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Copyright Board Commission du droit d’auteur Canada Canada FILE: Private Copying 2003-2004 DOSSIER : Copie privée 2003-2004 Copying for Private Use Copie pour usage privé Copyright Act, subsection 83(8) Loi sur le droit d’auteur, paragraphe 83(8) TARIFF OF LEVIES TO BE COLLECTED BY CPCC IN 2003 AND 2004 ON THE SALE OF BLANK AUDIO RECORDING MEDIA, IN CANADA, IN RESPECT OF THE REPRODUCTION FOR PRIVATE USE OF MUSICAL WORKS EMBODIED IN SOUND RECORDINGS, OF PERFORMERS PERFORMANCES OF SUCH WORKS AND OF SOUND RECORDINGS IN WHICH SUCH WORKS AND PERFORMANCES ARE EMBODIED TARIF DES REDEVANCES À PERCEVOIR PAR LA SCPCP EN 2003 ET 2004 SUR LA VENTE DE SUPPORTS AUDIO VIERGES, AU CANADA, POUR LA COPIE POUR USAGE PRIVÉ DENREGISTREMENTS SONORES OU DŒUVRES MUSICALES OU DE PRESTATIONS DŒUVRES MUSICALES QUI LES CONSTITUENT DECISION OF THE BOARD DÉCISION DE LA COMMISSION Reasons delivered by: Motifs exprimés par : Mr. Justice John H. Gomery Mrs. Sylvie Charron Mrs. Brigitte Doucet M. le juge John H. Gomery M e Sylvie Charron M e Brigitte Doucet Dissenting reasons delivered by: Dissidence exprimée par : Mr. Stephen J. Callary M. Stephen J. Callary Date of the Decision Date de la décision December 12, 2003 Le 12 décembre 2003

Décision Copie privée 2003-2004 · électronique amovibles ou les disques amovibles et vendus avec un appareil de musique, tout comme pour la mémoire ou le disque non amovibles

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Copyright Board Commission du droit d’auteurCanada Canada

FILE: Private Copying 2003-2004 DOSSIER : Copie privée 2003-2004

Copying for Private Use Copie pour usage privé

Copyright Act, subsection 83(8) Loi sur le droit d’auteur, paragraphe 83(8)

TARIFF OF LEVIES TO BE COLLECTED BY CPCCIN 2003 AND 2004 ON THE SALE OF BLANKAUDIO RECORDING MEDIA, IN CANADA, INRESPECT OF THE REPRODUCTION FOR PRIVATEUSE OF MUSICAL WORKS EMBODIED IN SOUNDRECORDINGS, OF PERFORMER’SPERFORMANCES OF SUCH WORKS AND OFSOUND RECORDINGS IN WHICH SUCH WORKSAND PERFORMANCES ARE EMBODIED

TARIF DES REDEVANCES À PERCEVOIR PAR LA SCPCPEN 2003 ET 2004 SUR LA VENTE DE SUPPORTS AUDIOVIERGES, AU CANADA, POUR LA COPIE POUR USAGEPRIVÉ D’ENREGISTREMENTS SONORES OU D’ŒUVRESMUSICALES OU DE PRESTATIONS D’ŒUVRESMUSICALES QUI LES CONSTITUENT

DECISION OF THE BOARD DÉCISION DE LA COMMISSION

Reasons delivered by: Motifs exprimés par :

Mr. Justice John H. GomeryMrs. Sylvie CharronMrs. Brigitte Doucet

M. le juge John H. GomeryMe Sylvie CharronMe Brigitte Doucet

Dissenting reasons delivered by: Dissidence exprimée par :

Mr. Stephen J. Callary M. Stephen J. Callary

Date of the Decision Date de la décision

December 12, 2003 Le 12 décembre 2003

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TABLE OF CONTENTS

I. INTRODUCTION

A. The Process Leading to thisHearing

B. The Participants’ Positions

C. Facts: the Evidence and RecentDevelopments

D. The Legality of Private Copying

E. Zero-rating Program:Jurisdictional Issues

II. CONSTITUTIONAL MATTERS

A. Is Part VIII Copyright Law?

B. Is the Private Copying Levy aTax?

III. DEFINITION OF AN AUDIORECORDING MEDIUM

A. Legal Interpretation

B. Analysis

IV. SETTING THE LEVY RATES

A. Valuation Model

B. Market and PolicyConsiderations

C. Certified Tariff

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TABLE DES MATIÈRES

I. INTRODUCTION

A. Le processus ayant mené à laprésente audience

B. La position des participants

C. Les faits : la preuve et l’évolutionrécente

D. La légalité de la copie privée

E. Programme d’exonération de laredevance : questionsjuridictionnelles

II. QUESTIONS D’ORDRECONSTITUTIONNEL

A. La partie VIII relève-t-elle du droitd’auteur?

B. La redevance sur la copie privéeconstitue-t-elle une taxe?

III. DÉFINITION DE SUPPORTAUDIO

A. Interprétation juridique

B. Analyse

IV. ÉTABLISSEMENT DES TAUX DEREDEVANCES

A. Le modèle d’évaluation

B. Considérations relatives au marchéet à la politique publique

C. Tarif homologué

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V. TERMS AND CONDITIONS OFTHE TARIFF

A. Apportionment of the LeviesAmongst Collective Societies

B. Retroactivity

C. Administrative Provisions

VI. CONCLUSION

ENDNOTES

DISSENTING OPINION BY VICE-CHAIRMAN CALLARY

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V. MODALITÉS AFFÉRENTES AUTARIF

A. Répartition de la redevance entre lessociétés de gestion

B. Rétroactivité

C. Dispositions administratives

VI. CONCLUSION

NOTES

DISSIDENCE DU VICE-PRÉSIDENTCALLARY

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Ottawa, December 12, 2003 Ottawa, le 12 décembre 2003

File: Private Copying 2003-2004 Dossier : Copie privée 2003-2004

Reasons for the Decision Motifs de la décision

I. INTRODUCTION I. INTRODUCTION

These reasons explain the Board’s decisionabout the levies proposed by the CanadianPrivate Copying Collective (“CPCC”) inrespect of the reproduction for private use ofsound recordings embodying performances ofmusical works (“private copying”) for theyears 2003 and 2004.

Les présents motifs expliquent la décision de laCommission portant sur les redevances proposéespar la Société canadienne de perception pour lacopie privée («SCPCP») à l’égard de la reproductionpour usage privé d’enregistrements sonoresconstitués d’œuvres musicales («copie privée») pourles années 2003 et 2004.

A. The Process Leading to this Hearing A. Le processus ayant mené à la présenteaudience

This decision is the latest in a series dealingwith the matter. In 1999, the Board issued itsfirst decision1 regarding the tariff for privatecopying levies, and in 2001, issued its seconddecision.2 In 2002, the Board, on application,reconsidered its second decision on the groundthat a material change had occurred in thenature of the market for blank audio recordingmedia, and amended the tariff accordingly.3

La présente décision est la plus récente d’une sérieportant sur le même sujet. La Commission a rendusa première décision1 concernant le tarif desredevances pour la copie privée en 1999 et sadeuxième, en 2001.2 En 2002, elle a reconsidéré sadeuxième décision après qu’on le lui eut demandé,au motif que le marché des supports audio viergesavait connu une évolution importante, et a modifié letarif en conséquence.3

Although the Board’s earlier decisions arehelpful to understand the background to theseproceedings, it is not necessary to describe indetail their contents. For present purposes, itis sufficient to recall that for the years 1999and 2000 the Board set the levy rate at 23.3¢for each audiocassette, 5.2¢ for each CD-Rand CD-RW and 60.8¢ for each Audio CD-Rand CD-RW and each MiniDisc. For theyears 2001 and 2002, the rate increased to29¢ for audiocassettes, 21¢ for CD-R andCD-RWs and 77¢ for CD-R and CD-RWsAudio and MiniDiscs.

Bien que les premières décisions de la Commissionsoient utiles pour comprendre le contexte de laprésente instance, il n’est pas nécessaire d’enexposer le contenu en détail. Pour nos fins, il suffitde rappeler que, pour les années 1999 et 2000, laCommission a fixé le taux de la redevance à 23,3¢pour les cassettes audio, à 5,2¢ pour les CD-R etCD-RW, et à 60,8¢ pour les CD-R Audio etCD-RW Audio et les MiniDisc. Pour les années2001 et 2002, le taux est passé à 29¢ pour lescassettes audio, à 21¢ pour les CD-R et les CD-RW,et à 77¢ pour les CD-R et CD-RW Audio et lesMiniDisc.

On March 9, 2002, the Board published in theCanada Gazette, pursuant to section 83 of theCopyright Act (the “Act”), CPCC’s statementof proposed levies to be collected for the years

Le 9 mars 2002, conformément à l’article 83 de laLoi sur le droit d’auteur (la «Loi»), la Commissionpubliait dans la Gazette du Canada un projet detarif de la SCPCP des redevances à percevoir pour

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2003 and 2004 and a notice concerning theright to object. Due to unavoidable delays,and at the request of CPCC, the Board did nothear this matter prior to the beginning of2003. Therefore, also upon CPCC’s request,the Board established an interim tariff. It isessentially identical to the tariff for thepreceding year, as amended. The interim tariffremained in force until the issuance of this,the Board’s third substantive decision.

les années 2003 et 2004 ainsi qu’un avis concernantle droit de s’y opposer. En raison de retardsinévitables et à la demande de la SCPCP, laCommission n’a pas entendu l’affaire avant le débutde 2003. Elle a donc établi un tarif provisoire,encore une fois à la demande de la SCPCP. Ce tarifest, pour l’essentiel, identique au tarif modifié de2002. Il est demeuré en vigueur jusqu’à lapublication du présent document, qui constitue latroisième décision de fond de la Commission.

B. The Participants’ Positions B. La position des participants

The Board received over 1500 commentsabout CPCC’s proposed levies, all of whichwere borne in mind throughout theseproceedings. Initially, there were over onehundred objectors to the proposed tariff.Many withdrew before the hearing for variousreasons, most of which were procedural.Objectors in the broadcasting and educationalcommunities withdrew as a result ofassurances from CPCC that the zero-ratingprogram would be extended. This is discussedbelow. None of the blank media users fromthe first proceedings participated in the latesthearings, presumably because of the currentzero-rating program. The participants whosubmitted formal statements of their casestake the following positions.

La Commission a reçu plus de 1500 commentairesau sujet des redevances que propose la SCPCP; tousont été pris en compte durant le déroulement del’instance. Au départ, il y avait plus de centopposants. Pour divers motifs ayant surtout trait à laprocédure, nombre d’entre eux se sont désistés avantl’audience. Les opposants des milieux de laradiodiffusion et de l’éducation se sont retirés aprèsavoir reçu l’assurance de la part de la SCPCP queson programme du taux zéro («programme d’exonération») allait être élargi, ce dont il estquestion plus loin. Les utilisateurs de supportsvierges ayant pris part à la première instance n’ontpas participé à celle-ci, probablement à cause duprogramme actuel d’exonération. Les participantsqui ont présenté un exposé formel de leur point devue ont adopté les positions suivantes.

CPCC relies generally on an updated versionof the approach taken by the Board in pastproceedings. It also seeks to levy items notpreviously subject to a tariff. These items areblank DVDs (Digital Versatile Disks) andvarious formats of removable memory andnon-removable memory used in MP3 playersand similar devices. It proposes a significantincrease in the rates applicable to mediacurrently subject to the levy, develops asimilar rate for blank DVDs and suggests agraduated rate structure, based upon capacity,for removable and non-removable memory.

Dans l’ensemble, la SCPCP se fonde sur une versionmise à jour de la démarche que la Commission autilisée par le passé. Elle demande égalementd’assujettir à une redevance certains produits quin’étaient pas encore visés par un tarif, à savoir lesDVD (disques numériques polyvalents) vierges etdivers types de mémoire, amovible ou non, utiliséedans les lecteurs MP3 et dans des appareilscomparables. Elle propose une augmentationsignificative des taux applicables aux supportsactuellement assujettis à la redevance, en plusd’élaborer un taux semblable pour les DVD viergeset de proposer une grille de taux variant selon lacapacité de l’unité de mémoire, amovible ou non.

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Ultimately, CPCC proposes rates of 51¢ foreach audiocassette, 59¢ for each CD-R of 100megabytes (Mbs) or more, 49¢ for eachCD-RW of 100 Mbs or more, $1.15 for eachCD-R Audio and CD-RW Audio orMiniDisc, and 65¢ for each blank DVD. Forremovable electronic memory cards, or aremovable hard drive, CPCC seeks a ratefrom 0.221¢ to 0.55¢ for each Mb. For (a)removable electronic memory cards soldbundled with a music device, or a removablemicro hard drive sold bundled with a musicdevice, or (b) non-removable memoryincorporated into a music device, or a harddrive incorporated into a music device, CPCCproposes rates from 0.193¢ to 1.08¢ for eachMb depending on capacity.

En fin de compte, la SCPCP demande 51¢ parcassette audio, 59¢ par CD-R de 100 mégaoctets(Mo) ou plus, 49¢ par CD-RW de 100 Mo ou plus,1,15 $ par CD-R Audio, CD-RW Audio ouMiniDisc, et 65¢ par DVD vierge. Pour les cartes demémoire électronique amovibles et disques dursamovibles, la SCPCP demande entre 0,221¢ et0,55¢ par Mo. Pour les cartes de mémoireélectronique amovibles ou les disques amovibles etvendus avec un appareil de musique, tout commepour la mémoire ou le disque non amovibles etintégrés à un tel appareil, elle propose des tauxvariant entre 0,193¢ et 1,08¢ par Mo, selon lacapacité de mémoire.

The Canadian Storage Media Alliance(CSMA) objects to CPCC’s proposal, as itdid in the first two previous hearings. Itfocusses its submissions on the scope of thelevy, the quantum of the rates and CPCC’szero-rating program. It disputes that all itemsbut audiocassettes, recordable and rewritableCDs and MiniDiscs are properly subject to alevy. In any event, it submits that all proposedrates are too high. It also argues that CPCC’szero-rating program is flawed and illegal, andurges the Board not to consider the programin establishing the levy rates.

La Canadian Storage Media Alliance (CSMA)s’oppose à cette proposition, tout comme elle l’avaitfait lors des deux instances précédentes. Sesprétentions concernent avant tout la portée de laredevance, les taux et le programme d’exonération.Elle s’oppose à ce qu’on assujettisse à une redevanceautre chose que les cassettes audio, les CDenregistrables ou réinscriptibles et les MiniDisc.Quoi qu’il en soit, elle soutient que tous les tauxproposés sont trop élevés. Elle prétend égalementque le programme d’exonération est défaillant etillégal, et invite fermement la Commission à ne pasen tenir compte aux fins de l’établissement du tauxde redevances.

For the first time, the Board heard from acoalition of retailers of blank audio recordingmedia. This group is comprised of CostcoWholesale Canada Ltd., Future Shop Ltd.,InterTan Inc. (RadioShack Canada), LondonDrugs Limited, The Business Depot Ltd.(STAPLES Business Depot), Wal-MartCanada and the Retail Council of Canada(collectively, the “Retailers”). The Retailersargue that the private copying regime, or apart thereof, is constitutionally invalid aseither ultra vires the legislative competence ofParliament or as an improperly enacted tax.In the alternative, the Retailers submit that the

Pour la première fois, la Commission a entendu lepoint de vue d’une coalition de détaillants desupports audio vierges comptant dans ses rangsCostco Wholesale Canada Ltd., Future Shop Ltd.,InterTan Inc. (RadioShack Canada), London DrugsLimited, The Business Depot Ltd. (STAPLESBusiness Depot), Wal-Mart Canada et le Conseilcanadien du commerce de détail (collectivement, les«détaillants»). Les détaillants soutiennent que lerégime de copie privée est inconstitutionnel en toutou en partie parce qu’il outrepasse la compétencefédérale ou constitue une taxe adoptée de façonirrégulière. À titre subsidiaire, ils avancent que letarif proposé comporte des lacunes et n’est pas

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proposed tariff is flawed and unfair. Theyargue that a levy ought not to apply to mostof the items identified in CPCC’s proposal,but even if such items were leviable, the levyrate should be calculated as a proportion oftheir sale price (ad valorem).

équitable. Selon eux, aucune redevance ne devraits’appliquer à la plupart des produits énumérés dansla proposition de la SCPCP; dans le cas contraire, letaux de la redevance devrait être fonction du prix devente (ad valorem).

The Retailers are also opposed to CPCC’szero-rating program. They ask the Board toprohibit the program outright or substitute itsown mechanism within the tariff.

Les détaillants s’opposent aussi au programmed’exonération de la SCPCP et demandent à laCommission de l’interdire carrément ou d’ysubstituer son propre mécanisme, incorporé dans letarif.

Other participants raise a range of arguments.Almost all dispute the proposed application ofthe levy to certain items or criticize generallyCPCC’s methodology as problematic and itsproposed rates as excessive and not justifiedby evidence.

D’autres participants ont présenté divers arguments.Presque tous contestent l’application proposée de laredevance à certains produits ou affirmentgénéralement que la méthodologie de la SCPCP estproblématique, que les taux proposés sont excessifset qu’ils ne sont pas justifiés vu la preuve produite.

Many users of items proposed to be leviedmade their concerns known to the Board. Thisgroup includes companies such as CognosInc., Vencon Technologies Inc., representedby Mr. Mark Venis, and Hydraulic Design,represented by Mr. James Carruthers. It alsoincludes individuals such as Messrs. TomTrottier, Richard Pitt, Jeremy Hellstrom,Martin Hemmings, Brian Hunt and V. Kuz.

De nombreux utilisateurs des produits que l’onpropose d’assujettir à une redevance ont expriméleurs préoccupations à la Commission. Ce groupecomprend des entreprises telles Cognos Inc., VenconTechnologies Inc., représentée par M. Mark Venis,et Hydraulic Design, représentée par M. JamesCarruthers, ainsi que diverses personnes, dontMM. Tom Trottier, Richard Pitt, Jeremy Hellstrom,Martin Hemmings, Brian Hunt et V. Kuz.

Most end users express reservations about theadministration and application of CPCC’szero-rating program. In principle, theysupport some form of an exemption.However, objectors generally indicate apreference for a program without registrationrestrictions or fees, and with a schemethrough which they may buy zero-rated blankmedia wherever they choose.

La plupart des utilisateurs ont des réserves au sujetde l’administration et de l’application du programmed’exonération de la SCPCP. En principe, ilsappuient une certaine forme d’exemption; cela dit,ils favorisent dans l’ensemble un programme nonassorti de restrictions relatives à l’inscription ou defrais de participation et permettant à l’utilisateurd’acheter des supports vierges exonérés là où bon luisemble.

The breadth of application of the levy isanother common theme throughout thesubmissions of objectors. Almost all complainthat CPCC’s proposal and its definition ofitems to be subject to the levy are ambiguousand arbitrary. For example, some explain thatthere is no technical distinction between items

La portée de la redevance semble aussi préoccuperl’ensemble des opposants. Presque tous estiment quela proposition de la SCPCP et la définition des produits assujettis à la redevance sont ambiguës etarbitraires. Ainsi, certains avancent qu’il n’existepas de distinction d’ordre technique entre lesproduits que l’on veut assujettir à la redevance et

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sought to be levied and items proposed to beexempt. Others add that there is no validdistinction between removable andnon-removable memory. Generally, objectorspoint out a trend toward multi-functionalitems that are difficult to classify.

ceux que l’on aimerait exempter. D’autres affirmentqu’aucune distinction valable n’a été établie entre lamémoire amovible et non amovible. En général, ilssoulignent l’existence d’une tendance vers desproduits multifonctions qui sont difficiles à classer.

Concerns about the potential application ofthe levy are shared by participantsrepresenting manufacturers, marketers andothers in industries affected by the proposedlevy. For example, the Canadian WirelessTelecommunications Association (CWTA)submits that any extension of the definition ofblank audio recording medium must be tightlyconstrained, and should not encompasscellular phones. CWTA discontinued itsparticipation once it becameclear that CPCC is not seeking to levymemory in cellular phones.

L’inquiétude relative au champ d’applicationpotentiel de la redevance est partagée par lesparticipants représentant les fabricants, lesspécialistes du marketing et d’autres dans lessecteurs concernés par la redevance proposée. Parexemple, l’Association canadienne destélécommunications sans fil («ACTS») soutient quetout élargissement de la définition de support audiovierge doit s’effectuer de façon très circonspecte, etne devrait pas viser les téléphones cellulaires.L’ACTS a mis fin à sa participation lorsqu’il estdevenu évident que la SCPCP ne cherchait pas àimposer une redevance sur la mémoire destéléphones cellulaires.

The Consumer Electronics Marketers ofCanada (CEMC), represented by Mr. KenElsey, is among the objectors that submit thelevy would negatively affect the consumers’electronics market by driving business to theUnited States and hindering the developmentof new technologies in Canada. Mostobjectors suggest that the levy would threatenCanadian innovation and technologyindustries, and that it is unfair that technologyindustries and users subsidize the musicindustry.

La Consumer Electronics Marketers of Canada(CEMC), représentée par M. Ken Elsey, soutientavec d’autres que la redevance nuirait au marché del’électronique grand public en détournant les affairesvers les États-Unis et en freinant la mise au point denouvelles technologies au Canada. La plupart desopposants laissent entendre que la redevanceconstituerait une menace pour les industriescanadiennes de l’innovation et de la technologie, etqu’il est injuste que les industries et les utilisateursde la technologie subventionnent l’industriemusicale.

Objectors urge the Board not to assume thatall blank media are used for copying music.They also point out that some copying is oflicenced samples, public domain material,ineligible repertoire, or may be fair dealing.They ask the Board to account for these facts.Some suggest that certain activities ofreproduction, including backing-upcollections or transferring formats, should notgive rise to a levy.

Les opposants exhortent la Commission à ne pasprésumer que tous les supports vierges servent àreproduire de la musique. Ils signalent par ailleursque certaines reproductions sont en fait deséchantillons autorisés par voie de licence, dumatériel du domaine public, implique du répertoirenon admissible, ou constituent des utilisationséquitables. Ils demandent à la Commission de tenircompte de ces faits. Quelques-uns laissent entendreque certaines activités de reproduction telles que laconstitution de copies de sauvegarde de collectionsou les transferts d’enregistrements d’un support à unautre ne devraient pas donner lieu à une redevance.

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Many question the harm done to the musicindustry as a result of Internet downloading.The Board also heard concerns about thedistribution of the funds collected and thebenefits or lack thereof to Canadian emergingand independent artists.

De nombreuses personnes doutent que lestéléchargements à partir d’Internet nuisent vraimentà l’industrie musicale. D’autres ont fait part à laCommission de leurs inquiétudes en ce qui concernela répartition des fonds perçus et les avantages qu’entirent (ou non) les nouveaux talents et les artistesindépendants d’ici.

C. Facts: the Evidence and RecentDevelopments

C. Les faits : la preuve et l’évolution récente

The Board read many volumes of evidenceand heard numerous witnesses for nearly 12full days. The topics addressed were mostlysimilar to those addressed in previoushearings, and related to, among other things,the collection and distribution activities ofCPCC; characteristics of new and emergingtechnologies; the private copying habits andperceptions of Canadians; all aspects of themodel upon which CPCC’s proposal is based;the nature and structure of relevant marketsand industries; the current and potentialimpact of the levies on those industries andthe economy generally; and foreign privatecopying regimes.

La Commission a pris connaissance de nombreuxvolumes d’éléments de preuve et entendu denombreux témoins pendant presque douze journéescomplètes. Les sujets abordés étaient pour l’essentielles mêmes que par le passé et se rapportaient, entreautres, aux activités de perception et de répartitionde la SCPCP; aux caractéristiques des technologiesnouvelles et émergentes; aux habitudes en matière decopie privée et aux perceptions des Canadiens; àtous les aspects du modèle sur lequel se fonde laproposition de la SCPCP; à la nature et à lastructure des marchés et industries concernés; àl’influence actuelle et potentielle des redevances surces industries et sur l’économie en général; et auxrégimes de copie privée étrangers.

Much of the Board’s insight into the privatecopying habits of Canadians was gleanedfrom the survey work of CPCC’s expert,Mr. Benoît Gauthier of Réseau Circum.4

Also, CMSA and the Retailers engaged LégerMarketing to conduct their own survey.

Le point de vue de la Commission concernant leshabitudes des Canadiens en matière de copie privéese fonde en bonne partie sur le sondage duspécialiste de la SCPCP, M. Benoît Gauthier deRéseau Circum.4 La CSMA et les détaillants ont,quant à eux, engagé Léger Marketing pour menerleur propre sondage.

Private copying technologies were describedby Mr. Basskin for CPCC, by a panel ofindustry representatives Messrs. Bourrier,Manenc, Ballinger and Ng for CSMA, as wellas by others including Mr. Carruthers.Objectors’ witnesses Messrs. Lawrence,Burger and Van der Vorm explained digitalrights management (DRM) systems andtechnological protection measures (TPMs).

Les technologies de reproduction pour usage privéont été décrites par M. Basskin pour la SCPCP, parun groupe de représentants de l’industrie(MM. Bourrier, Manenc, Ballinger et Ng) pour laCSMA et par d’autres participants dontM. Carruthers. Les témoins des opposants,MM. Lawrence, Burger et Van der Vorm ontexpliqué en quoi consistaient les systèmesélectroniques de gestion du droit d’auteur (SEGDA)et les mesures de protection technologiques (MPT).

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The Board gleaned information about blankmedia markets from Ms. Smith and Mr. Ciricfor CPCC, from CSMA’s panel, fromMs. Goddard and Mr. Kubas for CSMA andthe Retailers and from Mr. Levy andMs. Brisebois for the Retailers. End userssuch as Messrs. Elsey, Pitt, Trottier andothers also gave the Board their perspective.

La Commission a colligé de l’information sur lesmarchés des supports vierges auprès de Mme Smithet de M. Ciric (pour la SCPCP), d’un groupetémoignant pour la CSMA, de Mme Goddard et deM. Kubas (pour la CSMA et les détaillants) et deM. Levy et de Mme Brisebois (pour les détaillants).Des utilisateurs tels que MM. Elsey, Pitt, Trottier etd’autres ont également présenté leurs points de vue àla Commission.

Messrs. Stohn and Audley, who are theengineers of CPCC’s valuation model, andDr. Michael Rushton provided insight intoeconomic and theoretical aspects of the levies.The Board also considered an abundance ofwritten evidence prepared by economists,scholars, domestic and foreign governmentsand others with knowledge of the relevantissues.

MM. Stohn et Audley, concepteurs du modèled’évaluation de la SCPCP, et M. Michael Rushtonont donné un aperçu des aspects économiques etthéoriques des redevances. La Commission a aussiexaminé de nombreux éléments de preuve écritepréparés par des économistes, des universitaires, desgouvernements d’ici et de l’étranger, et autresspécialistes de questions pertinentes.

The four areas described below deserveparticular attention. The Board is aware thatthis is an area of constant evolution, and newdevelopments will have again occurred by thetime these reasons are published.

Les quatre domaines abordés ci-après méritent unexamen détaillé. La Commission sait que ce secteurest en constante évolution et que d’autres avancéesseront intervenues au moment de la publication desprésents motifs.

1. Technological Developments 1. Évolution de la technologie

There has been a continued shift in the typesof products used for private copying, and newtechnologies are emerging for that purpose.

Les produits utilisés à des fins de copie privéechangent continuellement et de nouvellestechnologies de copie privée sont constamment misesau point.

At the time of the first decision on privatecopying (“Private Copying I”), more than90 per cent of copies were made ontoaudiocassettes. Current evidence indicatesthat the share of copies made ontoaudiocassettes is less than one fifth, whilerecordable and rewritable CDs account formore than 75 per cent. It is clear, therefore,that the overwhelming majority of privatecopies are now made using blank CDs. Allother products are used in much smallerproportions; the figures do not account forcopies made onto personal computers.

En 1999, année de la première décision en copieprivée («Copie privée I»), plus de 90 pour cent descopies étaient faites sur une cassette audio. Lapreuve démontre qu’aujourd’hui, moins ducinquième des copies sont faites sur une cassetteaudio, et plus des trois-quarts le sont sur un CDenregistrable ou réinscriptible. Il est donc évidentque la grande majorité des copies sont maintenantréalisées à l’aide de CD vierges. Tous les autresproduits sont utilisés dans des proportions beaucoupmoindres. Ces chiffres ne tiennent pas compte descopies faites sur les ordinateurs personnels.

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These trends are attributable, at least in part,to the growing penetration of CD burners inpersonal computers in Canada. Moreover,hardware and software continue to bedeveloped that makes copying music easier.Whereas previously private copying mostoften involved synchronizing cassettes in adual deck machine, programs now exist thatallow people to find, acquire, manage andcopy whole libraries of music simply andconveniently on their personal computers.

Ces tendances sont attribuables, du moins en partie,au fait qu’un nombre croissant d’ordinateurspersonnels livrés au Canada sont munis d’ungraveur de CD. De plus, on continue de créer dumatériel et des logiciels qui facilitent la reproductionde musique. Alors qu’avant, faire une copie privéevoulait dire synchroniser des cassettes dans uneplatine double, il existe maintenant des programmesqui permettent de trouver, d’acquérir, de gérer et decopier des discothèques complètes sans complicationet sans effort dans un ordinateur personnel.

Also, new media that might be used forprivate copying continue to emerge. Theseinclude, for example, recordable andrewritable DVDs. Blank DVDs look andfunction much like blank CDs; the primarydistinction is storage capacity. The typicalcapacity of a blank DVD is 4.7 Gbs,compared to the 650-700 Mbs of capacity onmost blank CDs.

De même, de nouveaux supports pouvant servir àdes fins de copie privée continuent d’être mis sur lemarché, dont les DVD enregistrables etréinscriptibles. Les DVD vierges ressemblent à desCD vierges et fonctionnent essentiellement de lamême façon. Ce qui les distingue avant tout, c’est lacapacité de stockage. Un DVD vierge typique peutstocker 4,7 Go, comparativement à 650 ou 700 Mopour la plupart des CD vierges.

Currently, various formats of blank DVDscompete for acceptance in an emergingmarket. Some can only be recorded to once,including DVD+R, developed by Phillips andSony, and DVD-R, developed by Panasonic,Hitachi, Pioneer and Phillips. DVD-R(A)(“authoring”) and DVD-R(G) (“general”) aretwo subtypes of DVD-R that are mutuallyincompatible with each other. Other formatscan be recorded to multiple times.DVD-RAM, developed by Hitachi, Toshibaand Panasonic was created for backing upcomputer data, and therefore, can bererecorded approximately 100,000 times.DVD-RW, developed by Pioneer, andDVD+RW, developed by HP, Phillips andSony, are also rewritable.

À l’heure actuelle, on cherche à imposer divers typesde DVD vierges dans un marché émergent. Certainsne peuvent être gravés qu’une seule fois, dont leDVD+R, conçu par Phillips et Sony, et le DVD-R,créé par Panasonic, Hitachi, Pioneer et Phillips. LeDVD-R(A) («authoring») et le DVD-R(G)(«général») sont deux sous-types de DVD-Rincompatibles entre eux. D’autres types peuvent êtregravés à plusieurs reprises. Le DVD-RAM, mis aupoint par Hitachi, Toshiba et Panasonic et conçupour sauvegarder des données informatiques, peutêtre réenregistré environ 100 000 fois. Le DVD-RW,attribuable à Pioneer, et le DVD+RW, mis au pointpar HP, Phillips et Sony, sont eux aussiréinscriptibles.

For now, technical distinctions among theformats mean that each is compatible onlywith specific writers and players. The battlebetween competing formats appears similar tothat which occurred between the VHS andBETA formats of videotapes. The expectationis that this war will end at some point, but itis unclear just when or which format willemerge as the industry standard.

Pour l’instant, à cause des différences d’ordretechnique entre ces divers types, chacun d’entre euxn’est compatible qu’avec certains graveurs etlecteurs. Cette concurrence ressemble à celle qu’on aconnue entre les vidéocassettes VHS et BETA. Ons’attend à ce que cette guerre prenne finéventuellement, mais on ne saurait dire quand, ni letype qui deviendra la norme.

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Contrary to the blank DVD market, theprerecorded DVD market is growing by leapsand bounds. Consumers seem to be embracingDVD technology for movies, and sales ofDVD players are brisk. However, at present,most of the installed base of DVD playerscannot play recordable or rewritable DVDs.

Contrairement au marché du DVD vierge, celui duDVD préenregistré progresse à pas de géant. Lesconsommateurs semblent adopter cette technologiepour les films, et les ventes de lecteurs de DVD sonten croissance rapide. Toutefois, la plupart deslecteurs achetés jusqu’ici par les consommateurs nepeuvent lire les DVD enregistrables ouréinscriptibles.

Some expect that stand-alone DVD recorderswill replace VHS recorders, but that day isnot yet here. At this time, most DVD writerscome in the form of an optional drive inhigher-end personal computers. Most of thesecan record only to specific disc formats. As aresult, it is probably common to record andplay recordable or rewritable DVDs on thesame machine. The evidence also indicatesthat there are currently no portable DVDplayers that can read compressed audio filesfrom recordable DVDs.

Certains s’attendent à ce que l’enregistreur de DVDautonome remplace le magnétoscope VHS, maisnous n’en sommes pas encore là. À ce stade, laplupart des graveurs de DVD se présentent sous laforme d’un périphérique optionnel offert dans lesordinateurs haut de gamme. La plupart ne sontcompatibles qu’avec certains types de disques. Parconséquent, il est probable qu’on grave et joue lesDVD enregistrables ou réinscriptibles à l’aide dumême appareil. La preuve démontre aussi qu’aucunlecteur de DVD portatif ne peut, en ce moment, liredes fichiers audio comprimés sur un DVDenregistrable.

Regarding compressed audio files, the Boardalluded in previous proceedings to thegrowing popularity of MP35 music files, andthe fact that MP3 players were becomingmore widespread. MP3 continues to be themost dominant and well-known format forcompressed digital music. However, otherformats also exist, including Sony’sATRAC3, Windows Media Audio (WMA)and Advanced Audio Coding (AAC). Inrespect of MP3 files, it is generally acceptedthat one minute of music can be compressedand stored using 1 Mb of memory.Uncompressed music requires 10 Mbs.

En ce qui concerne les fichiers audio comprimés, laCommission avait fait allusion dans ses décisionsantérieures à la popularité croissante des fichiersMP35 et à leur usage de plus en plus répandu. Lanorme MP3 continue de dominer le marché de lacompression musicale numérique, en plus d’être lamieux connue. Mais il en existe d’autres, dontATRAC3 (Sony), Windows Media Audio (WMA) etAdvanced Audio Coding (AAC). En ce qui a traitaux fichiers MP3, il est généralement reconnu que lacompression d’une minute de musique requiert 1 Mode mémoire, alors qu’un contenu musical noncomprimé de même durée en consomme 10.

CPCC refers to devices intended for useprimarily to record and play music as “MP3players”. As explained below, in these reasonsthe Board targets products withnon-removable memory capable of, andordinarily used for, recording digitally anyformat of music and refers to them simply as“digital audio recorders”.

La SCPCP appelle «lecteurs MP3» les appareilsd’abord conçus pour enregistrer et faire jouer de lamusique. Tel qu’expliqué plus loin, la Commissionvise dans les présents motifs les produits dotés demémoire non amovible, pouvant servir à enregistrernumériquement tout type de musique ethabituellement utilisés à cette fin, qu’elle appelletout simplement des «enregistreursaudionumériques».

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Some products have no internal memory, andonly have slots that accept removable types ofmemory.6 These products are players. Someproducts have only internal memory, orinternal memory and slots that acceptremovable memory. These are recorders.Although the Board heard that the trend wastoward producing digital audio recorders thatonly contain non-removable internal memory,products still exist on the market that acceptremovable memory.

Certains produits n’ont pas de mémoire interne et nesont dotés que de fentes pouvant accueillir certainstypes de mémoire amovible.6 Il s’agit de lecteurs.D’autres sont dotés de mémoire interne et peuventcomporter ou non des fentes pouvant accueillir de lamémoire amovible. On parlera alors d’enregistreurs.À l’audience, on a soutenu que la tendance était à lafabrication d’enregistreurs audionumériquesexclusivement munis de mémoire interne nonamovible; cela dit, on offre encore des produits quisont compatibles avec de la mémoire amovible.

At present, there are two general types ofdigital audio recorders. One incorporates aspinning hard-disk drive that is technically nodifferent than those in personal computers.The capacity of the memory within suchproducts presently ranges from about 5 to 225Gbs. These digital audio recorders may beportable, in-car or in the form of a centralserver. The Apple iPod is among the mostfamiliar of this type of product.

