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DOSSIER DE PRESSE
LA VEILLÉE présente
LA PREUVE ONTOLOGIQUE
DE MON EXISTENCE
de Joyce Carol Oates
2
Du 17 septembre au 11 octobre 2013
LA PREUVE ONTOLOGIQUE
DE MON EXISTENCE
De JOYCE CAROL OATES
Traduction > Téo SPYCHALSKI
Avec la collaboration de Carmen JOLIN
Mise en scène > Carmen JOLIN
Avec > Nora GUERCH, Frédéric LAVALLÉE
Jean-François BLANCHARD et Jean-Marc DALPHOND
Scénographie > Véronique BERTRAND
Costumes > Gilles-François THERRIEN
Éclairages > Stéphane MÉNiGOT
Son > Nikita U
Partenaire de production
3
SOMMAIRE
RÉSUMÉ DE LA PIÈCE.….…..…………………..……………………………………. Page 4
QUELQUES MOTS DE LA METTEUR EN SCÈNE …….……….…………………… Page 5
EXTRAITS DE LA PIÈCE ….………….………………….….…….……….………..…. Page 6
L’ÉCRIVAINE JOYCE CAROL OATES….………….………………….……………… Page 9
EXTRAITS D’ENTREVUES.…….…….….………………………...…....………....…... Page 12
ŒUVRES CHOISIES - Théâtrographie……….…………..……………….……..…… Page 15
ŒUVRES CHOISIES – Parues en français……….…………..…….…….……..…… Page 16
ÉQUIPE DE CRÉATION………………………..............……………………….……… Page 17
4
RÉSUMÉ DE LA PIÈCE
Shelley est une jeune Américaine indocile, fugueuse. L’Amérique est peuplée de filles révoltées
qui fuient un amour parental encombrant, leurs écoles et leurs institutions « de qualité ». Mais
voilà, très vite, sur son chemin, un certain Peter V. surveille et guette. Jeune loup, profiteur,
amant, agresseur : un souteneur, à vrai dire. Lui, il achète et vend. Tout. Surtout les belles jeunes
filles. Pour Shelley, c’est un passage initiatique, le commencement d’une autre vie, l’entrée dans
une autre réalité, dangereuse peut-être, mais ardemment souhaitée comme un bonheur nouveau.
Pour lui, c’est business as usual, car l’Amérique est la terre de l’opportunité. Pour elle, c’est un
passage périlleux. Mais, têtue, elle tient à traverser cette épreuve, vivre ce rituel dangereux dont
l’issue est incertaine.
Joyce Carol Oates trace un portait de l’Amérique d’une implacable actualité. Les jeunes en quête
de sens flirtent dangereusement avec l’inconnu. Et ceux qui en profitent sillonnent le territoire.
Nos noms à tous sont inscrits dans leur cahier. À travers des dialogues mordants, La preuve
ontologique de mon existence navigue entre le surréalisme, la poésie et le réalisme.
Joyce Carol Oates scrute profondément l’âme de la femme américaine, de tous âges et de toutes
les époques. Afin de mettre en scène ces héros et tisser d’innombrables intrigues, elle a recours à
une écriture où se marient plusieurs styles et modes d'expression. La preuve ontologique de mon
existence fait partie d’une trilogie intitulée, Three plays et dont les deux autres titres sont Miracle
Play et The Triumph of the Spider Monkey
« Au-delà de l'exploration d'un mythe américain, c'est la question de l'identité que l'écrivain cherche à percer. »
5
QUELQUES MOTS DE LA METTEUR EN SCÈNE
Une deuxième œuvre de Joyce Carol Oates au répertoire de La Veillée, oui. La
voix de cette grande dame de la littérature, américaine des pieds à la tête, dont on connaît
peut-être davantage la réputation que l'œuvre elle-même - une centaine de titres et une trentaine
d'œuvres dramaturgiques – devait résonner entre nos murs, avec cette fois une pièce plus
audacieuse, autant par ses thématiques que par la langue singulière qu'elle développe
magnifiquement pour les traiter.
Joyce Carol Oates dresse le portrait de femmes, bien sûr féministes, certainement pas bien
pensantes ou simplement victimes de notre monde actuel, au contraire. Dans La Preuve
ontologique de mon existence, pièce rude on peut dire, une femme presque enfant est confrontée
aux conséquences extrêmes de sa révolte contre la société, la famille, l’Amérique, contre elle-
même aussi, contre une part inacceptable de son être. Un texte d’une pertinence permanente et
d’une cruauté rarement exprimée aussi directement dans l’action théâtrale.
Je puis ajouter que la grande qualité du texte, fascinant et troublant, se développe sur deux
plans, celui de poésie et celui de la prose. Aux côtés d'une situation réaliste, mettant en scène
une jeune fugueuse, un homme qui en profite et le père qui tente de la ramener à la « raison »,
Oates questionne abondamment et fortement les grandes bases sur lesquelles nos sociétés
contemporaines se sont appuyées et que l'on voit de nos jours se défaire.
