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Missions d’audit

Déroulement Des Missions Daudit

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le déroulement de la mission d'audit

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Missions d’audit

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Plan L’acceptation de la missionPrise de connaissance générale et analyse préalable des risques

Constitution et mise à jour du dossier permanent Examen analytique préliminaire Appréciation du risque inhérent Fixation du seuil de signification Rédaction du plan d’audit et des programmes de travail

Evaluation du système du contrôle interne Pise de connaissance de système Vérification de l’existence de système de contrôle interne Evaluation du risque lié au contrôle L’élaboration de la stratégie des comptes

Contrôle des comptes Examen des comptes annuels

Travaux de fin de mission Les contrôles à réaliser relatifs aux comptes annuels Le contrôle des événements postérieurs Le questionnaire de fin de mission La note de synthèse

Rédaction des rapports

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La démarche suivie par l’auditeur pour effectuer sa mission comprend, en se référant notamment aux normes d’exercice professionnel relatives à l’audit 6 grandes étapes :

1-L’acceptation de la mission : L'acceptation d'une mission par auditeur financier repose sur cinq éléments fondamentaux : La mission envisagée ne lui fait pas perdre son indépendance ; par corollaire, le commissaire aux comptes n'est pas dans une des situations d'incompatibilité ou d'interdiction prévue par la loi vis-à-vis de l'entité qu'il envisage auditer ; Il dispose de la compétence nécessaire pour mener à bien sa mission ; Il dispose du personnel et du temps nécessaire ;

Il mesure les conséquences de risques importants qui existent dans l'entreprise : contrôle interne insuffisant, comptabilité mal tenue, personnel incompétent, conflits sociaux importants…; Il a pris contact avec son prédécesseur afin de connaître les raisons de non-renouvellement du mandat de celui-ci.

2- La prise de connaissanceDans le cadre d'un premier audit cette phase est intimement liée à la phase de diagnostic d'audit dont elle ne sera généralement qu'un prolongement. Lors de cette étape l'auditeur ne cherche pas à fonder son opinion mais à collecter des informations sur l'entreprise et son environnement afin de mieux la connaître et de détecter les risques sur l'analyse desquels il orientera sa mission. A ce stade l'auditeur doit être en mesure de sérier les informations financières en fonction de leur origine :

•données répétitives ;•données ponctuelles ;•données exceptionnelles.

C'est en fonction de la prise de connaissance de l'entreprise que l'auditeur définit le seuil de signification qui lui servira tout au long de sa mission pour programmer l'étendue de ses sondages et apprécier la gravité des anomalies éventuellement constatées.

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Définition des termes et conditions de la missionL’auditeur et la direction de l’entité doivent convenir des termes et conditions de mission. Les termesConvenus sont consignés dans une lettre de mission d’audit ou dans tout type de contrat adéquat. En cours de mandat et pour les exercices suivant celui de sa nomination, l’auditeur détermine si les circonstances exigent une révision des termes et conditions de la mission et s’il est nécessaire de rappeler à la direction de l’entité les termes et conditions de la mission en vigueur.

Contenu de la lettre de mission

La lettre de mission doit notamment comporter les éléments suivants :

– l’identité des parties ;

– la présentation globale de la mission ;

– la nature et l’étendue des interventions que l’auditeur entend mener conformément aux normes d’exercice professionnel ;

– la façon dont seront portées à la connaissance des organes dirigeants les conclusions issues de ses interventions ;

– les dispositions relatives aux signataires, aux intervenants et au calendrier ;

– le budget d’honoraires et les conditions de facturation

Constitution du dossier permanent

Le dossier permanent regroupe, au sein d’un dossier unique, l’ensemble des documents juridiques, comptables et financiers de l’établissement attestant de l’existence de l’entité et de son évolution. Le dossier permanent présente un caractère pluriannuel. Il constitue une base de données pérenne et enrichie et mise à jour au fil de l’eau sur la situation juridique, comptable et financière de l’établissement, afin de lui conserver son caractère opérationnel. Contenu Le dossier permanent regroupe toutes les informations générales et spécifiques sur l’établissement. On y trouve ainsi des données sur l’établissement et son organisation, des donnés juridiques, des informations comptables et financières ou encore sociales, notamment :

- Informations relatives à la gouvernance de l’établissement ;

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- Liste des procès verbaux et délibérations prises par toutes les instances décisionnaires de l’établissement ou l’agenda des

réunions du conseil de surveillance et du directoire, permettant au certificateur de demander consultation des procès verbaux et délibérations prises qui l’intéresse directement ;

- Contrats et conventions passés par l’établissement les plus structurants ;

- Actes juridiques fondateurs signés et notifiés ;

- Organigramme général de l’établissement ;

- Activités et chiffres clés ;

- Cartographie des systèmes d’information ;

- Rapports d’inspection ;

- Comptes financiers des trois derniers exercices.