À l’heure actuelle, il existe deux typesd’enregistreurs audionumériques. Le premier estmuni d’un disque dur rotatif qui, d’un point de vuetechnique, est semblable à celui que l’on retrouvedans un ordinateur personnel. La capacité de lamémoire de tels appareils va de 5 à 225 Go. Ilsexistent sous la forme d’appareils portatifs,d’appareils pour l’auto ou de serveurs centraux. LeiPod d’Apple est l’un des plus connus.

The other type of digital audio recorderincorporates solid state memory that does notcontain any moving parts. Most products ofthis type currently on the market containbetween 32 and 128 Mbs, or sometimes 256Mbs, of storage capacity. Often, theseproducts also have expansion slots that canaccept additional removable memory.

Les enregistreurs audionumériques du second typesont dotés de mémoire à semiconducteurs necontenant pas de pièces mobiles. La plupart desappareils de ce genre qu’on retrouve en ce momentsur le marché peuvent stocker de 32 à 128 Mo(parfois jusqu’à 256 Mo). Ils sont souvent équipésde fentes d’expansion pouvant accueillir de lamémoire amovible supplémentaire.

Witnesses, including Messrs. Basskin andCiric, predicted that hard disk based modelswill become increasingly successful comparedto solid state products because of their largercapacity and speed, even though solid statememory contains no moving parts, consumesless power and is typically smaller in size.

Des témoins, dont MM. Basskin et Ciric, ont préditque les appareils fonctionnant à l’aide d’un disquedur connaîtront un succès croissant par rapport aux produits à semiconducteurs à cause de leur plusgrande capacité et vitesse, et ce même si la mémoirede ces produits à semiconducteurs ne contient pas depièces mobiles, consomme moins d’énergie et estgénéralement plus compacte.

Removable electronic memory comes in avariety of formats and may be used for anumber of purposes. Some of the morepopular removable memory comes in the formof cards sold under the names SmartMedia,CompactFlash, Secure Digital Memory

La mémoire électronique amovible est offerte sousplusieurs formes et peut servir à diverses fins. Lesproduits de marque SmartMedia, CompactFlash,Secure Digital Memory (SDM), MultiMediaCards,MagicGate et MemoryStick, vendus sous forme decartes, sont parmi les plus populaires. Ces produits,

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(SDM), MultiMediaCards, MagicGate andMemoryStick. These formats, which utilizesolid state memory and are sometimes calledflash memory cards, have a capacity typicallyranging from 32 to 512 Mbs.

qui mettent à contribution une mémoire àsemiconducteurs et sont parfois appelés cartes demémoire flash, ont une capacité varianthabituellement de 32 à 512 Mo.

Most removable electronic memory cardshave different physical dimensions, andtherefore, not all formats are compatible withall digital audio recorders. Indeed, althoughthe evidence was not straightforward, it seemsthat some formats are compatible with few, ifany, digital audio recorders. Some formats areseemingly compatible exclusively, or almostexclusively, with digital cameras, personaldigital assistants or other non music relateddevices. Secure CompactFlash and UltraCompactFlash appear to be examples of suchformats.

Étant de dimensions physiques différentes, la plupartdes cartes de mémoire électronique amovibles nesont pas compatibles avec l’ensemble desenregistreurs audionumériques. De fait, même si lapreuve n’était pas catégorique, il appert que certainstypes de dispositifs ne sont compatibles qu’avec peuou pas d’enregistreurs audionumériques. Certainssemblent n’être compatibles pour l’essentiel qu’avecdes appareils photo numériques, des assistantsnumériques personnels ou autres appareils n’ayantrien à voir avec la musique. Secure CompactFlashet Ultra CompactFlash paraissent en être desexemples.

Removable memory may also come in theform of micro hard disks, such as the IBMMicroDrive for example. Some removablemicro hard disks are designed for use in caraudio systems, but some are not currentlycompatible with any digital audio recorders.Like internal hard disk memory, theseproducts typically have greater capacity thansolid state memory.

La mémoire amovible est aussi offerte sous forme demicrodisques durs tel que le MicroDrive d’IBM.Certains de ces disques sont conçus pour lessystèmes de son pour l’auto; parmi ces derniers,certains ne sont compatibles avec aucun enregistreuraudionumérique. Tout comme les disques dursinternes, ces produits stockent habituellementdavantage de données que la mémoire àsemiconducteurs.

The Board heard a considerable amount ofevidence about another interestingtechnological development. TPMs and DRMsystems are beginning to be used increasinglyby rights-holders to control the distributionand use of, and access to, music and othercontent.

Les participants ont déposé une preuve importanteau sujet d’une autre évolution technologiqueintéressante. Les MPT et les SEGDA commencent à être utilisés par les titulaires de droits pour gérer ladistribution, l’utilisation et l’accessibilité d’œuvresmusicales et d’autres contenus.

It is not necessary to go into detail about thetechnical aspects of the software andhardware that drive TPMs and DRM systems.Generally, TPMs are used to preventunauthorized copying or distribution ofcontent. They may also limit uses that can bemade of the content. DRM systems use asimilar set of technological tools to allow aperson to use content according to his or her

Il n’est pas nécessaire d’exposer en détail les aspectstechniques des logiciels et du matériel qui permettentles MPT et les SEGDA. En règle générale, les MPTservent à prévenir la reproduction ou la distributionnon autorisées de contenus, mais peuvent aussilimiter l’emploi qu’on peut faire de ce contenu. LesSEGDA mettent à contribution un ensemblecomparable d’outils technologiques permettant à unepersonne d’employer le contenu à son gré, mais

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wishes, but within parameters that are oftenpredetermined by the rights-holder. Forexample, rights-holders can use DRMsystems to allow consumers to acquire theright to listen only once, or to listen for awhole month, or to make one, five, ten or anunlimited number of copies. DRM technologycan thus empower a number of emergingbusiness models.

uniquement en fonction de paramètres déterminés,souvent à l’avance, par le titulaire des droits. Parexemple, l’utilisateur pourrait acquérir le droitd’écouter une pièce une seule fois ou durant un moiscomplet, ou de faire une, cinq ou dix copies, ou unnombre illimité de copies. Cette technologie peutdonc rendre viables certains modèles commerciauxémergents.

Such developments were applauded by CPCCas a “holy grail”.7 They were also recognizedby most other participants as representing adesirable method of ensuring compensationfor rights-holders. DRM systems havefacilitated the development of some legitimateonline “stores”, which are operated orauthorized by those in the music industry.Some of the most publicized of these arePressplay and MusicNet. Services aresometimes subscription-based, or sometimesallow anyone to download a single track, oran entire album. Each offers their ownpackage(s) of rights associated with asubscription or purchase, some of which aremore liberal than others.

La SCPCP compare ces technologies à la découvertedu Saint-Graal.7

La plupart des autres participants yont également vu une méthode souhaitable pourassurer une rémunération aux titulaires de droits.Les SEGDA ont aidé à la création de «magasins» enligne légitimes, exploités ou cautionnés par ceux del’industrie musicale. MusicNet et Pressplay fontpartie des mieux connus. Certains sont souscrits parabonnement; d’autres permettent à qui le veut biende télécharger une seule pièce ou un album complet.Chaque service offre son propre assortiment plus oumoins généreux de droits rattachés à l’abonnementsouscrit ou à l’achat effectué.

Overall, the evidence indicated that TPMs andDRM systems have not been fully exploited.Many legitimate music services are not yetavailable in Canada. Moreover, technology has not affected consumers’ability to copy the vast majority ofprerecorded CDs, unlike DVDs. Nor hasit succeeded in shutting down peer-to-peerdistribution networks, which are discussedbelow.

Dans l’ensemble, la preuve révèle que les MPT et lesSEGDA n’ont pas encore été pleinement exploités.De nombreux services de musique légitimes ne sonttoujours pas disponibles au Canada. De plus, latechnologie n’a pas empêché les consommateurs dereproduire la quasi-totalité des CD préenregistrés(contrairement aux DVD). Elle n’a pas non plusentraîné la fermeture de réseaux de distribution entrepairs, dont nous traiterons plus loin dans ces motifs.

2. Private Copying Habits 2. Habitudes en matière de copie privée

It is difficult to say precisely how many musictracks are being copied in a given period.8

What is clear is that the sources from whichprivate copies are made have shifteddramatically. Evidence in these proceedingssuggests that the Internet is now a dominantsource of private copies, accounting for

Il est difficile d’établir le nombre exact de piècesmusicales qui sont copiées durant une périodedonnée.8 Il est clair par contre que ce à partir de quoion fait de la copie privée a énormément changé.Selon la preuve produite à l’audience, Internetconstitue désormais une source dominante, comptanten fait pour à peine moins de la moitié de toutes les

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slightly under half of all copies made.Prerecorded CDs are a second significantsource while some copies continue to be madefrom radio and other sources.

copies faites. Les CD préenregistrés représentent uneimportante deuxième source, alors qu’on continue defaire quelques copies à partir de la radio ou d’autressources.

One explanation for this change relates to theincreased number of Canadians with personalcomputers, and the penetration of the Internetin Canadian households. Recent data suggeststhat nearly half of the Canadian homes haveaccess to the Internet. High speedconnections, which are available in a growingnumber of households, make downloadingmusic even more efficient.9

Ce changement s’explique notamment par le nombrecroissant de Canadiens possédant un ordinateurpersonnel et la pénétration d’Internet dans les foyerscanadiens. Selon des données récentes, presque lamoitié des foyers ont accès à Internet. Lesconnexions haute vitesse, disponibles dans unnombre croissant de foyers, contribuent à accroîtrel’efficacité des opérations de téléchargement demusique.9

The growing number of personal computerswith CD burners in Canadian households, thedecrease of copying onto audiocassettes andthe rarity of stand-alone CD recorders allpoint to another development. It would seemthat not only do almost half of all trackscopied originate from the Internet, more thanthat are copied through a personal computer.That is, even where the original source of thecopy is a prerecorded CD, the evidencesuggests that many consumers copy thatprerecorded CD onto a computer hard drive,and then copy tracks from the hard drive ontoa blank CD. It may also be that some copiesare not made through a computer’s harddrive, but rather use temporary memory.

Le nombre croissant de ménages canadiensdisposant d’un ordinateur personnel muni d’ungraveur de CD, l’utilisation décroissante de cassettesaudio à des fins de reproduction et la rareté desenregistreurs de CD autonomes révèlent un autrephénomène. Il semble en effet que non seulementprès de la moitié de toutes les pièces copiéesproviennent d’Internet, mais qu’il y en ait encoreplus qui sont copiées à l’aide d’un ordinateurpersonnel. Même lorsque c’est un CD préenregistréqu’on copie, la preuve indique que de nombreuxconsommateurs le copient sur un disque dur avantd’en reproduire des pistes sur un CD vierge. Il sepeut aussi que certaines copies soient faites par letruchement de la mémoire temporaire plutôt que dudisque dur.

The purchaser of a prerecorded CD does notpurchase the right to copy that CD. However,the Board heard evidence that a growing, butstill small, proportion of tracks downloadedfrom the Internet are explicitly or implicitlyaccompanied by the right to make privatecopies. Music downloads are usually acquiredin one of three ways.

L’acheteur d’un CD préenregistré n’acquiert pas ledroit de le reproduire. Cela dit, la Commission aentendu des dépositions révélant qu’une proportioncroissante, quoique modeste, des pistes téléchargéesà partir d’Internet sont explicitement ouimplicitement assorties du droit d’en faire des copiesprivées. Les téléchargements musicaux sonthabituellement acquis suivant l’un des trois modessuivants.

First, they may be obtained throughpeer-to-peer networks, such as Napster,Kazaa, Grokster or Morpheus. Second, theymay be purchased through legitimatedistribution services, such as Pressplay,

Premièrement, on peut les effectuer par l’entremisede réseaux de distribution entre pairs, tels queNapster, Kazaa, Grokster ou Morpheus.Deuxièmement, on peut télécharger desenregistrements musicaux, moyennant certains frais,

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MusicNet and others. Third, objectorssubmitted evidence of authorized freedownload samples or promotions fromvarious Web sites.

par l’entremise de services de distribution légitimestels que Pressplay ou MusicNet. Enfin, lesopposants ont présenté des éléments de preuvemontrant l’existence d’échantillons gratuits autoriséset autres promotions offerts par divers sites Web.

CSMA/Retailers’ argument is that almost onethird of Canadians have copied at least onepromotional track onto a recordable CD.CPCC suggests that authentic free samplesare relatively rare, accounting for only 3.5 percent of downloads. The Board agrees withthis assessment for the time being. Moreover,it is not clear whether free samples include theright to private copy.

La CSMA et les détaillants soutiennent que près dutiers des Canadiens avaient copié au moins une pistepromotionnelle sur un CD enregistrable. La SCPCPlaisse entendre que ces échantillons gratuits sontrelativement rares, comptant pour seulement 3,5pour cent des téléchargements. Pour le moment, laCommission est d’accord avec cette évaluation. Enoutre, il n’est pas clair si les échantillons gratuitssont assortis du droit de copie privée.

Changes have also occurred in the uses thatconsumers make of blank media. Accordingto Circum’s research, 75 per cent ofindividuals stated that the last time they usedan audiocassette, it was for the purpose ofcopying music. For recordable CDs, thisfigure is approximately 66 per cent, and forrewritable CDs, about 50 per cent. Thesurvey evidence of both CPCC andCSMA/Retailers shows that between 80 percent and 90 per cent of individual consumerswho buy blank CDs do so in some measurefor the specific purpose of copyingprerecorded music. Moreover, it appears thatover 40 per cent of individuals use recordableCDs for no other purpose. Less reliableevidence suggests that the proportion ofindividuals who last copied music, as opposedto other content, onto electronic memory, aswell as onto blank DVDs, is close to onethird.

L’utilisation que font les consommateurs dessupports vierges a elle aussi évolué. Selon larecherche de Circum, 75 pour cent des répondantsont déclaré que, la dernière fois qu’ils avaient utiliséune cassette audio, c’était dans le but de copier de lamusique. En ce qui concerne les CD enregistrables,on parle d’environ 66 pour cent, et d’environ50 pour cent dans le cas des CD réinscriptibles.Selon la preuve par sondage de la SCPCP, toutcomme celle de la CSMA et des détaillants, 80 à90 pour cent des consommateurs qui achètent desCD vierges le font, dans une certaine mesure, dans lebut précis de copier de la musique préenregistrée. Etil appert que plus de 40 pour cent desconsommateurs se servent de CD enregistrablesuniquement à cette fin. Selon des preuves moinsfiables, près du tiers des gens s’étant servi dedispositifs de mémoire électronique ou de DVDvierges ont copié de la musique, par opposition àd’autres contenus, la dernière fois qu’ils s’en sontservis.

These figures do not purport to represent aproportion of the total market for such media,but are in relation to the number of mediapurchased only by individual consumers. Toget a feel for the broader picture, it isnecessary to consider other aspects of theblank media market.

Les données qui précèdent concernent uniquementles supports achetés par les consommateurs, et nereprésentent donc qu’une partie des ventes totales dumarché. Pour brosser un tableau plus complet de lasituation, il faudrait tenir compte d’autres aspects dumarché des supports vierges.

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3. The Blank Media Market 3. Le marché des supports vierges

In these proceedings there are significantdiscrepancies in the evidence describing thetotal size of the Canadian market for blankaudio recording media.10 Although theestimates of the market for all products areimportant to the Board, blank CDs are ofparticular interest, due to their emergence asthe dominant format used for private copying.Consequently, the levy on this formatgenerates the bulk of CPCC’s revenues. Sincethere is a lag in reporting, the debate focusseson sales figures for the year 2001 and the firsthalf of 2002.

Dans la présente affaire, la preuve portant sur lataille globale du marché canadien des supports audiovierges comporte des incohérences significatives.10

Bien que les estimations concernant le marché pourtous les produits soient importantes pour laCommission, les CD vierges revêtent un intérêtparticulier en raison de leur émergence commeprincipal support utilisé à des fins de copie privée.Par conséquent, la redevance prélevée sur ce type deCD représente la principale source de revenus de laSCPCP. Étant donné que la Commission fait face àun décalage dans la production des données, lesdiscussions portent sur les chiffres de vente pourl’année 2001 et la première moitié de 2002.

Roughly speaking, CPCC collected a levyfrom manufacturers and importers paid on 90million CD-Rs in 2001. However, CPCCnotes that, according to data from the SantaClara consulting group,11 the total market sizewas approximately 102 million units.Members of the International RecordingMedia Association (IRMA)12 say theymanufactured or imported just under 50million units in Canada in 2001. If, as theevidence suggests, they account for 40 percent of the Canadian market, it would resultin a total within the range of CPCC’ssubmission. CSMA members report just over50 million units during the same period. Theyrepresent close to 63 per cent of the totalCanadian market. This means the total marketwould be about 84 million units. By contrast,according to the Retailers’ figures, six majorretailers representing 75 per cent of the totalCanadian market purchased almost 194million units. Adjusting to take account of theentire retail market, purchases could havebeen as high as a quarter billion units in 2001.

En gros, les fabricants et importateurs ont payé laredevance à l’égard d’environ 90 millions de CD-Ren 2001. Cela dit, la SCPCP signale que les donnéesrecueillies par le groupe de consultants Santa Clara11

établissent la taille totale du marché canadien àenviron 102 millions d’unités. Les membres del’International Recording MediaAssociation (IRMA)12 affirment avoir fabriqué ouimporté tout près de 50 millions d’unités au Canadaen 2001. Si ce chiffre représente, comme leséléments de preuve le donnent à penser, 40 pour centdu marché, le total se situera dans la fourchetteavancée par la SCPCP. Les membres de la CSMAfont état, quant à eux, de tout juste un peu plus de 50 millions d’unités durant la même période.Ils comptent pour 63 pour cent du marché canadientotal. Cela signifie que le marché serait d’environ 84millions d’unités. Par contre, les données desdétaillants indiquent que six détaillants d’envergure,représentant 75 pour cent du marché total canadien,ont acheté presque 194 millions d’unités. Enrajustant pour tenir compte de l’ensemble du marchéde détail, les achats auraient pu atteindre un quart demilliard d’unités en 2001.

Much discussion also surrounded the size ofthe “individual consumer” market inproportion to the total market for blankmedia. CPCC claims 70.8 per cent of allblank CDs are purchased by individual

On a aussi parlé abondamment de la taille du marchéde la consommation par des individus par rapport aumarché global des supports vierges. La SCPCPprétend que les consommateurs achètent 70,8 pourcent des CD vierges. À l’opposé, la CSMA prétend

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consumers. CSMA maintains there is noevidence to show that this figure is higherthan the 45 per cent used in the Board’s lastdecision. This proportion is potentiallyimportant for two reasons. First, it might havean impact upon the Board’s application of thedefinition of an “audio recording medium”.Second, it could be a consideration whensetting the levy rates.

qu’aucun élément de preuve ne permet de conclureque ce pourcentage est plus élevé que celui de 45pour cent utilisé dans la dernière décision de laCommission. Cette proportion est potentiellementsignificative pour deux raisons. Premièrement, ellepeut influencer la façon dont la Commissionapplique la définition de «support audio».Deuxièmement, elle peut jouer un rôle dansl’établissement des taux de redevances.

In contrast to the uncertainty surrounding thesize of the blank media markets, there is littledebate over prices and pricing trends. Withthe exception of audiocassettes, the price ofwhich has remained stable, all types of blankmedia have experienced a downward trend inpricing.

Alors que la taille des marchés de supports viergesne peut être établie avec certitude, les prix et lestendances en matière de fixation des prix suscitentpeu de débats. À l’exception du prix des cassettesaudio, qui est demeuré stable, celui de tous les typesde supports vierges a fléchi.

Average Canadian wholesale prices forCD-Rs have fallen over 50 per cent since1999, and consumers can now purchase asingle CD-R at retail for under $1.50, or forabout 50¢ each in a package of 100. Singlerewritable CDs cost roughly three times asmuch as single recordable CDs, as do AudioCD-Rs. Audio CD-RWs and MiniDiscs areabout $5 each. The price of a blank DVDdepends greatly on its format, and rangesfrom about $10-$24 per unit.

Les prix de gros moyens des CD-R au Canada ontbaissé de plus de 50 pour cent depuis 1999, et lesconsommateurs peuvent maintenant acheter unCD-R au détail pour moins de 1,50 $ ou à un coûtd’environ 50¢ le CD-R dans le cas d’un paquet de100. Les CD réinscriptibles de même que les CD-RAudio coûtent environ trois fois plus cher que lesCD enregistrables. Les CD-RW Audio et lesMiniDisc se vendent environ 5 $ chacun. Le prixd’un DVD vierge varie grandement en fonction deson format, allant de 10 $ à 24 $.

The prices for removable memory and digitalaudio recorders also vary greatly, dependingmainly on form and capacity. The price per Mb for removable memory ranges fromroughly 50¢ to almost $4. Generally, thehigher the capacity the lower the price perMb. For non-removable memory embedded indigital audio recorders, the price per Mbmight be from $2-$3 for solid state models,but can be as low as 3¢-4¢ for hard diskproducts. Thus, the retail price of a 32 Mbdigital audio recorder is about $115, whereasa 10 Gb and a 20 Gb hard disk digital audiorecorder can sell for $350 and almost $600,respectively.

Le prix de la mémoire amovible et des enregistreursaudionumériques varie lui aussi grandement enfonction surtout du type de mémoire et de la capacitéde stockage. Pour la mémoire amovible, le prix d’unMo va d’environ 50¢ à presque 4 $. En règlegénérale, plus la capacité de stockage augmente,plus le prix par Mo diminue. Quant à la mémoirenon amovible intégrée à un enregistreuraudionumérique, le prix d’un Mo peut varier de 2 $à 3 $ pour les modèles à semiconducteurs, mais peutêtre aussi peu que 3¢ à 4¢ dans le cas des disquesdurs. Le prix de détail d’un enregistreuraudionumérique d’une capacité de mémoire de 32Mo se situe donc à environ 115 $ alors qu’unenregistreur audionumérique avec disque dur d’unecapacité de 10 Go ou de 20 Go se vend pour environ350 $ ou presque 600 $, respectivement.

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Prices for most types of blank media varyfrom one retailer to another, both in andoutside of Canada. Objectors submittedevidence of comparative pricing in the UnitedStates and Canada in an attempt to persuadethe Board that incentives exist for cross-border shopping. The Board accepts thatwell-informed consumers can always find abargain, but it is not apparent that one canroutinely find better deals in the UnitedStates, especially when factoring in theexchange rate, costs of shipping and othertangible and intangible barriers.

Le prix de la plupart des types de supports viergesvarie d’un détaillant à l’autre, tant au Canadaqu’ailleurs. Les opposants ont soumis des élémentsde preuve faisant état de comparaisons entre les prixpratiqués aux États-Unis et au Canada, et ce afin detenter de convaincre la Commission qu’il y a debonnes raisons de magasiner outre-frontière. LaCommission reconnaît que le consommateur futépeut toujours dénicher des aubaines, mais il n’estpas évident qu’on puisse régulièrement faire demeilleures affaires aux États-Unis, surtout quand ontient compte du taux de change, des fraisd’expédition et d’autres contraintes tangibles ou non.

4. CPCC’s Extended Zero-rating Program 4. Le programme élargi d’exonération de laSCPCP

Zero-rating is a mechanism, developed andadministered voluntarily by CPCC, wherebyorganizations are made eligible by CPCC topurchase media directly from certainmanufacturers, importers or specialdistributors levy-free.

Le programme d’exonération est un mécanisme, misau point et géré volontairement par la SCPCP,permettant à des institutions qui se qualifient auprèsd’elle, d’acheter des supports directement desfabricants, des importateurs ou des distributeursspéciaux sans payer de redevance.

The current program was implemented inresponse to objectors who claimed during thefirst proceedings that it was unfair for thosewho do not use media to copy music to paythe levy. Although only societies representingthe perceptually disabled are exempt bylegislation, CPCC undertook to accomodateother categories of purchasers.

Le programme actuel a été mis en œuvre après queles opposants eurent avancé, lors de la premièreinstance, qu’il était injuste pour ceux qui n’utilisentpas de supports pour copier de la musique de payerla redevance. Bien que seules les sociétésreprésentant les personnes souffrant de déficiencesperceptuelles soient exemptées en vertu de la Loi, laSCPCP a décidé de tenir compte de la situationd’autres catégories d’acheteurs.

The program currently applies only toaudiocassettes, Audio CD-R and CD-RWsand MiniDiscs. CPCC invites certain personsor organizations including religiousorganizations, broadcasters, law enforcementagencies, courts, tribunals, court reporters,provincial ministers of education andmembers of the Association of Universitiesand Colleges of Canada, music andadvertising industries, to apply for acertificate number allowing them to buymedia levy-free. At present, CPCC imposes aminimum purchase requirement of 1000 unitsper year, although it may allow users to group

Le programme présentement en vigueur nes’applique qu’aux cassettes audio, aux CD-R etCD-RW Audio et aux MiniDisc. La SCPCP invitecertaines personnes et institutions, dont lesorganismes religieux, radiodiffuseurs, forcespolicières, tribunaux judiciaires et administratifs,sténographes judiciaires, ministres de l’éducationprovinciaux, membres de l’Association desuniversités et collèges du Canada, et industries de lamusique et de la publicité à faire une demande denuméro de certificat qui leur permettra d’acheter dessupports sans payer la redevance. La SCPCPimpose une norme d’achat minimum de 1000 unitéspar année, tout en permettant aux utilisateurs de

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their purchases. Purchasers must sign acontract agreeing to restrictions on their useof blank media, and allowing for audits toverify their activities. Purchasers cannot buymedia through channels of their choosing, butcan only buy from specific sellers, who mustalso be approved and registered by CPCC.

regrouper leurs achats. Les acheteurs signent uncontrat par lequel ils s’engagent à utiliser dessupports vierges uniquement à certaines fins et àpermettre la vérification de leurs activités. Ils n’ontpas le choix de la filière d’achat et sont tenus des’approvisionner auprès de fournisseurs eux-mêmesaccrédités et enregistrés par la SCPCP.

Manufacturers, importers and certaindistributors may be permitted by CPCC tosell media to zero-rated purchasers. If adistributor has signed an agreement withCPCC, it may sell media on a levy-free basisand claim back a credit or refund from themanufacturer or importer, who may in turnclaim a credit from CPCC. CPCC may alsodesignate as special distributors those whoregularly sell a significant quantity of blankaudio recording media to zero-rated users.Special distributors are eligible to purchasemedia levy-free from manufacturers orimporters and avoid the credit/rebateprocedures. To be eligible for the program, aseller must contractually agree to theconditions, including audit provisions,imposed by CPCC. As of last December,about 50 organizations had signed up to sellzero-rated media.

La SCPCP permet à certains fabricants,importateurs et distributeurs de vendre des supportsà des acheteurs exonérés. Le distributeur ayant signéune entente avec la SCPCP peut vendre des supportssans exiger la redevance et demander un crédit ouremboursement au fabricant ou à l’importateur, quipourra faire de même auprès de la SCPCP. Celle-cipeut par ailleurs désigner à titre de distributeurspécial les sociétés qui vendent régulièrement unequantité importante de supports audio vierges à desutilisateurs exonérés. Ces distributeurs sont enmesure d’acheter des supports exonérés à desfabricants ou importateurs et n’ont pas à sesoumettre à la procédure de demande de crédit et deremise. Pour être admissible au programme, levendeur doit s’engager par contrat à respecter lesconditions imposées par la SCPCP, y compris cellesrelatives à la vérification. En décembre dernier, unecinquantaine d’organisations avaient signé uncontrat en vue de vendre des supports exonérés.

Shortly before this hearing, CPCC announcedthat it intends to make changes to itszero-rating policies. It promised to extend theprogram to include CD-Rs and CD-RWs,while grand-fathering the program foraudiocassettes. It clarified that its list ofeligible groups, under the extended program,was not exhaustive and that it would consideran application by any organization. It alsosaid it plans to abolish the minimum purchaserequirement. Instead, CPCC intends to requirean annual registration fee of $15 fornon-commercial users and $60 forcommercial users. Although it was previouslyemphatic that retailers would not be able toparticipate in the program, during the hearingCPCC expressed a willingness to negotiate onthis point. However, CPCC has maintained

Peu avant cette audience, la SCPCP a annoncéqu’elle projetait de modifier sa politiqued’exonération. Elle s’est engagée à étendre leprogramme aux CD-R et aux CD-RW, tout enpréservant les acquis du programme des cassettesaudio. Elle a précisé que sa liste des groupesadmissibles au programme élargi n’était pasexhaustive et qu’elle était disposée à étudier toutedemande que lui soumettrait une organisation. Enfin,elle prévoit abolir l’exigence de l’achat minimum etexiger plutôt des frais d’inscription annuels de 15 $pour les utilisateurs non commerciaux et de 60 $pour les utilisateurs commerciaux. Même si elleavait insisté par le passé pour dire qu’ellen’envisageait pas de permettre aux détaillants departiciper au programme, elle s’est montrée, àl’audience, prête à négocier ce point. Cela dit, elle atoujours soutenu que son programme doit être viable

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throughout that its program must beadministratively workable, cost effective andnot open to abuse.

sur le plan administratif, rentable et imperméableaux abus.

Despite CPCC’s announcement, the programwas the subject of debate amongst theparticipants. Much of the debate, however,does not concern facts or evidence, but relatesto legal and policy issues that are discussedbelow.

Malgré cette annonce, le programme a suscité desdiscussions chez les participants. La majeure partiedu débat n’a cependant pas porté sur des faits ou lapreuve mais plutôt sur des questions juridiques etd’intérêt public qui sont discutées plus loin dans cesmotifs.

In sum, as a result of all the developmentsdiscussed above, this decision marks acrossroads for the Board. Therefore, beforeproceeding, it is worthwhile describing againthe Board’s understanding of the legalframework underlying the regime, in order tobetter focus the issues confronting everyone.

En résumé, la présente décision marque un tournantpour la Commission en raison de toutes cesnouvelles questions. C’est pourquoi il convient,avant de poursuivre, d’exposer à nouveau laperception qu’a la Commission du cadre législatifqui sous-tend le régime, afin de mieux cerner lesquestions auxquelles tous sont confrontés.

D. The Legality of Private Copying D. La légalité de la copie privée

Part I.A of Private Copying I describes theprivate copying regime. To recapitulate, PartVIII of the Act (“Part VIII”) came into forceon March 19, 1998. Until then, copying asound recording embodying the performanceof a musical work for any purpose notpermitted in the Act infringed the copyrightholder’s reproduction right. In practice,copyright owners were unable to prevent orlicense private copying. The private copyingregime was set up as a practical answer tothis problem.

La partie I.A de Copie privée I décrit en détail lerégime de copie privée. Récapitulons un peu. La partie VIII de la Loi («partie VIII») est entrée envigueur le 19 mars 1998. Jusque-là, la reproductiond’un enregistrement sonore d’une œuvre musicale àune fin non permise par la Loi violait le droit dereproduction du titulaire du droit. En pratique, lestitulaires étaient incapables d’empêcher la copieprivée ou de délivrer une licence pour une telleopération. Le régime de copie privée a été créé entant que solution pratique à ce problème.

Section 80 creates an exception to theexclusive reproduction right; it legalizesprivate copying onto audio recording media.Section 81 entitles eligible authors, eligibleperformers and eligible makers toremuneration as compensation for theexpropriation of their exclusive rights.13 Section 82 imposes on those who manufactureor import blank audio recording media for thepurpose of trade liability to pay a levy.Section 83 permits a collective society topropose tariffs, and requires the Board toconsider and certify the tariff and its termsand conditions.

L’article 80 prévoit une exception au droit exclusifde reproduction : il légalise la copie privée sursupports audio. L’article 81 donne aux auteurs,artistes-interprètes et producteurs admissibles ledroit à une rémunération en contrepartie del’expropriation de leurs droits exclusifs.13 L’article82 oblige ceux qui fabriquent ou importent dessupports audio vierges à des fins commerciales àpayer une redevance. L’article 83 permet à unesociété de gestion de proposer des tarifs et requiertque la Commission examine et homologue le tarif etses modalités afférentes.

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Certain issues concerning Part VIII havecome to light since the enactment of theregime. The Board was asked expressly tocomment upon several nuances relating to thelegal framework, and in particular upon itsrelevance to peer-to-peer networks, theapplication of fair dealing exemptions andother matters.

Certaines questions touchant la partie VIII ont faitsurface depuis l’entrée en vigueur du régime. LaCommission a été expressément invitée à commenterdiverses nuances qui concernent le cadre législatif et,en particulier, l’utilité de ce cadre pour les réseauxde distribution entre pairs, l’applicationd’exemptions liées à des cas d’utilisation équitable etd’autres questions.

The exemption in section 80 applies onlywhen a copy is made for the private use of theperson making it. This expressly excludesselling, renting out, exposing for trade orrental, distributing, communicating to thepublic by telecommunication, or performingin public the copy made.14 This means thatmaking a copy of a CD of the latest release bythe hottest star to give to one’s friend is stillan infringing action, as it is not a copy forpersonal use. In the same vein, distributingthis same copy to friends online is prohibited.

L’exemption prévue à l’article 80 s’appliqueuniquement lorsqu’une personne fait une copie pourson usage privé. Sont expressément exclus la vente,la location, l’étalage à des fins commerciales ou delocation, la distribution, la communication au publicpar télécommunication ou l’exécution publique decette copie.14 Ainsi, la copie du dernier succès del’interprète de l’heure faite en vue de la donner à unami viole toujours le droit d’auteur, puisqu’il nes’agit pas d’une copie pour usage privé. Ladistribution de cette même copie à des amis en ligneest elle aussi interdite.

In these proceedings, the liability of personsuploading, distributing or communicatingmusic through these services is not at issue.Nor is the liability of those providingsoftware, operating networks or Internetconnections.15 Peer-to-peer distribution on theInternet is not addressed as such in theregime. In this respect, other copyrightconsiderations certainly apply. However, weare only dealing here with the end copies.

La présente instance ne porte pas sur la question dela responsabilité des personnes qui téléchargent,distribuent ou communiquent de la musique par le biais de ces services, ni, d’ailleurs, des personnes quifournissent des logiciels, des réseaux d’exploitationou des services d’accès à Internet.15 Le régime netraite pas comme tel de distribution entre pairs. À cetitre, d’autres considérations relatives au droitd’auteur s’appliquent. Toutefois, il n’est question icique des copies finales.

The regime does not address the source of thematerial copied. There is no requirement in Part VIII that the source copy be anon-infringing copy. Hence, it is not relevantwhether the source of the track is a pre-ownedrecording, a borrowed CD, or a trackdownloaded from the Internet.

Le régime ne traite pas de la source du matérielcopié. La partie VIII n’exige pas que la copied’origine soit une copie légale. Il n’est donc pasnécessaire de savoir si la source de la pièce copiéeest une piste appartenant au copiste, un CDemprunté, ou encore une piste téléchargée d’Internet.

Although the source of the copy does notmatter, the destination does. The Boardbelieves that section 80 creates an exemptionthat applies as long as two conditions are met:the copy must be for the private use of theperson making it, and it must be made onto an

Bien que la partie VIII ne se préoccupe pas de lasource servant à faire la copie, elle traite par contredu support de destination. La Commission considèreque l’article 80 établit une exemption qui s’appliquedès lors que deux conditions sont remplies : la copiefaite doit être pour l’usage privé du copiste, et sur un

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audio recording medium, as defined insection 79.

support audio tel que défini à l’article 79.

Some might argue that the exemption requiresa certified tariff on a particular kind ofmedium, or a levy paid on a particular unit,and that media which have never been thesubject of a proposed tariff are not covered bythe exemption. The Board does not agree.

Certains voudront prétendre que l’exemption nes’applique qu’aux supports faisant l’objet d’un tarifhomologué, ou même uniquement aux supports pourlesquels une redevance a été versée, et que lessupports n’ayant jamais fait l’objet d’un projet detarif sont exclus de l’exemption. La Commissionn’est pas d’accord.

It would indeed seem illogical that the scopeof the exemption could depend on therights-holders’ unilateral choice to propose ornot a tariff. For instance, simply because theBoard has not been asked to certify a tariff onhard disks in personal computers, it does notfollow that private copies made onto suchmedia infringe copyright. Moreover, to arguethat a private copy on a particular kind ofmedium is legal only if a levy was paid onthat particular unit would be to add acondition that is not currently included insection 80.