Carmen Jolin
6
EXTRAITS DE LA PIÈCE
EXTRAIT 1
(Au début, les personnages s’adressent au public)
SHELLEY
Je suis la fille dont le corps a été retrouvé dans un lot abandonné… en dessous d’un tas de
débris… ou dans une cellule de prison … là où je me suis pendue pour contrarier la gardienne qui
ne m’a pas donné de cigarettes. Parfois on me trouve dans des immeubles condamnés, comme
celui-ci : dans une pièce au plafond haut, le plancher nu, les tuyauteries apparentes et un matelas
souillé, jeté par terre.
On vit dans l’époque des preuves, Les scientistes ont déjà pas mal prouvé…
La télévision prouve qu’il existe plein de gens : tu les allumes, tu les éteints : c’est électrique: c’est
simple. Dieu existe, on peut le trouver dans les dictionnaires et les anciennes chroniques. Coups de
poing, coups de pieds, harcèlement amoureux, poignée de cheveux arrachés de ma tête – ce sont
des preuves que les autres existent. /Vous les verrez, vous les sentirez. Est-ce qu’ils font mal ? Ah
oui ! Oui Quand on a frappé ma tête contre le plancher, là - ça m’a fait comprendre que le
plancher existe.
PETER
La toute première nuit où je l’ai emmenée ici, elle se comportait exactement comme ça! toujours
en train de poser, de jouer, de minauder, comme devant un auditoire… comme devant un public
très intéressé et compatissant; comme les filles le font toujours … c’est tellement américain…
tellement charmant… maudit, comme c’est charmant ! … Les filles sont – eh bien - toujours
charmantes !
Tu peux les secouer jusqu’à ce que leurs yeux virent à l’envers dans leurs crânes, tu peux les serrer
jusqu’à ce que leurs côtes craquent, tu peux casser leurs magnifiques dents avant … mais elles
posent toujours, inquiètes et pleines d’espoir. Douces petites créatures : leurs aisselles bien
rasées, - pas un poil, innocentes – un signe de grande vertu. N’est-ce pas? Mignonnes comme les
cheerleaders
7
EXTRAIT 2
SHELLEY
… Et c’est vrai, Peter, que je n’existe pas ?
PETER :
Absolument. Tu n’existes pas.
SHELEY :
Que je n’ai pas de nom ?
PETER :
Je désigne la place que tu occupes par le mot de ¨Shelley¨. Après tout, nous avons trouvé ce nom
dans ton portefeuille. Il semblait te correspondre. Et tu l’avais écrit toi-même, en encre bleue sur ta
Carte d’identification : ¨Shelley¨ - mais dans ton permis de conduire, il y avait un autre nom,
¨Michelle¨. Je pouvais alors t’appeler par l’un ou l’autre. J’aurais pu te nommer ¨S¨ou ¨M¨. Ou ¨Shell¨.
Ou ¨Michael¨, Mitch¨ ou ¨Mitya¨. Ou ¨X¨. Tu serais obligée de répondre. Ou n’importe lequel dans
cette cascade de noms, ici, si l’un d’eux s’était avéré propice pour toi. Certains sont adorables !
(cherche dans le calepin, parle au public). Écoutez ça – des noms charmants, charmante sonorité
américaine – Debby, Rose, Ann, Ruthie, Dora Lee, Bitsy, Dolly, Blondie, Annie, Kitsie, Kitty –
SHELLEY :
Tu les aimes – et pas moi…
PETER :
Franny, Barbie, Sylvie, Laurie, Trixie, Shelley, Nancy, Kathy…
SHELLEY (en criant)
Tu les aimes elles - et pas moi !
PETER :
Bien sûr que je les aime ! Je les aime toutes et je t’aime aussi. Ces sont tes sœurs. Toi aussi tu
devrais les aimer !
PETER :
8
Vous êtes seulement des noms dans mon agenda, pourquoi s’énerver ? Tu connais ta place parmi
elles ! Tu es une belle jeune fille, vous êtes toutes de jolis petits noms. Aucune de vous n’existe.
Vous n’êtes que des noms dans mon cahier de notes, ne t’inquiète pas, vous êtes toutes aimées
également. Je vais prendre soin de vous, vous seriez déjà toutes mortes depuis longtemps, sans
un amant comme moi …
SHELLEY :
Tu les aimes, pas moi !
PETER :
Je les aime et je t’aime toi. Je vous aime toutes. Vous êtes toutes la même fille. Qu’est-ce que tu
ferais sans moi ? Je me vrille en toi, je te fais dormir, je te libère, je te prends doucement dans les
paumes de mes mains, je t’assemble quand tu es brisée, puis je te dé-assemble, et je te ramasse à
nouveau.
SHELLEY :
Je veux être la seule que tu aimes ! Moi seulement !
PETER :
Mais il n’y a pas - toi. Qu’est-ce que tu racontes?
EXTRAIT 3
PETER :
Il y a des risques et il y a des avantages. Bien sûr il arrive qu’on a des doutes. Mais ça ne doit pas
nous arrêter. Je n’ai rien contre la compétition, elle est saine. C’est américain – ça fait partie de la
tradition. Ça me stimule. Et ça me fait prospérer.
