui se posent auxpays participants afin drsquoinformer les chercheurs et les deacutecideurs politiques sur lesfuturs domaines de recherche qui permettront de favoriser les politiques de la sciencela technologie et lrsquoinnovation (STI) en Afrique

Ce rapport comprend trois parties un bref historique des politiques STI enAfrique les caracteacuteristiques diverses et communes des politiques STI dans les 11 paysparticipants ainsi que les deacutefis et les domaines potentiels de recherche

1 Bref historique des politiques STI en Afrique au cours des trois derniegraveresdeacutecenniesDe nombreuses tentatives visant agrave augmenter les activiteacutes en matiegravere de STI et agravefavoriser la transformation socio-eacuteconomique de lrsquoAfrique ont eacuteteacute initieacutees Le Plandrsquoaction de Lagos de 1980 pour le deacuteveloppement eacuteconomique peut ecirctre citeacute commelrsquoun des projets qui ont eacutelaboreacute les rocircles que pourraient jouer les STI dans la reacutesolu-

983089 983090983088983089983093

Aperccedilu

Apregraves trois deacutecennies de tacirctonnements

la politique drsquoinnovation prend enfinson essor en Afrique LrsquoUnion africainea reacutecemment mis au point la laquoStrateacutegiepour la science la technologie etlrsquoinnovation en Afrique 2024 (STISA-2024)raquo qui vient srsquoajouter aux effortsde chaque pays membre de maicirctriser lespolitiques STI Les repreacutesentants de 11pays drsquoAfrique orientale et australe dedeux communauteacutes de deacuteveloppementreacutegional (SADC et COMESA) duNEPAD et de la Commission de lrsquoUnionafricaine se sont reacuteunis agrave lrsquooccasion duprogramme de formation laquoConceptionet Evaluation des Politiques drsquoInnovationpour lrsquoAfriqueraquo (DEIP-Afrique)qui srsquoest tenu au Kenya du 6 au 10Octobre 2014 Cet eacuteveacutenement uniquea permis drsquooffrir une plate-forme pouridentifier les deacutefis communs de miseen œuvre des politiques STI au seindrsquoun groupe de pays tregraves heacuteteacuterogegravenes

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2 Policy Brief

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tion de problegravemes notamment le deacuteficiteacutenergeacutetique lrsquoinseacutecuriteacute alimentaire la

deacutegradation de lrsquoenvironnement les mal-

adies et le manque drsquoeau ainsi que pourstimuler la productiviteacute industrielleLrsquoobjectif des pays africains drsquoinvestir au

moins 1 de leur PIB dans la Rechercheet le Deacuteveloppement provient de cemecircme Plan drsquoaction de Lagos Des deacuteci-sions prises ulteacuterieurement ont souligneacutelrsquoimportance drsquoinvestir dans la S-T onpeut eacutegalement citer la Deacuteclaration deKilimandjaro de 1987 la Deacuteclarationde Khartoum de 1988 et la DeacuteclarationdrsquoAbuja de 1989 Lrsquoattention porteacutee agrave laS-T srsquoest concentreacutee sur lrsquoenseignementsupeacuterieur ainsi que sur la Recherche etle Deacuteveloppement et a eu pour effetune croissance des reacuteseaux de rechercheLrsquoinnovation (laquoIraquo) a moins profiteacute de

cette attention jusqursquoagrave reacutecemmentLes activiteacutes actuelles en matiegravere

de STI au niveau continental ont eacuteteacuteinfluenceacutees par le Plan drsquoaction con-solideacute pour les sciences et la technologie(CPA) approuveacute en 2005 par le Conseilministeacuteriel africain sur la science et latechnologie (AMCOST) et adopteacute en2007 par les chefs drsquoEtat et de gouverne-ment Le CPA srsquoest deacuteveloppeacute agrave la suitedrsquoune seacuterie de consultations reacutegionalessur les besoins des communauteacutes STIen Afrique Ce plan eacutetait constitueacute de

trois piliers eacutetroitement lieacutes entre eux le renforcement des capaciteacutes la produc-tion de la connaissance et lrsquoinnovationtechnologique Au cours drsquoune peacuteriodede mise en œuvre de sept ans ces troispiliers ont renforceacute lrsquoexeacutecution des pro-grammes phares de R-D et de ceux lieacutes agravelrsquoameacutelioration des conditions autour despolitiques STI

La deacuteclaration de lrsquoUnion afric-aine deacutefinissant lrsquoanneacutee 2007 comme lrsquolaquoAnneacutee de lrsquoinnovation scientifique enAfrique raquo a stimuleacute plusieurs deacuteveloppe-ments dans les domaines STI On peut

citer notamment la remise de lrsquoaccentsur lrsquoinvestissement de 1 du PIBdans la R-D jusquacuteen 2010 la creacuteationde centres drsquoexcellence S-T au niveau

national et reacutegional la revitalisationdes universiteacutes africaines et lrsquoadoption

en 2007 agrave Maputo au cours de la pre-

miegravere reacuteunion intergouvernementalesur les indicateurs STI des manuels deFrascati et drsquoOslo Au mecircme moment

fut lanceacutee lrsquo Initiative africaine sur lesindicateurs de la science la technologieet lrsquoinnovation (IAISTI) Les reacutesul-tats de deux enquecirctes ont eacuteteacute publieacutesdans les Perspectives de lrsquoInnovationAfricaine respectivement en 2010 et en2014 Toujours en 2007 lrsquoAssembleacuteede lrsquoUnion africaine a indiqueacute la neacuteces-siteacute drsquoeacutetablir un Observatoire afric-ain des STI qui a effectivement vu le jour en 2013 sous la forme de ComiteacuteTechnique Speacutecialiseacute de lrsquoUA ayant pourmission le deacuteveloppement drsquoindicateursSTI et de centre drsquoanalyse des politiques

Apregraves avoir passeacute en revue les septanneacutees de reacutealisation du Plan consolideacutedrsquoaction lrsquoUnion africaine a eacutelaboreacute unenouvelle strateacutegie la laquo Strateacutegie pour lascience la technologie et lrsquoinnovation enAfrique 2024 (STISA- 2024) raquo qursquoellea adopteacutee par la suite en juillet 2014 LaSTISA-2024 a eacuteteacute conccedilue pour offrir unenvironnement propice aux STI afin deleur permettre drsquoagir comme moteur dedeacuteveloppement et de reacutepondre en mecircmetemps aux deacutefis eacuteconomiques et sociauxdans le contexte plus large de lrsquoAgenda

de lrsquoUA 2063 La diffeacuterence entre laSTISA-2024 et la CPA est que laSTISA-2024 a degraves le deacutepart eacutetabli undispositif drsquoobservation et drsquoeacutevaluationde mise en œuvre des politiques STI auniveau continental et reacutegional

Le programme de formation DEIP-Afrique organiseacute conjointement parlrsquoUNU-MERIT et la CUA est bienen ligne avec les objectifs de la STISA-2024 Cette formation permettra derenforcer les capaciteacutes de conception etdrsquoeacutevaluation des politiques drsquoinnovationaidant ainsi la STISA-2024 et les poli-

tiques STI agrave reacutepondre efficacement agraveleurs objectifs de deacuteveloppement

laquoLe programme de formation DEIP-Afrique organiseacute conjointement par lrsquoUNU-MERIT et la CUA est bien en ligne avec

les objectifs de la STISA-2024raquo

Agrave propos des auteurs

Dr Michiko Iizuka est chercheuseagrave lrsquoinstitut UNU-MERIT Elle aeacuteteacute la coordinatrice du programmeConception et Evaluation desPolitiques drsquoInnovation (DEIP)depuis 2013 Son aire de recherchecouvre les questions relativesaux systegravemes drsquoinnovation agravela politique drsquoinnovation etagrave lrsquoutilisation des ressourcesnaturelles pour le deacuteveloppementdurable dans les pays en voie dedeacuteveloppement Elle est eacutegalementchercheuse associeacutee aupregraves delrsquouniteacute de recherche en sciencespolitiques (SPRU) de lrsquoUniversiteacutedu Sussex au Royaume-Uni

Dr Philippe Mawoko est leDirecteur de lrsquoObservatoireafricain de la Science laTechnologie et lrsquoInnovation(OASTI) au sein de laCommission de lrsquoUnion africaineAu NEPAD Dr Mawoko aeacutegalement coordonneacute lrsquoInitiativede science technologie et

indicateurs drsquoinnovation pourlrsquoAfrique (ASTII)

Prof Dr Fred Gault est Professeuragrave lrsquoinstitut UNU-MERITProfesseur Extraordinaire agravelrsquoUniversiteacute de technologie deTshwane (TUT) en Afriquedu Sud et membre de lrsquo Institutpour la recherche eacuteconomiqueTUT sur lrsquoinnovation (IERI) Ilest Preacutesident de la commissionconsultative du Centre pourla science la technologie les

indicateurs drsquoinnovation (CeSTII)au sein du Conseil de recherchesen sciences humaines en Afriquedu Sud

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Innovation pour le deacuteveloppement en Afrique orientale et australe Deacutefis pour la promotion des politiques STI

2 Profils communs et diversifieacutes des11 pays participants

Les pays participants drsquoAfrique australeet orientale sont de nature diverse Lesstatistiques les plus reacutecentes indiquentque leur PIB en termes de pariteacute de pou-voir drsquoachat (PPA) par habitant variede 16 652 USD sur lrsquoicircle Maurice agrave 746USD au Burundi Lrsquoacircge meacutedian de lapopulation varie entre 333 ans sur lacuteicircleMaurice et environ la moitieacute 155 ansen Ouganda La taille de la populationdiffegravere eacutegalement de lrsquoEthiopie (94 mil-lions drsquohabitants) agrave lrsquoicircle Maurice (12millions drsquohabitants) tandis que la taille

de lrsquoeacuteconomie en termes de PIB PPAvarie de lrsquoEthiopie (123337 millionsUSD) au Burundi (7582 USD)

Au niveau de la structure eacuteconomiqueune tendance inteacuteressante peut ecirctreobserveacutee Dans tous les pays agrave lrsquoexceptionde lrsquoEthiopie le secteur des servicesrepreacutesente la plus grande proportiondu PIB Cette image diffegravere leacutegegravere-

ment lorsque lacuteon regarde la structurede lrsquoemploi ougrave une majoriteacute des pays (7sur 11) offrent la plus grande partie deslsquoemplois dans le secteur agricole dansles autres pays la plus forte proportionde lrsquoemploi se trouve dans le secteur desservices Les taux de chocircmage varienteacutegalement consideacuterablement par pays de06 au Rwanda agrave 274 en NamibieCeci est en partie ducirc aux diffeacuterences dedeacutefinition du terme chocircmage selon lepays

Une caracteacuteristique frappante estlrsquoimportance du secteur informel dans

ces pays Bien qursquoil soit tregraves difficile demesurer laquo le secteur informel raquo avec preacute-cision et avec des statistiques agrave lrsquoappuisa preacutesence est prononceacutee agrave la fois en

termes drsquoeacuteconomie (43 du PIB enOuganda) et drsquoemploi (90 des emplois

en Tanzanie)Le tableau 2 indique lrsquoeacutetat actuel despolitiques STI dans les pays participantssur la base des informations obtenuesdans chaque pays Il est inteacuteressant denoter que tous les pays ont eacutetabli desVisions de Deacuteveloppement (avec desanneacutees cibles qui varient) Ces visionsportent sur des questions geacuteneacuteralescomme la reacuteduction de la pauvreteacute lacreacuteation de lrsquoemploi la seacutecuriteacute alimen-taire la protection sociale (eacutegaliteacute desrevenus santeacute publique eacuteducation) latransformation structurelle et le deacutevel-oppement industriel lrsquoinformation et lestechnologies de la communication (TIC)

et la durabiliteacute de lrsquoenvironnement avecune part inteacutegrale accordeacutee aux planset politiques STI Pour reacutealiser leursvisions respectives ces pays appliquentdes politiques STI diffeacuterentes Parexemple la vision de lrsquoEthiopie est tregravesorienteacutee vers la promotion et la crois-sance des exportations tandis que lrsquoicircleMaurice privileacutegie la croissance verte etla Tanzanie lrsquoameacutelioration de la produc-tiviteacute Pregraves de la moitieacute des pays - agrave savoirle Botswana lrsquoEthiopie le Kenya leMalawi la Namibie et la Tanzanie -menaient deacutejagrave des politiques S-T dansles anneacutees 1990 Dans certains payscomme le Kenya et la Tanzanie les poli-tiques S-T remontent respectivementaux anneacutees 1970 et 1980 Les politiquesSTI en revanche ont eacuteteacute introduites

dans les anneacutees 2000 dans tous les paysexcepteacute au Malawi qui nrsquoa reacuteviseacute sa poli-tique S-T qursquoen 2002

En se basant sur lacuteinformation

Tableau 1 caracteacuteristiquesgeacuteneacuterales des 11 pays participants

Pays PIB (PPA) Population Agemeacutedian

de valeur ajouteacutee PIB Emploi( de l rsquoemploi total)

Chocircmage Secteur informel ()

mil lion Par tecirctedrsquohabitant

million Agriculture Industrie Services Agriculture Industry Services () Emploi total PIB total

Botswana 30673 15176 20 220 25 369 606 299 152 549 178 30 so

Burundi 7582 746 102 177 406 169 425 922 22 56 77 so so

Ethiopie 123337 1311 941 175 486 104 410 793 66 130 30 506 386

Kenya 97249 2193 444 185 299 174 527 611 67 322 92 770 250

Malawi 12353 755 164 169 301 193 506 so so so 76 so so

Ile Maurice 21586 16652 12 333 33 231 737 78 276 647 79 93 so

Namibie 21597 9377 23 203 71 296 633 274 138 587 274 439 soRwanda 16552 1406 118 178 333 147 520 788 38 166 06 so so

Tanzanie 82163 1718 493 174 270 252 478 765 43 192 120 900 400

Ouganda 51300 1365 376 155 250 287 462 656 60 284 42 598 430

Zimbabwe 23289 1646 141 185 124 313 563 660 100 240 107 840 so

Pour reacutefeacuterences veuillez consulter httpwwwmeritunuedudeipafrica

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4 Policy Brief

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disponible il est possible de dire quelrsquoaccent sur le laquoIraquo drsquoinnovation est une

tendance reacutecente dans ces pays

Les objectifs et les prioriteacutes des poli-tiques STI dans ces pays concernent desdomaines communs tels que la rechercheet le deacuteveloppement des capabiliteacutes ledeacuteveloppement des ressources humainesla creacuteation de reacuteseaux de chercheurs ledeacuteveloppement des TIC et des infra-structures le renforcement des capaciteacutesinstitutionnelles et le renforcement des

liens avec le secteur priveacute Si lrsquoon examinele degreacute de reacutealisation dans chaque paysdes domaines prioritaires mentionneacutes

ci-dessus les laquo S et T raquo sont plus avanceacutesque le laquoIraquo en ce qui concerne le renforce-

ment des liens avec le secteur priveacute

et le deacuteveloppement de reacuteseaux de cher-cheurs Ceci reflegravete le fait que la com-posante laquoIraquo a eacuteteacute ajouteacutee plus tard etque les principaux acteurs de la miseen œuvre des politiques STI sont desministegraveres S-T ou de lrsquoenseignementsupeacuterieur (dont les prioriteacutes habituellesincluent le renforcement de la recher-che et de lrsquoenseignement supeacuterieur par-

dessus les liens avec le secteur priveacute) Ilconvient de noter que le degreacute de progregravesindiqueacute dans le tableau se reacutefegravere unique-

Tableau 2 Les Politiques STI dans

les 11 pays participants

Convention de couleurs - Reacutealisation des Prioriteacutesdans la Politique STI nationale

0 25 50 75 100 SO

Pour reacutefeacuterences veuillez consulter httpwwwmeritunuedudeipafrica

PaysVision de Deacuteveloppe-

mentPolitiques ST Politiques STI

Politiques STI Objectifs amp Prioriteacutes

Responsable des Politiques STI

C a p a c i t eacute d e

R e c h e r c h e

R e s s o u r c e s

H u m a i n e s

R eacute s e a u x d e

C h e r c h e u r s

T I C

C a p a c i t eacute I n s t i -

t u t i o n n e l l e

L i e n s a v e c l e

s e c t e u r p r i v eacute

BotswanaVision 2016 (eacutebau-

cheacutee en 1997)Politique Science et Technologie

(1998)

Politique nationale pour la recherchela science la technologie et lrsquoinnovation

(2011)

Ministegravere de lrsquo Infrastructure la Science et la Tech-nologie

BurundiVision 2025 (adopteacutee

en 2010)-

Politique nationale pour la recherchescientifique et lrsquoinnovation tech-

nologique (2011)

Ministegravere de lrsquoEducation Nationale et de la Recherchescientifique met couramment en place la Commissionnationale pour la science la technologie et lrsquoinnovation

Ethiopie

Vision 2025 (annonceacutee

en 2011)

Politique Nationale Science et

Technologie(1993)

Politique nationale pour la science la

techonologie et lrsquoinnovation (2012)

Le Conseil national pour la science la technologie

et lrsquoinnovation et le Ministegravere de la science et de latechnologie

KenyaVision 2030 (lanceacutee

en 2008)Acte Cap 250 sur la science et la

technologie (1977)

Acte sur la Science la Technologieet lrsquo Innovation (2013) Politique

nationale provisoire pour la science latechnologie et lrsquoinnovation (2012)

Presidential Advisory Parliamentary Committeeon Education Research and Technology National

Commission on Science Technology and InnovationMinistry of Education Science and Technology

MalawiVision 2020 (lanceacutee

en 1998)

Acte Science et Technologie(2003) Politique Nationale

Science et Technologie (1991reacutevisee en 2002)

-National Commission for Science and Technology

(under Ministry of Education Science and Technol-ogy)

Ile Maurice

Vision 2020 (annonceacuteeen 2008)

-Politique nationale provisoire et

strateacutegie pour la science la technologieet lrsquoinnovation ( 2014-2025)

Conseil de recherche et Ministegravere de lrsquo Education

tertaire la science la recherche et la technologie enIle Maurice

NamibieVision 2030 (adopteacutee

en 2004)Politique Science et Technologie

(1999)

Programme national pour la recherchela science la technologie et lrsquoinnovation( NPRSTI - drsquoune dureacutee de trois ans)Politique provisoire drsquoun programme-

cadre pour lrsquoinnovation (2011)

Commission nationale pour la recherche la science etla technologie

RwandaVision 2020 (enjeuxreviseacutes vision adopteacutee

en 2012)-

Politique nationale pour la sciencela technologie et lrsquoinnovation (2006)

reacuteviseacute en octobre 2014 (encore soumisagrave lrsquoaccord du gouvernement)

Ministegravere de lrsquoeacuteducation

TanzanieVision 2025 (appliqueacutee

depuis 2000)

Cadre de Politique NationaleScience et Technologie (1985)

revision de la Politique NationaleScience et Technologie (1996)

La reacuteforme politique sur la science latechnologie et lrsquoinnovation en Tanza-nie (2008 - 2013) a donneacute lieu agrave unexamen de la politique nationale surla science et la technologie la reacutevoca-tion de lrsquoActe COSTECH (2000) a

conduit agrave lrsquoadoption drsquoun nouvel Acte(2013) mise en application attendue

pour 2015

Ministegravere de la Communication de la Science et laTechnologie

OugandaVision 2040 (lanceacutee

en 2013) -Politique nationale pour la science la

technologie et lrsquoinnovation (2009)