Il serait en effet illogique que la portée del’exemption dépende de la décision unilatérale desayants droit de proposer ou non un tarif. Ainsi, il nefaut pas conclure du fait que la Commission n’estpas saisie d’une demande de tarif à l’égard desdisques durs d’ordinateurs personnels que laréalisation de copies pour usage privé sur de telssupports viole le droit d’auteur. De plus, prétendreque la copie privée n’est légale que si elle est faitesur un support audio sur lequel une redevance auraitété versée serait ajouter une condition qui n’est pasprévue à l’article 80.

However, an audio recording medium towhich no tariff applies because the Board hasdecided that such a medium is not of a kindordinarily used by individuals for recordingmusic is, in the Board’s opinion, removedfrom the ambit of the exemption. Forinstance, in Private Copying I, the Boarddecided that audiocassettes of less than 40minutes do not attract a levy. Considering thewording of section 80, this means thatcopying music onto such cassettes infringescopyright. It is, however, for the courts ofcivil jurisdiction to ultimately determinewhether or not there is an infringement ofcopyright for private copies made onto aspecific medium, unless the legislatorintervenes.

Par contre, un type de supports non assujetti à untarif parce que la Commission a décidé qu’il nes’agissait pas d’un support audio habituellementutilisé par les consommateurs pour copier de lamusique est, de l’avis de la Commission, exclu del’exemption. À titre d’exemple, dans Copie privée I,la Commission décrétait, par exemple, que lescassettes audio de moins de 40 minutes ne seraientpas sujettes à un tarif. Considérant le libellé del’article 80, il faut conclure que la copie privée surces cassettes enfreint le droit d’auteur. Ce sonttoutefois les tribunaux judiciaires qui ultimementdétermineront s’il y a ou non violation du droitd’auteur pour une copie privée faite sur un supportspécifique, à moins que le législateur n’intervienne.

Another point to discuss relates to otherexemptions within the Act, in particular fairdealing pursuant to sections 29 or 29.1. TheRetailers argue that much private copying is,

L’autre point à traiter se rapporte aux autresexemptions prévues dans la Loi, en particulier auxformes d’utilisation équitables décrites dans lesarticles 29 ou 29.1. Les détaillants soutiennent que,

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and always was, fair dealing. They suggestthat many consumers “research” potentialpurchases by first making private copies.Hence, according to the Retailers, suchactivities should be accounted for indetermining the levy rates.

dans une large mesure, la copie privée représente eta toujours représenté une forme d’utilisationéquitable. Ils laissent entendre que bien desconsommateurs font des copies privées à des fins de«recherche» relativement à des achats éventuels.C’est pourquoi ces activités devraient être prises enconsidération, selon les détaillants, aux fins del’établissement des taux de redevances.

It is not necessary for the Board to commenton the scope of the fair dealing exemption inthis case. In the Board’s view, it is irrelevantwhether or not some private copying waspreviously fair dealing. All private copying isnow exempt, subject to a corresponding rightof remuneration. Put another way, any privatecopying that might formerly have been fairdealing is now subsumed within the expressexemption in section 80 of the Act.

En l’espèce, la Commission n’a pas à se prononcersur la portée de l’exemption relative à l’utilisationéquitable. De l’avis de la Commission, il n’importepas de savoir si certaines opérations de copie privéeconstituaient par le passé des formes d’utilisationéquitable. Elles sont maintenant toutes exemptées,sous réserve d’un droit à une rémunérationcorrespondant. En d’autres termes, toute copieprivée qui était peut-être jadis une formed’utilisation équitable est maintenant visée parl’exemption expresse énoncée dans l’article 80 de laLoi.

E. Zero-Rating Program: JurisdictionalIssues

E. Programme d’exonération de la redevance :questions juridictionnelles

The Board explained in previous decisionsthat the private copying regime, in particularsection 82, is universal. By this it meant thata levy is payable on every blank audiorecording medium manufactured or importedin Canada for the purpose of trade. Onelimited exemption aside,16 the law states thatevery manufacturer or importer acting for thepurpose of trade is liable to pay the levy onevery audio recording medium, regardless ofthe ultimate purchaser’s identity or themedium’s ultimate use. It is generallyaccepted that the costs of the levy are passedon to end users. Yet, it is an open questionwhether Parliament intended all end users to bear the burden, or merely those individualconsumers who copy music.

La Commission a expliqué dans ses décisionsantérieures que le régime de copie privée, l’article 82en particulier, est universel. La Commissionentendait par cela qu’une redevance est exigible surtout support audio vierge fabriqué ou importé auCanada à des fins commerciales. Exception faited’une exemption limitée,16 la Loi prévoit que toutfabricant ou importateur agissant à des finscommerciales est tenu de payer la redevance surchaque support audio, peu importe l’identité dudernier acheteur ou l’utilisation finale qui en serafaite. Il est généralement reconnu que ce coût estpassé aux utilisateurs. Mais l’on ne sait pas si lelégislateur souhaitait que tous ces utilisateursassument ce fardeau ou qu’il n’incombe qu’auxconsommateurs qui copient de la musique.

Some believe that the regime cannot survive,in its current form, without some reprieve for

Certains pensent que le régime ne peut survivre danssa forme actuelle si aucun répit n’est accordé à ceux

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those who do not private copy. Since the Actprovides no formal mechanism toaccommodate those persons, CPCC submitsthe task falls to it. By removing those whocannot copy music from the effects of theregime, CPCC likens itself to Michelangeloremoving marble to reveal a pre-existingsculpture.17 That is, Parliament must haveintended CPCC to insulate them from thescope of the regime through zero-rating.

qui ne font pas de copie privée. Comme la Loi neprévoit aucun mécanisme formel permettant de lefaire, la SCPCP avance qu’il lui revient des’acquitter de cette tâche. En soustrayant ceux quine peuvent pas copier de musique aux effets durégime, la SCPCP dit agir tel Michel-Ange quisculpte le marbre afin de révéler une formepréexistante.17 Selon la SCPCP, le législateursouhaitait donc qu’elle soustraie ceux-ci àl’application du régime en instaurant un systèmed’exonération.

The Board believes that if Parliamentintended to insulate non copiers from theeffects of the regime, it could have and wouldhave established mechanisms within the Act.Yet Part VIII includes only one exception, toaccommodate perceptually disabled persons.The Governor in Council has the power toexclude from the regime media that wouldotherwise be subject to a levy. That powerhas not been exercised. Alternatively,Parliament might have provided the Boardwith the tools to accommodate those who donot use blank media to copy music. But theAct delegates no such authority to the Board.

De l’avis de la Commission, si le législateur avait eul’intention de soustraire aux effets du régime ceuxqui ne copient pas de musique, il aurait toutsimplement prévu dans la Loi les mécanismes quis’imposent. Or, la partie VIII ne prévoit qu’uneseule exception, visant les personnes ayant unedéficience perceptuelle. Le gouverneur en conseil aaussi le pouvoir d’exclure du régime des supportsqui seraient autrement assujettis à une redevance; ilne l’a pas fait. De manière alternative, le législateuraurait pu mettre à la disposition de la Commissiondes mesures lui permettant de régir les personnes quin’utilisent pas des supports vierges pour copier de lamusique, mais la Loi ne lui confère pas un telpouvoir.

All of these considerations suggest stronglythat, under the existing legal framework, onlythose mentioned expressly were intended to beexempt from payment of the levies. It is notfor the Board, nor CPCC, to assume the roleof the legislator by implying additionalexemptions, reasoning that they should beimplied from the wording of the Act. Inanother context, when asked whether the rightto make ephemeral recordings was implicitlyincluded in the right to broadcast aperformance, the Supreme Court of Canadastated that: “Furthermore, an impliedexemption to the literal meaning of s. 3(1)(d)is all the more unlikely, in my opinion, in lightof the detailed and explicit exemptions in s.17(2) (now s. 27(2)) of the Act...”. It alsoadded that: “if such a change is to be made tothe Act, it should be made by the legislature,

Toutes ces considérations donnent fortement àpenser que, dans le cadre législatif actuel, seules lesparties expressément désignées bénéficient d’uneexemption. Il ne revient pas à la Commission ou à laSCPCP de se substituer au législateur ensous-entendant d’autres exemptions sous prétextequ’elles sont implicites de par l’économie de la Loi.Dans un autre contexte, en répondant à la questionde savoir si le droit de diffuser l’exécution d’uneœuvre comporte celui d’effectuer des copieséphémères, la Cour suprême du Canada statuaitque : «De plus, une exception implicite au senslittéral de l’al. 3(1)d) est, à mon avis, d’autant moinsplausible que le par. 17(2) (maintenant par. 27(2))de la Loi prévoit des exceptions expresses etdétaillées...». Elle a aussi ajouté que : «s’il fautapporter cette modification à la Loi, il faut que cesoit fait par le législateur et non par le moyen d’uneinterprétation forcée.»18 Tel que l’ont souligné les

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and not by a forced interpretation.”18 Assubmitted by the Retailers, even if the Actallowed some form of implied exemptionscheme, then responsibility for it wouldcertainly lie with the Board and not with theregime’s primary beneficiaries.

détaillants, même si la Loi prévoyait quelque formeque ce soit d’exemption sous-entendue, laresponsabilité devrait nécessairement en revenir à laCommission, et non aux bénéficiaires du régime.

As outlined above, CPCC has undertakenvoluntarily to “zero-rate” certain transactions.There are three recurring themes throughoutthe arguments on this topic.

Tel qu’exposé ci-haut, la SCPCP a, de son proprechef, exonéré certaines transactions. Trois thèmesrécurrents ressortent des arguments entendus à cesujet.

First, some objectors have concerns that areeither principled or pragmatic. They questionthe appropriateness of a voluntary exemptiondesigned and administered directly by thebeneficiaries of the levy. Most of them takethe position that the Board has jurisdiction todeal with this issue, and must not leave thematter to CPCC. They propose various waysfor the Board itself to address the issue,including a zero-levy or a refund scheme.

Premièrement, certains opposants ont despréoccupations de principe ou pratiques. Ilsremettent en cause le bien-fondé d’une exemptionvolontaire conçue et administrée directement par lesbénéficiaires de la redevance. La plupart d’entre euxjugent que la Commission a compétence pour réglerce problème et qu’elle ne doit pas laisser la SCPCPs’en occuper. Ils proposent diverses solutions que laCommission pourrait mettre en application, dontl’exonération ou un programme de remboursement.

Others objectors do not object to the conceptof zero-rating per se, but insist that the Boardensure the program is fair and equitable. Itmust not be too onerous, bureaucratic andtime-consuming. Some specifically take issuewith audit requirements and registration fees,and complain that zero-rated media are onlyavailable from limited sources.

D’autres opposants ne s’opposent pas à l’idée d’uneexonération en tant que telle, mais insistent pour quela Commission veille à ce que le programme soitjuste et équitable. En outre, il ne doit pas être troponéreux, bureaucratisé ou chronophage. Certainss’opposent expressément aux exigences en matière de vérification et aux frais d’inscription, et se plaignent que les supports exonérés ne peuventêtre obtenus qu’auprès d’un nombre limité desources.

Second, manufacturers, importers andretailers all say zero-rating is illegal andinherently unauthorized. They argue that theBoard and CPCC have only the jurisdictionconferred upon them by Parliament, andexemptions can only be created by statute.They emphasize that had Parliament intendedthere to be more than one exemption in thestatute, it would have said so. According tothis argument, it is not within the purview ofthe Board, nor CPCC, to assume the role oflawmaker. The Retailers add that thezero-rating program simply disguisesinherently flawed legislation.

Deuxièmement, les fabricants, importateurs etdétaillants soutiennent tous que l’exonération est unemesure illégale et intrinsèquement interdite. Seloneux, la Commission et la SCPCP n’ont que lespouvoirs que leur a attribués le législateur; seule laLoi peut prévoir des exemptions. Ils soulignent quesi le législateur avait souhaité que la Loi prévoieplus d’une exemption, il l’aurait fait. Selon cetargument, il incombe ni à la Commission ni à laSCPCP d’assumer le rôle du législateur. Lesdétaillants ajoutent que le programme d’exonérationne sert qu’à camoufler une Loi intrinsèquementdéficiente.

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The Retailers submit, in the alternative, that ifzero-rating is necessary, then the Board itselfmust use its “blank cheque” to address theissue within the tariff.19 They argue that it isillegal for the Board to delegate responsibilityfor this program to the beneficiaries of thelevy. At the very least, according to theRetailers, the Board must exercise its“supervisory responsibility”20 and establishguidelines for the program.

À titre subsidiaire, les détaillants estiment que si ceprogramme est nécessaire, la Commission devraitalors se servir de son [TRADUCTION] «chèque enblanc» pour traiter de la question dans le tarifmême.19 Ils avancent que la Commission agit defaçon illégale lorsqu’elle délègue les responsabilitésliées au programme aux bénéficiaires de laredevance. À tout le moins, affirment-ils, laCommission doit s’acquitter de son [TRADUCTION]«mandat de surveillance»20 et établir des lignesdirectrices pour le programme.

From a practical standpoint, the Retailers’objections focus on the market distortions thatzero-rating creates; they do not want to loseretail sales to customers who must buy onlyfrom authorized suppliers of zero-ratedmedia. Hence, they argue that CPCC’scurrent program, which excludes them fromparticipating, is also unfair and arbitrary.Manufacturers’ and importers’ concerns aresimilarly practical; they do not want to beburdened with the administrativeinconvenience that zero-rating creates.

Au niveau pratique, les objections des détaillantsportent sur les dérèglements de marché qu’engendrel’exonération. Ils ne veulent pas perdre des ventes audétail à des clients tenus de s’approvisionner auprèsde fournisseurs autorisés à vendre des supportsexonérés. Ils soutiennent donc que le programmeactuel, dont ils sont exclus, est injuste et arbitraire.Les préoccupations des fabricants et desimportateurs ont un aspect pratique comparable. Cesderniers ne veulent pas s’encombrer des tracasseriesadministratives liées à un tel programme.

Third, rights-holders said in the firstproceedings that the Board cannot createexemptions; the Board cannot say thatmanufacturers and importers need not pay alevy on sales to certain end users. However,rights-holders recognized that some mightconsider it unfair for certain non-copiers topay the levy and undertook to remedy theproblem. In the second proceedings, theirarguments in respect of zero-rating weremainly economic. In effect, they wanted theBoard to compensate for this program byraising the levy rates.

Troisièmement, les titulaires de droits ont déclaré,lors de la première instance, que la Commission nepeut créer d’exemptions; la Commission ne peutdécréter que les fabricants et importateurs n’ont pasà verser de redevances sur la vente de supports àcertains utilisateurs. Cependant, les titulaires de droits ont reconnu que certains pourraient considérerqu’il est injuste que certaines personnes qui ne fontpas de copies payent la redevance, et ils ont doncentrepris de régler le problème. Lors de la deuxième instance, leurs arguments au sujet del’exonération de la redevance étaient d’ordreessentiellement économique. De fait, ils voulaientque la Commission augmente les taux de redevancespour compenser les effets du programme.

In the present proceedings, rights-holdersargue that the Board has no control over, orpower to stop them from, zero-rating. Oncezero-rating has occurred, they say it is fairand equitable that they not suffer as a result.In short, rights-holders say zero-rating is onlyrelevant to the Board as a market reality that

En l’espèce, les titulaires de droits soutiennent que laCommission n’a aucune emprise sur le programmeet qu’elle ne peut les empêcher d’accorder desexonérations. Dès l’entrée en vigueur du programme,ajoutent-ils, il n’est que juste qu’ils ne soient paslésés par sa mise en œuvre. Bref, ils estiment quel’exonération n’est significative pour la Commission

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should be accounted for after it has occurred.They submit that their program is implicitly in accordance with the purposes ofthe regime. Indeed, because the Act is silent,CPCC submits it must accommodate thosewho cannot copy music.

qu’en tant que réalité propre au marché devant êtreprise en considération après sa mise en place. Ilsaffirment que leur programme est implicitement enaccord avec l’objet du régime. De fait, parce que laLoi est muette à ce sujet, la SCPCP estime qu’elledoit s’occuper de ceux qui ne peuvent pas copier demusique.

The Board’s predicament is as follows. If itcreates an exemption in the tariff, it will hearcries that it acted beyond its jurisdiction. If itdoes not, it will be accused of failing toexercise its jurisdiction and refusing to actfairly and equitably.

Le dilemme qui se pose à la Commission est lesuivant : si elle ajoute une exemption au tarif, onl’accusera d’avoir outrepassé sa compétence. Dansle cas contraire, on lui reprochera de ne pas exercersa compétence et de refuser d’agir de manière justeet équitable.

Much turns on the interpretation of the legalframework surrounding the regime. IfParliament intended the burden of the levy tobe borne by all end users, except thosespecifically exempted by legislation, thenzero-rating goes against that purpose. Ifinstead Parliament intended the costs of thelevy to be borne ultimately only by those endusers who engage in private copying, thenzero-rating works toward that end. Thequestion that would follow is whether theBoard can legitimately leave this task torights-holders.

Une bonne part de l’issue de cette affaire dépend del’interprétation donnée au cadre législatif du régime.Si le législateur entendait que le fardeau de laredevance soit réparti entre tous les utilisateurs, saufceux expressément exemptés aux termes de la Loi,l’exonération est incompatible avec l’économie durégime. Si le législateur voulait plutôt que ce coût nesoit assumé en bout de piste que par ceux et celless’adonnant à la copie privée, l’exonération de laredevance devient une mesure utile; il faut ensuite sedemander si la Commission peut légitimement laissercette responsabilité aux titulaires de droits.

There are valid arguments in favour ofzero-rating. By definition, a business or otherorganization cannot engage in privatecopying. Thus, from a policy standpoint, theymay not be the purpose for, nor thebeneficiaries of the private copying regime.A mechanism that removes such stakeholdersfrom the ambit of the levies might furtherstrengthen the nexus between the regime andits goals, and might also reduce the incentiveto turn to foreign suppliers for blank mediapurchases.

Des arguments valables militent en faveur del’exonération. Par définition, une entreprise ou autreinstitution ne peut faire de copie privée. Du point devue politique, elles ne font pas l’objet du régime, pasplus qu’elles en tirent un bénéfice. Un mécanismequi les soustrait à l’application de la redevancerenforcera peut-être le lien entre le régime et lesobjectifs s’y rattachant, et dissuadera peut-être aussiles achats de supports vierges auprès de fournisseursétrangers.

There are less compelling reasons for anexemption for individual consumers who donot private copy. The evidence suggests, forexample, that 80-90 per cent of consumersuse some blank CDs to copy music, and 40per cent use blank CDs for no other purpose.

Les raisons d’accorder une exemption auxconsommateurs qui ne font pas de copie privée sontmoins convaincantes. Selon la preuve, par exemple,80 à 90 pour cent des consommateurs se servent deCD vierges pour copier de la musique, et 40 pourcent n’en utilisent qu’à cette seule fin. Tous les

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Although not all individuals use all media forthat purpose, we must bear in mind that therate is discounted to reflect this fact.21 Also,the Act legalizes private copying in Canada;there is value in the option to private copy,even for those who choose not to exercise thatoption.

supports achetés par des particuliers ne servent pasà copier de la musique; cela dit, il faut se rappelerque le taux est ajusté pour en tenir compte.21 Enfin,la Loi légalise la copie privée au Canada; l’option defaire de la copie privée a une valeur, même pourceux qui choisissent de ne pas l’exercer.

Regardless, the question is not whether or notzero-rating is desirable, but whether or not theBoard, or CPCC, is legally authorized toinitiate such a program. Because there is nolegislative guidance to the contrary, the Boardbelieves it does not have the legal authoritydelegated from Parliament to exempt thosewho are, under the Act, liable for the paymentof levies. As structured, the zero-ratingprogram creates exemptions. For all thesereasons, the Board considers that the programhas no legal basis and is therefore illegal. TheBoard is greatly relieved that lawmakers haverecognized the problems associated with thisissue in the recent report on the provisionsand operation of the Act.22

Quoi qu’il en soit, la question n’est pas de savoir s’ilest désirable d’instituer un programmed’exonération, mais plutôt de déterminer si soit laCommission, soit la SCPCP sont légalementhabilitées à mettre en place un tel programme. Enraison de l’absence d’indications législativescontraires, la Commission croit que le législateur nelui a pas attribué la compétence d’exempter ceuxqui, aux termes de la Loi, sont tenus de payer uneredevance. Sous sa forme actuelle, le programmed’exonération crée des exemptions. Pour toutes cesraisons, la Commission considère que le programmeest sans fondement juridique, et donc illégal. LaCommission est grandement soulagée de savoir queles ministères ont reconnu les problèmes liés à cettequestion dans le récent rapport sur les dispositions etl’application de la Loi.22

The Federal Court of Appeal has heldrecently that the Board has broad discretionwhen establishing terms and conditionsrelated to tariffs.23 Should zero-ratingimplicitly be an intrinsic part of the privatecopying regime, then the Board shouldadminister the exemption, not CPCC. Thus, ifzero-rating is indeed a necessary componentof a workable regime, then the Board couldincorporate the program as part of the “termsand conditions related to [the] levies as theBoard considers appropriate”.24 CPCC couldthen administer it as part of the tariff. As theAct now stands, the most untenable responseis to delegate ultimate control to thebeneficiaries of the regime.

La Cour d’appel fédérale a statué récemment que laCommission possède un pouvoir discrétionnaireétendu quand vient le moment de fixer les modalitésrelatives aux tarifs.23 Si l’exonération devait être unemesure intrinsèque au régime de copie privée, c’est àla Commission, et non à la SCPCP, que reviendraitde la mettre en place. Par conséquent, sil’exonération de la redevance constitue véritablementune composante nécessaire d’un régime viable, c’està la Commission qu’il incomberait d’intégrer leprogramme dans le cadre des modalités afférentesaux redevances qu’elle estime indiquées.24 LaSCPCP pourrait par la suite gérer le programmecomme partie intégrante d’un tarif. En vertu de laLoi telle que libellée en ce moment, l’approche lamoins défendable consiste à déléguer le pouvoirultime aux bénéficiaires du régime.

Aside from the lack of legal support forzero-rating, the Board has some seriousreservations about the fairness of theproposed implementation of CPCC’s extended

Hormis le fait que le programme d’exonération estsans fondement sur le plan juridique, la Commissiona de sérieuses réserves sur l’équité du projet de miseen œuvre du programme élargi de la SCPCP. Ce

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program. The program has been tested on theaudiocassette market, to the extent that endusers complain much less about the levy onthat medium. However, its possible effects onother markets, especially blank CDs, causegrave concerns.

programme a été mis à l’essai sur le marché descassettes audio, et les utilisateurs se plaignentbeaucoup moins de la redevance sur ce type desupports. Toutefois, ses effets potentiels sur d’autresmarchés, notamment celui des CD vierges, suscitentd’importantes préoccupations.

First, the stakes are much higher in thecontext of blank CDs because of the numberof units that might be zero-rated. CSMA andthe Retailers made clear that zero-ratingcreates serious distribution problems, becauseit forces sales outside the normal supplychain. The number and breadth of types oforganizations that might be zero-rated aremuch greater than in the audiocassettemarket. CPCC’s own estimates, which itacknowledges are only rough guesses, putsthe number of potential registrants in thethousands. By even the most conservativeestimates, one would not be surprised if tensof millions of units were diverted fromexisting channels of distribution. Second,objectors expressed reluctance to pay anyregistration fees. Some objectors alsoexpressed concerns about the potential forarbitrary application of the program.

Premièrement, les enjeux sont beaucoup plus élevésdans le cas des CD vierges en raison du nombred’unités pouvant être exonérées. La CSMA et lesdétaillants ont clairement dit que l’exonérationoccasionne de graves problèmes de distributionparce que les ventes doivent sortir de la chaîned’approvisionnement habituelle. Le nombre et lataille des types d’institutions potentiellementadmissibles à une exonération sont beaucoup plusimportants que dans le cas du marché des cassettesaudio. Selon les estimations de la SCPCP (quireconnaît qu’il s’agit d’une évaluation grossière), lenombre d’adhérents potentiels se situerait dans lesmilliers. Même si l’on s’en tient aux évaluations lesplus conservatrices, il ne serait pas surprenant quedes dizaines de millions d’unités soient détournéesdes circuits de distribution existants. Deuxièmement,les opposants se sont dits réticents à payer des fraisd’inscription, et certains opposants, inquiets despossibilités d’arbitraire dans l’application duprogramme.

Another concern relates to possible futurecompensation for the program. The Board’srole is to establish the levy rates and theirrelated terms and conditions. Once that isdone, the Board cannot compel CPCC tocollect the levies, if it has so decided. CPCChas indicated that it intends to ask forcompensation for zero-rated CDs in the next tariff. The Board is concerned about theimpact of such a request on the level of thelevy rate. However, it must be noted that inthis instance, CPCC has not asked the Boardto increase the levy rate on CDs inanticipation of the extended zero-ratingprogram.25

La compensation future éventuelle de la SCPCPpour le programme d’exonération constitue une autrepréoccupation. Le rôle de la Commission consiste àétablir les taux de redevances et les modalitésafférentes. Une fois qu’ils sont établis, elle ne peutforcer la SCPCP à percevoir les redevances, si telest son choix. La SCPCP a fait part de son intentionde demander que le prochain tarif que laCommission homologuera soit compensé pour lesCD exonérés. La Commission se préoccupe del’impact qu’une telle requête pourrait avoir sur leniveau du taux de la redevance. Il faut cependantgarder à l’esprit que dans la présente affaire, laSCPCP n’a pas demandé à la Commissiond’accroître le taux de la redevance sur les CD enanticipation du programme d’exonération élargi.25

The potentially serious effects of zero-ratingon the CD market are themselves sufficient to

Les effets potentiellement graves de l’exonérationsur le marché des CD expliquent à eux seuls le

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explain the change in the Board’s views. Yet,to be blunt, the reason that the Board hasreconsidered its response to zero-rating is thatit could not foresee the effects of the program.During the last proceedings, zero-rating wasnot the pivotal issue it is now. The Boardheard little argument on the topic, and therewas little indication of its broaderimplications. This decision is based upon amore complete record.

changement d’opinion de la Commission. Mais pourtout dire, si la Commission a reconsidéré sa positionsur l’exonération de la redevance, c’est parce qu’ellene pouvait prévoir l’impact du programme. Lors dela dernière instance, l’exonération n’était pas laquestion fondamentale qu’elle est maintenantdevenue. La Commission avait entendu peud’arguments à ce sujet, et on soupçonnait peul’incidence considérable qu’elle pouvait avoir. Laprésente décision se fonde sur un dossier pluscomplet.

II. CONSTITUTIONAL MATTERS II. QUESTIONS D’ORDRECONSTITUTIONNEL

The constitutionality of Part VIII of the Actwas addressed in Private Copying I. At thattime, there were three principal attacks on theregime. First, it was alleged that the regime isnot copyright law, and hence ultra vires thelegislative competence of Parliament. Second,it was argued that the regime is merely adisguised tax, which was not enactedfollowing proper procedural requirements.Third, it was submitted that the regimeviolates paragraph 2(a) and section 15 of theCharter of Rights and Freedom.26

Copie privée I traite de la constitutionnalité de lapartie VIII de la Loi. À l’époque, le régime avait étécontesté pour trois motifs principaux. Premièrement,on avait soutenu qu’il ne relève pas du droit d’auteuret qu’il outrepasse la compétence fédérale.Deuxièmement, on avait affirmé que le régime n’estqu’une taxe déguisée, qui n’a pas été adoptée selonles règles de procédure appropriées. Troisièmement,le régime, avait-on dit, contrevient à l’alinéa 2a) et àl’article 15 de la Charte canadienne des droits etlibertés.26

In these proceedings, the Retailers reiterateonly the first two of these attacks. The Boardis not persuaded that any of the arguments aregenuinely novel, and therefore it adopts thereasoning from its previous decision.Nevertheless, some nuances should beaddressed.

Dans cette instance, les détaillants reviennentuniquement avec les deux premiers motifs. LaCommission n’est pas convaincue que les argumentsavancés sont véritablement nouveaux et elle adopte donc le raisonnement suivi dans sapremière décision. Il reste néanmoins à traiter decertaines nuances.

A. Is Part VIII Copyright Law? A. La partie VIII relève-t-elle du droit d’auteur?

The allegation that Part VIII is not, in pithand substance, a matter of copyright law isagain put forward. It is once again submittedthat there is no connection between those whoare liable to pay the levy (the manufacturersand importers) and those media which may ormay not be used to private copy.Furthermore, it is alleged that the regime iscast too broadly: those who must pay the levyhave no control over the use to which theblank audio recording media will be put.

On allègue à nouveau que la partie VIII ne relèvepas, de par son caractère véritable, du droitd’auteur. On souligne à nouveau qu’il n’y a pas delien entre ceux qui doivent payer la redevance (lesfabricants et les importateurs) et les supports quisont utilisés ou non à des fins de copie privée. Deplus, on soutient que le régime ratisse trop large :ceux qui doivent payer la redevance n’ont aucuneemprise sur l’utilisation qui sera faite du supportaudio vierge.

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Once again, the Board must reiterate that thedominant feature of Part VIII, when one looksat its pith and substance, is within the scopeof copyright law. It is irrelevant that somesections of the private copying regime,namely, sections 81 and 82, do not explicitlymention the word “copyright”. This regime isclearly a subject-matter for copyright.

Encore une fois, la Commission doit répéter quel’élément prédominant de la partie VIII, quand onexamine son caractère véritable, relève du droitd’auteur. Il importe peu que l’expression «droitd’auteur» ne figure pas explicitement dans certainesdispositions du régime de copie privée, dont lesarticles 81 et 82. Ce régime est à n’en pas douter liéau droit d’auteur.

Mr. Pitt notes that section 81 makes it clearthat the remuneration paid by importers andmanufacturers of blank audio recording mediais “in respect of the reproduction for privateuse of ...musical works”.27 To the Board, thewords “in respect of” indicate that Parliamentrecognized that payers of the levy do notthemselves engage in the reproduction ofmusical works. This alone does not mean thatthe regime is not copyright law. Instead itmeans the Board must strive to correlate theamount of the levies with private copyinghabits, the value of consumers’ exemptionfrom liability, the remuneration due torights-holders and other underlying rationalesfor the private copying regime.

M. Pitt souligne que la version anglaise de l’article81 prévoit spécifiquement que la rémunérationversée par les importateurs et fabricants de supportsaudio vierges l’est «in respect of the reproductionfor private use of ...musical works».27 Selon laCommission, en utilisant l’expression «in respectof», le législateur reconnaît que ceux qui payent laredevance ne s’adonnent pas eux-mêmes à lareproduction d’œuvres musicales. Cela ne suffit pasà établir que le régime est autre chose que du droitd’auteur. Cela signifie plutôt que la Commission doits’employer à établir une corrélation entre le montantdes redevances et les habitudes en matière de copieprivée, la valeur des exemptions accordées auxconsommateurs, la rémunération à verser auxtitulaires de droits et les autres principessous-jacents au régime.

Section 82 sets out clearly who will pay thelevy, to whom and why. It is clearly linked tothe preceding section, and to the overallregime. To claim that these sections, and theconcept of “blank” media, are somehow“anti-copyright” is simply wrong. Todetermine the pith and substance of Part VIII,two aspects must be examined: the purpose ofthe legislation, and its legal effects.

L’article 82 établit clairement qui paye la redevance,à qui on la verse et ce pourquoi on le fait. Il serapporte de toute évidence à l’article précédent toutcomme au régime dans son ensemble. Il est toutsimplement erroné de prétendre que ces articles et lanotion de support «vierge» sont antithétiques audroit d’auteur. Afin de cerner le caractère véritablela partie VIII, il faut examiner deux aspects : l’objetdu régime et ses effets sur le plan juridique.

The purpose of the private copying regimewas examined above; it is clear that itsexistence depends on the reproduction right,and the inability of rights-holders to enforce itin the context of mass infringement. This goesto the “mischief” or the problem thatParliament sought to solve through thelegislation.28

L’objet du régime de copie privée est décrit plushaut. Il est évident que le régime existe parce que ledroit de reproduction existe et parce que les titulairessont incapables de le faire respecter dans un contextede violation massive. Voilà ce qui déterminel’injustice ou problème, que le législateur a cherchéde régler en adoptant la Loi.28

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The effects of the regime are also clear;rights-holders are remunerated, and individualCanadians who indulge in private copyingnow do so legally. That the price for doing sois borne, in part, by those who do not privatecopy is not relevant in deciding whether theregime is copyright law in pith and substance. Viewed from its purpose andits effects, Part VIII is a valid exercise ofParliament’s jurisdiction over copyright law.All sections of the regime are clearly andtightly linked to Parliament’s goal tocompensate rights-holders in respect of thereproduction of music for private use.

Les effets du régime sont eux aussi clairs : lestitulaires de droits touchent une rémunération et lesCanadiens qui s’adonnent à la copie privée le fontmaintenant en toute légalité. Le fait que des gens quine se livrent pas à cette pratique en paient une partiedu prix n’est pas pertinent pour répondre à laquestion de savoir si le régime, de par son caractèrevéritable, relève du droit d’auteur. Considérée sousl’angle de son objet et de ses effets, la partie VIII estle fruit d’une incursion réussie du législateur dans ledomaine du droit d’auteur. Chacune des dispositionsqui forment le régime concourent clairement et avecrigueur à l’objectif du législateur, qui est decompenser les titulaires de droits pour la copie pourusage privé de musique.

B. Is the Private Copying Levy a Tax? B. La redevance sur la copie privée constitue-t-elle une taxe?

Once again, the argument that the privatecopying levy is a tax has been put forward.29

For reasons stated in Private Copying I,30 andadopted here, the Board does not believe thatthe levy is a tax. Nothing material has beenbrought forth since then to warrant a changein the Board’s analysis of this issue.

Encore une fois, on avance l’argument selon lequella redevance sur la copie privée est une taxe.29 Pourles motifs énoncés dans Copie privée I,30 lesquelssont adoptés dans les présentes, la Commission necroit pas que la redevance soit une taxe. Aucunargument de poids n’a été présenté depuis qui seraitde nature à amener la Commission à changer depoint de vue sur cette question.

However, the question of nomenclature shouldbe addressed. Much has been made about thedifference or similarity between the nouns“levy”, “royalty” and “tax”, in both Englishand French. In particular, the Retailers submitthat the only overlap in the translations of“levy” and “redevance” involves the word“tax”. The Board rejects this argument, as itwould attach too much importance to merelabels. The analysis is better served by askingwhether the regime is, by design or inpractice, a tax or a type of regulatory charge.

Néanmoins, il faut aborder la question de lanomenclature. On a beaucoup parlé des différencesou des similitudes d’ordre sémantique entre les mots«redevance» (levy et royalty) et «taxe», tant enanglais qu’en français. Les détaillants soutiennent,pour leur part, que le seul chevauchement entre lesmots «levy» et «redevance» est la notion de «taxe».La Commission rejette cet argument, car il met tropl’accent sur de simples étiquettes. Aux fins del’analyse, il vaut mieux se demander si le régimeconstitue, de par sa conception ou en pratique, unetaxe ou une sorte de prélèvement de natureréglementaire.

The Retailers describe a royalty as “financialconsideration paid for the right to use thecopyright or patent or to exercise a similarincorporeal right...”31 In essence, thisdescription mirrors a user fee. According to

Les détaillants décrivent la redevance comme[TRADUCTION] «une contrepartie financière verséepour le droit d’utiliser un droit d’auteur ou unbrevet, ou d’exercer un droit incorporelsimilaire...»31 Cette description renvoie, pour

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CPCC, a user fee is only one type ofregulatory charge. That is, even if the levy isnot a user fee, it can still be a regulatorycharge and hence not a tax. In Westbank FirstNation v. British Columbia Hydro andPower Authority,32 the Supreme Courtcommented on an earlier judgment, EurigEstate (Re).33 In this judgment, Major J.stated that, “[a]nother factor that generally distinguishes a fee from a tax is thata nexus must exist between the quantumcharged and the cost of the serviceprovided”.34 The Court in Westbank describedthis “nexus” requirement as “another possiblefactor to consider”35 when attempting todistinguish a tax from a user fee. It held that auser fee is merely “a subset of regulatorycharges”.36

l’essentiel, à un droit d’utilisation. Selon la SCPCP,un droit d’utilisation n’est qu’un type de prélèvementde nature réglementaire parmi d’autres. Parconséquent, même si la redevance n’est pas un droitd’utilisation, elle peut quand même constituer unprélèvement de nature réglementaire et donc, autrechose qu’une taxe. Dans Première nation deWestbank c. British Columbia Hydro and PowerAuthority,32 la Cour suprême a commenté unjugement précédent, Succession Eurig (Re).33 Dansce jugement, le juge Major avait déclaré «[i]l est unautre facteur qui permet généralement de distinguerdes frais d’une taxe : il doit y avoir un rapport entrela somme exigée et le coût du service fourni».34 DansWestbank, la Cour affirme que cette exigence d’un«rapport» est «un autre élément possible»35 àconsidérer lorsqu’on tente de distinguer une taxed’un droit d’utilisation. Elle affirme également queles frais d’utilisation sont un simple «sous-ensembledes redevances de nature réglementaire».36

According to CPCC, Westbank suggests thatthe “nexus” requirement is not necessarilyapplicable in this case, as nobody issuggesting that the levy is a user fee. CPCCsubmits that the Retailers have concentratedon the wrong sort of regulatory scheme; theabsence of a nexus between the amountcharged and the cost of the service provided isnot always indicative of a tax.