Je suis un jeune homme énergique debout ici, devant l’évier d’un vieux building condamné / mais il
est à moi. Et tout se déroule selon mon propre scénario.
L’ÉCRIVAINE, JOYCE CAROL OATES
RÉCIPIENDAIRE DU GRAND PRIX MÉTROPOLIS BLEU À MONTRÉAL EN 2012
Joyce Carol Oates – poète et romancière américaine de renommée internationale – est née en 1938 à
Lockport, dans l'État de New York. Issue d’un milieu rural modeste, elle a grandi sur une ferme
familiale, isolée auprès d’une sœur autiste et d’un père absent. Elle demeurera néanmoins très
attachée à cette région natale fortement touchée par la crise de 1929 qui a inspiré le cadre de
plusieurs de ses intrigues. Fillette plutôt timide et solitaire, elle fréquente la classe de l'école
communale et développe un intérêt marqué pour la lecture, grâce notamment à un exemplaire
d'Alice aux pays des merveilles; un des précieux trésors offerts par Blanche, la grand-mère paternelle
qu’elle vénère. Elle dévore bientôt tout ce qui lui tombe sous la main incluant les livres des sœurs
Brontë, Faulkner, Hemingway, Thoreau et Dostoïevski.
Malgré leur niveau d’éducation peu élevé, ses parents l’encouragent à entretenir des ambitions de
réussite. Or, lorsqu’à quatorze ans, Blanche lui offre une première machine à écrire, elle commence
déjà à se forger une carrière de romancière en écrivant roman après roman tout au long de ses
études. Tandis que son esprit critique la contraint à jeter la majorité de ses textes, elle remporte le
prix de la nouvelle universitaire décerné par le magazine Mademoiselle pour In the Old World (1959)
alors qu’elle fréquente l'Université de Syracuse grâce à l’obtention d’une bourse. Elle fait des études
brillantes à l'Université Wisconsin-Madison où elle décroche une maîtrise en Anglais. En 1962, elle
s’installe à Détroit où la brutalité des conflits raciaux et sociaux éveille en Joyce Carol Oates une
nouvelle conscience sociale. La rencontre avec cette ville en effervescence qui constitue selon elle
10
un microcosme de la réalité américaine, exerce un impact incontestable sur l’auteure « Détroit, mon
grand sujet », dit-elle, « a fait de moi la personne que je suis, par conséquent l'écrivaine que je suis
pour le meilleur et pour le pire ».
« America is my home ; the place of my soul. » Joyce Carol Oates
« Oates’s America is an experience, not a place. » G. Waller
Entre 1968 et 1978, elle enseigne à l'Université de Windsor au Canada, situé sur la rive opposée de
Détroit aux États-Unis. Pendant cette décennie des plus créatives, elle publie environ deux ou trois
nouveaux livres par année, tout en poursuivant une carrière académique. Si bien qu’elle n’a pas
atteint la quarantaine qu’elle est déjà l’un des auteurs les plus respectés et louangés de l’Amérique
du Nord. Interrogée à plusieurs reprises sur sa productivité, la qualité remarquable de son travail et
son habileté à adopter un éventail étonnant de genres, elle répond au New York Times en 1975 : « j’ai
toujours vécu une vie très conventionnelle, de modération, des heures tout à fait régulières, rien
d'exotique, aucun besoin d’organiser mon temps ». Quand un journaliste la qualifie de « droguée du
travail », elle rétorque : « je n’ai pas l’impression de travailler avec acharnement, ou de travailler du
tout. L'écriture et l'enseignement ont toujours été, pour moi, si enrichissants que je n’interprète pas le
terme travail dans son sens habituel ».
L’Amérique semble bouillonner dans la tête de Joyce Carol Oates. Depuis 1964, elle n’a cessé
d’écrire des romans, des nouvelles, des articles, des polars, des poèmes, des pièces de théâtre, des
essais (notamment sur Jung, Melville, O’Connor, Dostoïevski, Conrad, Mann, Ionesco, D.H. Lawrence
et Mike Tyson), sans compter des histoires qui s’adressent aux jeunes lecteurs. Au total, plus de
soixante-dix titres émergeant d’une Amérique inquiétante et intense, ténébreuse parfois. Et, comme
si le succès d’une seule écrivaine ne suffisait pas, elle écrit des romans à suspenses sous les
pseudonymes de Rosamond Smith et de Lauren Kelly. Or, bien que sa productivité phénoménale soit
jugée suspecte par plusieurs critiques littéraires, nul ne peut nier que Joyce Carol Oates est l’une des
romancières les plus monumentales de ce siècle.
« Si on considère l'écriture sérieusement, comme une activité ordinaire, et non pas comme la
recherche épuisante du bonheur, des drogues, de l'alcool et de la célébrité, on écrit en
quantité impressionnante au cours d'une vie. Nous (JCO et moi) sommes des écrivains cols-
bleus. » John Updike, écrivain et ami de JCO
11
Plusieurs fois finaliste du Prix Nobel de littérature, elle fût lauréate du Grand Prix international du
Festival littéraire Métropolis bleu 2012 pour l'entièreté de son œuvre. Elle a également remporté le
National Book Award (Eux, 1970), ainsi que le Prix Fémina étranger (Les chutes, 2005). C’est
néanmoins le roman Blonde (2000), inspiré de la vie de Marilyn Monroe, qui lui a assuré une
renommée internationale. Mais, il nous reste encore tant à découvrir, entre autres son œuvre
théâtrale.