Examen analytiqueL’examen analytique est une procédure qui s’intègre très bien dans une mission d’audit s’appuyant sur une analyse des risques.

a) Principales techniques de la procédure d’examen analytique

La Compagnie des commissaires aux comptes dans une « note d’information » consacrée à l’examen analytique classe ces techniques en quatre catégories, par ordre croissant de complexité.

■ Revue de vraisemblance« La revue de vraisemblance consiste à procéder à un examen critique des composantes d’un solde pour identifier celles qui sont à priori anormales. »■ Comparaison de données absoluesCette technique consiste à faire des analyses de données de l’exercice par rapport :– à celles des périodes antérieures pour déterminer si l’évolution est cohérente ;– à celles issues d’un budget pour savoir si les objectifs fixés ont été atteints, sinon pour en connaître les motifs ;. ■ Comparaison de données relativesIl s’agit principalement de déterminer et d’analyser des ratios significatifs (ratios d’exploitation, ratios de structure de bilan, ratios de rotation), d’où la nécessité qu’il existe une relation directe entre une donnée et un élément de référence et que cette relation reste fixe.■ Analyse des tendances

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À ce stade, cet examen consiste à procéder à l’analyse des différents résultats, issus de la comparaison de données absolues ou relatives, en essayant d’en tirer des règles plus précises sur les relations qui existent entre les données utilisées.

b) Moments de l’examen analytiqueL’auditeur peut mettre en œuvre des procédures analytiques lors de la prise de connaissance de l’entité et de son environnement et de l’évaluation du risque d’anomalies significatives dans les comptes. À ce stade, l’utilisation de cette technique peut notamment permettre à l’auditeur d’identifier des opérations ou des événements inhabituels.Lorsque l’auditeur conçoit les contrôles de substance à mettre en œuvre, en réponse à son évaluation du risque au niveau des assertions et pour les catégories d’opérations, les soldes de comptes et les informations fournies dans l’annexe qui ont un caractère significatif, il peut utiliser les procédures analytiques en tant que contrôles de substance. C’est le cas par exemple lorsqu’il estime que ces procédures, seules ou combinées avec d’autres, sont plus efficaces que les seuls tests de détail.

o Les risques liés à la mission de l’audit   : L'ensemble des travaux effectués par l'auditeur financier a pour objectif premier de limiter le risque d'émettre une opinion erronée sur les comptes soumis à la certification, dans la limite des outils d'importance relative. Pour des raisons d'efficacité, l'auditeur financier a intérêt à orienter ses travaux sur les aspects les plus sensibles de l'entreprise et par cela identifier les zones de risques.

1-Le risque de l'entrepriseTrois zones de risque peuvent être distinguées dans l'entreprise :•Les risques liés à l'activité, tels que la taille de l'entreprise, le marché, les produits de l'entreprise, les approvisionnements, la structure du capital, la structure financière, la structure de l'entreprise, l'organisation, le management, l'aspect juridique et fiscal…•Les risques liés au système d'information, c'est à dire le système comptable, le système informatique, le système de gestion commercial, de production, de personnel…•Les risques liés aux éléments financiers, c'est à dire les risques liés à l'importance et aux variations des postes des comptes.

2-Le risque lié au contrôle (par l'entreprise)Le risque lié au contrôle est le risque que le système de contrôle interne n'assure pas la prévention ou la correction des erreurs. Ce risque lié au contrôle doit être évalué dans la phase de l'appréciation du contrôle interne. Une bonne connaissance du contrôle interne de l'entreprise permet à l'auditeur :•D'identifier les types d'erreurs possibles par les lacunes du système ;•De mesurer le risque de survenance des erreurs.

3-Le risque lié de non-détection (par l'auditeur)

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Le risque de non-détection peut être défini comme le risque que les procédures mise en œuvre par l'auditeur ne lui permettent pas de détecter d'autres erreurs significatives. Ce risque est lié à l'importance du programme de contrôle des comptes annuels mis en place par l'auditeur.

4-Relations entre les composantes du risque d'audit

L'ensemble de la démarche d'audit peut se mesurer par cette équation : Risque d'audit = Risque de l'entreprise + Risque lié au contrôle + Risque de non-détection L'auditeu r se fixe un risque d'audit acceptable : il ne lui reste plus qu'à évaluer chacune des composantes (il est à noter qu'il y a souvent corrélation entre le risque lié au contrôle).

