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Dossier d’accompagnement de la journée de découverte des musiques actuelles du mardi 3 février 2015. Rendez-vous proposé par la Bibliothèque des Champs Libres & l’ATM (Association Trans Musicales). PANORAMA DES MUSIQUES ACTUELLES Présentation de Jérôme Rousseaux Concert de Fuzeta 1. Les grandes caractéristiques des musiques actuelles 2. Les grandes familles des musiques actuelles : blues, jazz, rock, musiques “noires”, rap, musiques electroniques, musiques du monde, chanson 3. Focus sur le rock indépendant 4. Les deux jambes : le concert et l’enregistrement 4.1 Comment artistes et publics se rencontrent-ils ? 4.2 Les codes de comportement en concert 4.3 Sensibilisation au son et aux risques auditifs 5. Le pôle musiques à la Bibliothèque des Champs Libres 6. Le concert : Fuzeta 7. Bibliographie 8. Quelques repères discographiques Dossier réalisé en janvier 2015 par Jérôme Rousseaux Le Jeu de l’ouïe, programme d’éducation artistique et culturelle de l’Association Trans Musicales

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Dossier d’accompagnement de la journée de découverte des musiques actuellesdu mardi 3 février 2015.Rendez-vous proposé par la Bibliothèque des Champs Libres& l’ATM (Association Trans Musicales).

PANORAMA DES MUSIQUES ACTUELLESPrésentation de Jérôme RousseauxConcert de Fuzeta

1. Les grandes caractéristiques des musiques actuelles

2. Les grandes familles des musiques actuelles : blues, jazz, rock, musiques “noires”, rap, musiques electroniques, musiques du monde, chanson

3. Focus sur le rock indépendant

4. Les deux jambes : le concert et l’enregistrement4.1 Comment artistes et publics se rencontrent-ils ?4.2 Les codes de comportement en concert4.3 Sensibilisation au son et aux risques auditifs

5. Le pôle musiques à la Bibliothèque des Champs Libres

6. Le concert : Fuzeta

7. Bibliographie

8. Quelques repères discographiques

Dossier réalisé en janvier 2015 par Jérôme Rousseaux

Le Jeu de l’ouïe,programme d’éducation artistique et culturelle de

l’Association Trans Musicales

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C’est à la fin des années quatre-vingt que le Ministère de la Culture décide de regrouper sous une même dénomination toutes les musiques qui n’appartiennent pas au champ de la musique classique ni à celui de la musique contemporaine. La terminologie de “musiques actuelles” s’impose peu à peu.

L’adoption de cette dénomination correspond donc à une volonté politique, doublée d’un besoin administratif. Sans être nommés en tant que tels, la chanson, le rock, le jazz, le rap et les musiques traditionnelles accèdent à travers cette curieuse appellation collective à un début de reconnaissance. On notera toutefois que les musiques classiques et contemporaines continuent à occuper la plus grande place sur l’échiquier musical officiel. Par ailleurs, il y a dans ces deux mots “musiques actuelles” pas mal de contradictions : on regroupe des expressions esthétiques qui ont une histoire et un vécu très différents, on néglige de fait leurs spécificités. Certaines de ces musiques sont en effet récentes (le rap) ou sont même en train de s’inventer (les nouveaux courants électroniques), d’autres puisent leurs racines dans la nuit des temps (notamment les musiques du monde). Mais ce mot a le mérite d’exister et symbolise une avancée non négligeable pour ces musiques. Dans d’autres pays européens, comme l’Angleterre ou l’Allemagne, on parle tout juste de “pop music” ou de “pop” tout court, et les institutions ne se préoccupent pas de ces musiques avec le même sérieux qu’en France.

Si l’on essaye de trouver des points communs entre tous les styles musicaux que recoupe la dénomination “musiques actuelles”, on tombe forcément sur de nombreux contre-exemples. Mais, en comparaison notamment avec la musique classique et la musique contemporaine, on relève toutefois quelques socles communs :- les musiques actuelles n’ont pas été conçues sur “le papier” (tradition “écrite” en musique classique qui passe par la maîtrise du solfège) et se sont transmises soit en direct entre musiciens (tradition “orale”) soit par les nouveaux outils d’enregistrement et de diffusion (disque, radio, télévision...), - les durées des oeuvres sont plutôt courtes (sauf dans le jazz et les musiques du monde),- les oeuvres ont des motifs qui se répètent (thèmes, couplets, refrains...),- elles sont souvent chantées (sauf dans le jazz),- ce sont souvent, au départ, des musiques rythmées, des musiques de danse qui “parlent” au corps (sauf parfois dans la chanson et dans certaines musiques du monde),- beaucoup de ces musiques ont été popularisées par la jeunesse, - blues, jazz, rock, musiques noires américaines (rhythm’n’blues, soul, funk), rap, techno, house : toutes ces musiques viennent des Etats-Unis.

