ISSN

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Actualités p 6

OUTDOOR p 32

Aires de fitness : les conseils pour les rénover ou les agrandir

matériels & équipements p 20

Tondeuses hélicoïdales :un bon entretien, une belle coupe !

Connectez-vous…

TERRAINSSPORTS

DE

CRÉ AT ION, GE ST ION & ENTRE T I EN DE S SOL S E T DE S ÉQU I PEMENTS SPORT I FS

N°154AVRIL 2020

Coronavirus :la gestion de crise et ses conséquences

Gérer ensemble cette crise et ses conséquences

L'organisation Mondiale de la Santé a qualifié la pandémie de coronavirus de “crise sanitaire majeure de notre époque”. Bien évidemment,

comme tous les autres, le secteur du sport est particulièrement touché. Vous lirez d’ailleurs dans ce magazine un dossier complet avec de nombreux témoignages de services des sports et de dirigeants d’entreprises sur la gestion de cette crise. Chacun doit adapter son quotidien pour continuer ses missions. C’est notamment notre cas en proposant ce magazine en accès libre afin que cette période de confinement soit l’occasion pour tous de s’informer davantage. Vous retrouverez ainsi de nombreux sujets de fond avec nos rubriques habituelles, certaines ayant été écrites avant la pandémie de Covid-19 ce qui peut expliquer leur ton plus ou moins “ambitieux ou insouciant” au regard de la crise actuelle.Sans surprise, les conséquences de cette crise seront également économiques et il va falloir, ensemble, trouver les meilleures solutions. Cette période historique doit aussi agrémenter notre réflexion sur l’avenir et les améliorations à apporter, dans notre secteur et au quotidien de manière générale.Prenez soin de vous, respectons les consignes, et prenons tous notre courage à deux mains pour traverser cette crise et relever, ensemble, cet incroyable défi.

Martine MeunierDirecteur de la rédaction

ÉDITO#154 Avril 2020

SOMMAIRE

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Revue éditée par Les Éditions de Bionnay493, route du Château de Bionnay - 69640 Lacenas SAS au capital de 140 800 € - RCS LYON 401 325 436Principaux actionnaires : Poliphile SC et Equisetum SCPrincipaux associés : Erick Roizard et Martine Meunier Président-Directeur de publication : Erick RoizardDirecteur général-Directeur de rédaction : Martine MeunierDépôt légal à parution Commission paritaire : 1123T80371ISSN 2263-7990

RédactionSecrétaire général de rédaction : Caroline Roy Journalistes : Ludovic Colas, Germain Granger, Stéphanie PioudInfographiste : Alexandra BensoTel. 04 37 46 04 91 - Fax. 04 72 53 07 12 redaction@terrainsdesports.com

Photo de couverture © Ville de Rives en Seine

PublicitéTel. 04 37 46 04 92 - Fax. 04 72 53 07 12 publicite@terrainsdesports.com

Abonnement - Les Editions de BionnayPrix au numéro : 15 €1 an - 9 n°+suppléments - France : 123 € TTCHors France métropolitaine : 149 € TTC493, route du Château de Bionnay - 69640 LacenasTel. 04 74 02 25 25 - Fax. 04 37 55 08 11 leseditionsdebionnay@orange.frwww.terrainsdesports.com/sabonner

En aucun cas le magazine Terrains de Sports ne pourrait être tenu pour responsable de toute omission d’une donnée ou d’une information si intéressante qu’elle puisse être pour l’utilisateur ainsi que de toute erreur ou lacune dans l’indication de tel produit ou telle firme. Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, des pages publiées dans la présente publication, faite sans autorisation de l’éditeur, est illicite et constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées les reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective, et les analyses et courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées (Loi du 11 mars 1957 - articles 40 et 41 et Code pénal en son article 425).

ACTUALITÉS & ÉVÉNEMENTS04 ACTUALITÉS & ÉVÉNEMENTS

08 Coronavirus : la gestion de crise et ses conséquences

12 ÉVÉNEMENTS 12 Andiiss : des JEN tournées vers l’avenir !14 Du sport pour tous à Montpellier

16 INTERVIEWAndes : proximité et expertise au service des adhérents

18 RENCONTRELe sport, un travail d’équipe dans les Hauts-de-Seine

GAZON20 MATÉRIELS & ÉQUIPEMENTSTondeuses hélicoïdales : un bon entretien, une belle coupe !

24 GAZON NATURELInversion de flore : en guerre contre le pâturin et la sécheresse

28 GAZON RENFORCÉGazon naturel renforcé : fractionner et adapter la fertilisation

OUTDOOR32 MATÉRIELS & ÉQUIPEMENTS Aires de fitness : les conseils pour les rénover ou les agrandir

36 RÉALISATIONCréez une pumptrack pour diversifier votre espace sportif

INDOOR38 RÉALISATIONUn complexe sportif de centre-ville aux espaces optimisés

42 MATÉRIELS & ÉQUIPEMENTS

ANIMATIONS & TERRITOIRES44 SPORT & TOURISMESport connected

PRATIQUE46 ECONOMIES ET GESTION Radicalisation : quelle gestion en fonction des situations ?

48 JURIDIQUE L’impact du coronavirus sur le sport

50 MANAGEMENTÉquicoaching, une pratique innovante au service du management

4 TERRAINS DE SPORTS - Avril 2020 - #154

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ACTUALITÉS & ÉVÉNEMENTS

CONGRÈS NATIONAL DE L’ANDESLes 15 et 16 octobre

SALON DES EQUIPEMENTS ET TECH-NIQUES DU TOURISME (SETT)Du 3 au 5 novembre 2020 à Montpellier www.salonsett.com/fr

SALON DES MAIRES ET DES COLLECTIVITÉS LOCALES (SMCL)Du 24 au 26 novembre 2020 à Paris www.salondesmaires.com

* Sous réserve de confirmation/ annulation en raison de la pandémiede covid-19.

AGENDA*

OFFRE D'EMPLOI

LA FÉDÉRATION FRANÇAISE DE FOOTBALL recherche : UN(E) CHEF(FE) DE PROJET TECHNIQUE/QUALITÉ DES INSTALLATIONS & SURFACES DE JEU (H/F).

A la Fédération Française de Football, on innove pour organiser, développer et promouvoir le football français. Travailler au sein de notre collectif, c'est avoir l'opportunité d'entreprendre.Notre équipe de plus de 310 collaborateurs met tout en oeuvre pour permettre à des milliers de français de pratiquer un sport qui les passionne.

Les missions :Dans le cadre d'un CDI, la Fédération Française de Football recherche un(e) Chef(fe) de projet Technique/Qualité des Installations & Surfaces de Jeu. Rattaché(e) au Responsable Service Terrains et Infrastructures Sportives, vous mettez en oeuvre la politique fédérale relative aux terrains.

Vos principales qualités :Rigueur, technique, bon relationnel, innovation, analyse.

Les bénéficiaires d’une reconnaissance de travailleur handicapé ou assimilé sont les bienvenus.

Offre détaillée sur : terrainsdesports.com rubrique "Emploi"

Coronavirus : des premiers chiffres inquiétants… Les répercussions du Coronavirus se font déjà fortement ressentir sur les entreprises du sport, des loisirs. L’UNION sport & cycle a réalisé un premier sondage auprès de ses adhérents entre le 12 et le 15 mars. Cette première enquête de conjoncture fait état d’une situation d’ores et déjà très difficile pour les entreprises adhérentes. En effet, 80 % des entreprises interrogées ont enregistré un recul de chiffre d’affaires entre le 1er et le 13 mars 2020. Un tiers d’entre elles affichait même des baisses supérieures à - 20 %.Suite aux nouvelles annonces depuis la mi-mars, une nouvelle enquête a été lancée auprès des adhérents afin de suivre pas à pas les conséquences de la crise sur leurs activités.

… et un impact économique difficile à chiffrer Interrogé par Ouest-France, Christophe Lepetit, responsable des études économiques du Centre de Droit et d’Economie du Sport (CDES) est revenu sur les conséquences économiques de la crise sanitaire actuelle. Il estime qu’il faudra un effort collectif pour relancer le sport français : gouvernement, entreprises, autres acteurs de la filière (éducateurs…). D’après lui, un ensemble de mesures facilitatrices et vertueuses doivent amener une dynamique positive. Avant de préciser : “aujourd’hui, personne n’est capable de dire ce que cela va coûter à l’économie française, ce que cela va coûter au sport français car on ne sait pas si ça va reprendre, quand ça va reprendre et dans quelles conditions cela va reprendre”.

Massy modernise l’éclairage de son stade de rugby Il y a quelques mois, la Ville de Massy a poursuivi son objectif de modernisation des installations sportives en transformant l'éclairage du stade d'honneur Jules Ladoumègue (où évolue la formation professionnelle du Rugby Club de Massy Essonne) selon les critères du label stades de la Ligue Nationale de Rugby (LNR). L’éclairage est donc passé d’un système au sodium de 600 lux très vieillissant à un système LED de 1 800 lux, fourni par AAA-Lux et installé par Satelec et Bouygues Energie. Chaque mât de 37 m est indépendant et peut être allumé à des puissances différenciées grâce à la tablette de commandes : 250 lux (entraînements), 600 lux (compétition des équipes de jeunes du club), 1 400 lux (label stades LNR Pro D2) ou 1800 lux (label stades LNR Top14). L’investissement est de 1 055 146 euros TTC.

FFCO : regards croisés sur le club et son écosystèmeLa Fédérat ion f rançaise des Clubs Omnisports (FFCO) a édité un nouvel ouvrage autour de l’organisation du club et des interrelations avec l’écosystème qui l’entoure. Avec de nombreux témoignages de spécialistes, d’élus, de fédérations et de dirigeants de clubs, l’ouvrage met en lumière l’évolution des politiques sportives territoriales, les nouvelles activités du club de demain ou bien encore la digitalisation des structures. Bien évidemment, une partie importante est consacrée au club omnisports et à sa place au sein des territoires.Plus d’informations : ffco@ffco.org

Les JO 2020 et l'Euro de football reportés A l’image des compétitions nationales, p l u s i e u r s é v é n e m e n t s s p o r t i f s internationaux sont également reportés. Par exemple, le Comité International Olympique et le Japon, pays organisateur, ont annoncé le report des Jeux Olympiques et Paralympiques prévus cet été. Les compétitions sportives étant suspendues, et les épreuves qualificatives pour les Jeux Olympiques aussi, les sportifs susceptibles de participer aux JO réclamaient ce report depuis plusieurs semaines. L’événement est donc prévu à partir du 23 juillet 2021. De son côté, l’UEFA a également reporté l’Euro 2020 de football d’un an, du 11 juin au 11 juillet 2021. Ce report pourrait permettre aux championnats professionnels nationaux de se terminer durant l’été si les conditions le permettent.

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La sélection de la rédactionAdressez vos nouveautés : redac@terrainsdesports.com

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Un peigne multifonction chez Hégé Le Joker est une machine polyvalente appréciée pour l'entretien des complexes sportifs dans le cadre d'une gestion sans pesticides. Il permet de traiter les surfaces gazonnées, stabilisées/schistes..., gravillonnées et synthétiques. L’efficacité de la machine est liée à la densité des dents ressorts sur le plateau : 184 dents/m² (la distance entre 2 dents est de seulement 4 mm). Le rendement peut aller jusqu'à 20 000 m²/heure. La longueur et la souplesse des dents permet à la machine de s'adapter aux reliefs du terrain. En termes de largeur de travail, le Joker est disponible en 1,80 ; 1,2 ; 1,5 ; 2,1 ; 3 et 4 m.

Une tenue et une blancheur inégalées pour TL PAE

Commercialisée par la société FBD, Trace Ligne PAE est une peinture prête à l'emploi, adaptée à la pulvérisation, à base de copolymère acrylique en suspension, pour traçage de terrains de sports engazonnés. Forte concentration en titane. Ce produit en phase aqueuse est non-phytotoxique et biodégradable pour les applicateurs, joueurs et les gazons. Il dispose d’une extrême blancheur et donne un excellent rendu en nocturne.

Rotoknife : un aérateur à disque très rapide Avec ses 5 positions de travail différentes, le Rotoknife, conçu par Imants et distribué par Hydraparts, est l’outil le plus polyvalent pour la gestion de la zone racinaire. En créant des chemins d’interconnexion dans la zone racinaire, il améliore et prolonge l’effet de l’aération. Il permet de détruire le feutre et le black layer. De plus il améliore le drainage en gardant les surfaces ouvertes ce qui autorise le jeu même par temps mouillé. Le Rotoknife permet de traiter 18 greens en 2 h 30 et un terrain de football en 40 minutes. Largeur de travail : de 180 à 249 cm. Profondeur : de 1 à 15 cm.

Tondeuse à cylindre sur batteries

Allett, distribuée par Macdis, dispose d’une tondeuse à cylindre sur batteries pour les terrains de sports. Elle dispose de deux vitesses de cylindre et une vitesse inversée pour le verticuttage, ainsi qu’une vitesse de rotation inversée lente pour le rodage en option. L’utilisateur dispose d’un bouton de sélection de 50 % de la vitesse d’avancement pour des demi-tours plus faciles. La tonte de 7 000 m² est possible avec une seule batterie. Largeur de coupe : de 77 à 122 cm. Largeur de coupe : 86 cm. Cylindre à 6 ou 8 lames.

Un skatepark monobloc tout inox

Soda est une gamme de skateparks, distribuée par Partenaire Equipement, conçue pour permettre une initiation aux sports de glisse en toute sécurité. Modulables et évolutifs et 100 % made in France, ses équipements s’adaptent à tous les environnements. Les modules sont équipés d’un système d'insonorisation ultra performant réduisant au maximum les bruits de roulement. Chaque aménagement Soda SkatePark fait l’objet d’une étude et d’un accompagnement sur-mesure, afin de garantir une installation harmonieuse et pertinente avec son environnement.

Stab-Net 90 : un rouleau multifonction

Avril Industrie propose le désherbeur tracté trois points en largeur 0,90 m. Utilisé aussi bien pour le désherbage mécanique, le découpage et le décaissage, le ratissage, le hersage et le roulage, le Stab Net 90 amenuise la réserve de graines en dormance dans le sol, aplanit les surfaces, décaisse les allées et ameublit la couche superficielle du sol. D’un poids de 360 kg, il doit être associé à un tracteur dont la puissance minimale est de 18 cv. La profondeur de travail est réglable entre 0,5 et 8 cm. Rendement : de 2 000 à 8 000 m2/h. Largeur de travail : 0,9 m.

Des regarnisseurs compacts chez Vredo

La série Compact des regarnisseurs Vredo (distribués par Hydraparts) est une gamme de semoirs à disques précis et efficaces conçus pour le sursemis des greens, fairways et départs de golf, les terrains de grand jeu et les hippodromes. La graine est déposée dans une fente en forme de V à une profondeur réglable entre 5 et 25 mm. Elle est en contact direct avec le sol pour un taux de germination maximum. Les fentes sont ensuite refermées par le rouleau arrière qui rétablit aussi la planimétrie. Il y a 4 largeurs disponibles afin de répondre à vos besoins.

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ACTUALITÉS & ÉVÉNEMENTS ACTUALITÉS & ÉVÉNEMENTS

Que l’on soit responsable des sports ou dirigeants d’entreprise, la priorité a été de réorganiser rapidement le

travail de ses équipes. “En raison de l'arrêt de toutes nos activités et de la fermeture de tous nos équipements sportifs, le service des sports est en grande partie à l'arrêt. Les équipes (gardiens et éducateurs sportifs) sont placés en autorisation d'absence avec maintien de la rémunération. Au sein du service, je suis “d'astreinte" en télétravail et je fais des passages au bureau pour gérer l'administratif ” décrit Cédric Evain, directeur des sports de Belfort. Puis, il a fallu installer de nouvelles habitudes, comme en témoigne Alain Hamida, responsable des sports de la Communauté d’Agglomération du Grand Dole : “désormais, nous avons mis en place une réunion quotidienne via Google Meet entre les responsables d'unité

et moi-même afin de traiter les dossiers ou demandes en cours (plannings prévisionnels, travaux etc) d’une durée d’environ 30 minutes. De plus, deux autres contacts téléphoniques quotidiens sont programmés avec l'ensemble des agents, avec la répartition suivante : les responsables d'unité et chaque agent de chaque unité. Ces contacts permettant de suivre le travail réalisé et de maintenir un lien constant”. Il en va de même pour les entreprises, avec d’autres problématiques qui rentrent en compte : “en accord avec l’ensemble du personnel de l’entreprise, nous avons décidé de réduire de 50 % notre effectif, qui est donc en chômage partiel à hauteur de 50 % de son temps habituel de travail, pour, dans un premier temps, la période du 18 au 31 mars 2020. Ont été pris en compte dans l’aménagement des temps de travail de

chacun : les fonctions dans l’entreprise, les enfants, le partage de la garde des enfants avec le conjoint, le télétravail ou non du conjoint, les trajets domicile travail, la charge de travail au sein de l’entreprise selon les postes… La mise en place du télétravail était possible seulement pour deux salariés mais avec un équipement supplémentaire que notre prestataire ne pouvait pas installer avant… plusieurs mois !” explique Marc Denoueix, manager général de MGE Green Service. Et Nicolas Robin, dirigeant de SMC2 d’ajouter : “le service administratif continue uniquement avec le responsable pour suivre les évolutions gouvernementales, gérer la trésorerie, effectuer les déclarations de chômage partiel. Nous avons également toujours une assistante pour le suivi quotidien : le standard, le courrier, les dernières livraisons…”

Coronavirus : la gestion de crise et ses conséquences

Depuis la mi-mars et la mise en place du confinement suite au Coronavirus, le quotidien de tous les services des sports et des sociétés du secteur a été chamboulé. Chacun a dû revoir ses méthodes de travail, gérer ses effectifs, continuer autant que possible ses missions, tout en prenant un peu de recul pour réfléchir aux conséquences et à la sortie de crise.