Selon la SCPCP, l’arrêt Westbank laisse entendreque l’exigence d’un «rapport» ne s’applique pasnécessairement en l’espèce, car personne ne suggèreque la redevance est un droit d’utilisation. LaSCPCP soutient que les détaillants ont mis l’accentsur le mauvais type de régime réglementaire;l’absence de rapport entre la somme demandée et lecoût du service fourni ne veut pas nécessairementdire qu’il s’agit d’une taxe.

The Board agrees with CPCC’s interpretationof the Supreme Court’s comments inWestbank. Hence, the fact that CPCCrecognizes it does not provide any service tomanufacturers or importers in exchange forpayment of the levy (the reason for which itclaims it does not collect nor remit goods andservices tax on the levies) does not necessarilymean that the levy is a tax.

La Commission souscrit à l’interprétation que fait laSCPCP des commentaires formulés par la Coursuprême dans l’arrêt Westbank. Ainsi, même si laSCPCP reconnaît qu’elle ne fournit aucun serviceaux fabricants ou aux importateurs en contrepartiedu paiement de la redevance (la raison même pourlaquelle elle affirme ne pas percevoir la taxe sur lesproduits et services sur la redevance), cela nesignifie pas nécessairement que la redevance est unetaxe.

Even if the Board is mistaken in thisconclusion, however, it continues to believe,for the reasons discussed in PrivateCopying I, that a sufficient nexus exists torender the levy a regulatory charge rather than

Peu importe que la Commission erre ou non en tirantcette conclusion, elle continue de croire, pour lesmotifs exposés dans Copie privée I, qu’il existe unrapport suffisant pour que la redevance soitconsidérée comme un prélèvement de nature

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a tax. The Board also continues to believethat the levies are not imposed by a publicbody, since the Board can neither set the tariffprocess in motion nor collect any amountsowing. Moreover, although the Act, like anyother statute, was enacted at least in part tobenefit the Canadian public, it is inaccurate tosay the levies are for a public purpose.

réglementaire plutôt qu’une taxe. La Commissioncontinue également de croire que la redevance n’estpas imposée par une institution publique puisque laCommission ne peut ni mettre en marche leprocessus d’établissement du tarif, ni percevoiraucun montant dû. De plus, bien que la Loi, commetoute autre loi, ait été édictée du moins en partiepour le bénéfice du public canadien, il est faux deprétendre pour autant que les redevances servent unefin d’intérêt public.

III. DEFINITION OF AN AUDIORECORDING MEDIUM

III. DÉFINITION DE SUPPORT AUDIO

A. Legal Interpretation A. Interprétation juridique

The definition of an “audio recordingmedium” in section 79, which applies only to Part VIII, describes products subject to alevy. It reads as follows:

On décrit les produits assujettis à une redevance dans la définition de «support audio», à l’article 79.Cette définition, qui ne s’applique qu’à la partieVIII, se lit comme suit :

‘audio recording medium’ means arecording medium, regardless of itsmaterial form, onto which a soundrecording may be reproduced andthat is of a kind ordinarily used byindividual consumers for thatpurpose, excluding any prescribedkind of recording medium.

«support audio» Tout support audiohabituellement utilisé par lesconsommateurs pour reproduire desenregistrements sonores, à l’exceptiontoutefois de ceux exclus par règlement.

There are two aspects of this provision thatare relevant to the Board in these proceedings.The first relates to the proper interpretation ofthe phrase “ordinarily used by individualconsumers for that purpose”. The secondrelates to the relevance of a medium’sphysical attributes (“a recording medium,regardless of its material form”), particularlythe significance of its incorporation into adevice. Also, a related nuance concerns thenotion of “blank” media.

En l’espèce, deux éléments de cette dispositionintéressent la Commission. Le premier se rapporte àl’interprétation de l’expression «habituellementutilisé par les consommateurs pour reproduire desenregistrements sonores». Le deuxième concerne lapertinence des attributs physiques du support («Toutsupport audio»), en particulier l’effet éventuel de sonintégration à un appareil. Enfin, un aspect connexeconcerne la notion de support «vierge».

1. “Ordinarily Used by IndividualConsumers for that Purpose”

1. «Habituellement utilisé par les consommateurspour reproduire des enregistrements sonores»

The first aspect of this provision has beendealt with on two occasions by the Board, and

La Commission a traité à deux reprises du premierélément de cette définition, que la Cour d’appel

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considered by the Federal Court of Appeal inAVS Technologies Inc. v. CanadianMechanical Reproduction Rights Agency.37

In that case, Linden J.A. stated:

fédérale a aussi abordé dans AVS Technologies Inc.c. Canadian Mechanical Reproduction RightsAgency.37 Le juge Linden y déclare ce qui suit :

“The key point is whether the Board had todecide the meaning of “ordinarily used” bylooking at the products generally, ascontended for by the applicant, or byconsidering the use by individual consumersof that product. In my view, it is the usage byindividual consumers that must be ordinary,not the use of the product generally, becauseof the insertion of the words “by individualconsumers”, which have to be given somemeaning. If these words were not there, theapplicants’ contention would have been moresolidly grounded. The French version isconsistent with this interpretation as there is also a reference to use by “consommateurs”,who are generally considered to beindividuals, not corporations or institutions.

«Le point principal est de savoir si la Commissionavait à décider du sens du terme «habituellement» entenant compte de l’ensemble des produits, comme leprétendait la demanderesse, ou en tenant comptede l’emploi de ce produit par les consommateurs.À mon avis, c’est l’emploi qu’en font lesconsommateurs qui doit être habituel, et non pasl’usage général du produit, à cause de l’ajout dumot «consommateurs», qui doit avoir un certainsens. Si ce mot n’était pas là, la prétention desdemanderesses aurait un fondement plus solide. Laversion anglaise est conforme à cette interprétationétant donné qu’elle fait uniquement référence àl’emploi «by individual consumers» qui sontgénéralement considérés comme étant des personnes,et non pas des sociétés ou des institutions.

[...] [...]

The applicants argued that the interpretationof the term “ordinarily” should be guided bydictionary definitions such as “usually” or“commonly” and by certain authorities fromother contexts they cited, which indicated itshould be defined as “chiefly” or “mainly”.Later, they suggested that a numberapproaching 50 per cent of the products usedin this way might be considered to be usedordinarily. In my view, these definitions andcases are not very helpful. Nor is thepercentage approach, for that would bearbitrary. Moreover, it would mean that theartists would receive no compensation at allfor the infringement of their copyrights untilnearly one-half of all the products are so used.This would hardly be consistent with theobject of the legislation.”

Les demanderesses font valoir que l’interprétation duterme «habituellement» devrait suivre les définitionsque donne le dictionnaire d’expressions telles que«ordinairement» ou «communément», être guidéepar certaines autorités applicables à d’autrescontextes qu’elles ont citées [...] qui indiquent que ceterme doit être défini comme signifiant«principalement» ou «particulièrement». Par la suite,elles ont laissé entendre qu’un chiffre approchant de50 pour cent des produits utilisés de cette façonpourrait être considéré comme un usage habituel. Àmon avis, ces définitions et ces causes ne sont pastrès utiles. Pas plus d’ailleurs que la méthodeprocentuelle, parce qu’elle est arbitraire. Qui plusest, elle signifierait que les artistes ne recevraientaucune rémunération en cas de violation de leursdroits d’auteur jusqu’à concurrence de près de lamoitié de l’utilisation de ces produits. Cela seraitdifficilement compatible avec l’objet de la Loi.»

Objectors suggest that these particularcomments are not binding on the Board. The

Les opposants laissent entendre que la Commissionn’est pas liée par ces commentaires. La Cour

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Federal Court of Appeal reviewed the Board’sdecision on a standard of patentunreasonableness; it does not follow that theBoard’s first decision was correct. Moreover,some objectors submit that a reviewing courtmight look more closely at this decision of theBoard.

d’appel fédérale a examiné la décision de laCommission selon la norme de décisionmanifestement déraisonnable; il ne s’ensuit pas quela première décision rendue par la Commission étaitcorrecte. De plus, certains opposants suggèrentqu’un tribunal de révision pourrait examiner plusattentivement la présente décision de la Commission.

The task at hand is to interpret and apply theprovision at issue. In this interpretiveexercise, strictly speaking, the Court’scomments may be obiter dicta. This does notmean that these remarks should not be givenweight. The Court’s insight into this provisionconfirms the Board’s own view of the matter.

La Commission doit ici interpréter et appliquer lesdispositions en cause. Dans ce contexted’interprétation, les remarques de la Cour n’ontqu’un caractère incident. Cela ne signifie pas pourautant qu’il fasse en faire fi. Le point de vue de laCour sur ces dispositions corrobore le propre pointde vue de la Commission.

The phrase “ordinarily used” cannot be seenas purely quantitative.38 Linden J.A.confirmed that a percentage approach wouldbe arbitrary, and the Board believes the samecan be said of other solely quantitativebenchmarks. A qualitative and quantitativeapproach is more in line with the purpose ofPart VIII, in that it allows the levy to moreeasily adapt to market realities and the privatecopying habits of Canadians. It is alsoconsistent with the established interpretationof other provisions of the Act.39

L’expression «habituellement utilisé» ne peut êtrevue comme purement quantitative.38 Le juge Lindena confirmé qu’une approche fondée sur despourcentages serait arbitraire, et la Commissioncroit que ce commentaire vaut pour d’autres modèlesstrictement quantitatifs. Une approche à la foisqualitative et quantitative rejoint davantage l’objetde la partie VIII, en ce qu’elle permet à la redevancede s’adapter plus facilement aux réalités du marchéet aux habitudes des Canadiens en matière de copieprivée. Elle est aussi conforme à l’interprétationreçue d’autres dispositions de la Loi.39

Some stakeholders are seeking a bright linemarker. However, the language, context andpurpose of section 79 do not support such anapproach. It is clear that Parliament desired,above all, sensitivity to market realities andthe flexibility to adapt to a changingenvironment.

Certains intervenants aimeraient établir une ligne dedémarcation très nette. Le libellé, le contexte etl’objet de l’article 79 ne le permettent pas. De touteévidence, le législateur a cherché avant tout laréceptivité aux réalités du marché et la souplessenécessaire à l’adaptation à un environnementchangeant.

In the Board’s view, therefore, there are anumber of factors that will determine whethera given kind of medium is ordinarily used byindividual consumers for copying soundrecordings. Among these are the apparentpurpose of the medium, as evident from itsinvention, design and promotion, and itsactual use, as indicated by surveys, testimonyor other evidence. The Board might also takeaccount of its current or potential rate ofadoption in the market.

C’est pourquoi la Commission estime que plusieursfacteurs déterminent si un type de supports esthabituellement utilisé par les consommateurs pourreproduire des enregistrements sonores.Mentionnons l’objet apparent du support, qui ressortà l’évidence de sa conception et de sa promotion, demême que de son utilisation réelle, établie à l’aide desondages, de témoignages ou d’autres éléments depreuve. La Commission pourrait aussi tenir comptedu taux d’adoption actuel ou potentiel du supportsur le marché.

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As confirmed by the Federal Court of Appeal,individual consumers are key in this analysis.The Board’s focus on individual consumersincludes consideration of both the extent towhich the media is used by consumers forcopying sound recordings in contrast to otheruses, and the extent to which consumers,when copying sound recordings, use thatmedia in contrast to other media. Moreover,the Board is concerned more with individualconsumers as a group than with the habits ofany particular person. In this respect, thesheer volume of a kind of media that are usedfor private copying might suffice to qualify itsuse as “ordinary”, irrespective of percentages.

Comme l’a confirmé la Cour d’appel fédérale,l’utilisation par les consommateurs est déterminanteaux fins de cette analyse. À cet égard, laCommission porte attention entre autres à la mesuredans laquelle les consommateurs utilisent un type desupports pour copier des enregistrements sonoresplutôt que pour faire autre chose, ainsi qu’à lamesure dans laquelle les consommateurs se serventdu type de supports en question (plutôt que d’autres)à cette fin. De plus, la Commission se préoccupedavantage des consommateurs en tant que groupeque des habitudes individuelles. À cet égard,l’utilisation d’un grand nombre de supports d’un certain type à des fins de copie privée pourraitsuffire à qualifier leur utilisation d’«habituelle», peuimporte les pourcentages en cause.

Thus, in Private Copying I, the Board heldthat recordable and rewritable CDs wereordinarily used by individual consumers, eventhough, as a proportion of total blank CDssold, individual consumers accounted for arelatively small share. The evidence clearlyestablished that individual consumers who diduse blank CDs, often used them for copyingmusic, and that, in total, a very substantialnumber of CDs were used for that purpose.Moreover, the Board predicted (correctly soin hindsight) that blank CDs would become adominant media in the world of privatecopying. By contrast, the evidence suggestedthat some media, including Digital AudioTapes (DAT) for example, were used almostexclusively by professionals, and their useswere not expected to change significantly.

C’est pourquoi la Commission a conclu dans Copieprivée I, que les CD enregistrables et réinscriptiblesétaient habituellement utilisés par lesconsommateurs, même si ces derniers achetaient unepart relativement petite du nombre total de CDvierges vendus. La preuve avait clairement établique les consommateurs qui utilisaient des CDvierges le faisaient souvent afin de copier de lamusique et qu’au total, un nombre très élevé de CDétaient utilisés à cette fin. De plus, la Commissionavait prédit (correctement, avec le recul) que les CDvierges allaient devenir un support dominant dansl’univers de la copie privée. En revanche, la preuvedonnait à penser que certains supports, dont lesbandes audionumériques (DAT), étaient utiliséspresque exclusivement par les professionnels etqu’on ne s’attendait pas à un changement radical àcet égard.

2. Medium or Device 2. Support ou appareil

A second aspect of the definition of an “audiorecording medium” relates to the form of themedium. This issue is important because theBoard was asked to establish a levy onmemory in devices, although not on devicesthemselves. Hence, the question at this stageis whether or not the incorporation of aproduct into a device can affect its status asan audio recording medium.

Un deuxième élément de la définition de «supportaudio» se rapporte à la forme du support. Cettequestion est importante parce que la Commission aété invitée à établir une redevance sur la mémoireintégrée à certains appareils mais non sur lesappareils eux-mêmes. À ce stade, il convient donc dese demander si l’intégration d’un produit à unappareil peut avoir une incidence sur son statut desupport audio.

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CSMA argues that upon being incorporatedinto a digital audio recorder, memorybecomes integrated in, and inseparable from,the device, and thus loses its separate identity.In support of this position, CSMA citesanti-dumping decisions rendered by the U.S.Department of Commerce.40 For their part,the Retailers submit that CPCC’s proposaldoes not and cannot distinguish betweendevices and media. Other objectors point tothe lack of technical distinctions betweencertain products proposed to be levied andcertain products that are not, and the lack ofmeaningful distinctions between removableand non-removable memory.

La CSMA soutient que la mémoire intégrée à unenregistreur audionumérique fait partie intégrante del’enregistreur, ne peut plus en être dissociée et perddonc son identité distincte. À l’appui de cetteprétention, elle cite des décisions antidumpingrendues par le ministère du commerce américain.40

Pour leur part, les détaillants avancent que laproposition de la SCPCP ne fait pas et ne peut fairela distinction entre appareil et support. D’autresopposants relèvent l’absence de distinctions d’ordretechnique entre certains produits que l’on propose d’assujettir à la redevance et certains autres qui ne sont pas visés. Ils soulignent aussi l’absence dedifférences significatives entre la mémoire amovibleet non amovible.

According to CSMA, the Retailers and otherobjectors, the Board has no jurisdiction underPart VIII to certify a private copying tariff ondevices. More particularly, the Retailersargue that the legislative history in Canadaindicates that only a medium, and indeed onlyaudiocassettes, were intended to be coveredby the Act. Objectors submit that, in othercountries, devices are subject to a tariff, if atall, only as the result of deliberate legislation.

Selon la CSMA, les détaillants et d’autresopposants, la partie VIII ne rend pas la Commissioncompétente pour assujettir les appareils à un tarifpour la copie privée. Les détaillants, s’appuyant surl’historique législatif du régime canadien,soutiennent plus précisément que seul un support et,en fait, seulement les cassettes audio étaientdestinées à être visées par la Loi. Les opposantsavancent qu’ailleurs dans le monde, les appareilssont assujettis à un tarif, si tant est qu’ils le soient,uniquement en vertu de dispositions législativesclaires.

Regardless, the Board is concerned here withthe Canadian Act, which contains its owninstructions about which products are subjectto a levy. In part for this reason, neitherforeign legislation nor American anti-dumpingdecisions are determinative. The starting pointis to read the words of our Act “in their entirecontext, and in their grammatical andordinary sense harmoniously with the schemeof the Act, the object of the Act, and theintention of Parliament.”41

Quoi qu’il en soit, la Commission s’intéresse ici à laLoi canadienne, laquelle contient ses propresindications quant aux produits assujettis à uneredevance. Cela explique en partie pourquoi ni leslois étrangères ni les décisions antidumpingaméricaines ne sont déterminantes en l’espèce. Lepoint de départ consiste donc à lire les termes denotre loi [TRADUCTION] «dans leur contexte globalen suivant le sens ordinaire et grammatical quis’harmonise avec l’esprit de la loi, l’objet de la loi etl’intention du législateur.»41

As regards the physical characteristics of theproduct itself, the definition of an “audiorecording medium” could hardly have beendrafted more broadly. Specifically, theEnglish version of the text contains the clause,“regardless of its material form”. To the

En ce qui a trait aux caractéristiques physiques duproduit lui-même, la définition de «support audio»aurait difficilement pu être formulée de façon pluslarge. Plus spécifiquement, la version anglaise fait référence à tout support audio «regardless of itsmaterial form». Pour la Commission, le sens

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Board, the plain and ordinary meaning of thisphrase rules out the possibility that the levywas intended to apply only to “removable”media, let alone only to audiocassettes.

ordinaire de ces mots exclut la possibilité que laredevance ne devrait s’appliquer qu’aux supports«amovibles», et encore moins qu’aux seulescassettes audio.

This language also demonstrates that it is notdeterminative whether the medium is affixed,incorporated or otherwise integrated in adevice. Its breadth supports the conclusionthat liability to pay a levy cannot bedependant upon physical characteristicsalone. A medium that is incorporated into adevice remains a medium.

Cette formulation démontre également qu’iln’importe pas que le support soit fixé ou autrementintégré à un appareil. L’étendue de la définitionappuie la conclusion voulant que l’obligation depayer une redevance n’est pas tributaire des seulescaractéristiques physiques du support. Un supportintégré à un appareil demeure un support.

In addition to the express statutory languagethat demands such an interpretation of thisdefinition, the Federal Court of Appealrecently confirmed that, “[w]here its languageand underlying rationale permit, legislationshould be interpreted in a way that takesaccount of technological developments.”42

Notably, these remarks, made in the course ofjudicial review of another of the Board’sdecisions, pertained specifically to the Act. Tolimit the application of the levy to onlyremovable kinds of media would be to restrictthe definition of “audio recording medium” ina manner inconsistent with this principle.Thus, the context and purpose of thisparticular provision, which was to provideremuneration for rights-holders whose musicis copied onto such products, only confirmsthis conclusion.

En plus du libellé législatif exprès qui exige une telleinterprétation de cette définition, la Cour d’appelfédérale a récemment confirmé que «[l]orsque sonlibellé et son objet fondamental le permettent, untexte de loi devrait être interprété de manière à tenircompte des progrès technologiques.»42 Signalons queces commentaires, faits dans le cadre du contrôlejudiciaire d’une autre décision de la Commission, serapportaient précisément à la Loi. Limiter laredevance aux seuls supports amovibles reviendraità restreindre la définition de «support audio» d’unefaçon contraire à ce principe. Le contexte et l’objetde cette disposition particulière (fournir unerémunération aux titulaires de droits dont la musiqueest copiée sur de tels produits) ne font quecorroborer cette conclusion.

The Board realizes that Parliament could nothave imagined recent technologicaldevelopments when this regime was enacted.

La Commission est consciente qu’au moment où lerégime a été institué, le législateur n’aurait puprévoir les récents changements technologiques.

The Board is also aware that Americanjurisprudence advises caution in this respect.43

Nevertheless, the Board is bound to follow theguidance of Canadian courts, especially givenParliament’s clear intention to make section79 technologically neutral.

La Commission sait aussi que la jurisprudenceaméricaine incite à la prudence en cette matière.43

Quoi qu’il en soit, la Commission est tenue de suivrela voie tracée par les tribunaux canadiens, surtoutquand on sait que le législateur voulaitmanifestement rendre l’article 79 neutre du point devue technologique.

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However, the Board is comforted that thedefinition excludes any media of a kindprescribed by the Governor in Council. Thus,although this section has not yet beeninvoked, the Act contains an internalmechanism whereby the Board’s conclusionon this matter can be considered and easilyaltered, if so desired, by those better situatedto deal with this controversy.

Cela dit, la Commission est rassurée que ladéfinition exclut les types de supports prescrits parle gouverneur en conseil. Cette disposition, qui n’apas encore été invoquée, constitue un mécanismeinterne permettant à ceux qui sont mieux placés pourrégler cette controverse d’examiner et, au besoin, demodifier facilement la conclusion de la Commission.

3. “Blank” Media 3. Supports «vierges»

Some participants suggest to the Board thatcertain media are not subject to a levybecause they are not technically blank. Inparticular, the evidence established thatcertain media, including memory integratedinto Apple’s iPod for example, undergotesting as part of the manufacturing process.Such testing involves recording sounds ontothe media.

Des participants laissent entendre que certainssupports ne sont pas assujettis à une redevanceparce que, techniquement, ils ne sont pas vierges. Lapreuve a notamment établi que certains supports,dont la mémoire intégrée au iPod d’Apple, sontsoumis à des essais dans le cadre du processus defabrication. Ces essais comprennent l’enregistrementde sons sur le support.

Objectors point out that the Act requirespayment of a levy only on “blank” audiorecording media, which are defined asfollows:

Les opposants soulignent que la Loi impose leversement d’une redevance sur les seuls supportsaudio «vierges», lesquels sont définis comme suit :

‘blank audio recording medium’means(a) an audio recording medium ontowhich no sounds have ever beenfixed, and

(b) any other prescribed audiorecording medium;

«support audio vierge» Tout support audiosur lequel aucun son n’a encore été fixé ettout autre support audio précisé parrèglement.

Since, they submit, certain media have hadsounds recorded upon them, such media arenot leviable.

Étant donné, ont-ils soutenu, que des sons ont étéfixés sur certains supports, ceux-ci ne peuvent êtreassujettis à une redevance.

A tariff proceeding before the Board is not theproper forum in which to resolve this debate.The key reference to blank media is in section82, which imposes liability for the levy on amanufacturer or importer of a blank medium.The notion of a “blank audio recordingmedium” appears nowhere in the context of

Une instance de la Commission pour établir un tarifn’est pas le forum approprié pour trancher ce débat.Le renvoi clé aux supports vierges figure dansl’article 82, qui impose au fabricant ou àl’importateur du support vierge l’obligation de payerla redevance. La notion de «support audio vierge»n’est mentionnée nulle part relativement à

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its obligation to establish the levies. TheBoard’s duties are, among certain otherthings, to determine the manner of calculatingthe levies and their related terms andconditions. In the present context at least, it isnot for the Board to determine whether or notan “audio recording medium” is blank.

l’obligation de la Commission d’établir lesredevances. La Commission a le devoir, entre autres,de déterminer le mode de calcul des redevances etses modalités afférentes. Il ne lui appartient pas, dumoins dans le présent contexte, de déterminer si un«support audio» est vierge ou non.

It might contravene common sense if onecould avoid payment of the levy throughtesting procedures designed to ensure that amedium can record sounds as intended. TheAct contains a mechanism to counteract anypotential absurdity. If appropriate anddesirable, the Governor in Council can byregulation include such a medium within thescope of the levy.

Il serait peut-être contraire au bon sens quequelqu’un puisse éviter de payer la redevance enexécutant des procédures d’essai conçues pourvérifier qu’un support peut servir à l’enregistrementde sons de la manière voulue. La Loi prévoit desmesures pour contrer toute absurdité potentielle. Sic’est approprié et souhaitable, le gouverneur enconseil peut, par règlement, assujettir un tel supportau versement de la redevance.

B. Analysis B. Analyse

Not much time was spent analysing orcriticising the proposed levy rates onaudiocassettes, and most participants concedethese are properly subject to a levy.

Les participants ne se sont pas beaucoup attardés autaux de la redevance proposé pour les cassettesaudio, et la plupart ont reconnu qu’il convient de lesassujettir à une redevance.

MiniDiscs and CD-R and CD-RWs Audiohave been subject to a levy in the past. Inthese proceedings, the Board questionedwhether this was appropriate. The Board haspreviously operated on the unprovenassumption that 95 per cent of this type ofmedium are used by individual consumers.However, CD-R and CD-RWs Audio mightalso be used by professionals. A number ofindicia point to this inference, including theapparent lack of perceptible quality benefitsto the average consumer, the higher pricepoint, the limited availability and otherspecialized characteristics of this format.Nevertheless, in the absence of proof, theBoard maintains the status quo and certifies atariff on these media. It should not be takenfor granted that the Board will do the same inthe future.

Les MiniDisc et les CD-R et CD-RW Audio sontdéjà assujettis à une redevance. Cette fois-ci, laCommission s’est interrogée sur le bien-fondé d’unetelle mesure. Elle supposait jusqu’ici, sans qu’un telfait ne fût établi, que les consommateurs utilisent95 pour cent de ces supports. Or il se trouve que lesCD-R et CD-RW Audio pourraient aussi servir àdes professionnels. Un certain nombre d’indices ledonnent à croire, dont le manque apparentd’avantages pour le consommateur moyen quant à laqualité perceptible, le prix de vente plus élevé, ladisponibilité limitée et d’autres caractéristiquesspécialisées propres à ce type de supports.Cependant, en l’absence de preuve, la Commissionmaintient le statu quo et homologue un tarif pour cessupports. Il ne faut pas tenir pour acquis qu’elleagira toujours ainsi.

Given that CD-Rs and CD-RWs now areoverwhelmingly the dominant format onto

Étant donné que les CD-R et les CD-RW sontdevenus le format de loin le plus utilisé par les

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which individuals copy music, by even thelowest standard advocated by the mainparticipants in these proceedings, these mediaare leviable.

consommateurs pour copier de la musique, cessupports doivent faire l’objet du tarif, et ce même enappliquant la norme la plus restrictive prônée parcertains participants à la présente instance.

The existing tariff applies to all CDs,irrespective of their storage capacity. In itsproposed tariff, CPCC restricts theapplication of its tariff to CD-Rs andCD-RWs of 100 Mbs or more of storagecapacity. However, no evidence wassubmitted to that effect other than to mentionthat CPCC has started to voluntarily foregocollecting the levy on these small capacityCDs. In addition, CPCC’s proposed tariff isambiguous with respect to the application ofthe levy to CD-Rs Audio and CD-RWs Audioof less than 100 Mbs. Indeed, CD-Rs andCD-RWs Audio of less than 100 Mbs are notexcluded from the proposed rates. However,the definition of “blank audio recordingmedium” in the proposed tariff considersCD-Rs and CD-RWs Audio as recordablecompact discs for which such exclusionwould apply.

Le tarif existant s’applique à tous les CD, peuimporte leur capacité de mémoire. Dans saproposition de tarif, la SCPCP limite l’applicationde son tarif aux CD-R et aux CD-RW de 100 Mo ouplus de capacité de mémoire. Aucune preuve n’atoutefois été soumise à cet effet, autre que dementionner que la SCPCP a choisi volontairement dene pas percevoir la redevance sur ces CD de petitecapacité. De plus, le tarif proposé par la SCPCP estambigu quant à l’application de la redevance auxCD-R Audio et aux CD-RW Audio de moins de 100Mo. En effet, les taux de redevances proposés pourles CD-R Audio et les CD-RW Audio ne prévoientpas une telle exclusion. Or, sous la définition de«support audio vierge» du tarif proposé, les CD-RAudio et les CD-RW Audio font partie de lanomenclature des disques audionumériquesenregistrables pour lesquels une telle mesures’appliquerait.

There was also new evidence, in theseproceedings, about “mini-CDs” that have acapacity of only 185 Mb.44 It was suggested,without supporting evidence, that these CDsmight be used by businesses for promotionalpurposes.45 The Board also heard testimonythat mini-CDs are used in certain cameras.46

Yet the Board was also told that these CDsare indeed used for copying music.47 It wasalso suggested, and CPCC appears to agree,that a reduced levy rate should apply tomini-CDs. We do not know however if CDsof less than 100 Mbs ought to be included inthis mini-CD category. Given the conflictingevidence the Board believes it best to maintainthe status quo, but looks forward to hearingmore in the next proceedings. Hence, the tariffwill again apply to all blank CDs, regardlessof their memory capacity.

De plus, selon de nouveaux éléments de preuveproduits à l’audience, il existe des «mini-CD», dontla capacité ne dépasse pas 185 Mo.44 On a suggéré,sans preuve à l’appui, que ces CD seraient utiliséspar les entreprises à des fins promotionnelles.45 LaCommission a entendu un témoignage voulant qu’ilssoient utilisés avec certaines caméras.46 Mais on aégalement dit à la Commission qu’ils sont bienutilisés à des fins de copie privée.47 On a égalementsuggéré, et la SCPCP semble être d’accord, que cesmini-CD fassent l’objet d’un taux réduit. Mais on nesait pas si les CD de moins de 100 Mo seraientinclus ou non dans cette catégorie des mini-CD.Étant donné la preuve conflictuelle, la Commissionpréfère maintenir le statu quo. Elle exprime toutefoisle désir d’entendre une preuve plus étoffée lors desprochaines audiences. Pour l’instant, le tarifs’appliquera à nouveau à tous les CD vierges, peuimporte leur capacité de mémoire.

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CPCC also proposes a levy on all types ofrecordable or rewritable DVDs. There is somesurvey evidence that suggests DVDs are beingput to similar uses as CDs were early in theirlife product cycle. However, the relevantsurveys are based upon small samples, andtherefore, have relatively large margins oferror. Responses also demonstrate that somerespondents did not understand thetechnologies involved. Many consumersindicated they could put audiocassettes intheir DVD machines.48 Also notable is thatsome questions about consumers’ uses ofblank DVDs failed to list video amongst thechoices of responses.49 Although selectevidence shows that DVDs are sometimespromoted, in part, for music use, this evidenceis not representative of the overall marketingof DVDs.

La SCPCP propose aussi une redevance sur tous lestypes de DVD enregistrables et réinscriptibles. Selonune preuve par sondage, les DVD serviraient à desfins semblables à celles auxquelles furent utilisés lesCD au début de leur cycle de vie comme produit.Les sondages pertinents ne portent cependant quesur des échantillons modestes et souffrentconséquemment d’une marge d’erreur assezimportante. Les réponses au sondage indiquentégalement que certains répondants ne comprenaientpas les technologies en cause. Plusieursconsommateurs ont indiqué qu’ils pouvaient insérerune cassette audio dans leur platine DVD.48

Soulignons également que certaines des questionsportant sur les DVD vierges ne font aucunementmention du fait que ces supports peuvent servir auconsommateur à des applications de type vidéo.49

Bien que certains éléments spécifiques de preuverévèlent que l’on fait parfois la promotion du DVDen tant, entre autres, que support musical, ils ne sontpas représentatifs de l’ensemble du marketingeffectué pour ce type de supports.

The Board is more convinced by the evidenceshowing that the uses for blank DVDs aredifferent from the uses for blank CDs. Inparticular, the Board believes that blankDVDs are used almost exclusively forrecording video, and only marginally, if at all,for recording audio.50

La Commission est davantage convaincue par lapreuve selon laquelle les DVD vierges sont utilisés àdes fins différentes des CD vierges. Elle croit, enparticulier, que les DVD vierges sont utiliséspresque exclusivement pour faire desenregistrements vidéo et, dans une mesure trèsnégligeable voire inexistante, pour réaliser desenregistrements audio.50

There are relatively few players, especiallyportable players, capable of playing musicfrom burned DVDs. The vast majority ofexisting DVD recorders are found in personalcomputers. Given the ever-growing installedbase of DVD players, it seems unlikely thatconsumers would upgrade their machines inthe near future. DVD recording, even ofvideo, is still in its infancy and likely will notdevelop fully until competition amongstformats is resolved.

Il y a relativement peu de lecteurs, encore moins delecteurs portatifs, qui peuvent lire des fichiersmusicaux gravés sur DVD. La quasi-totalité desgraveurs de DVD existants sont intégrés à desordinateurs personnels. Compte tenu de la croissanceconstante du parc de lecteurs de DVD, il paraît peuprobable qu’un grand nombre de consommateursmettront leur appareil à niveau dans un avenirrapproché. L’enregistrement sur DVD, y compris depistes vidéo, en est encore à ses premiersbalbutiements et ne se développeravraisemblablement pas à pleine capacité avant que leproblème de la concurrence entre les types de DVDsoit résolu.

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In addition, the primary attraction of blankDVDs as compared to blank CDs is largercapacity, which is most desirable for copyingvideo and backing up data. Unlike in thecontext of blank CDs, where the switch todigital from analogue cassettes broughtsubstantial incentives for rapid adoption, theBoard does not expect that consumers willmassively shift to use blank DVDs for musiccopying in the immediate future.Consequently, the Board is not persuaded, atthis time, that a DVD qualifies as an audiorecording medium ordinarily used byconsumers to private copy music. Aspreviously explained, this determinationmeans that copying music onto a DVDinfringes copyright.

De plus, ce qui rend les DVD vierges attrayants parrapport aux CD vierges, c’est surtout leur capacitéaccrue, particulièrement utile pour copier des vidéoset sauvegarder des données. Alors que le passage del’analogique au numérique avait assuré l’adoptionrapide des CD vierges, la Commission ne s’attendpas à ce que les consommateurs adoptentmassivement le DVD vierge pour copier de lamusique dans un avenir immédiat. Par conséquent,la Commission n’est pas convaincue que le DVD sequalifie présentement comme un support audiohabituellement utilisé par les consommateurs pourcopier de la musique. Tel qu’expliquéprécédemment, cette décision veut dire que de copierde la musique sur un DVD enfreint le droit d’auteur.

CPCC proposes a levy on removableelectronic memory or micro hard drivescapable of use with MP3 players or similardevices. It also seeks a levy on memory orhard drives incorporated into devices that areintended for use primarily to record and playmusic. CPCC concedes that the levy wouldnot include cellular phones, personal digitalassistants, desktop, laptop and handheldcomputers and a host of other devices thatmost reasonable people would not considerintended for use primarily to record and playmusic.

La SCPCP propose une redevance sur la mémoireélectronique et les microdisques durs amoviblescompatibles avec les lecteurs MP3 ou tout appareilsemblable. Elle propose également une redevancesur la mémoire ou le disque dur intégrés à unappareil qui a été conçu au premier chef pourenregistrer et faire jouer de la musique. La SCPCPreconnaît que la redevance ne s’appliquerait pas auxtéléphones cellulaires, aux assistants numériquespersonnels, aux ordinateurs de bureau, portatifs outenant dans la main ainsi qu’à toute une kyrielled’autres appareils qui, aux yeux de la plupart desgens raisonnables, ne seraient pas considérés commeayant été conçus principalement pour enregistrer etfaire jouer de la musique.

