Bien avant l’apparition de la haute fidélitéhaut de gamme ou de la haute définition,tous les sons enregistrés de haute qualitéprovenaient du monde de l’enregistrement,

des studios et de la diffusion professionnelle. C’estprécisément là que l’histoire de Boulder a com-mencé. Dans les années 1970, Jeff Nelson, brillantélectronicien en grande partie autodidacte, possédaitun studio d’enregistrement et mixait pour d’autresstudios. Plus tard, en tant qu’ingénieur chez PacificRecorders & Engineering, Jeff fut responsable dudéveloppement du Tomcat, lecteur et enregistreur àtêtes fixes pour bandes magnétiques en cartouche. Ilfut utilisé dans les années 80 dans l’industrie de laradiodiffusion et reconnu pour sa fiabilité et sa qua-lité sonore.

LES GRANDES ETAPESL’aventure Boulder débuta en 1984 avec l’amplifica-teur 500. Construit comme un roc, l’appareil fut rapide-ment adopté par la communauté professionnelle quiappréciait sa transparence et sa précision hors ducommun. Beaucoup furent et sont toujours utilisés pardes studios d’enregistrement, des fabricantsd’enceintes acoustiques et des studios de radiodiffu-sion. L’entreprise qui connaît un succès grandissantrelocalise son unité de production alors située à Super-ior, Colorado, au sein des zones commerciales etindustrielles de la ville de Boulder. L’espace de travailbien plus vaste s’enrichit de la première machine outilnumérique acquise par le constructeur, la fabrication etla finition du métal étant deux thèmes chers à Jeff Nel-son. La série 1000 arrive en 1999. Le bloc stéréo 1060

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Boulder a été fondée en 1984. C’est ladernière entreprise nord-américaine dematériel haute fidélité d’exception àconcevoir, développer et fabriquerintégralement toutes ses électroniquesdans ses propres locaux. La série 1100à laquelle appartiennent le préampli1110 et le bloc stéréo 1160 inaugure lanouvelle adresse du fabricant àLouisville, Colorado. Sommet

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de réalisme

partage beaucoup de caractéristiques techniques de lagamme 2000 avec notamment le châssis anti-résonantusiné dans la masse et les dissipateurs qui devien-dront emblématiques de la marque. Le préamplifica-teur phono 2008 apparaît en 2008. L’appareil est siexceptionnel qu’il dépasse même les attentes de Boul-der, le magazine Stereophile crée la distinction A+ et leconsidère comme un des cents produits les plusimportants de l’histoire audio. En 2008, Boulderdévoile sa ligne d’électroniques 800, une gammeentièrement nouvelle depuis 2002. Cette série est lapremière génération à avoir été conçue avec l’outilinformatique Boulder CAD (Computer Aided Drafting).Le premier modèle à apparaître est le bloc mono 850dans un châssis dont la largeur est la moitié de celledes autres séries. Non seulement le produit est pluslogeable mais il démontre les capacités de Boulder àconcevoir aussi bon dans plus compact. En 2015, lefabricant engage un projet de construction de nou-veaux locaux à Louisville, à quelques kilomètres à l’estde la ville de Boulder, d’une surface double de celledes locaux du moment et agrémentés d’un showroom.Il emménage en 2016 et commence à développer sanouvelle ligne de produits, la série 1100, appelée àremplacer la gamme 1000 qui aura brillé durant 18ans. Pour bien différencier cette série 1100, la pre-mière à avoir été conçue et fabriquée dans ces nou-veaux locaux, le constructeur imagine un nouveau

châssis dont la face avant usinée en 3D rappelle latopographie de la montagne Flagstaff à l’ouest deBoulder et dont les arêtes des dissipateurs latéraux onttoutes été adoucies et incurvées.

