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13 Des actions 2014 et des projets au service des professionnels des fruits et légumes I. PRODUCTIONS FRUITIÈRES Développer de nouveaux outils : le projet AppleGenie Mise au point de nouveaux outils pour améliorer la maîtrise de la charge et prédire le développement du bitter pit sur les pommes Le Ctifl est partenaire du projet européen AppleGenie conduit par des PME, dont l’objectif est le développement d’outils pratiques de tests prédictifs de l’état physiologique des arbres fruitiers. Grâce à leur approche moléculaire, ces outils donneront les éléments nécessaires au raisonnement des stratégies d’éclaircissage sur pommier, et permettront la prévision des risques d’apparition du bitter pit en conservation. La société NSure à Wageningen (NL) est le coordinateur du projet, car celui-ci vise à faire le lien entre les travaux de recherche en génétique sur le sujet et les applications possibles sur le terrain. Les autres partenaires de recherche sont les suivants : IRTA (Espagne), Plant and Food Research (Nouvelle Zélande) et l’université de Bologne (Italie). Les outils développés seront basés sur des diagnostics moléculaires. Le changement de l’expression de gènes des pommes constitue la base des tests. Le résultat du test devra permettre d’orienter la prise de décision du producteur, sur le moment et sur le moyen d’application des produits d’éclaircissage chimiques, en vue d’obtenir une rentabilité optimale. Les expérimentations sont réalisées dans le Sud de l’Europe et en Nouvelle Zélande, dans le but de mettre au point des outils applicatifs universels et pour une utilisation optimale en différentes saisons. Concernant le test sur le désordre bitter pit, le consortium travaille sur le développement de tests prédictifs utilisés avant la récolte. Des mesures préventives pourront ainsi être mises en œuvre pour éviter des lourdes pertes durant le stockage. Le projet vise à développer une plate-forme qui génèrera des résultats à partir des tests rapides et faciles, pour permettre de prendre des mesures adéquates à temps. Le projet AppleGenie, dont le budget s’élève 1,648 millions , est soutenu par la Commission européenne, au travers du 7e programme cadre. Evaluer la sensibilité variétale aux maladies Pomme et pêche face aux maladies : sensibilité des nouvelles variétés La demande sociétale associée à la volonté des pouvoirs publics, concrétisée par la tenue du Grenelle de l’environnement et la mise en place du plan Écophyto 2018, conduit à rechercher et développer des moyens pour réduire l’usage de produits phytosanitaires dans les vergers. La sélection de variétés tolérantes/résistantes aux bioagresseurs reste une alternative intéressante, à condition que, pour les différentes espèces, cette résistance ne soit pas trop facilement contournable. Les travaux ont montré le besoin dans un premier temps de mettre au point la méthodologie. L’objectif est d’élaborer des dispositifs permettant l’obtention de résultats fiables, dans un délai raisonnable et à un coût supportable. Dans un second temps, l’évaluation de la sensibilité des nouvelles variétés en conditions favorables à l’expression des symptômes (allègement des traitements) sera réalisée. Cette étude s’inscrit dans le cadre des réseaux d’évaluation variétale Niveau 1 et Niveau 2 (Charte nationale de caractérisation et d’étude du comportement des variétés et porte-greffe impliquant l’Inra, la FNPF, le CEP, le Ctifl, les stations régionales) et a pour vocation d’apporter une information complémentaire aux professionnels dans le choix des variétés au moment de la plantation. Giraud M. et al., 2014. « Pomme et pêche face aux maladies et ravageurs – Dispositifs d’évaluation de la sensibilité des nouvelles variétés ». Infos-Ctifl, n° 300, p. 32-37. Les fiches Variétés et Porte-Greffe Cerise et Variétés Abricot en ligne sur www.ctifl.fr Les progrès liés aux nouvelles variétés fruitières sont réels et l’innovation variétale doit être mise à profit pour accompagner les professionnels dans le maintien et l’amélioration de la rentabilité de leurs activités. Afin d’accompagner les producteurs dans leur choix variétal, ainsi qu’au niveau de la conduite et de la connaissance des variétés fruitières, le Ctifl met à leur disposition des fiches Variétés et Porte-Greffe Cerise, et Variétés Abricot, sur son site www.ctifl.fr. Celles-ci viennent compléter les fiches Variétés Pêche et Nectarine déjà en ligne. II. PRODUCTIONS LéGUMIÈRES Caractériser le parc serre : équipements et pratiques énergétiques Parc serre et énergie en fraise hors-sol chauffé : campagne 2011-2012 Une enquête a été menée par le Ctifl pour caractériser le parc d’abris dédié à la fraise en hors-sol chauffé, les équipements et les pratiques énergétiques, à l’instar des enquêtes tomate/concombre de 2011. Elle a été réalisée en 2013 dans les trois principales zones de production (Aquitaine, Bretagne et bassin méditerranéen) et portait sur la campagne 2011-2012. Les abris chauffés en fraise représentent 272 hectares au niveau national pour une consommation d’énergie de 124 GWh. 1. EXPéRIMENTER…COORDONNER…INNOVER… Le Ctifl améliore les techniques et développe l’innovation sur toute la filière fruits et légumes, assure le transfert technologique vers les professionnels. Novembre 2014 : le Ctifl met en ligne son nouveau site www.ctifl rénové. Désormais toute l’information technique de l’ancien site www.fruits-et-legumes.net se retrouve dans la rubrique « Espace professionnel » du site www.ctifl.fr « Inoculation artificielle avec la tavelure »

des actions 2014 et des projets au service des ...Les pertes post-récolte constituent une préoccupation importante pour les opérateurs de la filière fruits et légumes. Elles sont

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des actions 2014 et des projets au service des professionnels des fruits et légumes

i. produCtions fruitiÈres développer de nouveaux outils : le projet Applegenie

mise au point de nouveaux outils pour améliorer la maîtrise de la charge et prédire le développement du bitter pit sur les pommesLe Ctifl est partenaire du projet européen AppleGenie conduit par des PME, dont l’objectif est le développement d’outils pratiques de tests prédictifs de l’état physiologique des arbres fruitiers. Grâce à leur approche moléculaire, ces outils donneront les éléments nécessaires au raisonnement des stratégies d’éclaircissage sur pommier, et permettront la prévision des risques d’apparition du bitter pit en conservation. La société NSure à wageningen (NL) est le coordinateur du projet, car celui-ci vise à faire le lien entre les travaux de recherche en génétique sur le sujet et les applications possibles sur le terrain. Les autres partenaires de recherche sont les suivants : IRTA (Espagne), Plant and Food Research (Nouvelle Zélande) et l’université de Bologne (Italie). Les outils développés seront basés sur des diagnostics moléculaires. Le changement de l’expression de gènes des pommes constitue la base des tests. Le résultat du test devra permettre d’orienter la prise de décision du producteur, sur le moment et sur le moyen d’application des produits d’éclaircissage chimiques, en vue d’obtenir une rentabilité optimale. Les expérimentations sont réalisées dans le Sud de l’Europe et en Nouvelle Zélande, dans le but de mettre au point des outils applicatifs universels et pour une utilisation optimale en différentes saisons. Concernant le test sur le désordre bitter pit, le consortium travaille sur le développement de tests prédictifs utilisés avant la récolte. Des mesures préventives pourront ainsi être mises en œuvre pour éviter des lourdes pertes durant le stockage. Le projet vise à développer une plate-forme qui génèrera des résultats à partir des tests rapides et faciles, pour permettre de prendre des mesures adéquates à temps. Le projet AppleGenie, dont le budget s’élève 1,648 millions €, est soutenu par la Commission européenne, au travers du 7e programme cadre.

evaluer la sensibilité variétale aux maladiespomme et pêche face aux maladies : sensibilité des nouvelles variétésLa demande sociétale associée à la volonté des pouvoirs publics, concrétisée par la tenue du Grenelle de l’environnement et la mise en place du plan Écophyto 2018, conduit à rechercher et développer des moyens pour réduire l’usage de produits phytosanitaires dans les vergers. La sélection de variétés tolérantes/résistantes aux bioagresseurs reste une alternative intéressante, à condition que, pour les différentes espèces, cette résistance ne soit pas trop facilement contournable.Les travaux ont montré le besoin dans un premier temps de mettre au point la méthodologie. L’objectif est d’élaborer des dispositifs permettant l’obtention de résultats fiables, dans un délai raisonnable et à un coût supportable. Dans un second temps, l’évaluation de la sensibilité des nouvelles variétés en conditions favorables à l’expression des symptômes (allègement des traitements) sera réalisée.

Cette étude s’inscrit dans le cadre des réseaux d’évaluation variétale Niveau 1 et Niveau 2 (Charte nationale de caractérisation et d’étude du comportement des variétés et porte-greffe impliquant l’Inra, la FNPF, le CEP, le Ctifl, les stations régionales) et a pour vocation d’apporter une information complémentaire aux professionnels dans le choix des variétés au moment de la plantation.