1 - Les grandes caractéristiques des musiques actuelles

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Les artistes n’aiment pas être étiquetés. Ils se considèrent comme uniques et ils ont raison.Mais, pour le public, les journalistes, les bibliothécaires, les disquaires... difficile de ne faire qu’une seule catégorie “musiques actuelles”, on s’y perdrait !Classiquement, on divise les musiques actuelles en 8 catégories : blues, jazz, rock, musiques "noires", rap, musiques électroniques, musiques du monde, chanson.Comme tout classement, celui-ci connaît des limites et des contradictions.La country américaine, c’est de la musique du monde ? Alors que la chanson française, en Amérique, c’est de la “musique du monde”. Et le jazz-rock, il doit être classé dans le jazz ou dans le rock ?On constate aujourd’hui que ces frontières sont de plus en plus poreuses. En effet, un nombre croissant de groupes trouvent leur originalité en mariant différents styles et il n’est plus rare d’entendre des musiques à cheval sur plusieurs esthétiques et donc, bien difficiles à classer.

Voyons rapidement les grandes caractéristiques de chacune de ces familles :

Genre fondateur par excellence, le blues est à la base d'un arbre généalogique musical d'où partent plusieurs branches maîtresses et d'innombrables rameaux. Le jazz, le rock, le rhythm'n'blues et le rap en sont directement issus, mais il existe aussi de multiples liens avec les musiques du monde, la chanson, et certains courants électro. Le blues est né à la fin du dix-neuvième siècle dans le sud des Etats-Unis et peut être considéré comme une version “païenne” des “negro spirituals” ayant subi l’influence des chansons folkloriques européennes. C’est le premier outil d’expression d’un peuple opprimé qui, récemment sorti de l’esclavage, subit le racisme et la misère. En migrant vers le nord dans les années 30, les noirs du sud vont ensuite électrifier cette musique.• Quelques grands noms du blues : Robert Johnson, Billie Holliday, Muddy

Waters, John Lee Hooker.

Famille essentielle des musiques actuelles, le jazz voit le jour légèrement plus tard. Il se construit à partir du blues, du ragtime, de chants religieux, sans oublier des influences venues d'Europe. C’est au départ, dans les “boîtes swing” de la Nouvelle-Orléans, une musique de danse rythmée et joyeuse. Dès les années vingt, il prend des formes diverses, qu’elles soient vocales ou instrumentales, avec notamment les grands orchestres “swing” conduits aussi bien par des musiciens noirs que blancs. Puis viendront le be-bop et sa virtuosité dynamique, le free jazz où l’improvisation est poussée à son paroxysme, puis le jazz cool, le jazz soul, le jazz rock, les mariages avec l'électronique, sans oublier depuis toujours de nombreuses rencontres avec les musiques du monde.• Quelques grands noms du jazz : Louis Amstrong, Duke Ellington, Charlie

Parker, Miles Davis.

Depuis ses multiples actes de naissance (Elvis Presley ou "Fats" Domino ? Ike Turner ou Bill Haley ?), le rock n'a pas cessé de se réinventer en générant une multitude de styles : rock'n'roll américain, rock anglais, hard rock et heavy metal, rock progressif, punk, new wave, grunge, rock indépendant, etc. Régulièrement, des musiciens comme Neil Young ou Patti Smith reviennent à ses fondamentaux, tandis que de jeunes groupes l'entraînent vers le futur et que des têtes chercheuses le font flirter avec les avant-gardes.Cette musique, enfant naturel du blues et cousin du rhythm'n'blues à ses débuts, a inondé le monde et a subi des mutations multiples, devenant la bande-son des contre-cultures, épousant les esthétiques locales de nombreux territoires (du folk américain à la chanson française), se faisant cannibaliser par la pop, et oscillant sans cesse entre contestation, utopie, et l'intégration totale dans la société de consommation industrielle.

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2 - Les grandes familles des musiques actuelles : blues, jazz, rock, musiques “noires”, rap, musiques électroniques, musiques du monde, chanson.

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• Quelques grands noms du rock : Elvis Presley, The Beatles, The Rolling Stones, The Who, Jimi Hendrix, Led Zeppelin, The Clash, Bruce Springsteen, Nirvana.

Dans le sillage du blues, les musiques noires nées aux Etats-Unis sont un peu le squelette des "musiques actuelles". Le jazz leur doit beaucoup, le rock leur a emprunté son tempo, et sans elles les musiques urbaines d'aujourd'hui n'existeraient pas.Au départ, il y a le gospel qui est un chant religieux, puis, via le blues, viendra le rhythm'n'blues avec ses sections rythmiques (basse et batterie) et ses cuivres empruntés au jazz, puis la "soul music", cette "musique de l'âme" sensuelle à forte densité émotionnelle. James Brown enflammera les pistes de danse avec le funk et ses rythmes hypnotiques puis viendront ces artistes comme Michael Jackson qui feront la synthèse de toutes ces musiques, les mariant même avec d’autres esthétiques.• Quelques grands noms des musiques noires : James Brown, Aretha Franklin,

Ray Charles, Michael Jackson.

