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Olivier Dahan Delphi 8 pour .NET Lu et approuvé par Borland France © Groupe Eyrolles, 2004 ISBN : 2-212-11309-9

Delphi8 - Librairie Eyrolles · Delphi 8 devait bien être la suite logique de Delphi 7 et tout allait ... En cours de chemin, lorsque Delphi 8 était encore en ... ADO.NET pour la

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O l i v i e r D a h a n

Delphi 8pour .NET

Lu et approuvé parBorland France

Titre_Delphi8 01/07/04 11:17 Page 1

© Groupe Eyrolles, 2004

ISBN : 2-212-11309-9

1Delphi pour .NET

Bien que portant le même nom que ses vaillants prédécesseurs, Delphi pour .NET n’aen réalité plus rien à voir avec les versions 1 à 7 du produit… Qu’y a-t-il de nouveau,quelles sont les grandes différences, que reste-t-il de Delphi dans Delphi pour.NET ?

Delphi or not Delphi ?C’est la question légitime que l’on peut se poser lorsqu’on sait, ou devine, que la plate-forme .NET s’éloigne de Windows 32 bits bien plus que cette dernière ne s’éloignait elle-même de la version 16 bits.

La révolution est en effet de taille. La plate-forme .NET, que nous présentons au chapitresuivant, crée à la fois un cadre de développement comme les API Windows le faisaient,mais aussi un cadre d’exécution puisqu’elle fournit une machine virtuelle, un pseudomicroprocesseur en quelque sorte, possédant son propre assembleur. Dès lors, tout logicielfonctionnant sous .NET se doit d’être compilé pour cette machine, et Delphi pour .NETn’y échappe pas : son EDI est écrit pour .NET et son compilateur ne génère plus du codenatif 32 bits pour processeur Intel mais de l’assembleur propre à la « machine » .NET.

De fait, il y a techniquement plus de différences entre Delphi .NET et Delphi 7 qu’il y enavait entre Borland Pascal 7 pour DOS et Delphi 1 pour Windows 3.x car, en plus dusystème d’exploitation, la plate-forme matérielle sous-jacente a été changée (DOS etWindows 3.x tournaient, eux, sur les mêmes processeurs 16 bits de Intel). Ajoutonsmême qu’il existe techniquement une parenté bien plus forte entre C# Builder, sortien 2003, et Delphi 8, qu’entre cette nouvelle version et les précédentes. Cela n’est pasune coïncidence : Delphi .NET et C# Builder utilisent le même noyau appelé Galileo.

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Une question brûle alors les lèvres : pourquoi la première version de Delphi pour .NETs’appelle-t-elle Delphi 8 et non Delphi pour .NET ? Sans explication officielle de Borland,nous en resterons à des suppositions de « borlander » ayant suivi l’histoire de près.

La première raison semble historique et conjoncturelle. Lorsque le projet Delphi 8 futlancé chez Borland, l’avenir de .NET n’était pas encore tracé, et Borland, qui avait déjàintégré un preview .NET dans Delphi 7 prévoyait de sortir une mise à jour de Delphi 7accompagnée d’une version .NET plus autonome que dans ce dernier produit. De fait,Delphi 8 devait bien être la suite logique de Delphi 7 et tout allait pour le mieux dans lepetit monde de la numérotation des versions.

En cours de chemin, lorsque Delphi 8 était encore en développement et qu’il s’appelaitalors Octane, Borland s’est avisé que courir deux lièvres à la fois n’était pas seulementrisqué dans les fables mais aussi dans le monde des outils de développement… Ainsi fut-il décidé d’abandonner purement et simplement la mise à jour de Delphi 7 et de seconcentrer sur la conception d’un produit .NET réellement complet et performant dès ledépart. Cette évolution correspond certainement au moment où les dirigeants de Borlandont réellement cru à .NET et à la fin de Win32. La version 8 était déjà numérotée ; leproduit sort avec cette numérotation bien qu’il ne ressemble en rien à une mise à jour dela version précédente.

La seconde raison nous paraît plutôt d’ordre du marketing. Psychologiquement, Delphi 8pour .NET conforte l’impression d’une suite logique, d’une thésaurisation, d’un longacquis là où un « Delphi 1.0 pour .NET » aurait donné la sensation d’un essuyage de plâtre(les versions 1.0 font toujours peur !).

