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i DEDICACE A mon tendre époux Damas TUKADIAWU pour tant de sacrifice et d’amour. A nos très chers parents BAKUNGANA Gaston et NSAFU Albertine envers qui nous manifestons notre profonde affection pour nous avoir montré le chemin de la vie et la route de l’école. A mes frères et sœurs MBIYA, MATONDO, ERIC, DIEU, Mayi, SARAH, ZIZINA, AICHA, ANITA, SYNTHICE, EXAUCEE et DEBORAH, pour leur attachement. A nos oncles, tantes, cousins, cousines, neveux et nièces. A mes enfants Glodi BAKUNGANA et Kelina. Nous vous dédions ce travail.

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Page 1: DEDICACE - Congovirtuel

i

DEDICACE

A mon tendre époux Damas TUKADIAWU pour tant de

sacrifice et d’amour.

A nos très chers parents BAKUNGANA Gaston et

NSAFU Albertine envers qui nous manifestons notre profonde

affection pour nous avoir montré le chemin de la vie et la route

de l’école. A mes frères et sœurs MBIYA, MATONDO, ERIC, DIEU,

Mayi, SARAH, ZIZINA, AICHA, ANITA, SYNTHICE, EXAUCEE et

DEBORAH, pour leur attachement.

A nos oncles, tantes, cousins, cousines, neveux et

nièces.

A mes enfants Glodi BAKUNGANA et Kelina.

Nous vous dédions ce travail.

Page 2: DEDICACE - Congovirtuel

ii

RESUME

Cette étude avait comme objectif d’évaluer la prise en

charge de l’éclampsie à l’Hôpital de l’Amitié Sino-congolaise, de

déterminer la fréquence actuelle de l’éclampsie, d’identifier les

caractéristiques sociodémographiques cliniques et thérapeutiques

de l’éclamptique et d’établir le pronostic maternel et fœtal.

Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 34 cas

d’éclampsie observés à l’HASC du 1er juillet 2007 au 1er juillet

2012.

La fréquence de l’éclampsie 1,38% est en augmentation

progressive, la pathologie semble être liée à la primiparité, à la

saison sèche et au groupe sanguin Orh+.

Le traitement médical par sulfate de magnésium n’était

pas systématique 17,65% et le recours à la césarienne était plus

fréquent 76,47% pour l’évacuation utérine.

Le pronostic fœto-maternel de l’éclampsie est plus au

moins sombre dans notre série où nous notons 20,59% de décès

maternel et 58,82% de décès périnatals.

Une meilleure surveillance de toutes les grossesses par

des CPN de qualité associée au traitement efficace de la pré-

éclampsie, et une prise en charge de l’éclampsie en multi

disciplinaire pourrait améliorer le pronostic fœto-maternel dans

notre milieu.

Mots – clés : Eclampsie, Pronostic fœto-maternel et

Prise en charge.

Page 3: DEDICACE - Congovirtuel

iii

INDEX DES TABLEAUX ET DES FIGURES

Tableau I : Distribution des éclamptiques en fonction de leur tarif

d’admission dans la grande salle.

II : Distribution des éclamptiques en fonction des CPN

III : Distribution des éclamptiques selon le moment de

crise par rapport à l’accouchement.

IV : Distribution des complications majeures de

l’éclampsie

V : distribution du traitement médical

VI : distribution des éclamptiques en fonction du mode

d’accouchement

VII : mortalité fœtale chez les patientes éclamptiques

VIII : distribution des patientes décédées parmi les

éclamptiques

IX : Facteurs associés au mauvais pronostic maternel

X : Facteurs de risques associés au mauvais pronostic

périnatal

XI : Fréquence de l’éclampsie à travers le monde

Figure 1 : Fréquence annuelle de l’éclampsie

2 : Variation mensuelle et saisonnière

3 : distribution des éclamptiques selon l’âge

4 : distribution des éclamptiques selon la parité

5 : distribution des éclamptiques selon le groupe sanguin

ABO & Rhésus

6 : distribution de PAS

7 : distribution de PAD

Page 4: DEDICACE - Congovirtuel

iv

8 : distribution de la protéinurie

9 : distribution de nombre de crises

10 : distribution des éclamptiques selon le moment de

crise par rapport à l’âge gestationnel

11 : distribution des éclamptiques selon le moment de

crises par rapport à l’accouchement

12 : distribution du séjour hospitalier

Page 5: DEDICACE - Congovirtuel

v

LISTE DES ABREVIATIONS

AG : Anesthésie générale

AVC : Accident vasculaire cérébral

CIVD : Coagulation intra vasculaire disséminée

CPN : Consultation prénatale

HASC : Hôpital de l’Amitié Sino-Congolaise

HTA : Hypertension artérielle

IL6 : Interleukine 6

IRA : Insuffisance rénale aigue

OAP : Œdème aigu pulmonaire

PAD : Pression artérielle diastolique

PAS : Pression artérielle systolique

RA : Rachi anesthésie

RCIU : Retard de croissance intra utérin

RDC : République Démocratique du Congo

SA : Semaine d’aménorrhée

SFA : Souffrance fœtale aigue

SNC : Système nerveux central

SVEGFR – 1: vascular endothelial growth factor 1 reaction

Page 6: DEDICACE - Congovirtuel

vi

REMERCIEMENTS

Au seuil de ce travail de fin étude, nous remercions le

recteur et toutes les autorités de l’Université technologique du bel

campus qui nous avaient acceptés dans leur institution.

Nous tenons à exprimer de manière solennelle à tous

nos professeurs de la Faculté de médecine de l’Université

Technologique du Bel Campus et à nos médecins de l’HASC, toute

notre gratitude, pour la formation reçue.

Je remercie le Tout Puissant, créateur du ciel et de la

terre pour son infini amour insondable et pour toutes les grâces

reçues.

A notre sauveur et Seigneur Jésus-Christ qui ne cesse

de nous consoler dans toutes les circonstances.

Nos remerciements s’adressent particulièrement au

C.T. Docteur VANGA ABUNANA DF qui a bien voulu superviser ce

travail ainsi qu’au Docteur VANGA GIVANI dont les remarques et

suggestions constructives ont permis la réalisation du présent

travail.

Nos remerciements vont aussi à nos compagnons de

vie car ils ont su partager avec nous les moments de peine, des

joie et nous ont aidé, à oublier toutes les agitations du dehors.

A mes amis Abbé Séraphin, MUBIALA Fils, EBUNABO

Gracia, KIRONGOZI Erick, SABALA Naicha, MFUTU Marthe,

MONGULU Amicha.

A mes frères et sœurs du Département

d’Evangélisation/Paroisse Protestante de l’UNIKIN.

Enfin nos remerciements vont également à Damas

TUKADIAWU, à Papa Honoré NLENZO, au Prophète Joël MBUBI,

au Dr NDEVOLO, à l’Ingénieur Merlin LUNGATA et à Fadette

MAYAMONA qui d’une manière ou d’une autre nous ont apporté

un soutient non négligeable.

Page 7: DEDICACE - Congovirtuel

1

INTRODUCTION

L’éclampsie est un état convulsif survenant par accès à

répétition, suivis d’un état comateux pendant les derniers mois de

la grossesse, le travail ou plus rarement les suites de couches.

(26)

De nos jours, elle reste encore une pathologie très

fréquente dans les pays en voie de développement où elle

constitue un problème de santé publique à cause de la morbidité

et mortalité fœto–maternelle importante.

C’est une pathologie qui est devenue rare dans les pays

développés grâce au dépistage et au traitement précoce de la pré

– éclampsie à la consultation prénatale.