Né à New York à la fin des années soixante-dix, le rap voit le jour au coeur du hip hop, un mouvement culturel qui s’exprime également par les arts graphiques, le "deejaying" et la danse. Basé sur le verbe et la déclamation, il s'inscrit dans la tradition vocale des musiques noires dont le blues est l'élément central.Il s'est construit et a évolué aux États-Unis, de la "zulu nation" d'Afrika Bambaataa jusqu'à la scène "gangsta", dans de nombreuses écoles. ll s'est également implanté sur plusieurs scènes du monde entier et tout spécialement en France et en Afrique, et entretient de nombreux liens avec d'autres esthétiques musicales, du funk au reggae en passant par le jazz et l'électro.Le rap occupe aujourd'hui un rôle central dans les "musiques actuelles" et plus particulièrement dans leur versant "urbain" à travers différentes écoles et scènes qui concernent autant l'"underground" que le grand public et dont les deux incarnations principales sont le slam et le "r'n'b".• Quelques grands noms du rap : Grandmaster Flash and The Furious Five,

Public Enemy, N.W.A., 2Pac, Nas, NTM.

Déjà présente dans la musique classique et "contemporaine", l'électronique s'infiltre dans les "musiques actuelles" dès les années soixante par le biais de quelques expérimentateurs visionnaires. Elle intègre d'abord le rock, la pop et le jazz, puis les musiques noires, le rap, le reggae, sans oublier la "dance music" dont elle est un élément moteur. A partir des années quatre-vingt, les musiques électroniques constituent une famille musicale à part entière.House, ambiant, techno, musique industrielle, "easy listening", electronica, etc., ses formes sont multiples. Grâce aux machines, de nouvelles générations de musiciens créent des musiques qui couvrent un spectre très large et révolutionnent les méthodes de composition. Ils n’hésitent pas non plus à créer des schémas économiques alternatifs et à provoquer des comportements qui bouleversent les modèles en place.• Quelques grands noms des musiques électroniques : Kraftwerk, Brian Eno,

New Order, Daft Punk, Saint Germain.

Les musiques du monde sont une famille à part sur l'échiquier des musiques dites "actuelles" ; elles peuvent être très anciennes ou éminemment modernes, écrites ou de tradition orale. Des ragas indiens à l'afrobeat, du reggae aux musiques celtiques, en dresser un inventaire est un pari impossible puisque cela revient à parler de toutes les cultures musicales de toutes les régions de la planète…• Quelques grands noms des musiques du monde : Bob Marley, Fela, Gilberto

Gil, Nusrat Fateh Ali Khan.

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Des ménestrels du Moyen Âge jusqu'à Camille en passant par Boris Vian et Georges Brassens, la chanson occupe un rôle central dans la grande famille des musiques dites "actuelles" et même de la musique "tout court".Omniprésente dans beaucoup de cultures, elle est à l'origine d'un patrimoine multiséculaire. Au-delà de sa définition technique - un texte chanté sur une mélodie avec généralement des couplets et un refrain -, elle constitue aussi un genre transversal par excellence et elle est capable de s'adapter à de multiples contextes. Qu'il s'agisse de genres musicaux ou de couleurs stylistiques, on parle ainsi de chanson jazz, de chanson rock, de nouvelle chanson française, et aussi de chanson d'amour, de chanson satirique, de chanson engagée, la liste est infinie…En France, parler de chanson sous-entend “chanson française”, on parle aussi de “variété”. Il est vrai que chaque pays a ses chansons (que nous classerons plus volontiers de “musique du monde” ou de “pop” pour les anglo-saxons), mais ce qui caractérise toutes les chansons de tous les pays, qu’elles soient légères ou profondes, elles reflètent toujours parfaitement leur époque. • Quelques grands noms de la chanson française : Charles Trenet, Georges

Brassens, Serge Gainsbourg, Jacques Brel, Alain Souchon.

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Le rock indépendant, souvent appelé rock indé («indie rock» en anglais), est apparu à la fin des années soixante-dix en Angleterre dans la dynamique du mouvement punk. Si quelques groupes importants de ce mouvement ont signé sur des majors du disque (Sex Pistols, The Clash), le punk s’est caractérisé par la prédominance de ce qui est appelé à l’époque le «Do It Yourself» («fais-le toi même»). Se crée alors tout un réseau parallèle de médias (fanzines, émissions de radio...), salles de concerts (souvent des squats) et, bien entendu, labels discographiques.

Le phénomène des labels indépendants n’est pas nouveau. Ils étaient prédominants dans l’avènement du rock aux Etats-Unis dans les années c inquante. Mais dans ces années so ixante-d ix , face au rock «mainstream» (groupes très médiatisés devenant de grosses machines commerciales, rock FM calibré pour plaire aux radios...), de nombreux petits labels se créent pour sortir les disques d’artistes trop rebelles ou originaux pour plaire aux grandes compagnies, certains d’entre eux refusant au départ de signer sur ces majors pour garder une plus grande liberté dans leurs choix artistiques.

La catégorie «rock indépendant», depuis, connaît toujours cette forte ambiguité : est-ce vraiment un mouvement artistique si ce qui le caractérise est lié principalement à la taille des labels ? Qu’est-ce qui caractérise alors cette musique ?

Les groupes de rock indépendant se montrent en général proche des valeurs de l’«underground» et de la contre-culture, et leur esthétique est éloignée des standards commerciaux. Mais depuis notamment le début des années 90 et le succès du grunge, les majors du disque ont signé de nombreux groupes à l’esthétique «rock indé». La plupart de ces majors ont même investi dans des labels plus ou moins autonomes pour mieux convaincre (tromper ?) artistes, médias et public. La dénomination «rock indé» n’est donc plus depuis de nombreuses années une garantie sur l’indépendance réelle des structures de productions qui commercialisent les albums.