Giraud M. et al., 2014. « Pomme et pêche face aux maladies et ravageurs – Dispositifs d’évaluation de la sensibilité des nouvelles variétés ». Infos-Ctifl, n° 300, p. 32-37.

les fiches Variétés et porte-greffe Cerise et Variétés Abricot en ligne sur www.ctifl.fr Les progrès liés aux nouvelles variétés fruitières sont réels et l’innovation variétale doit être mise à profit pour accompagner les professionnels dans le maintien et l’amélioration de la rentabilité de leurs activités. Afin d’accompagner les producteurs dans leur choix variétal, ainsi qu’au niveau de la conduite et de la connaissance des variétés fruitières, le Ctifl met à leur disposition des fiches Variétés et Porte-Greffe Cerise, et Variétés Abricot, sur son site www.ctifl.fr. Celles-ci viennent compléter les fiches Variétés Pêche et Nectarine déjà en ligne.

ii. produCtions légumiÈres Caractériser le parc serre : équipements et pratiques énergétiques

parc serre et énergie en fraise hors-sol chauffé : campagne 2011-2012Une enquête a été menée par le Ctifl pour caractériser le parc d’abris dédié à la fraise en hors-sol chauffé, les équipements et les pratiques énergétiques, à l’instar des enquêtes tomate/concombre de 2011. Elle a été réalisée en 2013 dans les trois principales zones de production (Aquitaine, Bretagne et bassin méditerranéen) et portait sur la campagne 2011-2012. Les abris chauffés en fraise représentent 272 hectares au niveau national pour une consommation d’énergie de 124 Gwh.

1. eXpérimenter…Coordonner…innoVer…le Ctifl améliore les techniques et développe l’innovation sur toute la filière fruits et légumes, assure le transfert technologique vers les professionnels.

novembre 2014 : le Ctifl met en ligne son nouveau site www.ctifl rénové. désormais toute l’information technique de l’ancien site www.fruits-et-legumes.net se retrouve dans la rubrique « espace professionnel » du site www.ctifl.fr

« Inoculation artificielle avec la tavelure »

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L’état des lieux a permis d’obtenir des données de référence sur l’utilisation du parc de serres et la gestion de l’énergie en culture de fraise chauffée. Sa consommation en énergie la fait apparaitre relativement sobre en énergie (thermique + électrique) : 53 kwh/ m2 par exploitation. L’étude a mis en évidence une forte diversité des caractéristiques du parc et des pratiques, tant entre bassins de production qu’au sein de chacun d’eux. La pratique la plus répandue est la plantation en fin d’automne d’un trayplant de la variété Gariguette cultivée sous serre multichapelle plastique, avec un chauffage assurant entre 7°C et 15 °C selon les périodes de développement de la plante.

Bosc J.-P. et Grisey A., 2014. « Parc serre et énergie en fraise hors-sol chauffé, état des lieux en production sur la campagne 2011-2012. » Infos-Ctifl, n° 305, p. 42-48.

mieux comprendre les causes de symptômes sur la carotteles proliférations de la carotteLes micro-organismes endophytes phytopathogènes de la carotte ont pris une acuité nouvelle avec la mise en évidence de la présence de Candidatus Liberibacter solanacearum. Cette bactérie est inscrite sur la liste des organismes réglementés pour les haplotypes inféodés aux Solanacées. La transmission de cette bactérie de se fait par les psylles. Même si la fréquence des dégâts observés actuellement en France apparait faible, il semble important de mieux comprendre la situation française tant au niveau de la présence et de l’importance des problèmes de micro-organismes endophytes phytopathogènes de la carotte qu’au niveau des vecteurs. L’article fait le point sur les différents organismes pouvant faire des symptômes de prolifération chez la carotte, ainsi que sur les vecteurs.

Villeneuve F. et al, 2014. « Un symptôme et des causes multiples : les proliférations de la carotte. » Infos-Ctifl, n° 303, p. 42-47.

iii. quAlité et enVironnement en produCtion

proposer des stratégies de protection économes enintrants phytosanitaires

protection intégrée des cultures légumières vis-à-vis du Sclerotinia : le projet sclérolégDepuis quelques années, les producteurs de légumes sont confrontés à une augmentation de la pression exercée par Sclerotinia et à un développement plus important des épidémies. De très nombreuses études ont permis la mise en œuvre de stratégies de protection contre Sclerotinia, mais une augmentation de la pression de Sclerotinia est tout de même observée. Dans le même temps, l’évolution des pratiques agricoles a favorisé l’utilisation d’espèces potentiellement hôte de Sclerotinia. Le projet CASDAR Sclérolég, initié en 2014, soutenu par le Ministère de l’Agriculture, labellisé par le GIS PIClég et porté par le Ctifl, vise à proposer aux producteurs de légumes des stratégies de protection combinant différentes techniques pour une meilleure maîtrise des Sclerotinia, en s’appuyant sur de solides connaissances du pathogène et de ses processus épidémiologiques. Ce projet réunit les partenaires : l’Inra (Centre de Rennes et Centre PACA), le Cetiom (Centre de Grignon), Unilet, les stations régionales Cefel, Invenio, Acpel, APEF et Sileban. Le projet porte sur quatre cultures de plein champ : la carotte, les haricots, le melon et la chicorée witloof. Trois axes com-plémentaires sont abordés dans ce projet : une étude de la variabilité du pathogène, de son épidémiologie et de son agressivité ; l’évaluation et/ou la validation d’outils d’aide à la décision ainsi que le développement de nouveaux outils notamment en rapport avec la phase tellurique du champignon ; la mise en place d’expérimentation, notamment basée sur la réalisation d’essais pluriannuels, dans le but d’évaluer la combinaison de différentes techniques de protection complémentaire pour proposer aux producteurs des systèmes de production innovants et durables. La forte implication des partenaires dans ce projet contribuera à alimenter en références le plan national Ecophyto 2018, en fournissant des solutions innovantes aux différents systèmes de production légumiers. Ces travaux pourront être transférés au sein des réseaux

Fermes DEPHY et à terme, ils permettront de proposer aux produc-teurs des stratégies de protection intégrant des techniques de protection et de gestion du risque.

mesurer l’impact de la fertilisation sur la sensibilité aux bioagresseursune recherche appliquée à la laitueProduire en limitant l’usage des produits phytosanitaires conduit à revisiter les pratiques pour mettre en œuvre des stratégies à moindre risque sanitaire. La fertilisation représente un levier d’action potentiel dans la gestion des bioagresseurs. Le projet réalisé sur laitue avec le concours du MAAP/DGER dans le cadre du projet CASDAR Fertipro et labellisé par le GIS PICleg livre ses résultats à l’issue de trois ans d’essais. Ainsi, l’azote expose la laitue à Sclerotinia spp. et aux pucerons, en particulier. La maîtrise de l’azote, la protection biologique et le choix variétal montrent leur réel intérêt dans des stratégies de production intégrée économes en intrants chimiques. En résumé, les travaux réalisés sur laitue apportent des éléments concrets pour concilier protection des plantes et production économique via une gestion raisonnée des fertilisations azotées. De réelles marges de progrès existent sans remettre en cause l’objectif économique des productions, avec des conséquences favorables sur la santé des plantes. La protection biologique, sans être une alternative totale aux traitements chimiques, peut venir en appui et doit ainsi permettre de

« Culture de fraise chauffée sous serre verre »

« Exemple de symptôme de prolifération de la carotte »

« Symptômes de Sclerotinia sur Endives »

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iV. quAlité et enVironnement de lA stAtion Au point de Vente

evaluer et réduire les pertes post-récoltelancement du projet CAsdAr d2BiofruitsLes pertes post-récolte constituent une préoccupation importante pour les opérateurs de la filière fruits et légumes. Elles sont sources de pertes financières directes, de litiges et ont un impact sur la qualité des produits proposés aux consommateurs et sur leur niveau de satisfaction. Le projet D2BIOFRUITS est lauréat de l’appel à projets CASDAR 2013 « d’Innovation et partenariat », il est soutenu par le Ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Foret. Lancé début janvier 2014, il se déroule sur une période de trois ans. Il a pour objectifs le développement de méthodologies d’évaluation des pertes post-récolte et l’étude de l’efficacité de procédés compatibles avec l’Agriculture Biologique pour désinfecter et désinsectiser les fruits. Les résultats attendus dans ce projet, porté par le Ctifl, et associant plusieurs partenaires de la recherche et de l’enseignement (Cirad, université d’Avignon, Eplefpa Saint-Paul à La Réunion), de l’expérimentation (La Tapy), des opérateurs en fruits biologiques (SARL Reuse, ProNatura) et des fabricants (Xeda intenational, Koppert), devraient permettre à la filière de disposer de solutions durables pour proposer au consommateur des fruits plus sains et moins fragiles.

