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DER ARME POET (1839) CARL SPITZWEG (1808 - 1885)

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DER ARME POET (1839)

CARL SPITZWEG(1808 - 1885)

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HISTOIRE DES ARTS

Arts, ruptures, continuités

Pierre BinetCollège Jean Fernel -

Clermont

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PRESENTATIONDU DOCUMENT

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Der arme Poet (le pauvre poète) est un tableau très populaire en Allemagne. C’est certainement l’œuvre de Carl Spitzweg la plus célèbre. Tous les enfants allemands connaissent ce motif qui a été repris maintes fois dans des calendriers, des puzzles, des timbres ou des cartes postales.

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Carl Spitzweg est un des représentants les plus importants du romantisme allemand tardif, appelé aussi « Biedermeier ». Avant d’être peintre, Spitzweg était pharmacien. Une forte somme d’argent reçue en héritage après la mort de son père, lui a assuré un certain confort financier et il a pu ainsi abandonner son métier de pharmacien en 1833 pour consacrer sa vie à sa passion, la peinture. Carl Spitzweg était un autodidacte et n’a donc jamais véritablement suivi de cours de peinture.

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Il a été peint en 1839 (c’est donc une œuvre de jeunesse) et représente une scène de la vie quotidienne. C’est ce que l’on appelle une « peinture de genre », qu’affectionnait particulièrement Carl Spitzweg.

Der arme Poet est un tableau de petite dimension : 36,3 cm sur 44,5 cm qui se trouve à la Pinacothèque de Munich.

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DESCRIPTION DU DOCUMENT

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Ce tableau nous montre un pauvre poète dans sa mansarde. C’est l’hiver, en effet par la fenêtre, nous voyons un toit recouvert de neige. Nous sommes peut-être à Munich, la ville où habitait Spitzweg.

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Le poète est allongé à même le sol sur un matelas qui lui sert de lit. Il a le dos calé contre un oreiller. Il porte un bonnet de nuit et une vieille robe de chambre, toute déchirée et reprisée. Il est enveloppé d’une couverture de laine pour se protéger du froid.

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En quête d’inspiration, il est en train d’écrire un poème. Tout autour de lui, on voit de nombreux livres de littérature qui doivent l’aider à l’écriture de sa nouvelle poésie. Un grand désordre règne dans cette mansarde. Et dans sa main droite, le poète scande peut-être afin de trouver le bon rythme pour ses vers, à moins qu’il ne tue une puce qu’il vient de trouver sur sa tête !

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Au-dessus de lui, un parapluie ouvert est suspendu au plafond afin de le protéger de la pluie ou de la neige. Le toit de sa mansarde est certainement en très mauvais état. Le manque d’argent est donc flagrant !

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A gauche nous voyons un poêle en faïence à l’intérieur duquel on aperçoit des manuscrits à moitié brûlés. Le poète est tellement pauvre qu’il n’a donc pas suffisamment d’argent pour acheter du bois de chauffage. Sur le poêle nous voyons une bouteille vide qui sert de bougeoir et une coupe de fruits, vide bien sûr. Tous ces éléments soulignent une fois de plus l’extrême pauvreté du poète.

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Mais une canne, une redingote, une paire de bottes et un chapeau haut de forme nous montrent néanmoins que ce poète tient à rester chic et présentable lorsqu’il sort dans la rue. Dehors il ne veut pas avoir l’air négligé, personne ne doit donc savoir dans quelle pauvreté il se trouve. Le poète a donc de la fierté et de l’amour propre.

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ANALYSE DU DOCUMENT

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Mais ce tableau n’est pas triste : une lumière douce et chaude (jaune, brun) emplit la pièce, le soleil réchauffe l’atmosphère, le poète tout absorbé à sa tâche, la plume dans la bouche, ne semble pas souffrir de ses problèmes d’argent et paraît même heureux. Ce n’est donc pas un pauvre poète, mais un poète pauvre (la nuance est importante) que Carl Spitzweg a peint.

En fait, il montre avec bienveillance et poésie les conditions de vie de l’artiste au 19ème siècle. Peu importent le manque d’argent, la mansarde froide et délabrée ou le désordre, ce poète vit pour lui et pour son art et n’attache aucune importance à l’aspect purement matériel et bourgeois de l’existence.

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CONCLUSION

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Cette peinture est peut-être aussi en partie autobiographique. Cet artiste aurait pu être Spitzweg lui-même. En effet, n’oublions pas qu’il était lui aussi issu d’une famille bourgeoise et qu’il a décidé d’abandonner une vie confortable pour se vouer tout entier à l’art.C’est précisément cette image presque « idyllique » de l’artiste romantique vivant en marge de la société et détaché des biens matériels, qu’a voulu montrer, avec une pointe d’humour et d’ironie, Carl Spitzweg dans son tableau.