Le rock indépendant englobe en fait un nombre important de styles qui se sont développés ces trente dernières années. Une certaine pop anglaise qui, des Smiths à Oasis en passant par Blur et les Stone Roses, s’est appuyée sur des labels «mythiques» comme Creation ou Rough Trade. Aux Etats-Unis, une scène pop indé s’est également développée avec des groupes comme Yo La Tengo ou Grandaddy. Le rock garage ou pub-rock qualifie un rock classique mais nerveux à l’esprit puriste.

Le grunge, apparu à la fin des années quatre-vingt à l’initiative de labels indépendants, verra ses principaux fers de lance rapidement signés sur des majors ou des filiales autonomes : Nirvana, Pearl Jam, Alice in Chains... Parallèlement, de nouvelles formes de rock expérimental se développent avec des groupes comme The Pixies, Sonic Youth ou Radiohead.

Le style «lo-fi» est particulièrement caractéristique du rock indé avec des enregistrements et des visuels qui privilégient toujours la spontanéité du «premier jet» : Daniel Johnston et ses cassettes audio, Pavement est ses mises en places rythmiques et son chant imprécis... Autre style éloigné des schémas du rock commercial, le post rock s’inspire de la musique contemporaine, du jazz ou des musiques électroniques en proposant de longues plages de nappes plus ou moins électriques et improvisées.

Le rock indé regroupe donc des esthétiques et des labels de taille très disparates. La qualification de «rock indépendant» restera donc toujours subjective et l’objet de possibles questionnements !

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3 - Focus sur le rock indépendant

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4.1 - Comment artistes et publics se rencontrent-ils?

Avant le disque, les interprètes gagnent leur vie en faisant des concerts. Les chansons à succès se propagent alors via des petits feuillets imprimés où figurent le texte et la partition pour piano de la chanson. En 1877, l’invention du phonographe marque la première expérience d'enregistrement de la voix humaine par l'Américain Thomas Edison. Puis, en 1893, la mise au point de la duplication de disques par pressage marque le lancement du marché du disque. Tout au long du vingtième siècle, ce sera le support “roi” de la musique enregistrée, même si la cassette a sérieusement menacé son trône dans les années soixante dix.Bien entendu, le développement des médias (radio, presse écrite, télévision et cinéma) va aller de pair avec celui du marché du disque, chacun se nourrissant de l’autre et l’utilisant : les médias diffusent de la musique enregistrée et en font la promotion. En fait, les débuts du vedettariat se feront grâce à la radio. Dans l’entre-deux-guerres, c’est un media qui se popularise et qui permet à Maurice Chevalier ou Mistinguett, dans un studio à Paris, d’être entendus dans toute la France. À partir des années trente, la configuration des concerts va être bouleversée par l’apparition des “sonos”. Jusque là, pour chanter en public, il fallait une grande puissance vocale. Avec le microphone, les interprètes n’auront plus à forcer leur voix et pourront moduler leurs intonations, ce qui entraînera de nouveaux styles vocaux comme celui des “crooners”.Pendant toute la seconde moitié du vingtième siècle, c’est le disque qui sera au coeur du “business” de la musique. Dans les années 50, les radios commencent à passer des disques et Europe 1 inaugure la notion de matraquage en diffusant le “Bambino” de Dalida plusieurs fois par jour pour en faire un “tube”. Les revenus engendrés par le disque alors sont tels que la signature avec un label est la principale préoccupation des artistes. La maison de disque s’occupe notamment de la promotion auprès des médias et, en développant ses réseaux d’influence, peut avoir un poids important pour pousser un nouvel artiste vers les sommets.Au départ souvent initiée par des hommes d’affaires de tous poils, mais aussi par de nombreux passionnés bénévoles regroupés en associations, l’organisation de concerts se professionnalise beaucoup également sur cette période. De nombreuses salles équipées de puissantes sonos s’ouvrent partout en France, facilitant la diffusion de tous les styles de musiques actuelles. Les collectivités locales comprennent aussi petit à petit l’intérêt que pouvait avoir pour les jeunes, mais aussi pour le tourisme et l’image, l’encadrement des lieux de diffusion et l’organisation de festivals.Avec le développement d’internet et la crise du disque qui en a découlé, le disque n’est plus de nos jours aussi central qu'auparavant. Mais les artistes ont toujours besoin d’enregistrer des morceaux, ne serait-ce que pour... démarcher les salles de concert !

On peut considérer que l’informatique en général est à la fois une bonne et une mauvaise chose pour les artistes.L’informatique, une mauvaise chose pour les artistes :- chute des revenus liés à la vente de CDs,- moins de signatures en labels,- pour les artistes signés, chute des investissements sur la promotion (publicité, clips...) et les aides aux tournées.L’informatique, une bonne chose pour les artistes :- possibilité d’enregistrer des disques en “home studio” avec des budgets modestes, - possibilité de rencontrer le public en direct via internet (en court-circuitant les médias traditionnels presse, radio et télévision), puis de l’informer des concerts ou des sorties d’album à un moindre coût.

