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NOVEMBRE 2013 Supplément au n°1956 « Le numérique est comme une contagion que rien n’arrêterait… » Stéphane Distinguin, Président du pôle de compétitivité Cap Digital. Numérique Demain, tous branchés ! Numérique Demain, tous branchés !

Demain, - SEE | SEE · La data dans tous ses états Internet des objets : déploiement massif annoncé E-commerce : élève capable, mais trop dispersé ... La communauté urbaine

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NOVEMBRE 2013

Supplément au n°1956

« Le numérique est comme une contagion que rien n’arrêterait… » Stéphane Distinguin, Président du pôle de compétitivité Cap Digital.

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Plus personne ne peut ignorer la révolution numérique qui est en cours. Le boom du très haut débit est en train de changer la

donne dans tous les secteurs de l’éco-nomie et de la vie courante. Il ne s’agit pas d’un phénomène de mode. Il ne s’agit pas de se poser la question d’en être ou de ne pas en être, mais plutôt de savoir s’adapter et d’en profiter. La machine est lancée à très grande vitesse et bouscule tout et tous sur son passage. Si la mutation est déjà bien engagée dans certains secteurs, il semble évident qu’aucun métier ne peut, et surtout ne doit, se sentir à l’abri. Le e-commerce change notre manière de consommer, les systèmes de chauffage et de climatisation se déclenchent sans l’intervention de l’homme, les diagnos-tics médicaux se font déjà à distance et parfois sans médecin. Et demain ? Les voitures rouleront sans chauffeur, les avions sans pilote…

Des systèmes très sophistiqués d’analyse et surtout de prédiction des défaillances permettront d’intervenir en amont et d’éviter les pannes. Après les machines intelligentes, on assiste déjà à l’émergence de réseaux de machines capables de communiquer entre elles, et d’interagir entre elles… Le tourisme, les medias,

le commerce, la banque, l’assurance, la formation… sont progressivement impactés, mais aussi l’industrie. Toutes les filières sont touchées par le numé-rique. Avec le digital, on conçoit, on crée, on produit et on vend différemment.

Au-delà des technologies nouvelles, c’est une véritable culture numérique qu’il convient d’acquérir et qui bouleverse tout, à la fois dans les usages et dans les modèles mêmes des organisations. De nouveaux schémas se mettent en place, plus collaboratifs, plus ouverts, plus « agiles », où le poids de l’histoire et de la tradition cèdent le pas à l’innovation et à l’imagination. Pour la première fois, il semble que la transmission d’expériences ne se fait plus uniquement dans le seul sens de la transmission des anciens vers les jeunes générations. Les lignes bougent. Ceux qui savent, ceux qui comprennent et maîtrisent déjà les nouveaux usages, ceux qui ont acquis cette nouvelle culture numérique, souvent en dehors de l’entreprise, et en dehors du système scolaire, doivent trouver leur place dans ces nouveaux modèles. Pour rester dans la course, les entreprises doivent très certainement apprendre à s’adapter, et très vite. Reste sans doute encore à bon nombre de décideurs, qu’ils soient chefs d’entreprise ou élus, à en prendre totalement conscience : décider, c’est peut-être changer.

par Marina Angel

ÉDITORIAL

Le virage à ne pas manquer

« Les entreprises doivent très certainement apprendre à s’adapter… »

Supplément à MPS n° 1956 du 29 novembre 2013Siège social et service commercial : Avenue Jean-Baylet – 31095 Toulouse cedex 9 Tel : 05 62 11 33 00 – Fax : 05 62 11 96 01 - www.midipresse.fr Actionnaire principal : Groupe Dépêche Président-Directeur Général : Bernard Maffre Directeur de la publication : Eric LaffontDirecteur délégué : Ferdinand Kerssenbrock : [email protected] 05 62 11 34 86 Rédactrice en chef : Marina Angel : [email protected] 05 62 11 96 19 Rédaction : José Subirats (secrétaire de rédaction) : [email protected], Aurélien Tardiveau : [email protected], Anne-Marie Véziat : [email protected], ont également collaboré à ce numéro Eric Dourel, Marion Peyregne et Catherine Sanson-Stern Publicité : O2Pub : 05 62 11 96 06, [email protected] Service abonnements : Mimouna Mennal : 05 62 11 96 07 [email protected] Abonnement annuel : MPS Print : 540 € TTC, MPS Web : 365 € TTC Commission paritaire : 1115 K 80389 ISSN : 0395-6431 - Dépôt légal : à parution Impression : Groupe Reprint - 31, avenue André-Vasseur - 31200 Toulouse Photo de couverture : © Google.com/datacenter Création : Sandrine Lucas Mise en page : Artwork Studio

Les cahiers thématiques MPS / NUMÉRIQUE / Novembre 2013 3

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SOMMAIRE

13p.6 EN VUE

p.14 TRANSPORTER

p.21 MOBILISER

p.24PARTAGER

p.31EMPLOI - FORMATION

Stéphane Distinguin, Président du pôle de compétitivité Cap Digital, Fondateur et président de FaberNovel « Le numérique est comme une contagion que rien n’arrêterait… »

REGARD D’EXPERT

p.31 Gros besoins en compétences pointues

EMPLOI - FORMATION31

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p.34 Les acteurs Les principaux organismes de recherche et d’enseignement supérieur impliqués dans le numérique, les opérateurs de télécommunications, les réseaux d’entreprises…

p.38 En savoir plus

SERVICES34

p.14 Transporter La fibre tisse sa toile en Midi-Pyrénées Des solutions alternatives contre les couches de zones La 4G, une couverture encore limitée en région Centres de calcul et Data Center, la course à l’équipement

p.21 Mobiliser L’agglo toulousaine en ébullition permanente A chacun son marketing territorial

p.24 Partager La data dans tous ses états Internet des objets : déploiement massif annoncé E-commerce : élève capable, mais trop dispersé La santé, comment connecter intelligent… Ville intelligente, citoyens intelligents ?

DOSSIER13

. Synox Group s’apprête à lever 1 M€

. Sylob, une solution pour la supply chain aéronautique

. Capgemini muscle son Lab’Innovation à Toulouse

LES ACTUS

DOSSIER

Numérique

Les cahiers thématiques MPS / NUMÉRIQUE / Novembre 2013 5

LES ACTUSLES ACTUS

6 Les cahiers thématiques MPS / NUMÉRIQUE / Novembre 2013

— EN VUE—

Synox Group s’apprête à lever 1 M€

Ce sera certainement l’Angleterre, pour commencer... Synox

compte lever 1 M€ début 2014 et se développer par croissance externe, la société « ayant vocation à intégrer d’autres structures », selon Emmanuel Mouton, son PDG. Partie de la main-tenance informatique, la société propose aujourd’hui l’installation de solutions M2M et la gestion d’infras-tructures informatiques en mode Cloud. Tous secteurs confondus, ce sont 1 500 objets qui sont connectés chaque mois par Synox.

Son dernier produit, SoFleet, démarré en 2009 pour 800 K€ de R&D, est en phase de test avec une dizaine de pilotes depuis 4 mois. Ce boîtier, relié au moteur d’un véhicule, permet d’optimiser la ges-tion et la maintenance de grandes flottes auto-mobiles. Ce marché, « en attente », pourrait s’avérer encore plus rentable avec le développement des voi-tures électriques.L’entreprise a dernière-ment choisi de refondre l’ensemble de ses supports de communication et a reçu

le premier prix du Deloitte Technology Fast 50 Sud-Ouest.

Marion Peyregne

Le spécialiste de l’internet des objets, basé à Balma, veut se lancer à l’international.

Le boîtier SoFleet de Synox.

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LES CHIFFRES

61%des entreprises du numérique estiment que l’accès au financement privé s’est dégradé depuis 2008, notamment les éditeurs de logiciels (74%). (Source : Syntec Numérique – baromètre PME/ETI, septembre 2013)

1,6 M€mobilisés pour sept projets pour la 2e édition de l’appel à projets Agile IT, financé par le Conseil régional Midi-Pyénées, pour soutenir les projets TIC, contre 1,4 M€ pour la 1ère édition. (Source : Région Midi-Pyrénées)

Fiche d’identitéCréé en 2005, Synox Group, est présent à Balma et Montpellier pour un CA de 4 M€ (2012) et 40 employés. Secteurs concernés : transports, santé, sécurité, energy management, industrie, agriculture.

en bref

Adelya (31)L’Office de Tourisme de Toulouse s’engage dans les technologies sans contact NFC et sélectionne Adelya, basée à Labège, pour un City-Pass dématérialisé qui sera disponible dès l’été 2014, pour un accès simple et ludique aux transports en commun, aux musées et à de nombreux sites touristiques. A la clef pour l’utilisateur, des réductions sur certaines prestations ou produits et pour les partenaires de l’Office de Tourisme, des informations précises et précieuses sur la fréquentation touristique.

Toulouse Métropole (31)La communauté urbaine Toulouse Métropole vient de créer, avec 17 autres collectivités françaises, l’association Open Data France. Le siège est basé à Toulouse et le premier président de l’association est Pierre Cohen, maire de Toulouse et président de Toulouse Métropole. L’objectif des collectivités impliquées est à la fois de s’engager dans une démarche d’ouverture des données publiques et de favoriser le développement des usages et de nouveaux débouchés économiques en lien avec cet accès libre aux données publiques.

Sopra Group (31)La société de conseil et services informatiques, dont l’antenne régionale regroupe 1 200 personnes, prévoit encore l’embauche de 350 à 400 personnes dans un délai de 2 ans, sur l’agglomération toulousaine. Une croissance démographique qui la conduit à pratiquement doubler son implantation sur Colomiers, avec 3 600 m2 supplémentaires. La livraison est attendue pour septembre 2014.

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Les cahiers thématiques MPS / NUMÉRIQUE / Novembre 2013 7

— EN VUE—

Le concepteur de logiciels de gestion intégrée Sylob, a

profité du salon du Bour-get pour présenter Sylob Aéro, une solution ERP pour les sous-traitants aéronautiques. Destiné à anticiper les approvi-sionnements, à mieux visualiser la charge de travail et à mieux ajus-ter la capacité de pro-duction, Sylob Aero est en cours d’installation

chez les premiers clients, notamment une filiale d’Eurocopter. Avec ces modules dédiés aéronau-tique, l’entreprise créée par Jean-Marc Vigroux, poursuit une politique métier, amorcée dans la joaillerie, puis décli-née avec Sylob Affaire pour les projets uniques. L’entreprise de Cam-bon d’Albi, qui compte aujourd’hui plus de 400 clients en France et en

Europe, vient également de lancer cet automne une nouvelle offre ori-ginale, Sylob Cloud, une solution ERP facturée en mode locatif.

Anne-Marie Véziat

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L’éditeur tarnais ouvre une nouvelle gamme de produits ciblés métier.

Fiche d’identitéCréée en 1991 à Cambon d’Albi, Sylob emploie 90 personnes et réalise un CA de 7,7 M€ pour un résultat net de 451 K€. Nouveau projet : la commercialisation d’un module Finance Full web au printemps 2014.

VU CHEZ NOS VOISINS

BRETAGNELes réseaux à très haut débit du futur sont au programme des travaux de recherche de l’IRT (Institut de Recherche Technologique) B-Com, qui regroupe à Rennes, Brest et Lannion, 16 membres académiques, 3 grands industriels (Orange, TDF, Thomson Networks) et un GIE d’une vingtaine de PME innovantes du numé-rique. Créé officiellement en mai 2012, cet IRT emploie déjà près de 70 personnes (50 salariés directs et une vingtaine de personnes mises à disposition par les adhérents). Deux autres axes de recherche ont été retenus : l’ultra-haute définition des images et la e-santé.

RHONE-ALPES Le réseau d’initiative publique très haut débit de la Haute-Savoie est le 1er réseau numérique public français à être financé conjointement par la Banque européenne d’investissement (BEI) et la Caisse des Dépôts, à hauteur de 72 M€. La 1ère phase de ce réseau très haut débit, d’environ 1 300 km, vise à couvrir en 5 ans sur les 255 communes du département : les zones d’activités économiques, 90% des entreprises de plus de 6 salariés, les lycées, collèges, sites universitaires et de santé et près de la moitié des logements. 90% des foyers devraient être fibrés à échéance de 15 ans.

Sylob, une solution pour la supply chain aéronautique

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Sylob à Cambon d’Albi pour les 20 ans du groupe.

LES ACTUSLES ACTUS

8 Les cahiers thématiques MPS / NUMÉRIQUE / Novembre 2013

en bref

Tag Technologies, Labège (31)Connue pour ses systèmes de surveillance de la maison et notamment son capteur d’alarme MyFox, qui permet de contrôler à distance les systèmes de vidéosurveillance de la maison sur le web, vient de lever 3,2 M€ pour développer de nouvelles appli-cations, toujours dans le domaine de la domotique et se lancer à l’international. Basée à Labège, la société emploie 35 salariés et table sur un chiffre d’affaires de 10 M€ pour 2013.

ITrust, Labège (31)Cap à l’international pour le spécialiste de la sureté informatique. Après Sydney, en tout début d’année et Londres (ouverture pour cette fin d’année), ITrust s’apprête à ouvrir deux nouveaux bureaux, l’un en Belgique, en janvier prochain et l’autre à San Francisco, en juin 2014. Produit phare de la société : IKare, un logiciel qui permet d’identifier les failles de sécurité sur le système informatique d’une entreprise. Basée à Labège, ITrust, qui emploie 17 salariés et vise le million d’euro de CA pour 2015, pilote notamment le projet de R&D SVC (Secure Virtual Cloud), pour sécuriser le Cloud national.

Mobirider, Labège (31)La start-up Mobirider, hébergée par la TIC Valley, à Labège, vient de lever 500 K€ pour poursuivre son développement. L’opération a été réalisée principalement auprès du fonds parisien Elaia (320 K€), mais aussi Kima Ventures (qui compte Xavier Niel comme actionnaire) et Packet Partners. La société, qui ne dispose pas encore de produit, propose d’utiliser tout téléphone mobile comme identifiant « universel », en particulier dans les magasins. La société est également soutenue par l’Incubateur Midi-Pyrénées.

Trois minutes d’avance, Toulouse (31)Toulouse et Toulouse Métropole viennent de sélectionner l’agence Trois minutes d’avance, basée à Toulouse et Paris, pour leur stratégie de communication digitale. Un contrat de 3 ans pour du conseil straté-gique numérique, la conception et la création de nouveaux outils interactifs et des ressources métiers.