Appréciation du risque inhérent   :

Le risque inhérent est la possibilité qu’une assertion comporte une inexactitude qui pourrait être importante, soit isolément ou cumulée avec d’autres inexactitudes, dans l’hypothèse où il n’y aurait pas de contrôles connexes.

Ce risque est plus élevé pour certaines assertions, ainsi que pour les catégories d’opérations, soldes de comptes et informations fournies auxquels elles se rapportent, que pour d’autres. Ainsi, les calculs complexes sont plus susceptibles de comporter des inexactitudes que les calculs simples. Les comptes constitués de montants obtenus au moyen d’estimations comptables et pouvant être marqués par une incertitude de mesure significative présentent des risques plus élevés que les comptes constitués de données factuelles de nature relativement courante.

On peut donc opérer la classification suivante des facteurs de risques inhérents :

Les facteurs de risque inhérent au niveau des états financiers : incluant notamment la structure du capital, l'intégrité de la direction et l'inexpérience des dirigeants, les pressions inhabituelles exercées sur les dirigeants, la nature de l'activité de l’entreprise, les factures influençant le secteur dans lequel opère l’entreprise, l'existence de parties liées.

Factures de risque inhérent au niveau des soldes de comptes qui se rapportent aux catégories de transactions, à l'importance des comptes basés sur les estimations, à la complexité des opérations, au degré

de jugement intervenant dans la détermination des soldes, à la vulnérabilité des actifs faciles à détourner et à l'enregistrement des opérations inhabituelles ou complexes. L'évaluation des facteurs de risques inhérents au

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niveau des comptes prend en considération des facteurs comme :

- la nature des éléments comptabilisés: certains éléments d'actif sont particulièrement, susceptibles d'engendrer des dispositions (caisse) tel est le cas des stocks de marchandises destinés aux grandes public.

- la complexité des opinions comptables : c'est un facteur très important tel est le cas de la valorisation d'articles de stock résultant d'une catégorie qui peut générer des erreurs (exemple les encours).

- les estimations comptables: divers postes des états financiers sont alimentés à partir d'estimations arrêtées par la direction de l'exercice, telles les provisions pour créance douteuse, les introductions sur stocks, les productions par risques et charges.

. Evaluation du risque inhérentEn règle générale, les normes décrivent l’appréciation des risques comme étant une appréciation conjuguée du risque inhérent et du risque de non-contrôle. Cependant, l’auditeur peut procéder à des appréciations conjuguées ou distinctes. L’auditeur doit s’appuyer sur sa compréhension de l’entreprise et de son environnement, y compris son contrôle interne, lorsqu’il procède à une appréciation des risques à quelque niveau que ce soit.

Ce risque est estimé essentiellement lors de la phase de prise de connaissance de l’entreprise, mais son évaluation est mise à jour en cours de mission lorsque de nouvelles données et informations sont disponibles.

Fixation du Seuil de signification   :

Le seuil de signification est défini par la norme d’exercice professionnel NEP 320 relative aux anomalies significatives et au seuil de signification comme le « montant au-delà duquel les décisions économiques ou le jugement fondé sur les comptes sont susceptibles d’être influencés »

L’auditeur fixe le seuil de signification en se basant sur les critères suivants :1. Critères quantitatifs Capitaux propres Résultat net résultat courant

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Généralement 5% à 10% du résultat courant avant impôt0,5% à 1% de l’actif1% à 2% des capitaux propres0,5% à 1% du chiffre d’affaires

2- critères qualitatifs : Exigences contractuelles, légales, statutaires

Variation importante de certains postes Capitaux propres ou résultats anormalement bas Jugement professionnel

Plan d’audit et programme de travail   :

Plan d’audit :

La première étape de la nouvelle démarche est donc la compréhension de l'entité, de ses objectifs, de sa gestion des risques et des contrôles qu'elle met en place pour y faire face. L'auditeur devra utiliser les sources et les moyens indiqués par les normes pour accéder au niveau de compréhension exigée. Il devra notamment obtenir une compréhension des « risques d'entreprise » pertinents pour l'audit des états financiers. De plus, il devra aussi identifier et comprendre les risques découlant de facteurs externes ou internes qui pourraient avoir une incidence négative sur la capacité de l'entreprise à atteindre ses objectifs et à appliquer sa stratégie. En effet, quelle que soit son activité et même si elle ne le formalise pas, une entreprise définit ou se voit imposer des objectifs. Elle va mettre on œuvre des stratégies pour les réaliser et établir une stratégie de maîtrise des risques inhérents qui pourraient entraver la réalisation de ses objectifs. Ces stratégies auront des répercussions sur les états financiers et il est important de les comprendre afin de déterminer les risques d'anomalies significatives sur ces états.