Ce projet s’inscrit également dans une démarche plus globale, initiée au niveau international et clairement affichée par la France depuis 2013, de lutte contre le « gaspillage alimentaire ».

Lurol. S., 2014. « Evaluation et réduction des pertes post-récolte – Lancement du projet CASDAR D2BIOFRUITS. » Infos-Ctifl, n° 300, p. 26-31.

simuler les conditions d’ambiance des points de ventel’enceinte climatique du CtiflAprès plusieurs années de tests effectués dans les points de vente, le Ctifl s’est doté, suite à la validation des professionnels, d’un outil performant de simulation des conditions d’ambiance de magasins. Équipé de nombreuses sondes thermiques et hygrométriques, cet outil permet le suivi précis de différentes modalités de test simultanément. Trois meubles de vente, un nébulisateur ainsi que différents éclairages spécifiques de l’étal fruits et légumes complètent son équipement. Un premier test sur les types d’éclairage a eu lieu en 2013. Les analyses des premiers résultats ont permis de cerner la capacité de l’outil ainsi que l’influence de la nature des lampes en termes d’apports de chaleur sur l’étalage. De nombreux projets de recherche vont pouvoir être menés en lien avec la filière aval. Ainsi, à la demande des différents professionnels de la filière (UNFD, FCD, UNCGFL et Aneefel), il a été décidé de travailler sur les thématiques suivantes : effet des différents types d’éclairage sur le verdissement des produits sensibles (en cours), effet des chocs thermiques que peuvent subir les fruits et légumes lors de leur remise en resserre le soir, effet des emballages de type alvéoles sur les produits exposés à la vente, etc. D’autres perspectives d’études pourront aussi voir le jour en fonction des innovations technologiques développées pour le point de vente, à la demande des professionnels des fruits et légumes ou des équipementiers.

Mérendet V., 2014. « L’enceinte climatique du Ctifl – Le simulateur d’ambiance des points de vente. » Infos-Ctifl, n° 298, p. 43-47.

le point sur Drosophila suzukii : connaissance et pistes de contrôleDrosophila suzukii est un ravageur originaire d’Asie, qui connaît depuis 2008 un progression spectaculaire de son aire de répartition. Identifié en France officiellement en 2010, il cause des dégâts très importants sur de nombreuses espèces fruitières, notamment sur cerises et petits fruits rouges (fraises,

framboises, mûres, myrtilles). Ses caractéristiques - sa polyphagie, sa capacité de reproduction rapide et sa mobilité - en font un ravageur au fort potentiel de nuisibilité, contre lequel aucune méthode de contrôle n’a encore été suffisamment expérimentée pour permettre de divulguer une stratégie de protection sûre. Ce « Point sur » dresse un état des lieux des connaissances sur la biologie de ce ravageur et des symptômes qu’il engendre, ainsi que des pistes possibles de protection. Il est disponible en ligne sur www.ctifl.fr/Nos Publications/Le Point sur.

« L’enceinte climatique du Ctifl et son mobilier nébulisé »

« Essai laitues sous abri »

réduire les applications de traitements chimiques. Cette combinaison de moyens (maitrise de l’azote, type variétal, protection biologique) ouvre de nouvelles voies de production à moindre coût sanitaire et environnemental.

Raynal C. et al., 2014. « Fertilisation et sensibilité des cultures légumières aux bioagresseurs – Une recherche appliquée à la laitue. » Infos-Ctifl, n° 300, p. 62-67.

« Quatre espèces seront étudiées dans le cadre du projet D2BIOFRUITS : la pêche, le raisin de table, la mangue et la châtaigne »

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fiches fraîche découpeLe Ctifl accompagne les professionnels dans la préparation de fruits et légumes préparés sur le point de vente. Développer une offre de produits préparés nécessite non seulement une technicité spécifique propre à chaque produit, mais également un respect des règles d’hygiène et d’organisation du travail pour garantir la sécurité du consommateur. Dans cet objectif, une application « Fraîche découpe » vient d’être mise en ligne sur le site www.ctifl.fr, elle propose des fiches pratiques « Produits » pour accompagner leur préparation ainsi que des fiches « Méthodes » rappelant les points réglementaires ou les bonnes pratiques d’hygiène. Leur accès est gratuit. Les fiches « produits » sont réparties en trois gammes en fonction de la classification de l’offre commerciale : les Essentiels, les Compléments et les Gourmets. Les Fiches « Méthode » rappellent quelques points réglementaires et/ou de bonnes pratiques d’hygiène (principe de la marche en avant, comment réaliser des prélèvements, etc.) mais aussi précisent les règles de façonnage des produits. Les fiches « Fraîche Découpe » sont disponibles sur le site www.ctifl.fr dans la rubrique « Espace professionnel/Détails Point de vente », une simple authentification sur le site permet d’y accéder.

2. former…Conseiller…ACCompAgner le Ctifl soutient l’efficience des entreprises par une offre de formations et de services adaptés à leurs besoins.

i. former pour ACCompAgner le ChAngement

les chiffres de la formation en 2014 : 384 jours deformation et près de 1500 stagiaires

les orientations de la formation 2014 la fraîche découpe : le Ctifl accompagne le commerce de détailA la demande de l’UNFD, le Ctifl a développé un module de formation et d’assistance technique, destiné aux salariés et dirigeants des entreprises de détail, pour la mise en place d’ateliers de fraîche découpe. Pour le Ctifl, il s’agissait d’acquérir de nouvelles compétences et références. Le module a notamment été construit sur la base des résultats de travaux d’expérimentations menés par le Ctifl sur son centre de Lanxade. Le module permet d’aborder l’ensemble des composantes d’un projet : sur le volet technique, il s’agit de faciliter le choix des produits à transformer en en maîtrisant les caractéristiques, de concevoir des process efficaces et adaptés, et de maîtriser les bonnes pratiques d’hygiène. Sur le plan commercial, le Ctifl est désormais en mesure de faciliter le choix des gammes et l’élaboration d’une politique de prix pertinente. Au niveau économique et organisationnel, les interventions permettent d’apprécier la pertinence des investissements, de prévoir les coûts de fonctionnement et de fabrication et d’optimiser l’organisation des postes de travail.

Les entreprises de détail ont montré dès 2013 un intérêt pour ces interventions, qui s’est confirmé en 2014 avec les premiers accompagnements. Cette tendance se confirme en 2015.

point de vente et distribution : mise en place de programmes ambitieuxLa connaissance des produits représente toujours une part importante des interventions, même si le développement des demandes sur l’amélioration des techniques marchandes se confirme. Elles accompagnent la valorisation du professionnalisme, avec comme

objectif, l’amélioration des performances du point de vente. La question de la valeur est par ailleurs posée. Elle se concrétise par un travail sur les gammes et sur l’amélioration des itinéraires de distribution de la production au point de vente. Les interventions du Ctifl concernent donc à la fois les métiers du point de vente, mais également ceux plus en amont, achats contrôle qualité,

préparation de commande. Ainsi 2014 aura été marqué par la mise en place de programmes de formation ambitieux, auprès de plusieurs enseignes, destinés à différents métiers, managers et employés de rayon, acheteurs, contrôleurs qualité, préparateurs de commande, etc. Un soin particulier a été apporté au produit, le plaçant au centre des préoccupations. Ainsi les ingénieurs formateurs participent activement aux travaux d’identification des causes de pertes quantitatives et qualitatives réalisés dans le cadre du projet filière CASDAR D2BIOFRUITS porté par le Ctifl.

« Les interventions du Ctifl concernent à la fois les métiers du point de vente, mais aussi les métiers plus en amont comme l’achat contrôle qualité ou la préparation de commande. »

répArtition de l’ACtiVité de formAtion en % - Année 2014

• Stages interentreprises «nationaux» + stratégie filière 8%

• Stages intra «Distribution» 34%

• Stages intra «Gros entrepôt» 31%

• Stages intra «Production - expédition» et filière 13%

• Formation «CFL-Écoles» 14%

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développement des interventions qualité : mise en place d’un accompagnement des entreprises de gros fel’excellenceLes entreprises de la filière sont désormais très nombreuses à être engagées dans des démarches qualité, et des certifications, notamment en production et au conditionnement. Référentiels spécifiques permettant de répondre à des exigences règlementaires, comme par exemple FeL PARTENARIAT, porté par l’Aneefel, l’UNCGFL et la CSIF, directement issues de l’ISO (notamment de l’ISO 9000 et 22 000), ou liées à des référentiels de la distribution française et européenne, leur mise en œuvre dans les entreprises a induit de nombreuses demandes d’appui. En 2014, comme en 2012 et 2013, cette tendance s’est concrétisée par de nombreuses interventions du Ctifl en entreprises et par l’accompagnement de leurs démarches de progrès.