Some types of removable memory mightsometimes be used to copy music, but it isimpossible to generalize. There is a plethoraof often incompatible formats, includingdifferent brands of cards and micro hard disksof various shapes, sizes and capacities. Thereare a breadth of potential uses, ranging fromdigital photography to document storage tomedical or military applications to musiccopying. Ultimately, there is a lack ofstraightforward evidence demonstrating whichformats are capable of which uses with whichdevices. Especially because these media are

Certains types de mémoire amovible pourraientparfois servir à copier de la musique, mais il estimpossible d’en faire une généralisation. Il existe unepléthore de formats souvent incompatibles, ycompris différentes marques de cartes et demicrodisques durs de diverses formes, tailles etcapacités. Ces produits peuvent servir à toutes sortesde tâches, de la photographie numérique au stockagede documents en passant par les applicationsmédicales ou militaires et la reproduction demusique. En fin de compte, il n’existe pas de preuveclaire établissant les formats compatibles avec unappareil donné, pour une utilisation donnée. Surtout

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removable, it is impossible to identify withany accuracy the uses to which they will beput. In this regard, memory cards and microhard disks are distinguishable from CDs oraudiocassettes. With CDs and audiocassettes,the slight variations in format and capacitythat exist for each, do not precludegeneralization in their use for copying music.

parce que ces supports sont amovibles, il estimpossible d’identifier avec précision les finsauxquelles ils seront utilisés. À cet égard, les cartesde mémoire et les microdisques durs se distinguentdes CD ou des cassettes audio. Les légèresvariations de structure et de capacité des CD, ainsique des cassettes, ne constituent pas un obstacle à lagénéralisation de leur utilisation pour fins de copiede musique.

Based on the record before the Board, itcannot be said that all formats of removablememory are ordinarily used by individualconsumers for copying music. Therefore, toinclude all types of removable memory underthe rubric of an “audio recording medium” issimply not justified by the evidence in theseproceedings. In addition, insufficient evidencewas placed before the Board to demonstratethat any particular type of removable memoryqualifies under the Act.

Au vu du dossier dont est saisie la Commission, onne peut conclure que tous les types de mémoireamovible sont habituellement utilisés par lesconsommateurs pour reproduire de la musique. Parconséquent, il n’est tout simplement pas opportun deles classer en vrac dans la catégorie «supportaudio». Qui plus est, la preuve dont dispose laCommission ne permet pas d’établir qu’un typeparticulier de mémoire amovible constitue unsupport audio au sens de la Loi.

Applying the definition to embedded memory,either solid state or hard disk, represents asomewhat different challenge. Embeddedmemory may exist in dissimilar formats, andin a variety of devices that have differentfunctions. Hard disks in personal computersare technically indistinguishable from those insome digital audio recorders. It appears,therefore, inappropriate to generalize aboutthe uses of all embedded memory. However,the distinction, in the Board’s view, is thatwhere a medium is permanently incorporatedinto a certain type of device, it becomespossible to categorize that medium andevaluate its use as a unique “kind” of “audiorecording medium”, based on the intrinsiccharacteristics of the device into which themedium has been incorporated.

L’application de la définition à la mémoire intégrée,qu’il s’agisse de mémoire à semiconducteurs ou dedisques durs, fait intervenir des questions d’un autreordre. La mémoire intégrée peut se présenter sousdes formes dissemblables et se retrouver dans unevariété d’appareils exécutant diverses fonctions. Dupoint de vue technique, les disques dursd’ordinateurs personnels ressemblent en tous pointsà ceux dont sont munis certains enregistreursaudionumériques. On pourrait juger inapproprié defaire des généralisations au sujet des fins auxquellessert la mémoire intégrée. Toutefois, selon laCommission,le trait distinctif des supports intégrésen permanence à un appareil est qu’il devientpossible de les catégoriser et d’établir l’utilisationque l’on en fait en tant que «types» particuliers de«support audio», en fonction de caractères intrinsèques des appareils dans lesquels le support aété incorporé.

It is not as easy, however, to classify amedium as one “kind” or another based uponextrinsic criteria such as packaging. For thisreason, removable memory “bundled” withany particular product should not bedistinguished from the same removablememory sold separately.

Il n’est pas aussi simple de classer un support selonun «type» ou un autre en tenant compte de facteursextrinsèques comme l’emballage. C’est pourquoi lamémoire amovible fournie avec certains produits nedevrait pas être distinguée de celle vendueséparément.

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Intrinsic physical attributes of the device,including its size, convenience andcompatibility, are helpful to determinewhether the device’s medium is ordinarilyused by individual consumers to copy music.Thus, media of a kind embedded into certaindevices may be ordinarily used by individualsfor copying music, whereas the same mediaembedded in other devices may not. This canbe true, notwithstanding that the essentialattributes of the media itself, for instance,solid state memory or hard disk, remainrelatively constant.

Les propriétés physiques intrinsèques de l’appareil,incluant la taille, le côté pratique et la compatibilitépeuvent servir à établir si le support intégré dansl’appareil est habituellement utilisé par lesconsommateurs pour copier de la musique. Ainsi unsupport intégré à certains appareils pourra êtrehabituellement utilisé pour copier de la musique,alors que le même support intégré à d’autresappareils pourra ne pas l’être, et ce même si lesprincipaux attributs de ce support (mémoire àsemiconducteurs, disque dur, etc.) demeurentrelativement les mêmes.

Objectors allege that the primary deficienciesin this aspect of CPCC’s proposal are a lackof clarity and precision. CPCC suggests thata levy should only be placed on memory indevices that are “intended for use primarily torecord and play music”. It points out that thisstandard is distinct from, and indeed higherthan, “ordinarily used”.

Les opposants avancent que les principales lacunesde cet aspect de la proposition de la SCPCP sont lemanque de clarté et de précision. La SCPCP proposeque la redevance s’applique exclusivement à lamémoire des appareils destinés «principalement àenregistrer et exécuter de la musique», un critèredistinct et plus exigeant que celui de l’utilisationhabituelle.

It is beyond the Board’s jurisdiction toincorporate a second standard into thedefinition of an audio recording medium. Norcan it implicitly exempt memory in certaindevices by adopting CPCC’s suggestionwithin the tariff. If the Board cannotexpressly create exemptions, then it cannot doso implicitly either.

La Commission n’est pas compétente pourincorporer implicitement un deuxième critère à ladéfinition de support audio, ni exempterimplicitement la mémoire de certains appareils enintégrant la suggestion de la SCPCP au tarif. Si ellene peut créer d’exemptions de façon expresse, elle nepeut le faire implicitement non plus.

The Board believes that, on the standard ofordinary use, memory in a large number ofdevices does not qualify as an “audiorecording medium”. Such products include anobvious and non-exhaustive list of devicessuch as heart-rate monitors, digital cameras,personal digital assistants, telephones, etc.

La Commission estime que, selon le critère del’utilisation habituelle, la mémoire d’un grandnombre d’appareils ne saurait être considérée commeun «support audio». Ce groupe d’appareilscomprend évidemment, mais sans s’y limiter, lesmoniteurs de fréquence cardiaque, les camérasnumériques, les assistants numériques personnels etles téléphones.

In contrast, non-removable solid state or harddisk memory, when incorporated into digitalaudio recorders, as that term is understood bythe Board, is ordinarily used by individualconsumers for copying music. In this respect,

En revanche, la mémoire non amovible, qu’ils’agisse de modèles à semiconducteurs ou de disquesdurs, lorsqu’intégrée à un enregistreuraudionumérique au sens que donne la Commission àcette expression, est habituellement utilisée par les

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the Board does not view the standard ofordinary use quite so “low” as someparticipants have mistakenly understood. Thisis not simply a trivial threshold. When theBoard speaks of a digital audio recorder, itspeaks of a device that is designed,manufactured and advertised for the purposeof copying sound recordings of musicalworks. It follows that non-removable memorypermanently embedded in such a device fallswithin the definition of an “audio recordingmedium” under the Act.

consommateurs pour copier de la musique. À cetitre, la Commission ne considère pas que le critèrede l’utilisation habituelle est aussi «bas» quecertains participants l’ont erronément cru. Il nes’agit pas d’un critère insignifiant. Lorsque laCommission parle d’un enregistreuraudionumérique, elle parle d’un appareil conçu,fabriqué et mis en marché à des fins de reproductiond’enregistrements sonores d’œuvres musicales. Parconséquent, la mémoire non amovible intégrée enpermanence à un tel appareil est visée par ladéfinition de «support audio» prévue par la Loi.

Few products have one exclusive function.Indeed, many digital audio recorders alsofeature games, calendars, personal organizersand other ancillary features. Since the trend istoward multi-functionality, there will be greyareas. However, at least for the period of thiscertified tariff, the Board believes that arelatively small proportion of products aretruly at the margin between a digital audiorecorder and another device.

Il existe peu de produits n’offrant qu’une seulefonction. De nombreux enregistreursaudionumériques offrent des jeux, un calendrier, unplanificateur personnel et d’autres fonctionsaccessoires. Comme la tendance est à lamultifonctionnalité, il y aura des zones grises. Maisselon la Commission, du moins pendant la périodede validité du tarif homologué, un nombrerelativement faible de produits soulèveront laquestion de savoir s’ils sont avant tout unenregistreur audionumérique ou autre chose.

The most significant ambiguity arises in thecontext of memory in personal computers.Several participants, notably Mr. Carruthersof Hydraulic Design, showed the Board thatthis memory is technically identical to that insome digital audio recorders. As alreadyindicated, the evidence in these proceedingsdemonstrates that memory in personalcomputers is being used by individualconsumers to copy music. For the time being,CPCC’s proposal does not include memory inpersonal computers. As these questionsinvolve significant public policyconsiderations, legislators might wish toexplore and settle the issues before the Boardis formally called upon to do so itself.

La principale ambiguïté concerne la mémoire desordinateurs personnels. Plusieurs participants,notamment M. Carruthers, de Hydraulic Design, ontdémontré à la Commission que cette mémoire estidentique du point de vue technique à celle qu’onretrouve dans certains enregistreursaudionumériques. Comme il a été déjà indiqué, ledossier de la présente affaire confirme que lesconsommateurs se servent de la mémoire de leurordinateur personnel pour copier de la musique. Laproposition de la SCPCP n’englobe pas pourl’instant ce type de mémoire. Comme ces questionsfont intervenir des considérations importantes depolitique publique, le législateur désirera peut-êtreétudier et régler ces questions lui-même avant quel’on ne demande formellement à la Commission de lefaire.

In sum, the Board finds that eachaudiocassette of more than 40 minutes inlength, CD-R, CD-RW, CD-R Audio,CD-RW Audio, MiniDisc, and non-

En résumé, la Commission conclut que les cassettesaudio d’une durée supérieure à 40 minutes, lesCD-R, CD-RW, CD-R Audio, CD-RW Audio, MiniDisc, de même que la mémoire non amovible (à

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removable memory (solid state and hard disk)permanently embedded in a digital audiorecorder fall within the meaning of an “audiorecording medium” under the Act. Theevidence does not establish the same inrespect of blank DVDs, nor removablememory.

semiconducteurs et sur disque dur) intégrée enpermanence à un enregistreur numérique sont tousdes «supports audio» au sens de la Loi. La preuven’établit pas la même chose à l’égard des DVDvierges ou de la mémoire amovible.

IV. SETTING THE LEVY RATES IV. ÉTABLISSEMENT DES TAUX DEREDEVANCES

In Private Copying II, the Board used theexisting valuation model and updated it to setthe rates to reflect the evidence presentedduring the hearing. In these proceedings,because of uncertainties raised by theevidence and other market and policyconsiderations, the Board cannot set the ratesby solely updating the valuation model.However, for the sake of clarity andinformation, the Board analyses certainaspects of the valuation model to point outwhere it finds the evidence is either unclear,lacking or unconvincing.

Dans Copie privée II, la Commission a mis à jour lemodèle d’évaluation existant afin d’établir les taux,de façon à refléter la preuve au dossier. Cette fois-ci,les incertitudes que soulève la preuve ainsi qued’autres facteurs économiques et de politiquepublique, font en sorte que la Commission ne peutétablir les taux simplement en mettant le modèle àjour. Cependant, à des fins de clarté etd’information, la Commission analyse certains voletsdu modèle d’évaluation afin de souligner les endroitsoù elle considère que la preuve manque de clarté,n’est pas complète ou convaincante.

A. Valuation Model A. Le modèle d’évaluation

CPCC’s proposal is based on an updatedversion of the valuation model developed byMessrs. Stohn and Audley that the Boardadopted in its two previous decisions.Generally, this model attempts to capture thevalue of each private copy of a soundrecording, to estimate the average number ofprivate copies made onto each audiorecording medium, and thus calculaterights-holders’ remuneration as a fixed rateper unit

La proposition de la SCPCP se fonde sur uneversion mise à jour du modèle d’évaluation mis aupoint par MM. Stohn et Audley et que laCommission a adopté dans ses deux décisionsantérieures. De manière générale, ce modèle chercheà établir la valeur de chaque copie privéed’enregistrement sonore, à évaluer le nombre moyende copies ainsi faites sur chaque support audio et,par conséquent, à calculer la rémunération destitulaires de droits selon un taux fixe à l’unité.

Both CSMA and the Retailers suggest that theBoard adopt an ad valorem levy rate (aproportion of the sale price), consistent withsimilar proposals made in previousproceedings. However, other than the fact thatthis approach is followed in the United States,they offer little justification for it. Moreover,they fail to suggest specifically how levy rateswould be established.

Tant la CSMA que les détaillants suggèrent que laCommission adopte un taux de redevancead valorem (une proportion du prix de vente), dansla foulée de propositions comparables présentéeslors des instances antérieures. Toutefois, abstractionfaite du fait que c’est ainsi qu’on procède auxÉtats-Unis, ses défenseurs ont peu d’arguments pouren justifier la mise en œuvre. De plus, ils n’ontproposé aucune façon précise d’établir les taux deredevances.

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The Board has previously rejected ad valoremlevy rates primarily because the value ofunderlying intellectual property does not riseor fall with changes in the price of blankmedia.51 Moreover, that the levy rate is linkedwith the value of the rights and benefits at thecore of the private copying regime strengthensthe nexus between the levies and the regime asa whole. An ad valorem rate would not havethis advantage.

La Commission a déjà refusé d’adopter des taux deredevances ad valorem, d’abord parce que la valeurde la propriété intellectuelle sous-jacente n’augmenteni ne diminue au gré de l’évolution du prix dessupports vierges.51 En outre, le fait de lier le taux dela redevance à la valeur des droits et avantages quisont au centre du régime de copie privée renforce lelien qui existe entre les redevances et le régime dansson ensemble. Un taux ad valorem ne présenteraitpas un tel avantage.

1. Remuneration from Prerecorded CDSales

1. Rémunération tirée des ventes de CDpréenregistrés

The model begins with the estimatedremuneration received by rights-holders fromthe sale of a typical prerecorded CD. TheBoard agrees with CPCC that relying onauthorized music downloads as a proxy mightbe more accurate but would be premature atthis time. There is currently no establishedmarket for authorized downloads in Canada.Even in the United States, that market is onlybeginning to develop.

Le premier élément du modèle est la rémunérationestimative que tirent les titulaires de droits de lavente de CD préenregistrés. Tout comme la SCPCP,la Commission croit qu’il serait préférable de sefonder sur le nombre de téléchargements autorisés depièces musicales comme indicateur substitutif maisque pour l’instant, il serait prématuré de procéder decette façon. À l’heure actuelle, il n’y a pas demarché établi pour les téléchargements autorisés auCanada. Même aux États-Unis, ce marché ne faitque commencer à se développer.

CPCC argues that the withdrawal of one ofCanada’s two record clubs from the market in2000 would have an impact on the calculationof authors’ remuneration. CPCCacknowledges that there was no evidence toshow how much, if any, impact thisdevelopment had on the market.

La SCPCP soutient que le retrait du marché de l’undes deux clubs de disques au Canada en 2000 auraitune incidence sur le calcul de la rémunération desauteurs. La SCPCP reconnaît qu’aucune preuven’établit dans quelle mesure, le cas échéant, ce fait ainflué sur le marché.

CPCC also argues that inflation has increasedthe price of a prerecorded CD, andconsequently, the remuneration flowing toperformers and makers. However, CSMApoints out that under current marketconditions in the industry, the price ofprerecorded CDs is more likely to remainconstant, if not decline.

La SCPCP avance aussi que l’inflation a faitaugmenter le prix des CD préenregistrés et, du coup,la rémunération que touchent les artistes-interprèteset producteurs. La CSMA souligne cependant quedans les conditions actuelles du marché, il est plusprobable que le prix des CD préenregistrés demeureconstant voire même qu’il baisse.

For its part, CSMA proposes that the proxyshould reflect royalty discounts that mayapply in the case of singles. Here, the Boardagrees with CPCC that the singles market hasall but disappeared in Canada today.

Pour sa part, la CSMA propose que l’indicateurreflète les escomptes sur la redevance qui peuvents’appliquer dans le cas des enregistrements simples(«single»). Ici, la Commission est d’accord avec laSCPCP lorsqu’elle affirme que ce marché a presquedisparu au Canada.

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Changes, if any, to other parameters in thissection, such as per-song royalty rates or theaverage number of tracks on a CD forexample, are negligible. Therefore, should themodel be used to set the levy rates, therewould be no substantial changes to makeconcerning the average remuneration flowingto authors, performers and makers fromprerecorded CD sales.

Les changements qui auraient pu intervenir à l’égarddes paramètres pertinents à cette étape de l’analyse(taux de redevance par chanson, nombre moyen depistes sur un CD, etc.) sont négligeables. Il n’yaurait donc pas de modifications à apporter à larémunération moyenne que tirent les auteurs,artistes-interprètes et producteurs de la vente de CDpréenregistrés si l’on s’en remettait au modèle pourétablir les taux de redevances.

2. Ineligible Repertoire 2. Répertoire non admissible

Some private copies are of recordings whoseauthors, performers and makers are noteligible for remuneration pursuant to PartVIII. In the case of authors, most of therecordings copied are eligible. In determiningperformers’ and makers’ eligible repertoire,CSMA submits that the Board should nolonger rely equally on radio airplay andrecord sales data. It claims Canadian contentregulations distort the figures. For the reasonsalready outlined in earlier decisions, theBoard rejects CSMA’s submission. TheRetailers argue that CPCC ought to havefound better information about the music thatis actually copied by Canadians, but did notpresent any evidence of their own. In theabsence of any direct evidence on the eligiblerepertoire that is copied, the Board wouldretain the approach used in past decisions.Also, the Board would use the new datasubmitted by CPCC. Indeed, this evidencewas not contested.

On copie parfois des enregistrements dont lesauteurs, artistes-interprètes ou producteurs ne sontpas admissibles à une rémunération en vertu de lapartie VIII. Dans le cas des auteurs, presque tous lesenregistrements copiés sont admissibles. Pour ce quiest des artistes-interprètes et producteurs, la CSMAestime que la Commission ne devrait plus se fier auxstatistiques de diffusion à la radio et aux ventes dedisques. Elle soutient que les règles sur le contenucanadien faussent les chiffres. Pour des motifs déjàprésentés dans les décisions antérieures, laCommission rejette les observations de la CSMA.Les détaillants avancent quant à eux que la SCPCPaurait dû fournir de meilleurs renseignementsconcernant la musique que reproduisent lesCanadiens, mais ils n’ont eux-mêmes présenté aucunélément de preuve. En l’absence de preuves directesrelatives au répertoire copié admissible, laCommission s’en tiendrait à la démarche utiliséedans les décisions précédentes. De plus, laCommission utiliserait les nouvelles donnéesfournies par la SCPCP. Ces dernières n’ontd’ailleurs pas été contestées.

3. The Ancillary Nature of Private Copying 3. Le caractère accessoire de la copie privée

Since its first decision, the Board has believedfirmly that a fair and equitable levy ratecannot be determined without regard to thevalue that individual consumers place onprivate copies of sound recordings.Consumers are not willing to pay the sameprice for a private copy of music as for anoriginal published sound recording. In somecircumstances, a consumer might place only

Depuis qu’elle a rendu sa première décision, laCommission croit fermement qu’un taux de redevance juste et équitable ne peut être déterminésans égard à la valeur qu’attribuent lesconsommateurs aux copies privées d’enregistrementssonores. Le consommateur n’est pas prêt à payer lemême prix pour une copie privée que pourl’enregistrement original offert sur le marché. Danscertaines circonstances, il pourrait accepter de payer

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slightly less value on a private copy. In manyothers, a consumer would be willing to paynothing at all; he/she would simply not makeprivate copies.

presqu’autant pour la copie que pour l’original.Souvent par contre, il n’est pas disposé à payer quoique ce soit; confronté à l’obligation de payer, ils’abstiendra tout simplement.

Initially, the Board estimated that consumerson average would pay half as much for aprivate copy. In its second decision, the Boardwas persuaded that where a private copy wasof a track not already owned by the copier, alesser discount of one quarter was warranted.This resulted in a higher levy rate. Now,CPCC presents an even more detailedstructure that calculates different discounts(or, more accurately, no discount) for certaintypes of private copies.

À l’origine, la Commission estimait que lesconsommateurs paieraient, en moyenne, la moitié dela valeur de l’original pour une copie privée. Danssa deuxième décision, elle était convaincue que, dansle cas de la copie privée d’une pièce dont leconsommateur ne possédait pas l’enregistrement, unescompte moindre de un quart était justifié, ce qui aentraîné une hausse du taux de redevances. LaSCPCP présente cette fois une grille encore plusdétaillée où figurent divers escomptes (ou, plusprécisément, aucun escompte) pour certains types decopies privées.

CPCC submits that consumers place no lessvalue on a private copy of a track that formspart of a compilation, than on the originaltrack that is part of the complete album. TheBoard is not convinced that consumers hold“compilation” tracks on par with the value oforiginal recordings.

La SCPCP soutient que les consommateursaccordent autant de valeur à la copie privée faisantpartie d’une compilation de pièces qu’à l’originalfaisant partie de l’album complet. La Commissionne partage pas ce point de vue.

According to those in the industry,prerecorded CDs are still “your bestentertainment buy”.52 Indeed, there was newevidence in these proceedings concerning thequality of private copies. Compressed musicis, in fact, of lower fidelity thanuncompressed music. More importantly,consumers believe compressed copies to be ofinferior quality, which affects the price theywould pay.

Selon les gens de l’industrie, le CD préenregistrédemeure le [TRADUCTION] «meilleur achat dans ledomaine du divertissement».52 Par ailleurs, denouveaux éléments de preuve ont été présentésrelativement à la qualité des copies privées. Lamusique comprimée est effectivement d’une fidélitémoindre que la musique non comprimée. Plusimportant encore, les consommateurs sontconvaincus que tel est le cas, et cela influe sur leprix qu’ils sont prêts à payer.

The Board would prefer not to add twists tothis already complex exercise by breakingdown the “ancillary value” discount. It is notconvinced that it is fair and equitable tomicro-analyse or to quibble over technicalities. The ancillary value calculationis not capable of scientific quantification. It ismeant to sense the quantitative and qualitativefeelings of Canadian music consumers. Themore technical and nuanced the exercise

La Commission préférerait ne pas ajouter devariantes à cet exercice déjà complexe en tentant dedécomposer l’escompte lié à la «valeur accessoire».Elle n’est pas convaincue qu’il est juste de procéderà une microanalyse ou de ratiociner sur destechnicalités. Le calcul de la valeur accessoire nepeut être fait scientifiquement. Il doit plutôt servir àévaluer le sentiment des consommateurs de musiquecanadiens, tant du point de vue quantitatif quequalitatif. Plus cette analyse devient technique et

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becomes, the further it strays from its corepurpose.53

nuancée, plus elle s’éloigne de son objet premier.53

4. Paid Downloads and Free Samples 4. Téléchargements payants et échantillons gratuits

Transactions in which the right to privatecopy is already acquired should be excludedin the calculation of the levy rates. Inprinciple, levies may thus be phased out aspaid downloads and free samples becomemore prevalent. For now, however, the Boardhas no convincing evidence on how extensivethese transactions are.

Les transactions englobant le droit de faire descopies privées devraient être soustraites du calcul dutaux de la redevance. En principe, les redevancespourraient donc s’estomper au fur et à mesure queles téléchargements payants et les échantillonsgratuits accroîtront leur part de marché. Pourl’instant cependant, la Commission n’a pas depreuve convaincante permettant d’évaluerl’importance de ces transactions.

5. Specific Media 5. Supports visés

a. Audiocassettes a. Cassettes audio

Not much debate arose concerning theevidence on audiocassettes. In view of theabove analysis, there would be no convincingreasons to change the rate applicable to thesemedia.

La preuve spécifique aux cassettes audio n’a passuscité beaucoup de débats. À la lumière del’analyse qui précède, il n’y aurait aucune raisonconvaincante de modifier le taux applicable à cessupports.

Given that the Board considers that the zero-rating program is illegal, it can no longercompensate CPCC for the effect of theprogram on its revenues. This should lead, intheory, to a reduction of the audiocassettelevy rate.

Puisque la Commission considère que le programmed’exonération de la redevance est illégal, elle ne peutplus compenser la SCPCP pour les effets duprogramme sur ses revenus. Cela devrait en principeconduire à une réduction du taux de la redevancepour les cassettes audio.

However, the audiocassette market hasreached its maturity. Consumers haveapparently accepted the levy on these mediaas an intrinsic component of the price. Thus,the rate should stay the same.

Cependant, le marché de la cassette audio a atteintsa pleine maturité. Les consommateurs semblentavoir accepté que la redevance sur ce type desupports constitue une composante intrinsèque deson prix. Le taux devrait donc rester le même.

b. CD-R and CD-RW b. CD-R et CD-RW

CPCC argues that, in the 18 monthspreceding the hearing, the share of recordableCDs purchased by individual consumers, asopposed to organizations, went from 45 percent to 70.8 per cent.

La SCPCP soutient que, durant les 18 moisprécédant l’audience, la part de CD enregistrablesachetés par les consommateurs, par opposition auxinstitutions, est passée de 45 pour cent à70,8 pour cent.

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Réseau Circum’s study, presented by CPCC,estimated the raw number of blank CDspurchased by individuals by askingconsumers about their purchasing habits, andcomparing that data to Mr. Audley’sadjustment to Santa Clara’s estimate of thesize of the total market. The figures wereadjusted to remove outliers, attribute anaverage to any nil responses, and discount forconsumers’ inevitable overestimation(telescoping) when asked about their pastpurchases. In these proceedings, Circumapplied a telescoping or reduction factor, of70 per cent for recordable CDs. In PrivateCopying I, this adjustment was 78 per cent. InPrivate Copying II, it was 28 per cent. Thesenumbers are derived from the apparentdifference between the respondents’ reportedpurchases of prerecorded CDs and CPCC’sexperts’ estimate of the actual number ofprerecorded CDs purchased by Canadiansduring the same period.

Dans le cadre de l’étude effectuée par RéseauCircum et présentée par la SCPCP, on a évalué lenombre brut de CD vierges achetés par lesparticuliers en interrogeant les consommateurs ausujet de leurs habitudes d’achat et en comparant lesdonnées obtenues au rajustement apporté parM. Audley à l’évaluation de la taille du marché totaleffectuée par Santa Clara. Ces chiffres furentrajustés afin d’éliminer les observations aberrantes,d’attribuer une cote moyenne à toute réponse devaleur nulle et de pondérer les surévaluations quefont inévitablement les consommateurs(«téléscopage») lorsqu’on les interroge sur leursachats antérieurs. Dans cette instance, Circum aappliqué un facteur de «téléscopage», ou facteur deréduction, de 70 pour cent aux CD enregistrables.Dans Copie privée I, cet ajustement était de 78 pourcent. Dans Copie privée II, cet ajustement était de28 pour cent. Ces chiffres sont dérivés de ladifférence apparente entre le nombre de CDpréenregistrés que les répondants ont déclaré avoirachetés et l’évaluation du nombre réel de CDpréenregistrés achetés par des Canadiens durant lamême période, selon les spécialistes de la SCPCP.

CSMA challenges the manner in which theproportion of “individual consumer”purchases was derived. For one, it notes thatthe total market size, used as the denominator,is far from settled. Furthermore, CSMAsuggests that the number of media purchasedby individuals, used as the numerator, isunreliable. It argues that statistical methods,some of which were not used in previousstudies, diminish the data’s reliability. CSMAcriticizes the adjustment for telescoping bypointing out the inconsistencies that thetechnique produces with data about otherproducts.

La CSMA conteste la façon dont la proportiond’achats effectués par les consommateurs a étécalculée. Tout d’abord, elle note que la taille dumarché total utilisée comme dénominateur est loind’avoir été établie. Elle ajoute que le nombre desupports achetés par les particuliers n’est pas unnumérateur fiable. Elle soutient que les méthodesstatistiques, dont certaines ne furent pas utiliséesdans les études antérieures, rendent les donnéesmoins fiables. Enfin, elle dénonce le rajustementeffectué pour tenir compte du téléscopage ensoulignant les incohérences qu’engendre cettetechnique appliquée aux données concernantd’autres produits.

One only has to look at Circum’s estimates ofthe markets for CD-RWs, blank DVDs andremovable memory to conclude that theresults are improbable in some cases, andimpossible in others. The estimates ofindividuals’ purchases of different types ofblank media appear to be consistently

Il suffit d’examiner les données estimatives deCircum relativement aux marchés des CD-RW,DVD vierges et mémoire amovible pour conclureque les résultats sont improbables dans certains caset inconcevables dans d’autres. L’évaluation desachats de divers types de supports vierges effectuéspar les particuliers semble toujours surévaluée d’au

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overestimated by at least 64 per cent to600 per cent. For example, Circum estimatedthat individuals purchased nearly 22 millionCD-RWs during a period when all otherindications, including the Retailers’ numbers,put the total market at only about 4 to 7million units.54

moins 64 pour cent; dans certains cas, on parlemême de 600 pour cent. Par exemple, Circum aestimé qu’environ 22 millions de CD-RW avaient étéachetés durant une période donnée alors que tous lesautres indices, y compris les chiffres des détaillants,font plutôt état d’un marché total d’environseulement 4 à 7 millions d’unités.54

CSMA also points out that office productsand computer dealers have recently increasedtheir share of sales volume of blank CDs. Ifone can say that businesses are more likely tobe customers of such entities, their purchasesshould have increased. Accepting Circum’sfigure would mean that not only doorganizations now account for a smallerproportion of sales, but also that the numberof units sold to them actually fell.

La CSMA souligne également que les magasins defournitures de bureau et d’ordinateurs ontrécemment accru leur part du volume de ventes deCD vierges. Si l’on peut dire qu’il y a plus dechances que l’on retrouve des institutions parmi laclientèle de ces commerçants, leurs achats auraientdû augmenter. Or, si l’on se fie aux chiffres deCircum, non seulement les institutions comptentmaintenant pour une proportion plus modeste desventes mais en plus, le nombre d’unités qu’elles ontachetées a baissé.

Ultimately, CSMA argues there is noevidence to depart from the Board’s previousestimate of 45 per cent. The Board agrees thatthe proportion of all purchases accounted forby individual consumers is not as high asCircum suggests. Yet given all the ambiguitysurrounding this issue it is very difficult toidentify the correct figure, which is essentialultimately in determining the levy rate.

En fin de compte, la CSMA soutient qu’aucunélément de preuve ne permet de revenir sur le tauxestimatif de 45 pour cent établi antérieurement par laCommission. La Commission croit elle aussi que laproportion de tous les achats effectués par lesconsommateurs n’est pas aussi élevée que lesdonnées de Circum l’indiquent. Malgré tout, étantdonné l’ambiguïté qui règne à ce propos, il est trèsdifficile d’établir un chiffre exact, outil essentieldans l’établissement du taux de la redevance.

CPCC and CSMA ask the Board to establish,for the first time, different rates for recordableCDs and rewritable CDs. Variouscharacteristics such as re-recordability, ahigher price and more limited distributionsuggest that CD-RW may be less likely to beused for private copying. Survey evidenceconfirms that there are some differencesregarding the proportions of CD-R andCD-RW used by individual consumers forpurposes other than music. The distinctionbetween the results of Circum’s survey andthat of Léger Marketing is one of degree.

Pour la première fois, la SCPCP et la CSMA ontdemandé à la Commission d’établir des tauxdifférents pour les CD enregistrables et les CDréinscriptibles. Diverses caractéristiques(réenregistrement possible, prix plus élevé,distribution plus limitée, etc.) donnent à penser queles seconds sont moins susceptibles que les premiersde servir à des fins de copie privée. La preuve parsondage confirme le fait qu’il existe des différencesentre la part de CD-R et la part de CD-RWqu’utilisent les consommateurs à des fins autres quela reproduction d’enregistrements musicaux. Ladifférence entre les résultats du sondage de Circumet les données de Léger Marketing en est une dedegré.

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In this hearing, there is evidence that wouldjustify different levy rates.

Dans cette instance, la preuve justifierait des taux deredevances différents.

CSMA proposes additional discounts for CDsgiven away blank, and CDs given away afterrecording. CDs given away blank areultimately used in the same way as the otherblank CDs, so no discount is warranted in thisrespect. CSMA is correct that distributingCDs containing music, even as a gift, is notprivate copying; this activity should beexcluded in the calculation of the levy rates.There is however no evidence to allow theBoard to calculate it.

La CSMA propose des escomptes supplémentairespour les CD qu’un consommateur donne lorsqu’ilssont encore vierges ou après y avoir enregistré de lamusique. Les CD vierges que l’on donne finissentpar être utilisés comme les autres CD vierges, et iln’y a donc pas lieu d’accorder un escompte à cetégard. Par contre, la CSMA a raison d’affirmer quele fait de distribuer un CD contenant de la musiquene constitue pas un acte de copie privée, mêmelorsqu’il s’agit d’un cadeau. Ce genre d’activitédevrait être soustrait du calcul du taux deredevances. La preuve ne permet cependant pas à laCommission d’en faire le calcul.

The submissions of CPCC and CSMA varyonly minutely with respect to spoilagediscounts, recording capacity and usageadjustments.

Pour ce qui est des escomptes pour gaspillage, lacapacité de stockage et les rajustements relatifs autaux d’utilisation, les propos de la SCPCP et de laCSMA sont les mêmes pour l’essentiel.

Given the uncertainties surrounding importantfigures, the Board would not be able to updatethe valuation model to set the rates for CD-Rsand CD-RWs.

Étant donné les incertitudes en ce qui a trait à desvaleurs importantes, la Commission ne pourrait pasétablir les taux pour les CD-R et les CD-RW enmettant le modèle à jour.

c. CD-R Audio, CD-RW Audio andMiniDiscs

c. CD-R Audio, CD-RW Audio et MiniDisc

There is little specific evidence regardingthese media. Previously, the Board hasproceeded based upon assumptions. Duringthis hearing, the Board questioned thoseassumptions, but was given little informationin response. Therefore, the Board would beinclined to merge the rate for CD-Rs andCD-RWs Audio with other blank CDs.However, the lack of solid evidence justifiesmaintaining the status quo.

Il y a peu d’éléments de preuve précis se rapportantà ces supports. À ce jour, la Commission s’estfondée sur des hypothèses. Cette fois-ci, elle a remisces hypothèses en cause mais a reçu peu derenseignements en retour. Elle serait donc tentéed’assujettir les CD-R et les CD-RW Audio au mêmetaux que les CD vierges. Toutefois, le manque depreuve solide plaide en faveur du maintien du statuquo.

d. Non-removable memory permanentlyembedded in Digital Audio Recorders

d. Mémoire non amovible intégrée en permanenceaux enregistreurs audionumériques

It is first important to recall that the Board isapproving a levy not on devices but onmemory in certain devices. CPCC proposes a

Il importe d’abord de rappeler que la Commissionapprouve une redevance sur la mémoire intégrée àcertains appareils et non sur ces derniers. La SCPCP

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graduated structure of 1.08¢ for each Mb ofmemory up to and including 1 Gb, $7.76 perGb for the 2nd through 5th Gbs, $5.81 per Gbfor the 6th through 10th Gbs, $3.88 per Gb forthe 11th through 20th Gbs and $1.93 per Gbfor the 21st and all subsequent Gbs.

propose des taux de 1,08¢ pour chaque Mo demémoire jusqu’à 1 Go, de 7,76 $ le Go pour ledeuxième Go jusqu’au cinquième, de 5,81 $ pour lesixième Go jusqu’au dixième, de 3,88 $ pour leonzième jusqu’au vingtième et de 1,93 $ pour levingt et unième et tous ceux après.

This per Mb or Gb structure is similar to the“per minute” rate rejected by the Board inPrivate Copying I. It is also overwhelminglycomplex. Furthermore, almost all of theCPCC’s figures pertaining to these media arebased on speculation.55

Cette grille de taux par Mo ou Go, ressemble autaux «par minute» que la Commission avait rejetédans Copie privée I. Elle est également trèscomplexe. De plus, presque tous les chiffres que laSCPCP avance à l’égard de ces supports se fondentsur des spéculations.55

The Board notes that there is a large range instorage capacity with this kind of media.Much depends upon the format; hard diskmemory can typically hold much more musicthan solid state memory. For this reason, atiered structure is desirable.