Restructurer l’entretien des équipementsBien évidemment, l’une des premières préoccupations des services des sports a été de gérer les structures sportives, en l’absence d’usagers : baisse du chauffage et de la ventilation, paramétrages des contrôles d’accès pour éviter toute occupation, visionnage des éventuelles caméras positionnées autour des équipements… “Le chauffage des installations couvertes a été coupé, de même que l'éclairage, afin de ne pas "tenter" les utilisateurs qui ont les clés des installations. Par ailleurs, il a été décidé un service minimum de tonte afin de pas avoir à gérer une situation très compliquée en fin de confinement. Le chef d'équipe sport organise donc la tonte via les agents du service formés sur les tondeuses, par roulement, selon la météo et la pousse sur nos 15 terrains en gazon naturel football et rugby” explique Patrick Roy, directeur des sports de l’Espace Communautaire Lons Agglomération.En plus de ces adaptations, la grande majorité des services ont mis en place des contrôles réguliers, quotidiens pour certains, 2 à 3 fois par semaine pour d’autres, qui font parfois l’objet de surprises, comme l’indique Yvon Grall, responsable du service des sports de Lorient. “Nos agents effectuent un contrôle intrusion (présence de personnes, casse, porte ou fenêtre restée ouverte, etc.) et technique (fuite d’eau, infiltration, etc.). Par exemple nous avons trouvé un couple d’un certain âge qui profitait d’une salle de tennis libre pour taper la balle tranquillement, ou encore les incidents classiques d’une piscine avec une électrovanne bloquée ou une casse de conduite d’eau. Ces tournées sont complétées par un contrôle journalier des éventuelles ouvertures des équipements via les badges, permettant ainsi, si besoin, un rappel au civisme auprès des adhérents des associations”.

La relation collectivité-entreprisesCette période de confinement a également entraîné de nombreux arrêts de chantiers et de prestations d’entretien d’équipement. Ainsi, les collectivités ont dû s’adapter au regard des contrat en cours avec les entreprises et prestataires. “D'un point de vue général, cela ne concerne pas que le secteur sportif : plusieurs cas sont possibles, en fonction du type de prestations et des contrats en cours. Tout d’abord, il s'agit de savoir si l'entreprise concernée poursuit son activité ou non. Si elle ne la poursuit pas, quelles sont les conséquences : faut-il palier à cet arrêt de prestation ? Avec quels moyens ? Si elle la poursuit, le principe est une discussion entre les deux parties sur la base de l'évolution de la prestation, de la situation de la société (tout ou partie de la prestation à assurer ou non). Dans cette situation exceptionnelle, l'entente avec la société est indispensable afin de

trouver le meilleur terrain d'entente” déclare Patrick Roy. De son côté, Pascal Simonet, directeur du service enfance, jeunesse et sport de la Ville du Mans, se veut pragmatique : “le service assure le paiement des factures dans les meilleurs délais pour ne pas pénaliser les entreprises ou prestataires. Sur demande de celles ne pouvant satisfaire à leurs obligations contractuelles, le service peut transmettre un ordre de service de suspension ou d'ajournement. Pour celles qui seront moins ou ponctuellement plus du tout sollicitées en raison de la fermeture des établissements sportifs et de l'arrêt des activités, le service va également envoyer des ordres de service de suspension”. En outre, la réaction de la société ST Groupe témoigne bien des difficultés rencontrées par les entreprises : “la majorité de nos chantiers a été suspendue principalement à la demande de la maîtrise d’ouvrage et nous subissons également des difficultés d’approvisionnement de l’ensemble de nos fournisseurs français et européens. Pour les chantiers maintenus, nous envoyons nos équipes avec, pour consigne, de respecter au maximum les gestes barrières et d’augmenter leur vigilance à défaut de pouvoir s’approvisionner en masques et gel hydroalcoolique…” argumente Frank Plachetka, le directeur général.

La gestion financièreBien entendu, l’arrêt des chantiers et des commandes suscite de nombreuses interrogations de la part des sociétés du secteur. “Nos 20 chantiers en cours sont à

l’arrêt… Nous prévoyons trois mois de perte de chiffre d’affaires, on ajuste notre trésorerie et notre mode de gestion en fonction de cette hypothèse de décroissance brutale” explique Nicolas Robin. Chaque entreprise essaie d’anticiper un maximum, à l’image de MGE Green Service : “la bonne gestion d’une entreprise implique d’agir en permanence au niveau de la trésorerie car il s’agit d’une action au long cours. Nous le faisons avec nos partenaires bancaires avec qui nous partageons notre stratégie et nos objectifs. Le cas particulier de la crise du Covid-19 aura sans doute des répercussions sur nous comme sur la plupart des entreprises. Si elles vont au-delà de ce qui est mis en place chez nous, c’est seulement à ce moment-là que nous déciderons de faire appel ou non aux aides et soutiens de l’Etat, de la région ou autres” déclare Marc Denoueix. De manière tout à fait logique, le manque de visibilité a pour conséquence une certaine inquiétude. “Avant la crise, nous étions dans une logique de développement, diversification et maîtrise du processus complet de réalisation. Notre vision stratégique était projetée sur les 5 et 10 années à venir. Aujourd’hui, notre principal objectif est de maintenir l’activité, de limiter la perte de résultat et de préserver 100 % des emplois” témoigne Frank Plachetka.Si du côté des collectivités, la problématique financière n’est pas similaire, certaines s’adaptent aussi concernant les aspects budgétaires, comme l’explique Marco Sentein, directeur des sports de Muret : “le paiement en mars de l'intégralité du salaire est maintenu sans aucunes retenues (financière et/ou congés RTT). Nous verrons

Même si les structures sportives sont fermées, la grande majorité des services des sports a mis en place des contrôles réguliers afin de vérifier les éventuels problèmes : intrusion, disfonctionnements techniques…

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Le complexe sportif Nelson Paillou de Muret sans pratiquant, alors que ses 12 hectares (5 terrains de grands jeux engazonnés, 2 synthétiques…) accueillent environ 1 500 personnes chaque samedi…

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ACTUALITÉS & ÉVÉNEMENTS ACTUALITÉS & ÉVÉNEMENTS

Les Editions de Bionnay : une diffusion exceptionnelle de tous nos magazines

“Nous sommes tous sur le pont et engagés pour vous accompagner, avec l’ADN qui est le nôtre depuis plus de 25 ans, être à vos côtés et à votre écoute”, explique Erick Roizard.“Dès le lundi 16 mars, nous avons mis notre équipe rédactionnelle en télétravail, et le lendemain l’équipe commerciale. Pour limiter les déplacements, les proximités... et respecter les consignes de sécurité et de protection sanitaire, tout en assurant la continuité de service auprès de nos lecteurs et de nos annonceurs.La première semaine a été consacrée à cette organisation car, pas si simple de travailler à distance, notamment pour les jeunes recrues qui vont devoir acquérir une expérience un peu inédite sans être complétement aguerries aux procédures alors que, habituellement, notre équipe est rassemblée sur un seul site. Avec Martine Meunier, nous passons aussi beaucoup de temps à refaire nos budgets prévisionnels et nos plans de trésorerie selon diverses hypothèses, étudier différentes stratégies. Notre entreprise est saine, mais nous savons tous que des circonstances exceptionnelles peuvent révéler certaines vulnérabilités en matière d’organisation. Dans une PME comme la nôtre, même si nous avons toujours encouragé la polyvalence, nous en profitons pour réécrire et réactualiser certaines procédures.Nos annonceurs sont présents, ils anticipent déjà la reprise même s’il y a des incertitudes. Ce qui est sûr, c’est qu’être proche de la nature, de chez soi, dans un parc, un jardin ou un terrain de foot, ce sont des besoins que nos concitoyens vont redécouvrir, avec avidité et grand plaisir, dès la fin du confinement et à ce moment-là, ce seront les entreprises de nos filières, les services espaces verts et les services des sports qui seront en première ligne. Pour ce qui est des magazines et des éditions en cours, notre imprimeur est en chômage technique depuis quelques jours, donc les numéros d’avril ne seront pas imprimés. Nous avons donc décidé de les sur-diffuser par PDF à nos abonnés et à tous nos prospects par e-mails (il est vrai que nous disposons de super bases de données qualifiées) et de les mettre aussi gracieusement à disposition de tous les professionnels sur nos sites (www.terrainsdesports.com et Placedupro.com) car ce temps est aussi un temps de lecture, d’informations, de réflexion... Cette crise est aussi une opportunité de développer et d’accélérer la digitalisation de nos services : nous avions déjà le bhpenligne.fr et développé la plateforme Placedupro.com pour présenter à tous les professionnels de la ville, du sport et du paysage, tous les produits et services des fournisseurs, avec de nombreuses actualités. Avec plus de 7 000 lecteurs par mois, et de nombreux partenaires, elle progresse et s’impose comme la première plateforme professionnelle de nos filières. Là encore, ce temps suspendu est pour certains annonceurs le moment de prendre le temps de rattraper du retard et de nous envoyer les informations (textes, photos...) pour mettre en ligne leurs produits. Nous sommes donc très attentifs, très vigilants et, comme toute notre équipe, à votre écoute. Et nous entendons bien relever, avec vous, cet incroyable défi.”

Marc Denoueix : “il y a des choses qu’on n’a jamais le temps de faire ou de finaliser. Relever la tête du guidon est très utile pour les dirigeants d’entreprises. C’est vraiment important d’appeler des confrères, des clients, des fournisseurs et prendre le temps d’échanger sur la crise actuelle, leur manière de la gérer, leur vision de l’après Covid-19, leur vision de l’avenir. Nous l’avons fait et en avons tiré des éclairages tout à fait remarquables sur certains aspects”.

Les perspectives après le confinementIl est difficile pour chacun de se projeter sans connaître réellement la date de fin de confinement. Toutefois, il est certain que la situation financière de certaines associations, notamment employeurs, risque d’être mise à mal si les subventions de fonctionnement ne sont pas versées rapidement. Cette situation se dégradera de toute façon du fait du report du deuxième tour des élections municipales ou du vote du budget. Facteur aggravant : l’annulation prévisible de manifestations/tournois, sources de financement non négligeable, voire essentielle pour certaines. La surveillance des associations après la crise sera une mission à ne pas sous-estimer pour assurer la reprise de la dynamique locale.De plus, le décalage annoncé de certains calendriers de championnats sportifs pourrait avoir des effets indirects, et pas seulement financiers pour les services des sports : “le plan de continuité des activités a prévu dès le départ les scénarios des annulations de manifestations. Toutefois, il reste un enjeu important encore non perceptible : la planification des créneaux réguliers dans les stades et gymnases réalisée au début de l’été : en effet, en juin les associations pourront-elles se projeter sur leurs besoins réguliers de créneaux en septembre, avec de nouveaux élus aux sports qu’ils ne connaissent pas encore, et avec des fédérations qui décident d’un prolongement des championnats ? Je n’exclus donc pas un scénario de rentrée 2020/2021 avec une planification des créneaux horaires réguliers de la prochaine saison seulement à partir de la Toussaint, avec la prolongation des créneaux de cette année pour le mois de septembre et/ou octobre. Après la période traumatique du Covid-19, les responsables associatifs devront se “remettre en selle”, retrouver un rythme, remobiliser leurs bénévoles, avant de planifier les besoins réels pour la reprise” explique Alexandre Chevailler, directeur sports-animation-vie associative de Montbéliard. Pascal Simonet est sur la même longueur d’ondes : “sur le secteur stades/gymnases, les sujets concernent la reprise des championnats de football principalement. Les instances fédérales évoquent déjà les reports... sans avoir sollicité les propriétaires que sont les collectivités locales. Une nécessaire

concertation devra avoir lieu pour terminer la saison et entamer la suivante dans les meilleures conditions de pratique. Est évoqué également le report de travaux de rénovation d'équipements entamés avec des clubs à reloger sur d'autres périodes (conséquences sur la prochaine saison sur les lieux de matchs et entraînements)”.L’autre conséquence du Coronavirus est le report des élections municipales : de nombreuses collectivités sont donc dans l’attente. “Après cette catastrophe sanitaire, les élections municipales vont pouvoir aller au bout de leur processus. Nous préparons donc à l’attention de cette future équipe municipale un état des lieux du sport sur notre commune et une liste de points nous paraissant mériter une vigilance particulière” précise Yvon Grall.

“Cette étape doit fortement nous questionner et nous interpeller sur nos habitudes et façons de vivre et d’agir au quotidien ; sans aucun amalgame, la course au toujours plus vite, plus haut, plus fort atteint ses limites… relançons nos activités autour des notions d’écoute, de cohésion, de justesse et de raison…” insiste Guillaume Rayssiguier. Et Marc Denoueix de conclure sur une note positive : “soyons optimistes car ce pays, son peuple, ses services publics de l’Etat et des collectivités et ses entreprises ont des ressources insoupçonnées que beaucoup nous envient à travers le monde”.

la position de la Collectivité, pour un éventuel prolongement en avril... En sachant que nos agents techniques des sports maintiennent par rotation un entretien minimum de certains sites avant une montée “en puissance” (désinfection totale de tous nos ERP, vestiaires…) lorsque la date officielle de reprise des activités sera connue”.

La gestion humaineCette situation de crise soudaine est tout de même difficile à gérer, avec un stress important pour les responsables de services. “Il n’est pas simple d’organiser du jour au lendemain un travail à domicile alors qu'on n'y est pas préparé, et que nous travaillons beaucoup sur des logiciels internes à la collectivité qui ne sont pas accessibles depuis le domicile (en particulier pour les logiciels qui ont besoin d'une licence). De plus, mettre à disposition certains agents pour d'autres tâches que celles du service, en fonction des besoins des autres secteurs, cela peut toujours être délicat : ‘pourquoi moi ?’".

Pour sa part, Cédric Evain insiste sur le ressenti des agents : “l'arrêt du service a été brutal. Pour les équipes, cela ressemblait plus à une évacuation d'urgence qu'à une procédure normale. Ainsi, le départ s'est fait avec un certain stress accentué pour toutes les communications anxiogènes du moment sur les différents médias. Une semaine après cette fermeture, les équipes sont encore beaucoup dans l'émotion et plutôt renfermées sur elles-mêmes (se préserver, préserver ses proches, s'organiser une nouvelle vie...). A suivre dans les prochaines semaines...”Afin de gérer au mieux ces périodes de stress, Marie-Hélène Bruzzi, responsable communication de Barenbrug donne quelques conseils : “il faut beaucoup de solidarité et de polyvalence à tout niveau et un contact journalier entre collaborateurs : pause-café virtuelle, pause-jeu en ligne… Mais surtout beaucoup d ’humour et d’encouragement dès lors qu’un collègue montre des signes de fatigue, de stress, de nervosité.” Cette proximité a également été choisie par la Communauté d’Agglomération

du Grand Dole, comme l’indique Alain Hamida : un envoi quotidien par mail à 17 h a été mis en place à destination de tous les agents de la collectivité. Il les incite à réaliser entre 15 et 30 minutes d'exercices physiques dans cette période de confinement (pour eux et leurs enfants), le tout au sein d’un message qui se veut technique mais aussi pédagogique et humoristique.

La mission de service publicSans surprise, les villes ont dû mettre en place des procédures spécifiques pour accompagner leurs habitants. “Dès le lundi 16 et le mardi 17 mars, les réunions se sont multipliées avec la mise en place d’une cellule spécifique (maire, adjoints et chefs de services) et un plan d’actions destiné essentiellement à soutenir et accompagner les plus vulnérables. Un planning d’aide à la personne a été créé et de nombreux agents participent, chef de service comme techniciens” précise Guillaume Rayssiguier, directeur des sports de Saint-Pierre-du-Mont. Il est vrai que l’activité du secteur des sports étant très fortement ralentie, les agents sont sollicités. “Les éducateurs sportifs se tiennent à disposition pour venir renforcer d'autres services si besoin. Par exemple, des agents d'accueil et d'entretien sont actuellement en renfort dans les EHPAD” ajoute Pascal Simonet.

Se servir de cette période pour travailler certains projetsPo u r b e a u co u p, ce t t e p é r i o d e d e confinement est l’occasion de prendre un peu de recul et d’avancer sur certains projets. “Nous travaillons sur les bilans d’animations sportives et programmes d’animations à venir (vacances sportives, séjours sportifs, trail urbain…), sur la préparation des séances pédagogiques scolaires, sur le budget 2020/2026, ainsi que sur les orientations du prochain projet de service (en attendant le résultat du deuxième tour) de façon à proposer le cas échéant des éléments aux prochains élus” mentionne Guillaume Rayssiguier. Et Patrick Roy d’ajouter : “cette période permet un travail sur certains dossiers qui ne peuvent avancer facilement en raison de la charge de travail” au jour le jour “d'un service des sports. Par exemple, j'ai pu reprendre un travail interrompu sur l'analyse budgétaire de la piscine des 5 dernières années. Nous mettons également en place un nouveau logiciel de badges d'accès des installations. Cette période va permettre de mieux préparer ce travail de saisie de toutes les installations, les secteurs, les repères de portes, de cylindres… alors que nous manquions de temps pour le faire”.Bien évidemment, les responsables d’entreprises essayent aussi de tirer avantage de la situation et font “contre mauvaise fortune, bon cœur”, à l’image de

Compte tenu de la situation, le Football Club de Lorient et la société Sportingsols, en charge de l’entretien du terrain honneur du stade Yves Allainmat, ont décidé de le scalper dès le lundi 30 mars. En effet, si le championnat reprend, la saison finira plus tard et il ne sera alors pas possible, faute de temps, d’effectuer cette opération avant le début du prochain championnat.