VU CHEZ NOS VOISINS

AQUITAINEL’extension internet.aquitaine validée L’Icann (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers), l’autorité de régulation des adresses internet, a accepté la candidature portée par la Région Aquitaine afin que, aux côtés des .fr, .com, .net, etc, puissent exister des adresses de sites internet sous la forme http://monsite.aquitaine ou des adresses mail telles que [email protected] action de longue durée sur laquelle la Région était mobilisée depuis 2010. L’objectif est d’offrir un territoire numérique de tous ceux qui aiment l’Aquitaine, veulent la valoriser et s’en revendiquer. Des noms de domaine en .aquitaine pourraient ainsi être accessibles à toutes les personnes morales et/ou physiques majeures, résidents ou non en Aquitaine.D’autres étapes de validations complémentaires vont suivre au niveau des organismes inter-nationaux de régulation des réseaux internet qui, même si elles ne remettront pas en cause la décision de l’Icann, risquent de s’étaler encore sur plusieurs mois.

Marina Angel

— EN VUE—

Capgemini muscle son Lab’Innovation à Toulouse

Pour améliorer les performances en matière d’innova-

tion, Capgemini a lancé en janvier dernier un nou-veau Programme Inno-vation, avec la création, au cœur des locaux tou-lousains de sa division Aérospatiale et Défense, d’un espace collaboratif, baptisé le Lab’Innovation. Cet espace, entièrement dédié à l’accélération de l’innovation, sert égale-ment de démonstrateur. « Deux à quatre projets nouveaux sont lancés chaque mois au Lab’In-novation, conduits dans le cadre de partenariats, soit avec nos clients, soit avec nos partenaires, avec une vraie volonté d’asso-cier des start-up locales, telles qu’Ubleam ou Pig data », précise Patrice

Duboé, vice-président en charge de l’innova-tion à la division Aéros-patiale et Défense. Au cœur du processus d’in-novation : les fameux SMAC (Social - pour les réseaux sociaux - Mobi-lité, Analytics - pour la big data - et Cloud). Dans le cadre de son déménage-ment, en cours, sur son nouveau site de Basso Cambo (14 600 m2 où sera regroupé d’ici quelques

semaines l’ensemble des effectifs toulousains du groupe), ce nouveau Lab’Innovation va être encore agrandi.

Marina Angel

La division Aérospatiale et Défense du groupe Capgemini, basée à Toulouse, joue la carte du collaboratif pour booster l’innovation.

Le nouveau site de Capgemini sur Basso Cambo, à Toulouse.

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Fiche d’identitéLa division Aérospatiale et Défense de Capgemini, dont le siège est à Toulouse, emploie 1 800 personnes, dont 1 200 sur Toulouse. Elle affiche 250 recrutements en 2013, dont 150 pour Toulouse.

LES ACTUSLES ACTUS

Les cahiers thématiques MPS / NUMÉRIQUE / Novembre 2013 9

DIGITAL PLACELancement de deux nouveaux servicesLe cluster régional des entreprises du numérique, Digital Place, qui vient d’accueillir son 150e adhérent (Capgemini), lance dans la foulée deux nouveaux services. L’Advisory Board, tout d’abord, va permettre de fournir du mentorat aux adhérents, désireux de cibler de nouveaux secteurs et mar-chés. Les relations entre PME et experts répertoriés seront codifiées selon une grille spécifique. Par ailleurs, un label « Cloud », sur le modèle du premier label « DigitalPlace Croissance » (11 critères), va aussi être mis sur pied. Un label ENR (entreprise numérique responsable), du réseau France IT, est aussi proposé.

Aurélien Tardiveau

MÊLÉE / CANTINE

Pré-incubation tous azimutsL’association La Mêlée et La Cantine, en centre-ville de Toulouse, viennent de lancer le programme « Co-working + ». Objectif : accompagner les travailleurs qui fréquentent le lieu, dans leur projet d’entrepreneuriat. Coaching, concours et visibilité seront proposés aux sélectionnés. Un programme dit StEP (Student Entrepreneur Program) sera également proposé d’ici début 2014, impliquant les juniors entreprises des écoles toulousaines, notamment l’ENSEEIHT. La Cantine, financée par Toulouse Métropole, doit à terme accueillir un incubateur, de même qu’un labo des usages, avec démonstrations d’applications numériques.

RETROUVEZTOUTES LES INFOS .fr

LES CHIFFRES

46%des entreprises TIC régionales déclarent travailler pour l’aéronautique. (Source : Digital Place)

10%des prochains fondseuropéens régionaux (2014-2020) seront fléchés vers les TIC (source : Région Midi-Pyrénées)

en bref

Cameleon, Labège (31)L’éditeur Toulousain Cameleon Software spécialisé dans des solutions de configuration pour le e-commerce, a fait l’objet d’une offre publique d’achat (OPA) amicale portant sur la totalité de ses titres pour une valeur d’entreprise d’environ 24 M€. L’acquéreur est l’éditeur américain PROS Holding coté au Nyse. La transaction devrait être finalisée au cours du 1er trimestre 2014. Cameleon Software, emploie un peu plus de 50 personnes et compte une implantation à Chicago, ainsi que des agences à Londres et Paris.

IGE+XAO, Colomiers (31)L’éditeur de CAO électrique IGE+XAO poursuit son ambition à l’international.En 2013, le groupe, basé à Colomiers, a ouvert une agence commerciale en Tunisie et augmenté sa participation au capital de sa filiale danoise, IGE+XAO Danmark A/S. Il compte également s’établir en Amérique du Sud, en installant un site au Mexique.

REGARD D’EXPERT

10 Les cahiers thématiques MPS / NUMÉRIQUE / Novembre 2013

« Le numérique est comme une contagion que rien n’arrêterait… »

Stéphane Distinguin,Président du pôle de compétitivité Cap DigitalFondateur et président de FaberNovel

Repères Fondateur en 2003 de l’agence d’innovation FaberNovel, implantée aujourd’hui à Paris, San Francisco, New York et Moscou, Stéphane Distinguin est président de Cap Digital depuis janvier 2013 et président d’honneur de Silicon Sentier. Il est impliqué dans la création des espaces de coworking du réseau des Cantines en France, de Parisoma à San Francisco et de l’accélérateur de startups Le Camping.

La révolution du numérique est en marche. Quels sont les principaux bouleversements ou évolutions observés sur les dernières années ?

Ce qui est vraiment frappant c’est l’accé-lération du processus. Le numérique se répand à très vive allure. C’est comme une contagion que rien n’arrêterait et qui transforme tout sur son passage. En quelques années, internet a modifié radi-calement des secteurs entiers de l’éco-nomie, mais surtout notre mode de fonc-tionnement lui-même. La révolution est à la fois technologique, sociale et cultu-relle. Depuis peu, l’homme se met à par-ler aux machines et dans la foulée, les machines aux machines… Le numérique est incontestablement devenu un sujet majeur et incontournable de notre époque. Et paradoxalement, ce qui est vraiment intéressant, c’est de constater à quel point ces nouvelles technologies reva-lorisent en creux ce qui finalement est au cœur de la société humaine : la

LE CHIFFRE

26%des offres d’emplois enregistrées à l’APEC au niveau national concernent le numérique. (Source : Apec)

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REGARD D’EXPERT

Les cahiers thématiques MPS / NUMÉRIQUE / Novembre 2013 11

communication. Avec le numérique, on voit renaître le besoin d’échanges et de rencontres sur le mode des anciens « cafés ». Un peu partout se recréent des lieux de convivialité.

Quelles en sont les conséquences directes pour les entreprises ?

La première : une globalisation plus évi-dente et à portée des PME. Le numérique est un outil pour améliorer les processus industriels, de la conception à la fabrica-tion, mais aussi faciliter l’accès aux mar-chés et au-delà, il transforme tout, jusque dans le mode de fonctionnement des entreprises. Il contribue à bousculer les hiérarchies et à mettre en œuvre de nou-veaux modes d’organisation.

Tous les métiers sont-ils impactés ?

Oui, tous les métiers sont impactés, mais surtout, il faut avoir conscience de la richesse des métiers qui se créent, tels que les nouveaux plombiers du numé-riques ou les datascientists… et de ceux qu’il reste encore à inventer.

Quels sont les secteurs où les changements sont les plus probants ?

Les industries de contenu, telles que la musique, la presse, la communication ont déjà été fortement bouleversées. La santé et la formation vont connaître des transformations très significatives. Mais attention, l’industrie est également concer-née. On assiste aujourd’hui à de nouvelles pratiques avec le prototypage rapide ou l’impression 3D qui remettent les activi-tés de production sous le feu des projecteurs.

Et avec quelles retombées économiques pour la filière du numérique ?

Le rapport sur le sujet de Mc Kin-sey de 2011 tablait sur une valeur ajoutée de cette filière numérique de l’ordre de 130 milliards d’euros en 2015 pour la France. L’impact direct est par définition difficile à calculer. Nous devons très certainement apprendre à mieux quantifier ces retombées. Toutefois, sur la seule région Ile-de-France, on parle de centaines de milliers d’emplois et, de son côté, Mc Kinsey, de 450 000 emplois directs et indirect impactés dans les 2 prochaines années sur toute la France. Pour chiffrer l’impact du numérique il faut désormais différen-

cier les notions de « cœur de filière » et de « secteurs transformés par la numérisation de l’économie ». Ainsi, fin 2012, l’effectif salarié français du cœur de l’économie numérique est de 720 000, auquel s’ajoute l’ensemble des secteurs sur lequel le numérique a un impact,

soit pas loin de 1,3 million de salariés.

La France est-elle bien placée dans la course, et en quoi ?

Nos forces sont bien connues. Elles consistent principalement dans nos capacités en matière de recherche, dans un système de formation d’ingénieurs et de chercheurs très performant et dans la présence de quelques très grandes entreprises particulièrement dyna-miques, que ce soit dans les télécom-munications ou certains contenus. Quant aux faiblesses, ce n’est un secret pour personne : en France, il y a trop de freins dans le processus de développement des start-up.

Certains territoires sont-ils mieux engagés que d’autres ?

Les villes et surtout les grandes métro-poles sont incontestablement favorisées

dans la course. Actuellement, cinq ou six agglomérations se distinguent très nettement dans le paysage numérique français et parmi elles, dans le Sud-Ouest, Toulouse et Montpellier. La pre-mière a évidemment profité à fonds du développement des industries aéros-patiales, la seconde se positionne très bien dans les secteurs de la santé.

Quelles sont vos préconisations pour les entreprises ?

C’est un nouveau mode de fonctionne-ment qu’il faut apprendre à mettre en place au sein des entreprises. L’ancien-neté et l’expérience ne sont plus les seuls critères à valoriser. Il y a un vrai enjeu de confiance vis-à-vis des jeunes géné-rations. Ce sont les jeunes qui maîtrisent le mieux les nouvelles technologies et leurs usages. Il faut accepter de leur donner des responsabilités. Et le faire vite, pour ne pas risquer de prendre du retard.

Et pour les pouvoirs publics ?

Une nouvelle génération d’entreprises est en train de naître et il faut être en capacité de l’accueillir et de lui donner tout l’environnement nécessaire à son bon développement. Il ne s’agit pas for-cément de moyens lourds et d’aides financières complexes. Je ne suis pas de ceux qui demandent sans cesse des exo-nérations fiscales et des subventions. Contrairement à ce que certains pensent, dans la Silicon Valley, les entreprises payent des impôts. Les pouvoirs publics doivent plutôt jouer un rôle d’écoute et d’animation. Savoir reconnaître les bons exemples et les accompagner. Mette en lumière de belles histoires pour donner à tous l’envie d’entreprendre.

Propos recueillis par Marina Angel

« La santé et la formation vont connaître des transformations très

significatives »

« Il y a un vrai enjeu de confiance vis-à-vis des jeunes générations »

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DOSSIER

Les cahiers thématiques MPS / NUMÉRIQUE / Novembre 2013 13

La révolution numérique est en marche. Boostée historiquement par l’aéronautique et l’espace, la filière numérique régionale entend aujourd’hui valoriser ses acquis en informatique temps réel, sureté de fonctionnement, systèmes embarqués critiques… en direction des nouveaux usages et des nouvelles applications qui se déclinent à l’infini avec le développement des nouveaux systèmes mobiles. Cette nouvelle économie numérique porte en elle les entreprises et les emplois de demain… à condition que les infrastructures soient bien au rendez-vous.

NUMÉRIQUE, les nouveaux enjeux

mini sommaire

TRANSPORTER La fibre tisse sa toile

en Midi-Pyrénées p.14 Des solutions

alternatives contre les couches de zones p.17 La 4G, une couverture

encore limitée en région p.18 Centres de calcul et

data centers, la course à l’équipement p.19

MOBILISER L’agglo toulousaine en

ébullition permanente p.21 A chacun son marketing territorial p.23

PARTAGER La data dans tous ses

états p.24

Internet des objets : déploiement massif annoncé p.25 E-commerce : élève capable, mais trop dispersé p.26 La santé, comment connecter intelligent… p.28 Ville intelligente, citoyens intelligents ? p.29

repères

3 600 sociétés TICen Midi-Pyrénées, 36 000 emplois et 2,3 Md€ de CA (source : Digital Place)

85%  des entreprises TIC de la région ont moins de 50 salariés et 63% réalisent un CA annuel de moins de 2 M€ (source : Digital Place)

2e  région française pour les TIC après l’Ile-de-France (source : MPE)

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DOSSIER

14 Les cahiers thématiques MPS / NUMÉRIQUE / Novembre 2013

La nécessité de déployer des réseaux de fibre optique sur le terri-toire pour accéder au très haut débit (débits

d’environ 100 Mb/s) n’est plus à démontrer. Les pouvoirs publics, comme les collectivités locales, sous la pression de la demande sociale, que ce soit des particuliers, acteurs économiques ou institutionnels, ont depuis longtemps pris conscience des enjeux, afin de rendre les terri-toires plus compétitifs et plus attractifs. L’élaboration d’un Programme national très haut débit dès 2009, devrait aider à la fois les opérateurs privés, mais également les collectivités locales, dans les zones sur lesquelles aucun opérateur n’a de projet.