Conseil national ougandais pour la science et latechnologie (opeacuterant sous le Ministegravere des Finances

du Plan et du Deacuteveloppement eacuteconomique)

ZimbabweVision 2020 (fin des

anneacutees 1980)Politique Science et Technologie

(2002)Politique pour la science la technologie

et lrsquoinnovation (2002)Ministegravere chargeacute du Deacuteveloppement de la Science et

de la Technologie

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Innovation pour le deacuteveloppement en Afrique orientale et australe Deacutefis pour la promotion des politiques STI

ment au plan du pays () Par con-seacutequent ces eacutevaluations ne peuvent et ne

doivent pas ecirctre utiliseacutees pour comparerles pays entre eux Neacuteanmoins ces reacutesul-tats font ressortir certaines tendances etsur la base de ce qui preacutecegravede il sembleqursquoil conviendra drsquoengager plus drsquoeffortspour renforcer les eacuteleacutements de liaisonsysteacutemique neacutecessaires agrave lrsquoameacuteliorationdes performances drsquoinnovation Outreles prioriteacutes indiqueacutees dans le tableauplusieurs pays mettent lrsquoaccent sur desprioriteacutes diffeacuterentes refleacutetant leursvisions ainsi que leurs politiques propresen matiegravere de STI Ainsi la Namibie

et le Rwanda accordent la prioriteacute auxinfrastructures de recherche telles quedes laboratoires pour soutenir la recher-che universitaire tandis que lrsquoEacutethiopie

souligne lrsquoimportance drsquoavoir une infra-structure nationale de qualiteacute (crsquoest agravedire reacutepondant aux normes internation-ales) Le Kenya en revanche privileacutegie lefinancement de la R-D

Sur la base des observations eacutenonceacuteesci-dessus sur le statut des politiques STIla section suivante explore les domainesde recherche neacutecessaires pour ameacuteliorerlrsquoefficaciteacute des STI en relation avec dif-ficulteacutes rencontreacutees dans les diffeacuterentspays

3 Deacutefis et domaines de recherchepotentiels(1) Deacutefis systeacutemiquesPolitiques STI et faiblesse des liensentre les acteursDrsquoune maniegravere geacuteneacuterale on constateune faible preacutesence de liens au sein dessystegravemes drsquoinnovation (formeacutes par lesorganisations les entreprises la socieacuteteacutecivile et le gouvernement etc) Cet eacutetatde fait limite le processus drsquoinnovationet peut ecirctre imputeacute agrave un manque de con-fiance ou de coordination des politiques

entre les ministegraveres De nombreux paysmecircme apregraves avoir ajouteacute le laquoIraquo pourdeacutesigner lrsquoinnovation dans les politiquesSTI continuent agrave axer leurs prioriteacutes

sur la recherche formelle dans les uni-versiteacutes ou dans les instituts publics de

recherche Ainsi le secteur priveacute nrsquoestpartie prenante active des politiquesSTI que dans peu de pays Dans laplupart des pays de lrsquoOCDE le secteurpriveacute est constitueacute de grandes mais ausside petites et moyennes entreprisesqui investissent plus dans la R-D quele secteur public En geacuteneacuteral il y a unnombre plus eacuteleveacute drsquoentreprises qui fontde lrsquoinnovation sans faire de R-D Cecisuggegravere que le secteur priveacute joue un rocircleessentiel non seulement pour reacutealiserlrsquoobjectif de consacrer 1 du PIB agrave la

R-D mais aussi pour ameacuteliorer la capac-iteacute drsquoinnovation indeacutependamment duniveau de deacutepenses en R-D

Drsquoautre part ce faible lien ne se limite

pas aux partenariats laquopublic-priveacuteraquo etlaquosecteur acadeacutemique-priveacute (universiteacute-industrie) raquo mais srsquoobserve eacutegalement auniveau des partenariats laquo public-publicraquo (entre les ministegraveres) et laquo secteur aca-deacutemique-public raquo Il paraicirct donc neacutecessaire de consacrerde plus amples recherches sur la faccedilonde renforcer les liens entre la creacuteationla diffusion et lrsquoapplication des connais-sances dans le contexte africain

La gouvernance de lrsquoeacutelaboration la mise

en œuvre le suivi et lrsquoexpeacuterimentationdes politiquesLes politiques STI sont consideacutereacuteescomme un moyen important pourmettre les visions en pratique Lespolitiques STI couvrent de nombreuxdomaines du secteur public tels quelrsquoeacuteducation la santeacute lrsquoagriculture et letransport et reacutepondent agrave des besoinsaussi bien eacuteconomiques que sociauxUne structure de gouvernance des poli-tiques STI permettant une prise dedeacutecision flexible et rapide suivie drsquounemise en œuvre et drsquoun suivi efficaces

est essentielle pour reacutealiser les objectifsde deacuteveloppement il existe cependanttregraves peu drsquoexemples fonctionnels dans la

laquoLes politiques STI couvrent de nombreux domaines du secteur public tels que lrsquoeacuteducation la santeacute lrsquoagriculture et le transport etreacutepondent agrave des besoins agrave la fois eacuteconomiques et sociauxraquo

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6 Policy Brief

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reacutegion En outre compte tenu agrave la foisdes risques externes (tels que le com-

merce international et les reacutegimes dechange) et des risques internes (notam-ment lrsquoinstabiliteacute politique) rencontreacutespar les institutions il est importantque celles-ci beacuteneacuteficient drsquoun degreacutedrsquoautonomie politique et de flexibiliteacutedans lrsquoexpeacuterimentation de politiques leurpermettant de reacuteagir rapidement agrave deschangements impreacutevus

Coheacuterence des politiques aux niveauxreacutegional et nationalUn deacutefi majeur consiste agrave assurer lacoheacuterence des politiques STI auxniveaux national reacutegional et continentalLa STISA-2024 est la strateacutegie conv-enue et adopteacutee au niveau continentalen mecircme temps chaque CommunauteacuteEconomique Reacutegionale (CER) etchaque pays suivent leur propre visionde deacuteveloppement selon un calendrierdistinct refleacutetant les reacutealiteacutes de chaqueenvironnement politique Le maintiende la coheacuterence et de la fonction despolitiques aux diffeacuterents niveaux con-

stitue une tacircche importante mais diffi-cile qui neacutecessite des approches agrave la foisascendantes (dites laquo bottom-up raquo) etdescendantes (dites laquo top-down raquo) drsquounepolitique drsquoapprentissage iteacuterative ougrave lesuivi avec des donneacutees solides agrave lrsquoappuidevient essentiel

Assurer la continuiteacute la responsabiliteacute etla transparence politique Les processus politiques viennent sou-vent perturber les processus de miseen application des politiques Par con-seacutequent lrsquoun des deacutefis consiste agrave creacuteerdes institutions qui puissent poursuivreles efforts politiques tout en rectifi-ant les erreurs et en retenant les leccedilons

deacutecoulant de la pratique lrsquoutilisation etlrsquointeraction Il est tout aussi importantde garantir la leacutegitimiteacute politique de cesinstitutions La creacuteation de meacutecanismes

permettant la participation des par-ties prenantes dans le processus de

mise en place des politiques prend dutemps mais peut en renforcer lrsquoimpactau moment de leur mise en œuvre Enoutre lrsquoeacutetablissement drsquoobjectifs poli-tiques raisonnables reacutealisables requiertlrsquoexistence de donneacutees solides allieacutees degravesle deacutepart avec un systegraveme fiable de suiviet drsquoeacutevaluation

(2) Les deacutefis sectorielsUn vaste secteur informelLe secteur informel joue un rocircle preacute-dominant aux niveaux de lrsquoeacuteconomie(contribuant 25 agrave 43 du PIB danstoute la reacutegion) et de l rsquoemploi dansces pays (repreacutesentant 3 agrave 90 desemplois) (voir le tableau 1)Eacutetant donneacutes la faible preacutesencedu secteur priveacute dans les systegravemesdrsquoinnovation et les taux de chocircmageeacuteleveacutes le secteur informel a beau-coup agrave offrir en tant que sourcedrsquoinnovation non seulement pour lacroissance eacuteconomique mais aussipour lrsquoameacutelioration de la qualiteacute de vie

Certains pays ont fait des tentativespour laquoformaliserraquo le secteur informel (leKenya par exemple) tandis que drsquoautresont adopteacute une approche plus progres-sive pour inteacutegrer ce secteur Comptetenu de lrsquoimpact eacuteconomique et socialpotentiel une eacutetude du secteur informel(utilisant des deacutefinitions similaires agravetravers lrsquoAfrique) permettrait de clarifierson rocircle en tant que partie inteacutegrale dessystegravemes d rsquoinnovation

Large secteur des services secteur desservices TIC et transformation struc- turelleAu sein de lrsquoeacuteconomie formelle le secteurdes services est dans la plupart de cespays non seulement le secteur dominantmais aussi celui qui connaicirct la croissancela plus rapide en termes de contribu-tion au PIB (voir tableau 1) Quoique la

laquotrop de place est accordeacutee agrave la contribution acadeacutemiqueet trop peu drsquoattention est porteacutee agrave la commercialisation de

la connaissance creacuteeacutee ou agrave la maniegravere dont la recherche peut reacutepondre aux besoins de la socieacuteteacuteraquo

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Innovation pour le deacuteveloppement en Afrique orientale et australe Deacutefis pour la promotion des politiques STI

deacutefinition du secteur des services puissevarier drsquoun pays agrave lrsquoautre le commerce les

services TIC et le secteur public y occu-pent des places principales Parmi lesfacteurs les plus importants pour assurerlrsquoeacutemergence de nouveaux services decreacuteation de logiciels drsquoentreprises et deservices financiers il faut citer la mise enplace drsquoinfrastructures TIC Son poten-tiel de croissance est eacutegalement visiblecomme lrsquoexemple de M-PESA au Kenyale deacutemontre Neacuteanmoins la grande pro-portion de lrsquoemploi dans le secteur delrsquoagriculture reste en grand contrasteavec la preacutedominance du secteur des ser-vices dans le PIB On constate aussi une

absence marqueacutee drsquoautres secteurs indus-triels (agrave lrsquoexclusion des mines) Ceci sug-gegravere qursquoune transformation structurellemeneacutee par le secteur des services lieacutes auxTIC est en train de srsquoopeacuterer en Afrique

(3) Les deacutefis de lrsquoenseignement supeacuterieurA plus grande eacutechelle ameacuteliorer la qual- iteacute et satisfaire aux besoins du secteur productifLes universiteacutes jouent un rocircle impor-tant dans les systegravemes drsquoinnovationen formant la jeune geacuteneacuteration et enfournissant des ressources humaines

indispensables Reacutecemment de nom-breux efforts ont eacuteteacute faits pour ameacutelio-rer lrsquoaccegraves agrave lrsquoenseignement supeacuterieurpour les jeunes geacuteneacuterations en AfriquePar exemple le Kenya a vu son nombredrsquouniversiteacutes augmenter agrave 67 en 2014LrsquoEacutethiopie a eacutegalement accru le nom-bre de ses universiteacutes publiques de 7en2007 agrave 34 en 2012 Le Rwanda drsquoautrepart a fusionneacute toutes les universiteacutespubliques de maniegravere agrave concentrer lesressources et agrave ameacuteliorer la collaborationentre chercheurs En deacutepit de ces deacutevel-oppements lrsquoinfrastructure en particu-

lier dans les domaines S-T (tels que leslaboratoires) est agrave la traicircne Des pays telsque la Namibie et le Rwanda en ont faitune politique prioritaire Bien que desressources humaines de grande valeur ethautement qualifieacutees soient creacuteeacutees unegrande partie de la population ndash pou-vant repreacutesenter un pourcentage aussieacuteleveacute que 50 au Kenya par exemple- se trouve au chocircmage Ceci deacutemontreune inadeacutequation entre les programmesofferts par lrsquoenseignement supeacuterieur etles compeacutetences requises dans le secteurproductif

Mise en pratique du savoirLa recherche repreacutesente un autre rocircleimportant pour les universiteacutes cepen-

dant encore trop de place est accordeacutee agravela contribution acadeacutemique et trop peu

drsquoattention est porteacutee agrave la commerciali-sation de la connaissance creacuteeacutee ou agrave lamaniegravere dont la recherche peut reacutepon-dre aux besoins de la socieacuteteacute (lieacutes parexemple agrave lrsquoagriculture agrave petite eacutechelleaux collectiviteacutes locales agrave lrsquoutilisation desconnaissances autochtones etc) Drsquoapregraves lrsquoaccord sur les ADPIC lespays en voie de deacuteveloppement sonttenus de respecter les droits de pro-prieacuteteacute intellectuelle (DPI) Lrsquoutilisationstrateacutegique des droits de proprieacuteteacuteintellectuelle peut ecirctre une cleacute pour ledeacuteveloppement en Afrique parce que le

continent est doteacute drsquoune riche biodiver-siteacute et de savoirs autochtones cependantil nrsquoexiste que peu drsquoeacutetudes disponiblessur ces sujets

4 Etapes suivantes LrsquoOASTI preacutevoit de travailler avecles Etats membres participants pourdresser une laquo carte raquo STISA-2024 inteacute-grant leurs propres politiques LrsquoUNU-MERIT et lrsquoASC repreacutesenteacutes parlrsquoOASTI ont signeacute un protocole drsquoaccordpour joindre leurs efforts au cours descinq anneacutees agrave venir en vue de deacutevelop-

per les capabiliteacutes des drsquoindicateurset les politiques STI en Afrique parlrsquointermeacutediaire du programme DEIPLrsquoUNU-MERIT en tant que groupe dereacuteflexion de lrsquoONU aidera agrave faire pro-gresser la recherche dans les domainesindiqueacutes dans le document preacutesent

5 Reacutefeacuterences et liens utilesLrsquoappel agrave propositions pour organiser desprogrammes de formation DEIP-Afriqueest maintenant ouvert agrave toute institutiongouvernementale en Afrique Pour desdeacutetails et reacutefeacuterences compleacutementaires

veuillez consulter le sitehttpwwwmeritunuedudeipafrica

6 RemerciementsCette note drsquoorientation politique se basesur les informations preacutecieuses fourniespar les participants des 11 pays et desexperts internationaux Nous remercionsEva Bartekova pour son aide agrave rassemblerles statistiques et les documents lieacutes auxpolitiques STI Erika Kraemer-Mbulaet Almamy Konteacute pour les suggestionsconstructives qursquoelles nous ont apporteacuteessur une version anteacuterieure Enfin nous

remercions la SIDA pour son assistancedans lrsquoorganisation du programme de for-mation DEIP au Kenya

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LrsquoUNU-MERIT est lUniversiteacute des Nations Unies - Institut de rechercheeacuteconomique et social sur lrsquoinnovation et la technologie baseacute agrave Maastricht

Linstitut explore les facteurs sociaux politiques et eacuteconomiques quideacuteterminent les mutations technologiques et lrsquoinnovation Les rechercheset les programmes de formation meneacutes au sein de lrsquoUNU-MERIT portentsur un large eacuteventail de questions politiques relatives agrave la gouvernance

nationale et internationale en matiegravere de science de technologie et

drsquoinnovation avec un accent speacutecial mis sur la creacuteation la diffusion etlrsquoaccegraves au savoirSuite agrave linteacutegration de la Maastricht Graduate School of Governanceen Deacutecembre 2010 lrsquoUNU-MERIT couvre deacutesormais tous les aspects

de gouvernance dans les organisations nationales et mondiales deleacutevaluation des risques agrave la lrsquoanalyse la conception et leacutevaluation despolitiques Dans sa forme eacutelargie lrsquoUNU-MERIT fonctionne comme uninstitut de recherche et de formation unique en son genre accueillant

environ 100 eacutetudiants en maicirctrise et comme un groupe de reacutefexion delONU travaillant sur un large eacuteventail de questions politiques lieacutees agrave lascience linnovation et la gouvernance deacutemocratique LrsquoUNU-MERIT estsitueacute agrave Maastricht aux Pays-Bas et travaille en eacutetroite collaboration avec

lUniversiteacute de Maastricht

U n i t e r N a t i o n s U n i v e r s i t y -

M a a s t r i c h t E c o n o m i c a n d

s o c i a l R e s e a r c h i n s t i t u t e o n

I n n o v a t i o n a n d T e c h n o l o g y

B o s c h s t r a a t 2 4

6 2 1 1 A X M a a s t r i c h t

P a y s - B a s

CONTENU

Policy Brief Innovation pour ledeacuteveloppement en

Afrique orientale etaustrale

Une analyse des politiquesdrsquoinnovation comme

solution viable aux deacutefiseacuteconomiques et sociauxen Afrique portant une

attention particuliegravere auxpolitiques STI dans lespays drsquoAfrique orientale

et australe ainsi qursquoagrave lalaquoStrateacutegie pour la science latechnologie et lrsquoinnovation

en Afrique 2024(STISA-2024)raquo

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2 Policy Brief

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tion de problegravemes notamment le deacuteficiteacutenergeacutetique lrsquoinseacutecuriteacute alimentaire la

deacutegradation de lrsquoenvironnement les mal-

adies et le manque drsquoeau ainsi que pourstimuler la productiviteacute industrielleLrsquoobjectif des pays africains drsquoinvestir au

moins 1 de leur PIB dans la Rechercheet le Deacuteveloppement provient de cemecircme Plan drsquoaction de Lagos Des deacuteci-sions prises ulteacuterieurement ont souligneacutelrsquoimportance drsquoinvestir dans la S-T onpeut eacutegalement citer la Deacuteclaration deKilimandjaro de 1987 la Deacuteclarationde Khartoum de 1988 et la DeacuteclarationdrsquoAbuja de 1989 Lrsquoattention porteacutee agrave laS-T srsquoest concentreacutee sur lrsquoenseignementsupeacuterieur ainsi que sur la Recherche etle Deacuteveloppement et a eu pour effetune croissance des reacuteseaux de rechercheLrsquoinnovation (laquoIraquo) a moins profiteacute de

cette attention jusqursquoagrave reacutecemmentLes activiteacutes actuelles en matiegravere

de STI au niveau continental ont eacuteteacuteinfluenceacutees par le Plan drsquoaction con-solideacute pour les sciences et la technologie(CPA) approuveacute en 2005 par le Conseilministeacuteriel africain sur la science et latechnologie (AMCOST) et adopteacute en2007 par les chefs drsquoEtat et de gouverne-ment Le CPA srsquoest deacuteveloppeacute agrave la suitedrsquoune seacuterie de consultations reacutegionalessur les besoins des communauteacutes STIen Afrique Ce plan eacutetait constitueacute de

trois piliers eacutetroitement lieacutes entre eux le renforcement des capaciteacutes la produc-tion de la connaissance et lrsquoinnovationtechnologique Au cours drsquoune peacuteriodede mise en œuvre de sept ans ces troispiliers ont renforceacute lrsquoexeacutecution des pro-grammes phares de R-D et de ceux lieacutes agravelrsquoameacutelioration des conditions autour despolitiques STI