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ACTUALITÉS & ÉVÉNEMENTS ACTUALITÉS & ÉVÉNEMENTS

Andiiss : des JEN tournées vers l’avenir !

Les 11 et 12 mars dernier à Saint-Malo se sont déroulées les 14e Journées d’Etude Nationales de l’ANDIISS sur le thème “Les politiques sportives territoriales : quel avenir pour ce nouveau mandat ?”

Dans un contexte sanitaire particulier (des mesures de prévent ion particulières avaient été mises en

place), tables rondes et ateliers thématiques se sont succédés pendant 2 jours pour tenter d’apporter des réponses aux 250 congressistes venus pour l’occasion.

Au programme, des sujets variés et d’actualité tels que le développement durable dans la gestion des équipements sportifs, le sport-santé, l’évolution du métier des ETAPS, la radicalisation dans le sport ou encore l’évolution du modèle économique du mouvement sportif. Ces moments ont également été l’occasion de faire un bilan du mandat passé et de se projeter dans le suivant.

Durant les deux jours, les tables rondes et ateliers thématiques ont permis aux participants d’échanger sur de nombreux sujets comme le développement durable dans la gestion des équipements sportifs, l’évolution du métier des ETAPS ou encore l’évolution du modèle économique du mouvement sportif.

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Présence de Roxana Maracineanu et Frédéric SanaurPour conclure ces journées, Roxana Maracineanu, ministre des Sports et Frédéric Sanaur, directeur de l’Agence Nationale du Sport sont intervenus sur la table ronde “les politiques publiques sportives au sein de la nouvelle gouvernance du sport” ; l’occasion pour la ministre de sensibiliser à la prévention des violences sexuelles dans le sport et de réaffirmer sa volonté “d’approfondir les relations entre l’État et les collectivités.”De son côté, Frédéric Sanaur a confirmé à cette occasion que l’Andiiss serait sollicitée dans le cadre des travaux de l’Agence, tant sur le plan national qu’au niveau régional, au sein d’un futur collège composé de personnalités et d’organismes reconnus comme qualifiés.

Coup de chapeau (breton) au comité d’organisation local, qui a assuré une organisation et un accueil remarquable. Le rendez-vous est déjà pris pour 2021, les 24 et 25 mars à Saint-Brieuc !

Roxana Maracineanu, ministre des Sports et Frédéric Sanaur, directeur de l’Agence Nationale du Sport, étaient présents pour évoquer la nouvelle gouvernance du sport et les travaux de l’Agence.

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Comme chaque année, plusieurs sociétés du secteur étaient présentes pour informer les congressistes sur leurs nouveautés et échanger avec eux sur leurs problématiques.

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ACTUALITÉS & ÉVÉNEMENTS ACTUALITÉS & ÉVÉNEMENTS

Du sport pour tousà Montpellier

Avec ses 4 lauriers, Montpellier fait partie des six villes françaises à avoir obtenu la plus haute distinction du label “Ville Active et Sportive 2019-2021”. Sa politique en faveur du sport accessible à tous se traduit notamment par de nombreux investissements dans des équipements de plein air en libre accès.

Montpellier, Capitale sport”, voici comment se définit la 7e ville de France. Réputée pour accueillir 8 clubs d’élite évoluant au plus haut niveau national (tels que le club de

foot féminin MHSC, le club de Handball MHB) et des manifestations sportives d’envergure internationale (Open Sud de France de Tennis, Festikite, Fise, Coupe du monde féminine Fifa France 2019…), la ville est incontestablement une terre sportive. Mais le sport amateur n’est pas oublié, puisque la Ville propose à chaque habitant la possibilité de pratiquer son sport favori dans l’un des 275 équipements sportifs municipaux, répartis dans tous les quartiers. “Le sport pour tous est un axe majeur de notre stratégie municipale, d’autant qu’il véhicule des valeurs d’entraide, de fraternité et contribue également au maintien en bonne santé. Voilà pourquoi nous avons mis en place de nombreux dispositifs pour faciliter l’accès aux activités sportives proposées sur le territoire” explique Patrick Rivas, délégué aux sports à la mairie de Montpellier. Parmi ces dispositifs, la Ville propose la carte “Montpellier Sports” au coût modique de 5 €, qui permet aux habitants d’accéder à toutes les pratiques (+ de 50 activités) organisées et encadrées par les associations sportives partenaires et les éducateurs sportifs du service des sports dans le cadre du programme permanent. Autre dispositif similaire : la Carte Eté Jeunes, dédiée aux 12-29 ans, qui

permet de pratiquer une trentaine d’activités notamment sportives (canoë, piscine, patinoire, tennis, squash, équitation…) de juin à septembre. Des événements ponctuels tels que la Fête des sports, qui sera organisée cette année le 14 juin, permet également aux habitants de s’initier à des activités sportives telles que le karting, le vélo, le poney… Plusieurs associations sportives montpelliéraines ainsi que des clubs de haut niveau seront présents pour présenter leurs structures et pratiques.

Des équipements en libre accèsDans le cadre de sa politique de soutien au sport pour tous, la Ville de Montpellier a également aménagé deux bases de pleine nature, la plupart du temps en libre accès, où les habitants peuvent pratiquer tous types d’activités de plein air. Parcours sportifs, kayak, vélo, marche, jogging, tennis… Tout est possible. Les quartiers de Port Marianne à Grammont propose, par exemple, un parcours sportif de 2,5 et 1,9 km en accès libre, avec un éclairage nocturne mis en place jusqu’à 22 h, mais aussi 12 courts de tennis dont deux couverts et deux terrains de padel. Le Parc Montclam, situé dans le quartier Croix d’Argent, est, lui, considéré comme le poumon vert de la ville avec ses 26 hectares enherbés. Aménagé sur le site d’une ancienne

caserne militaire, ce haut lieu sportif est en cours de réhabilitation. Une première tranche déjà livrée propose 4 terrains de basket 3x3, un terrain de tennis, un terrain de bike polo, un terrain de tambourin et un pumptrack répondant tous aux nouvelles normes fédérales. Une deuxième tranche de travaux permettra de livrer pour la fin 2020, une piste d’athlétisme de 4 couloirs, des terrains de pétanque et des plaines de jeux. Le programme vise également à accentuer la présence de la nature avec la préservation des espaces végétales sur le site. Ainsi, la future ligne 5 du tramway qui devait traverser le parc a finalement été détournée à l’extérieur. Autre espace naturel, ouvert à tous et plébiscité par les habitants de Montpellier : le Bois de Montmaur dans le quartier Hôpitaux-facultés. Un parcours d’1,5 km, jalonné d’installations de fitness, donne également accès au zoo gratuitement avec 11 km de sentiers dédiés.

De nouveaux équipements pour la MossonParmi les grands projets menés par la Ville, le programme de renouvellement urbain du quartier Mosson occupe une place centrale. Ce programme s’inscrit dans le cadre du Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain (NPNRU), financé notamment par l'Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine (ANRU), la Métropole et la Ville de Montpellier. Outre la construction de logements et de pôles de service public de proximité et d’aménagements d’espaces verts pour améliorer la qualité de vie au quotidien, plusieurs équipements sportifs structurants vont être réhabilités d’ici 2021-2022. A commencer par la réhabilitation du gymnase Pierre de Coubertin avec de nouveaux espaces dédiés à la pratique du basket et du futsal pour un coût global de 5 Million d'€. Le projet prévoit également la réhabilitation du centre nautique Neptune sur 3 600 m2 (avec un bassin sportif de 313 m2, une aire de jeux d’eau pour enfants, une salle de musculation, des terrains de beach volley…), mais aussi la réhabilitation de la base nautique du lac des Garrigues afin de compléter l’offre nautique comme la pratique de l’optimist. “Ce programme va nous permettre également d’aménager des sentiers de randonnée autour du lac et des cheminements seront créés pour connecter le lac aux différents quartiers présents autour” explique Patrick Rivas. A noter que le parcours de santé et d’orientation a été totalement rénové, et une aire de street workout, financée par la Ville à hauteur de 140 000 € a été mise en place aux abords du lac des Garrigues.

Montpellier, haut-lieu du rideVille sportive, Montpellier a également pour spécificité de se positionner comme une ville de référence pour les sports de ride (sports extrêmes). A titre d’exemple, la Ville a été choisie pour

accueillir les équipes de France de BMX en vue des entraînements pour les Jeux Olympiques de Tokyo en 2020 et de Paris en 2024. Un centre d’entraînement provisoire a ainsi été construit étant donné que le skatepark de Grammont, créé en 1992, va être entièrement réhabilité pour un coût de 5,3 Million d'€. L’objectif est de proposer un complexe modulaire plus moderne composé de 7 espaces dédiés aux sports extrêmes (BMX, roller, skate…). Le site disposera également d’un hall d’accueil, de vestiaires et d’une grande terrasse. La nouvelle structure de 9 000 m2 sera ouverte à tous, débutants comme professionnels. Sa livraison est prévue pour 2022. Outre ce nouvel équipement sportif, Montpellier est également la ville d’hôte du Festival International des Sports Extrêmes (FISE World) depuis son origine. L’événement qui a lieu cette année en août est réputée pour être la plus grande compétition annuelle de sports freestyle/extrêmes en Europe. Au programme de ces trois jours : BMX, skate, roller, mais aussi wakeboard et VTT sur les rives du Lez, au cœur de la ville. Le tout dans une ambiance musicale survoltée animée par de grands DJ’s. Plus de 600 000 spectateurs sont attendus. Cette année, encore, les aires de ride ont été améliorées pour accueillir l’événement.

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Aux abords du lac des Garrigues, un parcours de santé et d’orientation a été totalement rénové, et une aire de street workout, financée par la Ville à hauteur de 140 000 €, a été mise en place pour le plus grand bonheur des habitants.

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La perfection à votre portée Le choix du responsable de terrain

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Prévu pour 2022, le nouveau skatepark de Grammont sera composé de 7 espaces dédiés aux sports extrêmes (BMX, roller, skate…). Ce nouveau complexe de 9 000 m2 sera ouvert à tous, débutants comme professionnels.

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INTERVIEW

Andes : proximité et expertiseau service des adhérents

Le mandat de 3 ans du bureau et du comité directeur de l’Association Nationale Des Elus en charge du Sport (ANDES) s’achève cette année avec les élections municipales et une crise sanitaire inédite. L’occasion de revenir sur la nouvelle dynamique enclenchée et les nombreux sujets abordés, notamment avec l’actualité de 2019 qui est retranscrite dans le prochain rapport d’activités de l’ANDES. Retour sur cette année avec Cyril Cloup, directeur général de l’association.

Avec 8 000 communes et groupements de communes en réseau dont 150 en Outre-mer, l’Andes est devenue, ces dernières années, un acteur incontournable auprès de l’Etat,

du mouvement sportif et du monde économique.

La proximité avec le terrainRegroupant maires, élu(e)s en charge des sports de l’Hexagone et d’Outre-mer, ayant reçu délégation de leur conseil municipal, l’Andes est un vecteur d’échanges privilégiés sur les politiques sportives des villes. L’association permet d’accompagner, au quotidien, les élus locaux grâce à ses réseaux d’experts et ses relais de terrain que sont les référents départementaux. Ces derniers servent de lien dans les territoires et de porte-parole des spécificités locales. “Au-delà de leur rôle de représentation dans différentes instances et manifestations, ces référents doivent être des contacts ressources pour tous les élus en charge du sport dans leur collectivité. Ils apportent leur expertise au service des décideurs locaux. Cette proximité avec le terrain permet d’être réactif et de servir de courroie de transmission au niveau national pour relayer des informations ascendantes. Par la suite, le bureau et le comité directeur peuvent prendre les meilleures décisions possibles et les transmettre aux instances nationales”

Les réunions de terrain recèlent plusieurs intérêts pour les adhérents : recevoir des informations sur l’actualité des politiques sportives, bénéficier de l’expertise des partenaires (Caisse des dépôts, FDJ, Fidal, EDF Collectivités) et du Mouvement sportif, rencontrer des collègues élus et échanger sur leurs expériences et problématiques afin de voir ce qu’il se fait ailleurs. En 2019, 23 réunions départementales d’information ont été organisées au cours desquelles environ 350 personnes étaient présentes.

Une année 2019 très chargéeChaque année, l’Andes reçoit environ 350 sollicitations, avec des thématiques très variées à 360° : du sport santé au sport professionnel, à la ruralité, à l’outre-mer en passant par les projets de loi, les lois de finances, les évolutions réglementaires telles que le zéro phytopharmaceutique, la surveillance des piscines avec les BNSSA et MNS.L’année 2019 fût riche en actualités pour l’association, avec notamment la représentation au sein de la nouvelle Agence Nationale du Sport ou encore la mobilisation des territoires pour les JOP Paris 2024, avec la mise en place d’un groupe de travail spécifique. Par exemple, un sondage a été réalisé pour connaître les attentes des

collectivités locales avant le lancement du label Terre de jeux. De plus, l’Andes a contribué au cahier des charges de ce label pour le rendre plus accessible aux collectivités locales. “L’association a franchi un nouveau palier ces dernières années, j’en veux pour preuve la confiance que nous témoignent les différents acteurs du secteur. Nous avons un objectif commun : faire bouger les lignes en donnant des idées pertinentes afin de créer une véritable dynamique en faveur du sport français ! Par exemple, concernant les JOP Paris 2024 ou France 2023, la mission de Paris 2024 est d’organiser l’événement et notre rôle, est d’être à leur service pour mobiliser les acteurs de terrain et relayer leurs problématiques notamment sur les modalités d’application du cahier des charges de ces évènements”.

Une expertise sur de nombreux sujetsTout au long de l’année, les 5 commissions thématiques ont continué leurs travaux spécifiques concernant le sport professionnel, la montagne la ruralité et le littoral, les intercommunalités, le sport au féminin et l’Outre-mer. De plus, l’Andes a également produit deux ouvrages. “Le premier réalisé par la Commission Montagne, Ruralité et Littoral, présidée par Stéphane Kroemer, concerne le sport-tourisme pour aider les élus locaux sur les enjeux et impacts du tourisme sportif dans les territoires de montagne, ruraux, et du littoral et la place du sport et des loisirs dans la politique de développement touristique. Le second ouvrage réalisé par la Commission Sport au féminin présidée par Nathalie Bonnefoy, est un recueil d’une vingtaine d’expériences concernant les activités physiques et sportives à destination du public féminin. C’est une boîte à idées inspirantes et reproductibles, afin d’initier une réflexion en matière d’activités pour le public féminin, ou de confirmer sur le terrain une politique sportive sensible au genre”.

Pour l’Andes, 2020 va être une année charnière avec l’accueil de nouveaux élus, la mise à jour d’outils d’aide à la décision dans leur fonction (comme le guide de l’élu local en charge des sports) et la volonté de mieux présenter l’ensemble du savoir-faire et des productions de l’association. Un nouveau site verra également le jour dans les prochaines semaines. Le tout en gardant en tête trois notions essentielles et fondatrices : la proximité, l’expertise et la convivialité !

Tout au long de l’année, l’Andes organise des réunions thématiques par département grâce à ses référents départementaux afin que les élus échangent sur les problématiques qu’ils rencontrent. En 2019, environ 350 personnes ont participé aux 23 réunions d’information.

Covid-19 : beaucoup de réponses à apporter

Entre le premier tour des élections qui a eu lieu (avec le report de l’élections des maires et des adjoints à la mi-mai), le second tour qui est reporté et les conséquences du Covid-19 sur les équipements et manifestations sportives, l’Andes est très sollicitée par ses adhérents : “les élus ont des questions sur les éventuelles reprises des activités sportives, sur les difficultés rencontrées par les clubs, la date de reprise des championnats amateurs et professionnels par les fédérations et ligues professionnelles… Nous essayons de leur apporter des réponses à la fois technique et juridique, avec le relais d’informations du ministère des Sports et du gouvernement. Le report du second tour des élections municipales interroge également beaucoup car le dépôt des dossiers de subventions concernant les projets d’équipements sportifs pour 2020 est prévu mi-juin. Ainsi, on avance au jour le jour et informons nos adhérents dès qu’une nouvelle information nous parvient”.

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RENCONTRE RENCONTRE

Le sport, un travail d’équipe dans les Hauts-de-Seine

Depuis plusieurs années, le Conseil départemental des Hauts-de-Seine a élaboré un programme d’actions diversifiées concernant le sport. Destiné à plusieurs publics cibles, il inclut des financements coordonnés par les communes et une gestion en régie directe de nombreux dispositifs et de certaines structures.