Depuis plusieurs années, le Ctifl a développé une réelle compétence, qui lui a permis d’accompagner l’UNCGFL pour la rédaction de son référentiel de bonnes pratiques, destiné aux entreprises de gros sur marché : Fel’Excellence. En 2014, le Ctifl a développé un module d’accompagnement des entreprises de gros pour la mise en place d’organisations conformes aux exigences de ce référentiel. Les premiers projets ont été initiés, certains ont abouti. La demande se renforce en 2015.

la prise en compte de la réforme de la formation professionnelle :Les objectifs de la réforme de la formation professionnelle sont clairs : faciliter l’intégration et l’évolution des salariés et des demandeurs d’emploi en sécurisant les parcours professionnels. Elle favorise les formations qui permettent « d’acquérir des compétences attestées (qualifications, certifications, diplômes)». Par exemple, seules les formations du socle de connaissance et de compétence, en cours de rédaction, et les formations dites certifiantes ou qualifiantes répertoriées, dont certaines sont portées par les branches professionnelles (CQP), ne seront éligibles au Compte Personnel de Formation (CPF). Même tendance pour les périodes de professionnalisation, autre dispositif, dont la durée minimale est portée à 70 heures, et dont les actions de formation devront elles aussi, pour être éligibles, donner accès au socle de connaissances ou être qualifiantes, c’est-à-dire enregistrées dans le répertoire des certifications professionnelles, reconnues dans les conventions collectives, ouvrant droit à un CQP, ou être inscrites sur une liste établie par la Commission paritaire nationale pour l’emploi (CPNE) d’une branche professionnelle.

Pour les organisations professionnelles, il s’agit donc de prioriser les thématiques stratégiques et de proposer des parcours de formation qui soient éligibles aux différents dispositifs. Le lien entre emplois, tels que définis dans les conventions collectives, et compétences acquises, devra être fait.Ce « glissement » des actions de formation du plan de formation des entreprises vers des actions « professionnalisantes » conduit le Ctifl à renforcer ses partenariats avec les organisations professionnelles. Sa longue expérience des métiers des fruits et légumes, de la formation en entreprise et de l’accompagnement des organisations professionnelles lui permettent de leur proposer un appui complet dans la conception, la rédaction et l’organisation pratique de ses parcours. Par exemple, le Ctifl va proposer à l’Aneefel la mise en place de formations, entrant dans le cadre des périodes de professionnalisation (70 heures), destinées aux commerciaux et aux responsables station des expéditeurs de fruits et légumes.

Par ailleurs, dans le cadre du développement des campus et des métiers souhaités par le ministère de l’éducation nationale, le Ctifl se rapproche de différents partenaires régionaux. Ainsi un travail a été initié avec l’académie d’Aix Marseille pour étudier la pertinence de l’implication du Ctifl dans le projet de campus des agro sciences, de l’agroalimentaire et de l’alimentation qui réunira le Vaucluse et les Bouches du Rhône.

ii. serViCes et AssistAnCe teChniqueAuprÈs des entreprises

216 jours d’assistance techniques auprès des entreprises en 2014En 2014, les actions d’assistance technique à destination des entreprisses de la filière ont pris plusieurs formes. Si la formation reste le mode d’intervention très largement majoritaire, l’offre d’accompagnement du Ctifl se diversifie de plus en plus et associe aux formations, des actions d’audit, de conseil et d’assistance technique. Ces accompagnements comprennent des périodes de mise en application par les responsables de projet des entreprises, des objectifs d’étape sont déterminés, le projet est suivi jusqu’à son intégration complète dans l’organisation de l’entreprise.plusieurs actions se sont développées en 2014 :• Coaching auprès de managers de rayon• Conseil auprès de primeurs candidats à l’installation d’un point de vente• Mise à disposition de compétences et de références produits pour

des acheteurs d’enseignes de la grande distribution• Accompagnement de responsables qualité d’entreprises d’expédition

et de gros.

la réforme de la formation professionnelle :Tout ce qui est lié à la réforme de la formation professionnelle aura des conséquences sur la formation : l’action du Ctifl va se diriger vers ces formations qualifiantes et renforcer son partenariat avec les familles pour mettre en place cela :

• Accompagner les organisations professionnelles

• Participer à des projets régionaux

• Participer à des projets filière et de l’éducation nationale

de nouveaux outils d’intervention Les équipes de formateurs du Ctifl développent, depuis plusieurs années, des outils d’intervention qui permettent d’augmenter et de démultiplier l’impact des actions de formation et d’assistance technique, et de proposer aux professionnels des outils pratiques, facilement utilisables dans leur quotidien.

A ce titre seront finalisés en 2015 :• Outils guides, destinés aux entreprises de production et de

conditionnement pour la mise en place d’organisations conformes aux exigences des référentiels de la distribution européenne (BRC, IFS et Global Gap).

• Fiches synthétiques produits, destinées aux professionnels du détail, qui serviront de guide pour la construction des gammes, l’approvisionnement et les modes de présentation et de valorisation des fruits et légumes.

• Un « Point Sur » « Les Nouvelles Technologie de l’Information et de la Communication (NTIC) et la communication du point de vente ».

des fiches produits pour les enseignesDans le cadre de la contractualisation, certaines enseignes de la distribution ont souhaité améliorer l’organisation de leurs achats. Elles ont souhaité que des fiches produits soient rédigées afin d’améliorer l’expression de leurs besoins auprès de leurs fournisseurs. Le Ctifl a participé à l’élaboration sur la base d’éléments techniques spécifiques à chaque espèce.D’autres ont fait le choix de la formation interne. Le Ctifl les accompagne dans l’élaboration de leurs outils pédagogiques et facilite leur prise en main par les formateurs internes.

rédaction du guide merchandising « légumes d’hiver » La compétence technique et organisationnelle des ingénieurs formateurs du Ctifl est également valorisée par la rédaction de différents documents. Outre les articles parus dans Infos-Ctifl et dans DFL, les ingénieurs formateurs ont rédigé en 2014 le guide merchandising « Légumes d’hiver », diffusé par Végétable. Il permet d’améliorer sa connaissance des produits concernés, d’en maîtriser les calendriers de production, de construire son assortiment, et de mieux vendre.

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essais à façon pour l’homologationLe Ctifl dispose pour ses quatre centres de l’agrément Bonne Pratique d’Expérimentation pour la réalisation d’essais d’efficacité et de sélectivité de produits phytosanitaires en production et en post-récolte. Ces études sont réalisées en convention ou contrat d’étude et certaines d’entre elles peuvent participer à la constitution des dossiers de demandes d’homologation de spécialités déposées par les firmes phytosanitaires, en vue de l’obtention des Autorisations de Mise sur le Marché.

interventions en prestations ou sous convention en 2014 • Appuis à l’homologation : engagement de 18 essais d’efficacité

EOR (Essais Officiellement Reconnus), BPE (Bonnes Pratiques d’Expérimentation) et recherche sur les pathologies et les ravageurs sur fruits et légumes.

• Etudes à façon : analyses sensorielles, étude de traitement pour laconservation 1ère et 4e gamme, étude de films d’emballage.

• Réalisation de 60 diagnostics des chocs dans 17 stations deconditionnement à l’aide d’une sphère électronique instrumentée.

le laboratoire de micropropagation : un outil à la disposition des professionnels Le laboratoire de micropropagation du Ctifl est à la fois un outil à la disposition des professionnels, et également un appui aux autres programmes développés par le Ctifl. Les travaux réalisés dans ce laboratoire ont pour objectifs d’étudier et de maîtriser les techniques de multiplication in vitro sur différentes espèces. Elles permettent l’utilisation de la micropropagation : - soit pour la production de matériel végétal à des fins commerciales dans le cadre des schémas de certification (laboratoire approuvé par le Soc dans le cadre de la certification du fraisier) ; - soit pour proposer des prestations de services aux professionnels; - soit pour la production de matériel végétal de qualité à des fins expérimentales.

471 700 plants in vitro de pré base f1 de fraisier produits en 2014

Dans le cadre du schéma de certification du fraisier, le Ctifl réalise dans son laboratoire de micropropagation de son centre de Balandran, la production in vitro de pieds mères pour les pépiniéristes.

multiplication in vitro du kiwiDans le cadre d’un appui au programme bactériose (Pseudomonas syringae pv. actinidiae) 960 plants racinés de kiwi ont été produits afin de réaliser des tests de sensibilités sur des rameaux excisés.