La deuxième étape concerne le risque de fraude et la compréhension par l'auditeur des contrôles préventifs et de détection mis en place par la société pour limiter ce risque.

L'auditeur devra, lors de la troisième étape, établir les liens entre les objectifs de l'entité, les risques correspondants et les contrôles qui seront pertinents pour l'audit. Il va exercer un jugement pour déterminer quel risque a un lien avec

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ses propres objectifs d'audit, parmi tous ceux qui menacent les objectifs de l'entreprise et les contrôles mis en place pour les prévenir.

Ensuite il va identifier et évaluer le lien entre les risques identifiés par l'entité et les risques d'anomalies significatives dans les états financiers. Comme dans l'ancienne approche par les risques, l'auditeur va planifier et réaliser la vérification de manière à ramener le risque d'audit à un niveau suffisamment faible. La limitation du risque d'audit passe toujours par l'évaluation de ses trois composantes mais maintenant l'auditeur doit procéder à une évaluation combinée des risques inhérents et des risques liés aux contrôles. Cette évaluation combinée constitue alors le risque d'anomalie significative. L'auditeur va évaluer tous les risques inhérents afin de savoir si les risques significatifs font l'objet de contrôles et si ces contrôles sont efficaces pour déterminer le risque inhérent résiduel pertinent pour l'audit. Ce risque n'aura pas été identifié par l'entreprise et ne fait donc pas l'objet de contrôle. C'est sur cette catégorie de risques que l'auditeur devra porter toute son attention. Au travers de cette démarche l'auditeur aura évalué le contrôle interne puisqu'il a testé les procédures pour chaque risque inhérent significatif. Il faudra néanmoins compléter cette évaluation du contrôle interne par une évaluation plus globale pour les besoins de l'appréciation de l'auditeur du rapport du président concernant le contrôle interne. L'évaluation combinée des risques inhérents et de contrôles internes est justifiée par le fait que certains risques d'entreprises, comme ceux dus à des circonstances extérieures, peuvent avoir une incidence sur le risque inhérent et sur le risque lié au contrôle. Néanmoins, le commissaire aux comptes peut faire une évaluation séparée des risques inhérents et des risques liés au contrôle interne correspondant à l'approche antérieure.

Enfin, l'auditeur va apporter une réponse globale aux risques évalués en mettant en place le plan d'audit qui permettra d'exécuter des procédures afin de ramener le risque d'audit à un niveau acceptable faible.

Cette approche dynamique est aussi illustrée par le fait que les normes attribuent désormais un caractère itératif à la mission d'audit. La compréhension de l'entité va être un processus continu qui permettra de recueillir, d'actualiser et d'analyser les risques tout au long du déroulement de l'audit. Au cours de la mission, l'auditeur pourra, plus librement qu'auparavant modifier sa stratégie d'audit.

Les nouveautés apportées par l'application des normes internationales ne touchent pas tant à la démarche d'audit par les risques en elle-même mais plutôt à l'esprit de l'ancienne approche par les risques. En centrant la démarche sur les risques d'entreprises, son environnement va y jouer un rôle plus important puisqu'il peut être à l'origine de ces risques. Le commissaire aux comptes va non seulement analyser l'environnement pour mieux comprendre l'entité contrôlée, mais aussi pour évaluer directement des risques pertinents pour l'audit

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Programme de travail :

Le programme de travail définit les opérations nécessaires, au cours de l’exercice, à la mise en œuvre du plan de mission, compte tenu des prescriptions légales et normes d’exercice professionnel, il fixe les heures de travail nécessaires à la réalisation des diligences escomptés et les honoraires correspondants. Il pour objectif de :

- Fixer le contenu des interventions- Négocier les taches entre collaborateurs et fixer le temps pour chacun d’eux- Coordonner le planning de la mission et le plan de charge du cabinet- Répartir les interventions dans le temps pour but de ne pas dépasser les délais

L’élaboration du plan de travail comprend

- Dans une première étape, la planification générale des interventions à venir, cette étape définit la mission dans ses grandes lignes, et doit aboutir à l’élaboration des supports suivants : la fiche d’orientation générale des travaux, l’échéancier, la fiche de planification générale, le ou les plannings

- Plusieurs étapes d’établissement des programmes correspondants, à chacune des phases techniques d’exécution de la mission, essentiellement : programme d’appréciation du CI, programme d’observation physique, programme de confirmations directes, programme de contrôle des docs, programme de contrôle des comptes etc

3-Evaluation du système interne :

Prise de connaissance du système   : L'acquisition d'une compréhension de l’entreprise et de son environnement est une composante essentielle de la planification et de l'exécution d'une vérification en conformité avec les normes.