La deacuteclaration de lrsquoUnion afric-aine deacutefinissant lrsquoanneacutee 2007 comme lrsquolaquoAnneacutee de lrsquoinnovation scientifique enAfrique raquo a stimuleacute plusieurs deacuteveloppe-ments dans les domaines STI On peut

citer notamment la remise de lrsquoaccentsur lrsquoinvestissement de 1 du PIBdans la R-D jusquacuteen 2010 la creacuteationde centres drsquoexcellence S-T au niveau

national et reacutegional la revitalisationdes universiteacutes africaines et lrsquoadoption

en 2007 agrave Maputo au cours de la pre-

miegravere reacuteunion intergouvernementalesur les indicateurs STI des manuels deFrascati et drsquoOslo Au mecircme moment

fut lanceacutee lrsquo Initiative africaine sur lesindicateurs de la science la technologieet lrsquoinnovation (IAISTI) Les reacutesul-tats de deux enquecirctes ont eacuteteacute publieacutesdans les Perspectives de lrsquoInnovationAfricaine respectivement en 2010 et en2014 Toujours en 2007 lrsquoAssembleacuteede lrsquoUnion africaine a indiqueacute la neacuteces-siteacute drsquoeacutetablir un Observatoire afric-ain des STI qui a effectivement vu le jour en 2013 sous la forme de ComiteacuteTechnique Speacutecialiseacute de lrsquoUA ayant pourmission le deacuteveloppement drsquoindicateursSTI et de centre drsquoanalyse des politiques

Apregraves avoir passeacute en revue les septanneacutees de reacutealisation du Plan consolideacutedrsquoaction lrsquoUnion africaine a eacutelaboreacute unenouvelle strateacutegie la laquo Strateacutegie pour lascience la technologie et lrsquoinnovation enAfrique 2024 (STISA- 2024) raquo qursquoellea adopteacutee par la suite en juillet 2014 LaSTISA-2024 a eacuteteacute conccedilue pour offrir unenvironnement propice aux STI afin deleur permettre drsquoagir comme moteur dedeacuteveloppement et de reacutepondre en mecircmetemps aux deacutefis eacuteconomiques et sociauxdans le contexte plus large de lrsquoAgenda

de lrsquoUA 2063 La diffeacuterence entre laSTISA-2024 et la CPA est que laSTISA-2024 a degraves le deacutepart eacutetabli undispositif drsquoobservation et drsquoeacutevaluationde mise en œuvre des politiques STI auniveau continental et reacutegional

Le programme de formation DEIP-Afrique organiseacute conjointement parlrsquoUNU-MERIT et la CUA est bienen ligne avec les objectifs de la STISA-2024 Cette formation permettra derenforcer les capaciteacutes de conception etdrsquoeacutevaluation des politiques drsquoinnovationaidant ainsi la STISA-2024 et les poli-

tiques STI agrave reacutepondre efficacement agraveleurs objectifs de deacuteveloppement

laquoLe programme de formation DEIP-Afrique organiseacute conjointement par lrsquoUNU-MERIT et la CUA est bien en ligne avec

les objectifs de la STISA-2024raquo

Agrave propos des auteurs

Dr Michiko Iizuka est chercheuseagrave lrsquoinstitut UNU-MERIT Elle aeacuteteacute la coordinatrice du programmeConception et Evaluation desPolitiques drsquoInnovation (DEIP)depuis 2013 Son aire de recherchecouvre les questions relativesaux systegravemes drsquoinnovation agravela politique drsquoinnovation etagrave lrsquoutilisation des ressourcesnaturelles pour le deacuteveloppementdurable dans les pays en voie dedeacuteveloppement Elle est eacutegalementchercheuse associeacutee aupregraves delrsquouniteacute de recherche en sciencespolitiques (SPRU) de lrsquoUniversiteacutedu Sussex au Royaume-Uni

Dr Philippe Mawoko est leDirecteur de lrsquoObservatoireafricain de la Science laTechnologie et lrsquoInnovation(OASTI) au sein de laCommission de lrsquoUnion africaineAu NEPAD Dr Mawoko aeacutegalement coordonneacute lrsquoInitiativede science technologie et

indicateurs drsquoinnovation pourlrsquoAfrique (ASTII)

Prof Dr Fred Gault est Professeuragrave lrsquoinstitut UNU-MERITProfesseur Extraordinaire agravelrsquoUniversiteacute de technologie deTshwane (TUT) en Afriquedu Sud et membre de lrsquo Institutpour la recherche eacuteconomiqueTUT sur lrsquoinnovation (IERI) Ilest Preacutesident de la commissionconsultative du Centre pourla science la technologie les

indicateurs drsquoinnovation (CeSTII)au sein du Conseil de recherchesen sciences humaines en Afriquedu Sud

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Innovation pour le deacuteveloppement en Afrique orientale et australe Deacutefis pour la promotion des politiques STI

2 Profils communs et diversifieacutes des11 pays participants

Les pays participants drsquoAfrique australeet orientale sont de nature diverse Lesstatistiques les plus reacutecentes indiquentque leur PIB en termes de pariteacute de pou-voir drsquoachat (PPA) par habitant variede 16 652 USD sur lrsquoicircle Maurice agrave 746USD au Burundi Lrsquoacircge meacutedian de lapopulation varie entre 333 ans sur lacuteicircleMaurice et environ la moitieacute 155 ansen Ouganda La taille de la populationdiffegravere eacutegalement de lrsquoEthiopie (94 mil-lions drsquohabitants) agrave lrsquoicircle Maurice (12millions drsquohabitants) tandis que la taille

de lrsquoeacuteconomie en termes de PIB PPAvarie de lrsquoEthiopie (123337 millionsUSD) au Burundi (7582 USD)

Au niveau de la structure eacuteconomiqueune tendance inteacuteressante peut ecirctreobserveacutee Dans tous les pays agrave lrsquoexceptionde lrsquoEthiopie le secteur des servicesrepreacutesente la plus grande proportiondu PIB Cette image diffegravere leacutegegravere-

ment lorsque lacuteon regarde la structurede lrsquoemploi ougrave une majoriteacute des pays (7sur 11) offrent la plus grande partie deslsquoemplois dans le secteur agricole dansles autres pays la plus forte proportionde lrsquoemploi se trouve dans le secteur desservices Les taux de chocircmage varienteacutegalement consideacuterablement par pays de06 au Rwanda agrave 274 en NamibieCeci est en partie ducirc aux diffeacuterences dedeacutefinition du terme chocircmage selon lepays

Une caracteacuteristique frappante estlrsquoimportance du secteur informel dans

ces pays Bien qursquoil soit tregraves difficile demesurer laquo le secteur informel raquo avec preacute-cision et avec des statistiques agrave lrsquoappuisa preacutesence est prononceacutee agrave la fois en

termes drsquoeacuteconomie (43 du PIB enOuganda) et drsquoemploi (90 des emplois

en Tanzanie)Le tableau 2 indique lrsquoeacutetat actuel despolitiques STI dans les pays participantssur la base des informations obtenuesdans chaque pays Il est inteacuteressant denoter que tous les pays ont eacutetabli desVisions de Deacuteveloppement (avec desanneacutees cibles qui varient) Ces visionsportent sur des questions geacuteneacuteralescomme la reacuteduction de la pauvreteacute lacreacuteation de lrsquoemploi la seacutecuriteacute alimen-taire la protection sociale (eacutegaliteacute desrevenus santeacute publique eacuteducation) latransformation structurelle et le deacutevel-oppement industriel lrsquoinformation et lestechnologies de la communication (TIC)

et la durabiliteacute de lrsquoenvironnement avecune part inteacutegrale accordeacutee aux planset politiques STI Pour reacutealiser leursvisions respectives ces pays appliquentdes politiques STI diffeacuterentes Parexemple la vision de lrsquoEthiopie est tregravesorienteacutee vers la promotion et la crois-sance des exportations tandis que lrsquoicircleMaurice privileacutegie la croissance verte etla Tanzanie lrsquoameacutelioration de la produc-tiviteacute Pregraves de la moitieacute des pays - agrave savoirle Botswana lrsquoEthiopie le Kenya leMalawi la Namibie et la Tanzanie -menaient deacutejagrave des politiques S-T dansles anneacutees 1990 Dans certains payscomme le Kenya et la Tanzanie les poli-tiques S-T remontent respectivementaux anneacutees 1970 et 1980 Les politiquesSTI en revanche ont eacuteteacute introduites

dans les anneacutees 2000 dans tous les paysexcepteacute au Malawi qui nrsquoa reacuteviseacute sa poli-tique S-T qursquoen 2002

En se basant sur lacuteinformation

Tableau 1 caracteacuteristiquesgeacuteneacuterales des 11 pays participants

Pays PIB (PPA) Population Agemeacutedian

de valeur ajouteacutee PIB Emploi( de l rsquoemploi total)

Chocircmage Secteur informel ()

mil lion Par tecirctedrsquohabitant

million Agriculture Industrie Services Agriculture Industry Services () Emploi total PIB total

Botswana 30673 15176 20 220 25 369 606 299 152 549 178 30 so

Burundi 7582 746 102 177 406 169 425 922 22 56 77 so so

Ethiopie 123337 1311 941 175 486 104 410 793 66 130 30 506 386

Kenya 97249 2193 444 185 299 174 527 611 67 322 92 770 250

Malawi 12353 755 164 169 301 193 506 so so so 76 so so

Ile Maurice 21586 16652 12 333 33 231 737 78 276 647 79 93 so

Namibie 21597 9377 23 203 71 296 633 274 138 587 274 439 soRwanda 16552 1406 118 178 333 147 520 788 38 166 06 so so

Tanzanie 82163 1718 493 174 270 252 478 765 43 192 120 900 400

Ouganda 51300 1365 376 155 250 287 462 656 60 284 42 598 430

Zimbabwe 23289 1646 141 185 124 313 563 660 100 240 107 840 so

Pour reacutefeacuterences veuillez consulter httpwwwmeritunuedudeipafrica

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4 Policy Brief

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disponible il est possible de dire quelrsquoaccent sur le laquoIraquo drsquoinnovation est une

tendance reacutecente dans ces pays

Les objectifs et les prioriteacutes des poli-tiques STI dans ces pays concernent desdomaines communs tels que la rechercheet le deacuteveloppement des capabiliteacutes ledeacuteveloppement des ressources humainesla creacuteation de reacuteseaux de chercheurs ledeacuteveloppement des TIC et des infra-structures le renforcement des capaciteacutesinstitutionnelles et le renforcement des

liens avec le secteur priveacute Si lrsquoon examinele degreacute de reacutealisation dans chaque paysdes domaines prioritaires mentionneacutes

ci-dessus les laquo S et T raquo sont plus avanceacutesque le laquoIraquo en ce qui concerne le renforce-

ment des liens avec le secteur priveacute

et le deacuteveloppement de reacuteseaux de cher-cheurs Ceci reflegravete le fait que la com-posante laquoIraquo a eacuteteacute ajouteacutee plus tard etque les principaux acteurs de la miseen œuvre des politiques STI sont desministegraveres S-T ou de lrsquoenseignementsupeacuterieur (dont les prioriteacutes habituellesincluent le renforcement de la recher-che et de lrsquoenseignement supeacuterieur par-

dessus les liens avec le secteur priveacute) Ilconvient de noter que le degreacute de progregravesindiqueacute dans le tableau se reacutefegravere unique-

Tableau 2 Les Politiques STI dans

les 11 pays participants

Convention de couleurs - Reacutealisation des Prioriteacutesdans la Politique STI nationale

0 25 50 75 100 SO

Pour reacutefeacuterences veuillez consulter httpwwwmeritunuedudeipafrica

PaysVision de Deacuteveloppe-

mentPolitiques ST Politiques STI

Politiques STI Objectifs amp Prioriteacutes

Responsable des Politiques STI

C a p a c i t eacute d e

R e c h e r c h e

R e s s o u r c e s

H u m a i n e s

R eacute s e a u x d e

C h e r c h e u r s

T I C

C a p a c i t eacute I n s t i -

t u t i o n n e l l e

L i e n s a v e c l e

s e c t e u r p r i v eacute

BotswanaVision 2016 (eacutebau-

cheacutee en 1997)Politique Science et Technologie

(1998)

Politique nationale pour la recherchela science la technologie et lrsquoinnovation

(2011)

Ministegravere de lrsquo Infrastructure la Science et la Tech-nologie

BurundiVision 2025 (adopteacutee

en 2010)-

Politique nationale pour la recherchescientifique et lrsquoinnovation tech-

nologique (2011)

Ministegravere de lrsquoEducation Nationale et de la Recherchescientifique met couramment en place la Commissionnationale pour la science la technologie et lrsquoinnovation

Ethiopie

Vision 2025 (annonceacutee

en 2011)

Politique Nationale Science et

Technologie(1993)

Politique nationale pour la science la

techonologie et lrsquoinnovation (2012)

Le Conseil national pour la science la technologie

et lrsquoinnovation et le Ministegravere de la science et de latechnologie

KenyaVision 2030 (lanceacutee

en 2008)Acte Cap 250 sur la science et la

technologie (1977)

Acte sur la Science la Technologieet lrsquo Innovation (2013) Politique

nationale provisoire pour la science latechnologie et lrsquoinnovation (2012)

Presidential Advisory Parliamentary Committeeon Education Research and Technology National

Commission on Science Technology and InnovationMinistry of Education Science and Technology

MalawiVision 2020 (lanceacutee

en 1998)

Acte Science et Technologie(2003) Politique Nationale

Science et Technologie (1991reacutevisee en 2002)

-National Commission for Science and Technology

(under Ministry of Education Science and Technol-ogy)

Ile Maurice

Vision 2020 (annonceacuteeen 2008)

-Politique nationale provisoire et

strateacutegie pour la science la technologieet lrsquoinnovation ( 2014-2025)

Conseil de recherche et Ministegravere de lrsquo Education

tertaire la science la recherche et la technologie enIle Maurice

NamibieVision 2030 (adopteacutee

en 2004)Politique Science et Technologie

(1999)

Programme national pour la recherchela science la technologie et lrsquoinnovation( NPRSTI - drsquoune dureacutee de trois ans)Politique provisoire drsquoun programme-

cadre pour lrsquoinnovation (2011)

Commission nationale pour la recherche la science etla technologie

RwandaVision 2020 (enjeuxreviseacutes vision adopteacutee

en 2012)-

Politique nationale pour la sciencela technologie et lrsquoinnovation (2006)

reacuteviseacute en octobre 2014 (encore soumisagrave lrsquoaccord du gouvernement)

Ministegravere de lrsquoeacuteducation

TanzanieVision 2025 (appliqueacutee

depuis 2000)

Cadre de Politique NationaleScience et Technologie (1985)

revision de la Politique NationaleScience et Technologie (1996)

La reacuteforme politique sur la science latechnologie et lrsquoinnovation en Tanza-nie (2008 - 2013) a donneacute lieu agrave unexamen de la politique nationale surla science et la technologie la reacutevoca-tion de lrsquoActe COSTECH (2000) a

conduit agrave lrsquoadoption drsquoun nouvel Acte(2013) mise en application attendue

pour 2015

Ministegravere de la Communication de la Science et laTechnologie

OugandaVision 2040 (lanceacutee

en 2013) -Politique nationale pour la science la

technologie et lrsquoinnovation (2009)

Conseil national ougandais pour la science et latechnologie (opeacuterant sous le Ministegravere des Finances

du Plan et du Deacuteveloppement eacuteconomique)

ZimbabweVision 2020 (fin des

anneacutees 1980)Politique Science et Technologie

(2002)Politique pour la science la technologie

et lrsquoinnovation (2002)Ministegravere chargeacute du Deacuteveloppement de la Science et

de la Technologie

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Innovation pour le deacuteveloppement en Afrique orientale et australe Deacutefis pour la promotion des politiques STI

ment au plan du pays () Par con-seacutequent ces eacutevaluations ne peuvent et ne

doivent pas ecirctre utiliseacutees pour comparerles pays entre eux Neacuteanmoins ces reacutesul-tats font ressortir certaines tendances etsur la base de ce qui preacutecegravede il sembleqursquoil conviendra drsquoengager plus drsquoeffortspour renforcer les eacuteleacutements de liaisonsysteacutemique neacutecessaires agrave lrsquoameacuteliorationdes performances drsquoinnovation Outreles prioriteacutes indiqueacutees dans le tableauplusieurs pays mettent lrsquoaccent sur desprioriteacutes diffeacuterentes refleacutetant leursvisions ainsi que leurs politiques propresen matiegravere de STI Ainsi la Namibie

et le Rwanda accordent la prioriteacute auxinfrastructures de recherche telles quedes laboratoires pour soutenir la recher-che universitaire tandis que lrsquoEacutethiopie

souligne lrsquoimportance drsquoavoir une infra-structure nationale de qualiteacute (crsquoest agravedire reacutepondant aux normes internation-ales) Le Kenya en revanche privileacutegie lefinancement de la R-D

Sur la base des observations eacutenonceacuteesci-dessus sur le statut des politiques STIla section suivante explore les domainesde recherche neacutecessaires pour ameacuteliorerlrsquoefficaciteacute des STI en relation avec dif-ficulteacutes rencontreacutees dans les diffeacuterentspays

3 Deacutefis et domaines de recherchepotentiels(1) Deacutefis systeacutemiquesPolitiques STI et faiblesse des liensentre les acteursDrsquoune maniegravere geacuteneacuterale on constateune faible preacutesence de liens au sein dessystegravemes drsquoinnovation (formeacutes par lesorganisations les entreprises la socieacuteteacutecivile et le gouvernement etc) Cet eacutetatde fait limite le processus drsquoinnovationet peut ecirctre imputeacute agrave un manque de con-fiance ou de coordination des politiques

entre les ministegraveres De nombreux paysmecircme apregraves avoir ajouteacute le laquoIraquo pourdeacutesigner lrsquoinnovation dans les politiquesSTI continuent agrave axer leurs prioriteacutes

sur la recherche formelle dans les uni-versiteacutes ou dans les instituts publics de

recherche Ainsi le secteur priveacute nrsquoestpartie prenante active des politiquesSTI que dans peu de pays Dans laplupart des pays de lrsquoOCDE le secteurpriveacute est constitueacute de grandes mais ausside petites et moyennes entreprisesqui investissent plus dans la R-D quele secteur public En geacuteneacuteral il y a unnombre plus eacuteleveacute drsquoentreprises qui fontde lrsquoinnovation sans faire de R-D Cecisuggegravere que le secteur priveacute joue un rocircleessentiel non seulement pour reacutealiserlrsquoobjectif de consacrer 1 du PIB agrave la

R-D mais aussi pour ameacuteliorer la capac-iteacute drsquoinnovation indeacutependamment duniveau de deacutepenses en R-D

Drsquoautre part ce faible lien ne se limite

pas aux partenariats laquopublic-priveacuteraquo etlaquosecteur acadeacutemique-priveacute (universiteacute-industrie) raquo mais srsquoobserve eacutegalement auniveau des partenariats laquo public-publicraquo (entre les ministegraveres) et laquo secteur aca-deacutemique-public raquo Il paraicirct donc neacutecessaire de consacrerde plus amples recherches sur la faccedilonde renforcer les liens entre la creacuteationla diffusion et lrsquoapplication des connais-sances dans le contexte africain

