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DEBOUTCIV N°9 - SOS COTE D IVOIRE 2

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22 es éléments des FrCI ont agressé, hier, un jeune homme portant un t- shirt à l’effigie de Laurent Gbagbo, dans la commune de Cocody, dans les environs de l’Eglise Saint jean. Ce com- portement des hommes en armes a provoqué un attroupement d’une cinquantaine de personnes, qui a crié sa colère. Obligeant, les FrCI à quitter pré- cipitamment les lieux. que le petit a fait ? Il cherche de quoi se nourrir ! », lache quelqu’un Un chef… si loin du peuple ●notre voie

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Page 1: DEBOUTCIV N°9 - SOS COTE D IVOIRE 2

SOS COTE D’IVOIRE 22

avec eux. Pourquoi il ne participe pas àla vie quotidienne des siens en recher-chant le contact du peuple lors de telleou telle cérémonie, en établissant uneparfaite symbiose avec le public ?Pourquoi donc Ouattara, un président si‘’populaire’’ se tient-il si loin de son peu-ple ? Laurent Gbagbo a enseigné auxIvoiriens qu’un chef qui aime son peuplereste toujours avec lui, quelles quesoient les circonstances. Le présidentLaurent Gbagbo n’a jamais manqué uneoccasion d’être avec le peuple de Côted’Ivoire. Il ne s’est jamais fait prier pourse prononcer sur les questions qui préoc-cupent les populations, pour expliquerles raisons de telle ou telle difficulté etpour annoncer les mesures que le gou-vernement prenait en vue de résoudreles problèmes. Car Laurent Gbagbosavait qu’en période de crise, le chef doitse montrer proche des siens pour leurparler, pour apaiser leurs angoisses liéesaux incertitudes du lendemain en lesrassurant.

Un chef… si loin du peuple

Mais cela risque de n’être jamais le casavec les nouveaux maîtres qui donnentl‘impression d’avoir pris des distancesdéfinitives avec les Ivoiriens. A com-mencer par le déploiement de soldatsfrançais et onusiens dans son cortège desécurité. A vrai dire, les Ivoiriens se de-mandent pourquoi leur nouveau prési-dent est si loin de leur vécu quotidien.Ceux qui s’attendaient que Ouattara serapproche d’eux pour toucher du doigtleur réalité, comme le faisait LaurentGbagbo, en sont pour leur frais. Leurprésident semble les éviter, d’autantplus qu’il évite de leur parler des «solu-tions» qu’il entend trouver à leurs nom-breux problèmes qui augmentent chaquejour, depuis que Paris s’acharne à désta-biliser la Côte d’Ivoire pour faire tomberLaurent Gbagbo par la force et que l’ar-mée française a entrepris de détruire laCôte d’Ivoire, en se cachant derrière lamachine onusienne et de l’union eu-ropéenne. Ouattara ne ferait –il pas con-fiance à ce peuple qui, pourtant, estcensé l’adorer ? Pourquoi le chef semble-t-il se méfier des Ivoiriens, à commencer,dit-on, par les chefs de guerre et les Frciqui l’ont porté au pouvoir ? Il y a aussicette rumeur, certes non fondée, maispersistante sur les dispositions que lenouvel occupant des lieux aurait prisespour ‘’aller dormir à Dakar au Sénégal lanuit et venir travailler les matins à Abid-jan’’, tous les jours. Personne ne veut ycroire, car cela signifierait que le chef nese sent pas à l’aise chez lui. Mais larumeur continue d’enfler car, certaineslangues estiment qu’il n’y a pas defumée sans feu. La spéculation bat sonplein et d’autres parlent de sa ‘’sécurité’’qui ne serait pas encore ‘’assurée’’ enCôte d’Ivoire. ‘’Mais quand est-ce que lechef se sentira-t-il enfin à l’aise et ensécurité chez lui ? Quelle est cette his-toire de Dakar ?’’, se sont interrogés desobservateurs anonymes qui ont ten-dance à croire à la rumeur, face au si-lence et à l’éloignement du pouvoir. Car,la rumeur, cela est connu, naît lorsque lepeuple ne trouve pas les réponses auxquestions qu’il se pose. Il finit par pro-

poser lui-même des réponses. Et unerumeur entraînant une autre…, desréponses fâcheuses peuvent arriver.Quand le peuple ne sent pas son prési-dent et lorsqu’il s’inquiète, du momentque les «solutions» à ses problèmes neviennent pas.