La compréhension du système permet d'établir un cadre de référence dans lequel l’auditeur exerce son jugement professionnel en ce qui concerne l’appréciation des risques d’inexactitudes importantes dans les états financiers et la façon de tenir compte de ces risques tout au long de l’audit.L'objectif principal de la prise de connaissance de système est d'identifier et de comprendre les événements, opérations et pratiques de l’entreprise qui peuvent générer des risques pouvant avoir une incidence significative sur les états financiers, sur leur examen ou sur le rapport d'audit. Cette phase constitue pour l’auditeur un moyen lui permettant d’acquérir une meilleure compréhension des circuits de traitement des informations depuis l’initiation d’une opération jusqu’à sa traduction dans les livres et les comptes annuels de l’entreprise.

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Vérification de l’existence du système   : Apres la phase de prise en connaissance, il est donc important que l’auditeur confirme sa compréhension du système pour s’assurer que son descriptif correspond bien à la conception de la procédure.LES années suivantes l’auditeur doit s’assurer dans le cadre de son intervention que les procédures n’ont pas été modifiées et que sa description reste toujours valable. Cette confirmation de compréhension du système, ou vérification de son existence est réalisée par un test de conformité ou d’existence. L’objectif de ce test n’set pas de permettre à l’auditeur de conclure que la procédure est régulièrement appliquée, mais de confirmer que son descriptif représente bien la procédure telle qu’elle est prévue par l’entreprise.Il procède en sélectionnant une transaction représentative (éventuellement plusieurs s’il existe des particularités telles que plusieurs lieux d’application ou plusieurs types d’opérations suivant la même procédure), qu’il suit tout au long du circuit en s’assurant que les documents ou les classements ou les contrôles décrits correspondent à la réalité.Pour documenter ce test l’auditeur peut :Soit lister les documents examinés.Soit prendre une copie de différents documents représentatifs de la transaction choisie. A noter : lorsque l’auditeur la ou les transactions il doit veiller à ne pas sélectionner une transaction trop récente qu’il ne pourrait pas suivre tout au long du circuit.

Vérification du fonctionnement du contrôle   :

Comme Il a été précisé précédemment, la finalité de l’appréciation du contrôle interne est de permettre à l’auditeur d’identifier :

Les risques liés à la conception et au fonctionnement du contrôle interne de l’entreprise. Les controles internes mis en place par l’entreprise sur lesquels il peut s’appuyer pour limiter ses propres

controles sur les comptes dans la mesure où leur fiabilité réduit le risque que des erreurs se produisent ou ne soient pas détestées par l’entreprise.

L’auditeur a pris connaissance du système et des procédures de l’entreprise. Il en a dégagé les forces et les faiblesses. Il va s’assurer que le système qui lui a été décrit existe réellement.

En pratique, cette étape s’effectue en même temps que la description du système. Il ne s’agit pas ici de rechercher les erreurs dans le fonctionnement du système mais seulement que le système décrit est bien en place tel qu’il a été décrit.

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Evaluation du risque lié au contrôle   :

Risque lié au contrôle (par l’entreprise)Le risque lié au contrôle est le risque que le système de contrôle interne n’assure pas la prévention ou la correction des erreurs. Ce risque lié au contrôle doit être évalué dans la phase d’appréciation du contrôle interne. Une bonne connaissance du contrôle interne de l’entreprise permet en effet à l’auditeur :

– d’identifier les types d’erreurs rendues possibles par les lacunes du système ;– de mesurer le risque de survenance de ces erreurs.Avant de parler de l’évaluation du risque lié au contrôle, il est à noter qu’il y souvent une corrélation entre le risque inhérent et le risque lié au contrôle.L’auditeur procède à l’évaluation du risque lié au contrôle à travers la matrice suivante :

Il ressort de ce tableau qu’il doit exister une relation inversement proportionnelle entre le degré combiné du risque inhérent et du risque lié au contrôle et celui du risque de non détection fixé par l’auditeur. À titre d’exemple, lorsque l’auditeur estime que le risque inhérent et le risque lié au contrôle sont élevés, le risque de non-détection acceptable doit être faible de façon à maintenir le risque d’audit à un niveau acceptable et compatible avec l’importance significative de l’information. Au contraire, si le risque inhérent et le risque lié au contrôle sont faibles, l’auditeur peut accepter un risque de non-détection plus élevé tout en maintenant son risque d’audit à un niveau bas et acceptable.