La feuille de route des départements

La déclinaison locale du « Plan France Très Haut Débit » s’est traduite par l’élaboration d’un schéma directeur territorial d’aménagement numérique (SDTAN), le plus souvent à l’échelle du département et qui définit les ambitions territoriales en matière de très haut débit. Une feuille de route, qui recense les projets opérationnels de ce document stratégique, a été

La fameuse « fracture numérique» entre grandes villes et zones rurales est plus que jamais d’actualité, au moment où la montée en débit est cruciale pour la survie de nombreux territoires. La cible à atteindre est de taille, c’est le FTTH (Fiber To The Home), qui correspond à un accès fibre jusqu’à la prise de l’utilisateur.

La fibre tisse sa toile en Midi-Pyrénées

déposée auprès de l’Arcep, l’au-torité de régulation, par les huit départements de la région. Pour-tant, en Midi-Pyrénées, chaque département ne part pas avec les mêmes bagages.

Le Tarn avec un temps d’avance

Ainsi, le Tarn s’est engagé dès la fin des années 90 dans une politique d’aménagement numé-rique en favorisant le dégrou-page et l’arrivée du haut débit sur son territoire. Près de 400 km de fibre optique ont été déployés sur le département, qui dispose ainsi de deux dorsales. La SAEM e-téra, qui gère pour sa part 300 km, intervient également sur d’autres territoires. C’est le cas dans le Tarn-et-Garonne, le Gers, dont le réseau e-téra tra-verse le territoire le long de l’Iti-néraire à Grand Gabarit et le Lot, ainsi que sur la Communauté d’agglomération du Grand Rodez. De son côté, l’Ariège a investi 30 M€ entre 2007 et 2009 pour installer un réseau départemen-tal qui compte aujourd’hui plus de 500 km de fibre optique et 47 NRA (Nœud de Raccordement d’Abonnés) dégroupés. La ges-tion de ce réseau a été confiée à Ariège Telecom, une filiale de SFR.

Viviane Artigalasvice-présidente du Conseil régional

Midi-Pyrénées en charge de l’enseignement secondaire et des technologies de l’information

et de la communication (TIC)

Quel plan la Région a-t-elle adopté pour mettre en œuvre le très haut débit ?Si les opérateurs de télécommunications ont prévu d’aug-menter la desserte en très haut débit avec la fibre optique, seules Toulouse et les principales agglomérations y auront accès, soit 40% de la population de Midi-Pyrénées. En 2011, la Région a engagé un plan d’investissement de 50 M€ sur 10 ans, afin d’accompagner les collectivités locales dans le déploiement de la fibre et dans leur projet de monter en débit. Le Conseil régional accompagnera ainsi les schémas directeurs territoriaux d’aménagement numérique (SDTAN), qui se seront manifestés.

Comment se traduiront ces mesures ?Le plan prévoit que la Région interviendra jusqu’à 20% de l’investissement public dans les programmes de dévelop-pement du très haut débit portés par les Conseils généraux, les intercommunalités rurales et les communes de moins de 15 000 habitants. Dans les communes d’au moins 1 500 habitants, la Région encouragera notamment le raccorde-ment en fibre optique des foyers, des zones d’activités et des services publics. A ces mesures viendront s’ajouter, non seulement les aides de l’Etat, mais également celles des fonds européens.

Et pour ce qui est des lycées ?Depuis 2000, le Conseil régional Midi-Pyrénées a mis en œuvre le réseau Aster qui raccorde les lycées et les CFA à Internet. Pour éviter la saturation du réseau régional, la Région a débloqué en 2012, une enveloppe supplémentaire de 4,5 M€ sur 3 ans pour passer du haut au très haut débit par le déploiement de la fibre optique dans les lycées et les CFA. En septembre dernier une centaine de sites (lycées publics, privés et agricoles, CFA et réseau Pyramide de for-mation à distance) était raccordée en fibre optique. En septembre 2014, la totalité des sites, soit plus de 230, dont 143 lycées, sera fibrée. Cette enveloppe vient en supplément des 7 M€ sur 5 ans, consacrés à l’évolution du réseau Aster.

Propos recueillis par Anne-Marie Véziat

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Les cahiers thématiques MPS / NUMÉRIQUE / Novembre 2013 15

Déploiement d’infrastructures dans la Haute-Garonne.

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Des territoires en ligne… pointillé

Près de 89% des lignes de l’Ariège sont dégroupées, un chiffre au-delà de la moyenne nationale qui est de 73% et qui écrase le Gers avec 29% de lignes dégrou-pées ou le Lot, qui atteint labo-rieusement les 18%. Hormis le

réseau à très haut débit de la ville d’Auch, le département du Gers est en retard en matière de couverture haut débit. Certes, l’opérateur Orange a annoncé déployer la fibre jusqu’à l’abonné (FTTH) sur la ville dès 2014, tout comme à Tarbes, Pamiers, Cahors et Rodez et s’attaquera aux agglomérations des villes

citées dès 2015. Pour accélérer le mouvement, le Conseil géné-ral du Gers vient d’ailleurs de se doter d’un syndicat mixte Gers Numérique, qui doit, dès la fin de l’année, lancer les appels d’offres auprès des opérateurs pour attaquer le déploiement du très haut débit en 2014.

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16 Les cahiers thématiques MPS / NUMÉRIQUE / Novembre 2013

La voie royale des métropoles

D’ici à 2015, Orange a planifié le déploiement de la fibre en Midi-Pyrénées sur 140 communes. Sur Toulouse, l’opérateur a com-mencé à installer les linéaires de fibre et les armoires dans les rues dès 2007 et dispose aujourd’hui sur la commune de 90 000 loge-ments éligibles et de 220 000 loge-ments fibrés dans la rue. SFR, de son côté, a amorcé le déploie-ment fibre toulousain à la fin de l’année 2011. A l’echelle de l’ag-glomération toulousaine, les deux opérateurs ont passé un accord pour se partager le déploiement

de la fibre. A ce jour, Orange a commencé à déployer la fibre sur Blagnac, Colomiers et Tourne-feuille et SFR va lancer, en 2014, les travaux sur Balma.

La fibre toulousaine gagne du terrain

Quant à la communauté urbaine, elle a choisi de créer une SPL pour gérer le futur réseau de fibre optique métropolitain, qui va passer de 180 km à plus de 400 km et couvrir ainsi, dans le cou-rant de 2014, toutes les zones d’activités de Toulouse Métro-pole. Sur Montauban, Orange a signé avec l’Etat, le Département

du Tarn-et-Garonne et le Grand Montauban, une convention départementale FTTH pour déployer la fibre optique jusqu’au domicile de l’abonné. La ville devrait être couverte à 50% à la fin 2014 et les communes de la Communauté d’agglomération couvertes d’ici fin 2020. Outre Montauban, Orange vient de déployer la fibre dans la rue sur Castres, avec une couverture à 25% à la fin 2014 et va lancer le déploiement sur Albi au 2ème tri-mestre 2014.

Anne-Marie Véziat

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LE CHIFFRE

1,7 Md€C’est le montantde l’investissement brut qu’il faudrait allouer pour équiper l’ensemble du territoire régional en fibre optique.

IL A DIT « L’ambition d’Orange est d’apporter la fibre optique d’ici 2020 dans 220 agglomérations, soit près de 60% des foyers français. »Pierre Clément, Directeur Orange Sud (Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon)©

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T R A N S P O R T E R

Les cahiers thématiques MPS / NUMÉRIQUE / Novembre 2013 17

C’est ce qui s’appelle sort ir l ’art i l ler ie lourde. Le Plan France Très Haut Débit pré-voit de mettre 3 Md€

sur la table pour qu’à l’horizon 2022, l’ensemble du territoire natio-nal soit couvert par le très haut débit. De son côté, la Région décline ce plan au travers d’une stratégie régionale d’aménagement du numérique. Pour leurs parts, les départements de Midi-Pyrénées reprennent à leur compte cette stratégie en élaborant des schémas directeurs d’aménagement du numérique. Au final, on se dit que les zones « blanches », ces terri-toires reculés exclus du haut débit, ou ces zones « grises », qui peinent à afficher un débit de 2 Mégabits par seconde (Mbps), ne seront bientôt plus qu’un lointain souve-nir. Pas du tout. Les choses ne sont pas si simples.

Gers, Lot, Ariège, les plus défavorisés

Aujourd’hui en Midi-Pyrénées, malgré les efforts consentis depuis 2000 par les collectivités qui ont injecté 125 M€ dans des projets d’aménagements du numérique, 15% des ménages ont accès à moins

de 2 mégabits par seconde. Le Gers (28%), le Lot (27%) et l’Ariège (22%) font figure de parents pauvres dans ce domaine. Outre les ménages, ce sont également les entreprises qui sont en première ligne. Que ce soit pour la vidéo ou la visiocon-férence en haute définition, ou encore le transfert de dossiers volu-mineux, surtout dans les domaines de la e-santé, e-administration, e-éducation, e-formation ou e-com-merce, le très haut débit est aujourd’hui incontournable. « Les diverses stratégies mises en place visent au final à éteindre les zones blanches du territoire » commente Gilles Fernandez, chargé de mis-sion TIC du Sgar (Secrétariat aux affaires régionales) Midi-Pyrénées. Mais pour l’heure, ces zones de non-droit numérique demeurent. Heureusement des alternatives existent.

Les alternatives ou marchés de niches

« Après l’eau et l’électricité, l’inter-net est devenu aujourd’hui indis-pensable » assure Franck Taverriti, responsable commercial grand public d’Alsatis. Fournisseur d’ac-cès internet par excellence, cette société basée à Ramonville (7,5 M€

A l’heure du très haut débit pour tous, les zones blanches ou grises font toujours figure d’épine dans le pied de l’action des pouvoirs publics. Pas de panique, des alternatives existent, encore faudra-t-il être patient.

Des solutions alternatives contre les couches de zones

de CA, 50 salariés) intervient dans les zones blanches pour proposer des solutions alternatives, grâce à des technologies par satellites, ou par ondes radio avec le Wifi et Wimax. Au final, des entreprises ou particuliers coincés dans des zones blanches se retrouvent avec une puissance de feu de 20 Mbps. Rien que sur Midi-Pyrénées, Alsa-tis dénombre 8 000 clients connec-tés. « Cela reste un marché de niches qui n’intéresse pas les gros opérateurs car trop peu rentable pour eux, mais c’est un marché en constante évolution », constate Alexandre Semenadisse, directeur d’Auvea Ingénierie, un autre acteur du secteur (2 M€ de CA, 14 sala-riés). Et avec l’avènement de la fibre, les besoins tant pour les par-ticuliers que pour les entreprises ne vont cesser d’augmenter. Par ricochet, de nouveaux opérateurs alternatifs arrivent sur le marché, tel que Tetaneutral, petit opéra-teur toulousain, qui s’est lancé à son tour dans l’aventure, voilà deux ans.

Eric Dourel

IL A DIT « On continue de jouer les pompiers parce qu’aujourd’hui, en Midi-Pyrénées, il y a toujours des gens qui n’ont pas accès au haut débit. »Alexandre Semenadisse, directeur de Auvéa Ingénierie.©

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Une installation réalisée par Alsatis en zone blanche ariégeoise.

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18 Les cahiers thématiques MPS / NUMÉRIQUE / Novembre 2013

Précédent le très haut débit mobile, la 3G, déployée par les opé-rateurs mobiles, couvre aujourd’hui

en France 99,7% de la population. La 4G avec ses services data plus performants (téléchargement plus rapide, télévision en direct, cloud…), débarque sur l’Hexa-gone fin 2012 et en Midi-Pyrénées en 2013. Toulouse et ses proches communes sont couvertes dès le mois de juin par SFR. A l’été 2013, Orange lui emboite le pas et déploie à son tour la 4G sur Toulouse et sur 34 communes de l’agglomé-ration.

Accélération avec le troisième opérateur

Troisième venu dans la course au déploiement, Bouygues Telecom, à qui l’ARCEP, l’autorité de régu-lation, a permis de réutiliser la bande 1 800 MHz en 4G, apparait aujourd’hui comme le mieux implanté sur le territoire régional. Au mois d’octobre, l’opérateur a annoncé couvrir au niveau natio-nal 2 000 villes en 4G, contre 525 pour Orange et 312 pour SFR. Il déclare ainsi couvrir en 4G la plu-part des grandes villes de la région, comme Auch dans le Gers, mais aussi Rodez, dans l’Aveyron, Castres, Soual, dans le Tarn, Bres-sols dans le Tarn-et-Garonne Tarbes, Bordères-sur-L’échez ou Ibos dans les Hautes-Pyrénées, ainsi que de nombreuses com-munes de la Haute-Garonne.

Le territoire régional s’équipe

De son côté, Orange a depuis cet été ouvert la 4G à Tarbes et à des communes voisines comme Aureil-han, Séméac et Soues, mais éga-lement à Castres, Saix et Soual, ainsi qu’à Montauban. Avant la fin de l’année 2013, Albi devrait être équipée, de même que Rodez. SFR prévoit aussi une ouverture à Tarbes avant la fin 2013. Quant au déploiement de la 4G sur les autres grandes agglomérations de la région, il devrait intervenir en 2014 et 2015.

Dans le Gers, la 4G vole au secours de la fibre

Au 2ème trimestre de 2014, 19 com-munes du canton de Nogaro dans le Gers, vont tester en tant que territoire pilote, la technologie LTE/4G et bénéficier d’un accès Internet fixe avec plus de débit, grâce à une connexion au réseau mobile 4G d’Orange. Cette expé-rimentation, qui s’inscrit dans le cadre des « Villages Numériques », devrait permettre à l’opérateur de réduire les inégalités entre les territoires, tout en optimisant ses investissements grâce à la com-plémentarité des technologies. « La 4G est un vrai enjeu pour les territoires. La fibre n’est pas une solution pour apporter le très haut débit partout sur les terri-toires ruraux. Ce qu’il faut c’est une couverture spatiale et non une couverture des habitants »,

Si 2013 a vu arriver le très haut débit mobile avec la 4G, l’offre de cette nouvelle technologie reste encore limitée sur Midi-Pyrénées. Toutefois, de nouvelles couvertures de villes se profilent dans les mois qui viennent.

La 4G, une couverture encore limitée en région

résume Michel Debord, chef de projets européens à la CCI du Gers.