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4. Les deux jambes : le concert et l’enregistrement.

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Les artistes, depuis longtemps maintenant, marchent sur les deux jambes que sont l’enregistrement et les concerts. Certains ne se contentent que d’une seule, mais ils sont rares. C’est bien en actionnant ces deux jambes que l’artiste peut aller à la rencontre du public.

Mettons nous maintenant du point de vue du public. Comment s’informe-t-il ? Comment en vient-il à découvrir des nouveaux artistes ?De nombreuses “entrées” sont possibles :- le bouche à oreille (famille, amis, collègues...),- les médias traditionnels : radio, presse écrite, télévision,- les médias alternatifs : radio locale, fanzine, flyer ...- internet : blogs, webzines, forums, iTunes ...- en concert : dans une salle, un festival, une première partie, dans un bar, dans la rue...- un CD : écouté chez un ami ou dans un magasin, emprunté dans une médiathèque...

La découverte se fera souvent sur la base d’un rapport de confiance entre le public et le média : “j’ai découvert plein de groupes qui me plaisent sur ce blog et dans cette salle de concert, j’y retourne régulièrement”. C’est en se basant sur ce principe que la Bibliothèque des Champs Libres propose le blog zikarennes (http://blogs.leschampslibres.fr/zikarennes/).

4.2 - Les codes de comportements en concert.Il est clair que l’on ne se comporte pas de la même manière à l’Opéra et à l’Ubu. Une quinte de toux sera problématique dans l’un, pas dans l’autre.Pour les musiques actuelles, les comportements à adopter vont dépendre de la configuration du lieu, du style de musique et du comportement des artistes.

De manière générale, dans une salle assise, le public est statique et silencieux tant que la musique joue. Il se manifeste entre les morceaux ou éventuellement après un solo : applaudissements, éventuellement quelques sifflets, bravos ou cris de joie... Il peut aussi taper dans les mains ou chanter si la musique ou les musiciens appellent à cela. Les musiques qui conviennent généralement à ce type de salle sont : la chanson, certaines musiques du monde (les musiques non “festives”) et le jazz (même si cette musique sert parfois de “musique de fond” dans des clubs).À l’opposé, dans les salles debout, où la musique est souvent à un volume plus important, il est possible de parler, se déplacer, voire invectiver pendant les morceaux. Il y a toutefois des limites à ne pas dépasser et qui dépendent des circonstances. Pour certains types de rock (metal, nu-metal, ska-punk...) le spectacle est dans la salle, certains n’hésitant pas à s’essayer au périlleux “stage diving” (”plongeon de scène”) où le chanteur ou spectateur est porté par les bras du public. Pour les musiques festives (musiques du monde notamment) le public peut très bien danser. Par contre, certains artistes de rock (rock atmosphérique par exemple) ou de folk s’écoutent, même debout, dans un silence respectueux. Un artiste rock comme Lou Reed est connu pour ne pas tolérer le moindre bruit venant du public. À l’opposé, de nombreux artistes de la chanson animent les festivals dans un esprit très participatif et le public est alors invité à bouger, danser, taper dans les mains... C’est le cas de chanteurs ou groupes énergiques comme Cali ou Dionysos. Il est vrai que pour les groupes comme Louise Attaque à cheval entre chanson et rock, le comportement en concert sera plutôt rock !

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Quelques situations classiques :- À la fin du concert, tant que les lumières de la salle sont éteintes, l’artiste est disposé à revenir sur scène en cas de “rappel” (applaudissements réguliers) ; quand les lumières se rallument, c’est un signe de fin.- Il arrive qu’un public qui spontanément tape dans ses mains gêne l’artiste sur scène ; celui-ci peut alors demander au public d’arrêter. D’autres fois, c’est le contraire : l’artiste demande au public de participer et celui-ci ne le fait pas. Deux situations délicates pour les artistes.- Dans les festivals comme les Trans, entre les concerts, il y a parfois des DJ qui passent des disques ; ce sont bien des artistes qui font partie du programme, ils sont là pour faire patienter le public en offrant une musique originale. Leur talent, comme pour tous les DJ, est dans le choix et l’enchaînement des titres. Leur prestation n’est en général pas applaudie.

4.3 - Sensibilisation au son et aux risques auditifsLa grande majorité des musiques actuelles sont destinées à être diffusées via un système d’amplification et, bien entendu, les salles de spectacle en sont équipées.Un concert de musique rock, électroniques, funk ou reggae n’offrira pas le même ressenti, le même plaisir d’écoute à niveau faible ou à niveau fort. Pour ressentir les vibrations de la basse, l’énergie du riff de guitare, le timbre vocal de la chanteuse, il faut de la puissance. Les infra-basses par exemple, très importantes dans les musiques électroniques, se ressentent autant avec le corps qu’avec les oreilles, et cette sensation fait partie de l’expérience du concert. Mais, on le sait bien maintenant, écouter de la musique très fort sur un long moment est dangereux.Effectivement, comme beaucoup de “plaisirs”, au même titre que le sucre ou les consoles de jeux, ce sont les excès qui sont à risque. Mais ça n’est pas une raison pour s’en priver !Les salles de concert répondent à une législation stricte à ce sujet. Les concerts réservés aux scolaires sont à un volume moins fort que ceux réservés aux adultes et la durée de ces concerts est “raisonnable” (une heure environ).Toutefois, il faut bien garder à l’esprit que des oreilles exposées longtemps à un volume sonore excessif (au casque, en concert, en boîte de nuit, chez soi...), à des bruits brutaux et/ou aigus (marteau piqueur, sirène...) peut entraîner des lésions irréversibles. De nombreux DJs de musique électronique et musiciens de rock peuvent hélas en témoigner. Donc, vigilance !