En effet, malgré les progrès déjà réalisés dans la

réanimation et la prévention avant l’accouchement, l’éclampsie

constitue encore une cause majeure de la mortalité fœto –

maternelle.

L’incidence de l’éclampsie a été estimée aux Etats Unis

à 0,04%, au Royaume Unie 0,05% et seulement 0,02% en

Suède.(24)

En Afrique par contre la fréquence de l’éclampsie est

très élevée. Par exemple elle est de 36% au Bénin, 10,75% au

Sénégal, 10,24% au Nigéria, 9% au Maroc et en République

Démocratique du Congo de 0,24% selon les études réalisées par

ONYANGU NGA et Al aux cliniques universitaire de Kinshasa en

1981 à 1982 sur une étude épidémiologique sur l’éclampsie. (29)

L’éclampsie se produit en général à proximité de

l’accouchement bien qu’on ait signalé le cas d’éclampsie à partir

de la 20 e semaine de grossesse. Que les groupes sanguins A et B

étaient un facteur favorisant et que l’éclampsie semblait être liée

à la primiparité, à la gémellité et à la saison sèche.(23)

Page 8: DEDICACE - Congovirtuel

2

En effet en République Démocratique du Congo,

l’éclampsie présente la 2e cause de mortalité après l’hémorragie

du post – partum. (29, 23). Leur fréquence est respectivement de

6% et 15% avec un taux de mortalité de 5% alors qu’il est de 01%

à 20% dans les pays développés (24, 31).

Ces données nous ont poussé à mener cette étude pour

faire le point sur l’état actuel du pronostic maternel et fœtal de

l’éclampsie à l’hôpital de l’Amitié Sino Congolaise de N’DJILI.

Objectif général

L’objectif de ce travail est d’évaluer la prise en charge

de l’éclamptique à l’HASC.

Objectif spécifique :

Déterminer la fréquence actuelle de l’éclampsie à l’ HASC,

Identifier les caractéristiques socio démographiques,

cliniques et thérapeutiques de l’éclamptique.

Etablir le pronostic maternel et fœtal de l’éclampsie à

l’HASC.

Page 9: DEDICACE - Congovirtuel

3

PROBLEMATIQUE

L’éclampsie est un syndrome connu depuis de siècles

et constitue depuis lors un problème obstétrical.

De nos jours, elle reste encore une pathologie très

fréquente : 10-18% des femmes enceintes (5,6).

De nombreux travaux lui sont consacrés.

En effet, ce syndrome est une cause très importante de

morbidité et mortalité fœto-maternelles. LIONS le qualifie comme

deuxième cause de mortalité fœto-maternelle (8).

Les statistiques de beaucoup d’auteurs en disent

autant (13, 20).

L’attention des chercheurs reste centrée sur les

mécanismes pathologiques qui sont mal maitrisés. Cet état

suscite aussi de nombreuses attitudes de ces auteurs qui ont

traité la question.

Certains auteurs incriminent le lien entre l’ischémie utero-

placentaires (26) et les lésions endothéliales ;

Un 2è groupe d’auteurs parlent d’une réactivité vasculaire

spécifique et d’autres encore d’une inflation hormonale. (29)

Le dernier courant en Afrique précisément en RDC,

selon ONYANGUNGU, dans son étude épidémiologique sur

l’éclampsie de 1981 – 1982 aux CUK, avait trouvé une incidence

de 0,24%, que les groupes sanguins A & B étaient un facteur

favorisant et l’éclampsie semblait être liée à la primiparité, à la

gémellité et à la saison sèche.

L’étude de MASSAMBA en 2009 sur le pronostic actuel

d’éclampsie aux cliniques universitaires de Kinshasa, il avait

trouvé que la fréquence de l’éclampsie était de 1,14% et qu’elle

était en augmentation progressive. La pathologie semblait être liée

à la primiparité, au bas niveau socio – économique avec

négligence aux CPN et à la saison sèche.

Page 10: DEDICACE - Congovirtuel

4

L’incidence de l’éclampsie a été estimée aux Etats unis

à 0,04%, au Royaume – Uni à 0,05% et seulement 0,02% en

Suède. En Afrique, par contre, la fréquence de l’éclampsie est très

élevée, par exemple elle est de 36% au Benin, 10,75 au Sénégal,

10,24% au Nigéria et 9% au Maroc.(22, 24)

Page 11: DEDICACE - Congovirtuel

5

CHAPITRE I. GENERALITES SUR L’ECLAMPSIE

I.1. Historique et définitions

Le mot éclampsie vient du latin « eclampsia » qui

signifie : « la lumière éclatante, jet de lumière ».

Ce terme a été introduit pour la 1ère fois dans la

terminologie médicale en 1792 par le pathologiste François

BOISSIER, (24).

Plusieurs définitions ont été données à l’éclampsie :

1. L’éclampsie se définit (26) : comme étant un accident aigu

paroxystique des syndromes vasculo – rénaux ; soit un état

convulsif survenant par accès à répétition, suivis d’un état

comateux pendant les derniers mois de la grossesse, le

travail ou plus rarement les suites de couches.

2. Un accident paroxystique de pré – éclampsie sévère

caractérisé par un état convulsif survenant par excès à

répétition suivie d’un état comateux pendant le dernier mois

de la grossesse, pendant le travail et rarement dans le post

partum. (27)

3. Une complication sérieuse de la grossesse qui se caractérise

par des convulsions pouvant mener au coma et qui

constitue une urgence vitale pour la mère et l’enfant à

naître. (24)

En général, l’éclampsie se produit au terme d’une pré -

éclampsie dans les dernières phases de la grossesse avant,

pendant voire après l’accouchement chez la mère ensuite des

couches. Il arrive cependant que l’éclampsie ne soit précédée

d’aucun symptôme pré – éclamptique (24).

I.2. Etiopathogenie

L’éclampsie est la complication générale de la pré

éclampsie sévère qui reste la maladie des hypothèses étiologiques

sont encore inconnues. (25, 26, 30, 35)

Page 12: DEDICACE - Congovirtuel

6

I.3. Physiopathologie de la pré-éclampsie

L’éclampsie est la traduction d’une souffrance cérébrale

d’origine principalement ischémique, secondaire à un vasospasme

cérébral (25, 30)

L’origine de la pathologie est un trouble de la

vascularisationutero placentaire lié à une anomalie du

trophoblaste. Au cours de la grossesse normale, les artères

spiralées subissent deux invasions trophoblastiques successives.

Après la 16ème semaine de la grossesse, les cellules du

trophoblaste envahissent et détruisent la couche élastique et

musculaire lisse de la paroi des artères spiralées (artère utéro-

placentaire)(6 et 26).

Vers le 4ème mois, ce processus achevé, aboutit à un système

artériel utéro-placentaire à basse résistance et permet un débit

élevé dans la chambre intervilleuse, l’insuffisance de ce processus

provoque une résistance élevée dans la partie terminale des

artérioles spiralées et aboutit à une baisse du débit sanguin

utérin au niveau de la chambre intervilleuse.