Ses pièces, encore peu connues au Québec, ont été jouées largement aux États-Unis. Elle a été
impliquée dans des productions étudiantes ainsi que des lectures de ses pièces à l’Université de
Pennsylvanie, au William College, à l’Université Brown ainsi qu’au Theatre Academy de Los Angeles.
Ses pièces ont été recueillies dans Twelve Plays (NAL/Dutton, 1991), The Perfectionist And Other
Plays (Ecco Press, 1995) et dans New Plays (Ontario Review Press, 1998). Au printemps 1999, sa
pièce fleuve The Passion of Henry David Thoreau a été produite par l’école de théâtre de l’Université
Northwestern. Elle a également écrit un libretto pour un opéra tiré de son roman Black Water,
présenté plus récemment au L.A. Theater Works.
La trajectoire qui a marqué la carrière de Joyce Carol Oates, son passage d'une enfance pauvre au
succès d’une écrivaine jouissant d’un rayonnement quasi universel, suggère une vision féministe
ainsi que la poursuite « mythique » du bonheur et l'accomplissement du rêve américain. Pourtant,
malgré son succès et sa gloire, son existence, qu’elle consacre à l'enseignement – à l’Université de
Windsor (1968-1978) et à l’Université Princeton depuis 1978 – ainsi qu’à l'écriture, a peu changé au
fil des ans.
La citation d’un auteur américain également prolifique, Henry James, fixée au mur près de son
bureau, semble la caractériser parfaitement bien : « nous travaillons dans l’ombre, nous faisons ce
que nous pouvons, nous donnons ce que nous avons. Notre doute est notre passion et notre passion
est notre tâche. Le reste est la folie d'art. »
Source : http://www.usfca.edu/jco/briefbiography
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EXTRAITS D’ENTREVUES
Les extraits ci-dessous, proviennent d’une entrevue accordée à des étudiantes par Joyce Carol
Oates, en décembre 2007, suite à sa participation à un colloque organisé par l’Université de
Washington intitulé « Celebrating Our Books ». L’auteur parle, entre autres, de ses personnages
féminins, de sa grand-mère, de traumatismes et de la violence comme thèmes récurrents dans
son œuvre.
Question : Certains de vos protagonistes les plus mémorables (…) sont de jeunes filles : Karen (17
ans) dans With Shuddering Fall, Connie (15 ans) dans Where Are You Going, Where Have You Been,
et particulièrement Norma Jeane, alors qu’elle était une jeune fille, dans Blonde. Je me demandais
quelle place « la jeune fille américaine » occupe-t-elle dans votre imagination, particulièrement en
terme de figure prise au piège (…) ?
JCO : Je suis très attirée par la vision des adolescentes, qu’il s’agisse de garçons ou de filles en
réalité. J’ai une prédilection plus forte pour les filles évidemment, puisque j’ai moi-même été une
jeune fille. L'adolescence implique une prédisposition d'esprit et une conscience avec laquelle je me
sens quelque peu familière. Mais j'écris souvent des personnages masculins qui voient le monde, je
crois, quelque peu différemment et je trouve la différence très intéressante. Je ne suis pas
convaincue qu'un sexe est davantage pris au piège qu'un autre, dû au jeu de rôle que le sexe semble
imposer, qui peut nous définir et qui peut être un piège étouffant. Je crois que l’adolescence est
une période de questionnements, de scepticisme, d'émerveillement et d'invention, alors que la
période de l’âge adulte ne l'est plus. Alors, j’y suis en quelque sorte attirée.
Question : Vos récits traitent souvent d’expériences traumatisantes vécues par des femmes et des
filles (…). Certains abordent les thèmes de la victimisation et de la douleur. Je me demande dans
quelle mesure votre compte-rendu réaliste de traumatismes a contribué à votre représentation de
l'expérience féminine ou de l'expérience américaine en général ?
JCO : Je suis un féministe et je suis très intéressée par la cause féminine. Cependant, lorsque je suis
un auteur, je n'écris pas nécessairement sur les femmes (…). Je suis très intéressée par ce que je
pourrais appeler l’aboutissement dramatique de forces en effervescence. Cela peut impliquer
des femmes, parfois des hommes ou des filles. Mais, je suis très sensible à la situation féminine
13
parce qu’il s’agit également de ma propre situation. Je crois qu’il serait juste de dire qu’en ce qui me
concerne, je n’ai pas été une victime dû au fait que j’étais une fille, mais parce que j'étais menue et
relativement faible. Les garçons qui étaient petits et chétifs étaient aussi bafoués. Or, mes souvenirs
les plus lointains d’avoir été le souffre-douleur d’enfants plus vieux – des rustres et des punks si on
veut – n'étaient pas dû à mon sexe, mais davantage dû à ma taille. Et ensuite, je viens d’un contexte
difficile. Je ne suis pas vraiment de la bourgeoisie. Bien que je vive à Princeton, je ne suis pas issue
de ce type de communauté. Si vous n'aviez pas un frère plus vieux pour vous protéger, vous étiez à
risque, que vous soyez un garçon ou une fille (…).