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• Plus de 30 000 CD• Près de 2 400 DVD de concerts• Environ 2 500 partitions et des méthodes d’apprentissage d’instruments de musique (guitare, djembé, piano, batterie, ukulélé,...)• 40 magazines musicaux• Plus de 3 000 livres sur les groupes et tous les genres musicaux• Un piano numérique pour jouer• Des concerts à vivre tout au long de l’année

Voilà ce que vous trouverez librementsur le pôle Musiques au 2ème étagede la Bibliothèque.

Le pôle Musiques offre aussi la possibilité de rester écouter de la musique sur place (platines CD et vinyles).

Pour les musiciens, débutants ou confirmés, un fonds de partitions et de méthodes d’apprentissage est disponible. De la même façon, un espace permet aux musiciens qui le souhaitent de jouer sur un piano numérique.

Rap, pop-rock, jazz, métal, classique, hardcore, chanson

française, reggae, R’n’B, musiques du monde, blues,

soul music, électro, musiques de films, folk, country, punk…

Autant de genres à découvrir et de groupes à écouter

à la Bibliothèque !

Prenez le temps d’y passer un bon moment. L’entrée à la Bibliothèque est libre d’accès pour tous, durant toute l’année

Et n’hésitez pas à venir vous inscrire  si vous souhaitez emprunter CD, DVD, livres, magazines, etc.

Le petit plus : retrouvez tout plein d’actus musicales sur le blog Zikarennes.http://blogs.leschampslibres.fr/zikarennes/

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5 - Le pôle Musiques de la Bibliothèque des Champs Libres

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6 - Le concert : Fuzeta

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Trois frères et un ami batteur, Bretagne sud : «c’est l’histoire de notre fratrie. On chante l’enfance que l’on a vécu sur les bords de la Vilaine, à côté d’Arzal. La lumière de ces étés-là, d’un début de soirée, quand on allait pêcher, quand on faisait des cabanes. On n’intellectualise pas, on essaie de faire de la musique qui nous ressemble».

La musique de Fuzeta, c’est effectivement des ambiances, des couleurs, une musique très cinématographique aux guitares tendues mais jamais démonstratives, aux harmonies vocales précises et aux rythmiques hypnotiques. Disons-le, il est rare en France d’entendre un jeune groupe aussi juste et harmonieux dans le chant. En sachant qu’ils sont frères, on ne peut pas s’empêcher d’évoquer alors tous ces groupes familiaux qui ont traversé l’histoire de la pop music : The Beach Boys, The Kinks, The Jackson 5... Mais les références esthétiques pour ces chants aigus et toniques, ce sont plutôt des groupes de rock indépendant actuels comme Alt-J, BRNS, The Shins ou MGMT.

L’histoire de Fuzeta est encore très récente même si les frères font de la musique ensemble depuis de longues années : «on les connaît depuis 2008», déclare Anne Burlot-Thomas, directrice de MAPL (Musique d’Aujourd’hui au Pays de Lorient). «Lorsqu’ils sont revenus nous voir à l’été 2013 avec leurs maquettes, toute l’équipe a eu le coup de coeur». Fort de ce soutien, ils travaillent le chant, la scène et le studio et les choses se précisent fin 2014 avec une programmation au festival Les IndisciplinéEs de Lorient, l’enregistrement puis la diffusion de 4 titres, la réalisation d’un clip sur le morceau «Dive», puis une programmation aux rencontres Trans Musicales de Rennes. Un CD 6 titres est attendu pour avril 2015 et le groupe commence à jouer régulièrement en Bretagne.

Le nom du groupe ? «C’est le nom d’un petit village en Algarve, au sud du Portugal où mon père est né, et où j’allais quand j’étais gosse. Je trouvais le nom joli, assez pop, et pas du tout anglais. Cela reflète bien le côté esthétique et nostalgique de notre projet, ce que l’on raconte» déclare Dorian. Quatre musiciens, très proches donc, au service d’un son : Pierre et Dorian à la guitare et au chant, Charles à la basse et au chant, Jérémy à la batterie. Des arpèges

«Une fratrie, des bonheurs d’enfance du côté d’Arzal : voilà les ingrédients d’une pop ensoleillée, californienne, avec trois voix réglées au milimètre sur riffs de guitares».Ouest France, octobre 2014

«On res te a lo rs s tupé fa i t par l’assurance et par la justesse des chants unis et du propos, qui loin de s’emporter brusquement, donne le meilleur sans virer à l’exténuation».Fred Lombard, indiemusic.fr

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de guitare dans un esprit plutôt pop, une batterie lancinante, des ambiances atmosphériques sur lesquelles se superposent des voix parfois douces, parfois explosives. Et les textes ? En anglais parce que c’est «plus mélodieux», sinon «les thèmes touchent à la fois à l’intime mais aussi à quelque chose d’universel que chacun a traversé et peut se réapproprier avec sa sensibilité».