Conseiller départemental depuis 13 ans, Daniel Courtès a en charge la délégation du sport depuis 2015

(après avoir été délégué aux personnes âgées et aux personnes handicapées). A 73 ans, c’est un domaine qu’il connaît bien puisqu’il est engagé au sein du Courbevoie Sport Rugby depuis plus de 60 ans, notamment en tant que joueur (durant 15 ans) et vice-président. De plus, il est également élu municipal depuis 37 ans à Courbevoie dont 30 ans comme adjoint aux sports. Le département des Hauts-de-Seine est classé parmi les plus sportifs de France avec plus de 320 000 licenciés, près de 2 000 associations sportives déclarées et 384 sportifs de haut niveau. Avec un budget de fonctionnement d’environ 14,8 millions d’euros (dont 3,8 millions d’euros pour les contrats de développement avec les communes), la collectivité s’est dotée d’un programme d’actions sportives fortes, vecteur de lien social et de citoyenneté, contribuant ainsi aux stratégies de développement du territoire. “Ce programme départemental permet de répondre efficacement à la diversité des types de pratiques des habitants, tout en soutenant différents champs d’intervention : activités des collèges et des clubs, pratiques de loisirs et de compétitions, actions des communes et des associations ou encore gestion d’infrastructures sportives de qualité” précise Daniel Courtès.

Les jeunes et les sports handicap parmi les prioritésL’engagement du Département en faveur du sport ouvert à tous, notamment aux jeunes, qu’il s’agisse de collégiens, de jeunes en situation de handicap, ou de ceux ne partant pas en vacances, est important. Avec Vacan’Sports Hauts-de-Seine, le Département permet aux jeunes de 6 à 17 ans de faire du sport “gratuitement” pendant les vacances scolaires : en 2019, 20 176 places (une place correspond à 4 heures d’activités sportives par jour et par jeune) ont été réservées et, en plus, 12 169 passages enregistrés en libre accès l’été. Des moyens complémentaires sont également apportés pour les actions sportives menées en faveur des collégiens. Elles sont élaborées de façon à répondre aux attentes de

l’enseignement de l’éducation physique et sportive et à renforcer la dynamique du sport scolaire en fédérant les collèges autour de véritables projets départementaux. En termes de sport et handicap, l’axe prioritaire poursuivi par le Département est de privilégier l’inclusion au sein même de dispositifs existants, notamment ceux consacrés aux jeunes tout au long de l’année. “L’étroite collaboration instaurée avec les établissements spécialisés, les établissements d’enseignement adapté et, dans les écoles et les collèges, les Unités Localisées pour l’Inclusion Scolaire (ULIS), permet d’adapter un grand nombre d’activités physiques et sportives au potentiel physique et intellectuel de chacun. En plus de cette intégration systématique aux dispositifs sportifs s’adressant aux jeunes (notamment aux collégiens), des dispositifs spécifiques sont organisés par le Département sur le temps scolaire et extrascolaire” décrit le vice-président. Au total, ces dispositifs représentent un budget d’environ 2,4 millions d’euros en 2020.

La politique événementielleGrâce au soutien du Département à des manifestations sportives (environ 565 000 € en 2020) permettant d’animer les sites du territoire en offrant des spectacles sportifs de qualité, plus de 100 000 personnes assistent ou participent à ces manifestations. Parmi celles-ci, on peut citer Nautique Hauts-de-Seine, au Parc Nautique départemental de l’Ile de Monsieur, avec des initiations gratuites à la voile, au canoë-kayak et à l’aviron (10 192 participations en 2019) ou encore la Journée du Cheval, au Domaine départemental du Haras de Jardy, avec ses différentes animations gratuites : 4 000 baptêmes en poney et 3 000 ballades en attelage. Près de 1 400 enfants ont également participé à l’atelier “soin des poneys” en 2019. De nombreuses autres événements sont également traditionnellement soutenus par le Département : le tournoi des internationaux de France de tennis handisport, la traversée Hauts-de-Seine/Paris en aviron, le challenge de golf des Hauts-de-Seine… Par ailleurs, le Département a développé des partenariats “Clubs des Hauts-de-Seine », avec des clubs emblématiques des Hauts-de-Seine, (Racing 92,

Nanterre 92, BLR 92…). Ces clubs “Hauts-de-Seine” fédèrent les jeunes via l’exemplarité du sport de haut niveau à travers des valeurs citoyennes partagées. Le Département soutient également les clubs qui conduisent une politique sportive de haut niveau par l’intermédiaire de leur Centre de formation agréé par le ministère des Sports.

Des contrats de développement avec les communesEn outre, ont été mis en place avec les communes des contrats de développement qui ont pris le relais des dispositifs de droit commun dans le domaine du soutien au mouvement sportif. “Compte tenu du rayonnement local et communal des clubs sportifs et de la connaissance qu’ont les villes du tissu associatif local, il est pertinent que les communes coordonnent les financements destinés à ces structures. Ces contrats intègrent également le soutien à l’investissement des communes dans la construction et la rénovation de leurs équipements sportifs” argumente Daniel Courtès. Ainsi, le Département maintient

son engagement en faveur du secteur sportif associatif dans le cadre des contrats de développement mais également en complémentarité avec les autres dispositifs, notamment avec les comités sportifs départementaux. Au total, cela représente un budget d’environ 4,5 millions d’euros. Les démarches des associations sportives sont simplifiées et les clubs n’ont désormais plus qu’un seul interlocuteur : la commune.

Les équipements sportifs départementaux Certains équipements sportifs dépar-tementaux sont gérés en gestion déléguée comme le Domaine départemental du Haras de Jardy, premier centre équestre de France, ou encore le poney club départemental de l’Île Saint-Germain à Issy-les-Moulineaux. D’autres le sont en régie directe. C’est notamment le cas du stade Yves-du-Manoir qui accueille plus de 7 000 usagers par semaine. C’est d’ailleurs ce stade qui recevra les épreuves de hockey sur gazon lors des Jeux Olympiques de Paris 2024. Après l’événement, en héritage post-olympique, le siège de la Fédération Française de Hockey et son Centre National d’Entraînement des équipes de France seront accueillis sur le site. Le Département y a également engagé un projet de modernisation et d’aménagement,

avec de nouveaux équipements : bâtiments sportifs (vestiaires, salle de musculation, espaces réceptifs, etc), piste d’athlétisme et terrains de grand jeu (football et rugby) en synthétique. Le coût global du projet s’élève à 67 millions d’euros.Enfin, deux projets de nouveaux équipe-ments aquatiques ont été lancés, l’un au

parc départemental de la Grenouillère (qui remplacera la piscine actuelle) et le second au parc nautique départemental de l’Ile de Monsieur. Ces équipements compléteront l’offre d’équipements sportifs et de loisirs sur le territoire des Hauts-de-Seine. Le coût prévisionnel de ces équipements s’élève respectivement à 55 et 54 millions d’euros.

Pour Daniel Courtès, les manifestations sportives permettent de promouvoir certaines disciplines, de fédérer les acteurs sportifs et d’animer les sites du territoire. Plus de 100 000 personnes assistent ou participent à ces manifestations chaque année au sein du territoire.

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Le Conseil départemental des Hauts-de-Seine a engagé un projet de modernisation et d’aménagement du stade Yves-du-Manoir de Colombes : 67 millions d’euros vont être consacrés à réhabiliter les bâtiments sportifs, la piste d’athlétisme et les terrains de grand jeu en synthétique.

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MATÉRIELS & ÉQUIPEMENTS MATÉRIELS & ÉQUIPEMENTS

Tondeuses hélicoïdales :un bon entretien, une belle coupe !

La qualité de tonte d’une triplex ou d’une simplex repose en grande partie sur l’entretien des cylindres et des différents éléments qui composent les unités de coupe. Voici les principaux réglages et ajustements qu’il s’agit en aucun cas d’omettre avant toute opération de tonte.

Des ‘vagues’ trop importantes sur le gazon après le passage de la tondeuse ? Des limbes hachés

ou déchiquetés ? Des vitesses de balle insuffisantes ? Des hauteurs de coupe irrégulières ? Le diagnostic n’est pas difficile à faire : l’entretien de la tondeuse fait défaut. Mais tout n’est pas perdu, à condition de respecter la marche à suivre, point par point.

Principe de fonctionnementA l’instar d’un ciseau, les unités de coupe des tondeuses hélicoïdales sont composées de deux éléments : une partie fixe, appelée contre-lame, et une partie mobile, représentée par les lames du cylindre de coupe. Le fonctionnement est simple : le cylindre rabat le brin d’herbe en direction de

la contre-lame, le gazon se retrouve ensuite coupé par l’effet ‘ciseau’. Si les cylindres de petits diamètres, environ 5’’, et dotés de nombreuses lames assurent un travail très fin, leurs homologues de 7’’, avec peu de lames, ont moins de finesse mais débitent davantage de travail. “Sur les terrains de football, où les hauteurs de coupe se situent autour de 25 mm, les cylindres de 7’’, équipés de 8 lames, sont utilisés. Mais les cylindres 5’’ sont préférés sur les terrains d’élite, où les tontes sont rases” indique Matthieu Defontaine, directeur grands comptes chez John Deere.Dans tous les cas, chaque ‘pincement’ d’herbe, entre la lame et la contre-lame, génère des irrégularités à la surface du gazon, sorte de petites vagues dont l’écartement est mesurable. On parle de

‘clip’, qui vont influencer le roulage de la balle. Et plus on coupe court, plus les clips seront visibles ! Trois facteurs impactent le taux de clips : la vitesse d’avancement, la vitesse de rotation du cylindre et le nombre de lames. Des abaques, fournis par les fabricants, permettent aux jardiniers d’obtenir un pas de coupe optimal. Il suffit d’indiquer la valeur correspondante dans le boîtier hydraulique de la machine (ou sur infocenter/Techcontrol pour les systèmes électriques).

Nettoyage des unités de coupeTravailler avec des cylindres propres, sans amas de gazon collés, est primordial. “Je conseille à tous les opérateurs de nettoyer les cylindres après chaque intervention, avec

Sur les terrains de football, où les hauteurs de coupe se situent autour de 25 mm, les cylindres de 7’’, équipés de 8 lames, sont utilisés. Mais les cylindres 5’’ sont préférés sur les terrains d’élite, où les tontes sont rases.

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un jet à haut débit -y compris sur les modèles hybrides), pour éliminer l’herbe fraîche. Attention à ne pas utiliser un nettoyeur haute pression ! En présence d’herbe sèche, il suffit de l’humidifier, d’attendre un moment, puis de passer à nouveau le jet” indique le responsable de chez John Deere.

Réglage des unités de coupe• Réglage de la hauteur de coupeEntre le rouleau avant et arrière, la hauteur de coupe correspond au point de contact entre le cylindre et la contre-lame (cf. schéma). Elle est toujours réglée en atelier. “Cependant, c’est la hauteur de coupe théorique, car les rouleaux ont parfois tendance, selon la nature du terrain, à s’enfoncer légèrement, ce qui a pour conséquence d’abaisser la hauteur de coupe. Sur le terrain, des outils de mesure permettent de le vérifier facilement. C’est pourquoi, toute la subtilité de l’intendant est d’anticiper les épisodes pluvieux, qui ont tendance à assouplir les sols, en prévoyant un ou deux millimètres de plus lors des réglages en atelier” indique Jérôme Baqué, responsable produits chez Solvert (importateur notamment des

machines Toro, Billy Goat et Foley).Le réglage de la hauteur de coupe s’effectue à l’aide d’une barre métallique qui, en appui sur les rouleaux avant et arrière, permet à l’opérateur d’ajuster la molette située juste au-dessus. Percée d’une vis, la barre est positionnée sur la contre-lame.

• Réglage de la finesseLa finesse est le contact entre les lames et la contre-lame. “Elle doit être vérifiée le plus régulièrement possible, car plus l’écartement est important, plus l’usure est prononcée” précise Matthieu Defontaine. Des côtes, fournies par les constructeurs, sont à respecter.

L’agressivité représente l’angle formé entre la contre-lame et le sol. Sur les terrains de sport, elle doit être réglée à 2 °.

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MATÉRIELS & ÉQUIPEMENTS

- Toro : contact ‘léger’, “on doit entendre un léger cliquetis lorsque les deux matériaux se touchent” précise Jérôme Baqué ;- John Deere : contact entre 0,025 et 0,05 mm.“Pour s’assurer de la finesse, au moment du réglage de la hauteur de coupe, l’opérateur doit se munir d’une bande de papier. Quand celle-ci est placée horizontalement, de façon perpendiculaire entre les lames et la contre-lame, elle doit être coupée net. Si elle est placée verticalement, en parallèle du cylindre, elle doit seulement être ‘pincée’” indique-t-il. • Réglage de l’agressivité L’agressivité représente l’angle formé entre la contre-lame, inclinée par rapport au cylindre, et le sol. “Aujourd’hui, les gestionnaires doivent tondre deux types d’herbe : celles qui se complaisent à des températures de 35 à 50 °C sous réserve de bonnes conditions d’arrosage (agrostides), et celles adaptées aux régions plus froides, à des températures moyennes de 25-28 °C (ray-grass, fétuques...). Soit des densités d’herbe différentes. En France, sur les terrains de football et de rugby, nous avons principalement des gazons de régions froides. Dans ce cas, l’angle d’agressivité doit être de 2°” indique le responsable produits de Solvert.L’agressivité est déterminée par le support des contre-lames, qu’il suffit de changer en deux coups de clé, pour adapter la tonte aux gazons. Sur les golfs, cette opération peut s’avérer nécessaire à la fin du printemps, après les regarnissages dont les essences de régions chaudes prennent le dessus sur les couverts engazonnés.

Affûtage et rodage des éléments de coupe• Affûtage : réalisée une à deux fois par an avec une machine spécifique, cette opération concerne les lames et la contre-lame. Ces pièces ont chacune deux angles ‘à régénérer’.- Pour la contre-lame, deux angles sont concernés : celui du dessus, et celui de face. “La fréquence d’intervention dépend de

la dureté des unités de coupe. Depuis 5 ans, les pièces s’usent moins. La manière dont on les utilise impacte aussi l’usure des angles. Après un sablage, la contre-lame est mise à rude épreuve !” indique Jérôme Baqué.- Pour les lames, le personnel en charge de l’entretien des tondeuses doit affûter le ‘Relief angle’, correspondant au biseau de la dent (lames vues de profil) par rapport à l’axe du cylindre. Appelé également ‘angle de dépouille’, il a pour fonction de minimiser le contact entre les lames et la contre-lame et de maintenir la pâte à roder contre les dents. “Cet angle est important, car il définit la qualité de coupe et détermine l’énergie nécessaire fournie par la tondeuse pour couper l’herbe” ajoute-t-il. Quant au ‘Rake angle’, qui correspond à l’inclinaison des dents, celui-ci est fixe. • Rodage : réal isé en paral lè le de l’affûtage, dans les ateliers, il a pour but de redonner un ‘fil de coupe’ entre les lames et la contre-lame. Avec un pinceau, l’opération consiste à placer de la pâte sur le tranchant des lames. “Les pâtes utilisées sont caractérisées par différents indices : 80, 120, 180 et 220. Si l’usure est prononcée, les pâtes de 80, plus agressives, sont conseillées. On augmente l’indice quand la fréquence des rodages se rapproche” précise le responsable de John Deere. Au moment du badigeonnage, “il faut être le plus homogène possible, avec la même quantité de pâte. Ne pas oublier les extrémités des lames” ajoute-t-il.

A noter : un rodage ne remplace jamais un affûtage !

Le test du papier est primordial pour évaluer la finesse (contact entre les lames et la contre-lame).

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Affûtage d’un cylindre en atelier (lame et contre-lame). Cette opération est généralement réalisée deux fois par an.

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GAZON NATUREL GAZON NATUREL

Un programme sur plusieurs annéesDans le cadre d’une inversion de flore, le protocole dure 3 à 4 ans avant d’observer les premiers résultats escomptés. “Les résultats dépendent de plusieurs paramètres, tels que les contraintes pédoclimatiques et économiques, le nombre programmé d’interventions mécaniques (regarnissages), la qualité du mélange gazon, le plan de fertilisation, la possibilité d’arrosage, le type de sol, l’exposition…” précise Hélène Wibaux.En général, l’inversion de flore s’effectue pendant la trêve estivale, mais depuis quelques années, certains intendants la font plusieurs fois tout au long de la saison sportive, notamment lors des vacances de printemps ou d’automne. Cependant, il reste évident que les périodes de pousse telles que la fin du printemps ou l’automne restent les meilleures périodes pour réaliser des opérations d’inversion de flore.

Protocole Une inversion de f lore prévoit des regarnissages intensifs sur plusieurs années. A chaque fois, le gestionnaire devra procéder de la façon suivante :1- tonte rase ;2- défeutrage appuyé ou travail du sol. “Ces

deux premières opérations vont “ouvrir” le gazon et le sol. Elles permettent, de fait, de laisser la place à la nouvelle végétation pour s’installer. Elles sont d’autant plus importantes que certaines espèces peuvent avoir besoin de place ou de temps pour s’installer” précise Michel Gaudillière ;

3- regarnissage en croisé pour une

couverture la plus homogène possible ;4- arrosage suivi et fertilisation adaptée.

“Si le gestionnaire opte pour des ray-grass germant dès 3°C en sortie d’hiver, le ‘spoon feeding’, avec des engrais liquides couplés idéalement à des biostimulants, est recommandé. En revanche, si le regarnissage est plus tardif, une fertilisation solide est de mise” précise Marc Ribeyron.

