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170s Poster 146 Posters Ddpistage prdcoce de I'hypotension orthostatique apres chute, perte de connaissance ou malaise chez le sujet fig6 hospitalisd en urgence I Billy ~, L Cloarec-Blanchard 2, M Lipski 2, I Macquin-Mavier 2, JL Lejonc ~ Le but de notre 6tude a 6t6 de d6terminer la pr6valence de l'hypotension orthostatique (HTO) et de chercher une cor- r61ation entre les prises de mddicaments hypotenseurs et la fr6quence de 1' HTO dans une population de sujets ag6s hos- pitalisds en urgence pour chute, malaise ou perte de connais- sance (PC). M4thode Cent cinquante-huit patients (38 hommes, 120 fem mes, age moyen : 81 + 9 ans) ont 6t6 admis en urgence pour chute sans PC (55%), malaise (32%) ou PC (13%) de mars ~tnovembre 1993. L'HTO a 6t6 cherchde par une 6preuve sur table bas- culante avec une inclinaison de 60 ° pendant 10 rain, le matin jefin, dans la semaine suivant l'admission. L'HTO a 6t6 d6finie par une chute de la pression art6rielle systolique su- p6rieure h 20 mmHg. R4sultats Une HTO a 6t6 trouv6e dans 40% des cas (chutes : 43%, PC : 43%, malaises : 34%). Aucune corr61ation n'a 6t6 trouv6e respectivement entre le nombre de m6dicaments potentiel- lement hypotenseurs pris le jour de l'6preuve (vasodilata- teurs, antihypertenseurs, tricycliques, diur6tiques) et la fr6- quence de I'HTO (aucun m6dicament : 40%, 1 m6dicament : 38%, 2 m6dicaments 40%, 3 et plus : 46%). Conclusion La pr6valence de I'HTO mesur6e par 1' 6preuve sur table bas- culante est 61ev6e darts la population 6tudi6e. Elle n'est pas expliqu6e par les seules prises m6dicamenteuses. 1 Service d'urgences-medecine g#n#rale, 2 Service de pharmacologie clinique, hfpital Henri-Mender, 51, av du Mal-de-Lattre-de-Tassigny, 94010 Creteil Cedex, France Poster 147 I~valuation de la T3 et de la rT3 dans une population figde ambulatoire B Goichot 1, JL Schlienger 1, F Grunenberger 1, A Pradignac ~, R Sapin 2 La triodothyronine (T3) et la rdverse T3 (rT3) - son isom~re physiologiquement inactif- sent des produits du mdtabo- lisme p6riphdrique de la thyroxine. Celui-ci peut atre pertur- b6 en cas de maladie grave ou de d6nutrition, entrainant un syndrome de basse T3 avec souvent une 616vation de rT3. Dans certains cas, il existe cependant une discordance entre les concentrations de T3 et de rT3. Dans le but de rechercher les facteurs impliqu6s dans les r6gulations de ces deux hor- mones, celles-ci ont 6t6 d6termin6es dans une population de sujets ag6s vivant a domicile dent 1' 6tat nutritionnel et 1' 6tat de sant6 6taient connus. L'6tude a ports sur 440 sujets de plus de 65 ans ayant bdn6- fici6 d'une enquate alimentaire, d'un prdlevement sanguin pour le dosage de la TSH, de la T4 libre et de la T3 libre et de la rT3, de l'h6moglobine, du cholestdrol et de la pr6albu- mine. Leur 6tat de sant6 a 6t6 6valu6 par un interrogatoire. Les sujets prenant de l'amiodarone ou pr6sentant une dys- thyroidie caract6ris6e ont 6t6 exclus. Quatre groupes ont 6t6 constitu6s suivant l'6tat de sant6. Les sujets en excellente sant6 avaient un apport 6nerg&ique plus 61ev6 et une rT3 plus basse alors que ceux en mauvaise sant6 avaient un ap- port alimentaire comparable ~ la moyenne mais une T3 L plus basse. Lorsque la rdpartition 6tait effectude en fonction des apports 6nergdtiques, la rT3 6tait plus 61ev6e chez les sujets dent les apports 6taient les plus bas. L'analyse par r6gressions multiples a permis de ddterminer quels 6taient les principaux param~tres pr6dictifs : l'h6moglobine, l'age et la pr6albumine pour la T3 libre, 1' age, 1' apport 6nerg6tique et l'hdmoglobine pour la rT3. Ces r6sultats d6montrent que les concentrations de T3 libre et de rT3 d6pendent de facteurs de r6gulation partiellement diffdrents. La diminution de la T3 libre apparait davantage lide a un 6tat pathologique (peut-atre par l'intermddiaire de 1' action des cytokines). La concentration de rT3 est plus di- rectement modulde par les apports 6nerg6tiques. L'utilisa- tion diff6rentielle de ces deux marqueurs reste a 6valuer en clinique, mais d'ores et ddja leur interprdtation doit prendre en compte h la fois l'6tat pathologique et 1' apport nutrition- nel. 1 Service de medecine interne, CHRU, h6pital de Hautepierre, av Mo- liere, 67098 Strasbourg Cedex ; 2 Institut de physique biologique, Facult6 de medecine, 4, rue Kirschle- get, 67085 Strasbourg Codex, France

Dépistage précoce de l'hypotension orthostatique après chute, perte de connaissance ou malaise chez le sujet âgé hospitalisé en urgence

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Page 1: Dépistage précoce de l'hypotension orthostatique après chute, perte de connaissance ou malaise chez le sujet âgé hospitalisé en urgence

170s

Poster 146

Posters

Ddpistage prdcoce de I'hypotension orthostatique apres chute, perte de connaissance ou malaise chez le sujet fig6 hospitalisd en urgence

I Billy ~, L Cloarec-Blanchard 2, M Lipski 2, I Macquin-Mavier 2, JL Lejonc ~

Le but de notre 6tude a 6t6 de d6terminer la pr6valence de l 'hypotension orthostatique (HTO) et de chercher une cor- r61ation entre les prises de mddicaments hypotenseurs et la fr6quence de 1' HTO dans une population de sujets ag6s hos- pitalisds en urgence pour chute, malaise ou perte de connais- sance (PC).