Afin de répondre à une demande professionnelle de multiplication et production in vitro d’un nouveau porte-greffe hybride (Prunus persica x Prunus davidiana), difficile à produire par les méthodes traditionnelles, le laboratoire a produit des plants racinés et une souche in vitro. Le Ctifl peut mettre à disposition son savoir-faire en culture in vitro pour la mise en culture de diverses espèces.

sensibilité à l’asphyxie racinaire du cerisierLes bases d’un protocole d’évaluation en serre de la sensibilité à l’asphyxie racinaire à partir de jeunes plants in vitro acclimatés ont été élaborées en 2014. Ce protocole a donné les premiers résultats permettant de discriminer les porte-greffe connus pour leur sensibilité, des porte-greffe tolérants. Les essais sont à poursuivre afin de fiabiliser le protocole.

iii. Animer les points de Vente etdYnAmiser les linéAires fruits et légumes

Valoriser les étals de fruits et légumes Quelques secondes : c’est le temps accordé par les consommateurs pour décider d’un achat sur le rayon fruits et légumes. La performance du point de vente est donc primordiale pour la filière. Pour l’optimiser, les détaillants et les distributeurs utilisent des techniques marchandes : construction de l’assortiment, merchandising et implantation des fruits et légumes, qualité et soins aux produits, information consommateur, présentation des produits et théâtralisation du rayon. Les opérations d’animation du Ctifl ont pour principal objectif d’améliorer l’application de ces techniques : c’est l’objectif des Concours d’étalages. Organisés par le Ctifl et ses partenaires, notamment les CCI et les collectivités locales, ils s’adressent à tous les points de vente de la zone du concours, depuis les primeurs, en magasin ou sur marché, jusqu’aux hypermarchés. Le caractère collégial et festif du Concours d’étalages suscite généralement une forte mobilisation ainsi que la collaboration de partenaires.

trois Concours d’étalages en 2014 : près de 400 points de vente participants

Concours puy de dôme : du 17 au 27 juin 2014178 points de vente participants classés en 7 catégories.Partenaires du concours : Chambre de Commerce et d’Industrie du Puy de Dôme, Interfel, le syndicat de Défense du Chasselas de Moissac AOP, Mr Boisseret, grossiste à Clermond-Ferrand, les établissements Boyer-Philibon, le marché Saint-Pierre.Présidente du concours : Madame Saget, présidente du GIE Marché de Saint-Pierre à Clermond-Ferrand.

Concours Alpes maritimes : du 16 au 26 septembre 201494 points de vente participants classés en 5 catégories.Partenaires du concours : Chambre de Commerce et d’Industrie de Nice Côte d’Azur, Interfel, le MIN d’Azur, MAPA, le syndicat de Défense du Chasselas de Moissac AOP, grossistes du marché.Président du concours : Pascal Routier, élu de la CCI de Nice et détaillant en fruits et légumes.

Concours Alsace : du 23 septembre au 3 octobre 2014120 points de vente participants classés en 5 catégories.Partenaires du concours : Chambre de Commerce et d’Industrie de Colmar, l’interprofession des fruits et légumes d’Alsace.Président du concours : Mr Lammert, président de l’IFLA.

Plants racinés in vitro d’Actinidia rubricaulis Premier dans la catégorie « Grande surface spécialiste frais » : Rocade Fraîcheur – Les jardins du Buron, à Mozac (63)

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L’animation régionale saisonnière Raisin AOP Chasselas de Moissac a été poursuivie en 2014 auprès de 600 points de vente : 35 visites en magasins ont été menées pour évaluer le niveau de participation des magasins.

de nouveaux outils d’intervention

Les équipes de formateurs du Ctifl développent depuis plusieurs années des outils d’intervention qui permettent d’augmenter et de démultiplier l’impact des actions de formation et d’assistance technique et de proposer aux professionnels des outils pratiques, facilement utilisables dans leur quotidien.

A ce titre seront finalisés en 2015 :• Outils guides, destinés aux entreprises de production et de

conditionnement pour la mise en place d’organisations conformes

aux exigences des référentiels de la distribution européenne (BRC, IFS et Global Gap).

• Fiches synthétiques produits, destinées aux professionnels du détail, qui serviront de guide pour la construction des gammes, l’approvisionnement et les modes de présentation et de valorisation des fruits et légumes.

• Un « Point Sur » « Les Nouvelles Technologie de l’Information et de la Communication (NTIC) et la communication du point de vente ».

Premier exaequo dans la catégorie « Détaillants spécialistes fruits et légumes » : Altundas Midi Primeur à Lempdes (63)

3. AnAlYser…informer…diffuser le Ctifl analyse la filière et les marchés, informe les professionnels, et réalise des publications techniques, économiques et réglementaires utiles.

i. études éConomiques : ConnAitre et s’AdApter AuX nouVelles tendAnCes pour AntiCiper lA ConsommAtion, les mArChés et lA distriBution les orientations 2014

Une réactualisation du baromètre de la consommation des pommes, une analyse de la perception du marché de la prune par les distributeurs et une analyse de la perception et des usages du concombre par les consommateurs ont été réalisées en 2014 par le département Produits et Marchés du Ctifl, dans le cadre de la commission mixte des études économiques Ctifl/Interfel/FranceAgriMer. Ces demandes émanaient des AOP ayant en charge ces différents produits.A la suite des orientations définies dans le plan stratégique du Ctifl, il a été décidé de renforcer les liens du centre technique avec le secteur de la recherche. Pour le département Produits et Marchés du Ctifl, cela s’est traduit par l’implication dans des travaux pluriannuels de recherche et développement. Actuellement, trois projets sont en cours :

trois projets actuellement en cours

• Le projet ANR Sustain’apple, piloté par l’Inra de Montpellier (unitéMoisa), associe plusieurs partenaires chercheurs (Inra, Cirad, Ctifl) et professionnels (ANPP). Il traite de l’analyse du risque sanitaire et phytosanitaire dans la filière pomme.

• Le projet CASDAR Innoraisin, piloté par le Ctifl, associe également l’Inra etl’Université. Il a pour objet l’étude de la qualité nutritionnelle du raisin de table pour en faire un levier mobilisable auprès des consommateurs.

• Le projet CASDAR D2BIOFRUITS, piloté par le Ctifl, s’intéresse àl’évaluation des pertes tout au long de la filière et à des solutions pour les réduire. Centrée initialement sur quelques fruits bio, la quantification des pertes au stade de la distribution élargira son investigation à un ensemble de fruits et légumes bio et non bio.

« Le projet D2BIOFRUITS s’intéresse à l’évaluation des pertes tout au long de la filière et à des solutions pour les réduire »

Le Mémento des fruits et légumes, ouvrage de référence publié plusieurs fois depuis de nombreuses années, est en cours de réactualisation. Il est désormais disponible en ligne sur le site web du Ctifl (rubrique Espace Professionnels/Documents de référence). L’étude réalisée en 2011 sur le marché de la RHD est également disponible sur le site.

Second dans la catégorie « Magasin de plus de 400 m2 » : Simply Market au Martres de Veyre (63)

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s’adapter aux nouvelles tendances : nouveaux outils et nouvelles methodesDans le cadre des études sur la consommation, une nouvelle approche « quali on line » a été expérimentée avec succès. Elle consiste à réunir une communauté d’internautes pendant une certaine durée, qui échangent sur leur expérience d’achat et de consommation d’un produit déterminé. Ces derniers postent leurs réactions sous forme de textes, photos ou vidéos. Par rapport à des groupes qualitatifs « physiques », cette méthode a l’avantage d’interroger les consommateurs en situation concrète d’acquisition et d’utilisation des fruits et légumes.

Dans le cadre du projet Innoraisin, l’appel aux compétences d’une sémiologue a permis d’aborder la problématique de la consommation sous un angle original, celui des codes utilisés par les produits alimentaires pour communiquer sur les bénéfices santé, et de voir comment ils pourraient être transposés à l’univers des fruits et légumes. Par ailleurs, le département a souhaité développer une approche expérimentale de la consommation. La méthode d’évaluation du consentement à payer vise à mesurer sur un produit donné le surcroît (ou la baisse) de prix qu’un consommateur est prêt à accorder pour une caractéristique particulière de ce produit. Ce peut être une caractéristique physique (qualité gustative ou aspect différents) ou un attribut symbolique (origine ou mode de production particulier). Dans le cadre d’un contrat Cifre, un doctorant a été recruté pour réaliser une thèse sur l’opportunité de développer cette méthode dans l’univers des fruits et légumes frais.

Enfin, pour améliorer son expertise dans le secteur de la distribution, le département Produits et Marchés a acquis le droit d’exploiter la base de données Diane, source d’informations sur les entreprises de gros et de détail de la filière. Au-delà des analyses habituelles réalisées dans le cadre des Observatoires, elle offre la possibilité de réaliser des focus sur des catégories spécifiques d’opérateurs dans le but de mieux analyser les facteurs de performance économique.

études économiques parues en 2014• « Le comportement du consommateur dans ses achats de fruits

et légumes : lieux d’achat – Modes de vente, baromètre 2013 », par Pascale Cavard-Vibert, janvier 2014.