La gouvernance de lrsquoeacutelaboration la mise

en œuvre le suivi et lrsquoexpeacuterimentationdes politiquesLes politiques STI sont consideacutereacuteescomme un moyen important pourmettre les visions en pratique Lespolitiques STI couvrent de nombreuxdomaines du secteur public tels quelrsquoeacuteducation la santeacute lrsquoagriculture et letransport et reacutepondent agrave des besoinsaussi bien eacuteconomiques que sociauxUne structure de gouvernance des poli-tiques STI permettant une prise dedeacutecision flexible et rapide suivie drsquounemise en œuvre et drsquoun suivi efficaces

est essentielle pour reacutealiser les objectifsde deacuteveloppement il existe cependanttregraves peu drsquoexemples fonctionnels dans la

laquoLes politiques STI couvrent de nombreux domaines du secteur public tels que lrsquoeacuteducation la santeacute lrsquoagriculture et le transport etreacutepondent agrave des besoins agrave la fois eacuteconomiques et sociauxraquo

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6 Policy Brief

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reacutegion En outre compte tenu agrave la foisdes risques externes (tels que le com-

merce international et les reacutegimes dechange) et des risques internes (notam-ment lrsquoinstabiliteacute politique) rencontreacutespar les institutions il est importantque celles-ci beacuteneacuteficient drsquoun degreacutedrsquoautonomie politique et de flexibiliteacutedans lrsquoexpeacuterimentation de politiques leurpermettant de reacuteagir rapidement agrave deschangements impreacutevus

Coheacuterence des politiques aux niveauxreacutegional et nationalUn deacutefi majeur consiste agrave assurer lacoheacuterence des politiques STI auxniveaux national reacutegional et continentalLa STISA-2024 est la strateacutegie conv-enue et adopteacutee au niveau continentalen mecircme temps chaque CommunauteacuteEconomique Reacutegionale (CER) etchaque pays suivent leur propre visionde deacuteveloppement selon un calendrierdistinct refleacutetant les reacutealiteacutes de chaqueenvironnement politique Le maintiende la coheacuterence et de la fonction despolitiques aux diffeacuterents niveaux con-

stitue une tacircche importante mais diffi-cile qui neacutecessite des approches agrave la foisascendantes (dites laquo bottom-up raquo) etdescendantes (dites laquo top-down raquo) drsquounepolitique drsquoapprentissage iteacuterative ougrave lesuivi avec des donneacutees solides agrave lrsquoappuidevient essentiel

Assurer la continuiteacute la responsabiliteacute etla transparence politique Les processus politiques viennent sou-vent perturber les processus de miseen application des politiques Par con-seacutequent lrsquoun des deacutefis consiste agrave creacuteerdes institutions qui puissent poursuivreles efforts politiques tout en rectifi-ant les erreurs et en retenant les leccedilons

deacutecoulant de la pratique lrsquoutilisation etlrsquointeraction Il est tout aussi importantde garantir la leacutegitimiteacute politique de cesinstitutions La creacuteation de meacutecanismes

permettant la participation des par-ties prenantes dans le processus de

mise en place des politiques prend dutemps mais peut en renforcer lrsquoimpactau moment de leur mise en œuvre Enoutre lrsquoeacutetablissement drsquoobjectifs poli-tiques raisonnables reacutealisables requiertlrsquoexistence de donneacutees solides allieacutees degravesle deacutepart avec un systegraveme fiable de suiviet drsquoeacutevaluation

(2) Les deacutefis sectorielsUn vaste secteur informelLe secteur informel joue un rocircle preacute-dominant aux niveaux de lrsquoeacuteconomie(contribuant 25 agrave 43 du PIB danstoute la reacutegion) et de l rsquoemploi dansces pays (repreacutesentant 3 agrave 90 desemplois) (voir le tableau 1)Eacutetant donneacutes la faible preacutesencedu secteur priveacute dans les systegravemesdrsquoinnovation et les taux de chocircmageeacuteleveacutes le secteur informel a beau-coup agrave offrir en tant que sourcedrsquoinnovation non seulement pour lacroissance eacuteconomique mais aussipour lrsquoameacutelioration de la qualiteacute de vie

Certains pays ont fait des tentativespour laquoformaliserraquo le secteur informel (leKenya par exemple) tandis que drsquoautresont adopteacute une approche plus progres-sive pour inteacutegrer ce secteur Comptetenu de lrsquoimpact eacuteconomique et socialpotentiel une eacutetude du secteur informel(utilisant des deacutefinitions similaires agravetravers lrsquoAfrique) permettrait de clarifierson rocircle en tant que partie inteacutegrale dessystegravemes d rsquoinnovation

Large secteur des services secteur desservices TIC et transformation struc- turelleAu sein de lrsquoeacuteconomie formelle le secteurdes services est dans la plupart de cespays non seulement le secteur dominantmais aussi celui qui connaicirct la croissancela plus rapide en termes de contribu-tion au PIB (voir tableau 1) Quoique la

laquotrop de place est accordeacutee agrave la contribution acadeacutemiqueet trop peu drsquoattention est porteacutee agrave la commercialisation de

la connaissance creacuteeacutee ou agrave la maniegravere dont la recherche peut reacutepondre aux besoins de la socieacuteteacuteraquo

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Innovation pour le deacuteveloppement en Afrique orientale et australe Deacutefis pour la promotion des politiques STI

deacutefinition du secteur des services puissevarier drsquoun pays agrave lrsquoautre le commerce les

services TIC et le secteur public y occu-pent des places principales Parmi lesfacteurs les plus importants pour assurerlrsquoeacutemergence de nouveaux services decreacuteation de logiciels drsquoentreprises et deservices financiers il faut citer la mise enplace drsquoinfrastructures TIC Son poten-tiel de croissance est eacutegalement visiblecomme lrsquoexemple de M-PESA au Kenyale deacutemontre Neacuteanmoins la grande pro-portion de lrsquoemploi dans le secteur delrsquoagriculture reste en grand contrasteavec la preacutedominance du secteur des ser-vices dans le PIB On constate aussi une

absence marqueacutee drsquoautres secteurs indus-triels (agrave lrsquoexclusion des mines) Ceci sug-gegravere qursquoune transformation structurellemeneacutee par le secteur des services lieacutes auxTIC est en train de srsquoopeacuterer en Afrique

(3) Les deacutefis de lrsquoenseignement supeacuterieurA plus grande eacutechelle ameacuteliorer la qual- iteacute et satisfaire aux besoins du secteur productifLes universiteacutes jouent un rocircle impor-tant dans les systegravemes drsquoinnovationen formant la jeune geacuteneacuteration et enfournissant des ressources humaines

indispensables Reacutecemment de nom-breux efforts ont eacuteteacute faits pour ameacutelio-rer lrsquoaccegraves agrave lrsquoenseignement supeacuterieurpour les jeunes geacuteneacuterations en AfriquePar exemple le Kenya a vu son nombredrsquouniversiteacutes augmenter agrave 67 en 2014LrsquoEacutethiopie a eacutegalement accru le nom-bre de ses universiteacutes publiques de 7en2007 agrave 34 en 2012 Le Rwanda drsquoautrepart a fusionneacute toutes les universiteacutespubliques de maniegravere agrave concentrer lesressources et agrave ameacuteliorer la collaborationentre chercheurs En deacutepit de ces deacutevel-oppements lrsquoinfrastructure en particu-

lier dans les domaines S-T (tels que leslaboratoires) est agrave la traicircne Des pays telsque la Namibie et le Rwanda en ont faitune politique prioritaire Bien que desressources humaines de grande valeur ethautement qualifieacutees soient creacuteeacutees unegrande partie de la population ndash pou-vant repreacutesenter un pourcentage aussieacuteleveacute que 50 au Kenya par exemple- se trouve au chocircmage Ceci deacutemontreune inadeacutequation entre les programmesofferts par lrsquoenseignement supeacuterieur etles compeacutetences requises dans le secteurproductif

Mise en pratique du savoirLa recherche repreacutesente un autre rocircleimportant pour les universiteacutes cepen-

dant encore trop de place est accordeacutee agravela contribution acadeacutemique et trop peu

drsquoattention est porteacutee agrave la commerciali-sation de la connaissance creacuteeacutee ou agrave lamaniegravere dont la recherche peut reacutepon-dre aux besoins de la socieacuteteacute (lieacutes parexemple agrave lrsquoagriculture agrave petite eacutechelleaux collectiviteacutes locales agrave lrsquoutilisation desconnaissances autochtones etc) Drsquoapregraves lrsquoaccord sur les ADPIC lespays en voie de deacuteveloppement sonttenus de respecter les droits de pro-prieacuteteacute intellectuelle (DPI) Lrsquoutilisationstrateacutegique des droits de proprieacuteteacuteintellectuelle peut ecirctre une cleacute pour ledeacuteveloppement en Afrique parce que le

continent est doteacute drsquoune riche biodiver-siteacute et de savoirs autochtones cependantil nrsquoexiste que peu drsquoeacutetudes disponiblessur ces sujets

4 Etapes suivantes LrsquoOASTI preacutevoit de travailler avecles Etats membres participants pourdresser une laquo carte raquo STISA-2024 inteacute-grant leurs propres politiques LrsquoUNU-MERIT et lrsquoASC repreacutesenteacutes parlrsquoOASTI ont signeacute un protocole drsquoaccordpour joindre leurs efforts au cours descinq anneacutees agrave venir en vue de deacutevelop-

per les capabiliteacutes des drsquoindicateurset les politiques STI en Afrique parlrsquointermeacutediaire du programme DEIPLrsquoUNU-MERIT en tant que groupe dereacuteflexion de lrsquoONU aidera agrave faire pro-gresser la recherche dans les domainesindiqueacutes dans le document preacutesent

5 Reacutefeacuterences et liens utilesLrsquoappel agrave propositions pour organiser desprogrammes de formation DEIP-Afriqueest maintenant ouvert agrave toute institutiongouvernementale en Afrique Pour desdeacutetails et reacutefeacuterences compleacutementaires

veuillez consulter le sitehttpwwwmeritunuedudeipafrica

6 RemerciementsCette note drsquoorientation politique se basesur les informations preacutecieuses fourniespar les participants des 11 pays et desexperts internationaux Nous remercionsEva Bartekova pour son aide agrave rassemblerles statistiques et les documents lieacutes auxpolitiques STI Erika Kraemer-Mbulaet Almamy Konteacute pour les suggestionsconstructives qursquoelles nous ont apporteacuteessur une version anteacuterieure Enfin nous

remercions la SIDA pour son assistancedans lrsquoorganisation du programme de for-mation DEIP au Kenya

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LrsquoUNU-MERIT est lUniversiteacute des Nations Unies - Institut de rechercheeacuteconomique et social sur lrsquoinnovation et la technologie baseacute agrave Maastricht

Linstitut explore les facteurs sociaux politiques et eacuteconomiques quideacuteterminent les mutations technologiques et lrsquoinnovation Les rechercheset les programmes de formation meneacutes au sein de lrsquoUNU-MERIT portentsur un large eacuteventail de questions politiques relatives agrave la gouvernance

nationale et internationale en matiegravere de science de technologie et

drsquoinnovation avec un accent speacutecial mis sur la creacuteation la diffusion etlrsquoaccegraves au savoirSuite agrave linteacutegration de la Maastricht Graduate School of Governanceen Deacutecembre 2010 lrsquoUNU-MERIT couvre deacutesormais tous les aspects

de gouvernance dans les organisations nationales et mondiales deleacutevaluation des risques agrave la lrsquoanalyse la conception et leacutevaluation despolitiques Dans sa forme eacutelargie lrsquoUNU-MERIT fonctionne comme uninstitut de recherche et de formation unique en son genre accueillant

environ 100 eacutetudiants en maicirctrise et comme un groupe de reacutefexion delONU travaillant sur un large eacuteventail de questions politiques lieacutees agrave lascience linnovation et la gouvernance deacutemocratique LrsquoUNU-MERIT estsitueacute agrave Maastricht aux Pays-Bas et travaille en eacutetroite collaboration avec

lUniversiteacute de Maastricht

U n i t e r N a t i o n s U n i v e r s i t y -

M a a s t r i c h t E c o n o m i c a n d

s o c i a l R e s e a r c h i n s t i t u t e o n

I n n o v a t i o n a n d T e c h n o l o g y

B o s c h s t r a a t 2 4

6 2 1 1 A X M a a s t r i c h t

P a y s - B a s

CONTENU

Policy Brief Innovation pour ledeacuteveloppement en

Afrique orientale etaustrale

Une analyse des politiquesdrsquoinnovation comme

solution viable aux deacutefiseacuteconomiques et sociauxen Afrique portant une

attention particuliegravere auxpolitiques STI dans lespays drsquoAfrique orientale

et australe ainsi qursquoagrave lalaquoStrateacutegie pour la science latechnologie et lrsquoinnovation

en Afrique 2024(STISA-2024)raquo

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Innovation pour le deacuteveloppement en Afrique orientale et australe Deacutefis pour la promotion des politiques STI

2 Profils communs et diversifieacutes des11 pays participants

Les pays participants drsquoAfrique australeet orientale sont de nature diverse Lesstatistiques les plus reacutecentes indiquentque leur PIB en termes de pariteacute de pou-voir drsquoachat (PPA) par habitant variede 16 652 USD sur lrsquoicircle Maurice agrave 746USD au Burundi Lrsquoacircge meacutedian de lapopulation varie entre 333 ans sur lacuteicircleMaurice et environ la moitieacute 155 ansen Ouganda La taille de la populationdiffegravere eacutegalement de lrsquoEthiopie (94 mil-lions drsquohabitants) agrave lrsquoicircle Maurice (12millions drsquohabitants) tandis que la taille

de lrsquoeacuteconomie en termes de PIB PPAvarie de lrsquoEthiopie (123337 millionsUSD) au Burundi (7582 USD)

Au niveau de la structure eacuteconomiqueune tendance inteacuteressante peut ecirctreobserveacutee Dans tous les pays agrave lrsquoexceptionde lrsquoEthiopie le secteur des servicesrepreacutesente la plus grande proportiondu PIB Cette image diffegravere leacutegegravere-

ment lorsque lacuteon regarde la structurede lrsquoemploi ougrave une majoriteacute des pays (7sur 11) offrent la plus grande partie deslsquoemplois dans le secteur agricole dansles autres pays la plus forte proportionde lrsquoemploi se trouve dans le secteur desservices Les taux de chocircmage varienteacutegalement consideacuterablement par pays de06 au Rwanda agrave 274 en NamibieCeci est en partie ducirc aux diffeacuterences dedeacutefinition du terme chocircmage selon lepays

Une caracteacuteristique frappante estlrsquoimportance du secteur informel dans

ces pays Bien qursquoil soit tregraves difficile demesurer laquo le secteur informel raquo avec preacute-cision et avec des statistiques agrave lrsquoappuisa preacutesence est prononceacutee agrave la fois en

termes drsquoeacuteconomie (43 du PIB enOuganda) et drsquoemploi (90 des emplois

en Tanzanie)Le tableau 2 indique lrsquoeacutetat actuel despolitiques STI dans les pays participantssur la base des informations obtenuesdans chaque pays Il est inteacuteressant denoter que tous les pays ont eacutetabli desVisions de Deacuteveloppement (avec desanneacutees cibles qui varient) Ces visionsportent sur des questions geacuteneacuteralescomme la reacuteduction de la pauvreteacute lacreacuteation de lrsquoemploi la seacutecuriteacute alimen-taire la protection sociale (eacutegaliteacute desrevenus santeacute publique eacuteducation) latransformation structurelle et le deacutevel-oppement industriel lrsquoinformation et lestechnologies de la communication (TIC)

et la durabiliteacute de lrsquoenvironnement avecune part inteacutegrale accordeacutee aux planset politiques STI Pour reacutealiser leursvisions respectives ces pays appliquentdes politiques STI diffeacuterentes Parexemple la vision de lrsquoEthiopie est tregravesorienteacutee vers la promotion et la crois-sance des exportations tandis que lrsquoicircleMaurice privileacutegie la croissance verte etla Tanzanie lrsquoameacutelioration de la produc-tiviteacute Pregraves de la moitieacute des pays - agrave savoirle Botswana lrsquoEthiopie le Kenya leMalawi la Namibie et la Tanzanie -menaient deacutejagrave des politiques S-T dansles anneacutees 1990 Dans certains payscomme le Kenya et la Tanzanie les poli-tiques S-T remontent respectivementaux anneacutees 1970 et 1980 Les politiquesSTI en revanche ont eacuteteacute introduites

dans les anneacutees 2000 dans tous les paysexcepteacute au Malawi qui nrsquoa reacuteviseacute sa poli-tique S-T qursquoen 2002

En se basant sur lacuteinformation

Tableau 1 caracteacuteristiquesgeacuteneacuterales des 11 pays participants

Pays PIB (PPA) Population Agemeacutedian

de valeur ajouteacutee PIB Emploi( de l rsquoemploi total)

Chocircmage Secteur informel ()

mil lion Par tecirctedrsquohabitant

million Agriculture Industrie Services Agriculture Industry Services () Emploi total PIB total

Botswana 30673 15176 20 220 25 369 606 299 152 549 178 30 so

Burundi 7582 746 102 177 406 169 425 922 22 56 77 so so

Ethiopie 123337 1311 941 175 486 104 410 793 66 130 30 506 386

Kenya 97249 2193 444 185 299 174 527 611 67 322 92 770 250

Malawi 12353 755 164 169 301 193 506 so so so 76 so so

Ile Maurice 21586 16652 12 333 33 231 737 78 276 647 79 93 so

Namibie 21597 9377 23 203 71 296 633 274 138 587 274 439 soRwanda 16552 1406 118 178 333 147 520 788 38 166 06 so so

Tanzanie 82163 1718 493 174 270 252 478 765 43 192 120 900 400

Ouganda 51300 1365 376 155 250 287 462 656 60 284 42 598 430

Zimbabwe 23289 1646 141 185 124 313 563 660 100 240 107 840 so

Pour reacutefeacuterences veuillez consulter httpwwwmeritunuedudeipafrica

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4 Policy Brief

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disponible il est possible de dire quelrsquoaccent sur le laquoIraquo drsquoinnovation est une

tendance reacutecente dans ces pays

Les objectifs et les prioriteacutes des poli-tiques STI dans ces pays concernent desdomaines communs tels que la rechercheet le deacuteveloppement des capabiliteacutes ledeacuteveloppement des ressources humainesla creacuteation de reacuteseaux de chercheurs ledeacuteveloppement des TIC et des infra-structures le renforcement des capaciteacutesinstitutionnelles et le renforcement des

liens avec le secteur priveacute Si lrsquoon examinele degreacute de reacutealisation dans chaque paysdes domaines prioritaires mentionneacutes

ci-dessus les laquo S et T raquo sont plus avanceacutesque le laquoIraquo en ce qui concerne le renforce-

ment des liens avec le secteur priveacute

et le deacuteveloppement de reacuteseaux de cher-cheurs Ceci reflegravete le fait que la com-posante laquoIraquo a eacuteteacute ajouteacutee plus tard etque les principaux acteurs de la miseen œuvre des politiques STI sont desministegraveres S-T ou de lrsquoenseignementsupeacuterieur (dont les prioriteacutes habituellesincluent le renforcement de la recher-che et de lrsquoenseignement supeacuterieur par-

dessus les liens avec le secteur priveacute) Ilconvient de noter que le degreacute de progregravesindiqueacute dans le tableau se reacutefegravere unique-

Tableau 2 Les Politiques STI dans

les 11 pays participants

Convention de couleurs - Reacutealisation des Prioriteacutesdans la Politique STI nationale