L’auditeur a estimé le risque lié au contrôle

Élevé Moyen Faible

L’auditeur a estimé le risqueInhérent

Elevé Minimum faible Moyen

Moyen Faible Moyen Élevé

Faible Moyen Élevé Maximum

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4-Contrôle des comptes ;

Contrôle des comptes = Obtenir des éléments probants.

Les "éléments probants" désignent les informations obtenues par l'auditeur pour aboutir à des conclusions sur lesquelles son opinion est fondée. Ces informations sont constituées de documents justificatifs et de documents comptables supportant les états financiers et qui corroborent des informations provenant d'autres sources ainsi que d'autres informations.

Eléments probants suffisants   :

L’auditeur ne vérifie habituellement pas toute l’information disponible, mais tire ses conclusions sur un ensemble de données en n’en vérifiant qu’une partie. On appelle cette façon de procéder à la vérification par sondages.

Les raisons qui amènent l’auditeur à ne vérifier qu’une partie des données pour obtenir une assurance raisonnable quant à la fiabilité de l’ensemble de ces données, et ainsi à accepter un certain degré d’incertitude dans les résultats de ses sondages d’audit, sont notamment les suivantes :

l’auditeur n’est pas en quête d’une certitude absolue ; les éléments probants provenant d’une source, corroborés par des éléments probants provenant d’une autre

source, fourniront normalement une assurance accrue ;

Eléments probants adéquats   :

Le caractère adéquat ou, autrement dit, la qualité des éléments probants se définit en termes de pertinence et de fiabilité. Pour être pertinents, les éléments probants doivent aider l’auditeur à atteindre l’objectif qu’il est fixé. Quant à la fiabilité des éléments probants, elle dépend de leur nature et de leur source.

L’auditeur recherche des éléments probants à l’égard des diverses assertions en ayant recours principalement à des procédés de corroboration. Le fait d’obtenir des éléments probants à l’égard de l’une de ces assertions, par exemple l’existence des stocks, ne pallie pas l’absence d’éléments probants à l’égard d’une autre assertion, par exemple la valeur qui leur a été attribuée.

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Certaines assertions se passent pratiquement de preuve, par exemple la « valeur » de la caisse, tandis que d’autres, comme l'exhaustivité des comptes créditeurs, peuvent nécessiter la mise en œuvre de procédés d’audit très étendus

Le contrôle des comptes est un examen du patrimoine de l’entreprise afin de s’assurer que ceux-ci une image une image fidèle de l’entreprise. On distingue un contrôle des comptes interne et externe :

Contrôle des comptes interne :

Il s’agit de vérifier que l’entreprise donne une image fidèle et conforme de son activité. Il est effectué par un expert comptable.

Ce type de contrôle n’est pas une obligation légale mais il est fait sur une demande de l’entreprise ou d’un tiers.

Contrôle des comptes externe :

Est effectuer par un commissaire au compte, il s’agit de vérifier la comptabilité ainsi certifier certifier les comptes comptables. Il s’agit ici d’une obligation légale.

5-Examen des comptes annuels   :

Un examen d'ensemble des comptes annuels. Cet examen a pour objet de vérifier que les chiffres sont cohérents compte tenu de la connaissance, l'auditeur, des comptes annuels, du secteur d'activité et de contexte économique. Il prend appui sur des procédés d'analyse qui permettent de vérifier la cohérence entre les divers chiffres établis par l'entreprise.

Travaux de fin de mission   : Les travaux de fin d’exercice passent notamment par l’examen des événements postérieurs à la clôture de l’exercice et par la remise par la direction d’une ou plusieurs lettres d’affirmation.Ils nécessitent aussi la revue de la documentation.

Les événements postérieurs à la clôtureEntre la date de clôture de l’exercice et la date d’approbation des comptes, l’auditeur peut identifier des événements qui doivent faire l’objet d’un traitement comptable ou d’une information à l’organe appelé à statuer sur les comptes.Pour ce faire, il doit prendre connaissance des procédures mises en place par la direction pour identifier ces

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événements :– consulter les procès-verbaux ou les comptes rendus des réunions tenues par l’organe appelé à statuer sur les comptes, par l’organe d’administration ou de surveillance et par la direction après la date de clôture de l’exercice ;

– prendre connaissance, le cas échéant, des dernières situations intermédiaires et des derniers documents prévisionnels établis par l’entité ;– s’enquérir auprès des personnes compétentes de l’entité de l’évolution des procès, contentieux et litiges depuis ses derniers contrôles ;

– s’enquérir auprès de la direction de sa connaissance de la survenance d’événements postérieurs.