Il en résulte une mauvaise perfusion qui voit sa propre

circulation se dégrader, entraînant à la longue des lésions

ischémiques dans le territoire de la caduque utérine et du

placenta. (6 et 26)

Les cellules nécrosées, arrêtées dans les poumons, libèrent

leurs thromboplastines dans la circulation systémique cette

thromboplastine peut induire une coagulation intra-vasculaire

qui elle-même déterminera la néphropathie glomérulaire

spécifique. L’ischémie de la caduque et de villosité entraine une

libération d’isorénine utérine ainsi qu’un déficit de sécrétion de

prostaglandine, dont les conséquences seront une

vasoconstriction qui se traduira par un effet très marqué sur la

pression artérielle. Une compression mécanique de l’aorte par un

utérus très volumineux (gémellaire, hydramnios) réduit le débit

sanguin utérin. L’existence des lésions vasculaires chroniques

Page 13: DEDICACE - Congovirtuel

7

préexistantes à la grossesse, même avec une tension artérielle

normale contribue à une mauvaise placentation, la réduction de

l’oxygénation placentaire ayant 3 effets primordiaux :

1. La production des radicaux libres dioxydes de carbone

et de peroxyde toxique en particulier par les cellules

endothéliales ;

2. L’accroissement possible de l’apoptose, point de départ

d’une libération des fragments du syncytio

trophoblaste dans la circulation ;

3. La production des facteurs directement incriminés

dans la physiopathologie (VEGF : vascular endothelial

growth factor) le VEGF est une glucoprotéine d’origine

placentaire qui entraîne une perméabilité capillaire et

perturbant la coagulation. La sécrétion par le placenta

des médiateurs actifs sur l’endothélium vasculaire

maternel est responsable des manifestations cliniques

de la pré-éclampsie.(6)

Maladie Endothéliale

Placenta

Hypotrophie,

Infarctus

Fœtus

RCIU, SFA, Mort

Défaut d’invasion

trophoblastiqu

e

Hypoxie placentaire

CIVD

HELLP

Eclampsie

HTA,

proténurie

- Radicaux libres - Phopsolipides - Membranaires - Débrit

syncytiaux - Acides gras

libres - sVEGFR-1 - Il6 et TNFα

Phase 1 -

2

8-16SA 22-40SA

Page 14: DEDICACE - Congovirtuel

8

I.4. Anatomo-pathologie

Le nombre des lésions trouvées à l’autopsie des femmes

éclamptiques n’a rien de spécifique.

Les lésions hépatiques en particulier peuvent être

retrouvées à la suite de toute mort brutale, survenue au

cours ou à la suite des couches

Les reins sont augmentés de volume, outre les lésions

tubulaires intéressant essentiellement la portion

contournée qui est frappée d’épithélite granuleuse.

Le foie est le siège d’hémorragie. A la coupe, ces lésions

sont en foyer ou diffuses. L’examen microscopique montre

leur siège périportal. Il existe en plus des lésions de

thrombose veineuse des altérations des cellules

Phase 2

Débris placentaires

Acides gras

Lipides peroxydés

Radicaux libres

sVEGFR-1

TNFα

Lésions Endothéliales

Micro angiopathie

Activation

plaquettaire

Activation de

la coagulation

Perméabilité Vasculaire

Calcium Vasospasme

Thrombose CIV

Thrombopénie

Œdèmes Protéinurie

hypovolémie

HTA

CIVD

Ischémie placentaire

HELLP

Hémolyse

Thrombose SNC

Lésion endothéliale

FFA

Peroxydes

PAF

FT

FVIl

TX/PGI2

NOS

Page 15: DEDICACE - Congovirtuel

9

hépatiques pouvant aller jusqu’à la nécrose Centro

lobulaire.

Le cerveau peut être porteur de toutes les lésions

habituellement observées dans le syndrome vasculaire

grave : œdème, hémorragie en foyer ou diffuse, infarctus.

Les lésions placentaires ne sont pas différentes de celles

qui ont été décrites dans la pré éclampsie. (26)

Ces lésions se caractérisent par une nécrose fibrinoïde des parois

artérielles utéro – placentaires dans leur segment myométrial

avec accumulation de fibrine, lipides et une infiltration péri –

vasculaire lympho - monocytaire. Ces phénomènes diminuent le

calibre artériel ; réduisent le flux sanguin maternel et aboutissent

à des lésions de thromboses intervilleuses et d’infarctus. (26, 25)

I.5. Signe cliniques

L’éclampsie, pathologie obstétricale bien connue depuis

quelque siècle, présente une symptomatologie bien connue et

accessible dans tous les manuels classiques. Nous résumons sa

clinique en signes prodromiques ou prodromes, ensuite la crise

éclamptique proprement dite et enfin nous présenterons quelques

formes cliniques de cette maladie.

I.5.1. Prodromes

Les prodromes sont constitués par les signes subjectifs

ressentis par la parturiente ou gestante et des signes objectifs

découverts par le personnel soignant lors de l’examen clinique

1. a. Signes subjectifs

La gestante ou la parturiente nous signale :

Des troubles sensorielles : bourdonnements d’oreilles,

vertiges.

Des troubles oculaires : mouches volantes, diplopie,

diminution de l’acuité visuelle, amaurose éclamptique,

céphalée, sensation de brouillard, cécité qui disparait en

quelques instant ou jours. Cela est dû soit à un spasme

de l’artère cérébrale ou des sylviennes soit à l’œdème

cérébral.

Page 16: DEDICACE - Congovirtuel

10

Des troubles nerveux : céphalée tenace, en casque, plus

rarement névralgie faciale.

Des troubles généraux ; fatigue, somnolence de plus en

plus invincible

Des troubles digestifs : vomissement sensation de barre

épigastrique décrite par Chaussier.

1.b. Les signes objectifs

Consistent en l’accentuation de la triade

symptomatique de la maladie. Le taux de la protéinurie s’accroit,

la tension artérielle augmente, les œdèmes s’accentuent en

même temps que l’oligurie.

I.5.2. La crise éclamptique.

Elle évolue classiquement en 4 phases successives (25,

26, 27).

1) La phase d’invasion :

Elle se caractérise par l’apparition des contractions

fibrillaires localisées à la face et au cou. La face est animée des

grimaces changeantes, des trémulations des paupières et des

mouvements saccadés de la langue projetée au dehors. Le globe

oculaire roule dans l’orbite et finit par s’immobiliser latéralement,

en même temps que la tête. Après de petits mouvements latéraux

successifs déviés dans le même sens, les contractions s’étendent

comme une onde aux membres supérieurs et atteignent les

mains. Le pouce se met en flexion et en opposition, les autres

doigts se referment sur lui et la main se met en pronation. Les

contractions fibrillaires ne vont pas jusqu’aux membres

inférieurs. Cette phase dure une minute environ.

2) Phase tonique

Se caractérise par la contracture de tous les muscles

du corps. La tête s’immobilise latéralement, la face est rigide, les

globes oculaires sont fixes et regardent en haut et en dehors. La

mâchoire inférieure est collée à la supérieure comme un violent

trismus au risque de mordre la langue.

Page 17: DEDICACE - Congovirtuel

11

Les membres supérieurs sont étendus, la main en

pronation dans une attitude de rigidité extrême. Le tronc est

contracturé. Les membres inférieurs sont immobilisés en

extension. La parturiente en apnée, la face. Jusqu’alors pâle,

devient elle de plus en plus cyanosée. De la mousse apparait aux

commissures des lèvres, les yeux sont projetés. Le tableau ne

manque pas d’être impressionnant, cette phase dure une demi-

minute où trente seconde environs.

3) La phase clonique :

Après une longue inspiration qui met fin à la menace

d’asphyxie, les muscles sont animés des mouvements saccadés.

La tête est projetée en arrière, la face grimace, les globes

oculaires ont comme un intense mouvement de nystagmus. La

langue est projetée hors des arcades dentaires. Les membres

supérieurs collés au corps en demi flexion mais en pronation

forcée semblent battre un mouvement de rappel. Les convulsions

du diaphragme se marquent par le sifflement de la respiration.

