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DEBOUTCIV N°11 S (Page 05)

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5 I/- Au niveau de la demande même du Certificat de nationalité : Puisque ayant été mal ou peu expliqué à la population composée en très grande partie d’analphabètes, le concept d’Ivoir- ité, tel un vulgaire morceau de pâte à modeler, est tordu dans tous les sens par les responsables du RDR. Chacun y va alors de son explication : une véritable aubaine pour le RDR et Alassane Dra- mane Ouattara qui n’avaient aucun repère solide.

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Page 1: DEBOUTCIV N°11 S (Page 05)

DOSSIER 5

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sane Ouattara étant Voltaïque, ils saventdorénavant que sa candidature sera re-jetée.

Puisque ayant été mal ou peu expliqué àla population composée en très grandepartie d’analphabètes, le concept d’Ivoir-ité, tel un vulgaire morceau de pâte àmodeler, est tordu dans tous les sens parles responsables du RDR. Chacun y vaalors de son explication : une véritableaubaine pour le RDR et Alassane Dra-mane Ouattara qui n’avaient aucunrepère solide.

Il crie au scandale de l’exclusion ethniquedu Nord musulman d’où il prétend venir:Nordiste et musulman = Tribalisme et nonlaïcité. Il a trouvé son cheval de bataille.En même temps, on met en exergue lefait que Bédié, un Baoulé, ait succédé àun autre Baoulé en la Personned’Houphouët Boigny à la tête de la CI pourrenforcer la thèse du tribalisme. Les nom-breux jours fériés octroyés aux confes-sions chrétiennes de CI, la Basilique NotreDame de la Paix de Yamoussoukro sontcités pour étayer les preuves de non laïc-ité de l’état Ivoirien. Un vaste plan d’in-toxication propagandiste sera lancé par leRDR dans le nord du pays sous fond demensonge grossier et d’incitation à lahaine et à la révolte du genre : « Le PDCIdit que nous sommes des peureux. Nosgrands-pères n’ont pas eu peur de pren-dre cette région avec les fusils et lapoudre. Nous ne voulons plus de ces gensparce que le PDCI nous manque de re-spect, nous méprise et ne nous considèrepas. Ils nous ont traités comme des ani-maux.Parce que nous votions pour Houphouëtils nous ont pris pour des ignorants. Ils ontorganisé une campagne de dénigrement: ils ont injurié Alassane, son père, samère et nous. Mais ils ne nous connais-sent pas. Parce que c’est avec des fusilset des balles que nos grands-parents ontconquis cette terre.

Ils ne nous font pas peur. Ils ont dit quenous ne serions plus rien dans ce pays.Ensuite ils ont renvoyé 267 de nos cadres.Ils ne veulent plus entendre l’appel duMuezzin de la mosquée pour la prière. Ilsne veulent pas de l’Islam et des musul-mans. Ils envoient les militaires les frap-per dans les mosquées. Si nous acceptonscela c’est que nous ne sommes pas desmusulmans, si nous les suivons c’est quenous sommes des bâtards. Vous connais-sez bien la chanson Malienne qui dit :plutôt la mort que la honte. Ici chez nousnous disons : ‘Mieux vaut mourir qued’avoir honte’.Pouvons-nous accepter lahonte ? NON !.

Nous avons les mêmes armes qu’eux.Nous avons aussi nos hommes dans l’ar-mée. Nous ne voulons d’eux ni aujour-d’hui, ni demain. Depuis que Houphouëtest mort nous n’avons connu quebrimades, honte et humiliations» dixitLamine Diabaté ex-mari d’Henriette DagriDiabaté à Odienné en 1995.

Lorsque Alassane Ouattara en personneconfirme ce genre de thèses en procla-mant sur TV5 en 1995 « On a écarté macandidature parce que je suis musulman

et du Nord! », les nordistes et les musul-mans se sentant lésés, rejoignent enmasse le RDR qui se radicalise en se sec-tarisant de plus en plus. Le RDR d’ADOavait ainsi trouvé son assise tribale.A partir de ce moment là, un véritablebras de fer entre le pouvoir contrôlé parle Président Bédié et Alassane Ouattaraqui devenait de plus en plus gênant pourle PDCI va s’engager.

Il convient de rappeler que ce n’était pasle premier conflit ouvert opposant lesdeux hommes. Loin des urnes, ils s’é-taient déjà affrontés pour la première foisaprès le décès du Président FelixHouphouët Boigny en 1993. En effet, ADOayant refusé de respecter l’Article 11 dela Constitution ivoirienne à l’issue dudécès du président Houphouët-Boigny, leprésident Bédié lui reprocha alors d’avoirtenté un coup de force pour accéder à laprésidence. ADO abdiqua alors en s’ef-façant face au Président de l’AssembléeNationale, successeur constitutionnel dupère de la nation : Premier combat, pre-mière victoire de Bédié contre ADO. Visi-blement, ADO n’aurait pas pu supporterun second revers dans cette guerre deshéritiers.La tension va alors monter d’un cran ettrès vite le RDR va passer à la défiance,aux menaces puis à la tentative de fraudeen vue de rendre Alassane DramaneOuattara Ivoirien et éligible à la Magistra-ture Suprême de la République de Côted’Ivoire. C’est à partir de ce moment queles choses vont s’accélérer. Dans son in-tervention face à la presse, le Ministre dela justice sous le Président Bedié déclareentre autre « […]Le 26 septembre 1999(un Dimanche), en l’absence de son Jugede Section en vacances, M. Zoro Bi Ballo,Juge Adjoint de la Section de Tribunal deDimbokro a fait établir et a signé au profitde M. Alassane Ouattara, un certificat denationalité ivoirienne sous le numéro2084.

Ce Certificat de nationalité a été versé audossier administratif constitué pour lesbesoins de la régularisation de la situationdu RDR au regard de la loi régissant lespartis politiques. […]Les premiers résultats des vérificationsfaites révèlent ce qui suit :

I/- Au niveau de la demande même du

Certificat de nationalité :

- La demande libellée au nom de M. Alas-sane Ouattara ne comporte aucune signa-ture.

II/- Au niveau du certificat de nation-

alité :

l)- Monsieur Alassane Ouattara, est-il ditdans ledit Certificat, demeure à Dim-bokro; ce qui ne paraît pas exact;

2)- Le double du Certificat qui est censéêtre identique à l’original porte une date,celle du mardi 28 septembre 1999 dif-férente du jour mentionné sur l’originalqui est le 26 septembre 1999. Il faut le souligner, il s’agit d’un jour nonouvrable puisqu’il correspond à un Di-manche.A-t-on établi le Certificat en cause le Di