0 25 50 75 100 SO

Pour reacutefeacuterences veuillez consulter httpwwwmeritunuedudeipafrica

PaysVision de Deacuteveloppe-

mentPolitiques ST Politiques STI

Politiques STI Objectifs amp Prioriteacutes

Responsable des Politiques STI

C a p a c i t eacute d e

R e c h e r c h e

R e s s o u r c e s

H u m a i n e s

R eacute s e a u x d e

C h e r c h e u r s

T I C

C a p a c i t eacute I n s t i -

t u t i o n n e l l e

L i e n s a v e c l e

s e c t e u r p r i v eacute

BotswanaVision 2016 (eacutebau-

cheacutee en 1997)Politique Science et Technologie

(1998)

Politique nationale pour la recherchela science la technologie et lrsquoinnovation

(2011)

Ministegravere de lrsquo Infrastructure la Science et la Tech-nologie

BurundiVision 2025 (adopteacutee

en 2010)-

Politique nationale pour la recherchescientifique et lrsquoinnovation tech-

nologique (2011)

Ministegravere de lrsquoEducation Nationale et de la Recherchescientifique met couramment en place la Commissionnationale pour la science la technologie et lrsquoinnovation

Ethiopie

Vision 2025 (annonceacutee

en 2011)

Politique Nationale Science et

Technologie(1993)

Politique nationale pour la science la

techonologie et lrsquoinnovation (2012)

Le Conseil national pour la science la technologie

et lrsquoinnovation et le Ministegravere de la science et de latechnologie

KenyaVision 2030 (lanceacutee

en 2008)Acte Cap 250 sur la science et la

technologie (1977)

Acte sur la Science la Technologieet lrsquo Innovation (2013) Politique

nationale provisoire pour la science latechnologie et lrsquoinnovation (2012)

Presidential Advisory Parliamentary Committeeon Education Research and Technology National

Commission on Science Technology and InnovationMinistry of Education Science and Technology

MalawiVision 2020 (lanceacutee

en 1998)

Acte Science et Technologie(2003) Politique Nationale

Science et Technologie (1991reacutevisee en 2002)

-National Commission for Science and Technology

(under Ministry of Education Science and Technol-ogy)

Ile Maurice

Vision 2020 (annonceacuteeen 2008)

-Politique nationale provisoire et

strateacutegie pour la science la technologieet lrsquoinnovation ( 2014-2025)

Conseil de recherche et Ministegravere de lrsquo Education

tertaire la science la recherche et la technologie enIle Maurice

NamibieVision 2030 (adopteacutee

en 2004)Politique Science et Technologie

(1999)

Programme national pour la recherchela science la technologie et lrsquoinnovation( NPRSTI - drsquoune dureacutee de trois ans)Politique provisoire drsquoun programme-

cadre pour lrsquoinnovation (2011)

Commission nationale pour la recherche la science etla technologie

RwandaVision 2020 (enjeuxreviseacutes vision adopteacutee

en 2012)-

Politique nationale pour la sciencela technologie et lrsquoinnovation (2006)

reacuteviseacute en octobre 2014 (encore soumisagrave lrsquoaccord du gouvernement)

Ministegravere de lrsquoeacuteducation

TanzanieVision 2025 (appliqueacutee

depuis 2000)

Cadre de Politique NationaleScience et Technologie (1985)

revision de la Politique NationaleScience et Technologie (1996)

La reacuteforme politique sur la science latechnologie et lrsquoinnovation en Tanza-nie (2008 - 2013) a donneacute lieu agrave unexamen de la politique nationale surla science et la technologie la reacutevoca-tion de lrsquoActe COSTECH (2000) a

conduit agrave lrsquoadoption drsquoun nouvel Acte(2013) mise en application attendue

pour 2015

Ministegravere de la Communication de la Science et laTechnologie

OugandaVision 2040 (lanceacutee

en 2013) -Politique nationale pour la science la

technologie et lrsquoinnovation (2009)

Conseil national ougandais pour la science et latechnologie (opeacuterant sous le Ministegravere des Finances

du Plan et du Deacuteveloppement eacuteconomique)

ZimbabweVision 2020 (fin des

anneacutees 1980)Politique Science et Technologie

(2002)Politique pour la science la technologie

et lrsquoinnovation (2002)Ministegravere chargeacute du Deacuteveloppement de la Science et

de la Technologie

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Innovation pour le deacuteveloppement en Afrique orientale et australe Deacutefis pour la promotion des politiques STI

ment au plan du pays () Par con-seacutequent ces eacutevaluations ne peuvent et ne

doivent pas ecirctre utiliseacutees pour comparerles pays entre eux Neacuteanmoins ces reacutesul-tats font ressortir certaines tendances etsur la base de ce qui preacutecegravede il sembleqursquoil conviendra drsquoengager plus drsquoeffortspour renforcer les eacuteleacutements de liaisonsysteacutemique neacutecessaires agrave lrsquoameacuteliorationdes performances drsquoinnovation Outreles prioriteacutes indiqueacutees dans le tableauplusieurs pays mettent lrsquoaccent sur desprioriteacutes diffeacuterentes refleacutetant leursvisions ainsi que leurs politiques propresen matiegravere de STI Ainsi la Namibie

et le Rwanda accordent la prioriteacute auxinfrastructures de recherche telles quedes laboratoires pour soutenir la recher-che universitaire tandis que lrsquoEacutethiopie

souligne lrsquoimportance drsquoavoir une infra-structure nationale de qualiteacute (crsquoest agravedire reacutepondant aux normes internation-ales) Le Kenya en revanche privileacutegie lefinancement de la R-D

Sur la base des observations eacutenonceacuteesci-dessus sur le statut des politiques STIla section suivante explore les domainesde recherche neacutecessaires pour ameacuteliorerlrsquoefficaciteacute des STI en relation avec dif-ficulteacutes rencontreacutees dans les diffeacuterentspays

3 Deacutefis et domaines de recherchepotentiels(1) Deacutefis systeacutemiquesPolitiques STI et faiblesse des liensentre les acteursDrsquoune maniegravere geacuteneacuterale on constateune faible preacutesence de liens au sein dessystegravemes drsquoinnovation (formeacutes par lesorganisations les entreprises la socieacuteteacutecivile et le gouvernement etc) Cet eacutetatde fait limite le processus drsquoinnovationet peut ecirctre imputeacute agrave un manque de con-fiance ou de coordination des politiques

entre les ministegraveres De nombreux paysmecircme apregraves avoir ajouteacute le laquoIraquo pourdeacutesigner lrsquoinnovation dans les politiquesSTI continuent agrave axer leurs prioriteacutes

sur la recherche formelle dans les uni-versiteacutes ou dans les instituts publics de

recherche Ainsi le secteur priveacute nrsquoestpartie prenante active des politiquesSTI que dans peu de pays Dans laplupart des pays de lrsquoOCDE le secteurpriveacute est constitueacute de grandes mais ausside petites et moyennes entreprisesqui investissent plus dans la R-D quele secteur public En geacuteneacuteral il y a unnombre plus eacuteleveacute drsquoentreprises qui fontde lrsquoinnovation sans faire de R-D Cecisuggegravere que le secteur priveacute joue un rocircleessentiel non seulement pour reacutealiserlrsquoobjectif de consacrer 1 du PIB agrave la

R-D mais aussi pour ameacuteliorer la capac-iteacute drsquoinnovation indeacutependamment duniveau de deacutepenses en R-D

Drsquoautre part ce faible lien ne se limite

pas aux partenariats laquopublic-priveacuteraquo etlaquosecteur acadeacutemique-priveacute (universiteacute-industrie) raquo mais srsquoobserve eacutegalement auniveau des partenariats laquo public-publicraquo (entre les ministegraveres) et laquo secteur aca-deacutemique-public raquo Il paraicirct donc neacutecessaire de consacrerde plus amples recherches sur la faccedilonde renforcer les liens entre la creacuteationla diffusion et lrsquoapplication des connais-sances dans le contexte africain

La gouvernance de lrsquoeacutelaboration la mise

en œuvre le suivi et lrsquoexpeacuterimentationdes politiquesLes politiques STI sont consideacutereacuteescomme un moyen important pourmettre les visions en pratique Lespolitiques STI couvrent de nombreuxdomaines du secteur public tels quelrsquoeacuteducation la santeacute lrsquoagriculture et letransport et reacutepondent agrave des besoinsaussi bien eacuteconomiques que sociauxUne structure de gouvernance des poli-tiques STI permettant une prise dedeacutecision flexible et rapide suivie drsquounemise en œuvre et drsquoun suivi efficaces

est essentielle pour reacutealiser les objectifsde deacuteveloppement il existe cependanttregraves peu drsquoexemples fonctionnels dans la

laquoLes politiques STI couvrent de nombreux domaines du secteur public tels que lrsquoeacuteducation la santeacute lrsquoagriculture et le transport etreacutepondent agrave des besoins agrave la fois eacuteconomiques et sociauxraquo

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6 Policy Brief

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reacutegion En outre compte tenu agrave la foisdes risques externes (tels que le com-

merce international et les reacutegimes dechange) et des risques internes (notam-ment lrsquoinstabiliteacute politique) rencontreacutespar les institutions il est importantque celles-ci beacuteneacuteficient drsquoun degreacutedrsquoautonomie politique et de flexibiliteacutedans lrsquoexpeacuterimentation de politiques leurpermettant de reacuteagir rapidement agrave deschangements impreacutevus

Coheacuterence des politiques aux niveauxreacutegional et nationalUn deacutefi majeur consiste agrave assurer lacoheacuterence des politiques STI auxniveaux national reacutegional et continentalLa STISA-2024 est la strateacutegie conv-enue et adopteacutee au niveau continentalen mecircme temps chaque CommunauteacuteEconomique Reacutegionale (CER) etchaque pays suivent leur propre visionde deacuteveloppement selon un calendrierdistinct refleacutetant les reacutealiteacutes de chaqueenvironnement politique Le maintiende la coheacuterence et de la fonction despolitiques aux diffeacuterents niveaux con-

stitue une tacircche importante mais diffi-cile qui neacutecessite des approches agrave la foisascendantes (dites laquo bottom-up raquo) etdescendantes (dites laquo top-down raquo) drsquounepolitique drsquoapprentissage iteacuterative ougrave lesuivi avec des donneacutees solides agrave lrsquoappuidevient essentiel

Assurer la continuiteacute la responsabiliteacute etla transparence politique Les processus politiques viennent sou-vent perturber les processus de miseen application des politiques Par con-seacutequent lrsquoun des deacutefis consiste agrave creacuteerdes institutions qui puissent poursuivreles efforts politiques tout en rectifi-ant les erreurs et en retenant les leccedilons

deacutecoulant de la pratique lrsquoutilisation etlrsquointeraction Il est tout aussi importantde garantir la leacutegitimiteacute politique de cesinstitutions La creacuteation de meacutecanismes

permettant la participation des par-ties prenantes dans le processus de

mise en place des politiques prend dutemps mais peut en renforcer lrsquoimpactau moment de leur mise en œuvre Enoutre lrsquoeacutetablissement drsquoobjectifs poli-tiques raisonnables reacutealisables requiertlrsquoexistence de donneacutees solides allieacutees degravesle deacutepart avec un systegraveme fiable de suiviet drsquoeacutevaluation

(2) Les deacutefis sectorielsUn vaste secteur informelLe secteur informel joue un rocircle preacute-dominant aux niveaux de lrsquoeacuteconomie(contribuant 25 agrave 43 du PIB danstoute la reacutegion) et de l rsquoemploi dansces pays (repreacutesentant 3 agrave 90 desemplois) (voir le tableau 1)Eacutetant donneacutes la faible preacutesencedu secteur priveacute dans les systegravemesdrsquoinnovation et les taux de chocircmageeacuteleveacutes le secteur informel a beau-coup agrave offrir en tant que sourcedrsquoinnovation non seulement pour lacroissance eacuteconomique mais aussipour lrsquoameacutelioration de la qualiteacute de vie

Certains pays ont fait des tentativespour laquoformaliserraquo le secteur informel (leKenya par exemple) tandis que drsquoautresont adopteacute une approche plus progres-sive pour inteacutegrer ce secteur Comptetenu de lrsquoimpact eacuteconomique et socialpotentiel une eacutetude du secteur informel(utilisant des deacutefinitions similaires agravetravers lrsquoAfrique) permettrait de clarifierson rocircle en tant que partie inteacutegrale dessystegravemes d rsquoinnovation

Large secteur des services secteur desservices TIC et transformation struc- turelleAu sein de lrsquoeacuteconomie formelle le secteurdes services est dans la plupart de cespays non seulement le secteur dominantmais aussi celui qui connaicirct la croissancela plus rapide en termes de contribu-tion au PIB (voir tableau 1) Quoique la

laquotrop de place est accordeacutee agrave la contribution acadeacutemiqueet trop peu drsquoattention est porteacutee agrave la commercialisation de

la connaissance creacuteeacutee ou agrave la maniegravere dont la recherche peut reacutepondre aux besoins de la socieacuteteacuteraquo

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Innovation pour le deacuteveloppement en Afrique orientale et australe Deacutefis pour la promotion des politiques STI

deacutefinition du secteur des services puissevarier drsquoun pays agrave lrsquoautre le commerce les

services TIC et le secteur public y occu-pent des places principales Parmi lesfacteurs les plus importants pour assurerlrsquoeacutemergence de nouveaux services decreacuteation de logiciels drsquoentreprises et deservices financiers il faut citer la mise enplace drsquoinfrastructures TIC Son poten-tiel de croissance est eacutegalement visiblecomme lrsquoexemple de M-PESA au Kenyale deacutemontre Neacuteanmoins la grande pro-portion de lrsquoemploi dans le secteur delrsquoagriculture reste en grand contrasteavec la preacutedominance du secteur des ser-vices dans le PIB On constate aussi une

absence marqueacutee drsquoautres secteurs indus-triels (agrave lrsquoexclusion des mines) Ceci sug-gegravere qursquoune transformation structurellemeneacutee par le secteur des services lieacutes auxTIC est en train de srsquoopeacuterer en Afrique

(3) Les deacutefis de lrsquoenseignement supeacuterieurA plus grande eacutechelle ameacuteliorer la qual- iteacute et satisfaire aux besoins du secteur productifLes universiteacutes jouent un rocircle impor-tant dans les systegravemes drsquoinnovationen formant la jeune geacuteneacuteration et enfournissant des ressources humaines

indispensables Reacutecemment de nom-breux efforts ont eacuteteacute faits pour ameacutelio-rer lrsquoaccegraves agrave lrsquoenseignement supeacuterieurpour les jeunes geacuteneacuterations en AfriquePar exemple le Kenya a vu son nombredrsquouniversiteacutes augmenter agrave 67 en 2014LrsquoEacutethiopie a eacutegalement accru le nom-bre de ses universiteacutes publiques de 7en2007 agrave 34 en 2012 Le Rwanda drsquoautrepart a fusionneacute toutes les universiteacutespubliques de maniegravere agrave concentrer lesressources et agrave ameacuteliorer la collaborationentre chercheurs En deacutepit de ces deacutevel-oppements lrsquoinfrastructure en particu-

lier dans les domaines S-T (tels que leslaboratoires) est agrave la traicircne Des pays telsque la Namibie et le Rwanda en ont faitune politique prioritaire Bien que desressources humaines de grande valeur ethautement qualifieacutees soient creacuteeacutees unegrande partie de la population ndash pou-vant repreacutesenter un pourcentage aussieacuteleveacute que 50 au Kenya par exemple- se trouve au chocircmage Ceci deacutemontreune inadeacutequation entre les programmesofferts par lrsquoenseignement supeacuterieur etles compeacutetences requises dans le secteurproductif

Mise en pratique du savoirLa recherche repreacutesente un autre rocircleimportant pour les universiteacutes cepen-

dant encore trop de place est accordeacutee agravela contribution acadeacutemique et trop peu

drsquoattention est porteacutee agrave la commerciali-sation de la connaissance creacuteeacutee ou agrave lamaniegravere dont la recherche peut reacutepon-dre aux besoins de la socieacuteteacute (lieacutes parexemple agrave lrsquoagriculture agrave petite eacutechelleaux collectiviteacutes locales agrave lrsquoutilisation desconnaissances autochtones etc) Drsquoapregraves lrsquoaccord sur les ADPIC lespays en voie de deacuteveloppement sonttenus de respecter les droits de pro-prieacuteteacute intellectuelle (DPI) Lrsquoutilisationstrateacutegique des droits de proprieacuteteacuteintellectuelle peut ecirctre une cleacute pour ledeacuteveloppement en Afrique parce que le

continent est doteacute drsquoune riche biodiver-siteacute et de savoirs autochtones cependantil nrsquoexiste que peu drsquoeacutetudes disponiblessur ces sujets

4 Etapes suivantes LrsquoOASTI preacutevoit de travailler avecles Etats membres participants pourdresser une laquo carte raquo STISA-2024 inteacute-grant leurs propres politiques LrsquoUNU-MERIT et lrsquoASC repreacutesenteacutes parlrsquoOASTI ont signeacute un protocole drsquoaccordpour joindre leurs efforts au cours descinq anneacutees agrave venir en vue de deacutevelop-

per les capabiliteacutes des drsquoindicateurset les politiques STI en Afrique parlrsquointermeacutediaire du programme DEIPLrsquoUNU-MERIT en tant que groupe dereacuteflexion de lrsquoONU aidera agrave faire pro-gresser la recherche dans les domainesindiqueacutes dans le document preacutesent

5 Reacutefeacuterences et liens utilesLrsquoappel agrave propositions pour organiser desprogrammes de formation DEIP-Afriqueest maintenant ouvert agrave toute institutiongouvernementale en Afrique Pour desdeacutetails et reacutefeacuterences compleacutementaires

veuillez consulter le sitehttpwwwmeritunuedudeipafrica

6 RemerciementsCette note drsquoorientation politique se basesur les informations preacutecieuses fourniespar les participants des 11 pays et desexperts internationaux Nous remercionsEva Bartekova pour son aide agrave rassemblerles statistiques et les documents lieacutes auxpolitiques STI Erika Kraemer-Mbulaet Almamy Konteacute pour les suggestionsconstructives qursquoelles nous ont apporteacuteessur une version anteacuterieure Enfin nous

remercions la SIDA pour son assistancedans lrsquoorganisation du programme de for-mation DEIP au Kenya

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LrsquoUNU-MERIT est lUniversiteacute des Nations Unies - Institut de rechercheeacuteconomique et social sur lrsquoinnovation et la technologie baseacute agrave Maastricht