Dans 10 ans

Avant de recevoir leur précieux sésame pour déployer le très haut débit mobile dans les bandes 800 MHz et 2,6 GHz, le régulateur a fixé quelques obligations aux opérateurs : couvrir 25% de la population métropolitaine en octobre 2015, 60% en octobre 2019 et 98% en janvier 2024. Une dizaine d’années donc pour installer sur le territoire la 4G, autant qu’il en a fallu pour asseoir la 3G.

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Stéphane Richard, PDG d’Orange, Fleur Pellerin, ministre de l’Economie Numérique et Pierre Clément, directeur Orange Sud, lors de la présentation des « Villages Numériques ».

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LE CHIFFRE

150Mbit/sPour Orange et 115Mbit/s pour SFR et Bouygues Telecom, le débit théorique de la 4G, qui est 10 fois supérieur à celui de la 3G.

T R A N S P O R T E R

Les cahiers thématiques MPS / NUMÉRIQUE / Novembre 2013 19

Le calcul à haute per-f o r m a n c e , u t i l i s é notamment pour la simulation numérique, est depuis longtemps

un axe fort de la high tech toulou-saine, tiré à la fois par l’industrie de l’aéronautique et du spatial, les milieux de la recherche aca-démique et la demande, sans cesse plus exigeante, de précision dans les prévisions météo. A Tou-louse, les supercalculateurs ne connaissent pas la crise.

Météo France en pole position

Pour rester dans la course, Météo France va investir 7,3 M€ par an, jusqu’en 2018, pour s’équiper des moyens de calcul les plus sophis-tiqués. Après appel d’offres inter-national, c’est la firme française Bull qui a remporté le morceau : deux supercalculateurs, pour une puissance totale de 1,035 Péta-Flops. Le premier, destiné à la production des prévisions, a été livré dès l’été dernier sur le site de Toulouse. En phase de tests, il sera opérationnel pour janvier 2014. Le second, dédié à la

recherche (mais aussi à prendre le relais du premier en cas de défaillance), devrait arriver en décembre sur le nouveau site de Clément Ader, sur le parc de Mon-taudran Aerospace. Il sera opé-rationnel au printemps prochain. « En 20 ans, notre puissance de calcul à Toulouse aura ainsi été multiplié par 200 000 », souligne Alain Beuraud, ingénieur météo et chef du projet calcul intensif à Météo France Toulouse.

Le calcul scientifique a le vent en poupe

Dans ce même Espace Clément Ader, la nouvelle plateforme de calcul intensif devrait également accueillir le nouveau centre de calcul mutualisé de l’Université de Toulouse. « Pour 1€ investi dans le calcul intensif, le retour sur investissement est d’un fac-teur 16, selon une étude améri-caine récente », aime à rappeler Catherine Lambert, directrice du Cerfacs, le Centre Européen de Recherche et de Formation Avan-cée en Calcul Scientifique, un des acteurs majeurs du calcul inten-sif à Toulouse. Cette société civile de recherche mutualise pour le

Historiquement, Toulouse jouit d’une bonne réputation en matière de calcul de haute performance. Depuis peu, la région cherche également à ne pas être en marge du développement des nouvelles générations de datacenters.

Centres de calcul et datacenters,la course à l’équipement

compte de ses 7 actionnaires (Cnes, Onera, Météo France, EADS, Safran, Total et EDF) des moyens dédiés à la modélisation et à la simulation de systèmes complexes. Un des nouveaux objectifs est de favoriser l’accès à tous ces grands moyens de calcul aux PME-PMI. « Des réflexions sont en cours », précise Catherine Lambert. D’autant que le déve-loppement du cloud ouvre de nouvelles perspectives.

La course aux datacenters

Les datacenters ou centre d’hé-bergement des données concourent aussi à l’attractivité des territoires. Si beaucoup de grandes entre-prises ont leurs propres centres, la tendance est à l’externalisation. Les grands opérateurs (Orange, SFR, Cogent ou Neo Telecoms…) proposent tous, plus ou moins, des services d’hébergement, sur les points névralgiques de leurs réseaux, les fameux POP (Point Of Presence). « Mais 99% des entreprises sont des PME », sou-ligne Pierre Sintès, directeur géné-ral de NFrance, « et ces entreprises ont souvent besoin d’offres spé-cifiques, adaptées à leur

ELLE A DIT « Le calcul intensif est un élément clé pour renforcer la capacité d’innovation d’une entreprise et améliorer sa compétitivité. »Catherine Lambert, directrice du CERFACS.©

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Le nouveau datacenter d’IMS Networks, sur la Zac du Causse, à Castres, sera livré fin 2014.

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20 Les cahiers thématiques MPS / NUMÉRIQUE / Novembre 2013

taille, avec des services associés ». L’hébergeur toulousain s’est ainsi doté d’un premier module de 250 m2 de datacenter, pour « mus-cler » son offre de service. D’autres ont emboité le pas. Hébergeur et opérateur télécom, FullSave, ins-tallé à Labège avec un data center de 80 m2, investit 2,2 M€ dans un nouveau datacenter à Toulouse pour répondre à la demande de ses clients : 1 600 m2 de locaux (en cours de réaménagement), dont 700 m2 de salles informa-tiques.

Le Tarn n’est pas en reste

Hors agglomération toulousaine, les départements les mieux équi-pés en fibre connaissent le même engouement. Sur le Tarn, le ter-ritoire de Castres-Mazamet s’en est fait une spécialité. Double alimentation en fibre optique, la capacité du réseau électrique, et un foncier adapté : autant d’éléments qui ont pesé pour l’implantation sur la zone du Causse des deux datacenters de 1 500 m2 chacun (réalisés en

« miroir ») d’Albiant-IT (groupe BPCE). Installé dans deux bâti-ments de 6 000 m2 chacun, ce dis-positif reste le plus important en son genre en Midi-Pyrénées. Tou-jours sur le Tarn, les deux opéra-teurs locaux, IMS Networks et e-téra, profitent également tous les deux de leur déménagement pour se doter de nouveaux data-centers, le premier sur la zone du Causse (opérationnel pour fin 2014) et le second, au cœur d’Albi-Innoprod (horizon fin 2015). D’autres initiatives méritent éga-lement d’être signalées, du côté de l’Ariège. Là encore, l’arrivée de la fibre ouvre de nouvelles perspectives. Dernier en date, le projet de l’opérateur internet local, Ineonet, de se doter d’un datacenter sur le parc technolo-gique Delta Sud. Une première tranche sera lancée avant la fin de l’année : 400 m2 de locaux, dont 100 m2 de datacenter.

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IL A DIT « L’activité économique sur Toulouse offre un potentiel réel en matière de développement des capacités d’hébergement de serveurs et en retour, les datacenters sont un nouveau facteur d’attractivité économique pour la région. »Hugues Brunel, directeur général de FullSave.

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Les cahiers thématiques MPS / NUMÉRIQUE / Novembre 2013 21

Trois « clusters », des lieux d’animation, de travail collaboratif et d’incubation, des appels à projets, des

événements, des médias. Rares sont les filières qui bouillonnent à ce point. Les TIC, qui emploient près de 40 000 personnes en Midi-Pyré-nées, sont chouchoutées par les décideurs publics. Les animateurs opèrent différentes stratégies, entre occupation de l’espace, services aux adhérents et bataille d’image.

Se différencier

A chacun sa différence, du moins sur le nom : Numérique, TIC, Digi-tal, IT. Mais les différences sont-elles plus profondes ? L’Innovation Day, qui s’est déroulé fin septembre, a célébré la 1ère année de la communauté de PME inno-vantes TIC Valley dans ses murs, à Labège. Un événement « différent » ont scandé ses promoteurs : « on ne fera pas un salon, on fera… mieux ! ». Le résultat ? Une journée d’échanges et d’ateliers, avec tiro-lienne, pont de singe pour la détente et un animateur « first class » pour

l’affiche. « On a une approche d’en-trepreneur, il faut que ça aille vite et que nos membres profitent de l’émulation » indique le président de la TIC Valley, Ludovic Le Moan. L’association La Mêlée prépare, elle, la 18e édition de son salon, et ses trophées. Un record. « On va revoir le format en instillant diffé-rents moments (gratuits… et payants ?), suivant le niveau d’ex-pertise par exemple » indique Alix Howard, co-présidente de La Mêlée. L’association propose aussi La Nuit des réseaux, la Mêlée géomatique ou encore Jobs’Tic. Sa compétence événementielle et sa plus-value « réseautage » ne sont plus à faire… « Nous réfléchissons à notre posi-tionnement, mais il ne faut pas nous réduire à de l’animation », corrige Alix Howard. La Mêlée a été pion-nière en région et s’autofinance à 75 %. Elle pousse en particulier le co-working et gère La Cantine, le concept pour lequel la collectivité Toulouse Métropole a mis à dispo-sition un lieu. D’autres pourraient ouvrir à Montauban ou à Albi. La création du cluster Digital Place, en 2011, a chamboulé la scène locale. Labellisé grappe d’entreprises par

l’Etat et soutenu par le Conseil régio-nal, il a disposé de finances rapide-ment. « L’événementiel n’est pas notre objet. Notre ADN repose sur le business », assène Daniel Ben-chimol, président de Digital Place. Pour autant, le cluster envisage de créer des journées nationales PME/labos. Tiens, tiens !

Services multiples… et similaires

Les clusters offrent de plus en plus de « services » à leurs adhérents, avec des similitudes évidentes. Ainsi sur la visibilité : Digital Place propose des relations presse mutua-lisées, La Mêlée sait aussi y faire, tandis que la TIC Valley les a exter-nalisés. Tous occupent les réseaux sociaux. Rencontres profession-nelles, techniques, ateliers sont organisés par les 3 structures. Les rencontres entre investisseurs et start-up n’échappent pas à la règle, à Digital Place, mais aussi à la TIC Valley. Iron Hack (TIC Valley) vs Rencontres Industriels/PME/labos (Digital Place) ? Mentorat (TIC Val-ley) vs Advisory Board (Digital Place) ? Les termes diffèrent…

Toulouse agrège de nombreuses forces dans les TIC, soutenues et organisées par un très (trop ?) grand nombre d’acteurs.

L’agglo toulousaine en ébullition permanente

L’Innovation Day de la TIC Valley se voulait un moment d’échanges et de détente.

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22 Les cahiers thématiques MPS / NUMÉRIQUE / Novembre 2013

mais le principe apparaît similaire. Même constat du côté de l’incu-bation : à la TIC Valley, le « Cam-ping » est un « accélérateur de start-up », sur six mois… Du côté de la Mêlée, si « ça n’est pas réellement notre mission », dixit Alix Howard, l’association vient de lancer « Co-working + », un programme… de pré-incubation ! A l’étage de la Cantine, Toulouse Métropole veut

installer un incubateur TIC. L’incu-bateur Midi-Pyrénées, même s’il n’est pas dédié aux TIC, leur fait la part belle. Eurogiciel, dispose, lui, d’une « pouponnière » à projets.

« Quartier Numérique », pour « collaborer » ?

Les TIC sont un microcosme où tout le monde se connaît… et se

côtoie. Alors, à quand du co-wor-king entre les 3 clusters ?! « Nous sommes partenaires de certains événements Mêlée, et utilisons La Cantine » précise Daniel Benchi-mol, de Digital Place. Bien des membres des clusters sont multi-affiliés… Sans parler des décideurs : l’ancien président de La Mêlée, Thierry Bardy (2011-2013), ne siège-t-il pas au conseil d’administration de Digital Place ? Le directeur géné-ral, Jean-Pierre Bayol, n’est-t-il pas, lui aussi, un ancien de l’asso-ciation (directeur des opérations, en 2008-2009) ? La candidature unique à l’appel à projets national « Quartier Numé-rique », portée par deux importants financeurs et soutiens de la filière TIC, Toulouse Métropole et le Sico-val, pourrait bien pousser à ce que ces structures se rapprochent. Avec l’idée de créer un couloir numérique unique… en n’oubliant personne.

Aurelien Tardiveau

Fiches d’identité des principaux acteurs

La Mêlée : Création en 2000, Budget : 800 K€/an, autofinancé à 75 %, 8 permanents, 600 adhé-rents, 104 partenaires, 8 000 participants aux événements, Membre du réseau national des Cantines.

TIC Valley : Création en 2009, Budget : 300 K€/an, 3 permanents,

23 entreprises adhérentes, 15 partenaires, Représentant de l’association France Digitale en Midi-Pyrénées.

Digital Place : Création en 2011, Budget : 440 K€/an, autofinancé à 50 %, 5 permanents, 150 adhé-rents , Membre du réseau de clusters « France IT ».

M O B I L I S E R

Les cahiers thématiques MPS / NUMÉRIQUE / Novembre 2013 23

Aux portes de Tou-louse, le Sicoval a sans doute été un des pionniers en la matière. Profitant

de la proximité des grands centres de recherche de Rangueil, la com-munauté d’agglomération (qui n’était alors qu’un petit syndicat intercommunal) a joué à fond la carte des TIC, avec à l’époque, des noms tels que Bull, Hewlett Packard ou IBM. 30 ans après, cette stratégie est gagnante : « 25% des salariés des TIC sur l’aire urbaine de Toulouse travaillent sur les parcs d’activité du Sud-Est toulousain, soit quelque 300 entreprises », précise Claudine Subra, directrice de l’Économie et de l’Emploi au Sicoval.

Castres-Mazamet, une longueur d’avance

Dans le Sud du Tarn, Castres-Mazamet a fait le choix du posi-tionnement numérique dès la fin des années 90. Avec la création en 1997 d’Intermediasud et le développement d’un réseau métro-politain de fibre optique, l’agglo a pris une longueur d’avance. La Zac du Causse Espace d’Entre-prises offre un niveau de sécuri-sation inégalé sur la région (une boucle en fibre optique à double adduction, conjuguée à une double alimentation électrique).

« Aujourd’hui, la ZAC accueille 70 entreprises et 900 emplois, sans compter le centre hospita-lier, dont près de 40% dans le secteur des TIC », souligne Jean-Luc Chambault, directeur géné-ral des services à la communauté d’agglomération de Castres-Maza-met. Parmi les figures de proue : les datacenters d’Albiant-IT (groupe BPCE), CIS Valley, Devo-team, ou encore Cap Laser. Castres-Mazamet affiche également un positionnement fort dans la e-santé, articulé autour de l’Hô-pital du Pays d’Autan et de l’école d’ingénieurs ISIS.