Les convulsions cloniques n’atteignent pas les membres

inférieurs. Cette phase dure quelque minutes mais le rythme des

contractions va s’attenuer du commencement à la fin.

4) La phase de coma :

La crise clonique va en se dégradant et laisse après elle

un état d’hébétude mais lorsque les crises se répètent, à

l’hébétude fait place le coma. C’est un coma complet, la perte de

connaissance est totale, la sensibilité et les reflexes abolis mais la

motricité persiste de temps en temps. La parturiente est agitée

avec mouvement brusque et désordonnés qu’on appelait autre

fois jactitation. Quoique ces mouvements sur place risquent peu

de faire tomber la parturiente de son lit, mieux vaut établir un

dispositif de protection. La respiration est stertoreuse, la face

bouffie, les pupilles sont en mydriase. Le coma dure plus ou

moins longtemps, une heure à plusieurs heures ou jours, selon

l’intensité et la répétition des crises.

Page 18: DEDICACE - Congovirtuel

12

I.5.3. Quelques formes cliniques particulières

On parle de l’

Eclampsie intercurrente : lorsque la crise d’éclampsie

survient en pré – éclampsie, cède avec une amélioration

de l’état maternel permettant la poursuite de la grossesse

pendant une période d’au moins 7 jours (24).

Eclampsie récidivante : quand la crise d’éclampsie

survient chez une femme avec antécédents d’éclampsie

(26)

Etat de réel éclamptique : lorsqu’on a des crises

d’éclampsie subintrantes qui se succèdent sans intervalle

libre (MERGER, 2001).

I.5.4. Complications

Nous allons décrire les complications pendant la crise

et après la crise d’éclampsie.

a) Pendant la crise

Il existe des complications mineures telles que la

morsure de la langue ou des fractures et des complications

graves telles que l’asphyxie qui est la cause fréquente de mort,

syncope, et la mort subite. Au cours de la crise, les accidents sont

parfois d’ordre hypertensif : défaillance cardiaque, OAP,

hémorragie cérébro-méningée pouvant provoquer une hémiplégie

b) Après la crise

Les complications les plus redoutables sont la

persistance de l’anurie (IRA), CIVD, HELLP syndrome.

TRAITEMENT

Cette prise en charge d’éclampsie codifiée par l’OMS

peur se résumer en deux volets : (26)

1. Volet médical

2. Volet obstétrical éventuel

Page 19: DEDICACE - Congovirtuel

13

1. Volet médical ou modalités du traitement médical

La thérapeutique neuro sédative et anti convulsivante

est utilisée à fortes doses et en générale par voie intraveineuse.

Les médicaments de choix proposés actuellement dans la

littérature (7,24) sont le diazépam par voie veineuse lente ou le

sulfate de magnésium en parentérale avec plusieurs schéma dont

le schéma de PRITCHARD utilisé aux cliniques universitaires de

Kinshasa.

La thérapeutique antihypertenseur :

Les antihypertenseurs de choix actuellement utilisés

en perfusion veineuse sont l’hydralazine (nepressolR), la clonidine

(catapressantR), la nifedipine (adalatR)

Les mesures de réanimation générale : elles consistent

à :

Pendre un ou deux abords veineux pour l’expansion

volémique ;

Placer une sonde vésicale à demeure pour surveiller la

diurèse et le bilan hydrique ;

Placer une canule de mayo ou de guedel pour éviter la

morsure de la langue ;

Aspirer les voies aériennes supérieures pour permettre

l’oxygénation de la parturiente et parfois l’intubation

trachéale avec ventilation artificielle.

2. Volet obstétrical ou modalités du traitement obstétrical

L’évacuation utérine dépend de l’état du fœtus, de l’âge

gestationnel et des conditions obstétricales.

L’accouchement par voie basse est préféré quand le

travail a commencé, (car en générale il est rapide) ou

quand le fœtus est mort in utéro, (car en général l’état

maternel s’est amélioré relativement.)

L’accouchement par césarienne est souvent indiqué

quand le fœtus est vivant, (car il est souvent en

Page 20: DEDICACE - Congovirtuel

14

souffrance) quand le travail n’a pas commencé, ou quand

les accidents oculaires surviennent tels que amaurose.

Concernant le type d’anesthésie pour la césarienne, selon

l’urgence de la situation et l’état de l’hémostase générale.

Le choix est fait entre l’anesthésie loco-régionale et

l’anesthésie générale. (17)

L’anesthésie générale a comme avantage la rapidité

d’action anticonvulsivant, mais elle déprime la respiration

et le score d’APGAR, elle élève la pression artérielle et

reste indiquée en cas de trouble de coagulation et en cas

de crises subintrantes.

L’anesthésie loco-régionale baisse la pression artérielle,

ne déprime pas le score d’APGAR, mais elle a le risque

d’hématome péridural et reste indiquer pour des cas

stables sans trouble de coagulation.

Page 21: DEDICACE - Congovirtuel

15

CHAPITRE II. MATERIEL ET METHODES

II.1. MATERIEL

II.1.1. Type d’étude : Notre étude est documentaire

rétrospective.

II.1.2. Site de l’étude : Le service de gynécologie et obstétrique,

ainsi que celui d’anesthésie-

réanimation de l’Hôpital Amitié Sino –

Congolaise (HASC).

II.1.3. Période considérée : Elle s’étale du 1er juillet 2007 au 31

juillet 2012, soit une durée de cinq

ans.

II.1.4. Population d’étude : Elle était constituée de 34 sujets

admis pour éclampsie au cours de

la période d’étude.

II.1.4.1.Les critères de sélection

a. Critères d’inclusion :

Tout sujet admis pour éclampsie et pris en charge

jusqu’à la sortie (mort ou vivant) durant la période

d’étude.

Tout sujet ayant un dossier médical contenant les

éléments recherchés dans cette étude.

b. Critères d’exclusion :

Tout sujet admis pour des convulsions autres que

l’éclampsie (neuro paludisme, épilepsie …),

Tout sujet dont le dossier ne dispose pas d’élément

exploitable.

Page 22: DEDICACE - Congovirtuel

16

II.1.4.2. L’évaluation du pronostic fœto- maternel :

A été faite de la manière suivante :

pronostic fœtal : il a été évalué par l’état de l’enfant à la

naissance et son évaluation jusqu’ a sa sortie du service

de néonatologie.

pronostic maternel : il a été évalué par l’évolution des

éclamptiques depuis leur admission jusqu’ à leur sortie

de l’HASC

II.1.5. Matériel d’étude

Pour la réalisation de notre travail, nous nous sommes

servis :

Des registres de la salle d’accouchement et de la

néonatologie ;

Des dossiers médicaux des patientes éclamptiques ;

Des fiches de collète des données.

De l’ordinateur portable acer aspire 5920

II.2. METHODES :

II.2.1. Collecte des données :

Elle a respecté les procédures suivantes :

La recherche de tous les cas d’éclampsie à partir des

registres,

La fouille des archives pour retrouver tous les dossiers,

L’analyse de chaque dossier pour rechercher les variables

d’étude,

L’enregistrement des données sur la fiche de collecte.

II.2.2. Listes des variables étudiées :

Pour chaque sujet nous avons enregistré les variables

suivantes.

a) Facteurs épidémiologiques.

L’âge (en tranche de5ans).

Page 23: DEDICACE - Congovirtuel

17

La parité (primipare = p1, paucipare = p2- p3, Multipare

= p4 – p6, grande multipare= p ≥ 6).

Le niveau socio – économique

Le groupe sanguin A B O et Rhésus.