Question : Un des éléments les plus attirants de votre œuvre, c’est cette notion de traumatisme que
subissent vos personnages. Ils vivent souvent des expériences très traumatisantes. Comment voyez-
vous l’aspect masculin-féminin en terme de composante centrale dans votre travail, ou le voyez-vous
ainsi ?
JCO : (…) Ma grand-mère et ma mère ont éprouvé des traumatismes, et je suis en quelque sorte
fascinée par la manière qu’ont les gens de transiger avec cela. Vous n'avez probablement pas lu mon
roman (…), The Gravedigger's Daughter, inspiré de ma grand-mère. Quand elle avait quatorze ans,
son père, qui était un fossoyeur, un immigrant juif, allait tuer la famille entière avec sa carabine. Il n'a
pas tué ma grand-mère, qui avait quatorze ans, mais il a blessé sa femme et ensuite il s'est tué avec
le fusil de chasse. Ma grand-mère, qui était juive, n'a en réalité jamais reconnu qu'elle était juive. Elle
s'est éloignée de ce monde et est devenue presque anonyme. The Gravedigger's Daughter porte sur
cette personne qui devient une Américaine, une femme d’apparence ordinaire, essayant de s’adapter
et de se conformer. Elle change sa coiffure, elle change sa façon de marcher et elle devient en
quelque sorte comme une actrice de cinéma, une femme agréable. Ni glamour, ni très belle, mais
charmante, une femme plaisante. Alors, j’ai toujours pensé que je ne la connaissais pas, parce qu'elle
ne parlait jamais de ces choses-là. C'était un secret. Et, j'ai pensé que cela a dû être le cas pour elle,
que chaque jour de sa vie, chaque heure, elle devait se rappeler qu’elle avait failli mourir alors qu’elle
n’avait que quatorze ans, mais qu’elle n’était pas morte. Il ne l'a pas tuée. Or, je crois qu’en
regardant derrière soi, nous pouvons constater que les choses auraient pu finir autrement – mais, en
réalité, quelque chose est arrivé. Alors, il y a un sentiment de gratitude énorme, d'étonnement aussi,
mais qui est lié au traumatisme. Si vous n'aviez pas subi le choc, vous ne connaîtriez pas cet
étonnement et ce sentiment si précieux. Ainsi, j'écris souvent sur ce genre de chose, rarement
sur la violence comme telle (…) mais plutôt les répercussions de la violence pour des filles et
des femmes – et parfois pour des hommes et des garçons – parce que c'est un terrain
14
d'expérimentation. Dans ma propre vie, j'ai, en partie, été épargnée. (…) Je n'ai pas eu les
expériences que les gens dans ma famille ont eues. Ainsi, je ressemble à un témoin ou à un
chroniqueur. Nous pouvons supposer que Shakespeare n'avait pas traversé les épreuves de
Macbeth ou d’Othello; il était une sorte de témoin qui voyait l’aboutissement des choses. Je suis
seulement intéressée par l’aspect dramatique d'une situation, des situations qui ont un potentiel
dramatique et comment elles s’achèvent.
15
JOYCE CAROL OATES
THÉÂTROGRAPHIE – ŒUVRES CHOISIES
The Sweet Enemy (1965)
Sunday Dinner (1970)
*Miracle Play (1974)
*The Triumph of the Spider Monkey (1979)
*The Ontological Proof of my Existence (1980)
Presque Isle (1984)
American Holiday (1990)
In Darkest America: Two Plays (1991)
I Stand Before You Naked (1991)
How Do You Like Your Meat? (1991)
Twelve Plays (1991)
Black (1992)
Gulf War (1992)
The Secret Mirror (1992)
The Rehearsal (1993)
The Perfectionist (1993)
* Ces trois titres font partie de d’une trilogie intitulée : Three Plays édité en 1980.