Un examen d'ensemble des comptes annuels

Cet examen a pour objet de vérifier que les chiffres sont cohérents compte tenu de la connaissance, l'auditeur, des comptes annuels, du secteur d'activité et de contexte économique. Il prend appui sur des procédés d'analyse qui permettent de vérifier la cohérence entre les divers chiffres établis par l'entreprise.

Lettre d'affirmation

L'auditeur utilise, quand il n'a pas d'autre solution, des affirmations de la direction, consignée dans une lettre comme

moyen de collecte d'éléments probants. La lettre d'affirmation est signée par la direction et adressée au

commissaire aux comptes.

Revue de la documentation

La norme NEP 230 « Documentation de l’audit des comptes » précise qu’au-delà de la signature de son rapport, le commissaire aux comptes ne peut apporter aucune modification à sa documentation. Aussi, s’il effectue une revue des travaux avant l’établissement de son rapport, le dossier doit mentionner l’identité de la personne qui a effectué la revue ainsi que la date et l’étendue de la revue.

QUESTIONNAIRE DE FIN DE MISSION

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Objectif : s’assurer que la démarche suivie respecte les normes professionnelles, soit cohérente et compréhensible, et permette l’expression d’une opinion.

Il est utile avant de procéder à l’émission du rapport de vérifier les points suivants (liste non exhaustive) :

o Respect du plan de mission, ou justification des modifications.o Justification en cas de non prise en compte du contrôle interne dans la démarche.o Identification et justification des points non traités du programme de travail en relation avec les zones de

risques du plan de mission.o Existence d’une lettre d’affirmation de la direction permettant de lever l’incertitude.o A défaut, mise en place de la procédure alternativeo Diligences effectuées sur la recherche de fraudes dans les produits.o Evaluation des incertitudes subsistantes.o Prise en compte des incertitudes dans la note de synthèse générale.o Rapprochement du seuil de signification et de la synthèse des ajustements.o Vérification de l’annexe, et analyse critique au regard de l’image fidèle.o Mise en œuvre d’un questionnaire d’évènements postérieurs.o Vérification du rapport de gestion.o Mise en œuvre d’un questionnaire de vérifications spécifiques.

Note de synthèse

La note de synthèse générale résume le processus d’audit concourant à l’émission de l’opinion du commissaire aux comptes. En tant que tel, la rédaction de ce document ne nécessite aucune information nouvelle : la note de synthèse reprend des informations qui proviennent de différentes feuilles de travail du dossier d’audit établies lors des différentes phases d’audit (approche des risques, contrôle des comptes…). De fait, la rédaction de la synthèse générale peut avantageusement être automatisée.

Automatiser les tâches administratives du commissaires aux comptes répond à différents besoins : besoins de performance (gains de temps, raccourcissement des délais de formalisation), de réactivité dans la restitution au client des travaux réalisés (apport de valeur ajoutée), d’amélioration de la qualité de la documentation et de la formalisation

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des travaux d’audit (maintien du lien entre les objectifs d’audit fixés lors de l’orientation des travaux (mémo d’approche) et la réponse apportée par les travaux effectués résumés dans la synthèse).

Le contrôle des comptes annuels   :

Dans cette perspective l’auditeur procède à l’examen critique des comptes est une « lecture d’ensemble » du projet de

comptes annuels pour en vérifier la cohérence et la vraisemblance d’ensemble afin de s’assurer que ceux-ci : • ne présentent pas d’anomalie manifeste,

• ne sont entachées d’aucune erreur mathématique,

• donnent une information cohérente et vraisemblable d’une part par rapport à la connaissance acquise de l’entité et de son environnement et d’autre part par rapport aux informations communiquées par le client ou l’adhérent

Il s’appuie sur les techniques des procédures analytiques qui permettent d’identifier les flux financiers significatifs, les variations anormales et les tendances. Elles consistent à : • rapprocher les données issues des comptes annuels et les données similaires des exercices antérieurs, ou prévisionnelles, de l’entité,

• effectuer des rapprochements entre les rubriques du bilan et du compte de résultat avec les éléments identiques de l’exercice précédent,

• analyser les variations significatives et les informations essentielles de formation du résultat au regard des faits marquants de l’exercice,

• se référer, le cas échéant, à des entreprises similaires ou à des monographies professionnelles.