Linstitut explore les facteurs sociaux politiques et eacuteconomiques quideacuteterminent les mutations technologiques et lrsquoinnovation Les rechercheset les programmes de formation meneacutes au sein de lrsquoUNU-MERIT portentsur un large eacuteventail de questions politiques relatives agrave la gouvernance

nationale et internationale en matiegravere de science de technologie et

drsquoinnovation avec un accent speacutecial mis sur la creacuteation la diffusion etlrsquoaccegraves au savoirSuite agrave linteacutegration de la Maastricht Graduate School of Governanceen Deacutecembre 2010 lrsquoUNU-MERIT couvre deacutesormais tous les aspects

de gouvernance dans les organisations nationales et mondiales deleacutevaluation des risques agrave la lrsquoanalyse la conception et leacutevaluation despolitiques Dans sa forme eacutelargie lrsquoUNU-MERIT fonctionne comme uninstitut de recherche et de formation unique en son genre accueillant

environ 100 eacutetudiants en maicirctrise et comme un groupe de reacutefexion delONU travaillant sur un large eacuteventail de questions politiques lieacutees agrave lascience linnovation et la gouvernance deacutemocratique LrsquoUNU-MERIT estsitueacute agrave Maastricht aux Pays-Bas et travaille en eacutetroite collaboration avec

lUniversiteacute de Maastricht

U n i t e r N a t i o n s U n i v e r s i t y -

M a a s t r i c h t E c o n o m i c a n d

s o c i a l R e s e a r c h i n s t i t u t e o n

I n n o v a t i o n a n d T e c h n o l o g y

B o s c h s t r a a t 2 4

6 2 1 1 A X M a a s t r i c h t

P a y s - B a s

CONTENU

Policy Brief Innovation pour ledeacuteveloppement en

Afrique orientale etaustrale

Une analyse des politiquesdrsquoinnovation comme

solution viable aux deacutefiseacuteconomiques et sociauxen Afrique portant une

attention particuliegravere auxpolitiques STI dans lespays drsquoAfrique orientale

et australe ainsi qursquoagrave lalaquoStrateacutegie pour la science latechnologie et lrsquoinnovation

en Afrique 2024(STISA-2024)raquo

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4 Policy Brief

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disponible il est possible de dire quelrsquoaccent sur le laquoIraquo drsquoinnovation est une

tendance reacutecente dans ces pays

Les objectifs et les prioriteacutes des poli-tiques STI dans ces pays concernent desdomaines communs tels que la rechercheet le deacuteveloppement des capabiliteacutes ledeacuteveloppement des ressources humainesla creacuteation de reacuteseaux de chercheurs ledeacuteveloppement des TIC et des infra-structures le renforcement des capaciteacutesinstitutionnelles et le renforcement des

liens avec le secteur priveacute Si lrsquoon examinele degreacute de reacutealisation dans chaque paysdes domaines prioritaires mentionneacutes

ci-dessus les laquo S et T raquo sont plus avanceacutesque le laquoIraquo en ce qui concerne le renforce-

ment des liens avec le secteur priveacute

et le deacuteveloppement de reacuteseaux de cher-cheurs Ceci reflegravete le fait que la com-posante laquoIraquo a eacuteteacute ajouteacutee plus tard etque les principaux acteurs de la miseen œuvre des politiques STI sont desministegraveres S-T ou de lrsquoenseignementsupeacuterieur (dont les prioriteacutes habituellesincluent le renforcement de la recher-che et de lrsquoenseignement supeacuterieur par-

dessus les liens avec le secteur priveacute) Ilconvient de noter que le degreacute de progregravesindiqueacute dans le tableau se reacutefegravere unique-

Tableau 2 Les Politiques STI dans

les 11 pays participants

Convention de couleurs - Reacutealisation des Prioriteacutesdans la Politique STI nationale

0 25 50 75 100 SO

Pour reacutefeacuterences veuillez consulter httpwwwmeritunuedudeipafrica

PaysVision de Deacuteveloppe-

mentPolitiques ST Politiques STI

Politiques STI Objectifs amp Prioriteacutes

Responsable des Politiques STI

C a p a c i t eacute d e

R e c h e r c h e

R e s s o u r c e s

H u m a i n e s

R eacute s e a u x d e

C h e r c h e u r s

T I C

C a p a c i t eacute I n s t i -

t u t i o n n e l l e

L i e n s a v e c l e

s e c t e u r p r i v eacute

BotswanaVision 2016 (eacutebau-

cheacutee en 1997)Politique Science et Technologie

(1998)

Politique nationale pour la recherchela science la technologie et lrsquoinnovation

(2011)

Ministegravere de lrsquo Infrastructure la Science et la Tech-nologie

BurundiVision 2025 (adopteacutee

en 2010)-

Politique nationale pour la recherchescientifique et lrsquoinnovation tech-

nologique (2011)

Ministegravere de lrsquoEducation Nationale et de la Recherchescientifique met couramment en place la Commissionnationale pour la science la technologie et lrsquoinnovation

Ethiopie

Vision 2025 (annonceacutee

en 2011)

Politique Nationale Science et

Technologie(1993)

Politique nationale pour la science la

techonologie et lrsquoinnovation (2012)

Le Conseil national pour la science la technologie

et lrsquoinnovation et le Ministegravere de la science et de latechnologie

KenyaVision 2030 (lanceacutee

en 2008)Acte Cap 250 sur la science et la

technologie (1977)

Acte sur la Science la Technologieet lrsquo Innovation (2013) Politique

nationale provisoire pour la science latechnologie et lrsquoinnovation (2012)

Presidential Advisory Parliamentary Committeeon Education Research and Technology National

Commission on Science Technology and InnovationMinistry of Education Science and Technology

MalawiVision 2020 (lanceacutee

en 1998)

Acte Science et Technologie(2003) Politique Nationale

Science et Technologie (1991reacutevisee en 2002)

-National Commission for Science and Technology

(under Ministry of Education Science and Technol-ogy)

Ile Maurice

Vision 2020 (annonceacuteeen 2008)

-Politique nationale provisoire et

strateacutegie pour la science la technologieet lrsquoinnovation ( 2014-2025)

Conseil de recherche et Ministegravere de lrsquo Education

tertaire la science la recherche et la technologie enIle Maurice

NamibieVision 2030 (adopteacutee

en 2004)Politique Science et Technologie

(1999)

Programme national pour la recherchela science la technologie et lrsquoinnovation( NPRSTI - drsquoune dureacutee de trois ans)Politique provisoire drsquoun programme-

cadre pour lrsquoinnovation (2011)

Commission nationale pour la recherche la science etla technologie

RwandaVision 2020 (enjeuxreviseacutes vision adopteacutee

en 2012)-

Politique nationale pour la sciencela technologie et lrsquoinnovation (2006)

reacuteviseacute en octobre 2014 (encore soumisagrave lrsquoaccord du gouvernement)

Ministegravere de lrsquoeacuteducation

TanzanieVision 2025 (appliqueacutee

depuis 2000)

Cadre de Politique NationaleScience et Technologie (1985)

revision de la Politique NationaleScience et Technologie (1996)

La reacuteforme politique sur la science latechnologie et lrsquoinnovation en Tanza-nie (2008 - 2013) a donneacute lieu agrave unexamen de la politique nationale surla science et la technologie la reacutevoca-tion de lrsquoActe COSTECH (2000) a

conduit agrave lrsquoadoption drsquoun nouvel Acte(2013) mise en application attendue

pour 2015

Ministegravere de la Communication de la Science et laTechnologie

OugandaVision 2040 (lanceacutee

en 2013) -Politique nationale pour la science la

technologie et lrsquoinnovation (2009)

Conseil national ougandais pour la science et latechnologie (opeacuterant sous le Ministegravere des Finances

du Plan et du Deacuteveloppement eacuteconomique)

ZimbabweVision 2020 (fin des

anneacutees 1980)Politique Science et Technologie

(2002)Politique pour la science la technologie

et lrsquoinnovation (2002)Ministegravere chargeacute du Deacuteveloppement de la Science et

de la Technologie

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Innovation pour le deacuteveloppement en Afrique orientale et australe Deacutefis pour la promotion des politiques STI

ment au plan du pays () Par con-seacutequent ces eacutevaluations ne peuvent et ne

doivent pas ecirctre utiliseacutees pour comparerles pays entre eux Neacuteanmoins ces reacutesul-tats font ressortir certaines tendances etsur la base de ce qui preacutecegravede il sembleqursquoil conviendra drsquoengager plus drsquoeffortspour renforcer les eacuteleacutements de liaisonsysteacutemique neacutecessaires agrave lrsquoameacuteliorationdes performances drsquoinnovation Outreles prioriteacutes indiqueacutees dans le tableauplusieurs pays mettent lrsquoaccent sur desprioriteacutes diffeacuterentes refleacutetant leursvisions ainsi que leurs politiques propresen matiegravere de STI Ainsi la Namibie

et le Rwanda accordent la prioriteacute auxinfrastructures de recherche telles quedes laboratoires pour soutenir la recher-che universitaire tandis que lrsquoEacutethiopie

souligne lrsquoimportance drsquoavoir une infra-structure nationale de qualiteacute (crsquoest agravedire reacutepondant aux normes internation-ales) Le Kenya en revanche privileacutegie lefinancement de la R-D

Sur la base des observations eacutenonceacuteesci-dessus sur le statut des politiques STIla section suivante explore les domainesde recherche neacutecessaires pour ameacuteliorerlrsquoefficaciteacute des STI en relation avec dif-ficulteacutes rencontreacutees dans les diffeacuterentspays

3 Deacutefis et domaines de recherchepotentiels(1) Deacutefis systeacutemiquesPolitiques STI et faiblesse des liensentre les acteursDrsquoune maniegravere geacuteneacuterale on constateune faible preacutesence de liens au sein dessystegravemes drsquoinnovation (formeacutes par lesorganisations les entreprises la socieacuteteacutecivile et le gouvernement etc) Cet eacutetatde fait limite le processus drsquoinnovationet peut ecirctre imputeacute agrave un manque de con-fiance ou de coordination des politiques

entre les ministegraveres De nombreux paysmecircme apregraves avoir ajouteacute le laquoIraquo pourdeacutesigner lrsquoinnovation dans les politiquesSTI continuent agrave axer leurs prioriteacutes

sur la recherche formelle dans les uni-versiteacutes ou dans les instituts publics de

recherche Ainsi le secteur priveacute nrsquoestpartie prenante active des politiquesSTI que dans peu de pays Dans laplupart des pays de lrsquoOCDE le secteurpriveacute est constitueacute de grandes mais ausside petites et moyennes entreprisesqui investissent plus dans la R-D quele secteur public En geacuteneacuteral il y a unnombre plus eacuteleveacute drsquoentreprises qui fontde lrsquoinnovation sans faire de R-D Cecisuggegravere que le secteur priveacute joue un rocircleessentiel non seulement pour reacutealiserlrsquoobjectif de consacrer 1 du PIB agrave la

R-D mais aussi pour ameacuteliorer la capac-iteacute drsquoinnovation indeacutependamment duniveau de deacutepenses en R-D

Drsquoautre part ce faible lien ne se limite

pas aux partenariats laquopublic-priveacuteraquo etlaquosecteur acadeacutemique-priveacute (universiteacute-industrie) raquo mais srsquoobserve eacutegalement auniveau des partenariats laquo public-publicraquo (entre les ministegraveres) et laquo secteur aca-deacutemique-public raquo Il paraicirct donc neacutecessaire de consacrerde plus amples recherches sur la faccedilonde renforcer les liens entre la creacuteationla diffusion et lrsquoapplication des connais-sances dans le contexte africain

La gouvernance de lrsquoeacutelaboration la mise

en œuvre le suivi et lrsquoexpeacuterimentationdes politiquesLes politiques STI sont consideacutereacuteescomme un moyen important pourmettre les visions en pratique Lespolitiques STI couvrent de nombreuxdomaines du secteur public tels quelrsquoeacuteducation la santeacute lrsquoagriculture et letransport et reacutepondent agrave des besoinsaussi bien eacuteconomiques que sociauxUne structure de gouvernance des poli-tiques STI permettant une prise dedeacutecision flexible et rapide suivie drsquounemise en œuvre et drsquoun suivi efficaces

est essentielle pour reacutealiser les objectifsde deacuteveloppement il existe cependanttregraves peu drsquoexemples fonctionnels dans la

laquoLes politiques STI couvrent de nombreux domaines du secteur public tels que lrsquoeacuteducation la santeacute lrsquoagriculture et le transport etreacutepondent agrave des besoins agrave la fois eacuteconomiques et sociauxraquo

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reacutegion En outre compte tenu agrave la foisdes risques externes (tels que le com-

merce international et les reacutegimes dechange) et des risques internes (notam-ment lrsquoinstabiliteacute politique) rencontreacutespar les institutions il est importantque celles-ci beacuteneacuteficient drsquoun degreacutedrsquoautonomie politique et de flexibiliteacutedans lrsquoexpeacuterimentation de politiques leurpermettant de reacuteagir rapidement agrave deschangements impreacutevus

Coheacuterence des politiques aux niveauxreacutegional et nationalUn deacutefi majeur consiste agrave assurer lacoheacuterence des politiques STI auxniveaux national reacutegional et continentalLa STISA-2024 est la strateacutegie conv-enue et adopteacutee au niveau continentalen mecircme temps chaque CommunauteacuteEconomique Reacutegionale (CER) etchaque pays suivent leur propre visionde deacuteveloppement selon un calendrierdistinct refleacutetant les reacutealiteacutes de chaqueenvironnement politique Le maintiende la coheacuterence et de la fonction despolitiques aux diffeacuterents niveaux con-

stitue une tacircche importante mais diffi-cile qui neacutecessite des approches agrave la foisascendantes (dites laquo bottom-up raquo) etdescendantes (dites laquo top-down raquo) drsquounepolitique drsquoapprentissage iteacuterative ougrave lesuivi avec des donneacutees solides agrave lrsquoappuidevient essentiel

Assurer la continuiteacute la responsabiliteacute etla transparence politique Les processus politiques viennent sou-vent perturber les processus de miseen application des politiques Par con-seacutequent lrsquoun des deacutefis consiste agrave creacuteerdes institutions qui puissent poursuivreles efforts politiques tout en rectifi-ant les erreurs et en retenant les leccedilons

deacutecoulant de la pratique lrsquoutilisation etlrsquointeraction Il est tout aussi importantde garantir la leacutegitimiteacute politique de cesinstitutions La creacuteation de meacutecanismes

permettant la participation des par-ties prenantes dans le processus de

mise en place des politiques prend dutemps mais peut en renforcer lrsquoimpactau moment de leur mise en œuvre Enoutre lrsquoeacutetablissement drsquoobjectifs poli-tiques raisonnables reacutealisables requiertlrsquoexistence de donneacutees solides allieacutees degravesle deacutepart avec un systegraveme fiable de suiviet drsquoeacutevaluation

(2) Les deacutefis sectorielsUn vaste secteur informelLe secteur informel joue un rocircle preacute-dominant aux niveaux de lrsquoeacuteconomie(contribuant 25 agrave 43 du PIB danstoute la reacutegion) et de l rsquoemploi dansces pays (repreacutesentant 3 agrave 90 desemplois) (voir le tableau 1)Eacutetant donneacutes la faible preacutesencedu secteur priveacute dans les systegravemesdrsquoinnovation et les taux de chocircmageeacuteleveacutes le secteur informel a beau-coup agrave offrir en tant que sourcedrsquoinnovation non seulement pour lacroissance eacuteconomique mais aussipour lrsquoameacutelioration de la qualiteacute de vie

Certains pays ont fait des tentativespour laquoformaliserraquo le secteur informel (leKenya par exemple) tandis que drsquoautresont adopteacute une approche plus progres-sive pour inteacutegrer ce secteur Comptetenu de lrsquoimpact eacuteconomique et socialpotentiel une eacutetude du secteur informel(utilisant des deacutefinitions similaires agravetravers lrsquoAfrique) permettrait de clarifierson rocircle en tant que partie inteacutegrale dessystegravemes d rsquoinnovation

Large secteur des services secteur desservices TIC et transformation struc- turelleAu sein de lrsquoeacuteconomie formelle le secteurdes services est dans la plupart de cespays non seulement le secteur dominantmais aussi celui qui connaicirct la croissancela plus rapide en termes de contribu-tion au PIB (voir tableau 1) Quoique la

laquotrop de place est accordeacutee agrave la contribution acadeacutemiqueet trop peu drsquoattention est porteacutee agrave la commercialisation de

la connaissance creacuteeacutee ou agrave la maniegravere dont la recherche peut reacutepondre aux besoins de la socieacuteteacuteraquo

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Innovation pour le deacuteveloppement en Afrique orientale et australe Deacutefis pour la promotion des politiques STI

deacutefinition du secteur des services puissevarier drsquoun pays agrave lrsquoautre le commerce les

services TIC et le secteur public y occu-pent des places principales Parmi lesfacteurs les plus importants pour assurerlrsquoeacutemergence de nouveaux services decreacuteation de logiciels drsquoentreprises et deservices financiers il faut citer la mise enplace drsquoinfrastructures TIC Son poten-tiel de croissance est eacutegalement visiblecomme lrsquoexemple de M-PESA au Kenyale deacutemontre Neacuteanmoins la grande pro-portion de lrsquoemploi dans le secteur delrsquoagriculture reste en grand contrasteavec la preacutedominance du secteur des ser-vices dans le PIB On constate aussi une

absence marqueacutee drsquoautres secteurs indus-triels (agrave lrsquoexclusion des mines) Ceci sug-gegravere qursquoune transformation structurellemeneacutee par le secteur des services lieacutes auxTIC est en train de srsquoopeacuterer en Afrique

(3) Les deacutefis de lrsquoenseignement supeacuterieurA plus grande eacutechelle ameacuteliorer la qual- iteacute et satisfaire aux besoins du secteur productifLes universiteacutes jouent un rocircle impor-tant dans les systegravemes drsquoinnovationen formant la jeune geacuteneacuteration et enfournissant des ressources humaines

indispensables Reacutecemment de nom-breux efforts ont eacuteteacute faits pour ameacutelio-rer lrsquoaccegraves agrave lrsquoenseignement supeacuterieurpour les jeunes geacuteneacuterations en AfriquePar exemple le Kenya a vu son nombredrsquouniversiteacutes augmenter agrave 67 en 2014LrsquoEacutethiopie a eacutegalement accru le nom-bre de ses universiteacutes publiques de 7en2007 agrave 34 en 2012 Le Rwanda drsquoautrepart a fusionneacute toutes les universiteacutespubliques de maniegravere agrave concentrer lesressources et agrave ameacuteliorer la collaborationentre chercheurs En deacutepit de ces deacutevel-oppements lrsquoinfrastructure en particu-

lier dans les domaines S-T (tels que leslaboratoires) est agrave la traicircne Des pays telsque la Namibie et le Rwanda en ont faitune politique prioritaire Bien que desressources humaines de grande valeur ethautement qualifieacutees soient creacuteeacutees unegrande partie de la population ndash pou-vant repreacutesenter un pourcentage aussieacuteleveacute que 50 au Kenya par exemple- se trouve au chocircmage Ceci deacutemontreune inadeacutequation entre les programmesofferts par lrsquoenseignement supeacuterieur etles compeacutetences requises dans le secteurproductif

Mise en pratique du savoirLa recherche repreacutesente un autre rocircleimportant pour les universiteacutes cepen-

dant encore trop de place est accordeacutee agravela contribution acadeacutemique et trop peu

drsquoattention est porteacutee agrave la commerciali-sation de la connaissance creacuteeacutee ou agrave lamaniegravere dont la recherche peut reacutepon-dre aux besoins de la socieacuteteacute (lieacutes parexemple agrave lrsquoagriculture agrave petite eacutechelleaux collectiviteacutes locales agrave lrsquoutilisation desconnaissances autochtones etc) Drsquoapregraves lrsquoaccord sur les ADPIC lespays en voie de deacuteveloppement sonttenus de respecter les droits de pro-prieacuteteacute intellectuelle (DPI) Lrsquoutilisationstrateacutegique des droits de proprieacuteteacuteintellectuelle peut ecirctre une cleacute pour ledeacuteveloppement en Afrique parce que le

continent est doteacute drsquoune riche biodiver-siteacute et de savoirs autochtones cependantil nrsquoexiste que peu drsquoeacutetudes disponiblessur ces sujets