Le moment de survenue de la crise par rapport au

mois et l’année

b) Facteurs cliniques, biologiques et thérapeutiques

Le moment de la survenue de la crise par rapport à

l’âge de la grossesse.

La pression artérielle à l’admission et la protéinurie.

Le type d’anesthésie utilisé en cas de césarienne (RA,

AG)

Le nombre de crise convulsive avant l’accouchement.

Les complications au cours de l’hospitalisation.

La durée du séjour.

Le type de traitement reçu.

Le mode d’accouchement (voie basse, césarienne).

L’issue maternelle et fœtale.

II.2.3. Analyse des données

- Après collecte, les données recueillies ont été contrôlées et

validées,

- Ces données ont été saisies sur l’ordinateur à l’aide du

Microsoft Excel et analysées avec les logiciels SPSS 12.0

- Leurs analyse a été fait essentiellement sur les mesures de

tendance centrale et de dispersion sur l’utilisation des

tableaux 2X2. Les informations ont été résumées en

appliquant les méthodes statistiques suivantes pour

apprécier les résultats :

La fréquence, la moyenne arithmétique ,

l’écart type .

Le test des khis c- carré était utilisé

pour comparer les proportions

Page 24: DEDICACE - Congovirtuel

18

Les odds ratio ont été utilisé pour trouver les intervalles

de confiance et de déterminer les facteurs des mauvais

pronostics fœto-maternel.

Page 25: DEDICACE - Congovirtuel

19

CHAPITRE III. LES RESULTATS

III.1. La fréquence de l’éclampsie

III.1.1. La fréquence globale

Sur les 2470 accouchements effectués durant la

période d’études du premier Juillet 2007 au 31 Juillet 2012, à

l’HASC 34 cas d’éclampsie ont été dénombrés, soit une fréquence

cumulée de 1,38%.

III.1.2. Fréquence annuelle

Comme le montre la figure 1, la fréquence de

l’éclampsie était plus élevée en 2009 (26,47%), suivie de celles de

2008 et 2010 (23,5%).

Figure 1 : Fréquence annuelle de l’éclampsie

2007 2008 2009 2010 2011 2012

Page 26: DEDICACE - Congovirtuel

20

III.1.3. Fréquence saisonnière

La fréquence de l’éclampsie était plus importante en

saison sèche 58,82%.

Figure 2 : Variation saisonnières de l’éclampsie

Saison sèche Saison de pluie

Page 27: DEDICACE - Congovirtuel

21

III.2. Profil épidémiologique

III.2.1. Age

L’âge des sujets était compris entre 18 – 41 ans. La

moyenne d’âge était de29, 05 ± 5,3 ans. La tranche d’âge la plus

concernée était celle comprise entre 27 – 31 ans.

Figure 3. Distribution des éclamptiques selon l’âge

<21 ans

22 - 26

27 - 31

32 - 36

37- 41

Page 28: DEDICACE - Congovirtuel

22

III.2.2. Parité

La moyenne de parité était de 2,62 ± 1,50 avec des

extrêmes de 1 à 7. Les primipares représentaient (41,17%), cette

fréquence décroit progressivement vers la grande multiparité.

Figure 4.

Distribution des éclamptiques selon la parité

Page 29: DEDICACE - Congovirtuel

23

III.2.3. Niveau socio-économique

Tableau I. Distribution des éclamptiques en fonction de leur

niveau socio économique.

Grande salle de la maternité

Effectif %

A = niveau social bas et moyen B = niveau social élevé

26 8

76,47

23,53

En ce qui concerne le niveau socio-économique, la

majorité des éclamptiques avaient un niveau social bas et moyen,

soit 76,47% (tableau I)

A = niveau social bas et moyen ceux qui ont fait humanité et

non lettrées

B= niveau social élevé ceux qui ont fait des études

universitaires & Instituts Supérieurs.

Page 30: DEDICACE - Congovirtuel

24

III.2.4. Groupe sanguin ABO & Rhésus

Plus de la moitié des éclamptiques, soit 18 cas

(52,49%), étaient du groupe sanguin ORh+ suivis des groupes

sanguins BRh+ 7 cas (20,59%), ARh+ 5 cas (14,71%), 3 cas, AB

Rh+ (8,82%) et Bh- 1 cas (2,94%).

75

50

25

Page 31: DEDICACE - Congovirtuel

25

III.3. Aspects cliniques de l’éclampsie

III.3.1. Eclampsie et consultations prénatales

Tableau II. Distribution des éclamptiques en fonction des

CPN.

Nombre de CPN Effectif (%)

CPN Suivie HASC Ailleurs

3 8,82

22 64,71

CPN non suivie 9 26,47

La majorité des éclamptiques, 31 cas soit 91,17%,

n’avaient pas suivi les CPN à l’HASC et n’y ont été transférées

qu’en phase active pour une meilleure prise en charge.

Parmi ces cas, 64,70 avaient suivi les CPN ailleurs et avec une

note comprenant les éléments sur la grossesse, 26,47% n’avaient

pas suivi les CPN.

Page 32: DEDICACE - Congovirtuel

26

III.3.2. Pression artérielle d’admission

Le plus grand nombre de nos éclamptiques avaient une

pression artérielle comprise entre 150 à 170 pour PAS et 90 à 110

pour PAD. Les moyennes étaient de 172,05 ± 13 mm Hg pour la

PAS et 14,41 ± 10 mm Hg pour PAD.

Figure 6 : Distribution de PAS

Figure 6 : Distribution de PAS

Figure 7 : Distribution de PAD

13

0 -

15

0

15

0 -

17

0

17

0 -

19

0

19

0 -

21

0

21

0 -

24

0

50

- 7

0

70

- 9

0

90

- 1

10

11

0 -

15

0

Page 33: DEDICACE - Congovirtuel

27

III.3.3. Protéinurie

Plus de la moitié de nos éclamptiques avaient une

protéinurie modérée (++) à l’admission soit 58,82% suivi d’une

protéinurie massive (+++) soit 32,35%.

Figure 8. Distribution de la protéinurie

Page 34: DEDICACE - Congovirtuel

28

III.3.4. Nombre de crises convulsives

Les éclamptiques ayant présenté trois crises

convulsives représentent 38,26 % des cas et d’autres soit 8, 82%

avaient présentés des convulsions subintrante allant jusqu’à six

(6) crises.

Figure 9 : Distribution de nombre de crises

Page 35: DEDICACE - Congovirtuel

29

III.3.5. Moment de crise par rapport à l’âge gestationnel

La fréquence de l’éclampsie plus élevée à terme (37 à

40 semaines = 17,64% - 38,23%). L’âge moyen gestationnel

moyen a été de 34 semaines avec comme extrêmes 27 et 40

semaines. (Figure 10).

Figure 10 : Distribution des éclamptiques selon le moment de crise par

rapport à l’âge gestationnel.

Page 36: DEDICACE - Congovirtuel

30

III.3.6. Moment de crise par rapport à l’accouchement

Sur 34 cas d’éclampsie, 13 (38,23%) étaient survenus

avant le travail d’accouchement et 6 (17,65%) cas dans le post-

partum.

Figure 11 : Distribution des éclamptiques selon le moment des crises par

rapport à l’accouchement

Anté partale

Post partale

Per partale

Page 37: DEDICACE - Congovirtuel

31

III.3.7. Complications majeures au cours de l’hospitalisation

Tableau III. Distribution des complications majeures de

l’éclampsie

Complications majeures

Effectif %

IRA 6 17,65

Hellp syndrome 1 2,94

Rétinopathie Hypertensive

0 0

OAP 1 2,94

AVC 3 8,82

Coma prolongé 5 14,71

Sur les 16 cas avec complications majeurs associées à

l’éclampsie : IRA venait en tête avec 6 cas soit 17,65%, suivie du

coma prolongé avec 5 cas soit 14,71%. Il a été noté que certaines

patientes présentaient plusieurs complications soit 12,2 % de cas.