Il résulte de tout cela que la première version de Delphi pour .NET commence à la version 8,créant ainsi une confusion chez certains utilisateurs qui s’attendent à trouver en Delphi 8une mise à jour de Delphi 7. Cela est tellement peu le cas que Delphi 8 est livré avecDelphi 7 ! Cette façon de faire nous rappelle la sortie de Delphi 2, première version pourWin32 dont le package contenait Delphi 1 pour les utilisateurs devant encore créer oumaintenir des applications Win16. Nous sommes donc bien au point de jonction entredeux mondes, deux époques.

Qu’en est-il de Delphi pour plate-forme Intel ? À vrai dire, seul l’avenir du marché nousle dira. Si .NET démarre rapidement, il y a fort à parier que la version 7 aura été ladernière pour Win32. Si .NET s’impose plus lentement, Borland sortira certainement uneultime mise à jour Win32 sans numérotation (un Delphi « X ») pour ne pas interféreravec la version 8 pour .NET et ses suivantes. Un autre projet est aussi évoqué chezBorland, celui de fusionner la version Win32 avec la version .NET dans le même IDE. Iln’y a pas grand chose à faire en effet pour une telle union et c’est peut être la solution quisera retenue in fine.

À lire ceci, vous vous direz peut-être que le doute sur l’avènement de .NET ne semblepas habiter votre serviteur. En réalité, l’affaire ne laisse guère de place à l’incertitude, lerouleau compresseur Microsoft échoue rarement en ce qui concerne les grands changementsde système d’exploitation opérés à ce jour (DOS, Win16, Win32, et aujourd’hui .NET).

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Quant au langage, si Java a pris sa place sur le marché – qui devrait désormais rester stableà quelques pourcents près – .NET intègre la pluralité des langages à son fonctionnement :si C# est bien le langage de référence pour .NET, il se cache derrière l’écran deDelphi .NET, J#, Managed C++ et toute la cohorte de langages déjà portés sous .NET –autant d’adversaires contre Java, censés rendre le combat impossible. Voilà qui est fortsubtil, d’un point de vue marketing, voire machiavélique, et probablement efficace… Laquestion n’est donc pas tant de savoir « si » .NET mais plutôt « quand »…

Toutefois, ne nous méprenons pas. La nouvelle plate-forme de Microsoft n’est pas unepanacée universelle qui traversera les siècles. Dans quelques années, de nouveaux boule-versements technologiques ou purement marketing viendront remettre en cause tout ceci.Ainsi en va la vie des logiciels : idéaux avant leur sortie et dépassés lorsqu’ils sont enfinadoptés par le plus grand nombre. La plate-forme .NET n’échappera pas à cette logiqueimplacable. Mais cela nous laisse malgré tout quelques années de labeur, alors sans plustarder entrons plus en détail dans la présentation de Delphi pour .NET !

Ce qui ne change pasAlors que les utilisateurs de Visual Basic© ou VC++© doivent tout réapprendre en passantà .NET, il y a une bonne nouvelle pour les utilisateurs de Delphi : le langage reste lemême, la VCL est portée sous .NET et Delphi sait ouvrir et convertir un projet Delphi 7automatiquement.

Certes, aucune migration n’est idéale ni automatique à cent pour cent. Mais Borland aréussi le tour de force de rendre la quasi-totalité du code existant sous Windows compatibleavec la plate-forme .NET.

Bien entendu (et comme toujours), les applications qui utilisent le plus de bibliothèquesexternes, de composants annexes, d’accès directs au système d’exploitation et autresastuces propres à une architecture donnée seront les plus difficiles à migrer. Mais mêmedans ce cas, le passage se fera toujours plus rapidement qu’en s’attaquant à la montagne.NET avec un nouveau langage. Comme pour la randonnée, partir avec des chaussuresneuves est toujours une mauvaise idée, c’est le meilleur moyen pour se faire des ampoulesen milieu de chemin et souffrir tout le reste de la distance à parcourir…

Avec Delphi .NET vous partez sur les sentiers de .NET avec vos bonnes chaussures,faites à vos pieds, confortables, mais totalement ressemelées et adaptées au nouveau défi.Ne vous privez pas de ce luxe…