ŒUVRES PARUES EN FRANÇAIS
Des Gens chics (1970)
Corps (1973)
Le pays des merveilles (1975)
Haute enfance (1979)
Mariages et infidélités (1980)
Bellefleur (1981)
Eux (1985)
La Légende de Bloodsmoor (1985)
L'Homme que les femmes adoraient (1986)
Les Mystères de Winterthurn (1987)
De la boxe (1988)
Marya (1988)
Aile de corbeau (1989)
Souvenez-vous de ces années-là (1991)
Cette saveur amère de l'amour (1992)
Reflets en eau trouble (1993)
Un amour noir (1993)
Le Rendez-vous (1993)
Au commencement était la vie (1994)
Le Goût de l'Amérique (1994)
Hantises (1994)
Confessions d'un gang de filles (1995)
En cas de meurtre (1996)
Corky (1996)
Solstice (1997)
Zombi (1997)
Man crazy (1999)
Premier amour (1999)
Nous étions les Mulvaney (1999)
Blonde (2000)
Mon cœur mis à nu (2001)
Reflets en eau trouble (2001)
Je me tiens devant toi nue - Miss golden
dreams (2001)
Nulle et Grande Gueule (2002)
Johnny Blues (2002)
Délicieuses pourritures (2003)
Infidèles; histoires de transgressions (2003)
Le Ravin (2003)
J'ai refermé ma porte (2004)
Hudson River (2004)
Je vous emmène (2004)
La Foi d'un écrivain (2004)
Zarbie les yeux verts (2005)
Les Chutes (2005)
Hantises (2005)
Viol, une histoire d'amour (2006)
Vous ne me connaissez pas (2006)
La fille tatouée (2006)
Mère Disparue (2007)
Les femelles (2007)
Sexy (2007)
La fille du fossoyeur (2008)
Journal 1973-1982 (2009)
Fille noire, fille blanche (2009)
Vallée de la mort (2009)
Petite sœur, mon amour (2010)
Folles nuits (2011)
J'ai réussi à rester en vie (2011
ÉQUIPE DE CRÉATION
CARMEN JOLIN ::: Mise en scène
Interprète, compositrice, metteure en scène, Carmen Jolin occupe depuis
trois ans, le poste de direction artistique et générale du Groupe de la Veillée
et du Prospero. Elle poursuit la mission entreprise par la compagnie à
laquelle elle s’est jointe en 1982, tout en accordant une large place à la
dramaturgie contemporaine. Outre sa prestation remarquée dans un
spectacle musical, repris maintes fois, intitulé Parade sauvage où elle
interprète, entre autres, les poèmes de Marina Stvétaeva, Anna Akhmatova
et Sylvia Plath, elle incarne plusieurs rôles dans les productions de La
Veillée dont Les démons de Dostoïevski, Penthésilée de Henrich von Kleist,
Les créanciers de Strindberg, Un bal nommé Balzac. Elle signe sa première mise en scène avec
Mademoiselle Else (1997), qu’elle adapte de la nouvelle d’Arthur Schnitzler. En 2000, elle dirige Les
bonnes de Jean Genet, en 2003, Trois femmes grandes d’Edward Albee. Dans le cadre de
l’événement l’Automne Gombrowicz, initié par La Veillée en 2004, elle propose une première
esquisse de l’adaptation du roman Ferdydurke de Witold Gombrowicz puis, en 2005, une version
agrandie, applaudie par le public et la critique. En 2008, elle met en scène Antilopes de Henning
Mankell et plus récemment L’Éclipse de Joyce Carol Oates, en 2012.
NORA GUERCH ::: Rôle de Shelley
Nora Guerch, jeune finissante en interprétation à l'École Supérieure de
théâtre de l'UQAM, fait tout d’abord ses débuts au Maroc, où elle participe
à la création de spectacles en français et en arabe. Après l'écriture et la
mise en scène d'une pièce présentée au Collège International Marie de
France en 2004 et des études en littérature comparée et cinéma à
l'Université de Montréal, elle décide de s’engager dans des études
théâtrales. On l'aura vue notamment incarner la Comtesse de la Roche-
Piquet dans La nuit de Valognes d'Éric-Emmanuel Schmitt, Juliette dans
L'homme est un orignal de Marianne Moisan et Jeanne dans Ceux qui
l'ont connu, spectacle présenté à l'Espace Libre en 2012.
18
FRÉDÉRIC LAVALLÉE ::: Rôle de Peter V.
Frédéric Lavallée amorce sa carrière professionnelle en Suisse dans la
trilogie des Pièces de guerre d’Edward Bond, présentée en septembre
2004 au théâtre Vidy-Lausanne, dans une mise en scène d’Armand
Deladoëy et à Montréal à l’Usine C en 2005. Depuis, il collabore
régulièrement avec Le Groupe la Veillée, notamment en 2004, il incarne
Thomas dans Démons de Lars Norén sous la direction de Claude
Lemieux; l'année suivante, il crée le personnage de Siphon dans
l'adaptation du roman Ferdydurke mis en scène par Carmen Jolin; en
2008, il est de la distribution de Cœur de chien d’après le roman de
Nabokov, aussi repris en 2010; en 2011, il incarne le rôle du marié dans La noce de Brecht dirigée
par Gregory Hlady, reprise aussi en 2012. Toujours en 2012, il collabore à nouveau avec Gregory
Hlady, mais cette fois à titre d'assistant à la mise en scène pour La Danse de mort de Strindberg. Il
est de la distribution de Cantate de guerre présentée au Théâtre d’Aujourd’hui en 2011 et de la
tournée de Roméo et Juliette avec le théâtre LV2, de 2010 à 2012. À la télévision, il participe à
plusieurs téléséries dont notamment Les Bougons, C.A., Les hauts et les bas de Sophie Paquin, Roxy
2 et La Galère. Ces dernières années, nous avons aussi pu le voir dans Destinées 3 et Roxy 2. De
plus, il interprète le bouillonnant Carl Larouche dans Lance et Compte; La revanche et Le grand duel. Plus récemment il participe à la série web interactive Le Judas.