6-Le rapport d'audit   : L'auditeur financier achève sa mission par la rédaction d'un rapport appelé "Rapport général" dans lequel il donne son opinion sur la régularité et la sincérité des états financiers et comptables de l'entreprise

Contenu du rapport d’audit

Le rapport de l'auditeur doit contenir les éléments :- Intitulé ;- destinataire ;- paragraphe d'introduction ;

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- la mention de la responsabilité de la direction dans l'établissement et la présentation des états de synthèse ;- la mention de la responsabilité de l'auditeur ;- opinion de l'auditeur ;- signature de l'auditeur ;

-date du rapport d’audit ;- adresse de l'auditeur.

A. un intituléC’est le titre du rapport avec indication « indépendant » pour montrer le respect implicite des règles d’éthique et notamment d’indépendance.

B. Un destinataireLe rapport doit être adressé à la personne ou l’organe qui a confié la mission et qui sont généralement les actionnaires, comme ces utilisateurs peuvent être les administrateurs, le comité d’audit…

C-Un paragraphe de présentation ou d’introduction :Le paragraphe d'introduction dans le rapport de l'auditeur devrait identifier l'entité dont les états financier ont été audités et devraient déclarer que les états financier ont été audités. Le paragraphe d'introduction devrait également :

(a) Identifier le titre de chacun des éléments des états financiers que comportent l'ensemble complet des états financier;

(b) Se référer aux pratiques comptables significatives et d'autres notes explicatives ; et

(c) Indiquer la date et la période par les états financiers.

D .Un paragraphe sur la responsabilité de la direction sur les états financiersLe rapport de l'auditeur devrait déclarer que la direction est responsable de la préparation et de la juste présentation des états financiers selon le référentiel comptable applicable et que cette responsabilité inclut :

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(a) la conception, la mise en place et le maintien d’un contrôle interne pertinent concernant la préparation et la juste présentation des états financier qui sont exempts d’inexactitudes significatives dues à des erreurs ou des fraudes;

(b) Choisissent et appliquent des pratiques comptables appropriées;

(c) quelle effectue des estimations comptables raisonnables dans les circonstances.

C .Un paragraphe sur la responsabilité de l’auditeurLe rapport de l'auditeur devrait déclarer que la responsabilité de l'auditeur est d’exprimer une opinion sur les états financiers basés sur son audit. Cette affirmation est donnée par opposition à la responsabilité de la direction.

Le rapport de l'auditeur devrait déclarer que l'audit a été conduit selon des normes internationales d’audit. Le rapport de l'auditeur devrait également confirmer que ces normes exigent que l'auditeur se conforme aux règles d’éthique et que l’audit a été planifié et exécuté en vue d’obtenir une assurance raisonnable que les états financiers ne comportent pas d’anomalies significatives.

Le rapport de l'auditeur devrait décrire un audit en déclarant que :

(a) Un audit implique d'exécuter des procédures pour obtenir des éléments probants au sujet des montant et des informations dans les états financier ;

(b) Les procédures choisies dépendent du jugement de l'auditeur, y compris l'évaluation des risques d’inexactitudes significatives dans les états financiers, dues à la fraude ou à des erreurs. En faisant ces évaluations des risques, l'auditeur considère le contrôle interne pertinent à la préparation et à la juste présentation des états financiers afin de concevoir les procédures d'audit qui sont appropriées dans les circonstances, mais non pour exprimer une opinion sur l'efficacité de contrôle interne

(c) Un audit inclut également l’évaluation du caractère approprié des politiques comptables utilisées, le caractère raisonnable des estimations comptables faites par la direction, aussi bien que la présentation d’ensemble des états financier.

E .Paragraphe d’opinion :

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Le rapport d’audit doit clairement exprimer l’opinion de l’auditeur sur l’image fidèle (ou la présentation sincère, dans tous leurs aspects significatifs,) que donnent les états financiers, conformément à un référentiel comptable identifié et, le cas échéant, sur le fait que les états financiers ont été établis en conformité avec les obligations légales en vigueur.

F .La signature, la date et l’adresse de l’auditeur :Le rapport d’audit doit être signé et doit porter la date fin des travaux d’audit.

La signature de l'auditeur est au nom de la société d'audit, au nom personnel de l'auditeur ou au nom de tous les deux. En plus de la signature de l'auditeur, dans certaines juridictions, l'auditeur peut être requis de déclarer la qualification professionnelle ou le fait que l'auditeur ou la société, selon la cas, a été identifié par l'autorité ou l’organisme professionnel du pays.

L'auditeur devrait dater le rapport sur les états financier pas plus tôt que la date à la quelle l'auditeur a obtenu les éléments probants suffisants et adéquats d'audit pour baser son opinion sur les états financier. Ces éléments probants devraient inclure l'évidence que les états financiers ont été préparés et que l'autorité appropriée en a assumé la responsabilité.

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