On peut bien sur s’interroger sur l’à-propos du choix et se demander si, pour bien démarrersous .NET, il ne serait pas plus judicieux de choisir d’emblée C#. Quelles que soient lesvertus de ce langage parfaitement adapté à .NET, il n’y a aucune raison logique des’encombrer de l’apprentissage d’un nouveau langage alors qu’il faudra apprendre.NET… Cet avis est d’autant plus gratuit que Borland a été le premier éditeur à proposerun environnement C# ; le choix existe donc sans changer d’éditeur. Mais pourquoi ajouterune complication à une tâche déjà ardue ? Il semblerait presque qu’il existe chez certains denos confrères une logique quasi mystique qui voudrait que la souffrance et la difficulté,

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hautes valeurs sacrificielles, rendre l’accès au nirvana plus fort et plus rapide. Si vousdésirez vous transformer en martyres de .NET, pourquoi pas, mais si vous êtes, commel’auteur, plus proche de Rabelais que de Sade, choisissez alors Delphi .NET !

Ce qui changePresque tout finalement… Et pourtant l’impression de se trouver en terrain connu est trèsforte. Rendons grâce aux équipes de développement de Borland qui ont su faire quelquechose de totalement neuf sans nous déboussoler.

La différence la plus importante est celle qui ne se voit pas du premier coup d’œil. Autantles autres versions de Delphi se confortaient dans un modèle en quasi autarcie où toutétait fait en Delphi (on peut étendre Delphi en Delphi, la gestion des fenêtres est liée à laVCL qui elle-même découle de l’innovation majeure introduite dans Delphi 1 – unéditeur de fenêtres lié à un éditeur de code), autant Delphi .NET est d’emblée calqué surl’univers Microsoft sous-jacent. De Delphi 1 à 7, les passerelles avec les communautésutilisant les outils de Microsoft se faisaient par quelques canaux efficaces mais restreints(importation des ActiveX, création de DLL utilisables en C/C++…). Avec Delphi .NET,on est en plein dans le monde Microsoft, et c’est l’accroche avec le monde Borland quidevient plus anecdotique (notamment avec la VCL.NET).

Delphi .NET est bien plus proche du monde Microsoft que ne l’ont été les versions précé-dentes. Par exemple, la gestion des fenêtres et des composants sont aujourd’hui nativementceux de .NET (avec les Windows Forms et les Web Forms que nous aborderons plus tard),la conception d’une fenêtre en mode VCL apparaissant plus comme une option simplifiantla migration des anciennes applications que comme un axe de développement majeur etunique de l’EDI, et ce, même si Borland mise beaucoup sur l’avenir de VCL.NET qui,sur de nombreux points en effet, facilite le développement sous .NET.

De fait, si le langage reste le même (à quelques ajustements près), c’est bien l’ensemblede la plate-forme qui change et oblige à un apprentissage assez important, n’ayons paspeur de le dire.

Delphi et le framework .NETAinsi, Delphi pour .NET donne accès nativement à toute la plate-forme .NET. Qu’ils’agisse des Winforms pour la conception des IHM appelés « clients riches », deASP.NET pour la conception des sites Web dynamiques et des services Web ou encore deADO.NET pour la connectivité aux données, tout ce qui est disponibles dans .NET l’est

La CLX

Vous noterez aussi que la CLX n’est plus dans Delphi pour .NET. Cela tombe sous le sens (à quoi serviraitune CLX pour Linux dans un EDI pour .NET ?). Les développements croisés Win32/Linux restent bienentendu possibles si vous utilisez Delphi 7 fourni avec Delphi 8. La gestion des espaces de nommageadoptée dans Delphi .NET ainsi que la compilation conditionnelle permettent malgré tout d’écrire du codeportable Win32/Linux/.NET.

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sous Delphi. Le produit est livré avec et donne accès à toutes les bibliothèques du SDKde la même façon que le Visual Studio .NET de Microsoft.

Il découle de cette parfaite osmose avec le framework que le code Delphi peut être intégrédans des développements en C#, en VB.NET, en J# ou en Managed C++ ou tout autrelangage de la plate-forme .NET.

Un autre formidable avantage de ce mariage profond entre Delphi et .NET est l’utilisa-tion immédiate et sans logiciel intermédiaire de toute nouvelle bibliothèque .NET propo-sée par Microsoft. Alors qu’il fallait jusqu’ici traduire péniblement les fichiers C/C++pour accéder à la moindre DLL sous Windows (les fameux headers), l’accès aux biblio-thèques .NET se fait désormais directement, permettant un gain de temps, de fiabilité(pas de traduction intermédiaire ajoutant d’éventuels bogues) et une réactivité maximale(pas d’attente pour intégrer une nouvelle bibliothèque).