• « Observatoire des entreprises de gros et d’expédition de fruits etlégumes frais en France : années 2010-2012 », par Pascale Cavard-Vibert, mai 2014.

• « Etude du marché de la noix », par Danièle Scandella et MatthieuSerrurier, juin 2014.

• « Le melon, perceptions consommateurs et distributeurs », parXavier Vernin, juin 2014.

• « Observatoire du commerce de détail spécialisé en fruits et légumesfrais : années 2010-2012 », par Pascale Cavard-Vibert, juillet 2014.

• « Oignon : évolution du marché, perception des consommateurs »,par Gilles Christy, septembre 2014.

• « La consommation de tomates, baromètre sur la perception dessegments de produits », par Catherine Roty, octobre 2014.

• « La consommation de l’endive », par Catherine Baros, octobre 2014.• « Baromètre Pomme 2014 : Images et usages », par Gilles Christy,

décembre 2014.• « Marché de la prune : Principales tendances – Perceptions de la

distribution », par Matthieu Serrurier, décembre 2014.

Ces rapports d’étude sont accessibles en ligne sur le site www.ctifl.fr, dans la rubrique Nos Publications/Distribution, Marché et Consommation.

diffusion des résultats et partenariatsProgressivement, le Ctifl intègre la dimension numérique dans la politique de diffusion de ses travaux. Cela s’est traduit concrètement par la mise en ligne en accès libre de tous les rapports d’études, ainsi que des documents de référence. Le Ctifl souhaite développer des prestations à destination des entreprises de la filière. En matière d’études économiques, une intervention au bénéfice de l’association interprofessionnelle de la banane a été

réalisée en 2014, afin d’évaluer une nouvelle segmentation de l’offre et de nouveaux outils de communication en magasin. Le Ctifl se donne les moyens de répondre à des appels d’offres publics et privés pour lesquels il estime pouvoir valoriser ses compétences.

En dehors des partenariats de recherche évoqués précédemment, le département des études économiques s’inscrit pleinement dans la politique de collaboration menée par le Ctifl avec les différentes instances interprofessionnelles. Celle-ci est illustrée en particulier par la commission mixte des études Ctifl/Interfel/FranceAgriMer. Elle se traduit aussi par la participation à de nombreuses commissions organisées par Interfel. L’objectif est de réaliser une vraie synergie des compétences et des objectifs pour une meilleure connaissance des enjeux de la filière et des solutions à lui apporter.

Bases de données en ligne des principales sources statistiques sur www.ctifl.fr, dans la rubrique espace professionnels/economie et données filière :

dans la rubrique espace professionnels/documents de référence : Téléchargez les fiches produit du Mémento fruits et légumes, le « Calendrier de disponibilité des légumes et des fruits produits en France métropolitaine et destinés au marché du frais » ainsi que le « Diagramme de la distribution 2012 ».

dans la rubrique espace professionnels/production et échanges : Cette base de données fournit pour chaque espèce de fruits et légumes les principaux chiffres de production et d’échanges (importations et exportations, en volume ou en valeur), pour la France et le reste de l’Union Européenne.

dans la rubrique espace professionnels/Consommation :Téléchargez la plaquette « Achats de fruits et légumes frais par les ménages français », ce panorama synthétise l’évolution de l’activité du marché des fruits et légumes frais (hors pomme-de-terre), incluant la 4e gamme. Sources Kantar Worldpanel, rédaction conjointe Ctifl-FranceAgriMer-Interfel.

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éVolution en VAleur des AChAts de fruits et légumes en 2014 :fruits

produit

en hAusse

MANGUE

AVOCAT

CERISE

CLÉMENTINE ET MANDARINE

RAISIN

en BAisse

FRAISE

POIRE

POMME

ORANGE

PêCHE ET NECTARINE

légumes

produit

en hAusse

HARICOTS VERTS

RADIS

4ème GAMME

TOMATE

OIGNON

en BAisse

ENDIVE

MELON

COURGETTE

ÉCHALOTE

POIREAU

Variations 2014/2013

+17%

+15%

+13%

+9%

+6%

-3%

-6%

-7%

-9%

-13%

Variations 2014/2013

+12%

+4%

+3%

+3%

+3%

-7%

-7%

-8%

-17%

-18%

ii. informer les professionnels : Journées et mAnifestAtions 2014 des journées et rencontres pour les professionnels en 2014

Chaque année, le Ctifl organise ou co-organise des événements afin de diffuser ses résultats techniques et économiques auprès des professionnels de la filière des fruits et légumes.

Journées nationales Ctifl Journée nationale « fraise et qualité : perspectives pour la filière française », le 13 février 2014 sur le centre des congrès de la fleuriaye (Carquefou)110 visiteurs.

rencontres techniques Ctifl • entretiens techniques légumes Ctifl/sival 2014 « stimulation des défenses des plantes en cultures légumières », le 15 janvier 2014 au sival d’Angers 170 visiteurs.

• rencontres techniques Ctifl/itab « focalisation sur l’agriculture biologique légumes », le 4 mars 2014 sur le centre Ctifl de Balandran 80 visiteurs.

• rencontres phytosanitaires Ctifl/dgAl-sdqpV fruits à pépins « sous le signe de l’innovation », les 19 et 20 mars 2014 sur le centre Ctifl de lanxade 160 visiteurs.

• le 7e forum Végétable 2014 « stratégie et actualité économique du point de vente », le 8 avril 2014 à paris Le Ctifl co-organisateur et co-animateur de l’événement. 170 participants.

• rencontres techniques Ctifl « maîtriser la qualité et la maturation des fruits dans le circuit de commercialisation », le 22 mai 2014 sur le centre Ctifl de Balandran 80 participants.

• rencontre nationale prune « relever le challenge de la qualité et du marché », le jeudi 20 novembre 2014 à moissac 200 participants.

evénements internationaux• symposium international Carotte et autres Apiaceaes, du 14 au 19 septembre 2014 à Angers Co-organisation AgrocampusOuest, Carottes de France et le Ctifl 540 participants.

• Congrès international Chou-fleur « les enjeux de la production européenne », les 11 et 12 décembre 2014 à saint-pol-de-léon Co-organisation Cerafel-Ctifl. 280 participants.

Visites techniques sur les centres Ctifl3000 visiteurs professionnels sur l’ensemble des centres en 2014, en plus des Journées et Rencontres organisées par le Ctifl.

Le Ctifl co-organisateur du Symposium Carotte

Journées portes ouvertes Ctifl 2014 :

• 1er avril 2014 sur le centre Ctifl de Balandran : « Fraises et Tomates » (56 visiteurs).

• 13 mai 2014 sur le centre Ctifl de lanxade : portes ouvertes « Elus et administratifs des communes » (25 visiteurs).

• 23 mai 2014 sur le centre Ctifl de Carquefou : « Serre et plein champ » (41 visiteurs).

• 12 juin 2014 sur le centre Ctifl de lanxade : « Elus et administrations du Conseil général » (40 visiteurs).

• 10 juillet 2014 sur le centre Ctifl de Balandran : « Portes ouvertes légumes » (39 visiteurs).

• 20 août 2014 sur le centre Ctifl de lanxade : « Pommier, matériel végétal, protection anti-pluie, mur fruitier » (60 visiteurs)

• 16 septembre 2014 sur le centre Ctifl de Carquefou : « Serre et plein champ » (42 visiteurs).

• 14 octobre 2014 sur le centre Ctifl de lanxade : « Châtaigne » (30 visiteurs).

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présentations variétales Ctifl présentation variétale abricot Ctifl/serfel le 4 septembre 2014 sur le centre de Balandran104 participants.

inauguration officielleInauguration officielle de la nouvelle serre d’expérimentation du centre Ctifl de Carquefou le 24 juin 2014 en présence de Henri Pluvinage (Président du Ctifl), Dominique Tremblay (Conseiller régional chargé d’agriculture), Laurent Bergé (Président de l’AOPn Tomate-Concombre) et de Véronique Dubettier-Grenier (Maire de Carquefou).

iii. puBliCAtions 2014Le Ctifl propose un catalogue de plus de 200 publications comportant des monographies, guides pratiques, mémentos, rapports d’études, vidéos-DVD, CD-Rom, codes couleur. Ces publications sont disponibles auprès du Ctifl sur l’ensemble de ses centres, et proposées à la vente lors des événements Ctifl et sur les salons professionnels.

les nouvelles publications 2014

ouvrages :• « La carotte : maladies, ravageurs et protection », par François

Villeneuve (Ctifl), septembre 2014.• « Fraisier : physiologie et types de plants », par Jean-Philippe Bosc

(Ctifl) et Alain Bardet (Ctifl), février 20414.

etudes économiques : 10 nouvelles études économiques parues en 2014.Retrouvez la liste de l’ensemble de ces études dans le chapitre sur les études économiques de ce rapport d’activité.

iV. le WeB : un seul site en 2014 !Le Ctifl a fusionné ses deux sites www.ctifl.fr et www.fruits-et-legumes.net en un seul et unique site www.ctifl.fr rénové et plus dynamique. Avec ses nouvelles rubriques « Nos Publications » et « Espace professionnels », il donne accès à l’intégralité de son offre d’outils et de données techniques, économiques et réglementaires au service de tous les professionnels de la filière fruits et légumes.

top 5 des meilleures ventes en 2014

ouvrages techniques de production• Fraisier : physiologie et types de plants : 125 ex.• La carotte : maladies, ravageurs et protection : 121 ex.• Biodiversité : 117 ex.• La Truffe : 89 ex.• Maîtriser la maturation des fruits : 77 ex.