Des problèmes de pâturin annuel, des épisodes de sécheresse à répétition... N’hésitez plus à programmer des inversions de flore !

Inversion de flore : en guerre contre le pâturin et la sécheresse

La situation est paradoxale : d’un côté, la quasi-totalité des surfaces sportives sont envahies par le pâturin annuel, impactant le jeu, et de l’autre, le retrait de plusieurs substances actives, ainsi que la réduction récente du grammage des herbicides auxiniques, limitent les moyens de lutte. Certains gestionnaires se disent désemparés. Seule solution alternative : multiplier les regarnissages pour réintroduire des graminées à usage sportif dans de bonnes proportions afin de modifier l’espèce dominante. Cette inversion de flore permet aussi d’introduire de nouvelles variétés ou espèces, plus résistantes à la sécheresse.

Plusieurs raisons motivent les gestionnaires de surfaces sportives à programmer une inversion de flore.

“La première est tout simplement d’intégrer des variétés qui seront plus intéressantes sur les plans technique et économique. En effet, de nouvelles variétés sont plus résistantes aux maladies, ont un meilleur comportement au piétinement et, pour ne rien gâcher, sont aussi plus esthétiques. Elles peuvent aussi avoir des besoins en eau plus faibles (si on choisit notamment des fétuques élevées RTF) et apportent plus de densité au gazon afin d’éviter le développement des adventices et de limiter l’impact de la sécheresse” indique Michel Gaudillière, directeur commercial chez Barenbrug. Par exemple, “on peut choisir de programmer une inversion de flore pour implanter de nouvelles espèces adaptées au changement climatique, telles que le Cynodon Dactylon en région méditerranéenne qui, une fois installé, supportera les sécheresses et les chaleurs estivales que nous subissons depuis plusieurs années”. Si le Cynodon Dactylon peut, à titre d’exemple, remplacer une espèce dominante, on peut très bien imaginer aussi introduire des ray-grass pour limiter le développement du pâturin annuel. “Dès 5° C, le pâturin annuel est en sortie de

dormance et devient actif, contrairement aux ray-grass classiques qui commencent à se développer à partir de 8°C. C’est pourquoi, il est aujourd’hui nécessaire de réaliser des

regarnissages en sortie d’hiver, avec, dans le meilleur des cas, une association de deux ray-grass sélectionnés pour leur capacité exceptionnelle à germer plus précocement et ce dès 3°C (type Proselect Speed Germ) afin de ne laisser aucune place disponible pour le pâturin” indique Marc Ribeyron, responsable du développement chez ICL Spécialité Fertilizers. Et ce mélange reste pérenne ! Vous l’aurez compris, l’inversion de flore s’opère en réalisant de nombreux regarnissages. En période végétative, il est conseillé d’effectuer quatre regarnissages par an. Le choix des semences est donc très important et dépend de la problématique rencontrée. Par exemple, “une composition trois ray-grass type Stademaster 4Power assure une installation rapide. Ces variétés récentes, en particulier les ray-grass 4Power, sont très performantes en termes de résistance au stress et au piétinement” indique Hélène Wibaux, en charge du marketing chez Masterline.

L’inversion de flore repose sur des regarnissages réguliers, afin de remplacer l’espèce dominante et réintroduire des graminées à usage sportif dans de bonnes proportions.

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Agrostides vs. pâturin annuel

Les intendants de golf misent beaucoup sur l’inversion de flore. A l’image de Dominique Laversin, 30 ans d’expérience en greenkeeping et intendant du Golf de Bondues (59). “La période d’intervention est cruciale. Chez nous, dans le Nord, nous réalisons environ 7 regarnissages dans l’année pour tous nos greens. Deux périodes sont déterminantes : après le 15 avril et fin septembre/début octobre” précise-t-il. “Nous dosons à 5-6 g/m² (agrostides Trio de Masterline) et intervenons en passage croisé. Si vos budgets vous le permettent, vous pouvez forcer la dose !” ajoute-t-il. Tout un protocole est à respecter avant les regarnissages. “Il faut veiller à bien défeutrer, à réaliser des top-dressing hebdomadaires... L’arrosage comme la fertilisation doivent également être bien maitrisés. Au final, l’inversion de flore ne repose pas uniquement sur les regarnissages, mais sur un ensemble de pratiques”.Résultat : “le pâturin annuel n’est pas éradiqué mais limité. Visuellement, le résultat est là” termine l’intendant.

Brive-la-Gaillarde (19) : du cynodon pour lutter contre la sécheresse

En juillet 2019, Frédéric Buisson, responsable régie espaces verts et terrains de sports de la Ville de Brive-la-Gaillarde, a engagé une inversion de flore sur le stade Gaëtan Devaud, où se tiennent régulièrement des rencontres de football et de rugby. Objectif : réduire drastiquement l’arrosage et obtenir une surface bien verte en plein été. En effet, “le terrain, connecté au réseau d’eau potable, nécessitait près de 10 000 m3 d’eau par an, ce qui n’était pas économique et en total contradiction avec nos objectifs de développement durable” précise-t-il. L’été, le gazon grillait. Protocole : “début juillet, nous avons réalisé un défeutrage ‘à blanc’, suivi d’un sablage. Le 14 juillet, nous avons semé du cynodon de Barenbrug avec notre Vredo (dosage : 150 kg/terrain). Puis, en septembre, après un léger défeutrage, nous avons regarni une moitié du terrain avec du ray-grass anglais RPR, et l’autre moitié avec du pâturin des prés, de sorte à observer quelle espèce aura le meilleur comportement en hiver, étant donné que le cynodon, à cette époque, entre en dormance” développe-t-il.Résultat : “Je me permets d’attendre la fin de cette année afin de vérifier si le cynodon repart bien. J’espère aussi réduire les consommations d’eau par trois. Tout ce que je peux dire à l’heure actuelle c’est qu’en octobre dernier, le stade était bien vert (cf. photo). Et en hiver, contrairement au pâturin des prés, le ray-grass anglais RPR a donné les meilleurs résultats”.

Invasion de pâturin annuel (Poa annua) en février 2020 sur un terrain de Ligue 1.

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1.Mécanisme

biologique Effet préventif

3.Sans classement, sans résidus, sans délai de rentrée

• Fusariose hivernale• Pythium• Fusariose estivale• Maladies du sol• Une efficacité prouvée par des résultats

d’essai et des témoignages utilisateurs

La solution biologique alternative aux fongicides de synthèseEfficace, sans danger pour l’utilisateur et l’environnement.

4.Le programme

préventif participe à la réduction

des applications de fongicides

conventionnels

2. 2 modes d’action :

Compétition et Hyperparasitisme

ICL Specialty Fertilizers France - Le Parc Millésime, Bât.2 -119 rue Michel Aulas - 69400 LimasTel. : +33 (0)4 69 47 01 70 - E-mail : info.france@icl-group.com – Internet : www.icl-sf.frMYCOSTOP® - Streptomyces - souche K61 - Teneur garantie : 5.108ufc/g - Souche sélectionnée du groupe LALLEMAND - AMM N° 2140208 - Détenteur de l’AMM : Verdera Oy / Lallemand Plant Care

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GAZON RENFORCÉ

Gazon naturel renforcé : fractionner et adapter la fertilisation

Un gazon naturel renforcé demande un entretien spécifique et essentiel, principalement concernant les travaux mécaniques, l’arrosage et la fertilisation. Cette dernière demande un fractionnement important au cours de l’année et peut être appréhendée de manière différente selon les stratégies.

les pelouses naturelles renforcées sont des terrains de haut niveau, pour des équipes professionnelles ou évoluant au niveau national, avec des exigences élevées en termes

d’entretien. “Avec ce type de terrain, il est essentiel de s’adapter le plus précisément possible, et en permanence, aux besoins de la plante : il n’y a pas vraiment de stratégie préétablie à l’année, on ne travaille plus selon des habitudes mais dans l’anticipation permanente” indique Marc Ribeyron, responsable développement d’ICL Group.Pour Stéphane Grolleau, chef de marché espaces verts de Compo Expert, le procédé de construction du terrain ainsi que son environnement rentrent également en ligne de compte dans la stratégie de fertilisation à mettre en place : “il est important de prendre en compte le type de procédé (fibres synthétiques libres ou liées, incorporées ou tuftées…) afin d’effectuer des ajustements selon le comportement de chacun. De plus, il faut étudier l’environnement : le gazon dispose-t-il d’un système de chauffage ou de luminothérapie ? Est-il entouré d’une enceinte complètement fermée avec des tribunes l’empêchant de bien voir la lumière du jour en période hivernale ?”.

Des échanges réguliers pour faciliter le travail quotidienLe fait de personnaliser un maximum la fertilisation selon les contraintes de chaque terrain entraîne des échanges réguliers (téléphone, mail, visite technique) entre les responsables des sites et les professionnels. “Ils ont surtout des questions lors de la mise en place et durant les premiers mois. Par la suite, ils essayent d’anticiper un maximum et nous contactent en cas de besoin” déclare Alexis Privas, responsable régional de la société Frayssinet.Cette interaction fréquente est également intéressante dans la gestion des maladies car les pelouses naturelles renforcées sont très sensibles et il faut donc être très vigilant au niveau de la propagation des maladies. “Selon les régions, nous conseillons d’effectuer 2 à 4 applications préventives, avec par exemple Mycostop, un produit biocontrôle 100 % naturel, en avril ou mai pour le Dollar Spot et entre octobre et décembre (1 fois/mois) pour prévenir la fusariose froide” précise Marc Ribeyron.Par ailleurs, certaines sociétés proposent aussi des solutions complémentaires pour faciliter ce travail d’adaptation systématique.

De manière générale, des échanges réguliers ont souvent lieu entre les responsables des pelouses (terrain d’honneur comme d’entraînement) et les professionnels afin de personnaliser un maximum la fertilisation selon les contraintes de chaque terrain.

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C’est le cas de Compo Expert, comme l’indique Stéphane Grolleau : “grâce à notre collaboration avec une entreprise spécialisée dans le développement d’outils digitaux, nous proposons désormais l’installation de station météo afin d’enregistrer les données locales et ainsi ajuster au mieux les besoins en arrosage, en fertilisation, les regarnissages… Différents paramètres sont possibles : température extérieure, pluviométrie, vent, température du sol, ETP ou encore le rayonnement solaire. Nous sommes en train d’installer les premières stations dont le prix varie entre 500 et 3 500 euros HT”.

Une fertilisation très fractionnéePour un terrain avec un substrat terre-sable traditionnel, il faut compter entre 4 à 6 apports/an au niveau de la fertilisation. “Or, un terrain en gazon naturel renforcé possède un substrat composé quasiment exclusivement de sable, donc très filtrant, avec une Capacité d’Echange Cationique (CEC) très faible. Ainsi, la fertilisation doit être fractionnée tout au long de l’année” précise Alexis Privas, responsable région au sein de la société Frayssinet. C’est d’autant plus vrai pour les terrains équipés d’un système de chauffage, puisque ce travail de fertilisation s’effectue tout au long de l’année et non plus que sur 9 ou 10 mois.Concernant le type de produits, différentes solutions existent entre les apports liquides, solides, à libération lente… Voici quelques conseils donnés par les professionnels interrogés avec les produits à utiliser.

Ici un épandage de Floranid Twin Eagle Master de Compo Expert : un engrais micro-granulés à longue durée d’action, bénéficiant de la technologie Twin qui garantit une disponibilité de l’azote et des autres éléments nutritifs, de manière continue et durable en toutes saisons et quelles que soient les conditions climatiques.

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GAZON RENFORCÉ

Alexis Privas, responsable région au sein de la société Frayssinet“La loi Labbé apporte une interdiction d’usage et une restriction de vente de produits chimiques (les engrais minéraux ne sont pas concernés) et encourage un changement des pratiques. Nous privilégions l’approche organique car elle est la seule à pouvoir à la fois assurer une nutrition soutenue de la plante et un maintien des fonctionnalités du sol. Nous associons par exemple, les gammes de fertilisants Ever et Sprintor, avec stimulateur de croissance racinaire car elles apportent un équilibre complet en NPK, avec une action rapide et longue durée, lors des périodes froides et en cas de sol carencé. Par ailleurs, nous proposons également des stimulateurs de croissance racinaire en complément (comme Osiryl ou Xeox) afin d’optimiser l’absorption hydrique et minérale. Ils sont utilisés en relance du gazon en sortie d’hiver ou après un stress (tonte, chaleur…), mais aussi en situation de contraintes (arrachage, forte pression de jeu…). Il est particulièrement recommandé de les associer, en période de stress, à des biostimulants foliaires, de type Antys ou Nutribio+ pour accompagner le végétal.”

Marc Ribeyron, responsable développement d’ICL Group“En période de pousse, nous conseillons des apports de fertilisation sous forme solide tous les 3 à 4 semaines avec entre 1 et 2 unités d’azote par jour. Par exemple, SierrablenPlus se distingue des fertilisants classiques du marché par une forte proportion d’azote enrobé (75-87 % enrobé) et une granulométrie mini, fortement appréciable sur ce type de terrain très drainant. De plus, des apports foliaires et racinaires sont également conseillés, à raison de 5 à 7 unités par apports (tous

les 8 à 15 jours). Pour cela, nous commercialisons Sportsmaster WSF : un fertilisant soluble à pulvériser pour des apports à petite dose. Par ailleurs, ces terrains manquent de vie microbienne et bactérienne, il faut donc leur apporter des micro-organismes au printemps et à l’automne afin d’améliorer la vie du sol et réduire fortement le feutre. Notre spécialité avec AMM Vitalnova Energyl Micro remplit parfaitement ces objectifs”.

Stéphane Grolleau, chef de marché espaces verts de Compo Expert“Les terrains en gazon naturel renforcé étant très sollicités (en termes d’heures de jeu et d’entretien), nous préconisons l’utilisation de Floranid Twin, un engrais à libération lente favorisant une croissance régulée mais durable pendant 3 à 4 mois. De plus, sa granulométrie très fine (0,5 - 1,4 mm ou 0,7 - 2,8 mm) favorise un délitage très rapide. En outre, afin de stimuler le système racinaire et développer une plus grande tolérance au stress, nous utilisons le Super Floranid Twin Gazon BS (entre 20 et 30 g/m2) qui associe des formes d’azote à libération lente avec le micro-organisme naturel à action biostimulante Bacillus E4CDX2”.

Vous l’aurez compris, la fertilisation d’un terrain naturel renforcé doit être adaptée au type de terrain, à son environnement et ajustée en fonction des contraintes de jeu et de climat. Il est donc très difficile de donner un ordre d’idée de budget. Néanmoins, de manière générale, en termes d’intrants (NPK), il est proche d’une fourchette comprise entre 6 000 et 8 000 euros HT/an contre 3 000 à 4 000 euros HT pour un terrain classique.

L’utilisation de SierrablenPlus permet de répondre aux besoins de la plante à chaque phase de sa croissance, afin qu’une quantité optimale d’éléments nutritifs soit libérée aux moments où elle en a le plus besoin. La nouvelle technologie d’enrobage garantit un démarrage rapide et un effet plus durable.

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“Avec ce type de terrain, il est essentiel de s’adapter le plus précisément possible, et en permanence, aux besoins de la plante : on ne travaille plus selon des habitudes, mais dans l’anticipation permanente”

Ne pas oublier les opérations mécaniques

Pour rappel, outre la fertilisation, les opérations mécaniques sont également essentielles pour obtenir un gazon naturel renforcé de qualité. Voici les principales :• tonte : environ 10 à 15 % supplémentaires par an (avec

des tondeuses à conducteur marchand si possible) ;• défeutrage : tous les mois, voire tous les 15 jours (en

période de végétation active) ;• aération et décompactage : 10 à 12 fois par an (les

aérations à lames sont interdites) ;• rénovation d’intersaison (afin d’éliminer 100 % du feutre) :

enlever le substrat végétal sur environ 1 cm puis de sabler et ressemer.

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MATÉRIELS & ÉQUIPEMENTSMATÉRIELS & ÉQUIPEMENTS

Aires de fitness : les conseils pour les rénover ou les agrandir

Depuis plusieurs années, les aires de fitness se sont fortement développées au sein des villes. Les collectivités doivent donc faire face à une utilisation massive de ces structures, mais également à l’évolution des usages et des publics ciblés. C’est pourquoi, elles réfléchissent de plus en plus à rénover leur équipement et/ou à l’agrandir. Comment s’y prendre ? Eléments de réponse.

la construction d’aires de fitness est une tendance forte depuis une dizaine d’années et elle continue,

notamment avec l’objectif de développer la pratique physique et sportive pour tous. Les collectivités sont donc nombreuses à posséder une ou plusieurs structures au sein de leurs différents quartiers. Avec les années, plusieurs questions se posent en termes de réfection et d’évolution.

Réparation : quelles sont les raisons ?L’obligation de rénover sa structure peut venir de différentes raisons. Par exemple, dès la mise en place d’une aire de fitness, les sociétés spécialisées insistent sur l’importance de l’inspection visuelle régulière et de la maintenance

chaque année. Même si cela demande un effort sur l’organisation et le budget de fonctionnement, les collectivités sont gagnantes sur le long terme. Malgré tout, certaines ne font pas encore ce travail sérieusement et la durée de vie des appareils s’en ressent. Parfois, le matériel installé peut également être trop fragile ou non adapté aux usagers. “Toutefois, le plus fréquemment lorsque que l’offre est inadaptée, l’aire tombe en désuétude ou bien les agrès sont déposés sans qu’une action de renouvellement soit menée” indique Raphaël Tourillon, directeur des ventes chez Sineu-Graff. Et Francis Gadioux, PDG de Sodifrex (qui commercialise la marque Body Boomers) d’ajouter : “les réparations sont aussi très fréquentes à cause du vandalisme qui se développe de plus en plus”.