Les plus de DelphiDelphi .NET ne se contente pas d’être un simple produit .NET, un calque sans vie niinnovation sur un framework Microsoft. Delphi .NET innove en de nombreux points etoffre les fameux petits plus qui ont toujours fait le charme des versions précédentes.

Tout d’abord, l’EDI a été totalement revu. Même si la disposition par défaut ressemblebeaucoup aux anciennes versions, Delphi .NET offre un espace de travail unique avec desfenêtres jointives dans un esprit plus proche du MDI que les multiples fenêtres s’ouvrantdirectement sur le bureau de Windows des versions précédentes. Un éditeur HTMLcomplète l’EDI pour la création des applications orientées Web et la palette de compo-sants a été supprimée au profit d’un menu à onglets multiples totalement personnalisable.

Mais il s’agit là uniquement de petits avantages et autres aspects cosmétiques, importantscertes, mais pas cruciaux. Les vrais ajouts de Delphi sont plus discrets ce qui n’enlèverien à leur attrait. Par exemple, Delphi .NET introduit le Borland Data Provider ou BDPqui permet de simplifier la programmation avec ADO.NET tout en offrant la possibilitéd’écrire des applications multibases de données, ce que ADO.NET ne permet pas.

On retrouve ici la volonté constante de Borland de proposer des solutions de connectivitésouples et universelles et le BDP rappelle dans l’esprit le BDE et ses SQL Links ou encoredbExpress et ses pilotes natifs.

Avec le BDP, vous utilisez une seule classe pour établir la connexion, le choix du pilotese faisant par un simple paramètre selon une logique proche de celle de dbExpress. Lesavantages du BDP ne s’arrêtent pas là puisqu’il simplifie aussi grandement la program-mation des accès aux données. Mais nous verrons tout cela en détail dans les chapitresconsacrés aux données.

Autre ajout de taille dans Delphi .NET : le Borland Enterprise Core Objects (ECO). Ils’agit d’un framework permettant le développement en suivant l’architecture pilotée parmodèle connue sur le sigle MDA (Model-Driven Application). Nous présenterons ECObrièvement dans cet ouvrage puisque Borland a décidé d’en limiter la fourniture à la

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version Architecte, ce qui restreint, de fait, le lectorat intéressé. Il est d’ailleurs dommageque Borland se contente de cette approche élitiste, une telle technologie aurait méritéd’être diffusée dans toutes les versions, ou du moins au départ, afin de la populariser et dela rendre plus incontournable. À réserver cette nouveauté à une poignée d’utilisateurs, ledanger est qu’elle reste confidentielle. Microsoft, spécialise du marketing, ne s’y trompepas en diffusant gratuitement, par exemple, Web Matrix, un outil de développement pourASP.NET ou MSDE, la version personnelle de SQL Server : cette diffusion gratuitepermet d’accélérer la pénétration de sa technologie chez les développeurs. Nous aimonsBorland pour son originalité et le fait qu’elle se démarque de Microsoft, mais on regretteparfois qu’elle ne lui emprunte pas certaines méthodes…

Les différentes versions de DelphiDelphi pour .NET est, comme d’accoutumée, décliné en trois versions, en partant de lamoins complète : Professionnel, Entreprise et Architecte.

Ces trois versions disposent de la même base notamment :

• support de la FCL (Fondation Class Library) ;

• support du CLR (Common Language Runtime) ;

• XML SOAP ;

• gestion des objets distribués (.NET Framework remoting) ;

• support du CLI (Command Language Infrastructure) ;

• accès direct aux classes du CLR (pas besoin de traduire des headers) ;

• génération du code managé ;

• support complet de ASP.NET ;

• fourniture de la VCL.NET ;

• éditeur WYSIWIG HTML ;

• support du « Code Behind » en ASP.NET ;

• support des navigateurs les plus connus pour ASP.NET (Netscape, IE, Opera…) ;

• possibilité de développer en ASP.NET sans que IIS ne soit installé sur la machine ;

• développement des contrôles ASP.NET en mode visuel ;

• gestion simplifiée du déploiement (configuration XML intégrée à l’application, mise àjour des composants recompilés sans redémarrer le serveur Web…) ;

• support du serveur Web Cassini en plus de IIS ;

• fourniture du Borland Data Provider pour ADO.NET (BDP) ;

• licence de développement 20 utilisateurs de Interbase ;