4 Etapes suivantes LrsquoOASTI preacutevoit de travailler avecles Etats membres participants pourdresser une laquo carte raquo STISA-2024 inteacute-grant leurs propres politiques LrsquoUNU-MERIT et lrsquoASC repreacutesenteacutes parlrsquoOASTI ont signeacute un protocole drsquoaccordpour joindre leurs efforts au cours descinq anneacutees agrave venir en vue de deacutevelop-

per les capabiliteacutes des drsquoindicateurset les politiques STI en Afrique parlrsquointermeacutediaire du programme DEIPLrsquoUNU-MERIT en tant que groupe dereacuteflexion de lrsquoONU aidera agrave faire pro-gresser la recherche dans les domainesindiqueacutes dans le document preacutesent

5 Reacutefeacuterences et liens utilesLrsquoappel agrave propositions pour organiser desprogrammes de formation DEIP-Afriqueest maintenant ouvert agrave toute institutiongouvernementale en Afrique Pour desdeacutetails et reacutefeacuterences compleacutementaires

veuillez consulter le sitehttpwwwmeritunuedudeipafrica

6 RemerciementsCette note drsquoorientation politique se basesur les informations preacutecieuses fourniespar les participants des 11 pays et desexperts internationaux Nous remercionsEva Bartekova pour son aide agrave rassemblerles statistiques et les documents lieacutes auxpolitiques STI Erika Kraemer-Mbulaet Almamy Konteacute pour les suggestionsconstructives qursquoelles nous ont apporteacuteessur une version anteacuterieure Enfin nous

remercions la SIDA pour son assistancedans lrsquoorganisation du programme de for-mation DEIP au Kenya

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LrsquoUNU-MERIT est lUniversiteacute des Nations Unies - Institut de rechercheeacuteconomique et social sur lrsquoinnovation et la technologie baseacute agrave Maastricht

Linstitut explore les facteurs sociaux politiques et eacuteconomiques quideacuteterminent les mutations technologiques et lrsquoinnovation Les rechercheset les programmes de formation meneacutes au sein de lrsquoUNU-MERIT portentsur un large eacuteventail de questions politiques relatives agrave la gouvernance

nationale et internationale en matiegravere de science de technologie et

drsquoinnovation avec un accent speacutecial mis sur la creacuteation la diffusion etlrsquoaccegraves au savoirSuite agrave linteacutegration de la Maastricht Graduate School of Governanceen Deacutecembre 2010 lrsquoUNU-MERIT couvre deacutesormais tous les aspects

de gouvernance dans les organisations nationales et mondiales deleacutevaluation des risques agrave la lrsquoanalyse la conception et leacutevaluation despolitiques Dans sa forme eacutelargie lrsquoUNU-MERIT fonctionne comme uninstitut de recherche et de formation unique en son genre accueillant

environ 100 eacutetudiants en maicirctrise et comme un groupe de reacutefexion delONU travaillant sur un large eacuteventail de questions politiques lieacutees agrave lascience linnovation et la gouvernance deacutemocratique LrsquoUNU-MERIT estsitueacute agrave Maastricht aux Pays-Bas et travaille en eacutetroite collaboration avec

lUniversiteacute de Maastricht

U n i t e r N a t i o n s U n i v e r s i t y -

M a a s t r i c h t E c o n o m i c a n d

s o c i a l R e s e a r c h i n s t i t u t e o n

I n n o v a t i o n a n d T e c h n o l o g y

B o s c h s t r a a t 2 4

6 2 1 1 A X M a a s t r i c h t

P a y s - B a s

CONTENU

Policy Brief Innovation pour ledeacuteveloppement en

Afrique orientale etaustrale

Une analyse des politiquesdrsquoinnovation comme

solution viable aux deacutefiseacuteconomiques et sociauxen Afrique portant une

attention particuliegravere auxpolitiques STI dans lespays drsquoAfrique orientale

et australe ainsi qursquoagrave lalaquoStrateacutegie pour la science latechnologie et lrsquoinnovation

en Afrique 2024(STISA-2024)raquo

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Innovation pour le deacuteveloppement en Afrique orientale et australe Deacutefis pour la promotion des politiques STI

ment au plan du pays () Par con-seacutequent ces eacutevaluations ne peuvent et ne

doivent pas ecirctre utiliseacutees pour comparerles pays entre eux Neacuteanmoins ces reacutesul-tats font ressortir certaines tendances etsur la base de ce qui preacutecegravede il sembleqursquoil conviendra drsquoengager plus drsquoeffortspour renforcer les eacuteleacutements de liaisonsysteacutemique neacutecessaires agrave lrsquoameacuteliorationdes performances drsquoinnovation Outreles prioriteacutes indiqueacutees dans le tableauplusieurs pays mettent lrsquoaccent sur desprioriteacutes diffeacuterentes refleacutetant leursvisions ainsi que leurs politiques propresen matiegravere de STI Ainsi la Namibie

et le Rwanda accordent la prioriteacute auxinfrastructures de recherche telles quedes laboratoires pour soutenir la recher-che universitaire tandis que lrsquoEacutethiopie

souligne lrsquoimportance drsquoavoir une infra-structure nationale de qualiteacute (crsquoest agravedire reacutepondant aux normes internation-ales) Le Kenya en revanche privileacutegie lefinancement de la R-D

Sur la base des observations eacutenonceacuteesci-dessus sur le statut des politiques STIla section suivante explore les domainesde recherche neacutecessaires pour ameacuteliorerlrsquoefficaciteacute des STI en relation avec dif-ficulteacutes rencontreacutees dans les diffeacuterentspays

3 Deacutefis et domaines de recherchepotentiels(1) Deacutefis systeacutemiquesPolitiques STI et faiblesse des liensentre les acteursDrsquoune maniegravere geacuteneacuterale on constateune faible preacutesence de liens au sein dessystegravemes drsquoinnovation (formeacutes par lesorganisations les entreprises la socieacuteteacutecivile et le gouvernement etc) Cet eacutetatde fait limite le processus drsquoinnovationet peut ecirctre imputeacute agrave un manque de con-fiance ou de coordination des politiques

entre les ministegraveres De nombreux paysmecircme apregraves avoir ajouteacute le laquoIraquo pourdeacutesigner lrsquoinnovation dans les politiquesSTI continuent agrave axer leurs prioriteacutes

sur la recherche formelle dans les uni-versiteacutes ou dans les instituts publics de

recherche Ainsi le secteur priveacute nrsquoestpartie prenante active des politiquesSTI que dans peu de pays Dans laplupart des pays de lrsquoOCDE le secteurpriveacute est constitueacute de grandes mais ausside petites et moyennes entreprisesqui investissent plus dans la R-D quele secteur public En geacuteneacuteral il y a unnombre plus eacuteleveacute drsquoentreprises qui fontde lrsquoinnovation sans faire de R-D Cecisuggegravere que le secteur priveacute joue un rocircleessentiel non seulement pour reacutealiserlrsquoobjectif de consacrer 1 du PIB agrave la

R-D mais aussi pour ameacuteliorer la capac-iteacute drsquoinnovation indeacutependamment duniveau de deacutepenses en R-D

Drsquoautre part ce faible lien ne se limite

pas aux partenariats laquopublic-priveacuteraquo etlaquosecteur acadeacutemique-priveacute (universiteacute-industrie) raquo mais srsquoobserve eacutegalement auniveau des partenariats laquo public-publicraquo (entre les ministegraveres) et laquo secteur aca-deacutemique-public raquo Il paraicirct donc neacutecessaire de consacrerde plus amples recherches sur la faccedilonde renforcer les liens entre la creacuteationla diffusion et lrsquoapplication des connais-sances dans le contexte africain

La gouvernance de lrsquoeacutelaboration la mise

en œuvre le suivi et lrsquoexpeacuterimentationdes politiquesLes politiques STI sont consideacutereacuteescomme un moyen important pourmettre les visions en pratique Lespolitiques STI couvrent de nombreuxdomaines du secteur public tels quelrsquoeacuteducation la santeacute lrsquoagriculture et letransport et reacutepondent agrave des besoinsaussi bien eacuteconomiques que sociauxUne structure de gouvernance des poli-tiques STI permettant une prise dedeacutecision flexible et rapide suivie drsquounemise en œuvre et drsquoun suivi efficaces

est essentielle pour reacutealiser les objectifsde deacuteveloppement il existe cependanttregraves peu drsquoexemples fonctionnels dans la

laquoLes politiques STI couvrent de nombreux domaines du secteur public tels que lrsquoeacuteducation la santeacute lrsquoagriculture et le transport etreacutepondent agrave des besoins agrave la fois eacuteconomiques et sociauxraquo

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6 Policy Brief

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reacutegion En outre compte tenu agrave la foisdes risques externes (tels que le com-

merce international et les reacutegimes dechange) et des risques internes (notam-ment lrsquoinstabiliteacute politique) rencontreacutespar les institutions il est importantque celles-ci beacuteneacuteficient drsquoun degreacutedrsquoautonomie politique et de flexibiliteacutedans lrsquoexpeacuterimentation de politiques leurpermettant de reacuteagir rapidement agrave deschangements impreacutevus

Coheacuterence des politiques aux niveauxreacutegional et nationalUn deacutefi majeur consiste agrave assurer lacoheacuterence des politiques STI auxniveaux national reacutegional et continentalLa STISA-2024 est la strateacutegie conv-enue et adopteacutee au niveau continentalen mecircme temps chaque CommunauteacuteEconomique Reacutegionale (CER) etchaque pays suivent leur propre visionde deacuteveloppement selon un calendrierdistinct refleacutetant les reacutealiteacutes de chaqueenvironnement politique Le maintiende la coheacuterence et de la fonction despolitiques aux diffeacuterents niveaux con-

stitue une tacircche importante mais diffi-cile qui neacutecessite des approches agrave la foisascendantes (dites laquo bottom-up raquo) etdescendantes (dites laquo top-down raquo) drsquounepolitique drsquoapprentissage iteacuterative ougrave lesuivi avec des donneacutees solides agrave lrsquoappuidevient essentiel

Assurer la continuiteacute la responsabiliteacute etla transparence politique Les processus politiques viennent sou-vent perturber les processus de miseen application des politiques Par con-seacutequent lrsquoun des deacutefis consiste agrave creacuteerdes institutions qui puissent poursuivreles efforts politiques tout en rectifi-ant les erreurs et en retenant les leccedilons

deacutecoulant de la pratique lrsquoutilisation etlrsquointeraction Il est tout aussi importantde garantir la leacutegitimiteacute politique de cesinstitutions La creacuteation de meacutecanismes

permettant la participation des par-ties prenantes dans le processus de

mise en place des politiques prend dutemps mais peut en renforcer lrsquoimpactau moment de leur mise en œuvre Enoutre lrsquoeacutetablissement drsquoobjectifs poli-tiques raisonnables reacutealisables requiertlrsquoexistence de donneacutees solides allieacutees degravesle deacutepart avec un systegraveme fiable de suiviet drsquoeacutevaluation

(2) Les deacutefis sectorielsUn vaste secteur informelLe secteur informel joue un rocircle preacute-dominant aux niveaux de lrsquoeacuteconomie(contribuant 25 agrave 43 du PIB danstoute la reacutegion) et de l rsquoemploi dansces pays (repreacutesentant 3 agrave 90 desemplois) (voir le tableau 1)Eacutetant donneacutes la faible preacutesencedu secteur priveacute dans les systegravemesdrsquoinnovation et les taux de chocircmageeacuteleveacutes le secteur informel a beau-coup agrave offrir en tant que sourcedrsquoinnovation non seulement pour lacroissance eacuteconomique mais aussipour lrsquoameacutelioration de la qualiteacute de vie

Certains pays ont fait des tentativespour laquoformaliserraquo le secteur informel (leKenya par exemple) tandis que drsquoautresont adopteacute une approche plus progres-sive pour inteacutegrer ce secteur Comptetenu de lrsquoimpact eacuteconomique et socialpotentiel une eacutetude du secteur informel(utilisant des deacutefinitions similaires agravetravers lrsquoAfrique) permettrait de clarifierson rocircle en tant que partie inteacutegrale dessystegravemes d rsquoinnovation

Large secteur des services secteur desservices TIC et transformation struc- turelleAu sein de lrsquoeacuteconomie formelle le secteurdes services est dans la plupart de cespays non seulement le secteur dominantmais aussi celui qui connaicirct la croissancela plus rapide en termes de contribu-tion au PIB (voir tableau 1) Quoique la

laquotrop de place est accordeacutee agrave la contribution acadeacutemiqueet trop peu drsquoattention est porteacutee agrave la commercialisation de

la connaissance creacuteeacutee ou agrave la maniegravere dont la recherche peut reacutepondre aux besoins de la socieacuteteacuteraquo

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Innovation pour le deacuteveloppement en Afrique orientale et australe Deacutefis pour la promotion des politiques STI

deacutefinition du secteur des services puissevarier drsquoun pays agrave lrsquoautre le commerce les

services TIC et le secteur public y occu-pent des places principales Parmi lesfacteurs les plus importants pour assurerlrsquoeacutemergence de nouveaux services decreacuteation de logiciels drsquoentreprises et deservices financiers il faut citer la mise enplace drsquoinfrastructures TIC Son poten-tiel de croissance est eacutegalement visiblecomme lrsquoexemple de M-PESA au Kenyale deacutemontre Neacuteanmoins la grande pro-portion de lrsquoemploi dans le secteur delrsquoagriculture reste en grand contrasteavec la preacutedominance du secteur des ser-vices dans le PIB On constate aussi une

absence marqueacutee drsquoautres secteurs indus-triels (agrave lrsquoexclusion des mines) Ceci sug-gegravere qursquoune transformation structurellemeneacutee par le secteur des services lieacutes auxTIC est en train de srsquoopeacuterer en Afrique

(3) Les deacutefis de lrsquoenseignement supeacuterieurA plus grande eacutechelle ameacuteliorer la qual- iteacute et satisfaire aux besoins du secteur productifLes universiteacutes jouent un rocircle impor-tant dans les systegravemes drsquoinnovationen formant la jeune geacuteneacuteration et enfournissant des ressources humaines

indispensables Reacutecemment de nom-breux efforts ont eacuteteacute faits pour ameacutelio-rer lrsquoaccegraves agrave lrsquoenseignement supeacuterieurpour les jeunes geacuteneacuterations en AfriquePar exemple le Kenya a vu son nombredrsquouniversiteacutes augmenter agrave 67 en 2014LrsquoEacutethiopie a eacutegalement accru le nom-bre de ses universiteacutes publiques de 7en2007 agrave 34 en 2012 Le Rwanda drsquoautrepart a fusionneacute toutes les universiteacutespubliques de maniegravere agrave concentrer lesressources et agrave ameacuteliorer la collaborationentre chercheurs En deacutepit de ces deacutevel-oppements lrsquoinfrastructure en particu-

lier dans les domaines S-T (tels que leslaboratoires) est agrave la traicircne Des pays telsque la Namibie et le Rwanda en ont faitune politique prioritaire Bien que desressources humaines de grande valeur ethautement qualifieacutees soient creacuteeacutees unegrande partie de la population ndash pou-vant repreacutesenter un pourcentage aussieacuteleveacute que 50 au Kenya par exemple- se trouve au chocircmage Ceci deacutemontreune inadeacutequation entre les programmesofferts par lrsquoenseignement supeacuterieur etles compeacutetences requises dans le secteurproductif

Mise en pratique du savoirLa recherche repreacutesente un autre rocircleimportant pour les universiteacutes cepen-

dant encore trop de place est accordeacutee agravela contribution acadeacutemique et trop peu

drsquoattention est porteacutee agrave la commerciali-sation de la connaissance creacuteeacutee ou agrave lamaniegravere dont la recherche peut reacutepon-dre aux besoins de la socieacuteteacute (lieacutes parexemple agrave lrsquoagriculture agrave petite eacutechelleaux collectiviteacutes locales agrave lrsquoutilisation desconnaissances autochtones etc) Drsquoapregraves lrsquoaccord sur les ADPIC lespays en voie de deacuteveloppement sonttenus de respecter les droits de pro-prieacuteteacute intellectuelle (DPI) Lrsquoutilisationstrateacutegique des droits de proprieacuteteacuteintellectuelle peut ecirctre une cleacute pour ledeacuteveloppement en Afrique parce que le

continent est doteacute drsquoune riche biodiver-siteacute et de savoirs autochtones cependantil nrsquoexiste que peu drsquoeacutetudes disponiblessur ces sujets

4 Etapes suivantes LrsquoOASTI preacutevoit de travailler avecles Etats membres participants pourdresser une laquo carte raquo STISA-2024 inteacute-grant leurs propres politiques LrsquoUNU-MERIT et lrsquoASC repreacutesenteacutes parlrsquoOASTI ont signeacute un protocole drsquoaccordpour joindre leurs efforts au cours descinq anneacutees agrave venir en vue de deacutevelop-

per les capabiliteacutes des drsquoindicateurset les politiques STI en Afrique parlrsquointermeacutediaire du programme DEIPLrsquoUNU-MERIT en tant que groupe dereacuteflexion de lrsquoONU aidera agrave faire pro-gresser la recherche dans les domainesindiqueacutes dans le document preacutesent

5 Reacutefeacuterences et liens utilesLrsquoappel agrave propositions pour organiser desprogrammes de formation DEIP-Afriqueest maintenant ouvert agrave toute institutiongouvernementale en Afrique Pour desdeacutetails et reacutefeacuterences compleacutementaires

veuillez consulter le sitehttpwwwmeritunuedudeipafrica

6 RemerciementsCette note drsquoorientation politique se basesur les informations preacutecieuses fourniespar les participants des 11 pays et desexperts internationaux Nous remercionsEva Bartekova pour son aide agrave rassemblerles statistiques et les documents lieacutes auxpolitiques STI Erika Kraemer-Mbulaet Almamy Konteacute pour les suggestionsconstructives qursquoelles nous ont apporteacuteessur une version anteacuterieure Enfin nous

remercions la SIDA pour son assistancedans lrsquoorganisation du programme de for-mation DEIP au Kenya

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LrsquoUNU-MERIT est lUniversiteacute des Nations Unies - Institut de rechercheeacuteconomique et social sur lrsquoinnovation et la technologie baseacute agrave Maastricht

Linstitut explore les facteurs sociaux politiques et eacuteconomiques quideacuteterminent les mutations technologiques et lrsquoinnovation Les rechercheset les programmes de formation meneacutes au sein de lrsquoUNU-MERIT portentsur un large eacuteventail de questions politiques relatives agrave la gouvernance

nationale et internationale en matiegravere de science de technologie et

drsquoinnovation avec un accent speacutecial mis sur la creacuteation la diffusion etlrsquoaccegraves au savoirSuite agrave linteacutegration de la Maastricht Graduate School of Governanceen Deacutecembre 2010 lrsquoUNU-MERIT couvre deacutesormais tous les aspects

de gouvernance dans les organisations nationales et mondiales deleacutevaluation des risques agrave la lrsquoanalyse la conception et leacutevaluation despolitiques Dans sa forme eacutelargie lrsquoUNU-MERIT fonctionne comme uninstitut de recherche et de formation unique en son genre accueillant

environ 100 eacutetudiants en maicirctrise et comme un groupe de reacutefexion delONU travaillant sur un large eacuteventail de questions politiques lieacutees agrave lascience linnovation et la gouvernance deacutemocratique LrsquoUNU-MERIT estsitueacute agrave Maastricht aux Pays-Bas et travaille en eacutetroite collaboration avec

lUniversiteacute de Maastricht

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Policy Brief Innovation pour ledeacuteveloppement en