JEAN-FRANÇOIS BLANCHARD ::: Rôle du père
Jean-François Blanchard terminait en août 2012 une tournée de trois ans du
spectacle musical La Mélodie du bonheur où il interprétait le rôle de l'Amiral
Von Schreiber. En juin 2013, il interprète le rôle du capitaine du Titanic
Edward J. Smith dans la comédie musicale Titanic version française en
première nord-américaine à l'Opéra-Théâtre de Rimouski. On a pu le voir
dans la création musicale Autopsie d'une Napkin qui a repris l'affiche dans
le cadre des Coups de Théâtre édition 2012 à Montréal. Jean-François a
joué Oswald dans Le Roi Lear au TNM au printemps 2012 et M. Orgon dans
la savoureuse pièce classique de Marivaux Le Jeu de l'amour et du hasard qui fut présentée à la NCT
en janvier 2013 et c'est dans le spectacle Les hivers de grâces qu'on a pu le voir en mars 2013 à
l'Usine C interpréter des textes de Henry David Thoreau. À la télévision, on l’a vu dans le téléroman
marquant Annie et ses Hommes et dans les séries C.A., Les Hauts et les bas de Sophie Paquin,
Temps dur et prochainement, dans Unité 9. Au cinéma, il est de la distribution du film Liverpool
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présenté en première à Montréal à l'été 2012 et faisant partie de la programmation du Festival des
films de Toronto. Il joue également dans le film La Voix de l'ombre présenté au Festival des films du
Monde de Montréal édition 2013. De plus, on l’a aussi vu entre autres dans les films 15 février 1839
et Catch me if you can.
JEAN MARC DALPHOND ::: Rôle de Martin Raven
Jean-Marc Dalphond partage sa vie entre la scène et l’enseignement. Formé
en interprétation à l’Option théâtre du collège Lionel-Groulx, il a à son actif
plus de 20 productions théâtrales depuis sa sortie de l’école. Ses projets les
plus marquants sont sans aucun doute, Nuit d’Irlande, Théâtre Extrême,
Scrooge et Hamlet. Il est aussi l’idéateur de Voix du monde : un théâtre pour
la paix. Après avoir interprété le rôle de Martin Raven dans La preuve
ontologique de mon existence, on le retrouvera à la salle Fred-Barry du
Théâtre Denise-Pelletier, où il défendra le rôle d’Élomire dans La Bête de
David Hirson. À la télévision, on a pu le voir dans Légitime dépense, sur les ondes de Télé-Québec,
où il tenait le rôle de Charles Cohen et aussi dans Toute la vérité, Taxi 0-22, Le Négociateur II, La Job
et Les Invincibles. Il est également de la distribution des films Polytechnique, Les 100 ans du
Canadien et Filière 13. Parallèlement à sa carrière d’acteur, Jean-Marc Dalphond se commet à la
mise en scène, avec près de 30 spectacles présentés et plusieurs projets en développement.
TÉO SPYCHALSKI ::: Traduction
Né en Pologne, Téo Spychalski a étudié à la faculté de lettres et linguistique de l’Université
Nicolas-Kopernic de Torun où il se spécialise en théâtrologie. Il obtient une maîtrise en présentant
une thèse sur les activités du Théâtre Laboratoire de Jerzy Grotowski. Lorsque qu’il se joint au
Groupe de la Veillée en 1982, la compagnie entre dans une nouvelle période marquée notamment
par la création d’oeuvres théâtrales issues de l’adaptation de textes de la littérature mondiale. C’est
à travers Téo Spychalski que se définit en effet la spécificité du groupe qui cherche dans les
cultures et les territoires peu fréquentés de nouvelles matières théâtrales, contribuant ainsi d’une
façon particulière au développement du théâtre ici.
Téo Spychalski a créé Till l’espiègle d’après le Journal de Nijinski (1982), L’idiot de Dostoïevski
(1983), dont plus de 100 représentations ont été données au Canada et en Europe, Un bal nommé
Balzac d’après La Peau de chagrin de Balzac (1986), Les cahiers de Malte Laurids Brigge de Rainer
Maria Rilke (1988), La guerre d’après Voyage au bout de la nuit de Céline (1991), La faim de Knut
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Hamsun (1996), Les Démons de Dostoïevski (1997-1999), Trans-Atlantique de Witold Gombrowicz
(2004), Une trop bruyante solitude de Bohumil Hrabal (2006).
En plus des adaptations, Téo Spychalski a également proposé des œuvres écrites pour la scène et
son travail emprunte alors d’autres couleurs. Parmi ces morceaux de théâtre plus « classiques »
notons Dans le petit manoir de Witkiewicz (1985), Penthésilée de Kleist (1990), Créanciers de
Strindberg (1993), Moi, Feuerbach de Tankred Dorst (1995), La nuit des Tribades de Per Olov
Enquist (2002), Le Professionnel de Dusan Kovacevic (2005), L’heure du lynx (2008) de Per Olov
Enquist et, plus récemment, Blackbird de David Harrower.