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• gestionnaire des modèles dans l’EDI ;

• éditeur avec mise en évidence de la syntaxe supportant Delphi mais aussi C#, C etC++, VB.NET, HTML, ASPX, XML, SQL, JavaScript et IDL ;

• débogueur adapté à .NET permettant aussi de charger n’importe quel IL ;

• package de composants additionnels ComponentOne Studio proposant grille de données,graphiques 3D, gestion d’états…

La version Entreprise ajoute principalement les options suivantes :

• visualisation du code en UML via Together ;

• gestion de projet LiveTeam ;

• support de l’API SCC (Source Code Control) ;

• fourniture des versions de développement complètes de SQL Server 2000 et IBM DB2en plus de Interbase ;

• support de MS SQL 2000, Oracle9i et SQL Anywhere 9 pour dbExpress.

Quant à la version Architecte, elle offre, en plus des options de la version Entreprise :

• support complet de UML via le framework ECO ;

• concepteur de modèles LiveSource ;

• support XMI pour interfaçage des outils UML comme Together ;

• test de performances avec OptimizeIt, analyse du CPU et de la mémoire…

Toutes les versions de Delphi 8 sont livrées avec la version de même niveau de Delphi 7ce qui permet de maintenir ou de créer des applications Win32.

Le nouvel EDIDelphi .NET inaugure un changement important dans la présentation de l’EDI. Malgrétout, l’œil averti de l’utilisateur des versions précédentes ne mettra pas longtemps à prendreses repères. Au lancement, Delphi nous présente désormais l’affichage montré figure 1-1.

Par défaut, l’EDI se présente sous la forme de fenêtres jointives mais il est possible depersonnaliser le bureau et de l’enregistrer comme sous les versions précédentes.

Comme le montre la figure 1-1, le découpage des zones diffère sensiblement des ancien-nes versions de Delphi. Si l’inspecteur d’objets se situe à gauche comme cela était le caspar défaut, on voit apparaître dans la partie droite un nouveau gestionnaire de projetsitué au-dessus de ce qui désormais remplace les palettes de composants. L’espacecentral est dédié à l’affichage des fenêtres en cours de conception et il présente une paged’accueil HTML lors du lancement de Delphi. Cette page dynamique contient denombreux liens utiles et un rappel des derniers projets ouverts. Un simple clic sur l’undeux l’ouvre immédiatement. Enfin, une bande horizontale de messages se trouve touten bas de l’EDI.

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Delphi s’adapte automatiquement aux tâches en cours quel que soit le mode, WindowsForms, VCL.NET ou ASP.NET et personnalise ses menus en fonction des possibilitésoffertes par le mode courant. Cela se passe un peu comme le chargement automatique despalettes de composants entre les modes CLX et VCL de Delphi 7.

Comme le montre la figure 1-2, la conception en mode VCL.NET reprend pour l’essentiel laprésentation à laquelle nous étions habitués. On notera les différences principales suivantes :

• La fenêtre en cours de conception ne peut pas être déplacée dans le cadre central quiest totalement dédié au concepteur visuel.

• Un onglet sous le cadre du concepteur permet de passer de la vue Fiche à la vue Code.

• L’inspecteur d’objets occupe toute la hauteur de la partie gauche de la fenêtre de l’EDI.

• La palette de composants est remplacée par un menu en bas à droite de la fenêtre del’EDI. Ce cadre est personnalisable comme le reste du bureau de l’EDI, notamment enchoisissant d’afficher les composants par icônes ou par menus.

Figure 1-1La page d’accueil du nouvel EDI

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• Lorsque vous affichez les palettes de position ou de dimension, elles sont placées dansla barre de menus, en haut de la fenêtre de l’EDI.

• La sélection d’un composant par double-clic est toujours possible, le glisser-déposeraussi (sauf sur les première versions en raison d’un bogue de l’EDI en mode VCL).

Ces modifications sont mineures, et grâce aux personnalisations du bureau de l’EDI, ilest possible de retrouver ses marques rapidement.

La figure 1-3 montre le concepteur en mode Windows Forms (les fenêtres natives de.NET). Comme vous le constatez, il n’y a, à première vue, aucune différence… Borlanda réussi à rendre des technologies aussi différentes que la VCL et les Windows Formstotalement identiques visuellement et le passage de l’une à l’autre naturel.