Ariège et e-commerce

En Ariège aussi, c’est l’arrivée de la fibre optique en 2007 qui a été le facteur déclenchant d’une stratégie de développement départementale avec pour axes prioritaires : le e-commerce, le télé-travail, avec le programme « l’Ariège accueille les solos », ou encore la e-santé, avec une pépi-nière d’entreprises dédiée, Cap Bellissen, installée au cœur même

du Centre Hospitalier du Val d’Ariège (CHIVA) à Foix. Le dépar-tement joue également la carte du multimedia ludo-éducatif et pédagogique avec l’université d’été Ludovia, qui a fêté sa 10ème édition cette année.

Le Gers revendique sa ruralité

De son côté, le Gers a choisi de se positionner sur la géomatique, une discipline qui conjugue la gestion de données spatiales et leurs applications. Dès 1997, la chambre de commerce et d’in-dustrie du Gers s’est engagée à créer sur son territoire, un des départements les plus ruraux de France, un pôle géomatique de dimension européenne. Objec-tif : faire la démonstration que l’on peut jouer la carte du numé-rique sans être au cœur des fameuses autoroutes de la com-munication. La Mêlée Géoma-tique, qui vient de tenir sa 7ème édition à Auch, en est une belle démonstration.

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A chacun son marketing territorial

La zone du Causse, à Castres, compte 4 datacenters. ©

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IL A DIT « Le Gers est arrivé à capter 25 M€ à travers sa participation à des projets financés par la Commission Européenne. »Michel Debord, chef de projets européens à la CCI du Gers.©

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sLe numérique est devenu un atout d’attractivité des territoires. Chacun cherche à se positionner et à se différencier.

DOSSIER

24 Les cahiers thématiques MPS / NUMÉRIQUE / Novembre 2013

La big data, ou l’utilisation « intelligente » de données, est perçue comme un nouvel eldorado. A la frontière de l’informatique, des mathématiques et des statistiques, elle promet d’aider les entreprises à bâtir de nouvelles stratégies.

La Data dans tous ses états

Le marché mondial glo-bal de la big data, à la fois en termes d’infras-tructures et de services, a été évalué à 28 Md$

pour 2012 par le cabinet américain Gartner et à 34 Md$ pour 2013. La progression du secteur est évaluée à pas moins de 25% par an, au moins jusqu’en 2018. La big data figure parmi les sept secteurs clés identifiés par la Commission Inno-vation 2030. L’enjeu est considé-rable.

Un « trésor » en sommeil

Depuis une dizaine d’années, le nombre de données stockées est en constante évolution. Et chacun commence à comprendre tout ce qui pourrait être valorisé à partir d’une utilisation structurée de ces données. Les géants de l’internet, moteurs de recherche et poids lourds du e-commerce en tête, ont ouvert la voie. Qui clique et où ? Mieux contrôler la réponse a per-mis à certains de faire exploser leur chiffre d’affaires. Tous les sec-teurs sont impactés et la mise au point d’outils open source offrent de nouvelles perspectives à tous ceux qui décident de s’y mettre.

Des chercheurs toulousains dans la course

Face à l’accroissement constant du volume de données dispo-nibles, toute la difficulté est de pouvoir créer et extraire de l’in-formation et d’être en capacité de valoriser cette information pour des applications précises. Docu-ments divers (textes, images, graphes…), emails, mesures de capteurs… sont autant de sources hétérogènes qu’il faut savoir « associer » et valoriser. Un champ de données qui s’élargit un peu plus chaque jour. La big data, qui associe les mathématiques et l’informatique, s’inscrit aujourd’hui, comme l’un des axes forts du Labex toulousain CIMI, porté par l’IMT (Institut des Mathématiques de Toulouse) et l’Irit (Institut de Recherche en Informatique de Toulouse). « Très concrètement, notre objectif est de pouvoir créer et extraire de l’information des données et de transformer cette information en connaissance pour l’utiliser », explique Jean-Michel Loubes, professeur à l’IMT et représentant de l’Amies (Agence des Mathématiques en interac-tion avec l’Entreprise et la Société). Son équipe travaille aussi bien sur de la prédiction de trafic pour Mediamobile, que sur l’étude du génome pour Vaiomer.

Une nouvelle génération de start-up

Le marché attire aujourd’hui de nouvelles vocations, telle Data-sio, créée en 2012 et basée à la Tic Valley, à Labège. Cette start-up propose des services et outils innovants en traitement de don-nées massives. Elle fournit des études et solutions logicielles dites « big data », dédiées à la fouille assistée de données, à l’ex-traction d’information et à la sur-veillance de systèmes. « L’objec-tif est de mettre dans les mains d’opérateurs métiers, et pas for-cément d’informaticiens, des outils qui permettent d’accéder au cœur des données, qu’elles soient internes ou externes à l’en-treprise, et d’identifier des oppor-tunités de création de valeur », souligne François Royer, président de la société. Datasio, qui opère notamment dans les domaines des télécoms, du web, de l’e-com-merce, des transports et de la géolocalisation, a ainsi à son actif la caractérisation de produits pour du classement automatique pour CDiscount, un site de e-com-merce bordelais. D’autres start-up toulousaines investissent également le marché, telles que Pig Data, Ippon Innovation, ou NetWave.

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Plus de 200 chercheurs, enseignants-chercheurs et ingénieurs travaillent à l’Institut de Mathématiques de Toulouse.

IL A DIT « On est souvent assis sur une mine d’or sans le savoir. »François Royer, président de Datasio.

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Les cahiers thématiques MPS / NUMÉRIQUE / Novembre 2013 25

La connectivité des objets explose. Sur ce marché encore balbutiant, tout un écosystème local se met en place, avec l’opérateur Sigfox comme vedette.

Internet des objets : déploiement massif annoncé

IoT – Internet of Things – M2M – Machine to Machine. La connectivité des objets est ten-dance, avec des projections de marché mondial ébouriffantes :

le cabinet IDC estime que 212 mil-liards d’objets seront connectés en 2020, quand son homologue Gard-ner parle de (seulement) 30 milliards. Ce dernier parle d’un marché à 1 900 milliards de dollars en 2020, quand IDC l’estime à 8 900 milliards de dollars ! Les autorités françaises ont dédié l’un des 34 plans pour la « Nou-velle France Industrielle » à ces objets connectés, et les services qui y seront associés.

Riche écosystème

Connit (compteurs intelligents) Intesens (diagnostic à distance) à Labège, Erco&Gener à Montauban, Synox à Balma, Yzatec à Blagnac ou encore l’Albigeois Néotim sont parmi les sociétés locales en vue. Depuis 2011, l’association Sensing Valley, sous l’impulsion du LAAS, de Frees-cale et de MEAS, s’est constituée avec 12 sociétés (550 salariés, CA cumulé de 50 M€). On y croise d’autres noms connus comme Alpha Mos ou Sterela. « Les ressources sont là : fabricants de capteurs, techno-logies de l’embarqué, du télécom,

éditeurs de logiciels, intégrateurs. Il existe plusieurs marchés du M2M, pour le grand public mais aussi des niches plus exigeantes, en profes-sionnel », indique Gérald Balandrau, président de Sensing Valley. « Les industriels ont intégré que le M2M est un nouveau levier car il entraî-nera de nouveaux services, même si leur organisation doit changer » précise Emmanuel Mouton, PDG de Synox Group (4,5 M€ de CA). La société est, entre autre, positionnée sur les transports et revendique 1 500 objets connectés chaque mois. Intesens, malgré des clients clés comme la SNCF (surveillance de la vibration des rails) ou Alstom (map-ping énergétique, stress électrique, récupération d’énergie), travaille toujours à bien consolider sa phase de développement. « Les profes-sionnels restent fébriles à aller sur une nouvelle technologie, si la qua-lité du service n’y est pas parfaite », Xavier Lafontan, président d’Intesens.

Imposer une norme ?

« Nous avons le luxe de pouvoir choisir nos investisseurs et le rythme des levées de fonds, afin de coller à nos besoins » indique Thomas Nicholls, directeur marketing de Sigfox. Après avoir levé 10 M€ auprès

d’Intel Capital en mai 2012, l’opéra-teur réseau bas débit prévoit toujours d’annoncer une levée de fonds record (100 M€ ?) en fin d’année. L’idée, pour Sigfox, est de déployer un réseau communicant mondial, sur 60 pays en 5 ans, avec une technologie fiable et peu chère. Dans le même temps, il faut distribuer des abonnements à de premiers clients. Après la France, les Pays-Bas et la Russie, l’Espagne et le Royaume-Uni vont être cou-verts, puis l’Italie et l’Allemagne. Avant les Etats-Unis et la Chine. Mais quid de la norme future ? « Plein de systèmes de connectivité fonctionnent déjà en parallèle. Mais c’est évident : nous avons besoin d’un système ouvert pour pousser l’innovation, et en même temps d’une approche utilisateur, pour gagner en qualité » détaille Thomas Nicholls. La société affiche 200 projets en cours, 50 demandes d’intégration/mois et des premiers clients de poids, comme Clear Channel.

Aurelien Tardiveau

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La solution SoFleet de Synox permet une éco-conduite intelligente et la maintenance prédictive d’une flotte automobile.

IL A DIT « Nous en sommes déjà au déploiement chez beaucoup d’industriels. Mais ils n’en parlent pas. »Gérald Balandrau, président de Sensing Valley©

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DOSSIER

26 Les cahiers thématiques MPS / NUMÉRIQUE / Novembre 2013

Tous les indicateurs sont au vert. En France, le secteur du commerce élec-tronique, ou e-com-

merce ne s’est jamais aussi bien porté. Et il continue tous les jours de gagner du terrain.

Forte accélération

Ainsi, au niveau national, 2013 restera comme l’année où ce secteur aura franchi la barre des 50 Md€ de chiffre d’affaires. En dix ans, au niveau national, le nombre de sites marchands a été multiplié par 10, pour atteindre les 123 000 (mars 2013). Certains sites de vente en ligne enre-gistrent plus de 1 000 transac-tions par mois. Rien d’étonnant que la France soit dans le trio de tête des pays européens (der-rière l’Allemagne et le Royaume-Uni). Et en Midi-Pyrénées, com-bien d’emplois représente ce secteur ? Pour quel nombre d’ac-teurs ? Quel chiffre d’affaires ? « Nous n’en savons rien. Il n’existe pas d’enquêtes réalisées par nos services qui permettent d’iden-tifier les entreprises d’e-com-merce en région » reconnaît la Chambre de Commerce et d’In-dustrie Midi-Pyrénées.

L’Ariège, terre des pionniers

« C’est vrai que c’est compliqué d’évaluer l’e-commerce en Midi-

Pyrénées, car il n’y a effective-ment à ce jour aucun observatoire chiffré, alors que ce secteur est porteur et créateur d’emplois. Une des raisons réside peut-être dans le fait que le commerce élec-tronique a tendance à faire de l’ombre et à grignoter des parts de marchés aux commerces des

centres-villes », analyse Eric Four-caud, chef de projets TIC et e-com-merce à Ariège Expansion. Ce département est le premier au niveau régional à s’être lancé dans l’e-commerce, grâce à l’arrivée du haut débit en 2007. La cin-quantaine d’entreprises position-née sur ce secteur, qui pèse 12 M€

En Midi-Pyrénées, l’e-commerce fait figure d’armée mexicaine. Aucune stratégie claire n’est là pour mailler le territoire. Ce qui n’empêche pas certains départements de s’organiser efficacement.

E-commerce : Elève capable, mais trop dispersé

LE CONTRE-EXEMPLE

En 2009, en parallèle à son acti-vité de commerçant patenté, Cycles Passion, s’est mis à faire du déstoc-

kage sur internet en se lançant dans le com-merce électronique. « Rapidement, notre c h i f f re d ’a f fa i re s a grimpé de 30 % et nous avons embauché une personne supplémen-taire », détaille Patrice Vidal, gérant de Cycles

Passion. Mais la tarification agressive pratiquée par l’entreprise sur la toile s’est rapidement retournée contre elle. « Dès la deuxième année, nos fournisseurs nous ont clairement demandé d’arrêter et nous ont im-posé une tarification à suivre. Ils ont surtout voulu protéger le réseau de magasins avec lequel il travaillait depuis longtemps et auquel on faisait de l’ombre », se remémore, un brin amer, Patrice Vidal, qui n’en continue pas moins son activité traditionnelle.

Cycles Passion, son e-commerce freiné en plein élan

Fiche d’identitéCréée en 1989, la société Cycles Passion est installée à Pamiers, en Ariège. Spécialisée dans la vente et l’entretien de vélos haut de gamme et notamment dans les BMX, VTT et VTC, elle affiche un effectif de 7 salariés pour un chiffre d’affaires de 1,58 M€.

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La boutique Cycles Passion, à Pamiers.

PA R TA G E R

Les cahiers thématiques MPS / NUMÉRIQUE / Novembre 2013 27

IL A DIT « Avec 12 millions d’euros de chiffre d’affaires, l’e-commerce pèse autant que la vente de forfaits de ski dans le département. »Eric Fourcaud, chef de projets TIC et e-commerce à Ariège Expansion.©

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de chiffre d’affaires, bénéfice d’une stratégie claire qui s’arti-cule autour d’un centre de for-mation et d’une cellule d’accom-pagnement financière. Cette année, c’est tout le secteur du tourisme, en partant des cam-pings jusqu’aux stations de ski d’Ax-Trois-Domaines, qui est en train d’intégrer ce schéma. Parmi les entreprises les plus dyna-miques, on trouve Pyrène Bushcraft, spécialiste du loisir, ambiance « trappeur », qui réa-lise 260 K€ de chiffre d’affaires.

Le Gers et le Tarn misent dessus

D’autres départements affichent leur intérêt pour le secteur. Et notamment le Gers, qui dénombre 118 entreprises d’e-commerce pour un chiffre d’affaires total de 15 M€. Aux côtés des acteurs historiques du territoire, qui ont fait leurs armes dans la VPC, telles que Comtesse Dubarry, ou Ducs de Gascogne, des socié-tés émergent, dont Fleurance Nature ou encore Alibabike. En 2012, une grappe d’entreprises du e-commerce a vu le jour. « Et

début 2013, nous avons créé la plateforme Cap’e-com, qui regroupe en un seul lieu les dif-férents services dédiés à ce sec-teur : ateliers de formations, conseils individualisés », com-mente Morgane, du service appui aux entreprises à la CCI du Gers. Le Tarn n’est pas en reste, avec quelques acteurs locaux bien dynamiques, parmi lesquels, Savannah, Thouy, Tompress, Akoah, Ma petite Mercerie, qui à eux seuls , dégagent un total de 15 M€ de chiffre d’affaires.