• Codes couleur• Code couleur Cerise : 502 ex.• Code couleur Tomate : 150 ex.• Code couleur Golden : 144 ex.• Code couleur Poire : 137 ex.• Code couleur abricot : 114 ex.

ouvrages/etudes distribution - Commerce - Consommation Mémento des fruits et légumes : 35 ex.Guide des fruits et légumes en restauration Hors Domicile : 23 ex.Argumentaire de vente des fruits et légumes frais : 22 ex.Agréage des fruits et légumes : 10 ex.Guide du rayon fruits et légumes : 9 ex.

nouveaux outils et bases de données en ligne en 2014

le guide rhdFruit d’une collaboration étroite avec les professionnels au sein du comité RHD d’Interfel, le guide des fruits et légumes en Restauration Hors Domicile est disponible gratuitement dans une édition en ligne sur le site www.ctifl.fr, dans la rubrique Espace Professionnels/Restauration Hors Domicile

les fiches variétésLes fiches Variétés et Porte-Greffe Cerise, et Variétés Abricot, sont mises en ligne sur le site www.ctifl.fr dans la rubrique Espace Professionnels/Matériel végétal. Celles-ci viennent compléter les fiches Variétés Pêches et Nectarines déjà en ligne.

les fiches « fraîche découpe »Cette application, accessible sur www.ctifl.fr dans la rubrique Espace Professionnels/Détail point de vente, propose des fiches pratiques pour accompagner les professionnels dans la préparation des fruits et légumes préparés sur le point de vente.

mises en ligne début 2015

Base de données AzoproAfin de mieux connaître la composition et le comportement des produits organiques, le Ctifl propose aux producteurs de légumes une nouvelle base de données, AZOPRO, qui décrit les caractéristiques de 43 produits organiques. Celle-ci vient compléter l’outil d’aide à la décision des apports azotés en cultures légumières, PILazo®. www.ctifl.fr, rubrique Espace Professionnels/Agronomie et fertilisation.

ento fruits et légumesLe Mémento fruits et légumes prend désormais la forme d’une application en ligne sur le site www.ctifl.fr, le Mémento fournit de façon synthétique, sous la forme de fiches produits, l’ensemble des données économiques indispensables à la connaissance des espèces fruitières et légumières.www.ctifl.fr, rubrique Espace Professionnels/Documents de référence.

« Portes ouvertes légumes » sur le centre Ctifl de Balandran, le 10 juillet 2014

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4. renContrer…éChAnger…pArtAger le Ctifl mène des actions de partenariat avec la recherche, l’enseignement, les familles professionnelles et l’interprofession, en france et à l’étranger.

i. une dYnAmique pArtenAriAle de proJetsDans le cadre du déploiement de ses missions, le Ctifl est amené à développer de nombreux partenariats, au niveau de la programmation conjointe, de la recherche, de la collaboration expérimentale, et de la diffusion des connaissances acquises. Le Ctifl est également membre du réseau des instituts techniques réunis au sein de l’ACTA*.* ACTA : Le réseau des instituts techniques des filières animales et végétales

le Ctifl membre des gis picleg et gis fruitsLe Ctifl est membre du Groupement d’Intérêt Scientifique (GIS) PicLeg depuis sa création en 2007. Ce GIS « Production Intégrée des Cultures Légumières » a pour objet de coordonner et d’orienter un programme national pluridisciplinaire de recherche et de recherche développement, visant à mettre au point des systèmes de culture innovants des cultures légumières, en s’appuyant sur une large concertation entre les différents acteurs concernés. Le Gis PicLeg intervient ainsi dans le montage de projets collaboratifs soumis à différents financeurs sur les thématiques bioagresseurs aériens et telluriques, eau et fertilisation, ainsi que sur l’apport de la génétique, pour diminuer la dépendance aux produits de synthèse. Le Gis PicLeg organise des journées et rencontres, intervient lors des salons, et diffuse des documents techniques (Exemples : Guide pratique conception de système, Hors-série sur la Biodiversité fonctionnelle), il alimente également le portail Ecophytopic légumes.

Le Ctifl est également membre du GIS Fruits qui a pour objectif d’apporter des éléments concourant à l’enjeu majeur pour la filière arboricole : restaurer sa capacité de présence sur les marchés, en améliorant ses performances technico-économiques, en procédant à une approche globale intégrant les trois axes du développement durable (environnemental, économique, social). En 2014, le GIS Fruits a organisé 5 séminaires de co-construction de projets pour faciliter les échanges entre des futurs porteurs d’actions au sein du GIS, et initier de nouveaux projets pour les années à venir. Le GIS Fruits a mis en place un nouveau système de soutien à des stages de niveau Master 2, en proposant des bourses. 7 stages ont été ainsi déployés dans le cadre de partenariats entre au moins deux membres du GIS et un laboratoire Inra. Le Ctifl a été associé à l’un des stages. L’opération est renouvelée pour l’année 2015. Le GIS Fruits a finalisé la rédaction du guide de co-conception de systèmes de production fruitière économes en produits phytopharmaceutiques à destination des agriculteurs et de leurs conseillers.

le Ctifl impliqué dans les pôles de compétitivité• Le Ctifl est membre du Conseil d’Administration de deux pôles de

compétitivité : Terralia et Végépolys. Il participe aux décisions stratégiques du pôle Végépolys en tant qu’acteur régional. Le Ctifl prend également part aux décisions scientifiques du pôle en tant que membre de son COSST, qui procède notamment aux labélisations des projets en lien avec les thématiques du pôle. Le Ctifl participe au Conseil d’Administration de Terralia ainsi qu’ à la Commission de labellisation et à la vie du pôle.

• Le Ctifl est par ailleurs membre du pôle Agri Sud-Ouest Innovation. Il participe à l’animation du pôle, (présentations de synthèses sur des thèmes amont/aval pour susciter le démarrage de projets).

les rmt*Au niveau national, le Ctifl est co-animateur d’un RMT* sur la Biodiversité fonctionnelle, avec l’ACTA et l’Inra, et partenaire de quatre autres RMT renouvelés ou créés en 2013.*RMT : Réseaux Mixtes Technologiques

le Ctifl partenaire de projets de recherche en france et en europe Le Ctifl a été porteur de 2 nouveaux projets retenus en 2014 aux appels à projets CASDAR* « Recherche technologique » et à l’Onéma, et il est partenaire de 7 nouveaux projets retenus aux appels à projets CASDAR « Innovation et partenariat semences », au FUI** au plan national, et de 2 projets à l’Horizon 2020, au plan européen.* CASDAR : Compte d’affectation spéciale pour le développement agricole et rural** FUI : Fonds Unique Interministériel

le Ctifl porteur de 2 nouveaux projets en 2014 :• Détection précoce des maladies fongiques : Tavelure du pommier et

Anthracnose du noyer par imagerie hyperspectrale (Aventuria).• Pulvérisation en arboriculture fruitière : un levier pour réduire les

intrants (Pulvarbo).

le Ctifl partenaire de 9 nouveaux projets en 2014 :• Traditom tomato varieties and cultural practices: a case for agricultural

diversification with impact on food security and health of European population (Traditom) – CSIC – IBMOP - Espagne.

• EU-China Lever for IPM Demonstration (Euclid) - INRA.• Evaluation et optimisation de l’utilisation des stimulateurs de défense

des plantes dans les stratégies de protection phytosanitaire en verger de pommier (PEPS) – INRA.

• Mélanges botaniques utiles aux systèmes de culture et auxiliairespour une réduction des intrants (Muscari) – Grab.

• Apport de l’imagerie aéroportée haute résolution à l’acquisition etl’exploitation de données Génotype X Environnement dans un réseaud’évaluation des variétés fruitières (Aliage) - UMR Agap (MontpellierSupAgro).

• Evaluation de solutions de biocontrôle pour la protection des culturescontre les dégâts de taupins (ProBio Taupins) - Arvalis.