PREAMPLIFICATEUR 1110Logé dans un châssis entièrement réalisé en plaquesd’aluminium massif, le 1110 hérite du préampli 3010. Ilarbore un magnifique afficheur LCD, huit touches àimpulsions dont la fonction est rappelée sur l’afficheuret une large molette de volume sur sa face avant. Lestouches servent aux différentes commandes de l’appa-reil dont la sélection des sources par commutation derelais d’une part, et à la configuration de l’appareil(luminosité du display, balance, polarité des pins XLR,bypass du volume pour le home cinéma, etc…) d’autrepart. Elles sont dupliquées par une superbe télécom-mande en alu massif. Les fonctions du 1110 sontgérées par un processeur ARM (Advanced RISCMachine) et un logiciel Boulder qu’il sera possible demaintenir à jour en raccordant le préampli à sonréseau domestique. L’appareil sera alors identifié parune adresse IP et il sera visible depuis la plateforme àdistance de Boulder. Chaque mise à jour disponiblesera signifiée sur l’afficheur à l’utilisateur qui décideraou non de la télécharger par simple appui sur unetouche. L’adresse IP permettra par ailleurs d’accéderaux fonctions de programmation HTML de l’appareil à

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C’est la discipline qui régitl’implantationinterne dupréampli 1110. À défaut decloisonnementsentre les élements,le fabricant joue sur lepositionnementdes circuitsinternes entre eux pour bannirles rayonnementset autresinterférencesélectriquesmutuelles. Lecâblage estminimal, quequesnappes limandeset les fils de sortie des deuxtransformateurstout au plus.

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partir d’un ordinateur, d’un iPad ou d’un iPhone.L’écran d’accueil duplique les commandes du 1110(on peut donc piloter le 1110 depuis un iPhone) et pro-pose quatre sous-menus de programmation. Laconnectique arrière n’est que symétrique, Boulder pro-pose un adaptateur Boulder ABL2 qui convertit dansles règles de l’art un signal asymétrique provenant d’unconnecteur RCA en signal symétrique. Isolation est lemot clé de l’assemblage du 1110. Bien qu’implantésdans un même boîtier, les éléments principaux aunombre de dix, à savoir cartes d’entrée gauche etdroite, préamplis analogiques gauche et droite, proces-seur ARM, affichage, transformateurs d’alimentationanalogique et processeur, régulation d’alimentation etalimentation, sont installés de façon à rayonner lemoins possible sur le voisin. De la sorte, la diaphonieentre canaux a été sensiblement réduite et l’accro-chage des étages analogiques aux bruits ambiants(alimentation, traitement numérique, afficheur) éliminé.Le schéma analogique symétrique utilise un étaged’entrée de type instrumentation de mesure, un étagede gain de dernière génération et un buffer à sortie encourant élevé. Le contrôle de volume propriétairesymétrique est décliné de celui qui équipe le préampli3010. L’alimentation inclut une alimentation de veillequi maintient active la section supervisant le préampli.Les deux transformateurs principaux sont noyés dansde la résine propriétaire puis encapsulés dans un fûten acier posé sur des pieds amortissants en caout-chouc. La connectique audio exclusivement XLR estaccompagnée de deux ports Ethernet RJ45 dédiés auBoulder Net de mise à jour logicielle.

AMPLIFICATEUR 1160L’air de famille avec le 1110 est évident. La fabricationdu boîtier du 1160 fait un usage très abondant d’alumi-nium massif usiné dans la masse. La face avant sans

afficheur reprend l’usinage 3D de la montagne Flag-staff autour du poussoir de mise en veille. Les flancssont les dissipateurs au dessin très particulier et propreà la marque. A l’arrière, outre les quatre paires defiches haut-parleur à papillon de serrage qui n’accep-tent que les fourches ou le câble nu et la paire deconnecteurs d’entrée XLR, on distingue deux connec-teurs RJ45 Ethernet dédiés au Boulder Net et uneembase secteur pour le moins particulière… Quand le1160 est relié à un réseau domestique via une RJ45, ilpeut être contrôlé par un programme de domotiquedans le cadre d’une intégration domestique. De plus leBoulder Net permet d’éteindre et d’allumer l’appareilselon un protocole interne temporisé de mise sous ten-sion. Quant à l’embase secteur IEC 32A qui ressembleplus à un connecteur de poste à souder, elle nes’accommode que du cordon secteur livré avec le1160. Une fois enclenché à l’arrière de l’ampli, ilrajoute au moins 25 cm à la profondeur de l’ampli. Latrès large surface de contact des trois broches en lai-ton massif crée une conductivité très supérieure àcelle d’une embase CEE22 quelle que soit sa qua-lité. La construction interne est entièrement doublemono. Les étages audio bas niveau en composantsCMS comme pour le préampli 1110 sont implantéssur des circuits imprimés placés de part et d’autre ausommet du châssis. Les étages driver et les seizetransistors bipolaires de puissance du push-pull desortie de chaque canal sont adossés à un dissipa-teur et implantés sur un circuit imprimé vertical quiloge également les vingt-quatre condensateurs chi-miques de filtrage local. Les transformateurs d’ali-mentation sont abrités sous un capot de blindage aufond de l’appareil. Ils envoient leurs tensions secon-daires par des tresses étamées de très forte section.Toute cette artillerie est placée sous protection. Laliaison directe entre étages oblige à un contrôle strict