La marche à suivre pour réparer ses appareilsTrès fréquentes, les réparations les plus courantes s’effectuent très facilement d’après Mathieu Barreteau, responsable commercial Ile de France de Freetness : “parmi les réparations fréquentes, on trouve les changements de caches boulons, de roulements ou de barres fixes car ces dernières sont très utilisées. De manière générale, il est nécessaire d’effectuer ces quelques réparations une fois par an”. Certaines pièces, moins fréquemment changées peuvent demander plus de précautions. “En tant que fabricant, nous proposons toutes les pièces, même sur des appareils qui ont une dizaine d’années. Quand la collectivité nous contacte, nous lui demandons des photos et les dimensions des pièces à remplacer. Il faut compter entre 4

L’attractivité d’une aire dépend de plusieurs critères, parmi lesquels figurent le lieu d’implantation et la complémentarité des agrès. C’est le cas ici, avec un vélo elliptique, une échelle de rythme, des plinths ou encore une barre de traction.

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et 6 semaines de délai. Par la suite, soit les agents de la mairie installent les nouvelles pièces, soit elles font appel à une entreprise de maintenance spécialisée” décrit Francis Gadioux. Ce type de réparation n’est justement pas toujours possible, comme le précise Christophe Dautraix, responsable des ventes chez Kompan : “la réparation peut s’envisager seulement si l’équipement le permet. Or, beaucoup de produits bon marché, dont les fabricants ont disparu ou ne fournissent pas de pièces détachées, ne permettent pas celles-ci”. En outre, il arrive que l’appareil ne puisse pas être réparé et le changement est alors inévitable. Dans ce cas, il est possible de remplacer avec un autre appareil à partir du moment où il possède le même système d’ancrage. “Une fois que la ville a décidé de changer un agrès au profit d'un autre, il faut compter une quinzaine de jours. C'est le temps nécessaire à la fabrication et à la finition du nouvel agrès avant sa livraison sur site. L'intervention ne prend normalement pas plus d'une journée” précise Pierre Paquin, dirigeant d’Air Fit.

Le positionnement dans l’espace est un point important pour une aire de fitness de qualité, tout comme il est essentiel de respecter une zone de sécurité entre deux appareils : entre 1,50 et 2 m.

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MATÉRIELS & ÉQUIPEMENTSMATÉRIELS & ÉQUIPEMENTS

Dans quels cas agrandir son aire de fitness ?Les raisons d’un agrandissement peuvent être multiples, comme l’explique Pierre Paquin : “elles peuvent être financières et dans ce cas la ville préfère opérer par étape afin de répartir l'investissement sur plusieurs exercices. Dans d’autres cas, la ville préfère aménager un premier espace pour jauger de l'accueil qui lui est fait par ses usagers avant d'investir une plus grande surface”.Par ailleurs, les attentes actuelles des util isateurs et les nouveaux publics visés peuvent aussi expliquer la volonté d’agrandissement. “L’option de faire évoluer les usages est primordiale car la première vague d’installation d’agrès de fitness ne concernait qu’un public senior (agrès sans résistance) pour beaucoup d’aménagements” déclare Christophe Dautraix . Or, désormais , le spectre d’utilisateurs s’est beaucoup élargi : des adolescents aux seniors, en passant par les sportifs aguerris dans le cadre de leur préparation physique. Afin de palier à cette problématique, l’entreprise Sineu-Graff propose, par exemple, un programme d’évolution des agrès à échéance de 4 à 5 ans pour parer à la routine, écarter les agrès peu utilisés sur le site et faire profiter aux utilisateurs des dernières innovations. Toutefois, pour la société alsacienne, cette évolution

d ’usage n’entra îne pas souvent un agrandissement d’une aire de fitness existante : “l’objectif d’un agrandissement provient en grande majorité d’un sous dimensionnement des postes en rapport à une forte fréquentation. La création d’une nouvelle aire dans un autre site de la ville est plus souvent choisie par les élus” précise Raphaël Tourillon.

Comment s’y prendre pour réussir son agrandissement ?Pour P ier re Paquin , deux facteurs fondamentaux sont à prendre en compte lors d’un agrandissement : le profil des usagers utilisant l'espace en question et le budget alloué par la ville pour réaliser ce nouvel investissement.D e m a n i è re g l o b a l e , l e s s o c i é t é s spécialisées insistent beaucoup sur l’analyse de la fréquentation du site : qui vient ? A quelle fréquence ? Quels agrès sont utilisés… Mais également connaître les attentes et interroger la population résidante dans le quartier pour savoir ce qui les poussent ou les freinent à venir. “Il existe souvent des évidences sur des populations et d’autres qui ne viennent pas soit parce que l’offre ne leur correspond pas ou qu’elles n’osent franchir le pas. Il faut alors plus travailler sur la pertinence et l’attractivité des solutions proposées, plus que sur leur nombre ou leur dimensionnement” insiste Raphaël Tourillon. Mathieu Barreteau souligne un autre aspect essentiel : “lors d’un agrandissement, il est important de vérifier les contraintes d’implantation et retravailler le plan pour obtenir un équipement harmonieux”. Par exemple, il est essentiel de respecter une zone de sécurité entre deux appareils (entre 1,50 et 2 m).De plus, il faut apprécier l’environnement : par exemple, si la dalle béton est existante, ce sera plus simple que si c’est un terrain engazonné qu’il faut décaisser avant de réaliser les scellements nécessaires à la pose des nouveaux équipements.

Lorsque l’appareil ne peut être réparé, il est possible de le remplacer avec un autre à partir du moment où il possède le même système d’ancrage.

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Par la suite, une fois étude réalisée, il faut compter entre 2 et 3 semaines pour élaborer le projet puis quelques semaines (entre 4 et 8 environ) pour produire et installer les nouveaux agrès.B ien év idemment , le budget d ’un agrandissement dépend du nombre de modules ajoutés. Il peut varier de quelques milliers d’euros pour un ou deux agrès à plusieurs dizaines de milliers d’euros pour une petite dizaine d’agrès.

Les attentes actuelles des utilisateurs et les nouveaux publics visés expliquent la volonté d’agrandissement d'aires de fitness de la part des collectivités. Par exemple, les agrès, davantage axés vers le renforcement musculaire, sont de plus en plus plébiscités.

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“Deux facteurs fondamentaux sont à prendre en compte lors d’un agrandissement : le profil des usagers utilisant l'espace en question et le budget alloué”

Les collectivités recherchent des structures de qualité (matériaux, finitions…), avec une conception évitant les usages détournés et la possibilité d’adapter de nouveaux agrès pour dynamiser la structure après quelques années d’utilisation.

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la pose afin d’être certain de la qualité du parcours. La dernière étape consiste à tracer les lignes de peinture pour montrer les niveaux de difficulté et le sens de circulation. Au total, il faut compter environ 3 et 5 semaines de travaux.

De nombreuses particularitésLa pumptrack de Montbonnot Saint-Martin dispose de trois parcours (vert, bleu et rouge) mesurant respectivement 70, 125 et 110 m de long. Leur niveau de difficultés varie selon la hauteur des virages (de 0,80 à plus de 1 m), la hauteur des bosses (de

30 à 50 cm) et leur espacement. “De plus, cette structure permet aux utilisateurs de suivre le parcours de couleur, mais également de croiser les circuits lorsqu’il n’y a pas beaucoup de monde. Ces transferts offrent ainsi des possibilités supplémentaires et des options variées de sauts” ajoute Yannick Menneron.En outre, ce parcours est le premier à disposer d’un wallride extérieur : un virage relevé en métal micro-perforé d’environ 3 m de haut permettant de réaliser des figures à 180°, apportant un côté spectaculaire et unique à cet équipement. La structure comprend un panneau d’infor-

mations précisant les gestes de base pour les utilisateurs et, bien évidemment, les consignes de sécurité. L’ensemble du site est en accès libre la journée et fermé à partir de 20 h (grâce à une clôture et un portail) pour ne pas gêner les habitants les plus proches. Même s’il manque quelques finitions (notamment les espaces verts), il a été très fréquenté avant la période de confinement et la pumptrack était très appréciée par toutes les tranches d’âge.

Créez une pumptrackpour diversifier votre espace sportif

Montbonnot Saint-Martin, commune d’environ 5 000 habitants située à moins de 10 kilomètres de Grenoble (38), vient de construire un espace sportif, sur une parcelle de 1,5 hectare, avec différents équipements. Parmi ceux-ci, une pumptrack d’environ 2 000 m2 avec divers niveaux de difficulté pour être utilisée par le plus grand nombre.

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Pumptrack : quel entretien ?

L’entretien de ce type d’équi-p e m e n t e s t t r è s s i m p l e : i l concerne un iquement la partie paysagère autour de la piste de pumptrack et entre les parcours. Cet espace doit être tondu régulièrement car il fait partie intégrante de la structure, notamment lors des transferts de parcours. La seule difficulté provient du fait que les abords suivent les bosses et les zones à tondre ne sont donc pas forcément plates. Ainsi, il est conseillé d’utiliser une petite tondeuse à conducteur marchant. Pour le reste, en cas de microfissures de l’enrobé avec le temps, il suffit de remettre un peu de bitume.

Dans leur programme électoral, les élus de Montbonnot Saint-Martin avaient inscrit la construction de

courts de tennis couverts et d’un skatepark, avec un plan pluri-annuel d’investissement de 2,1 millions d’euros TTC : 1,6 million d’euros pour les tennis et 500 000 euros pour le skatepark. “Or, lorsque les élus se sont déplacés pour voir plusieurs skateparks, dont un grand à Crolles, une commune située à proximité, ils ont jugé qu’il n’était pas pertinent d’en construire un autre de grande taille. Ils ont donc décidé d’en créer un plus petit et de compléter l’espace avec un terrain multisport et une pumptrack afin de proposer une offre diversifiée à l’échelle du territoire” indique Frédéric Penet, directeur des services techniques de la Ville.

Un savoir-faire spécifiqueLa pumptrack est une structure sportive en plein essor : cette piste, composée de séries de bosses et de virages, est utilisable par tous les engins à roues et à roulettes (vélos, skateboards, trottinettes, rollers…). Cette polyvalence permet à tout le monde de prendre du plaisir quels que soient son âge, son niveau et son sport. Toutefois, la construction d’un parcours optimal demande un savoir-faire spécifique. Ainsi, la collectivité s’est entourée de la société MTM Infra comme maître d’œuvre. Puis, elle a lancé un marché de conception-réalisation en définissant la taille (environ 2 000 m2), le budget (200 000 euros TTC) et les objectifs de l’équipement (3 niveaux de difficulté), tout en laissant libre court aux entreprises

postulantes. “C’est une très bonne initiative car parfois l’appel d’offres contient le dessin à respecter de la future pumptrack, or le tracé n’est souvent pas optimal et il n’est pas toujours possible de proposer des modifications” précise Yannick Menneron, co-gérant de BikeSolutions, société retenue pour construire la structure.Par ailleurs, outre la conception, la construction demande également une technicité particulière : sur un terrain plat, l’entreprise a apporté du matériau routier pour faciliter la compacité, puis elle a posé l’enrobé manuellement (entre 5 et 7 cm d’épaisseur) afin qu’il soit ferme et lisse pour être roulé par tous, le tout en fonction du tracé souhaité. Des tests en vélo sont d’ailleurs effectués au fur et à mesure de

Les trois parcours avec des niveaux différents de difficulté favorisent l’accès au plus grand nombre, quels que soient l’âge, le niveau de pratique et le type d’engin à roues ou roulettes utilisé.

La construction d’une pumptrack demande une technicité particulière : par exemple, la société BikeSolutions a posé les 5 à 7 cm d’épaisseur d’enrobé manuellement afin qu’il soit ferme et lisse sur l’ensemble du parcours.

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RÉALISATION

Dans le cadre du projet Gratte-ciel centre-ville, la Ville de Villeurbanne a réalisé un complexe sportif situé

dans l’enceinte du futur lycée Pierre-Brossolette (dont la reconstruction est conduite par la Région). Afin d’obtenir une vision architecturale commune, la maîtrise d’œuvre des deux équipements publics a été confiée à l’agence Nicolas Michelin et associés. “Depuis plusieurs années, nous avons rénové la grande majorité des équipements sportifs de la Ville. Toutefois, dans notre cité très urbaine et dense, les constructions sont assez rares : c’est la première depuis l’Astroballe en 1995 !” souligne Xavier Fabre, responsable de la direction du sport de Villeurbanne.

Des besoins ciblés grâce à un comité d’expertsCe nouvel équipement sportif va offrir de nouveaux espaces de pratiques aux lycéens et aux groupes scolaires alentour. En dehors des créneaux dédiés aux établissements scolaires, il pourra être utilisé par des

associations ou clubs sportifs. “Il est important d’indiquer que, en quatre ans, les 250 clubs de la ville comptent entre 800 et 1 000 licenciés supplémentaires. Ainsi, le besoin de créneaux est de plus en plus important. Comme nous le faisons systématiquement pour nos actions sur le projet sportif local, nous avons réuni le groupe d’experts composé de l’ensemble des acteurs de la pol i t ique sport ive villeurbannaise (des professeurs d’EPS, un médecin sportif, des présidents d’associations sportives, un(e) proviseur(e) et un(e) principal(e), des représentants de l’USEP et de l’UNSS, des représentants de la direction du sport…) afin de travailler sur le programme du complexe et faire ressortir les besoins” explique le directeur. Au total, le complexe sportif va être fréquenté par minimum 14 entités (établissements scolaires et clubs)

grâce à une ouverture de 8 h à 22 h en semaine, sans compter les compétitions sportives lors des week-ends. La journée, le site peut accueillir environ 150 élèves par heure.

Une salle multisport avec des terrains homologués sur la largeurEntièrement accessible aux personnes à mobilité réduite, le complexe sportif bénéficie d’une surface utile de 2 688 m² répartie sur trois niveaux.L’espace principal est une salle dédiée aux sports collectifs avec une aire d’évolution de 44 x 26,5 m et une hauteur libre de 7 m. Elle peut accueillir 4 terrains de volley-ball, 1 (en longueur) ou 2 de basket-ball (en largeur), 7 de badminton et 1 de handball.

FICHE TECHNIQUE

Maître d’ouvrage Ville de Villeurbanne

Architecte Agence Nicolas Michelin et associés

Pose des sols sportifs Aubonnet

Fournisseur sol sportif Gerflor

Fournisseur équipements

sportifsFooga

Durée des travaux

Janvier 2018 - mars 2020

Coût total 9,79 M d'€ TTC

Subventions

• CNDS : 900 000 euros• Conseil régional

Auvergne Rhône Alpes : 600 000 euros

• FF montagne et escalade : 6 000 euros

Un complexe sportif de centre-ville aux espaces optimisés

Villeurbanne, commune du Rhône d’environ 150 000 habitants, vient de construire un nouveau complexe sportif pour répondre aux demandes de plus en plus importantes de créneaux horaires supplémentaires. L’objectif était de diversifier l’offre d’activité physique et d’augmenter le volume d’entraînement en ayant des terrains sportifs homologués (basket-ball, volley-ball) sur la largeur de la salle principale. Mais aussi, de proposer un espace sportif en toiture, accessible uniquement par l’intérieur du complexe.

L’espace principal est une salle dédiée aux sports collectifs avec une aire d’évolution de 44 x 26,5 m et une hauteur libre de 7 m : pour la première fois à Villeurbanne, les terrains en largeur sont homologués pour les compétitions jusqu’au plus haut niveau départemental.

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RÉALISATION

Pour la première fois à Villeurbanne, les terrains en largeur sont homologués pour les compétitions jusqu’au plus haut niveau départemental. Par exemple, pour le basket-ball, la surface de jeu est de 27 x 14 m. Ainsi, il est possible d’organiser plusieurs matchs en simultané selon les disciplines. La largeur nécessaire est obtenue grâce aux deux rangées de gradins (sur les quatre) rétractables électriquement (250 places au total). Le sol sportif retenu est un PVC Taraflex Sport M Evolution de la société Gerflor : avec 7,5 mm d’épaisseur, c’est un sol de catégorie P1 offrant un niveau de confort et de sécurité adapté à la pratique du plus grand nombre.Q u a n t à l ’ é c l a i ra ge a r t i f i c i e l , l e s responsables du projet ont opté pour un système composé de bandeaux de leds sur la totalité de la largeur du gymnase (sachant que cette grande salle bénéficie d’un éclairage naturel généreux grâce à de grandes baies vitrées). Trois niveaux d’éclairement sont possibles pour une puissance maximale de 300 lux.“Par ailleurs, au fond de cette salle se trouve un mur d’escalade de 9,5 m de haut et 25 m de large. Il comprend 235 m2 de zone grimpable avec 22 lignes, soit environ 80 voies et plus de 3 000 prises. Il offre un espace de pratique différent des autres murs de la Ville, ce qui permet aux 8 clubs d’escalade d’effectuer une rotation sur les sites et ainsi alterner les séances” indique Xavier Fabre.