Voici quelques références du groupe :

Disques : The Beatles : The Beatles («White Album»), Apple, 1968Queens of the Stone Edge : Songs for the Deaf, Interscope, 2002Bon Iver : For Emma For Ever Ago, 4AD, 2008The New Year : The New Year, Touch and Go, 2008

Films Sergio Leone : Il était une fois la révolution, 1971 Milos Forman : Vol au-dessus d'un nid de coucou, 1975Spike Lee : Summer of Sam, 1999Spike Jonze : Her, 2013

Livres Jean Paul Sartre : La Nausée, Editions Gallimard, 1938 Robert Merle : La mort est mon métier, Editions Gallimard, 1952William Golding : Sa Majesté des mouches, Editions Gallimard, 1956

Concerts Futur Of The Left, Le Spoutnick, Nantes, 2010Archive (philharmonique), Festival Rock en Seine 2011 The Kills, La Carrière, St. Herblain, 2011Colin Stetson, Le Manège, Lorient, 2013Jambinai, Les Trans 2014

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Le blues- Lawrence Cohn : “Nothing but the blues / Le blues : sa musique et ses musiciens”, Editions Abbeville, 1994- Gérard Herzhaft : “La grande encyclopédie du blues”, Fayard, 1997Paul Oliver : “Le monde du blues”, Editions 10 / 18, collection Musiques & Cie, 2002

Le jazz- Franck Bergerot et Arnaud Merlin : “L'épopée du jazz, tome 1 : Du blues au bop”, Gallimard, collection Découvertes, 1991- Franck Bergerot et Arnaud Merlin : “L'épopée du jazz, tome 2 : Au-delà du bop”, Gallimard, collection Découvertes, 1991- Franck Bergerot : “Le jazz dans tous ses états”, Larousse, 2001Philippe Carles, André Clergeat, Jean-Louis Comolli : “Dictionnaire du jazz”, Robert Laffont, collection Bouquins, 1994

Les musiques noires- Sebastian Danchin : “Encyclopédie du rhythm'n'blues et de la soul”, Fayard, 2002

Le rock- Michka Assayas : “Dictionnaire du rock”, Robert Laffont, collection Bouquins, 2002- Charlie Gillett : “Histoire du rock'n'roll - The sound of the city / tome 1 : la naissance”, Rock & Folk / Albin Michel, 1986- Charlie Gillett : “Histoire du rock'n'roll - The sound of the city / tome 2 : l'apogée”, 1986- Florent Mazzoleni : “L'Odyssée du rock, 1954 - 2004”, Editions Hors Collection, 2004

Les musiques électroniques- Laurent Garnier avec David Brun-Lambert : “Electrochoc”, Flammarion, 2003- Ariel Kyrou : “Techno rebelle / Un siècle de musiques électroniques”, Denoël / X-Trême, 2002

Le rap et les musiques urbaines- José-Louis Bocquet et Philippe Pierre-Adolphe : “Rap ta France”, Editions J'Ai Lu, 1999- Georges Lapassade et Philippe Rousselot : “Le rap ou la fureur de dire”, Editions Loris Talmart, 1990

La chanson- Chantal Brunschwig, Louis-Jean Calvet, Jean-Claude Klein : “Cent ans de chanson française”, Editions du Seuil, collection Points, 1981- Nick Hornby : “31 Songs”, Editions 10 / 18, 2004- Yann Plougastel : “La chanson mondiale depuis 1945”, Larousse, 1996- Ouvrage collectif : “Les tubes de l'été / Chansons cultes, des sixties aux années 2000”, Editions J'Ai Lu, collection Librio, 2006

Les musiques du monde- François-Xavier Gomez : “Les musiques cubaines”, Editions J'Ai Lu, collection Librio Musique, 1999- Isabelle Leymarie : “La musique sud-américaine, rythmes et danses d'un continent”, Gallimard, collection Découvertes, 1997- Yannick Maréchal : “L'encyclopédie du reggae”, Editions Alternatives, 2005- Ouvrage collectif sous la direction de François Bensignor : “Les Musiques du monde”, Larousse, 2002- Ouvrage collectif : “Les musiques du monde en question”, Internationale de l'Imaginaire, n° 11., Editions Babel - Actes Sud / Maison des Cultures du Monde,1999

7 - BibliographieCette bibliographie est sélective et ne contient que des ouvrages édités en France.