La conceptionsymétrique etdouble mono se rappelle à nos bonssouvenirs par la connectiqueexclusivementsymétrique etplacée en miroir.La présence deconnecteurs RJ45permet au 1110d’être relié à un réseaudomestique pourobtenir les misesà jour du logicielinterne desappareils. Lesdeux RJ45 sontmises en parallèlede manière àchaîner lesélectroniques.

de l’offset continu en sortie. Les sorties sont décon-nectées dès qu’une tension supérieure à 3 V conti-nue est présente en entrée. Sont également soussurveillance l’écrêtage en sortie, signalé par la diodeLED en face avant qui passe au rouge, et l’emballe-ment thermique qui ouvre les sorties.

ECOUTEComme toutes les réalisations hors normes, les élec-troniques Boulder méritent une attention toute parti-culière pour leur mise en œuvre et pour en tirer toutela magie musicale qu’elles sont réellement capablesd’offrir. Nous ne pouvons nous empêcher le parallèleavec l’automobile, c’est en quelque sorte la diffé-rence entre conduire et piloter qui vient immédiate-ment à l’esprit. Il est toujours possible de raccorderle 1110 et le 1160 aux premiers maillons (sérieuxtout de même...) venus et d’écouter, comme nousl’avons fait en les recevant. Certes on entend déjà

énormément de choses intéressantes mais on sentsurtout que le duo américain est en sous régime etcapable de beaucoup, beaucoup mieux. Après plu-sieurs essais de câbles notamment, nous sommesarrivés à une configuration tout simplement prodi-gieuse en termes de transparence, de neutralité etd’émotion. Ce qui confirme une chose. Outre le faitque tous les éléments doivent être de la plus hauteneutralité possible, une des conditions fondamen-tales réside dans l’utilisation d’une paire d’enceintesdont la section dédiée au grave soit capable de des-cendre bas avec de la vigueur et de la rigueur d’unepart, et soit à même de supporter les appels transi-toires de tous poils dont sont capables ces diablesd’électroniques du Colorado d’autre part. Le pouvoird’analyse, les capacités dynamiques et le réalismedu 1110 et du 1160 sont tellement incroyables qu’ilserait totalement stupide de ne pas prêter de véri-table attention à ces détails de la plus haute impor-

Un chef d’oeuvred’usinagenumérique queles dissipateursqui équipent lesamplificateursBoulder comme le1160. L’usinageest effectué in situdans les locauxdu fabricant àLouisville. Àdroite, la faceavant du blocstéréo arbore,comme celle du1110, le profil 3Ddes montages duColorado.

tance. A la lecture de ce préambule, certains rétor-queront que les Boulder nécessitent les meilleursmaillons pour s’exprimer au mieux comme n’importequelle autre électronique de prestige. C’est exact àla différence près que dans les conditions optimalesles Boulder trouvent encore le moyen d’aller plusloin et distancent 99% de la concurrence…Timbres : Cela pourra paraître risible voire exa-géré mais nous avons littéralement redécouvertnotre système quand nous avons lancé la premièrepiste. La mise en place des Boulder au sein de notreconfiguration repère a transcendé tous nos critèresd’évaluation : accentuation de la profondeur del’analyse, densité de la teneur harmonique du mes-sage, épaisseur et pulpeux de la texture musicale,en un mot la musicalité de l’ensemble a bondi. C’estabsolument fabuleux. Nos britanniques PMC ontdévoilé beaucoup plus de détails qu’elles n’en ont àce jour dévoilés. Elles s’exécutent avec une articula-

tion, un impact et une extension absolument fabu-leux des premières octaves jouées solidement etmassivement par le bloc 1160. La justesse detimbres est d’un réalisme stupéfiant. Sur Dans le