Page 38: DEDICACE - Congovirtuel

32

III.3.8. Séjour hospitalier

La durée moyenne de séjour hospitalier était de 12 ±

4,7 jours. La plupart des éclamptiques ont séjournés à l’hôpital

des 25 à 30 jours. Suite au problème financier.

Figure 12. Distribution du séjour hospitalier

10

- 1

5

15

- 2

0

20

- 2

5

25

- 3

0

Page 39: DEDICACE - Congovirtuel

33

III.4. Aspects thérapeutiques

III.4.1. Traitement anticonvulsivant

Tableau IV : distribution du traitement médical

Traitement Effectif %

Diazépam 34 100

Phénobarbital 29 85,29

Sulfate de magnésie 6 17,65

Toutes nos éclamptiques avaient reçu le diazépam

comme anticonvulsivant soit (100%), suivi de phénobarbital

(85,29%), le sulfate de magnésie n’a été utilisé que chez (17,65%).

III.4.2. Traitement obstétrical

Tableau V : distribution des éclamptiques en fonction du

mode d’accouchement

Mode d’accouchement

Effectif %

Voie basse 8 23,53

Voie haute (césarienne)

26 76,47

Le tableau V montre que la césarienne était le mode

d’accouchement le plus fréquent des éclamptiques avec 26 cas

soit (76,47%).

L’accouchement par voie basse avait représenté 8 cas

soit (23,53%) cas d’éclampsie.

Page 40: DEDICACE - Congovirtuel

34

III.5. Pronostic Foeto maternel

III.5.1. Pronostic fœtal

Tableau VI. Mortalité Fœtale

Etat du Nouveau né

Effectif %

Mort

In utero

Néonatale o Précoce o Tardive

20

17 50

2 5,88

1 2,94

Vivant 14 41,18

La moitié des éclamptiques avaient porté des fœtus

mort soit 50% suivi de mort néo natale (8,82%) donc au total

58,82% de décès fœtal. Les nouveaux nés sortis vivant de la

maternité représentaient 41,18%.

III.5.2. Pronostic maternel

Tableau VII. Distribution des patientes décédées

Issue vitale Effectif %

Décédés 7 20,59

Vivants 27 79,41

Le tableau VII indique qu’il y a eu 27 éclamptiques, soit

79,41% sont sorties vivantes et 7 éclamptiques décédées soit un

taux de mortalité maternelle liée à l’éclampsie de 20,59% à

l’HASC.

Page 41: DEDICACE - Congovirtuel

35

VI.1. Pronostic maternel

Tableau VI.1 : Facteur associé au mauvais pronostic maternel

Fact Issue vitale des mères

Facteur Nbres Décédés Vivantes Add ratio P value

1) Parité

Primipares 14 3(21,43) 11(78,57) -

Multipares 20 4(20) 16(80) - 0,041

2) Anesthésie

Générale 26 5(19,23) 21(80,77) - 0,082

Rachie 0 0 0

3) PAS

0,011 > 180 mm Hg 15 4(26,67) 11(73,33) (1,9 – 8,7)

≤ 180 mm Hg 19 3(15,79) 16(84,21) 4) PAD

0,006

> 115 mm Hg 7 2(28,57) 5(71,43) (2,4 - 9,5)

≤ 115 mm Hg 27 5(18,52) 22(81,48) 5) Age 30 ans

> 30 ans 13 4(30,77) 9(69,23) (1,4 - 8,6) 0,013

≤ 30 ans 21 3(14,29) 18(85,71)

La multiparité, l’âge supérieur à 30 ans, l’anesthésie

générale, les pressions artérielles systolique supérieures à 180

mm Hg, diastole inférieure à 115 mm Hg ont été les facteurs de

mauvais pronostic maternel.

Page 42: DEDICACE - Congovirtuel

36

VI.2. Pronostic périnatal

Tableau 6.2 : Facteurs des risques associés au mauvais pronostic périnatal

Issue vitale des Nouveaux Nés

Facteurs Nbres Décédés Vivantes Add ratio Pvalue

1) Age gestationnel

Prématuré 9 6(66,7) 3(33,3) (0,26 -0,82)

0 Terme 25 13(52,0) 12(48,0)

2) Mode d'accouchement

Césarienne 26 16(61,54) 10(38,46) (1,6 - 7,7) 0,009

Basse 8 3(37,50) 5(62,50)

3) Anesthésie

Générale 26 8(30,77) 18(62,23) (1, 3 - 17) 0,054

Rachie 0 0 0

4) Survenue de la crise

Per - partale 28 19(67,86) 9(32,14) (0,23 – 0,97) 0

Post - partale 6 0 6(100)

5) PAS

(2,5 - 12,8) 0,003 ≤ 180 mm Hg 19 13(68,42) 6(31,58)

>180 mm Hg 15 5(33,33) 10(66,67)

6) PAD

0,017 ≤ 115 mm Hg 27 15(55,56) 12(44,44) (1,7 - 13,7)

>115 mm Hg 7 5(71,43) 2(28,57)

Page 43: DEDICACE - Congovirtuel

37

La prématurité, l’anesthésie générale, l’accouchement

par la césarienne, le moment de survenue de la crise per-partale,

les pressions artérielles systoliques inférieures à 180 mm Hg,

diastolique supérieures à 115 mm Hg étaient les facteurs associés

au décès fœtal.

Page 44: DEDICACE - Congovirtuel

38

CHAPITRE IV. DISCUSSION

Les résultats les plus significatifs sont discutés dans ce

chapitre reparti en cinq points :

IV.1. Fréquence

IV.2. Profil épidémiologique

IV.3. Aspects cliniques

IV.4. Aspects thérapeutiques

IV.5. Pronostic et facteurs associés au pronostic fœto-maternel.

IV. 1. Fréquence

La fréquence de l’éclampsie dans notre série est de

1,38%, cette fréquence rejoint celle observée par MASSAMBA était

1,14% en 2009 ce qui correspondait à quintuple (5) fois de celle

d’ONYANGUNGA en 1986(29). Nous avons également observé que

la fréquence annuelle de l’éclampsie est en augmentation

constante au cours de cinq dernières années. Nous pensons

justifier cela par la dégradation de la situation socio- économico-

sanitaire de notre pays. Comparer aux données des autres

auteurs, notre fréquence est supérieure à celle trouvé par les

auteurs africains (0,24 à 0,92%), Asiatiques (0,6%), Européens

(0,02 à 0,05%) et Américains (0,04%)

Page 45: DEDICACE - Congovirtuel

39

Tableau XII : fréquence de l’éclampsie à travers le monde

Continents/Pays et Villes auteurs Fréquence %

AMERIQUE

USA (Los Angeles)

Ross M.G.

0,04

EUROPE : U.K.

SUEDE

Mayes M. 0,05

0,02

ASIE : IRAN (Kerman) Shahanaz B.A. 2004 0,60

AFRIQUE : TUNISIE (Monastir)

RDC (Kinhsasa) CONGO (Brazza) GABON (Libreville)

BENIN(Cotonou) SENEGAL (Dakar) BURKINA FASO

(Ougadougou) TOGO (Lomé)

Notre étude

Ben Salem 2003

Onyangunga 1986, Massamba 2009 Pambou 1999 Mayi-Tsnoga S. 2006

Atade J. 2006 Cissé CT. 2003 Lankaonde 1998

Akpadza 1996

MBADU 2012

0,18

0,24 – 1,14 0,32 0,50

0,73 0,81

0,89 0,92

1,38

Il est difficile d’expliquer cette différence d’incidence

surtout lorsqu’on considère les autres pays d’Afrique centrale

partageant les mêmes conditions socio-économiques que la RDC.