Eric Dourel

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LE CHIFFRE

27 M€de chiffre d’affaires cumulé, réalisés par les acteurs du e-commerce dans les départements de l’Ariège et du Gers.

DOSSIER

28 Les cahiers thématiques MPS / NUMÉRIQUE / Novembre 2013

Quelles TIC pertinentes, à adapter pour la santé ? Un nombre d’acteurs croissant cogitent là-dessus.

La santé, comment connecter intelligent…

Le problème n’est pas la technologie, mais son adaptation à la santé : avantages/coûts des nou-velles fonctionnalités,

réglementation, déontologie, etc. Malgré ces contraintes, le nombre d’acteurs des TIC dans la santé n’a cessé de croître. La grille unique d’évaluation de la télémédecine, publiée cet été par la Haute Auto-rité de Santé, pourrait faciliter l’ex-plosion de la filière, encore très atomisée.

Ancrage terrain

Imposer une technologie sans rap-port aux attentes des soignants est illusoire. L’approche d’une pépi-nière d’entreprises (Cap Bellisen), couplée à l’hôpital de Foix et à un Ehpad, va parfaitement dans ce sens en Ariège, pour les questions d’autonomie. Sans faire de bruit, la clinique toulousaine Pasteur a aussi développé une réelle expérience, en e-cardiologie. Le PDG de Sadir Assistance, prestataire de santé à domicile toulousain, a de son côté poussé la création de la plateforme d’évaluation des solutions e-santé,

Platinnes, à Toulouse. « Elle aide sur la réglementation, la veille, mais aussi sur les études cliniques et leurs évaluations ». S’il travaille étroitement avec le CHU de Tou-louse, autre acteur de poids, les choses changent. Certains dispo-sitifs que Sadir fournit, jusqu’ici remboursés, sont désormais sou-mis à la bonne observance du trai-tement, avec télésuivi contrôlé par la Sécurité sociale. L’industriel a créé son propre système, avec de fortes contraintes : anonymat des infos stockées, géolocalisation inter-dite, etc. A l’école d’ingénieurs ISIS de Castres, dédiée aux TIC dans la santé, la plateforme Connected Health Lab (CHL) permet d’expé-rimenter en situation réelle les logiciels et TIC déjà en usage. Chambre d’hôpital, bloc et phar-macie hospitalière ont été fidèle-ment reproduits.

Industriels et starts-up

Outre le fabricant de lits Hill-Rom, deux éditeurs s’impliquent dans CHL : HelloDoc (cabinet de santé) et Cegedim-Alliadis (pharmacies hospitalières). Le laboratoire Pierre

Fabre commencerait à s’y intéres-ser, pour rendre les pharmacies plus « intelligentes ». L’industriel toulousain Actia (électronique et systèmes embarqués) devrait aussi y prendre part. « Nous avons des compétences sur les IHM et la télé-matique, deux secteurs où de grosses demandes convergent en santé », indique Arnaud Benhamou, res-ponsable santé chez Actia. MH Comm, start-up toulousaine, a pro-fité de l’expertise d’Actia pour sa MHBox, interface intelligente entre patients, aidants et soignants, qui permet à la fois la remontée d’in-formations, la coordination et la traçabilité des soins. 1 200 patients sont aujourd’hui suivis. La PME adresse désormais les Ehpad et les Siad, et nourrit un gros projet de plateforme logicielle, avec une mutuelle. La société compte passer de 600 K€ de CA à 1,5 M€ en 2014 et espère trouver un partenaire industriel et/ou financier.

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La chambre d’hôpital de la plateforme Connected Health Lab à Castres, connectée avec les technologies en usage, les plus récentes.

Fusion de Platinnes et du centre e-santé

Les deux structures étaient déjà très proches. Le Centre e-santé, label-lisé centre de référence chargé d’animer la filière au plan régional et d’accompagner les porteurs de projets, va donc fusionner avec la plate-forme nationale Platinnes, SCIC dédiée aux tests des solutions e-santé. L’opération devrait se réaliser début 2014.

PA R TA G E R

Les cahiers thématiques MPS / NUMÉRIQUE / Novembre 2013 29

La technologie numérique rendra-t-elle le citoyen plus intelligent ? A défaut de pouvoir répondre par l’affirmative, elle rend sa vie quotidienne plus facile.

Ville intelligente, citoyens intelligents ?

Le progrès ne vaut que s’il est partagé pour tous » estimait Aris-tote. Les nouvelles technologies, dont le

numérique, doivent intégrer ce principe afin de rendre notre quo-tidien plus accort, plus agréable, en un mot, plus attractif.

Des services pour les citoyens et les entreprises

Toulouse Métropole a privilégié la présence de la collectivité dans le numérique accessible à tous. Exemples ? L’agglomération s’est dotée d’un réseau numérique. La ville Rose propose un accès wifi gratuit place Charles-de-Gaulle, un autre point d’accès va être localisé place du Capitole, des espaces publics numériques sont à l’étude pour

faciliter l’accès des seniors à cette technologie. Le secteur public l’a intégré dans ses relations avec les citoyens dans la dématérialisation des démarches administratives, l’e-administration. Des collectivités viennent de créer l’association Open Data France. Il s’agit de mettre gra-tuitement en ligne des données publiques pour être utilisées par les citoyens et les entreprises. Cette banque de données a déjà généré la création de « pépites numériques » dans la ville Rose : Calendeev (décou-verte de sorties) ; Pig Data (destina-tion des impôts) ; Ville Sonore (connaissance de l’histoire de la ville) ; Bus 31 (optimisation des transports en commun)... Cette source de gisement économique est aussi profitable pour les citoyens.

« montoulouse.fr »

La ville s’est dotée d’un portail de services en ligne « montoulouse.fr », où les habitants ont accès à une foultitude de services : inscription aux écoles, réserve et paiement de la cantine des enfants, rendez-vous pour obtenir ou renouveler le

passeport ou la carte d’identité... Dans ce portail interactif, le citoyen peut disposer d’un dossier unique. On peut également avoir accès à la billetterie en ligne pour tous les types de manifestations.

Les transports

Les applications les plus nombreuses du numérique sont disponibles dans les loisirs et les transports en com-mun. Tisséo propose ainsi plusieurs usages : plan du réseau interactif avec recherche d’itinéraire intégré et ce sur téléphone mobile par SMS ou audiotel ; site web sur Smart-phone proposant la géolocalisation ; bornes d’information pour les voya-geurs pour connaître l’arrivée du prochain bus ; plateforme d’infor-mation multimodale pour combi-ner plusieurs modes de trajets avec plusieurs modes de transport... Joël Carreiras, élu toulousain, qui pré-side l’Association Française de l’in-formation multimodale et billettique, le « pilote toulousain » dans l’adjonc-tion du numérique dans les trans-ports en commun, révèle ainsi : « nous travaillons sur des axes

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LES CHIFFRES

94%des habitantsde la Haute-Garonne disposent d’un téléphone mobile

80%des foyers de la Haute-Garonne sont équipés d’un ordinateur personnel

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L’utilisation de la carte Pastel dans les transports en commun.

DOSSIER

30 Les cahiers thématiques MPS / NUMÉRIQUE / Novembre 2013

majeurs : la billettique pour faciliter la simplicité et l’interopérabilité et l’information aux voyageurs ».

Les technologies sans contact

Associée à d’autres entités (Tisséo, Université de Toulouse, Aéroport, Office de Tourisme...), la Ville est candidate à un appel d’offres natio-nal sur « les technologies sans contact ». Ainsi sur la carte « mon toulouse », des abonnements pour les transports (carte Pastel de Tis-séo), aux loisirs (Cité de l’Espace), aux parkings (aéroport)... seront utilisés par la technologie sans contact (NFC) via de nouveaux por-tables équipés de micro-antennes.

Expérimentations

La technologie sans contact fait l’objet de nombreuses expérimen-tations. On peut citer : l’auto-partage

des véhicules pour les collectivités (usage abandonné car très difficile à mettre en œuvre, même si Conti-nental développe cet usage pour les loueurs de voitures) ; « Sogrid » développée par ERDF (équipement d’une partie de la ville pour connaître la consommation électrique en temps réel) ; le chargement rapide de batteries des véhicules élec-triques développé par le Groupe Cahors ; ou, encore à l’étude, la vente de titres de transport par internet et sur Smartphone ainsi que sa validation à partir de ce der-nier... Cette technologie sera de plus en plus présente dans la vie des citoyens, rendant celle-ci plus facile et moins onéreuse. Elle est aussi une incitation permanente à la créativité et à l’innovation, même si parfois, on invente « la casserole carrée pour éviter au lait de tourner » comme le prônait Alphonse Allais.

J. Subirats

Pierre CohenMaire de Toulouse,

président de Toulouse Métropole

Quel est le fil conducteur du développement du numérique de Toulouse Métropole ? Le numérique présente un fort potentiel de dévelop-pement économique et de création d’emplois. Les usages qui en sont faits révolutionnent la « ville intel-ligente » de demain et les pratiques de ses habitants. C’est pourquoi Toulouse Métropole accompagne le développement de la filière, soutient le développement des usages, tout en veillant à trouver un juste équilibre entre une technologie toujours plus performante et son accès par tous les citoyens.

Quels sont les projets dans le numérique de la métropole ? Nous étendons l’e-administration et nous favorisons l’utilisation des données publiques. Nous avons lancé l’association Open Data France, que je préside. Nous déployons les technologies sans contact, qui permettront aux Toulousains d’accéder aux transports, aux musées et piscines, avec un support unique. La Cantine Toulouse va s’ouvrir à deux nouvelles fonctions : un laboratoire des usages et un espace d’hébergement pour les jeunes entreprises. Enfin, nous candidatons à l’appel à projet « quartiers numériques » pour offrir une lisibilité inter-nationale à notre filière numérique.

Propos recueillis par J. Subirats

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LE BON EXEMPLE

L’application numérique de Geovelo sur l’agglomération tou-lousaine est en phase de test pour une année encore. La Compagnie

des Mobilités, qui porte ce projet, milite pour un développement du vélo notamment pour le trajet domicile-travail. Via un site web ou un Smartphone « on offre le guidage sur le vélo » précise Gaël Sauvanet, directeur technique de La Compagnie des Mobilités. Il s’agit de pro-

poser un portail unique pour les cyclistes et surtout sur la cyclabilité des com-munes de Toulouse Métropole. Le site Internet est actif et disponible mais les applications mobiles n’ont pas encore été validées par la commu-nauté urbaine.

Geovelo, le vélo simplifié

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Utilisation du Smartphone sur son vélo.

Fiche d’identitéLe calculateur d’itinéraire dédié aux vélos a été développé par la Compagnie des Mobilités, une SARL tourangelle, est actuellement en fonctionnement sur Paris, Nantes et Tours (www.geovelo.fr).

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EMPLOI - FORMATION

32 Les cahiers thématiques MPS / FINANCES / Octobre 2013

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L’informatique et le numérique ne connaissent pas la crise et les jeunes diplômés du secteur trouvent facilement un poste. « Nos étudiants n’ont pas de

difficultés à trouver de l’emploi en infor-matique ou en réseaux et télécoms », assure Laurent Andrieux, chef du dépar-tement Réseaux et Télécoms de l’IUT de Blagnac. « Il y a de l’emploi dans tous types d’entreprises, pas seulement en SSII. » C’est encore plus vrai pour les compé-tences les plus pointues. « Un développeur expert en java et en applications mobiles met moins d’une journée à trouver un emploi », affirme Jean-Pierre Bayol, direc-teur de Digital Place, cluster d’entreprises numériques de Midi-Pyrénées.

L’aéronautique et l’espace tirent l’emploi

Logiquement au vu de son poids dans l’économie locale, c’est l’aérospatial qui tire une grande partie de l’emploi de l’ingénierie informatique. Chez SII, 70% des consultants travaillent dans l’aéro-nautique. « A Paris, beaucoup de nos salariés travaillent dans l’informatique

bancaire, alors qu’à Toulouse, 45% tra-vaillent sur les systèmes aéronautiques, parfois plus proches de l’avionique », décrit Catherine Simao, responsable RH Sud-Ouest de la SSII. « Les personnes qui font des technologies de l’information représentent 33 à 40% de notre activité. »

Retournement en vue

La branche services du Medef 31 a récem-ment lancé une alerte au sujet de la

baisse d’activité pour le numérique atta-ché à la conception d’avions, Airbus ne concevant plus de nouveaux modèles. « On s’attend à une baisse de 5 à 7 000 emplois chez les sous-traitants l’an pro-chain », s’inquiète Luc Marta de Andrade, délégué régional du Syntec numérique. « Ce qui n’empêchera pas une augmen-tation d’activité sur les systèmes d’in-formation liés à la fabrication. » Mais, comme les profils professionnels ne sont pas interchangeables, des

Selon les prévisions de l’APEC pour 2013, 26% des 7 700 à 8 800 recrutements cadres en Midi-Pyrénées se font dans les métiers de l’informatique. Les SSII totalisent à elles seules 70% des embauches, tirées par les besoins du secteur aéronautique. Mais les PME innovantes du numérique sont également en quête de compétences.

Po i n t d e v u e d u D R H

Florence Assouline, DRH de la division Aérospatiale et Défense de Cap Gemini

« Le marché aéronautique et espace est en croissance, avec une vraie transformation des systèmes d’infor-mation de nos clients. Les profils que l’on embauche sont très demandés. Heureusement, Cap Gemini a une bonne image employeur, ce qui attire nos futurs salariés. »©

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Gros besoins en compétences pointues

L’école d’ingénieurs ISIS, à Castres, annonce 100% d’embauches trois mois après la sortie.