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Vent qui Va tiré du Concert de Souchon et Voulzy,l’atmosphère incroyablement présente du morceaudonne le sentiment véritablement troublant que noussommes dans la même salle que les chanteurs etque le public. Les frissons vous parcourent le corpset les poils se dressent sans crier gare. La sensationest incroyablement agréable. Dans le haut despectre, le filé et la définition de l’aigu sont excep-tionnels. C’est un aigu extrêmement détaillé, bourréd’informations et gorgé de matière. Nous n’avonsdécelé aucune faiblesse tonale de la part des Boul-der qui renvoient à leurs chères études nombre depréamplificateurs et d’amplificateurs prétendusd’exception. L’écoute est tout simplement somp-tueuse. Dynamique : L’analyse magistrale et la cohérenceabsolue du couple Boulder s’accompagnent d’uneexceptionnelle facilité à reproduire les transitoires detous niveaux et de toutes intentions. Le velours del’enveloppe tonale n’exclut aucunement la fulgu-rance des accélérations ou la capacité à l’explorationabyssale du message quand il s’agit de traiter unenote du démarrage jusqu’à l’extinction. Les impactsde boule frappant la grosse caisse sur The Drifterpar Massala s’établissent avec la rapidité de l’éclairdans des claquements foudroyants d’énergie. Quevous écoutiez en sourdine ou à un niveau intolérablen’y change rien, les Boulder envoient la musiquesans l’ombre d’un début de soupçon de distorsion.Attention aux enceintes malingres qui risquent de nepas en sortir indemnes parce qu’une telle qualité derestitution sur ce genre de musique vous donne sim-

plement envie de pousser le volume… Et lorsqueces claquement démarrent puis s’éteignent, lesnotes s’établissent puis font silence avec une acuitéet une lisibilité étonnante des diverses vibrations dela peau dont on évalue assez précisément lesdimensions. On ressent physiquement qu’elle sedéforme sous le poids des frappes. Cette impressionn’a jamais été aussi audible qu’avec le 1110 et le1160 capables de maintenir une hallucinante préci-sion harmonique sur une plage dynamique subjec-tive quasi illimitée. Quel que soit le volume d’écoute,les électroniques maintiennent le même degré deprécision dans leur analyse de la trame musicale. Larépartition de la dynamique s’avère identique surtoute la bande audible à très bas comme à très fortniveau, aucune trace de compression ou d’expan-sion ne dénature l’expressivité du message. Cettetoute première écoute à domicile d’un ensembleBoulder nous éclaire sur la réputation acquise parles produits marque depuis des années : desmonstres de musicalité. Scène sonore : Les circuits audio symétriquesstructurés en configuration double mono tout commeles alimentations surdimensionnées et double monoégalement au sein de ces deux électroniques sontles atouts maîtres et majeurs de leur comportementsonore. Ils confèrent aux deux électroniques nonseulement une qualité de timbres et une maîtrisedynamique proprement inhabituelles mais portentégalement leurs fruits au niveau de la séparation descanaux, de la véracité et de l’ampleur de la scènesonore qu’ils installent dans l’espace. Nos pistes

Chaque canaldébouche surdeux paires defiches haut-parleurs àpapillon montéesen parallèle.Quant à l’embasesecteur, elle estprévue pourvéhiculer unmaximum decourant, unebonne chosequand on sait quele 1160 estcapable dedélivrer 1200 Wen pointe parcanal...Ò

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repères s’épanouissent vraiment plus avec le duoBoulder qui fait ressurgir bruits et ambiances d’unemanière bien plus holographique et bien plus pal-pable qu’à l’accoutumée. Sur la piste Dans le Ventqui Va par Souchon et Voulzy, l’atmosphère live duconcert resplendit d’un réalisme saisissant grâce à lalecture des plus infimes détails de la prise de sons etdes bruits d’ambiance. La voix des deux chanteursn’a jamais été aussi bien reproduite qu’avec le 1110et le 1160, on les voit littéralement sur la scènedevant soi en 3D. Sur la piste Julsang de la CantateDomino tirée du fameux CD Proprius (streamingTidal, format 16/44), la note grave délivrée par legros tuyau de l’orgue suivie quelques secondes plus

tard de la partition de la soprano virtuellement placéeen léger retrait devant l’auditeur matérialisent levolume du lieu de la performance. La grande diver-sité du contenu harmonique des diverses réflexionsintroduites par l’architecture de l’église insuffle uneprésence hallucinante à la restitution. Nous sommesen présence d’appareils absolument uniques quipoussent la crédibilité de ce qu’on entend bien au-delà de ce que la plupart des électroniques de trèshaut de gamme sont capables de proposer. Les per-formances sonores des Boulder sont d’une neutralitéet d’une transparence prodigieuses qui désintègrent,qui pulvérisent les clichés habituels liés aux techno-logies et autres classe d’amplification mises en

