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EHESS De la réforme au protestantisme. Essai d'ecclésiologie réformée by Jacques Courvoisier Review by: Jean Baubérot Archives de sciences sociales des religions, 25e Année, No. 49.2 (Apr. - Jun., 1980), pp. 245-246 Published by: EHESS Stable URL: http://www.jstor.org/stable/30125020 . Accessed: 12/06/2014 11:32 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . EHESS is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Archives de sciences sociales des religions. http://www.jstor.org This content downloaded from 185.44.78.76 on Thu, 12 Jun 2014 11:32:45 AM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

De la réforme au protestantisme. Essai d'ecclésiologie réforméeby Jacques Courvoisier

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De la réforme au protestantisme. Essai d'ecclésiologie réformée by Jacques CourvoisierReview by: Jean BaubérotArchives de sciences sociales des religions, 25e Année, No. 49.2 (Apr. - Jun., 1980), pp. 245-246Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30125020 .

Accessed: 12/06/2014 11:32

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49.392 Communaute musulmane. Donnies et d6bats. Paris, P.U.F., 1978, 130 p. (Prof. de J. Hal- pbrin).

Ce volume contient les textes de six conf&- rences donnies au Colloque des intellectuels juifs en novembre 1977. Les confbrenciers ont trait6 successivement de l'histoire, de la reli- gion, de la cite et des mutations. S'adressant

t un public tris peu inform6 sur l'islam et souvent privenu de fagon negative, les auteurs ont 6t6 obliges de s'en tenir

. des exposbs

didactiques et & des mises au point simples. Les dbbats qui ont suivi chaque confbrence rbvilent l'ampleur du travail d'information qu'il faudrait entreprendre, mais que l'on ne songe gubre B d~velopper ni du c6t6 juif, ni du c8t6 musulman tant les priorit6s de la guerre demeurent imp~rieuses.

Mohammed Arkoun.

BULLETIN DES OUVRAGES

testantisme frangais face au socialisme >, p. 128-37) ou proclambs (R~publique demo- cratique allemande, Roumanie), aux fascismes (trois 6tudes sur l'Italie mais aucune sur 1'Allemagne) et surtout B l'Etat bourgeois, a l'Etat s6cularis6 scandinave ou anglo-saxon qui nourrit seul la r6flexion de B.R. Wilson. La section consacr~e aux effets religieux de la colonisation apparait, en revanche, beau- coup plus homogine : laissant souvent de c6t6 les ph~nombnes de protestation bien connus, elle s'attache principalement aux traumatismes cr66s par l'intrusion mission- naire et aux essais d'acculturation post~rieurs (Afrique noire anglophone, Indes et Chine surtout).

Etienne Fouilloux.

49.393 COSTEL (Louis). Un cas d'envoittement. Paris, Fayard, 1979, 210 p.

Une grand-mere et des vieilles femmes qui y croient dur comme fer, une famille qui y croit, un cur6 qui ne sait pas trop ce qu'il faut croire, un exorciste (a l'Cv~ch6 de Cou- tances) qui n'en croit pas un mot. Une histoire vraie. Deux mondes, deux logiques, dont la rencontre est un symbole et l'occa- sion d'une legon.

L'exorciste meurt subitement : a 83 ans, mais en pleine sant6, payant ainsi son incr&- dulit6. Il croyait t la science,

. la m~decine

et g la charit6; il croyait aussi que les gens ont tort de se laisser poss~der par le malheur, qui les enferme en eux-mimes. < Je regois

chaque semaine deux ou trois personnes, de tous les milieux >, mais jamais il n'a pratiqu6 l'exorcisme, non par principe mais parce que, au cas par cas, il voyait mieux B faire. II croit au demon, mais redoute la crddulitd. Dans les procks des XVI-XVII sidcles qu'il a 6tudi6s, il n'a < pas trouv6 un seul document, un seul t~moignage digne de foi, qui puisse apporter la preuve irrefutable de la r~alit6 de la sor- cellerie > (p. 144-45). Il ne se demande pas comment ces documents ont pu paraitre pro- bants aux juges ecclfsiastiques et laics de I'6poque. Ce n'est pas son propos, ni celui de l'auteur, cur6 du Cotentin, qui s'exprime a travers lui : eux aussi sont t leur manidre des gudrisseurs, apitoyds par les ravages d'un imaginaire collectif malade de lui-mfme et de son passe.