VÉRONIQUE BERTRAND ::: Scénographie
Diplômée de l’École de théâtre professionnelle de Saint-Hyacinthe en 1998, section production,
Véronique a exercé son métier de scénographe en Europe, notamment auprès de Rudy Sabounghi, à
l’Opéra National de Lyon, de 1998 à 2001, auprès du metteur en scène Laurent Hatat pour Histoire
D’Amour de Jean-Luc Lagarce et Half and Half de Daniel Keene, puis elle a collaboré avec Tatiana
Stepachenko au théâtre Le Phénix de Valenciennes. Elle revient au Québec en 2003 et travaille
comme conceptrice de décors et de costumes auprès de plusieurs metteurs en scène, dont Marcelle
Dubois (Jam Pack, au Théâtre d’Aujourd’hui en 2008, Correspondances, Aux Écuries en 2011), Téo
Spychalski (BlackBird, au Prospero en 2009), Hélène Langevin (L’Atelier 2010, Ô lit 2013), Michel
Lefebvre (Pencil project, In this world), Carmen Jolin (Trois femmes grandes de Edward Albee, au
Prospero, en 2004). Elle a également créé la scénographie de Sonate d’automne de Bergman à La
Veillée en 2011. Elle signera la scénographie du spectacle Othello de Shakespeare présenté au
Centre Segal dans une mise en scène de Alison Darcy au mois de novembre prochain.
STÉPHANE MÉNIGOT ::: Lumières
Stéphane Ménigot est fondateur de Octochrome (www.octochrome.com). Parmi ses récentes
collaborations, Il a conçu les éclairages de L’Éclipse, mise en scène par Carmen Jolin, des
spectacles de Pigeons international (Humanity project , Grâce à Dieu, ton corps) du Théâtre Complice
(Les hivers de grâce, C’est ainsi mon amour que j’ai appris ma blessure, de Denis Lavalou et Marie-
Josée Gauthier.) Depuis plus de 20 ans, il collabore auprès de nombreux metteurs en scène en
France et au Canada tels que Pol Pelletier, Jérôme Deschamps, Julio Hyong. De plus, il a signé les
mises en lumières pour le Biodôme et le Jardin botanique de Montréal, et assure la direction des
éclairages pour le Festival des arts de Saint-Sauveur.
GILLES FRANÇOIS THERRIEN ::: Costumes
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Oeuvrant dans le monde de la scène depuis près de vingt-cinq ans, Gilles-François a évolué tant
comme concepteur que coupeur professionnel dans l'univers du costume. Autodidacte, il fait son
apprentissage dans diverses sphères artistiques embrassant avec passion tous les aspects du
métier. En 1992, il assiste à la création Amerika de Kafka avec Le groupe la Veillée et s'inscrit de fait
en futur collaborateur. Il signera la conception des costumes de plusieurs projets tels, La Faim Les
Démons , Moi Feuerbach , Le Roi se meurt. Dans la même période, il parfait son métier de coupeur
en collaborant avec plusieurs conceptrices de costumes : Linda Brunelle, M.Chantale Vaillancourt,
Sarah Balleux, Marylène Bastien. En 2003, il se joint à l'équipe de l'Opéra de Montréal comme
coupeur et depuis compte plus d'une quinzaine de productions. De 2003 à 2011, il est aussi
enseignant coupeur/costumier à l'École Nationale de Théâtre du Canada. En 2006, il amorce un long
parcours avec la compagnie Advienne que pourra. Depuis 2008, il est de l'équipe de Téléfiction
production pour les émissions Toc,Toc,Toc, à Radio-Canada et 1, 2, 3, Géants à Télé-Québec. En
2011, il participe à la coupe de costumes pour le film Maïna qui sortira en salle en janvier 2014. Cet
automne il sera invité aux projets des finissants de l'école supérieure de théâtre de l'UQAM , et
chargé de cours en coupe auprès de ceux-ci .
NIKITA U ::: Bande sonore
Nikita U, compositeur et concepteur, possède une formation musicale solide au cours de laquelle il
s’est consacré, pendant plus de 7 ans, à l’étude de la guitare classique. Il a collaboré avec Dmitri
Marine à titre de compositeur sur plusieurs projets, notamment sur la bande sonore de la pièce The
Swan (Théâtre « Master » Moscou, 2009) et la bande sonore de Marie Stuart (Théâtre du Rideau Vert,
2007). Il a renouvellé cette collaboration pour la musique « en direct » de 12 (Théâtre Deuxième
Réalité, tournée nord-américaine, 2007) et L’Évangile selon Salomé (Prospero, 2006). Nikita U a signé
en solo la bande sonore de la pièce Judith, mise en scène de Victor Garaway (Marianopolis Theatre,
2003). Cet homme-orchestre a participé à plusieurs discographies dont Black Waters (Black Waters,
2006) et Where You Been (Projet M.U., 2007). Il a signé la trame sonore de L’Éclipse et celle de La
Danse de mort en 2012, deux productions de La Veillée.