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La conceptiondouble monoapparaît par laprésence desdeux cartesanalogiques quitraitent le signald’entrée. Le capotnoir au centreabrite les deuxtransformateursd’alimentation. Lacarte rouge estcelle de l’interfacenumériqueBoulder Net.

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œuvre. La question ne se pose plus tant la véracitédu message s’impose d’elle-même. L’insertion dupréamplificateur 1110 en amont du 1160 confortel’idée de l’importance d’un excellent préamplificateuren tête de système. Avec seulement 100 ohms etune grosse dizaine de volts disponibles en sortie, ilvalide la théorie selon laquelle une adaptationd’impédance optimisée entre maillons garantit untransfert optimal du signal. Après l’écoute d’un telsystème, impossible d’en douter.Rapport qualité sur prix : Si la réputation de Boulder en termes de musicalitéatteint des sommets, il est tout aussi vrai que lebarème des prix des électroniques n’est pas mal nonplus. La série 1100 à laquelle appartiennent le pré-ampli 1110 et le bloc stéréo 1160 n’est que lagamme intermédiaire du catalogue. Certes les prixsont eux aussi intermédiaires mais ils piquent tout demême. Même en décidant d’y aller progressivementet d’acquérir l’un puis l’autre séparément, il vous fau-dra débourser un peu plus de 27000 euros pour lesublime préampli et à peine plus de 36000 eurospour l’atomique amplificateur. N’importe quel sys-tème de haute tenue bénéficiera de l’apport qualitatifd’un Boulder 1110 ou 1160. Pour ceux qui ont vrai-ment des moyens et qui sont prêts à investir 64000

euros, le remplacement de leurs électroniques par lecouple Boulder sera une expérience qu’ils ne regret-teront pas. Et pour très longtemps d’autant plus quele raccordement au Boulder Net permettra une miseà jour en temps réel des logiciels de gestion internes.

VERDICTSous les noms de code 1110 et 1160 se dissimulentdeux des meilleures électroniques actuelles de laplanète. Fabriquées avec un soin proprement hallu-cinant, ces Boulder hors normes embarquent dessolutions propriétaires directement issues desmodèles amiraux de la marque. Insérés dansn’importe quel système, le 1110 et le 1160 en trans-cenderont le potentiel émotionnel en réduisant l’écartqui sépare le virtuel de la réalité. Ils ne sont pas fran-chement donnés et de ce fait ne concernerontqu’une frange particulièrement aisée de mélomanes.Malheureusement, c’est le prix à payer pour un bou-quet aussi exclusif et aussi exceptionnel de perfor-mances. Sommet musical !

Dominique MafrandTRIMBRES ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■DYNAMIQUE ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■SCENE SONORE ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■QUALITE/PRIX ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■

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FICHE TECHNIQUEOrigine : États-UnisPrix : 27500 euros (1110), 36500 euros (1160)Préampli 1110Dimensions : 457 x 146 x 389 mmPoids : 22,2 kgRéponse en fréquence : 0,02 Hz – 250 kHz à -3 dBDistorsion : < 0,0015% (2V, 20 Hz à 20 kHz)Entrées : 4 XLR (100 K, 6 V max)Sorties : 3 XLR (100 ohms, 14 V max)Bloc stéréo 1160Dimensions : 457 x 236 x 565 mmPoids : 61,2 kgPuissance nominale : 2 x 300W sous 8 ohms (2 x 1200 W sous 2 ohmsen pointe)Réponse en fréquence : 0,015 Hz – 200 kHz à -3 dBDistorsion : < 0,004% (8 ohms, 2 x 300 W)Entrées : 1 RCA (200 K)Sorties : 4 paires de fiches HP isolées

SYSTEMED’ECOUTEÉlectroniquesMac Book Air et Audirvana 3.2Totaldac d1-directCâblesLegato (USB)Esprit (mod XLR et HP)Nodal Audio (barrette et secteur)EnceintesPMC MB2i