La Commission note que la capacité de stockage dece type de supports varie grandement. Tout dépenddu dispositif utilisé : un disque dur peuthabituellement stocker beaucoup plus de musiqueque la mémoire à semiconducteurs. Il est doncsouhaitable d’étager le taux.

It is safe to say that as capacity increases,consumers are less likely to use all availablememory space for copying music. Also, sinceconsumers’ demand for private copies isfinite, there comes a point when morecapacity simply is not useful for the purposeof private copying. Therefore, a per Gb rate isinappropriate beyond a certain point.

On peut raisonnablement affirmer que plus lacapacité de stockage augmente, moins leconsommateur est porté à utiliser tout l’espacedisponible pour copier de la musique. De plus,comme la demande pour les copies privées connaîtun point de saturation, il devient éventuellementinutile d’avoir plus de capacité de stockage à desfins de copie privée. Un taux par Go n’est donc pasapproprié passé un certain point.

The Board also notes objectors’ concernsabout so-called “Moore’s law”, whichbasically suggests that prices decline, andcapacity increases, on a rapid and regularbasis. Thus, although the Board declines toset an ad valorem rate, it must consider thelikelihood that major changes in price andcapacity could soon occur with respect to thiskind of media.

La Commission note également que certainsopposants sont préoccupés par la loi dite de Moore,selon laquelle les prix chutent et la capacitéaugmente de façon rapide et régulière. Même si ellerefuse d’établir un taux ad valorem, la Commissiondoit donc tenir compte de la possibilité que le prix etla capacité de ce type de supports changentradicalement dans un avenir rapproché.

The Board does not wish to impede thedevelopment of the emerging market for thesenew technologies in Canada. The Board alsois conscious that consumers may be moresensitive to a levy on this kind of media thanon others, since the cost of this medium

La Commission n’entend pas entraver ledéveloppement du marché émergent de ces nouvellestechnologies au Canada. Elle entend aussi garder àl’esprit la possibilité que les consommateursréagissent davantage à une redevance sur ce type desupports qu’ils ne l’avaient fait relativement à

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constitutes a higher proportion of their totalincome. It does not wish to encourage levyavoidance or evasion.

d’autres, puisque le coût de ce support constitue uneproportion plus importante de leur revenu total. Ellene désire pas favoriser l’émergence de marché grisou noir.

The levy must also be as simple as possible.Too complex a levy would put an onerousadministrative burden on manufacturers andimporters who must calculate their liability.

La redevance doit également être aussi simple quepossible. Une redevance trop complexe imposeraitun fardeau administratif onéreux aux fabricants etaux importateurs qui doivent établir leursobligations de paiements.

For the above reasons, the Board cannot setthe rate based on the model proposed byCPCC. Instead, it establishes the rate bycombining some of the principles underlyingCPCC’s proposal with other observationsfrom the record about this kind of media.

Pour toutes ces raisons, la Commission n’est pas enmesure d’établir le taux en s’appuyant sur le modèlemis de l’avant par la SCPCP. Elle le fera plutôt entenant compte à la fois de certains principessous-jacents à ce modèle et d’autres observationstirées du dossier relatives à ce type de supports.

The levy rate for non-removable memorypermanently embedded in a digital audiorecorder is set at $2 for each recorder that canrecord no more than 1 Gb of data, $15 foreach recorder that can record more than 1 Gband no more than 10 Gbs of data, and $25 foreach recorder that can record more than 10Gbs of data.

Le taux de la redevance applicable à la mémoire nonamovible intégrée en permanence à un enregistreuraudionumérique est établi à 2 $ par enregistreurpouvant enregistrer au plus 1 Go de données, 15 $par enregistreur pouvant enregistrer plus d’un Go etau plus 10 Go de données, et 25 $ par enregistreurpouvant enregistrer plus de 10 Go de données.

B. Market and Policy Considerations B. Considérations relatives au marché et à lapolitique publique

In general, the Board feels uneasy with therecord presented, and several uncertaintiesremain, as explained in the analysis of themodel above. In addition, other considerationsreinforce the Board’s sense of hesitation tomodify the levy rates and confirm the need forstability. These are discussed below.

De manière générale, le dossier de la présente affairedéconcerte la Commission. Tel qu’on vient de lementionner lors de l’analyse du modèle, plusieursincertitudes demeurent. De plus, d’autresconsidérations viennent confirmer son sentimentd’hésitation à changer les taux de redevances et lebesoin de stabilité. C’est ce dont il sera questionmaintenant.

1. Grey and Black Markets 1. Marché gris et marché noir

A levy is payable on every blank audiorecording medium manufactured or importedin Canada for the purpose of trade. Unitsdisposed of for the purpose of trade, butlevy-free, constitute the “black market” foraudio recording media. The black market is

Une redevance est exigible sur chaque support audiovierge fabriqué ou importé au Canada à des finscommerciales. Les supports aliénés dans un butcommercial sans qu’une redevance ne soit perçue setransigent sur le marché noir, qui est illégal. Parailleurs, n’importe qui peut importer librement des

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illegal. However, anyone may freely importmedia and use them for any purpose excepttrade, even for copying music. Such activitiesare commonly referred to as the “greymarket”. The grey market is not illegal,although it may have undesirable effects.

supports et les utiliser à toute fin autre quecommerciale, y compris pour copier de la musique.Ce commerce est communément désigné de «marchégris». Le marché gris n’est pas illégal, mais il peutavoir des effets indésirables.

As discussed earlier in these reasons, there isuncertainty about the size of the market forblank media, and in particular recordableCDs. The Retailers’ numbers cannot bereconciled with those of CPCC and CSMA.The Retailers claim to have purchased nearlytwice as many blank CDs as were reportedlysold by Canadian manufacturers andimporters.

Comme nous l’avons déjà dit, on ne connaît pas lataille exacte du marché des supports vierges, enparticulier des CD enregistrables. Les détaillantsprétendent avoir acheté près de deux fois plus de CDvierges que les fabricants et importateurs canadiensont déclaré en avoir vendu. Leurs chiffres neconcordent pas avec ceux de la SCPCP et de laCSMA.

CPCC submits that the Retailers’ numbersare simply wrong, although no evidence hasled on this point. We are dealing here withmajor retailers who, it must be presumed,have accurate accounting procedures. Therecould be a combination of explanations forthe discrepancies. Perhaps there was asignificant lag in inventory, or there may bedifferent reporting systems among theRetailers (although such hypotheses were notput forward by anyone during the hearing).Possibly, significant levy evasion is alsooccurring in the market.

La SCPCP soutient, sans preuve à l’appui toutefois,que les chiffres avancés par les détaillants sont toutsimplement erronés. Ces derniers sont d’importantesentreprises; il faut donc présumer que leursprocédures comptables sont fiables. Unecombinaison de facteurs pourrait expliquer cesdifférences. L’inventaire a peut-être connud’importants retards; chaque détaillant a peut-êtreutilisé des systèmes de déclaration différents. Celadit, personne n’a soumis de telles hypothèses àl’audience. Il se peut aussi que l’évasion tarifairesoit très importante dans le marché.

Any grey market would be in addition to thislevy evasion. It is unclear whether greymarket transactions are captured in any databefore the Board. CPCC’s estimates arebased upon Santa Clara’s estimates, which inturn are based upon market share informationprovided to it from those in the industry.Estimates pertaining to the Canadian market,however, likely do not include direct salesfrom foreign suppliers to Canadian end users.Moreover, those who do not wish to pay thelevy are not likely to report their purchases toeither CPCC, Santa Clara or industryassociations.

Tout marché gris s’ajouterait à cette évasiontarifaire. On ne saurait dire si les données présentéesà la Commission tiennent compte des activités dansce marché. L’évaluation de la SCPCP se fonde surcelle de Santa Clara, laquelle repose sur desrenseignements fournis par les intervenants del’industrie sur les parts de marché qu’ils détiennent.Il est cependant probable que les estimationsconcernant le marché canadien ne tiennent pascompte des ventes de fournisseurs étrangers faitesdirectement à des utilisateurs canadiens. De plus, ilne faut pas s’attendre à ce que les personnes quicherchent à éviter de payer la redevance déclarentleurs achats à la SCPCP, à Santa Clara ou auxassociations industrielles.

There are additional reasons to suspect thatgrey and black markets exist. For one, CPCC

Il y a des raisons additionnelles de soupçonner qu’ilexiste des marchés gris et noir. Premièrement, la

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and CSMA jointly asked the Board to amendthe 2001-2002 tariff to address enforcementissues. At that time, both parties submittedthat the level of levy evasion represented a“material” change in circumstances,important enough to justify reopening thetariff. CPCC and CSMA also submitted ajoint request to the government to modify theAct in two respects. They asked that what arenow legal grey market activities be madesubject to the levy, and they sought penaltiesfor those who purchase blank media on theblack market. One could infer from this thatthose directly concerned with the issuesbelieve that there are serious problems.Furthermore, CD burners are increasinglyavailable, private copying is supposedly onthe rise and there are numerous new uses forblank CDs. Yet CPCC believes that blank CDsales have risen only slightly despite thesedevelopments. This seems counterintuitive.

SCPCP et la CSMA ont conjointement demandé à laCommission de modifier le tarif 2001-2002 afin derégler certaines questions concernant sa mise enapplication. À ce moment, les deux parties ontsoutenu que le niveau d’évasion tarifaire constituaitune «évolution importante» justifiant la réouverturedu tarif. La SCPCP et la CSMA ont aussi demandéau gouvernement de modifier la Loi à deux égards.Elles souhaitent, d’une part, que les activités légalesassociées au marché gris soient assujetties à laredevance et que, d’autre part, ceux qui achètent dessupports vierges sur le marché noir soient passiblesde sanctions. On peut en déduire que les personnesdirectement touchées par cette situation estimentqu’il y a de sérieux problèmes à régler. Par ailleurs,les graveurs de CD sont de plus en plus faciles àacquérir, on soutient que la copie privée connaît unerecrudescence et les CD vierges sont l’objet denombreuses nouvelles formes d’utilisation. Il estdonc paradoxal que la SCPCP croie néanmoins queles ventes de CD vierges n’ont que légèrementaugmenté.

The Board heard testimony from one ofCSMA’s witnesses, Mr. Bourrier, that thegeneral impression among those in theindustry is that the number of levy-evadedproduct sales “is in the 30 per cent or higherthan 30 per cent range”. However,Mr. Bourrier also added that this number is“based on our feelings of what we see in themarket in the activities of customers andretailers, it’s not based on data that we cansee real numbers.”56 In addition, it was shownthat CPCC was already taking action inrespect of the few brands Mr. Bourrier couldidentify.

L’un des témoins de la CSMA, M. Bourrier, soutientqu’au sein de l’industrie, on estime la proportion desventes faisant l’objet d’évasion tarifaire[TRADUCTION] «à 30 pour cent ou même plus». Letémoin a toutefois ajouté que ce nombre[TRADUCTION] «est basé sur la perception que nousavons des activités de nos clients et des détaillantsdans le marché, et non sur des données réelles.»56 Deplus, il a été démontré que la SCPCP a déjàentrepris des démarches à l’égard des quelquesmarques que M. Bourrier a pu identifier.

According to CPCC, one of the reasons tobelieve that there is little or no grey market isthat the price elasticity of demand is relativelylow. CPCC’s expert, Mr. Ciric, based thisassumption largely on the fact that blankmedia constitute a low proportion ofhousehold spending. Hence, the levy could notbe a probable cause of any grey markettransactions. The Board does not disagree that

Selon la SCPCP, il y a lieu de croire que le marchégris est à peu près, voire complètement inexistant enraison, entre autres, de la faiblesse relative del’élasticité de la demande par rapport aux prix. Lespécialiste de la SCPCP, M. Ciric, a fondé cettehypothèse surtout sur le fait que les supports viergesreprésentent une faible part des dépenses desménages. Il s’ensuit que la redevance ne peutprobablement pas engendrer d’activités sur un

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most individual consumers are not highlysensitive to price fluctuations. However,businesses and other organizations areprobably more responsive. One also shouldnot ignore price elasticity for illegitimatemanufacturers, importers and distributors inthe black market.

éventuel marché gris. La Commission admet que laplupart des consommateurs ne sont pas trèssensibles aux variations de prix. Cependant, lesentreprises et autres institutions le sontvraisemblablement plus. Il ne faut pas oublier nonplus l’incidence de l’élasticité de la demande parrapport aux prix pour les fabricants, lesimportateurs et les distributeurs du marché noir.

It remains to be determined, however, justhow significant the non-levied markets are.The lack of concrete evidence is notsurprising to the Board, since the only personswith actual knowledge of such activities, i.e.those engaging in grey or black markettransactions, have every incentive to avoid theBoard if possible. In the end, the Board ispersuaded that there are grey and blackmarkets for blank CDs.

Cela dit, il reste à déterminer l’importance desmarchés qui échappent à la redevance. L’absence depreuve concrète n’a rien pour surprendre : les seulespersonnes vraiment en mesure de renseigner laCommission sur ces activités sont celles quiparticipent aux marchés gris ou noir, et elles onttoutes les raisons du monde d’éviter la Commissiondans la mesure du possible. En fin de compte, laCommission est convaincue que ces marchés existentpour les CD vierges.

The Board must still determine whether thisphenomenon is relevant. Grey and blackmarkets are of concern to the Board for anumber of reasons. Black market activitiesare undesirable for all concerned, since CPCCwill be deprived of revenues and legitimatemanufacturers, importers, distributors andretailers will be deprived of sales. Greymarket activities are not desirable either.Those involved in the distribution of blankmedia are significantly impacted whenbusinesses turn to foreign suppliers for blankmedia purchases. Also, individuals who usegrey market media for private copying defeatthe purpose of the regime.

Reste à déterminer si ce phénomène est pertinent.Les marchés gris et noir inquiètent la Commissionpour divers motifs. Les activités du marché noir sontindésirables pour tous les intervenants : elles priventde revenus la SCPCP et de ventes les fabricants,importateurs, distributeurs et détaillants légitimes. Ilen est de même des activités du marché gris. Lespersonnes engagées dans la distribution de supportsvierges subissent d’importants contrecoups lorsqueles entreprises s’adressent à des fournisseursétrangers. De plus, les consommateurs qui seprocurent des supports sur le marché gris pour fairede la copie privée sapent les objectifs du régime.

Objectors argue that a higher rate wouldresult in a greater incentive to smuggle andresell blank media on the black market. Theyalso submit that a higher rate wouldencourage grey market activities. In short, anincreased rate might further destabilize theblank media market. For the moment, the bestthe Board can do is to proceed with caution.Keeping the rates at their current levelsshould avoid these pitfalls. In the future, theBoard would expect to obtain a more accurate

Les opposants soutiennent qu’un taux majoréinciterait à la contrebande et à la revente de supportsvierges sur le marché noir tout en encourageant lesactivités du marché gris. Bref, un taux majorépourrait déstabiliser le marché des supports viergesdavantage qu’il ne l’est peut-être en ce moment.Pour l’instant, le mieux que puisse faire laCommission, c’est d’agir avec prudence. Maintenirles taux à leur niveau actuel devrait permettred’éviter ces écueils. À l’avenir, la Commissions’attend à obtenir une évaluation plus précise de la

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evaluation of the size of the relevant marketsand of the impact that the levy has onrights-holders, the industry and consumers.

taille des marchés concernés ainsi que desrépercussions qu’a la redevance pour les titulaires dedroits, l’industrie et les consommateurs.

2. Ability to Pay and the Public Interest 2. Capacité de payer et intérêt public

The ability of the market to bear the burden ofthe levy is a significant consideration for theBoard. The Board must ensure that the levy isfair and equitable for all, including those towhom the costs of the levy are passed. TheBoard considers that this is presently the case.It is convinced that higher levies wouldrepresent a financial burden too important forconsumers. Keeping the rates at their currentlevels enables the Board to ensure thatconsumers’ capacity to pay is maintained.

La capacité qu’a le marché d’assumer le fardeau liéà la redevance représente une considérationimportante pour la Commission. Celle-ci doit veillerà ce que la redevance soit juste et équitable pourtous, y compris pour ceux qui doivent en absorber lecoût. La Commission considère que c’est le cas ence moment. Elle est convaincue que des redevancesplus élevées représenteraient un fardeau financiertrop important pour les consommateurs. Maintenirles taux à leur niveau actuel permet à la Commissionde s’assurer que la capacité de payer desconsommateurs est maintenue.

3. International and Levy DistributionConsiderations

3. Considérations relatives aux redevances verséesà l’étranger et à la répartition des redevances

Some participants lament the fact that part ofthe revenues generated by the levy willultimately leave Canada to be distributed toforeign rights-holders. The Board heard thatinternational treaties, if ratified, will requirethis country to devote a portion of the leviesnot only to foreign authors, but also to foreignperformers and makers. Objectors also claimthat Canada has the highest levies anywherein the world.

Certains participants se sont plaints amèrement dufait qu’une partie des revenus de la redevancequittera le Canada afin d’être répartie à des titulairesétrangers. On a aussi prétendu que si certains traitésinternationaux sont ratifiés, le Canada devraremettre une partie des redevances non seulementaux auteurs étrangers mais aussi auxartistes-interprètes et producteurs étrangers. Lesopposants soutiennent également qu’au Canada, lesredevances sont les plus élevées au monde.

A survey of the evidence reveals that rates inCanada are not dramatically different than inother countries, save for the United States.Regardless, if Canadian rights-holders areamong the most well-remunerated globally,that is an achievement to be applauded, aslong as the levies are fair and equitable for allstakeholders.

Un survol de la preuve révèle que les taux en usageau Canada ne sont pas radicalement différents deceux pratiqués dans d’autres pays, mis à part lesÉtats-Unis. Malgré tout, si les titulaires canadiensfigurent parmi les mieux rémunérés à l’échellemondiale, cela constitue une réussite devant êtreapplaudie, pour autant que les redevances sont justeset équitables pour tous les intervenants.

Even if a large proportion of these privatecopying levy revenues do leave Canada, thatis not a policy decision to debate before theBoard. The Board is not in a position toevaluate the economic, social or political

Même si une forte proportion des revenus tirés de laredevance sur la copie privée aboutit à l’étranger, ilne s’agit pas d’une décision de politique publique àdébattre devant la Commission. Celle-ci n’est pas enmesure d’évaluer les compromis d’ordre

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trade-offs Canadian lawmakers might haveweighed when considering this matter. TheBoard’s role is to ensure that levies are fairand equitable for those granted rights by theAct (whatever their nationality), for payers ofthe levy and for others. It is not to ensure thatCanadians, rather than foreigners, ultimatelyreceive the revenues; that is a legislativechoice.

économique, social ou politique dont le législateurcanadien a peut-être tenu compte lorsqu’il a examinéce dossier. Le rôle de la Commission est de veiller àce que les redevances soient justes et équitables pourles personnes à qui la Loi confère des droits sanségard à leur nationalité, pour les payeurs de laredevance et pour les autres intervenants. Elle n’apas à voir à ce que les redevances soient finalementversées aux Canadiens plutôt qu’aux étrangers : cesflux sont la conséquence d’un choix législatif.

In any event, it is far from settled that asignificant amount of money does currently,or will in the future, flow out of the country.It is pointless to speculate on what Parliamentmay or may not do concerning its treatyobligations. The Board interprets and appliesCanadian law as it is, and does not takeaccount of any treaty that has been signed butnot yet ratified. Thus, it is irrelevant to theBoard whether or not Canadian officials havesuggested that Canada intends to ratify, atsome point, international treaties, whichthemselves are open to debate regarding theirproper interpretation. Recall also that the Actpermits the Board to reconsider the tariffupon proof of a material change incircumstances.57

Quoi qu’il en soit, il est loin d’être établi quebeaucoup d’argent est versé à l’étranger en cemoment ou que cela sera le cas à l’avenir. Il seraitfutile de spéculer sur ce que le législateur al’intention de faire pour s’acquitter des obligationsque lui imposent les traités. La Commissioninterprète et applique le droit canadien dans sa formeexistante, sans tenir compte de traités signés et nonencore ratifiés. Il importe donc peu pour laCommission que des fonctionnaires canadiens aientlaissé entendre que le Canada avait l’intention deratifier éventuellement des traités internationauxdont l’interprétation même fait l’objet de débats.Rappelons également que la Loi habilite laCommission à reconsidérer le tarif en casd’évolution importante.57

Regarding distribution of the proceeds of thetariff, the private copying regime is barelyfive years old; the first tariff was certified justover three years ago. Revenues are,understandably, being distributed only now.This is very timely, especially compared toother countries. The Board feels that CPCCshould be congratulated. It would clearly beinappropriate to discount the rates because ofCPCC’s allegedly deficient distributionpractices. It is also clearly wrong to suggestthat payers of the levy are entitled to theinterest earned on undistributed levies.

Reste la question de la répartition des redevances. Lerégime existe depuis cinq ans à peine;l’homologation du premier tarif remonte à tout justetrois ans. La répartition des revenus, et c’estcompréhensible, vient tout juste de commencer. On afait preuve d’une grande diligence, surtout quand oncompare à ce qui s’est produit ailleurs. LaCommission croit que la SCPCP mérite desfélicitations. Il ne convient donc pas, et c’est évident,d’appliquer un escompte en raison de procédés derépartition censément déficients de la SCPCP. Il esttout aussi fallacieux de prétendre que ceux quiversent la redevance devraient recevoir l’intérêtaccumulé sur les redevances non réparties.

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4. Digital Rights Management (DRM)Systems and Technological ProtectionMeasures (TPM)

4. Systèmes électroniques de gestion du droitd’auteur (SEGDA) et mesures de protectiontechnologiques (MPT)

TPMs and DRM systems were describedearlier in these reasons. Such systems are notyet utilized on a wide basis in the context ofmusic. However, much of the discussionsurrounding these developments related to theincompatibility of such mechanisms withprivate copying levies.

Les MPT et les SEGDA sont décrits plus haut. Onse sert toujours assez peu de ces systèmes en matièrede musique. Cela dit, une bonne partie desdiscussions relatives à ces nouvelles technologiesportait sur leur incompatibilité avec la perception deredevances sur la copie privée.

The Board was told that levies exist becauserights-holders cannot effectively controlprivate copying activities, and that such anassumption must be reevaluated in light oftechnological developments. The Retailersargue that levies act as a disincentive torights-holders to adopt what they submit arepreferable mechanisms to address privatecopying. Thus, they submit, levies should beeliminated as technology makes it possible forrights-holders to offer legitimate downloads,regardless of the extent to which they actuallydo.

On a soutenu que les redevances existent parce queles titulaires de droits ne peuvent contrôler de façonefficace les activités de copie privée, et que cettehypothèse doit être réexaminée à la lumière del’évolution des technologies. Les détaillantssoutiennent que les redevances dissuadent lestitulaires d’adopter ce qu’ils jugent être desmécanismes préférables pour gérer la copie privée.Ils soutiennent par conséquent que les redevancesdevraient être éliminées au fur et à mesure que latechnologie permet aux titulaires d’offrir destéléchargements légitimes, peu importe s’ils le fontou non.

This particular argument is moreappropriately made to legislators than to theBoard. Likewise, the Board’s hearings are notthe appropriate forum to debate fears thatTPMs and DRM systems mean the end of thepublic domain, fair dealing and other“user-rights” concepts.

C’est au législateur et non à la Commission qu’ilconvient de soumettre cet argument. De même, lesaudiences de la Commission n’offrent pas la tribuneappropriée pour débattre des craintes que les MPTet les SEGDA ne sonnent le glas du domaine public,de l’utilisation équitable et d’autres notions liées aux«droits des utilisateurs».

The Board declines to alter the levy ratesbased upon the extent to which DRM systemsand TPMs are merely available. The Boardhas already described above how it wouldaccount for the extent to which the right tomake private copies has been paid for. Thelevel of actual deployment of TPMs andDRM systems in the context of music has anindirect bearing on this calculation. The morewidespread TPMs and DRM systems become,the more rights-holders are likely to makecontent available legitimately, and therefore,the more consumers can be expected to haveotherwise paid for private copying rights.

La Commission refuse de modifier les taux deredevances en fonction de la seule disponibilité deces systèmes. Elle a déjà expliqué comment elleprocéderait pour prendre en compte la mesure danslaquelle on a déjà payé pour le droit de faire de lacopie privée. Le niveau de déploiement des MPT etdes SEGDA dans le monde de la musique influeindirectement sur ce calcul. Plus ces technologiesdeviennent répandues, plus les titulaires de droitssont susceptibles de rendre les contenus disponiblesde façon légale, et plus on peut s’attendre à ce queles consommateurs aient payé par ailleurs les droitsde copie privée.

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C. Certified Tariff C. Tarif homologué

Considerations outlined in these reasons leadthe Board to maintain the levy rates at theircurrent levels for the years 2003 and 2004.The Board is simply not comfortable enoughwith the evidence presented to justify anyincrease in the rates. The Board believes thatthe rates established previously were, and arestill, as fair and equitable as possible for allparties. It is not certain that the same could besaid of higher rates.

Les considérations exposées dans les présents motifsamènent la Commission à maintenir les taux deredevances à leur niveau actuel pour les années 2003et 2004. La Commission a trop de réservesimportantes à l’égard de la preuve au dossier pourjustifier une augmentation des taux. La Commissionest convaincue que les taux établis par le passéétaient, et sont toujours justes et équitables pour tousles intéressés. Elle ne le serait pas à l’égard de tauxplus élevés.

Thus, the tariff as certified contains rates of29¢ for each audiocassette of greater than 40minutes, 21¢ for each CD-R and CD-RW,and 77¢ for each Audio CD-R and CD-RWand each MiniDisc. For the non-removablememory permanently embedded in a digitalaudio recorder, the Board adopts rates of $2for each recorder that can record no morethan 1 Gb of data, $15 for each recorder thatcan record more than 1 Gb and no more than10 Gbs of data, and $25 for each recorderthat can record more than 10 Gbs of data.

Le tarif homologué prévoit donc des taux de 29¢ parcassette audio de plus de 40 minutes, de 21¢ parCD-R ou CD-RW, et de 77¢ par CD-R ou CD-RWAudio ou MiniDisc. En ce qui a trait à la mémoirenon amovible intégrée en permanence à unenregistreur audionumérique, la Commission adoptedes taux de 2 $ par enregistreur pouvant enregistrerau plus 1 Go de données, 15 $ par enregistreurpouvant enregistrer plus d’un Go et au plus 10 Gode données, et 25 $ par enregistreur pouvantenregistrer plus de 10 Go de données.

The Board is conscious that the rate certifiedfor low-capacity recorders is higher than therate proposed by CPCC. This decision isunavoidable considering the Board’s wish tosimplify the rate structure for those particularmedia as much as possible. Finally, given thesmall difference between the proposed and thecertified rates (a matter of a few pennies or adollar per recorder, at most), the Board is ofthe view that the unfairness created by overlycomplicating the rate structure would faroutweigh any increased benefits that mayresult of capping the rate to the amountsproposed by CPCC.

La Commission sait fort bien que le taux homologuépour les enregistreurs de faible capacité dépassecelui que la SCPCP avait proposé. La décision de laCommission est inévitable étant donné sa volonté desimplifier autant que possible la structure tarifairevisant ces supports. Enfin, compte tenu du petitécart entre les taux proposé et homologué (tout auplus quelques sous ou un dollar par enregistreur), laCommission croit que les injustices entraînées parune structure tarifaire exagérément compliquéeseraient bien plus grandes que l’accroissement desbénéfices pouvant découler de l’imposition d’unplafond correspondant aux redevances que laSCPCP avait demandées.

V. TERMS AND CONDITIONS OFTHE TARIFF

V. MODALITÉS AFFÉRENTES AU TARIF

A. Apportionment of the Levies AmongstCollective Societies

A. Répartition de la redevance entre les sociétésde gestion

As the Board heard no discussion on thisissue, the Board apportions the levy in the

Comme la Commission n’a rien entendu à ce sujet,elle répartit la redevance de la même façon que dans

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same way as in the previous private copyingdecision. Therefore, collective societiesrepresenting eligible authors are entitled to 66per cent, eligible performers to 18.9 per centand eligible makers to 15.1 per cent.

la décision antérieure sur la copie privée. Lessociétés de gestion qui représentent les auteursadmissibles ont donc droit à 66 pour cent, lesartistes-interprètes admissibles à 18,9 pour cent etles producteurs admissibles à 15,1 pour cent.

B. Retroactivity B. Rétroactivité

The certified tariff is effective from January1, 2003 until December 31, 2004. It replacesthe interim tariff certified on December 19,2002. The only significant change from theinterim tariff relates to non-removablememory permanently embedded in digitalaudio recorders.

Le tarif homologué prend effet le 1er janvier 2003 etprend fin le 31 décembre 2004. Il remplace le tarifprovisoire du 19 décembre 2002. Le seulchangement significatif par rapport à ce dernierporte sur la mémoire non amovible intégrée enpermanence aux enregistreurs audionumériques.

Some objectors asked that the new tariff takeeffect 30 days or more after these reasons arereleased. Others, relying on paragraph83(8)(c), maintain that the application of theprivate copying tariff can only be prospective.

Certains opposants ont demandé que le nouveau tarifne prenne effet que 30 jours ou plus après lapublication des présents motifs. D’autres,s’appuyant sur le libellé de l’alinéa 83(8)c),prétendent que l’application du tarif de copie privéeest nécessairement prospective.

Paragraph 83(8)(c) provides that the Board isrequired to “certify the tariff as the approvedtariff, whereupon that tariff becomes for thepurposes of this Part the approved tariff”.That being said, the interpretation putforward in these proceedings leads to absurdconsequences in at least one respect. Aproposed private copying tariff (as indeed anyproposed tariff filed with the Board) mustprovide that the levies are to be effective forperiods of one or more calendar years. As aresult, the certified tariff must also beeffective for one or more calendar years.Were a provision to prevent the retroactiveapplication of the private copying tariff,rights-holders would lose the right toremuneration for a whole year should theBoard fail to issue its decision before January1 of that year.

L’alinéa 83(8)c) prévoit que le tarif devienthomologué dès lors qu’il est certifié. Cela dit,l’interprétation mise de l’avant dans la présenteaffaire entraîne des conséquences absurdes au moinsà un titre. Un projet de tarif en copie privée (commed’ailleurs, tous les projets de tarif déposés auprès dela Commission) doit prévoir des périodes d’effetd’une ou de plusieurs années civiles. Il en découlenécessairement que le tarif homologué doit lui aussiporter sur une ou plusieurs années civiles. Unedisposition empêchant l’application rétroactive dutarif de copie privée aurait pour conséquence que lestitulaires perdraient leur droit à rémunération àl’égard d’une année complète si la Commissionn’arrivait pas à rendre sa décision avant le premierjanvier de l’année en question.

The fact that the tariff is certified after itcomes into force does not create anydifficulties of a practical nature since the levy

Le fait que le tarif soit homologué après sa date deprise d’effet ne soulève pas de difficultés d’ordrepratique puisque les taux de redevances des supports

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rates remain the same for media that arealready subject to the tariff. Furthermore,CPCC has already confirmed to the Boardthat for the period from January 1, 2003 tothe date of this decision, it does not intend tocollect any increase in the levy rates that might be set by the Board on media alreadylevied.

déjà assujettis à un tarif restent les mêmes. En outre,la SCPCP a déjà confirmé à la Commission quepour la période du 1er janvier 2003 à la date de laprésente décision, elle n’entend pas percevoir touteaugmentation des taux de redevances que laCommission pourrait déterminer pour les supportsdéjà tarifés.

As for non-removable memory permanentlyembedded in digital recorders, CPCC alsoundertook not to seek to collect royalties onmedia that would be subject to the tariff forthe first time in respect of sales made beforethe tariff is certified. The Board feels it canrely on that undertaking. There remains therequest that the tariff not be triggered for 30or more days in respect of these newly leviedmedia. The Board does not think thisappropriate, given the relatively small numberof media that would be targeted by thisprovision. It leaves it up to the protagonists tocome to some sort of arrangement, if such anarrangement is indeed required.

Pour ce qui est de la mémoire non amovible intégréeen permanence à un enregistreur audionumérique, laSCPCP s’est aussi engagée à ne pas chercher àpercevoir de redevances sur les supports assujettisau tarif pour la première fois à l’égard des venteseffectuées avant la date d’homologation du tarif. LaCommission croit pouvoir s’en remettre à cetengagement. Reste la demande de repousser de 30jours ou plus la prise d’effet à l’égard des supportsnouvellement assujettis au tarif. La Commission necroit pas opportun de le faire en raison du nombrerelativement minime de supports qui feraient l’objetde la mesure. Elle laisse aux protagonistes le soind’en arriver à un accommodement, pour autant quecela soit nécessaire.

C. Administrative Provisions C. Dispositions administratives

CSMA asks the Board to allow its membersto deduct the administrative costs of the levyfrom the amounts payable to CPCC. It alsosuggests the terms for payment of the leviesbe extended to 90 days following theapplicable accounting period.

La CSMA demande à la Commission de permettre àses membres de déduire les frais de gestiondécoulant de la redevance des montants payables àla SCPCP. Elle suggère aussi de porter à 90 jourssuivant la période comptable applicable la date deversement des redevances.

The regime envisions some transactional coststo be borne by all parties. As such, the Boardfeels it is inappropriate for payers to deducttheir administrative costs. Given that theBoard intends not to change any other aspectof the existing tariff, save for the new levy onnon-removable memory permanentlyembedded in digital audio recorders, theBoard denies CSMA’s request to change theaccounting and payment periods. Moreover,there is no evidence to justify that such achange is necessary.

L’économie du régime suppose que tous lesparticipants supportent une partie des frais detransactions qui en découlent. C’est pourquoi laCommission ne juge pas approprié de permettre auxpayeurs de déduire leurs frais d’administration.Comme elle n’a pas l’intention de modifierautrement le tarif existant, sauf l’ajout de la nouvelleredevance sur la mémoire non amovible intégrée enpermanence aux enregistreurs audionumériques, ellerejette la demande de la CSMA touchant lamodification des périodes comptables et depaiement. Par ailleurs, aucun élément de preuven’établit qu’un tel changement est nécessaire.

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On another matter, the Board decides tomodify the wording of the interest on latepayment clause to be consistent with its mostrecent decisions. Thus, interest is nowcalculated daily rather than monthly.

Sur un autre sujet, la Commission décide de modifierle libellé de la clause pour intérêts sur paiementstardifs pour être conforme à ses plus récentesdécisions. Le montant des intérêts est doncmaintenant calculé quotidiennement plutôt quemensuellement.

VI. CONCLUSION VI. CONCLUSION

In these proceedings, the Board was facedwith a difficult challenge. It heard conflictingevidence concerning the Canadian market forblank audio recording media, and is no longercomfortable with its grasp of the truesituation. It was required to interpret andapply a general legal definition to newtechnologies not contemplated at the time thelaw was enacted. It was presented anincreasingly complex valuation model andthat is ill-suited to deal with compressedmusic and high-capacity storage. It had toaddress a controversial zero-rating programwith no legislative foundation, guidance fromParliament nor the tools to deal adequatelywith the underlying problems. It heard aboutDRM systems and TPMs, which call intoquestion the fundamental assumptionsunderlying the need for private copying levies.It dealt with various other criticisms, evenconstitutional attacks, of the entire privatecopying regime. It was also presented anunsettling evidentiary record that did notjustify the increases that were proposed.Consequently, the Board believes fairness andequity demand relative stability.

Durant la présente instance, la Commission a faitface à un défi considérable. Elle a reçu une preuvecontradictoire au sujet du marché canadien dessupports audio vierges et doute maintenant vraimentcomprendre la situation. Elle a aussi été tenued’interpréter et d’appliquer une définition juridiquegénérale à de nouvelles technologies qu’on n’auraitpu envisager au moment de l’adoption du régime. Onlui a présenté un modèle d’évaluation de plus en pluscomplexe et qui ne convient pas à la musiquecomprimée et à la capacité de stockage élevée. Elle aégalement été saisie d’un programme d’exonérationcontroversé, sans fondement législatif, directivesparlementaires ou outils lui permettant de géreradéquatement les problèmes sous-jacents. Lesparticipants lui ont parlé des MPT et des SEGDA,lesquels remettent en question les hypothèsesfondamentales qui sous-tendent la nécessité deredevances pour la copie privée. Elle a par ailleursessuyé diverses autres critiques et a même été saisiede contestations constitutionnelles qui visaient lerégime de la copie privée dans son intégralité. Enfin,on lui a présenté un dossier de preuve déroutant quine justifiait pas les augmentations proposées. Enconséquence, la Commission estime que la justice etl’équité exigent une stabilité relative.

