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DELF B2 Production Orale Sample 1 Violence: les écrans en accusation Une question complexe qui ne semble pas être près d'être résolue Ce n’est plus une vague, mais un raz-de-marée. En Europe et aux Etats-Unis, les associations familiales et de téléspectateurs, les instances de régulation voire les chaînes elles-mêmes s’inquiètent de l’impact de la violence des films et séries télé sur les enfants. Avec chiffres et expérimentations à la rescousse. Comme cette enquête de Columbia University qui expliquent qu’un enfant regardant la télé plus de trois heures par jour risque cinq fois plus qu’un autre d’avoir un comportement violent à l’âge adulte. (…) Ou encore comme ces tests canadiens démontrant que le degré de la violence acceptée par les jeunes est plus élevé que celui d’un adulte. Face à certains «experts» pour qui la télévision est responsable de tous les maux, d’autres comme George Gerbner, pionnier américain des études télé, osent rappeler que l’industrie du film et les exigences mercantiles sont à l’origine du phénomène. «L’homme n’a pas attendu la télé pour tuer», ironise l’universitaire Richard Tremblay. Le problème, complexe, exige des réponses forcément nuancées et la responsabilisation des familles et des parents, eux-mêmes bien souvent en crise. Et puis il y aussi Internet; un mal chasse l’autre. Jean-Yves Labé, Le Monde du 3 mai 2003 DELF B2 / Production Orale / Sample 1 / Model Answer Copyright © FRENCH FASTER. All rights reserved. page 1/3

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DELF B2 Production Orale Sample 1

Violence: les écrans en accusation

Une question complexe qui ne semble pas être près d'être résolueCe n’est plus une vague, mais un raz-de-marée. En Europe et aux Etats-Unis, les associations familiales et de téléspectateurs, les instances de régulation voire les chaînes elles-mêmes s’inquiètent de l’impact de la violence des films et séries télé sur les enfants. Avec chiffres et expérimentations à la rescousse. Comme cette enquête de Columbia University qui expliquent qu’un enfant regardant la télé plus de trois heures par jour risque cinq fois plus qu’un autre d’avoir un comportement violent à l’âge adulte. (…) Ou encore comme ces tests canadiens démontrant que le degré de la violence acceptée par les jeunes est plus élevé que celui d’un adulte.

Face à certains «experts» pour qui la télévision est responsable de tous les maux, d’autres comme George Gerbner, pionnier américain des études télé, osent rappeler que l’industrie du film et les exigences mercantiles sont à l’origine du phénomène. «L’homme n’a pas attendu la télé pour tuer», ironise l’universitaire Richard Tremblay. Le problème, complexe, exige des réponses forcément nuancées et la responsabilisation des familles et des parents, eux-mêmes bien souvent en crise. Et puis il y aussi Internet; un mal chasse l’autre.

Jean-Yves Labé,Le Monde du 3 mai 2003

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Model Answer

Bonjour aux membres du jury, mon nom est Doremy Fasolla et le sujet de mon exposé est la violence à la télé.

Les programmes d’acrobatie, de prouesses sportives ou d’observation très proche de la vie sauvage commencent tous par un avertissement. «N’essayez pas de faire la même chose à la maison». Donc, il est clairement établi que le public a tendance à reproduire ce qu’il voit à l’écran.

De plus, de nombreuses études ont clairement démontré que l’exposition constante à la violence à la télévision, dans les jeux vidéo et sur Internet désensibilise les jeunes générations, qui tolèrent un niveau beaucoup plus élevé de violence que les adultes avant de s’émouvoir.

La télé est-elle responsable de tous les maux de notre société? Elle l’est certainement en partie, mais elle n’est pas toute seule. Les médias ne diffusent que des nouvelles de violence, les jeux vidéo ne consistent qu’à tuer (ou voler) quelque chose, et l’Internet est devenu un danger public. Sans oublier la violence contra la femme et l’enfant constituée par l’avalanche de pornographie sur ces médias et jusque dans les paroles des «chansons» actuelles».

Les responsables des contenus télévisés et autres affirment que «c’est ce que le public veut voir», «c’est la société d’aujourd’hui» ou «c’est la musique des jeunes», etc. Si cela était vrai, aucune association civile ni groupe social ne se plaindrait de la programmation, et les chaînes documentaires telles que Discovery, NatGeo, Animal Planet et History ne seraient pas le succès qu’elles sont.

Les contenus fabriqués par le grand public et « téléchargés » sur YouTube prouvent aussi le contraire. Sauf quelques rares exceptions, ils ne sont pas violents. Ils sont (ou essaient d’être) drôles, informatifs, ou de générosité : héros qui sauvent des inconnus, animaux sauvant des humains, humains sauvant des animaux, espèces animales sauvant des espèces différentes.

La violence à la télé n’est donc pas demandée par le public, elle est imposée par les chaînes et les programmateurs à des fins strictement lucratives. Les gouvernements auraient dû intervenir depuis longtemps, et utiliser leur rôle de régulateurs pour établir une saine censure, mais leur inertie a certainement quelque chose à voir avec les «fins lucratives» et les possibilités de manipulation politique ou électorale.

Le problème est cependant facile à résoudre : Il suffit que le public cesse de payer pendant quelque temps pour le service, en précisant qu’il ne recommencera à payer que lorsque les contenus télévisés seront drôles, informatifs ou fondés sur des valeurs sociales positives.

Les programmateurs n’auront pas d’autre choix que de modifier leur contenu aussi vite que possible.

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Débat avec le jury

Doremy, merci pour cet exposé. Vous considérez donc que la télé devrait être censurée?Absolument! Je ne comprends même pas, en premier lieu, comment il est possible que les contenus en soient arrivés à un tel niveau de pourriture!

Pourriture?Oui, parce que je ne trouve pas un mot plus fort! Il faut être complètement malade et pervers pour inventer les films d’horreur ou pour permettre la dégradation de la femme et de l’enfant de toutes les formes possibles. Dans toutes les séries policières par exemple, si un homme est tué on dit simplement qu’il a été tué par balle ou noyade, etc. Mais si la victime est une femme ou en enfant, on a droit à une description complète et graphique de toute la violence subie avant l’assassinat. On sait que les gens font ce qu’ils voient à la télé, on sait que les jeunes sont les plus influencés, mais on en est arrivé à programmer des feuilletons faisant l’apologie des grands trafiquants de drogue et montrant comment ils organisent leurs activités!!

Vous considérez que les gouvernements restent «inertes»?Oui. Les associations familiales et de téléspectateurs sont innombrables, et se plaignent depuis longtemps. Mais les chaînes et les industries médiatiques les ignorent. Dans ce cas, les gouvernements auraient dû intervenir, et établir des lois interdisant les contenus offensifs et des régulations sur les programmes radiodiffusés.

Selon vous, quelle serait la programmation idéale?Les programmes informatifs comme ceux qui existent déjà sur les chaînes telles que Discovery ou Animal Planet, mais aussi des programmes éducatifs, historiques, géographiques, philosophiques, de créativité (arts et bricolage), comme ceux que le public aime poster sur YouTube. Si le public est capable de créer des programmes de qualité, pourquoi les chaînes et les industries audiovisuelles ne peuvent-elles pas en faire autant? Et pourquoi ne pas poser cette question au grand public au moyen de sondages?

Quels sont vos programmes préférés?Je n’ai plus la télé depuis deux ans. Je préfère rechercher des documentaires sur des thèmes différents et des informations utiles sur Internet ou dans les bibliothèques. Là au moins, le choix est le mien.

Merci Doremy, et bonne chance avec votre examen.

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