Nous pensons l’attribuer au fait que l’HASC est une institution de

référence pour des nombreuses maternités périphériques qui

augmentent faussement nos statiques, car l’incidence de

l’éclampsie pour les trois cas ayant suivi les CPN à l’HASC est de

8,3%.

La fréquence de l’éclampsie croît dans notre milieu

pendant la saison sèche, ce qui a été trouvé par MASSAMBA,

ainsi qu’à ONYANGUNGA et al (29) cette association entre les

basses températures et l’apparition de crises convulsives a été

aussi rapportée par AGOBE (1) au Nigéria, AKPADZA (2) au Togo

et Neutra (25) au Royaume – uni.

Page 46: DEDICACE - Congovirtuel

40

IV.2. Profil épidémiologique

IV.2.1. Age et parité

Dans cette étude, il a été noté que l’éclampsie atteint

avec prédilection les primipares âgées de 27 à 31 ans. Ces

résultats corroborent avec ceux trouvés par ONYANGUNGA (29).

Par contre, MASSAMBA et ceux d’Afrique avaient

trouvé que l’atteinte était dominée par les primipares jeunes.

Nous pensons que cette différence d’âge peut se justifier par le

taille de l’échantillon. (23)

IV.2.2. Niveau socio-économique

La majorité (76,47%) des mères éclamptiques dans

notre série avaient un niveau socio économique bas et moyen.

Cette situation à été trouvé par MASSAMABA (23) et

ONYANGUNGA (29) en RDC et dans d’autre pays d’Afrique par

AKPADZA (2), ATADE (5) et PAMBOU (30). Nous pensons par le

fait que les gestantes à niveau socio-économique élevé ont une

bonne volonté de consulter le médecin, de respecter le rendez-

vous de CPN, de mieux respecter les indications sur le repos

physique et le traitement en cas de pré-éclampsie contrairement à

classe sociale basse où l’ignorance, la négligeance et la pauvreté

jouent en son désavantage.

IV.2.3. Groupe sanguin et rhésus

Cette étude révèle une prédominance du groupe

sanguin Orh+ (52,94%), suivie BRh+ (20,59%) parmi les patientes

éclamptiques. Cette prédominance du groupe O a été aussi

rapportée par MASSAMBA en RDC et par rivière et al (32) en

France par contre ONYANGUNGA et al (29) dans leurs études

avait observé une prédominance du groupe sanguin A, suivi du

groupe B. ces résultats correspondent à la distribution normale

du groupe sanguin dans la population de Kinshasa, selon le

rapport annuel 2008 du centre national de transfusion sanguine

(11).

Page 47: DEDICACE - Congovirtuel

41

IV.3. Aspets cliniques de l’éclampsie

a) CPN

Dans notre série, la grande majorité (91,17%) des

sujets éclamptiques n’avaient pas, suivi les CPN à l’HASC et n’y

ont été transférés qu’en phase active pour une meilleure prise en

charge. Cette situation est déplorée par MASSAMBA en RDC, par

ATADE (5) au Bénin et BEYE (8) au Sénégal. Cette prédominance

peut être justifiée par la qualité de CPN dans la période anté et

per partale (38,23% et 44,12%). Les CPN suivies jouent un rôle

important dans le diagnostic précoce de la pré-éclampsie et dans

la prévention d’éclampsie. Malheureusement, bon nombreux des

gestantes commencent leurs CPN tardivement après la 24 ème

semaine d’aménorrhée, la toxémie étant déjà installée.

b) La pression artérielle et protéinurie

Les valeurs moyennes de pression artérielle étaient de

170 mm Hg pour la systole et 104 mm Hg pour la diastole ? La

protéinurie était massive à (3croix) soit 32,35% mais modérée à

(2croix) soit 58,82%. Par contre MASSAMBA en RDC et MAYI –

TSHONGA (25) la protéinurie massive était de (4 croix). Ceci

démontre suffisamment que l’éclampsie est une complication des

la pré-éclampsie sévère.

c) Moment de la survenue de la crise

Les crises d’éclampsies étaient survenues plus dans les

périodes per-partales (44,12%) et anté-partale (38,23%). Nos

résultats concordent avec ceux de MASSAMBA (23) et de

LANKAONDE (20), par contre AKPADZA (2), ATADE (5) et

ONYANGUNGA (29) ont trouvé plus de cas d’éclampsie dans la

période anté-partale dans leurs séries tandis que HALIDOU (19)

a plutôt trouvé de cas d’éclampsie du post-partum qu’il a attribué

à une mauvaise surveillance post-partale.

Page 48: DEDICACE - Congovirtuel

42

d) Complications majeures associées

Les complications majeures associées à l’éclampsie ont

été trouvées chez 16 sujets dont : insuffisance rénale aigüe(IRA)

avec 6 (17,65%), coma prolongé 5 (14,71%), AVC 3(8,82%), OAP &

Hellp syndrome 1 (2,94%) par contre, ces complications n’ont pas

été retrouvé par ANDRES et al (4) CUNNINGHAM et al (15),

LANKAONDE et al (21), MASSAMBA (23) et SHAHNAZ et al (34).

IV.4. Aspects thérapeutiques

a) Traitement anticonvulsivant

Le diazépam était le médicament anticonvulsivant le

plus utilisé dans notre série chez les 34 cas (100%), suivi de

phénobarbital 29 cas (85,29%) et Mag 2 24 cas (70,59%) le

sulfate de Magnésie n’a été utilisé chez 6 cas (17,65%). Par

contre ceci n’a pas été constaté par KIDANTO en Tanzanie (20)

et MASSAMBA (23) en RDC ainsi qu’aux récentes publications

d’ALTMAN et al (3) et crowther et al (13) qui ont démontre la

supériorité de sulfate de magnésie comparé au Diazépam sur la

prévention des récidives de convulsions.

b) Traitement obstétrical

La césarienne était le mode d’accouchement la plus

fréquente des éclamptiques dans série 26 (76,47%) tandis que

par voie basse, 8 cas (23,53%).

La césarienne à été réalisée pour le sauvetage fœto-maternel à

une période de viabilité fœtale supérieure à 28 semaines

d’aménorrhée. Nos résultats corroborent avec les observations

de LANKAONDE (21) et MASSAMBA (23). Par contre ATADE (5),

BEYE (9) et HALIDOU (19) qui ont trouvé une prédominance

d’accouchement par voie basse dans leurs séries. Cette

discordance dans le mode d’accouchement s’explique par une

fréquence élevée d’éclampsie du post-partum dans leurs séries.

Page 49: DEDICACE - Congovirtuel

43

IV.5. Pronostic fœto-maternel

a) Mortalité périnatale

La mortalité fœtale était très élevée dans notre série

avec 19 (55,99%). Les principaux facteurs ayant influence les

décès périnatale étaient la prématurité, l’anesthésie générale

(P=0,054), l’accouchement par la césarienne, le moment de

survenue de la crise « per-partale », les pressions artérielles

inférieures à 180 mm Hg, diastoliques supérieures à 115 mm

Hg. Notre taux de mortalité peri-natale était inférieure à ceux

de MASSAMBA (64,7%). Par contre supérieur à ceux d’autres

auteurs ; BEYE (9) et PAMBOU (30) qui avaient trouvé

respectivement 16 et 43%.