●K. Kouassi Maurice Le Temps

LES FrCIAGrESSEnTun jEunEhOMME

POrTAnT un T-ShIrT à

L’EFFIGIE DEGbAGbO

Les éléments des FrCI ont agressé,hier, un jeune homme portant un t-shirt à l’effigie de Laurent Gbagbo,

dans la commune de Cocody, dans lesenvirons de l’Eglise Saint jean. Ce com-portement des hommes en armes aprovoqué un attroupement d’unecinquantaine de personnes, qui a crié sacolère. Obligeant, les FrCI à quitter pré-cipitamment les lieux.

Il est un peu plus de 13h ce lundi, 4 juil-let. Le jeune C.Y. est comme d’habitudepréoccupé, à réguler les mouvementsdes véhicules, devant une agence debanque, située dans les environs. Il estinterpellé par deux éléments FrCI, enpatrouille. « Et toi là, tu as porté un tricotde Gbagbo, tu es un milicien ? » C.Y. « jene suis pas milicien, mais j’aime Gbagbo.Les élections sont terminées, et on aperdu ». L’un des éléments FrCI intimealors l’ordre à C.Y. de les suivre au 8èmearrondissement. Le jeune refuse en indi-quant qu’il est en train de travailler. Lascène attire l’attention des passants quis’attroupent peu à peu. C.Y. déclare qu’iln’enlèvera pas son-shirt. Il n’en fallaitplus pour que les FrCI s’énervent, et dé-cident de passer à une autre étape. Ilsbrutalisent le jeune en lui assénant descoups de poing. L’un des passants quiassistait à la scène intervient pour de-mander au jeune de lui remettre le t-shirt. Sa médiation échoue, car le jeuneôte le t-shirt, mais, les FrCI le lui ar-rachent de force. Ils le déchirent et ten-tent de le brûler à l’aider d’un briquet,mais ils n’y parviennent pas, car, le t-shirt est mouillé. La tension est vive, carla foule a grossi en nombre. Des voixs’élèvent dans la foule pour fustiger l’at-titude des hommes en arme. « Qu’est-ce

que le petit a fait ? Il cherche de quoi senourrir ! », lache quelqu’un

Les FrCI quittent précipitamment leslieux pour éviter de s’attirer la foudre dela foule qui grossissait au fil des minutes,et qui voulait en découdre.

●César Ebrokié

TErrEur àDézAhIA

La semaine dernière, les Frci ont ar-rêté Yoh Aristide, président des je-unes qu’ils accusent d’être un

patriote au service du président Gbagbo.Ils l’ont ligoté et exposé torse nu ausoleil. Le chef du village Loué Ernest quiest allé demander pardon aux Frci a étélui aussi mis aux arrêts, ligoté et exposétorse nu au soleil aux côtés de celui qu’ilétait allé faire libérer. Ils ont été finale-ment libérés trois jours après contre lepaiement de 50.000 FCfA par personne.

Deux jours après, les mêmes élémentsde FrCI ont fait prisonniers dans un re-gard de la SODECI en bordure de la voieprincipale qui leur sert de cellule, lesnommés Séry Gogo, Kessa Diego et LagoSéry. Les trois personnes ont passé deuxjours en détention dans les conditions in-humaines avant d’être remis en libertéaprès paiement d’une rançon de150.000FCFA.

●notre voie

AbObO : LES FrCI

OCCuPEnTLE COLLèGE

COGITO

Depuis le 23 avril 2011, les en-seignants et les élèves du collègeCogito sont en vacances forcés.

Cet établissement est pris en otage parles Frci qui règnent en maître absolu àAbobo. L’accès à cet établissement estinterdit aux élèves, aux enseignants et àtout le personnel. L’huissier de justicecommis par le fondateur pour faire leconstat a été menacé par des élémentsfrci. La raison de cette occupation dont lesautorités ont été saisies sans con-séquence, le fondateur de cet établisse-ment a été directeur de campagne localdu président GbagboDaloa