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Le bluesRobert Johnson : “The Complete Recordings”John Lee Hooker : “The Complete 50’s Chess Recordings”Billie Holiday : “Solitude” (1952)Son House : “The Original Delta Blues” (1965)Lightnin’ Hopkins : compilation “The Very Best Of Lightnin’ Hopkins”B.B. King : compilation “His Definitive Greatest Hits”Albert King : “I’ll Play The Blues For You” (1972)Muddy Waters : “Muddy “ Mississippi “ Waters Live” (1979)

Le jazzCharlie Parker : anthologie “Retrospective 1940-1953”Louis Armstrong : “The Quintessence” (1925-1940)The Ornette Coleman Quartet : “This Is Our Music” (1959)Miles Davis : “Kind Of Blue” (1959)John Coltrane : “My Favorite Things” (1960)Duke Ellington : “Ellington Uptown” (1951-1952)Sonny Rollins : “Now’s The Time” (1964)Miles Davis : “Bitches Brew” (1970)Eric Truffaz : “Bending New Corners” (1999)Nils Petter Molvaer : “Solid Ether” (2000)

Les musiques noiresJames Brown : “Live at the Apollo” (1963)Otis Redding : “Pain In My Heart” (1964)Aretha Franklin : “Lady Soul” (1968)Marvin Gaye : “What’s Going On” (1971)Al Green : “Let’s Stay Together” (1972)Curtis Mayfield : “Back To The World” (1973)Stevie Wonder : “Innervisions” (1973)Funkadelic : “One Nation Under A Groove” (1978)Michael Jackson : “Off The Wall”, (1979)Prince : “Around The World In A Day” (1985)Ray Charles : anthologie “The Definitive Ray Charles”

Le rockElvis Presley : “Anthologie 30 # 1 Hits”Bob Dylan : “Highway 61 Revisited” (1965)The Beatles : “Revolver” (1966)The Beach Boys : “Pet Sounds” (1966)The Velvet Underground : “The Velvet Underground & Nico” (1967)The Jimi Hendrix Experience : “Electric Ladyland” (1968)The Rolling Stones : “Let It Bleed” (1969)Johnny Cash : “Johnny Cash At San Quentin” (1969)The Who : “Who’s next” (1971)Led Zeppelin : “Houses Of The Holy” (1973)Can : “Future Days” (1973)Frank Zappa : “Apostrophe (')” (1974)The Clash : “London Calling” (1979)Talking Heads : “Remain In Light” (1980)Bruce Springsteen : “The River” (1980)Sonic Youth : “Evol” (1986)Nirvana : “Nevermind” (1991)Radiohead : “OK Computer” (1997)Metronomy : “English Riviera” (2011),  “Nights out” (2008)

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8 - Quelques repères discographiques

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Les musiques électroniquesFripp & Eno : “Musik” (1973)Kraftwerk : “The Man Machine” (1978)Brian Eno : “Thursday Afternoon” (1985)New Order : “Technique” (1989)Autechre : “Amber” (1994)Plastikman : “Musik” (1994)St Germain : “Boulevard” (1995)Daft Punk : “Homework” (1996)Amon Tobin : “Bricolage” (1997)Matthew Herbert : “Plat Du Jour” (2005)James Blake : “James Blake” (2011)

Le rap et les musiques urbainesThe Last Poets : “This Is Madness” (1971)Afrika Bambaataa : anthologie “Looking for the perfect beat (1980-1985)”Run DMC : “Kings Of Rock” (1985)Gangstarr : “Step In The Arena” (1991)N.W.A. : “Straight Outta Compton” (1989)Public Enemy : “It Takes A Nation Of Millions To Hold Us Back” (1988)Grandmaster Flash & The Furious Five : “Best of” (1989)De La Soul : “Three Feet High & Rising” (1989)Nas : “Illmatic” (1994)NTM : “Paris sous les bombes” (1995)Tupac Shakur : “Ma Against the World” (1995)IAM : “L’école du micro d’argent” (1997)

La chansonFréhel : anthologie “Le meilleur de Fréhel”Charles Trenet : “Y’a d’la joie” (Intégrale, volume 2)Georges Brassens : compilation “Les copains d’abord”Jacques Brel : compilation “Brel intense”Michel Polnareff : “Love Me, Please Love Me” (1966)Jacques Dutronc : “Jacques Dutronc” (1966)Serge Gainsbourg : “Melody Nelson” (1971)Christophe : “Les Mots Bleus” (1974)Alain Souchon : compilation “Collection 1984-2001”Alain Bashung : “Play Blessures” (1982)M : “Je dis aime” (1999)Katerine : “Robots Après Tout” (2005)

Les musiques du mondeAnthologie “Fado / Lisboa - Coimbra 1926-1931”Anthologie “Chants et Tambours Inuit, de Thulé au détroit de Bering (1960-1987)”Anthologie “Studio One Ska (1962-1967)”Anthologie “la Musique des Pygmées Aka” (Centrafrique)Myriam Makeba : “Pata Pata / The Hit Sound Of Miriam Makeba” (1972)Bob Marley & The Wailers : “Burnin’” (1973)Burning Spear : “Marcus Garvey / Garvey’s Ghost” (1975-1976)Ali Farka Toure : “Red & Green” (1984 et 1988)Brian Eno & David Byrne : “My Life In The Bush Of Ghosts” ( 1981)Fela : anthologie “The two sides of Fela : jazz & dance”Nusrat Fateh Ali Khan & Party “The Last Prophet” (1994)Gilberto Gil : anthologie “The Definitive Gilberto Gil / Bossa Samba & Pop (1976-2000)”Frederic Galliano : “And The African Divas” (2002)Caetano Veloso : “A Foreign Sound” (2004)Compilation “Congotronics 2” (2006)

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