Les autres espaces du complexe sportifAu dernier étage, les utilisateurs ont accès à une salle d’activité de 600 m2, avec une cloison amovible acoustique permettant de séparer l’espace en deux zones de 300 m2 et ainsi multiplier les créneaux. Cette salle va être utilisée pour de

nombreuses pratiques : de la danse au tennis de table en passant par le renforcement musculaire ou le sport-santé. Elle est équipée du même sol PVC que la salle multisport. L’éclairage est naturel grâce à deux tympans vitrés de 160 m2 chacun. Quant à l’éclairage artificiel, il est réalisé par des bandeaux de leds positionnés sur le plafond semi-cylindrique de cet espace.Ce bâtiment dispose d’une salle de convivialité de 45 m2 ainsi que de 8 vestiaires pour les joueurs et 2 pour les arbitres.En outre, afin de proposer également un espace extérieur aux établissements scolaires, il a été décidé de construire un terrain sportif en toiture, de 28 x 15 m. Il sera entouré d’un système grillagé de 8 m de hauteur.Le complexe sportif est géré en régie : la Ville a d’ailleurs recruté deux agents supplémentaires qui intègrent l’équipe en charge du pôle du quartier comprenant un autre complexe sportif. La collectivité a également investi dans plusieurs machines d’entretien : une autolaveuse autoportée pour les grandes surfaces et une mini autolaveuse pour les espaces réduits.La construction de ce complexe sportif devrait être suivie par deux nouveaux complexes sportifs en 2022 et 2024 dans deux autres quartiers de la Ville.

Le mur d’escalade comprend 235 m2 de zone grimpable avec environ 80 voies et plus de 3 000 prises. Il permet de compléter l’offre escalade pour les 8 clubs de la ville.

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Le complexe sportif est complété par une salle d’activité pouvant être séparée en deux espaces de 300 m2 grâce à une cloison amovible acoustique. L’objectif étant de multiplier les créneaux horaires pour les scolaires et les nombreuses associations.

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MATÉRIELS & ÉQUIPEMENTS MATÉRIELS & ÉQUIPEMENTS

Afficheurs sportifs :quelles sont les nouveautés ?

Depuis de nombreuses années, les afficheurs sportifs sont devenus incontournables. Afin de satisfaire à la fois les collectivités et les utilisateurs, les fournisseurs innovent et améliorent leurs produits. Présentation.

Que ce soient des simples afficheurs de scores jusqu’aux écrans ou cubes vidéo, la très grande majorité des

salles de sports est désormais équipée de ce type de matériel pour transmettre des informations aux spectateurs, à l’occasion des matchs professionnels comme amateurs. Faisant parfois “partie des meubles”, il peut être intéressant de scruter les nouveautés pour dynamiser ses équipements.

Moderniser le matériel pour faciliter son utilisationCes dernières années, les fournisseurs ont notamment modernisé le design de leurs tableaux d’affichage, particulièrement au niveau de la lisibilité. En outre, si les collectivités financent le matériel, celui-ci est surtout utilisé par les clubs, il faut donc faciliter sa manipulation, comme l’indique Jean-Pierre Audinet, directeur de Bodet Time et Sport : “l’objectif est de rendre le matériel de plus en plus intuitif car nous savons que pour de nombreuses équipes, l’arbitrage est réalisé par des parents ou bénévoles. Par exemple, grâce à Scorepad, notre pupitre à écran tactile, il est facile de

contrôler et paramétrer tous types d’affichage (tableaux de scores, écran vidéo et écran TV). Depuis un seul pupitre, l’utilisateur accède à un ensemble de sports (30 au total, entre les sports collectifs, les sports de raquette ou encore les sports de combat) pour gérer tous vos chronométrages sportifs”. En outre, la société Stramatel vient de lancer le SL Live Stream, une application gratuite pour tablette et smartphone ainsi qu’une box (à partir de 180 euros TTC). En se connectant de manière sécurisée à la box Stramatel positionnée à la table de marque via l’application, les utilisateurs peuvent filmer le match et lancer une diffusion vidéo en direct sur les réseaux sociaux avec incrustation du temps de jeu et des scores. Cette solution permet donc de visionner le match en streaming. “Nous avons également développé un afficheur wifi pour équiper les sites en accès libre, comme les terrains multisport. Il suffit de connecter son smartphone en wifi sur l’afficheur et une page HTML s’ouvre. A partir de là, l’utilisateur accède aux boutons pour piloter l’afficheur : selon le modèle de l’appareil, il peut indiquer uniquement le

score ou le score et le chronomètre. C’est une technologie fonctionnant sans data ni application à télécharger. Le prix des afficheurs wifi Stramatel est de 500 euros HT pour le score et environ 700 euros HT pour le score et le chronomètre” décrit Benoit Guérin, responsable commercial de Stramatel.

La mutualisation pour gérer de nombreuses disciplinesCette gestion de différentes pratiques au sein d’une même structure sportive est justement au cœur des préoccupations des collectivités. En effet, chaque club souhaite utiliser l’afficheur en fonction de ses besoins. “La modularité faisait partie des objectifs du Palais des Sports de Toulouse car cinq équipes de haut niveau l’utilisent régulièrement. Nous avons donc installé un cube vidéo avec une régie de pilotage mutualisé et un équipement tactile très simple pour chaque équipe, avec les paramétrages spécifiques selon leurs attentes” argumente Benoit Guérin. L’entreprise Bodet travaille également sur cette mutualisation : “afin d’éviter d’acheter un pupitre par club, nous

Au Palais des Sports de Toulouse, Stramatel a installé un cube vidéo avec une régie de pilotage mutualisé et un équipement tactile pour chaque équipe utilisatrice afin que chacune ait accès à ses propres paramétrages.

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Bodet a développé une technologie permettant à chaque club de commander un afficheur par l’intermédiaire d’un smartphone, ou d’une montre connectée, via une application.

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proposons désormais à la Ville d’installer un afficheur que chaque club commande par l’intermédiaire d’un smartphone, grâce au serveur web qui se trouve dans le panneau, ou d’une montre connectée, via une application” précise Jean-Pierre Audinet.

De plus en plus de servicesDe leur côté, les collectivités souhaitent être davantage accompagnées, notamment en termes de service. Par exemple, Stramatel a développé un Service Au Client spécifique, qui est bien plus qu’un traditionnel SAV, afin d’échanger sur les besoins clients et problématiques rencontrées. De plus, les maîtres d’ouvrage demandent de plus en plus des installations clé en main. “Auparavant, elles étaient réalisées par les services techniques des collectivités mais désormais nos équipes le font très régulièrement car il faut du personnel formé, habilité à manipuler du matériel électrique et effectuer un travail en hauteur. De même, elles sont désormais très attentives concernant le respect des réglementations : elles attendent que nous leur transmettions les nouveautés au niveau des différents règlements sportifs grâce à nos mises à jour régulières” argumente Benoit Guérin. De son coté, Bodet propose des contrats de location (service compris : changements de pièces, mises à jour, soutien téléphonique pour un paramétrage…) à partir d’environ 200 euros HT/mois afin d’éviter d’investir. Dans le cas où la collectivité préfère acheter le matériel, des contrats de service (avec ou sans changement de pièces) sont possibles à partir de 400 euros HT/an.

La démocratisation des écrans vidéoL’affichage vidéo LED s’est beaucoup développé ces dernières années car il comprend différentes fonctionnalités par rapport à un simple tableau d’affichage : retransmission des actions de jeu, affichage de vidéos… Ainsi, il décuple l’expérience des spectateurs et augmente l’impact des

messages diffusés. Par exemple, c’est un atout important dans cette période où les clubs recherchent toujours plus de partenaires privés : grâce à ce matériel, les annonceurs peuvent dynamiser leur publicité et ainsi augmenter leur impact. C’est pourquoi , de plus en plus de collectivités se renseignent concernant ces écrans vidéo dont les premiers prix commencent autour de 5 000 euros HT pour afficher des logos et des images et environ 20 000 euros HT pour des écrans

LED de 8 à 12 m². De plus, c’est un gain de temps considérable pour les agents qui n’ont pas à reconfigurer systématiquement la salle en fonction de l’équipe qui joue en enlevant ou ajoutant certains panneaux selon les sponsors du club.Ces différentes informations vont vous permettre de moderniser le système d’affichage des installations sportives de votre collectivité tout en satisfaisant les nombreux pratiquants. Alors qu’attendez-vous ?

Des affichages sportifs respectueux de l’environnementComme dans de nombreux autres domaines, les équipements d’affichage n’échappent pas à la problématique environnementale. Ainsi, les fournisseurs ont travaillé sur ce sujet. Par exemple, les chiffres LED de la nouvelle gamme de tableaux de scores de Bodet offrent une réduction de la consommation électrique de plus de 20 % grâce à des LED plus performantes. De son côté, Stramatel s’engage sans condition, lors de ses interventions en installation, à reprendre et recycler gratuitement les anciens afficheurs électroniques de toute marque.

L’écran vidéo permet de dynamiser la publicité des sponsors des clubs et d’éviter la manutention des panneaux d’affichage par les agents. L’investissement débute aux alentours de 5 000 euros HT.

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SPORT & TOURISME SPORT & TOURISME

Sport connectedApplications, balises GPS, objets connectés... Collectivités et professionnels redoublent d’imagination pour renforcer l’attractivité de leurs sites en les rendant plus interactifs et ludiques. Zoom sur les dernières innovations numériques.

Nouveau parcours sur Voie Verte 71

Première Voie Verte créée en France, la véloroute propose une boucle de Mâcon à Châlon-sur-Saône sur 145 km et traverse ainsi les vignobles du sud de la Bourgogne. Pour connaître les parcours et sites touristiques qui méritent une pause (châteaux, villages de caractères, patrimoine naturel, industriel ou ferroviaire…), l’application smartphone “Voie Verte 71” vient d’être lancée. Il suffit de se laisser guider et une alerte signale dès que l’on est proche d’un point d’intérêt touristique. Au choix, 4 parcours sont proposés dont deux itinéraires le long de la grande boucle de Bourgogne du sud et 2 parcours le long de Loire. www.destination-saone-et-loire.fr

Lancement du projet européen Cosme “Smartsports4goodlife”Le Cluster Montagne s’est engagé dans ce programme européen avec 4 autres clusters qui travaillent dans la filière sport et notamment sur les nouvelles technologies appliquées au secteur, tels que Sports & Technology et EPSI (plateforme européenne d’innovation dans le sport). Ce programme vise à renforcer le développement des clusters et de leurs réseaux mais aussi de créer de nouvelles opportunités d’affaires pour leurs membres. www.cluster-montagne.com

Des outils interactifs pour les traileurs bisontins Destination de trail, le Grand Besançon mise sur le numérique pour promouvoir son espace permanent composé de 13 circuits de différents niveaux. Ainsi, cet espace s’inscrit dans le réseau national Trace de Trail et dispose d’une visibilité nationale grâce à un portail web rassemblant tous les projets similaires. Ce portail propose notamment un road book décrivant l’itinéraire à suivre mais aussi un descriptif des points historiques, culturels, géologiques... Il intégrera à terme, sur le même format, les sentiers VTT et randonnées du Grand Besançon. En parallèle, une application dédiée a été créée pour permettre au pratiquant d’utiliser son smartphone pour le guider sur le circuit (bip d’alerte lors d’une sortie de trace, alerte sur les points remarquables, disponibilité de la position du pratiquant pour transmission aux services de secours en cas d’urgence…), d’évaluer ses progrès, de partager ses sorties ou encore de participer aux DéfiTrailTM. Ces outils numériques ont également été conçus pour permettre une interactivité avec les pratiquants, une animation de l’espace et sa gestion afin d’identifier au plus vite les dysfonctionnements rencontrés sur le terrain par les usagers, comme signaler un arbre tombé ou un rocher menaçant.www.tracedetrail.fr/besancon

Nouvelles fonctionnalités pour Cannes Sport

L’application de la mairie de Cannes qui propose différents parcours de course à pied et de randonnée à travers la ville grâce à un système de géolocalisation et permet de suivre ses performances et relever des défis à plusieurs, a été enrichie. Pour sa nouvelle version 4.0.0, Cannes Sport propose désormais des parcours de vélo de route, de paddle et de swimrun avec deux parcours. D’autres services sont également apportés comme la possibilité d’accéder à trois stations météo en temps réel. Cette application s’inscrit dans le projet de la ville “Cannes, capitale du sport en plein air” qui a pour objectif de mettre en valeur le territoire cannois et de valoriser la pratique sportive de plein air. “Cannes, capitale du sport en plein air”, c’est aussi l’aménagement par la mairie d’un parcours sportif dans le parc de la Croix-des-Gardes, la création d’espaces de fitness en plein air, et d’un véritable label pour plus de 50 manifestations sportives.www.cannes.com

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Une aire de cross-training connectée à Saint-Cyr-en-Val Avec le soutien de la Région Centre-Val de Loire, la commune du Loiret a installé sa première station de cross-training connectée en accès libre dans le parc de Morchène, près du château. Cette station de l’équipementier AirFit (6 faces), qui est destinée à la pratique d’exercices de renforcement musculaire, de cardio et d’étirement, comprend un banc d’abdominaux, un banc lombaire, une barre de traction, une chaise romaine et un escalier. Grâce à l’application de coaching sportif AirFit (disponible sur Google Play et Apple App Store), les sportifs peuvent accéder, sur leur smartphone, à plus de 200 exercices à réaliser sur cet espace. https://mairie-saintcyrenval.fr

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ÉCONOMIES ET GESTION ÉCONOMIES ET GESTION

structure où l’activité sportive est pratiquée ?”. Comme la réponse doit être adaptée au cadre de la pratique, il est intéressant pour les clubs de pouvoir s’appuyer sur des statuts, des règlements intérieurs qui fixent aussi précisément que possible le cadre de la pratique sportive, qui promeuvent et évoquent les valeurs et principes communs (ainsi que le refus de toute forme de discrimination) qui sont reconnus par les pratiquants par leur adhésion. Lorsque les cadres réglementaires sont précis, ils permettent plus facilement aux dirigeants ou encadrants d’aborder toute situation problématique au regard des règles communes fixées et de celles qui sont transgressées. Du côté des collectivités, dans le cadre des conventions avec les clubs, elles peuvent évoquer “le vivre ensemble” avec ses objectifs et ses éventuelles dérives (voir encadré)” indique Philippe Sibille, conseiller pour les affaires de sécurité et de prévention de la radicalisation au sein du ministère des Sports. Cette absence de juridiction commune entre les différents cadres de pratique pose de nombreuses questions de la part des responsables des sports : “nous nous efforçons de gérer au mieux les différentes situations qui se présentent dans nos missions quotidiennes : peut-on pratiquer un sport en étant voilé ? La prière

est-elle possible dans un vestiaire ?... En tant que responsable de service, il est important d’avoir un maximum de connaissances relatives à l’expression du fait religieux afin de pouvoir répondre rapidement aux situations auxquelles nos agents sont confrontés sur le terrain. De plus, l’absence de cadre clairement défini crée des zones de flottement au sein de certains territoires : certains élus et directions générales sont volontaristes alors que d’autres sont moins disposés à se positionner” précise Luc Puisais-Hée, administrateur de l’Andiiss.

Être le plus vigilant possible pour informer rapidementL’action préventive a vocation à repérer, le plus tôt possible, les signes de radicalisation. Plus tôt le risque d’exposition à une propagande conduisant à la violence sera repéré, plus tôt l’entourage éducatif et sportif pourra donner l’alerte. “Il n’est pas question de stigmatiser directement un individu, mais chacun doit se montrer vigilant dès lors qu’un comportement devient étrange (repli sur soi, comportement exclusif, discours plus véhément, agressif ou communautariste…). Face à une telle situation, il est essentiel de partager ses impressions, ses doutes avec son entourage. Si c’est le cas, le signalement

permettra d’assister les personnes concernées, leur prodiguer des conseils (dans le respect et la confidentialité du signalant) et la situation pourra être objectivée par les professionnels dont c’est le travail, pour le bien de tous” ajoute Philippe Sibille. Les dirigeants de clubs peuvent informer directement la collectivité, le “référent citoyenneté” de la fédération sportive dont ils dépendent, les services de police ou de gendarmerie ou encore le centre national d’assistance et de prévention de la radicalisation. Hormis les fédérations sportives, ce sont les mêmes canaux de signalement pour les agents des services des sports.

Ce sujet étant très actuel, de nouvelles réflexions sont en cours pour trouver d’autres solutions. Par exemple, le ministère des Sports travaille en collaboration avec l’Association Nationale des Directeurs et des Intervenants d’Installations et des Services des Sports (ANDIISS) sur la réalisation d’un document spécifique.Pour plus de renseignements, il existe à disposition des acteurs du sport, deux plaquette à télécharger : “Prévenir la radicalisation dans le champ du sport” et “les 9 outils”.

Radicalisation : quelle gestion en fonction des situations ?

Bien qu’il n’y ait pas de définition légale de la radicalisation, celle du sociologue Farhad Khosrokhavar a

été retenue par le Comité Interministériel de Prévention de la Délinquance et de la Radicalisation (CIPDR) : “par radicalisation, on désigne le processus par lequel un individu ou un groupe adopte une forme violente d’action, directement liée à une idéologie extrémiste à contenu politique, social, ou religieux, qui conteste l’ordre établi”.