Vous remarquerez que le cadre central du concepteur peut afficher les composants nonvisuels sous la fenêtre en cours de design. Cet affichage n’existe pas en mode VCL.NETqui fonctionne comme d’habitude dans ce cas (les composants non visuels sont placéssur la fiche).

Figure 1-2Le concepteur VCL.NET

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L’installation de Delphi 8La version Architecte de Delphi 8, la plus complète, est livrée avec 12 CD-Rom… Dequoi motiver l’achat d’un nouveau disque dur ! Ce package se décompose de la façonsuivante :

• Delphi 8, deux CD-Rom ;

• disque compagnon Delphi 8, un CD-Rom ;

• Delphi 7, un CD-Rom ;

• disques compagnons Delphi 7, deux CD-Rom ;

• Bold pour Delphi 7, un CD-Rom ;

• Microsoft SQL Server 2000, un CD-Rom ;

• Service Pack 3 pour MS Server 2000, un CD-Rom ;

Figure 1-3Le concepteur WinForms

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• StarTeam Borland, un CD-Rom ;

• DB2 Enterprise Server IBM, un CD-Rom ;

• documentation pour DB2, un CD-Rom.

Avant toute chose, vous devez installer la dernière version du SDK de .NET. L’installa-tion de Delphi teste de toute façon certains prérequis et vous avertira s’il faut installercertains éléments nécessaires. Vous noterez que si le SDK est assez lourd, les utilisateursde vos applications n’ont besoin, eux, que d’installer le runtime, beaucoup moins gour-mand (environ 20 Mo). Cette nécessité aura bientôt disparu puisque les prochainesversions de Windows intègreront d’emblée le framework .NET.

L’installation de Delphi propose plusieurs options (voir figure 1-4) dont :

• Delphi 8

• Interbase 7.1

• Optimize it

• Rave Report

Figure 1-4L’installation de Delphi 8

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• Install Shield Express

• MS SQL Server 2000 sp3

Si vous n’êtes pas obligés de tout installer, en dehors de Delphi, nous vous conseillons demettre l’ensemble de ces produits sur votre machine de travail, ne serait-ce que pour lesconnaître et savoir les manipuler. Il sera toujours possible de les désinstaller par la suite,selon votre usage.

Interbase 7.1 vous sera certainement utile, soit pour vos développements, soit pourapprendre à connaître cette base dont il existe une version libre de droit développée pardes bénévoles (sous le nom FireBird). Optimize it est un logiciel .NET permettant deprofiler le code Delphi, il peut être appelé directement depuis l’EDI. Rave Report est ungénérateur d’états déjà présent dans Delphi 7 et fourni ici en version VCL .NET. Si vouspréférez utiliser d’autres solutions d’impression, son installation n’apporte rien. InstallShield Express permet de créer les fichiers d’installation pour déployer vos applications,il est bien entendu fourni ici dans une version adaptée à .NET. Enfin, nul besoin deprésenter MS SQL Server 2000, la base de données Microsoft qui s’interface parfaite-ment avec ADO.NET et Delphi. Vous noterez qu’il existe une version gratuite sous lenom de MSDE (Microsoft Database Engine) qui est compatible avec la version serveur,ce qui permet de concevoir des applications monopostes à faible coût de déploiement.

Il ne vous reste plus qu’à travailler… À moins qu’il ne reste encore de la place sur votre PCet que vous n’installiez IMB DB2 et sa documentation afin de vous former à ce standardde l’industrie et Borland StarTeam pour gérer vos développements en équipe.

Enfin, si tous les clusters de vos disques ne sont pas déjà alloués, il vous sera possibled’installer Delphi 7 pour les développements Win32 et de visiter les disques compagnonspour installer les démos, previews et autres freewares qui vous y sont proposés.

Le package fort sobre de Delphi .NET ne contient pas de documentation papier ni deboisson fraîche accompagnée de petits gâteaux pour patienter le temps d’installer les12 CD-Roms… C’est la seule lacune de cet ensemble...

ConclusionArrêtons là ce rapide tour d’horizon, nous aurons l’occasion dans les pages suivantes decreuser chaque sujet en détail. Delphi .NET est un « gros morceau », pas uniquement enlui-même mais parce qu’il donne accès à un nouveau framework riche de plusieursmilliers de classes qu’il vous faudra tôt ou tard connaître. Avec Delphi .NET, vous éviterezd’ajouter l’apprentissage d’un nouveau langage à cette difficulté. Souhaitons qu’il vousséduise comme il a séduit l’auteur.

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