• Contrôle biologique des acariens sur Solanaceae (Acarosol) – INRA. • Protection des arbres par micro-injection sécurisée (Preamisse)

Lauragri.• Peut-on combiner résistance variétale et qualité gustative et

organoleptique de la carotte (Alterqual) - Agrocampus Ouest.

le Ctifl fidèle dans sa collaboration avec les écolesLe Ctifl collabore depuis de nombreuses années avec plusieurs écoles, dans le cadre de ses formations. Elles concernent notamment : Agrocampus Ouest, Bordeaux Sciences Agro, l’ESA de Purpan, l’IUT de Savoie Annecy, Agrosup de Dijon, Polytech Clermont Ferrand, l’IUT d’Avignon et l’ESNCBP de Bordeaux, l’ISFFEL, le groupe ESA.

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5. Certifier le Ctifl met en œuvre la certification de plants fruitiers au service de la filière.

lA CertifiCAtion frAnçAise reConnue mondiAlement

Chiffres Clés 2014

A partir du 1er janvier 2017, l’harmonisation européenne des matériels de multiplication de plants fruitiers et des plants fruitiers destinés à la production de fruits sera un fait. Les matériaux des 28 pays membres seront soumis aux mêmes critères pomologiques et sanitaires permettant une clause de libre circulation en Europe. Les travaux de cette harmonisation sont la suite logique de la directive 92/34/CEE, un premier pas vers l’harmonisation remplissant

un grand vide d’harmonisation européenne. Trois types de matériel seront différenciés : le matériel Standard, le matériel CAC (Conformitas Agraria Communitatis) et le matériel certifié.Le Ctifl suit les évolutions européennes de près et porte son conseil technique aux délégués du ministère français dans les phases décisives. L’adaptation du règlement technique français aux changements européens est en cours.

harmonisation européenne : le Ctifl porte son conseil technique

séleCtion ConserVAtriCe

CertifiCAtion-inspeCtion

desCriptif

ContrAt desCriptif

desCriptif

Variétés en SC

Total Production Porte-Greffe Ct 1-5*

Distribution de greffons Ct08*

Porte-Greffe en SC

Total Production Plants (nb)

Distribution de greffons PAG**

Total Sélection Conservatrice

Total Sélection Conservatrice

2012

2012

2012

771

9 379 707

21 073

66

4 047 944

20 930

837

42 003

2013

2013

2013

743

10 303 090

22 969

66

4 118 653

18 320

809

41 289

2014

2014

2014

835

10 299 330

29 339

77

3 672 989

33 190

912

60 529

* greffons destinés à être greffés sur des porte-greffe pour devenir des plants d’un contrat 8 (verger donneur de greffons)** greffons destinés à être greffés su des porte-greffe pour devenir des plants d’un Production Accélérée de Greffons (PAG)

* pour 2014 : chiffre provisoire basé sur le nombre d’étiquettes demandées

La certification fruitière est mise en œuvre par le Ctifl dans le cadre de la délégation confiée par le Ministère de l’Agriculture. Elle repose sur un règlement technique officiel rédigé en partenariat avec la DGAL - SDQPV, l’Inra, le Ctifl, le CEP, la profession et validé par le CTPS. Elle est volontaire et une soixantaine d’établissements de pépinières adhèrent à ce dispositif en France. Le schéma technique s’appuie sur le principe de la multiplication par filiation des matériels fruitiers (variétés et porte-greffe) à partir d’un plant initial. L’inscription au catalogue du CTPS est obligatoire pour accéder à la certification. Les principales actions du Ctifl recouvrent : les contrôles de terrain, les analyses sanitaires effectuées dans le laboratoire de virologie, les analyses biomoléculaires destinées à aider à l’identification variétale. Les contrôles de traçabilité des greffons et des porte-greffe et l’enregistrement des données viennent compléter le dispositif. Ces moyens permettent de mettre à la disposition de la filière fruitière française du matériel végétal disposant d’un maximum de garanties sanitaires et pomologiques. La plantation des plants certifiés ouvre les droits aux aides à la plantation, à la rénovation du verger (FAM). Au niveau des pépiniéristes, la certification française, reconnue mondialement, facilite l’export du matériel fruitier et évite bien souvent des mises en quarantaine du matériel dans les pays les plus exigeants.

En 2014, la certification a été scindée en 3 piliers : la Sélection Conservatrice, la Certification-Inspection et le Laboratoire.

Tests Elisa en laboratoire de virologie

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En 2014, le nombre de cultivars dans la sélection conservatrice a connu une croissance de 13%. La distribution de greffons pour implantation dans les vergers de donneurs de greffons sous certification a même augmenté de presque 50%. Ces chiffres démontrent la confiance de la

profession dans la certification. Pour 2014, les quantités de matériels fruitiers certifiés s’inscrivent dans la continuité des dernières années. La tendance à multiplier de plus en plus de porte-greffe in vitro se poursuit.

Le laboratoire de virologie fruitière du Ctifl réalise des contrôles sanitaires pour les éditeurs, obtenteurs et pépiniéristes français souhaitant multiplier leurs variétés ou porte-greffe sous certification. Ces contrôles sont destinés à vérifier l’état sanitaire du matériel introduit en certification et permettre à terme sa multiplication sous le label « virus free ». Ces contrôles sont effectués tout au long des étapes de vie d’un cultivar : sélection du plant candidat ou repérage, renouvellement du plant initial et sélection conservatrice, plants de propagation producteurs de greffons ou de porte-greffe et enfin plants certifiés. En 2014, près 5500 tests ont été réalisés en serre par indexage biologique et 580 en pépinière. Près de 12 000 analyses par tests sérologiques ELISA ont également été réalisées.

Le laboratoire de biologie moléculaire du Ctifl réalise des analyses sur le matériel végétal fruitier en appui aux contrôles réalisés en

certification. Le laboratoire réalise également des contrôles de l’identité variétale de cultivars fruitiers à l’aide de marqueurs moléculaires, en appui aux contrôles de terrain réalisés sur le matériel en certification : contrôles sur les espèces dont les critères morphologiques sont peu nombreux ou difficiles à définir ; contrôles pour s’assurer de l’authenticité du matériel produit par des techniques de multiplication rendant difficile l’authentification visuelle (plants produits in-vitro, greffage à œil dormant, etc.). En 2014, plus de 2 000 échantillons ont été analysés par tests moléculaires PCR et hybridation et plus de 600 pour les contrôles d’identité variétale.

Le laboratoire a intégré en 2014 le réseau des laboratoires agréés en santé des végétaux dans le cadre des analyses de détection du Plum pox virus et des phytoplasmes des arbres fruitiers.

Contrôles sanitaires et analyses du matériel végétal

Contrôle sanitaire et authentification par marqueurs moléculaires en 2014

• 5576 indexages en serre et 580 en pépinière• 12165 échantillons analysés par tests sérologiques (ELISA)• 1950 échantillons analysés par hybridation moléculaire

• 649 échantillons analysés par amplification génique• 623 échantillons analysés par marqueurs moléculaires de type microsatellites

Serre confinée : indexage biologique

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orgAnigrAmme du Ctifl 2014

Annexe

président henri pluvinage

directeur Alain Vernède

direction scientifique et technique fruits et légumes Catherine lagrue

département formation et Animation philippe husson

département produits et marchés Christian hutin

département informatique et documentation laurent Collot

département Administratif et financier marc Chataing

département ressources humaines Christian Block

Centre de Balandran sophie Charmont

Centre de Carquefou eric Brajeul

Centre de lanxade Jean-marc Jourdain

Centre de saint-rémy-de-provence dominique grasselly

Verger d’amandiers

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www.ctifl.fr

Centre teChnique interprofessionnel des fruits et légumes

siège socialCtifl22 rue Bergère75 009 PARISTél. : 01 47 70 16 93Fax : 01 42 46 21 13

Centre Ctifl de Balandran751 chemin de Balandran 30 127 BellegardeTél. : 04 66 01 10 54Fax : 04 66 01 62 28

Centre Ctifl de lanxade28 route des Nébouts24 130 PrigonrieuxTél. : 05 53 58 00 05Fax : 05 53 58 17 42

Centre Ctifl de CarquefouZ.I. Belle Etoile Antarès35 allée des Sapins44 483 Carquefou cedexTél. : 02 40 50 81 65Fax : 02 40 50 98 09

Centre Ctifl de saint-rémy-de-provenceRoute de Mollégès13 210 Saint-Rémy de ProvenceTél. : 04 90 92 05 82Fax : 04 90 92 48 87

Antenne Ctifl de rungis1 rue de PerpignanBâtiment D3Case Postale 30 420 94 632 Rungis cedexTél. : 01 56 70 11 30Fax : 01 45 60 58 02

Antenne Ctifl de nancy20 rue Aristide Briand54 500 Vandoeuvre Les NancyTél. : 03 83 56 79 78Fax : 03 83 56 79 80