PNPR : des mesures concernant le sportLe Plan National de Prévention de la Radicalisation (PNPR) a été dévoilé le 23 février 2018 : il formule 60 mesures, reposant sur la mobi l isat ion et la coordination entre acteurs de l’Etat, collectivités territoriales et société civile, pour orienter la politique de prévention suivant 5 axes :• prémunir les esprits face à la radicalisation ;• compléter le maillage détection /

prévention ;• comprendre et anticiper l’évolution de la

radicalisation ;• professionnaliser les acteurs locaux et

évaluer les pratiques ;• adapter le désengagement.

Au sein de ce PNPR, 4 mesures concernent le domaine du sport : développer une culture commune de la vigilance dans le champ sportif (fédération sportives, service

des sports…) en lien avec les référents “radicalisation” du ministère des Sports ; intégrer la prévention de la radicalisation dans les formations d’éducateurs sportifs ; renforcer les contrôles à destination des disciplines et territoires impactés ; identifier dans chaque fédération sportive nationale, un “responsable de la citoyenneté” comme relais auprès des autorités déconcentrées.

Une gestion différente selon le cadre de pratiqueOutre l’absence de définition légale de la radicalisation, les frontières concernant la notion de laïcité sont très floues avec des règles s’appliquant au champ sportif différentes selon le contexte. “En effet, que l’on soit pratiquant, encadrant ou dirigeant en structure publique, dans le cadre d’un club affilié à une fédération agréée ou délégataire, ou bien au sein d’une structure commerciale de droit privé, le principe de laïcité ne s’exprime pas de la même manière. La question qui se pose régulièrement est “peut-on, doit-on restreindre la liberté de manifester ses convictions religieuses au sein de la

Le sport est un lien de socialisation incontournable : comme beaucoup d’autres domaines, il est donc touché par les dérives de la société comme la radicalisation. C’est un sujet complexe demandant une attention particulière de la part des élus, des services des sports et des clubs.

Un guide sur la laïcité et fait religieux dans le champ du sportEn mai 2019, le ministère des Sports a édité un guide spécifique afin de répondre à l’ensemble des interrogations sur cette question de la laïcité dans le champ du sport et ce qu’elle implique pour chacun (éducateur, sportif, dirigeant…) avec l’objectif que la pratique du sport se fasse dans le respect de la loi, de la liberté et le respect de chacun. Cet ouvrage est notamment composé de 8 fiches explicatives pour mieux appréhender comment la laïcité se décline dans le champ du sport, ainsi que de 9 mises en situation pour mieux saisir les conséquences pratiques d’un bon respect du principe de la laïcité.Téléchargez Le guide“Laïcité et fait religieux dans le champ du sport”.

ACTEURS DU SPORT* :

LES 9 OUTILS** À VOTRE DISPOSITION

POUR MIEUX CONNAÎTRE,MIEUX PRÉVENIR,

MIEUX TRAITER, MIEUX PROTÉGER

Comment agir face aux incivilités, violences et discriminations

dans le champ du sport ?

Saison sportive 2019/2020 - 2ème édition - Octobre 2019

*Cette fiche est destinée à tout acteur du sport.**Pilotés ou co-pilotés par le ministère des Sports. Liste à jour du 1er octobre 2019

« »La radicalisation apparaît comme un phénomène lié à l’exploitation de conflits d’identité, de fragilités renforcées par des ruptures (scolaire, familiale, professionnelle, parcours personnel…). Une offre radicale (composée d’un ensemble de discours, de croyances et de visions du monde qui donne une réponse « prête à l’emploi »), proposée à une personne vulnérable représente un risque réel qui ne doit pas être sous-estimé.

Levier des recruteurs : Les individus fragiles et influençables, en quête d’idéal, surtout lorsqu’ils sont en situation d’instabilité, de recherche d’une reconnaissance identitaire, affective et de valorisation, peuvent être plus facilement séduits par un cadre, un sentiment de ralliement à une cause, et des théories radicales et propagandistes, souvent puisées sur internet.

Prévenir la radicalisation dans le champ du sport

Bien qu’il n’y ait pas de définition légale de la radicalisation, celle du sociologue Farhad Khosrokhavar a été retenue par le Comité Interministériel de Prévention de la Délinquance et de la Radicalisation (CIPDR) :

Par radicalisation, on désigne le processus par lequel un individu ou un groupe adopte une forme violente d’action, directement liée à une idéologie extrémiste à contenu politique, social, ou religieux, qui conteste l’ordre établi.

changements de comportement, pensée extrême, recours à la violence, rupture avec son entourage, discours «  victimaire  ». Les processus de radicalisation d’un individu, souvent perçus dans les lieux de socialisation, notamment lors de la pratique sportive, peuvent être classés en 3 catégories :

uN PHÉNOMÈNe D’UNE GRANDE COMPLEXITÉ

ideNtiFierLES SIGNES DErAdicALisAtiON

•Rupture avec l’environnement quotidien, la famille, les amis, le club sportif...

•Modification brutale de ses habitudes.

•Relation qui devient exclusive avec un groupe et sa mission.

•Changements d’apparence physique ou vestimentaire.

•L’évolution peut être camouflée (incitation à la dissimulation).

•Manifestation d’une pratique religieuse radicale, démonstrative : extension d’interdits alimentaires à l’entourage, retrait ou destruction de photos, obsession pour certains rituels…

Les ruPtures

•Le contexte familial (absence ou rejet parental, situation familiale difficile, violences intrafamiliales) peut amener l’individu à rechercher un nouveau cadre ou une nouvelle famille.

•L’environnement social (situa tion de fragilité scolaire ou sociale, parfois vécue comme une injustice) peut amener l’individu à chercher une place dans la société.

•Les réseaux relationnels (famille, amis, collègues, pratiquants de la même activité physique ou sportive...) déjà inscrits dans un processus de radicalisation peuvent influencer et inciter une personne à se radicaliser.

L’eNvirONNeMeNt PersONNeL

•Le discours « victimaire » : transformer les blessures réelles ou imaginées en sentiment de préjudice.

•Le discours communautariste  : adhésion progressive aux préceptes de vie édictés par la communauté, placée au-dessus des autres, et qui conduit à la mise à l’écart de tout ce qui est différent de soi.

•Le complotisme : théorie qui récuse la version communément admise d’un événement et cherche à démontrer que celui-ci résulte d’un complot fomenté par une minorité active.

•La violence dans les propos : agressivité, menaces, haine sont aussi des signes (discours antisémites, antichrétiens ou homophobes, prosélytisme djihadiste, apologie du terrorisme, propos sur la fin des temps ou la mort…).

Les tHÉOries et discOurs

Ces derniers mois, le ministère des Sports a créé différents outils à destination des services des sports pour les aider dans la prévention de la radicalisation dans le domaine du sport. L’objectif est de savoir comment réagir ? Qui prévenir ?...

48 TERRAINS DE SPORTS - Avril 2020 - #154

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JURIDIQUE

L’impact du coronavirus sur le sport

La propagation du coronavirus soulève des difficultés. Celles-ci touchent tous les domaines et le sport ne fait pas exception. L’organisation des compétitions est notamment au cœur des préoccupations.

Un événement sportif peut rassembler plusieurs centaines, voire milliers de personnes et, par conséquent, peut favoriser la prolifération du virus. Les instances sportives ne

peuvent donc éviter le sujet. Aujourd’hui, le report de l’Euro 2020 et l’annulation de la Ligue des Champions semblent être à l’ordre du jour. S’agissant du sport français, de nombreuses mesures ont d’ores et déjà été prises. Entre mesures de police administrative et décisions des fédérations sportives, il convient de faire le point.

L’annulation de la plupart des compétitions sportives françaisesSi l’Italie est, de loin, le pays européen le plus touché par l’épidémie avec 12 462 cas pour 827 décès le 12 mars, la France est le troisième foyer de l’épidémie de coronavirus en Europe.L’hexagone compte au 13 mars 2 876 cas pour 61 décès. Ainsi, les répercussions sur le sport français sont pour le moins drastiques. Le 13 mars 2020, les fédérations françaises de football et de rugby ont annoncé la suspension jusqu’à nouvel ordre de l’ensemble de leurs compétitions professionnelles et amateurs. Les fédérations françaises de Basket et de Handball ont-elles aussi procédé à la suspension de la majorité des compétitions sportives qu’elles organisent. Le Marathon de Paris, qui devait avoir lieu le 5 avril 2020, a été reporté au 18 octobre. Mais quelles sont les mesures juridiques qui obligent les instances sportives nationales à suspendre, ou tout simplement annuler les compétitions sportives ?

La notion d’ordre public au cœur des restrictions sportives L’ordre public est traditionnellement défini comme étant la sûreté, la sécurité, et la salubrité publiques(1). Se sont rajoutées à la définition, suite à des consécrations jurisprudentielles(2), la moralité publique et la dignité de la personne humaine. En l’occurrence, la lutte contre le coronavirus touche deux composantes de l’ordre public : à savoir la sécurité et la salubrité publiques. Pour veiller à la protection de cet ordre public, l’administration est donc dotée de pouvoirs de police administrative. La police administrative regroupe donc les opérations de prévention et de protection de l’ordre public. Les acteurs de cette police administrative sont divers. Le premier ministre, au niveau national, dispose d’un pouvoir de police administrative générale(3). Les préfets et les maires, au niveau local, disposent eux aussi de ce pouvoir de police(4). Evidemment, le coronavirus, qui a un impact sans précédent sur la santé des Français (déjà 2 876 cas le 13 mars). L’épidémie touche au cœur même de l’ordre public, et fait déjà l’objet de nombreuses mesures

de police administrative, destinées à freiner la prolifération du virus COVID-19. Le 8 mars 2020, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a annoncé l’interdiction des rassemblements de plus de 1 000 personnes. Le 13 mars 2020, c’est au tour d’Edouard Philippe, premier ministre, d’annoncer l’interdiction des rassemblements de plus de 100 personnes. Au niveau local et à titre d’exemple, le préfet de Corse a interdit les rassemblements de plus de 50 personnes sur l’île. Cette mesure est donc plus sévère que celles annoncées par le ministre de la Santé puis par le premier ministre. En effet, une autorité de police générale peut prendre mesure de police plus sévère qu’une autorité de police supérieure si les circonstances locales le justifient(5). Ces interdictions de rassemblements, instaurées dans le but d’éviter la propagation du virus, ont donc poussé les différentes fédérations sportives à adopter des mesures en conséquence. C’est ainsi que la fédération française de football a pris la décision, le 13 mars 2020, de suspendre la ligue 1 et la ligue 2 pour une durée indéterminée. La même résolution a été prise par la fédération française de rugby le même jour.

Quel avenir pour les compétitions sportives en cours ? Force est de constater qu’il ne semble pas y avoir de précédents à ce phénomène, du moins sur les dernières décennies. Ni H1N1, ni la grippe A n’avaient des conséquences d’une telle ampleur. Les compétitions sportives sont jusqu’à nouvel ordre suspendues ou sont disputées à huis clos. Il est aujourd’hui impossible de deviner si l’épidémie va décroître.Il est donc impossible de savoir quand les compétitions sportives vont pouvoir reprendre. Quelles seront les conséquences ? Il va vraisemblablement y avoir un report de plusieurs matchs, voire une annulation pure et simple de certaines compétitions. Aucune option n’est à écarter. S’agissant des compétitions sportives qui auront lieu dans un futur proche, telles que Roland-Garros ou le Tour de France, aucune décision n’a été prise, mais leur tenue est bien évidemment compromise compte tenu de l’évolution défavorable de la propagation du virus. L’économie mondiale est touchée, et le sport ne fait pas exception.L’impact du coronavirus pourrait atteindre son paroxysme avec la menace qui plane sur le déroulement du plus gros évènement sportif de l’année : les Jeux Olympiques et Paralympiques de Tokyo.

Sylvain Salles, avocat associé Axone droit public avocats -

s.salles@axone-avocats.comAntoine Teston, élève-avocat

(1) Article L2212-2 du Code général des collectivités territoriales : “La police municipale a pour objet d’assurer le bon ordre, la sûreté, la sécurité et la salubrité publiques.” (2) Voir en ce sens les arrêts du Conseil d’Etat du 18 décembre 1959 Société Les films Lutétia, et du 27 octobre 1995 Commune de Morsang-sur-Orge

(3) Conseil d’Etat, 8 août 1919, Labonne (4) Articles L.2215-1 et L.2212-1 du Code général des collectivités territoriales (5) Voir en ce sens l’arrêt du Conseil d’Etat, du 18 avril 1902, Commune de Néris-Les-Bains

50 TERRAINS DE SPORTS - Avril 2020 - #154

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MANAGEMENT

FICHE N°93

CONTEXTE

OBJECTIFS & PRINCIPES

CONCRÈTEMENT, COMMENT CELA SE PASSE ?

ÉQUICOACHING, UNE PRATIQUE INNOVANTE AU SERVICE DU MANAGEMENT

Le management à l’ancienne fondé sur l’empilement d’échelons hiérarchiques, les normes et le cloisonnement semble aujourd’hui dépassé. Les nouvelles générations appellent de leurs vœux un type de management davantage établi sur le talent de chacun, favorisant à la fois l’autonomie et l’engagement : confiance, authenticité proximité, complémentarité, plaisir, convivialité...Dans ce renouveau managérial qui se profile, une tendance se dégage nettement : la valorisation de l’intelligence émotionnelle. Pour la révéler et la développer, le prisme du cheval propose sans imposer.

Être confronté quelques minutes à un cheval en liberté peut se changer en une expérience déterminante. Le cheval devient un formidable miroir de nos émotions, en agissant comme un révélateur de notre manière d’être avec les autres. L’équicoaching part de ce constat pour travailler sur la gestion du stress, l’affirmation de soi ou le respect d’autrui. L’équicoaching fournit des clés pour apprendre à créer du lien ou à améliorer sa communication non verbale ; il permet d’explorer les pistes d’un management collaboratif, ouvert et humain. Cette méthode d’accompagnement permet une compréhension concrète des actions managériales et de l’impact relationnel de chacun. Le coach se sert de la médiation animale pour affirmer, confirmer, faire émerger, accélérer un process d'évolution au coeur de son client.

L’accompagnement avec le cheval comme guideL’équicoaching allie deux univers qui, au départ, ne semblent pas forcément familiers.“Equi” de équin et “coaching” pour l’accompagnement des personnes. Ainsi avec l’équicoaching c’est le cheval qui est le médiateur, voire l’instructeur. Le coach, lui, facilite l’interprétation de la communication non-verbale du cheval. Il questionne le participant pour l’aider à transposer l’enseignement de l’expérience vers son environnement professionnel.Avec sa taille imposante, sa force et son ancrage le cheval est vif et puissant, toujours dans l’instant présent. Sa vie sociale s’apparente à la nôtre en vivant en groupe où tous les membres trouvent leur place et leur rôle. Sa sensibilité lui permet de déchiffrer les intentions véritables de ses congénères et de tous ceux qui l’entourent, donc des hommes. Enfin, le cheval a une faculté hors pair à se connecter à l’homme. C’est pour ces raisons que le cheval est le meilleur partenaire pour aider l’homme à entrer en relation, se découvrir davantage dans une expérience authentique et innovante.

Fiche rédigée par Karine Pouliquen, consultante indépendante en ressources humaines et innovation sociale. - www.karine-pouliquen.fr

Développer son leadership avec l’équicoaching Les entreprises s’approprient de plus en plus l’accompagnement assisté par le cheval. Cette approche pédagogique donne des résultats immédiats et apporte des solutions directement applicables pour les managers sur le terrain. L’expérience puissante de coaching avec le cheval permet aux managers de sortir de leur zone de confort et d’utiliser pleinement leurs qualités relationnelles. L’équicoaching est un outil qui ouvre de nouvelles visions sur son propre leadership. Comment s’adapter à notre partenaire équin – notre collaborateur- pour gagner son adhésion et atteindre les objectifs ? Comment motiver son équipe, en exprimant sa reconnaissance ? Avec un management d’ouverture et une intelligence émotionnelle affutée, c’est toute l’équipe qui s’engage naturellement vers le projet de l’entreprise.Lors d’un atelier de cohésion avec le cheval comme guide, les membres d’un Codir apprennent à se connaitre autrement, avec plus d’authenticité, de confiance et de respect dans la relation. De même avec l’équicoaching, une équipe peut renforcer sa cohésion en expérimentant l’affirmation de soi tout en laissant la place aux autres, pour s’engager vers l’objectif commun.

L’Equicoaching, une expérience puissante qui conduit aux résultatsLes participants ne connaissent pas les chevaux, certains avouent en avoir peur, d’autres sont cavaliers et tous découvrent une relation authentique avec le cheval miroir de nos émotions. Quelle que soit leur relation avec le cheval, tout le monde va sortir de sa zone de confort en réalisant des exercices à pieds avec des chevaux en liberté. Les participants vont ainsi trouver les solutions, seul ou ensemble, pour obtenir la collaboration d’un ou plusieurs chevaux et réaliser l’objectif des différents exercices.Le débriefing de chaque expérience permet de conscientiser l’apprentissage sur soi et ses capacités et mettre en lumière les points de progrès. Un plan d’action peut alors être bâti en accord avec la personne ou le groupe.Avec le cheval comme guide, le seul risque c’est de découvrir tout son potentiel !

POUR ALLER PLUS LOIN

Equicoaching “L'intelligence émotionnelle au coeur de l'entreprise” Arnaud Camus, Laurence Flichy, Jean-Paul Bérard - Collection Domaine du possibleUne expérience dans la fonction publique territoriale :https://www.ec-consulting-mayenne.com/equicoaching-mayenne

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