EMPLOI - FORMATION

Les cahiers thématiques MPS / FINANCES / Octobre 2013 33

Po i n t d e v u e d e l a f o r m a t r i c e

Marianne de Michiel, chef de département Informatique de l’IUT de Blagnac

« Nous avons 20 démissions par an car les jeunes ont une vision erronée de l’informatique, plus proche de leur utilisation (jeux, internet) que de la conception. Il y a moins de 10% de filles en DUT informatique comme en Réseaux et télecoms. Il y a un pro-blème d’image du métier. »©

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Jean-Pierre Bayol, directeur de Digital Place

Quelle est la situation de l’emploi dans l’informatique en région toulousaine ?Elle est contrastée, avec un paysage lié à l’indus-trie locale (aéronautique et spatial) et un autre qui se développe au niveau national voire inter-national. 5 000 à 7 000 emplois vont être supprimés dans l’ingénierie à cause de la fin de la conception des grands programmes aéronau-tiques, mais avec l’augmentation des cadences de production, on peut s’attendre au renforcement des systèmes d’information pour les processus métiers (logistique, gestion de production…). Les PME du secteur, plus tirées par l’international, ont de belles perspectives.

Ces PME rencontrent-elles des difficultés à recruter ?Les PME sont toutes en recherche de compétence, surtout dans le monde du logiciel avec des inno-vations technologiques. Elles ont des gros besoins non pourvus de compétences expertes. Il y a de grosses tensions sur les métiers d’ingénieurs sur application web, mobile, java, et des besoins de chefs de projets pour piloter des projets complexes. Or les PME ont moins de visibilité et d’attracti-vité que les grosses entreprises qui peuvent proposer des package RH.

Les métiers du numérique ont-ils un problème d’image ?Il y a une désaffection des jeunes pour les métiers scientifiques. C’est pourquoi Digital Place et le Syntec numérique font la promotion des métiers du numérique au lycée, voire au collège : pour donner à voir ces métiers et faire comprendre les opportunités.

Propos recueillis par Catherine Sanson-Stern

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reconversions seront nécessaires. « L’in-formatique est très hétérogène et pas facile à reconfigurer », explique le direc-teur de U-need. « Tous les acteurs vont devoir se mettre autour de la table pour éviter la casse. »

De gros besoins dans les PME

La région compte aussi de nombreuses PME innovantes dans les domaines des technologies de l’information. Les 200 regroupées au sein du cluster Digital Place (lire l’interview de son directeur Jean-Pierre Bayol) annonçaient 6 000 recrutements il y a deux ans et autant cette année. Mais nombreuses d’entre elles disent avoir du mal à attirer les compétences dont elles ont besoin, faute de visibilité. C’est le cas d’Unitag, star-tup de marketing digital créé en 2011 par sept étudiants de l’INP-ENSEEIHT, qui emploie aujourd’hui douze per-sonnes, dont certains issus de l’Epitech (Ecole pour l’Informatique et les nou-velles Technologies) qui forme de « très bons développeurs », ou de la filière universitaire MIASH (Mathématiques, Informatique Appliquées et Sciences Humaines et Sociales). Même situation pour l’éditeur de logiciels Eurecia qui a recruté beaucoup de diplômés du mas-ter ASIC (Architecture des Systèmes d’Information et de Communication) de Toulouse 3. « Les ingénieurs ENSEEIHT ou INSA n’ont d’yeux que pour les grosses entreprises », regrette son directeur Pas-cal Grémiaux.

L’émergence de nouveaux métiers

Par définition très évolutif, le numérique voit apparaître des nouvelles fonctions. « Les métiers en émergence sur les fonc-tions cadres sont liés à l’évolution tech-nologique (mobiles, internet, cloud) comme développeur web, community manager, webmarketeur, référenceur web, trafic manager… », détaille Jean-Sébastien Fio-renzo de l’APEC. « Il y a aussi de plus en plus besoin de directeurs et chefs de pro-jet technique, de RRSSI (responsable sécu-rité et risques des systèmes d’information), de responsables de data center et d’urba-nistes SI ». Et selon l’expert de l’APEC, « l’offre de formation régionale (écoles et universités) répond à la majeure partie des attentes des entreprises ».D’ailleurs, toutes les formations informa-tique et numérique de la région annoncent d’excellents taux d’insertion de leurs étu-diants. C’est le cas de l’école d’ingénieurs castraise ISIS (Informatique et Systèmes d’Information pour la Santé), qui annonce 100% d’embauches trois mois après la sortie et souhaite tripler d’ici trois ans le nombre de ses étudiants du master Miage (Méthodes Informatiques Appliquées à la Gestion des Entreprises) ou encore des masters de webdesign et de webmaster du lycée Saliège et de l’université Toulouse 1, créés par Christophe Alcantara, ensei-gnant chercheur spécialiste de l’e-répu-tation, qui annonce 80% d’insertion à trois mois. Reste à convaincre les jeunes de s’engager dans ces filières d’avenir.

Catherine Sanson-Stern

L E S A C T E U R SSERVICES

34 Les cahiers thématiques MPS / NUMÉRIQUE / Novembre 2013

IRIT (Institut de Recherche en Informatique de Toulouse)UMR 5505 CNRS / INPT-ENSEEIHT /UPS / UT1 - 118, route de Narbonne31062 Toulouse Cedex 9Tél. : 05 61 55 67 65www.irit.fr [email protected] Effectif : 778Activité : Programmation, intelligence artificielle, systèmes cognitifs, informatique des images, des sons et des textes, réseaux. Directeur : Michel Dayde

ISIS (Informatique et Systèmes d’Information pour la Santé)Campus Universitaire Avenue George Pompidou81100 CastresTél. : 05 63 51 24 01www.isis-ingenieur.fr [email protected] Forme juridique : Établissement publicActivité : Formation d’ingénieurs informaticiens aux compétences santé. Directeur : Bernard Rigaud

IUT Blagnac1, Place Georges Brassens 31700 BlagnacTél. : 05 62 74 75 76www.iut-blagnac.fr [email protected] Forme Juridique : Établissement public - Rattaché à UTM Toulouse 2Activité : DUT en 2 ans et Bac pro en 3 ans. Spécialités : Informatique ; Réseaux et Telecom. Directrice : Laurence Redon

IUT Toulouse ABP 67701 - 115 c, Route de Narbonne31077 Toulouse cédex 4Tél. : 05 62 25 80 00http://iut.ups-tlse.fr [email protected] Forme Juridique : Établissement public - Rattaché à UPS Toulouse3Activité : DUT Métiers du Multimédia et de l’Internet proposé sur le site de Castres Directeur : Patrick Laurens

IUT Rodez50, avenue de Bordeaux - 12000 RodezTél. : 05 65 77 10 80www.iut-rodez.fr [email protected] Forme Juridique : Établissement public - Rattaché à UT1 Activité : Site délocalisé de l’université Toulouse I Capitole. DUT informatique. Directeur : Jean-Yves Bruel

IUT Tarbes1, rue Lautréamont - CS 41624 65016 TarbesTél. : 05 62 44 42 02www.iut-tarbes.fr [email protected] Forme Juridique : Établissement public - Rattaché à UPS Activité : D.U.T. Génie électrique et informatique industrielle Directeur : Cédric Haurou-Bejottes

LAAS-CNRS (Laboratoire d’Analyse et d’Architecture des Systèmes - UPR 8001)7, avenue Colonel Roche31031 Toulouse Cedex 4Tél. : 05 61 33 62 00www.laas.fr [email protected] Forme Juridique : EPSTActivité : Laboratoire de recherche dans les Sciences et Technologies de l’Information et de la communication. Directeur : Jean ArlatDirecteur adjoint : Anne-Marie Gue

Lycée post-bac Saliège3 rue Georges Bernanos31131 Balma CedexTél. : 05 61 24 78 40 www.saliege.com [email protected] Forme Juridique : Établissement privéActivité : Licence professionnelle de développeur d’applications internet en co-habilitation avec l’UT1 Sciences Sociales. Directeur : Alain Copin

UPS (Université Paul Sabatier - Toulouse 3)118, route de Narbonne31062 Toulouse Cedex 4Tél. : 05 61 55 66 11 www.univ-tlse3.fr [email protected] Forme Juridique : Établissement publicActivité : Masters proposés : « Concepteur en Architecture de Machines et de systèmes Informatiques (CAMSI) ; « Informatique et télécommunication » (IT) ; « Développement Logiciel » (DG) ; « Intelligence Artificielle et Reconnaissance des Formes » (IA & RF) ; « Systèmes et Microsystèmes Embarqués » SME. DUT proposés : « Services et réseaux de communication » à Tarbes ; « Métiers du Multimédia et de l’Internet » à Castres ; « Génie Electrique et Informatique Industrielle » à Toulouse.Président : Bertrand Monthubert

Les principaux organismes de recherche et d’enseignement supérieur… Les opérateurs… Les réseaux…

RECHERCHE ET ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

CERFACS (Centre Européen de Recherche et Formation Avancée en Calcul Scientifique)42, avenue Gaspard Coriolis31057 Toulouse Cedex 1Tél. : 05 61 19 31 31www.cerfacs.fr [email protected] Forme juridique : Société civile de rechercheCA : 7,4 M€Activité : Méthodes de résolution par modélisation et simulation numérique adaptées aux problèmes scientifiques de trés grande taille.Directrice : Catherine LambertDirecteur Adjoint : Pierre-Henri Cros

CETIR (Centre Européen des Technologies de l’Information en milieu Rural)ZA Pic Pyrénées Innovation65150 Saint-Laurent-de-NesteTél. : 05 62 50 16 00www.cetir.net [email protected] juridique : AssociationActivité : Contribuer à la création d’entreprises innovantes liées aux nouvelles technologies, en milieu rural.Président : Guy Serres

Centre Universitaire Jean-François ChampollionPlace de Verdun - 81012 Albi Cedex 9Tél. : 05 63 48 17 17www.univ-jfc.fr [email protected] Forme juridique : EPAActivité : Master « Géographie et Aménagement : Développement des villes et des territoires numériques ». DUT informatique sur à Albi. Licences professionnelles « Conduite et Gestion de Projets Industriels en PMI/PME » et « Electricité - Electronique conduite de projets et nouvelles technologies » à Rodez.Président : Christian Desmoulins Directeur : Hervé Pingaud

Epitech19, rue Bayard - 31000 Toulouse Tél. : 01 44 08 00 15www.epitech.eu [email protected] Juridique : AssociationActivité : École supérieure d’informatique (Bac +5), Directeur du Développement Régional : Philippe CosteDirecteur Pédagogique Régional : Gildas Vinson

Ingésup - Toulouse Parc de la Plaine25 bis, avenue Marcel Dassault31500 Toulouse Tél. : 08 00 60 06 33www.ingesup.com [email protected] Forme Juridique : SASActivité : Enseignement supérieur en informatique.Président : Lionel DesageDirecteur régional : Boris Leduc

INP - ENSEEIHT (École Nationale Supérieure d’Electronique, d’Electrotechnique, d’Informatique, d’Hydraulique et des Télécommunications)2, rue Charles Camichel - BP 712231071 Toulouse Cedex 7Tél. : 05 34 32 20 00www.enseeiht.fr [email protected] Forme Juridique : Établissement publicActivité : École d’ingénieurs. Directeur : Alain AyacheDirecteur adjoint : Philippe Berger

INSA (Institut National des Sciences Appliquées)Complexe Scientifique 135, avenue de Rangueil31077 Toulouse Cedex 4Tél. : 05 61 55 95 13www.insa-toulouse.fr [email protected] Forme Juridique : EPCSActivité : Formation d’ingénieurs en automatique et électronique, ingénieurs informatique et réseaux. Directeur : Didier MarquisChargée des relations entreprises : Aurélie Vidaillac

L E S A C T E U R S

Les cahiers thématiques MPS / NUMÉRIQUE / Novembre 2013 35

UT1 (Université Toulouse 1 Capitole)2, rue du Doyen Gabriel Marty31042 Toulouse Cedex 9Tél. : 05 61 63 35 00 www.univ-tlse1.fr [email protected] Forme Juridique : Établissement publicActivité : Masters numériques : « Ingénierie et gestion des systèmes d’information » (IGSI) ; « Architecture des systèmes d’information et de communication » (ASIC) commun avec UPS Toulouse 3 ; « Systèmes d’information et aide à la décision » (SIAD) ; « Méthodes informatiques appliquées à la gestion » (MIAGE) commun avec UPS Toulouse 3.Président : Bruno Sire

UTM (Université de Toulouse le Mirail - Toulouse 2)5, allées Antonio Machado31058 Toulouse Cedex 9Tél. : 05 61 50 42 50www.univ-tlse2.fr [email protected] Forme Juridique : Établissement publicActivité : Masters : Informatique et Télécommunications (IT) ; Informatique Collaborative en Entreprise (ICE) ; Informatique, Statistiques,

Mathématiques Appliquées à la Gestion de production (ISMAG). DUT Informatique à Blagnac.Président : Jean-Michel Minovez

LES OPÉRATEURS

Adista Midi-Pyrénées1110, rue Jean Bart - Technoparc 831670 LabègeTél. : 05 82 99 31 50www.adista.fr [email protected] Forme Juridique : SAS Effectif : 3 CA : 30,72 M€Activité : Opérateur en télécoms pour PME et collectivités.Directeur régional Sud-Ouest : Didier MagninResponsable agence de Toulouse : Olivier Dauchez

AlsatisParc Technologique du Canal 11, avenue de L’Europe31520 Ramonville-Saint-AgneTél. : 05 47 74 74 14www.alsatis-entreprises.com [email protected] Forme Juridique : SASEffectif : 48

CA : 7,7 M€ Activité : Opérateur télécoms multi- technologies et fournisseur d’accès et de services Internet alternatifs.Président : Vincent SabathierDG : Antoine Roussel

Ariège TelecomParc technologique Delta Sud09340 VerniolleTél. : 05 61 69 35 [email protected] www.ariege-telecom.frForme Juridique : SASEffectif : 5CA : 4,5 M€ Activité : Exploitation de réseau télécom. Contrat de Délégation de Service Public avec le département de l’Ariège.Président : Cyril LuneauDirecteur général : Alain Morales

Auvea Ingénierie - Vivéole100, Route de Francazal31120 Portet-sur-GaronneTél. : 05 62 18 31 08www.auvea-ingenierie.fr [email protected] Juridique : SARL unipersonnelleEffectif : 14CA : 1,9 M€

Activité : Solutions d’accès Internet haut-débit basées sur des satellites (désenclavement de zones blanches).Gérant : Alexandre Semenadisse Gérant : Xavier Palis

Cogent Communication France125 bis, chemin du Sang de Serp31000 ToulouseTél. : 01 49 03 18 00www.cogentco.com [email protected] Forme Juridique : SASUEffectif : 23CA : 13,8 M€ Activité : Télécommunications filiaires Président : David Schaeffer

Completel17, boulevard de la Gare - BP 583731505 Toulouse Cedex 5Tél. : 05 67 31 15 00www.completel.fr [email protected] Forme Juridique : SASEffectif : 776CA : 564,2 M€ Activité : Service de télécom voix et données très haut débit sur infrastructures en fibre optique et hébergement.Directeur des ventes Sud-Ouest : Eric Sabadie

L’AriègeTerre d’accueil

et de développementde la e-autonomie

Découvrez notre plateforme de services spécifiquesL’Ariège est un territoire d’expérimentation lisible pour les entreprises et les professionnels souhaitant développer des technologies liées à l’e-autonomie et répondant aux besoins des

professionnels de santé ou acteurs du monde médico-social.