Afrique orientale etaustrale

Une analyse des politiquesdrsquoinnovation comme

solution viable aux deacutefiseacuteconomiques et sociauxen Afrique portant une

attention particuliegravere auxpolitiques STI dans lespays drsquoAfrique orientale

et australe ainsi qursquoagrave lalaquoStrateacutegie pour la science latechnologie et lrsquoinnovation

en Afrique 2024(STISA-2024)raquo

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reacutegion En outre compte tenu agrave la foisdes risques externes (tels que le com-

merce international et les reacutegimes dechange) et des risques internes (notam-ment lrsquoinstabiliteacute politique) rencontreacutespar les institutions il est importantque celles-ci beacuteneacuteficient drsquoun degreacutedrsquoautonomie politique et de flexibiliteacutedans lrsquoexpeacuterimentation de politiques leurpermettant de reacuteagir rapidement agrave deschangements impreacutevus

Coheacuterence des politiques aux niveauxreacutegional et nationalUn deacutefi majeur consiste agrave assurer lacoheacuterence des politiques STI auxniveaux national reacutegional et continentalLa STISA-2024 est la strateacutegie conv-enue et adopteacutee au niveau continentalen mecircme temps chaque CommunauteacuteEconomique Reacutegionale (CER) etchaque pays suivent leur propre visionde deacuteveloppement selon un calendrierdistinct refleacutetant les reacutealiteacutes de chaqueenvironnement politique Le maintiende la coheacuterence et de la fonction despolitiques aux diffeacuterents niveaux con-

stitue une tacircche importante mais diffi-cile qui neacutecessite des approches agrave la foisascendantes (dites laquo bottom-up raquo) etdescendantes (dites laquo top-down raquo) drsquounepolitique drsquoapprentissage iteacuterative ougrave lesuivi avec des donneacutees solides agrave lrsquoappuidevient essentiel

Assurer la continuiteacute la responsabiliteacute etla transparence politique Les processus politiques viennent sou-vent perturber les processus de miseen application des politiques Par con-seacutequent lrsquoun des deacutefis consiste agrave creacuteerdes institutions qui puissent poursuivreles efforts politiques tout en rectifi-ant les erreurs et en retenant les leccedilons

deacutecoulant de la pratique lrsquoutilisation etlrsquointeraction Il est tout aussi importantde garantir la leacutegitimiteacute politique de cesinstitutions La creacuteation de meacutecanismes

permettant la participation des par-ties prenantes dans le processus de

mise en place des politiques prend dutemps mais peut en renforcer lrsquoimpactau moment de leur mise en œuvre Enoutre lrsquoeacutetablissement drsquoobjectifs poli-tiques raisonnables reacutealisables requiertlrsquoexistence de donneacutees solides allieacutees degravesle deacutepart avec un systegraveme fiable de suiviet drsquoeacutevaluation

(2) Les deacutefis sectorielsUn vaste secteur informelLe secteur informel joue un rocircle preacute-dominant aux niveaux de lrsquoeacuteconomie(contribuant 25 agrave 43 du PIB danstoute la reacutegion) et de l rsquoemploi dansces pays (repreacutesentant 3 agrave 90 desemplois) (voir le tableau 1)Eacutetant donneacutes la faible preacutesencedu secteur priveacute dans les systegravemesdrsquoinnovation et les taux de chocircmageeacuteleveacutes le secteur informel a beau-coup agrave offrir en tant que sourcedrsquoinnovation non seulement pour lacroissance eacuteconomique mais aussipour lrsquoameacutelioration de la qualiteacute de vie

Certains pays ont fait des tentativespour laquoformaliserraquo le secteur informel (leKenya par exemple) tandis que drsquoautresont adopteacute une approche plus progres-sive pour inteacutegrer ce secteur Comptetenu de lrsquoimpact eacuteconomique et socialpotentiel une eacutetude du secteur informel(utilisant des deacutefinitions similaires agravetravers lrsquoAfrique) permettrait de clarifierson rocircle en tant que partie inteacutegrale dessystegravemes d rsquoinnovation

Large secteur des services secteur desservices TIC et transformation struc- turelleAu sein de lrsquoeacuteconomie formelle le secteurdes services est dans la plupart de cespays non seulement le secteur dominantmais aussi celui qui connaicirct la croissancela plus rapide en termes de contribu-tion au PIB (voir tableau 1) Quoique la

laquotrop de place est accordeacutee agrave la contribution acadeacutemiqueet trop peu drsquoattention est porteacutee agrave la commercialisation de

la connaissance creacuteeacutee ou agrave la maniegravere dont la recherche peut reacutepondre aux besoins de la socieacuteteacuteraquo

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Innovation pour le deacuteveloppement en Afrique orientale et australe Deacutefis pour la promotion des politiques STI

deacutefinition du secteur des services puissevarier drsquoun pays agrave lrsquoautre le commerce les

services TIC et le secteur public y occu-pent des places principales Parmi lesfacteurs les plus importants pour assurerlrsquoeacutemergence de nouveaux services decreacuteation de logiciels drsquoentreprises et deservices financiers il faut citer la mise enplace drsquoinfrastructures TIC Son poten-tiel de croissance est eacutegalement visiblecomme lrsquoexemple de M-PESA au Kenyale deacutemontre Neacuteanmoins la grande pro-portion de lrsquoemploi dans le secteur delrsquoagriculture reste en grand contrasteavec la preacutedominance du secteur des ser-vices dans le PIB On constate aussi une

absence marqueacutee drsquoautres secteurs indus-triels (agrave lrsquoexclusion des mines) Ceci sug-gegravere qursquoune transformation structurellemeneacutee par le secteur des services lieacutes auxTIC est en train de srsquoopeacuterer en Afrique

(3) Les deacutefis de lrsquoenseignement supeacuterieurA plus grande eacutechelle ameacuteliorer la qual- iteacute et satisfaire aux besoins du secteur productifLes universiteacutes jouent un rocircle impor-tant dans les systegravemes drsquoinnovationen formant la jeune geacuteneacuteration et enfournissant des ressources humaines

indispensables Reacutecemment de nom-breux efforts ont eacuteteacute faits pour ameacutelio-rer lrsquoaccegraves agrave lrsquoenseignement supeacuterieurpour les jeunes geacuteneacuterations en AfriquePar exemple le Kenya a vu son nombredrsquouniversiteacutes augmenter agrave 67 en 2014LrsquoEacutethiopie a eacutegalement accru le nom-bre de ses universiteacutes publiques de 7en2007 agrave 34 en 2012 Le Rwanda drsquoautrepart a fusionneacute toutes les universiteacutespubliques de maniegravere agrave concentrer lesressources et agrave ameacuteliorer la collaborationentre chercheurs En deacutepit de ces deacutevel-oppements lrsquoinfrastructure en particu-

lier dans les domaines S-T (tels que leslaboratoires) est agrave la traicircne Des pays telsque la Namibie et le Rwanda en ont faitune politique prioritaire Bien que desressources humaines de grande valeur ethautement qualifieacutees soient creacuteeacutees unegrande partie de la population ndash pou-vant repreacutesenter un pourcentage aussieacuteleveacute que 50 au Kenya par exemple- se trouve au chocircmage Ceci deacutemontreune inadeacutequation entre les programmesofferts par lrsquoenseignement supeacuterieur etles compeacutetences requises dans le secteurproductif

Mise en pratique du savoirLa recherche repreacutesente un autre rocircleimportant pour les universiteacutes cepen-

dant encore trop de place est accordeacutee agravela contribution acadeacutemique et trop peu

drsquoattention est porteacutee agrave la commerciali-sation de la connaissance creacuteeacutee ou agrave lamaniegravere dont la recherche peut reacutepon-dre aux besoins de la socieacuteteacute (lieacutes parexemple agrave lrsquoagriculture agrave petite eacutechelleaux collectiviteacutes locales agrave lrsquoutilisation desconnaissances autochtones etc) Drsquoapregraves lrsquoaccord sur les ADPIC lespays en voie de deacuteveloppement sonttenus de respecter les droits de pro-prieacuteteacute intellectuelle (DPI) Lrsquoutilisationstrateacutegique des droits de proprieacuteteacuteintellectuelle peut ecirctre une cleacute pour ledeacuteveloppement en Afrique parce que le

continent est doteacute drsquoune riche biodiver-siteacute et de savoirs autochtones cependantil nrsquoexiste que peu drsquoeacutetudes disponiblessur ces sujets

4 Etapes suivantes LrsquoOASTI preacutevoit de travailler avecles Etats membres participants pourdresser une laquo carte raquo STISA-2024 inteacute-grant leurs propres politiques LrsquoUNU-MERIT et lrsquoASC repreacutesenteacutes parlrsquoOASTI ont signeacute un protocole drsquoaccordpour joindre leurs efforts au cours descinq anneacutees agrave venir en vue de deacutevelop-

per les capabiliteacutes des drsquoindicateurset les politiques STI en Afrique parlrsquointermeacutediaire du programme DEIPLrsquoUNU-MERIT en tant que groupe dereacuteflexion de lrsquoONU aidera agrave faire pro-gresser la recherche dans les domainesindiqueacutes dans le document preacutesent

5 Reacutefeacuterences et liens utilesLrsquoappel agrave propositions pour organiser desprogrammes de formation DEIP-Afriqueest maintenant ouvert agrave toute institutiongouvernementale en Afrique Pour desdeacutetails et reacutefeacuterences compleacutementaires

veuillez consulter le sitehttpwwwmeritunuedudeipafrica

6 RemerciementsCette note drsquoorientation politique se basesur les informations preacutecieuses fourniespar les participants des 11 pays et desexperts internationaux Nous remercionsEva Bartekova pour son aide agrave rassemblerles statistiques et les documents lieacutes auxpolitiques STI Erika Kraemer-Mbulaet Almamy Konteacute pour les suggestionsconstructives qursquoelles nous ont apporteacuteessur une version anteacuterieure Enfin nous

remercions la SIDA pour son assistancedans lrsquoorganisation du programme de for-mation DEIP au Kenya

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Linstitut explore les facteurs sociaux politiques et eacuteconomiques quideacuteterminent les mutations technologiques et lrsquoinnovation Les rechercheset les programmes de formation meneacutes au sein de lrsquoUNU-MERIT portentsur un large eacuteventail de questions politiques relatives agrave la gouvernance

nationale et internationale en matiegravere de science de technologie et

drsquoinnovation avec un accent speacutecial mis sur la creacuteation la diffusion etlrsquoaccegraves au savoirSuite agrave linteacutegration de la Maastricht Graduate School of Governanceen Deacutecembre 2010 lrsquoUNU-MERIT couvre deacutesormais tous les aspects

de gouvernance dans les organisations nationales et mondiales deleacutevaluation des risques agrave la lrsquoanalyse la conception et leacutevaluation despolitiques Dans sa forme eacutelargie lrsquoUNU-MERIT fonctionne comme uninstitut de recherche et de formation unique en son genre accueillant

environ 100 eacutetudiants en maicirctrise et comme un groupe de reacutefexion delONU travaillant sur un large eacuteventail de questions politiques lieacutees agrave lascience linnovation et la gouvernance deacutemocratique LrsquoUNU-MERIT estsitueacute agrave Maastricht aux Pays-Bas et travaille en eacutetroite collaboration avec

lUniversiteacute de Maastricht

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6 2 1 1 A X M a a s t r i c h t

P a y s - B a s

CONTENU

Policy Brief Innovation pour ledeacuteveloppement en

Afrique orientale etaustrale

Une analyse des politiquesdrsquoinnovation comme

solution viable aux deacutefiseacuteconomiques et sociauxen Afrique portant une

attention particuliegravere auxpolitiques STI dans lespays drsquoAfrique orientale

et australe ainsi qursquoagrave lalaquoStrateacutegie pour la science latechnologie et lrsquoinnovation

en Afrique 2024(STISA-2024)raquo

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Innovation pour le deacuteveloppement en Afrique orientale et australe Deacutefis pour la promotion des politiques STI

deacutefinition du secteur des services puissevarier drsquoun pays agrave lrsquoautre le commerce les

services TIC et le secteur public y occu-pent des places principales Parmi lesfacteurs les plus importants pour assurerlrsquoeacutemergence de nouveaux services decreacuteation de logiciels drsquoentreprises et deservices financiers il faut citer la mise enplace drsquoinfrastructures TIC Son poten-tiel de croissance est eacutegalement visiblecomme lrsquoexemple de M-PESA au Kenyale deacutemontre Neacuteanmoins la grande pro-portion de lrsquoemploi dans le secteur delrsquoagriculture reste en grand contrasteavec la preacutedominance du secteur des ser-vices dans le PIB On constate aussi une

absence marqueacutee drsquoautres secteurs indus-triels (agrave lrsquoexclusion des mines) Ceci sug-gegravere qursquoune transformation structurellemeneacutee par le secteur des services lieacutes auxTIC est en train de srsquoopeacuterer en Afrique

(3) Les deacutefis de lrsquoenseignement supeacuterieurA plus grande eacutechelle ameacuteliorer la qual- iteacute et satisfaire aux besoins du secteur productifLes universiteacutes jouent un rocircle impor-tant dans les systegravemes drsquoinnovationen formant la jeune geacuteneacuteration et enfournissant des ressources humaines

indispensables Reacutecemment de nom-breux efforts ont eacuteteacute faits pour ameacutelio-rer lrsquoaccegraves agrave lrsquoenseignement supeacuterieurpour les jeunes geacuteneacuterations en AfriquePar exemple le Kenya a vu son nombredrsquouniversiteacutes augmenter agrave 67 en 2014LrsquoEacutethiopie a eacutegalement accru le nom-bre de ses universiteacutes publiques de 7en2007 agrave 34 en 2012 Le Rwanda drsquoautrepart a fusionneacute toutes les universiteacutespubliques de maniegravere agrave concentrer lesressources et agrave ameacuteliorer la collaborationentre chercheurs En deacutepit de ces deacutevel-oppements lrsquoinfrastructure en particu-

lier dans les domaines S-T (tels que leslaboratoires) est agrave la traicircne Des pays telsque la Namibie et le Rwanda en ont faitune politique prioritaire Bien que desressources humaines de grande valeur ethautement qualifieacutees soient creacuteeacutees unegrande partie de la population ndash pou-vant repreacutesenter un pourcentage aussieacuteleveacute que 50 au Kenya par exemple- se trouve au chocircmage Ceci deacutemontreune inadeacutequation entre les programmesofferts par lrsquoenseignement supeacuterieur etles compeacutetences requises dans le secteurproductif

Mise en pratique du savoirLa recherche repreacutesente un autre rocircleimportant pour les universiteacutes cepen-

dant encore trop de place est accordeacutee agravela contribution acadeacutemique et trop peu

drsquoattention est porteacutee agrave la commerciali-sation de la connaissance creacuteeacutee ou agrave lamaniegravere dont la recherche peut reacutepon-dre aux besoins de la socieacuteteacute (lieacutes parexemple agrave lrsquoagriculture agrave petite eacutechelleaux collectiviteacutes locales agrave lrsquoutilisation desconnaissances autochtones etc) Drsquoapregraves lrsquoaccord sur les ADPIC lespays en voie de deacuteveloppement sonttenus de respecter les droits de pro-prieacuteteacute intellectuelle (DPI) Lrsquoutilisationstrateacutegique des droits de proprieacuteteacuteintellectuelle peut ecirctre une cleacute pour ledeacuteveloppement en Afrique parce que le

continent est doteacute drsquoune riche biodiver-siteacute et de savoirs autochtones cependantil nrsquoexiste que peu drsquoeacutetudes disponiblessur ces sujets

4 Etapes suivantes LrsquoOASTI preacutevoit de travailler avecles Etats membres participants pourdresser une laquo carte raquo STISA-2024 inteacute-grant leurs propres politiques LrsquoUNU-MERIT et lrsquoASC repreacutesenteacutes parlrsquoOASTI ont signeacute un protocole drsquoaccordpour joindre leurs efforts au cours descinq anneacutees agrave venir en vue de deacutevelop-

per les capabiliteacutes des drsquoindicateurset les politiques STI en Afrique parlrsquointermeacutediaire du programme DEIPLrsquoUNU-MERIT en tant que groupe dereacuteflexion de lrsquoONU aidera agrave faire pro-gresser la recherche dans les domainesindiqueacutes dans le document preacutesent

5 Reacutefeacuterences et liens utilesLrsquoappel agrave propositions pour organiser desprogrammes de formation DEIP-Afriqueest maintenant ouvert agrave toute institutiongouvernementale en Afrique Pour desdeacutetails et reacutefeacuterences compleacutementaires

veuillez consulter le sitehttpwwwmeritunuedudeipafrica

6 RemerciementsCette note drsquoorientation politique se basesur les informations preacutecieuses fourniespar les participants des 11 pays et desexperts internationaux Nous remercionsEva Bartekova pour son aide agrave rassemblerles statistiques et les documents lieacutes auxpolitiques STI Erika Kraemer-Mbulaet Almamy Konteacute pour les suggestionsconstructives qursquoelles nous ont apporteacuteessur une version anteacuterieure Enfin nous

remercions la SIDA pour son assistancedans lrsquoorganisation du programme de for-mation DEIP au Kenya

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LrsquoUNU-MERIT est lUniversiteacute des Nations Unies - Institut de rechercheeacuteconomique et social sur lrsquoinnovation et la technologie baseacute agrave Maastricht

Linstitut explore les facteurs sociaux politiques et eacuteconomiques quideacuteterminent les mutations technologiques et lrsquoinnovation Les rechercheset les programmes de formation meneacutes au sein de lrsquoUNU-MERIT portentsur un large eacuteventail de questions politiques relatives agrave la gouvernance

nationale et internationale en matiegravere de science de technologie et

drsquoinnovation avec un accent speacutecial mis sur la creacuteation la diffusion etlrsquoaccegraves au savoirSuite agrave linteacutegration de la Maastricht Graduate School of Governanceen Deacutecembre 2010 lrsquoUNU-MERIT couvre deacutesormais tous les aspects

de gouvernance dans les organisations nationales et mondiales deleacutevaluation des risques agrave la lrsquoanalyse la conception et leacutevaluation despolitiques Dans sa forme eacutelargie lrsquoUNU-MERIT fonctionne comme uninstitut de recherche et de formation unique en son genre accueillant

environ 100 eacutetudiants en maicirctrise et comme un groupe de reacutefexion delONU travaillant sur un large eacuteventail de questions politiques lieacutees agrave lascience linnovation et la gouvernance deacutemocratique LrsquoUNU-MERIT estsitueacute agrave Maastricht aux Pays-Bas et travaille en eacutetroite collaboration avec

lUniversiteacute de Maastricht

U n i t e r N a t i o n s U n i v e r s i t y -

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nationale et internationale en matiegravere de science de technologie et

drsquoinnovation avec un accent speacutecial mis sur la creacuteation la diffusion etlrsquoaccegraves au savoirSuite agrave linteacutegration de la Maastricht Graduate School of Governanceen Deacutecembre 2010 lrsquoUNU-MERIT couvre deacutesormais tous les aspects

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