Emile Poulat.

49.394 COURVOISIER (Jacques). De la reforme au protestantismre. Essai d'ecclsiologie reformie. Paris, Beauchesne, 1977, 209 p. (Coll. Thdologie historique >).

J.C., ancien recteur de l'Universit6 de Ge- nAve, d6fend ici une th~se eccl6siologique qui n'est pas sans int6r&t pour le sociologue voulant a r6former l'Eglise > et non cr6er de nouvelles Eglises les

< rdformateurs > (i.e. les

fondateurs des Eglises r6form6es) ont mend deux luttes distinctes (front romain et front anabaptiste) dont la diff~rence peut 8tre illus- tr6e par les deux sacrements du baptme et de la cane.

Les < r6formateurs > ne rebaptisent pas ceux qui viennent a eux, au contraire des anabaptistes. Suivant que l'on administre ou non un second bapt0me on manifeste que l'on veut se s6parer de 1 l'Eglise traditionnelle> ou y rester. Le bapt~me est, selon notre A., le < sacrement de la frontibre >. La lutte qui 6clate a son sujet oppose des 6< trangers >. Telle serait done la caractbristique du conflit entre r6form~s et anabaptistes.

La ci~ne nourrit pdriodiquement ceux qui sont < entris dans l'Eglise > par le bapt~me. Elle est le sacrement de la capitale > car sa c6l16bration est au coeur m~me de la vie chritienne. La lutte entre r6formis et catho- liques romains serait done une lutte entre ( concitoyens >, une guerre civile.

Mais l'histoire a brouill6 les cartes : la lutte autour du < front de la cane > s'est mu~e en guerre de position oii progressivement les communaut6s r~formies se sont install6es pour durer : peu h peu le terme mime de Srgform6 > a moins indiqu6 < l'Eglise B r6- former>> qu'il n'a constitu6 une 6tiquette distinctive d'Eglises s'organisant comme un

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ARCHIVES DE SCIENCES SOCIALES DES RELIGIONS

tout se suffisant a lui-m~me. Au contraire, la lutte avec les anabaptistes - ou ceux qui ont repris plus ou moins leur h6ritage eccl6- siologique - s'est transform6e en guerre de mouvement. I1 y a eu, it terme, des inter- f6rences.

La tradition r6form6e serait, actuellement, ambivalente : a l'aspect rdformateur > impli- que l'id6e d'une Eglise incomplbte, pierre d'attente tendue vers la manifestation de l'Eglise une, a l'aspect anabaptiste > implique l'id6e d'une Eglise complkte avec ses diff6rents ministbres. L'A. souhaite manifestement que le premier aspect supplante le second. Sa perspective nous apparait fortement influence& par le climat cecum6nique actuel. Qu'on la partage ou non, elle est n6anmoins stimulante. II est cependant regrettable que cette 6tude envisage la tradition r~form&e sans jamais rien dire de la tradition luth~rienne.

Jean Baub6rot.

49.395 COXHEAD (Nona). Les Pouvoirs de I'esprit. Perspectives et recherches actuelles. Paris, Calmann-Lvy, 1979, 314 p. (Trad. de l'anglais par Philippe Bonnet).