M4thode Cent cinquante-huit patients (38 hommes, 120 fem mes, age moyen : 81 + 9 ans) ont 6t6 admis en urgence pour chute sans PC (55%), malaise (32%) ou PC (13%) de mars ~t novembre 1993. L 'HTO a 6t6 cherchde par une 6preuve sur table bas- culante avec une inclinaison de 60 ° pendant 10 rain, le matin

jefin, dans la semaine suivant l 'admission. L 'HTO a 6t6 d6finie par une chute de la pression art6rielle systolique su- p6rieure h 20 mmHg.

R4sultats Une HTO a 6t6 trouv6e dans 40% des cas (chutes : 43%, PC : 43%, malaises : 34%). Aucune corr61ation n ' a 6t6 trouv6e respectivement entre le nombre de m6dicaments potentiel- lement hypotenseurs pris le jour de l '6preuve (vasodilata- teurs, antihypertenseurs, tricycliques, diur6tiques) et la fr6- quence de I 'HTO (aucun m6dicament : 40%, 1 m6dicament : 38%, 2 m6dicaments 40%, 3 et plus : 46%).

Conclusion La pr6valence de I 'HTO mesur6e par 1' 6preuve sur table bas- culante est 61ev6e darts la population 6tudi6e. Elle n 'es t pas expliqu6e par les seules prises m6dicamenteuses.

1 Service d'urgences-medecine g#n#rale, 2 Service de pharmacologie clinique, hfpital Henri-Mender, 51, av du Mal-de-Lattre-de-Tassigny, 94010 Creteil Cedex, France

Poster 147

I~valuation de la T3 et de la rT3 dans une population figde ambulatoire B Goichot 1, JL Schl ienger 1, F Grunenberger 1, A Pradignac ~, R Sapin 2

La triodothyronine (T3) et la rdverse T3 (rT3) - son isom~re physiologiquement i n a c t i f - sent des produits du mdtabo- lisme p6riphdrique de la thyroxine. Celui-ci peut atre pertur- b6 en cas de maladie grave ou de d6nutrition, entrainant un syndrome de basse T3 avec souvent une 616vation de rT3. Dans certains cas, il existe cependant une discordance entre les concentrations de T3 et de rT3. Dans le but de rechercher les facteurs impliqu6s dans les r6gulations de ces deux hor- mones, celles-ci ont 6t6 d6termin6es dans une population de sujets ag6s vivant a domicile dent 1' 6tat nutritionnel et 1' 6tat de sant6 6taient connus. L'6tude a ports sur 440 sujets de plus de 65 ans ayant bdn6- fici6 d 'une enquate alimentaire, d 'un prdlevement sanguin pour le dosage de la TSH, de la T4 libre et de la T3 libre et de la rT3, de l 'h6moglobine, du cholestdrol et de la pr6albu- mine. Leur 6tat de sant6 a 6t6 6valu6 par un interrogatoire. Les sujets prenant de l 'amiodarone ou pr6sentant une dys- thyroidie caract6ris6e ont 6t6 exclus. Quatre groupes ont 6t6 constitu6s suivant l '6tat de sant6. Les sujets en excellente sant6 avaient un apport 6nerg&ique plus 61ev6 et une rT3 plus basse alors que ceux en mauvaise sant6 avaient un ap- port alimentaire comparable ~ la moyenne mais une T3 L

plus basse. Lorsque la rdpartition 6tait effectude en fonction des apports 6nergdtiques, la rT3 6tait plus 61ev6e chez les sujets dent les apports 6taient les plus bas. L 'analyse par r6gressions multiples a permis de ddterminer quels 6taient les principaux param~tres pr6dictifs : l 'h6moglobine, l 'age et la pr6albumine pour la T3 libre, 1' age, 1' apport 6nerg6tique et l 'hdmoglobine pour la rT3. Ces r6sultats d6montrent que les concentrations de T3 libre et de rT3 d6pendent de facteurs de r6gulation partiellement diffdrents. La diminution de la T3 libre apparait davantage lide a un 6tat pathologique (peut-atre par l ' intermddiaire de 1' action des cytokines). La concentration de rT3 est plus di- rectement modulde par les apports 6nerg6tiques. L'utilisa- tion diff6rentielle de ces deux marqueurs reste a 6valuer en

clinique, mais d 'ores et ddja leur interprdtation doit prendre en compte h la fois l '6tat pathologique et 1' apport nutrition- nel.

1 Service de medecine interne, CHRU, h6pital de Hautepierre, av Mo- liere, 67098 Strasbourg Cedex ; 2 Institut de physique biologique, Facult6 de medecine, 4, rue Kirschle- get, 67085 Strasbourg Codex, France