Nous pensons que, cette situation est due par le retard

de transfert, par les variations brutales de la tension artérielle

au cours de l’éclampsie qui entraîne une perturbation des

échanges utéro-placentaires entrainant la souffrance fœtal

aigüe et la prématurité suite à l’immaturité de tout le systèmes

qui contribue à l’augmentation du taux de mortalité périnatale.

b) Mortalité maternelle

Le taux de mortalité maternelle était de 20,59% dans

notre série. Notre taux est plus au moins comparable à ceux

trouvés par BOUAGGARD (23,3%) au Maroc (10),

MASSAMBA(23) (23,5%) en RDC et MAYI TSHONGA (21%) au

Gabon (25). Il est vraiment supérieur à ceux d’ATADE (5%)

PAMBOU (6%) et FAYE (11%). Nous pensons à une absence

d’une politique sanitaire adéquate en matière de transfèrt des

urgences obstétricales dans nos milieux.

Page 50: DEDICACE - Congovirtuel

44

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Cette étude avait pour objectif de faire l’état de lieu de

l’éclampsie à l’HASC, l’objectif spécifique était de :

Déterminer la fréquence actuelle de l’éclampsie à l’HASC ;

Identifier les aspects épidémiologiques, cliniques et

thérapeutique influençant le pronostic maternel et fœtal ;

Etablir le pronostic maternel et fœtal de l’éclampsie à

l’HASC.

La fréquence de l’éclampsie est de 1,38% dans notre

série. La primipare âgée de niveau socio-économique bas et

moyen était la plus touchée ;

Le pronostic foeto maternel de l’éclampsie est sombre

avec 55,9% de décès périnatals suivi de 20,59% de décès

maternel.

Les facteurs déterminants du mauvais pronostic sont

la prématurité, l’anesthésie générale chez le fœtus, la PAD sévère,

primiparité âgée chez la mère.

Le diazépam était les plus utilisé par rapport au sulfate

de magnésie qui devrait être un traitement de choix.

La prévention passe par le dépistage lors des CPN, en

assurant une meilleure prise en charge multidisciplinaire

(Néonatologie, anesthésie - réanimation et Gynéco obstétrique.

Pour l’avenir nous suggérons :

1) Au pouvoir public

De créer au sein du programme national de la santé de la

reproduction, un service spécial de lutte contre

l’éclampsie.

Renforcer et équiper les services de santé pour

l’amélioration de la qualité des CPN et de la prise en

charge de l’éclampsie ;

Page 51: DEDICACE - Congovirtuel

45

De former le personnel de santé de 1er niveau de soins sur

l’éclampsie, afin de transférer à temps les gestantes dans

les centres équipés.

2) Au personnel de santé et chercheurs

De pister et orienter précocement les femmes à risque

vers les formations sanitaires équipées en matériels et en

personnel qualifié pour une meilleure prise en charge de

l’éclampsie.

3) Au département de Gynécologie et obstétrique de l’HASC

Initier une étude prospective sur l’éclampsie en élaborant

un protocole de prise en charge bien codifié.

4) A toutes les femmes

Consulter à temps le service de santé approprié, dès

qu’on se reconnait enceinte ;

Suivre régulièrement les CPN afin de permettre la

prévention de l’éclampsie et une meilleure surveillance de

la grossesse ;

Respecter les mesures hygiéno-diététique (régime

normosodé et riche en calcium).

Page 52: DEDICACE - Congovirtuel

46

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Page 56: DEDICACE - Congovirtuel

50

TABLE DES MATIERES

DEDICACE ........................................................................................ i

RESUME ........................................................................................... ii

INDEX DES TABLEAUX ET DES FIGURES ....................................... iii

LISTE DES ABREVIATIONS ................................................................ v

REMERCIEMENTS ............................................................................ vi

INTRODUCTION ................................................................................ 1

PROBLEMATIQUE ............................................................................. 3

CHAPITRE I. GENERALITES SUR L’ECLAMPSIE ................................ 5

I.1. Historique et définitions ............................................................. 5

I.2. Etiopathogenie .......................................................................... 5

I.3. Physiopathologie de la pré-éclampsie ......................................... 6

I.4. Anatomo-pathologie ................................................................... 8

I.5. Signe cliniques .......................................................................... 9

I.5.1. Prodromes ........................................................................... 9

I.5.2. La crise éclamptique. .......................................................... 10

I.5.3. Quelques formes cliniques particulières ............................... 12

I.5.4. Complications .................................................................... 12

CHAPITRE II. MATERIEL ET METHODES ...................................... 15

II.1. MATERIEL ............................................................................. 15

II.1.5. Matériel d’étude ............................................................... 16

II.2. METHODES : ........................................................................ 16

II.2.1. Collecte des données : ...................................................... 16

II.2.2. Listes des variables étudiées : .......................................... 16

II.2.3. Analyse des données ........................................................ 17

CHAPITRE III. LES RESULTATS ...................................................... 19

III.1. La fréquence de l’éclampsie ................................................... 19

Page 57: DEDICACE - Congovirtuel

51

III.1.1. La fréquence globale ....................................................... 19

III.1.2. Fréquence annuelle ......................................................... 19

III.1.3. Fréquence saisonnière .................................................... 20

III.2. Profil épidémiologique ........................................................... 21

III.2.1. Age ................................................................................. 21

III.2.2. Parité .............................................................................. 22

III.2.3. Niveau socio-économique ................................................ 23

Tableau I. Distribution des éclamptiques en fonction de leur niveau

socio économique. ........................................................................ 23

A = niveau social bas et moyen ceux qui ont fait humanité et non

lettrées ...................................................................................... 23

III.2.4. Groupe sanguin ABO & Rhésus ....................................... 24

III.3. Aspects cliniques de l’éclampsie ............................................ 25

III.3.1. Eclampsie et consultations prénatales ............................. 25

Tableau II. Distribution des éclamptiques en fonction des CPN. ..... 25

III.3.2. Pression artérielle d’admission ........................................ 26

III.3.3. Protéinurie ...................................................................... 27

III.3.4. Nombre de crises convulsives .......................................... 28

III.3.5. Moment de crise par rapport à l’âge gestationnel ............. 29

III.3.6. Moment de crise par rapport à l’accouchement ................ 30

III.3.7. Complications majeures au cours de l’hospitalisation ...... 31

III.3.8. Séjour hospitalier ............................................................ 32

III.4. Aspects thérapeutiques .......................................................... 33

III.4.1. Traitement anticonvulsivant ............................................ 33

III.4.2. Traitement obstétrical ..................................................... 33

III.5. Pronostic Foeto maternel ...................................................... 34

III.5.1. Pronostic fœtal ................................................................ 34

III.5.2. Pronostic maternel .......................................................... 34

Page 58: DEDICACE - Congovirtuel

52

VI.1. Pronostic maternel ............................................................... 35

VI.2. Pronostic périnatal ............................................................... 36

CHAPITRE IV. DISCUSSION ............................................................ 38

IV. 1. Fréquence ........................................................................... 38

IV.2. Profil épidémiologique ........................................................... 40

IV.2.1. Age et parité ................................................................... 40

IV.2.2. Niveau socio-économique ................................................ 40

IV.2.3. Groupe sanguin et rhésus ............................................... 40

IV.3. Aspets cliniques de l’éclampsie ............................................. 41

IV.4. Aspects thérapeutiques ........................................................ 42

IV.5. Pronostic fœto-maternel ....................................................... 43

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS ......................................... 44

REFERENCES ................................................................................. 46

TABLE DES MATIERES ................................................................... 50