< Femme de lettres britannique, 6crivain de profession, Nona Coxhead s'int6resse depuis plus de vingt ans aux ph6nom~nes de 1'esprit et a consacr6 de nombreuses 6tudes t ce sujet. Ainsi nous est pr6sent6 dans la fiche bibliographique l'auteur du livre sous ru- brique. Et c'est lit que le b~it blesse. II y a une tendance marquee des . zcrivains de profes- sion , justement, i &tre incapables de dire vrai et de dire le vrai, et une autre i ne savoir resister i l'esbrouffe de plume. Que ne se contentent-ils tous d'&tre Henry Miller (m8me s'il vaticine bien souvent) ou m~me Agatha Christie! Non. II faut qu'ils s'occu- pent des ph~nom~nes de l'esprit, ces ph~no- mbnes auxquels les psychologues ne se se- raient jamais intdress&s et qui constituent ce domaine merveilleux dont les 6crivains de profession et quelques autres corporations - certaines reprdsenties dans l'universitd, d'au- tres non (mondains et mondaines, chanteurs de varidtds, danseurs, pr~sentateurs de t~l6- vision) - ont la science infuse.

Mrs. Coxhead est de l'espbce qu'on peut caract6riser succinctement comme : 1 avide de r~sultats, m~me (ou de pr6f6rence) douteux, et de cautions scientifiques sous la forme de traces ou de traces laiss6s par quelque appareil magique, fle polygraphe , apte i r~v6ler, de par sa structure, la structure des 8tres; 20 radicalement inapte i dominer le seul

appareil auquel se subordonnent tous les autres, quand ce ne sont pas des jouets : la m6thode, la demarche, I'approche, comme on dit, l'ensemble des raisonnements et actes par lesquels une hypothbse est mise t l'6preuve, une relation devient valide ou invalide.

A tout seigneur, tout honneur, le premier chapitre est consacr6 aux ph~nom~nes psi (psychokindsie, transmission de pens&e, esprits malins, voire frappeurs, etc.). On nous informe en cette premiere partie des progrbs de l'expbrimentation. Il n'en sort rien de bien convaincant, de bien coherent? Passons, ne pensons point. Allons plut6t, volons d'anec- dote en anecdote, de papotage en papotage : SII y a un Prix L~nine qui a dit que... ,; SMme X., bien sous tous rapports, a fait bouger tel objet i distance ; < les statistiques, vous savez, ga verifie des hypotheses inouies; pensez done, moins d'une chance sur un mil- liard d'obtenir tel r6sultat, . Mrs Coxhead va jusqu'i faire 6tat de r~sultats statistiques non concluants qui permettent n~anmoins de tirer des conclusions (p. 36). Et les fourchettes de se tordre (i moins que ce ne soit, ce qui n'a strictement aucune importance, dans un autre chapitre), et nous de rire.

Il est possible de parler scientifiquement de parapsychologie (ce qui ne signifie pas que les ph~nom~nes psi aient une existence in- discutable et que leurs facteurs soient connus) : que le lecteur se reporte i une livraison de cette revue (Arch., 44, n* 500). Ce n'est pas chez Mrs. Coxhead que vous trouverez ce parler avec definitions strictes, theories et hypotheses bien formul6es, d~marches d'ob- servation ou d'exp~rimentation et oplrations statistiques decrites avec soin, r6sultats expos6s avec clart6. Ici ne font qu'un l'absence et la miconnaissance des rfgles de validit6 du discours, carence banale dans la gent littiraire quand elle se male de ce i quoi elle n'entend rien.

Deuxibme partie du catalogue : L'explo- sion (sic) des techniques de contrale et de ddveloppement de l'esprit. > I est question de biofeedback (contr6le de telle de ses fonc- tions physiologiques - par exemple les ondes cdrdbrales - par une personne, alors qu'elle n'a pas d'indices directs connus lui permettant d'en d6celer les variations, mais seulement ceux que peut lui sugg6rer une autre personne lisant les signaux d'un appareil qui corres- pondent i ces variations), d'hypnose, de per- ception hors du corps et de perception i distance (j'ai compris ou qu'il s'agissait de choses banales et quelque peu pathologiques selon mon cadre de r6f6rence de philistin, ou que c'6taient des manifestations dont la des- cription d6passe tout entendement).

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