The fact that the levy rates have not increaseddoes not necessarily mean that rights-holders’remuneration will not increase. On the onehand, if in fact private copying is on the rise,more blank media will be sold, which in turnwill result in greater revenues for CPCC. Onthe other hand, the Board recognizes thatrevenues could be negatively affected by thebreadth of the extended zero-rating program.

Le gel des taux de redevances n’entraînera pasnécessairement un plafonnement de la rémunérationdes titulaires de droits. D’une part, si la copie privéeest en croissance, une plus grande quantité desupports vierges sera vendue, ce qui fera augmenterles revenus de la SCPCP. D’autre part, laCommission est consciente du fait que les revenus dela SCPCP pourraient être affectés à la baisse par laportée plus grande du programme élargi

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The Board cannot foresee what the finalimpact on CPCC’s total revenues will be.

d’exonération de la redevance. La Commission nepeut prévoir l’impact global sur les revenus totauxde la SCPCP.

Le secrétaire général,

Claude MajeauSecretary General

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ENDNOTES NOTES

1. Tariff of levies to be collected by CPCC,in 1999 and 2000, for the sale of blankaudio recording media in Canada,www.cb-cda.gc.ca/decisions/c17121999-b.pdf, 4 C.P.R. (4th) 15, application forjudicial review dismissed, AVSTechnologies Inc. v. CanadianMechanical Reproduction RightsAgency, (2000) 7 C.P.R. (4th) 68; 257N.R. 283.

1. Tarif des redevances à percevoir par laSCPCP, en 1999 et 2000, pour la vente desupports audio vierges, au Canada, www.cb-cda.gc.ca/decisions/c17121999-b.pdf ,4 C.P.R. (4e) 15, demande de contrôle judiciairerejetée, AVS Technologies Inc. c. CanadianMechanical Reproduction Rights Agency,(2000) 7 C.P.R. (4e) 68; A.C.F. 960.

2. Tariff of levies to be collected by CPCC,in 2001 and 2002, for the sale of blankaudio recording media in Canada,www.cb-cda.gc.ca/decisions/c22012001reasons-b.pdf, 10 C.P.R. (4th) 289.

2. Tarif des redevances à percevoir par la SCPCP,en 2001 et 2002, pour la vente de supportsaudio vierges, au Canada,www.cb-cda.gc.ca/decisions/c22012001reasons-b.pdf, 10 C.P.R. (4e) 289.

3. Application to vary the tariff of levies tobe collected by CPCC, in 2001 and2002, for the sale of blank audiorecording media, in Canada, www.cb-cda.gc.ca/decisions/c09042002-b.pdf,(2002) 18 C.P.R. (4th) 345.

3. Demande de modification du tarif desredevances à percevoir par la SCPCP, en 2001et 2002, pour la vente de supports audiovierges, au Canada, www.cb-cda.gc.ca/decisions/c09042002-b.pdf, (2002) 18C.P.R. (4e) 345.

4. Circum surveyed over 1000 Canadiansper month for at least 21 months, and theBoard understands that this work isongoing. During the last half of 2001 andthe first half of 2002, Circum spoke toover 12,000 people.

4. Circum a interrogé plus de 1000 Canadiens parmois durant au moins 21 mois, et laCommission croit savoir que ce sondage esttoujours en cours. Durant la deuxième moitiéde 2001 et la première moitié de 2002, Circum aparlé à plus de 12 000 personnes.

5. “MP3” is short for MPEG-3, or MotionPicture Experts Group, Audio Layer 3.

5. «MP3» est l’abréviation de MPEG-3, quisignifie “Motion Picture Experts Group, AudioLayer 3”.

6. Such products may have internal memorycapable of storing ephemeral copies inorder to facilitate music playing, butCPCC has not sought a levy on thismemory.

6. Ces produits sont parfois dotés d’une mémoireinterne pouvant stocker des copies éphémères envue de faciliter la lecture d’enregistrementsd’œuvres musicales, mais la SCPCP n’a pascherché à faire imposer une redevance sur cettemémoire.

7. S. Stohn, transcripts at 1501, C. Brunet,transcripts at 2213.

7. S. Stohn, transcriptions, page 1501; C. Brunet,transcriptions, page 2213.

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8. In Private Copying I, the Board heardthat roughly 934 million tracks werecopied. In Private Copying II, curiously,the Board was told that this numberdropped to near 570 million. In thesurvey period leading up to theseproceedings, according to CPCC,Canadians copied just under 1.1 billiontracks.

8. Dans Copie privée I, on a dit à la Commissionqu’environ 934 millions de pièces avaient étécopiées alors que, dans Copie privée II, cechiffre tombe, curieusement, à près de570 millions. Durant la période de sondageantérieure à l’instance, les Canadiens ont copié,selon la SCPCP, juste un peu moins de 1,1milliard de pièces.

9. Exhibit CPCC-4 at pp. 9-10. 9. Pièce CPCC-4, p. 9-10.

10. Evidence on this subject is scatteredthroughout the record and the transcripts.The Board notes in particular ExhibitsCPCC-17, CPCC-17A, CPCC-19 andCPCC-20, and CSMA-40 (Aid toArgument).

10. Les éléments de preuve à cet égard se retrouventà plusieurs endroits dans le dossier et lestranscriptions. La Commission retient enparticulier les pièces CPCC-17, CPCC-17A,CPCC-19 et CPCC-20, et CSMA-40(Document d’appui à l’argumentation orale).

11. Santa Clara consulting group usesinformation gathered on the global marketto produce different reports. They consultmedia and writer manufacturers, originalequipment manufacturers, regional salesoffices, distributors and value addedresellers. From the figures they obtain,they assess the Canadian market shareand provide a Canadian Study.

11. Le groupe d’experts Santa Clara publie unesérie de rapports en se fondant sur des donnéesrecueillies à travers le monde. Ils consultent desfabricants de supports et d’enregistreurs,équipementiers, bureaux régionaux de ventes,distributeurs et revendeurs de produits à valeurajoutée. Sur la base de données ainsi obtenues,ils évaluent la part du marché canadien etpublient leur étude canadienne.

12. IRMA has access to information from itsmembers, which control 80 per cent ofthe world media market. It provides aNorth American Study from whichCPCC’s experts estimate Canadiannumbers.

12. IRMA obtient des renseignements de sesmembres, qui contrôlent 80 pour cent du marchémondial des supports. Elle publie une étudenord-américaine à partir de laquelle les expertsde la SCPCP ont estimé les donnéescanadiennes.

13. Pursuant to section 85 of the Act, eligiblerights-holders are authors of musicalworks in which copyright subsists inCanada, as well as performers andmakers who are citizens or residents ofCanada or of a country referred to in aministerial statement. No suchdesignation has been made to date.

13. Aux termes de l’article 85 de la Loi, lestitulaires de droits d’auteur admissibles sont lesauteurs d’œuvres musicales toujours protégéespar le droit d’auteur au Canada ainsi que les artistes-interprètes et producteurs qui sontcitoyens ou résidents du Canada ou d’un paysdésigné dans une déclaration ministérielle.Aucune désignation de ce genre n’a été faite à cejour.

14. Subsection 80(2) of the Act. 14. Paragraphe 80(2) de la Loi.

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15. Canadian courts are dealing with relatedissues in the context of the review ofanother of the Board’s decisions: seeSOCAN Statement of Royalties, PublicPerformance of Musical Works 1996,1997, 1998 (Tariff 22, Internet) (Re),[1999] 1 C.P.R. (4th) 417; Society ofComposers, Authors and MusicPublishers of Canada v. Canadian Assn.of Internet Providers (C.A.) (2002)4 F.C. 3, application for leave to appealto the SCC granted, [2002] SCCANo. 289. American courts have alsoconsidered some of these issues recently:see for example Metro-Goldwyn-MayerStudios Inc. et. al. v. Grokster, Ltd. et.al., CV 01-08541-SVW, (C.D. Cal.2003); and A and M Records, Inc v.Napster, Inc. 239 F.3d 1004 (9th Cir.2001).

15. Les tribunaux canadiens se penchentactuellement sur des questions connexes dans lecontexte de l’examen d’une autre des décisionsde la Commission : voir Tarif des droits àpercevoir par la SOCAN pour l’exécutionpublique d’œuvres musicales 1996, 1997, 1998(Tarif 22, Internet) (Re) [1999] 1 C.P.R.(4e) 417; Société canadienne des auteurs,compositeurs et éditeurs de musique c.Association canadienne des fournisseursInternet (C.A.) (2002) 4 C.F. 3, demanded’autorisation d’en appeler devant la CSCaccueillie, [2002] CSCR no 289. Les tribunauxaméricains ont aussi examiné certaines de cesquestions récemment. Voir notamment Metro-Goldwyn-Mayer Studios Inc. et. al. v. Grokster,Ltd. et. al., CV 01-08541-SVW), (C.D. Cal.2003); et A & M Records, Inc v. Napster, Inc.239 F.3d 1004 (9th Cir. 2001).

16. Section 86 exempts sales to societiesrepresenting the perceptually disabled.Such societies are entitled to a refund ifthey purchase media not directly from amanufacturer or importer.

16. L’article 86 exempte les ventes au profit d’unesociété qui représente des personnes ayant unedéficience perceptuelle. Ces sociétés ont droit àun remboursement si elles achètent des supportsautrement que par l’entremise directe d’unfabricant ou d’un importateur.

17. C. Brunet, transcripts at 3414. 17. C. Brunet, transcriptions, page 3414.

18. Bishop v. Stevens, [1990] 2 S.C.R. 467at 485. See also Harvard College v.Canada (Commissioner of Patents),[2002] S.C.J. No. 77 (QL) per Binnie(dissenting) at para. 55.

18. Bishop c. Stevens, [1990] 2 R.C.S. 467 à 485.Voir aussi Harvard College c. Canada(Commissaire aux brevets), [2002] A.C.S.No. 77 (QL) par Binnie (dissident) au par. 55.

19. H. Knopf, transcripts at 3763. Forexample, although there was littleevidence in this respect, the suggestionwas made to effectively “zero-rate” allCDs sold in packages of more than 100,or perhaps 400. H. Knopf, transcripts at3762.

19. H. Knopf, transcriptions, page 3763. Il fut parexemple suggéré d’exonérer de la redevancetous les CD vendus en paquets de plus de 100ou peut-être de 400, et ce, même s’il y avait peud’éléments de preuve à cet égard. H. Knopf,transcriptions, page 3762.

20. H. Knopf, transcripts at 3758. 20. H. Knopf, transcriptions, page 3758.

21. See for instance Private Copying II at 14.

21. Voir par exemple Copie privée II, page 14.

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22. See Exhibit RETAILERS-28,Government of Canada, SupportingCulture and Innovation: Report on theProvisions and Operation of theCopyright Act, Ottawa, 2003.

22. Voir la pièce RETAILERS-28, Gouvernementdu Canada, Stimuler la culture et l’innovation :Rapport sur les dispositions et l’application dela Loi sur le droit d’auteur, Ottawa, 2003.

23. Neighbouring Rights Collective ofCanada v. Society of Authors,Composers and Publishers of Canada,(2003) FCA 302; [2003] F.C.J. No. 1094(QL).

23. Neighbouring Rights Collective of Canada v.Society of Authors, Composers and Publishersof Canada, (2003) CAF 302; [2003] A.C.F.no 1094 (QL).

24. Act, s. 83(8)(a)(ii). 24. Loi, sous-al. 83(8)a)(ii).

25. See, for example, D. Collier, transcriptsat 1919-1920; C. Brunet, transcripts at1839.

25. Voir, par exemple, D. Collier, transcriptions,pages 1919-1920; C. Brunet, transcriptions,page 1839.

26 Schedule B of the Canada Act (U.K.),1982, c. 11.

26. Annexe B de la Loi de 1982 sur le Canada, ch. 11, (R.-U.).

27. R. Pitt, transcripts at 2262-2273. 27. R. Pitt, transcriptions, pages 2262-2273.

28. Reference re: Firearms Act, [2000]1 S.C.R. 783.

28. Renvoi relatif à la Loi sur les armes à feu[2000] 1 R.C.S. 783.

29. Should this contention be right, thenPart VIII was improperly enacted, as itsintroduction did not comply with sections53 and 54 of the Constitution Act, 1867.

29. S’il était retenu, la partie VIII n’aurait pas étépromulguée de façon régulière, car son adoptionne serait pas conforme aux articles 53 et 54 dela Loi constitutionnelle de 1867.

30. Private Copying I, at 13-17. 30. Copie privée I, pages 13-17.

31. J. Macera, transcripts at 3331. 31. J. Macera, transcriptions, page 3331.

32. [1999] 3 S.C.R. 134. 32. [1999] 3 R.C.S. 134.

33. [1998] 2 S.C.R. 565. 33. [1998] 2 R.C.S. 565.

34. Ibid., para. 21. 34. Ibid., par. 21.

35. Westbank, supra note 32 at 22. 35. Westbank, supra note 32 à la p. 22.

36. Ibid. 36. Ibid.

37. Supra note 1. 37. Supra note 1.

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38. The Board stated in Private Copying I, atpage 29, “the ordinary character of anoccurrence is not necessarily a functionof quantity, but rather a matter ofconsistency.” Mr. Carrutherscharacterised the concept in an aptmanner: he suggested something wasordinary if “it isn’t weird ... and it is doneby many many people.” J. Carruthers,transcripts at 3094.

38. Dans Copie privée I, la Commission a déclaré(p. 29) que «ce qui confère à un événement ou àune situation son caractère habituel n’est pasnécessairement la quantité, mais plutôt larégularité.» M. Carruthers a défini cette notionavec justesse, en laissant entendre qu’uneactivité était habituelle si [TRADUCTION] «ellen’est pas bizarre et que c’est fait par beaucoupbeaucoup de gens». J. Carruthers,transcriptions, page 3094.

39. Such as the notions of “substantial” part,“fair” dealing and “public” performances,for example. See CCH Canadian Ltd. v.Law Society of Upper Canada, [2002] 4F.C. 213 at paras 92-97, leave to appealto the SCC granted, [2002] SCCA No.317; Édutile Inc. v. AutomobileProtection Assn., [2000] 4 F.C. 195 atpara. 22; Ladbroke (Football), Ltd. v.William Hill (Football) Ltd., [1964] 1All E.R. 465 at 469, 473 (H.L.); andVaver, D., Copyright Law (Toronto:Irwin Law, 2000) at 145.

39. Tel que les notions de partie «importante»,d’utilisation «équitable» et d’exécution«publique», par exemple. Voir CCHCanadienne Ltée c. Barreau du Haut-Canada,[2002] 4 C.F. 213, par. 92-97, autorisation d’enappeler devant la CSC accordée [2002] SCCAno 317; Édutile Inc. c. Assoc. pour la protectiondes automobilistes, [2000] 4 C.F. 195, par. 22;Ladbroke (Football), Ltd. v. William Hill(Football) Ltd., [1964] 1 All E.R. 465-469,473 (H.L.); Vaver, D., Copyright Law,Toronto, Irwin Law, 2000, p. 145.

40. Department of Commerce, InternationalTrade Administration, “Notice of FinalDetermination of Sales at Less Than FairValue - Static Random Access MemorySemiconductors from Taiwan” A-583-827 (23 February 1998), available online:http://ia.ita.doc.gov/frn/9802frn/a583827.htm; and Department of Commerce,International Trade Administration,“Notice of Final Determination of Salesat Less Than Fair Value - Static RandomAccess Memory Semiconductors fromKorea” A-583-828 (23 February 1998),available online:http://ia.ita.doc.gov/frn/9802frn/a580828.htm.

40. Department of Commerce, International TradeAdministration, “Notice of Final Determinationof Sales at Less Than Fair Value - StaticRandom Access Memory Semiconductors fromTaiwan,” A-583-827 (23 février 1998),disponible en ligne à :http://ia.ita.doc.gov/frn/9802frn/a583827.htm;Department of Commerce, International TradeAdministration, “Notice of Final Determinationof Sales at Less Than Fair Value - StaticRandom Access Memory Semiconductors fromKorea,” A-583-828 (23 février 1998),disponible en ligne à :http://ia.ita.doc.gov/frn/9802frn/a580828.htm.

41. E. Driedger, Construction of Statutes,(2nd ed., 1983) at 87; Barrie PublicUtilities v. Canadian Cable TelevisionAssociation., [2003] S.C.J. No. 27 (QL)at para. 20; Bell ExpressVu Limited

41. E. Driedger, Construction of Statutes,(2nd ed., 1983) à la page 87; Barrie PublicUtilities v. Canadian Cable TelevisionAssociation, [2003] A.C.S. no 27 au par. 20;Bell ExpressVu Limited Partnership v. Rex,

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Partnership v. Rex, [2002] 2 S.C.R. 559at para. 26; s. 12, Interpretation Act,R.S. 1985, c. I-21.

[2002] 2 R.C.S. 559 at para. 26; art. 12, Loid’interprétation, L.R. 1985, ch. I-21.

42. SOCAN v. CAIP, [2002] 4 F.C. 3 atpara.122. See also Théberge v. Galeried’Art du Petit Champlain inc., [2002]S.C.J. No. 32 at para. 113 per GonthierJ. (dissenting).

42. SOCAN c. ACFI, [2002] 4 F.C. 3, par. 122.Voir aussi Théberge c. Galerie d’Art du PetitChamplain inc., [2002] A.C.S. no 32, par. 113,juge Gonthier (dissident).

43. Sony Corp. of America v. Universal CityStudios, Inc., 464 U.S. at 431.

43. Sony Corp. of America v. Universal CityStudios, Inc., 464 U.S, p. 431.

44. Apparently, these have 150 Mb ofuseable space.

44. Apparamment, ceux-ci ont 150 Mo d’espaceutile.

45. H. Knopf, transcripts at 1879-1880. 45. H. Knopf, transcriptions, pages 1879-1880.

46. R. Bourrier, transcripts at 1954-1955. 46. R. Bourrier, transcriptions, pages 1954-1955.

47. P. Audley, transcripts at 1772; R. Hofley, transcripts at 3645.

47. P. Audley, transcriptions, page 1772; R. Hofley, transcriptions, page 3645.

48. B. Gauthier, transcripts at 1298-1300. 48. B. Gauthier, transcriptions, pages 1298-1300.

49. See Exhibit CPCC-5 at b-65. 49. Voir Pièce CPCC-5 à la page b-65.

50. Note that a soundtrack that accompaniesvideo does not qualify as a “soundrecording” for present purposes: see Act,s. 2.

50. Soulignons que toute trame sonoreaccompagnant un vidéo n’est pas considéréecomme un «enregistrement sonore» aux fins dela présente décision. Voir l’art. 2 de la Loi.

51. Private Copying I at 42. 51. Copie privée I, page 42.

52. D. Basskin, transcripts at 403 and 491. 52. D. Basskin, transcriptions, pages 403 et 491.

53. For additional discussion of the factorsrelevant to this topic, refer to PrivateCopying I at 48-49, and PrivateCopying II at 11-14.

53. Pour un exposé supplémentaire sur les facteurspertinents, voir Copie privée I, pages 48-49, etCopie privée II, pages 11-14.

54. See Exhibits CPCC-6, CPCC-7, CPCC-20 and CSMA-37.

54. Voir les pièces CPCC-6, CPCC-7, CPCC-20 etCSMA-37.

55. See Exhibit CPCC-7 at pp. 32-37. 55. Voir la pièce CPCC-7, p. 32-37.

56. R. Bourrier, transcripts at 1944. 56. R. Bourrier, transcriptions, page 1944.

57. Act, s. 66.52. 57. Loi, art. 66.52.

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DISSENTING OPINION BY VICE-CHAIRMAN CALLARY

DISSIDENCE DU VICE-PRÉSIDENTCALLARY

I. INTRODUCTION I. INTRODUCTION

I am generally in agreement with mycolleagues’ analysis of certain of the majorissues in their decision. I agree with theirreasoning on constitutional issues. I am alsoin agreement with the section dealing with thedefinition of what constitutes an audiorecording medium and therefore fully supporttheir conclusion that DVDs and removablememory are not ordinarily used by individualconsumers for copying music, at least for thetime being.

Dans l’ensemble, je souscris à l’analyse que fontmes collègues de certaines des questions importantestraitées dans leur décision. Je suis d’accord avec leraisonnement qu’ils exposent à l’égard des questionsd’ordre constitutionnel, ainsi qu’avec la partie deleur décision consacrée à la définition de supportaudio. J’appuie donc entièrement leurs conclusionsselon lesquelles les consommateurs n’utilisent pashabituellement les DVD ou la mémoire amoviblepour faire des copies pour usage privé, du moinsjusqu’à maintenant.

I share some of their views on theinterpretation of the private copying regimecontained in the section on the LegislativeFramework. For instance, I agree with themthat the regime was meant to be universal.However, I also think that the regime wasmeant to be workable. In other words, it isperfectly legitimate in my view to rely on thezero-rating program to target as much aspossible those who copy music, and hence tomake the private copying regime acceptable toa vast number of Canadians who cannot usethe media to make private copies. Publicacceptance is integral to the regime’sworkability.

Je partage certaines de leurs opinions surl’interprétation du régime de copie privée expriméesdans leur analyse du cadre législatif. Je suisd’accord avec eux lorsqu’ils soutiennent, entreautres, que le régime est censé avoir un caractèreuniversel. Toutefois, j’estime que l’on souhaitaitaussi qu’il soit viable. En d’autres mots, il estparfaitement légitime, selon moi, de miser sur leprogramme d’exonération de la redevance pourcibler le plus possible ceux qui copient de lamusique et rendre ainsi ce régime acceptable pour untrès grand nombre de Canadiens qui ne peuventutiliser le support pour faire de la copie privée. Sansl’aval du public, le régime ne saurait être viable.

I do not share my colleagues’ views on threecrucial aspects of their decision. First, Icannot agree with their conclusion thatbecause of uncertainties raised by theevidence and other market and policyconsideration, the Board cannot set the ratesby updating the valuation model.

Je ne partage pas leur point de vue sur trois aspectscruciaux de leur décision. Premièrement, je nesouscris pas à leur conclusion voulant que lesincertitudes soulevées par la preuve et d’autresfacteurs économiques et de politique publiquefassent en sorte que la Commission ne puisse établirles taux en mettant le modèle d’évaluation à jour.

Second, I do not feel the same uneasiness withthe record and the uncertainties in the data onmedia sales in Canada presented at thehearing, and I do not share my colleagues’misgivings about the relative importance oftransactions in which payment of the levy is

Deuxièmement, le dossier et les incertitudes liéesaux données sur les ventes de supports au Canadaprésentées à l’audience ne m’inspirent pas les mêmesinquiétudes qu’à mes collègues, et je ne partage pasleur inconfort au sujet de l’importance relative destransactions à l’égard desquelles le paiement de la

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either avoided or evaded (the so-called greyand black market transactions).

redevance est évité, ou à celles pour lesquelles onl’évade (qu’on appelle aussi transactions sur lesmarchés gris et noir).

Third, I disagree with the majority’s analysisof the Board’s discretion to take into accountCPCC’s zero-rating program in setting thelevy rates.

Troisièmement, je ne souscris pas à l’analyse quefait la majorité du pouvoir discrétionnaire qu’a laCommission de tenir compte du programmed’exonération de la redevance aux fins del’établissement des taux de redevances.

II. CPCC’S VALUATION MODELAND THE LEVY RATES

II. LE MODÈLE D’ÉVALUATION DE LASCPCP ET LES TAUX DEREDEVANCES

The application of CPCC’s valuation modelwarrants some detailed explanation of theelements of evidence that I used in making mycalculations. Full details are found inAppendix I of these reasons.

Il convient ici de décrire quelque peu en détail leséléments de preuve que j’ai utilisés dans la mise enapplication du modèle d’évaluation de la SCPCP.Les détails complets figurent à l’annexe I desprésents motifs.

A. Authors’ Remuneration A. Rémunération des auteurs

The first element in this calculation is themechanical licence royalty rate, per song, pertop-line CD. CPCC indicates that the 2003mechanical licence royalty rate is 7.7¢ persong. As no other party objects on this point,I accept CPCC’s position. Also, since no newevidence was provided regarding the numberof songs on a typical prerecorded CD, I wouldcontinue to use the estimate of 14 tracks, atan average length of 4 minutes, 10 seconds.

Le premier élément de ce calcul est le taux deredevance des licences de reproduction mécaniquepar chanson, par CD haut de gamme. Selon laSCPCP, ce taux s’élève à 7,7¢ par chanson pour2003. Comme aucune autre partie ne s’oppose à cetaux, j’accepte la position de la SCPCP. De plus,puisque aucune nouvelle preuve n’a été produite ence qui concerne le nombre de plages que contient unCD préenregistré typique, je continuerais de mefonder sur le nombre de 14 pièces, d’une duréemoyenne de 4 minutes 10 secondes chacune.

As in past decisions, a discount of 25 per centis applied to the top-line mechanical royaltyrate to account for record club and budget-line record sales, which were estimatedpreviously to account for 40 per cent ofprerecorded CD sales. CPCC notes that oneof Canada’s two record clubs withdrew fromthe market in 2000, so they estimate thatrecord club and budget-line record sales havelikely declined to no more than 30 per centduring 2001-2002. CPCC acknowledges,however, that they did not have access to the

Comme dans les décisions antérieures, un escomptede 25 pour cent est appliqué au taux de redevancedes licences de reproduction mécanique de CD hautde gamme pour tenir compte des ventes effectuéespar les clubs de disques et celles des CD à prixmodique qui représentent, selon les estimationsantérieures, 40 pour cent des ventes de CDpréenregistrés. Soulignant que l’un des deux clubsde disques du Canada s’est retiré du marché en2000, la SCPCP estime que les ventes réalisées parces clubs et les ventes de CD à prix modique ontvraisemblablement été ramenées à 30 pour cent au

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necessary data to establish this percentageprecisely. Consequently, a mid-point estimateof 35 per cent might be more appropriate.

plus durant l’exercice 2001-2002. La SCPCPreconnaît toutefois qu’elle n’a pas eu accès auxdonnées nécessaires pour établir ce pourcentage avecprécision. Par conséquent, un point médian de 35pour cent serait plus approprié.

CSMA proposes that two new discountsapply when estimating authors’ remuneration.According to CSMA, the proxy should reflectroyalty discounts that may apply in the caseof singles and/or digital downloads. Hence,CSMA suggests a “singles” discount ofroughly 25 per cent and a “technology”discount of 10 per cent. CPCC opposes theadoption of these discounts because thesingles market has all but disappeared inCanada today, and a digital download marketis yet to be established. I agree with CPCC.

La CSMA propose l’application de deux nouveauxescomptes dans l’évaluation de la rémunération desauteurs. Selon elle, l’indicateur substitutif devraittenir compte des escomptes sur les redevances quipeuvent s’appliquer aux pièces individuelles ou auxtéléchargements numériques. Elle suggère donc unescompte d’environ 25 pour cent pour les piècesindividuelles et un escompte «technologique»de 10 pour cent. La SCPCP s’y oppose parce que lemarché des pièces individuelles a pratiquementdisparu au Canada, alors que le marché destéléchargements numériques reste à établir. Je suisd’accord avec la SCPCP.

Based on these determinations, the averageremuneration paid to authors for aprerecorded CD is estimated to be 98¢ (line F,appendix 1).

Compte tenu de ce qui précède, la rémunérationmoyenne versée aux auteurs pour un CDpréenregistré est évaluée à 98¢ (ligne F, annexe I).

B. Performers and Makers’Remuneration

B. Rémunération des artistes-interprètes et desproducteurs

Performers’ and makers’ averageremuneration is calculated as a percentage ofthe suggested retail list price (SRLP) of a top-line prerecorded CD, estimated to be $19.98in 2000. CPCC suggests that an annualinflation adjustment of 2.5 per cent wouldincrease this figure to $20.49. The CSMApoints out that the assumption that the SRLPis increasing, while at the same time recordsales are declining and online downloads aresharply increasing, flies in the face of logic. Iagree with the CSMA, and therefore assumethat the SRLP for top-line CDs remainsconstant at $19.98.

La rémunération moyenne des artistes-interprètes etdes producteurs est calculée en fonction d’unpourcentage du prix de détail suggéré (PDS) d’unCD préenregistré haut de gamme, estimé à 19,98 $en 2000. La SCPCP laisse entendre quel’application d’un facteur de rajustement pourl’inflation annuelle de 2,5 pour cent porterait ce prixà 20,49 $. La CSMA souligne que l’hypothèsevoulant que le PDS augmente pendant que les ventesde disques régressent et que les téléchargements enligne connaissent une croissance marquée estillogique. Je suis d’accord avec elle et je tiens doncpour acquis que le PDS des CD haut de gamme esttoujours de 19,98 $.

Based on these determinations, the averageremuneration paid to performers and makersis estimated to be $1.96 (line M, appendix 1).Combined with the 98¢ paid to authors, the

Compte tenu de ce qui précède, la rémunérationmoyenne versée aux artistes-interprètes et auxproducteurs est estimée à 1,96 $ (ligne M, annexe I).Ajoutée aux 98¢ versés aux auteurs, la rémunération

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average remuneration paid to all rights-holders for a typical prerecorded CD is $2.94(line N).

moyenne versée à tous les titulaires de droits àl’égard d’un CD préenregistré typique s’élève à2,94 $ (ligne N).

C. Qualifying Repertoire Adjustment C. Rajustement relatif au répertoire admissible

As in the majority’s decision, I would alsorely equally on radio airplay and record salesdata to determine the percentage of privatecopies that are of performers’ and makers’eligible repertoire. Based on the figuresupdated by CPCC, eligible repertoire isestimated to account for 47 per cent of allmusic privately copied. As a result, theimputed remuneration for eligible rights-holders for a typical prerecorded CD isestimated to be $1.38 (line S).

Tel que dans l’approche retenue par la majorité, jeme fonderais moi aussi autant sur les donnéesrelatives au nombre de diffusions à la radio qu’auchiffre des ventes pour déterminer le pourcentage decopies privées tirées des répertoires admissibles desartistes-interprètes et des producteurs. Selon leschiffres mis à jour par la SCPCP, le répertoireadmissible compte pour 47 pour cent de toute lamusique copiée en privé. La rémunération estiméedes titulaires de droits admissibles à l’égard d’unCD préenregistré typique s’élève donc à 1,38 $(ligne S).

D. The Ancillary Nature of PrivateCopying

D. La nature accessoire de la copie privée

I generally agree with the majority on the needto continue to take into account thisadjustment in the determination of the levyrates. I would slightly increase the adjustmentto take into account some new evidence on thelower quality of MP3 files. Hence, I wouldput the discount at a value of 40 per cent,compared with 37.5 per cent that was used inthe last decision.

De façon générale, je suis d’accord avec la majoritésur la nécessité de continuer à tenir compte de cerajustement aux fins de l’établissement des taux deredevances. Je l’augmenterais légèrement pour tenircompte de nouveaux éléments de preuve relatifs à laqualité inférieure des fichiers MP3. Je fixerais doncl’escompte à 40 pour cent, comparativement à lavaleur de 37,5 pour cent utilisée dans la dernièredécision.

Applying that discount to the imputedremuneration leads to an adjustedremuneration of 82.56¢ (line W). This isbelow 86.5¢, the value the Board used in thelast decision, as a result of that higherdiscount.

L’application de cet escompte à la rémunérationestimée donne lieu à une rémunération rajustée de82,56¢ (ligne W), ce qui est inférieur au tauxde 86,5¢ utilisé par la Commission dans la dernièredécision.

E. Levy Rate for Audiocassettes E. Taux de redevance applicable aux cassettesaudio

I would use essentially the same figures as inthe last decision. Taking into account thezero-rating program in calculating the rate foraudiocassettes, I would have certified a levyrate of 28¢ (line AC), 1¢ below the previousrate.

J’utiliserais pour l’essentiel les mêmes chiffres queceux de la dernière décision. Compte tenu duprogramme d’exonération de la redevance aux finsdu calcul du taux pour les cassettes audio, j’auraishomologué un taux de redevance de 28¢ (ligne AC),soit 1¢ de moins que le taux précédent.

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F. Levy Rate for CD-Rs and CD-RWs F. Taux de redevance applicable aux CD-R etaux CD-RW

The first area where I do not share mycolleagues’ view is the determination of theproportion of blank CDs purchased byindividual consumers. The Circum study,presented by CPCC, suggested that 70.8 percent of all recordable CDs are purchased byindividual consumers. This compares with theproportion of 45 per cent used in the lastdecision. My colleagues arrive at theconclusion that they cannot certify any rateincrease based on evidence that they perceiveto be too ambiguous. The figure of 70.8 percent put forward by CPCC certainly seems tobe too high, probably partly as a result ofmethodological problems with themanipulation of the survey data. It is worthnoting here that the manipulation and use ofsurvey data can never be done withoutproblems, in this decision as well as in thepreceding private copying decisions.Nevertheless, considering the evidence on thecurrent prevalence of private music copying,there is no doubt in my mind that thisproportion has increased since the lastBoard’s decision. I am prepared to accept that60 per cent of all CD-Rs or CD-RWs arebeing purchased by individual consumers.

Le premier point à propos duquel je ne suis pasd’accord avec mes collègues a trait à ladétermination de la proportion des CD viergesachetés par les consommateurs. Selon l’étude deCircum présentée par la SCPCP, 70,8 pour cent detous les CD enregistrables sont achetés par lesconsommateurs, alors que cette proportion était de45 pour cent dans la dernière décision. Mescollègues en arrivent à la conclusion qu’ils nepeuvent homologuer une augmentation du taux ens’appuyant sur des preuves qu’ils jugent tropambiguës. Le chiffre de 70,8 pour cent avancé par laSCPCP semble certainement trop élevé et estprobablement en partie imputable à des problèmesd’ordre méthodologique liés à la manipulation desdonnées du sondage. Il y a d’ailleurs lieu de noter icique la manipulation et l’utilisation de données desondage ne se fait jamais sans problèmes, cette fois-ci comme dans les décisions précédentes en copieprivée. Quoi qu’il en soit, compte tenu de la preuverelative au taux de prévalence actuel de la copieprivée de musique, il n’y a, selon moi, pas de douteque ce pourcentage a augmenté depuis que laCommission a rendu sa dernière décision. Je suisprêt à reconnaître que 60 pour cent de tous les CD-Ret CD-RW sont achetés par les consommateurs.

The second area where I disagree with mycolleagues is with respect to the proportionsof CD-Rs and CD-RWs used by individualconsumers for music copying. In the previousdecision, the Board accepted the estimate of56 per cent for both formats. In theseproceedings, Circum found that 66 per cent ofindividuals last copied music onto CD-Rs,while Léger Marketing found such proportionto be 53 per cent. For CD-RWs, the findingswere 49 per cent and 31 per cent respectively.Considering this relatively consistentevidence, I would tend to use the figures of 60per cent for CD-Rs and 40 per cent forCD-RWs and certify different rates forCD-Rs and CD-RWs.

La deuxième question qui m’oppose à mes collèguesconcerne les proportions dans lesquelles lesconsommateurs utilisent les CD-R et les CD-RWpour copier de la musique. Dans la décisionprécédente, la Commission avait accepté unpourcentage estimatif de 56 pour cent pour les deuxtypes de supports. En l’espèce, Circum a établi que66 pour cent des consommateurs avaient copié de lamusique la dernière fois qu’ils avaient utilisé unCD-R, alors que selon Léger Marketing, cetteproportion s’élevait plutôt à 53 pour cent. Dans lecas des CD-RW, ces proportions s’élèvent à 49 pourcent et à 31 pour cent, respectivement. Compte tenude ces éléments de preuve relativement cohérents,j’aurais tendance à utiliser plutôt 60 pour cent pourles CD-R et 40 pour cent pour les CD-RW et àétablir des taux différents pour les CD-R et lesCD-RW.

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CPCC suggests that a 12 per cent spoilagediscount is no longer appropriate. It notes thatconsumers are becoming increasingly adept atcopying music onto blank CDs, especiallygiven technological developments and moreuser-friendly copying software. CSMA agreesthat this discount should fall, but suggests8.14 per cent as opposed to CPCC’s 5 percent. I would use 7.5 per cent. No discount isneeded for CD-RWs, as this media is re-recordable.