• Recherche et mobilisation des compétences, des entreprises et/ou des porteurs de projets pour répondre à vos besoins

• Accompagnement et Ingénierie de projet

Vous avez un projet e-autonomie ? Contactez-nous [email protected] - 05 61 69 00 09

• Plateau gérontechnologique « Cap Bellissen » : une solution immobilière dédiée

• Expertise en « Silver Economie » • Mobilisation d’aides financières et financement d’études (sous condition)

36 Les cahiers thématiques MPS / NUMÉRIQUE / Novembre 2013

Covage Networks40, rue du Village d’entreprises31670 LabègeTél. : 05 62 24 20 50www.covageservices.com [email protected] Juridique : SASUEffectif : 110CA : 20,16 M€ Activité : Opérateur d’infrastructures. Acteur du Très haut débit sur fibre optique.Président : Jean-Michel Soulier Directeur : Philippe Mlakar

Coval NetworksPlace Village des Entreprises31670 LabègeTél. : 05 62 24 20 50www.coval-networks.com [email protected] Forme Juridique : SASEffectif : 5CA : 978,6 K€ Activité : Délégataire de service public pour le très haut débit CLEO du Sicoval.Président : Jean-Michel SoulierDirecteur : Philippe Mlakar

Crypteo12, Chemin de la Bouissounade 81150 LagraveTél. : 05 63 42 22 22www.crypteo.com [email protected] Forme Juridique : SARLEffectif : 8CA : 772,1 K€ Activité : Téléphonie fixe et mobile, accès internet ADSL et SDSL, interconnexion des sites.Gérant : Thomas Frezouls

E-téra46, Rue Sere de Rivieres - 81000 AlbiTél. : 05 63 43 30 00www.e-tera.com [email protected] Forme Juridique : Société anonyme d’économie mixteEffectif : 35CA : 6,1 M€ Activité : Opérateur de télécommunications.PDG : Thierry CarcenacDirecteur : Marc Gauché

FullSaveHôtel Télécoms40, rue du Village d’Entreprises31670 LabègeTél. : 05 62 24 34 18www.fullsave.com [email protected]

Forme Juridique : SASEffectif : 13CA : 1,67 M€ Activité : Hébergeur et opérateur Internet. Président : Laurent BaccaDirecteur Général : Hugues Brunel

Hautes-Pyrénées Numérique30, Rue Edouard Dallas 65600 SéméacTél. : 05 62 31 69 36www.hautes-pyrenees-numerique.fr [email protected] Juridique : SASEffectif : 6Activité : Exploitation du réseau de communications haut et très haut débit pour le département des Hautes- Pyrénées (Partenariat Public Privé).Président : Eric JammaronDirecteur de concession : David Touaibi

IMS NetworksTechnopole du Causse - BP 7000981115 Castres CedexTél. : 05 63 73 50 13www.imsnetworks.com [email protected] Forme Juridique : SAEMEffectif : 30CA : 5,1 M€ Activité : Opérateur de Télécommunication très haut débit à vocation professionnelle et économique. Gestionnaire du réseau à très haut débit de Castres-Mazamet. Président : Jacques LimouzyDirecteur général délégué : Thierry Bardy

IneonetParc Technologique - Delta Sud09340 VerniolleTél. : 05 61 69 00 70www.ineonet.com [email protected] Forme Juridique : SARLEffectif : 9CA : 602 K€ Activité : Opérateur internet local.Gérant : Alexandre Poncini

Neo Telecoms10, rue des Frères Peugeot ZI Vidailhan - 31130 BalmaTél. : 01 79 97 96 46www.neotelecoms.com [email protected] Forme Juridique : SASEffectif : 48CA : 21,5 M€ Activité : Opérateur global

créateurs de business numériques

e-commerceaux solutions mobiles,des réponses sur-mesures en stratégie globale

du site

Prixdu développement local 2011

GrandPrix 2010maison-lascours.frungoutdici.fr

05 34 251 641Agence Web Toulousainecontact@creabil is.com

L E S A C T E U R S

L E S A C T E U R S

Les cahiers thématiques MPS / NUMÉRIQUE / Novembre 2013 37

d’infrastructures d’hébergement et télécoms qui opère en propre ses fibres optiques, datacenters de proximité (dont Toulouse), réseaux privés, transit IP et Cloud.Président : Didier SoucheyreDirecteur général : Florian Duboys

Net Aveyron - Altitude InfrastructuresLe Boscus - 12850 Onet-le-ChâteauTél. : 05 65 69 72 81www.netaveyron.fr [email protected] Forme Juridique : SASEffectif : 2CA : 389 K€Activité : Exploitation du réseau de communications haut et très haut débit pour le département de l’Aveyron.PDG : David El FassyChargée d’affaires marché public : Corinne Herrera Chargé d’affaires marché privé : Stéphane Olivié

Newtech Interactive3, chemin du Pigeonnier de la Cépière BP 53575 - 31035 Toulouse cedexTél. : 05 61 43 20 20www.newtech.fr [email protected] Forme Juridique : SAEffectif : 20CA : 17 M€ Activité : Opérateur télécom, fournisseurs de services vocaux et solutions de centre d’appels, centre serveur et hébergeur de services multimédia.PDG : Eric Labarbarie

Orange Midi-Pyrénées9, rue Camichel - BP 3512131512 Toulouse cedex 5Tél. : 05 62 15 66 66www.orange.com Forme Juridique : SAEffectif : 4 968CA : 20,603 Md€Activité : Opérateur en télécommunications.Directeur Orange Sud (Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon) : Pierre Clément Délégué régional Midi-Pyrénées : Jean-Christophe Arguillère

SFR - Région Sud-OuestZAC Basso-Combo12, rue Paul Mesplé - BP 6061631106 Toulouse cedex 01Tél. : 05 62 23 56 00www.sfr.fr

relations-regionales.sudouest @sfr.com Forme Juridique : SA à conseil d’administrationEffectif : 340CA : 11 Md€ Activité : Opérateur en télécommunications.Directeur Région Sud-Ouest : Guillaume FaureResponsable Région Sud-Ouest SFR Business Team : Blandine Dalon-VirondaudResponsable régional du Mobile IT Program : Axelle Haramburu

SPL RIN - Réseaux d’Infrastructures Numériques1, avenue Jacques Chaban Delmas31500 ToulouseTél. : 05 31 22 91 94www.lesepl.fr [email protected] Forme Juridique : SA à conseil d’administrationEffectif : 3CA : 3 M€ prévus pour 2014 (création en 2013) Activité : Établissement et exploitation des infrastructures de communication pour les collectivités actionnaires (Toulouse et Toulouse Métropole).Président : Louis GermainDirecteur général : Thierry Cavaillé

Stella Telecom9, rue de Sébastopol - BP 2153131015 Toulouse Cedex 6Tél. : 01 76 73 92 92www.stella-telecom.fr [email protected] Forme Juridique : SASEffectif : 20CA : 4,924 M€ Activité : Opérateur national de télécommunications dédié aux entreprises.Président : Laurent Bernauer

Tetaneutral.net C/O Laurent Guerby10, chemin Tricou 31200 Toulouse Tél. : 05 33 00 33 36 [email protected] Juridique : AssociationActivité : Fournisseur d’accès associatif, opérateur internet local.Président : Laurent Guerby

Touix - Toulouse Internet ExchangeC/o Fullsave 26, rue de Gironis - 31100 ToulouseTél. : 05 62 24 34 18 www.touix.net [email protected] Forme Juridique : AssociationActivité : Favoriser et faciliter le peering (accord d’interconnexion des réseaux) entre les opérateurs membres de l’association.Président : Claude CombesVice-Président : Hugues Brunel

LES RÉSEAUX

Artilect FabLab Toulouse27bis Allées Maurice Sarraut31300 ToulouseTel : 06 09 03 18 [email protected] juridique : AssociationActivité : Atelier numérique mutualisé permettant à tout public de venir tester son idée et de créer son prototype.Président : Nicolas LassabeFab Manager : Philippe Semenaz

La Cantine Toulouse27, rue d’Aubuisson31000 ToulouseTél. : 05 32 10 81 20www.lacantine-toulouse.org [email protected] Forme Juridique : AssociationActivité : Espace d’animation du Numérique, d’échanges, de rencontres et d’expérimentation ouvert à tous. Co-working, accueil d’événements d’entreprises, ateliers, barcamp...Président : Thierry BardyDirecteur : Edouard Forzy

DigitalPlaceLe Diapason, Bat C, 109 Rue Bart31670 LabègeTél. : 05 34 31 41 95www.digitalplace.fr [email protected] Forme Juridique : AssociationActivité : Cluster d’entreprises du numérique de Midi-PyrénéesPrésident : Daniel Benchimol

Directeur : Jean-Pierre Bayol

La Mêlée27, rue d’Aubuisson31000 ToulouseTél. : 05 32 10 81 [email protected] http://www.lamelee.com Forme Juridique : AssociationActivité : Association fédératrice des acteurs de l’économie numérique. Valorisation des TIC et de leurs usages dans le Sud-Ouest, organisation de manifestations professionnelles. Délégué Général et co-président : Edouard ForzyCo-présidente : Alix HowardCo-président : Philippe Coste

Sensing Valley51 rue Ampère 31370 LabègeTél. : 05 62 24 10 10www.sensingvalley.com Forme Juridique : AssociationActivité : Cluster dans le domaine des réseaux de capteurs intelligents rassemblant 12 PME toulousaines.Président : Gérald Balandrau

Syntec Numérique8, avenue José CabanisBP 33180 - Quint-Fonsegrives31131 Balma CedexTél. : 05 61 35 20 50www.syntec-numerique.fr [email protected] Juridique : AssociationActivité : Fédération professionnelle des sociétés d’ingénierie informatiqueDélégué régional : Luc Marta de Andrade

La TIC Valley425, rue Jean Rostand31670 LabègeTél. : 05 82 08 07 87www.tic-valley.fr [email protected] Forme Juridique : AssociationActivité : Communauté d’entreprises innovantes. Mutualisation de services, échanges.Président : Ludovic Le Moan Vice-Président : Vincent LemondeVice-Président : Hervé Schlosser

PLUS DE CONTACTS SUR .fr

E N S AV O I R P LU SSERVICES

38 Les cahiers thématiques MPS / NUMÉRIQUE / Novembre 2013

SELECTION Le SUIO (Service Universitaire d’Information et d’Orientation) de l’université Paul-Sabatier propose un site très complet sur les formations en sciences numériques (de bac+2/3 à bac+5 masters et écoles) avec des informations sur les métiers, le marché de l’emploi, les entre-prises du secteur, la recherche et les pôles de compétitivité. Vous y trouverez aussi une revue de presse spécialisée et des offres de stages ou d’emploi.

ANALYSE

MESURE DE LA SOCIÉTÉ DE L’INFORMATION MONDIALEwww.itu.int L’Union internationale des télé-communications (UIT) vient de présenter les dernières données sur la pénétration des TIC dans le monde. Un des éléments clés de ce rapport est l’indice du développement des TIC (IDI), qui établit un classe-ment de 155 pays. La Corée du Sud continue d’être en pointe, pour la 3è année. Elle est suivie par les pays nordiques (Suède, Islande, Danemark, Finlande, Norvège). La France se classe au 18e rang mondial, gagnant une place.

PRATIQUE

LE GUIDE DES BONNES PRATIQUES DE LA « VILLE NUMÉRIQUE »www.syntec-numerique.fr/actualite/guide-bonnes-pratiques-ville-numeriqueSyntec Numérique a créé en 2011 un comité « Ville Numérique » afin de suivre les pratiques et projets innovants de villes françaises dans différents domaines (énergie, transport, bâtiment, santé, éducation, développement économique, sûreté / sécurité, loisirs / culture, e-citoyenneté). Après avoir lancé en juin dernier le baromètre des villes numé-riques, ce comité a souhaité élaborer un nouveau document : le « guide des bonnes pratiques de la ville numérique », pré-senté le 25 septembre dernier, à l’occasion de l’assemblée des maires des grandes villes de France (AMGVF).

FORMATION

TOUT SUR LE NUMÉRIQUE PAR LE SUIO DE TOULOUSE 3www.netvibes.com/suiotoulouse3

ENTREPRISES & CULTURE NUMERIQUE Publié par le Cigref, Réseau de Grandes Entreprises, l’ouvrage (un e-boock) est le résultat de plusieurs mois de réflexion de la part de 140 dirigeants impliqués dans la transformation numé-rique de leurs entreprises. Ecrit par des dirigeants et pour des dirigeants, cet ouvrage montre comment l’introduction des technologies numériques génère de profonds changements sur la stratégie, le modèle d’affaire et la gouvernance de l’entreprise.www.entreprises-et-cultures-numeriques.org

LA DYNAMIQUE DE L’INTERNET, PROSPECTIVE 2030

Le Commissariat général à la stratégie et à la prospective, rattaché au gouvernement, a fait réaliser cette étude par Telecom ParisTech et la Fondation Internet Nouvelle Génération, publiée fin juin. Objectif : établir les tendances, les incertitudes et les tensions liées à l’évolution de l’internet, à l’horizon 2030. Six propositions ont été formulées, destinées à soutenir la ré-industrialisation de l’Europe dans le numérique et à adapter la régulation à l’influence croissante que l’internet exercera sur la société.www.strategie.gouv.fr/content/CP-etude-internet-prospec-tive-2030

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