La SCPCP laisse entendre qu’un escompte de12 pour cent pour le gaspillage ne convient plus.Elle souligne que les consommateurs qui copient dela musique sur des CD vierges deviennent de plus enplus adroits, en raison, notamment, de l’évolution dela technologie et de l’apparition de logiciels dereproduction plus conviviaux. La CSMA convientque cet escompte devrait être révisé à la baisse, maiselle suggère 8,14 pour cent alors que la SCPCPpropose 5 pour cent. Pour ma part, j’utiliserais7,5 pour cent. Aucun escompte n’est nécessaire pourles CD-RW, car ce support est réinscriptible.

As can be seen in Appendix 1, taking all ofthe above factors into account, I would havecertified a rate of 29¢ for CD-Rs (line AF)and 21¢ for CD-RWs (line AI). This isrespectively 8¢ more and the same as theprevious rates.

Comme l’indique l’annexe I et compte tenu de tousles facteurs précités, j’aurais homologué un taux de29¢ pour les CD-R (ligne AF) et de 21¢ pour lesCD-RW (ligne AI), soit 8¢ de plus que le tauxprécédent pour les CD-R et le même pour lesCD-RW.

G. Levy Rate for CD-Rs Audio, CD-RWsAudio and MiniDiscs

G. Taux de redevance applicable aux CD-RAudio, aux CD-RW Audio et aux MiniDisc

Based on most of the same assumptions as inthe previous decision, the rate I would beready to certify for these media is 72¢ (lineAL).

M’appuyant sur la plupart des hypothèses énoncéesdans la décision précédente, je serais disposé àhomologuer un taux de 72¢ pour ces types desupports (ligne AL).

H. Levy Rate for Non-RemovableMemory Permanently Embedded inDigital Audio Recorders

H. Taux de redevance applicable à la mémoirenon amovible intégrée en permanence auxenregistreurs audionumériques

I agree with the principles set up by themajority to determine the rate to apply to thistype of media. I also agree with the ratecertified by the majority.

Je souscris aux principes énoncés par la majorité envue de déterminer le taux applicable à ce type desupports ainsi qu’au niveau du taux qu’elle ahomologué.

I. Total Amount (Quantum) of RoyaltiesGenerated and Capacity to Pay

I. Montant total des redevances générées etcapacité de payer

The levy rates I am proposing imply, ofthemselves, an increase in the total amount ofroyalties CPCC would be able to collect. Nottaking account of the extended zero-ratingprogram proposed by CPCC, these ratescould generate as much as $47 million for theyear 2004. However, since CPCC has

Les taux de redevances que je propose impliquent ensoi, une augmentation du montant total deredevances que la SCPCP serait en mesure depercevoir. Abstraction faite du programmed’exonération élargi proposé par la SCPCP, ces tauxpourraient générer jusqu’à 47 millions de dollarspour l’année 2004. Toutefois, comme la SCPCP

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publicly committed to implement the extendedzero-rating program as soon as this Board’sdecision is issued, it is realistic to estimatethat CPCC’s royalties would rather be in theorder of $30 to $35 million.

s’est publiquement engagée à mettre en œuvre ceprogramme élargi dès la publication de la présentedécision de la Commission, il est réaliste de croireque les redevances que percevrait la SCPCP seraientplutôt de l’ordre de 30 à 35 millions de dollars.

A rate of 29¢ on CD-Rs does not appear to beexcessive in my view. First, as many businessusers would be able to benefit from the zero-rating program, they would not have to payany levy. Individuals would have to pay.However, since purchases of CDs would stillremain a very small proportion of anyconsumer’s budget, the consumers’ ability topay the extra 8¢ per blank CD would notappear to be at stake.

Un taux de 29¢ sur les CD-R ne me paraît pasexcessif. Premièrement, puisque plusieurs utilisateurs commerciaux pourraient bénéficier duprogramme d’exonération, ils n’auraient aucuneredevance à payer. Les particuliers seraient tenus depayer cette redevance. Toutefois, comme les achatsde CD représenteraient toujours une très petite partiedu budget du consommateur moyen, la capacité dece dernier de verser les 8¢ de plus par CD vierge nesemblerait pas être en cause.

III. LEVY AVOIDANCE AND LEVYEVASION

III. ÉVITEMENT ET ÉVASION DE LAREDEVANCE

I do not share my colleagues’ preoccupationwith grey market considerations and datainconsistencies, and I do not agree with theirconclusion that significant levy evasioncurrently exists in the market to the extentthat it would justify a need for levy ratestability. Personally, I continue to view theCPCC and Santa Clara media sales data to bereliable, although I agree that more effortscould be made to further test their validitynext time around. And I am of the view thateven if some degree of levy evasion alreadyexists, it is not to the extent that mycolleagues suggest.

Je ne partage pas les inquiétudes de mes collègues ence qui a trait au marché gris et à certaines donnéesincohérentes, et je ne souscris pas non plus à laconclusion voulant que les utilisateurs dérogent àleur obligation de payer la redevance en nombresuffisant pour qu’il faille stabiliser le taux de laredevance. Pour ma part, je continue de croire à lafiabilité des données établies par la SCPCP et SantaClara relativement aux ventes de supports, mais jereconnais que l’on pourrait faire plus pour vérifierleur validité la prochaine fois. J’estime que, même siun certain niveau d’évitement et d’évasion de laredevance existe en ce moment, ce phénomène n’apas l’ampleur que mes collègues lui prêtent.

It does not seem to me that the Retailers’ dataalone should raise issues about the size of theblack market in Canada. If a black marketexisted to the extent that the Retailers’ datawould suggest, then surely it would becommon knowledge. Witnesses would havecome forth to testify. The media would havebeen full of reports on how purchasers aresaving money by buying CDs throughalternate channels. I am convinced that thegrey and black market does not amount tomore than 10 to 15 per cent of the overall

Il ne me semble pas que les données des détaillantsdevraient, à elles seules, amener à remettre en causela taille du marché noir au Canada. Assurément, sice marché était aussi important que les détaillants lelaissent entendre, tout le monde le saurait. Destémoins seraient venus en rendre compte et lesmédias auraient fait amplement mention de la façondont les acheteurs s’y prennent pour réaliser deséconomies en achetant leurs CD sur des marchésalternatifs. Je suis convaincu que le marché gris etnoir ne compte que pour 10 à 15 pour cent aumaximum de l’ensemble du marché. De plus, un

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market. In addition, many of the participantsin that market would have been eligible forzero-rating had they chosen that route.

grand nombre d’intervenants de ce marché auraientété admissibles à l’exonération de la redevance s’ilsavaient opté pour une telle approche.

In my view, my colleagues’ conclusion on theexistence of a significant grey and blackmarket is reached mostly through intuitionand inferences. For one, nobody argued thatthe retailers’ numbers meant that grey andblack market was at least as important as thecurrently known market. The majoritynevertheless takes this view in spite ofconcordant evidence and data by CPCC,CSMA and IRMA.

Selon moi, mes collègues ont conclu à l’existenced’importants marchés gris et noir en se fiant surtoutà leur intuition et en s’appuyant sur des déductions.Personne n’a soutenu, par exemple, que les chiffresdes détaillants donnaient à penser que les marchésgris et noir avaient au moins la même envergure quele marché connu. La majorité adopte néanmoins cepoint de vue en dépit de preuves et de donnéesconcordantes provenant de la SCPCP, de la CSMAet de l’IRMA.

As for the amendments proposed by CPCCand CSMA for the 2001-2002 tariff, and theirjoint request to amend the Act, they areperfectly justified by the existence of grey andblack markets in the magnitude of 10 to 15per cent of the total market.

Quant aux modifications proposées par la SCPCP etla CSMA pour le tarif 2001-2002 et à leur demandeconjointe visant la modification de la Loi, elles sontparfaitement justifiées par l’existence de marchésgris et noir dans des proportions de l’ordre de 10 à15 pour cent du marché total.

Finally, the growth in sales of CD burners,when looked at carefully, is not that much outof sync with the growth in sales of blank CDssuggested by CPCC. In addition, becausemany of these CD burners come built intomost models of home computers and are oftenleft unused, we cannot expect a perfectcorrelation between sales of CD burners andsales of CD-Rs.

Enfin, un examen attentif de la croissance des ventesde graveurs de CD révèle qu’elle suit d’assez prèscelle des ventes de CD vierges mentionnée par laSCPCP. De plus, étant donné que bon nombre de cesgraveurs de CD sont intégrés à la plupart desmodèles d’ordinateurs personnels et qu’ils sontsouvent inutilisés, on ne peut s’attendre à unecorrélation parfaite entre les ventes de graveurs etles ventes de CD-R.

IV. THE ZERO-RATING PROGRAM IV. LE PROGRAMME D’EXONÉRATIONDE LA REDEVANCE

In my view, the Board should proceed fromthe proposition that Parliament enacted aregime that is meant to be workable and fairand that achieves its underlying goals. Thezero-rating program has become an intrinsicpart of the regime, and as a result, a levy ratethat does not account for it will be unfair torights-holders. By setting a rate that is basedon the expectation that all purchasers of blankmedia will pay it, and then having CPCCcollect only from a percentage of thosepurchasers results in a devaluation of theowners’ rights. In such situation, rightsowners are being unfairly underpaid for the

À mon sens, la Commission devrait partir duprincipe suivant lequel le législateur a promulgué unrégime de copie privée qui doit être viable etéquitable et qui permet d’atteindre les objectifs s’yrattachant. Le programme d’exonération est devenuune composante intrinsèque de ce régime et,conséquemment, un taux de redevance qui n’en tientpas compte ne peut être équitable pour les titulairesde droits. Si l’établissement du taux est fondé surl’hypothèse voulant que tous les acheteurs desupports vierges le paient, la perception de cetteredevance par la SCPCP auprès d’une partie d’entreeux seulement entraîne alors une dévaluation desdroits des titulaires. Dans ces circonstances, les

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expropriation of their right. titulaires de droits obtiennent en contrepartie del’expropriation de leurs droits une rémunérationinique et inférieure à ce qu’elle devrait être.

If the zero-rating program has become anintrinsic part of the regime, it is largely as aresult of the Board’s own admonitions anddecisions. The Board ruled that it could notset up the program; at the same time, itstrongly encouraged CPCC to do so. CPCChaving complied, the Board took full accountof the program in setting the levy rate onaudio cassettes. By doing so, the Boardimplicitly signalled that the regime could andshould be articulated so as to become moretargeted.

Si le programme d’exonération fait maintenant partieintégrante du régime de la copie privée, c’est engrande partie à cause des doléances exprimées par laCommission et des décisions qu’elle a rendues. Alorsqu’elle statuait ne pas pouvoir mettre sur pied un telprogramme, elle encourageait fortement la SCPCP àle faire. Celle-ci ayant obtempéré, la Commission atenu pleinement compte du nouveau programme auxfins de l’établissement du taux de la redevance surles cassettes audio. Ce faisant, elle a indiquéimplicitement que le régime de copie privée pouvaitet devait être structuré de manière à être davantageciblé.

This scenario is in accordance with the way Ihave always understood the regime to bedesigned to work. In my view, and withrespect, it is the only one that is consistentwith the Board’s earlier decisions dealing withthe private copying regime. In PrivateCopying II (page 16 and 17), the Board said:

Ce scénario correspond à la perception que j’aitoujours eue du fonctionnement souhaité du régime.Selon moi, et en toute déférence, c’est le seulscénario qui soit en accord avec les décisionsrendues antérieurement par la Commission au sujetdu régime de copie privée. Dans Copie privée II(p. 16-17), la Commission déclare ce qui suit :

“The Board continues to believe that it cannotitself create exemptions but concludes forlegal, practical and public policy reasons thatit is permissible to take the zero-rating schemeinto account by excluding audio cassettes thatare sold levy-free from the calculation of thelevy.

«La Commission continue de croire qu’elle ne peutétablir d’exemptions, mais conclut, pour des motifsjuridiques, pratiques et de politique publique, qu’elleest en mesure de tenir compte des cassettes audiovendues en franchise en les excluant du calcul de laredevance.

[...] [...]

Second, a tariff that did not take the zero-rating scheme into account would not be a fairtariff. In practice, the private copyingregime’s continued existence depends on theavailability of some exemption scheme.Including zero-rated media in the calculationof the levy imposes on authors the cost of notcollecting the levy as well as the cost ofmaintaining the administrative structurerequired to operate what is now an essentialelement of the system.”

Deuxièmement, un tarif qui ne tiendrait pas comptedu mécanisme serait inéquitable. Sur le planpratique, le régime de copie privée ne peut survivresans mécanisme d’exonération. En n’excluant pas ducalcul les supports vendus en franchise, on feraitsupporter aux auteurs le coût de la renonciation à larémunération, en plus des frais d’administration d’unaccessoire désormais nécessaire au régime.»

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The majority says that they have reconsideredthe Board’s response to the zero-ratingbecause it could not foresee the effects of theprogram in Private Copying II, and that thecurrent decision is based upon a morecomplete record now before it. To the extentsuch new evidence exists, I do not find itconvincing at all, and hence, will not changemy view on the necessity to take the zero-rating program into account in determiningthe levy rates.

La majorité dit avoir reconsidéré la position de laCommission sur le programme d’exonérationparce qu’elle n’en saisissait pas à fond l’impact dansl’affaire de Copie privée II, alors que la présentedécision se fonde sur un dossier plus complet dontelle est maintenant saisie. Dans la mesure où cettenouvelle preuve existe, elle ne me convainc pas. Jecontinue de croire qu’il est nécessaire de prendre encompte le programme d’exonération dansl’établissement des taux de redevances.

To be fair and equitable to everyone, toconsumers who copy music for their privateuse, to consumers who purchase blank mediafor purposes other than copying music fortheir personal use, and to rights-holders whohave had their rights expropriated by theregime, requires that the Board take intoaccount the effect of CPCC’s zero ratingprogram on the quantum that the levy willgenerate.

Pour être juste et équitable envers tous, soit lesconsommateurs qui copient de la musique pour leurusage privé, ceux qui achètent des supports vierges àd’autres fins privées, et les titulaires dont les droitsont été expropriés par la mise en œuvre du régime, ilfaut que la Commission tienne compte de l’effet duprogramme d’exonération de la SCPCP sur lasomme totale que la redevance générera.

The record tends to confirm that in Canada,the levy is being passed through to theultimate users of blank media. Zero-ratingallows those who by definition cannot privatecopy (i.e. organizations) relief from the levy.Accounting for zero-rated sales in the levyrate increases the burden on those who aremost likely to private copy. It cannot beunfair to structure the market in such a waythat those who can make private copies paymost of the price for those copies. Mycolleagues note that the option to makeprivate copies has value for all consumers,including those who never exercise it. I agree.For that reason, it is not unfair to increase therate on all media purchased by individualconsumers.

Le dossier tend à confirmer qu’au Canada laredevance est refilée aux utilisateurs ultimes desupports vierges. Le programme d’exonérationsoustrait à l’application du tarif les entités qui, pardéfinition, ne peuvent faire de copie privée (c’est-à-dire les organismes). En tenant compte des ventesexonérées aux fins de l’établissement du taux de laredevance, on accroît le fardeau de ceux qui sont leplus susceptibles de se livrer à la copie privée.Structurer le marché de façon à ce que ces dernierspaient la majeure partie du prix de ces copies nepeut être injuste. Mes collègues soulignent quel’option de se livrer à la copie privée a une valeurpour tous les consommateurs, y compris ceux quin’en font jamais. Je suis d’accord, et c’est pourquoiil n’est pas injuste d’augmenter les taux s’appliquantà tous les supports achetés par les consommateurs.

I am conscious that this could leave a certainnumber of users who cannot private copypaying the levy at a higher rate than wouldotherwise be the case. This is intrinsic to thestructure of the regime and cannot be avoided.

Je comprends que cela contraindrait peut-être uncertain nombre d’utilisateurs ne pouvant s’adonner àla copie privée à payer la redevance selon un tauxplus élevé que celui qui serait exigé par ailleurs.Cela découle de la structure même du régime et est

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The private copying regime has been called asystem of “rough justice”. The Board’s task isnot to make the regime perfectly fair, but tomake it as fair as possible.

inévitable. Le régime de copie privée a déjà étéqualifié de «justice sommaire». Le mandat de laCommission ne consiste pas à assurer l’équitéintégrale du régime mais à le rendre le plus équitablepossible.

I cannot agree with my colleagues’ statementthat the zero-rating program is illegal and thatby setting it or accounting for it in the levyrate, CPCC or the Board assume the role ofthe legislator by implying additionalexemptions into the Act. By implementing theprogram, CPCC did not undermine theregime; it heeded a direct message sent by theBoard, and responded to a hard reality in themarketplace. By saying that the programought to be taken into account in setting therates, I am not suggesting that the Boardusurp a role that Parliament has either keptfor itself or assigned to others (namely,Cabinet). I am merely suggesting that theBoard ought to accept the unavoidableconsequences of its own actions and take intoaccount the reality of the levy’s application.

Je ne peux souscrire à la déclaration de mescollègues voulant que le programme d’exonérationsoit illégal et qu’en le mettant sur pied ou en entenant compte aux fins de l’établissement du taux dela redevance, la SCPCP ou la Commission sesubstitue au législateur en sous-entendant d’autresexemptions dans la Loi. La SCPCP n’a pas miné lerégime de copie privée en mettant en œuvre leprogramme d’exonération. Elle a donné suite à unedéclaration directe de la Commission et a réagi à unedure réalité du marché. En affirmant que l’on devraittenir compte du programme aux fins del’établissement du taux, je ne propose pas que laCommission usurpe une fonction que le législateurs’est réservée ou qu’il a attribuée à d’autres (soit leCabinet). Je ne fais que déclarer que la Commissiondevrait accepter les conséquences inévitables de sespropres actions et tenir compte de la réalité del’application des redevances.

I believe it is within the Board’s discretion totake note of innovations introduced by thecollective society representing rights-holdersand which ultimately render the regime fairerand less controversial. Many objectors inthese proceedings insisted to say that theyconsidered the extended zero-rating programto be essential to them. Objectors might haveindicated a preference for a program withoutrestrictions or fees, but they neverthelessinsisted on the necessity that such a programbe made available. For instance, the zero-rating program was the sole purpose of theobjections of the Council of Ministers ofEducation, Canada, the Association ofUniversities and Colleges of Canada, theAssociation of Canadian CommunityColleges, the Canadian Teachers’ Federationand the Canadian School Boards Association.Also, Mr. Denis Makepeace from Cognos Inc.clearly stated that “the zero-rating is an

Je crois que la Commission a le pouvoirdiscrétionnaire de prendre acte des innovationsintroduites par la société de gestion qui représenteles titulaires de droits et grâce auxquelles le régimedevient ultimement plus équitable et moinscontroversé. De nombreux opposants ont insistépour dire que le programme d’exonération élargiétait essentiel pour eux. Ils ont peut-être indiqué unepréférence pour un programme non assorti derestrictions ou de frais, mais ils n’en ont pas moinsinsisté sur la nécessité d’offrir un tel programme.Par exemple, la nécessité qu’un programmed’exonération de la redevance soit mis en place étaitle seul argument à la base des oppositions duConseil des ministres de l’éducation (Canada), del’Association des universités et collèges du Canada,de l’Association des collèges communautaires duCanada, de la Fédération canadienne desenseignantes et des enseignants et de l’Associationcanadienne des commissions/conseils scolaires. Deplus, M. Denis Makepeace, de Cognos Inc., a

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integral part of the position that specificconsumers of CD-R are relying upon withrespect to their Statement of Case.”Mr. Trottier said: “I think the zero-rating ideais good because it removes the levy frommany significant media uses which do notinvolve private copying of Canadian works.”

clairement affirmé que [TRADUCTION] «l’exonérationde la redevance fait partie intégrante de la positionsur laquelle s’appuient les consommateurs de CD-Rdans leurs énoncés de cause.» M. Trottier a quant àlui affirmé ce qui suit : [TRADUCTION] «Je crois quel’idée d’une exonération de redevance est bonnepuisqu’elle permet d’exempter de nombreusesformes d’utilisation importantes ne faisant pasintervenir la copie d’oeuvres canadiennes pour usageprivé.»

Also, some initial objectors, such as CBC,withdrew from the proceedings on the basisthat they were satisfied with the assurancesthat CPCC would implement its extendedzero-rating program. The CanadianAssociation of Broadcasters, who was alsoinitially an objector, has been makingavailable to its members the details of theextended program, as proposed by CPCC,even before the issuance of this decision. Theusers clearly consider that the extendedprogram is an integral part of the market.

En outre, des opposants de la première heure commela SRC se sont désistés, affirmant qu’ils étaientconvaincus que la SCPCP mettrait en œuvre sonprogramme d’exonération élargi tel qu’elles’engageait à le faire. L’Association canadienne desradiodiffuseurs, qui faisait elle aussi partie de cegroupe, a commencé à offrir à ses membres del’information détaillée sur ce programme élargiproposé par la SCPCP avant même que laCommission ne rende la présente décision. Lesutilisateurs estiment, à l’évidence, que le programmeélargi fait partie intégrante du marché.

The very essence of being an administrativetribunal is to carry out the wishes of thelegislator that not only the tariff, but also thecollection programs are administered in a fairand equitable manner. I, for one, cannot lookat one and close my eyes to the other. Whendealing with the definition of an audiorecording medium, the majority states thatParliament wanted the Board to show“sensitivity to market realities and theflexibility to adapt to a changingenvironment.” I am suggesting that this samesensitivity and flexibility be applied to theissue of the zero-rating program.

La vocation première d’un tribunal administratif estde réaliser les souhaits du législateur selon lesquelsl’administration non seulement du tarif, mais aussides programmes de perception soit juste et équitable.Pour ma part, l’un ne va pas sans l’autre. S’agissantde la définition de support audio, la majorité affirmeque «le législateur a cherché avant tout laréceptivité aux réalités du marché et la souplessenécessaire à l’adaptation à un environnementchangeant.» Je suggère d’appliquer ces mêmeséléments de réceptivité et de souplesse auprogramme d’exonération.

The majority states that it is up to the courtsof civil jurisdiction to determine whether ornot copies made on non-qualifying mediainfringe copyright. Thus the Board mayconsider an act to be illegal under the Act, butthat decision does not make that act ipso factoillegal. It would therefore follow that it is alsofor these same courts to determine the legality

Selon la majorité, il appartient aux tribunauxjudiciaires de déterminer si une copie faite sur unsupport qui ne se qualifie pas viole ou non le droitd’auteur. Ainsi, le fait que la Commission peut considérer qu’une action particulière viole le droitd’auteur ne signifie pas que cette action soit illégaleipso facto. Il s’ensuit qu’il appartient à ces mêmestribunaux de déterminer si le programme

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of zero-rating. I state this out of concern thatthe majority’s decision on this issue maycreate a major disruption in the existing blankmedia marketplace and endanger thecontinued viability of the private copy regimeas we know it. In addition, manyorganizations, such as the broadcasters, theeducational institutions and the religiousorganizations, that have not appeared beforethe Board in these hearings and the previoushearings because they benefited from theirexemption under the CPCC’s zero-ratingscheme, will now find themselves faced with amajor unexpected potential liability.

d’exonération de la redevance est illégal. Il mesemble important de le souligner étant donnél’inquiétude que je ressens face aux perturbationsimportantes que la décision de la majorité pourraitcréer sur les marchés existants de supports vierges età la menace que cette décision constitue pour laviabilité du régime de copie privée tel qu’on leconnaît. De plus, plusieurs organisations, telles lesradiodiffuseurs, les institutions d’enseignement et lesorganisations religieuses, qui n’ont pas agi commeparticipants dans cette affaire et dans la précédentepuisqu’elles bénéficiaient du programmed’exonération, auront maintenant à faire face à desdépenses additionnelles importantes et imprévues.

There remains the question of when toaccount for any change in the program.Suffice it to say that, in my view, it may notbe necessary to always wait until a changehas been implemented and its impact actuallyassessed before accounting for it. The Boardregularly issues prospective decisions basedon imperfect (but reliable) information. InPrivate Copying I, the Board could notreliably estimate the eventual impact of theprogram. Here, by contrast, there is plenty ofreliable evidence on the record that wouldhave allowed the Board to assess the impactof an extension of the program to blank CDs.

Il reste à trancher la question de savoir à quelmoment il faudrait prendre en compte lesmodifications apportées au programme. Je mecontenterai de dire qu’il n’est peut-être pas toujoursnécessaire d’attendre que leur mise en application etl’évaluation de leur incidence aient été faites pourpouvoir en tenir compte. La Commission rendrégulièrement des décisions prospectives fondées surdes données imparfaites (mais fiables). Dans Copieprivée I, elle n’était pas en mesure d’évaluer demanière sûre l’influence éventuelle du programme.Or, dans la présente affaire, le dossier contenait denombreux éléments de preuve fiables qui auraientpermis à la Commission d’évaluer les conséquencesd’un élargissement du programme aux CD vierges.

This being said, the rates I am proposing onlytake the zero-rating program into account foraudiocassettes. CPCC did not ask the Boardto take their proposed extended zero-ratingprogram into account in establishing the levyrates for the other media, hence I would nothave done it.

Cela étant dit, les taux que je propose ne tiennentcompte du programme d’exonération que pour lescassettes audio. La SCPCP n’a pas demandé à laCommission de tenir compte du programmed’exonération élargi qu’elle propose aux fins del’établissement des taux de redevances pour lesautres supports. Je ne l’aurais donc pas fait.

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Appendix I

Private Copying 2003-2004Levy Rate Calculation

AUTHORS’ REMUNERATION

A Mechanical licence royalty per song per top-line CD $0.077

B Average number of tracks per CD 14

C Record club and budget-line sales percentage 35%

D Record club and budget-line discount 25%

E Adjustment for record club and budget-line sales [C × D] 0.35 × 0.25 8.75%

F Authors’ remuneration [A × B × (1 – E)] 0.077 × 14 × (1 – 0.0875) $0.98

PERFORMERS’ AND MAKERS’ REMUNERATION

G Top-line CD suggested retail list price $19.98

H Royalty (in percentage) 18%

I Applicable discounts (container, free goods allowance) 36.25%

J Record club and budget-line discount 50%

K Adjustment for record club and budget-line sales [C × J] 0.35 × 0.5 17.5%

L Payments to the American Federation of Musicians $0.07

M Performers’ and makers’ remuneration[(G × H × (1 – I) × (1 – K) ) + L] (19.98 × 0.18 × (1 – 0.3625) × (1 – 0.175) ) +0.07

$1.96

N Total royalties per prerecorded CD [F + M] 0.98 + 1.96 $2.94

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QUALIFYING REPERTOIRE ADJUSTMENT

O Eligible authors’ weighted share of private copies[(F ÷ N) × % of private copies using eligible authors’ repertoire] 0.98 ÷ 2.94 × 96%

32%

P Eligible performers’ weighted share of private copies[(M ÷ N) × % of private copies using eligible performers’ repertoire ÷ 2]1.96 ÷ 2.94 × 26% ÷ 2

8.7%

Q Eligible makers’ weighted share of private copies[(M ÷ N) × % of private copies using eligible makers’ repertoire ÷ 2]1.96 ÷ 2.94 × 19% ÷ 2

6.3%

R Qualifying repertoire’s weighted share of private copies [O + P + Q]32 + 8.7 + 6.3

47%

S Imputed remuneration of qualifying repertoire per CD [N × R] 2.94 × 0.47 $1.3818

ADJUSTED REMUNERATION (ANCILLARY NATURE OF ACTIVITY)

T Adjustment for copies made from copier-owned CDs[% of private copies × 50%] 37% × 50%

18.5%

U Adjustment for copies made from MP3 files [% of private copies × 37.5%] 48% × 37.5%

18%

V Adjustment for copies from all other sources [% of private copies × 50%] 15% × 25%

3.75%

W Adjusted remuneration[S × (1 – (T + U + V) )] $1.3818 × (1 – (0.185 + 0.18 + 0.0375) )

$0.8256

X Average length of prerecorded CD [B × 4'10"] 14 × 4'10" 58.33 min.

Y Average percentage of recording time actually used on a pre-recorded CD 86%

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LEVY RATE FOR AUDIO CASSETTES

AA Weighted average recording capacity 82.6 min.

AB Recording capacity adjustment[( (AA × Y) – X) ÷ X ÷ 2] ( (82.6 × 0.86) – 58.33) ÷ 58.33 ÷ 2

10.9%

AC Levy Rate on cassettes [W ÷ 2 × % purchased by individuals × % of purchases usedto private copy × (1 + AB)] $0.8256 ÷ 2 × 0.95 × 0.65 × (1 + 0.109)

$0.28

LEVY RATE FOR CD-RS

AD Average recording capacity 79.1 min.

AE Recording capacity adjustment[( (AD × Y) – X) ÷ X × 0.66] ( (79.1 × 0.86) – 58.33) ÷ 58.33 × 0.66

11%

AF Levy Rate on CD-Rs [W × % purchased by individuals × % of purchases of CD-Rsused to private copy × (1 – % waste) × (1 + AE) × (1 – % of paid downloads fromInternet)]$0.8256 × 0.6 × 0.6 × (1 – 0.075) × (1 + 0.11) × (1 – 0.05)

$0.29

LEVY RATE FOR CD-RWS

AG Average recording capacity 79.1 min.

AH Recording capacity adjustment[( (AG × Y) – X) ÷ X × 0.66] ( (79.1 × 0.86) – 58.33) ÷ 58.33 × 0.66

11%

AI Levy Rate on CD-RW [W × % of CD-RWs purchased by individuals × % ofCD-RWs of purchases used to private copy × (1 + AH) × (1 – % of paid downloadsfrom Internet)] $0.8256 × 0.6 × 0.4 × (1 + 0.11) × (1 – 0.05)

$0.21

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LEVY RATE FOR CD-RS AUDIO, CD-RWS AUDIO AND MINIDISCS

AJ Average recording capacity 74 min.

AK Recording capacity adjustment[( (AJ × Y) – X) ÷ X × 0.75] ( (74 × 0.86) – 58.33) ÷ 58.33 × 0.75

6.8%

AL Levy Rate on CD-Rs and CD-RWs Audio and MiniDiscs [W × % purchased ofCD-Rs Audio by individuals × % of purchases of CD-Rs Audio used to private copy× (1 – % waste) × (1 + AK) × (1 – % of paid downloads from Internet)] $0.8256 × 0.95 × 0.95 × (1 – 0.05) × (1 + 0.068) × (1 – 0.05)

$0.72

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Annexe I

Copie privée 2003-2004Calcul du taux de la redevance

RÉMUNÉRATION DES AUTEURS

A Redevance des licences de reproduction mécanique par chanson, par CD haut degamme

0,077 $

B Nombre moyen de plages par CD 14

C Pourcentage des ventes attribuables aux clubs de disques et aux gammes à bas prix 35 %

D Escompte relatif aux ventes des clubs de disques et de gammes à rabais 25 %

E Ajustement pour tenir compte des ventes des clubs de disques et de gammes à bas prix[C × D] 0,35 × 0,25

8,75 %

F Rémunération des auteurs [A × B × (1 – E)] 0,077 × 14 × (1 – 0,0875) 0,98 $

RÉMUNÉRATION DES ARTISTES-INTERPRÈTES ET DES PRODUCTEURS

G Prix de détail suggéré des CD haut de gamme 19,98 $

H Redevance (en pourcentage) 18 %

I Rabais applicables (contenant, allocation pour produits gratuits) 36,25 %

J Escompte relatif aux ventes des clubs de disques et de gammes à rabais 50 %

K Ajustement pour tenir compte des ventes des clubs de disques et de gammes à bas prix[C × J] 0,35 × 0,5

17,5 %

L Versements à l’American Federation of Musicians 0,07 $

M Rémunération des artistes-interprètes et des producteurs[(G × H ×(1 – I) × (1 – K) ) +L] (19,98 × 0,18 × (1 – 0,3625) × (1 – 0,175) ) + 0,07

1,96 $

N Redevances totales par CD préenregistré [F + M] 0,98 + 1,96 2,94 $

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RAJUSTEMENT RELATIF AU RÉPERTOIRE ADMISSIBLE

O Part pondérée des copies privées revenant aux auteurs admissibles[(F ÷ N) × % des copies privées faisant partie du répertoire d’auteurs admissibles]0,98 ÷ 2,94 × 96 %

32 %

P Part pondérée des copies privées revenant aux artistes-interprètes admissibles [(M ÷ N) × % des copies privées faisant partie du répertoire des artistes-interprètesadmissibles ÷ 2] 1,96 ÷ 2,94 × 26 % ÷ 2

8,7 %

Q Part pondérée des copies privées revenant aux producteurs admissibles [(M ÷ N) × % de copies privées faisant partie du répertoire des producteursadmissibles ÷ 2] 1,96 ÷ 2,94 × 19 % ÷ 2

6,3 %

R Part pondérée des copies privées provenant du répertoire admissible [O + P + Q]32 + 8,7 + 6,3

47 %

S Rémunération imputée au répertoire admissible par CD [N × R] 2,94 × 0,47 1,3818 $

RÉMUNÉRATION RAJUSTÉE (NATURE ACCESSOIRE DE L’ACTIVITÉ)

T Ajustement pour les copies de CD appartenant au copiste [% des copies privées × 50 %] 37 % × 50 %

18,5 %

U Ajustement pour les copies de fichiers MP3 [% des copies privées × 37,5 %] 48 % × 37,5 %

18 %

V Ajustement pour les copies de toutes les autres sources [% des copies privées × 50 %] 15 % × 25 %

3,75 %

W Rémunération rajustée [S × (1 – (T + U + V) )] 1,3818 $ × (1 – (0,185 + 0,18 + 0,0375) )

0,8256 $

X Durée moyenne d’un CD préenregistré [B × 4'10"] 14 × 4'10" 58,33 min

Y Pourcentage de la durée d’enregistrement moyenne utilisée sur un CD préenregistré 86 %

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TAUX DE LA REDEVANCE SUR LES CASSETTES AUDIO

AA Capacité d’enregistrement moyenne pondérée 82,6 min.

AB Ajustement pour tenir compte de la capacité d’enregistrement [( (AA × Y) – X) ÷ X ÷ 2] ( (82,6 × 0,86) – 58,33) ÷ 58,33 ÷ 2

10,9 %

AC Taux de la redevance sur les cassettes [W ÷ 2 × % de cassettes achetées par lesparticuliers × % de cassettes achetées en vue de faire des copies privées × (1 + AB)]0,8256 $ ÷ 2 × 0,95 × 0,65 × (1 + 0,109)

0,28 $

TAUX DE LA REDEVANCE SUR LES CD-R

AD Capacité d’enregistrement moyenne 79,1 min.

AE Ajustement pour tenir compte de la capacité d’enregistrement[( (AD × Y) – X) ÷ X × 0,66] ( (79,1 × 0,86) – 58,33) ÷ 58,33 × 0,66

11 %

AF Taux de la redevance sur les CD-R [W × % de CD-R achetés par les particuliers × %de CD-R achetés en vue de faire des copies privées × (1 – % de perte) × (1 + AE)× (1 – % de téléchargements payés effectués sur Internet)]0,8256 $ × 0,6 × 0,6 × (1 – 0,075) × (1 + 0,11) × (1 – 0,05)

0,29 $

TAUX DE LA REDEVANCE SUR LES CD-RW

AG Capacité d’enregistrement moyenne 79,1 min.

AH Ajustement pour tenir compte de la capacité d’enregistrement[( (AG × Y) – X) ÷ X × 0,66] ( (79,1 × 0,86) – 58,33) ÷ 58,33 × 0,66

11 %

AI Taux de la redevance sur les CD-RW [W × % de CD-RW achetés par les particuliers× % de CD-RW achetés en vue de faire des copies privées × (1 + AH) × (1 – % detéléchargements payés effectués sur Internet)]0,8256 $ × 0,6 × 0,4 × (1 + 0,11) × (1 – 0,05)

0,21 $

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TAUX DE LA REDEVANCE SUR LES CD-R AUDIO, CD-RW AUDIO ET MINIDISC

AJ Capacité d’enregistrement moyenne 74 min.

AK Ajustement pour tenir compte de la capacité d’enregistrement[( (AJ × Y) – X) ÷ X × 0,75] ( (74 × 0,86) – 58,33) ÷ 58,33 × 0,75

6,8 %

AL Taux de la redevance sur les CD-R Audio, CD-RW Audio et MiniDisc[W × % de CD-R Audio achetés par les particuliers × % de CD-R Audio achetés envue de faire des copies privées × (1 – % de perte) × (1 + AK) × (1 – % detéléchargements payés effectués sur Internet)] 0,8256 $ × 0,95 × 0,95 × (1 – 0,05) ×(1 + 0,068) × (1 – 0,05)

0,72 $